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quand on parle du loup (ft. ra yoo him)

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quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Ven 23 Juin - 20:27
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Quand on parle du loup

C'était le soir. La plupart étaient chez eux, ou dehors, en train de sortir pour probablement aller à des soirées ou pour x raison. J'étais là, sous la douche, en train de regarder un point fixe du mur en carrelage, l'air ennuyé. La vie continuait sans qu'on ne lui demande quelque chose. Elle continuait sans nous attendre, sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle, sans nous dire quoi que ce soit. Sans que je ne le réalise, un an était déjà passé, et puis deux, et puis trois, quatre, cinq. Non, à vrai dire, ce sera le vingt octobre que cela fera cinq ans. Il ne se passait pas une seule seconde sans que je ne pensais à ce qu'il s'était passé. J'étais insouciant. J'avais été tellement insouciant. Devant mes yeux d'un adolescent de dix-sept ans, j'avais eu l'impression que mon chemin avait été entièrement tracé. Je voyais tout devant moi, comme si le chemin que j'allais emprunter pour ma vie était clair et net. Et à mes côtés, se trouvait Saehee. Tous les deux, nous nous tenions la main, et nous avancions devant cet avenir qui nous était promis. La vie nous l'avait promis. Tout le monde pensait que nous finirions ensemble pour le restant de notre vie. Et puis, du jour au lendemain, elle avait lâché ma main, et elle avait disparu. Je levai ma tête vers le plafond. Je me demandais si elle était contente de me voir vivre encore après sa mort. Peut-être aurait-elle voulu que je saute le pas, et que je la rejoigne. J'aurais peut-être dû oser faire le pas. Mais désormais, c'était trop tard. J'avais décidé de vivre. Malgré tout, il ne se passait pas un instant sans que j'y repense. Les autres pensaient que j'étais déjà guéri, que mes cicatrices du passé s'étaient déjà fermées. Même après cinq ans, je n'en avais pas l'impression. Mais bon. Je ne devrais pas penser à ce genre de choses. Je devrais sortir de la douche à la place. Il se faisait tard. C'était l'heure de dormir. Une nouvelle fois, vingt-quatre passèrent comme si de rien n'était. Le temps nous rattrapait toujours...

Je me levai, le visage impassible, et poussai la porte de la douche. Je pris une serviette, et commençai à essuyer mon corps pour en enlever l'eau. Dans la douche, je laissais beaucoup trop le champ libre à mes pensées. Je divaguais sur n'importe quoi, et au final, je prenais quarante minutes pour prendre une simple douche. Il était vrai que je ne parlais pas beaucoup, alors tout se passait dans ma tête. Je pouvais avoir une discussion seul pendant une heure, cela ne me dérangerait pas. J'étais habitué à ne pas avoir beaucoup de compagnie, je n'étais pas vraiment ouvert aux autres. Un peu trop méfiant, oui. Mais une fois que je comprenais quelqu'un, je me laissais facilement emporter par leur courant et leur énergie. J'étais un peu trop influençable. Et c'était ce qui me faisait croire que les rumeurs sur un certain Ra Yoohim étaient vraies. Cet homme était dans le même dortoir que moi. Un sango. Il serait particulièrement violent. Je n'aimais pas la violence. J'essayais de m'en éloigner le plus possible. C'était pourquoi je l'évitais, aussi. Je n'avais pas envie de faire face à la violence.

Mais voilà que la porte s'ouvrit. Sans que je ne m'y attende. J'étais encore nu. J'avais dû mal refermer la porte. J'étais maladroit et un peu tête en l'air, c'était vrai. Rien ne pouvait changer ça. Mais quand je découvris le visage de la personne qui venait d'entrer, je tombai des nues.

Quand on parlait du loup.
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Dim 9 Juil - 13:43
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Quand on parle du loup

#OOTD ♦ Est-ce que le plus dur dans son retour à la vie universitaire n'était pas la vie en communauté ? Honnêtement, Yoo Him pensait que ça ne pourrait pas être pire qu'au centre de détention. C'est que là-bas, ce n'était que des adolescents, la majorité turbulents et tous des délinquants. Les bagarres étaient fréquentes, les vols aussi, sans compter les intimidations. Alors même si en arrivant il se disait que ça lui faisait un peu peur d'être dans les dortoirs de la fraternité, il ne pensait pas que ça pourrait être aussi difficile. Parce que chez les Sango, il affrontait quelque chose qu'il n'avait pas expérimenté avec les autres détenus. La méfiance, la peur, les rumeurs et les jugements. Tous les jeunes du centre savaient pourquoi l'un ou l'autre était là. C'était étrange d'ailleurs de voir que malgré la gravité de certains crimes, ils ne se jugeaient pas entre eux. Ils partageaient tous le fait d'avoir des parcours compliqués, des choses qu'ils regrettaient et qui les avaient amené là. Ils ne se méfiaient pas les un des autres, si ce n'est pour celui qui volerait le paquet de clope de l'autre ou le magazine porno qu'il avait réussi à faire entrer en douce. Mais chez les Sango... Il avait entendu les rumeurs qui le suivaient. Elles n'étaient pas infondées il est vrai, mais elles étaient colportées avec un plaisir sadique. Il savait qu'il faisait peur à pas mal de gens à cause de ça, et certains avaient la curiosité macabre de savoir si c'était vrai ou non. Était-il vraiment un violeur ? Était-il un assassin ? Ses tatouages il les avait vraiment fait en prison ? Il avait beau les ignorer, prétendre qu'il n'entendait pas les murmures ou ne voyait pas les regards accusateurs, il en avait parfaitement conscience. Mais c'était de sa faute. C'était bien lui qui avait un casier judiciaire et s'était déjà accroché à plusieurs reprises avec des gens du dortoir, notamment le président de la fraternité. Ils n'en étaient pas encore venus aux mains, mais les quelques échanges qu'ils avaient eu avaient été houleux, et les regards qu'ils se lançaient ne présageaient rien de bon. Oui... Plus que sa reprise d'études, les devoirs, le campus, le plus dur pour Yoo Him c'était cette ambiance dans les dortoir.

Pour y échapper, il bougeait pas mal. La boxe, les sorties, les visites au centre de femmes battues, il faisait tout pour échapper un peu à cette suspicion qui planait autour de lui. Il venait de rentrer d'une après-midi partagée entre sa mère avec qui il avait passé quelques heures et ses potes du centre avec qui il avait été dîner et avait fini sur la pelouse le long de la rivière Han à boire quelques bières. Après une telle journée, sa première envie en rentrant était de prendre une douche. Serviette sur l'épaule, tenue de rechange sous le bras et son nécessaire de toilette dans une pochette dans la main, il se dirigea vers la douche la plus proche de sa chambre, plutôt content de ne pas croiser grand monde. Il ouvrit franchement la porte, n'imaginant pas que quelqu'un puisse être à l'intérieur. D'abord parce que la porte n'était pas fermée et ensuite aucun son ne sortait de la salle de bain. Mais voilà, il se retrouva face à un jeune homme, complètement nu. Pas bien impressionnant. Mais Yoo Him fût surtout agacé par la façon dont le gars le regardait (il s'appelait comment déjà ? Tae Min ? Tae Joon ? Quelle importance...) Plus que de la gêne, il voyait bien qu'il avait peur. Alors qu'en général dans ce genre de situation, on pense plutôt à cacher son anatomie plutôt qu'autre chose. Là le gars le regardait juste avec crainte, comme si Yoo Him allait lui faire quelque chose. L'ancien délinquant lâcha un rire rauque qui ressembla surtout à un grognement. « Détend toi il va rien t'arriver. Si tu veux pas qu'il t'arrive des bricoles ferme ta porte la prochaine fois. C'pourtant pas bien compliqué de tourner une clé. » D'habitude il aurait laissé couler, mais il avait bu quelques bières, il était fatigué... La patience de Yoo Him n'était pas infinie, du coup ça tombait un peu au hasard, tant pis pour le nudiste.
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Lun 7 Aoû - 20:03
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Quand on parle du loup

Je fus surpris quand il se mit à parler soudainement alors que je ne m'étais toujours pas remis de ma surprise. Il disait qu'il n'allait rien m'arriver, mais je n'en étais pas vraiment sûr. Je ne croyais pas vraiment les rumeurs, mais en le voyant face à moi, c'était comme si tout venait de se confirmer. Je savais que les apparences étaient trompeuses, mais je me méfiais juste. Je n'avais pas envie d'avoir de problèmes. Mais peu importe qui il était, il avait raison. J'aurais dû fermer la porte convenablement, et tourner une clé dans une serrure n'était pas compliqué. J'avais fait une erreur. Si je le pouvais, je reculerais dans le temps pour fermer la porte correctement. J'étais trop tête en l'air. J'avais encore dû penser à des choses futiles. Il faudrait que je perde cette habitude. Mais perdre cette habitude revenait à ne plus penser à Saehee. Or j'en étais incapable. Même après cinq ans. Et voilà, je pensais encore à elle alors qu'il était là, à l'encolure de la porte, et que moi, j'étais nu. N'importe quoi. Je m'inclinai pour m'excuser.

« Oui, désolé. »
dis-je en tant que simple excuse.

Je n'avais pas spécialement honte de mon corps et puis il n'y avait que lui dans cette pièce, alors je me contentai de lui tourner le dos et de m'essuyer le corps comme s'il n'était pas là. La meilleure chose à faire était de l'ignorer. Je n'avais pas envie de m'attirer des problèmes. Je ne savais pas ce qu'il allait faire mais normalement, il quitterait la pièce, et me laisserait tranquille. Ou soit, il ferait comme si je n'étais pas là non plus. Je ne savais pas trop. Mais j'espérais juste que rien d'autre ne se passe. L'ambiance était assez lourde comme ça. J'avais envie de partir d'ici au plus vite. Je pris rapidement mes vêtements pour m'habiller en silence. Je n'étais franchement pas en confiance, ici, avec lui. Rien que sa présence suffisait pour me faire paniquer. Il devait forcément le voir. Ce n'était pas comme si je cachais très bien mes émotions. Je ne savais pas si ses rumeurs étaient vraies. Mais elles semblaient vraies. Tout le monde le disait. Je ne faisais pas confiance à tout le monde, mais j'étais facilement influençable. J'avais beau être méfiant des autres, la première fois que je l'avais vu, ces rumeurs avaient rebondi dans ma tête. Comme si ça venait de confirmer ces rumeurs. Je ne savais pas trop quoi en penser. Son casier judiciaire n'était pas vide. Tout le monde le savait. Et ça me faisait particulièrement peur.

Je finis de m'habiller, puis inspirai un grand coup. Je pouvais enfin quitter la salle. Je me tournai vers la porte, tripotant ma boucle d'oreille, anxieux. J'avais réussi à l'ignorer tout le long. Cependant, j'avais le besoin de savoir si oui, les rumeurs étaient vraies ou non, elles étaient fausses. Je ne voulais pas repartir avec de fausses impressions. Peut-être qu'il n'était pas aussi mauvais que les rumeurs le disaient au final. Non, n'importe quoi. Je n'aurais qu'une affirmation. Je restai devant la porte, l'autre main sur la poignée. Ça ne me coûterait rien de le demander, je supposai. Je m'en étais toujours sorti dans n'importe quelle situation dangereuse. J'avais la porte juste en face de moi, je pouvais m'enfuir quand je le voulais. Ou peut-être pas. J'allais peut-être rester enfermé dans cette pièce avec lui. Qu'est-ce que je devrais faire ? J'étais resté debout immobile trop longtemps, ça allait paraître suspect. Autant le faire.

« Je voulais savoir quelque chose. Les rumeurs sur toi sont fondées ou infondées ? »

Bientôt, j'allais regretter d'avoir parlé et de ne pas être parti.
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Mer 9 Aoû - 21:06
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Quand on parle du loup

#OOTD ♦ Fermer la porte des toilettes et de la salle de bains, n'était-ce pas là la base de la vie en communauté ? Franchement, on allait donner le mauvais rôle à Yoo Him, on lui donnait souvent dans cette fichue fraternité, surtout dès que le président était dans les parages. Mais il n'allait pas se dire qu'il était en faute, ce... C'était quoi son nom déjà ? Vraiment Yoo Him n'arrivait pas à le remettre. Mais bref, il était assez grand pour savoir tourner une clé dans une serrure. En centre de détention il aurait très vite retenu la leçon... Un sourire étira les lèvres de Yoo Him à cette idée, le gaillard qu'il avait devant lui n'aurait pas fait long feu. Mais il devait lui reconnaître une certaine audace. Parce que bien qu'il se soit excusé, il ne se dégonflait pas. Il avait plutôt l'air d'assumer sa nudité, et il s'habilla rapidement mais ne céda pas à la panique. Ca n'avait pas empêché Yoo Him de le voir tressaillir en le reconnaissant. Il avait la réputation qu'il avait, il assumait les erreurs qu'il avait fait, mais qu'on le définisse seulement par ça le dérangeait beaucoup. Il était plus que ça...

Bref, Yoo Him attendait à la porte. Ne comptez pas sur lui pour partir. Il avait ramené toutes ses affaires de toilettes, et ne comptait pas retourner dans sa chambre pour attendre. L'exhibitionniste qui s'ignore semble comprendre le message vu qu'il accéléra le rythme et finit par rassembler ses affaires pour sortir. Yoo Him pensait que les choses s'arrêteraient là, mais c'était se tromper. "Pardon ?" Si jusque-là il lui avait semblé sain d'esprit, là ce n'était plus le cas. Qu'il écoute les conneries qu'on disait sur lui, Yoo Him l'acceptait, qu'il les croit, tant pis pour lui mais qu'on l'interroge à ce sujet... "Je sais pas. C'est quoi les bruits que t'as entendu sur moi ?" La voix de Yoo Him était basse, il n'était pas menaçant, mais il était facile de voir que ça ne l'amusait pas beaucoup tout ça. "Ca a l'air intéressant ce que tu as entendu, fais moi rire vas-y." Il croisa les bras sans lâcher ses affaires, s'adossant au montant de la porte. "Allez dis moi... Je te fais pas si peur quand même..." Pas qu'il essayait de se montrer menaçant, pas qu'il était rassurant non plus. Il savait plus ou moins ce qu'on disait sur lui, il était curieux de savoir si de nouvelles rumeurs avaient vu le jour ou si il y en avait qu'il ignorait. Disons que c'était la monnaie de sa pièce...
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Jeu 10 Aoû - 21:32
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Quand on parle du loup

J'avais pris cette décision, mais juste après avoir formulé ma phrase, je regrettais déjà d'avoir produit ces sons. Le « pardon » qui suivait juste après me le prouvait. Pourquoi avais-je eu une telle idée ? C'était n'importe quoi. J'aurais dû partir sans demander mon reste. Je venais de faire une décision stupide. J'allais le regretter pendant longtemps. Il me demanda les bruits que j'avais entendu sur lui. Sa voix n'était ni menaçante, ni joyeuse. Juste basse. Et je savais exactement ce qu'il voulait faire entendre derrière ces mots. C'était exactement comme la minute après avoir énervé un fou, lorsqu'il parlait dans une voix basse qui semblait calme, mais que l'instant d'après, il sautait à la gorge de sa victime dans un cri de rage. Dans les livres d'horreur que j'avais lu, c'était le cas. La seule comparaison que j'avais trouvé à faire était celle-ci, et ce n'était pas une bonne idée. Comparer Yoohim à un fou, c'était vouloir se suicider. Mais me suicider ne me dérangeait pas. Au contraire. De toute façon, j'étais déjà mort intérieurement. Autant l'être extérieurement, aussi. Je n'osai pas le regarder alors qu'il termina sa troisième phrase. Ses paroles étaient effrayamment sarcastiques. Mon cœur battait vite. Je me sentais comme une proie face à un loup. Comme si je savais que j'allais être mangé, d'une minute à l'autre. Que les instants que je vivais étaient les derniers instants de ma vie. Je ne connaissais que trop bien cette sensation. Souvent, je prenais la fuite, et ces battements de cœur cessaient de se faire entendre. Mais aujourd'hui, je ne voyais aucun moyen de me sortir d'ici. Yoohim bloquait la porte. Automatiquement, ma main vint rejoindre mon oreille, tripotant la boucle d'oreille attachée à celle-ci. J'étais stressé, et tout ce que je voulais, c'était sortir d'ici. Si je disais tout ce que je savais, il me laisserait sortir, non ? Ce n'était pas moi qui avais créé ces rumeurs, de toute façon. Je ne devais pas les croire et je m'en sortirais. Il ne me faisait pas peur. Il ne me faisait pas peur. Il ne me faisait pas peur. Je répétais cette phrase dans ma tête pour me convaincre. Cependant, ça ne marchait pas. Le silence que je laissais après sa dernière parole devenait de plus en plus suspect au fur et à mesure que les secondes passaient. Je savais que je n'avais plus de temps pour réfléchir. Là, il fallait que je parle. Je devais dire les rumeurs que j'avais entendu, en traînant dans les couloirs des sangos. Je n'aurais peut-être jamais dû rejoindre les sangos, après tout. Si je ne les avais pas rejoint, je ne serais pas en train de vivre ça. Je pris une large inspiration, ayant pour but de me calmer, puis ouvris la bouche.

« Il y en a beaucoup. Beaucoup qui parlent de viol, de folie, de violence. Je pense que tu dois déjà les connaître, alors te les répéter serait lassant pour toi. Mais de ce que j'ai entendu, tu aurais déjà été en prison pour avoir violé une fille. Tu aurais tué ton père. Tu aurais été violé par ton père. Tu aurais piqué des crises de colère et violenté d'autres personnes. Tu voudrais devenir psy, mais les gens ajoutent à ça qu'il fallait que ce soit toi qui se fasse soigner. Tu voudrais abuser des enfants. Tu ne vivrais que pour la violence. Tu aimerais les peluches parce que tu t'attirerais ainsi la compagnie des enfants, et ainsi, tu pourrais les violer plus facilement. Tu aurais grandi dans la violence, et les gens ajoutent qu'à cause de ça, tu ne finirais que mal. Ai-je besoin d'en dire plus ? »

Je demandais cette dernière question sincèrement. Je me pliais à lui. J'étais apeuré par lui, oui. Et ce n'était plus qu'uniquement à cause des rumeurs. C'était son aura entière qui m'effrayait. J'avais bien peur de ce qu'il allait m'arriver. De toute façon, si je mourrais aujourd'hui, ce n'était pas si grave. Plus tôt je la rejoignais, mieux c'était.
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Mar 22 Aoû - 21:12
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#OOTD ♦ Yoo Him savait qu'il y avait toujours eu des bruits à son sujet. Déjà lorsqu'il était au lycée, quand on voyait sa grande carrure dégingandée et les bleus qu'il pouvait avoir sur le corps et parfois le visage. Au centre de détention aussi, les adolescents parlent entre eux, surtout lorsqu'ils n'ont pas grand chose pour s'occuper. Il y avait ensuite les rumeurs au club de boxe, c'était pire depuis que son agent de réinsertion était venu voir comment il s'y comportait et si tout s'y passait bien. C'était une visite de courtoisie, mais ça avait rajouté de l'huile sur le feu pour Yoo Him. Depuis certains de ses « camarades » du club se méfiaient de lui, et d'autres le provoquaient... Alors il savait bien qu'à l'université c'était pareil, surtout chez les Sango. Surtout qu'il avait déjà eu quelques altercations, d'abord avec sa colocataire Seol, mais surtout avec le président de la fraternité. A chaque fois qu'ils se croisaient tous les deux, l'air devenait électrique, c'était même surprenant qu'ils n'en soient pas encore venus aux mains.

Par contre, il ne s'attendait pas à ce que ce type ait l'audace... Ou la bêtise ? De lui réciter tous les bruits qui courraient sur lui au sein des Sango. En toute honnêteté, il en connaissait plus de la moitié, il les avait déjà entendus, et les avait souvent entendus. Certains par contre le surprenaient, dans le mauvais sens. Pas une seule rumeur à son sujet n'était positive. Il faut dire qu'il ne faisait rien pour que ça soit le cas, il en avait bien conscience. Mais les gens ne changeraient pas d'avis, ils étaient bien trop butés, persuadés d'avoir raison, et quoique Yoo Him puisse dire, les gens y verraient là un homme qui se trouve des excuses et qui ment. Le fait qu'on puisse l'imaginer s'en prendre à des enfants le rendait malade... Si les gens savaient... Mais il ne voulait pas leur faire ce plaisir. Il était ce qu'il était. Même si il estimait que ça n'était pas assez, il avait payé pour ce qu'il avait fait. Sa propre conscience le poursuivrait toute sa vie, les ragots de ces abrutis étaient superflus et pesants. « Je sais pas si t'es courageux ou complètement crétin... » Franchement, est-ce qu'une personne normale oserait dire ce genre de choses en regardant l'autre droit dans les yeux ? « On va dire du courage. » Il haussa les épaules, un sourire en coin étirant ses lèvres, un sourire qui ne disait rien de bon, mais qui ne disait rien de mal non plus. « Là d'où je viens, on a de sacrées surprises en laissant sa porte ouverte comme ça. C'est peut-être ce que tu cherchais ? » Il eut un ricanement rauque, ce qui ressembla presque à un grognement. « C'est dangereux comme technique. » En le regardant de haut en bas, il fît une moue à la fois perplexe, à la fois écœurée.  
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Jeu 24 Aoû - 23:46
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« Je sais pas si t'es courageux ou complètement crétin... »

A la seule entente de cette phrase, je compris que j'avais mal compris la situation. J'aurais dû ne rien dire et m'enfuir sans demander mon reste. Clairement. Qu'est-ce qu'il m'avait pris ? Ce n'était pas dans mon genre. Désormais, j'étais bloqué avec lui, qui ne semblait pas être de bonne humeur. Il ne me laisserait pas m'en sortir comme ça. Pourtant je ne faisais que dire la vérité. Il devait déjà être au courant. Qu'est-ce qui l'énervait à ce point ? Que je lui dise la vérité en le regardant dans les yeux ? C'était sûrement une erreur de ma part. J'avais l'habitude de regarder les gens dans les yeux. Je n'aurais pas dû. Non, ce que je n'avais pas dû, en premier lieu, c'était de rester ici, et de lui poser cette question. J'avais été complètement idiot. Il ne me restait plus qu'à assumer les conséquences de mes actes. S'il me violentait, je l'aurais parfaitement mérité. Mais me violentera t-il ? Les rumeurs pouvaient très bien être fausses. Du moins, c'était mon seul espoir. J'espérais qu'elles étaient fausses. Sinon, j'allais regretter toute ma vie de ne pas avoir fermé ma porte. Si seulement j'avais fermé correctement ma porte... Il aurait simplement mis sa main sur la poignée, essayé d'ouvrir la porte, découvert qu'elle était fermée, et que donc il y avait déjà quelqu'un à l'intérieur, puis essayé une autre salle de bain. Ç’aurait été le scénario parfait, malheureusement j'étais trop tête en l'air pour ça. Désormais, je vérifierai à chaque fois si ma porte était bien fermée. Cependant, avant ça, il fallait que je me sorte d'ici vivant.

Il me croyait courageux. Je n'étais pas du tout courageux. J'étais une personne lâche et peureuse. C'était justement ce qui me rendait confus : pourquoi avais-je osé posé cette question ? J'étais vraiment un idiot. Je fis une mine surprise quand il insinua que j'avais laissé la porte ouverte délibérément pour qu'il entre. De ce que j'entendais, quelques unes de ses rumeurs devaient être fondées, alors. Ce qui ne me rassura pas. Je déglutis en le regardant. Il devait avoir vécu quelque part que peu de personnes fréquentaient. Un endroit horrible. Je secouai vivement de la tête, reniant cette hypothèse. Je n'avais surtout pas envie qu'il m'arrive ce qui arrivait aux gens qui laissaient leur porte ouverte dans ce genre d'endroits...

« Pas du tout. Je n'ai pas fait attention. Encore une fois je suis désolé. »

Je m'inclinai rapidement, puis me redressai l'instant qui suivit. Ce n'était pas bientôt que j'allais pouvoir fuir, moi... Peut-être devrais-je déjà creuser ma tombe.
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Lun 28 Aoû - 20:37
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#OOTD ♦ A bien y penser, ce n'était pas les rumeurs qui dérangeaient le plus Yoo Him. Et ce n'était pas non plus cette situation complètement stupide et bizarre avec ce type qui l'énervait le plus. Mais c'était bel et bien cet air de victime apeurée qui l'énervait. Parce que ça voulait dire que ce type, qui ne le connaissait pasw le jugeait. Il était comme les autres, les gens n'allaient pas au-delà des bruits qui courraient, au-delà des apparences. Yoo Him ne faisait pas d'effort non plus, il en convenait bien, mais personne, ou presque, ne lui avait donné envie de faire des efforts. Ils se contentaient tous de leurs petites croyances, sans essayer de voir qui était le vrai Yoo Him. La violence faisait partie de lui, il avait grandi en baignant dedans, elle l'imprégnait malgré lui, mais elle ne faisait pas tout de lui... C'est ce dont il essayait de se convaincre tous les jours de sa vie, et ce dont il aurait aimé convaincre les autres. Mais les gens comme ce type en face de lui ne voulait même pas essayer de voir... Alors Yoo Him refusait de faire des efforts pour ces gens-là.

Les mâchoires serrées, il le regarda s'excuser une nouvelle fois. Il lui aurait bien collé son poing dans la figure, ça lui aurait donné une bonne raison de jouer à la victime. Mais il s'imposa de ne pas craquer, de prendre sur lui. Son psychologue lui avait donné plusieurs exercices pour tenter de maîtriser sa violence lorsqu'il la sentait monter. Alors face à ce type, il essayait d'en appliquer un. La rationalisation ne fonctionnerait pas, alors il avait opté pour le fait de compter jusque dix intérieurement, tout en gérant sa respiration. Ça lui permettait au moins d'être agacé et non pas en colère. « Tu t'appelles comment déjà ? » Le type lui répondit et Yoo Him hocha la tête. « Tae Woo arrête avec cet air effrayé parce que je te jure que ça me donne envie de t'en coller une. » Ce qui allait vraiment aider ce pauvre Tae Woo à se détendre... Yoo Him se décala pour le laisser sortir, ils n'allaient pas rester là des heures de toute façon. Mais avant que l'étudiant ne puisse s'éloigner, le boxeur l'interpella sur le pas de la porte de la salle de bain avant qu'il n'ait pu en sortir complètement. « A laquelle de ces rumeurs tu crois toi ? » La voix de Yoo Him était basse comme toujours, ce grondement qui pouvait être impressionnant...
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Mar 29 Aoû - 20:16
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« Tu t'appelles comment déjà ? »

Je le regardai d'un air pas très étonné. Nous nous n'étions jamais parlés et je n'étais pas victime de nombreuses rumeurs, je me faisais très discret. Il était normal qu'il ne connaisse pas mon prénom. Mais son attitude ne faisait que m'effrayer davantage. Je voyais parfaitement qu'il se retenait de me donner un coup de poing, et c'était ça qui était effrayant. Il pouvait me frapper à n'importe quel instant. Cela me rendait particulièrement stressé. Je ne pouvais pas prendre un autre air que celui-ci, j'étais trop effrayé d'être frappé pour. Ce ne serait pas la première fois que je serais frappé, mais je n'aimais pas être frappé. Ce n'était pas tant le fait qui m'effrayait, c'était ce qui arrivait après. Je devais avoir mal pendant des jours. Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas avoir des traces sur mon corps non plus, ça n'allait qu'attirer l'attention. Et attirer l'attention était ce que je détestais le plus. Je répondis mon nom dans un souffle avant qu'il ne hoche la tête. Je ne savais pas ce qu'il allait faire de cette information, et franchement, ça m'effrayait. Justement, il me siffla d'arrêter avec cet air effrayé. Sinon... Il me frapperait. Je ne comprenais pas du tout sa logique, mais tout ce que je retins, c'était que je devais arrêter d'être effrayé. Mais comment faire ? Son attitude et ses paroles ne me donnaient pas confiance. J'avais toujours peur, j'étais peureux. Ce n'était pas dans mes habitudes de me montrer courageux. Je me demandais parfois pourquoi je ne réfléchissais pas plus avant de faire quelque chose. Aujourd'hui fut le cas. Juste après avoir posé cette question, j'avais tout de suite regretté. Cela me servira peut-être de leçon... Comme la lumière au fond d'un tunnel, Yoohim se décala pour me laisser sortir. Je pouvais enfin sortir, et être libéré de ce calvaire. Enfin. Je n'en pouvais plus de cette boule qui siégeait au fond de mon ventre. Sans demander ni dire quoi que ce soit d'autre – j'avais bien compris ma leçon désormais, je quittai la salle de bain. Je n'eus pas le temps de la quitter entièrement car il m'arrêta avec une phrase. A laquelle des rumeurs je croyais ? Je compris que je devais me montrer particulièrement vigilant avec ma réponse. Si je donnais une mauvaise réponse, je me recevrais un poing dans la figure. Sa voix me le disait implicitement, cette voix basse ne me mettait pas en confiance. Mais, effrayé par la situation, je ne pus pas vraiment réfléchir, et finis par dire quelque chose sans être sûr de la véracité de la réponse.

« Je ne sais pas, une rumeur est soit vraie soit fausse, et on ne peut pas savoir si elle est vraie sans l'avoir vue de nos propres yeux. »


Peut-être devrais-je songer à écrire mon testament.
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | Mer 30 Aoû - 20:12
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Quand on parle du loup

#OOTD ♦ Ce serait dommage pour ce type de rester sur sa mauvaise impression de Yoo Him. Mais ce dernier ne faisait rien pour améliorer l'image que le plus jeune avait de lui. Oui plus jeune. Il ne connaissait pas son âge, il se souvenait à peine de son prénom, mais Yoo Him était certain que Tae Woo était plus jeune que lui. Pas que ça l'inquiète ou le chagrine. Il se foutait un peu des titres de « Hyung » ou « Sunbae ». Enfin, ça dépendait avec qui, mais avec des inconnus du genre, il s'en foutait. Tristement, Tae Woo ne lui donnait pas envie de faire d'effort, il ne lui donnait pas envie de lui montrer qu'il était stupide de prêter attention à ces fichues rumeurs. Mais il n'était pas stupide, il n'allait pas leur donner raison non plus, il s'y refusait. Il valait mieux que ça, il fallait qu'il en soit convaincu.

Il allait le laisser sortir de la salle de bains pour que chacun puissent vaquer à ses occupations mais la curiosité de Yoo Him l'empêcha de laisser Tae Woo partir. Il avait une dernière question pour le coréen, est-ce que son avis reflétait celui des autres ? Si Tae Woo croyait une rumeur plus que les autres, est-ce que ça voulait dire que c'était la plus « populaire » dans les couloirs des Sangos ? Mais soit Tae Woo était honnête, soit il était sacrément diplomate, mais il esquiva la réponse. Yoo Him poussa un petit soupir. Lui-même ne savait pas vraiment à quoi correspondait ce soupir. Agacement, lassitude... Qui sait ? « Pourtant tu ne m'as jamais vu faire tout ce que tu viens de dire. Et je te fais peur... C'est que tu dois y croire au fond. » Le ton de Yoo Him était dur, sa voix profonde comme à son habitude. Parfois elle résonnait comme un grondement de cette colère contre laquelle il lutait et refusait d'extérioriser. « Tu essaies de la jouer diplomate mais ta posture entière montre que t'es mort de trouille. Je t'aurais gardé la dedans une minute de plus et tu te pissais dessus... » Yoo Him eut un ricanement mauvais. « Ça joue aux grands et c'est pas mieux que les autres. » Cette remarque était plus pour lui même que pour l'étudiant. « Allez bouge, avant que je te montre laquelle de ces rumeurs est vraie. » Sa voix montrait clairement toute l'ironie qu'il mettait dans ses propos. Il ne le toucherait pas, ça le démangeait, mais il ne le toucherait pas. Trop de monde serait content de lui tomber dessus si il venait à s'en prendre à quelqu'un au sein même de la fraternité.
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Re: quand on parle du loup (ft. ra yoo him) | 
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