votre débat est très intéressant et ça te fait du bien de voir et d’entendre quelqu’un de son âge avoir une opinion aussi développée sur un sujet qui t’intéresse et te semble quand même très ouvert. il n’y a pas une seule réponse possible par rapport à ça et ça te fait plaisir de pouvoir parler avec quelqu’un qui peut suivre ton raisonnement et aller plus loin avec le sien. tu continues de sourire quand elle reprend la parole pour une fois mettre à mal tes suppositions avec ce qu’elle te dit. dans un sens elle n’a pas tort. on ne peut jamais être sûr que ce soit les bons choix à faire ou pas. c’est pour cette raison que si on sort d’un livre pour arriver dans la réalité, on regrette souvent ses choix. il n’y a que très peu de fois où les humains sont heureux de leur choix. toi, en ce moment précis, tu es content d’avoir quitté ton morceau de terre pour l’aider à récupérer ses notes dans la rivières. « on ne sera jamais sûr je pense. et même si on demande à l’auteur, je suis pas sûr qu’il puisse nous donner une réponse exacte. » et ça t’en es certain. tu ne penses pas que les écrivains écrivent leur livre en pensant à une solution alternative. ou s’il y pense, ils ne voient pas l’utilité de la mettre dans les pages. du coup, tu te doutes que la solution est totalement inutile ou pas appropriée au message que l’auteur voulait laisser passer. bagheera reprend la parole et tu souris un peu plus à ses mots. « il n’y a pas forcément de logique dans nos gestes. par exemple, si je te prends les baguettes que tu as dans les mains alors que j’ai les miennes, ça n’aura aucune logique que ce soit pour toi comme pour moi. ça dépend des personnes et de ce qu’on fait. donc, je dirai que non, il n’y a rien qui puisse expliquer nos choix et la manière dont on réagit. » c’est propre à chacun et dépend de plusieurs facteurs comme l’éducation, le caractère de la personne et comment elle se sent sur le moment où l’action arrive. ton sourire ne s’efface pas alors que tu te mets à penser que tu aimes beaucoup le cerveau et la façon de penser de la jeune femme. jusqu’à ce qu’elle te pose ce genre de questions, tu n’aurais jamais pensé à tout ça. elle semble dans son propre monde et t’as presque envie de la prendre dans ses bras pour la protéger et la laisser vivre dans ce monde pendant encore des années. bagheera continue de parler et tu hoches la tête à ses mots. encore une fois sa pensée va plus loin que la tienne et tu ne peux pas t’empêcher de sourire. « rien ne peut l’expliquer. » tu dis dans un soupir. « je t’aurai bien dit que c’est avec le temps que tu apprends et la maturité, mais c’est pas forcément vrai. » parce que tu as vingt-six ans mais tu ne sais toujours pas comment ne pas faire de mauvais choix. nouveau soupir discret qui s’échappe de tes lèvres alors que tu te lèves pour débarrasser vos affaires. quand tout est à la poubelle, tu te tournes vers la jeune femme. « je te ramène ? » il est tard et il est hors de question que tu ne la déposes pas, qu’importe si tu dois traverser toute la ville pour elle.

la réflexion que la jeune femme te pousse à faire pendant votre conversation est impressionnante. jamais encore que tu n’avais parlé autant et sur un sujet si passionnant en allant au plus profond de ta pensée. ça te ravit et en même temps t’excite parce qu’elle est très intéressante bagheera. elle est unique et totalement dans son monde mais tu arrives à la suivre et ne pas être largué à des kilomètres d’elle. tu apprécies sa compagnie et ce qu’elle te dit en plus d’un bon repas. finalement, tu es bien content d’être allé l’aider pour récupérer son carnet qui flottait sur l’eau. si tu ne l’avais pas fait, tu l’aurais regretté et yury t’aurait faire une réflexion parce que tu réfléchissais trop. mais contrairement à lui qui prenait la vie comme elle venait, toi tu étais plus posé, plus réfléchi. tu passais des heures à peser le pour et le contre alors que lui fonçait souvent tête baissée. et ce soir, tu avais fait la même chose que ton ami. tu avais foncé sans chercher à réfléchir et tu ne le regrettais absolument pas. encore moins quand tu voyais que la jeune femme te parlait avec engouement de ce qu’elle pensait par rapport à la logique de vos actions et des choix que vous faisiez. certes, il y avait des fois des choix que la logique pouvait expliquer, mais si tu gardais ton exemple en tête, ce n’était pas explicable. l’exemple qu’elle te donne n’est pas non plus explicable. « non il n’y aurait pas de logique parce que ton assiette est pleine. après si c’est parce que tu veux goûter ce qu’il y a dans la mienne, là ça peut être compréhensible. » t’essaies pas forcément de lui imposer ta façon de voir les choses. t’es pas ce genre de personne qui impose sont point de vue et ce qu’il pense. tu veux juste qu’elle comprenne ce que tu penses et comment tu vois les choses, comme tu essaies de le faire avec elle. d’ailleurs, tu vois bien que bagheera continue de réfléchir. si tu avais une vision à rayon x, les rouages de son cerveau n’auraient aucun secret pour toi. tu aimes ça qu’elle soit capable d’avoir de la conversation. les filles de nos jours étaient plus dans tous les groupes de kpop que dans de longues conversations comme celle que tu avais en ce moment avec la jeune femme. ça fait du bien de voir qu’elle peut être jolie et en avoir dans la tête. tu sais que c’est un cliché le « sois belle et tais toi » mais t’as quand même eu vachement de fois à faire à ce genre de cliché que ce soit juste pour une amitié ou pour avoir un peu plus. alors, maintenant tu te méfies. même si avec bagheera tu n’as pas besoin de le faire. elle te repose même une question et tu continues de sourire. « pour ce qui est de ce soir, j’avais juste pas envie que tu perdes tes écris. alors, je suis venu t’aider. puis comme j’ai ta compagnie je t’ai proposé de visiter séoul la nuit en moto et on a été mangé. y a pas d’explications à ces choix je dirais que j’en avais juste envie. tu pourrais expliquer toi les choix qui ont fait que tu sois là avec moi ? » tu continues de sourire alors que tu débarrasse, nettoyant derrière vous avant que tu ne lui demandes si elle veut que tu la ramènes. ça ne te dérange pas du tout de le faire et t’espères qu’elle acceptera. quand elle le acquiesce tu souris encore un peu. « t’es sûre que tu ne veux pas que je te dépose devant ta maison ? promis, je ne suis pas un stalkeur. » tu seras juste plus rassuré si tu le fais parce que tu ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose. tu lui tends donc le casque alors que tu te places sur la moto, prêt à l’aider à remonter dessus à son tour.

le temps passe et tu n’y fais pas vraiment attention parce tu es en bonne compagnie et que tu aimes discuter avec la jeune femme. vous avez beau vous être rencontrés réellement qu’aujourd’hui sur les bords de la rivière han, tu apprécies déjà de l’avoir à tes côtés. tu aimes énormément sa façon de penser, la façon qu’elle a de voir les choses. bagheera est tellement différente de toi, tellement unique, que tu ne t’ennuies pas une seule seconde avec elle. c’est presque instinctif quand tu parles et tu ne réfléchis pas réellement à ce que tu vas dire. tu laisses les mots sortir de ta bouche, l’envelopper et lui donner matière à argumenter avec toi, à essayer de comprendre ton point de vue comme tu comprends le sien. « effectivement ce n’est pas logique. mais quand tu es avec une personne que tu apprécies, voire que tu aimes, même si tu manges la même chose, tu auras peut-être envie de goûter à son assiette parce que c’est toujours meilleur dans l’assiette de la personne que tu aimes. » enfin t’as toujours pensé que c’était le cas, même si ce n’était clairement pas logique de faire ça alors que tu avais la même chose dans ta propre assiette. vous finissez par parler des choix que vous avez fait pour en arriver là tous les deux. tu parles du fait que tu avais envie de l’aider, envie d’être là pour elle, sans réellement penser à ce que ça peut vouloir dire. mais t’es comme ça, tu aides les gens sans chercher à être remercier ou à être aimé. c’est dans ta nature depuis l’enlèvement de ta petite sœur, parce que tu as tellement été impuissant à l’époque que tu ne veux plus jamais que ça se reproduise, plus jamais. tu écoutes la jeune femme te donner sa version de la situation et tu ne peux pas t’empêcher de sourire tendrement. bagheera a vraiment une drôle de façon de voir le monde et ça te plait un peu plus chaque seconde. « si tu arrives à trouver, j’aimerai bien que tu me le dises. » parce que t’es curieux et que tu veux la comprendre ou plutôt essayer pour arriver à percevoir le monde comme elle, elle le perçoit. tu sais que c’est compliqué que tu n’y arriveras probablement pas parce que vous êtes diamétralement opposés mais ça vaut le coup d’essayer après tout. tu veux donc essayer. comme ça tu ne pourras pas dire que tu n’as pas essayé si jamais ça échoue. malgré la bonne compagnie et le repas que vous avez partagé, il est temps de rentrer et tu proposes à la jeune femme de la ramener chez elle. sauf qu’elle ne semble pas vouloir et tu hoches les épaules. ça te fait quand même chier de ne pas pouvoir la ramener devant sa porte, mais bagheera semble vouloir attendre ma’. même si ça te ronge de faire comme elle veut, tu vas l’écouter. et tu enfourches ta moto pour conduire vers l’endroit où tout à commencé pour vous. tu apprécies de rouler sur ta bécane la jeune femme dans ton dos et tu souris. la soirée est peut-être fini, mais t’es persuadé que ce n’est que le début de votre histoire. une fois à nouveau à la rivière, tu l’aides à descendre de la moto et tu récupères ton casque. « t’es sûr que ça ira bagheera ? tu veux vraiment pas que je te ramène chez toi ? » t’insistes pas parce que tu veux savoir où elle habite, mais parce que tu t’inquiètes qu’elle reste trop longtemps dehors.