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i'm yours, you're mine. (-18)
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i'm yours, you're mine. (-18) | Ven 30 Juin - 0:28 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
« Qu'est-ce que tu fais là ? » Assis sur une des chaises dans la cuisine, la voix de ta mère te fait relever la tête, elle vient même t'arracher le téléphone de l'oreille. Tu fronces les sourcils, tentant de le récupérer d'un geste de la main mais elle t'anticipe que trop rapidement. « Non ! Je m'en sors maintenant, il est hors de question que tu payes mes factures. » Frustré, tu soupires. Ce n'est pas la question, c'est surtout bien plus fort que toi. Depuis qu'elle a quitté la maison « familiale » tu fais ton possible pour être là pour elle... Et au début, c'était bien difficile. Elle a changé de boulot, trois fois ouais, et même si elle te répète qu'elle s'en sort financièrement, maintenant que tu peux te le permettre, tu ne peux t'empêcher de vouloir l'aider. « S'il te plait je- » commences-tu dans l'espoir de récupérer le téléphone qu'elle éloigne de toi, elle te coupe que trop rapidement. « J'ai dit non. » Et elle s'installe sur la chaise à tes côtés. « J'aimerais qu'on discute... » Tu fronces les sourcils, inquiet, tu te mets à imaginer le pire. Oh non, et si elle te cachait des choses ? Oh toi, tu prends soin de ta famille, énormément même surtout de ta pauvre mère qui en ce moment, n'est pas au top, que ça soit financièrement ou moralement. « Qu'est-ce qu'il se passe ?! » demandes-tu aussitôt, ta voix remplie d'inquiétude mais de craintes aussi. « Tu comptes me le cacher encore longtemps ? » Un silence s'installe, tes sourcils toujours froncés non plus par l'inquiétude mais plutôt par l'incompréhension, tu l'observes, silencieux. Toi, tu te mets à penser à Mia... Comme d'habitude non? Elle hante tes pensées, quoi que tu fasses, tu as l'impression d'être totalement à découvert lorsqu'il s'agit d'elle. « De quoi tu parles ? » lui demandes-tu, douteux. « Cette fille. Comment est-ce qu'elle s'appelle. » « Je n'ai pas envie d'en parler. » réponds-tu aussitôt, à peine sa phrase terminée, tu viens même la quitter du regard pour te saisir des factures éparpillées sur la table... Une excuse pour ne pas la regarder ? Oui, on peut dire ça, ta mère te connaît mieux que personne après tout. « Tae Hyun. » « Je n'ai pas envie d'en parler! » répètes-tu à nouveau. Quand ça la concerne, tu es sur la défensive... Parce que t'es comme ça, tu gardes tout pour toi, tu ne parles jamais et ta mère est bien la seule personne qui peut parvenir à te faire cracher le morceau ou à comprendre lorsque tu lui mens. Évidemment que tu lui mens, t'as envie de lui parler de Mia. Elle dépose ses mains sur les tiennes comme pour te forcer à lâcher ces feuilles mais également, à la regarder, et une fois chose faite, son regard se plonge dans le tien. « S'il te plaît. »
Ouais, ta mère sait parfaitement comment s'y prendre avec toi. Tu n'arrives même pas à être toi-même sans qu'elle t'y pousse, t'es davantage renfermé lorsque tu souffres et tu ne changeras certainement jamais, mais là t'es littéralement largué, tu ne sais pas quoi faire, tu ne gères pas la situation, votre situation et ça... Tu ne le supportes pas. Elle s'appelle Mia. Pourtant tu expliques tout à ta mère, tu ne l'avoues pas mais ça te fait du bien, te remémorer ces souvenirs, lui expliquer ô combien tu te sens bien lorsque tu es avec elle, ce pouvoir qu'elle a sur toi, qu'aucune autre femme possède, votre rencontre, son copain, vos aventures. Elle est... adorable, drôle et intelligente... Bref, absolument tout. Ce n'était rien de sérieux pourtant, mais c'était différent. C'est l'amour. Tu ne le comprends toujours pas mais ce n'est pas comme si tu cherchais réponses à tes questions, ça t'est tombé sur la gueule, ni plus ni moins. Elle était toujours là, après cette histoire avec... papa. Tu tiques, passant directement à la suite pour ne pas avoir à le dire. Elle s'est inquiété, elle est venue me voir. C'était la seule. Tu le savais pour pourtant, elle n'a jamais été qu'un « plan cul » ou tu ne sais quelle connerie, tu l'appréciais énormément, beaucoup plus que tu ne le pensais. Je me suis attachée à elle... J'ai tout arrêté. Parce que ça te faisait du mal de continuer comme ça, inconsciemment, tu ne le supportais plus. Qu'elle soit tienne de telle heure à telle heure, de vous cacher, non tout ça ne te convenait plus. Et j'ai merdé. Mais tu lui expliques aussi ces moments douloureux, vos disputes, ce que vous aviez fait. Tout. Absolument tout ce que tu essayes de lui cacher depuis des mois, que tu ne peux définitivement plus garder pour toi. Sauf que ce n'était pas Mee Hee que je voulais, je ne m'en rendais juste pas compte. Qu'est-ce que t'y connais à l'amour toi, hm? Pas grand chose apparemment, tu lui as fait du mal, énormément de mal. Elle pleurait, c'était... horrible. La première grosse dispute, la seconde aussi. J'en peux plus de la voir dans cet état. Parce qu'elle mérite tout le bonheur du monde et ça te tue de voir ces larmes couler le long de son visage, parfois par ta faute. Mais tu en viens très vite à la situation actuelle, ton cœur se serrant dans ta poitrine et se fait de plus en plus lourd quand tu lui expliques cette journée horrible, lorsqu'elle est venue te voir à la salle de danse. Elle a couché avec un autre. Tu as brisé ce miroir, tu as pleuré toi aussi, tu as eu mal et c'est comme si tu pouvais encore ressentir cette douleur au fond de toi, t'en souffres beaucoup trop.
Un long silence, voilà la réponse de ta mère et toi, tu fixes la table ou plutôt, ce verre vide que tu fais tourner sur lui-même dans un geste des plus nerveux. Ça t'a sans doute fait du bien de parler de certaines choses mais c'est aussi douloureux de savoir que vous en êtes arrivés là, de te remémorer ces souvenirs déchirants. Et toi t'as mal, tes sourcils se froncent même comme si cela pouvait t'aider à affronter cette douleur au fond de ton cœur. Mais elle te connaît ta mère, elle te connaît par cœur. Elle vient se saisir de ton visage entre ses mains, te forçant ainsi à la regarder, elle sait que tes larmes sont difficiles à retenir mais elle sait aussi que tu ne pleureras pas. « De quoi t'as peur ? » te demande t-elle, touchant en plein dans le mile. Ta mâchoire se crispe, tu n'as tellement pas l'habitude de parler, encore une fois, tu es tout sauf à l'aise alors qu'il s'agit de ta mère, mais c'est pour cette raison que tu te laisses finalement aller. « Qu'elle se foute de ma gueule. » Même toi t'y crois pas, tellement que tu baisses les yeux en prononçant ces mots. T'as mal, tu souffres, t'es sur la défensive et tu ne sais même pas pourquoi... Du moins, tu ne veux pas l'admettre. Non, aucune autre femme n'a eu ce pouvoir sur toi, aucune autre femme ne pouvait te détruire en si peu de temps. Tu observes ta mère, hocher négativement la tête avant de reprendre. « Non, chéri. » Elle lâche finalement ton visage sans pour autant te quitter du regard. « Tu as peur de souffrir. » Tu serres les dents, fuyant toujours son regard. « Tu as peur de tenter quelque chose, lui donner l'occasion de te détruire. » Elle le sait, tu n'as jamais été amoureux et être faible, tu ne le supportes pas. C'est ton père qui t'a rendu comme ça, tu ne le détestes pas pour rien mais ça te fait mal de l'entendre. Tu fermes les yeux, longuement. « Tu as peur qu'elle t'abandonne alors que tu dépends d'elle. » Le verre a arrêté de tourner, tes doigts se crispent sur ce dernier. Tu dépends d'elle. Et toi, tu ne voulais dépendre de personne. « Tu as peur qu'elle parte avec un autre. » Et dans un geste des plus impulsifs, tu ouvres à nouveau les yeux, venant violemment éclater ce verre au sol, faisant sursauter ta mère. Elle ne te blesse pas, elle te dit la vérité uniquement pour t'aider... Mais ça te blesse, au final. Tu soupires non discrètement, relâchant cette pression que tu gardes tout au fond de toi, tu viens même appuyer tes coudes sur tes genoux, ta tête enfouie dans tes mains. Tu sens la main de ta mère entouré ton poignet avec délicatesse. « Calme toi.. Écoute moi maintenant. » Tu l'écoutes, tu ne fais que ça. « Je sais ce que c'est de vivre avec un homme violent. » Ta mâchoire se resserre à nouveau, parler de ton père ne t'aidera pas à te calmer... Alors tu relèves le regard, le plantant dans le sien comme si ce geste te maintenait à ne plus t'énerver, à ne plus claquer tout ce qui te passera sous la main. « J'étais si terrifiée que... Qu'il a fallu qu'il lève la main sur mon plus jeune garçon et que l'aîné manque de le tuer pour que je réagisse. Il a fallu qu'on en arrive là. Et cette fille a fait ce que je n'ai jamais osé faire, elle a quitté son copain. Pour toi. » Tu ne parviens pas à détacher ton regard du sien, tes sourcils froncés par toute cette haine, cette souffrance, cette dépendance que tu ressens. « Elle est amoureuse de toi. » répète t-elle d'une voix plus douce comme pour t'apaiser, te rassurer aussi, sans doute. « L'erreur est humaine... Tu le sais, tu as le droit de lui en vouloir mais laisse toi aller, fais lui confiance. » Tu lui faisais confiance, à Mia. Et tu lui fais toujours confiance malgré ce que tu t'obstines à penser, tu ne comprends juste pas son geste, et ça te rend dingue. « C'est normal d'avoir peur, c'est tout nouveau pour toi en plus. » Elle passe sa main sur ta joue. « Mais c'est ça l'amour, tu souffriras encore malheureusement... Je n'ai juste pas envie de te savoir malheureux. Et tu l'es lorsque tu n'es pas avec elle. » Tu baisses les yeux, elle parvient à te calmer et aussi, à t'ouvrir les yeux sur certaines choses, ouais, elle le voit bien ta mère lorsque tu es malheureux, tu as beau tenter de le cacher, c'est inutile. Mais tu as surtout le cœur moins lourd. « Comprends-la... » La comprendre... Elle était perdue, blessée aussi mais tu n'y arrives pas, pas encore du moins. Elle reprend même avec un léger sourire « Ne le prend pas mal poussin, mais tu n'es pas plus doué qu'elle. » Débutant de l'amour que tu es. Tu affiches un fin sourire, brisé, mais un sourire quand même. Tu te lèves de la chaise, ton regard se déposant sur les morceaux de verres au sol. « Désolé. Je vais ramasser. » Les sourcils de ta mère se froncent, elle s'empresse même de te faire asseoir sur la chaise. « Ah non ! On discute, tu ne bouges pas de là. » Elle dépose son coude sur la table, son menton posé sur ses paumes de main de manière adorable, elle t'affiche ce sourire timide. « … Tu me montres une photo ? » « Maman ! » Tu lèves les yeux au ciel. « Quoi ? Je veux la voir ! » Tu soupires, tu ne cherches pas à la faire changer d'avis... Elle a son petit caractère ta maman, tu sais que c'est perdu d'avance. « Allez, sors ton snartphone. » Dépitée, tu sors alors ton téléphone de ta poche. « On dit smartphone, maman. » « C'est pareil ! » Et tu t'empresses d'aller sur le GNS de Mia, tu souris même de manière non discrète en affichant une de ses photos. Tu tends ton téléphone dans sa direction, tu vois alors les yeux de ta mère s'écarquiller, un doux sourire prendre place sur son visage. « Oh... » lâche t-elle d'un air... émerveillé. Elle vient même plaqué sa main sur sa bouche, attrapant ton téléphone comme pour mieux l'observer. « Elle est trop mignonne. » Un fin sourire sur les lèvres, tu laisses ton dos tombé sur le dossier de la chaise. « Je sais... » Oh oui, tu le sais. Ta mère, elle, est toujours hypnotisée par cette photo. « Tu l'adorerais. » Elle relève son regard vers toi, remarquant sans doute que tu parles au conditionnel, elle te reprend aussitôt en t'avouant enfin : « J'ai hâte de la rencontrer. »
Cette discussion t'a plus que chamboulé, à tel point que tu te trouves encore dans ce bar alors que ton pote est parti depuis... Dix minutes ? Vingt peut-être, tu ne sais pas. Tu es encore là, pensif, tu n'as aucune envie de rentrer mais tu ne sais pas où est-ce que tu peux aller, t'as juste envie de rester seul, de réfléchir. Ton regard se pose sur les personnes présentes, tu n'y prêtes pas attention, bien trop perdu dans tes pensées. « Ah si, la plus petite là-bas. » Tu tends l'oreille, ces trois types à côté de toi discutant de tu ne sais qui. Un rien te fait penser à Mia, c'est inévitable, ton cœur se resserre dans ta poitrine. La plus petite. C'était comme ça que tu l'avais qualifié la première fois que tu l'avais vu dans ce bar, tes sourcils froncés, tu détournes ton regard pour le poser vers eux. « Tu rigoles? J'ai toutes mes chances. Je lui ai foutu une main au cul et elle a absolument rien dit. » Silencieux, attentif, ton sang commence à ne faire qu'un tour. Pourquoi? Ce mauvais pressentiment... Car au moment où il l'indique du doigt, ton visage se vide de toute expression, se décompose littéralement. Mia. Qu'est-ce qu'elle fait ici? Est-ce qu'elle t'a vu? Ton cœur rate plusieurs battement, ta bouche s'entrouvre alors que la colère s'empare de toi... Non, il ne parle pas d'elle, tu ne vas tout de même pas tuer quelqu'un ce soir? Et Mia? Ici? C'en est presque ironique, bien trop pour que ça soit réel. « J'ai cerné le genre de femmes qu'elle était. » dit-il fièrement alors que le barman lui amène un verre d'alcool. « Une petite bourge qui se la joue femme pure et innocente alors qu'au pieu... Mec. » Un rire taquin passe la barrière de ses lèvres, ta mâchoire se crispe, tu serres les dents. « Ça suce comme des déesses. » Ah ouais, ce genre de beaufs tu leur ferais bouffer toutes les tables du bar... Mais là n'est même pas la question, c'est de Mia qu'il parle. Tu sens ton cœur battre si vite dû à la haine qui t'envahit, tu serres les poings si fort que tes phalanges en deviennent blanches sans même que tu t'en rendes compte. « Et je t'assure que celle-là, ce soir, c'est sous mes draps qu'elle termine. » Tu te lèves dans un immense vacarme, manquant de faire tomber ton verre, tu te diriges aussitôt vers ce groupe de jeunes cons. Te positionnant derrière cette grande-gueule, et en l'espace d'une seconde, tout se passe très vite. Tu agrippes l'arrière de son crâne, venant claquer violemment son front contre la table, ne te rendant même pas compte de la force dont tu uses, à tel point qu'il finit par tomber en arrière. Ta haine t'aveugle, tellement que tu ne penses même pas au fait que tu dois attirer toute l'attention mais surtout, celle de Mia. Tu te saisies alors du verre que le barman venait de lui apporter, le buvant cul sec avant de l'éclater au sol, à côté de son visage. Et tu pointes ses deux chiens du doigt, qui viennent de se lever. « Pas bouger. » leur lances-tu, tu les préviens simplement, t'es prêt à péter la gueule à ces trois mecs alors qu'il ne tente même pas de s'interposer. Puis tu te tournes vers le mec en question, au sol, se plaignant avec sa main qui lui recouvre le front, tu t'accroupis à ses côtés. « Et moi je t'assure que ce soir, c'est à l’hôpital que tu termines. » lui craches-tu, haineux. Tu te saisies violemment de son visage que tu tournes brutalement, l'écrasant même contre ces bouts de verres au sol. Quelques secondes uniquement avant de venir lui coller une droite, toute ta haine y passe, toute ta colère, ta frustration et tu l'enchaînes. Un deuxième, un troisième coup plus violent les uns que les autres avant qu'on te tire des deux côtés, certainement ses sbires. Tu te débats, du mieux possible, tu arrives même à libérer un de tes bras pour lui foutre un coup de coude mais t'es vite calmé par le deuxième qui vient t'en coller une belle. Ouais... Ta colère t'aveugle tellement que tu n'avais même pas remarqué leur gabarie, tu vas certainement prendre cher mais ça, tu t'en fiches pas mal. Tu te relèves aussitôt, te tournant vers l'un d'entre eux que tu cognes aussitôt, ta lèvre ensanglantée, tu viens te l'essuyer d'un geste du bras avant de te tourner vers le second qui t'attrape par le col. « Bah alors ?! On veut jouer le chaud ?! » te lâche t-il, provocateur, t'en collant une autre qui te fait tomber au sol. Tu secoues la tête, ta vision devient trouble un court instant mais lorsqu'il s'approche de toi, se penchant vers ton visage, tu as ce réflexe de lui mettre un coup de genou dans l'entre-jambe. Coup qui le fait s'étaler au sol et toi, tu en profites pour te relever, passant ta main sur ta lèvre avant d'observer les dégâts : ta main en sang. Tu lui lances ce regard haineux, clignant plusieurs fois des yeux dû à ta vision qui se trouble encore à certains moments. Mais tu ne perds pas de temps, tu retournes très vite près du mec en question, à moitié relevé et la joue remplie de bout de verre, de sang aussi, tu l'attrapes par le col. « Tu la touches pas. » lui craches-tu à la gueule, resserrant l'emprise que tu as sur lui, tu l'approches de toi. « Tu m'as bien compris ? Ou je vais être obligé de te faire bouffer tes couilles ? » Et tu le pousses, avec violence, contre ce mur derrière lui avant de lui remettre un autre coup de poing, plus violent que les autres celui-ci. Il perd l'équilibre mais brusquement, il vient te mettre un énorme coup de coude dans le nez, ton visage se tourne dû au choc violent alors que ce type s'essuie le visage, en sang lui aussi. Mais il te provoque, lâchant ce rire qui t'en colle des frissons de rage. « Quoi ? Ça te plaît pas de m'imaginer donner du plaisir à ta copine? » Ton regard devient noir, aveuglé et hors de toi, tu lui attrapes l'arrière du crâne que tu plaques contre une table non loin de toi. Mais malheureusement, tu n'as le temps de rien faire, rien du tout, puisque deux types et certainement les mêmes que tout à l'heure, viennent t'attraper chacun un bras, te tirant en arrière.
Ouais, ta mère sait parfaitement comment s'y prendre avec toi. Tu n'arrives même pas à être toi-même sans qu'elle t'y pousse, t'es davantage renfermé lorsque tu souffres et tu ne changeras certainement jamais, mais là t'es littéralement largué, tu ne sais pas quoi faire, tu ne gères pas la situation, votre situation et ça... Tu ne le supportes pas. Elle s'appelle Mia. Pourtant tu expliques tout à ta mère, tu ne l'avoues pas mais ça te fait du bien, te remémorer ces souvenirs, lui expliquer ô combien tu te sens bien lorsque tu es avec elle, ce pouvoir qu'elle a sur toi, qu'aucune autre femme possède, votre rencontre, son copain, vos aventures. Elle est... adorable, drôle et intelligente... Bref, absolument tout. Ce n'était rien de sérieux pourtant, mais c'était différent. C'est l'amour. Tu ne le comprends toujours pas mais ce n'est pas comme si tu cherchais réponses à tes questions, ça t'est tombé sur la gueule, ni plus ni moins. Elle était toujours là, après cette histoire avec... papa. Tu tiques, passant directement à la suite pour ne pas avoir à le dire. Elle s'est inquiété, elle est venue me voir. C'était la seule. Tu le savais pour pourtant, elle n'a jamais été qu'un « plan cul » ou tu ne sais quelle connerie, tu l'appréciais énormément, beaucoup plus que tu ne le pensais. Je me suis attachée à elle... J'ai tout arrêté. Parce que ça te faisait du mal de continuer comme ça, inconsciemment, tu ne le supportais plus. Qu'elle soit tienne de telle heure à telle heure, de vous cacher, non tout ça ne te convenait plus. Et j'ai merdé. Mais tu lui expliques aussi ces moments douloureux, vos disputes, ce que vous aviez fait. Tout. Absolument tout ce que tu essayes de lui cacher depuis des mois, que tu ne peux définitivement plus garder pour toi. Sauf que ce n'était pas Mee Hee que je voulais, je ne m'en rendais juste pas compte. Qu'est-ce que t'y connais à l'amour toi, hm? Pas grand chose apparemment, tu lui as fait du mal, énormément de mal. Elle pleurait, c'était... horrible. La première grosse dispute, la seconde aussi. J'en peux plus de la voir dans cet état. Parce qu'elle mérite tout le bonheur du monde et ça te tue de voir ces larmes couler le long de son visage, parfois par ta faute. Mais tu en viens très vite à la situation actuelle, ton cœur se serrant dans ta poitrine et se fait de plus en plus lourd quand tu lui expliques cette journée horrible, lorsqu'elle est venue te voir à la salle de danse. Elle a couché avec un autre. Tu as brisé ce miroir, tu as pleuré toi aussi, tu as eu mal et c'est comme si tu pouvais encore ressentir cette douleur au fond de toi, t'en souffres beaucoup trop.
Un long silence, voilà la réponse de ta mère et toi, tu fixes la table ou plutôt, ce verre vide que tu fais tourner sur lui-même dans un geste des plus nerveux. Ça t'a sans doute fait du bien de parler de certaines choses mais c'est aussi douloureux de savoir que vous en êtes arrivés là, de te remémorer ces souvenirs déchirants. Et toi t'as mal, tes sourcils se froncent même comme si cela pouvait t'aider à affronter cette douleur au fond de ton cœur. Mais elle te connaît ta mère, elle te connaît par cœur. Elle vient se saisir de ton visage entre ses mains, te forçant ainsi à la regarder, elle sait que tes larmes sont difficiles à retenir mais elle sait aussi que tu ne pleureras pas. « De quoi t'as peur ? » te demande t-elle, touchant en plein dans le mile. Ta mâchoire se crispe, tu n'as tellement pas l'habitude de parler, encore une fois, tu es tout sauf à l'aise alors qu'il s'agit de ta mère, mais c'est pour cette raison que tu te laisses finalement aller. « Qu'elle se foute de ma gueule. » Même toi t'y crois pas, tellement que tu baisses les yeux en prononçant ces mots. T'as mal, tu souffres, t'es sur la défensive et tu ne sais même pas pourquoi... Du moins, tu ne veux pas l'admettre. Non, aucune autre femme n'a eu ce pouvoir sur toi, aucune autre femme ne pouvait te détruire en si peu de temps. Tu observes ta mère, hocher négativement la tête avant de reprendre. « Non, chéri. » Elle lâche finalement ton visage sans pour autant te quitter du regard. « Tu as peur de souffrir. » Tu serres les dents, fuyant toujours son regard. « Tu as peur de tenter quelque chose, lui donner l'occasion de te détruire. » Elle le sait, tu n'as jamais été amoureux et être faible, tu ne le supportes pas. C'est ton père qui t'a rendu comme ça, tu ne le détestes pas pour rien mais ça te fait mal de l'entendre. Tu fermes les yeux, longuement. « Tu as peur qu'elle t'abandonne alors que tu dépends d'elle. » Le verre a arrêté de tourner, tes doigts se crispent sur ce dernier. Tu dépends d'elle. Et toi, tu ne voulais dépendre de personne. « Tu as peur qu'elle parte avec un autre. » Et dans un geste des plus impulsifs, tu ouvres à nouveau les yeux, venant violemment éclater ce verre au sol, faisant sursauter ta mère. Elle ne te blesse pas, elle te dit la vérité uniquement pour t'aider... Mais ça te blesse, au final. Tu soupires non discrètement, relâchant cette pression que tu gardes tout au fond de toi, tu viens même appuyer tes coudes sur tes genoux, ta tête enfouie dans tes mains. Tu sens la main de ta mère entouré ton poignet avec délicatesse. « Calme toi.. Écoute moi maintenant. » Tu l'écoutes, tu ne fais que ça. « Je sais ce que c'est de vivre avec un homme violent. » Ta mâchoire se resserre à nouveau, parler de ton père ne t'aidera pas à te calmer... Alors tu relèves le regard, le plantant dans le sien comme si ce geste te maintenait à ne plus t'énerver, à ne plus claquer tout ce qui te passera sous la main. « J'étais si terrifiée que... Qu'il a fallu qu'il lève la main sur mon plus jeune garçon et que l'aîné manque de le tuer pour que je réagisse. Il a fallu qu'on en arrive là. Et cette fille a fait ce que je n'ai jamais osé faire, elle a quitté son copain. Pour toi. » Tu ne parviens pas à détacher ton regard du sien, tes sourcils froncés par toute cette haine, cette souffrance, cette dépendance que tu ressens. « Elle est amoureuse de toi. » répète t-elle d'une voix plus douce comme pour t'apaiser, te rassurer aussi, sans doute. « L'erreur est humaine... Tu le sais, tu as le droit de lui en vouloir mais laisse toi aller, fais lui confiance. » Tu lui faisais confiance, à Mia. Et tu lui fais toujours confiance malgré ce que tu t'obstines à penser, tu ne comprends juste pas son geste, et ça te rend dingue. « C'est normal d'avoir peur, c'est tout nouveau pour toi en plus. » Elle passe sa main sur ta joue. « Mais c'est ça l'amour, tu souffriras encore malheureusement... Je n'ai juste pas envie de te savoir malheureux. Et tu l'es lorsque tu n'es pas avec elle. » Tu baisses les yeux, elle parvient à te calmer et aussi, à t'ouvrir les yeux sur certaines choses, ouais, elle le voit bien ta mère lorsque tu es malheureux, tu as beau tenter de le cacher, c'est inutile. Mais tu as surtout le cœur moins lourd. « Comprends-la... » La comprendre... Elle était perdue, blessée aussi mais tu n'y arrives pas, pas encore du moins. Elle reprend même avec un léger sourire « Ne le prend pas mal poussin, mais tu n'es pas plus doué qu'elle. » Débutant de l'amour que tu es. Tu affiches un fin sourire, brisé, mais un sourire quand même. Tu te lèves de la chaise, ton regard se déposant sur les morceaux de verres au sol. « Désolé. Je vais ramasser. » Les sourcils de ta mère se froncent, elle s'empresse même de te faire asseoir sur la chaise. « Ah non ! On discute, tu ne bouges pas de là. » Elle dépose son coude sur la table, son menton posé sur ses paumes de main de manière adorable, elle t'affiche ce sourire timide. « … Tu me montres une photo ? » « Maman ! » Tu lèves les yeux au ciel. « Quoi ? Je veux la voir ! » Tu soupires, tu ne cherches pas à la faire changer d'avis... Elle a son petit caractère ta maman, tu sais que c'est perdu d'avance. « Allez, sors ton snartphone. » Dépitée, tu sors alors ton téléphone de ta poche. « On dit smartphone, maman. » « C'est pareil ! » Et tu t'empresses d'aller sur le GNS de Mia, tu souris même de manière non discrète en affichant une de ses photos. Tu tends ton téléphone dans sa direction, tu vois alors les yeux de ta mère s'écarquiller, un doux sourire prendre place sur son visage. « Oh... » lâche t-elle d'un air... émerveillé. Elle vient même plaqué sa main sur sa bouche, attrapant ton téléphone comme pour mieux l'observer. « Elle est trop mignonne. » Un fin sourire sur les lèvres, tu laisses ton dos tombé sur le dossier de la chaise. « Je sais... » Oh oui, tu le sais. Ta mère, elle, est toujours hypnotisée par cette photo. « Tu l'adorerais. » Elle relève son regard vers toi, remarquant sans doute que tu parles au conditionnel, elle te reprend aussitôt en t'avouant enfin : « J'ai hâte de la rencontrer. »
[...]
Cette discussion t'a plus que chamboulé, à tel point que tu te trouves encore dans ce bar alors que ton pote est parti depuis... Dix minutes ? Vingt peut-être, tu ne sais pas. Tu es encore là, pensif, tu n'as aucune envie de rentrer mais tu ne sais pas où est-ce que tu peux aller, t'as juste envie de rester seul, de réfléchir. Ton regard se pose sur les personnes présentes, tu n'y prêtes pas attention, bien trop perdu dans tes pensées. « Ah si, la plus petite là-bas. » Tu tends l'oreille, ces trois types à côté de toi discutant de tu ne sais qui. Un rien te fait penser à Mia, c'est inévitable, ton cœur se resserre dans ta poitrine. La plus petite. C'était comme ça que tu l'avais qualifié la première fois que tu l'avais vu dans ce bar, tes sourcils froncés, tu détournes ton regard pour le poser vers eux. « Tu rigoles? J'ai toutes mes chances. Je lui ai foutu une main au cul et elle a absolument rien dit. » Silencieux, attentif, ton sang commence à ne faire qu'un tour. Pourquoi? Ce mauvais pressentiment... Car au moment où il l'indique du doigt, ton visage se vide de toute expression, se décompose littéralement. Mia. Qu'est-ce qu'elle fait ici? Est-ce qu'elle t'a vu? Ton cœur rate plusieurs battement, ta bouche s'entrouvre alors que la colère s'empare de toi... Non, il ne parle pas d'elle, tu ne vas tout de même pas tuer quelqu'un ce soir? Et Mia? Ici? C'en est presque ironique, bien trop pour que ça soit réel. « J'ai cerné le genre de femmes qu'elle était. » dit-il fièrement alors que le barman lui amène un verre d'alcool. « Une petite bourge qui se la joue femme pure et innocente alors qu'au pieu... Mec. » Un rire taquin passe la barrière de ses lèvres, ta mâchoire se crispe, tu serres les dents. « Ça suce comme des déesses. » Ah ouais, ce genre de beaufs tu leur ferais bouffer toutes les tables du bar... Mais là n'est même pas la question, c'est de Mia qu'il parle. Tu sens ton cœur battre si vite dû à la haine qui t'envahit, tu serres les poings si fort que tes phalanges en deviennent blanches sans même que tu t'en rendes compte. « Et je t'assure que celle-là, ce soir, c'est sous mes draps qu'elle termine. » Tu te lèves dans un immense vacarme, manquant de faire tomber ton verre, tu te diriges aussitôt vers ce groupe de jeunes cons. Te positionnant derrière cette grande-gueule, et en l'espace d'une seconde, tout se passe très vite. Tu agrippes l'arrière de son crâne, venant claquer violemment son front contre la table, ne te rendant même pas compte de la force dont tu uses, à tel point qu'il finit par tomber en arrière. Ta haine t'aveugle, tellement que tu ne penses même pas au fait que tu dois attirer toute l'attention mais surtout, celle de Mia. Tu te saisies alors du verre que le barman venait de lui apporter, le buvant cul sec avant de l'éclater au sol, à côté de son visage. Et tu pointes ses deux chiens du doigt, qui viennent de se lever. « Pas bouger. » leur lances-tu, tu les préviens simplement, t'es prêt à péter la gueule à ces trois mecs alors qu'il ne tente même pas de s'interposer. Puis tu te tournes vers le mec en question, au sol, se plaignant avec sa main qui lui recouvre le front, tu t'accroupis à ses côtés. « Et moi je t'assure que ce soir, c'est à l’hôpital que tu termines. » lui craches-tu, haineux. Tu te saisies violemment de son visage que tu tournes brutalement, l'écrasant même contre ces bouts de verres au sol. Quelques secondes uniquement avant de venir lui coller une droite, toute ta haine y passe, toute ta colère, ta frustration et tu l'enchaînes. Un deuxième, un troisième coup plus violent les uns que les autres avant qu'on te tire des deux côtés, certainement ses sbires. Tu te débats, du mieux possible, tu arrives même à libérer un de tes bras pour lui foutre un coup de coude mais t'es vite calmé par le deuxième qui vient t'en coller une belle. Ouais... Ta colère t'aveugle tellement que tu n'avais même pas remarqué leur gabarie, tu vas certainement prendre cher mais ça, tu t'en fiches pas mal. Tu te relèves aussitôt, te tournant vers l'un d'entre eux que tu cognes aussitôt, ta lèvre ensanglantée, tu viens te l'essuyer d'un geste du bras avant de te tourner vers le second qui t'attrape par le col. « Bah alors ?! On veut jouer le chaud ?! » te lâche t-il, provocateur, t'en collant une autre qui te fait tomber au sol. Tu secoues la tête, ta vision devient trouble un court instant mais lorsqu'il s'approche de toi, se penchant vers ton visage, tu as ce réflexe de lui mettre un coup de genou dans l'entre-jambe. Coup qui le fait s'étaler au sol et toi, tu en profites pour te relever, passant ta main sur ta lèvre avant d'observer les dégâts : ta main en sang. Tu lui lances ce regard haineux, clignant plusieurs fois des yeux dû à ta vision qui se trouble encore à certains moments. Mais tu ne perds pas de temps, tu retournes très vite près du mec en question, à moitié relevé et la joue remplie de bout de verre, de sang aussi, tu l'attrapes par le col. « Tu la touches pas. » lui craches-tu à la gueule, resserrant l'emprise que tu as sur lui, tu l'approches de toi. « Tu m'as bien compris ? Ou je vais être obligé de te faire bouffer tes couilles ? » Et tu le pousses, avec violence, contre ce mur derrière lui avant de lui remettre un autre coup de poing, plus violent que les autres celui-ci. Il perd l'équilibre mais brusquement, il vient te mettre un énorme coup de coude dans le nez, ton visage se tourne dû au choc violent alors que ce type s'essuie le visage, en sang lui aussi. Mais il te provoque, lâchant ce rire qui t'en colle des frissons de rage. « Quoi ? Ça te plaît pas de m'imaginer donner du plaisir à ta copine? » Ton regard devient noir, aveuglé et hors de toi, tu lui attrapes l'arrière du crâne que tu plaques contre une table non loin de toi. Mais malheureusement, tu n'as le temps de rien faire, rien du tout, puisque deux types et certainement les mêmes que tout à l'heure, viennent t'attraper chacun un bras, te tirant en arrière.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Ven 30 Juin - 13:31 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Tenue - « Tu comptes sortir de ton atelier un jour? » Mia sursaute pour se tourner aussitôt vers la voix féminine qui l’avait sorti de ses pensées, ou du moins de ses activités. Appuyée contre le mur près de la porte d’entrée de son atelier, une de ses camarades de classe les plus proches, qui avait assisté à sa longue descente aux enfers depuis sa rencontre avec Taehyun.
« J’ai un projet à terminer et… »
« Blablabla. » son amie approcha, fit quelques pas vers elle, avant de poser une main sur le calepin de Mia. « Et si t’arrêtais un peu de te trouver des excuses? »
« C’est pas des excuses. J’te »
« Arrête, Mi. Arrête. » aussitôt, Mia détourne les yeux avant de soupirer, agacée. « Je sais très bien que tu vas mal. Ta comédie ça marche avec qui tu veux, mais pas avec moi. » L’étudiante styliste pousse un soupir, ses yeux se détournent pour se poser sur la main de son amie qui tient fermement son calepin clos. « On sort ce soir. Et tu viens avec nous. La Mia que je connais ne dira jamais non à une telle invitation. » Mia ne peut s’empêcher de sourire même si elle aurait voulu se retenir, elle ne peut. Parce qu’elle réalise que dans sa détresse, elle n’est pas si seule qu’elle le pense, et qu’il est eut-être temps qu’elle apprenne à faire confiance à d’autres personnes que sa meilleure amie ou les beez. Les filles de sa classe ne sont pas si mauvaises, même s’il y a une constante concurrence entre elles, c’est ainsi, elles seront toujours là les unes pour les autres.
« Ok… » répond Mia dans un soupir. « A quelle heure? »
« Disons 19h devant l’entrée principale de la FAC? On y va avec ma voiture. » son amie s’approche d’elle pour remettre une mèche de ses cheveux en place avant de lui sourire tendrement, et de tourner le dos. Une fois seule, Mia se retrouve à nouveau envahie par les souvenirs douloureux et ce silence pesant qui ne l’aide pas. Elle se dit qu’il serait peut-être temps de penser à autre chose, de tourner la page parce que même si elle est amoureuse, cette histoire commence à lui coûter un peu trop cher. Tout le monde commence à s’inquiéter pour elle mais elle seule peut stopper tout ça. Or, c’est un combat des plus durs à mener, elle le sait parce qu’à chaque fois qu’elle a espoir de tourner cette putain de page, elle revoit le visage de Taehyun, et elle ne peut plus rien faire qui puisse la sortir de là.
Parce qu’elle est désespérément amoureuse.
C’est une soirée chaude qui s’annonce sur la capitale, le mercure ne descendra pas en dessous des 20° pour la nuit mais pour remédier à cette chaleur caniculaire qui s’abattait sur la ville ces derniers jours, le groupe de filles avait décidé de se rendre dans un bar sympa du centre-ville pour y passer la soirée. L’objectif étant de changer les idées à la gymnaste qui depuis quelques jours maintenant, semblait enchaîner les catastrophes. La dernière en date, c’était sa chute lors d’un porté. Ce soir, c’était sa première sortie depuis et il faut avouer qu’elle a un peu l’angoisse qu’un mal de crâne affreux lui revienne. Alors ce soir, elle a promis: elle serait raisonnable, elle ne boirait pas beaucoup d’alcool déjà parce que, quand elle a bu, Mia est la fille la plus détestable que l’on connaisse, et ensuite, parce qu’elle ne tenait pas à finir la soirée clouée à son lit à cause d’un affreux mal de tête, d’un enchainement de vertiges ou d’une horrible nausée. Elle voulait se souvenir de cette soirée, n’en louper aucun détail, comme si elle sentait déjà qu’il allait se passer quelque chose.
Le groupe de filles avait décidé de se mettre un peu à l’écart de la foule, dans une table au coin de la salle. La soirée bat son plein déjà depuis un moment quand Mia décide de se lever avec une copine pour aller au comptoir et commander une autre tournée. Occupée à parler avec le serveur pour passer commande, Mia sent soudainement une main lui passer sur les fesses. Le geste la fige, elle se crispe, avant d’envoyer la main à cet endroit pour vérifier si elle n’a pas rêvé. « C’est toi qui m’as mis une main aux fesses? » demande-t-elle à son amie, qui est déjà éméchée. Celle-ci se met à rire, mais Mia n’obtient pas de réponse à sa question, ce qui la laisse penser que c’est sûrement elle qui lui a touché le postérieur, mais Mia est loin de se douter qu’en fait, c’est un mec qui vient de lui faire ça. Et heureusement qu’elle ne le sait pas, elle aurait pu provoquer une bagarre et franchement, niveau bagarre, elle allait s’arrêter là vu le vacarme qu’elle avait provoqué en boite l’autre soir, alors qu’elle était censée être à l’hôpital. D’ailleurs, les parents de la fille avaient demandé à ce que le père de Mia paye absolument tous les soins. Encore une fois, la gymnaste avait prouvé qu’elle n’était qu’un nid à embrouilles pour son père et ça aussi, mine de rien, ça lui rongeait le cerveau.
Les deux filles retournent donc s’asseoir à leur table. 20 minutes passent, peut-être 30, des minutes durant lesquelles Mia regarde inlassablement son téléphone en toute discrétion parce que ce soir, elle ne s’amuse pas, elle se fait même chier pour tout dire. Elle n’a plus envie de rire, elle n’a plus envie de s’amuser. Elle est étrangement froide, éteinte, fermée, ce qui se passe autour d’elle ne l’atteint plus vraiment, tout ce qu’elle veut c’est rentrer se coucher et ne plus bouger de son lit pour le reste de la nuit et de la journée de demain peut-être. A cet instant précis, Mia cherche une échappatoire, un prétexte à trouver pour s’échapper de cette soirée mais elle n’y arrive pas, elle voit l’effort que font ses copines pour elle et ça lui fend le coeur d’un côté, de les planter maintenant. Alors elle décide de ranger son téléphone et de faire un peu d’effort, de participer aux conversations avec le sourire le plus faux qui soit. Mais à ce rythme là, la soirée promettait d’être longue…
Quelques minutes plus tard, Mia se lève à nouveau de la table, seule cette fois, pour se rendre aux toilettes. Au moment où elle s’apprête à pousser la porte, elle entend des cris provenant de l’autre côté de la salle, vers le comptoir. « Bagarre! » s’exclame un mec à côté d’elle avant de se diriger en courant vers le gros moulon. Et vu le bruit, c’est sérieux. Elle entend des verres se briser, ses bruits de coups de poing qui éclate ce qui se trouve sur leur passage. C’était censé être une bonne soirée pourtant, celle-ci virait au cauchemar pour la jeune femme. Encore une de plus. Elle se met sur la pointe des pieds pour essayer d’apercevoir quelque chose, mais elle n’arrive pas à bien distinguer. Elle croit voir 3 mecs, ou peut-être 4. L’un est seul face aux trois autres. Pourtant, quelque chose lui dit qu’elle connaît l’une de ces silhouettes. Une silhouette imposante qui lui rappelle vaguement Taehyun, en fait, mais comme elle pense être victime des illusions de l’amour, elle secoue la tête pour reprendre ses esprits, comme si elle tente de se persuader qu’il ne peut pas être là, ce soir. Pourtant, elle commence à comprendre que ce n’est pas une illusion. Alors l’envie pressante qu’elle avait disparaît, elle commence à s’approcher rapidement, poussant les gens pour se frayer un passage à travers eux, c’est ça l’avantage d’être très petite, elle peut se faufiler partout. Mais quand elle arrive un peu plus près du lieu du drame, elle s’offusque, pose ses mains sur sa bouche en reconnaissant réellement le visage du brun qui ne quittait pas ses pensées. Et si elle hallucinait vraiment? Quoiqu’elle n’était pas assez bourrée pour halluciner à ce point. « TAE! » il tient la tête d’un mec contre une table, or, il n’a pas le temps de faire quoique ce soit que deux autres viennent lui attraper les bras. Il faut qu’elle agisse, et vite. Elle peut pas le laisser comme ça. Alors elle accourt les quelques mètres restant pour foncer dans le tas, mais elle se retrouve interrompue par ce mec qu’il tenait contre la table. Elle a un mouvement de recul, parce qu’il lui fait peur: normal, il a des morceaux de verres dans le visage, il saigne de partout et il lui fait un sourire qui n’a rien de rassurant. « T’as aimé ma main sur tes fesses? » Ses yeux de biches s’écarquillent alors qu’il s’approche trop près d’elle, se faisant presque imposant. Alors c’était lui? « Me dîtes pas que… » qu’ils sont en train de se battre à cause de ça, quand même? Que c’est cet enfoiré qui lui a touché les fesses toute à l’heure? Il vient se coller à elle, lui mettant du sang partout. Prise de panique, elle attrape une bouteille de champagne qui se trouvait sur la table derrière elle et sans réfléchir, l’éclate sur la tronche du mec qui tombe aussitôt par terre, à ses pieds, sûrement K.O. Elle enjambe son corps aisément, pour se diriger vers Taehyun qui a déjà repris le dessus sur les deux autres. Mais alors qu’elle essaye de retenir l’un des deux gars, celui-ci lui met malencontreusement un coup de coude au visage avec une telle force qui la fait tomber au sol après une perte d’équilibre. Elle passe sa main sur sa joue, parce que c’est là où elle a été touchée; elle ne saigne pas, elle n’a rien mais qu’est-ce qu’elle a mal, sur le moment. Son autre main, elle, lui permet de se maintenir un peu redressée au sol. Elle panique, elle sait que ça va dégénérer, alors elle cherche à droite à gauche un peu d’aide, mais ce n’est pas une boite de nuit, il n’y a pas de videurs aussi, simplement des barmen qui sont au téléphone, sûrement en train d’appeler la police. Un garçon sort de la foule de gens pour aider Mia à se relever, avant de finalement faire un acte héroïque avec ses amis pour séparer Taehyun et les deux sbires de l’autre con.
Mia secoue la tête, elle profite de ce moment pour courir jusqu’à la table où elle se trouvait avec ses copines pour récupérer son sac. « Mais qu’est-ce qui se passe?! » lui demande l’une d’elles. « Je vous expliquerai ça quand j’en saurai plus. Je file! Merci encore pour la soirée!! » Elle met son sac sur l’épaule et disparaît en un instant, elle accourt jusqu’au lieu de la bagarre, se saisit de la main de Taehyun pour l’entraîner avec elle jusqu’à l’extérieur, elle l’incite à courir, vite, le plus vite possible et le plus loin possible de ce bar. Et, quand elle juge qu’ils ont parcouru assez de mètres, elle s’arête brusquement pour lui faire face. Elle est essoufflée, elle essaye de retrouver sa respiration, elle pose une main sur sa poitrine mais elle se rappelle qu’elle a du sang sur son top blanc. Elle baisse les yeux un instant avant de les relever aussitôt, avec dégout. Elle ferme les yeux, elle ne comprend pas ce qui vient de se passer. Elle croit devenir folle. « Qu’est-ce qui s’est passé, bordel? t’es complètement fou ou quoi??!! » Mia hausse le ton, elle lui gueule dessus, elle lui en veut parce qu’elle ne supporte pas de le voir s’énerver de la sorte. Elle déteste ça, la violence, elle en a trop subi dans sa vie pourtant ce soir encore, elle a dû y faire face. Mais bien vite, l’inquiétude reprend le dessus quand elle voit le visage abimé de Taehyun, ce visage qu’elle aime tant pourtant. Elle ne peut s’empêcher de venir le prendre entre ses mains, de glisser ses doigts dans ses cheveux pour le regarder. « Pardon, j’suis désolée j’voulais pas m’énerver… Excuse-moi. » Elle a peur, ses mots défilent, elle tremble mais elle veut garder le contrôle malgré tout. Elle regarde ses blessures, aussi nombreuses soient-elles, avant de déglutir, et de lui confier, le ton plus calme. « Regarde moi… » Elle marque une pause. Elle reprend progressivement son souffle, elle essaye, en fait, de garder son calme parce que lui ne se calmera pas de sitôt. « Ca va aller. D’accord? » Elle ferme les yeux, elle vient appuyer son front contre le sien. « Respire. » Ses mains n’ont pas quitté son visage. Elle profite de cet instant de paix, malgré leurs respirations saccadées, pour finalement décoller doucement son front du sien et ouvrir les yeux. « Les flics ne vont pas tarder à arriver. Il faut partir d’ici. Viens. » et ses mains quittent son visage, pour venir lui attraper la main. Sa main encore tremblante, ensanglantée des coups qu’il a donné. « On va aller chez moi, c’est pas très loin d’ici, ce sera plus sûr. »
« J’ai un projet à terminer et… »
« Blablabla. » son amie approcha, fit quelques pas vers elle, avant de poser une main sur le calepin de Mia. « Et si t’arrêtais un peu de te trouver des excuses? »
« C’est pas des excuses. J’te »
« Arrête, Mi. Arrête. » aussitôt, Mia détourne les yeux avant de soupirer, agacée. « Je sais très bien que tu vas mal. Ta comédie ça marche avec qui tu veux, mais pas avec moi. » L’étudiante styliste pousse un soupir, ses yeux se détournent pour se poser sur la main de son amie qui tient fermement son calepin clos. « On sort ce soir. Et tu viens avec nous. La Mia que je connais ne dira jamais non à une telle invitation. » Mia ne peut s’empêcher de sourire même si elle aurait voulu se retenir, elle ne peut. Parce qu’elle réalise que dans sa détresse, elle n’est pas si seule qu’elle le pense, et qu’il est eut-être temps qu’elle apprenne à faire confiance à d’autres personnes que sa meilleure amie ou les beez. Les filles de sa classe ne sont pas si mauvaises, même s’il y a une constante concurrence entre elles, c’est ainsi, elles seront toujours là les unes pour les autres.
« Ok… » répond Mia dans un soupir. « A quelle heure? »
« Disons 19h devant l’entrée principale de la FAC? On y va avec ma voiture. » son amie s’approche d’elle pour remettre une mèche de ses cheveux en place avant de lui sourire tendrement, et de tourner le dos. Une fois seule, Mia se retrouve à nouveau envahie par les souvenirs douloureux et ce silence pesant qui ne l’aide pas. Elle se dit qu’il serait peut-être temps de penser à autre chose, de tourner la page parce que même si elle est amoureuse, cette histoire commence à lui coûter un peu trop cher. Tout le monde commence à s’inquiéter pour elle mais elle seule peut stopper tout ça. Or, c’est un combat des plus durs à mener, elle le sait parce qu’à chaque fois qu’elle a espoir de tourner cette putain de page, elle revoit le visage de Taehyun, et elle ne peut plus rien faire qui puisse la sortir de là.
Parce qu’elle est désespérément amoureuse.
C’est une soirée chaude qui s’annonce sur la capitale, le mercure ne descendra pas en dessous des 20° pour la nuit mais pour remédier à cette chaleur caniculaire qui s’abattait sur la ville ces derniers jours, le groupe de filles avait décidé de se rendre dans un bar sympa du centre-ville pour y passer la soirée. L’objectif étant de changer les idées à la gymnaste qui depuis quelques jours maintenant, semblait enchaîner les catastrophes. La dernière en date, c’était sa chute lors d’un porté. Ce soir, c’était sa première sortie depuis et il faut avouer qu’elle a un peu l’angoisse qu’un mal de crâne affreux lui revienne. Alors ce soir, elle a promis: elle serait raisonnable, elle ne boirait pas beaucoup d’alcool déjà parce que, quand elle a bu, Mia est la fille la plus détestable que l’on connaisse, et ensuite, parce qu’elle ne tenait pas à finir la soirée clouée à son lit à cause d’un affreux mal de tête, d’un enchainement de vertiges ou d’une horrible nausée. Elle voulait se souvenir de cette soirée, n’en louper aucun détail, comme si elle sentait déjà qu’il allait se passer quelque chose.
Le groupe de filles avait décidé de se mettre un peu à l’écart de la foule, dans une table au coin de la salle. La soirée bat son plein déjà depuis un moment quand Mia décide de se lever avec une copine pour aller au comptoir et commander une autre tournée. Occupée à parler avec le serveur pour passer commande, Mia sent soudainement une main lui passer sur les fesses. Le geste la fige, elle se crispe, avant d’envoyer la main à cet endroit pour vérifier si elle n’a pas rêvé. « C’est toi qui m’as mis une main aux fesses? » demande-t-elle à son amie, qui est déjà éméchée. Celle-ci se met à rire, mais Mia n’obtient pas de réponse à sa question, ce qui la laisse penser que c’est sûrement elle qui lui a touché le postérieur, mais Mia est loin de se douter qu’en fait, c’est un mec qui vient de lui faire ça. Et heureusement qu’elle ne le sait pas, elle aurait pu provoquer une bagarre et franchement, niveau bagarre, elle allait s’arrêter là vu le vacarme qu’elle avait provoqué en boite l’autre soir, alors qu’elle était censée être à l’hôpital. D’ailleurs, les parents de la fille avaient demandé à ce que le père de Mia paye absolument tous les soins. Encore une fois, la gymnaste avait prouvé qu’elle n’était qu’un nid à embrouilles pour son père et ça aussi, mine de rien, ça lui rongeait le cerveau.
Les deux filles retournent donc s’asseoir à leur table. 20 minutes passent, peut-être 30, des minutes durant lesquelles Mia regarde inlassablement son téléphone en toute discrétion parce que ce soir, elle ne s’amuse pas, elle se fait même chier pour tout dire. Elle n’a plus envie de rire, elle n’a plus envie de s’amuser. Elle est étrangement froide, éteinte, fermée, ce qui se passe autour d’elle ne l’atteint plus vraiment, tout ce qu’elle veut c’est rentrer se coucher et ne plus bouger de son lit pour le reste de la nuit et de la journée de demain peut-être. A cet instant précis, Mia cherche une échappatoire, un prétexte à trouver pour s’échapper de cette soirée mais elle n’y arrive pas, elle voit l’effort que font ses copines pour elle et ça lui fend le coeur d’un côté, de les planter maintenant. Alors elle décide de ranger son téléphone et de faire un peu d’effort, de participer aux conversations avec le sourire le plus faux qui soit. Mais à ce rythme là, la soirée promettait d’être longue…
Quelques minutes plus tard, Mia se lève à nouveau de la table, seule cette fois, pour se rendre aux toilettes. Au moment où elle s’apprête à pousser la porte, elle entend des cris provenant de l’autre côté de la salle, vers le comptoir. « Bagarre! » s’exclame un mec à côté d’elle avant de se diriger en courant vers le gros moulon. Et vu le bruit, c’est sérieux. Elle entend des verres se briser, ses bruits de coups de poing qui éclate ce qui se trouve sur leur passage. C’était censé être une bonne soirée pourtant, celle-ci virait au cauchemar pour la jeune femme. Encore une de plus. Elle se met sur la pointe des pieds pour essayer d’apercevoir quelque chose, mais elle n’arrive pas à bien distinguer. Elle croit voir 3 mecs, ou peut-être 4. L’un est seul face aux trois autres. Pourtant, quelque chose lui dit qu’elle connaît l’une de ces silhouettes. Une silhouette imposante qui lui rappelle vaguement Taehyun, en fait, mais comme elle pense être victime des illusions de l’amour, elle secoue la tête pour reprendre ses esprits, comme si elle tente de se persuader qu’il ne peut pas être là, ce soir. Pourtant, elle commence à comprendre que ce n’est pas une illusion. Alors l’envie pressante qu’elle avait disparaît, elle commence à s’approcher rapidement, poussant les gens pour se frayer un passage à travers eux, c’est ça l’avantage d’être très petite, elle peut se faufiler partout. Mais quand elle arrive un peu plus près du lieu du drame, elle s’offusque, pose ses mains sur sa bouche en reconnaissant réellement le visage du brun qui ne quittait pas ses pensées. Et si elle hallucinait vraiment? Quoiqu’elle n’était pas assez bourrée pour halluciner à ce point. « TAE! » il tient la tête d’un mec contre une table, or, il n’a pas le temps de faire quoique ce soit que deux autres viennent lui attraper les bras. Il faut qu’elle agisse, et vite. Elle peut pas le laisser comme ça. Alors elle accourt les quelques mètres restant pour foncer dans le tas, mais elle se retrouve interrompue par ce mec qu’il tenait contre la table. Elle a un mouvement de recul, parce qu’il lui fait peur: normal, il a des morceaux de verres dans le visage, il saigne de partout et il lui fait un sourire qui n’a rien de rassurant. « T’as aimé ma main sur tes fesses? » Ses yeux de biches s’écarquillent alors qu’il s’approche trop près d’elle, se faisant presque imposant. Alors c’était lui? « Me dîtes pas que… » qu’ils sont en train de se battre à cause de ça, quand même? Que c’est cet enfoiré qui lui a touché les fesses toute à l’heure? Il vient se coller à elle, lui mettant du sang partout. Prise de panique, elle attrape une bouteille de champagne qui se trouvait sur la table derrière elle et sans réfléchir, l’éclate sur la tronche du mec qui tombe aussitôt par terre, à ses pieds, sûrement K.O. Elle enjambe son corps aisément, pour se diriger vers Taehyun qui a déjà repris le dessus sur les deux autres. Mais alors qu’elle essaye de retenir l’un des deux gars, celui-ci lui met malencontreusement un coup de coude au visage avec une telle force qui la fait tomber au sol après une perte d’équilibre. Elle passe sa main sur sa joue, parce que c’est là où elle a été touchée; elle ne saigne pas, elle n’a rien mais qu’est-ce qu’elle a mal, sur le moment. Son autre main, elle, lui permet de se maintenir un peu redressée au sol. Elle panique, elle sait que ça va dégénérer, alors elle cherche à droite à gauche un peu d’aide, mais ce n’est pas une boite de nuit, il n’y a pas de videurs aussi, simplement des barmen qui sont au téléphone, sûrement en train d’appeler la police. Un garçon sort de la foule de gens pour aider Mia à se relever, avant de finalement faire un acte héroïque avec ses amis pour séparer Taehyun et les deux sbires de l’autre con.
Mia secoue la tête, elle profite de ce moment pour courir jusqu’à la table où elle se trouvait avec ses copines pour récupérer son sac. « Mais qu’est-ce qui se passe?! » lui demande l’une d’elles. « Je vous expliquerai ça quand j’en saurai plus. Je file! Merci encore pour la soirée!! » Elle met son sac sur l’épaule et disparaît en un instant, elle accourt jusqu’au lieu de la bagarre, se saisit de la main de Taehyun pour l’entraîner avec elle jusqu’à l’extérieur, elle l’incite à courir, vite, le plus vite possible et le plus loin possible de ce bar. Et, quand elle juge qu’ils ont parcouru assez de mètres, elle s’arête brusquement pour lui faire face. Elle est essoufflée, elle essaye de retrouver sa respiration, elle pose une main sur sa poitrine mais elle se rappelle qu’elle a du sang sur son top blanc. Elle baisse les yeux un instant avant de les relever aussitôt, avec dégout. Elle ferme les yeux, elle ne comprend pas ce qui vient de se passer. Elle croit devenir folle. « Qu’est-ce qui s’est passé, bordel? t’es complètement fou ou quoi??!! » Mia hausse le ton, elle lui gueule dessus, elle lui en veut parce qu’elle ne supporte pas de le voir s’énerver de la sorte. Elle déteste ça, la violence, elle en a trop subi dans sa vie pourtant ce soir encore, elle a dû y faire face. Mais bien vite, l’inquiétude reprend le dessus quand elle voit le visage abimé de Taehyun, ce visage qu’elle aime tant pourtant. Elle ne peut s’empêcher de venir le prendre entre ses mains, de glisser ses doigts dans ses cheveux pour le regarder. « Pardon, j’suis désolée j’voulais pas m’énerver… Excuse-moi. » Elle a peur, ses mots défilent, elle tremble mais elle veut garder le contrôle malgré tout. Elle regarde ses blessures, aussi nombreuses soient-elles, avant de déglutir, et de lui confier, le ton plus calme. « Regarde moi… » Elle marque une pause. Elle reprend progressivement son souffle, elle essaye, en fait, de garder son calme parce que lui ne se calmera pas de sitôt. « Ca va aller. D’accord? » Elle ferme les yeux, elle vient appuyer son front contre le sien. « Respire. » Ses mains n’ont pas quitté son visage. Elle profite de cet instant de paix, malgré leurs respirations saccadées, pour finalement décoller doucement son front du sien et ouvrir les yeux. « Les flics ne vont pas tarder à arriver. Il faut partir d’ici. Viens. » et ses mains quittent son visage, pour venir lui attraper la main. Sa main encore tremblante, ensanglantée des coups qu’il a donné. « On va aller chez moi, c’est pas très loin d’ici, ce sera plus sûr. »
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Ven 30 Juin - 17:32 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Tu ne sais pas à quoi tu joues mais une chose est sûre : tu n'agis certainement pas de la bonne manière. Comment expliques-tu ta situation ? Tu souffres, elle souffre, vous souffrez tous les deux de cet amour destructeur. Oui, destructeur, il a fini par vous détruire au final mais vous êtes toujours là, l'un pour l'autre, parce que c'est plus fort que vous, votre amour est plus fort que tout. On ne peut pas t'en vouloir, pour reprendre les paroles de ta mère, c'est tout nouveau pour toi. Tu n'as jamais été amoureux de toute ta vie, pas à ce point, pas comme ça... Ça te chamboule, t'es littéralement largué parce que Mia, tu ne veux pas la perdre. Es-tu en train de la perdre ? Ou ce n'est qu'une question de temps avant que tu retrouves tes esprits et que tu décides enfin à passer le cap ? Sauras-tu le passer, ce cap ? Ou tu auras encore une tonne de regrets ces prochaines années ? Le temps te le dira mais au moins, cette conversation avec ta maman t'a fait le plus grand bien, tu ne le dis pas, mais c'est le cas. Tu te protèges tout simplement de tout cet amour qui te rend totalement ivre, hors de contrôle, ces sentiments ingérables qui ont pris possession de toi avant même que tu puisses t'en rendre réellement compte. Tu penses à elle, toute la journée, toute la nuit, elle hante tes pensées à t'en coller une énorme migraine. Tu finiras sans doute par le comprendre: ça ne sert à rien de lutter. Ça ne sert à rien de lutter contre ces sentiments dont tu n'as aucun contrôle et même si tu l'avais, le contrôle, changerais-tu quelque chose? Certainement pas, parce que cet amour que tu lui portes te rend plus vivant que jamais. C'est sans doute pour ça qu'il est aussi destructeur, si on te retire Mia, il ne reste plus rien de toi, plus rien de ton cœur qui lui hurle de revenir car oui, il souffre de son absence. Ils sont là ces sentiments, encrés au plus profond de toi, au plus profond de tout cœur. Indélébiles. Alors oui, tu lui as fait comprendre que c'était fini, pensant certainement que tu souffriras juste un bon coup mais non, c'est bien pire que ça, tu vivras avec du regret, de la souffrance de ne pas être avec celle que tu aimes, avec celle dont tu es tombé amoureux. Ce n'était pas fini, tu en souffres encore, tu en souffres même beaucoup trop pour mettre un point définitif à votre histoire qui n'a même pas eu le temps de voir le jour. Votre histoire d'amour. L'amour n'a jamais été une connerie pour toi, tu n'avais juste pas encore été touché par la flèche de cupidon, ouais, mais c'est ça l'amour. C'est comme recevoir une balle en pleine tête, une flèche en plein cœur. Il y a sans doute été un peu trop fort en visant ton cœur, ouais, pour te la planter dans le cœur y'a du monde, mais pour assumer les dégâts derrière, y'a plus personne.
Tu ne sais pas, tu n'as pas les réponses à tes questions pour trouver la solution miracle. Qu'est-ce que tu souhaites ? Juste... être avec elle, profiter de chaque instant à ses côtés, l'aimer comme un fou, la chérir, ne laisser rien ni personne vous séparer, même pas la mort. Ouais, c'était ça que tu voulais mais la situation a vite dérapé, elle t'a complètement échappé, filé entre les doigts. Et si c'était trop tard ? Et si vos erreurs étaient désormais irréparables ? Et si, comme des cons, vous aviez gâchés toute chance de pouvoir être heureux ensemble ? Tout ça, à cause de toi, parce que t'es qu'un incapable, un compliqué beaucoup trop renfermé. T'es pas un type sûr de lui, tu ne manques pas réellement de confiance en toi mais en ce qui concerne l'amour.. Tu as peur, tu es terrifié, terrorisé parce que tu le sais : pour que ça fonctionne, il faudra que tu changes, ne serait-ce qu'au moins ta vision de voir les choses ou arrêter. Cesser d'avoir peur. Il faudra que tu changes et tu ne te fais pas assez confiance pour ça. Mais laisse toi aller, fais lui confiance.
Tu fais n'importe quoi, peut-être même que tu la fais tourner en bourrique bien que ça soit tout sauf volontaire, mais t'es juste perdu. Tu ne sais plus quoi faire pour te protéger et pour vous sauver par la même occasion, alors ouais, quand ce type commence à parler salement de Mia à tes côtés ça te rend fou. Parce que déjà, tu es beaucoup trop impulsif pour garder ton calme mais aussi et surtout parce que ça concerne Mia, et là, ton impulsivité s'amplifie davantage. C'est plus fort que toi, tu fais carnage et soyons honnête, tu prends cher aussi. Mais ça, tu n'en n'as que faire, tu veux le faire souffrir, ce gars, cette merde qui a osé parler de Mia de cette manière. Parce qu'elle t'appartient Mia. Elle t'appartient parce qu'elle a les clés de ton cœur en sa possession, elle t'appartient parce que t'es fou d'elle, t'es amoureux comme jamais tu ne l'as été et en la touchant, c'est toi qu'on touche également. Vous êtes liés par ce fort sentiment. Tu finis par plaquer violemment la tête de ce type sur la table non loin de toi, tu ne mesures pas la force dont tu uses, t'es hors de toi, les dents serrés, la mâchoire crispé, tes mains parfois tremblantes de haine. Tes veines apparentes dans ton cou, le long de tes bras. Tu deviens fou. « TAE! » Ta kryptonite. T'as beau être enragé, elle vient te toucher en plein cœur, tu deviens faible pendant quelques secondes, tes forces t'ont quittées. Parce que tu as entendu sa voix. C'est ça que tu ne supportes pas, de ne pas avoir le contrôle sur la situation, le contrôle de toi-même lorsqu'elle est là, lorsqu'elle te parle, lorsque tu la vois. Tu faiblis.
Tellement que tu n'as plus conscience de ce qu'il se passe pendant un court instant, juste le temps pour ces deux types de t'attraper de chaque côté, de te tirer, sortant de ton état de faiblesse. Tu tentes de te débattre, tout ce que tu arrives à faire, c'est filer un dernier coup de pied à cette merde avant d'être beaucoup trop loin pour faire quoi que ce soit. « LÂCHEZ MOI, PUTAIN! » T'es hors de toi, hors de contrôle, tu vas réellement faire un carnage si ça continue. Voir ce type près de Mia... ça te rend totalement dingue. « T’as aimé ma main sur tes fesses? » Vidé à nouveau de toutes forces, tes yeux s'écarquillent, laissant une haine davantage désastreuse t'envahir. Au moins, il te donne assez de rage pour te débarrasser de ces deux mecs, puisque à l'instant où tu entends ces mots, tu viens cogner l'un des types derrière toi, lui foutant une nouvelle fois, un coup de pied à la bonne place, ça, avant de te tourner vers le second... Mia à nouveau près de vous, elle se prend un coup. Tu la vois alors tomber au sol et là, c'est trop, tu pètes les plombs. Il a touché à Mia. TA MIA, qui est au sol, à cause de cette sous merde. Tu viens lui attraper le crâne que tu viens exploser contre ton genou avant de venir l'enchaîner de coup de pieds dans les côtes. Tu vas réellement finir par tuer quelqu'un.
Cette bouteille a littéralement éclaté sur le crâne de ce mec, Mia l'a mis complètement KO mais ce n'est pas ça qui t'arrête, tu veux les terminer, les étrangler. Alors toute ta haine passe par ces coups de pieds, plus violent les uns que les autres avant que d'autres types interviennent, vous séparant enfin. « Il est complètement taré ce mec ! » hurle l'un des types, au sol. « Mais quel fils de pute ! » Tu te débats, tentant de t'échapper de l'emprise de ces garçons. « Relève-toi, connard ! » lui hurles-tu, toujours en te débattant prêt à l'achever. « Ferme ta gueule ! » Et là, à peine libéré de cette emprise, tu n'as pas le temps de répondre quoi que ce soit ni même de lui remettre un coup, bien que ça ne soit pas l'envie qui manque, non là, tu es tiré par la main. Mia. Et même si elle est obligé d'y mettre une certaine force, toi, bien décidé à ne pas bouger d'ici, elle parvient tout de même à te faire sortir d'ici, à t'emmener... Loin.
« Qu’est-ce qui s’est passé, bordel? t’es complètement fou ou quoi??!! » hurle t-elle, essoufflée tout comme toi. Mais ce n'est pas réellement cette course qui t'essouffle, c'est toute cette haine qui t'étouffe. Tu ne relèves même pas, tu ne vas tout de même pas lui en vouloir de te gueuler dessus? Tu as fait la même chose quand elle a débarqué à cette boite, parce que t'étais inquiet. Vous n'êtes pas si différents que ça au final, vous vous ressemblez en ayant ces grosses différences, sans doute pour ça que vous êtes faits l'un pour l'autre. Et puis... Elle a raison, tu dois être fou, ouais. Mais ce n'est pas de ta faute, t'es fou d'elle. Tu grimaces, passant à nouveau tes doigts sur ta lèvre en sang. Ce n'est même pas ces coups qui te font le plus mal, alors qu'ils étaient violents, non c'est cette douleur, là, qui refuse de te quitter : cette douleur au fond de ton cœur. Et tu les sens, ses mains, ses douces mains se passant sur ton visage et même dans tes cheveux. Ton cœur en rate même un battement, ta kryptonite, encore. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose... Si tu faiblis, tu n'as même plus la force de t'énerver. « Pardon, j’suis désolée j’voulais pas m’énerver… Excuse-moi. » Tu fermes les yeux un court instant, t'es fatigué. Fatigué de tous ces sentiments qui se bousculent dans ton ventre, dans ton cerveau, tous aussi forts. La colère, la haine, la tristesse, l'amour et l'addiction. « Regarde moi… » Tu ouvres les yeux, plongeant ton regard dans le sien. Ça t'aide à te calmer même si ton cœur continue de battre vite dans ta poitrine, même si tu as toujours envie de refaire le portrait de ces types. Niché dans ce calme de la nuit, seules vos respirations se font entendre, et juste ça, ouais, sa respiration, ça t'apaise aussi. « Ça va aller. D’accord? » Tout ce que tu parviens à faire, c'est hocher la tête de haut en bas. Bien évidemment que ça ira puisqu'elle est là. Tu prends alors une profonde inspiration, chassant ces mauvaises idées de ta tête. Tu tentes de te concentrer sur ses paroles lorsqu'elle te dit qu'il faudrait mieux partir, les flics ne vont pas tarder à arriver, elle te prend même par la main prête à t'emmener chez elle. Et toi qui l'aurait sans doute arrêté, trouver une excuse pour fuir voire même carrément lui mentir en lui disant que ça va, tu ne dis rien, tu te laisses entraîner. Tu lui fais confiance. Ta main toujours dans la sienne parce que oui, ce contact en est presque vital pour toi et si tu le rompt, tu redeviendras certainement hors de contrôle.
Ta main tremble pourtant, ensanglantée, les veines encore apparentes, tu lui serres la main. Comme si tu avais peur qu'elle s'envole, qu'elle te quitte et t'abandonne alors que tu as besoin d'elle. Mais tu te fais silencieux, tu n'es pas un type qui parle énormément et dans ce genre de cas, vaut mieux pas, tu sais que la moindre chose peut te remettre en rogne. Quelques minutes passent, des minutes silencieuses où tu ne décroches pas un mot, où tu te contentes simplement de suivre ses pas avant d'entendre le bruit des gyrophares et cette voiture de flic au bout de la rue. Heureusement que Mia a le réflexe de t'emmener dans cette ruelle où ils ne vous trouveront pas, mais toi, tu as perdu conscience des choses. Épuisé, tu finis par lâcher sa main, t'adossant contre l'un des murs, tu te laisses même tomber sur les fesses. Tu la fuis du regard, comme si c'était plus simple... Parce que tu as honte. « Désolé. » reprends-tu finalement, d'une voix étrangement calme. Tu n'es plus énervé ou du moins, cet autre sentiment a pris le dessus sur tout le reste. Ce sentiment que tu fuis au quotidien. Le regret. La tristesse... La souffrance. Désolé pour quoi ? Pour tout, pour tout ce que tu lui as fait, pour tout ce que tu lui fais encore subir, pour ce coup qu'elle a encore reçu ce soir. Tu essayes de ne pas y penser sans quoi, tu risques de retourner sur tes pas pour réellement le tuer. Tu appuies l'arrière de ton crâne contre ce mur, levant les yeux au ciel, le cœur pesant.
Tu devrais peut-être t'expliquer pour ton geste mais c'est une mauvaise idée, tu te connais assez pour savoir que tu es capable d'y retourner, alors une fois la voiture de flic passée, tu te remets sur pieds. Comme si ce geste te permettait de retrouver des forces. Tu as tellement de choses à lui dire pourtant, à lui expliquer, à lui avouer... Mais tu es beaucoup trop toi, pour le faire. Tu te détestes. Et c'est silencieux que tu te remets en route à ses côtés, arrivant près des lieux, oui tu le sais, tu te souviens l'avoir déposé ici. Mia est encore là, avec toi, à ne pas t'abandonner alors qu'elle aurait ses raisons, ça serait même normal... Mais pas pour une fille amoureuse. Tu passes à nouveau cette main sur ton visage, tu n'as même pas envie de voir à quoi tu ressembles, tu dois être dans un état pitoyable. « Il y a quelqu'un chez toi ? » demandes-tu aussitôt, trouvant le courage de la regarder mais ton regard se baisse que trop rapidement, à nouveau honteux, tu finis par lui avouer. « Je n'ai pas envie que tu ais des problèmes. » Ramener un type fracassé à la maison, et puis quoi encore ? Tu en as déjà assez fait comme ça, tu l'as rencontré son père, tu sais à quel point il peut se montrer protecteur envers sa fille mais toi, tu ne vois que ton côté grand méchant loup. Tu ne te dis pas qu'il doit sans doute t'apprécier pour ce que tu as fait pour elle, t'es bien trop rongé par tous ces regrets, sa fille a pleuré par ta faute, tu l'as détruite.
Mais tu ne voulais pas ça, tout sauf ça. C'est compliqué mais malgré tout tu l'aimes Mia. Comme un dingue, comme un fou. À t'en faire passer par tous ces états incontrôlables, mais tu finiras par le comprendre : L'amour ne se fait pas, il se vit.
Que vas-tu faire de ce cœur lourd, pesant, privé de son amour?
Tu ne sais pas, tu n'as pas les réponses à tes questions pour trouver la solution miracle. Qu'est-ce que tu souhaites ? Juste... être avec elle, profiter de chaque instant à ses côtés, l'aimer comme un fou, la chérir, ne laisser rien ni personne vous séparer, même pas la mort. Ouais, c'était ça que tu voulais mais la situation a vite dérapé, elle t'a complètement échappé, filé entre les doigts. Et si c'était trop tard ? Et si vos erreurs étaient désormais irréparables ? Et si, comme des cons, vous aviez gâchés toute chance de pouvoir être heureux ensemble ? Tout ça, à cause de toi, parce que t'es qu'un incapable, un compliqué beaucoup trop renfermé. T'es pas un type sûr de lui, tu ne manques pas réellement de confiance en toi mais en ce qui concerne l'amour.. Tu as peur, tu es terrifié, terrorisé parce que tu le sais : pour que ça fonctionne, il faudra que tu changes, ne serait-ce qu'au moins ta vision de voir les choses ou arrêter. Cesser d'avoir peur. Il faudra que tu changes et tu ne te fais pas assez confiance pour ça. Mais laisse toi aller, fais lui confiance.
Tu fais n'importe quoi, peut-être même que tu la fais tourner en bourrique bien que ça soit tout sauf volontaire, mais t'es juste perdu. Tu ne sais plus quoi faire pour te protéger et pour vous sauver par la même occasion, alors ouais, quand ce type commence à parler salement de Mia à tes côtés ça te rend fou. Parce que déjà, tu es beaucoup trop impulsif pour garder ton calme mais aussi et surtout parce que ça concerne Mia, et là, ton impulsivité s'amplifie davantage. C'est plus fort que toi, tu fais carnage et soyons honnête, tu prends cher aussi. Mais ça, tu n'en n'as que faire, tu veux le faire souffrir, ce gars, cette merde qui a osé parler de Mia de cette manière. Parce qu'elle t'appartient Mia. Elle t'appartient parce qu'elle a les clés de ton cœur en sa possession, elle t'appartient parce que t'es fou d'elle, t'es amoureux comme jamais tu ne l'as été et en la touchant, c'est toi qu'on touche également. Vous êtes liés par ce fort sentiment. Tu finis par plaquer violemment la tête de ce type sur la table non loin de toi, tu ne mesures pas la force dont tu uses, t'es hors de toi, les dents serrés, la mâchoire crispé, tes mains parfois tremblantes de haine. Tes veines apparentes dans ton cou, le long de tes bras. Tu deviens fou. « TAE! » Ta kryptonite. T'as beau être enragé, elle vient te toucher en plein cœur, tu deviens faible pendant quelques secondes, tes forces t'ont quittées. Parce que tu as entendu sa voix. C'est ça que tu ne supportes pas, de ne pas avoir le contrôle sur la situation, le contrôle de toi-même lorsqu'elle est là, lorsqu'elle te parle, lorsque tu la vois. Tu faiblis.
Tellement que tu n'as plus conscience de ce qu'il se passe pendant un court instant, juste le temps pour ces deux types de t'attraper de chaque côté, de te tirer, sortant de ton état de faiblesse. Tu tentes de te débattre, tout ce que tu arrives à faire, c'est filer un dernier coup de pied à cette merde avant d'être beaucoup trop loin pour faire quoi que ce soit. « LÂCHEZ MOI, PUTAIN! » T'es hors de toi, hors de contrôle, tu vas réellement faire un carnage si ça continue. Voir ce type près de Mia... ça te rend totalement dingue. « T’as aimé ma main sur tes fesses? » Vidé à nouveau de toutes forces, tes yeux s'écarquillent, laissant une haine davantage désastreuse t'envahir. Au moins, il te donne assez de rage pour te débarrasser de ces deux mecs, puisque à l'instant où tu entends ces mots, tu viens cogner l'un des types derrière toi, lui foutant une nouvelle fois, un coup de pied à la bonne place, ça, avant de te tourner vers le second... Mia à nouveau près de vous, elle se prend un coup. Tu la vois alors tomber au sol et là, c'est trop, tu pètes les plombs. Il a touché à Mia. TA MIA, qui est au sol, à cause de cette sous merde. Tu viens lui attraper le crâne que tu viens exploser contre ton genou avant de venir l'enchaîner de coup de pieds dans les côtes. Tu vas réellement finir par tuer quelqu'un.
Cette bouteille a littéralement éclaté sur le crâne de ce mec, Mia l'a mis complètement KO mais ce n'est pas ça qui t'arrête, tu veux les terminer, les étrangler. Alors toute ta haine passe par ces coups de pieds, plus violent les uns que les autres avant que d'autres types interviennent, vous séparant enfin. « Il est complètement taré ce mec ! » hurle l'un des types, au sol. « Mais quel fils de pute ! » Tu te débats, tentant de t'échapper de l'emprise de ces garçons. « Relève-toi, connard ! » lui hurles-tu, toujours en te débattant prêt à l'achever. « Ferme ta gueule ! » Et là, à peine libéré de cette emprise, tu n'as pas le temps de répondre quoi que ce soit ni même de lui remettre un coup, bien que ça ne soit pas l'envie qui manque, non là, tu es tiré par la main. Mia. Et même si elle est obligé d'y mettre une certaine force, toi, bien décidé à ne pas bouger d'ici, elle parvient tout de même à te faire sortir d'ici, à t'emmener... Loin.
« Qu’est-ce qui s’est passé, bordel? t’es complètement fou ou quoi??!! » hurle t-elle, essoufflée tout comme toi. Mais ce n'est pas réellement cette course qui t'essouffle, c'est toute cette haine qui t'étouffe. Tu ne relèves même pas, tu ne vas tout de même pas lui en vouloir de te gueuler dessus? Tu as fait la même chose quand elle a débarqué à cette boite, parce que t'étais inquiet. Vous n'êtes pas si différents que ça au final, vous vous ressemblez en ayant ces grosses différences, sans doute pour ça que vous êtes faits l'un pour l'autre. Et puis... Elle a raison, tu dois être fou, ouais. Mais ce n'est pas de ta faute, t'es fou d'elle. Tu grimaces, passant à nouveau tes doigts sur ta lèvre en sang. Ce n'est même pas ces coups qui te font le plus mal, alors qu'ils étaient violents, non c'est cette douleur, là, qui refuse de te quitter : cette douleur au fond de ton cœur. Et tu les sens, ses mains, ses douces mains se passant sur ton visage et même dans tes cheveux. Ton cœur en rate même un battement, ta kryptonite, encore. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose... Si tu faiblis, tu n'as même plus la force de t'énerver. « Pardon, j’suis désolée j’voulais pas m’énerver… Excuse-moi. » Tu fermes les yeux un court instant, t'es fatigué. Fatigué de tous ces sentiments qui se bousculent dans ton ventre, dans ton cerveau, tous aussi forts. La colère, la haine, la tristesse, l'amour et l'addiction. « Regarde moi… » Tu ouvres les yeux, plongeant ton regard dans le sien. Ça t'aide à te calmer même si ton cœur continue de battre vite dans ta poitrine, même si tu as toujours envie de refaire le portrait de ces types. Niché dans ce calme de la nuit, seules vos respirations se font entendre, et juste ça, ouais, sa respiration, ça t'apaise aussi. « Ça va aller. D’accord? » Tout ce que tu parviens à faire, c'est hocher la tête de haut en bas. Bien évidemment que ça ira puisqu'elle est là. Tu prends alors une profonde inspiration, chassant ces mauvaises idées de ta tête. Tu tentes de te concentrer sur ses paroles lorsqu'elle te dit qu'il faudrait mieux partir, les flics ne vont pas tarder à arriver, elle te prend même par la main prête à t'emmener chez elle. Et toi qui l'aurait sans doute arrêté, trouver une excuse pour fuir voire même carrément lui mentir en lui disant que ça va, tu ne dis rien, tu te laisses entraîner. Tu lui fais confiance. Ta main toujours dans la sienne parce que oui, ce contact en est presque vital pour toi et si tu le rompt, tu redeviendras certainement hors de contrôle.
Ta main tremble pourtant, ensanglantée, les veines encore apparentes, tu lui serres la main. Comme si tu avais peur qu'elle s'envole, qu'elle te quitte et t'abandonne alors que tu as besoin d'elle. Mais tu te fais silencieux, tu n'es pas un type qui parle énormément et dans ce genre de cas, vaut mieux pas, tu sais que la moindre chose peut te remettre en rogne. Quelques minutes passent, des minutes silencieuses où tu ne décroches pas un mot, où tu te contentes simplement de suivre ses pas avant d'entendre le bruit des gyrophares et cette voiture de flic au bout de la rue. Heureusement que Mia a le réflexe de t'emmener dans cette ruelle où ils ne vous trouveront pas, mais toi, tu as perdu conscience des choses. Épuisé, tu finis par lâcher sa main, t'adossant contre l'un des murs, tu te laisses même tomber sur les fesses. Tu la fuis du regard, comme si c'était plus simple... Parce que tu as honte. « Désolé. » reprends-tu finalement, d'une voix étrangement calme. Tu n'es plus énervé ou du moins, cet autre sentiment a pris le dessus sur tout le reste. Ce sentiment que tu fuis au quotidien. Le regret. La tristesse... La souffrance. Désolé pour quoi ? Pour tout, pour tout ce que tu lui as fait, pour tout ce que tu lui fais encore subir, pour ce coup qu'elle a encore reçu ce soir. Tu essayes de ne pas y penser sans quoi, tu risques de retourner sur tes pas pour réellement le tuer. Tu appuies l'arrière de ton crâne contre ce mur, levant les yeux au ciel, le cœur pesant.
Tu devrais peut-être t'expliquer pour ton geste mais c'est une mauvaise idée, tu te connais assez pour savoir que tu es capable d'y retourner, alors une fois la voiture de flic passée, tu te remets sur pieds. Comme si ce geste te permettait de retrouver des forces. Tu as tellement de choses à lui dire pourtant, à lui expliquer, à lui avouer... Mais tu es beaucoup trop toi, pour le faire. Tu te détestes. Et c'est silencieux que tu te remets en route à ses côtés, arrivant près des lieux, oui tu le sais, tu te souviens l'avoir déposé ici. Mia est encore là, avec toi, à ne pas t'abandonner alors qu'elle aurait ses raisons, ça serait même normal... Mais pas pour une fille amoureuse. Tu passes à nouveau cette main sur ton visage, tu n'as même pas envie de voir à quoi tu ressembles, tu dois être dans un état pitoyable. « Il y a quelqu'un chez toi ? » demandes-tu aussitôt, trouvant le courage de la regarder mais ton regard se baisse que trop rapidement, à nouveau honteux, tu finis par lui avouer. « Je n'ai pas envie que tu ais des problèmes. » Ramener un type fracassé à la maison, et puis quoi encore ? Tu en as déjà assez fait comme ça, tu l'as rencontré son père, tu sais à quel point il peut se montrer protecteur envers sa fille mais toi, tu ne vois que ton côté grand méchant loup. Tu ne te dis pas qu'il doit sans doute t'apprécier pour ce que tu as fait pour elle, t'es bien trop rongé par tous ces regrets, sa fille a pleuré par ta faute, tu l'as détruite.
Mais tu ne voulais pas ça, tout sauf ça. C'est compliqué mais malgré tout tu l'aimes Mia. Comme un dingue, comme un fou. À t'en faire passer par tous ces états incontrôlables, mais tu finiras par le comprendre : L'amour ne se fait pas, il se vit.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Dim 2 Juil - 15:59 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Tenue - Est-ce que tu sens son coeur battre vite pour toi, Taehyun? Et ne commence pas à croire que c'est parce qu'elle vient de courir aussi vite qu'elle le pouvait pour pouvoir te sortir de là. Oh non, ce petit coeur bat pour toi et il ne bat QUE pour toi. Elle est sûre que si tu prends un peu de temps pour repenser à tout ça et reprendre ta respiration, tu pourras l'entendre d'ici. C'est pas que le fait d'être avec toi qui la rend comme ça, c'est tout. C'est tout ce que tu lui fais vivre. C'est tout ce que vous vivez tous les deux et vous n'êtes même pas ensemble. C'est quoi ce délire. Elle ne comprend pas, elle. Elle comprend pas ce qui lui arrive depuis qu'elle a rencontré ce gars pourtant, jour après jour c'est un foutoir complet, c'est des bons moments rattrapés bien vite par des véritables cauchemars. Ca la rend si faible, à bout de force, mais dans ce chaos que lui fait vivre cet amour, hé bien, ce putain d'amour, c'est tout ce qui lui reste. C'est sa force, c'est ce à quoi elle continue de s'accrocher malgré tout parce que son esprit l'empêche d'aller voir ailleurs, l'empêche simplement de voler de ses propres ailes. Si jadis elle fut un oiseau libre et indépendant, aujourd'hui elle n'était plus qu'une colombe emprisonnée, dans une cage certes, mais la plus belle de toutes. Une cage faite d'amour, de passion. Est-ce qu'elle doit juste accepter les choses telles qu'elles le sont? S'habituer à tout ça? A se lever le matin avec la boule au ventre parce qu'elle savait pas encore où se trouvait son coeur dans ce merdier ou du moins, où il allait finir. Quoique plus les jours passent, plus elle commence à comprendre que la dernière issue à cet amour, c'est sûrement les flammes de l'enfer.
Elle s'en fout complet de lui avoir donné son coeur, putain si c'était ça le problème alors finalement yen avait pas. Il est bien, ce mec. Elle en a jamais douté une seule fois. Quand Mia a commencé à subir les coups de son copain, elle s'était mise à imaginer cet inconnu qui la sortirait de là, qui la libérerait ou qui au moins, lui ferait connaître autre chose que ce quotidien infernal. Qui la ferait renouer avec la magie de l'amour. Et comment vous voulez maintenant qu'elle le laisse filer, ce gars? Comme si c'était possible. C'était lui, l'inconnu qu'elle s'était imaginée pendant si longtemps. Il lui avait sauvé la vie, littéralement. Ce bout de femme en détresse, entre les mains d'un barge, avait connu l'issue qu'elle voulait. Maintenant, pas un jour ne passait sans qu'elle ne pense à lui ou repense à ce qu'ils ont vécu. Ce fut court, mais intense. Ils avaient profité des moments que la vie leur offrait parce qu'ils partaient dans l'optique que ça ne durerait pas, ça ne pouvait pas durer et Dieu merci grâce à ça ils n'avaient pas posé de limites à leur relation, ils s'étaient tout permis et c'était bien grâce à ça aussi qu'aujourd'hui, quand elle repense à cette période, elle ne peut s'empêcher de sourire.
Et quand elle tient son visage entre ses mains. C'est bizarre, on dirait sa copine, ou mieux encore: une femme qui vole au secours de son époux. Cette façon qu'elle a de caresser doucement la peau de son visage, de cette tendresse infinie, si c'est pas significatif ça. « Reste avec moi. » lui chuchote-t-elle en deux souffles saccadés, les yeux fermés, ses lèvres près des siennes. Ne pars pas dans les extrêmes Taehyun, tu sais bien qu'elle a peur quand tu fais ça. Elle a besoin que tu retrouves ton calme, il va vous permettre de fuir à cette horde de policiers qui va te chercher partout. Laisse la prendre les devants pour une fois, elle sait ce qu'elle fait. Si tu savais le nombre de fois où elle a essayé de fuir ces policiers à cause de son ex, tu n'en croirais pas tes oreilles. Alors laisse la faire, laisse la te prendre la main et t'emmener avec elle. Peut-être que t'as plus confiance en elle mais ce soir, c'est la seule qui peut te venir en aide. La seule. Les autres n'existent pas. Ya que vous deux, et à la limite ces flics en voiture qui parcourent Gangnam à votre recherche, mais Mia, elle y est née à Gangnam. Elle sait exactement quelles ruelles prendre pour rejoindre la résidence où elle vit. Elle les a prises un nombre incalculable de fois.
Et c'est dans une de ces ruelles qu'ils se cachent afin de fuir une horde de voitures de policiers. A cet instant, Mia s'adosse contre ce mur froid, et regarde les bolides descendre à toute vitesse la grande rue, les gyrophares éclairant l'artère de couleur rouge et bleu. « Désolé. » sa voix l'interpelle, elle est plus forte encore que ces sirènes. La jeune Kim tourne le visage pour le regarder, et elle n'arrive pas à détacher son regard de lui, comme à chaque fois qu'elle avait le cran de le regarder. Et puis, il se laisse glisser au sol alors que Mia se décolle du mur pour se mettre debout face à lui, confuse et paniquée à l'idée qu'elle ne le perde ce soir, parce qu'elle n'aime pas le voir aussi perdu, aussi anéanti. Elle ne sait pas quoi lui dire, mais elle sait quoi penser. Elle sait pourquoi il s'excuse, elle imagine ce poids, cette douleur qu'il supporte depuis qu'il encaisse, tout comme elle. Elle le connaît ce poids parce qu'au final, ils ont le même. Ils en ont assez de tout ça, mais comment s'en débarrasser? Ca a pris tellement d'importance maintenant, ce n'est pas un simple coup de balai qui allait chasser tout ça. Ca prendrait du temps mais il n'a pas conscience de la patience dont elle peut faire preuve par amour pour lui. Un soupire passe la barrière de ses lèvres, elle sait qu'il a de nombreuses choses à lui dire, à lui expliquer notamment pour cette bagarre mais ce n'est pas le moment, elle espère simplement en avoir plus tard. Ils sont encore en terrain hostile, ils devaient se cacher, aller chez elle le plus rapidement possible avant que les policiers ne leur mettent la main dessus. « Viens. » Sa main droite balance vers lui, un geste pour l'inciter à se lever. Et une fois debout, ils se remettent en marche, sans perdre de temps.
Ils arrivent alors à la résidence où vit Mia avec ses parents, quelques jours dans la semaine quand elle n'est pas au dortoir. Il est tard, minuit est loin, et ses parents doivent déjà dormir à poings fermés. Ils s'arrêtent à la porte d'entrée du bâtiment, porte blindée que seul un passe peut ouvrir. La brunette prend alors son sac et commence à fouiller dedans sans grande patience tout en écoutant en même temps Taehyun. Elle lève la tête pour le regarder un moment, avant de se remettre à la recherche de son trousseau de clés. Quand elle parvient enfin à le trouver, elle le sort de son sac et remet ce dernier correctement sur son épaule, reportant ensuite son attention sur le jeune homme face à elle. « Idiot. » un mince sourire, moqueur, étire ses lèvres alors qu'elle passe le badge devant le lecteur pour ouvrir la porte. « On serait pas là si tu risquais de me causer des ennuis. » Et elle pousse la porte, se permettant de passer en première pour la lui tenir ensuite le temps qu'il pénètre dans le bâtiment.
« Y a mes parents, mais vu l'heure, ils dorment depuis longtemps. » elle se dirige vers l'ascenseur et appuie sur le bouton "12", direction donc le 12ème étage. Ils entrent tous deux dans la cabine, et alors que les portes se ferment, Mia s'appuie contre la paroi du fond avant de tourner la tête pour regarder son reflet dans le miroir. Elle regarde d'abord son top blanc, couvert de sang, avant de reporter son attention sur cette marque rouge qu'elle a sur la pommette droite, à cause du coup de coude qu'elle a pris, mais elle ne sent même pas la douleur. Elle vient passer alors ses doigts dessus, doucement, mais son regard finit par se lever et regarder le reflet de Taehyun. Une moue, presque invisible, vient étirer ses lèvres parce que cette vue lui arrache le coeur. Elle a mal, elle a envie de crier, elle a envie que tout ça s'arrête. Or, elle préfère rester silencieuse, elle revient se coller contre la paroi de l'ascenseur et baisse la tête un moment, avant d'esquisser un petit sourire, histoire, peut-être, d'alléger un peu cette ambiance pesante et stressante, voire angoissante. « Mon père a un sommeil de plomb. » elle lève la tête pour croiser le regard interrogateur du danseur. « Une fois, il s'est endormi sur une sono. Alors même si tu gueules je crois que tu le réveilleras pas. Ma mère par contre... C'est autre chose. » elle ne peut retenir un rire discret en repensant à cette fameuse soirée où elle avait retrouvé son père endormi sur la grosse baffle.
L'ascenseur arrivé au bon étage, ils sortent tous deux de la cabine et l'étudiante passe devant, marchant dans le couloir qui s'éclaire automatiquement en détectant leurs mouvements. Le sol était recouvert d'une moquette couleur lie de vin et les murs étaient d'un blanc éclatant, toujours tenus propres. Là, ils étaient dans une des plus belles résidences de la ville. Ils descendent alors le couloir, tandis qu'à mesure qu'ils passent devant les grandes portes d'entrée de certains appartements, elle commente. « Là, c'est chez Yang Dong-Geun, il vit ici avec sa femme et son fils. » elle pointe du doigt la porte en face. « Ici, tu as le directeur du groupe financier Shinhan. » elle continue encore quelques mètres, jusqu'à arriver au bout du couloir, la dernière porte. « Et ici... » elle rentre la clé dans la serrure. « ...Le directeur de POSCO. Mon père. » ça l'embête un peu de devoir lui avouer ça maintenant, elle n'aime pas trop qu'on sache que son père est cet homme d'affaires riche et puissant qui pourrait avoir tout ce qu'il veut (et il a tout ce qu'il veut, mais fort heureusement, il n'est pas un homme victime de la folie des grandeurs). Elle ouvre doucement la porte, retire la clé de la serrure et se dégage du milieu pour laisser Taehyun entrer. Elle fait quelques pas précipité, s'enfonçant dans le salon, pour allumer une lampe sur pied histoire d'éclairer un peu la grande pièce à vivre. « Installe-toi, j'arrive. » elle retire ses chaussures et les range dans un meuble à l'entrée avant de partir dans un long couloir où elle disparut, prenant une des dernières portes au fond: sa chambre. Une fois dedans, elle quitta son top blanc, veillant à ne pas se mettre du sang sur le visage durant la manoeuvre, puis attrapa un t-shirt blanc simple qu'elle enfila pour remplacer celui-ci, et, quittant sa chambre, elle file dans sa salle de bain privative pour jeter son top dans le lavabo. l'eau suffisait à faire partir le sang, c'est pourquoi elle remplit la vasque et plonge son tricot dedans. Une fois ça de fait, elle cherche dans les placards un sac de pharmacie en papier dans lequel elle rangeait le matériel de survie pour les blessures les moins graves.
Mia regagne le salon, dans la plus grande discrétion, retrouvant alors Taehyun assis sur le canapé du salon. Elle se penche pour poser la trousse de secours sur la table basse du salon et fait à nouveau demi-tour, cette fois-ci pour se rendre dans la cuisine américaine qu'elle allume d'un coup de main sur l'interrupteur. Elle ouvre le frigo d'où elle sort une bouteille d'eau fraîche avant de se mettre sur la pointe des pieds pour attraper deux verres dans un meuble trop haut pour elle (ses parents n'avaient pas prévu que Mia serait si petite une fois sa taille adulte atteinte). Elle verse l'eau dans les deux récipients et retourne à nouveau auprès de Taehyun. Debout près de lui, elle lui tend un des deux verres d'eau. Et, au bout de quelques minutes de silence, elle finit par prendre la parole. « Qu'est-ce qui s'est passé? Raconte moi. » son ton est calme, mais inquiet à la fois, et alors qu'elle finit de poser sa question, elle vient poser son fessier doucement sur le canapé à son tour, près du jeune homme. Ses deux mains viennent entourer le verre mais son regard interrogateur, lui, ne quitte pas le visage (abimé) du jeune homme.
Elle s'en fout complet de lui avoir donné son coeur, putain si c'était ça le problème alors finalement yen avait pas. Il est bien, ce mec. Elle en a jamais douté une seule fois. Quand Mia a commencé à subir les coups de son copain, elle s'était mise à imaginer cet inconnu qui la sortirait de là, qui la libérerait ou qui au moins, lui ferait connaître autre chose que ce quotidien infernal. Qui la ferait renouer avec la magie de l'amour. Et comment vous voulez maintenant qu'elle le laisse filer, ce gars? Comme si c'était possible. C'était lui, l'inconnu qu'elle s'était imaginée pendant si longtemps. Il lui avait sauvé la vie, littéralement. Ce bout de femme en détresse, entre les mains d'un barge, avait connu l'issue qu'elle voulait. Maintenant, pas un jour ne passait sans qu'elle ne pense à lui ou repense à ce qu'ils ont vécu. Ce fut court, mais intense. Ils avaient profité des moments que la vie leur offrait parce qu'ils partaient dans l'optique que ça ne durerait pas, ça ne pouvait pas durer et Dieu merci grâce à ça ils n'avaient pas posé de limites à leur relation, ils s'étaient tout permis et c'était bien grâce à ça aussi qu'aujourd'hui, quand elle repense à cette période, elle ne peut s'empêcher de sourire.
Et quand elle tient son visage entre ses mains. C'est bizarre, on dirait sa copine, ou mieux encore: une femme qui vole au secours de son époux. Cette façon qu'elle a de caresser doucement la peau de son visage, de cette tendresse infinie, si c'est pas significatif ça. « Reste avec moi. » lui chuchote-t-elle en deux souffles saccadés, les yeux fermés, ses lèvres près des siennes. Ne pars pas dans les extrêmes Taehyun, tu sais bien qu'elle a peur quand tu fais ça. Elle a besoin que tu retrouves ton calme, il va vous permettre de fuir à cette horde de policiers qui va te chercher partout. Laisse la prendre les devants pour une fois, elle sait ce qu'elle fait. Si tu savais le nombre de fois où elle a essayé de fuir ces policiers à cause de son ex, tu n'en croirais pas tes oreilles. Alors laisse la faire, laisse la te prendre la main et t'emmener avec elle. Peut-être que t'as plus confiance en elle mais ce soir, c'est la seule qui peut te venir en aide. La seule. Les autres n'existent pas. Ya que vous deux, et à la limite ces flics en voiture qui parcourent Gangnam à votre recherche, mais Mia, elle y est née à Gangnam. Elle sait exactement quelles ruelles prendre pour rejoindre la résidence où elle vit. Elle les a prises un nombre incalculable de fois.
Et c'est dans une de ces ruelles qu'ils se cachent afin de fuir une horde de voitures de policiers. A cet instant, Mia s'adosse contre ce mur froid, et regarde les bolides descendre à toute vitesse la grande rue, les gyrophares éclairant l'artère de couleur rouge et bleu. « Désolé. » sa voix l'interpelle, elle est plus forte encore que ces sirènes. La jeune Kim tourne le visage pour le regarder, et elle n'arrive pas à détacher son regard de lui, comme à chaque fois qu'elle avait le cran de le regarder. Et puis, il se laisse glisser au sol alors que Mia se décolle du mur pour se mettre debout face à lui, confuse et paniquée à l'idée qu'elle ne le perde ce soir, parce qu'elle n'aime pas le voir aussi perdu, aussi anéanti. Elle ne sait pas quoi lui dire, mais elle sait quoi penser. Elle sait pourquoi il s'excuse, elle imagine ce poids, cette douleur qu'il supporte depuis qu'il encaisse, tout comme elle. Elle le connaît ce poids parce qu'au final, ils ont le même. Ils en ont assez de tout ça, mais comment s'en débarrasser? Ca a pris tellement d'importance maintenant, ce n'est pas un simple coup de balai qui allait chasser tout ça. Ca prendrait du temps mais il n'a pas conscience de la patience dont elle peut faire preuve par amour pour lui. Un soupire passe la barrière de ses lèvres, elle sait qu'il a de nombreuses choses à lui dire, à lui expliquer notamment pour cette bagarre mais ce n'est pas le moment, elle espère simplement en avoir plus tard. Ils sont encore en terrain hostile, ils devaient se cacher, aller chez elle le plus rapidement possible avant que les policiers ne leur mettent la main dessus. « Viens. » Sa main droite balance vers lui, un geste pour l'inciter à se lever. Et une fois debout, ils se remettent en marche, sans perdre de temps.
Ils arrivent alors à la résidence où vit Mia avec ses parents, quelques jours dans la semaine quand elle n'est pas au dortoir. Il est tard, minuit est loin, et ses parents doivent déjà dormir à poings fermés. Ils s'arrêtent à la porte d'entrée du bâtiment, porte blindée que seul un passe peut ouvrir. La brunette prend alors son sac et commence à fouiller dedans sans grande patience tout en écoutant en même temps Taehyun. Elle lève la tête pour le regarder un moment, avant de se remettre à la recherche de son trousseau de clés. Quand elle parvient enfin à le trouver, elle le sort de son sac et remet ce dernier correctement sur son épaule, reportant ensuite son attention sur le jeune homme face à elle. « Idiot. » un mince sourire, moqueur, étire ses lèvres alors qu'elle passe le badge devant le lecteur pour ouvrir la porte. « On serait pas là si tu risquais de me causer des ennuis. » Et elle pousse la porte, se permettant de passer en première pour la lui tenir ensuite le temps qu'il pénètre dans le bâtiment.
« Y a mes parents, mais vu l'heure, ils dorment depuis longtemps. » elle se dirige vers l'ascenseur et appuie sur le bouton "12", direction donc le 12ème étage. Ils entrent tous deux dans la cabine, et alors que les portes se ferment, Mia s'appuie contre la paroi du fond avant de tourner la tête pour regarder son reflet dans le miroir. Elle regarde d'abord son top blanc, couvert de sang, avant de reporter son attention sur cette marque rouge qu'elle a sur la pommette droite, à cause du coup de coude qu'elle a pris, mais elle ne sent même pas la douleur. Elle vient passer alors ses doigts dessus, doucement, mais son regard finit par se lever et regarder le reflet de Taehyun. Une moue, presque invisible, vient étirer ses lèvres parce que cette vue lui arrache le coeur. Elle a mal, elle a envie de crier, elle a envie que tout ça s'arrête. Or, elle préfère rester silencieuse, elle revient se coller contre la paroi de l'ascenseur et baisse la tête un moment, avant d'esquisser un petit sourire, histoire, peut-être, d'alléger un peu cette ambiance pesante et stressante, voire angoissante. « Mon père a un sommeil de plomb. » elle lève la tête pour croiser le regard interrogateur du danseur. « Une fois, il s'est endormi sur une sono. Alors même si tu gueules je crois que tu le réveilleras pas. Ma mère par contre... C'est autre chose. » elle ne peut retenir un rire discret en repensant à cette fameuse soirée où elle avait retrouvé son père endormi sur la grosse baffle.
L'ascenseur arrivé au bon étage, ils sortent tous deux de la cabine et l'étudiante passe devant, marchant dans le couloir qui s'éclaire automatiquement en détectant leurs mouvements. Le sol était recouvert d'une moquette couleur lie de vin et les murs étaient d'un blanc éclatant, toujours tenus propres. Là, ils étaient dans une des plus belles résidences de la ville. Ils descendent alors le couloir, tandis qu'à mesure qu'ils passent devant les grandes portes d'entrée de certains appartements, elle commente. « Là, c'est chez Yang Dong-Geun, il vit ici avec sa femme et son fils. » elle pointe du doigt la porte en face. « Ici, tu as le directeur du groupe financier Shinhan. » elle continue encore quelques mètres, jusqu'à arriver au bout du couloir, la dernière porte. « Et ici... » elle rentre la clé dans la serrure. « ...Le directeur de POSCO. Mon père. » ça l'embête un peu de devoir lui avouer ça maintenant, elle n'aime pas trop qu'on sache que son père est cet homme d'affaires riche et puissant qui pourrait avoir tout ce qu'il veut (et il a tout ce qu'il veut, mais fort heureusement, il n'est pas un homme victime de la folie des grandeurs). Elle ouvre doucement la porte, retire la clé de la serrure et se dégage du milieu pour laisser Taehyun entrer. Elle fait quelques pas précipité, s'enfonçant dans le salon, pour allumer une lampe sur pied histoire d'éclairer un peu la grande pièce à vivre. « Installe-toi, j'arrive. » elle retire ses chaussures et les range dans un meuble à l'entrée avant de partir dans un long couloir où elle disparut, prenant une des dernières portes au fond: sa chambre. Une fois dedans, elle quitta son top blanc, veillant à ne pas se mettre du sang sur le visage durant la manoeuvre, puis attrapa un t-shirt blanc simple qu'elle enfila pour remplacer celui-ci, et, quittant sa chambre, elle file dans sa salle de bain privative pour jeter son top dans le lavabo. l'eau suffisait à faire partir le sang, c'est pourquoi elle remplit la vasque et plonge son tricot dedans. Une fois ça de fait, elle cherche dans les placards un sac de pharmacie en papier dans lequel elle rangeait le matériel de survie pour les blessures les moins graves.
Mia regagne le salon, dans la plus grande discrétion, retrouvant alors Taehyun assis sur le canapé du salon. Elle se penche pour poser la trousse de secours sur la table basse du salon et fait à nouveau demi-tour, cette fois-ci pour se rendre dans la cuisine américaine qu'elle allume d'un coup de main sur l'interrupteur. Elle ouvre le frigo d'où elle sort une bouteille d'eau fraîche avant de se mettre sur la pointe des pieds pour attraper deux verres dans un meuble trop haut pour elle (ses parents n'avaient pas prévu que Mia serait si petite une fois sa taille adulte atteinte). Elle verse l'eau dans les deux récipients et retourne à nouveau auprès de Taehyun. Debout près de lui, elle lui tend un des deux verres d'eau. Et, au bout de quelques minutes de silence, elle finit par prendre la parole. « Qu'est-ce qui s'est passé? Raconte moi. » son ton est calme, mais inquiet à la fois, et alors qu'elle finit de poser sa question, elle vient poser son fessier doucement sur le canapé à son tour, près du jeune homme. Ses deux mains viennent entourer le verre mais son regard interrogateur, lui, ne quitte pas le visage (abimé) du jeune homme.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Mer 5 Juil - 13:53 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Parce que ça ne t'était jamais arrivé à toi. Tout ça, tout ces sentiments, tout cet amour qui te rend totalement fou. Un amour incontrôlable qui te fait clairement flipper, un amour qui te rend vulnérable, faible mais que tu ne rendrais pour rien au monde, parce que non, tu n'as jamais ressenti ça... Mais maintenant tu le sais, c'est le plus beau des sentiments. Le plus dangereux, mais le plus beau. Parce que ça ne t'était jamais arrivé à toi, de regarder une femme dans les yeux, d'y voir le monde mais également un futur. Heureux évidemment, puisque tu étais à ses côtés, qu'avais-tu besoin de plus pour être épanoui ? Tu avais juste besoin d'elle, tellement besoin d'elle. Parce que ça ne t'était jamais arrivé à toi, de souffrir des dégâts que peuvent provoquer ce sentiment qui était censé te rendre plus vivant que jamais, à double tranchant, il t'a aussi détruit. Ça ne t'était jamais arrivé à toi, de souffrir à ce point de l'absence de quelqu'un, de ressentir cet énorme vide, cet énorme manque. D'être allongé là, seul dans ton lit, regarder la place à côté de toi en te demandant pourquoi le destin a été si cruel avec vous. Parce que ça ne t'était jamais arrivé à toi, de te sentir aussi seul. Toi, ce garçon solitaire. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ? Ce n'était que des foutaises... Qu'est-ce que tu en dit maintenant, hm? T'es seul, pire encore... Personne ne te comprend. Personne, même pas toi. Parce que ça ne t'était jamais arrivé à toi. Jamais.
Elle a ce quelque chose qui la différencie des autres, évidemment. Tu es amoureux d'elle, parce qu'elle est ton amie, ton âme sœur, l'épaule sur qui tu pouvais te reposer lorsque tu n'allais pas bien sans même avoir besoin de le dire, celle qui était toujours là alors que personne ne l'était, celle qui savait te décrypter, à croire qu'elle savait exactement comment s'y prendre pour te faire craquer. Pour que jour après jour, tu tombes, tu flanches pour elle. Celle qui t'offrait tout ce réconfort en un seul regard, en un seul geste, une tendre parole. Celle qui parvenait à te faire oublier tes soucis, ton mal-être parfois, tes regrets. Celle qui t'apportait ces sourires, celui sur ton visage mais aussi, celui dans ton cœur. Elle et toi, c'est beaucoup plus que ce que les mots peuvent décrire, ça se voit, il suffit de vous regarder, simplement vous regarder. Peut-être que vous êtes en train de vivre une grosse tempête, celle qui finira par amener le calme, la joie et le bonheur. Parce que putain, tu le sais au fond de toi, vous pouvez tout surmonter tous les deux... Alors pourquoi pas cette fois ? Parce que t'es borné? Compliqué? Certes, mais ce n'est pas impossible. Tout serait plus facile si tu lui disais, si tu lui ouvrais ton cœur comme elle le souhaite mais c'est comme mettre ta plaie à vif, et t'es Tae Hyun... Tu n'es que Tae Hyun. Non, ça ne t'était jamais arrivé à toi, de regarder une femme aussi magnifique que Mia, ce sourire qui te fait tant craquer. La regarder alors qu'elle ne te regarde même pas, peut-être qu'elle ne sent pas ton regard posé sur elle mais tu l'admires. Et cette question te vient : « Pourquoi moi ? » Pourquoi fait-elle tout ça pour toi? Parce qu'elle est amoureuse? Oui mais, pourquoi de toi? Qu'est-ce que tu as de plus que les autres? Tu es si compliqué, si... Toi. Mais elle ne lâche pas prise, non, elle est encore là à vouloir t'emmener chez elle pour que vous échappiez aux flics après cette bagarre que tu as provoqué. L'imaginant dans les bras d'un autre. Oh tu sais à quel point tu souffres de cette douloureuse image... Tu ne le supportes pas, tu t'en arracherais le cœur si tu le pouvais. C'est si contradictoire, tu as peur de la voir avec un autre homme que toi, t'en souffrirais mais tu la fuis. Tu l'évites par peur de souffrir, de souffrir une nouvelle fois... Mais Mia fait bien les choses, peut-être que tu as juste besoin de temps mais si c'est bel et bien de ça dont tu as besoin, il faut qu'elle reste là, qu'elle ne t'abandonne pas. Qu'elle t'attende, qu'elle te prouve que tu as tort.
« Idiot. On serait pas là si tu risquais de me causer des ennuis. » Tu l'observes faire, passer ce badge devant le lecteur pour ouvrir la porte. Tu lui réponds qu'avec un mince sourire en coin, apportant une de tes mains sur ta joue qui commence à se faire douloureuse, tu grimaces même. Ces connards... « Y a mes parents, mais vu l'heure, ils dorment depuis longtemps. » reprends t-elle tandis que toi, tu continues de la suivre toujours aussi silencieux jusqu'à cet ascenseur. Tu pénètres à l'intérieur, peu à l'aise n'étant pas habitué à te trouver dans ce genre d'environnement. Tu t'appuies contre cette paroi, tête baissée, comme si tu avais peur de croiser son regard, la réalité, que sa sorcellerie recommence à nouveau. Pourtant ça te fait du bien d'être ici, avec elle, ça te prouve les choses comme tu le voulais mais ce blocage t'étouffe, t'emprisonne. Mais tu trouves le courage de relever la tête, elle s'observe dans ce miroir, ton regard suivant le sien sur son top rempli de sang, ainsi que sur sa joue, cette marque. Ton cœur se resserre dans ta poitrine et tu la quittes aussitôt du regard, le reposant au sol. Honteux, ouais, mais surtout en colère. La violence sur les femmes, tu ne supportes pas ça... À croire que tout ton entourage le subit. Les femmes que tu aimes le plus dans ce putain de monde, ta mère et maintenant Mia... Les coups de son ex petit-ami et ce coup de coude de ce soir, que tu aurais pu éviter, c'était de ta faute tout ça et tu te détestes. Alors comme à chaque fois dans ce genre de cas, tu fais ce que tu sais faire le mieux : tu ne dis rien, tu gardes tout pour toi, ta colère, ta frustration, ta peine. C'est à cause de toi. Et cette idée te traverse aussitôt l'esprit : et si Mia était plus heureuse sans toi ? Et si elle était tombé amoureuse du mauvais garçon ? Tu ne veux pas l'être, ce mauvais garçon... Mais à croire que tu ne peux pas lutter contre.
Et lorsque tu relèves le visage, sortant de tes pensées et croisant ainsi son regard, tu lui rends ce mince sourire. Un sourire qui se veut également désolé.... Surtout désolé. Tu t'apprêtes à la quitter du regard mais c'est sans compter sur elle, qui reprend la parole pour te dire que son père a un sommeil de plomb, t'expliquant même cette fois où il se serait apparemment endormi sur une sono, carrément, mais sa mère, c'est une toute autre histoire. Ce sourire sincère sur les lèvres qui ne fait que s'agrandir lorsque tu entends ce rire discret venant de sa part, ta main quitte enfin ta joue. Son rire. Tu l'aimes son rire. Il guérit des maux, la preuve en est. « Je sais que j'ai l'air imposant comme ça, mais je sais me faire discret... Des fois. » Oui des fois, ce soir est un mauvais exemple et ce n'est loin d'être la première fois. Ton sourire s'agrandit une nouvelle fois, sorti de cette conversation par l'ascenseur qui s'arrête enfin à l'étage désiré. Tes sourcils se froncent discrètement, tandis que tu te mets à la suivre d'un pas plutôt hésitant. Les lumières détectant vos moindres mouvements se mettent à s'allumer, non, tu n'es vraiment pas habitué à ce genre de choses chez toi... Il faut dire que tu ne viens pas d'un milieu aisé, c'est même tout le contraire. Tu te souviens encore de ces horribles soirées où vous n'aviez presque rien à manger, où ta mère se privait pour vous. Tes yeux s'écarquillent, tu regardes tout autour de toi. Tu découvres tout ça. « Là, c'est chez Yang Dong-Geun, il vit ici avec sa femme et son fils. » Ton regard suit son doigt, se posant sur l'une des portes face à vous, tu continues, marchant sur ses pas tout en l'écoutant. Ça, juste avant de t'arrêter au même titre que Mia, l'observant sortir ses clés. « ... Le directeur de POSCO. Mon père. » Tes sourcils se froncent à nouveau, tes yeux en deviennent ronds, il te faut que quelques secondes, le temps que l'information te monte au cerveau et que tu réalises. « Ton... Père est le directeur de POSCO? » Tu l'ignorais, tu connais assez Mia pour savoir qu'elle n'est pas du genre à s'étaler sur ce genre de sujet mais... Oui, tu l'ignorais. Il suffit de voir la tête que tu tires pour le deviner. Vous n'aviez clairement pas grandi dans le même milieu, pourtant, elle est simple Mia. Comme toi. À croire que votre classe sociale ne joue en rien sur votre comportement... La belle et le clochard, un peu.
Tu entres dans la pièce, te dirigeant dans le salon tout en observant autour de toi. Tu découvres encore une fois, évidemment tu prends soin de ne pas faire de bruit, même si apparemment, son père a un sommeil de plomb... Tu as tout de même du respect. « Installe-toi, j'arrive. » Ton regard se pose un court instant sur la jeune femme, tu lui lances ce fin sourire, un simple hochement de tête avant de t'enfoncer dans la pièce. Ton regard se posant cette fois sur les meubles, les cadres accrochés au mur... Les photos, tu les observes, reconnaissant sans doute Mia sur certaines. Un doux sourire se vole sur tes lèvres, ça, avant que tu viennes poser ton regard en direction du miroir. Ton reflet. Ton état. Oh, tu perds très vite ton sourire, et tout en t'approchant, tu regardes ce sang séché au coin de ta lèvre, à l'arcade aussi. La marque sur ton nez, tu grimaces. Ils ne t'ont pas loupé... Tu ne sentais rien sur le moment, à part de la pure haine. Et très vite tes yeux se baissent vers ta chemise, le premier bouton ayant disparu dans la bagarre, tu viens l'entrouvrir laissant apparaître le haut de ta poitrine, et tu vois, une griffe, une marque. Certainement dû aux bouts de verres qui étaient au sol ? Aucune idée. Tu secoues doucement la tête, t'es vraiment dans un état pitoyable... Tu viens t'asseoir timidement sur le canapé. Oui car malgré tout, tu restes très peu à l'aise. Tu ne te sens clairement pas dans ton élément, Mia te fait oublier ce détail, mais avec Mia... Ce n'est pas la joie en ce moment, tu merdes comme jamais tu as merdé, tu ne t'en rends même pas compte. Tu ne sais juste plus quoi faire et cette conversation avec ta mère te bouscule encore, t'as l'impression d'être deux fois plus vulnérable depuis que tu lui as avoué, c'est sans doute pour ça que tu ne l'avais pas fait. Tu te sens comme un gamin, un gamin qui a besoin d'être rassuré, et t'as horreur de ça. Mais ce soir, tu lâches prise. Tu as besoin de Mia, ce n'est pas une question de confiance, ce n'est pas une question de rancœur ni de crainte, tu ne peux tout simplement plus lutter contre ce que ton cœur est en train de te hurler: laisse la t'aider... ou plutôt: aide moi Mia. Il te le hurle, ton cœur, tellement que tu n'entends même pas Mia revenir. Sa silhouette à tes côtés te fait à nouveau sortir de tes pensées, elle dépose cette trousse sur la table face à toi, puis elle repart, tu ne sais pas vraiment où ni pourquoi mais tu ne décroches absolument pas un mot. Tu n'as aucune envie de réveiller ses parents et puis, soyons honnête, tu n'as pas envie de parler... Mais peut-être que ça pourrait t'aider à ne plus penser et ça, ça ne serait pas de refus. Alors une nouvelle fois, ton regard se pose tout autour de toi en attendant son retour, d'une patience presque étonnante.
Puis elle revient, te tendant un des deux verres d'eau qu'elle tient dans les mains. Ton regard se plonge dans le sien, lui adressant un fin sourire pour la remercier avant de te saisir finalement du verre. Ça, avant qu'elle vienne briser ce long silence : « Qu'est-ce qui s'est passé? Raconte moi. » te demande t-elle finalement, s'installant à côté de toi. Tu viens apporter le verre à tes lèvres, buvant quelques gorgées comme si cela pouvait te permettre de gagner du temps. Qu'est-ce que tu comptes faire ? Lui cacher la vérité ? Non, ce n'est pas ce que tu as envie de faire, tu n'as pas le courage de faire ça, pas ce soir. Lui dire la vérité ? Ce n'est pas si simple... Tu te dévoilerais, mais est-ce que ç'a encore de l'importance ? Au fond de toi, tu as envie qu'elle le sache, qu'elle sache à quel point tu continues de l'aimer comme un fou malgré tout ce qu'il s'est passé. Tu as besoin de ça, même si tu as peur d'en souffrir... Tu en as beaucoup trop besoin, au final ce qui te ferait le plus souffrir, ça serait de ne pas le faire. Mais t'es pas comme ça, t'es pas un garçon qui parle facilement, qui se montre faible. T'es pas faible, tu ne veux pas l'être et avec Mia... C'est tout le contraire. La preuve ce soir, encore une fois, t'es si vulnérable que tu en deviens méconnaissable. Mais c'est ça l'amour, apparemment. Le verre quitte enfin tes lèvres, ton regard se perdant sur ce dernier que tu tiens toujours entre tes mains. « Il a mal parlé de toi. » Tu ne vas pas rentrer dans les détails, tu ne veux pas prendre le risque de lui faire du mal... C'était tellement dégradant. « … Comme si tu étais.. Un objet. » continues-tu, lui lançant un rapide regard que tu détournes aussitôt, à nouveau sur ton verre. Ouais, il a parlé d'elle comme si elle était un vulgaire objet mais il a surtout parlé d'elle. De Mia. Tu hausses rapidement les sourcils, reprenant « Il a dit qu'il t'avait mis une main aux fesses, que tu n'avais rien dit. » Tu relèves à nouveau ton regard dans le sien, dans l'espoir d'y trouver des réponses... Ouais, pourquoi n'a t-elle rien dit ? Pourtant tu n'es pas si inquiet que ça, elle t'a emmené ici et tu ne sais pas, peut-être que tu la connais que trop bien, puisque tu es presque certain qu'elle lui en aurait collé une si c'était la vérité. Ou alors tu te trompes et tu as vraiment du souci à te faire, peut-être que tu ne devrais pas te faire aussi distant ou.. Peut-être justement que tu fais bien, t'en sais rien, putain, t'en sais foutrement rien. Tu veux juste arrêter le massacre. Tu fermes les yeux un court instant, hochant la tête tout en laissant échapper ce léger soupir, comme si tu lâchais prise, comme si tu arrêtais enfin de tourner autour du pot. Tu dois te dévoiler, tu n'as pas l'envie ni la force de luter. « Écoute Mia, il voulait te foutre dans son lit ce soir et j'ai été jaloux, alors j'ai voulu lui faire bouffer le sol, il n'y a rien d'autre à raconter. » Tu ouvres à nouveau les yeux, la mâchoire crispée, tu te redresses afin de déposer ton verre sur la table. C'est la version courte de l'histoire, mais elle est claire au moins. Et doucement, ton dos vient se déposer contre le dossier du canapé, baissant légèrement le regard vers ce tapis enveloppant le sol au milieu de la pièce. Tu sais qu'elle pourrait te faire mal, même si tu te l'interdit : tu n'as aucun contrôle là-dessus. Après tout elle ne t'appartient pas, mais t'as pas envie qu'elle te le dise, t'as pas envie de souffrir, qu'elle te fasse souffrir en te lâchant ces mots comme tu as pu le faire avec elle, par pur protection. Enfin, ce que tu pensais être de la protection. Tu relèves le regard, le posant sur un point invisible face à toi, tu viens te mordre la joue lorsque cette idée te traverse l'esprit. « Je n'avais pas envie qu'il te touche. » Lui ou un autre, d'ailleurs, c'est pour cette raison que tu précises à nouveau, laissant l'arrière de ton crâne s'appuyer contre le dossier du canapé. « … Je n'ai pas envie qu'on te touche. » Ça le rend fou ça, Mia, totalement.
Elle a ce quelque chose qui la différencie des autres, évidemment. Tu es amoureux d'elle, parce qu'elle est ton amie, ton âme sœur, l'épaule sur qui tu pouvais te reposer lorsque tu n'allais pas bien sans même avoir besoin de le dire, celle qui était toujours là alors que personne ne l'était, celle qui savait te décrypter, à croire qu'elle savait exactement comment s'y prendre pour te faire craquer. Pour que jour après jour, tu tombes, tu flanches pour elle. Celle qui t'offrait tout ce réconfort en un seul regard, en un seul geste, une tendre parole. Celle qui parvenait à te faire oublier tes soucis, ton mal-être parfois, tes regrets. Celle qui t'apportait ces sourires, celui sur ton visage mais aussi, celui dans ton cœur. Elle et toi, c'est beaucoup plus que ce que les mots peuvent décrire, ça se voit, il suffit de vous regarder, simplement vous regarder. Peut-être que vous êtes en train de vivre une grosse tempête, celle qui finira par amener le calme, la joie et le bonheur. Parce que putain, tu le sais au fond de toi, vous pouvez tout surmonter tous les deux... Alors pourquoi pas cette fois ? Parce que t'es borné? Compliqué? Certes, mais ce n'est pas impossible. Tout serait plus facile si tu lui disais, si tu lui ouvrais ton cœur comme elle le souhaite mais c'est comme mettre ta plaie à vif, et t'es Tae Hyun... Tu n'es que Tae Hyun. Non, ça ne t'était jamais arrivé à toi, de regarder une femme aussi magnifique que Mia, ce sourire qui te fait tant craquer. La regarder alors qu'elle ne te regarde même pas, peut-être qu'elle ne sent pas ton regard posé sur elle mais tu l'admires. Et cette question te vient : « Pourquoi moi ? » Pourquoi fait-elle tout ça pour toi? Parce qu'elle est amoureuse? Oui mais, pourquoi de toi? Qu'est-ce que tu as de plus que les autres? Tu es si compliqué, si... Toi. Mais elle ne lâche pas prise, non, elle est encore là à vouloir t'emmener chez elle pour que vous échappiez aux flics après cette bagarre que tu as provoqué. L'imaginant dans les bras d'un autre. Oh tu sais à quel point tu souffres de cette douloureuse image... Tu ne le supportes pas, tu t'en arracherais le cœur si tu le pouvais. C'est si contradictoire, tu as peur de la voir avec un autre homme que toi, t'en souffrirais mais tu la fuis. Tu l'évites par peur de souffrir, de souffrir une nouvelle fois... Mais Mia fait bien les choses, peut-être que tu as juste besoin de temps mais si c'est bel et bien de ça dont tu as besoin, il faut qu'elle reste là, qu'elle ne t'abandonne pas. Qu'elle t'attende, qu'elle te prouve que tu as tort.
« Idiot. On serait pas là si tu risquais de me causer des ennuis. » Tu l'observes faire, passer ce badge devant le lecteur pour ouvrir la porte. Tu lui réponds qu'avec un mince sourire en coin, apportant une de tes mains sur ta joue qui commence à se faire douloureuse, tu grimaces même. Ces connards... « Y a mes parents, mais vu l'heure, ils dorment depuis longtemps. » reprends t-elle tandis que toi, tu continues de la suivre toujours aussi silencieux jusqu'à cet ascenseur. Tu pénètres à l'intérieur, peu à l'aise n'étant pas habitué à te trouver dans ce genre d'environnement. Tu t'appuies contre cette paroi, tête baissée, comme si tu avais peur de croiser son regard, la réalité, que sa sorcellerie recommence à nouveau. Pourtant ça te fait du bien d'être ici, avec elle, ça te prouve les choses comme tu le voulais mais ce blocage t'étouffe, t'emprisonne. Mais tu trouves le courage de relever la tête, elle s'observe dans ce miroir, ton regard suivant le sien sur son top rempli de sang, ainsi que sur sa joue, cette marque. Ton cœur se resserre dans ta poitrine et tu la quittes aussitôt du regard, le reposant au sol. Honteux, ouais, mais surtout en colère. La violence sur les femmes, tu ne supportes pas ça... À croire que tout ton entourage le subit. Les femmes que tu aimes le plus dans ce putain de monde, ta mère et maintenant Mia... Les coups de son ex petit-ami et ce coup de coude de ce soir, que tu aurais pu éviter, c'était de ta faute tout ça et tu te détestes. Alors comme à chaque fois dans ce genre de cas, tu fais ce que tu sais faire le mieux : tu ne dis rien, tu gardes tout pour toi, ta colère, ta frustration, ta peine. C'est à cause de toi. Et cette idée te traverse aussitôt l'esprit : et si Mia était plus heureuse sans toi ? Et si elle était tombé amoureuse du mauvais garçon ? Tu ne veux pas l'être, ce mauvais garçon... Mais à croire que tu ne peux pas lutter contre.
Et lorsque tu relèves le visage, sortant de tes pensées et croisant ainsi son regard, tu lui rends ce mince sourire. Un sourire qui se veut également désolé.... Surtout désolé. Tu t'apprêtes à la quitter du regard mais c'est sans compter sur elle, qui reprend la parole pour te dire que son père a un sommeil de plomb, t'expliquant même cette fois où il se serait apparemment endormi sur une sono, carrément, mais sa mère, c'est une toute autre histoire. Ce sourire sincère sur les lèvres qui ne fait que s'agrandir lorsque tu entends ce rire discret venant de sa part, ta main quitte enfin ta joue. Son rire. Tu l'aimes son rire. Il guérit des maux, la preuve en est. « Je sais que j'ai l'air imposant comme ça, mais je sais me faire discret... Des fois. » Oui des fois, ce soir est un mauvais exemple et ce n'est loin d'être la première fois. Ton sourire s'agrandit une nouvelle fois, sorti de cette conversation par l'ascenseur qui s'arrête enfin à l'étage désiré. Tes sourcils se froncent discrètement, tandis que tu te mets à la suivre d'un pas plutôt hésitant. Les lumières détectant vos moindres mouvements se mettent à s'allumer, non, tu n'es vraiment pas habitué à ce genre de choses chez toi... Il faut dire que tu ne viens pas d'un milieu aisé, c'est même tout le contraire. Tu te souviens encore de ces horribles soirées où vous n'aviez presque rien à manger, où ta mère se privait pour vous. Tes yeux s'écarquillent, tu regardes tout autour de toi. Tu découvres tout ça. « Là, c'est chez Yang Dong-Geun, il vit ici avec sa femme et son fils. » Ton regard suit son doigt, se posant sur l'une des portes face à vous, tu continues, marchant sur ses pas tout en l'écoutant. Ça, juste avant de t'arrêter au même titre que Mia, l'observant sortir ses clés. « ... Le directeur de POSCO. Mon père. » Tes sourcils se froncent à nouveau, tes yeux en deviennent ronds, il te faut que quelques secondes, le temps que l'information te monte au cerveau et que tu réalises. « Ton... Père est le directeur de POSCO? » Tu l'ignorais, tu connais assez Mia pour savoir qu'elle n'est pas du genre à s'étaler sur ce genre de sujet mais... Oui, tu l'ignorais. Il suffit de voir la tête que tu tires pour le deviner. Vous n'aviez clairement pas grandi dans le même milieu, pourtant, elle est simple Mia. Comme toi. À croire que votre classe sociale ne joue en rien sur votre comportement... La belle et le clochard, un peu.
Tu entres dans la pièce, te dirigeant dans le salon tout en observant autour de toi. Tu découvres encore une fois, évidemment tu prends soin de ne pas faire de bruit, même si apparemment, son père a un sommeil de plomb... Tu as tout de même du respect. « Installe-toi, j'arrive. » Ton regard se pose un court instant sur la jeune femme, tu lui lances ce fin sourire, un simple hochement de tête avant de t'enfoncer dans la pièce. Ton regard se posant cette fois sur les meubles, les cadres accrochés au mur... Les photos, tu les observes, reconnaissant sans doute Mia sur certaines. Un doux sourire se vole sur tes lèvres, ça, avant que tu viennes poser ton regard en direction du miroir. Ton reflet. Ton état. Oh, tu perds très vite ton sourire, et tout en t'approchant, tu regardes ce sang séché au coin de ta lèvre, à l'arcade aussi. La marque sur ton nez, tu grimaces. Ils ne t'ont pas loupé... Tu ne sentais rien sur le moment, à part de la pure haine. Et très vite tes yeux se baissent vers ta chemise, le premier bouton ayant disparu dans la bagarre, tu viens l'entrouvrir laissant apparaître le haut de ta poitrine, et tu vois, une griffe, une marque. Certainement dû aux bouts de verres qui étaient au sol ? Aucune idée. Tu secoues doucement la tête, t'es vraiment dans un état pitoyable... Tu viens t'asseoir timidement sur le canapé. Oui car malgré tout, tu restes très peu à l'aise. Tu ne te sens clairement pas dans ton élément, Mia te fait oublier ce détail, mais avec Mia... Ce n'est pas la joie en ce moment, tu merdes comme jamais tu as merdé, tu ne t'en rends même pas compte. Tu ne sais juste plus quoi faire et cette conversation avec ta mère te bouscule encore, t'as l'impression d'être deux fois plus vulnérable depuis que tu lui as avoué, c'est sans doute pour ça que tu ne l'avais pas fait. Tu te sens comme un gamin, un gamin qui a besoin d'être rassuré, et t'as horreur de ça. Mais ce soir, tu lâches prise. Tu as besoin de Mia, ce n'est pas une question de confiance, ce n'est pas une question de rancœur ni de crainte, tu ne peux tout simplement plus lutter contre ce que ton cœur est en train de te hurler: laisse la t'aider... ou plutôt: aide moi Mia. Il te le hurle, ton cœur, tellement que tu n'entends même pas Mia revenir. Sa silhouette à tes côtés te fait à nouveau sortir de tes pensées, elle dépose cette trousse sur la table face à toi, puis elle repart, tu ne sais pas vraiment où ni pourquoi mais tu ne décroches absolument pas un mot. Tu n'as aucune envie de réveiller ses parents et puis, soyons honnête, tu n'as pas envie de parler... Mais peut-être que ça pourrait t'aider à ne plus penser et ça, ça ne serait pas de refus. Alors une nouvelle fois, ton regard se pose tout autour de toi en attendant son retour, d'une patience presque étonnante.
Puis elle revient, te tendant un des deux verres d'eau qu'elle tient dans les mains. Ton regard se plonge dans le sien, lui adressant un fin sourire pour la remercier avant de te saisir finalement du verre. Ça, avant qu'elle vienne briser ce long silence : « Qu'est-ce qui s'est passé? Raconte moi. » te demande t-elle finalement, s'installant à côté de toi. Tu viens apporter le verre à tes lèvres, buvant quelques gorgées comme si cela pouvait te permettre de gagner du temps. Qu'est-ce que tu comptes faire ? Lui cacher la vérité ? Non, ce n'est pas ce que tu as envie de faire, tu n'as pas le courage de faire ça, pas ce soir. Lui dire la vérité ? Ce n'est pas si simple... Tu te dévoilerais, mais est-ce que ç'a encore de l'importance ? Au fond de toi, tu as envie qu'elle le sache, qu'elle sache à quel point tu continues de l'aimer comme un fou malgré tout ce qu'il s'est passé. Tu as besoin de ça, même si tu as peur d'en souffrir... Tu en as beaucoup trop besoin, au final ce qui te ferait le plus souffrir, ça serait de ne pas le faire. Mais t'es pas comme ça, t'es pas un garçon qui parle facilement, qui se montre faible. T'es pas faible, tu ne veux pas l'être et avec Mia... C'est tout le contraire. La preuve ce soir, encore une fois, t'es si vulnérable que tu en deviens méconnaissable. Mais c'est ça l'amour, apparemment. Le verre quitte enfin tes lèvres, ton regard se perdant sur ce dernier que tu tiens toujours entre tes mains. « Il a mal parlé de toi. » Tu ne vas pas rentrer dans les détails, tu ne veux pas prendre le risque de lui faire du mal... C'était tellement dégradant. « … Comme si tu étais.. Un objet. » continues-tu, lui lançant un rapide regard que tu détournes aussitôt, à nouveau sur ton verre. Ouais, il a parlé d'elle comme si elle était un vulgaire objet mais il a surtout parlé d'elle. De Mia. Tu hausses rapidement les sourcils, reprenant « Il a dit qu'il t'avait mis une main aux fesses, que tu n'avais rien dit. » Tu relèves à nouveau ton regard dans le sien, dans l'espoir d'y trouver des réponses... Ouais, pourquoi n'a t-elle rien dit ? Pourtant tu n'es pas si inquiet que ça, elle t'a emmené ici et tu ne sais pas, peut-être que tu la connais que trop bien, puisque tu es presque certain qu'elle lui en aurait collé une si c'était la vérité. Ou alors tu te trompes et tu as vraiment du souci à te faire, peut-être que tu ne devrais pas te faire aussi distant ou.. Peut-être justement que tu fais bien, t'en sais rien, putain, t'en sais foutrement rien. Tu veux juste arrêter le massacre. Tu fermes les yeux un court instant, hochant la tête tout en laissant échapper ce léger soupir, comme si tu lâchais prise, comme si tu arrêtais enfin de tourner autour du pot. Tu dois te dévoiler, tu n'as pas l'envie ni la force de luter. « Écoute Mia, il voulait te foutre dans son lit ce soir et j'ai été jaloux, alors j'ai voulu lui faire bouffer le sol, il n'y a rien d'autre à raconter. » Tu ouvres à nouveau les yeux, la mâchoire crispée, tu te redresses afin de déposer ton verre sur la table. C'est la version courte de l'histoire, mais elle est claire au moins. Et doucement, ton dos vient se déposer contre le dossier du canapé, baissant légèrement le regard vers ce tapis enveloppant le sol au milieu de la pièce. Tu sais qu'elle pourrait te faire mal, même si tu te l'interdit : tu n'as aucun contrôle là-dessus. Après tout elle ne t'appartient pas, mais t'as pas envie qu'elle te le dise, t'as pas envie de souffrir, qu'elle te fasse souffrir en te lâchant ces mots comme tu as pu le faire avec elle, par pur protection. Enfin, ce que tu pensais être de la protection. Tu relèves le regard, le posant sur un point invisible face à toi, tu viens te mordre la joue lorsque cette idée te traverse l'esprit. « Je n'avais pas envie qu'il te touche. » Lui ou un autre, d'ailleurs, c'est pour cette raison que tu précises à nouveau, laissant l'arrière de ton crâne s'appuyer contre le dossier du canapé. « … Je n'ai pas envie qu'on te touche. » Ça le rend fou ça, Mia, totalement.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Sam 8 Juil - 23:07 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Tenue - « Je sais que j'ai l'air imposant comme ça, mais je sais me faire discret... Des fois. » Les portes de l'ascenseur s'ouvrent mais sur cette déclaration, Mia ne peut retenir un sourire amusé, voire attendri, à l'encontre du jeune homme. Elle le trouve parfois impressionnant, parfois craquant, comme là. Elle a simplement envie de le prendre dans ses bras et de profiter de l'instant présent, de lui chuchoter que tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes, malheureusement, ça ne dépendait pas que d'elle, ça dépendait aussi de lui. S'il veut bien s'en sortir et leur en donner les moyens, alors ils s'en sortiront, parce que Mia, elle veut sauver tout ce qu'ils ont, ce qu'ils ont vécu et construit. Mais ouais, malheureusement ya pas qu'elle dans cette histoire, ya lui aussi, et Dieu qu'il est compliqué. Il lui fait perdre la tête, elle sait plus quoi faire, des fois il l'énervait et la brisait, d'autres fois il la rendait plus heureuse que jamais et c'était sans cesse sur cette instabilité qu'ils se retrouvaient à danser. Mais cette instabilité, elle commence à fatiguer Mia. Elle a envie de la dégager, elle veut bien se poser et avoir l'esprit tranquille tout en ayant aussi Taehyun pour elle seule. Si elle sait que ça sera dur? Elle le sait déjà. Elle est en plein dans la difficulté, et c'est vrai qu'il y a des moments où elle se dit qu'elle doit simplement arrêter d'espérer. Arrêter de se battre.
Mais il lui fout le sourire putain. A chaque moment où ils ne se disputent pas, c'est beau. C'est exquis ce qu'ils partagent mais peut-être ne profitent-ils pas assez quand l'occasion se présente? Elle l'ignore, mais si c'est ça, alors ce soir, elle va profiter. Du calme après la tempête, de cette intimité perdue depuis longtemps pour savourer l'instant. Et alors qu'elle lui présente un à un les habitants du couloir, elle finit par lui avouer enfin qui est réellement son père (et non elle ne va pas se lancer dans l'aveu qu'il n'est en fait que son père adoptif, personne ne le sait, ça). A la question du jeune homme et, voyant sa surprise, Mia acquiesce simplement, un sourire crispé aux lèvres. Oh non, elle n'aime pas se révéler de la sorte, même s'il s'agit là de Taehyun. Elle lui ouvre donc la porte de l'appartement dans lequel elle passe la moitié de sa semaine avec ses parents, et lui propose alors de s'installer pendant qu'elle part faire ses petites affaires dans sa chambre puis dans sa salle de bain. Une fois changée, Mia s'occupe de servir deux verres d'eau alors qu'elle semble pensive. Elle ne fait même plus attention à la sensation désagréable que de se mettre sur la pointe des pieds pour attraper deux maudits verres, en fait, elle pense surtout au moment présent, au fait que dans le salon se trouve en ce moment même l'objet de tous ses désirs.
Puis vient le moment de savoir ce qui s'est réellement passé ce soir. Ce qui a provoqué la colère de Taehyun à ce point parce que maintenant qu'on en parle, Mia avait été un peu effrayé de le voir hors de contrôle, et c'était bien pour ça qu'elle avait jugé bon de lui chuchoter que tout allait bien se passer. C'était le moment de savoir si oui ou non elle avait vraiment ce pouvoir incontesté sur lui, et visiblement, elle l'avait. Peut-être que le simple fait d'écouter la voix de la belle avait permis à Taehyun redescendre un peu. Oh bien sûr, elle sait que ça ne passera pas si facilement et qu'en discuter maintenant allait sûrement remuer le couteau dans la plaie, pourtant, ne dit-on pas soigner le mal par le mal? Alors qu'elle s'assoit à côté de lui sur le canapé, le verre entre ses deux mains, elle finit par tourner la tête pour le regarder et lui demander alors des explications. Quelque part, sa voix tremble, elle-même tremble, parce qu'elle a peur de ce qu'il va lui dire, elle sait pas si ça a un rapport avec elle ou si ça n'a absolument rien à voir. Elle tremble parce que tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la violence l'effraie au plus haut point maintenant, les traces indélébiles d'une relation amoureuse rythmée par les coups de son ex. Elle déglutit, puis boit une gorgée ou deux de son verre histoire de s'hydrater un peu dans cette nuit lourde de chaleur. « Il a mal parlé de toi. » elle se fige. Elle ne bouge plus mais de ça, elle ne s'en rend même pas compte. Ses yeux s'écarquillent doucement, ses sourcils se haussent. Il s'est bel et bien emporté par rapport à elle mais Mia a du mal à y croire. Etait-il amoureux à ce point? Au point de tout détruire sur son passage quand ça la concerne? Visiblement oui, mais elle a besoin de plus d'explications encore et le jeune homme ne tarde pas à lui en donner. « … Comme si tu étais.. Un objet. » elle baisse les yeux un instant, elle est en colère là. Elle ne veut pas s'imaginer ce qu'a dû dire l'autre idiot sur son compte, elle ne veut pas le faire parce qu'elle sait que ça va la mettre en rogne. D'ailleurs, ya pas que ça qui la met en rogne. « Il a dit qu'il t'avait mis une main aux fesses, que tu n'avais rien dit. » Ouais, nous y voilà, pensa-t-elle. Elle ferme les yeux un instant, de dépit parce qu'elle se doutait bien qu'il finirait par lui poser la question. Elle apporte son verre et l'appuie contre sa joue, pour rafraîchir un peu sa peau chaude, alors que ses yeux sont rivés vers le bas un instant. Puis elle plante son regard dans celui du danseur, avant de lui sourire, désolée. « Je croyais que c'était ma copine qui avait fait ça... » elle soupire avant de sourire, amusée devant sa belle connerie. « J'ai compris que c'était lui quand il m'a demandé si j'avais aimé. Tu as vu ma réaction, non? Ca te laisse deviner ce que j'ai pensé de son geste. » Elle secoue longuement la tête, avant de rire doucement. « Et je pense qu'il a pas dû aimer ce que je lui ai fait non plus. » et elle porte son verre à ses lèvres, buvant presque la moitié de ce qui restait avant de le poser sur la table.
Elle ne le quitte pas du regard. Même quand elle retire le verre de ses lèvres pour aller le poser sur la table basse du salon. Elle le voit fermer les yeux et soupirer, elle sait qu'il est tourmenté ce gars mais elle se doute pas à quel point non plus. Mais elle a envie de l'écouter, de comprendre, de savoir ce qui se trame dans ce putain d'esprit qui la fait virer folle. Mia, elle se pensait compliquée comme fille, elle pensait même qu'une fois débarrassée du boulet qu'était son ex, elle ne renouerait plus jamais (ou du moins pas de sitôt) avec l'amour. Ironie du sort, ça lui était arrivé pendant son cauchemar de relation amoureuse, alors du coup, elle s'est retrouvée piégée, en quelques sortes, mais elle lui en veut pas. Parce que grâce à lui, aujourd'hui, elle est heureuse et si malheureuse à la fois. Mais ça la fait se sentir vivante, cette montée au paradis suivi toujours d'une descente aux enfers sans précédent, et tout ça à cause de lui. Oui, il n'y avait que lui qui pouvait lui faire subir ça. « Écoute Mia, il voulait te foutre dans son lit ce soir et j'ai été jaloux, alors j'ai voulu lui faire bouffer le sol, il n'y a rien d'autre à raconter. » Mia ne peut plus bouger ni même penser. Son esprit se bloque sur ce qu'il vient de dire et aussitôt, une douce sensation s'empare de son corps: les papillons dans le ventre. Une douce sensation s'empare de son coeur: les palpitations. Une autre douce sensation envahit son cerveau: l'amour, et tout ce qui s'ensuit. Pourtant, elle lutte pour ne pas montrer de faiblesse néanmoins la seule qu'elle peut montrer, c'est ce sourire attendri qui vient finalement étirer ses lèvres. Taehyun a beau s'énerver devant ce manque de contrôle qu'il a sur ses sentiments, elle, elle peut pas s'empêcher de lui sourire parce qu'elle trouve ça triste et mignon à la fois. Elle trouve ça triste qu'au final, les deux soient amoureux mais ne soient pas capables de se pardonner ce qu'ils se sont fait subir. Elle trouve ça triste que ces sentiments, puissants comme ils le sont, mènent inexorablement vers des catastrophes comme la bagarre de ce soir. Elle sourit juste un instant en fait parce qu'il est honnête, il a l'air en tout cas, et ça la touche. Mais bien vite, son sourire disparaît: il n'y a rien de mignon à leur situation. Il a explosé la gueule de 3 mecs ce soir et Mia en avait les traces de sang sur son top qui baignait dans l'eau froide actuellement. Non, il n'y a rien de marrant à ce qu'ils vivent: c'est destructeur, rien ne tient debout tant que leurs sentiments s'en mêlent et ça, ça la désole. Elle aurait voulu que la vie soit plus clémente avec eux mais ils ont encore bien du chemin à parcourir pour trouver le bonheur et la sérénité. Et vous savez quoi? Elle est prête à se battre. Parce qu'elle l'aime, ce mec. Elle en est amoureuse folle et elle pourrait se saigner si c'était ce qu'il voulait. Pour ses yeux. Pour son sourire. « … Je n'ai pas envie qu'on te touche. » ses yeux suivent le corps de Taehyun s'appuyer contre le dossier du canapé. Une moue crispée aux lèvres, elle baisse le regard un instant vers les mains, encore en sang, de Taehyun. Il dit ça avec une telle poigne qu'elle n'ose plus dire quoique ce soit en réalité, elle pense que parler à ce moment là serait sûrement de trop. De quoi a-t-il peur au juste? Ne voit-il pas qu'elle ne laisserait plus aucun autre la toucher si cet homme ne portait pas le nom de Taehyun? Il allait être dur maintenant pour les autres, de l'avoir. Très dur même, voire impossible en fait, elle le sait déjà. Elle ne regarde plus les garçons de la même façon, elle les regarde avec indifférence, comme une fille prise. Alors les doigts froids de sa main gauche viennent doucement passer sur les phalanges ouvertes du danseur; elle grimace discrètement. Elle sait qu'il a mal, elle aussi elle a mal. Peut-être pas de la même façon mais elle a terriblement mal au coeur, elle a envie de se mettre dans ses bras et de lui demander de rester avec elle, de la pardonner, de ne pas la laisser, mais elle a cette crainte qu'il la repousse qui l'habite. Alors sa main se retire vite, puis elle finit par détourner le regard, comme si elle veut fuir celui du beau brun. Un silence s'installe, un silence lourd de sens, et puis, alors qu'elle fixe un point invisible sur le mur face à elle, elle articule alors, sans freiner à un seul mot: « Personne d'autre que toi ne me touchera. » Et puis, elle tourne la tête pour le regarder. Un instant alors, elle reste sérieuse, elle n'a pas envie de plaisanter et ça, elle veut qu'il le comprenne. Et puis enfin, un sourire radieux étire ses lèvres, un sourire rassurant.
Ainsi, après avoir poussé un soupir, elle se penche pour attraper la trousse de secours et y sort du coton ainsi que de l'alcool à 90° (elle n'a pas moins). Elle imbibe le coton d'alcool, toujours perdue dans ses pensées, ça en est presque déchirant de la voir ainsi. Elle qui a toujours quelque chose à dire d'habitude, il vient de lui lever les mots et la voix, elle a son coeur qui bat la chamade contre sa poitrine mais comme d'habitude, Mia excelle à cacher tout ça. « Ca risque de piquer un peu. » Et elle passe le coton d'abord sur ses phalanges. Ses ongles frôlent les veines si bien dessinées de la main du jeune homme, et de son pouce, elle vient même les caresser comme pour lui faire un peu de bien dans cette courte épreuve que celle de subir cette désagréable sensation de brûlure. Une fois ça de fait, elle vient attraper une un bandage qu'elle découpe grâce à un ciseau, avant de l'enrouler autour de la main de Taehyun. Elle ne le serre pas trop, juste de quoi absorber le sang qu'il reste jusqu'à la coagulation. Le bandage étant fait, Mia finit par se redresser. Elle se penche par dessus la table pour venir mouiller d'alcool un autre coton. Et cette fois, en se tournant vers lui, elle vient simplement poser sa main sous son menton pour l'inciter à relever un peu la tête vers elle. Ils échangent alors ce regard, un regard qui veut dire bien des choses, un regard qui aurait pu la déstabiliser mais au lieu de ça, elle lui sourit, discrètement, avant de reporter son attention sur son arcade. Sa main gauche quitte doucement son menton, sa main droite, elle, passe le coton sur sa plaie encore ouverte. Elle essaye de se tenir à lui alors sa main gauche vient se poser sur l'épaule musclée du danseur, alors qu'elle se penche un peu plus sur lui pour essayer de voir où elle est en train de passer le coton. Les sourcils légèrement froncés, elle se concentre sur ce qu'elle fait, elle essaye d'absorber le maximum de sang. Elle plante alors son regard dans le sien, un instant. « Ca va? » est-ce qu'il tient le coup? Est-ce qu'il ne souffre pas trop de tout ça? Non je vous parle pas du coton et de l'alcool là, je vous parle de tout. Est-ce qu'il tient le coup face à cette fille qui est en train de lui prouver une fois de plus que malgré le mal qu'elle a pu lui faire, elle est la seule à rester présente à ses côté? Qu'elle ne cessera jamais d'être là pour lui même si l'avenir ne semble pas leur sourire? « C'est bientôt fini. » déclare-t-elle en venant coller un pansement à ce même endroit. Et elle se tourne pour poser sur la table les cotons déjà usés et remplis de sang pour en prendre un autre, afin de passer à son nez. En se tournant ,cette fois-ci, elle prend le temps de regarder l'ampleur des dégâts sur son visage. Ca lui brise le coeur en mille morceaux, plus rien ne peu l'empêcher de pleurer pourtant, elle se retient. Ses yeux brillants de tristesse, elle finit par baisser timidement la tête: elle a du mal à accepter qu'elle est la seule et unique raison de tout ce carnage. « Tout est de ma faute... Je suis désolée. » et alors, elle se dit que pour se rattraper, la moindre des choses c'était de le soigner comme elle est en train de le faire.
Mais il lui fout le sourire putain. A chaque moment où ils ne se disputent pas, c'est beau. C'est exquis ce qu'ils partagent mais peut-être ne profitent-ils pas assez quand l'occasion se présente? Elle l'ignore, mais si c'est ça, alors ce soir, elle va profiter. Du calme après la tempête, de cette intimité perdue depuis longtemps pour savourer l'instant. Et alors qu'elle lui présente un à un les habitants du couloir, elle finit par lui avouer enfin qui est réellement son père (et non elle ne va pas se lancer dans l'aveu qu'il n'est en fait que son père adoptif, personne ne le sait, ça). A la question du jeune homme et, voyant sa surprise, Mia acquiesce simplement, un sourire crispé aux lèvres. Oh non, elle n'aime pas se révéler de la sorte, même s'il s'agit là de Taehyun. Elle lui ouvre donc la porte de l'appartement dans lequel elle passe la moitié de sa semaine avec ses parents, et lui propose alors de s'installer pendant qu'elle part faire ses petites affaires dans sa chambre puis dans sa salle de bain. Une fois changée, Mia s'occupe de servir deux verres d'eau alors qu'elle semble pensive. Elle ne fait même plus attention à la sensation désagréable que de se mettre sur la pointe des pieds pour attraper deux maudits verres, en fait, elle pense surtout au moment présent, au fait que dans le salon se trouve en ce moment même l'objet de tous ses désirs.
Puis vient le moment de savoir ce qui s'est réellement passé ce soir. Ce qui a provoqué la colère de Taehyun à ce point parce que maintenant qu'on en parle, Mia avait été un peu effrayé de le voir hors de contrôle, et c'était bien pour ça qu'elle avait jugé bon de lui chuchoter que tout allait bien se passer. C'était le moment de savoir si oui ou non elle avait vraiment ce pouvoir incontesté sur lui, et visiblement, elle l'avait. Peut-être que le simple fait d'écouter la voix de la belle avait permis à Taehyun redescendre un peu. Oh bien sûr, elle sait que ça ne passera pas si facilement et qu'en discuter maintenant allait sûrement remuer le couteau dans la plaie, pourtant, ne dit-on pas soigner le mal par le mal? Alors qu'elle s'assoit à côté de lui sur le canapé, le verre entre ses deux mains, elle finit par tourner la tête pour le regarder et lui demander alors des explications. Quelque part, sa voix tremble, elle-même tremble, parce qu'elle a peur de ce qu'il va lui dire, elle sait pas si ça a un rapport avec elle ou si ça n'a absolument rien à voir. Elle tremble parce que tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la violence l'effraie au plus haut point maintenant, les traces indélébiles d'une relation amoureuse rythmée par les coups de son ex. Elle déglutit, puis boit une gorgée ou deux de son verre histoire de s'hydrater un peu dans cette nuit lourde de chaleur. « Il a mal parlé de toi. » elle se fige. Elle ne bouge plus mais de ça, elle ne s'en rend même pas compte. Ses yeux s'écarquillent doucement, ses sourcils se haussent. Il s'est bel et bien emporté par rapport à elle mais Mia a du mal à y croire. Etait-il amoureux à ce point? Au point de tout détruire sur son passage quand ça la concerne? Visiblement oui, mais elle a besoin de plus d'explications encore et le jeune homme ne tarde pas à lui en donner. « … Comme si tu étais.. Un objet. » elle baisse les yeux un instant, elle est en colère là. Elle ne veut pas s'imaginer ce qu'a dû dire l'autre idiot sur son compte, elle ne veut pas le faire parce qu'elle sait que ça va la mettre en rogne. D'ailleurs, ya pas que ça qui la met en rogne. « Il a dit qu'il t'avait mis une main aux fesses, que tu n'avais rien dit. » Ouais, nous y voilà, pensa-t-elle. Elle ferme les yeux un instant, de dépit parce qu'elle se doutait bien qu'il finirait par lui poser la question. Elle apporte son verre et l'appuie contre sa joue, pour rafraîchir un peu sa peau chaude, alors que ses yeux sont rivés vers le bas un instant. Puis elle plante son regard dans celui du danseur, avant de lui sourire, désolée. « Je croyais que c'était ma copine qui avait fait ça... » elle soupire avant de sourire, amusée devant sa belle connerie. « J'ai compris que c'était lui quand il m'a demandé si j'avais aimé. Tu as vu ma réaction, non? Ca te laisse deviner ce que j'ai pensé de son geste. » Elle secoue longuement la tête, avant de rire doucement. « Et je pense qu'il a pas dû aimer ce que je lui ai fait non plus. » et elle porte son verre à ses lèvres, buvant presque la moitié de ce qui restait avant de le poser sur la table.
Elle ne le quitte pas du regard. Même quand elle retire le verre de ses lèvres pour aller le poser sur la table basse du salon. Elle le voit fermer les yeux et soupirer, elle sait qu'il est tourmenté ce gars mais elle se doute pas à quel point non plus. Mais elle a envie de l'écouter, de comprendre, de savoir ce qui se trame dans ce putain d'esprit qui la fait virer folle. Mia, elle se pensait compliquée comme fille, elle pensait même qu'une fois débarrassée du boulet qu'était son ex, elle ne renouerait plus jamais (ou du moins pas de sitôt) avec l'amour. Ironie du sort, ça lui était arrivé pendant son cauchemar de relation amoureuse, alors du coup, elle s'est retrouvée piégée, en quelques sortes, mais elle lui en veut pas. Parce que grâce à lui, aujourd'hui, elle est heureuse et si malheureuse à la fois. Mais ça la fait se sentir vivante, cette montée au paradis suivi toujours d'une descente aux enfers sans précédent, et tout ça à cause de lui. Oui, il n'y avait que lui qui pouvait lui faire subir ça. « Écoute Mia, il voulait te foutre dans son lit ce soir et j'ai été jaloux, alors j'ai voulu lui faire bouffer le sol, il n'y a rien d'autre à raconter. » Mia ne peut plus bouger ni même penser. Son esprit se bloque sur ce qu'il vient de dire et aussitôt, une douce sensation s'empare de son corps: les papillons dans le ventre. Une douce sensation s'empare de son coeur: les palpitations. Une autre douce sensation envahit son cerveau: l'amour, et tout ce qui s'ensuit. Pourtant, elle lutte pour ne pas montrer de faiblesse néanmoins la seule qu'elle peut montrer, c'est ce sourire attendri qui vient finalement étirer ses lèvres. Taehyun a beau s'énerver devant ce manque de contrôle qu'il a sur ses sentiments, elle, elle peut pas s'empêcher de lui sourire parce qu'elle trouve ça triste et mignon à la fois. Elle trouve ça triste qu'au final, les deux soient amoureux mais ne soient pas capables de se pardonner ce qu'ils se sont fait subir. Elle trouve ça triste que ces sentiments, puissants comme ils le sont, mènent inexorablement vers des catastrophes comme la bagarre de ce soir. Elle sourit juste un instant en fait parce qu'il est honnête, il a l'air en tout cas, et ça la touche. Mais bien vite, son sourire disparaît: il n'y a rien de mignon à leur situation. Il a explosé la gueule de 3 mecs ce soir et Mia en avait les traces de sang sur son top qui baignait dans l'eau froide actuellement. Non, il n'y a rien de marrant à ce qu'ils vivent: c'est destructeur, rien ne tient debout tant que leurs sentiments s'en mêlent et ça, ça la désole. Elle aurait voulu que la vie soit plus clémente avec eux mais ils ont encore bien du chemin à parcourir pour trouver le bonheur et la sérénité. Et vous savez quoi? Elle est prête à se battre. Parce qu'elle l'aime, ce mec. Elle en est amoureuse folle et elle pourrait se saigner si c'était ce qu'il voulait. Pour ses yeux. Pour son sourire. « … Je n'ai pas envie qu'on te touche. » ses yeux suivent le corps de Taehyun s'appuyer contre le dossier du canapé. Une moue crispée aux lèvres, elle baisse le regard un instant vers les mains, encore en sang, de Taehyun. Il dit ça avec une telle poigne qu'elle n'ose plus dire quoique ce soit en réalité, elle pense que parler à ce moment là serait sûrement de trop. De quoi a-t-il peur au juste? Ne voit-il pas qu'elle ne laisserait plus aucun autre la toucher si cet homme ne portait pas le nom de Taehyun? Il allait être dur maintenant pour les autres, de l'avoir. Très dur même, voire impossible en fait, elle le sait déjà. Elle ne regarde plus les garçons de la même façon, elle les regarde avec indifférence, comme une fille prise. Alors les doigts froids de sa main gauche viennent doucement passer sur les phalanges ouvertes du danseur; elle grimace discrètement. Elle sait qu'il a mal, elle aussi elle a mal. Peut-être pas de la même façon mais elle a terriblement mal au coeur, elle a envie de se mettre dans ses bras et de lui demander de rester avec elle, de la pardonner, de ne pas la laisser, mais elle a cette crainte qu'il la repousse qui l'habite. Alors sa main se retire vite, puis elle finit par détourner le regard, comme si elle veut fuir celui du beau brun. Un silence s'installe, un silence lourd de sens, et puis, alors qu'elle fixe un point invisible sur le mur face à elle, elle articule alors, sans freiner à un seul mot: « Personne d'autre que toi ne me touchera. » Et puis, elle tourne la tête pour le regarder. Un instant alors, elle reste sérieuse, elle n'a pas envie de plaisanter et ça, elle veut qu'il le comprenne. Et puis enfin, un sourire radieux étire ses lèvres, un sourire rassurant.
Ainsi, après avoir poussé un soupir, elle se penche pour attraper la trousse de secours et y sort du coton ainsi que de l'alcool à 90° (elle n'a pas moins). Elle imbibe le coton d'alcool, toujours perdue dans ses pensées, ça en est presque déchirant de la voir ainsi. Elle qui a toujours quelque chose à dire d'habitude, il vient de lui lever les mots et la voix, elle a son coeur qui bat la chamade contre sa poitrine mais comme d'habitude, Mia excelle à cacher tout ça. « Ca risque de piquer un peu. » Et elle passe le coton d'abord sur ses phalanges. Ses ongles frôlent les veines si bien dessinées de la main du jeune homme, et de son pouce, elle vient même les caresser comme pour lui faire un peu de bien dans cette courte épreuve que celle de subir cette désagréable sensation de brûlure. Une fois ça de fait, elle vient attraper une un bandage qu'elle découpe grâce à un ciseau, avant de l'enrouler autour de la main de Taehyun. Elle ne le serre pas trop, juste de quoi absorber le sang qu'il reste jusqu'à la coagulation. Le bandage étant fait, Mia finit par se redresser. Elle se penche par dessus la table pour venir mouiller d'alcool un autre coton. Et cette fois, en se tournant vers lui, elle vient simplement poser sa main sous son menton pour l'inciter à relever un peu la tête vers elle. Ils échangent alors ce regard, un regard qui veut dire bien des choses, un regard qui aurait pu la déstabiliser mais au lieu de ça, elle lui sourit, discrètement, avant de reporter son attention sur son arcade. Sa main gauche quitte doucement son menton, sa main droite, elle, passe le coton sur sa plaie encore ouverte. Elle essaye de se tenir à lui alors sa main gauche vient se poser sur l'épaule musclée du danseur, alors qu'elle se penche un peu plus sur lui pour essayer de voir où elle est en train de passer le coton. Les sourcils légèrement froncés, elle se concentre sur ce qu'elle fait, elle essaye d'absorber le maximum de sang. Elle plante alors son regard dans le sien, un instant. « Ca va? » est-ce qu'il tient le coup? Est-ce qu'il ne souffre pas trop de tout ça? Non je vous parle pas du coton et de l'alcool là, je vous parle de tout. Est-ce qu'il tient le coup face à cette fille qui est en train de lui prouver une fois de plus que malgré le mal qu'elle a pu lui faire, elle est la seule à rester présente à ses côté? Qu'elle ne cessera jamais d'être là pour lui même si l'avenir ne semble pas leur sourire? « C'est bientôt fini. » déclare-t-elle en venant coller un pansement à ce même endroit. Et elle se tourne pour poser sur la table les cotons déjà usés et remplis de sang pour en prendre un autre, afin de passer à son nez. En se tournant ,cette fois-ci, elle prend le temps de regarder l'ampleur des dégâts sur son visage. Ca lui brise le coeur en mille morceaux, plus rien ne peu l'empêcher de pleurer pourtant, elle se retient. Ses yeux brillants de tristesse, elle finit par baisser timidement la tête: elle a du mal à accepter qu'elle est la seule et unique raison de tout ce carnage. « Tout est de ma faute... Je suis désolée. » et alors, elle se dit que pour se rattraper, la moindre des choses c'était de le soigner comme elle est en train de le faire.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Dim 9 Juil - 18:17 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Il n'avait aucun droit de parler de Mia de cette façon, malgré tout ce qu'il se passe, tous les problèmes que vous pouvez avoir, il s'agit de Mia. Ta Mia. T'es peut-être maladroit, beaucoup trop même, tu n'agis pas de la bonne manière ou du moins, celle qui serait le plus facile, mais ça ne change strictement rien. Ta vie ne cesse de t'échapper mais t'as juste besoin que ça soit toi, qui puisse t'échapper d'elle, un court instant, une petite minute. Tes sentiments sont là, ancrés en toi que tu le veuilles ou non, t'as juste du mal à les contrôler. T'as envie de les contrôler, parce que t'as peur, peur d'être à nouveau détruit, de te retrouver dans cet état pitoyable, de devoir te reconstruire et te rendre compte que tu n'y parviens même pas si elle n'est pas à tes côtés. Tes sentiments sont beaucoup trop forts pour que tu puisses contrôler quoi que ce soit, t'es perdu, ce n'est pas de ta faute... Tu n'es pas habitué à ce sentiment. La dépendance. L'amour. Le grand, le vrai amour. Parce que oui, tu le sais, tes sentiments pour elle sont beaucoup trop puissants pour qu'elle représente autre chose que ce grand amour, l'amour d'une vie. Alors peut-être que tu réussiras à aller de l'avant, à apprendre à vivre sans elle aussi douloureux que ça soit, accepter cette triste vérité mais le vrai amour, lui, ne meurt jamais. Il sera toujours dans cette énorme boite, au fond de ton coeur, de ton cerveau. Cette boite avec inscrit dessus fragile qui pourrait à tout instant te refaire sombrer. Dans un an, trois ans, dix ans. Tu pourrais la recroiser, Mia. Une bague au doigt, en compagnie de son mari, un ventre rond ou alors, tenant un landau avec son bébé à l'intérieur. Son bébé. Cette boite t'exploserait à la gueule si ça arrivait, t'as pas envie que ça arrive, t'as pas envie de l'imaginer avec un autre homme que toi, aussi compliqué que tu sois, aussi difficile qu'est votre situation... Tu ne veux pas. Alors ouais, ce type au bar, tu lui as sauté au cou sans la moindre hésitation. Tu n'entres pas dans les détails pourtant, tu vois bien à sa réaction qu'elle est déjà blessé simplement en imaginant ce qu'il a pu dire à son sujet, t'as pas envie de ça bien au contraire. T'es là pour la protéger, toi. Du moins... Tu crois, tu ne sais même plus ce que t'es censé faire. Ton rôle n'était peut-être pas de la sauver, mais de lui donner envie de se sauver elle-même. Même ça, tu n'es pas sûr d'y être au moins parvenu.
Et puis cette main aux fesses, ça t'a rendu fou ça aussi. Tu lui en parles, tu ne la questionnes pas mais tu tournes ta phrase de manière à lui faire comprendre que tu as besoin de réponse. C'est complètement con, sans doute, mais t'as l'impression d'être cet enfant, ce gosse qui a besoin d'être rassuré pour des choses qui sont pourtant évidentes et ça, depuis qu'elle t'ait avoué avoir couché avec un autre homme que toi. Alors que toi, tu te démenais à la récupérer, lui prouvais que tu la voulais, que tu te battais et que tu ne voulais pas lui faire de mal, bien au contraire. Ton cœur se resserre dans ta poitrine lorsque ce souvenir te traverse l'esprit, détruisant tout sur son passage. Tu comprends pas, tu ne comprends plus, tu n'es sûr de rien, comme un enfant. Pourtant tu es sûr d'une chose : Cette fille, tu l'aimes à en crever. Ça se voit, ça se ressent, on pourrait même se demander ce que tu ne ferais pas pour elle ? Tu le sais, il n'y a rien que tu ne ferais pas pour elle. T'aimes tout chez elle, ses qualités, ses défauts, ses faiblesses, ses forces. Tu aimais avoir tort contre elle, raison avec elle. De jouer avec elle, profiter de vos moments de bonheur. Mais le problème avec le bonheur, c'est qu'on s'y habitue vite... Que trop vite, mais toi, t'en avais même pas conscience. Ouais, vous vous cachiez mais t'étais heureux avec elle, elle te rendait heureux. C'est bien beau d'en parler de ce fameux bonheur qui fait rêver tout le monde, mais vous n'aviez même pas été foutu d'en profiter réellement alors qu'il était encore là, entre vos mains. Parce que vous êtes deux idiots, ou deux aveugles. Ou deux aveugles idiots. Et maintenant, hm ? « Je croyais que c'était ma copine qui avait fait ça... » Tu baisses les yeux, restant toujours silencieux car tu sais qu'elle n'a pas terminé. T'es rassuré, évidemment, tu avais besoin qu'elle te le confirme mais au fond de toi tu le savais déjà. « J'ai compris que c'était lui quand il m'a demandé si j'avais aimé. Tu as vu ma réaction, non? Ça te laisse deviner ce que j'ai pensé de son geste. » Un fin sourire crispé prend place sur tes lèvres lorsque tu repenses à sa réaction, elle l'a mis complètement K.O. Son rire, encore une fois, a pour effet d'étirer ce sourire sur tes lèvres abîmées. « Et je pense qu'il a pas dû aimer ce que je lui ai fait non plus. » C'est bien fait pour sa gueule, remarque. Tu ne regrettais déjà pas ton geste mais là encore moins... Et dire qu'il pensait avoir ses chances avec elle, tu n'aurais jamais laissé ça arriver. Pourtant ce ne sont pas tes affaires, Mia a tous les droits de faire ce qu'elle souhaite. À croire que t'es trop égoïste... Ça serait bien la première fois. T'es pas égoïste, t'es juste trop amoureux.
Tellement que tu ne tournes même plus autour du pot, tu lui dis clairement parce que oui : t'as été jaloux de les imaginer tous les deux. Ça t'a rendu complètement dingue. T'aimes pas ça pourtant, te dévoiler autant, t'es pas habitué à dire les choses non plus. Oh toi t'es plutôt cash comme garçon, tu ne tournes pas autour du pot mais quand ça concerne tes sentiments, tes ressentis, tes faiblesses et tes craintes, là... C'est autre chose. Ce n'est pas pour rien que tu l'as blessé à l’hôpital, tu ne voulais pas lui dire ça mais tu t'es défendu. Pour ne pas être mis à découvert, pour ne pas souffrir encore, tellement que tu n'as même pas réfléchi, tu ne t'es même pas dit que tu pouvais la faire souffrir elle aussi. Parce que tu sais qu'elle souffre, tu n'es pas idiot ni aveugle à ce point, ça se voit... Et ça te détruit, de la voir comme ça. Tu veux simplement l'aider, vous aider, l'aimer si fort que tous ses maux ne seraient qu'un mauvais souvenir pour elle. Parce que putain, elle mérite d'être heureuse Mia. Elle ne mérite pas de se sentir si mal... Ces blessures, ces douleurs vous empêchent de vivre, on dit que les cicatrices racontent l'histoire... Peut-être que celle-ci racontera simplement la votre, pourquoi vous n'auriez pas le droit à une histoire? Vous souffrez déjà bien assez, ce n'est peut-être qu'un long et éprouvant chemin avant de goûter enfin au vrai bonheur, et de ne pas le lâcher, cette fois. Elle te fuit du regard cependant, elle tourne la tête dans la direction opposée à la tienne. Peut-être que tu as dit une connerie? Non, tu n'as pas envie qu'on la touche mais tu aurais sans doute dû garder ça pour toi, tu fermes les yeux un court instant, t'attendant à ce qu'elle t'enterre durant ces prochaines secondes. Une simple phrase pourrait te foutre plus bas que terre avant même que tu ais le temps de ressentir la douleur, après tout, c'est ce que tu lui as fait à l’hôpital. Du mal. Elle aurait tout les droits d'être sur la défensive elle aussi, mais elle a toutes les cartes en main pour t'achever, c'est ça que tu as du mal à accepter. Non pas que ça soit elle... C'est juste que tu as appris à ne dépendre de personne. Absolument personne. Ironie du sort, ton corps te prouve le contraire lorsqu'elle dépose doucement ses doigts sur tes phalanges. Comme à chaque fois que ton corps entre en contact avec le sien, te rappelant ton besoin d'elle, ta dépendance, que tu le veuilles ou non. « Personne d'autre que toi ne me touchera. » Ton regard se fige un court instant, perdu sur un point invisible au sol, tu sens cette douce sensation de soulagement envahir ton cœur. Ça, avant que vous vous échangez ce regard. Elle te sourit, comme un moyen supplémentaire de te rassurer. Ton visage se décrispe, comme vidé de toutes craintes, soulagé. Et peut-être même que dans ton regard, on pourra y lire un merci. Merci Mia d'être encore là, merci de l'aider, de le rassurer et d'agir de manière aussi parfaite. Merci de ne pas lui en vouloir pour ses conneries, d'être patiente avec lui. Merci de le faire tomber encore plus amoureux, comme s'il n'était déjà pas assez fou de toi comme ça.
Et vous vous retrouvez dans ce silence, ce long silence. Il n'est pas pesant cependant mais toi, tu es pensif et tu peux l'entendre penser elle-aussi, tu te creuses encore la tête comme si tu pouvais y trouver une solution miracle. Elle a beaucoup tenter de le cacher du mieux possible, toi tu le vois. Tu vois qu'elle n'est pas bien, qu'elle est tout aussi perdue que toi, qu'elle a peur de fauter tout comme toi. Elle ne peut pas te le cacher, tu la connais, Mia. Être forte ne veut pas dire ne jamais pleurer, ça ne veut pas dire que tu n'as pas mal, que tu endosses ce rôle, cette image de toi, heureuse, rayonnante, comme si tout allait bien. Non ce n'est pas tout ça, Mia est forte. Elle est forte parce qu'elle parvient à se relever, avec difficulté mais elle se relève, elle n'a pas l'air de vouloir t'abandonner et putain, qu'est-ce que t'avais besoin de ressentir ce sentiment. Ce sentiment d'être si aimé, qu'elle aussi se bat pour toi. Tu n'es pas facile à vivre, t'es même complètement compliqué mais elle est là, encore à prendre soin de toi. Elle passe ce bout de coton sur tes doigts, tu ne grimaces pas même si oui, ça pique, mais cette douleur ce n'est rien, rien du tout comparé aux douleurs que tu supportes dans ta poitrine, tous les jours. Lorsque tu croises Mia et que tu ne peux même pas la serrer dans tes bras, l'embrasser. Lorsque ces souvenirs te reviennent dans ton esprit si détruit, si sombre. Tes sourcils se froncent un court instant mais c'est tout. Ton regard lui, ne tarde pas à se poser sur Mia, encore perdu dans tes pensées tu ne peux t'empêcher de l'observer. Elle. L'objet de tous tes désirs. La femme qui te fait tourner la tête sans même avoir besoin de faire quoi que ce soit. Tu l'observes, pensif, oubliant même parfois qu'elle est en train de te soigner. Tu en profites aussi, qu'elle soit occupée pour pouvoir la regarder comme bon te semble, de la manière dont tu le souhaites sans avoir peur qu'elle puisse y voir la souffrance dans tes yeux. Mais tu finis par y mettre fin lorsqu'elle termine de te mettre ce bandage autour de la main, ton regard se pose désormais sur cette dernière, agitant doucement tes doigts dans un réflexe des plus débiles. Une boule se forme au fond de ta gorge, pourquoi ? Ce que tu ressens, là, tout de suite. Ton cœur hurle, s'agite dans tous les sens, il te supplie de le soulager, de l'aider mais ton corps lui reste paralysé, sans vie, t'es épuisé, à bout de force... Ce soir, tu ne te battras plus. Ce soir, tu ne te défendras plus.
Et tu sens sa main se déposer sur ton menton, geste qui te fait un peu sortir de tes pensées, tu plonges ton regard dans le sien, sans décrocher un seul mot. Tu te surprends même lançant un bref regard vers ses lèvres, ton cœur lui, continue de hurler, t'en deviendrait sourd à force. T'as encore l'impression d'être ce gosse perdu, ce gosse qui ne sait pas quoi faire, qui a envie de beaucoup de choses mais qui n'ose pas, qui ne sait pas ce qui est bien, ce qui est mal. Ce regard que vous vous lancez te déstabilise au plus haut point, mais pas elle qui s'occupe aussitôt de ton arcade. Ton cœur rate plusieurs battement, et à chaque fois, c'est une douleur supplémentaire. C'est si fort ce qu'il se passe, Mia est simplement en train de te soigner mais toi, t'es littéralement emporté dans un autre monde. Ouais, elle est là pour toi. Encore. Tu vas vraiment finir par te demander si elle se rend compte d'à quel point tu la trouves parfaite, à quel point tu l'aimes, à quel point t'es perdu sans elle, qu'une pauvre merde, que te faire vivre sans elle c'est comme devoir te faire découper le cœur au couteau. Sa main sur ton épaule, tu ne cherches pas à être discret, puisque tu viens ferme les yeux un court instant. Tu vas exploser, exploser de souffrance mais surtout d'amour. Et lorsque tu ouvres à nouveau les yeux, plantant ton regard dans le sien, Mia te pose cette question. « Ça va ? »
Non ça ne va pas Mia, tu ne vois donc pas que j'suis rien sans toi? Si, tu le vois, tu le sais. Tu vois que j'ai mal, tu vois que je suis perdu, que je ne sais pas quoi faire et, le peu que je fasse, je le fais mal. Je suis maladroit mais je veux te récupérer, je veux simplement effacer ces erreurs, nos erreurs passées, tellement que je me concentre que sur ça au lieu de les accepter et d'avancer avec elles. Alors résultat? J'avance pas. Je patauges et je m'en sors plus, je suis en train de me noyer, Mia.
Mais là, oui ça va. Je suis avec toi, comment je pourrais aller mal ? C'est juste difficile de te regarder en sachant que tu ne m'appartiens pas, mais t'es là. Tu prends soin de moi et tu me rassures, tu me prouves encore une fois à quel point je dépends de toi, ça me fait tellement flipper mais tu peux m'aider, toi. C'est ce que tu fais là. Si je me sens bien, c'est grâce à toi. Uniquement grâce à toi.
Tu hoches doucement la tête de haut en bas, lui offrant un mince sourire qui se veut rassurant. T'es incapable de prononcer le moindre mot. Comme à ton habitude, non? Tu pourrais l'ouvrir, t'ouvrir mais non. Ce n'est pas toi, c'est de l'autodestruction, te taire t'autodétruit et tu seras bientôt le seul coupable de ton état mais ça... Tu ne t'en rends même pas compte. Elle vient alors coller ce pansement à ton arcade. T'en viens même à te demander si un abruti n'a pas eu l'idée de créer des pansements miracles contre les maux d'amour. C'est si simple, le déposer, cacher la plaie et attendre que ça guérisse, avant de retirer le pansement. C'est ce que tu tentes de faire mais tu n'y arrives pas, tu parles évidemment de cette douleur au fond de ton cœur. Tu profites de l'instant où elle se penche à nouveau vers la table pour venir déposer tes doigts sur ce pansement, comme pour t'occuper les mains, t'occuper l'esprit, mais ça, c'est avant qu'elle se tourne à nouveau vers toi. Tu l'observes un court instant, Mia, elle, observe les dégâts sur ton visage. La boule au fond de ta gorge se serre à nouveau, tu baisses les yeux ainsi que la tête un court instant, comme pour reprendre des forces, de l'énergie. Parce qu'elle te rend faible, putain, tellement faible. Mais lorsque tu relèves le visage dans sa direction, tu aperçois ses yeux brillants, encore plus brillant que le soleil qui se lève mais malheureusement, tu peux sentir sa tristesse depuis ta place. Tu fronces légèrement les sourcils, cette boule au fond de ta gorge faisant ami-ami avec cette boule commençant à se former dans ton estomac. Elle baisse la tête et s'excuse, en disant que tout est de sa faute. Tes sourcils toujours froncés, tu prends quelques secondes pour l'observer jusqu'à finalement, briser ce long silence. « Non... » lâches-tu aussitôt, secouant quelque peu la tête mais Mia reste toujours tête baissée. « Je ne lui ai pas sauté dessus pour t'entendre dire que c'est de ta faute. S'il te plaît. » Ce type lui manque de respect et en plus, la fait se sentir coupable ? La fait culpabiliser ? Non, tu ne veux pas. Surtout que c'est de ta faute si tu es dans cet état, c'est toi qui a déclenché la bagarre même si tu ne le regrettes absolument pas. Tu t'en fous de l'état dans lequel ils t'ont foutu, t'as pu leur régler leur compte et c'est ce qui t'importe, ils ont payé pour lui avoir manqué de respect, pour avoir parler d'elle de cette manière.
Ton regard est perdu, tout comme toi mais tu ne peux pas la laisser dans cet état. La laisser culpabiliser de cette manière, la laisser... Mal. Alors oui tu as ce court instant d'hésitation, d'autoprotection qui te fait agir à ta place depuis des semaines mais ce soir tu n'as plus la force de luter, tu te redresses doucement, te saisissant de son visage entre tes mains. Tu en avais presque oublié ton bandage, te rappelant également l'état dans lequel tu te trouves, là tout de suite. Mais tu lui relèves la tête, la forçant à te regarder, tu plonges ton regard dans le sien et pendant de longues secondes, ce silence s'installe. Un silence lourd de sens, tout comme le regard que tu lui lances... Tu finis, doucement, par lui adresser un bref sourire. Parce qu'elle te fait sourire, elle te rend dingue cette fille, tellement que même dans cet état pitoyable, même malgré cette douloureuse situation, tu restes là à la regarder en te demandant comment c'est possible d'être aussi jolie. Mais au fil des secondes, ton sourire finit par disparaître, comme si la réalité te revenait en pleine face. Oui elle est jolie, oui, elle reste là pour toi, à te soigner, à te rassurer, à agir de façon parfaite, oui tu l'aimes, mais elle n'est pas à toi... Et doucement, dans l'espoir d'y trouver du réconfort, tu viens appuyer ton front contre le sien, tes yeux clos, tu lui souffles un « Tu me manques... » brisant, arrachant. C'en est presque un appel à l'aide, aide le Mia. Tes paupières battantes, tout aussi lourdes que peut l'être ton cœur, tu finis tout de même par ouvrir à nouveau les yeux, ne lâchant toujours pas son visage. Tu plonges ton regard dans le sien, hypnotisé, c'est maintenant dans son regard que tu te noies... Jusqu'à t'approcher, déposant ainsi tes lèvres contre les siennes. Ce baiser n'a rien d'identique aux précédents, que ce baiser timide à l’hôpital, que ce baiser presque furtif à la sortie de boite. Non non, ce baiser est passionné, brûlant, qui a pour but de lui faire transmettre toutes les émotions que tu ressens là, tout de suite. Le manque, l'addiction mais surtout l'amour. Et tu fermes les yeux comme pour davantage apprécier les sensations que ce baiser t'offre. Ta langue vient même doucement jouer avec la sienne, réveillant ainsi ces papillons dans ton ventre. Ton cœur lui, s'accélère dans ta poitrine. Il revit, lui aussi.
Et puis cette main aux fesses, ça t'a rendu fou ça aussi. Tu lui en parles, tu ne la questionnes pas mais tu tournes ta phrase de manière à lui faire comprendre que tu as besoin de réponse. C'est complètement con, sans doute, mais t'as l'impression d'être cet enfant, ce gosse qui a besoin d'être rassuré pour des choses qui sont pourtant évidentes et ça, depuis qu'elle t'ait avoué avoir couché avec un autre homme que toi. Alors que toi, tu te démenais à la récupérer, lui prouvais que tu la voulais, que tu te battais et que tu ne voulais pas lui faire de mal, bien au contraire. Ton cœur se resserre dans ta poitrine lorsque ce souvenir te traverse l'esprit, détruisant tout sur son passage. Tu comprends pas, tu ne comprends plus, tu n'es sûr de rien, comme un enfant. Pourtant tu es sûr d'une chose : Cette fille, tu l'aimes à en crever. Ça se voit, ça se ressent, on pourrait même se demander ce que tu ne ferais pas pour elle ? Tu le sais, il n'y a rien que tu ne ferais pas pour elle. T'aimes tout chez elle, ses qualités, ses défauts, ses faiblesses, ses forces. Tu aimais avoir tort contre elle, raison avec elle. De jouer avec elle, profiter de vos moments de bonheur. Mais le problème avec le bonheur, c'est qu'on s'y habitue vite... Que trop vite, mais toi, t'en avais même pas conscience. Ouais, vous vous cachiez mais t'étais heureux avec elle, elle te rendait heureux. C'est bien beau d'en parler de ce fameux bonheur qui fait rêver tout le monde, mais vous n'aviez même pas été foutu d'en profiter réellement alors qu'il était encore là, entre vos mains. Parce que vous êtes deux idiots, ou deux aveugles. Ou deux aveugles idiots. Et maintenant, hm ? « Je croyais que c'était ma copine qui avait fait ça... » Tu baisses les yeux, restant toujours silencieux car tu sais qu'elle n'a pas terminé. T'es rassuré, évidemment, tu avais besoin qu'elle te le confirme mais au fond de toi tu le savais déjà. « J'ai compris que c'était lui quand il m'a demandé si j'avais aimé. Tu as vu ma réaction, non? Ça te laisse deviner ce que j'ai pensé de son geste. » Un fin sourire crispé prend place sur tes lèvres lorsque tu repenses à sa réaction, elle l'a mis complètement K.O. Son rire, encore une fois, a pour effet d'étirer ce sourire sur tes lèvres abîmées. « Et je pense qu'il a pas dû aimer ce que je lui ai fait non plus. » C'est bien fait pour sa gueule, remarque. Tu ne regrettais déjà pas ton geste mais là encore moins... Et dire qu'il pensait avoir ses chances avec elle, tu n'aurais jamais laissé ça arriver. Pourtant ce ne sont pas tes affaires, Mia a tous les droits de faire ce qu'elle souhaite. À croire que t'es trop égoïste... Ça serait bien la première fois. T'es pas égoïste, t'es juste trop amoureux.
Tellement que tu ne tournes même plus autour du pot, tu lui dis clairement parce que oui : t'as été jaloux de les imaginer tous les deux. Ça t'a rendu complètement dingue. T'aimes pas ça pourtant, te dévoiler autant, t'es pas habitué à dire les choses non plus. Oh toi t'es plutôt cash comme garçon, tu ne tournes pas autour du pot mais quand ça concerne tes sentiments, tes ressentis, tes faiblesses et tes craintes, là... C'est autre chose. Ce n'est pas pour rien que tu l'as blessé à l’hôpital, tu ne voulais pas lui dire ça mais tu t'es défendu. Pour ne pas être mis à découvert, pour ne pas souffrir encore, tellement que tu n'as même pas réfléchi, tu ne t'es même pas dit que tu pouvais la faire souffrir elle aussi. Parce que tu sais qu'elle souffre, tu n'es pas idiot ni aveugle à ce point, ça se voit... Et ça te détruit, de la voir comme ça. Tu veux simplement l'aider, vous aider, l'aimer si fort que tous ses maux ne seraient qu'un mauvais souvenir pour elle. Parce que putain, elle mérite d'être heureuse Mia. Elle ne mérite pas de se sentir si mal... Ces blessures, ces douleurs vous empêchent de vivre, on dit que les cicatrices racontent l'histoire... Peut-être que celle-ci racontera simplement la votre, pourquoi vous n'auriez pas le droit à une histoire? Vous souffrez déjà bien assez, ce n'est peut-être qu'un long et éprouvant chemin avant de goûter enfin au vrai bonheur, et de ne pas le lâcher, cette fois. Elle te fuit du regard cependant, elle tourne la tête dans la direction opposée à la tienne. Peut-être que tu as dit une connerie? Non, tu n'as pas envie qu'on la touche mais tu aurais sans doute dû garder ça pour toi, tu fermes les yeux un court instant, t'attendant à ce qu'elle t'enterre durant ces prochaines secondes. Une simple phrase pourrait te foutre plus bas que terre avant même que tu ais le temps de ressentir la douleur, après tout, c'est ce que tu lui as fait à l’hôpital. Du mal. Elle aurait tout les droits d'être sur la défensive elle aussi, mais elle a toutes les cartes en main pour t'achever, c'est ça que tu as du mal à accepter. Non pas que ça soit elle... C'est juste que tu as appris à ne dépendre de personne. Absolument personne. Ironie du sort, ton corps te prouve le contraire lorsqu'elle dépose doucement ses doigts sur tes phalanges. Comme à chaque fois que ton corps entre en contact avec le sien, te rappelant ton besoin d'elle, ta dépendance, que tu le veuilles ou non. « Personne d'autre que toi ne me touchera. » Ton regard se fige un court instant, perdu sur un point invisible au sol, tu sens cette douce sensation de soulagement envahir ton cœur. Ça, avant que vous vous échangez ce regard. Elle te sourit, comme un moyen supplémentaire de te rassurer. Ton visage se décrispe, comme vidé de toutes craintes, soulagé. Et peut-être même que dans ton regard, on pourra y lire un merci. Merci Mia d'être encore là, merci de l'aider, de le rassurer et d'agir de manière aussi parfaite. Merci de ne pas lui en vouloir pour ses conneries, d'être patiente avec lui. Merci de le faire tomber encore plus amoureux, comme s'il n'était déjà pas assez fou de toi comme ça.
Et vous vous retrouvez dans ce silence, ce long silence. Il n'est pas pesant cependant mais toi, tu es pensif et tu peux l'entendre penser elle-aussi, tu te creuses encore la tête comme si tu pouvais y trouver une solution miracle. Elle a beaucoup tenter de le cacher du mieux possible, toi tu le vois. Tu vois qu'elle n'est pas bien, qu'elle est tout aussi perdue que toi, qu'elle a peur de fauter tout comme toi. Elle ne peut pas te le cacher, tu la connais, Mia. Être forte ne veut pas dire ne jamais pleurer, ça ne veut pas dire que tu n'as pas mal, que tu endosses ce rôle, cette image de toi, heureuse, rayonnante, comme si tout allait bien. Non ce n'est pas tout ça, Mia est forte. Elle est forte parce qu'elle parvient à se relever, avec difficulté mais elle se relève, elle n'a pas l'air de vouloir t'abandonner et putain, qu'est-ce que t'avais besoin de ressentir ce sentiment. Ce sentiment d'être si aimé, qu'elle aussi se bat pour toi. Tu n'es pas facile à vivre, t'es même complètement compliqué mais elle est là, encore à prendre soin de toi. Elle passe ce bout de coton sur tes doigts, tu ne grimaces pas même si oui, ça pique, mais cette douleur ce n'est rien, rien du tout comparé aux douleurs que tu supportes dans ta poitrine, tous les jours. Lorsque tu croises Mia et que tu ne peux même pas la serrer dans tes bras, l'embrasser. Lorsque ces souvenirs te reviennent dans ton esprit si détruit, si sombre. Tes sourcils se froncent un court instant mais c'est tout. Ton regard lui, ne tarde pas à se poser sur Mia, encore perdu dans tes pensées tu ne peux t'empêcher de l'observer. Elle. L'objet de tous tes désirs. La femme qui te fait tourner la tête sans même avoir besoin de faire quoi que ce soit. Tu l'observes, pensif, oubliant même parfois qu'elle est en train de te soigner. Tu en profites aussi, qu'elle soit occupée pour pouvoir la regarder comme bon te semble, de la manière dont tu le souhaites sans avoir peur qu'elle puisse y voir la souffrance dans tes yeux. Mais tu finis par y mettre fin lorsqu'elle termine de te mettre ce bandage autour de la main, ton regard se pose désormais sur cette dernière, agitant doucement tes doigts dans un réflexe des plus débiles. Une boule se forme au fond de ta gorge, pourquoi ? Ce que tu ressens, là, tout de suite. Ton cœur hurle, s'agite dans tous les sens, il te supplie de le soulager, de l'aider mais ton corps lui reste paralysé, sans vie, t'es épuisé, à bout de force... Ce soir, tu ne te battras plus. Ce soir, tu ne te défendras plus.
Et tu sens sa main se déposer sur ton menton, geste qui te fait un peu sortir de tes pensées, tu plonges ton regard dans le sien, sans décrocher un seul mot. Tu te surprends même lançant un bref regard vers ses lèvres, ton cœur lui, continue de hurler, t'en deviendrait sourd à force. T'as encore l'impression d'être ce gosse perdu, ce gosse qui ne sait pas quoi faire, qui a envie de beaucoup de choses mais qui n'ose pas, qui ne sait pas ce qui est bien, ce qui est mal. Ce regard que vous vous lancez te déstabilise au plus haut point, mais pas elle qui s'occupe aussitôt de ton arcade. Ton cœur rate plusieurs battement, et à chaque fois, c'est une douleur supplémentaire. C'est si fort ce qu'il se passe, Mia est simplement en train de te soigner mais toi, t'es littéralement emporté dans un autre monde. Ouais, elle est là pour toi. Encore. Tu vas vraiment finir par te demander si elle se rend compte d'à quel point tu la trouves parfaite, à quel point tu l'aimes, à quel point t'es perdu sans elle, qu'une pauvre merde, que te faire vivre sans elle c'est comme devoir te faire découper le cœur au couteau. Sa main sur ton épaule, tu ne cherches pas à être discret, puisque tu viens ferme les yeux un court instant. Tu vas exploser, exploser de souffrance mais surtout d'amour. Et lorsque tu ouvres à nouveau les yeux, plantant ton regard dans le sien, Mia te pose cette question. « Ça va ? »
Non ça ne va pas Mia, tu ne vois donc pas que j'suis rien sans toi? Si, tu le vois, tu le sais. Tu vois que j'ai mal, tu vois que je suis perdu, que je ne sais pas quoi faire et, le peu que je fasse, je le fais mal. Je suis maladroit mais je veux te récupérer, je veux simplement effacer ces erreurs, nos erreurs passées, tellement que je me concentre que sur ça au lieu de les accepter et d'avancer avec elles. Alors résultat? J'avance pas. Je patauges et je m'en sors plus, je suis en train de me noyer, Mia.
Mais là, oui ça va. Je suis avec toi, comment je pourrais aller mal ? C'est juste difficile de te regarder en sachant que tu ne m'appartiens pas, mais t'es là. Tu prends soin de moi et tu me rassures, tu me prouves encore une fois à quel point je dépends de toi, ça me fait tellement flipper mais tu peux m'aider, toi. C'est ce que tu fais là. Si je me sens bien, c'est grâce à toi. Uniquement grâce à toi.
Tu hoches doucement la tête de haut en bas, lui offrant un mince sourire qui se veut rassurant. T'es incapable de prononcer le moindre mot. Comme à ton habitude, non? Tu pourrais l'ouvrir, t'ouvrir mais non. Ce n'est pas toi, c'est de l'autodestruction, te taire t'autodétruit et tu seras bientôt le seul coupable de ton état mais ça... Tu ne t'en rends même pas compte. Elle vient alors coller ce pansement à ton arcade. T'en viens même à te demander si un abruti n'a pas eu l'idée de créer des pansements miracles contre les maux d'amour. C'est si simple, le déposer, cacher la plaie et attendre que ça guérisse, avant de retirer le pansement. C'est ce que tu tentes de faire mais tu n'y arrives pas, tu parles évidemment de cette douleur au fond de ton cœur. Tu profites de l'instant où elle se penche à nouveau vers la table pour venir déposer tes doigts sur ce pansement, comme pour t'occuper les mains, t'occuper l'esprit, mais ça, c'est avant qu'elle se tourne à nouveau vers toi. Tu l'observes un court instant, Mia, elle, observe les dégâts sur ton visage. La boule au fond de ta gorge se serre à nouveau, tu baisses les yeux ainsi que la tête un court instant, comme pour reprendre des forces, de l'énergie. Parce qu'elle te rend faible, putain, tellement faible. Mais lorsque tu relèves le visage dans sa direction, tu aperçois ses yeux brillants, encore plus brillant que le soleil qui se lève mais malheureusement, tu peux sentir sa tristesse depuis ta place. Tu fronces légèrement les sourcils, cette boule au fond de ta gorge faisant ami-ami avec cette boule commençant à se former dans ton estomac. Elle baisse la tête et s'excuse, en disant que tout est de sa faute. Tes sourcils toujours froncés, tu prends quelques secondes pour l'observer jusqu'à finalement, briser ce long silence. « Non... » lâches-tu aussitôt, secouant quelque peu la tête mais Mia reste toujours tête baissée. « Je ne lui ai pas sauté dessus pour t'entendre dire que c'est de ta faute. S'il te plaît. » Ce type lui manque de respect et en plus, la fait se sentir coupable ? La fait culpabiliser ? Non, tu ne veux pas. Surtout que c'est de ta faute si tu es dans cet état, c'est toi qui a déclenché la bagarre même si tu ne le regrettes absolument pas. Tu t'en fous de l'état dans lequel ils t'ont foutu, t'as pu leur régler leur compte et c'est ce qui t'importe, ils ont payé pour lui avoir manqué de respect, pour avoir parler d'elle de cette manière.
Ton regard est perdu, tout comme toi mais tu ne peux pas la laisser dans cet état. La laisser culpabiliser de cette manière, la laisser... Mal. Alors oui tu as ce court instant d'hésitation, d'autoprotection qui te fait agir à ta place depuis des semaines mais ce soir tu n'as plus la force de luter, tu te redresses doucement, te saisissant de son visage entre tes mains. Tu en avais presque oublié ton bandage, te rappelant également l'état dans lequel tu te trouves, là tout de suite. Mais tu lui relèves la tête, la forçant à te regarder, tu plonges ton regard dans le sien et pendant de longues secondes, ce silence s'installe. Un silence lourd de sens, tout comme le regard que tu lui lances... Tu finis, doucement, par lui adresser un bref sourire. Parce qu'elle te fait sourire, elle te rend dingue cette fille, tellement que même dans cet état pitoyable, même malgré cette douloureuse situation, tu restes là à la regarder en te demandant comment c'est possible d'être aussi jolie. Mais au fil des secondes, ton sourire finit par disparaître, comme si la réalité te revenait en pleine face. Oui elle est jolie, oui, elle reste là pour toi, à te soigner, à te rassurer, à agir de façon parfaite, oui tu l'aimes, mais elle n'est pas à toi... Et doucement, dans l'espoir d'y trouver du réconfort, tu viens appuyer ton front contre le sien, tes yeux clos, tu lui souffles un « Tu me manques... » brisant, arrachant. C'en est presque un appel à l'aide, aide le Mia. Tes paupières battantes, tout aussi lourdes que peut l'être ton cœur, tu finis tout de même par ouvrir à nouveau les yeux, ne lâchant toujours pas son visage. Tu plonges ton regard dans le sien, hypnotisé, c'est maintenant dans son regard que tu te noies... Jusqu'à t'approcher, déposant ainsi tes lèvres contre les siennes. Ce baiser n'a rien d'identique aux précédents, que ce baiser timide à l’hôpital, que ce baiser presque furtif à la sortie de boite. Non non, ce baiser est passionné, brûlant, qui a pour but de lui faire transmettre toutes les émotions que tu ressens là, tout de suite. Le manque, l'addiction mais surtout l'amour. Et tu fermes les yeux comme pour davantage apprécier les sensations que ce baiser t'offre. Ta langue vient même doucement jouer avec la sienne, réveillant ainsi ces papillons dans ton ventre. Ton cœur lui, s'accélère dans ta poitrine. Il revit, lui aussi.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Lun 10 Juil - 22:58 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Tenue - Ma foi, c'était assez bizarre. Il y avait des jours où elle se levait avec la certitude que c'était terminé mais dans le courant de la journée, il se passait quelque chose qui la faisait douter. Ce matin encore, elle s'est levée de son lit avec une tête de déterrée parce qu'elle n'avait pas fermé l'oeil, parce qu'elle avait passé la nuit à penser à lui, à repenser à ce qu'il lui avait dit le jour où elle lui a annoncé qu'elle avait couché avec un autre. Ses larmes repassaient sans cesse dans son esprit, elle entendait encore le jeune homme lui faire tous ces reproches. Les a-t-elle mérité? Bien sûr, autant qu'il avait mérité ceux qu'elle lui avait fait quand lui a fait l'erreur de retourner dans les bras de son ex. Tous les deux avaient fait des erreurs et justement, Mia voulait croire que maintenant qu'ils étaient tous les deux au repartis à zéro, ils pouvaient peut-être repartir. Mais c'était plus difficile que ça, Mia n'était pas bête. Elle voyait bien qu'il avait du mal à passer au dessus de ce qu'elle lui avait fait. Pourtant, elle lui avait pardonné, ce qu'il avait fait, mais elle avait visiblement mal calculé le timing, rien n'était avec eux, rien ne leur permettait de démarrer une relation. Rien de rien et les conneries de Mia n'aidaient franchement pas.
Pourtant, ça la faisait chier de voir qu'il était pas encore prêt à lui pardonner. Et elle, elle prenait tout pour des signaux. Franchement, un si mauvais timing, c'était fait pour décourager les deux à ses yeux, un signe du destin comme quoi ben, finalement, c'était peut-être leur destinée. Rester au stade d'amants, qui n'ont jamais pu vivre leur idylle comme ils l'auraient tant voulu. Bien sûr que non elle n'en pense pas un mot de tout ça, c'est plutôt qu'elle rêve de finir dans ses bras finalement, d'envoyer toutes les autres filles se faire foutre pour rester la seule et l'unique mais pour ça fallait bien qu'il lui laisse sa chance et Mia l'avait bien compris: c'était foutu. Alors bon, l'entendre dire qu'il est jaloux et comprendre alors qu'il a pété un câble parce qu'il l'a imaginé avec un autre, ça l'aide pas. Elle a l'impression de perdre la boule, elle sait pas où se mettre dans cette histoire, elle sait pas si elle doit se faire encore discrète ou si elle doit s'imposer pour lui rappeler qu'elle est toujours là, comme elle a fait l'autre soir? pour aller exploser le nez d'une fille en boite? Ouais, comme ça ouais. En fait, l'idée, c'était de toujours lui rappeler qu'elle n'est pas très loin même s'ils s'éloignent. Enfin ouais, ça, c'est ce qu'elle pensait. Ils ne s'éloignent pas tant que ça au final, ce soir en tout cas, ils se rapprochent.
Ç'avait fait pareil quand il l'avait ramené à l'hôpital. Il avait passé la nuit à ses côtés puis au matin, il était parti et ensuite, il n'y avait presque rien eu. Ah oui, quelques messages échangés, où elle l'avait remercié d'être resté avec elle, mais rien de plus. Comme de parfaits inconnus, et ça, ça lui faisait trop mal à Mia. ça lui fendait le coeur, ça la faisait pleurer en silence, parce qu'elle n'avait jamais autant aimé une sensation que celle d'être la seule et unique femme au monde pour Gwak Tae Hyun. Plus aucune autre n'existait quand il la regardait, en tout cas, c'était ce qu'elle ressentait. Il avait cette façon de la dévorer, de la déshabiller du regard, c'était unique, et elle aurait voulu garder ça unique jusqu'au bout. Au final, elle qui se vantait d'avoir souvent le contrôle des situations se retrouvait face à bien plus fort qu'elle. Non seulement, elle était tombée amoureuse d'un garçon plus vieux qu'elle mais elle était aussi tombée amoureuse au plus mauvais des moments et, pour son coeur déjà bien abîmé, ça n'avait été que chaos et destruction. Une maladie, qui la faisait se sentir plus vivante que jamais. Ca la rongeait mais ça la maintenait aussi en vie. Il ne passait pas une nuit sans qu'elle se réveille pour penser à lui, sourire un instant en se demandant si elle allait le croiser dans la journée.
Et puis verser une larme, ou deux, en se rappelant qu'il n'y a rien de joyeux à leur histoire.
Elle a ces gestes envers lui, les gestes d'une petite amie envers son amour de toujours, si doux et protecteurs à la fois. Elle le sait, elle ne devrait pas se comporter de la sorte, lui donner de bonnes raisons cette fois de ne plus s'accrocher parce que parfois, c'est ce qu'elle voulait faire. Lui dire d'aller se faire voir parce que cette histoire lui coutait bien trop cher mais putain, cet amour... Elle l'avait jamais ressenti avant. Elle brûle vive pour lui, elle peut faire les pires folies. Elle l'aime d'un amour inconditionnel mais elle n'arrive pas à l'exprimer, elle ne parvient pas à mettre les mots sur tout ça parce que d'un côté, c'est nouveau. Tout nouveau même. Elle avait été amoureuse de son ex, oui, mais pas à ce point, alors du coup, elle en vient à se demander si elle a déjà été amoureuse une fois dans sa vie avant de rencontrer Taehyun. Non, évidemment. La réponse, elle la trouve quand elle regarde son visage abimé. Alors à ce moment-là, un sourire, mince et plein de tristesse, vient étirer ses lèvres. Sa main sur l'épaule du jeune homme, elle lui transmet un "je t'aime" à travers ses yeux brillants de tristesse. Oh oui, elle t'aime. Elle t'aime comme elle a jamais aimé quelqu'un sur ce monde mais ça, tu le sais déjà. Elle te l'a dit au moment où elle t'a brisé le coeur. Tu sais ton coeur c'est la chose la plus précieuse qu'elle ait pu tenir dans sa vie et elle voulait pas plaisanter avec ça. Mais elle s'est sentie tellement abandonnée, repoussée... Alors que tu étais tout ce qu'elle voulait. Elle t'a cherché dans chaque regard, dans chaque éclat de rire autour d'elle, elle t'a cherché dans les coins les plus cachés de cette ville mais le seul endroit où elle parvenait à te trouver au final, c'était dans son coeur. Si ivre de ton amour et de tes baisers qu'elle a fini par se tromper, par te tromper. Pensant se donner à quelqu'un qui la rassurerait ou qui, quelque part, lui rappellerait toi. Et tu sais ce matin là, la première chose qu'elle a fait, c'est chercher tes bras. Et il n'y a rien de plus horrible au monde que découvrir que ces bras dans lesquels elle a passé la nuit, n'étaient pas les tiens. Mais ce soir elle est là, Taehyun, et tous les autres soirs aussi elle sera là, parce qu'elle veut plus se planter. elle veut plus avoir sur ses frêles épaules l'échec de votre potentielle histoire. Si ça doit s'arrêter définitivement, ce sera à toi de le décider.
Ouais elle l'aime, ça ne fait aucun doute. Et c'est pour ça qu'elle supporte pas de vois son visage aussi abîmé. Alors tout ce qu'elle trouve à faire, c'est baisser la tête pour s'excuser. Et dans ce silence pesant, cette nuit troublante, elle est presque certaine que son coeur battant alors à une vitesse encore inespérée peut s'entendre entre eux, alors qu'ils sont si proches l'un de l'autre. Et c'est peut-être pour ça d'ailleurs que son coeur bat si vite, c'est l'effet qu'a cet homme sur elle. Elle qui est si frêle physiquement comparée à lui, l'est d'autant plus mentalement face à lui. Ce soir, c'est tout un mélange d'émotions qui la frappe. C'est d'abord la peur de le voir dans un tel état, puis la colère de voir qu'il ne sait pas se contenir, c'est ensuite la frustration, la douleur, la confusion, l'amour. C'est peut-être ce qui rend leur histoire si unique, vous en avez déjà vu, vous, des histoires qui mêlent tout ça? Pour Mia c'est bien la première fois, mais ça lui fait du bien. Elle n'aurait jamais pensé pouvoir aimer à ce point, et ressentir ça un jour. Grâce au ciel elle a rencontré Taehyun.
Elle déglutit, nerveuse, et quand elle entend enfin sa voix, elle ne semble pas réagir. Du moins, elle ne redresse pas la tête. Pas de suite. « Je ne lui ai pas sauté dessus pour t'entendre dire que c'est de ta faute. S'il te plaît. » Il peut dire ce qu'il veut, ça suffit pas. Ça suffira jamais, elle continuera de se dire que ce qui s'est passé ce soir est de sa faute. Or, si elle lui dit, elle sait qu'ils finiront par se disputer et c'est pas le but, elle aussi, elle est fatiguée. Fatiguée de toute cette souffrance qui la fatigue aussi bien mentalement que physiquement, fatiguée de tous ces non-dits, de cette fierté, de cette dignité piétinée. Elle secoue longuement la tête, comme dépitée, mais les mains du danseur viennent se glisser sur ses joues, bloquant alors son visage rond et joufflu. Elle lève aussitôt les yeux pour le regarder, bien vite, il la fait redresser la tête pour qu'ils puissent alors se regarder longuement. Son coeur rate un battement: l'effet de l'amour. Pourtant, elle est presque sûre de ne rien laisser paraître mais il y a une chose qu'elle ne peut cacher, c'est sa peur. Parce que oui, elle a peur ce soir. Elle a encore peur de ce qu'elle a vu, elle a peur de la suite aussi. Elle se demande ce qu'il va lui faire, là. Est-ce qu'il va aller plus loin que ce simple geste ou est-ce qu'il va simplement lâcher son visage pour qu'elle puisse continuer à le soigner? Ca aussi ça l'épuise, toutes ces questions qui fusent, questions qui restent pour la plupart sans réponses. Elle ferme les yeux, et c'est à cet instant qu'elle sent leur front se rencontrer. Ouais, heureusement qu'elle a fermé les yeux. Ce n'est pas grand chose pourtant comme geste, mais ça lui fait un bien fou. Ca la fait revivre, ça fait renaître son coeur de ses cendres, comme si un espoir se dessine à l'horizon. Elle se surprend même à sourire, doucement, alors qu'elle laisse le chuchotement du jeune homme lui coller des frissons sur les bras. « Tu me manques... » elle en a le coeur brisé pourtant. Elle plisse les lèvres, elle retient ses larmes. Oui, parce que c'est à ce point qu'ils en sont. Ils en sont à un point où le simple fait de se dire "tu me manques" leur coûte un morceau de coeur (s'il en reste encore). Où le simple fait de l'entendre de sa bouche la pousse à sa sensibilité la plus extrême. Elle peut pleurer pour ce qu'ils loupent, ce qu'ils détruisent et ce qu'ils se font subir mais elle veut être forte, pour une fois, face à lui. Cours toujours, Mia. Face à lui, tu seras jamais forte. Tout ce qu'elle veut faire, c'est lui dire que lui aussi il lui manque, mais c'est pas suffisant. Pour qu'il comprenne l'effet, faudrait qu'elle lui montre ce que ça fait d'arracher les ailes d'une abeille ou d'un moustique. Ils ont encore leurs corps, presque entier, mais on leur enlève finalement le plus important, ce qui, indirectement, leur permet d'avancer et de vivre. Voilà la seule comparaison qu'elle trouve pour lui faire comprendre, un jour, ce que c'est le quotidien sans lui appartenir. Sentir qu'elle est désirée, mais qu'elle n'est pas obtenue alors que c'est ce qu'elle veut le plus au monde. Lui appartenir. Alors s'il lui manque? Vous comprendrez qu'elle cherche encore une expression plus forte pour décrire ce qu'elle ressent réellement quand il est pas avec elle. C'est des minutes de vie perdues, quand elle sent que c'est avec lui qu'elle doit être.
Accroupie devant le canapé, ses beaux yeux, encore brillants d'émotion, se perdent dans ceux du jeune homme. Ca ne dure pas longtemps, puisqu'il finit par approcher pour venir l'embrasser, d'abord tendrement. Panaché de sentiments à cet instant, elle ferme les yeux avec envie, parce que putain, ce baiser, elle l'a voulu. Elle en veut à chaque fois qu'elle le voit, elle veut sentir ses lèvres contre les siennes indéfiniment s'il le faut mais elle ne compte certainement pas le repousser, ça, c'est certain. Elle prend même un certain plaisir à laisser sa langue caresser celle du jeune homme, tendrement. Pourtant là, à cet instant précis, Mia se sent comme électrifiée. Il y a quelque chose de différent dans ce baiser. Elle le sent, elle en est presque certaine pourtant, elle peut pas mettre de mots là-dessus. Mia, elle sait pas dire ce qu'il signifie ce baiser qu'ils partagent mais c'est puissant, tout en étant doux. Elle est connectée à lui, ils sont en parfaite symbiose mais entre eux, ça a toujours été comme ça, dès leur première rencontre. La Terre s'était arrêtée de tourner au moment où ils s'étaient regardé dans les yeux ce soir-là. Et depuis, à chaque regard qu'ils échangeaient, c'était la même sensation. Le monde ne tournait plus ou du moins, ne tournait qu'autour d'eux. Ce soir, c'est pire encore. plus rien n'existe à part eux, à part ce baiser. Oui, ce baiser est électrifiant, si puissant qu'elle finit par se retirer d'elle-même, les yeux légèrement écarquillés, la bouche entrouverte. Qu'est-ce que c'est, Taehyun? Qu'est-ce que c'est tous ces sentiments mélangés? Et ce baiser si lourd de sens, si différent des autres? Elle sent son coeur s'envoler à la minute, elle n'est pas choquée ni estomaquée, elle est juste surprise de voir qu'ils pouvaient encore partager de tels moments magiques après avoir enchainé les catastrophes. Le temps de quelques secondes alors, elle se contente de le dévisager, on peut presque deviner un petit sourire malgré sa bouche en forme de "o". Mais bien vite, ses lèvres se referment, formant un mince sourire. Ses mains viennent se poser sur les poignets du danseur, doucement, alors qu'elle l'incite à baisser ses mains, qui se posent finalement sur le cou de la gymnaste. Tout ça, sans que leurs regards ne se quittent une seule fois. Elle ne sent même plus son coeur grâce à toutes ces émotions mais elle est certaine d'une chose: ce soir, il bat pour lui.
Elle se mouille les lèvres, passant sa langue dessus comme si elle veut encore goûter à ce baiser mais dans ce cas-là, elle n'aurait pas dû y mettre fin. Quelque part, elle sait aussi pourquoi elle a coupé court à ça: parce qu'elle a peur. Encore une fois, elle est toujours habitée par cette peur constante de le voir lui échapper, lui filer entre les doigts alors qu'elle, tout ce qu'elle veut depuis le début, depuis des mois même, c'est l'avoir pour elle toute seule. Elle a besoin de se situer, Mia. Elle peut plus rester comme ça, entre deux idées, tanguante au possible et à la merci de Taehyun. Qu'il lui dise une bonne fois pour toutes ce qu'il veut, non? Oh, elle sait que ce n'est pas facile pour lui. Elle le devine à son regard, il est perdu, autant qu'elle au final et ils se perdent ensemble dans cet amour sans fin, sans fond. Les mains de Mia entourant toujours les poignets de Taehyun, la jeune femme laisse encore quelques secondes silencieuses s'installer entre eux alors que ses yeux se rivent vers le carrelage du salon. Soudain, elle comprend.
Elle a beau avoir le cul entre deux chaises elle sait quand même parfaitement ce qu'elle veut, maintenant. Elle renoue avec cette fille sûre d'elle qu'elle a toujours été, ce bout de femme de bientôt 22 ans qui sait parfaitement ce qu'elle veut. Et là, et surement pour encore un long moment, c'est lui qu'elle veut. Il est tout ce qu'elle désire de plus au monde, elle espère au moins qu'il en a conscience. Et s'il en a pas conscience, elle va se charger de lui faire comprendre. Une énième fois. Peut-être alors que ce sera la bonne. « Tu sais... » elle se mouille les lèvres une fois, son regard se baisse un instant, avant de se reposer sur lui. « Je continuerai toujours de croire qu'il y a un espoir si tu m'envoies pas me faire foutre pour de bon. » Ouais, c'est ça. L'espoir. L'espoir d'être à lui, l'espoir qu'il soit à elle. L'espoir que tout rentre dans l'ordre un jour, voilà ce qui lui fait le plus mal dans ce baiser, malgré qu'il ait été porteur de sens. Elle a mal de se dire que demain, tout risque de revenir à la normale, comme un doux rêve. Comme un faux espoir qu'il lui aurait donné, lui faire croire qu'il l'a pardonné alors qu'il ne l'a pas pardonné. « Alors vas-y, Taehyun. J'te mets au défi de le faire, maintenant. » Ouais, qu'il le fasse maintenant alors si c'est ce qu'il compte faire demain. Elle ne quitte pas ses yeux, leurs regards se transpercent l'un l'autre. C'est hypnotisant. Ses mains quittent enfin les poignets du jeune homme, elle vient les poser sur ses genoux comme pour se tenir à lui, afin de ne pas perdre l'équilibre, mine de rien, ça fait un moment maintenant qu'elle se tient accroupie face à lui. « Mais si tu me repousses pas ce soir alors... » elle s'arrête un instant. « ... Alors, t'étonne pas si je pense qu'on a encore une chance de s'en sortir. » et sans même le prévenir, c'est elle, cette fois, qui vient l'embrasser. Avec un peu plus de passion alors elle vient coller ses lèvres aux siennes. Elle vient les caresser avec les siennes, ses yeux se ferment, elle attend, comme accrochée aux moindres de ses gestes. Mais il ne la repousse pas. Il ne la repoussera pas, ce soir et c'est tant mieux. Elle prend ça comme un feu vert, son corps brûle pour lui, il appelle le sien, comme à chaque fois qu'ils prenaient le risque de pousser un peu plus le contact à chaque fois. Comme à chaque fois qu'ils jouaient avec le feu.
Et c'est parce qu'il ne la repousse pas qu'elle se dit qu'elle peut alors continuer. Les mains de Mia remontent donc lentement, mais sûrement, jusqu'aux cuisses du danseur par dessus le tissu de son jean. Et alors qu'ils partagent toujours ce baiser, plus fougueux que le précédent, la gymnaste se charge de prendre en main la suite. Ouais, ça y est, il n'y a pas que son coeur qui s'emballe, c'est tous ses sens. Il a un tel pouvoir sur elle, elle ne peut le renier, mais parfois elle lui en veut de la faire se sentir si faible. Elle décolle ses lèvres des siennes, sa main droite vient appuyer doucement sur le torse du danseur, pour le forcer à appuyer son dos contre le dossier du canapé. Par la suite, Mia vient alors poser genoux à terre et ses mains, habiles, viennent se positionner de part et d'autres des côtés de son jean, reliés par un bouton qu'elle ne tarde pas à dégrafer. Elle lève les yeux vers lui, elle le voit hésitant, voire même figé par la surprise. Tu veux savoir que tu es le seul pour elle, Taehyun? Elle va te le faire comprendre. Ne t'inquiète pas.
Elle prend, néanmoins, tout son temps pour faire ça. Elle ne le fait pas en quinze secondes, non, c'est quelque chose qui prend du temps à préparer. D'abord, sa main droite vient caresser sa virilité à travers le jean. Peu à peu, elle le sent alors prendre forme. Et c'est avec un sourire satisfait qu'elle commence à baisser la braguette de son pantalon. Elle s'en saisit, puis le baisse avec lenteur le long des cuisses du danseur. Elle le baisse, en fait, jusqu'à ses cheville, et une fois ça de fait, elle prend appui sur ses mains, posées sur le canapé, pour se redresser légèrement et venir à nouveau capturer les lèvres si tentantes du beau brun. Cette fois, elle laisse sa langue caresser celle du jeune homme avec plus de fougue encore, plus d'envie, plus d'amour parce que quoi qu'on dise, s'ils arrivaient aussi bien à prendre leurs pieds, c'est parce qu'ils s'aimaient à en crever. Elle lui laisse le temps de goûter à ses lèvres pulpeuses, elle sait qu'il les aime, mais elle est persuadée qu'il va encore plus les aimer là où elle compte les aventurer. Et alors qu'elle se retire doucement, elle finit par ouvrir les yeux. Leurs visages alors séparés de quelques centimètres seulement, elle vient lui souffler, contre les lèvres: « Laisse toi faire. » plus séductrice que jamais.
Pourtant, ça la faisait chier de voir qu'il était pas encore prêt à lui pardonner. Et elle, elle prenait tout pour des signaux. Franchement, un si mauvais timing, c'était fait pour décourager les deux à ses yeux, un signe du destin comme quoi ben, finalement, c'était peut-être leur destinée. Rester au stade d'amants, qui n'ont jamais pu vivre leur idylle comme ils l'auraient tant voulu. Bien sûr que non elle n'en pense pas un mot de tout ça, c'est plutôt qu'elle rêve de finir dans ses bras finalement, d'envoyer toutes les autres filles se faire foutre pour rester la seule et l'unique mais pour ça fallait bien qu'il lui laisse sa chance et Mia l'avait bien compris: c'était foutu. Alors bon, l'entendre dire qu'il est jaloux et comprendre alors qu'il a pété un câble parce qu'il l'a imaginé avec un autre, ça l'aide pas. Elle a l'impression de perdre la boule, elle sait pas où se mettre dans cette histoire, elle sait pas si elle doit se faire encore discrète ou si elle doit s'imposer pour lui rappeler qu'elle est toujours là, comme elle a fait l'autre soir? pour aller exploser le nez d'une fille en boite? Ouais, comme ça ouais. En fait, l'idée, c'était de toujours lui rappeler qu'elle n'est pas très loin même s'ils s'éloignent. Enfin ouais, ça, c'est ce qu'elle pensait. Ils ne s'éloignent pas tant que ça au final, ce soir en tout cas, ils se rapprochent.
Ç'avait fait pareil quand il l'avait ramené à l'hôpital. Il avait passé la nuit à ses côtés puis au matin, il était parti et ensuite, il n'y avait presque rien eu. Ah oui, quelques messages échangés, où elle l'avait remercié d'être resté avec elle, mais rien de plus. Comme de parfaits inconnus, et ça, ça lui faisait trop mal à Mia. ça lui fendait le coeur, ça la faisait pleurer en silence, parce qu'elle n'avait jamais autant aimé une sensation que celle d'être la seule et unique femme au monde pour Gwak Tae Hyun. Plus aucune autre n'existait quand il la regardait, en tout cas, c'était ce qu'elle ressentait. Il avait cette façon de la dévorer, de la déshabiller du regard, c'était unique, et elle aurait voulu garder ça unique jusqu'au bout. Au final, elle qui se vantait d'avoir souvent le contrôle des situations se retrouvait face à bien plus fort qu'elle. Non seulement, elle était tombée amoureuse d'un garçon plus vieux qu'elle mais elle était aussi tombée amoureuse au plus mauvais des moments et, pour son coeur déjà bien abîmé, ça n'avait été que chaos et destruction. Une maladie, qui la faisait se sentir plus vivante que jamais. Ca la rongeait mais ça la maintenait aussi en vie. Il ne passait pas une nuit sans qu'elle se réveille pour penser à lui, sourire un instant en se demandant si elle allait le croiser dans la journée.
Et puis verser une larme, ou deux, en se rappelant qu'il n'y a rien de joyeux à leur histoire.
Elle a ces gestes envers lui, les gestes d'une petite amie envers son amour de toujours, si doux et protecteurs à la fois. Elle le sait, elle ne devrait pas se comporter de la sorte, lui donner de bonnes raisons cette fois de ne plus s'accrocher parce que parfois, c'est ce qu'elle voulait faire. Lui dire d'aller se faire voir parce que cette histoire lui coutait bien trop cher mais putain, cet amour... Elle l'avait jamais ressenti avant. Elle brûle vive pour lui, elle peut faire les pires folies. Elle l'aime d'un amour inconditionnel mais elle n'arrive pas à l'exprimer, elle ne parvient pas à mettre les mots sur tout ça parce que d'un côté, c'est nouveau. Tout nouveau même. Elle avait été amoureuse de son ex, oui, mais pas à ce point, alors du coup, elle en vient à se demander si elle a déjà été amoureuse une fois dans sa vie avant de rencontrer Taehyun. Non, évidemment. La réponse, elle la trouve quand elle regarde son visage abimé. Alors à ce moment-là, un sourire, mince et plein de tristesse, vient étirer ses lèvres. Sa main sur l'épaule du jeune homme, elle lui transmet un "je t'aime" à travers ses yeux brillants de tristesse. Oh oui, elle t'aime. Elle t'aime comme elle a jamais aimé quelqu'un sur ce monde mais ça, tu le sais déjà. Elle te l'a dit au moment où elle t'a brisé le coeur. Tu sais ton coeur c'est la chose la plus précieuse qu'elle ait pu tenir dans sa vie et elle voulait pas plaisanter avec ça. Mais elle s'est sentie tellement abandonnée, repoussée... Alors que tu étais tout ce qu'elle voulait. Elle t'a cherché dans chaque regard, dans chaque éclat de rire autour d'elle, elle t'a cherché dans les coins les plus cachés de cette ville mais le seul endroit où elle parvenait à te trouver au final, c'était dans son coeur. Si ivre de ton amour et de tes baisers qu'elle a fini par se tromper, par te tromper. Pensant se donner à quelqu'un qui la rassurerait ou qui, quelque part, lui rappellerait toi. Et tu sais ce matin là, la première chose qu'elle a fait, c'est chercher tes bras. Et il n'y a rien de plus horrible au monde que découvrir que ces bras dans lesquels elle a passé la nuit, n'étaient pas les tiens. Mais ce soir elle est là, Taehyun, et tous les autres soirs aussi elle sera là, parce qu'elle veut plus se planter. elle veut plus avoir sur ses frêles épaules l'échec de votre potentielle histoire. Si ça doit s'arrêter définitivement, ce sera à toi de le décider.
Ouais elle l'aime, ça ne fait aucun doute. Et c'est pour ça qu'elle supporte pas de vois son visage aussi abîmé. Alors tout ce qu'elle trouve à faire, c'est baisser la tête pour s'excuser. Et dans ce silence pesant, cette nuit troublante, elle est presque certaine que son coeur battant alors à une vitesse encore inespérée peut s'entendre entre eux, alors qu'ils sont si proches l'un de l'autre. Et c'est peut-être pour ça d'ailleurs que son coeur bat si vite, c'est l'effet qu'a cet homme sur elle. Elle qui est si frêle physiquement comparée à lui, l'est d'autant plus mentalement face à lui. Ce soir, c'est tout un mélange d'émotions qui la frappe. C'est d'abord la peur de le voir dans un tel état, puis la colère de voir qu'il ne sait pas se contenir, c'est ensuite la frustration, la douleur, la confusion, l'amour. C'est peut-être ce qui rend leur histoire si unique, vous en avez déjà vu, vous, des histoires qui mêlent tout ça? Pour Mia c'est bien la première fois, mais ça lui fait du bien. Elle n'aurait jamais pensé pouvoir aimer à ce point, et ressentir ça un jour. Grâce au ciel elle a rencontré Taehyun.
Elle déglutit, nerveuse, et quand elle entend enfin sa voix, elle ne semble pas réagir. Du moins, elle ne redresse pas la tête. Pas de suite. « Je ne lui ai pas sauté dessus pour t'entendre dire que c'est de ta faute. S'il te plaît. » Il peut dire ce qu'il veut, ça suffit pas. Ça suffira jamais, elle continuera de se dire que ce qui s'est passé ce soir est de sa faute. Or, si elle lui dit, elle sait qu'ils finiront par se disputer et c'est pas le but, elle aussi, elle est fatiguée. Fatiguée de toute cette souffrance qui la fatigue aussi bien mentalement que physiquement, fatiguée de tous ces non-dits, de cette fierté, de cette dignité piétinée. Elle secoue longuement la tête, comme dépitée, mais les mains du danseur viennent se glisser sur ses joues, bloquant alors son visage rond et joufflu. Elle lève aussitôt les yeux pour le regarder, bien vite, il la fait redresser la tête pour qu'ils puissent alors se regarder longuement. Son coeur rate un battement: l'effet de l'amour. Pourtant, elle est presque sûre de ne rien laisser paraître mais il y a une chose qu'elle ne peut cacher, c'est sa peur. Parce que oui, elle a peur ce soir. Elle a encore peur de ce qu'elle a vu, elle a peur de la suite aussi. Elle se demande ce qu'il va lui faire, là. Est-ce qu'il va aller plus loin que ce simple geste ou est-ce qu'il va simplement lâcher son visage pour qu'elle puisse continuer à le soigner? Ca aussi ça l'épuise, toutes ces questions qui fusent, questions qui restent pour la plupart sans réponses. Elle ferme les yeux, et c'est à cet instant qu'elle sent leur front se rencontrer. Ouais, heureusement qu'elle a fermé les yeux. Ce n'est pas grand chose pourtant comme geste, mais ça lui fait un bien fou. Ca la fait revivre, ça fait renaître son coeur de ses cendres, comme si un espoir se dessine à l'horizon. Elle se surprend même à sourire, doucement, alors qu'elle laisse le chuchotement du jeune homme lui coller des frissons sur les bras. « Tu me manques... » elle en a le coeur brisé pourtant. Elle plisse les lèvres, elle retient ses larmes. Oui, parce que c'est à ce point qu'ils en sont. Ils en sont à un point où le simple fait de se dire "tu me manques" leur coûte un morceau de coeur (s'il en reste encore). Où le simple fait de l'entendre de sa bouche la pousse à sa sensibilité la plus extrême. Elle peut pleurer pour ce qu'ils loupent, ce qu'ils détruisent et ce qu'ils se font subir mais elle veut être forte, pour une fois, face à lui. Cours toujours, Mia. Face à lui, tu seras jamais forte. Tout ce qu'elle veut faire, c'est lui dire que lui aussi il lui manque, mais c'est pas suffisant. Pour qu'il comprenne l'effet, faudrait qu'elle lui montre ce que ça fait d'arracher les ailes d'une abeille ou d'un moustique. Ils ont encore leurs corps, presque entier, mais on leur enlève finalement le plus important, ce qui, indirectement, leur permet d'avancer et de vivre. Voilà la seule comparaison qu'elle trouve pour lui faire comprendre, un jour, ce que c'est le quotidien sans lui appartenir. Sentir qu'elle est désirée, mais qu'elle n'est pas obtenue alors que c'est ce qu'elle veut le plus au monde. Lui appartenir. Alors s'il lui manque? Vous comprendrez qu'elle cherche encore une expression plus forte pour décrire ce qu'elle ressent réellement quand il est pas avec elle. C'est des minutes de vie perdues, quand elle sent que c'est avec lui qu'elle doit être.
Accroupie devant le canapé, ses beaux yeux, encore brillants d'émotion, se perdent dans ceux du jeune homme. Ca ne dure pas longtemps, puisqu'il finit par approcher pour venir l'embrasser, d'abord tendrement. Panaché de sentiments à cet instant, elle ferme les yeux avec envie, parce que putain, ce baiser, elle l'a voulu. Elle en veut à chaque fois qu'elle le voit, elle veut sentir ses lèvres contre les siennes indéfiniment s'il le faut mais elle ne compte certainement pas le repousser, ça, c'est certain. Elle prend même un certain plaisir à laisser sa langue caresser celle du jeune homme, tendrement. Pourtant là, à cet instant précis, Mia se sent comme électrifiée. Il y a quelque chose de différent dans ce baiser. Elle le sent, elle en est presque certaine pourtant, elle peut pas mettre de mots là-dessus. Mia, elle sait pas dire ce qu'il signifie ce baiser qu'ils partagent mais c'est puissant, tout en étant doux. Elle est connectée à lui, ils sont en parfaite symbiose mais entre eux, ça a toujours été comme ça, dès leur première rencontre. La Terre s'était arrêtée de tourner au moment où ils s'étaient regardé dans les yeux ce soir-là. Et depuis, à chaque regard qu'ils échangeaient, c'était la même sensation. Le monde ne tournait plus ou du moins, ne tournait qu'autour d'eux. Ce soir, c'est pire encore. plus rien n'existe à part eux, à part ce baiser. Oui, ce baiser est électrifiant, si puissant qu'elle finit par se retirer d'elle-même, les yeux légèrement écarquillés, la bouche entrouverte. Qu'est-ce que c'est, Taehyun? Qu'est-ce que c'est tous ces sentiments mélangés? Et ce baiser si lourd de sens, si différent des autres? Elle sent son coeur s'envoler à la minute, elle n'est pas choquée ni estomaquée, elle est juste surprise de voir qu'ils pouvaient encore partager de tels moments magiques après avoir enchainé les catastrophes. Le temps de quelques secondes alors, elle se contente de le dévisager, on peut presque deviner un petit sourire malgré sa bouche en forme de "o". Mais bien vite, ses lèvres se referment, formant un mince sourire. Ses mains viennent se poser sur les poignets du danseur, doucement, alors qu'elle l'incite à baisser ses mains, qui se posent finalement sur le cou de la gymnaste. Tout ça, sans que leurs regards ne se quittent une seule fois. Elle ne sent même plus son coeur grâce à toutes ces émotions mais elle est certaine d'une chose: ce soir, il bat pour lui.
Elle se mouille les lèvres, passant sa langue dessus comme si elle veut encore goûter à ce baiser mais dans ce cas-là, elle n'aurait pas dû y mettre fin. Quelque part, elle sait aussi pourquoi elle a coupé court à ça: parce qu'elle a peur. Encore une fois, elle est toujours habitée par cette peur constante de le voir lui échapper, lui filer entre les doigts alors qu'elle, tout ce qu'elle veut depuis le début, depuis des mois même, c'est l'avoir pour elle toute seule. Elle a besoin de se situer, Mia. Elle peut plus rester comme ça, entre deux idées, tanguante au possible et à la merci de Taehyun. Qu'il lui dise une bonne fois pour toutes ce qu'il veut, non? Oh, elle sait que ce n'est pas facile pour lui. Elle le devine à son regard, il est perdu, autant qu'elle au final et ils se perdent ensemble dans cet amour sans fin, sans fond. Les mains de Mia entourant toujours les poignets de Taehyun, la jeune femme laisse encore quelques secondes silencieuses s'installer entre eux alors que ses yeux se rivent vers le carrelage du salon. Soudain, elle comprend.
Elle a beau avoir le cul entre deux chaises elle sait quand même parfaitement ce qu'elle veut, maintenant. Elle renoue avec cette fille sûre d'elle qu'elle a toujours été, ce bout de femme de bientôt 22 ans qui sait parfaitement ce qu'elle veut. Et là, et surement pour encore un long moment, c'est lui qu'elle veut. Il est tout ce qu'elle désire de plus au monde, elle espère au moins qu'il en a conscience. Et s'il en a pas conscience, elle va se charger de lui faire comprendre. Une énième fois. Peut-être alors que ce sera la bonne. « Tu sais... » elle se mouille les lèvres une fois, son regard se baisse un instant, avant de se reposer sur lui. « Je continuerai toujours de croire qu'il y a un espoir si tu m'envoies pas me faire foutre pour de bon. » Ouais, c'est ça. L'espoir. L'espoir d'être à lui, l'espoir qu'il soit à elle. L'espoir que tout rentre dans l'ordre un jour, voilà ce qui lui fait le plus mal dans ce baiser, malgré qu'il ait été porteur de sens. Elle a mal de se dire que demain, tout risque de revenir à la normale, comme un doux rêve. Comme un faux espoir qu'il lui aurait donné, lui faire croire qu'il l'a pardonné alors qu'il ne l'a pas pardonné. « Alors vas-y, Taehyun. J'te mets au défi de le faire, maintenant. » Ouais, qu'il le fasse maintenant alors si c'est ce qu'il compte faire demain. Elle ne quitte pas ses yeux, leurs regards se transpercent l'un l'autre. C'est hypnotisant. Ses mains quittent enfin les poignets du jeune homme, elle vient les poser sur ses genoux comme pour se tenir à lui, afin de ne pas perdre l'équilibre, mine de rien, ça fait un moment maintenant qu'elle se tient accroupie face à lui. « Mais si tu me repousses pas ce soir alors... » elle s'arrête un instant. « ... Alors, t'étonne pas si je pense qu'on a encore une chance de s'en sortir. » et sans même le prévenir, c'est elle, cette fois, qui vient l'embrasser. Avec un peu plus de passion alors elle vient coller ses lèvres aux siennes. Elle vient les caresser avec les siennes, ses yeux se ferment, elle attend, comme accrochée aux moindres de ses gestes. Mais il ne la repousse pas. Il ne la repoussera pas, ce soir et c'est tant mieux. Elle prend ça comme un feu vert, son corps brûle pour lui, il appelle le sien, comme à chaque fois qu'ils prenaient le risque de pousser un peu plus le contact à chaque fois. Comme à chaque fois qu'ils jouaient avec le feu.
Et c'est parce qu'il ne la repousse pas qu'elle se dit qu'elle peut alors continuer. Les mains de Mia remontent donc lentement, mais sûrement, jusqu'aux cuisses du danseur par dessus le tissu de son jean. Et alors qu'ils partagent toujours ce baiser, plus fougueux que le précédent, la gymnaste se charge de prendre en main la suite. Ouais, ça y est, il n'y a pas que son coeur qui s'emballe, c'est tous ses sens. Il a un tel pouvoir sur elle, elle ne peut le renier, mais parfois elle lui en veut de la faire se sentir si faible. Elle décolle ses lèvres des siennes, sa main droite vient appuyer doucement sur le torse du danseur, pour le forcer à appuyer son dos contre le dossier du canapé. Par la suite, Mia vient alors poser genoux à terre et ses mains, habiles, viennent se positionner de part et d'autres des côtés de son jean, reliés par un bouton qu'elle ne tarde pas à dégrafer. Elle lève les yeux vers lui, elle le voit hésitant, voire même figé par la surprise. Tu veux savoir que tu es le seul pour elle, Taehyun? Elle va te le faire comprendre. Ne t'inquiète pas.
Elle prend, néanmoins, tout son temps pour faire ça. Elle ne le fait pas en quinze secondes, non, c'est quelque chose qui prend du temps à préparer. D'abord, sa main droite vient caresser sa virilité à travers le jean. Peu à peu, elle le sent alors prendre forme. Et c'est avec un sourire satisfait qu'elle commence à baisser la braguette de son pantalon. Elle s'en saisit, puis le baisse avec lenteur le long des cuisses du danseur. Elle le baisse, en fait, jusqu'à ses cheville, et une fois ça de fait, elle prend appui sur ses mains, posées sur le canapé, pour se redresser légèrement et venir à nouveau capturer les lèvres si tentantes du beau brun. Cette fois, elle laisse sa langue caresser celle du jeune homme avec plus de fougue encore, plus d'envie, plus d'amour parce que quoi qu'on dise, s'ils arrivaient aussi bien à prendre leurs pieds, c'est parce qu'ils s'aimaient à en crever. Elle lui laisse le temps de goûter à ses lèvres pulpeuses, elle sait qu'il les aime, mais elle est persuadée qu'il va encore plus les aimer là où elle compte les aventurer. Et alors qu'elle se retire doucement, elle finit par ouvrir les yeux. Leurs visages alors séparés de quelques centimètres seulement, elle vient lui souffler, contre les lèvres: « Laisse toi faire. » plus séductrice que jamais.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Mar 11 Juil - 23:53 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Tu ne supportes pas de la voir dans cet état, elle culpabilise et tu le sais. Tu sais aussi que tes paroles n'y changeront strictement rien, tu auras beau lui dire, lui répéter que ce n'est pas de sa faute, il y aura cette partie d'elle qui ne pourra s'empêcher de le penser. De s'en vouloir. Pourtant c'est la vérité, tout est de ta faute... C'est à cause de toi, tout ça. Tu as déclenché la bagarre, tu t'es pris les coups parce que tu les as cherché. Est-ce que tu t'en veux pour ça ? Est-ce que tu regrettes ? Non, même pas, tu t'en fiches toi de finir dans un état pareil mais Mia elle, ne s'en fiche pas. Cite moi un moment où elle s'en fichait de toi ? Alors qu'elle passait son temps à t'aider ? Elle était la seule à être là, à ne pas t'abandonner... Et elle l'est toujours malgré tout ce qu'il se passe entre vous, malgré que la situation soit des plus compliquée pour vous. T'es perdu, mais elle aussi doit être perdue. C'est clair sans l'être, en réalité. C'est clair. Vous vous aimez tous les deux, vous ne pouvez pas vivre l'un sans l'autre, vous êtes sincères l'un envers l'autre mais ce n'est pas clair, parce que t'es compliqué, parce qu'elle est compliquée mais là, c'est toi le problème, tu le sais. Un oui de ta part et tout serait plus simple mais tu ne veux pas prendre de risque, t'as peut-être pas de couille, ouais. T'as peur de souffrir oui mais tu as surtout peur de te lancer dans cette relation, et si c'était le mauvais moment ? Et si vous faites une grave erreur qui vous coûtera définitivement votre histoire ? T'en sais rien, tellement de questions, tellement de craintes, parfois débiles, parfois inutiles mais parfois non. T'as juste besoin qu'on te sorte de tout ça. Le pire, tu veux que ça soit elle qui t'aide. Parce que c'est la seule qui peut t'aider, vous aider, la seule.
Mais qu'est-ce que tu peux bien faire ? Tes paroles ne vont pas la rassurer, pire, t'es incapable de faire ça. De te dévoiler, de t'exprimer, de t'ouvrir. Incapable d'être à la hauteur et ça te déchire. Pourtant tu agis, déposant ton front contre le sien, t'es comme touché, tu baisses les armes, t'as plus aucune force pour te battre mais surtout : tu n'as plus aucune envie de le faire. Pas ce soir, pas après tout ça, pas après cette discussion avec ta mère, avec ce qu'il s'est passé au bar et avec Mia... Tu ne peux plus, tu ne veux plus. Alors tu savoures ce moment, fermant doucement les yeux, peut-être un peu rêveur. Tes paupières battantes comme si tu nageais dans ce rêve, votre rêve... Elle pourrait être à toi, tu pourrais être à elle mais n'est-il pas trop tard ? Tu t'en voudrais à vie, si c'est le cas. Tu lui en voudrais aussi. Parce que cette femme tu l'aimes comme pas permis, ô combien tu es dépendant, ô combien tu comptes sur elle... Tu étais prêt à franchir le cap, tu l'étais. Vous ne pouvez pas avoir tout foiré comme ça, c'est impossible... Elle te manque cruellement, putain, tu ne contrôles plus rien. Tu faiblis clairement quand elle est là, la preuve, tu lui avoues dans un souffle rempli de douleur, de souffrance, dans un supplice. Tu cherches de l'aide, un moyen de te sortir de cet enfer parce qu'au fond de toi, tu ne cesses d'espérer, il y a un moyen pour vous de vous en sortir. Et c'est dans un baiser des plus tendres, des plus amoureux, que tu viens te consoler. Ton coeur est tiré dans tous les sens comme à chaque fois que tes lèvres rencontrent les siennes, elle parvient à te rassurer à travers un baiser. Mais ce baiser, il te rend plus vivant que jamais, ces sentiments, ces ressentis te font revivre, rallume cette petite flamme en toi alors que ton corps, loin d'elle, s'était éteint. Ce contact de sa langue contre la tienne, les douces caresses de ses lèvres contre les tiennes réveillent ton cœur, dans un énorme bond, parce que ton cœur lui appartient. Elle l'a entre ses mains. Vous n'y pouvez rien, tu lui as confié et même si tu passes ton temps à fuir la vérité, à fuir cette vérité qui te fait tant souffrir et bien, tu le sais, t'en es sûr. Mais l'amour ne mérite pas ce que tu lui fais subir, il ne mérite pas d'être rejeté de cette façon, d'être manipulé alors qu'il est encré en toi. L'amour, mérite d'être vécu, d'être accepté, consommé mais surtout, partagé. L'amour mérite à ce qu'on lui fasse confiance, à te prouver que tu as tort, qu'il peut réparer les pots cassés, ne faire de ces douloureux moments que des mauvais souvenirs. Il est tellement fort, votre amour, il peut faire des miracles.
Elle quitte tes lèvres, tu peines à ouvrir les yeux, tellement confortable, tellement comblé et aux anges lorsque tu t'enfermes dans ce monde. Lorsque tu laisses tous ces sentiments t'envahir. Les yeux brillants d'émotion mais surtout d'amour, le cœur qui débat, le sang qui ne fait qu'un tour… qui bouillonne pour elle. Tu restes agrippé à cet échange de regard électrisant, comme s'il était ton dernier espoir, comme s'il était le reflet de ton monde. Elle est ton monde, Mia, et c'est dans ses yeux que tu te retrouves, que tu trouves aussi un futur parfait, tu ne sais pas de quoi demain sera fait mais tu es sûr d'une chose: si tu es à ses côtés, tu seras comblé. Elle a l'air surprise mais à aucun moment tu remets en doute ton geste, as-tu fait une connerie? Bien-sûr que non, tu le voulais, elle aussi le voulait... Elle t'a rendu ce baiser. Il était si différent, si... Si lourd de sens, lourd de sentiments qu'il vaut bien tous les autres baisers que vous vous êtes échangés, aussi torrides étaient-ils. Pourquoi tu as fait ça ? Pour la rassurer ? Oui et non... Tu voulais la rassurer oui, en lui montrant que tu avais envie de faire ça, que tu avais besoin de faire ça. Et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant? T'inventer une excuse? Comment tu peux être amoureux et ne pas croire en l'amour? T'y crois, c'est là sous tes yeux, c'est elle. Elle est tout. Tout se passera bien, hm? Pourquoi tu t'en fais, Taehyun, elle est tout ce que tu désires, à quoi tu joues? Tu baisses les yeux un court instant lorsqu'elle reprend la parole, faible, craintif, laissant Mia guider tes mains dans son cou. « Tu sais... » Tes yeux se ferment un court instant. « Je continuerai toujours de croire qu'il y a un espoir si tu m'envoies pas me faire foutre pour de bon. » Ton cœur bat la chamade. Oh oui, tu lui as dit clairement d'aller se faire voir mais sur le coup de la colère et ça, elle le sait, jamais tu ne l'as envoyé sur les roses. Jamais tu ne lui as dit clairement de passer à autre chose... Tu n'as pas envie de ça, et tu ne le feras pas. T'as beau être sur la défensive, lui mentir en lui disant qu'il serait préférable d'arrêter définitivement serait bien au dessus de tes forces. Ça serait du suicide, une manière de t'auto-détruire pour de bon. Tu ouvres à nouveau les yeux, plongeant ton regard dans le sien. T'es effrayé, tu ne cherches même pas à le cacher... Tu as si peur pourtant, mais tu ne peux pas faire ça. « Alors vas-y, Taehyun. J'te mets au défi de le faire, maintenant. » Non, tu ne le feras pas. Tu ne la quittes pas du regard, cherchant une issue, un moyen de t'en sortir. Mais elle te lâche finalement les poignets, t'as envie de lui hurler de ne pas faire ça, de rester ça, que t'as besoin d'elle. Ouais, ce simple geste te terrorise mais ça te passe bien vite lorsque tu sens ses mains prendre appui sur tes genoux « Mais si tu me repousses pas ce soir alors... » Il ne te repoussera pas, Mia. « ... Alors, t'étonne pas si je pense qu'on a encore une chance de s'en sortir. » C'est tout de suite, comme si tu avais une décision à prendre mais ce n'est pas le cas. Mia, tu ne la repousseras... Tu n'as pas envie de la repousser. Tu as envie qu'elle croit en vous, qu'elle y croit tellement qu'elle pourrait te sortir de là. Tu aimerais lui demander pourtant, juste... Qu'elle te prouve que tu as tort, que tu n'as pas de souci à te faire. Qu'elle te le prouve. Mais mine de rien... C'est déjà ce qu'elle est en train de faire, elle est là, elle est encore là près de toi et ça te prouve les choses.
Alors oui ce soir tu es fatigué, ce soir tu cesses de réfléchir et de te faire du mal inutilement. Parce que non, tu ne la repousseras pas.
Elle prend possession de tes lèvres et tu ne perds pas de temps à lui rendre ce baiser, plus enflammé que le précédent. Ton corps commence à bouillonner pour elle, à la réclamer mais même pour ça, tu sens cette énorme différence. De la dépendance mêlée à l'amour, à l'addiction, à l'envie qui explose dans ton corps. Ton cœur lui, s'accélère dans ta poitrine à cette idée, succomber une nouvelle fois à vos désirs. Ça fait si longtemps que tu ne l'as pas touché, ça t'a tellement manqué ça aussi, tu en es davantage sensible car au moment où elle glisse ses mains le long de tes cuisses, tu étouffes un soupir entre deux baisers torrides. Mais lorsqu'elle interrompt le baiser, tes lèvres cherchant à nouveau les siennes, ton visage a bien du mal à s'éloigner du sien... Non seule sa main sur ton torse vous sépare pour de bon, elle te pousse délicatement de manière à ce que ton dos s'appuie contre le dossier du canapé. Tu l'observes, tu échanges à nouveau ce regard avec elle. Quand ton regard se plonge dans le sien, t'y crois, tu serais de nouveau prêt à te jeter dans la gueule du loup, à tenter une histoire parce que putain, t'en crève d'envie, t'en as même besoin. C'est vital. Ouais, ça ne sert à rien de luter, ton coeur de glace fond aussitôt à côté d'elle, sans effort, elle te réchauffe d'une manière que tu ne saurais expliquer, parce que c'est impossible de l'exprimer avec de simples mots. En un sourire, elle parvient à faire tomber tous les murs que tu as établi pour repousser l'amour, par peur, et ça... Elle peut le lire dans tes yeux, t'en es sûr, tu ne cherches même pas à le cacher. Mais tu fini par rompre ce contact, baissant ton regard sur ses mains qui viennent déboutonner ton jeans, et la position qu'elle prend... Tu ne tardes pas à deviner ses projets. Ton cœur s'emballe, il s'affole dans ta poitrine et tu l'observes à nouveau, moins perdu mais surtout, surpris.
Elle prend son temps cependant, tu laisses échapper un soupir de désir, un soupir d'excitation lorsqu'elle passe sa main sur ta virilité à travers ton pantalon qu'elle finit par ôter avec lenteur, délicatesse et plus les secondes passent, plus ta température corporelle augmente. Tu la laisses faire cependant, t'as beaucoup trop envie d'elle pour arrêter, beaucoup trop envie de goûter à nouveau à ce corps qui te rend complètement dingue, à t'en faire enfermer. Mia sourit, satisfaite mais toi tu tentes de retrouver un minimum de contrôle, peine perdue. Tu n'y arrives même pas. Très vite, elle se penche de nouveau pour prendre possession de tes lèvres, ta main vient aussitôt se glisser dans sa nuque comme pour amplifier votre baiser, la garder près de toi. Tu l'embrasses, avec envie, avec amour, avec désir parce que là oui, ton désir pour elle est prêt à exploser. Baiser qui étouffe également ta respiration qui s'était accélérée au fil des secondes mais qui, malheureusement, est beaucoup trop vite terminé. « Laisse toi faire. » te souffle t-elle, à quelques centimètres de tes lèvres chaudes. Ton cœur rate un battement, tu ne trouves toujours pas le courage de répondre, tu ne parviens même pas à garder une respiration convenable, comment pourrais-tu? Ton cerveau est déconnecté, tu ne penses plus à rien juste à elle, à vous, à ton désir pour elle grondant dans ton corps fébrile, dans ton corps chaud.
Alors après quelques longues minutes, tu finis par te redresser doucement. Ta main précédemment dans ses cheveux glisse délicatement jusqu'à son bras et une fois chose faite, tu la forces à se relever, à se mettre debout. Tu ne peux plus tenir, tu as besoin de plus, tu as besoin de la posséder là, tout de suite. Lui faire l'amour. Et une fois debout, face à toi, tes mains glissent sur sa taille et remontent, délicatement jusqu'à sous sa poitrine de manière à dénuder son ventre. Et tu t'approches, lui embrassant tendrement le ventre tandis que tes mains s'occupent de déboutonner son short. Tu l'abaisses toujours avec cette même délicatesse jusqu'à le laisser tomber à ses jambes. Tu en profites ainsi pour venir déposer des baisers enflammés sur ses hanches, ta langue se mêlant parfois à tes baisers, tu les diriges vers son bas ventre. Tu en profites même pour attraper le haut de son string avec les dents que tu es forcé de lâcher lorsque tu relèves la tête dans sa direction. Affamé d'elle, soif de son corps, tu lui lances ce regard tandis que tes mains s'occupent cette fois de lui retirer son sous-vêtement. Toujours avec délicatesse, sensualité.
Ta main vient attraper la sienne, la tirant doucement vers toi de manière à ce qu'elle prenne place, sur toi, sur tes jambes. Tu ne la quittes plus du regard jusqu'à ce que tes lèvres reprennent possession des siennes, tu les fermes finalement comme concentré sur ces moindres sensations que tu n'avais jamais ressenti avant ce soir. À cet instant, tes mains se dirigent entre vos deux corps où tu te charges de lui écarter davantage les cuisses. Son odeur t'enivre, ses baisers et son corps te font d'autant plus faiblir. Là, elle peut bien faire ce qu'elle veut de toi. Concrètement. Ta main gauche vient lui agripper la hanche, la deuxième, elle, s'aventure entre ses jambes où deux de tes doigts passent doucement entre ses lèvres inférieures. Oh non, tu ne cherches pas à jouer, t'as pas envie de jouer là, tu veux simplement sentir l'effet que tu lui fais et le moins que l'on puisse dire c'est que tu n'es pas déçu. Tu la sens, trempée, excitée tout comme toi. Après des longues semaines à vous tenir loin de l'autre, ce soir, vous allez vous retrouver.
Doucement, aisément, tu te glisses en elle et tout ça, en l'observant. Tu l'attendais tellement ce moment, tu ne veux pas en louper une miette. Le moment où vous pourriez enfin vous retrouver, profiter comme avant. Vivre et partager votre désir d'une toute autre manière. Mais tes yeux ne tardent pas à se fermer, laissant un soupir de plaisir s'échapper d'entre tes lèvres, ton bras entoure sa taille, la maintenant contre toi. Parce que tu ne veux plus, tu ne veux plus qu'elle te quitte. Ça te tuerait.
Mais là, ton cœur explose d'amour.
Mais qu'est-ce que tu peux bien faire ? Tes paroles ne vont pas la rassurer, pire, t'es incapable de faire ça. De te dévoiler, de t'exprimer, de t'ouvrir. Incapable d'être à la hauteur et ça te déchire. Pourtant tu agis, déposant ton front contre le sien, t'es comme touché, tu baisses les armes, t'as plus aucune force pour te battre mais surtout : tu n'as plus aucune envie de le faire. Pas ce soir, pas après tout ça, pas après cette discussion avec ta mère, avec ce qu'il s'est passé au bar et avec Mia... Tu ne peux plus, tu ne veux plus. Alors tu savoures ce moment, fermant doucement les yeux, peut-être un peu rêveur. Tes paupières battantes comme si tu nageais dans ce rêve, votre rêve... Elle pourrait être à toi, tu pourrais être à elle mais n'est-il pas trop tard ? Tu t'en voudrais à vie, si c'est le cas. Tu lui en voudrais aussi. Parce que cette femme tu l'aimes comme pas permis, ô combien tu es dépendant, ô combien tu comptes sur elle... Tu étais prêt à franchir le cap, tu l'étais. Vous ne pouvez pas avoir tout foiré comme ça, c'est impossible... Elle te manque cruellement, putain, tu ne contrôles plus rien. Tu faiblis clairement quand elle est là, la preuve, tu lui avoues dans un souffle rempli de douleur, de souffrance, dans un supplice. Tu cherches de l'aide, un moyen de te sortir de cet enfer parce qu'au fond de toi, tu ne cesses d'espérer, il y a un moyen pour vous de vous en sortir. Et c'est dans un baiser des plus tendres, des plus amoureux, que tu viens te consoler. Ton coeur est tiré dans tous les sens comme à chaque fois que tes lèvres rencontrent les siennes, elle parvient à te rassurer à travers un baiser. Mais ce baiser, il te rend plus vivant que jamais, ces sentiments, ces ressentis te font revivre, rallume cette petite flamme en toi alors que ton corps, loin d'elle, s'était éteint. Ce contact de sa langue contre la tienne, les douces caresses de ses lèvres contre les tiennes réveillent ton cœur, dans un énorme bond, parce que ton cœur lui appartient. Elle l'a entre ses mains. Vous n'y pouvez rien, tu lui as confié et même si tu passes ton temps à fuir la vérité, à fuir cette vérité qui te fait tant souffrir et bien, tu le sais, t'en es sûr. Mais l'amour ne mérite pas ce que tu lui fais subir, il ne mérite pas d'être rejeté de cette façon, d'être manipulé alors qu'il est encré en toi. L'amour, mérite d'être vécu, d'être accepté, consommé mais surtout, partagé. L'amour mérite à ce qu'on lui fasse confiance, à te prouver que tu as tort, qu'il peut réparer les pots cassés, ne faire de ces douloureux moments que des mauvais souvenirs. Il est tellement fort, votre amour, il peut faire des miracles.
Elle quitte tes lèvres, tu peines à ouvrir les yeux, tellement confortable, tellement comblé et aux anges lorsque tu t'enfermes dans ce monde. Lorsque tu laisses tous ces sentiments t'envahir. Les yeux brillants d'émotion mais surtout d'amour, le cœur qui débat, le sang qui ne fait qu'un tour… qui bouillonne pour elle. Tu restes agrippé à cet échange de regard électrisant, comme s'il était ton dernier espoir, comme s'il était le reflet de ton monde. Elle est ton monde, Mia, et c'est dans ses yeux que tu te retrouves, que tu trouves aussi un futur parfait, tu ne sais pas de quoi demain sera fait mais tu es sûr d'une chose: si tu es à ses côtés, tu seras comblé. Elle a l'air surprise mais à aucun moment tu remets en doute ton geste, as-tu fait une connerie? Bien-sûr que non, tu le voulais, elle aussi le voulait... Elle t'a rendu ce baiser. Il était si différent, si... Si lourd de sens, lourd de sentiments qu'il vaut bien tous les autres baisers que vous vous êtes échangés, aussi torrides étaient-ils. Pourquoi tu as fait ça ? Pour la rassurer ? Oui et non... Tu voulais la rassurer oui, en lui montrant que tu avais envie de faire ça, que tu avais besoin de faire ça. Et qu'est-ce que tu comptes faire maintenant? T'inventer une excuse? Comment tu peux être amoureux et ne pas croire en l'amour? T'y crois, c'est là sous tes yeux, c'est elle. Elle est tout. Tout se passera bien, hm? Pourquoi tu t'en fais, Taehyun, elle est tout ce que tu désires, à quoi tu joues? Tu baisses les yeux un court instant lorsqu'elle reprend la parole, faible, craintif, laissant Mia guider tes mains dans son cou. « Tu sais... » Tes yeux se ferment un court instant. « Je continuerai toujours de croire qu'il y a un espoir si tu m'envoies pas me faire foutre pour de bon. » Ton cœur bat la chamade. Oh oui, tu lui as dit clairement d'aller se faire voir mais sur le coup de la colère et ça, elle le sait, jamais tu ne l'as envoyé sur les roses. Jamais tu ne lui as dit clairement de passer à autre chose... Tu n'as pas envie de ça, et tu ne le feras pas. T'as beau être sur la défensive, lui mentir en lui disant qu'il serait préférable d'arrêter définitivement serait bien au dessus de tes forces. Ça serait du suicide, une manière de t'auto-détruire pour de bon. Tu ouvres à nouveau les yeux, plongeant ton regard dans le sien. T'es effrayé, tu ne cherches même pas à le cacher... Tu as si peur pourtant, mais tu ne peux pas faire ça. « Alors vas-y, Taehyun. J'te mets au défi de le faire, maintenant. » Non, tu ne le feras pas. Tu ne la quittes pas du regard, cherchant une issue, un moyen de t'en sortir. Mais elle te lâche finalement les poignets, t'as envie de lui hurler de ne pas faire ça, de rester ça, que t'as besoin d'elle. Ouais, ce simple geste te terrorise mais ça te passe bien vite lorsque tu sens ses mains prendre appui sur tes genoux « Mais si tu me repousses pas ce soir alors... » Il ne te repoussera pas, Mia. « ... Alors, t'étonne pas si je pense qu'on a encore une chance de s'en sortir. » C'est tout de suite, comme si tu avais une décision à prendre mais ce n'est pas le cas. Mia, tu ne la repousseras... Tu n'as pas envie de la repousser. Tu as envie qu'elle croit en vous, qu'elle y croit tellement qu'elle pourrait te sortir de là. Tu aimerais lui demander pourtant, juste... Qu'elle te prouve que tu as tort, que tu n'as pas de souci à te faire. Qu'elle te le prouve. Mais mine de rien... C'est déjà ce qu'elle est en train de faire, elle est là, elle est encore là près de toi et ça te prouve les choses.
Alors oui ce soir tu es fatigué, ce soir tu cesses de réfléchir et de te faire du mal inutilement. Parce que non, tu ne la repousseras pas.
Elle prend possession de tes lèvres et tu ne perds pas de temps à lui rendre ce baiser, plus enflammé que le précédent. Ton corps commence à bouillonner pour elle, à la réclamer mais même pour ça, tu sens cette énorme différence. De la dépendance mêlée à l'amour, à l'addiction, à l'envie qui explose dans ton corps. Ton cœur lui, s'accélère dans ta poitrine à cette idée, succomber une nouvelle fois à vos désirs. Ça fait si longtemps que tu ne l'as pas touché, ça t'a tellement manqué ça aussi, tu en es davantage sensible car au moment où elle glisse ses mains le long de tes cuisses, tu étouffes un soupir entre deux baisers torrides. Mais lorsqu'elle interrompt le baiser, tes lèvres cherchant à nouveau les siennes, ton visage a bien du mal à s'éloigner du sien... Non seule sa main sur ton torse vous sépare pour de bon, elle te pousse délicatement de manière à ce que ton dos s'appuie contre le dossier du canapé. Tu l'observes, tu échanges à nouveau ce regard avec elle. Quand ton regard se plonge dans le sien, t'y crois, tu serais de nouveau prêt à te jeter dans la gueule du loup, à tenter une histoire parce que putain, t'en crève d'envie, t'en as même besoin. C'est vital. Ouais, ça ne sert à rien de luter, ton coeur de glace fond aussitôt à côté d'elle, sans effort, elle te réchauffe d'une manière que tu ne saurais expliquer, parce que c'est impossible de l'exprimer avec de simples mots. En un sourire, elle parvient à faire tomber tous les murs que tu as établi pour repousser l'amour, par peur, et ça... Elle peut le lire dans tes yeux, t'en es sûr, tu ne cherches même pas à le cacher. Mais tu fini par rompre ce contact, baissant ton regard sur ses mains qui viennent déboutonner ton jeans, et la position qu'elle prend... Tu ne tardes pas à deviner ses projets. Ton cœur s'emballe, il s'affole dans ta poitrine et tu l'observes à nouveau, moins perdu mais surtout, surpris.
Elle prend son temps cependant, tu laisses échapper un soupir de désir, un soupir d'excitation lorsqu'elle passe sa main sur ta virilité à travers ton pantalon qu'elle finit par ôter avec lenteur, délicatesse et plus les secondes passent, plus ta température corporelle augmente. Tu la laisses faire cependant, t'as beaucoup trop envie d'elle pour arrêter, beaucoup trop envie de goûter à nouveau à ce corps qui te rend complètement dingue, à t'en faire enfermer. Mia sourit, satisfaite mais toi tu tentes de retrouver un minimum de contrôle, peine perdue. Tu n'y arrives même pas. Très vite, elle se penche de nouveau pour prendre possession de tes lèvres, ta main vient aussitôt se glisser dans sa nuque comme pour amplifier votre baiser, la garder près de toi. Tu l'embrasses, avec envie, avec amour, avec désir parce que là oui, ton désir pour elle est prêt à exploser. Baiser qui étouffe également ta respiration qui s'était accélérée au fil des secondes mais qui, malheureusement, est beaucoup trop vite terminé. « Laisse toi faire. » te souffle t-elle, à quelques centimètres de tes lèvres chaudes. Ton cœur rate un battement, tu ne trouves toujours pas le courage de répondre, tu ne parviens même pas à garder une respiration convenable, comment pourrais-tu? Ton cerveau est déconnecté, tu ne penses plus à rien juste à elle, à vous, à ton désir pour elle grondant dans ton corps fébrile, dans ton corps chaud.
Alors après quelques longues minutes, tu finis par te redresser doucement. Ta main précédemment dans ses cheveux glisse délicatement jusqu'à son bras et une fois chose faite, tu la forces à se relever, à se mettre debout. Tu ne peux plus tenir, tu as besoin de plus, tu as besoin de la posséder là, tout de suite. Lui faire l'amour. Et une fois debout, face à toi, tes mains glissent sur sa taille et remontent, délicatement jusqu'à sous sa poitrine de manière à dénuder son ventre. Et tu t'approches, lui embrassant tendrement le ventre tandis que tes mains s'occupent de déboutonner son short. Tu l'abaisses toujours avec cette même délicatesse jusqu'à le laisser tomber à ses jambes. Tu en profites ainsi pour venir déposer des baisers enflammés sur ses hanches, ta langue se mêlant parfois à tes baisers, tu les diriges vers son bas ventre. Tu en profites même pour attraper le haut de son string avec les dents que tu es forcé de lâcher lorsque tu relèves la tête dans sa direction. Affamé d'elle, soif de son corps, tu lui lances ce regard tandis que tes mains s'occupent cette fois de lui retirer son sous-vêtement. Toujours avec délicatesse, sensualité.
Ta main vient attraper la sienne, la tirant doucement vers toi de manière à ce qu'elle prenne place, sur toi, sur tes jambes. Tu ne la quittes plus du regard jusqu'à ce que tes lèvres reprennent possession des siennes, tu les fermes finalement comme concentré sur ces moindres sensations que tu n'avais jamais ressenti avant ce soir. À cet instant, tes mains se dirigent entre vos deux corps où tu te charges de lui écarter davantage les cuisses. Son odeur t'enivre, ses baisers et son corps te font d'autant plus faiblir. Là, elle peut bien faire ce qu'elle veut de toi. Concrètement. Ta main gauche vient lui agripper la hanche, la deuxième, elle, s'aventure entre ses jambes où deux de tes doigts passent doucement entre ses lèvres inférieures. Oh non, tu ne cherches pas à jouer, t'as pas envie de jouer là, tu veux simplement sentir l'effet que tu lui fais et le moins que l'on puisse dire c'est que tu n'es pas déçu. Tu la sens, trempée, excitée tout comme toi. Après des longues semaines à vous tenir loin de l'autre, ce soir, vous allez vous retrouver.
Doucement, aisément, tu te glisses en elle et tout ça, en l'observant. Tu l'attendais tellement ce moment, tu ne veux pas en louper une miette. Le moment où vous pourriez enfin vous retrouver, profiter comme avant. Vivre et partager votre désir d'une toute autre manière. Mais tes yeux ne tardent pas à se fermer, laissant un soupir de plaisir s'échapper d'entre tes lèvres, ton bras entoure sa taille, la maintenant contre toi. Parce que tu ne veux plus, tu ne veux plus qu'elle te quitte. Ça te tuerait.
Mais là, ton cœur explose d'amour.
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Re: i'm yours, you're mine. (-18) | Jeu 13 Juil - 17:34 Citer EditerSupprimer
i'm yours, you're mine.
mihyun ♥
Tenue - Il l'avait embrassé. Sans le savoir, il venait de donner un départ à cette nuit qui allait être des plus charnelles, ça, elle en était certaine. parce qu'elle a beau lutter, il y a cette attraction entre eux plus forte que tout le reste, qui détruit tout sur son passage. Il avait une règle d'or à respecter entre eux: ne pas se toucher, c'était un risque qu'ils prendraient à chaque fois mais ce soir, le jeune homme n'a pas eu peur de le faire. Et au fond, il n'a pas eu tort, Mia avait besoin de ce corps, de le sentir près d'elle, en elle. Elle aurait pu se contenter de le soigner et de lui proposer de dormir dans la chambre d'amis mais non, non elle aimait braver les interdits, elle aimait ces sensations fortes qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle était avec lui. Mia aurait pu dire à Taehyun "pose tes mains sur moi" ou bien plus clairement "fais moi l'amour" mais ce soir, quelque chose avait changé. Déjà, dans ce baiser. Il était bien différent des autres, il était porteur d'un message, le doute n'était plus permis, et Mia l'avait ressenti, cette différence. Ca lui prenait les tripes, le corps entier en fait. Ca avait même éveillé cette flamme, la même flamme qui la poussait à la conquête de ce corps qu'elle aimait tant. S'il ne la freinait pas cette fois-ci, elle savait où ça finirait. C'est pour ça, en fait, qu'elle a besoin qu'il la repousse. Parce qu'elle sait qu'elle va se brûler les ailes encore une fois. Elle sait qu'elle va souffrir, alors elle a besoin d'être rassurée si cette fois, il lui barre pas la route. C'est tellement difficile leur histoire, ça la rend faible physiquement, elle est épuisée, elle passe ses nuits à penser à lui et à se demander s'ils trouveront une solution à tout ça. Elle veut pas croire que la seule solution c'est se laisser tomber, ça, elle le refuse catégoriquement. Elle veut pas vivre dans un monde sans lui, c'est trop tard de toute façon, elle a pris l'habitude de le voir tous les jours et elle sait que se contenter de simplement entendre son prénom de la bouche de ses copines qui lui demanderont "mais au fait, c'est réellement mort avec Taehyun?", ça va la tuer. Plus que tout le reste, plus que ce qu'il lui a fait subir depuis le début.
C'est pour ça alors qu'elle lui dit qu'il doit l'envoyer se faire voir. Parce qu'au moins, elle aura une bonne raison de tourner la page. Elle a besoin d'entendre deux choses de sa bouche. Soit "je t'aime", soit "lâche moi". Voilà, ni plus ni moins. C'était l'une ou l'autre, mais au moins, ça l'aiderait à se trouver une place sur ce monde, à trouver la place qu'elle occupe dans son coeur parce que pour l'instant c'est si flou. Même s'il lui dit qu'il veut pas qu'un autre mec la touche, même s'il lui avoue qu'il est jaloux. Ca veut pas forcément dire qu'il est amoureux d'elle non? Il veut juste avoir toute l'attention de la styliste sur lui? C'est possible aussi. Mais voilà, elle en est encore là, Mia. A se poser 300 questions à la second alors ce soir, elle a pas très envie en fait. Elle a pas envie de se faire chier à se torturer l'esprit, le corps de Taehyun lui a beaucoup trop manqué. Elle a arrêté de compter les jours sans lesquels elle a pu ne serait-ce que poser une doigt sur lui. Le nombre de jours qui est passé sans lesquels elle n'a pu goûter à ses lèvres encore une fois. Oui, voilà aussi la différence qu'elle a ressenti pendant le baiser qu'il vient de lui donner. Ca fait si longtemps... Ce goût, cette sensation, ce sentiment d'être invulnérable à ses côtés, quand elle est sienne. Cette sensation d'un amour dévastateur qui leur met encore le doute, qu'est-ce qu'ils sont, qu'est-ce qu'ils veulent? Oh, elle le sait. Elle veut être à lui pour toujours, pas seulement la nuit tombée. Les dés sont jetés pour elle.
Et il ne la repousse pas. Alors elle prend ça pour un feu vert. Elle n'hésite pas plus, elle va lui montrer qu'elle lui appartient toute entière, que s'il le souhaite, il peut l'avoir là, maintenant, tout de suite, et corps et âme. Alors elle défait lentement son pantalon, ses genoux se posent à terre. Ses mains, habiles, baissent le pantalon et le caleçon du danseur avant qu'elle ne vienne attraper ses lèvres dans un baiser des plus ardents, qui laisse clairement annoncer la couleur des événements à venir. Oui, Taehyun, tu vas t'en souvenir de cette nuit. En fait, vous allez vous en souvenir tous les deux parce qu'elle ne sait pas encore ce que tu lui réserves. Elle ne se doute pas encore de tout ce qu'elle va ressentir cette nuit mais tu vas lui redonner vie. Toi qui l'as tué pourtant, tu vas lui rendre son souffle, tu vas la faire comprendre que tu joues pas avec elle. Et elle non plus elle joue, elle a fini de jouer. Même si elle s'apprête à te faire une gâterie, c'est pas un jeu pour elle. C'est l'envie incontrôlable de te faire plaisir qui prime et qui prend possession de son cerveau.
Après de longues minutes de pur plaisir, elle sent la main de Taehyun lui agripper le bras pour la forcer à se lever. Ses lèvres quittent alors son sexe et son corps obéit, elle se met debout. Elle baisse le regard vers elle, elle ne le quitte pas une seule fois des yeux en fait. Ils échangent ce regard qui lui colle les frissons dans tout le corps, et des frissons, elle n'a pas fini d'en avoir. Puisque sans trop perdre de temps, le beau brun vient passer ses mains sur ses hanches. Sa peau passe sous son t-shirt blanc, caresse sa peau. Son corps entier tremble pour lui et pour ses caresses, elle se mord délicatement la lèvre alors qu'elle le sent embrasser son ventre. C'est si doux, elle veut lui demander de continuer de l'embrasser partout où bon lui semble mais elle sait déjà qu'elle n'aura pas besoin de lui demander ça. Les mains de Taehyun viennent déboutonner son short en jean, et d'une lenteur insoupçonnée, il vient le faire glisser le long de ses jambes de gymnaste. Et ses lèvres viennent l'embrasser à chaque recoin de peau désormais découvert. Elle en bascule la tête en arrière, ses longs cheveux créant une ombre au sol. Ses mains glissent même dans les cheveux bruns de son amant, avec envie, avec ardeur. Puis, elle repenche la tête en avant pour le regarder. Ses mains glissent sur le visage de Tae, mais bien vite, elle est obligée de lâcher son visage quand elle le voit approcher dangereusement de son string. De ses dents, il vient se saisir de l'élastique de son sous-vêtement, ce qui la fait sourire, malicieuse. Et même pas 30 secondes à près, son sous-vêtement se retrouve au sol, après que les mains viriles du danseur se soient occupés de son cas.
Et puis, la tirant vers lui, Mia vient donc s'installer sur lui. A califourchon, une jambe de chaque côté de son corps. Elle lâche un soupir d'aise quand elle sent leurs intimités se toucher, oh dieu, que ça lui avait manqué. Mais bien vite, elle se reprend, elle sombre encore plus quand elle sent la main de Taehyun glisser entre eux, se dirigeant alors vers ses cuisses qu'il écarte d'avantage. Elle approche ses lèvres de sa tempe, elle y dépose un baiser, les yeux clos, alors qu'il s'amuse maintenant à passer ses doigts entre ses lèvres inférieures. Elle lâche un soupir d'aise, exquis, près de son oreille pour lui faire comprendre qu'il peut la toucher autant de fois qu'il veut s'il le souhaite, mais ce soir, c'est elle qui va faire ce qu'elle veut de lui. Il va être son jouet et elle va le traiter comme le plus précieux de tous. Avec un amour sans limites. L'amour qu'elle lui porte.
Au moment où elle le sent entrer en elle, Mia redresse la tête, l'éloignant alors de l'oreille de son amant? Simultanément, ses yeux se ferment et un léger gémissement passe ses lèvres, un gémissement à mi chemin entre le plaisir et la torture. Le plaisir de retrouver cette sensation, la torture de se dire qu'elle a dû s'en passer trop longtemps à son goût. Elle se mord doucement la lèvre, elle essaye de taire ce gémissement qui vient de passer ses lèvres mais c'est trop tard, ya plus qu'à espérer qu'aucun de ses parents ne l'ait entendu. Oh, mais elle vibre entre les mains du danseur ce soir. Son corps, elle l'aime tellement, et il lui a manqué atrocement. C'est une véritable libération que de le retrouver après plusieurs semaines sans y toucher, sans le sentir en elle. Mais elle ne ressent même pas la douleur des premiers vas et viens, c'est pour dire à quel point elle est humide, et chaude. Le bras de Taehyun entoure sa taille, il la tient contre lui mais non, qu'il se rassure: elle ne s'en ira pas. Elle ne s'en ira plus jamais loin de lui. Leurs corps ne faisant qu'un signifie tout pour elle, absolument tout ce qu'elle cherchait depuis des semaines. Son corps à lui, son odeur, son rire, ses bras, tout ça lui avait affreusement manqué à son quotidien, et ce soir, ils se retrouvent. Enfin. Ce soir elle redécouvre la sensation d'être sienne, d'être possédée entièrement par lui. Elle le sent, en elle, se faire imposant de par la taille de sa virilité et ça l'excite.
Ses avant bras viennent alors s'appuyer sur les épaules du beau brun. Et elle commence à mouver son bassin, lentement, avec sensualité, sur le sexe de son amant. C'est elle qui mène la danse, alors, son dos bien droit et ses cuisses juste assez écartées, elle s'applique, elle s'amuse à provoquer des vas et viens tous aussi excitants les uns que les autres parce qu'elle les fait avec amour. Leurs visages face à face, leurs lèvres séparées d'à peine quelques centimètres, ils partagent le même souffle. Si lui cesse de respirer, alors elle va manquer d'air. C'était comme ça à chaque fois qu'ils faisaient l'amour, c'était une explosion de sensations. Ca les rendait fous de joie, fous d'amour, fous de désir. Elle se force à résister à l'appel de ces lèvres, mais c'est trop dur. Son souffle saccadé vient passer entre les lèvres de Taehyun, son corps bouge, doucement, de haut en bas, et elle baisse un instant les yeux pour regarder alors ses cuisses nues sur celles, nues également, de son amant. Elle regarde son bassin bouger sensuellement, elle écoute le bruit que sa mouille provoque à chaque fois que le sexe du garçon entre en elle, ce qui la fait fermer les yeux et basculer légèrement la tête en arrière: un autre gémissement, discret, passe ses lèvres alors qu'elle fronce doucement les sourcils. C'est si bon... Elle pourrait jamais s'en passer. Elle préfère crever que devoir se passer de ces instants charnels avec lui. 100 fois. 1000 fois.
Cela fait des minutes maintenant qu'elle mène la danse, et elle n'a toujours pas embrassé ces lèvres dont elle est affamée. Alors, leurs visages toujours aussi proches, elle finit par rompre les millimètres qui les séparaient pour venir attraper ses lèvres avec les siennes, dans un baiser désespérément amoureux, humide et fougueux. Non, elle n'y mêle pas sa langue mais elle sait rendre le baiser fougueux juste en caressant ses lèvres avec les siennes. Elle veut lui faire comprendre qu'il n'y a que lui dans son coeur. Que chaque matin quand elle se lève, celui à qui elle pense c'est lui, et que le soir avant de s'endormir, celui à qui elle pense: c'est lui. Que le seul avec qui elle fera de telles folies de son corps, c'est lui. Que toutes ces belles expériences de couple qu'elle veut vivre, c'est avec lui qu'elle veut le faire. Que corps et âme, elle lui appartient. Mais qu'elle n'est pas là pour être une figurante. Elle est là pour être l'actrice principale, elle est là pour garder sa place de numéro un, elle est là pour lui faire l'amour, et non pas le baiser. Elle rompt finalement le baiser mais pour une bonne raison. Ses yeux de biche se baissent vers le col de sa chemise, tandis qu'elle ne cesse à aucun moment ses mouvements de bassin, si appliqués, si souples, qu'ils pourraient rendre fous les plus saints d'esprit. Ses mains viennent alors glisser sur les épaules du jeune homme, mais elle fronce légèrement les sourcils: non, ça ne lui plaît pas, il est bien trop habillé à son goût encore. Alors elle ne se fait pas désirer, elle commence à déboutonner, un à un, les boutons de la chemise de Taehyun, le tout avec un regard affamé, brûlant de désir. D'un geste sec, elle écarte la chemise du torse du jeune homme une fois le dernier bouton défait. Et là, un sourire victorieux prend place sur ses lèvres. Du bout de ses doigts, elle s'amuse à dessiner des symboles invisible sur la peau du gumiho, avant de lever le regard vers lui. Ils se transpercent du regard, et elle ne tient pas, elle ne tient jamais: elle repasse ses bras autour de son cou, comme pour lui montrer qu'il lui appartient entièrement, le gardant contre elle alors que son corps mince se redresse sur sa virilité. Et elle l'embrasse, de la plus fougueuse des façons, comme elle n'a jamais embrassé personne avant. Comme elle embrasse l'homme de sa vie, parce qu'elle le sait: c'est lui. L'homme de sa vie, elle le tient entre ses bras, elle est en train de lui faire l'amour comme elle n'a jamais fait l'amour avant à qui que ce soit. Elle est en train de lui donner tout ce qu'elle a, tout ce qu'il lui reste du moins, mais c'est déjà tant, elle ne le sait juste pas. Elle aimerait lui donner plus encore, et elle ne réfléchit plus. Son esprit est brouillé, elle n'a plus un brin de lucidité, elle a oublié le risque que ses parents puissent venir dans le salon. Non, elle a tout oublié au moment où il est entré en elle. Et leurs corps, toujours connectés, se mouvant en parfaite harmonie, leur donnant d'avantage de plaisir à mesure que les minutes défilent. C'est la meilleure nuit de sa vie. C'est sa meilleure expérience sexuelle. Elle interrompt le baiser, doucement, et là, elle décide de passer la seconde. Elle commence à progressivement accélérer le rythme, ramenant plus férocement son bassin sur le sexe du jeune homme, elle est étroite mais tellement mouillée à la fois, elle est persuadée qu'il passe un des meilleurs moments de sa vie lui aussi. Et puis, il y a bel et bien quelque chose de différent. Toutes les autres nuits passées ensemble auparavant n'avaient rien de comparable à celle-ci. Celle-ci, elle est remplie d'amour, de sentiments, de regrets. Elle est remplie de sensations et à chaque fois que leurs corps se touchent, qu'elle passe ses mains sur son torse, c'est un électrochoc puissant qui lui fait vriller le cerveau, et l'incite à continuer, encore longtemps, trop longtemps. Très longtemps.
C'est pour ça alors qu'elle lui dit qu'il doit l'envoyer se faire voir. Parce qu'au moins, elle aura une bonne raison de tourner la page. Elle a besoin d'entendre deux choses de sa bouche. Soit "je t'aime", soit "lâche moi". Voilà, ni plus ni moins. C'était l'une ou l'autre, mais au moins, ça l'aiderait à se trouver une place sur ce monde, à trouver la place qu'elle occupe dans son coeur parce que pour l'instant c'est si flou. Même s'il lui dit qu'il veut pas qu'un autre mec la touche, même s'il lui avoue qu'il est jaloux. Ca veut pas forcément dire qu'il est amoureux d'elle non? Il veut juste avoir toute l'attention de la styliste sur lui? C'est possible aussi. Mais voilà, elle en est encore là, Mia. A se poser 300 questions à la second alors ce soir, elle a pas très envie en fait. Elle a pas envie de se faire chier à se torturer l'esprit, le corps de Taehyun lui a beaucoup trop manqué. Elle a arrêté de compter les jours sans lesquels elle a pu ne serait-ce que poser une doigt sur lui. Le nombre de jours qui est passé sans lesquels elle n'a pu goûter à ses lèvres encore une fois. Oui, voilà aussi la différence qu'elle a ressenti pendant le baiser qu'il vient de lui donner. Ca fait si longtemps... Ce goût, cette sensation, ce sentiment d'être invulnérable à ses côtés, quand elle est sienne. Cette sensation d'un amour dévastateur qui leur met encore le doute, qu'est-ce qu'ils sont, qu'est-ce qu'ils veulent? Oh, elle le sait. Elle veut être à lui pour toujours, pas seulement la nuit tombée. Les dés sont jetés pour elle.
Et il ne la repousse pas. Alors elle prend ça pour un feu vert. Elle n'hésite pas plus, elle va lui montrer qu'elle lui appartient toute entière, que s'il le souhaite, il peut l'avoir là, maintenant, tout de suite, et corps et âme. Alors elle défait lentement son pantalon, ses genoux se posent à terre. Ses mains, habiles, baissent le pantalon et le caleçon du danseur avant qu'elle ne vienne attraper ses lèvres dans un baiser des plus ardents, qui laisse clairement annoncer la couleur des événements à venir. Oui, Taehyun, tu vas t'en souvenir de cette nuit. En fait, vous allez vous en souvenir tous les deux parce qu'elle ne sait pas encore ce que tu lui réserves. Elle ne se doute pas encore de tout ce qu'elle va ressentir cette nuit mais tu vas lui redonner vie. Toi qui l'as tué pourtant, tu vas lui rendre son souffle, tu vas la faire comprendre que tu joues pas avec elle. Et elle non plus elle joue, elle a fini de jouer. Même si elle s'apprête à te faire une gâterie, c'est pas un jeu pour elle. C'est l'envie incontrôlable de te faire plaisir qui prime et qui prend possession de son cerveau.
Après de longues minutes de pur plaisir, elle sent la main de Taehyun lui agripper le bras pour la forcer à se lever. Ses lèvres quittent alors son sexe et son corps obéit, elle se met debout. Elle baisse le regard vers elle, elle ne le quitte pas une seule fois des yeux en fait. Ils échangent ce regard qui lui colle les frissons dans tout le corps, et des frissons, elle n'a pas fini d'en avoir. Puisque sans trop perdre de temps, le beau brun vient passer ses mains sur ses hanches. Sa peau passe sous son t-shirt blanc, caresse sa peau. Son corps entier tremble pour lui et pour ses caresses, elle se mord délicatement la lèvre alors qu'elle le sent embrasser son ventre. C'est si doux, elle veut lui demander de continuer de l'embrasser partout où bon lui semble mais elle sait déjà qu'elle n'aura pas besoin de lui demander ça. Les mains de Taehyun viennent déboutonner son short en jean, et d'une lenteur insoupçonnée, il vient le faire glisser le long de ses jambes de gymnaste. Et ses lèvres viennent l'embrasser à chaque recoin de peau désormais découvert. Elle en bascule la tête en arrière, ses longs cheveux créant une ombre au sol. Ses mains glissent même dans les cheveux bruns de son amant, avec envie, avec ardeur. Puis, elle repenche la tête en avant pour le regarder. Ses mains glissent sur le visage de Tae, mais bien vite, elle est obligée de lâcher son visage quand elle le voit approcher dangereusement de son string. De ses dents, il vient se saisir de l'élastique de son sous-vêtement, ce qui la fait sourire, malicieuse. Et même pas 30 secondes à près, son sous-vêtement se retrouve au sol, après que les mains viriles du danseur se soient occupés de son cas.
Et puis, la tirant vers lui, Mia vient donc s'installer sur lui. A califourchon, une jambe de chaque côté de son corps. Elle lâche un soupir d'aise quand elle sent leurs intimités se toucher, oh dieu, que ça lui avait manqué. Mais bien vite, elle se reprend, elle sombre encore plus quand elle sent la main de Taehyun glisser entre eux, se dirigeant alors vers ses cuisses qu'il écarte d'avantage. Elle approche ses lèvres de sa tempe, elle y dépose un baiser, les yeux clos, alors qu'il s'amuse maintenant à passer ses doigts entre ses lèvres inférieures. Elle lâche un soupir d'aise, exquis, près de son oreille pour lui faire comprendre qu'il peut la toucher autant de fois qu'il veut s'il le souhaite, mais ce soir, c'est elle qui va faire ce qu'elle veut de lui. Il va être son jouet et elle va le traiter comme le plus précieux de tous. Avec un amour sans limites. L'amour qu'elle lui porte.
Au moment où elle le sent entrer en elle, Mia redresse la tête, l'éloignant alors de l'oreille de son amant? Simultanément, ses yeux se ferment et un léger gémissement passe ses lèvres, un gémissement à mi chemin entre le plaisir et la torture. Le plaisir de retrouver cette sensation, la torture de se dire qu'elle a dû s'en passer trop longtemps à son goût. Elle se mord doucement la lèvre, elle essaye de taire ce gémissement qui vient de passer ses lèvres mais c'est trop tard, ya plus qu'à espérer qu'aucun de ses parents ne l'ait entendu. Oh, mais elle vibre entre les mains du danseur ce soir. Son corps, elle l'aime tellement, et il lui a manqué atrocement. C'est une véritable libération que de le retrouver après plusieurs semaines sans y toucher, sans le sentir en elle. Mais elle ne ressent même pas la douleur des premiers vas et viens, c'est pour dire à quel point elle est humide, et chaude. Le bras de Taehyun entoure sa taille, il la tient contre lui mais non, qu'il se rassure: elle ne s'en ira pas. Elle ne s'en ira plus jamais loin de lui. Leurs corps ne faisant qu'un signifie tout pour elle, absolument tout ce qu'elle cherchait depuis des semaines. Son corps à lui, son odeur, son rire, ses bras, tout ça lui avait affreusement manqué à son quotidien, et ce soir, ils se retrouvent. Enfin. Ce soir elle redécouvre la sensation d'être sienne, d'être possédée entièrement par lui. Elle le sent, en elle, se faire imposant de par la taille de sa virilité et ça l'excite.
Ses avant bras viennent alors s'appuyer sur les épaules du beau brun. Et elle commence à mouver son bassin, lentement, avec sensualité, sur le sexe de son amant. C'est elle qui mène la danse, alors, son dos bien droit et ses cuisses juste assez écartées, elle s'applique, elle s'amuse à provoquer des vas et viens tous aussi excitants les uns que les autres parce qu'elle les fait avec amour. Leurs visages face à face, leurs lèvres séparées d'à peine quelques centimètres, ils partagent le même souffle. Si lui cesse de respirer, alors elle va manquer d'air. C'était comme ça à chaque fois qu'ils faisaient l'amour, c'était une explosion de sensations. Ca les rendait fous de joie, fous d'amour, fous de désir. Elle se force à résister à l'appel de ces lèvres, mais c'est trop dur. Son souffle saccadé vient passer entre les lèvres de Taehyun, son corps bouge, doucement, de haut en bas, et elle baisse un instant les yeux pour regarder alors ses cuisses nues sur celles, nues également, de son amant. Elle regarde son bassin bouger sensuellement, elle écoute le bruit que sa mouille provoque à chaque fois que le sexe du garçon entre en elle, ce qui la fait fermer les yeux et basculer légèrement la tête en arrière: un autre gémissement, discret, passe ses lèvres alors qu'elle fronce doucement les sourcils. C'est si bon... Elle pourrait jamais s'en passer. Elle préfère crever que devoir se passer de ces instants charnels avec lui. 100 fois. 1000 fois.
Cela fait des minutes maintenant qu'elle mène la danse, et elle n'a toujours pas embrassé ces lèvres dont elle est affamée. Alors, leurs visages toujours aussi proches, elle finit par rompre les millimètres qui les séparaient pour venir attraper ses lèvres avec les siennes, dans un baiser désespérément amoureux, humide et fougueux. Non, elle n'y mêle pas sa langue mais elle sait rendre le baiser fougueux juste en caressant ses lèvres avec les siennes. Elle veut lui faire comprendre qu'il n'y a que lui dans son coeur. Que chaque matin quand elle se lève, celui à qui elle pense c'est lui, et que le soir avant de s'endormir, celui à qui elle pense: c'est lui. Que le seul avec qui elle fera de telles folies de son corps, c'est lui. Que toutes ces belles expériences de couple qu'elle veut vivre, c'est avec lui qu'elle veut le faire. Que corps et âme, elle lui appartient. Mais qu'elle n'est pas là pour être une figurante. Elle est là pour être l'actrice principale, elle est là pour garder sa place de numéro un, elle est là pour lui faire l'amour, et non pas le baiser. Elle rompt finalement le baiser mais pour une bonne raison. Ses yeux de biche se baissent vers le col de sa chemise, tandis qu'elle ne cesse à aucun moment ses mouvements de bassin, si appliqués, si souples, qu'ils pourraient rendre fous les plus saints d'esprit. Ses mains viennent alors glisser sur les épaules du jeune homme, mais elle fronce légèrement les sourcils: non, ça ne lui plaît pas, il est bien trop habillé à son goût encore. Alors elle ne se fait pas désirer, elle commence à déboutonner, un à un, les boutons de la chemise de Taehyun, le tout avec un regard affamé, brûlant de désir. D'un geste sec, elle écarte la chemise du torse du jeune homme une fois le dernier bouton défait. Et là, un sourire victorieux prend place sur ses lèvres. Du bout de ses doigts, elle s'amuse à dessiner des symboles invisible sur la peau du gumiho, avant de lever le regard vers lui. Ils se transpercent du regard, et elle ne tient pas, elle ne tient jamais: elle repasse ses bras autour de son cou, comme pour lui montrer qu'il lui appartient entièrement, le gardant contre elle alors que son corps mince se redresse sur sa virilité. Et elle l'embrasse, de la plus fougueuse des façons, comme elle n'a jamais embrassé personne avant. Comme elle embrasse l'homme de sa vie, parce qu'elle le sait: c'est lui. L'homme de sa vie, elle le tient entre ses bras, elle est en train de lui faire l'amour comme elle n'a jamais fait l'amour avant à qui que ce soit. Elle est en train de lui donner tout ce qu'elle a, tout ce qu'il lui reste du moins, mais c'est déjà tant, elle ne le sait juste pas. Elle aimerait lui donner plus encore, et elle ne réfléchit plus. Son esprit est brouillé, elle n'a plus un brin de lucidité, elle a oublié le risque que ses parents puissent venir dans le salon. Non, elle a tout oublié au moment où il est entré en elle. Et leurs corps, toujours connectés, se mouvant en parfaite harmonie, leur donnant d'avantage de plaisir à mesure que les minutes défilent. C'est la meilleure nuit de sa vie. C'est sa meilleure expérience sexuelle. Elle interrompt le baiser, doucement, et là, elle décide de passer la seconde. Elle commence à progressivement accélérer le rythme, ramenant plus férocement son bassin sur le sexe du jeune homme, elle est étroite mais tellement mouillée à la fois, elle est persuadée qu'il passe un des meilleurs moments de sa vie lui aussi. Et puis, il y a bel et bien quelque chose de différent. Toutes les autres nuits passées ensemble auparavant n'avaient rien de comparable à celle-ci. Celle-ci, elle est remplie d'amour, de sentiments, de regrets. Elle est remplie de sensations et à chaque fois que leurs corps se touchent, qu'elle passe ses mains sur son torse, c'est un électrochoc puissant qui lui fait vriller le cerveau, et l'incite à continuer, encore longtemps, trop longtemps. Très longtemps.
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