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i don't need you (hera)
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i don't need you (hera) | Ven 30 Juin - 11:37 Citer EditerSupprimer
tu serres les dents, la transpiration coulant sur ton visage, ta nuque et le long de ton épine dorsale. les autres sont assis par terre et se reposent alors que toi tu continues de t’entrainer, écouteurs sur les oreilles. toi aussi, tu voudrais te reposer un peu, laissé ton corps tomber au sol quelques secondes pour reprendre de plus belle. mais tu sais que tu recevras des critiques et remarques des autres membres du groupe si tu le fais. du coup, tu continues de danser, la musique te transportant dans un autre lieu. tu fermes les yeux pour te plonger dedans encore plus. tu revois les pas de danse dans ton esprit encore et encore avant de les reproduire et ton souffle est erratique. et puis soudain, la musique s’éteint et tu rouvres les yeux pour découvrir un de tes coéquipiers. son sourire mauvais ne dit rien qui vaille et il a tes écouteurs dans sa main. tu ne te laisses pas intimider et ce même si tu es le plus jeune. c’est ce qu’ils cherchent, te faire peur, te faire baisser les bras. mais toi, tu n’as pas ces mots dans ton vocabulaire. tu n’as pas peur d’eux et il est hors de question que tu abandonnes que ce soit ta place dans le groupe comme ton rêve. « rends moi mes écouteurs s’il te plait. » tu restes poli, parce que c’est comme ça que tu as été élevé et que tu t’en voudrais de déshonorer ta mère, mais ta voix est froide. c’est presque un ordre que tu donnes. sauf que t’es pas crédible min hyun. t’as pas la virilité pour ça et personne ne te prend au sérieux. même quand tu rappes on ne te prend pas au sérieux. alors, il te rit au visage, toujours tes écouteurs dans les mains. « non j’ai pas envie. » qu’il te dit, tandis qu’il tire plus fort dessus. ça a pour effet de les déconnecter de ton téléphone et tu pousses un soupir. « tu peux les garder si ça te fait plaisir. » lances-tu pour mettre fin à cette conversation qui n’a même pas encore commencé et dont tu connais très bien l’issu. tu vas encore t’en prendre plein la tête et tu vas t’isoler pour éviter de craquer devant eux. tu le plantes au milieu de la salle alors qu’il continue de rire et t’attrapes ta serviette pour essuyer la sueur qui s’est accumulée sur ton corps. « c’est trop gentil de ta part min hyun. mais tu sais j’ai pas envie de posséder quelque chose qui a été acheté avec le même argent qui sert à violer des gamines. » et voilà ça commence. ton père arrive sur le tapis. tu ne réponds pas. tu préfères ignorer quand ça arrive parce que de toute façon, tout ce que tu peux dire ne changera rien. t’es le paria du groupe, le boulet qui les empêche d’avancer. d’une certaine manière tu sais qu’abandonner ce serait la meilleure solution pour tout le monde. ils pourraient débuter et toi, tu pourrais arrêter de t’en prendre plein la tête. mais tu veux pas, parce qu’avant cette histoire vous étiez soudés, vous vous entendiez bien et vous étiez impatients de débuter ensemble. tu sais que ce n’est qu’une utopie et que vous ne pourrez jamais revenir comme avant. mais t’y crois, parce que c’est bien connu l’espoir fait vivre. tu récupères une autre paire d’écouteurs, t’en as toujours deux sur toi on ne sait jamais ce qui peut se passer et au moment où tu les branches dans la prise jack, t’entends des ricanements et une voix qui reprend. « tu sais, c’est pas la peine de t’entrainer… tu débuteras jamais avec nous. on te foutra à la porte du groupe quoi qu’il arrive. après tout, t’es ici que parce que t’as des tunes. crois pas que t’aies du talent… » et ça continue encore et encore mais t’écoutes déjà plus. un flot de paroles incessantes du leader, qui te transpercent, déchirent ton cœur un peu plus. tu ravales tes larmes, mordant dans la chair de tes joues. tu ne veux pas leur faire le plaisir de craquer devant eux. sans un regard, tu pars de la salle d’entrainement et tu tombes sur hera. tu n’arrives pas à lire ce qu’il y a dans ses yeux et t’as pas envie de le faire. tu veux pas voir la pitié dans son regard. « dégage de mon passage la vieille. » que tu lances la bousculant un peu sur ton passage. hera c’est bien la seule à qui tu manques de respect de la sorte parce que tu ne la supportes pas. et de ce fait, c’est elle qui subit ta frustration et ta colère. est-ce qu’elle a entendu ? sûrement, au vu de son expression. mais tu t’en moques, tu veux juste être seul. tu te diriges vers l’un des studios en pressant le pas et tu t’isoles, ravalant encore et toujours tes larmes. tu dois être fort malgré les épreuves. faut pas que tu leur montres que tu craques. tu ne veux pas qu’ils gagnent à ce jeu-là. tu seras plus fort qu’eux. cependant, t’as beau essayé de te convaincre, ça ne fonctionne pas et une à une, les larmes coulent sur ton visage. tu étouffes un sanglot dans ta manche alors que tu plonges ta tête dans tes bras. c’est dur, très dur.
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Re: i don't need you (hera) | Ven 30 Juin - 18:32 Citer EditerSupprimer
Tu commences à les connaitre, ses couloirs que tu traverses. Tu foules le sol, le monde à tes pieds, d’un pas aussi léger et gracieux qu’empli d’assurance. Plus que princesse, tu poursuivis ta voie dans le sillage impériale. Au naturel, en toute circonstance, tu exaltes de cette aura impétueuse et impératrice. L’astrologie l’a prédit, tu as grandi dans ce voile, non pas d’illusion mais de convictions. Piliers célestes qui ont béni ta naissance, de ses ailes, le phénix les a couvé, symbole si fort dans ta culture natale. Cette prédiction divine, tu la sens qui coule dans tes veines à chaque instant, pour cette raison qu’en débit de ton apparence aussi rayonnante que délicate, aux instincts les plus avisés tu inspires le respect. À chaque pas que tu fais, tu apprends à découvrir, à comprendre le monde un plus. Tes rêves de grandeur prennent forme et se forgent. Tu saisis la difficulté, tout le chemin à parcourir, mais loin d’abdiquer, tu n’en as que d’autant plus soif de conquête et de consécration. Tu deviendras un jour, cette personne dans laquelle tant d’espoir et d’ambition ont été placé. L’ascension vers les cieux attirent inexorablement vers la solitude, cependant, tu l’as compris, le seul véritable moyen d’y parvenir est de vivre, vivre son quotidien, auprès des autres, avec les autres. Même si parfois, il vaut s’en retourner à l’isolation, sans une alcôve de personnes auprès de qui trouver chaleur et solidarité même muette, induite, la chute serait aussi inévitable que mortelle.
Il existe un univers, une petite antre presque secrète que tu partages, toi qui t’y aies naturellement imposé. Quelques soient tes intentions premières, il semble toujours que quand même tu compterais rester dans l’ombre, de ton être la lumière jaillit, l’espace se transforme pour que tu y trouves ta place. Il en fut ainsi de l’étrangère aspirant à la discrétion, à une bulle exclusivement scolaire qui en tout juste plus d’une année était devenue présidente d’une fraternité. Celle qui lui correspondait probablement moins, si on fiait aux apparences. Mais tu le sais, ô combien ton paraitre peu être trompeur. Tu maitrises cet art depuis si longtemps. Tu t’en aies détaché. Du venin de la perfidie, celui de la domination qui de nectar rouge sucrée, sublime machiavélisme, avait tourné à la noirceur glaciale, conséquence de la plaie infectée assénée à ton coeur meurtri et trahi d’adolescente ; ton organe avait guéri peu à peu. Tu ouvrais, t’adoucissait de dévotion, pilier sans faille, sans rien perdre de ta flamme indomptable et de ton esprit disposé au plus viles manipulations si on te soumet un peu trop à une tel tentation. Pourtant en ce lieu, si tu restais souveraine comme ta nature le dictait, tu venais en coeur sincère. Une alliée souhaitant la réussite de ses amis.
Le fumet des repas que tu leur apportes parvient jusqu’à tes narines, mais très vite lorsque tu entres dans la salle où ils s’entrainent, tu comprends qu’ils ne les partageront pas avec l’enthousiasme qui aurait dû être. Dès le seuil, tu peux sentir cette atmosphère. Elle te répugne, comme la scène à laquelle tu assistes. Que Min Hyun soit insupportable, tu serais bien la première à le proclamer, mais raison n’est pas suffisante pour dénigrer sa ferveur au travail, sa pugnacité, une des principales caractéristiques que tu apprécies chez une personne. D’une certaine façon, vous êtes fait un peu de même bois, tous les deux, bien qu’il te reste en tout point de loin inférieur. Mais, tu ne peux le lui reprocher, c’est normal, nul ne peut t’égaler. Ce qui te pince le coeur, c’est surtout que tu comprends, bien plus qu’aucun d’eux ne peut le soupçonner, ce que Min Hyun doit ressentir. Tu ne connais un peu que trop cet accablement injuste qui lui dans son regard. Celui-là même qui croise le tien, lorsqu’il te bouscule. Ses mots insolents résonnent à tes oreilles. Instinctivement, tes pupilles se rétractent. Tes iris s’obscurcissent mais tu ne dis rien. Ton sang est brûlant. Ta langue n’appelle qu’à claquer comme un fouet. Cependant, tu la retiens, car dans ses yeux, tu as vu sa détresse et elle te transperce. Miroir d’un désarroi passé. Il disparait et tu gardes le regard droit sur ses comparses. Tu les dardes de toute cette intensité qui flamboie en toi. Bras tendu en avant, tes doigts de la anse du sac de nourriture tu déplies. Qu’il tombe ou que quelqu’un soit suffisamment vif pour le rattraper, ce n’est plus ton problème. Les talons tu tournes, ta longue crinière brune accompagnant la volte de ta silhouette. À l’écho des pas résonnant il y a encore peu entre les murs du couloir, tu te diriges. La porte d’un studio tu pousses. Oisillon proscrit tu découvres. La porte se referme derrière toi, révélant ta présence.
« Ne cherche pas à cacher tes larmes, c’est trop tard, je les ai vu. »
Ta voix reste fidèle à son timbre insensible. Tu sembles si dure et si froide, tu en es consciente. Tu ne cherche pas non plus à t’en cacher. S’il est une chose dont tu tends plutôt à être honteuse, c’est la gentillesse peut sommeiller en toi. Maladroite car elle ne sait si elle peut se permettre d’exister ou si elle n’est que faiblesse. Pourtant, tu la ressens, cette envie, cet instinct de te montrer compatissante, ou plutôt réconfortante.
« Heureusement que les vieilles sont là pour essuyer le nez des nabots pleurnichards. »
Un mouchoir tendu vers lui, tu as franchi la distance qui vous séparait à travers la pièce. S’il ne s’en saisit, alors tu le lâches, il finira bien par le prendre. Puis, tu t’assois à côté de lui, sans le regarder. Les mains sur tes jambes, tu inspires, ton regard scrute un point invisible sur le mur.
« Tu as le droit de pleurer… »
Ta voix tend à s’adoucir. Tu es sûre de tes mots mais pas de la façon dont tu dois les exprimer, de quelle tonalité usiter. Tu continues, néanmoins, portée par ton assurance :
« Tu as le droit de pleurer, mais pas de fuir face à l’injustice. Combat-la ! »
Cette assurance que tu aspires à transmettre. Puisque tu as été faite si supérieure, si tu as été exilé en cette ville, peut-être est-ce parce que tu es là pour remédier aux faiblesses des autres. Quand bien même ils s’élèveraient, jamais ils ne t’atteindraient.
« Ne laisse jamais les torts de quelqu’un d’autre briser ton rêve. Leur as-tu seulement déjà parlé, à tous ensemble, en même temps, pour leur dire ce que tu ressentais ? Leur transmettre avec tes tripes tous cette colère face à l’injustice, ce désespoir et cette détermination qui t’anime ? »
Tu te fais incontestablement plus douce. Une facette que ton interlocuteur ne connais certainement pas. Pourtant, tu t’exprimes seulement avec la force et la sincérité de ton coeur…
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Re: i don't need you (hera) | Jeu 6 Juil - 15:02 Citer EditerSupprimer
tu commences à avoir l’habitude des insultes, des reproches et autres vacheries que les membres du groupe te font. t’as l’habitude mais c’est pas pour autant que c’est moins douloureux. ils oublient que tu es aussi un être humain et que tu ressens des émotions. c’est pas parce que tu agis comme une diva que tu es un robot. ça te fait mal, bien plus que tu ne veux l’admettre. alors quand tu sens que tu vas craquer, tu sors de la pièce. tu veux pas leur montrer qu’ils ont gagné. ça ne leur ferait que trop plaisir. tu tombes alors sur hera qui a ramené la bouffe pour tout le monde. en temps normal, tu te serais réjoui de la voir, surtout quand elle ramène à manger. parce que sinon, tu ne l’aimes pas. enfin, c’est pas que tu ne l’aimes pas. c’est juste qu’elle est insupportable à se croire au-dessus de tout le monde. t’as envie de la frapper quand elle fait l’arrogante. mais aujourd’hui, t’es même pas enthousiaste de la voir. tu veux juste qu’elle bouge de ton passage et tu lui dis de la manière la plus rude que tu connaisses. y a qu’avec elle, où tu n’es pas poli. sûrement parce que tu te figes bien de ce qu’elle pense. tu veux pas être reconnu par elle, tu veux de la reconnaissance par le groupe. hera, c’est juste une épine dans ton pieds pour le moment. tu la pousses assez brutalement pour aller te réfugier dans un studio. tu t’assieds au sol et tu essaies d’être fort. il ne faut pas que tu pleures. sauf que c’est trop tard et tu laisses les larmes se déverser sur ton visage. t’es qu’un enfant dans ce genre de moment. la porte s’ouvre alors et tu essuies rapidement ton visage pour ne pas que la personne voit que t’as pleuré. tu sais pas encore qui s’est mais tu veux juste qu’elle parte. quand t’entends une voix féminine tu peux pas t’empêcher de soupirer. sérieux, cette fille c’est une vraie plaie. « dégage hera. » que tu dis n’écoutant qu’à moitié le fait qu’elle ait vu tes larmes. et alors ? elle va se foutre de ta gueule parce que tu pleures et que les êtres supérieurs comme elle ne pleure pas, ou une connerie dans le genre. t’es pas prêt à entendre ses propos de pseudo déesse. tu veux juste qu’elle te foute la paix. tu détournes les yeux de son corps pour les poser sur le mur en face de toi. tes larmes continuent d’inonder ton visage et tu ne les arrêtes pas, te foutant même de la présence de la jeune femme. elle s’ennuiera d’elle-même et se cassera. sauf que tu t’attendais pas à ce qu’elle soit gentille, surtout pas après tes mots. elle te tend un mouchoir et tu tournes les yeux vers elle, pas forcément reconnaissant, mais moins hargneux que tu as pu l’être. tu le prends et tu te mouches fortement. t’es pas élégant dans cette situation et tu t’en fous. t’es plus l’idol min hyun, t’es juste le gamin paumé son min hyun. alors, pour une fois, pour l’espace d’un instant, tu te moques bien de n’avoir aucune classe, d’être un peu dégueulasse, du moment que tu te sens bien. sauf que même comme ça, ça va pas. hera le voit sans doute puisqu’elle s’assoit près de toi. tu te décales comme si elle avait la peste ou une autre malade contagieuse. tu veux pas de sa pitié. pourquoi elle te laisse pas seul ? sa voix qui te parvient à nouveau et tu ricanes. elle parle comme si elle te donnait le droit de pleurer. tu voudrais répliquer quelque chose de cinglant, mais t’as pas le force. tu détournes simplement encore une fois le regard pour le poser sur le mur. elle reprend et ton ricanement revient. qu’est-ce qu’elle croit ? que cette situation te plait ? que t’as envie de rester le bouc émissaire de ton groupe ? elle t’énerve avec ses discours moralisateurs. t’as pas besoin de ça en ce moment. tu veux l’engueuler et lui dire encore une fois de dégager de ton chemin, mais elle reprend la parole, ne te laissant pas le temps de dire quoique ce soit. tu l’écoutes parce que t’es obligée. le studio est vide à part vous deux et sa voix se répercute sur les murs insonorisés. tu ne pourrais pas te concentrer sur autre chose, même si tu le voulais. cette fille est bizarre… quand elle parle t’as l’impression qu’elle a presque cinquante ans, mais quand tu la regardes, c’est juste une gamine légèrement plus âgée que toi et le contraste te rend confus. « va faire chier quelqu’un d’autre avec tes discours de merde. tu vois pas que je veux pas de toi ici. » elle a beau ne pas être agressive comme à chaque fois que vous voyez, ça ne change rien au fait qu’elle te fait chier à être là avec toi dans ce studio. tu voudrais qu’elle parte, mais vu qu’elle est aussi têtue que toi, tu sais que c’est mission impossible. « mais si tu tiens tant à le savoir, tu crois vraiment qu’ils m’écouteront ? je suis qu’un frein à leur début et à la route vers la gloire. » tu n’ajoutes pas que ce serait mieux que tu t’en ailles, parce que c’est la vérité, mais aussi parce que tu ne veux pas qu’elle te fasse la morale parce que tu ne dois pas abandonner. et tu le sais. tu n’abandonneras pas. cependant, tu veux pas entendre sa voix pour un discours moralisateur.
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Re: i don't need you (hera) | Sam 15 Juil - 20:41 Citer EditerSupprimer
Tu ne te doutais pas moins de sa part. Tu le savais qu’il était soldat à continuer de prendre les armes quand bien même de ton côté, tu engageais non pas un signe de paix mais néanmoins de trêve. Barbare inculte qui ne connaissait les règles de la guerre comme il se devait. Toujours sur la défensive, tu le voyais comme un gamin égaré qui fonçait dans les conflits tête baissée. Apprendrait-il un jour à s’en servir autrement ? À savoir reconnaitre qui sont ses véritables adversaires ? Tu lui rends peut-être coup sur coup, du tac au tac, mais tu n’es pourtant pas son ennemi. Tu t’en fiches pas mal de guerroyer avec lui. À tes yeux, ce ne sont que des joutes inintéressantes. Tu rétorques juste pour lui rappeler qu’on se porte pas atteinte à ta personne, à ta fierté impunément. Sinon, tu te passerais bien de dialoguer avec lui. Néanmoins, aujourd’hui, tu as senti sa détresse. Aujourd’hui, tu l’as suivi au lieu de laisser broyer du noir dans son coin. La solitude est plaisante, oui. Tu le sais. Tu n’es pas exempte de ces moments où rien ne va. Ou tu voudrais pouvoir craquer à l’abri des regards. Qui t’auras déjà vu verser des larmes sur ce campus ? Une seule personne et même pas ton petit ami, dans un moment exceptionnel de profonde détresse, les nerfs qui lâchent suite à la peur. Sinon, toi non plus, tu ne révèles jamais tes faiblesses. Tu le comprends ce désir de les cacher. Cette fierté. Mais tu sais aussi comme parfois, dans ces moments-là, on aimerait voir la porte s’entrouvrir, apercevoir un faisceau de lumière transpercer l’obscurité et une main réconfortante sur nous se poser. Tu n’iras pas jusque là, t’asseoir à côté de lui sera bien suffisant.
« Tu peux bien ne pas vouloir de moi, je n’ai pas envie de partir, donc tu sais ce qu’il en sera. »
Vous ne vous connaissez peut-être pas beaucoup, pas vraiment, mais suffisamment pour qu’il sache à quel point t’es obstinée. À quel point, tu lâcheras pas. Tu ne te fâcheras pas non plus. Tu n’es pas venue pour ça. Tu savais très bien à quo t’attendre quand tu as ouvert cette porte. Tu ne connais que trop bien cette fierté qui pousse à rejeter la main tendue d’un être indésiré dans la difficulté. Parce qu’il n’y a rien de plus désagréable que de se sentir redevable. Si les amis sincères ne se doivent rien les uns envers les autres, tous les deux vous n’êtes pas des amis. Tu sais qu’il ne veut pas de toi. Tu n’as pas forcément envie d’être avec lui aussi. Par contre, tu ne veux pas le laisser seul. On ne le soupçonnerait pas comme tu peux avoir la solitude en horreur. De toute façon parce que tu es riche et que parvient toujours à obtenir ce que tu désires, les gens pensent que tu n’as jamais enduré la moindre difficulté, la moindre souffrance. Aujourd’hui encore, personne ne semble voir tes efforts. T’es plus la même mais tu continues d’être jugée pareille. Tu t’en fous un peu, du moins tu le prétends, et surtout t’iras pas t’en plaindre. Juste, tu veux pas le savoir seul. Et aujourd’hui, tu es la seule pour se tenir à côté de lui.
« C’est vrai, t’es un frein. Là-dessus, je les comprends. Ils ont travaillé dur, ils sont impatients. »
La réaction de Caden et de certains autres membres du groupe est légitime, on va pas se mentir. Tu peux le concevoir, d’autant plus que ton ancien room-mate est l’un de ceux dont tu es le plus proche. Votre solidarité de colocataires est restée. Vous êtes pas démonstratifs mais vous vous défendez l’un l’autre.
« Mais, ils n’atteindront pas la gloire sans toi, pas la même ! »
Ta voix ne cille pas. T’es sûr de toi. Tu crois en tes paroles. Tu cherches pas à lui faire la morale. Tu sais même pas si tu essayes de le réconforter. Ce n’est pas vraiment dans tes habitudes de le faire et assurément en principe, dans de telles intentions à défaut d’être maladroits tes mots sont rares tendres.
« La sonorité, l’harmonie de votre groupe découle de vous tous réunis. S’il en manque un, ça ne marche plus. Ce que les fans attendent ce sont les Zeus au complet pas une parodie défectueuse… »
Toi, c’est ce que tu veux ! Tu as vu un groupe se former, se souder. Tu les as écouté et c’est ce son là que tu as envie de continuer à soutenir, pas un autre, pas une partition dont on aurait effacé toute une ligne.
« Je sais bien, tu vas me dire que tu t’en fous de ce que je raconte ? Qu’est-ce que j’y connais à la musique ? Je ne suis peut-être pas une artiste mais j’ai néanmoins l’oreille entrainée et une certaine sensibilité. Je suis tout de même la fiancée d’un pianiste de grande renommée et la soeur d’un compositeur très demandé. »
Ta bouche reste entrouverte. T’as conscience qu’à ses oreilles, tes propos risquent de résonner comme de la vanité, alors que tu veux juste lui démonter que tu n’es pas une simple groupie qui écoute des chansons en boucle dans sa chambre. Tu as un autre rapport à la musique. Tu connais en partie l’envers du décors. Tu sais reconnaitre la qualité. Tu as l’oreille initiée en somme. Alors, tu soupires et tu confesses :
« Tout ce que je veux dire c’est que… Je suis de ton côté. »
Ces mots, tu ne les prononces pas facilement. Parce que tu n’es pas la tendresse, ni la compassion. Ou que très rarement, à l’égard de personnes vraiment spéciales. Ce que Min Hyun n’est pas. Il n’est qu’un gamin particulièrement chiant. Tu l’aimes pas pourtant, ce n’est pas de la pitié que tu ressens non plus. La gentillesse a longtemps été synonyme de faiblesse dans ton langage. Tu cherches pas à être gentille. Tu ne veux pas prendre parti non plus. Tu n’as pas à le faire. Tu comprends le deux points de vues. Cependant, aujourd’hui et pour la première fois, tes lèvres ont laissé filtrer les mots porteurs de ta sincérité, du véritable fond de ta pensée. Tu as laissé ton coeur s’exprimer mais tu ne te fais pas d’illusion, tu ne t’attends à de retour agréable de sa part. Plus que la réputation de son père, pour ta part, tu lui reprocherais bien davantage son immaturité.
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Re: i don't need you (hera) | Lun 24 Juil - 23:13 Citer EditerSupprimer
hera te fait comprendre qu’elle ne partira pas et tu souffles agacé par son comportement. sérieusement, elle peut pas comprendre quand elle n’est pas désirée, comme en ce moment. tu ne demandes rien de bien méchant. tu veux juste passer du temps seul et laisser ta tristesse sortir l’espace de quelques instants. sauf que tu ne peux pas le faire puisqu’elle est là. tu ravales toutes les remarques acerbes que tu pourrais lui lancer parce que mine de rien, elle non plus, elle n’a pas demandé à ce que quelqu’un s’acharne sur elle. elle est au mauvais endroit au mauvais moment à chaque fois. vu que tu ne peux pas t’en prendre aux membres du groupe, c’est la jeune femme qui prend malheureusement. ce n’est pas que tu ne l’aimes pas, un peu quand même quand t’y réfléchis mais c’est pas ta faute. c’est juste qu’elle te sert de punchingball, que physiquement, ça ne passe pas et qu’en plus de ça, sa façon de voir les choses t’énervent. alors, tu te retiens de lui dire ce que tu penses. si elle veut rester, qu’elle reste. tu ne vas pas t’énerver contre elle alors que tu n’as qu’une envie c’est qu’on te fout la paix. sauf qu’encore une fois, c’est trop demander. elle part dans un discours et t’as juste envie de l’étrangler pour qu’elle arrête de parler. sérieusement, elle peut pas se la fermer. tu ne veux pas l’écouter, et tu ne le voudras probablement jamais. alors, tu lui dis, lui faisant comprendre que ses monologues te fatiguent. cependant, hera ne semble même pas prendre la mouche et continue sur sa lancée. tu serres poings et dents alors qu’elle enfonce encore un peu plus le poignard que tu as dans le cœur. pourquoi a-t-elle ressenti le besoin de confirmer ce que tu sais et ce que tu as dit. t’es un frein pour le groupe, t’es qu’une merde de chien sur leur passage. il leur suffirait de t’évincer pour qu’ils puissent enfin débuter et connaitre la gloire. toi tu te moques de tout ça. la gloire, les fans, les filles, l’argent, ça ne t’intéresse pas, pas vraiment. tu veux juste pouvoir faire ta musique comme bon te semble. « comme si j’avais choisi tout ça. » que tu viens dire plus pour toi que pour elle. t’as pas demandé à ce que ton père soit pris dans ce genre de scandale. t’as pas demandé à être son fils et encore moins à bénéficier de sa mauvaise pub. tu pousses un long soupir parce que ça te saoule tout ça. tu aurais du faire comme ta grande sœur et changer de nom de famille quand tu en avais encore l’opportunité. maintenant c’est trop tard. tu es connu avec ce nom et pour ce nom, et tu ne peux plus rien faire. hera continue sur sa lancée et tu lui lances un regard en biais. ça veut dire quoi ça ? bien sûr que si ils réussiront même si t’es pas dans le groupe. avec toi en moins, ils auront une épine en moins dans le pied et ils pourront avancer. toi, tu ne fais que les retarder. la voix de la jeune femme retentit à nouveau et tu l’écoutes te parler de zeus et du fait que c’est le groupe en entier que les fans aiment. tu secoues la tête absolument pas convaincu par ce qu’elle avance. t’es pas sûr qu’avec ce qui s’est passé, les fans continuent de t’aimer. en vrai, tu t’en moques. tu veux pas devenir chanteur pour la gloire et encore moins pour entendre des filles gueuler sur ton passage dès qu’elles te voient. tu veux juste faire ta musique comme tu l’entends. la gumi enchaine et tu pousses un nouveau soupir. qu’est-ce que tu t’en fous qu’elle soit la fiancée d’un pianiste ou la sœur d’un compositeur ! ça n’aide pas de savoir tout ça. en fait, tout ce qu’elle dit ne sont que des bruits parasites. tu voudrais mettre ton cerveau en pause, et faire comme si c’était la télé en bruit de fond qui te parvenait. mais tu n’y arrives pas et encore moins quand tu l’entends prononcer avec difficulté les derniers mots. tu te retournes vers elle précipitamment, trop rapidement d’ailleurs, faisant craquer ton cou. tu n’y crois pas. zhang hera est de ton côté. tu pourrais presque en rire si tu n’étais pas tant sous le choc de cette révélation. t’as du mal à y croire d’ailleurs. « arrête de dire des conneries. tu peux me saquer autant que moi je te saque, c’est-à-dire absolument pas. » c’est connu de votre entourage mais aussi du reste des gens qui vous connaissent de vues ou non. même certains fans sont au courant que hera et toi ce n’est pas l’amour fou. alors, tu ne peux tout simplement pas avaler le fait qu’elle te dise ça. « si tu fais ça parce que hyeyeon hyung t’a demandé d’être plus aimable avec moi, tu peux arrêter. je lui dirai que tu l’as fait. mais arrête cette comédie. » ouais c’est la seule explication plausible à laquelle tu as pu penser. il n’y a que lui qui aurait pu demander ce genre de chose de la jeune femme. cependant, t’as jamais eu l’impression qu’elle pourrait l’écouter. « si t’as fini, tu peux partir maintenant… ta présence n’est pas désirée là. » comme la tienne n’est pas désirée dans la salle d’entrainement.
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Re: i don't need you (hera) | Mer 26 Juil - 17:06 Citer EditerSupprimer
Prévisible, fidèle à l’enfant immature qu’il était, Min Hyun se braqua à tes mots. Il t’envoya paître, tu t’y attendais. Tu n’avais pas grand espoir quant à la maturité de ses réactions. La fierté, tu ne connaissais que trop bien, à la seule différence que tu te jugeais nullement en besoin de ravaler la tienne, nullement. Il jouait à l’adulte indépendant qu’il n’était pas. Pouvait-il encore s’étonner d’être repoussé alors que lui-même se montrait si récalcitrant à une main tendue ? Alors, oui, la tienne lui apparaissait certainement comme dur affront. Accepté la charité d’une ennemie ? Pourtant, tu ne te sentais ni l’âme charitable, ni son ennemie. Oui, il avait un satané caractère insolent, inutile et arasant, cependant, il t’en fallait bien plus pour rebrousser chemin si tu en avais décidé autrement. Tu n’offrais que rarement ton soutien, encore plus pour un petit entêté incapable de comprendre à quel point il était précieux. Diva orgueilleuse qui ne connaissait pas sa place malgré les frasques, malgré les flots agités par lesquels il était agité. Courber l’échine devant ses pairs pour se défouler en parallèle, non, tu ne pouvais cautionner un tel comportement, toi que personne n’asservissait. Toi qui ne connaissais pour seule chaine que celle de l’amour, parfois quelque peu aveuglée par ta vanité.
« Je ne vais et ne pars qu’à ma guise et non parce que ma présence est désirée ou non. »
Pourquoi avais-tu encore besoin de le répéter ? S’imaginait-il vraiment que tu prendrais la porte docile à sa demande, qu’elle fut aimablement formulée ou assénée tel un ordre vindicatif ? Tu n’obéissais à nulle autre voix que la tienne. Tu allais là où tu le souhaitais. La preuve résistait dans ta seule présence en ce lieu. T’autorisait-on à rester si proche du groupe, aussi régulièrement, dans les coulisses de leur préparation juste parce que tu étais proche d’eux ? Adorable tableau innocent peint d’un pinceau d’ignorance. Les personnes au-dessus des jeunes idoles l’avaient permis, n’avaient osé s’y opposer parce que tu étais Zhang Hera. L’entreprise de ton grand-père avait probablement fait ériger le bâtiment de la maison de disque. Le géant numéro 1 du pays t’avais dans ses petits papiers, toi, sa précieuse égérie alors sa seule requête te recommandait la prudence. Celle de ne rien faire qui puisse être compromettant. S’ils savaient un peu les rebondissements qui ne rythmaient que trop régulièrement ton quotidien, ils s’en rongeraient les ongles jusqu’au sang. Néanmoins, la presse redoutait ta famille également et préférait de longtemps aller quémander un gros chèque contre silence au besoin que de se retrouver engagée dans un bras de fer avec la puissance familiale.
« Quant à Hyeyeon, il me connait bien assez pour ne m’adresser une telle demande. Crois-tu que je m’abaisserai à de telles concessions juste parce qu’on me le demande ? »
Ce serait vraiment très mal te connaitre. Tu étais prête à faire plaisir à ceux qui te sont proches oui, mais pas à dénaturer ta personne. Si tu venais à feindre la sympathie envers une personne pour qui n’en éprouvait point alors, c’était que le serpent en toi s’était ravivé, enserrant lentement ta proie avant de la broyer et de la réduire à néant. Minhyun n’avait peut-être pas ton affection mais il n’attisait pas non plus jusqu’à ta haine empoisonnée.
« Mes réticences à l’égard de quelqu’un ne m’empêchent pas d’être objective ! »
D’accord, ce n’était pas toujours vrai mais contrairement à par le passé où tu n’avais que mépris et aversion pour quiconque, presque sans exception, tu avais bien changé. Tu apprenais, chaque jour un peu plus, à faire la part des choses.
« M’imagines-tu dotée de la sainte grâce pour aimer tous les Gumiho ? Non, et pourtant, je viendrais en aide à n’importe lequel d’entre eux, même ceux qui m’exaspèrent encore plus que toi. »
Et ils ne manquaient pas à l’appel, les renards te tapant sur le système. D’ailleurs, à cette pensée, un léger sourire narquois se nicha au coin de tes lèvres et tu murmuras dans un discret soupir :
« Petit joueur… »
Oui, par rapport à certains cas – sans aller jusqu’à l’extrême nommé Seyun – Minhyun ne te donnait pas tant de fil à retordre. Pourtant, aussi désespérants qu’ils puissent être, chaque gumiho représentait un des tiens.
« Si tu étais sur le fil à cause de ton foutu caractère et de tes caprices de princesses frustrées, là oui, je ne verrais aucun inconvénient à ce qu’ils t’éjectent, mais là, cette injustice… »
Ta gorge se noua et ta phrase se suspendit quelques instants dans l’air. Une profonde inspiration souleva ta poitrine et finalement, tu lâchas :
« Park Jae Hwa… »
Le son de ta propre résonna en écho sur les murs et à tes oreilles. Les battements de ton cœur devenu douloureux s’accéléraient avant de ralentir derechef.
« C’est le nom de mon frère, mon demi-frère plus exactement. »
Cet aveu, tu n’aurais jamais imaginé le partager avec quelqu’un comme Minhyun. Tu avais l’impression de délivrer un secret. Ce fardeau qui pesait comme un tabou sur ta famille. Tes grands-parents, ta mère, sans renier tes ainés, avaient fait de toi la précieuse héritière. Porte-drapeau du prestige familial à restaurer de toute souillure, toi qui en étais dénuée de par ta naissance.
« Si tu remontes dans ta mémoire six en arrière, tu devrais te rappeler d’un chanteur d’une vingtaine d’années qui s’appelait Park Jae Hwa, dont la carrière a aussi vite explosé grâce au net qu’implosé à cause de la presse. Son père, le premier époux de ma mère, était incarcéré en Chine pour escroquerie. »
Tu sentais les muscles se contracter, le sang chauffer dans les veines parcourant les tissus de tes mains.
« Personne ne le sait, nous n’avons pas le même nom, pas tout à fait le même fait et je vivais à Singapour alors je n’ai pas été personnellement touché par cette affaire mais… »
Tu leur en voulais à tous ses journalistes, ses paparazzis, au public aussi qui leur avait donné du crédit, à cet homme aussi que tu n’as jamais connu.
« J’ai pu avoir la blessure dans les yeux de mon frère, les effets du fléau sur ma famille. »
Et cela, tu ne pourras l’oublier, car malgré des apparences détachées voire conflictuelles, les relations avec ta fratrie ont toujours été chères à ton cœur. Ils sont tes ainés que tu affectionnes, que tu admires et que tu aspires toujours à surpasser.
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Re: i don't need you (hera) | Sam 5 Aoû - 19:34 Citer EditerSupprimer
ça t’emmerde vraiment qu’elle reste là près de toi, alors que tout ce que tu demandes ce ne sont que quelques minutes de paix, quelques minutes pour pouvoir extérioriser tout ce que tu ressens. parce que depuis le scandale, tu n’as pas eu une minute pour ça, toujours à te faire rabaisser par les membres de zeus, ou par l’agence. tu n’as pas pu respirer parce que tu n’es plus libre de tes mouvements et qu’il y a toujours quelqu’un près de toi, prêt à pointer du doigt tous les conneries que tu fais ou va faire. alors, ouais tu voudrais être tranquille cinq minutes afin de laisser ta peine, ta frustration et ta colère sortir. mais hera en a décidé autrement et elle te fait encore une fois part de son intention de rester malgré ton discours. sérieux, t’as juste envie de déposer tes mains sur ton cou délicat et de serrer jusqu’à ce qu’elle demande grâce. elle t’insupporte mais pire que tout, tu ne supportes pas cette fausse sollicitude qu’elle semble t’accorder aujourd’hui. comme si c’était un honneur pour toi d’avoir sa présence à tes côtés. tu lui ferais bien bouffer ton poing si elle n’avait pas été une femme. déjà que tu ne frappes pas les hommes, parce que faut être réaliste, tu n’as pas vraiment de force, tu ne vas pas t’en prendre à une femme. alors à défaut de l’accepter, tu la tolères. tu voudrais l’ignorer mais elle reprend encore une fois la parole pour rebondir sur ce que tu as dit sur hyeyeon. tu sais qu’il ne lui demanderait jamais de faire ce genre de chose. mais c’est la seule explication plausible que tu as trouvé quant à sa présence ici. hera pose une question et tu hausses simplement les épaules. ce n’était pas une véritable question, juste une interrogation rhétorique. elle n’a donc pas besoin que tu prennes la parole même si tu sais qu’elle a raison. jamais elle ne laisserai quelqu’un lui dicter ce qu’elle doit ou ne doit pas faire. elle est trop libre pour ça et secrètement, tu l’admires, parce que tu voudrais avoir la même force de caractère et t’imposer comme elle le fait. sauf que ce n’est pas possible et c’est ce qui la rend encore un peu plus insupportable à tes yeux. parce que tu l’envies et que tu ne veux pas l’envier. tu n’aimes pas ça et tu préfèrerais que ce soit quelqu’un d’autre qu’elle. parce que vous ne vous aimez pas et vous passez plus de temps à vous gueuler dessus, à vous tuer en pensée qu’à réellement discuter comme vous le faites là. souvent, bien avant que le scandale éclate emportant tout sur son passage, il arrivait que les membres fassent des paris sur la durée de votre entente. celui qui gagnait était celui qui donnait l’exact temps, ou le plus près, avant que vous ne commenciez à vous étriper. du coup, c’est la première fois que réellement vous avez une discussion sans que le ton ne monte rapidement. tu remarques que c’est toi depuis le début qui envoie chier la jeune femme qui reste plus ou moins calme face à la situation. alors, ouais tu préfères lui dire que c’est hyeyeon hyung qui lui a demandé de venir te parler gentiment que d’admettre qu’elle le fait simplement parce qu’elle veut le faire. tu l’écoutes continuer et tu hausses les épaules réprimant un rictus moqueur. t’as pas besoin de son objectivité. tu veux juste qu’elle te foute la paix. mais c’est trop compliqué pour son cerveau, trop compliqué pour qu’elle le comprenne. hera ne s’arrête pas et en vient même à parler de sa fraternité. tu pousses un soupir. pourquoi elle te parle d’eux ? tu te fous bien de ces gens-là. tu demandes, cependant, comment ils ont pu élire une femme comme elle en tant que présidente. c’est vraiment du suicide. « grand bien t’en fasse si tu les aides tous… moi j’ai pas demandé. » et c’est vrai que tu n’as rien demandé. elle est simplement venue d’elle-même. tu sais même pas ce qu’elle cherche en faisant ça ? une reconnaissance des autres membres du groupe ? de starship ? si c’est ça, elle n’avait pas besoin de faire tout ça, puisqu’elle l’avait déjà. tu tournes rapidement la tête vers elle quand elle murmure « petit joueur. » qu’est-ce qu’elle entend par ça ? tu es curieux, mais tu ne poseras pas de question. tu veux pas qu’elle se mette à parler de sa vie. hera reprend encore une fois la parole et tu te retiens une nouvelle fois de l’étrangler. c’est de toi qu’elle parle quand elle dit « princesse frustrée » ? t’y crois pas qu’elle ose te traiter de la sorte. tu sais que t’as pas un caractère facile, que tu joues bien souvent la diva et que ça ne va pratiquement jamais. mais que ce soit elle qui te le fasse remarquer, ça te donne envie de vomir. tu sens la rage te prendre les tripes et tu prépares une remarque cinglante quand elle reprend la parole à nouveau. tes sourcils se froncent en entendant ce nom qui sonne familier à ton oreille. park jae hwa ! où est-ce que tu as déjà entendu ce nom ? tu n’arrives pas à t’en souvenir et les précisions qu’elle te donne concernant son lien de parenté avec lui ne t’aident pas. tu cherches dans ta mémoire sans réellement te souvenir. hera finit par faire la lumière sur l’identité de ce par jae hwa que tu semblais connaitre. quand elle te parle du fait qu’il chantait, tu te souviens instantanément. c’était l’un des rookies que tu appréciais le plus, un de ceux qui t’ont donné envie de t’investir encore plus dans ta vie de trainee pour finalement un jour connaitre le même chemin que lui, que les gens écoutent ta musique et l’apprécient. toi, la gloire, les filles, les fans, la célébrité, tu t’en moques. tu veux juste livrer tes sentiments et que les gens les reçoivent. qu’ils soient heureux ou tristes en même temps que toi. c’est ça qui te plait dans ce métier. le reste tu t’en fous grandement. tu te souviens qu’après avoir accéder à la gloire rapidement, il était vite tombé à cause de la presse. tu peux totalement comprendre comment il se sentait à l’époque puisque t’es dans la même situation. hera poursuit et elle a toute ton attention. tu ne comprends pas pourquoi elle te dit tout ça et quand elle a fini, tu hausses les épaules. « et alors ? » tu viens demander d’un ton neutre. « tu penses que parce que ton frère a vécu la même chose, tu comprends ce que je ressens en ce moment ? » c’est pas vraiment une question, c’est plus comme tout à l’heure rhétorique. tu ne sais pas où elle veut en venir avec ça. mais tu continues. « te fais pas d’illusions, tu ne comprendras jamais. parce que si c’était le cas, tu ne serais pas ici avec moi, mais avec les membres du groupe. » comprenez qu’elle t’aurait laissé souffler quelques minutes seul sans intervenir. « maintenant, si tu veux pas partir, c’est moi qui le fait. » tu dis en te levant. tu époussettes tes vêtements et tu ouvres la porte avant de te tourner vers la jeune femme. « je suis désolé que ça n’ait pas fonctionné pour ton frère. » rajoutes-tu vraiment sincère, les larmes remplissant à nouveau tes yeux, parce que tu ne souhaites à personne le sort qu’il a eu et que tu es en train de vivre. tu refermes ensuite la porte pour te diriger vers la machine à boisson. t’as besoin de boire quelque chose. tu prends un thé et tu te diriges vers les escaliers dans l’intention de monter sur le toit de l’immeuble. t’as besoin d’air et tu pries pour que hera ne te suive pas. si c’est le cas, tu ne sais plus quoi faire pour qu’elle te lâche.
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Re: i don't need you (hera) | Dim 6 Aoû - 16:20 Citer EditerSupprimer
Tes lèvres se sont entrouvertes. Ton souffle les a effleuré emportant, portant les mots qui t’échappèrent. Un secret qui tu n’as jusqu’à maintenant, encore jamais partagé avec qui que ce soit. Du moins, pas de cette façon. Évidemment, ta famille n’a pas d’ombre, du moins pas celles à ta connaissance, pour l’homme que tu aimes. Tu n’as pas honte des tiens et tu lui as dessiné leur portrait avec toute la sincérité et l’affection que tu leur portes. Cependant, tu n’aurais jamais imaginé prononcé ses paroles devant Min Hyun. Que représente-t-il ? Pas grand chose. Un sale gamin capricieux à l’égo sur-dimensionné. Pourtant, tu apprends peu à peu à te dévoiler, pour essayer d’apporter quelque chose à autrui. Tu culpabilises un peu aussi. Pourquoi lui quand tu n’en avais encore jamais parlé à Hye Yeon ? Tu te sens à en tort. Tu te promets de le dire à cet ami si doux, si cher à ton coeur. Vous en discuterez en écoutant quelques morceaux interprétés par ton frère, et d’autres qu’il a composé mais dont peut de personnes sont en mesure de savoir que derrière le compositeur canadien d’origine sud-coréenne se révèle l’ex chanteur éphémère de la péninsule. Un regret qui s’impose d’autant plus en toi avec la réaction de ce gamin immature. Encore et encore, il ne trouve qu’à rétorquer, se braquer, se renfermer. Au fond, vous vous ressemblez mais aucun de vous deux n’est prêt à accepter cette vérité. Peut-être que votre demie conscience du fait vous rend d’autant plus irritable en présence l’un de l’autre. Tu t’ouvres et lui se refermes de plus bel. Ça t’apprendra. À croire que la sympathie ne te convient pas. Ses mots claquent. Ton sang ne commence à bouillir. Ou plutôt, il bout pour se refroidir dangereuse. Tu es le feu sous la glace mais pire encore, la morsure gelée qui se dissimule derrière ton tempérament flamboyant. Cette obscure limite qu’il est fort conseillé de ne jamais franchir. Susciter ta haine et ta rancoeur sincère ne laisse à présager rien de bon augure. Puisqu’il tient temps à partir, puisque tes efforts n’ont aucune grâce à ses yeux, alors que de vous deux, il est bien celui en perdition, tant pis pour lui ! Tu ne le retiens pas !
La salle déserte semble rapidement se mettre à tourner autour de toi. La quiétude, tu l’aimes pour étudier, te concentrer, travailler sans être dérangée, mais être assise là dans un coin… Tes propres fantômes te reviennent. Souvenirs de cette blessure infligée à ton coeur qui mit temps d’années avant d’arrêter de saigner. Cicatrice encore fragile que le baume d’un nouvel amour panse peu à peu. Ton esprit garde cependant gravé en lui, comme cette infâme trahison avait pu te ravager. Te transformer, impératrice plus impitoyable que jamais. Le premier pas vers ta solitude latente dans un monde où tout semblait tourner autour de toi. Mais la ronde des hypocrites jamais ne sut remplir le vide. Peut-être fut-ce pour cette raison que tu ne t’y abaisses. Les lèches-bottes te font horreur. Tu les méprises et ne revêt leur masque que lorsque tu t’apprêtes à frapper tel le serpent prenant au piège sa proie. Alors, avant que ce spectre noir de la solitude ne vienne t’étreindre, t’étouffer, tu te lèves. Puisque Min Hyun t’envoyait paître, qu’il se débrouille ! Tu le penses, seul tes pieds ou le hasard que certains nomment parfois destin te jouèrent un tour. Ta gorge asséché par un aveu soufflé, puis rejeté par ton interlocuteur, tu bifurques en chemin pour rejoindre les autres membres du groupe. La soif te guide jusqu’au distributeur où tu te retrouves à nouveau face à… Lui. Vos yeux se rencontrent et s’entrouvrent. Tu encaisses un léger sursaut d’étonnement, puis tu décèles l’ombre dans son regard. Tu te renfrognes légèrement à ton tour et t’exclames : « Je ne te suivais pas ! » Tu te défends de cette intention dont tu l’imagines déjà t’accuser. Les apparences portent à confusion, tu le reconnais mais tu as ta fierté, autant pour ne pas lâcher quand tu as décidé quelque chose, autant pour ne pas t’abaisser à courir partout après un gamin qui au fil de ses mots, ne fait que te démontrer qu’il n’en vaut pas la peine ! Agacée par cette coïncidence, tu roules des yeux qui se détournent sur le côté. Un soupir t’échappe. « Il semblerait juste que nous ayons eu la même idée… » Puis, tu le toises. Ton courroux s’annonce avant qu’il n’est encore la désobligeance de se plaindre de ta présence. « Maintenant, si tu veux bien. » Il ne se décalera pas, tu le sais très bien. Tu pourrais bousculer mais tu n’as pas envie de te salir à son contact. Oui en t’envoyant sur les roses suite à une telle confession de ta part, ton sang se fait venin. Tu passes à côté, te dirige au distributeur d’eau pour étancher ta soif. Tu lui tournes le dos, et malgré toute l’amertume qu’il suscite momentanément en toi, tu prononces ces mots : « Je ne prétends pas pouvoir comprendre. Je ne cherche pas non plus à me mettre à ta place. » Tu te retournes pour l’observer, soit sa silhouette de dos, soit son visage au moins à demi, s’il dédaigner bifurquer également sur ses talons pour adresser un regard à la personne qui s’adresse à lui. « Juste, je n’aime pas cette injustice qui t’afflige et… » Tes lèvres s’immobilisent. Le son de ta voix reste en suspend, un instant. Puis, les mots glissent : « Et ça me touche. » Tu ne dis vraiment pas souvent de telles choses. Tu les penses peu et les reconnais encore moins, alors, il t’est difficile de comprendre pourquoi à Min Hyun. Cependant, tel est ta sincérité. En revanche, si à nouveau, il te claque une porte au nez, la moindre once de sympathie que tu peux éprouver pour lui risque fort de s’envoler avec le courant d’air créer. « La solitude est un poison, elle est le terreau des pensées désagréables à ressasser. » À lui de choisir, tu ne tends pas souvent la main et encore moins à plusieurs reprises en vain.
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Re: i don't need you (hera) | Ven 25 Aoû - 19:02 Citer EditerSupprimer
t’étouffes à l’intérieur du bâtiment. t’es plus aussi à l’aise qu’avant. tu voudrais tellement revenir quelques temps en arrière où ta seule préoccupation était de savoir quelle paire de chaussures tu allais mettre pour t’entraîner. maintenant, tout ça est derrière toi et semble même être une autre période, une décennie avant. tu pousses un soupir alors que tu mets une pièce dans la machine pour te prendre un thé. ta vie est devenue un véritable enfer depuis le scandale de ton père. tu as l’impression d’être seul, alors que tu es entouré. sauf que t’es trop fier, tu ne veux pas qu’on s’apitoie sur ton sort, et en même temps tu meurs d’envie qu’on te prenne dans ses bras pour que tu puisses pour que tu puisses pleurer toutes les larmes de ton corps. tu pourrais le faire avec ta mère, mais elle a trop de soucis en ce moment. tu veux pas lui infliger ta peine en plus. du coup, à la maison, tu te montres fort. sauf que c’est pas facile tous les jours. nouveau soupir qui s’échappe de tes lèvres. t’en as marre de tout ça. tu te retournes alors parce que tu veux prendre les escaliers pour monter sur le toit, mais tu tombes nez à nez avec hera. sérieusement, cette fille elle va te casser les couilles encore longtemps ? tu la foudroies du regard prêt à l’agresser, mais elle semble sentir venir la tempête, parce qu’elle se justifie immédiatement. tu trouves ça encore plus suspect, mais tu ne dis rien. t’as plus envie d’argumenter avec elle. t’es épuisé par tout ça. tu veux juste qu’elle te foute la paix. elle continue en disant que vous avez eu la même idée. « visiblement. » que tu dis alors qu’elle veut aller au distributeur. tu te pousserais bien, mais la jeune femme ne t’en laisse pas l’occasion. elle te passe à côté et tu pousses un soupir. tu lui dirais bien que tu te serais poussé de toi-même, mais t’es las de tout ça. tu préfères t’en aller avant que vous ne recommenciez à vous engueuler. après tout, votre relation ne se résume qu’à ça depuis que vous vous connaissez. vous vous battez parce que vous avez des caractères similaires qui s’entrechoquent à chaque fois que vous être dans la même pièce. tu bois une gorgée de ton thé tandis que tu te diriges vers les escaliers en espérant que cette fois, elle te laisse tout seul. sauf que c’est une idée bien trop utopique et tu t’en rends compte quand tu entends sa voix derrière toi. tu te stoppes sans pour autant te retourner complètement. juste ton visage qui se penche sur le côté pour la voir qui te regarde. ses mots résonnent en toi. bien sûr qu’elle ne pourra jamais comprendre. tant qu’on a pas vécu la galère qu’est ta vie, personne ne peut comprendre. et essayer de le faire, c’est même pas la peine. il n’y a personne de ton entourage qui pourrait réellement se rendre compte de tout ce que tu ressens, de ce que tu penses. l’idée de mettre fin à ta vie est même passée dans ton esprit quelques fois sans que tu n’aies eu le courage de le faire. parce que t’as pensé aux personnes que tu laisserais derrière toi. ta mère et ta sœur seraient dévastées et puis même si en ce moment, ils ne t’aiment pas trop, t’oses espérer qu’ils seraient un minimum tristes de ta perte. enfin, tu ne fais que des présomptions, t’es sûr de rien. hera continue et tu sens, malgré que tu ne le veuille pas vraiment, toute la sincérité de ses paroles. elle n’aime pas l’injustice dont tu es la victime et ça la touche. ouais ça te fait légèrement plaisir, mais en même temps c’est bien beau de te dire ça. sauf que ça ne t’aide pas à démêler la situation. ça ne panse même pas les blessures de ton cœur et de ton esprit. tu finis par te retourner quand elle prend à nouveau la parole pour te sortir une phrase digne d’un roman ou d’un livre de psychologie. sérieux, elle peut pas parler comme tout le monde au lieu de faire comme si elle était au-dessus de vous pauvres mortels. ça t’énerve, mais curieusement, t’as pas vraiment envie de partir dans une autre dispute. tu pousses un soupir et tu viens t’asseoir sur une chaise. « comme si je le savais pas… » tu murmures plus pour toi que pour elle. parce qu’elle n’a pas tort. quand tu es seul tu as des pensées qui pourrissent ton esprit, ta vie. comme le fait de quitter le groupe ou de mettre fin à ta vie. tu poses ton regard sur ta canette avant de reprendre la parole. « je t’envie tu sais… » tu commences, sans la regarder. t’as un peu honte de ce que tu vas avouer alors, tu préfères éviter son regard. « tu laisses personne te dicter ce que tu dois faire ou non. t’as énormément de caractère et t’arrives toujours à tes fins. » tu bois une gorgée de ton thé avant de relever les yeux vers la jeune femme. « je t’admire pour ça… et je suis légèrement jaloux aussi, parce que j’aimerai bien être comme toi, capable de faire et dire ce que j’ai envie. » tu finis par tout sortir. tu sais que c’est pas forcément le meilleur truc à dire parce qu’elle va encore prendre la grosse tête mais t’avais besoin de le dire, sûrement parce que tu voudrais faire comme elle. mais tu peux pas. t’as beau être une grande gueule, dès qu’il s’agit de ton avenir, de la musique, tu la fermes et tu subis en silence.
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Re: i don't need you (hera) | Lun 4 Sep - 9:25 Citer EditerSupprimer
Tu avais depuis longtemps que tes mots et tes discours dénotaient bien souvent du langage quotidien. Souhaitais-tu exhiber ton érudition ? Parfois oui, savoureux sentiment de domination lorsque tu t’adonnais à une joute verbale. Souvenir délectable de ton altercation publique avec Sung Wook où ton savoir et l’habilité de ta langue à peindre les mots sur une toile en un tableau raffiné t’avait apporter la satisfaction de toiser allègrement ton opposant. Il avait ouvert les hostilités, publiquement, il l’avait eu à le regretter. Une fois à l’abri des regards en revanche, ce fut lui qui avait marqué le point par une offensive bien plus basse, sur un terrain où tu ne savais guère batailler. Proximité de colocataires, il connaissait une part de tes faiblesses. Outre votre parfaite compatibilité de caractère sur certains points ressemblants, sans doute fut-ce à cause de ce sentiment d’insécurité qui à tes yeux avaient fait de Caden un oppa aussi important. Dans cette pièce de ton quotidien, pendant de nombreux mois, il était tout seul point d’ancrage. Ta ligne de défense quand bien même jamais tu n’avouerais que tu eus besoin de quiconque. Au moins, lorsqu’il était présent, tu parvenais à dormir réellement. Tu ne redoutais pas de trouver quelque intrus dans son lit en ouvrant les yeux, désireux de la proximité de ton corps ou de t’étrangler. Nul ne connaissait la vérité caché derrière la porte de l’ancienne chambre six. Révélée, ta réforme de la non-mixité trouverait alors origine fondamentale à cette initiative de ta part. De toute façon, nul n’avait à se plaindre puisque loin d’imposer ton pouvoir de présidente, une large majorité s’était exprimée en la faveur de ta proposition.
Tu ne t’attendais pas à ce que la princesse capricieuse de sexe masculin te prête oreille. Bien que ta voix avait un don pour qu’on s’arrête l’écouter, faculté naturelle de t’imposer, tu te doutais d’entendre aussitôt ses pas s’éloigner. A moins qu’il n’eut exprimé quelques vociférations de rejet avant de tourner les talons. Cependant, si ses pas, puis sa voix résonnèrent bien dans la salle, il n’en fut pas comme tu l’aurais prédit. Tu t’étais retournée pour l’observer s’asseoir. S’installer au lieu de s’enfuir. Lueur d’étonnement sur ton visage, elle s’éclaira d’autant plus au sens de ses paroles. Etre admirée, enviée, n’avait rien de nouveau pour toi. Tu n’en dirais pas davantage de vanité car dans ta perception des choses, ceci se révélait conséquence naturelle inhérente à ton être. Tu as été élevé ainsi, dans le culte de ta personnalité, précieuse poupée instruite qui est en droit naturel de se placer au-dessus de quiconque. Tes gènes sont supérieurs, c’est un fait. Ta surprise naquit plutôt de cette fierté ravalée de la part de ton interlocuteur. Alors, gobelet d’eau en main, tu vins t’asseoir en face de lui. Tes yeux pénétraient toujours avec la même intensité pleine d’assurance. « Etre envieux ne mène à rien » Ton franc parlé, ta fermeté spontanée ne t’ont jamais été les alliés de la douceur. Malgré la sagesse de ton instruction, la bienveillante réconfortante continuait bien souvent t’échapper. Néanmoins, tu prenais peu à peu conscience de ta dureté, parfois inadéquate. Alors, tu concédais : « Même si j’ai déjà éprouvé ce sentiment… à l’égard de mes grandes sœurs. » Tu as la perfection de tes défauts. Si la mauvaise foi se faisait récurrente chez toi, tu n’avais pas moins la justesse de savoir reconnaitre tes propres vices de temps en temps. Tu lui témoignais que malgré ta supériorité, toi aussi, tu avais des faiblesses humaines. Bien que te targuant toujours de les dominer, tu enviais certains traits de caractère de tes ainées. Car tu n’étais ni l’une, ni l’autre. Juste un mélange, un entre deux avec tes propres caractéristiques. Sans doute parce que tout le monde a besoin d’objectif dans la vie, tu t’étais fixée depuis ton enfance de les surpasser en tout point, malgré un handicap de cinq année plus jeune. « J’ai grandi dans un monde peut-être bordé de soie mais aux fibres imprégnées de poison. J’ai conscience de détenir tout ce qu’on puisse envier, mais j’ai dû en subir les jalousies, hypocrisies et convoitises depuis mon plus jeune âge. » Tu ne t’en plaignais pas. Les complaintes cisaillaient ta langue tant elles te faisaient horreur. La ferme assurance - peut-être exaspérante de te voir rester maitresse même en telle situation de confession - de ta voix témoignait que là en était nullement ton attention. Ta force de caractère, tu la détenais peut-être en partie de naissance mais aussi parce que tu l’avais forgé tout au long de ton enfance. « Même mon petit ami n’avait pour intention première que d’assouvir l’avidité de ses parents en me fréquentant… » Pointe d’amertume porteuse à confusion, si ce mal avait été dissipé depuis longtemps, si les sentiments avaient pris le dessus sur tout autre souhait intéressé, tu n’étais pas moins parfaitement au clair quant à l’origine de ta relation. Certes tu donnais là ton interlocuteur une arme pour te railler plus tard, mais lui-même venait de t’en offrir une encore plus belle précédemment. De toute façon, tu ne le redoutais nullement lors de vos joutes verbales. En plus de la puissance de ton caractère, tu détenais le redoutable pouvoir des mots. Quand bien même le vil démon sournois d’antan reposait désormais, tu savais encore pertinemment comment asséner de ta langue des dagues aiguisées en plein cœur. « Tu dois batailler et savoir t’imposer si tu ne veux pas te faire bouffer. » Il n’y avait pas de place pour les faibles. S’il cravachait déjà pour s’en sortir, ce n’était pas encore assez. S’il voulait briller, il devrait fournir au moins autant d’efforts, et un peu plus chaque jour, encore et encore. « Mais je ne suis pas aussi libre que tu le crois. Du moins… Me faire égérie fut un moyen de me mettre des chaines pour freiner mon indépendance et museler mon assurance. » Chacun a ses entraves. La famille en était souvent à l’origine, d’une façon ou d’une autre. Tandis que d’un côté on t’a incité à devenir forte et indépendante, de l’autre, on souhaitait te garder sous collier, bel objet à contrôler pour servir des desseins qui n’étaient pas tiens. Minhyun t’était inférieur oui, mais cela ne lui serait d’aucune utilité de s’enfoncer dans son sentiment envieux. Tu ne dominais pas sans surmonter d’épreuves. Si vraiment, il souhaitait pouvoir te ressembler ne serait-ce qu’un peu pour les aspects admirés de ton tempérament, alors qu’il se prenne en main pour s’en inspirer et non se lamenter sur son sort. « Sois tu leur tiens clairement tête et tu te confrontes aux Zeus qui te rejettent, sois tu acceptes de leur exprimer ta douleur. A toi de décider, mais une fierté sans courage ne fait que stagner. » Tu bus une gorgée d’eau, puis baissa les yeux sur la surface du liquide transparent. Une inspiration, tu ajoutas : « Quant au courage… Il consiste parfois à savoir ouvrir son cœur et se confier pour ce qui nous est cher. » Un apprentissage que tu peinais toi-même à assimiler mais auquel, tu tachais parfois de te plier peu à peu. La fierté ne peut être perpétuellement souveraine, il y a certains sentiments plus forts et plus précieux qui par excès ne devraient pas être piétinés…
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