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wishes of truce ⊹ jijiboss ♥
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Re: wishes of truce ⊹ jijiboss ♥ | Dim 4 Fév - 12:27 Citer EditerSupprimer
Wishes of truce
Feat Ji Hwan ▬ mon frère que j'aime
Les yeux de son frère… Si sombres et pourtant si clairs, ce regard droit et fier qui semblait ne jamais faillir. Comme lui. Enfant, elle n’y voyait pas grand chose, n’avait peur de rien. S’amusait juste à prendre la main de son frère pour l’entrainer par-ci par-là dans les recoins secrets de cette maison d’autant plus immense qu’ils étaient petits. Et puis, ces yeux devinrent effrayants, et qu’importe le courage dont Ji Hye pouvait faire preuve, elle n’osait plus le fixer très longtemps. L’enfant qu’elle avait été n’y voyait rien de bien particulier, mais l’adolescente elle, n’était pas sûre de supporter ce qu’il fallait y lire. Plutôt que découvrir une rancoeur qui lui aurait été intolérable, elle avait préféré fuir. Fuir des yeux à défaut de fuir tout court… Mais là, qu’en était-il ? Après tout, il la regardait encore dans les yeux. Là, non, elle ne faillait pas. Elle était trop grande, à présent. Elle ne pouvait pas avoir peur éternellement. Ce fut comme cela d’ailleurs, qu’elle constata vaguement que ce regard n’était plus le même… C’était à se demander si elle non plus n’avait pas raté le coche, n’avait pas oublié de voir son frère en dessous de toute cette couche de Lim Ji Hwan.
Ce fut ce qu’elle avait fini par penser, pourtant, alors qu’il lui faisait part de ses regrets. A mi-mots, elle comprenait. Pour une fois… Alors, cela voulait-il dire qu’il regrettait tout cela lui aussi ? Ji Hye ne savait pas si elle devait rire ou pleurer plus fort à l’entente de ces mots. Après tout, s’il avait déjà été rongé par les regrets, cela ne voulait-il pas dire que toute cette situation aurait pu être résolue plus tôt ? Ji Hwan donnait à sa soeur l’envie de le cogner. A quoi bon être si intelligent s’il finissait par agir quand même de la sorte ?
Je sais. Son nez se plissa. Il faut dire qu’il n’avait pas vraiment donné l’impression de savoir quoique ce soit, pendant toutes ces années. Faut croire que le ressentiment qu’il avait à son égard lui bouchait bien les artères pour qu’il agisse de la sorte malgré tout… Cette pensée étreignit un peu plus le coeur de Ji Hye, mais elle préféra ne pas en tenir compte.
Dans le fond, cette conversation faisait du bien. Pas tant parce que Ji Hwan avouait que son ressenti vis-à-vis d’elle n’était pas siii négatif que ça, mais juste parce que, et bien. Ils parlaient. Sans crier, sans froideur, sans indifférence. Une conversation à coeur ouvert - ou du moins aussi ouvert que possible -, comme Ji Hye aurait voulu en avoir des centaines avec lui. La demoiselle n’était pas quelqu’un de pessimiste dans le fond et cela laissait déjà naître une petite flamme d’espoir, un espoir longtemps oublié. Celui que tout finisse bien.
« Tu as tort. »
Ji Hye retourna les mains de son frère pour fixer un bref instant les lignes qui se dessinaient au creux de sa paume, avant d’ancrer à nouveau son regard dans le sien.
« Avouer que tu tiens à moi, ça ne peut pas me mettre en danger face à tes impulsions. C’est vrai, peut-être que tu en auras encore, peut-être qu’on se disputera sans doute encore mille et une fois. Mais la différence, c’est que je comprendrai que la colère a parlé à ta place. Car toutes ces fois-là, je saurai avec certitude que tu m’aimes au fond de toi. »
Car ce qui la blessait pendant toutes ces années, ce n’était pas les colères de son frère en tant que tel, mais l’idée pure et simple qu’il la détestait, qu’il ne pouvait pas la… blairer. Que, peu importe tous les efforts qu’elle pourrait faire, ils ne seraient jamais suffisant pour faire naître dans le coeur de son frère un amour inexistant.
Ji Hye baissa à nouveau les yeux, retourna doucement les mains de son frère, et laissa ses pouces esquisser une seule et unique caresse sur leur dos. D’une certaine façon, c’était étrange de tenir les mains de Ji Hwan entre les siennes.
« Je ne m’attends pas à ce que tu changes pour moi. Je veux dire… On est tous qui on est. C’est juste que… J’aimerais être… ta soeur. Je ne veux pas être ton ennemie, une étrangère, une ‘amie’. Je veux juste… Juste. Juste être ta soeur. »
Ce fut ce qu’elle avait fini par penser, pourtant, alors qu’il lui faisait part de ses regrets. A mi-mots, elle comprenait. Pour une fois… Alors, cela voulait-il dire qu’il regrettait tout cela lui aussi ? Ji Hye ne savait pas si elle devait rire ou pleurer plus fort à l’entente de ces mots. Après tout, s’il avait déjà été rongé par les regrets, cela ne voulait-il pas dire que toute cette situation aurait pu être résolue plus tôt ? Ji Hwan donnait à sa soeur l’envie de le cogner. A quoi bon être si intelligent s’il finissait par agir quand même de la sorte ?
Je sais. Son nez se plissa. Il faut dire qu’il n’avait pas vraiment donné l’impression de savoir quoique ce soit, pendant toutes ces années. Faut croire que le ressentiment qu’il avait à son égard lui bouchait bien les artères pour qu’il agisse de la sorte malgré tout… Cette pensée étreignit un peu plus le coeur de Ji Hye, mais elle préféra ne pas en tenir compte.
Dans le fond, cette conversation faisait du bien. Pas tant parce que Ji Hwan avouait que son ressenti vis-à-vis d’elle n’était pas siii négatif que ça, mais juste parce que, et bien. Ils parlaient. Sans crier, sans froideur, sans indifférence. Une conversation à coeur ouvert - ou du moins aussi ouvert que possible -, comme Ji Hye aurait voulu en avoir des centaines avec lui. La demoiselle n’était pas quelqu’un de pessimiste dans le fond et cela laissait déjà naître une petite flamme d’espoir, un espoir longtemps oublié. Celui que tout finisse bien.
« Tu as tort. »
Ji Hye retourna les mains de son frère pour fixer un bref instant les lignes qui se dessinaient au creux de sa paume, avant d’ancrer à nouveau son regard dans le sien.
« Avouer que tu tiens à moi, ça ne peut pas me mettre en danger face à tes impulsions. C’est vrai, peut-être que tu en auras encore, peut-être qu’on se disputera sans doute encore mille et une fois. Mais la différence, c’est que je comprendrai que la colère a parlé à ta place. Car toutes ces fois-là, je saurai avec certitude que tu m’aimes au fond de toi. »
Car ce qui la blessait pendant toutes ces années, ce n’était pas les colères de son frère en tant que tel, mais l’idée pure et simple qu’il la détestait, qu’il ne pouvait pas la… blairer. Que, peu importe tous les efforts qu’elle pourrait faire, ils ne seraient jamais suffisant pour faire naître dans le coeur de son frère un amour inexistant.
Ji Hye baissa à nouveau les yeux, retourna doucement les mains de son frère, et laissa ses pouces esquisser une seule et unique caresse sur leur dos. D’une certaine façon, c’était étrange de tenir les mains de Ji Hwan entre les siennes.
« Je ne m’attends pas à ce que tu changes pour moi. Je veux dire… On est tous qui on est. C’est juste que… J’aimerais être… ta soeur. Je ne veux pas être ton ennemie, une étrangère, une ‘amie’. Je veux juste… Juste. Juste être ta soeur. »
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Re: wishes of truce ⊹ jijiboss ♥ | Sam 10 Fév - 19:13 Citer EditerSupprimer
Wishes of truce
Lim Ji Hye & Lim Ji Hwan
Les mains de Ji Hye dans les miennes, son regard planté dans le mien, je perdais tous mes moyens. J’avais l’impression que des années étaient passées entre le moment où nous nous étions rencontrés ici par coïncidence, et ce qui se passait sur le moment. Pourtant, ça ne faisait pas si longtemps – et en si peu de temps, je peinais à croire que j’avais extériorisé tant de mots, tant de choses, qui avaient été enfoui des années si profondément que je ne pensais pas les ressentir encore. Si longtemps que je pensais ne plus rien ressentir à propos de quoi que ce soit, désormais. Mais c’était faux, ça n’était que pour me berner ; j’étais toujours Lim Ji Hwan. J’étais toujours cet être humain qui ressentait des choses, le grand-frère de Ji Hye. Et je n’avais jamais vraiment cessé de l’être à l’intérieur de moi, tout comme je n’avais eu de cesse de regretter ce que notre relation était devenue, tout comme mon attitude avec elle.Code by Joy
Mais autant que moi, elle non plus ne semblait pas croire ce qui se passait sous ses yeux. N’avait-elle jamais vu son grand-frère être ainsi sincère ? C’était une possibilité, je n’en avais moi-même aucun souvenir. Même lorsque nous étions plus jeunes, même lorsque je prenais soin d’elle, j’avais toujours été un enfant qui n’exprimait pas bien ses sentiments. Des responsabilités trop lourdes et nombreuses pour mon âge avaient brisé la sincérité habituelle d’un enfant. Je ne doutais pas que quelques fois, j’avais dû dire à ma sœur qu’elle était la prunelle de mes yeux. Que j’étais prêt à tout pour elle et que jamais je ne l’oublierai. Mais si de tels mots étaient sortis, c’était à l’époque où elle n’était qu’un enfant trop jeune pour se rappeler de quoi que ce soit. Alors oui, je pouvais l’affirmer avec certitude – elle n’avait jamais entendu son frère parler aussi sincèrement de ses sentiments à propos d’elle, et encore une fois, j’en étais le seul coupable.
Cela dit, pouvais-je vraiment parler d’une quelconque sincérité ? Je parlais de manière si compliquée que peut-être ne comprenait-elle pas vraiment où je voulais en venir, mais j’ignorais moi-même comment le formuler. Mes sentiments eux-mêmes étaient complexes et contradictoires. Je lui en avais voulu tant d’années pour ses choix et dans le même temps, je ne cessais de m’inquiéter de ce qu’elle devenait et de qui elle fréquentait. Je détestais la voir dans un état d’ébriété mais je voulais être présent à chaque fois qu’elle était ainsi pour être certain que rien de dangereux de lui arrivait. C’était tant de choses que je n’avais jamais dites et que je ne saurais comment dire, puisque ça n’avait aucun sens.
Toutes ces pensées passaient en second plan, sur le moment. C’étaient vrai, tout ça et tous mes doutes ; mais la seule chose que je ressentais vraiment, c’était un coeur brisé de voir ma sœur plus fragile que je ne l’avais jamais vue. Ce n’était pas que je ne savais pas qu’elle était comme ça. J’en avais toujours eu conscience mais ça ne s’était jamais ainsi montré sous mes yeux – et savoir, encore une fois, que j’étais la cause de ça ne pouvait que me briser le coeur plus qu’il ne l’avait jamais été. Si je n’avais pas été l’orgueilleux Lim Ji Hwan, j’aurais sans doute laissé les quelques larmes qui s’étaient formées au coin de mon œil couler, à l’entente des mots de ma sœur et à la vision de ses larmes à là. Je baissai les yeux vers le sol, comme l’aurait fait un coupable de crime et je me mordais la lèvre douloureusement pour retenir des larmes parasites.
« Je suis vraiment désolé, Ji Hye. »
Et je savais que la sincérité s’entendait plus que jamais dans ma voix, car je peinais moi-même à la reconnaître. Ce ton froid et insensible que j’avais eu l’habitude de prendre pour dissimuler les parties fragiles en moi était bien loin. Au contraire, ma voix tremblait. Si je pouvais empêcher mes larmes de couler, elles se faisaient entendre à travers ma voix. Je tins les mains de ma sœur bien fermement entre les miennes, comme si jamais je n’allais les lâcher quoi qu’il arrive. D’un léger mouvement, je l’entraînai à se rapprocher de moi et je fis moi-même un pas vers elle et lâchai ses mains pour les placer sur son visage. C’était étrange pour moi aussi de toucher le visage de ma sœur mais je n’agissais plus sous la raison ou l’habitude, seulement sur la pulsion. D’un doux geste, mes pouces essuyèrent les larmes de ma sœur alors que les miennes poussaient de plus en plus pour apparaître.
« Tu es ma sœur, Ji Hye. Tu n’as jamais cessé de l’être et tu le seras toujours pour moi. »
Je pris une longue respiration. Des mots que je n’avais jamais dits étaient si durs à prononcer. C’était si étrange comme situation et pourtant, ça n’aurait jamais dû l’être. Un frère qui dit à sa sœur combien elle compte pour lui ne devrait jamais être bizarre.
« Malgré tout ce que j’ai dit et tout ce que j’ai fait, tu as toujours été la plus précieuse à mes yeux avec notre autre sœur. Je n’ai jamais arrêté de t’aimer, même si j’ai fait en sorte de te le faire ressentir ainsi. »
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