who is she? {tadary}

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who is she? {tadary} | Dim 16 Juil - 18:37

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ft yury & tada.

Ton téléphone calé entre ton épaule et ton oreille, tu hausse les sourcils, levant les yeux au ciel dans un plissement de lèvres agacé. Elle va te tuer, encore. « Yury, t'es pas encore rentré ? » te demande ta sœur alors qu'elle a à peine décroché le téléphone. « Alors non. Je comprends rien, je dois prendre quoi ? » Tu regardes tour à tour, les deux boites dans tes mains. Tu ne te plaindrais jamais d'être un garçon... « Avec applicateur c'est ça ? » Sans déconner, pourquoi il y a t-il autant de trucs dans ce rayon ? C'est un gros bordel, pire que ta table de mixage. « Oui, la boite rose ! Je te l'ai montré à la maison... » râle t-elle presque entre ses dents. Ah bah oui, c'est facile pour elle, elle doit avoir l'habitude mais pas toi. Serviettes et tampons hygiénique... C'est bien la première fois que tu t'arrêtes dans ce rayon, mais bon, ta sœur en avait impérativement besoin. Tu aurais pu la prendre avec toi mais t'aimes pas conduire la voiture, si tu peux éviter alors tu ne te gênes pas. « Mais y'en a plusieurs Jin Hee, sérieux là. » Tu commences à t'impatienter, tu lèves ton regard vers toutes les autres boites face à toi : grave erreur. « Bon ok, laisse tomber, prends des serviettes. » Tu lâches un soupir avant de reposer ces deux boites et de te diriger un peu plus loin, t'éloignant de la partie tampons de ce rayon (plus jamais ça) « Hygiénique les serviettes, pas des serviettes de salle de bain hein. » Tu hausses les sourcils, elle n'est peut-être pas face à toi mais tu peux carrément entendre son sourire moqueur à travers le téléphone. « Arrête de te foutre de ma gueule ! » Tes pas se stoppent, ton regard se fige, tes yeux se font aussi ronds que des boules de billard. « C'est une blague ?! Y'en a autant ! » Mais tu vas jamais t'en sortir, c'est pas vrai... Tu entends Jin Hee soupirer à travers le téléphone. « Tu sais quoi ? Tends ton bras. » Tu t'exécutes. « Attrape les premières que tu trouves, et ça ira. » Par curiosité et comme si tu pouvais avoir la réponse à ta question, tu scrutes le paquet avant d'hausser les épaules. « Ouais c'est bon, je suis là dans 10 minutes. » lui dis-tu, sortant enfin de ce rayon, c'était l'enfer, t'y étais. « Attends, attends ! Prends moi des bonbons s'il te plaît. »

Alors après avoir passé par le rayon sucreries, tu te diriges enfin vers les caisses. Tu choisis celle de moins de dix articles pour ne pas perdre de temps, il n'y a presque personne mais tu hausses les sourcils, reconnaissant la silhouette de Tadashi. Tu plisses légèrement les lèvres, ouais c'est compliqué entre vous mais depuis ta discussion avec Hiro, tu es encore plus chamboulé. Tu ne sais pas si Hiro lui en a parlé, tu doutes qu'il soit au courant mais oui, Hiro s'est plus ou moins confié à toi. T'es au courant pour son père malgré le silence de Tadashi, quoi, tu ne vas pas lui en vouloir alors que toi, tu passes ton temps à éviter le sujet de ta sœur? « Salut. » lâches-tu, dans son dos et lorsqu'il te fait enfin face, tu lui adresses un sourire, légèrement gêné sur les bords. Tu ne sais pas trop quoi lui dire, la conversation avec Hiro tourne en boucle dans ton cerveau, lui demander comment il va ? Ça serait maladroit, non?

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Re: who is she? {tadary} | Ven 28 Juil - 18:19

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C'est rare que tu sois de sorti dans les magasins avec Cecilia. T'avais été clair là-dessus, tu voulais pas qu'on te voit avec elle en public. C'est prendre un énorme risque de se balader en ville avec elle. Mais pour elle, c'est différent, la situation semble l'excité, toi ça te rend complètement parano. Tu regardes partout autour de toi, tu gardes tes distances avec elle, tu fais tout pour que vous sortiez le plus vite possible du magasin. D'ailleurs, elle le remarque bien et se prive pas de te rappeler que, si elle veut passer deux heures dans ce magasin avec toi, elle le fera puisque t'es à son service. Tu peux pas t'empêcher de serrer les dents alors que tu t'écrase pour pas lui dire que t'es pas son larbin. Vous marchez dans les rayons du super marché, Cecilia vient agripper ton bras te collant un peu plus à elle, effaçant la distance entre vous. Les gens vous regarde, tu voudrais t'éloigner pour éviter de trop te faire remarquer. Pas qu'avoir l'attention sur toi te dérange mais quand il s'agit d'être en sa compagnie, tu préfères faire profil bas. Vous arrivez enfin vers la caisse, t'es pressée de quitter cet endroit. Quelques personne se trouve devant toi, tu souffle silencieusement. Décidément tout est fait pour te ralentir et t'empêcher de quitter cet endroit. Après quelques secondes d'attente, Cecilia te dépose dans les bras toutes les courses. « J'ai oubliée quelque chose. » Te dit-elle avant de partir, tu te contente de lever les yeux au ciel puis tu t'avance vers le tapis où tu laisse tomber les courses. Tu croise les bras en attendant qu'elle revienne alors que le nombre de personne devant toi réduit assez vite. Pourquoi t'as accepté de venir avec elle ? Ah oui, le gros billet qu'elle t'a promit. Les secondes passent et elle ne revient toujours pas. Tu pousse un soupir d'agacement. « Salut. » Cette voix dans ton dos te fige, tu n'oses même pas te retourner. Tu sais de qui il s'agit : Yury. Depuis vos retrouvailles, vous ne vous êtes pas beaucoup parlés. Votre relation est un peu fragile. Mais ce n'est pas vraiment ce qui t'inquiète à cet instant, non c'est plutôt Cecilia qui risque de revenir à tout moment maintenant. Tu te tourne enfin vers lui. « Yury... » commence-tu doucement, avant de prendre un ton légèrement plus froid. « C'est pas le moment, j'ai ni envie de te voir, ni envie de te par- » Tu arrête de parler quand tu vois arrivé Cecilia avec, dans les mains, une boite de préservatifs. Pendant quelques secondes tu fermes les yeux pensant à quel point t'es dans la merde et surtout, comment t'es supposé t'en sortir. Et quand tu ouvres les yeux tu fais face à Yury qui ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe. « J'ai oublié ce pourquoi on est venu. » Lâche Cecilia alors qu'elle pose la boite sur le tapis avant de se retourner vers Yury. Un léger silence s'installe. « Tu me présente pas ? » te demande-t-elle sur un ton qui passerait pour un ton innocent pour ceux qui ne la connaissent pas mais toi, tu sais qu'elle joue de la situation. Elle aime te voir comme ça. « Si, si... mhhh » Tu hésite quelques secondes en regardant tour à tour Yury et Cecilia. « Yury, un ami... Cecilia, une amie de ma mère. » Tu fais les présentations, tu mens à Yury dans l'espoir que le mensonge passe mais comme si la situation n'était pas assez gênante pour toi, voilà que tu sens la main de Cecilia venir prendre la tienne. « Une très bonne amie. » ajoute-t-elle, alors qu'elle tend la main à Yury. Elle joue de la situation, et toi tu te contente de sourire nerveusement à Yury. S'il-te-plait, Yury ne pose pas de question, pense-tu en fixant ton ami qui te fait face.

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Re: who is she? {tadary} | Jeu 3 Aoû - 1:45

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Tu ne t'attendais pas à croiser Tadashi ici, oh non, mais qu'est-ce que tu es censé faire ? L'ignorer comme tu l'as fait ces sept dernières années ? Non, tu n'as pas envie de ça... Tu veux retrouver votre amitié, bien qu'elle aura sans doute changé à tout jamais, tu veux quand même essayer. Et puis, après les aveux de son petit frère, comment pourrais-tu l'ignorer ? Accident de voiture, la mort de son père, Tadashi conduisait. Ton cœur se resserre dans ta poitrine lorsque tu entends à nouveau la voix d'Hiro résonner jusqu'à tes oreilles, ces mots t'ont blessés, ils t'ont fait mal à toi aussi. Si seulement tu avais su... Une petite moue attristé, désolé, malgré qu'il ne te voit pas encore mais tu te décides enfin à t'avancer vers lui. Tu ne comptes pas vraiment aborder le sujet de l'accident, toi qui ne supporte même pas d'entendre le prénom de ta sœur, tu ne sais pas si c'est une bonne idée. Et pour l'avertir de ta présence, tu le salue. Tadashi te fait alors face et toi, tu lui souris doucement, plutôt gêné et peu à l'aise finalement, tu pourrais te poser cette question: et maintenant? Mais non, c'est une toute autre question qui te vient en tête: est-ce qu'il va bien? « Yury... » Il a l'air surpris, beaucoup plus que toi en tout cas, tellement que tu en perds ton sourire, tes sourcils viennent même discrètement se froncer. Tu sais que ce n'est pas normal, qu'il y a quelque chose qui cloche mais quoi? « C'est pas le moment, j'ai ni envie de te voir, ni envie de te par- » Il n'a pas le temps de finir sa phrase, et toi, tu n'as pas le temps de tout comprendre. Tes sourcils s'haussent, surpris par ses paroles. Il n'a pas envie de te voir? De te parler? Tu savais que votre relation n'est pas réellement la meilleure en ce moment mais à ce point? Tu entrouvres la bouche même si aucun son n'y sort, t'es un peu bouche-béé et pris de court... Mais ce n'est rien comparé au moment où cette femme passe à côté de toi, s'adressant à Tadashi. Tes sourcils toujours haussés, tes yeux viennent cette fois s'écarquiller, c'est quoi ce délire? C'est qui? « J'ai oublié ce pourquoi on est venu. » dit-elle déposant cette boite sur le tapis roulant. Boîte que tu n'as même pas regardé dans un premier temps, n'y prêtant aucune attention parce que clairement: t'es paumé, mais là, tu la fixes. Longuement. Une boîte de préservatifs? Ce pourquoi ils sont venus? Ta bouche se referme, tu serres les dents. Énervé? Non, pas vraiment... Ça te fait juste un sacré choc. Avec la distance que tu as imposé entre vous, tu n'as pas encore eu l'occasion de revoir Tadashi aux côtés d'une autre femme, tu le savais bien : ça serait... bizarre pour toi, au début, mais après tout tu ne veux pas l'empêcher de refaire sa vie. Mais là, c'est bizarre, beaucoup trop bizarre. Tellement que tu finis par te dire que tu te fais sans doute des idées, oh, mais non, tu n'es pas si con. « Tu me présente pas ? » Tu ne sors pas de ton observation, ta tête pivote doucement vers eux mais tes yeux refusent de se détacher de cette boîte. Là par contre, t'es totalement idiot, qu'est-ce que tu espères ? Te rendre compte au bout de quelques secondes que tu as mal vu ? Non non, cette femme d'un certain âge et Tadashi sont venus ici pour chercher des capotes. « Si, si... mhhh » Putain, t'y crois pas, c'est qui cette femme ? Sept ans, sept longues années qui paraissent désormais plus longues, maintenant. « Yury, un ami... Cecilia, une amie de ma mère. » Ton regard quitte enfin cette boite au moment où tu entends ton prénom, redescendant un peu sur terre, tu regardes d'abord Tadashi, un regard perdu, littéralement, jusqu'à ce qu'il se baisse vers leurs mains. Cette femme vient chercher la main de Tadashi. Et automatiquement, ton regard se pose ailleurs, sur le côté, tu ne sais pas où mais tu évites. Et toi qui aurait pourtant juré que le plus gênant dans cette histoire allait être ce sachet de serviettes hygiénique que tu tiens dans ta main... Tu sens cette boule se former dans ton ventre, tu te sens mal, oui. Revoir Tadashi avec une femme mais surtout, Min Hee, la pauvre, si elle voyait ça... Non. Non, pense pas à ça maintenant. Tu relèves ton regard vers cette dame, cette Cecilia, affichant à nouveau et brusquement, un sourire des plus faux. Du moins... Ce n'est pas le plus sincère, tu te sens tellement tourmenté là, tellement gêné, mais tu joues la comédie. « Une très bonne amie. » Oui c'est bon, on a compris Miss Monde 82. Tu pourrais entendre ta sœur s'énerver, là. Ça fait pourtant sept ans, tu le sais, tu étais même persuadé que Tadashi avait déjà refait sa vie, la vie continue après tout (pour les autres) mais... Depuis quand il se tourne vers des femmes plus âgées ? C'est son délire, ça ? Cette Cecilia tend sa main dans ta direction, geste qui te sort de toute pensée (et c'est tant mieux) ton sourire s'élargit, tentant de faire ton maximum pour paraître courtois mais surtout naturel, cachant ainsi ton réel état. Tu viens lui attraper la sienne, la saluant « Enchanté. » Enterrez-moi, penses-tu si fort que tu pourrais presque croire qu'on peut le lire sur ton visage, c'est le cas... Du moins, peut-être pas pour les gens qui te connaissent pas, t'espères en tout cas. Tu lances un regard vers Tadashi, lâchant la main de cette femme, tu peux sentir sa nervosité d'ici, et toi, tu plisses les lèvres. Réflexe idiot qui pourrait peut-être lui montrer que tu n'insisteras pas, pas maintenant en tout cas. Une amie de sa mère? Il couche avec une amie de sa mère en plus de ça? C'est son délire, ça maintenant? Ou alors il est amoureux d'elle? Tenant toujours tes deux pauvres articles dans la main, la seconde vient attraper ton bras comme pour t'occuper tes deux mains. C'est gênant, beaucoup trop gênant. « Hm... » Non pas de silence, c'est encore pire, trouve quelque chose à dire. Tu viens quitter ton bras, grattant l'arrière de ton crâne plus nerveusement qu'autre chose. « D'ailleurs, Tadashi. » Tu sens le regard de cette femme posé sur toi, c'est affreux, ça t'enfonce davantage dans ta gêne. Toi qui ne sait pas vraiment mentir... « Il faut qu'on revoit la dernière partie du devoir qu'on a à rendre pour lundi prochain. » Inexistant, quel devoir? C'est tout ce que tu as trouvé pour enfin lui demander, subtilement. « Tu seras au dortoir ce soir? Qu'on puisse... Voir ça, ensemble. » Tu plisses les lèvres, haussant les sourcils dans l'attente d'une réponse. Plus clairement: Tu passeras au dortoir ce soir? Loin de moi l'envie de me mêler de ce qui ne me regarde pas mais... SÉRIEUSEMENT?! Tu m'expliques?!

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Re: who is she? {tadary} | Ven 25 Aoû - 1:21

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C'est la merde. La grosse merde. La très grosse merde. Yury se trouve devant toi. Alors que Cecilia se trouve juste à côté de toi. T'as beau la présenter comme une sois disant amie de ta mère, elle peut pas s'empêcher de venir ajouter qu'elle est une très bonne amie sous entendant que vous êtes ensemble. Elle te prend même la main histoire que Yury comprenne bien. Ça l'amuse de te voir comme ça. Mais ce qui l'amuse encore plus c'est de marqué son territoire de la sorte. Elle a un contrôle total sur toi, même en publique. Tu déteste ça. Tu voudrais la repousser mais tu ne peux pas. Elle sert ta main anticipant ton rejet. Alors tu te contente de sourire, comme si tout ceci était naturel. Mais non, ça l'est pas. Rien de tout ça n'est naturel. Cette relation n'est pas réciproque malgré ce qu'on pourrait croire. Yury ne semble pas comprendre ce qu'il se passe. S'il est comme Tae, il ne comprendra pas avant que tu lui dise mais malheureusement, tu peux pas lui dire les choses aussi facilement. Encore moins en présence de la dites personne. Pourtant, vous échangez des regards, Yury cherche des réponses et toi, tu cherches de l'aide. T'es complètement désemparé face à la situation, le silence qui s'est installé prouve bien le malaise que vous éprouvez tous les deux. Oui, parce que tu sais que Cecilia jubile de te voir dans cet état, elle en rigolera sûrement quand vous serez tous les deux. Elle proposera même de rappeler Yury pour savoir si ça l'intéresse de s'envoyer en l'air avec elle. Bordel, qu'est-ce que tu peux haïr cette femme ! Heureusement pour toi, Yury ne tarde pas à reprendre la parole. Et tu le remercie d'avance de l'avoir fait. Ce silence beaucoup trop pesant devenait presque étouffant. « Il faut qu'on revoit la dernière partie du devoir qu'on a à rendre pour lundi prochain. » Dit-il, tu sautes sur l'occasion pour faire semblant de comprendre de quoi il parle. Évidemment, vous n'avez aucuns devoirs à rendre mais Yury a bien comprit qu'il était inutile de posé des questions maintenant. Oui, parce que tu le connais assez pour savoir qu'il se pose des questions, tu t'en poserais tout autant si tu étais à sa place. « Tu seras au dortoir ce soir? Qu'on puisse... Voir ça, ensemble. » Non, Tada tu ne pourras pas fuir ses questions. Bien que tu aimerais éviter d'y répondre. Tu saisis la perche que Yury te tends. « Oui, je rentre pas tard, normalement. » Tu regardes Cecilia à côté de toi qui fait semblant de sourire sûrement parce qu'elle est déçue que tu ne passe pas la nuit avec elle. Toi, au contraire, ça te soulage au fond. « On se retrouve ce soir ? Parce que nous faut qu'on y aille. » finis-tu par lui dire avec un manque de motivation certain. Clairement, ton regard est un SOS que tu envoies à Yury, même s'il ne peut pas le capté puisqu'il ne comprend pas la situation. Cecilia t'embarque aussitôt que tu as prononcé ces paroles comme si elle était pressée de rentrer pour te redresser les bretelles. Et tu sais bien comment. Un dernier coup d’œil à Yury avant que tu quittes cet endroit.

Il est 21h30 quand tu pousses la porte de votre chambre. Ça été difficile de rentrer en toute discrétion avec les agents de sécurité qui rodent à cette heure-ci, mais maintenant tu es habitué à les esquiver. La chambre est à peine éclairer quand tu rentres. Yury est là, tu le sais. Alors quand tu fermes la porte derrière toi, tu lui tournes le dos prenant quelques secondes pour lui faire face. « J'suppose que t'as des questions sur ce que t'as vu tout à l'heure ? » Tu te retourne enfin. Te justifier sur tes actions c'est pas vraiment ton truc mais là, tu peux pas échapper à ça. « J'couche avec la femme qui était avec moi. J'le fais pas par plaisir, elle me file du fric en échange... » Tu t'approche de ton lit pour venir y jeter ton sac. « J'aurais voulu que tu l'apprennes autrement. » Oui, t'aimerais que la conversation en reste là, mais tu sais bien que ce n'est pas le cas. Yury se pose sûrement d'autres questions, mais tu préférerais ne pas y répondre.

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T'as fait les cent pas dans ta chambre au dortoir. T'en reviens toujours pas. Oh tu as essayé de te changer les idées mais rien n'y fait, t'as pas eu d'explications... Et sur le principe, Tadashi n'a pas à t'en donner, n'est-ce pas ? Tu le sais bien, non toi, tu penses à ta sœur jumelle, au Tadashi que t'as connu. Tadashi sort désormais avec l'amie de sa mère ? Ok, il a peut-être refait sa vie, mais avec une femme d'un certain âge ? C'est quoi ce délire, encore ? Et puis... Est-ce vraiment l'amie de sa mère ? Tu en doutes, tu penses sérieusement que ce n'était qu'une excuse puisqu'il a clairement essayé de te mentir. Il t'a tout de même envoyer sur les roses, pourquoi ? Pour que tu ne rencontres pas cette femme, sa réaction t'a étonné, tu ne t'y attendais pas, mais ça tient la route. Et dire que tu as inventé cette excuse à la con simplement pour qu'il comprenne que tu avais besoin d'en parler avec lui. Sérieusement, tu aurais pu jouer l'aveugle, ce ne sont plus tes affaires après tout... Si ? Bien-sûr que si. Pour toi, si. C'est un peu le sol qui s'ouvre sous tes pieds, toi qui pensait retrouver ton Tadashi ou du moins, tout faire pour le retrouver, voilà que Hiro t'avoue tout ce qu'il s'est passé durant ton absence et maintenant... Elle ?!

21h30, allongé sur ton lit, ton pc portable sur tes cuisses et ton casque sur les oreilles. Tes pieds s'agitent quelque peu au rythme de la musique, t'es pas encore tout à fait serein... Comment pourrais-tu l'être alors que Tadashi va rentrer d'une minute à l'autre ? Mais t'as attendu trop longtemps, tu t'es occupé pendant ce temps, occuper l'esprit même si ces histoires te revenaient toujours dans la tronche. Ce n'est qu'une question de secondes avant que Tadashi apparaisse enfin dans votre chambre, tu le vois au dessus de ton écran d'ordi. Tu ne te fais pas prier pour relever aussitôt la tête vers lui, tu te redresses même usant de la même rapidité, ne prêtant plus aucune attention à ton ordinateur ni même à la musique que tu coupes aussitôt, d'ailleurs. Tu retires le casque que tu jettes à côté de ton pc. « J'suppose que t'as des questions sur ce que t'as vu tout à l'heure ? » commence t-il, osant finalement te faire face. Tu serres les dents, tentant de garder un air faussement indifférent. « J'couche avec la femme qui était avec moi. J'le fais pas par plaisir, elle me file du fric en échange... » C'est loupé. Ta mine se décompose aussitôt, laissant finalement place à un air des plus surpris. T'avais bien compris qu'il couchait avec elle, la boite de préservatifs, son comportement... C'est bon, tu n'es pas encore totalement débile mais Tadashi qui fait ça pour le fric ? « Tu- » « J'aurais voulu que tu l'apprennes autrement. » Tu lèves les yeux au ciel. Sérieusement ? Tu ne peux t'empêcher de lâcher un léger rire des plus ironiques, mais nerveux aussi. « T'es sérieux là ? » Oh oui, il l'est, c'est bien ça le problème. Il voulait quoi ? T'envoyer un recommandé ? Un petit message? Brusquement, tu prends appuie sur tes poings pour te lever du lit, t'approchant de lui, lui accordant toute ton attention. « Tu couches avec elle ? Pour du fric ? » précises-tu enfin. « T'es... » Tu cherches tes mots, ton regard se perd même un peu partout. T'as eu le temps de réfléchir ces dernières heures, tu te doutes bien que Tadashi traverse une période des plus difficiles à cause de cet accident mais tu ne te doutais pas qu'il avait également des soucis d'argent, mais tu ignores tellement de choses, Yury. Un tas de sentiments te traversent pourtant, celui de ta pauvre sœur qui ferait un arrêt si elle savait ça, ce qui a le don de te foutre en rogne, celui aussi de retrouver un Tadashi dans la plus grosse merde et de ne rien pouvoir faire. Pourquoi déjà ? Ah ouais, tu t'es barré. « Ce n'était.. qu'une fois, hein ? » demandes-tu aussitôt, te disant que peut-être, tu es en train de t'emballer pour rien. « Tu ne vas pas recommencer ? » ajoutes-tu d'un ton qui lui laisse savoir qu'un « si » serait mal reçu, le ton que tu emploies en est presque menaçant. Mais quand même, il en est arrivé là. T'y crois pas, t'as du mal à y croire. A force de trop remuer cette histoire, ton cerveau commence à disjoncter. Tu lâches donc un soupir, peu discret cela dit, avant de reprendre. « Parce que là t'es en train de me dire que tu te tapes une vieille pour te faire du fric ? Que tu joues les gigolos ? » Tes yeux s'écarquillent, tes sourcils se haussent, tu ne le lâches pas du regard. Un regard qui le supplierait presque de redescendre sur terre. « Tu te fous de moi ? » Si seulement.

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Toute l'après midi, tu as redouté ce moment. Dès lors où tu as laissé Yury derrière toi dans le magasin, tu as crains de rentré au dortoir. Te retrouver seul avec lui, savoir qu'il te posera certainement des questions, tout ça t'effraie. Tu lui dois des explications, c'est évident mais tu préférais ne pas avoir à te justifier sur tes agissements. Tu sais pourquoi tu fais ça. Tu le fais pas par plaisir, loin de là mais t'as rien trouvé de mieux pour te payer tes études et celle de tes frères. Heureusement pour toi, il ne sait pas pour la drogue. Personne ne le sait et c'est mieux comme ça. Il y a bien des bruits de couloirs qui disent que tu deales mais quand on te demande, tu joues le con en disant que tu ne saurais même pas le caché à tes proches. Alors qu'en vérité, tes proches ne le voient même pas, ou bien, ils préfèrent ne rien te dire. C'est sûrement le cas de ta mère, d'ailleurs. Elle se doute que tu fais des choses qu'ils t'ont souvent interdit de faire. Y'a des signes qui ne trompent pas. Pourtant, elle ne dit rien. Elle préfère fermer les yeux, elle le sait, au plus profond d'elle que l'argent que tu ramènes vous est bien utile. Elle se garde donc bien de te réprimander. Tu espères simplement qu'elle ne s'inquiète pas pour toi. Elle a déjà assez de soucis comme ça pour que tu viennes te rajouter à cette montagne de problème.

C'est en début de soirée, que tu passes enfin la porte du dortoir. Malheureusement pour toi, Yury est réveillé et bondit de son lit pour s'approcher de toi. L'espace d'un instant, tu redoutes qu'il vienne t'en mettre une. Mais tes paroles semblent le figé sur place. Ouf, il manquerait plus que cette discussion finisse en bagarre. Non, clairement là t'as pas besoin de ça. Tu voudrais simplement aller te coucher et faire comme si de tout ça ne s'était passé. Que Yury ne t'avais pas surprit avec une vielle qui, en plus, a su jouer de la situation. « T'es sérieux là ? » Dit-il alors que tu n'oses même pas lui faire face. Oui, t'es sérieux, t'aurais préféré qu'il ne sache pas, ou même lui dire mais plus tard, une fois que t'en auras finit de vendre ton cul à cette femme. « Tu couches avec elle ? Pour du fric ? » Insiste-t-il, comme s'il cherchait à comprendre ce que tu viens de lui dire. Il trouve pas ses mots, et toi non plus. Faut dire que c'est pas Tae là, c'est Yury, sa réaction est forcément différente. T'es sorti avec sa sœur après tout. Minhee t'en mettrais une si c'était elle à sa place. Et tu l'aurais sûrement pas volé. Tu attrapes ton sac, l'ouvrant avant de sortir ton casque et ton porte monnaie puis tu lâche au sol. « Ce n'était.. qu'une fois, hein ? » Tu tournes la tête en sa direction, tu pouffe légèrement en hochant la tête. Si seulement. « Tu ne vas pas recommencer ? » ajoute-t-il, qu'est-ce qu'il veut que tu lui dise ? Que c'était qu'un coup d'un soir ? « Écoute, j'te demande pas de comprendre ce que je fais avec cette femme. J'ai mes raisons. » Tu le savais, Yury pouvait pas comprendre tes raisons. Est-ce qu'il serait capable de faire ce que tu fais pour sa sœur ? Bordel, tu hais devoir te justifier sur ça. Il se rend pas compte lui, de la merde que c'est chez toi. Vous seriez à la rue sans le fric de cette femme. « Parce que là t'es en train de me dire que tu te tapes une vieille pour te faire du fric ? Que tu joues les gigolos ? » Tu lèves les yeux au ciel. « Tu te fous de moi ? » Tu soupir avant de te tourner vers lui. « Tu crois que j'ai envie de rire de ce genre de chose ? » Tu le questionne du regard. Non, rien de tout ceci n'est une blague. « Je te l'ai dis, c'est pas un plaisir de coucher avec cette femme, mais j'ai besoin de son fric. » Tes mains viennent se frotter sur ta nuque alors que tu quittes quelques instants Yury des yeux. « Mes parents arrivent pas à payer les factures, sans le fric qu'elle me file je pourrais même pas payer les études de mes frères et les miennes. » T'es prêt à faire des gros sacrifices pour ta famille, tu t'en fous d'être l'esclave sexuel d'une vieille de cinquante ans, tant qu'elle te paye assez pour que tu puisses aider tes proches. Mais ça, c'est peut-être trop compliqué pour Yury de le comprendre. Et encore, il ne sait même pas pour ton père. Il ne sait même pas que vous avez perdu le pilier de la famille et que depuis, tout s'effondre autour de vous.

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T'as remué cette histoire, encore et encore, faut dire que Tadashi a mis du temps à se pointer dans le dortoir. Toi aussi, t'as bien eu le temps de t'imaginer le pire. Hiro n'avait pas tort lorsqu'il te disait que son plus grand-frère mentait, tu comprends pourquoi maintenant... Si tu t'attendais à ce genre de mensonge ? Non, clairement pas. Pire, tu étais même plus confiant quand tu as rassuré le plus jeune des Nagao. Tu te disais même qu'il se trompait peut-être mais là, c'est au-delà de ce que tu imaginais. Il faut vraiment qu'il se reprenne, parce qu'il pense que tu vas rester là sans rien faire, en plus ? « Écoute, j'te demande pas de comprendre ce que je fais avec cette femme. J'ai mes raisons. » Ouais, tu le sais. Des problèmes de frics, une conscience qui a besoin d'être soulagé, tu sais tout ça. Tu ne sais peut-être pas tout mais t'es au courant de certaines choses, et il ne le sait même pas. Tes sourcils toujours aussi, ton regard perdu, tu as bien du mal à te faire à cette idée. Décidemment, les Nagao sont doués pour te lâcher des bombes, t'en as les jambes sciées. Se rend t-il compte de la gravité de la situation ? Tu en as pas l'impression. « Tu crois que j'ai envie de rire de ce genre de chose ? » reprend t-il, te faisant à nouveau face. Ta bouche s'entrouvre même, stupéfait. Tu ne sais pas quoi dire tant la nouvelle t'a abasourdi. Tadashi qui se fait entretenir par une vieille pour avoir de l'argent... « Je te l'ai dis, c'est pas un plaisir de coucher avec cette femme, mais j'ai besoin de son fric. » Il te quitte des yeux mais toi, tu es incapable de le quitter du regard. Bien que ton regard ne doit pas le rassurer, oh non, ton regard dessine clairement la silhouette de ton inquiétude, et tu ne cherches même pas à le cacher. Et lui ? Qu'est-ce qu'il te cache d'autre ? À ce rythme, tu t'attends à tout, et c'est bien ça qui t'inquiète le plus. « Mes parents arrivent pas à payer les factures, sans le fric qu'elle me file je pourrais même pas payer les études de mes frères et les miennes. » Ta bouche se referme dû à ta mâchoire qui se crispe. Ses parents... Qu'il ne se fatigue pas. « Je suis au courant, Tada. » Ca fait bien des années que tu ne l'avais pas appelé comme ça, tiens. Tu aurais dû lui dire avant, mais tu ne l'as pas revu depuis cette discussion avec Hiro. Enfin... Si, au magasin, avec elle. Et puis, comment aurais-tu pu lui dire ? Remettre ce sujet sur le tapis alors que ne supportes même pas de parler de ta pauvre sœur jumelle ? Alors c'est un peu hésitant, ne voulant pas être maladroit, que tu lui précises. « J'ai parlé avec Hiro. » Il pourra comprendre que tu es au courant de ce qu'il pense, de l'accident, de ce qu'il s'est passé. Et t'as promis à Hiro de veiller sur lui, non seulement pour le rassurer mais aussi parce qu'il s'agit de Tadashi, et c'est bien plus fort que toi. Malgré toutes ces années passées, Tadashi et toi avez une histoire derrière vous. Minhee, qui vous liait et si votre relation était restée telle qu'elle était, tu n'aurais pas hésité à le prendre dans tes bras. « Je suis désolé. » Tu baisses les yeux quelques secondes, replongeant ton regard dans le sien. T'as pas envie de lui faire du mal, mais il faut qu'il le sache. C'est inutile de te mentir. Tu n'es pas idiot, tu devines facilement qu'ils ont des problèmes financiers depuis la mort de leur père, que Tadashi le vit extrêmement mal. Ouais, tu sais aussi que c'est lui qui conduisait. Serais-tu capable de faire la même pour tes frères et sœurs ? Cette question ne te traverse même pas l'esprit, jouer les gigolos pour une vieille dame est bien quelque chose qui te paraît beaucoup trop ahurissant, tu ne prends même pas le temps de te mettre à sa place tant la nouvelle te tombe sur la tête. Et ces vagues de sentiments aussi différentes les uns que les autres ne t'aide pas à évacuer tes craintes. La colère, l'inquiétude, le choc. « Écoute, je t'ai dit qu'il cherchait un videur à l'Epsi. » S'il a des problèmes de fric, tu ne comptes pas rester sans rien faire et encore moins le laisser faire ce genre de choses. « Tu sais quoi ? Je vais appeler le patron. » Tu ne lui parles jamais, faut dire qu'il n'est pas très bavard mais là, c'en est presque une urgence. Tu te diriges alors vers la table de chevet, à côté de ton lit. Peut-être que si tu ne lui laisses pas le choix, il saura t'écouter. « Si tu crois que je vais te laisser entre les griffes de cette femme, crois-moi que tu te goures. » craches-tu, attrapant ton téléphone, tu ne tardes pas à ouvrir ton répertoire. « Et si tu galères toujours, je te filerai le reste. Je peux t'aider. » Toi ? Paniqué à l'idée qu'il continue ses conneries ? Pas du tout.

who is she?

ft yury & tada

Comme prévu, Yury te pose des questions. Il essaye de comprendre sans vraiment le faire. Mais ça ne t'étonne pas. Tu n'es pas face à Tae, là. Tu es face à quelqu'un qui ne sait rien sur ce qui s'est passé durant ses sept ans d'absence. Tu es face à un fantôme du passé. Un fantôme qui n'a même pas conscience de la personne qu'il a retrouvé. Tu n'es plus le même. Tu n'es plus l'ex de sa sœur. Tout ça s'est finit, c'est derrière toi. Tu ne souffres plus de la mort de Minhee, non maintenant tu souffre de la mort de ton père. Ton deuil n'est pas fait et tu ne sais pas si tu arriveras à le faire un jour. Et puis, il y a ta famille qui s'est brisée à sa mort et toi, du mieux que tu peux, tu tente de recollé les morceaux. Ta mère ne s'en sort pas financièrement. Tes petits frères sont encore trop jeunes pour travailler alors tu travailles pour eux, tu leur paye leurs études et tu fais de ton mieux pour aidé ta mère. C'est ça ta vie. Mais qu'est-ce qu'il en sait, Yury ? Rien du tout, vous ne vous êtes pas beaucoup parler depuis votre rencontre au cimetière. La relation est distante, stérile, vous peinez tous les deux à revenir vers l'autre. Tu lui en veux de t'avoir laisser comme ça. Tu as de la rancœur. Pourquoi vous avez mit autant de temps à revenir l'un vers l'autre ? Pourquoi il t'a rejeter comme ça aussi ? Trop de questions tournent dans ta tête et t'aimerais des réponses mais c'est pas le moment là. Non, là tu veux juste qu'il te foute la paix, qu'il comprenne que t'as pas trouvé mieux que de vendre ton corps pour sortir ta famille de la merde. T'as bien tenté de faire des jobs mais ça payait une misère et tu voulais pas voir ta mère trimer pour vous. Elle se tue déjà au travail. Et tu veux pas perdre ta mère. Tu le supporterais pas.

« Je suis au courant, Tada. » Tu tournes la tête vers lui, au courant de quoi ? Tu fronces les sourcils cherchant la réponse. « J'ai parlé avec Hiro. » ajoute-t-il. Il sait. Tu baisses les yeux fuyant son regard. S'il y a bien une chose que tu veux pas voir maintenant dans ses yeux c'est de la tristesse ou même de la pitié. Hiro lui a dit. Il a sûrement dû lui dire pour ton père, le fait que ce soit toi qui l'es tué, toute cette histoire. Tu viens te frotter l'arrière du crâne parce que tu ne sais pas où te foutre, que tu ne sais pas quoi lui répondre. Une chose est sûre c'est qu'il ne s'attardera pas sur ce sujet-là. Il sait à quel point ça peut être douloureux. « Je suis désolé. » Il est sincère et ça tu n'en doute pas une seconde. Tu n'y répond pas, tu n'as pas le courage de parler de ça. La blessure n'a pas cicatrisée. Toi aussi, t'es désolé mais tu peux même pas t'excuser auprès de celui que t'as tué. Tu voudrais lui dire à ton père que tu voulais pas faire le con, que t'as été un fils minable, que tu regrettes de pas l'avoir écouter plus tôt sans quoi rien de tout ceci ne se serait produit. Mais malheureusement tu ne peux pas. Tu ne peux que te maudire pour tout ce que t'as fais. « Écoute. » Dit-il en commençant à te parler d'un potentiel boulot de videur dans la boite où il travaille. Tu lèves les yeux au ciel, c'est une blague ? « Tu sais quoi ? Je vais appeler le patron. » Tu le regardes cette fois se diriger vers sa table de nuit et attraper son téléphone. Putain, t'as pas besoin de sa pitié. Et encore moins de son aide. « Si tu crois que je vais te laisser entre les griffes de cette femme, crois-moi que tu te goures. Et si tu galères toujours, je te filerai le reste. Je peux t'aider. » Ses propos te braquent, te figent. Tu le fixe ouvrir son répertoire avant de réagir. « Lâche ce téléphone. » commence-tu par dire, avant de t'avancer vers lui. « Lâche le j'te dis ! » Ni une ni deux, tu choppe son téléphone pour venir le claquer sur la table de nuit. « J'ai pas besoin de ta pitié, ni de ton aide. » Sans le regarder, tu retourne t'asseoir dans ton lit. « Si tu voulais m'aider, c'était y'a sept ans qu'il fallait le faire. » Ça devait sortir, pourtant ça te fait mal, au fond tu souffre de ces années de séparation. Tu souffre de ne pas avoir été là pour lui. Mais ce qui te déchire le plus, c'est qu'il n'est pas été là à tes côtés quand tu as sombré. T'avais besoin de lui plus que tu ne le pense.

who is she?

ft yury & tada.

Tu es au courant, tu ne passes pas par quatre chemins pour lui dire. Tu aurais préféré lui en parler dans d'autres circonstances, dans un meilleur moment, comme tu aurais préféré ne jamais tomber sur cette femme ni entendre ces révélations. Mais tu ne choisis pas. Le voir tourner autour du pot et dépenser une telle énergie à te mentir, tu le refuses, ça sert à rien après cette discussion avec son petit frère. Et encore, tu lui passes les détails. Non, tu n'es pas là pour remuer le couteau dans la plaie, bien au contraire, et on peut le comprendre à ton attitude, t'as peur d'être maladroit ou de dire une connerie. T'as pas envie de le blesser surtout que tu sais également la cause de l'accident et que c'était lui au volant, à cette pensée, ton cœur se resserre dans ta poitrine. Tadashi te confirme que tu agis de la bonne manière puisqu'il ne te répond pas, vas-tu t'étaler sur le sujet ? Non, pas maintenant, t'es bien placé pour savoir qu'il ne souhaite sans doute pas en parler. Pas comme si tu esquivais cette conversation au quotidien, toi aussi, bien que les circonstances sont différentes, vous avez tous les deux perdu un être cher à vos yeux. Alors c'est vrai, tu agis peut-être trop rapidement mais tu es pris de panique, tu ne comptes pas le laisser continuer à vendre son corps à cette vieille femme sous prétexte qu'il manque d'argent, tu crains le pire toi aussi. Tu te saisies alors de ton téléphone, et c'est sans une once d'hésitation que tu vas dans le répertoire à la recherche du numéro du patron sans cesser de parler, puisque tu finis par lui dire que tu l'aideras. Avec quel fric ? Ce n'est pas comme si tu gagnais énormément d'argent en jouant les DJ ou du moins, pas assez pour l'aider comme tu le voudrais mais ça, tu t'en fiches pas mal, ça ne te traverse même pas l'esprit puisque ta priorité pour le moment est qu'il arrête immédiatement ses conneries. « Lâche ce téléphone. » Tu l'entends mais tu ne réagis pas, tu continues de scroller ton répertoire, tes yeux rivés sur ton téléphone. « Lâche le j'te dis ! » Mais là, t'es bien obligé de réagir puisqu'il vient t'arracher ton iphone des mains pour venir le claquer sur la table. Frustré, tu fronces les sourcils, jetant un rapide coup d’œil à ton téléphone avant devenir le reposer sur Tadashi. Attends, il croit sérieusement pouvoir t'arrêter? C'est pour cette raison que tu te penches à nouveau dans le but de le récupérer « J'ai pas besoin de ta pitié, ni de ton aide. » reprend t-il, ne te lançant plus un seul regard, il part s'asseoir dans son lit. De la pitié ? Tu t'apprêtes à réagir à ses propos mais ses prochaines paroles te glacent sur place. « Si tu voulais m'aider, c'était y'a sept ans qu'il fallait le faire. » Ton corps devient immobile, tu n'as même pas eu le temps de récupérer ton pauvre téléphone et bizarrement, ce n'est plus dans tes intentions. Tu clignes des yeux plusieurs fois, avant d'enfin oser reposer ton regard sur Tadashi. C'est bizarre, tu as l'impression de ne plus sentir ton cœur mais en même temps, tu le sens cogner beaucoup trop fort contre ta poitrine. T'en viens à te demander si ce sont bel et bien ses paroles ou si ce n'est que la voix de ta foutue conscience. Ouais, tu le dis pas, mais tu t'en veux énormément pour ça. Tu sais (ou du moins tu crois) que tu n'avais pas d'autre choix et si c'était à refaire, tu le referais sûrement malheureusement, ton amitié avec Tada en a payé le prix mais malgré tout, tu sais que tu es la cause de tout ça. Et c'est pour cette raison aussi que tu le regrettes, mais encore à l'heure d'aujourd'hui, tu ne sais pas comment tu aurais pu faire autrement. Ta voix est coupée, silencieux, tu baisses les yeux un court instant avant de le regarder à nouveau et doucement, tu te recules, laissant tomber tes pauvres fesses sur ton lit se trouvant face au sien. Un silence, pesant, s'est installé entre vous. Que peux-tu bien lui dire ? Que t'es désolé ? Ça vous lancerait sur le sujet, non? Et toi, tu veux pas parler de cette histoire, tu ne veux pas parler de Min Hee... Mais tu comprends maintenant qu'il avait besoin de toi, lui aussi. Ouais, t'avais besoin de lui, comme tu avais besoin de tes proches mais tu ne pouvais pas t'empêcher de les rejeter. Il t'en veut en tout cas, c'est certain. Et puis... Que dois-tu en déduire ? Qu'il est trop tard, maintenant? Si ça ne tenait qu'à toi, tu fuirais, encore une fois. C'est toujours plus facile de fuir en tout cas, pour toi, mais là tu ne peux pas. Tu ne peux pas fuir après ce que tu viens d'apprendre, t'as pas envie de le laisser dans une telle merde. Tu vas devoir affronter, malgré ton coeur qui ne cesse de se retourner dans tous les sens, qui est à nouveau bloqué dans cette cage apeuré, à l'idée d'être confronté à ces maux. « Oui mais je suis là, maintenant. » reprends-tu, ta voix se casse par l'incertitude de tes propos, non pas que tu n'es pas sincère, mais ça ne servirait à rien si Tadashi ne veut plus de toi, s'il est trop tard. Et quand bien même si c'était le cas, tu n'es même pas certain que ça te suffirait pour fuir à nouveau, pas avec tout ça. Mais oui, le fait qu'il te rejette t'effraye peut-être un peu trop, sans doute parce que les circonstances sont atténuantes. Ouais, sans doute... Alors tu déconnes peut-être mais tu joues l'anguille, t'esquives, en espérant silencieusement pouvoir réparer les pots cassés. Tu n'es pas idiot, tu sais que c'est de ta faute tout ça mais à cette pensée, tu sais également que tu te montreras faible, alors tu reprends très vite, avec plus d'assurance: « Tu ne peux pas m'empêcher de vouloir t'aider. » Tu fronces les sourcils, baissant les yeux sur ton téléphone avant de reprendre aussitôt « Alors... Quoi ? Je dois te laisser faire ? » Tu te sens si impuissant, ça te rendrait fou. Ta question est posée de manière à lui faire comprendre qu'un oui serait mal venu ou que s'il te demande bel et bien de le laisser faire, que ça ne t'empêchera pas de tenter de trouver une solution, de le sortir de cette merde. « C'est quoi la prochaine étape, Tada ? » demandes-tu, haussant les sourcils mais aussi légèrement la voix. Non pas pour lui crier dessus, ce n'est pas ce que tu fais d'ailleurs mais à force de t'imaginer le pire, la panique te fout à nouveau cette belle gifle en pleine figure. « Tu m'inquiètes ! » Et ça sort du cœur, ça s'entend, ça se ressent... Peut-être même un peu trop. Et puis, t'es complètement con peut-être, mais t'as espoir qu'il puisse voir à quel point ça te déplaît. Te disant peut-être qu'il arrêtera, un micro espoir lointain qui s'efface que trop rapidement. Tu passes ta main sur ton front, cette dernière termine sa course dans tes cheveux, tu te retiens même d'évacuer en laissant échapper un fin soupir, à la place, tu allonges tes jambes sur ton matelas, ton dos contre le mur derrière toi et ton regard rivé sur la porte juste en face, sur un point invisible. Et tes yeux se ferment, doucement. Enfermé dans cette réalité que tu détestes. « Je voulais pas. » lâches-tu, tentant de cacher les émotions de ta voix qui peuvent trahir ton état. Tu te détestes déjà de remettre ce sujet sur le tapis, mais tu n'as pas le choix, t'as besoin qu'il le sache. Tu ouvres les yeux fixant à nouveau ce point invisible. « … Qu'on en arrive là. » Autrement dit, tu lui manques, Tadashi. « Ce n'est pas de la pitié ou je ne sais quoi d'autre. » Après tout, il a bien le droit de penser ça, te fait-il encore confiance après toutes ces années ? Et tu ne sais comment, tu trouves le moyen de tourner ton visage dans sa direction, plantant ton regard dans le sien. « Mais j'peux pas te laisser faire ça. » Tu tiens beaucoup trop à lui pour faire ça. Ça serait le début de l'enfer pour lui, mais si seulement tu savais qu'il y a déjà mis les pieds...

who is she?

ft yury & tada

Tes mots sont durs. Ça t'arrache le cœur de les dire. Tu es blessé. Tu ne t'en rendais sûrement pas compte. Tu pensais que les sept années qui s'étaient écoulé sans lui parler ne t'avais pas tant blessé que ça. Pourtant c'est tout le contraire, tu le ressens maintenant. Cette douleur qui picote ton cœur, qui vient le pressé sans ménagement à tel point que quand tu viens t'asseoir dans le lit, tu ne peux t'empêcher de venir poser ta main sur ta poitrine. Ça te surprend. Qui aurait pu croire que tu te sentais aussi détruit par cette distance ? Certainement pas toi. Pourquoi tout ceci ressurgit aujourd'hui ? Tu n'as même pas pu contrôler tes propos. C'est comme s'ils avaient attendu ces dernières semaines au chaud au fond de ta gorge le bon moment pour surgir et se déverser sur Yury. Il est certain qu'il ne s'attendait pas à les recevoir en pleine face, mais tu ne regrette pas. Seulement, tu sens qu'une brèche s'est ouverte en toi, une blessure qui n'avait pas cicatriser. Ça fait mal, ton cœur est compressé, il cherche à s'échapper de ce tsunami de tristesse qui te submerge. Tu n'arrive pas à gérer ce qui se passe dans ta tête. C'est le chaos total dans tes émotions. Un long silence s'installe. Silence qui pourrait trahir tes sentiments s'ils pouvaient s'exprimer. Tu ne sais plus quoi dire. Yury est face à toi, silencieux. Il est tout aussi abattu que toi. Tu voudrais t'en vouloir pour que tu lui as dis, mais tu n'y arrive pas. Au fond, tu as cette rancœur qui doit sortir. Elle pèse sur votre relation. Elle est le mur invisible entre vous deux. Et aujourd'hui, tu as décidé de le fissuré.
« Oui mais je suis là, maintenant. » Sa voix est douce et à la fois hésitante. Toi, tu continues de regarder tes pieds pour ne pas avoir à affronter son regard. Tu as peur de ce que tu pourrais y voir. Est-ce qu'il regrette de t'avoir repoussé ? Est-ce que ça pourrait te soulager de savoir qu'il a souffert tout autant que toi ? Tu en doutes, le mal est fait et rien n'effacera cette douleur que tu portes. « Tu ne peux pas m'empêcher de vouloir t'aider. » Tu voudrais qu'il se taise, chacun de ses mots te détruit plus. Ils te touchent un peu trop. C'est comme si Yury s'amusait à remuer le couteau qu'il a lui même enfoncer dans ton cœur. « Alors... Quoi ? Je dois te laisser faire ? » Pour te protéger, tu te fermes, tu deviens un peu plus froid. Peu à peu, ta tristesse laisse place à la colère et tu ne peux pas t'empêcher de lui dire à nouveau. « J'ai pas besoin de ton aide. » Son aide tu n'en veux pas. Il est trop tard pour ça. Il a brisé votre amitié, il a détruit tout ce que tu pensais être assez solide face à n'importe quel épreuve. Votre amitié était forte, tu l'as pensais invincible malheureusement, c'est celui en qui tu avais le plus confiance qui l'a lui même écrasé. « C'est quoi la prochaine étape, Tada ? » Il n'est au courant de rien, juste de la surface du problème et tu t'en réjouis qu'il ne sache pas le reste. « Tu m'inquiètes ! » Cette fois, tu relèves le regard vers lui, un regard furieux. « J'en ai rien à foutre que tu t’inquiètes. » Ta rancœur ne demande qu'à sortir et t'es prêt à lui rendre sa liberté mais Yury continue. « Je voulais pas… Qu'on en arrive là. » Le ton de sa voix le trahit, tu ressens le poids de la tristesse et des regrets. Et ça te rend taré de le voir comme ça, y'a un tourbillon de colère qui sévit en toi. Tu le déteste parce que ça joue avec tes émotions. Il joue avec ton cœur. Et tu deviens fou. « Ce n'est pas de la pitié ou je ne sais quoi d'autre. » Tais-toi, Yury, pense-tu, tu passes tes mains dans les cheveux comme pour venir te boucher les oreilles. « Mais j'peux pas te laisser faire ça. » finit-il par dire et toi, tu te sens comme noyé dans les émotions qui te parcourent le corps. Tu ne veux plus de son aide, plus maintenant. C'est trop tard. Ta descente aux enfers à commencer et sans t'en rendre compte tu es arrivé devant le Diable bien plus vite que tu ne le pensais. « Putain, Yury ! C'est trop tard ! » Tes mots s'extirpent de ton être, et ça te soulage. « Tu veux m'aider, hein ? Mais t'étais où quand j'ai fais le deuil de Minhee ? Bordel j'avais besoin de toi. » Tu te lèves de ton lit. « T'étais le seul qui pouvait comprendre ma douleur ! Le seul ! » Vous aviez tous les deux perdu quelqu'un qui vous avait marqué, quelqu'un que vous aimiez sûrement trop. « Tu pouvais rejeter tout le monde, mais moi ? Moi, bordel ? J'pensais que je valais plus que ça à tes yeux ! » Tu fais quelques pas vers lui, le fixant toujours droit dans les yeux. « Et maintenant, tu voudrais que je te laisse m'aider ? » Tu étouffe un rire levant les yeux au ciel. « Vas te faire foutre, Yury. » Ta colère s'exprime, tu avais besoin de vomir tout ça pour ouvrir un peu plus la brèche dans le mur invisible qui vous sépare quitte à vous faire du mal à tous les deux.

who is she? {tadary}

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