Page 1 sur 2 • 1, 2
Stay with me. [MIHYUN ♥]
Invité
Invité
Stay with me. [MIHYUN ♥] | Jeu 27 Juil - 0:00 Citer EditerSupprimer
Tenue + Tu ne souris plus, tu n'arrives plus à faire semblant. Comment pourrais-tu? Depuis que tu l'as perdu... Ton sourire a disparu, personne ne l'a retrouvé. Il manque à tes proches pourtant, mais elle n'est plus là. Elle parvenait à te faire sourire si facilement, que c'en était effrayant... Comme pas mal de choses, non ? C'est bien la cause de ton mal-être. C'était effrayant, tellement que tu as fini par la perdre, tellement apeuré à l'idée de souffrir qu'au final, elle a lâché prise. Et elle a sans doute raison, tu as passé ces derniers jours à te répéter qu'elle méritait mieux, parce que c'est la douloureuse vérité : elle mérite mieux qu'un gars comme toi. Elle mérite tout le bonheur du monde cette fille, et tu n'as pas été fichu de lui offrir, pourtant tu voulais lui offrir le soleil et tout ce dont elle désirait, pour elle tu aurais décroché la lune, et même encore maintenant, tu le ferais. Par amour. Mais tu ne voulais juste pas souffrir et au moins ça fonctionne, oh non, pas que tu ne souffres pas, c'est justement tout le contraire... Tu souffres tellement que tu ne ressens plus rien, t'es qu'une épave, sans vie, tu sombres, t'as perdu ton étoile, ta direction, ton guide. T'as même pas envie de t'en sortir, clairement, tu ne veux pas t'en sortir si elle n'est pas à tes côtés. Te faire une raison? Tu essayes mais tu n'y arrives pas, tu n'y arrives pas parce que tu le refuses, parce que... Merde, vous aviez quelque chose à vivre, qu'est-ce que vous avez fait...? Qu'est-ce que tu as fait...?
Comme chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure de ta putain de vie, tu es perdu dans ces pensées qui ne te quittent jamais, qui te hantent au quotidien, jour et nuit, te changer les idées ? Tu n'y arrives même plus, c'est mission impossible, t'es bien trop déchiré, bien trop détruit pour te changer les idées ne serait-ce qu'une seconde. T'as tellement besoin d'elle, tu ne sais définitivement plus quoi faire, il suffit qu'elle ne soit plus là pour que tu t'auto-détruises. Habillé de ta tenue pour cette représentation de ce soir qui te passe littéralement au-dessus de la tête, représentation qui ne tardera pas à commencer, tu restes simplement là, sur cette chaise dans les coulisses, à observer l'écran de ton téléphone. 23h15. Mais c'est la date que tu fixes. 27 juillet 2017. C'est son anniversaire, c'est l'anniversaire de Mia. Est-ce que tu lui as souhaité? Non, elle ne veut sans doute plus entendre parler de toi, et ça vous ferait plus de mal qu'autre chose... Mais toi, ça te blesse tout de même, ouais t'en souffre. Le simple fait de ne pas lui avoir souhaité parvient encore à te mettre dans un état lamentable. Tu devais aller la voir, tu l'avais décidé mais tu n'y es pas parvenu, t'as pas assez de courage, assez de force, t'es totalement anéanti. Persuadé qu'il serait préférable pour elle que tu restes loin. Seule la voix de ta partenaire te fait sortir de tes pensées. « Oh! Taehyun, je te parle! » Merde, tu ne l'avais même pas entendu. Tu relèves alors la tête dans sa direction, haussant les sourcils. Oh non, plus rien n'a d'importance maintenant, plus rien du tout... Et ça se voit. « T'as mangé rassure moi ? Je n'ai pas envie que tu me fasses un malaise sur scène. » dit-elle, s'observant dans le miroir face à elle, elle se recoiffe mais toi, tu ne l'écoutes même pas. Tu as entendu ce qu'elle t'a dit quand même, t'as simplement envie de lui répondre que tu t'en fiches, te demander à ce qu'elle te foute la paix, mais tu ne le feras pas. Les autres ne doivent pas payer du résultat de tes erreurs, sans quoi, elle pourrait se prendre toute ta haine dans la tronche. Ce n'est pas avec elle que tu devais faire cette danse, mais avec Mia. « Ouais. » tu ne lui mens qu'à moitié, ta mère t'a au moins forcé à manger un pauvre sandwich, tu ranges ton téléphone dans ton sac de sport à côté de toi. Tu espères qu'elle n'insistera pas, ouais, pour la première fois, tu n'as même pas envie de danser. Tu n'as plus envie de faire des efforts, de te forcer à sourire, t'as plus envie de vivre. Les paroles de Mia tournent dans ton esprit comme un disque rayé qui refuse de s'arrêter, tu le sais, elle a raison... Mais ça ne change rien au résultat, tu l'as perdu, définitivement perdu. « En scène dans 20 secondes. » lance le metteur en scène, passant rapidement à côté de vous et sans doute débordé par tout ça. Tu fermes les yeux un court instant, c'est un effort que tu devras pourtant faire, l'oublier, le temps d'une danse. Un effort surhumain. Ta partenaire se met donc en place, prête à entrer sur scène, tu te places simplement à côté d'elle, complètement las, tu entends la foule depuis les coulisses. Oh oui, tu peux l'entendre, mais c'est le bordel dans ta tête que tu entends principalement. Ton regard se pose sur l'heure dans ce cadre déposé à côté de vous, vous indiquant également le temps de secondes qu'il vous reste : 15 secondes. « J'espère qu'on ne va pas foirer le portée, t'avais l'air en galère pendant les répétitions. » Tu fixes, les secondes qui défilent sans réponse. T'es hypnotisé, tu ne sais pas pourquoi, sans doute parce que tu le sais au fond de toi : tu ne parviendras pas à monter sur scène ce soir, parce que là, t'as atteint ta limite. La conversation que tu as eu avec ta mère plus tôt dans la journée tourne en boucle dans ton esprit, depuis des heures, tu ne penses qu'à une seule chose: retrouver Mia. Les secondes paraissent pour toi comme une éternité, comme si, en une seconde, tu pouvais te remémorer un souvenir. 12 secondes... 11....
« Bordel... Les filles là-bas... » Ouais, elles sont vraiment canons. Enfin toi, tu regardes qu'une seule fille. Va savoir pourquoi elle attire ton regard comme ça, c'est ton style de femme, c'est certain, mais tu n'arrives pas à décrocher ton regard d'elle. « La plus petite... » commences-tu, reposant ton regard sur tes amis toujours avec ce même rictus au coin de tes lèvres. « Elle est vraiment sublime. »
« Pourquoi tu pars ? » sans doute parce qu'elle se sent honteuse et qu'elle culpabilise mais tu ne veux rien de tout ça, alors tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu reprends aussitôt. « Je suis désolé... Je n'aurais pas dû faire ça. » et pourtant, tu ne regrettes rien. tu en avais besoin mais tu ne savais pas, tu étais loin de te douter qu'elle n'était pas célibataire. là, ton seul et unique but est de la rassurer... bien avant de te rassurer toi-même, tu n'as pas le temps. « Tu sais, on est pas obligé de donner suite à tout ça. Je ne voulais pas te mettre dans une position délicate... Je ne savais pas que tu avais quelqu'un. » non, ce n'était pas ce que tu voulais, surtout lorsque tu vois l'état dans lequel elle se trouve. tu ne pensais vraiment pas déclencher tout ça en l'embrassant... « Mais... On peut rester amis ? »
« Je m'en fiche du regard des autres. » Tu ne la quittes pas des yeux, tu n'y arriverais pas même si tu le souhaiterais. Son regard se baisse sur le col de ta chemise. « Moi, c'est le tien qui m'intéresse. » Ton regard se fait plus sérieux, il se baisse même un court instant sur ses lèvres tandis que ton sourire change une nouvelle fois. Un sourire à la même image que ton comportement. Tu as chaud, tu as envie d'elle. Elle te confirme clairement qu'elle s'en fiche des autres, mais qu'elle veut simplement que toi tu la regardes. Et ça te rassure, ça te plaît énormément. Mais à quoi joue t-elle ? Non... Pourquoi est-ce qu'elle joue ? Est-ce que ça lui plaît, à elle aussi ? Oh que oui, ça doit lui plaire... Ne dit-on pas que certaines promesses sont faites pour être brisées ? « Tu veux me l'entendre dire, c'est ça ? » lui demandes-tu, un poil plus joueur. Oui là, la situation commence à t'échapper mais tu as envie, tu as envie qu'elle t'échappe. Ce n'est pas bien et tu le sais. Tu remontes ton regard afin de le plonger dans le sien. Oh oui, elle le sait. « Je ne vois que toi. »
« C'est ce qui me reste de la fois où je lui ai dit que je le quittais pour toi. » Tes yeux s'écarquillent, tu approches même ta main car là, tu ne peux pas t'en empêcher. « IL- » Tu n'as pas le temps de continuer ta phrase mais ton sang ne fait qu'un tour, elle te défend de l'approcher, de la toucher, tu retires alors ta main. « Il a levé la main sur toi... » souffles-tu plus à toi-même qu'autre chose, tu as du mal à t'en rendre compte. Non... Non. « Il t'a frappé?! » Et tu la vois, grâce à la lumière d'un réverbère. Tu vois ses coups, ses marques, sa souffrance. Cet enfoiré, cette sous-merde a osé levé la main sur Mia. SUR ELLE.
« Regarde moi et dis moi que je n'étais pas sincère. » Elle ne peut pas, elle ne peut clairement pas te faire ça. « Qu'à chaque regard que je te lançais, à chaque baiser qu'on s'échangeait... » Ta voix se casse, mais tu reprends très vite. « Quand je te faisais l'amour. » Oui, il y avait cette fois. Cette fois où Mia avait clairement deviné les choses avant toi, où Mia avait ressenti cette passion, cet amour que tu lui portais avant même que tu t'en rendes compte toi-même. « Tu me l'avait dit. » Non, elle n'a pas pu oublier ça.
« Tu m'aimes? » Et tes yeux se ferment au moment où tu sens son nez se frotter doucement contre le tien, sa douce peau venant caresser la tienne, chaque contact te rend d'autant plus faible et ce qu'elle ne dit n'arrange rien... Et son rire. Son rire. « Allezzzzz! Je sais que tu m'aimes de toute façon. » continue t-elle tout en te déposant ce doux baiser contre ta joue, mais c'est au moment où elle s'éloigne que tu parviens de nouveau à ouvrir les yeux. Même ça, c'est devenu pour toi un véritable supplice, simplement ouvrir les yeux, la regarder sans pouvoir te dire qu'elle t'appartient, que tu la rends heureuse. Non, tu ne peux même pas faire ça. « Pourquoi tu le dis pas hein? » Et elle colle son oreille contre ta poitrine, voulant sûrement entendre ton cœur battre.
Et ta main toujours dans ses cheveux, vient faire pression vers l'arrière de son crâne, juste assez pour approcher son front de tes lèvres où tu viens y déposer un tendre baiser, et tu souffles, tout contre sa peau. « Ne me lâche pas. » d'une voix presque inaudible cependant, parce que là, c'en est presque un supplice. Non, ne le lâche pas Mia, il a tant besoin de toi, ne l'abandonne pas, jamais.
▬ Style... Salsa? Valse? Rumba? Oh! La rumba... Comme ça doit être sexy quand c'est bien dansé...
▬ Je n'avais pas envie qu'il te touche.
▬ … Je n'ai pas envie qu'on te touche.
▬ Personne d'autre que toi ne me touchera.
▬ Lâche-moi!!!
▬ C'est moi! Calme toi...
Euh, plutôt grand, 1m80 je dirais. Brun, reflets bleutés.
▬ Tes cheveux...
▬ Je discutais simplement avec une amie. Alors garde-les tes reproches et ta jalousie à deux balles, tu compliques tout. Déjà que tu comprends rien.
▬ J'te déteste Taehyun, c'est horrible. Je t'en veux de profiter de cette position de force que tu as. Mais celle que je déteste le plus dans l'histoire c'est moi, parce que malgré toute cette haine...
▬ Je sens toujours mon coeur s'emballer à chaque fois que je te vois.
▬ Qu’est-ce qui s’est passé, bordel? t’es complètement fou ou quoi??!!
▬ Pardon, j’suis désolée j’voulais pas m’énerver… Excuse-moi.
▬ Regarde moi…
▬ Ca va aller. D’accord?
▬ Eh, eh !
▬ Mia, regarde moi.
▬ Je vais te ramener à l’hôpital, tout va bien se passer, tu n'auras plus mal. Je te le promets.
▬ Je vais rester avec toi, tu le sais. Tout ira très bien, d'accord ?
▬ Ya quelque chose d'important que tu dois savoir..
▬ C'est que j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi.
▬ Qu'est-ce que je peux attendre de toi, quand t'es même pas foutu de m'ouvrir ton cœur?
▬ Quoi? Ça veut dire quoi ça ?
▬ On.. arrête alors? Tu ne veux plus me voir?
▬ Non... C'est fini.
Non, tu ne peux pas faire ça.
Tu te tournes brusquement vers ta partenaire. « Je suis désolé, vraiment désolé. » de devoir te lâcher comme ça. Et tu retires ta veste, l'envoyant plus loin à un autre danseur, ce dernier qui hausse les sourcils de surprise. Oh non, personne ne comprend ce qu'il se passe, tu crées presque un mouvement de foule parmi les artistes en te dirigeant non discrètement vers ton sac où tu y ranges tes affaires. Tu entends même des « Mais qu'est-ce qu'il fait?! » « Quoi? Il se casse? » Jusqu'à ce que ta partenaire reprenne enfin la parole « Quoi ?! » Une pause, une seconde. « Putain Taehyun qu'est-ce que tu fous là ?! » te crache ta partenaire, en colère comme jamais mais tu ne relèves même pas. « Va te faire foutre! » Mais elle n'a pas le choix, elle n'a plus le choix, elle entre en scène sans toi. Elle n'a pas le temps de comprendre ni d'essayer de te faire changer d'avis, c'était peine perdue de toute façon.
Tu jettes un coup d'oeil à ton téléphone. 23h30. Tu n'as aucune idée d'où est-ce que Mia peut se trouver mais une chose est sûre: tu dois la voir. Tu ne peux plus supporter son absence. Tu ne peux plus sans elle, elle doit revenir immédiatement, tu dois la récupérer. T'es tellement mal quand elle n'est pas là, il y a tout qui s'effondre à commencer par toi. Tout devient si vide de sens, oh non, tu ne voulais pas tout ça... T'as pas su la garder, tu l'as perdu, mais tu feras tout pour la récupérer. T'as atteint tes limites. Cette femme, tu l'aimes à en crever, t'es complètement fou d'elle alors tu te battras. Et ouais, cette simple pensée te donne de la force, force qui t'avait quitté ces derniers temps, à croire qu'il fallait que tu ais ce déclic. Il s'est passé quoi? Putain, pourquoi tout t'a échappé comme ça? Non, tu dois aller la voir, maintenant. Tenter de réparer tes conneries ou t'en sais rien mais tu dois lui dire, elle doit savoir, elle a le droit de savoir. Tout ne peut pas se terminer de cette manière, tu dois lui ouvrir ton cœur quoi qu'il arrive, t'en as cruellement besoin. Alors peut-être que ce démon sur ton épaule t'hurle de ne pas le faire, que tu souffriras davantage, tu ne l'écoutes pas, à partir de maintenant, tu ne l'écouteras plus. T'en auras des regrets, ouais, mais pas le plus gros. Pas celui de ne pas avoir essayé, pas celui de ne lui avoir rien dit, de ne pas être battu jusqu'au bout. Oh non, c'est fini. Tu t'es réveillé maintenant, il t'a fallu du temps, que tu sombres peut-être davantage dans la souffrance mais là, il est tout simplement hors de question que tu n'agisses plus. T'as besoin d'elle, t'as eu le temps de l'accepter maintenant, d'accepter ton amour pour elle, de foutre un coup de pied au cul à tes craintes, les envoyer loin, très loin, tellement loin qu'ils ne te feront plus jamais de mal. T'en étais pas sûr mais c'est bel et bien le cas, qu'est-ce que tu ficherais en route vers l'université, sinon?
Tu balances ton sac dans la voiture sans grande attention, tu sors rapidement les clés tout en jetant de temps à autre, un regard à l'heure sur ton téléphone portable. Putain, il faut que t'arrives dans les temps, bientôt minuit et tu ne lui auras toujours pas souhaité son anniversaire. T'aurais dû être à ses côtés ce jour-là, t'aurais dû la faire profiter, faire de cette journée la plus belle de l'année mais t'étais même pas là, à cause de tout ça. Tu lâches un soupir, mettant le contact et te dirigeant un peu trop rapidement vers l'université. Tu pourrais profiter du temps de trajet pour réfléchir à ce que tu vas lui dire, ouais, qu'est-ce que tu vas lui dire? Lui souhaiter un joyeux anniversaire et repartir? Non non, tu vas lui dire. Tout lui dire. Qu'elle te manque, que tu es désolé, que tu ne supportes pas de vivre sans elle, que tu as besoin d'elle. Tout, tu vas tout lui dire, et tu ne seras pas effrayé à l'idée d'ouvrir ton cœur, non, tu ne dois plus l'être. Parce qu'il est là, le truc, ce n'est pas ton genre d'abandonner et c'est ce que tu as fait ces derniers jours, tenter de te convaincre que tu n'étais pas assez bien pour elle... Non, ce n'est pas toi ça. Tu vas te secouer, et lui prouver que tu ferais n'importe quoi pour elle. Tu ne la mérites pas? Et bien, tu feras tout pour la mériter, et t'y arriveras. Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour elle au juste? Il suffit de te regarder, là, dans ta voiture roulant à toute vitesse vers l'université, ayant lâché ta représentation ainsi que tes collègues sans le moindre scrupule, foncer tête baissée et affronter ta peur sans réfléchir.
Mais putain, pourquoi faut-il qu'il y ait tant de monde sur la route ? Tu râles entre tes dents, lançant sans cesse un regard en direction de ton téléphone que tu déverrouilles afin de vérifier l'heure. Tu t'impatientes, évidemment, il ne fallait pas t'y prendre à la dernière minute... Ouais, et tu ne parles pas uniquement d'aujourd'hui, mais de votre histoire, de votre relation. Il fallait que tu te réveilles bien avant ce soir, mais tu t'es réveillé, il est hors de question que tu la laisses filer, hors de question. Et alors que tu commences à taper nerveusement sur ton volant, ta voiture à l'arrêt face au feu rouge, ton regard se pose sur un fleuriste. Tes yeux s'écarquillent lorsque tu y vois encore de la lumière à l'intérieur, il est encore ouvert ? Tu n'as pas le temps de réfléchir là, t'arrêter ou pas? Prendre le temps d'en perdre davantage? Non, tu te fais confiance. Il faut que tu te fasses confiance. Alors à peine le feu passé au vert, tu démarres rapidement, quelques mètres avant de t'arrêter face à ce fleuriste, et tu sors, rapidement, trottinant même jusqu'à la boutique où tu y entres presque en trombe. La fleuriste se trouvant près de la vitre te regarde, surprise, elle a même sa veste sur le dos. Ouais, elle s'apprêtait sans doute à fermer. « Je suis désolé Monsieur mais je dois fermer... » Un air pâle sur ton visage, perdu entre tes nombreuses pensées, tu ne te décourages pas pour autant. Oh non, tu as besoin de ces fleurs et tout de suite. « J'en ai pas pour longtemps. » Lui dis-tu, un poil essoufflé de tout ce stress qui s'empare à présent de toi. « S'il vous plaît. » Elle plisse les lèvres, d'abord hésitante, elle finit par se diriger rapidement derrière le comptoir. Soulagé, tu lèves un court instant les yeux au ciel, elle a l'air si gênée, si confuse mais non, tu ne vas pas lui manger tout son temps, tu n'as pas le temps, toi non plus. « Et c'est pour... ? » demande t-elle sans prendre le temps de retirer sa veste, oh non, elle s'occupera de toi avant de partir, rentrer chez elle comme elle était censé le faire avant que tu viennes chambouler tous ses plans. « Une femme, son... anniversaire. » commences-tu, fronçant quelque peu les sourcils. C'est... Compliqué. Tu poses ton regard sur les bouquets autour de toi lorsque la voix de cette femme vient te sortir de ton observation. « Je... J'ai des Camélias, ou.. Oh, je sais ! » s'exclame t-elle, s'apprêtant à aller chercher tu ne sais quel bouquet. « Non.. » Tu quittes les fleurs du regard, le posant sur elle. « Je veux des roses. Rouges. » lâches-tu, déterminé. Le visage de la fleuriste se détend, laissant place à une mine assez surprise, elle devait penser que tu parlais d'une amie... « Je suis amoureux d'elle. » Tu n'avais sans doute pas besoin de le préciser, elle a dû le comprendre, mais tu le fais. Et t'es surpris, en réalité, t'es surpris de la facilité à laquelle tu l'as avoué. Ce n'est qu'une inconnue, certes, mais tu l'as fait. Sans te poser de question, en fait, ça t'a même libérée d'un poids, parce que tu sais ce qu'il t'attend, tu vas t'ouvrir comme jamais tu ne l'as fait jusqu'à présent. Dire que tu n'es pas effrayé serait mentir, c'est flippant ce que tu es en train de faire, tout plaquer pour lui ouvrir ton cœur pour la première fois... Ouais, c'est légèrement flippant, mais à croire que ton amour pour elle l'emporte sur absolument tout, tellement que tu en deviens confiant. Parce que tu sais ce que tu veux, tu sais ce dont tu as besoin et tu vas le faire, coûte que coûte.
23h48. Tu descends de ta voiture, claquant les portes non discrètement. Bruit qui résonne dans tout le parking mais ça, tu t'en fiches pas mal. Le bouquet à la main, tu coures jusqu'au dortoir des Gumihos. Il faut qu'elle soit là, putain, il faut qu'elle soit dans sa chambre... Avant qu'il ne soit trop tard, et si tu ne la trouves pas, qu'est-ce que tu feras? Tu ne sais pas, tu ne réfléchis plus. À trop réfléchir, tu as conduis votre relation à une la destruction, tu l'as perdu et tu ne veux plus, tu ne peux plus alors non, tu ne réfléchis plus. Il n'y a pourtant personne, ça ne te rassure pas mais très vite, tu arrives devant sa porte. Tu ne prends même pas la peine de frapper, tu te saisies de la poignet afin d'entrer mais la porte est fermée. Tu fermes les yeux un court instant, il te reste encore un espoir Taehyun. « Mia ?! » Tu toques deux fois. « T'es là ? » Aucun bruit, aucune réponse. Tes yeux se ferment à nouveau tandis que tu lâches un long soupir. Trop tard. Tu regardes une nouvelle fois ta montre qui t'indique l'heure, 23h53. Il faut que tu l'appelles, tu n'as plus le choix... Où peut-elle bien être? Chez elle, sûrement, et tu n'y arriveras jamais à l'heure. Laisse tomber Taehyun... Laisse tomber. Tu ferais sans doute mieux de lui téléphoner, quitte à tomber sur sa messagerie. Elle doit certainement profiter de son anniversaire et ouais, ça te brise le cœur d'en être arrivé là, de ne même pas savoir où elle se trouve. Tu t'adosses alors contre le mur, lâchant un énième soupir tout en laissant taper l'arrière de ton crâne sur ce dernier. Quel con.
« Taehyun ? » Tu rouvres doucement les yeux, pivotant ta tête vers la Gumiho qui doit sans doute se demander ce que tu fiches ici, dans cette tenue, chez les filles, à une heure aussi tardive et... Avec ce gros bouquet de roses dans la main. Tu ne lâches pas pourtant, t'as plus envie de perdre espoir... Non, tu n'as plus rien à perdre. « Tu ne sais pas où Mia se trouve? » Peut-être qu'elle se trouve dans un bar non loin d'ici à fêter son anniversaire, avec un peu de chance... Même si honnêtement, tu t'attends à une réponse négative de sa part. Alors t'es d'autant plus surpris et soulagé lorsqu'elle te répond « Hm... Si. Elle était dans les ateliers tout à l'heure, elle doit encore y être. » Ses sourcils froncés, elle doit toujours s'interroger à la vue de ton comportement et de ce qu'il se passe, mais à croire qu'elle parvient facilement à faire le rapport lorsqu'elle regarde à nouveau ton bouquet de fleur. Tu lâches alors ce soupir de soulagement, ouais, beaucoup trop soulagé de savoir que tu es encore dans les temps, que rien n'est totalement perdu. « Merci. » Et tu n'attends pas une réponse de sa part, tu te remets en route vers les ateliers cette fois-ci.
Tu y es, tu jettes une nouvelle fois un coup d’œil à ta montre qui t'indique 23h58. Tu ne sais toujours pas ce que tu vas lui dire, tu ne sais pas comment tu vas t'en sortir, alors oui t'es un peu effrayé mais tu sais aussi que tu peux le faire. Parce que tu veux la récupérer, tu veux, pour une putain de fois, être toi-même. Sans barrage, sans barrière. Juste être toi, être un homme et non ce lâche que tu as été par pur protection. Ce n'était pas toi, ça.
Non mais regarde toi! Tu vas me faire le plaisir de manger! Ton visage pâle, les joues même creusés, t'es cerné. Tu ne dors plus beaucoup ou alors très mal, tu n'arrives même plus à manger, tu n'as plus le goût à rien. Ni même l'envie de danser. Ça va m'man. lui mens-tu, continuant de faire la vaisselle bien que tu n'es pas réellement concentré, t'as la tête ailleurs depuis des jours. Tu t'enfonces, clairement, tu as l'impression de ne pas t'en sortir, pire, de te noyer. Je te préviens, tu ne partiras pas d'ici sans manger, tu vas danser ce soir? Tu t'essuies le front de ton poignet, tes mains encore mouillées, tu ne tardes pas à t'y remettre, lavant la dernière assiette. Oui, c'est aujourd'hui ma représentation. Inutile de la regarder pour sentir son regard pesant (ou meurtri) posé sur toi. Mais... Tu ne comptes pas y aller quand même? Tu ne sais pas, peut-être pas, tu t'en fous en fait... Est-ce qu'on peut dire que tu as arrêté de vivre? Oui, pourtant tu tentes quand même de te sortir la tête de sous l'eau, tu tentes sans conviction, c'est pour ça que tu iras à cette représentation coûte que coûte, bien que l'envie n'y est clairement pas. Si. réponds-tu simplement, venant t'essuyer les mains sur le torchon après avoir vidé l'eau. Et là, ta mère craque, littéralement. Bon, ça suffit. Tu fermes les yeux un court instant tandis que ta mère se dirige près de toi, elle te force même à la regarder. Elle est en colère, tu peux très vite le remarquer... Peut-être pas contre toi, mais tu le sais, ça la met dans tous ses états de te voir comme ça, d'ailleurs, elle te le confirme très rapidement. J'peux pas te laisser dans cet état! Tu poses alors sans grande attention le torchon sur la table, t'éloignant quelque peu. Tu fuis, ouais, encore une fois. J'veux pas en parler. dis-tu avant de reprendre, très rapidement, dans le but de changer de sujet J'ai encore du temps devant moi, tu veux qu'on aille faire les courses? Oh mais ça, elle s'en fiche pas mal, au contraire, tu l'énerves plus qu'autre chose puisqu'elle s'approche de toi, te pointant du doigt. Quand est-ce que tu vas te décider à écouter ta mère, au juste? Tu lèves les yeux au ciel dans le seul et unique but de prendre sur toi, tu lui as bien dit que tu n'avais pas envie d'en parler et ce n'est pas pour rien. Arrête Tae! Tu sais très bien que je ne te laisserai pas dans cet état, alors ARRÊTE! Tu replonges ton regard dans le sien, sans rien dire, plus une parole. Qu'est-ce que tu peux bien lui dire de toute façon, hm? T'es fatigué, t'es épuisé, t'as même plus envie de t'en sortir pour le moment. Tu vas manger, et tout de suite! Tu reprends, plus calmement cette fois, tentant en vain de la rassurer. Je vais tenir le coup, ça va, c'est qu'une représentation. Évidemment que oui, tu prends ça à la légère, comme tout le reste d'ailleurs, comme si tu avais la tête à penser à ça... Sérieusement. J'veux pas que t'y ailles. Tu laisses échapper un soupir d'entre tes lèvres, fixant le sol, ta mère est têtue quand elle s'y met, tu tiens ça d'elle, ouais... Mais tu sais aussi que tu vas y aller, parce que tu fais n'importe quoi depuis pas mal de temps, tu patauges tellement que tu ne sais même plus ce que tu dois faire. Tu m'as dit que c'était son anniversaire aujourd'hui. Pourtant, tu n'as plus de force, non, tu n'as plus la force de lui répéter que tu ne veux pas en parler, t'encaisses, tu souffres depuis des jours, t'es méconnaissable. Ouais. Et tu plisses les lèvres, affichant une moue des plus tristes. Oui c'est son anniversaire, et t'es même pas avec elle, tu ne lui as même pas souhaité, tu ne sais même pas ce qu'elle fait, si elle va bien, rien du tout. Alors après un court instant d'hésitation, tu reprends d'une petite voix, brisée par la douleur. Je voulais lui acheter quelque chose ce matin. Tu déglutis, difficilement, tu relèves légèrement le regard esquivant soigneusement, celui de ta maman. Mais elle ne veut plus me voir, alors bon. Elle tire la chaise, te forçant à t'y asseoir sans même te toucher, sans même prononcer le moindre mot, juste un simple geste de la main. Ça ne t'arrêtera pas, Taehyun. Je te connais par cœur. commence t-elle, sortant le beurre du frigo et prenant la baguette sur le comptoir, elle s'installe alors à côté de toi, découpant le pain à l'aide du couteau. Tu sens bien pourtant, qu'elle se retient de te secouer. Je te reconnais plus. Ce n'est pas toi, ça. Elle a mal au cœur, ça se voit, et toi t'en as marre de faire souffrir tout ton entourage. C'est pour cette raison que tu ne dis jamais rien, mais comment peux-tu cacher ça à ta propre mère, qui te connaît mieux que quiconque ? Je veux pas que tu souffres, ça me déchire de te voir comme ça. Tu pensais pouvoir éviter ça en restant aussi fermé? te demande t-elle sans t'adresser un regard, sans doute parce que ça la tuerait de s'y confronter une nouvelle fois. À ton regard détruit, ton regard vidé de toute joie, il ne brille plus, parce qu'elle n'est plus là. Regarde dans quel état tu te trouves... Elle fronce les sourcils, triste mais surtout, impuissante face à tout ça. Elle te répète ce que tu sais déjà, oui tu le sais, mais apparemment, tu as besoin de toucher le fond pour te bouger. Tu ne te protèges pas. Tu fais même tout le contraire... Elle relève son regard, le plongeant dans le tien. Alors quoi? T'as encore les paroles de ton abruti de père en tête? Je l'ai jamais écouté. Si, malgré toi mais si. Tu serres les dents, non, tu refuses qu'il te gâche encore ta vie, ce con. T'es pas un insensible, t'encaisses peut-être beaucoup mais tu n'es pas un insensible et il serait temps que tu l'acceptes. Tu ES un homme, tu le droit d'aimer, et d'être heureux. Réveille, toi... Une courte pause. Elle a toujours été sincère avec toi et tu le sais sans doute mieux que moi. Mais l'amour c'est ça, ça fait souffrir aussi, t'y échapperas pas. Tu n'as pas un cœur de pierre, bien au contraire. À quoi ça sert de te dire tout ça maintenant? Il est trop tard, bien trop tard... Ou peut-être pas, mais ç'a été trop loin, elle ne veut sans doute même plus te voir. Prouve lui que tu es l'homme dont elle est tombé amoureuse, en étant toi-même. En étant un homme. Et elle tend le sandwich dans ta direction afin que tu le prennes. Et mange! Elle n'a toujours pas lâché l'affaire, non. Tu l'observes un court instant, brisant finalement le silence. Tu sais bien que je vais le faire. J'espère bien. te répond t-elle, pensant certainement que tu parles de manger. Non toi, tu ne parlais pas de ça, tu lui fais même très vite comprendre. Je pourrais lui acheter des roses. dis-tu, peu confiant. T'es pas habitué à tout ça, persuadé que tu ferais ça de manière totalement ridicule. Mais au moins, tu montres à ta mère que tu peux t'ouvrir, un peu, ça commence oui. Et tu la vois retrouver ce sourire, ce sourire qui avait disparu de son visage depuis beaucoup trop longtemps, tu peux même sentir une vague de soulagement l'envahir. Tellement qu'au final, ça te donne un peu de force... Même toi, tu le sais, tu iras, ce n'est qu'une question de temps car oui, elle a raison: ce n'est pas toi, ça. Tu ne te sens juste pas prêt... Pas encore.
Le sourire de ta mère, attendri, soulagé. Il te fait un bien fou, ce sourire. Elle vient alors déposer sa main à plat contre ton torse, plus précisément, sur ton cœur. Tu ne comprends pas pourquoi elle fait ça, mais tu la laisses tout simplement faire, elle est douce ta maman, tu serais perdue sans elle. Il a le droit de s'exprimer. Laisse parler ton cœur, Taehyun.
« Prouve lui que tu es l'homme dont elle est tombé amoureuse, en étant toi-même. En étant un homme. »
Tu pousses la porte, sans réfléchir, et lorsque ton regard se pose sur elle, un mince sourire, aussi triste soit-il s'affiche sur tes lèvres. Oh oui il est triste, mais pas tant que ça finalement, parce que là, plus rien ne pourra t'arrêter. Et certainement pas toi. Ça te fait un bien fou de la revoir, même si les circonstances sont atténuantes, tu la revois enfin. Elle. Celle qui a su mettre un sacré bazar dans ta tête, dans ton cœur aussi, mais celle dont tu as besoin au quotidien. Ton cœur se tord, ça te fait mal aussi, mal parce qu'elle te manque cruellement mais c'est assez étrange ce que tu ressens, là tout de suite. Comme un soulagement. Parce que oui, t'as besoin de lui dire, ô combien ça sera difficile pour toi, ô combien ça pourrait te faire souffrir... Tu as surtout besoin de lui dire. Qu'as-tu à perdre, de toute façon? Rien. Tu ne pourras empirer ton cas, bien au contraire, tu lâcheras enfin tout ce que tu gardes en toi depuis beaucoup trop longtemps. T'es loin d'être un lâche, pourtant tu as tout fait pour qu'elle le pense, inconsciemment évidemment mais tu l'as fait. Parce que t'étais effrayé. Et toi, t'en as marre de l'être, tu veux simplement être toi-même, c'est bien ce que tu comptes faire, t'en as besoin. « Joyeux anniversaire, Mia. » lui dis-tu aussitôt, d'une douce voix, avant qu'il ne soit trop tard. Tu as su être dans les temps, pour une fois.
Mais très vite, tes sourcils se froncent, oui, tu remarques tous ces cartons autour d'elle. Elle compte partir? Où est-ce qu'elle va? Tu as l'impression de vivre un ascenseur émotionnel, si tu t'attendais à voir tout ces cartons... « Tu... » Tu jettes encore un coup d’œil autour de toi, avant de reprendre finalement. « C'est quoi tout ça ? » Oh non, tu ne comprends strictement rien là. Le pire? Tu n'es même pas sûr qu'elle souhaite réellement te parler, c'est pour cette raison que tu reprends aussitôt, avant d'avoir une quelconque réponse, avant qu'elle t'envoie sur les roses parce que oui, clairement, elle aurait tous les droits de faire ça. « Oui, je sais ce que tu es en train de te dire, mais... » Sûrement que tu n'aurais jamais dû venir. Discrètement, tu prends une profonde inspiration, les sourcils froncés par l'inquiétude mais aussi, par le stress. Tu n'as aucune idée de comment elle va réagir là, et tu te jettes un peu dans la gueule du loup. « Il faut que je te parle. » termines-tu, baissant le regard un court instant vers le bouquet de fleurs que tu tiens encore dans la main. Tu inspires, relevant ton regard dans sa direction.
Et c'est à ce moment précis où pour la première fois, tu as l'impression de faire les choses correctement. Puisque tu es enfin toi-même. Tu ne sais pas comment les choses se dérouleront mais au moins, tu es TOI. Et non le type bouffé par ses craintes, par ses démons. Et oui, c'est aussi à ce moment précis, que tu renais de tes cendres. En l'observant là, la femme que tu aimes, faire ses cartons pour une raison que tu ignores encore, en te disant que tu la suivrais jusqu'au bout du monde. Ouais, c'est à cet instant que tu te retrouves enfin. Tu vas l'aimer, comme jamais personne n'a aimé une femme. Comme jamais un homme n'a pu l'aimer. Quitte à en perdre la raison, quitte à y perdre tes ailes. Parce que t'as enfin compris : tes ailes, tu les as perdu au moment où elle a tout arrêté.
stay with me.
mihyun ♥
« Un jour j'vais m'accrocher à elle
et n'plus jamais la laisser partir. »
et n'plus jamais la laisser partir. »
Tenue + Tu ne souris plus, tu n'arrives plus à faire semblant. Comment pourrais-tu? Depuis que tu l'as perdu... Ton sourire a disparu, personne ne l'a retrouvé. Il manque à tes proches pourtant, mais elle n'est plus là. Elle parvenait à te faire sourire si facilement, que c'en était effrayant... Comme pas mal de choses, non ? C'est bien la cause de ton mal-être. C'était effrayant, tellement que tu as fini par la perdre, tellement apeuré à l'idée de souffrir qu'au final, elle a lâché prise. Et elle a sans doute raison, tu as passé ces derniers jours à te répéter qu'elle méritait mieux, parce que c'est la douloureuse vérité : elle mérite mieux qu'un gars comme toi. Elle mérite tout le bonheur du monde cette fille, et tu n'as pas été fichu de lui offrir, pourtant tu voulais lui offrir le soleil et tout ce dont elle désirait, pour elle tu aurais décroché la lune, et même encore maintenant, tu le ferais. Par amour. Mais tu ne voulais juste pas souffrir et au moins ça fonctionne, oh non, pas que tu ne souffres pas, c'est justement tout le contraire... Tu souffres tellement que tu ne ressens plus rien, t'es qu'une épave, sans vie, tu sombres, t'as perdu ton étoile, ta direction, ton guide. T'as même pas envie de t'en sortir, clairement, tu ne veux pas t'en sortir si elle n'est pas à tes côtés. Te faire une raison? Tu essayes mais tu n'y arrives pas, tu n'y arrives pas parce que tu le refuses, parce que... Merde, vous aviez quelque chose à vivre, qu'est-ce que vous avez fait...? Qu'est-ce que tu as fait...?
Comme chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure de ta putain de vie, tu es perdu dans ces pensées qui ne te quittent jamais, qui te hantent au quotidien, jour et nuit, te changer les idées ? Tu n'y arrives même plus, c'est mission impossible, t'es bien trop déchiré, bien trop détruit pour te changer les idées ne serait-ce qu'une seconde. T'as tellement besoin d'elle, tu ne sais définitivement plus quoi faire, il suffit qu'elle ne soit plus là pour que tu t'auto-détruises. Habillé de ta tenue pour cette représentation de ce soir qui te passe littéralement au-dessus de la tête, représentation qui ne tardera pas à commencer, tu restes simplement là, sur cette chaise dans les coulisses, à observer l'écran de ton téléphone. 23h15. Mais c'est la date que tu fixes. 27 juillet 2017. C'est son anniversaire, c'est l'anniversaire de Mia. Est-ce que tu lui as souhaité? Non, elle ne veut sans doute plus entendre parler de toi, et ça vous ferait plus de mal qu'autre chose... Mais toi, ça te blesse tout de même, ouais t'en souffre. Le simple fait de ne pas lui avoir souhaité parvient encore à te mettre dans un état lamentable. Tu devais aller la voir, tu l'avais décidé mais tu n'y es pas parvenu, t'as pas assez de courage, assez de force, t'es totalement anéanti. Persuadé qu'il serait préférable pour elle que tu restes loin. Seule la voix de ta partenaire te fait sortir de tes pensées. « Oh! Taehyun, je te parle! » Merde, tu ne l'avais même pas entendu. Tu relèves alors la tête dans sa direction, haussant les sourcils. Oh non, plus rien n'a d'importance maintenant, plus rien du tout... Et ça se voit. « T'as mangé rassure moi ? Je n'ai pas envie que tu me fasses un malaise sur scène. » dit-elle, s'observant dans le miroir face à elle, elle se recoiffe mais toi, tu ne l'écoutes même pas. Tu as entendu ce qu'elle t'a dit quand même, t'as simplement envie de lui répondre que tu t'en fiches, te demander à ce qu'elle te foute la paix, mais tu ne le feras pas. Les autres ne doivent pas payer du résultat de tes erreurs, sans quoi, elle pourrait se prendre toute ta haine dans la tronche. Ce n'est pas avec elle que tu devais faire cette danse, mais avec Mia. « Ouais. » tu ne lui mens qu'à moitié, ta mère t'a au moins forcé à manger un pauvre sandwich, tu ranges ton téléphone dans ton sac de sport à côté de toi. Tu espères qu'elle n'insistera pas, ouais, pour la première fois, tu n'as même pas envie de danser. Tu n'as plus envie de faire des efforts, de te forcer à sourire, t'as plus envie de vivre. Les paroles de Mia tournent dans ton esprit comme un disque rayé qui refuse de s'arrêter, tu le sais, elle a raison... Mais ça ne change rien au résultat, tu l'as perdu, définitivement perdu. « En scène dans 20 secondes. » lance le metteur en scène, passant rapidement à côté de vous et sans doute débordé par tout ça. Tu fermes les yeux un court instant, c'est un effort que tu devras pourtant faire, l'oublier, le temps d'une danse. Un effort surhumain. Ta partenaire se met donc en place, prête à entrer sur scène, tu te places simplement à côté d'elle, complètement las, tu entends la foule depuis les coulisses. Oh oui, tu peux l'entendre, mais c'est le bordel dans ta tête que tu entends principalement. Ton regard se pose sur l'heure dans ce cadre déposé à côté de vous, vous indiquant également le temps de secondes qu'il vous reste : 15 secondes. « J'espère qu'on ne va pas foirer le portée, t'avais l'air en galère pendant les répétitions. » Tu fixes, les secondes qui défilent sans réponse. T'es hypnotisé, tu ne sais pas pourquoi, sans doute parce que tu le sais au fond de toi : tu ne parviendras pas à monter sur scène ce soir, parce que là, t'as atteint ta limite. La conversation que tu as eu avec ta mère plus tôt dans la journée tourne en boucle dans ton esprit, depuis des heures, tu ne penses qu'à une seule chose: retrouver Mia. Les secondes paraissent pour toi comme une éternité, comme si, en une seconde, tu pouvais te remémorer un souvenir. 12 secondes... 11....
10....
« Bordel... Les filles là-bas... » Ouais, elles sont vraiment canons. Enfin toi, tu regardes qu'une seule fille. Va savoir pourquoi elle attire ton regard comme ça, c'est ton style de femme, c'est certain, mais tu n'arrives pas à décrocher ton regard d'elle. « La plus petite... » commences-tu, reposant ton regard sur tes amis toujours avec ce même rictus au coin de tes lèvres. « Elle est vraiment sublime. »
9....
« Pourquoi tu pars ? » sans doute parce qu'elle se sent honteuse et qu'elle culpabilise mais tu ne veux rien de tout ça, alors tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu reprends aussitôt. « Je suis désolé... Je n'aurais pas dû faire ça. » et pourtant, tu ne regrettes rien. tu en avais besoin mais tu ne savais pas, tu étais loin de te douter qu'elle n'était pas célibataire. là, ton seul et unique but est de la rassurer... bien avant de te rassurer toi-même, tu n'as pas le temps. « Tu sais, on est pas obligé de donner suite à tout ça. Je ne voulais pas te mettre dans une position délicate... Je ne savais pas que tu avais quelqu'un. » non, ce n'était pas ce que tu voulais, surtout lorsque tu vois l'état dans lequel elle se trouve. tu ne pensais vraiment pas déclencher tout ça en l'embrassant... « Mais... On peut rester amis ? »
8....
« Je m'en fiche du regard des autres. » Tu ne la quittes pas des yeux, tu n'y arriverais pas même si tu le souhaiterais. Son regard se baisse sur le col de ta chemise. « Moi, c'est le tien qui m'intéresse. » Ton regard se fait plus sérieux, il se baisse même un court instant sur ses lèvres tandis que ton sourire change une nouvelle fois. Un sourire à la même image que ton comportement. Tu as chaud, tu as envie d'elle. Elle te confirme clairement qu'elle s'en fiche des autres, mais qu'elle veut simplement que toi tu la regardes. Et ça te rassure, ça te plaît énormément. Mais à quoi joue t-elle ? Non... Pourquoi est-ce qu'elle joue ? Est-ce que ça lui plaît, à elle aussi ? Oh que oui, ça doit lui plaire... Ne dit-on pas que certaines promesses sont faites pour être brisées ? « Tu veux me l'entendre dire, c'est ça ? » lui demandes-tu, un poil plus joueur. Oui là, la situation commence à t'échapper mais tu as envie, tu as envie qu'elle t'échappe. Ce n'est pas bien et tu le sais. Tu remontes ton regard afin de le plonger dans le sien. Oh oui, elle le sait. « Je ne vois que toi. »
7....
« C'est ce qui me reste de la fois où je lui ai dit que je le quittais pour toi. » Tes yeux s'écarquillent, tu approches même ta main car là, tu ne peux pas t'en empêcher. « IL- » Tu n'as pas le temps de continuer ta phrase mais ton sang ne fait qu'un tour, elle te défend de l'approcher, de la toucher, tu retires alors ta main. « Il a levé la main sur toi... » souffles-tu plus à toi-même qu'autre chose, tu as du mal à t'en rendre compte. Non... Non. « Il t'a frappé?! » Et tu la vois, grâce à la lumière d'un réverbère. Tu vois ses coups, ses marques, sa souffrance. Cet enfoiré, cette sous-merde a osé levé la main sur Mia. SUR ELLE.
6....
« Regarde moi et dis moi que je n'étais pas sincère. » Elle ne peut pas, elle ne peut clairement pas te faire ça. « Qu'à chaque regard que je te lançais, à chaque baiser qu'on s'échangeait... » Ta voix se casse, mais tu reprends très vite. « Quand je te faisais l'amour. » Oui, il y avait cette fois. Cette fois où Mia avait clairement deviné les choses avant toi, où Mia avait ressenti cette passion, cet amour que tu lui portais avant même que tu t'en rendes compte toi-même. « Tu me l'avait dit. » Non, elle n'a pas pu oublier ça.
5....
« Tu m'aimes? » Et tes yeux se ferment au moment où tu sens son nez se frotter doucement contre le tien, sa douce peau venant caresser la tienne, chaque contact te rend d'autant plus faible et ce qu'elle ne dit n'arrange rien... Et son rire. Son rire. « Allezzzzz! Je sais que tu m'aimes de toute façon. » continue t-elle tout en te déposant ce doux baiser contre ta joue, mais c'est au moment où elle s'éloigne que tu parviens de nouveau à ouvrir les yeux. Même ça, c'est devenu pour toi un véritable supplice, simplement ouvrir les yeux, la regarder sans pouvoir te dire qu'elle t'appartient, que tu la rends heureuse. Non, tu ne peux même pas faire ça. « Pourquoi tu le dis pas hein? » Et elle colle son oreille contre ta poitrine, voulant sûrement entendre ton cœur battre.
4...
Et ta main toujours dans ses cheveux, vient faire pression vers l'arrière de son crâne, juste assez pour approcher son front de tes lèvres où tu viens y déposer un tendre baiser, et tu souffles, tout contre sa peau. « Ne me lâche pas. » d'une voix presque inaudible cependant, parce que là, c'en est presque un supplice. Non, ne le lâche pas Mia, il a tant besoin de toi, ne l'abandonne pas, jamais.
3...
▬ Style... Salsa? Valse? Rumba? Oh! La rumba... Comme ça doit être sexy quand c'est bien dansé...
▬ Je n'avais pas envie qu'il te touche.
▬ … Je n'ai pas envie qu'on te touche.
▬ Personne d'autre que toi ne me touchera.
▬ Lâche-moi!!!
▬ C'est moi! Calme toi...
Euh, plutôt grand, 1m80 je dirais. Brun, reflets bleutés.
▬ Tes cheveux...
▬ Je discutais simplement avec une amie. Alors garde-les tes reproches et ta jalousie à deux balles, tu compliques tout. Déjà que tu comprends rien.
▬ J'te déteste Taehyun, c'est horrible. Je t'en veux de profiter de cette position de force que tu as. Mais celle que je déteste le plus dans l'histoire c'est moi, parce que malgré toute cette haine...
▬ Je sens toujours mon coeur s'emballer à chaque fois que je te vois.
▬ Qu’est-ce qui s’est passé, bordel? t’es complètement fou ou quoi??!!
▬ Pardon, j’suis désolée j’voulais pas m’énerver… Excuse-moi.
▬ Regarde moi…
▬ Ca va aller. D’accord?
▬ Eh, eh !
▬ Mia, regarde moi.
▬ Je vais te ramener à l’hôpital, tout va bien se passer, tu n'auras plus mal. Je te le promets.
▬ Je vais rester avec toi, tu le sais. Tout ira très bien, d'accord ?
▬ Ya quelque chose d'important que tu dois savoir..
▬ C'est que j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi.
▬ Qu'est-ce que je peux attendre de toi, quand t'es même pas foutu de m'ouvrir ton cœur?
▬ Quoi? Ça veut dire quoi ça ?
▬ On.. arrête alors? Tu ne veux plus me voir?
▬ Non... C'est fini.
2...
Non, tu ne peux pas faire ça.
Tu te tournes brusquement vers ta partenaire. « Je suis désolé, vraiment désolé. » de devoir te lâcher comme ça. Et tu retires ta veste, l'envoyant plus loin à un autre danseur, ce dernier qui hausse les sourcils de surprise. Oh non, personne ne comprend ce qu'il se passe, tu crées presque un mouvement de foule parmi les artistes en te dirigeant non discrètement vers ton sac où tu y ranges tes affaires. Tu entends même des « Mais qu'est-ce qu'il fait?! » « Quoi? Il se casse? » Jusqu'à ce que ta partenaire reprenne enfin la parole « Quoi ?! » Une pause, une seconde. « Putain Taehyun qu'est-ce que tu fous là ?! » te crache ta partenaire, en colère comme jamais mais tu ne relèves même pas. « Va te faire foutre! » Mais elle n'a pas le choix, elle n'a plus le choix, elle entre en scène sans toi. Elle n'a pas le temps de comprendre ni d'essayer de te faire changer d'avis, c'était peine perdue de toute façon.
0.
Au fond, tu n'es même pas désolé d'abandonner tes partenaires.
Tu abandonnerais tout, pour elle.
Tu abandonnerais tout, pour elle.
Tu jettes un coup d'oeil à ton téléphone. 23h30. Tu n'as aucune idée d'où est-ce que Mia peut se trouver mais une chose est sûre: tu dois la voir. Tu ne peux plus supporter son absence. Tu ne peux plus sans elle, elle doit revenir immédiatement, tu dois la récupérer. T'es tellement mal quand elle n'est pas là, il y a tout qui s'effondre à commencer par toi. Tout devient si vide de sens, oh non, tu ne voulais pas tout ça... T'as pas su la garder, tu l'as perdu, mais tu feras tout pour la récupérer. T'as atteint tes limites. Cette femme, tu l'aimes à en crever, t'es complètement fou d'elle alors tu te battras. Et ouais, cette simple pensée te donne de la force, force qui t'avait quitté ces derniers temps, à croire qu'il fallait que tu ais ce déclic. Il s'est passé quoi? Putain, pourquoi tout t'a échappé comme ça? Non, tu dois aller la voir, maintenant. Tenter de réparer tes conneries ou t'en sais rien mais tu dois lui dire, elle doit savoir, elle a le droit de savoir. Tout ne peut pas se terminer de cette manière, tu dois lui ouvrir ton cœur quoi qu'il arrive, t'en as cruellement besoin. Alors peut-être que ce démon sur ton épaule t'hurle de ne pas le faire, que tu souffriras davantage, tu ne l'écoutes pas, à partir de maintenant, tu ne l'écouteras plus. T'en auras des regrets, ouais, mais pas le plus gros. Pas celui de ne pas avoir essayé, pas celui de ne lui avoir rien dit, de ne pas être battu jusqu'au bout. Oh non, c'est fini. Tu t'es réveillé maintenant, il t'a fallu du temps, que tu sombres peut-être davantage dans la souffrance mais là, il est tout simplement hors de question que tu n'agisses plus. T'as besoin d'elle, t'as eu le temps de l'accepter maintenant, d'accepter ton amour pour elle, de foutre un coup de pied au cul à tes craintes, les envoyer loin, très loin, tellement loin qu'ils ne te feront plus jamais de mal. T'en étais pas sûr mais c'est bel et bien le cas, qu'est-ce que tu ficherais en route vers l'université, sinon?
Tu balances ton sac dans la voiture sans grande attention, tu sors rapidement les clés tout en jetant de temps à autre, un regard à l'heure sur ton téléphone portable. Putain, il faut que t'arrives dans les temps, bientôt minuit et tu ne lui auras toujours pas souhaité son anniversaire. T'aurais dû être à ses côtés ce jour-là, t'aurais dû la faire profiter, faire de cette journée la plus belle de l'année mais t'étais même pas là, à cause de tout ça. Tu lâches un soupir, mettant le contact et te dirigeant un peu trop rapidement vers l'université. Tu pourrais profiter du temps de trajet pour réfléchir à ce que tu vas lui dire, ouais, qu'est-ce que tu vas lui dire? Lui souhaiter un joyeux anniversaire et repartir? Non non, tu vas lui dire. Tout lui dire. Qu'elle te manque, que tu es désolé, que tu ne supportes pas de vivre sans elle, que tu as besoin d'elle. Tout, tu vas tout lui dire, et tu ne seras pas effrayé à l'idée d'ouvrir ton cœur, non, tu ne dois plus l'être. Parce qu'il est là, le truc, ce n'est pas ton genre d'abandonner et c'est ce que tu as fait ces derniers jours, tenter de te convaincre que tu n'étais pas assez bien pour elle... Non, ce n'est pas toi ça. Tu vas te secouer, et lui prouver que tu ferais n'importe quoi pour elle. Tu ne la mérites pas? Et bien, tu feras tout pour la mériter, et t'y arriveras. Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour elle au juste? Il suffit de te regarder, là, dans ta voiture roulant à toute vitesse vers l'université, ayant lâché ta représentation ainsi que tes collègues sans le moindre scrupule, foncer tête baissée et affronter ta peur sans réfléchir.
Mais putain, pourquoi faut-il qu'il y ait tant de monde sur la route ? Tu râles entre tes dents, lançant sans cesse un regard en direction de ton téléphone que tu déverrouilles afin de vérifier l'heure. Tu t'impatientes, évidemment, il ne fallait pas t'y prendre à la dernière minute... Ouais, et tu ne parles pas uniquement d'aujourd'hui, mais de votre histoire, de votre relation. Il fallait que tu te réveilles bien avant ce soir, mais tu t'es réveillé, il est hors de question que tu la laisses filer, hors de question. Et alors que tu commences à taper nerveusement sur ton volant, ta voiture à l'arrêt face au feu rouge, ton regard se pose sur un fleuriste. Tes yeux s'écarquillent lorsque tu y vois encore de la lumière à l'intérieur, il est encore ouvert ? Tu n'as pas le temps de réfléchir là, t'arrêter ou pas? Prendre le temps d'en perdre davantage? Non, tu te fais confiance. Il faut que tu te fasses confiance. Alors à peine le feu passé au vert, tu démarres rapidement, quelques mètres avant de t'arrêter face à ce fleuriste, et tu sors, rapidement, trottinant même jusqu'à la boutique où tu y entres presque en trombe. La fleuriste se trouvant près de la vitre te regarde, surprise, elle a même sa veste sur le dos. Ouais, elle s'apprêtait sans doute à fermer. « Je suis désolé Monsieur mais je dois fermer... » Un air pâle sur ton visage, perdu entre tes nombreuses pensées, tu ne te décourages pas pour autant. Oh non, tu as besoin de ces fleurs et tout de suite. « J'en ai pas pour longtemps. » Lui dis-tu, un poil essoufflé de tout ce stress qui s'empare à présent de toi. « S'il vous plaît. » Elle plisse les lèvres, d'abord hésitante, elle finit par se diriger rapidement derrière le comptoir. Soulagé, tu lèves un court instant les yeux au ciel, elle a l'air si gênée, si confuse mais non, tu ne vas pas lui manger tout son temps, tu n'as pas le temps, toi non plus. « Et c'est pour... ? » demande t-elle sans prendre le temps de retirer sa veste, oh non, elle s'occupera de toi avant de partir, rentrer chez elle comme elle était censé le faire avant que tu viennes chambouler tous ses plans. « Une femme, son... anniversaire. » commences-tu, fronçant quelque peu les sourcils. C'est... Compliqué. Tu poses ton regard sur les bouquets autour de toi lorsque la voix de cette femme vient te sortir de ton observation. « Je... J'ai des Camélias, ou.. Oh, je sais ! » s'exclame t-elle, s'apprêtant à aller chercher tu ne sais quel bouquet. « Non.. » Tu quittes les fleurs du regard, le posant sur elle. « Je veux des roses. Rouges. » lâches-tu, déterminé. Le visage de la fleuriste se détend, laissant place à une mine assez surprise, elle devait penser que tu parlais d'une amie... « Je suis amoureux d'elle. » Tu n'avais sans doute pas besoin de le préciser, elle a dû le comprendre, mais tu le fais. Et t'es surpris, en réalité, t'es surpris de la facilité à laquelle tu l'as avoué. Ce n'est qu'une inconnue, certes, mais tu l'as fait. Sans te poser de question, en fait, ça t'a même libérée d'un poids, parce que tu sais ce qu'il t'attend, tu vas t'ouvrir comme jamais tu ne l'as fait jusqu'à présent. Dire que tu n'es pas effrayé serait mentir, c'est flippant ce que tu es en train de faire, tout plaquer pour lui ouvrir ton cœur pour la première fois... Ouais, c'est légèrement flippant, mais à croire que ton amour pour elle l'emporte sur absolument tout, tellement que tu en deviens confiant. Parce que tu sais ce que tu veux, tu sais ce dont tu as besoin et tu vas le faire, coûte que coûte.
[...]
23h48. Tu descends de ta voiture, claquant les portes non discrètement. Bruit qui résonne dans tout le parking mais ça, tu t'en fiches pas mal. Le bouquet à la main, tu coures jusqu'au dortoir des Gumihos. Il faut qu'elle soit là, putain, il faut qu'elle soit dans sa chambre... Avant qu'il ne soit trop tard, et si tu ne la trouves pas, qu'est-ce que tu feras? Tu ne sais pas, tu ne réfléchis plus. À trop réfléchir, tu as conduis votre relation à une la destruction, tu l'as perdu et tu ne veux plus, tu ne peux plus alors non, tu ne réfléchis plus. Il n'y a pourtant personne, ça ne te rassure pas mais très vite, tu arrives devant sa porte. Tu ne prends même pas la peine de frapper, tu te saisies de la poignet afin d'entrer mais la porte est fermée. Tu fermes les yeux un court instant, il te reste encore un espoir Taehyun. « Mia ?! » Tu toques deux fois. « T'es là ? » Aucun bruit, aucune réponse. Tes yeux se ferment à nouveau tandis que tu lâches un long soupir. Trop tard. Tu regardes une nouvelle fois ta montre qui t'indique l'heure, 23h53. Il faut que tu l'appelles, tu n'as plus le choix... Où peut-elle bien être? Chez elle, sûrement, et tu n'y arriveras jamais à l'heure. Laisse tomber Taehyun... Laisse tomber. Tu ferais sans doute mieux de lui téléphoner, quitte à tomber sur sa messagerie. Elle doit certainement profiter de son anniversaire et ouais, ça te brise le cœur d'en être arrivé là, de ne même pas savoir où elle se trouve. Tu t'adosses alors contre le mur, lâchant un énième soupir tout en laissant taper l'arrière de ton crâne sur ce dernier. Quel con.
« Taehyun ? » Tu rouvres doucement les yeux, pivotant ta tête vers la Gumiho qui doit sans doute se demander ce que tu fiches ici, dans cette tenue, chez les filles, à une heure aussi tardive et... Avec ce gros bouquet de roses dans la main. Tu ne lâches pas pourtant, t'as plus envie de perdre espoir... Non, tu n'as plus rien à perdre. « Tu ne sais pas où Mia se trouve? » Peut-être qu'elle se trouve dans un bar non loin d'ici à fêter son anniversaire, avec un peu de chance... Même si honnêtement, tu t'attends à une réponse négative de sa part. Alors t'es d'autant plus surpris et soulagé lorsqu'elle te répond « Hm... Si. Elle était dans les ateliers tout à l'heure, elle doit encore y être. » Ses sourcils froncés, elle doit toujours s'interroger à la vue de ton comportement et de ce qu'il se passe, mais à croire qu'elle parvient facilement à faire le rapport lorsqu'elle regarde à nouveau ton bouquet de fleur. Tu lâches alors ce soupir de soulagement, ouais, beaucoup trop soulagé de savoir que tu es encore dans les temps, que rien n'est totalement perdu. « Merci. » Et tu n'attends pas une réponse de sa part, tu te remets en route vers les ateliers cette fois-ci.
Tu y es, tu jettes une nouvelle fois un coup d’œil à ta montre qui t'indique 23h58. Tu ne sais toujours pas ce que tu vas lui dire, tu ne sais pas comment tu vas t'en sortir, alors oui t'es un peu effrayé mais tu sais aussi que tu peux le faire. Parce que tu veux la récupérer, tu veux, pour une putain de fois, être toi-même. Sans barrage, sans barrière. Juste être toi, être un homme et non ce lâche que tu as été par pur protection. Ce n'était pas toi, ça.
[3h avant la représentation]
Non mais regarde toi! Tu vas me faire le plaisir de manger! Ton visage pâle, les joues même creusés, t'es cerné. Tu ne dors plus beaucoup ou alors très mal, tu n'arrives même plus à manger, tu n'as plus le goût à rien. Ni même l'envie de danser. Ça va m'man. lui mens-tu, continuant de faire la vaisselle bien que tu n'es pas réellement concentré, t'as la tête ailleurs depuis des jours. Tu t'enfonces, clairement, tu as l'impression de ne pas t'en sortir, pire, de te noyer. Je te préviens, tu ne partiras pas d'ici sans manger, tu vas danser ce soir? Tu t'essuies le front de ton poignet, tes mains encore mouillées, tu ne tardes pas à t'y remettre, lavant la dernière assiette. Oui, c'est aujourd'hui ma représentation. Inutile de la regarder pour sentir son regard pesant (ou meurtri) posé sur toi. Mais... Tu ne comptes pas y aller quand même? Tu ne sais pas, peut-être pas, tu t'en fous en fait... Est-ce qu'on peut dire que tu as arrêté de vivre? Oui, pourtant tu tentes quand même de te sortir la tête de sous l'eau, tu tentes sans conviction, c'est pour ça que tu iras à cette représentation coûte que coûte, bien que l'envie n'y est clairement pas. Si. réponds-tu simplement, venant t'essuyer les mains sur le torchon après avoir vidé l'eau. Et là, ta mère craque, littéralement. Bon, ça suffit. Tu fermes les yeux un court instant tandis que ta mère se dirige près de toi, elle te force même à la regarder. Elle est en colère, tu peux très vite le remarquer... Peut-être pas contre toi, mais tu le sais, ça la met dans tous ses états de te voir comme ça, d'ailleurs, elle te le confirme très rapidement. J'peux pas te laisser dans cet état! Tu poses alors sans grande attention le torchon sur la table, t'éloignant quelque peu. Tu fuis, ouais, encore une fois. J'veux pas en parler. dis-tu avant de reprendre, très rapidement, dans le but de changer de sujet J'ai encore du temps devant moi, tu veux qu'on aille faire les courses? Oh mais ça, elle s'en fiche pas mal, au contraire, tu l'énerves plus qu'autre chose puisqu'elle s'approche de toi, te pointant du doigt. Quand est-ce que tu vas te décider à écouter ta mère, au juste? Tu lèves les yeux au ciel dans le seul et unique but de prendre sur toi, tu lui as bien dit que tu n'avais pas envie d'en parler et ce n'est pas pour rien. Arrête Tae! Tu sais très bien que je ne te laisserai pas dans cet état, alors ARRÊTE! Tu replonges ton regard dans le sien, sans rien dire, plus une parole. Qu'est-ce que tu peux bien lui dire de toute façon, hm? T'es fatigué, t'es épuisé, t'as même plus envie de t'en sortir pour le moment. Tu vas manger, et tout de suite! Tu reprends, plus calmement cette fois, tentant en vain de la rassurer. Je vais tenir le coup, ça va, c'est qu'une représentation. Évidemment que oui, tu prends ça à la légère, comme tout le reste d'ailleurs, comme si tu avais la tête à penser à ça... Sérieusement. J'veux pas que t'y ailles. Tu laisses échapper un soupir d'entre tes lèvres, fixant le sol, ta mère est têtue quand elle s'y met, tu tiens ça d'elle, ouais... Mais tu sais aussi que tu vas y aller, parce que tu fais n'importe quoi depuis pas mal de temps, tu patauges tellement que tu ne sais même plus ce que tu dois faire. Tu m'as dit que c'était son anniversaire aujourd'hui. Pourtant, tu n'as plus de force, non, tu n'as plus la force de lui répéter que tu ne veux pas en parler, t'encaisses, tu souffres depuis des jours, t'es méconnaissable. Ouais. Et tu plisses les lèvres, affichant une moue des plus tristes. Oui c'est son anniversaire, et t'es même pas avec elle, tu ne lui as même pas souhaité, tu ne sais même pas ce qu'elle fait, si elle va bien, rien du tout. Alors après un court instant d'hésitation, tu reprends d'une petite voix, brisée par la douleur. Je voulais lui acheter quelque chose ce matin. Tu déglutis, difficilement, tu relèves légèrement le regard esquivant soigneusement, celui de ta maman. Mais elle ne veut plus me voir, alors bon. Elle tire la chaise, te forçant à t'y asseoir sans même te toucher, sans même prononcer le moindre mot, juste un simple geste de la main. Ça ne t'arrêtera pas, Taehyun. Je te connais par cœur. commence t-elle, sortant le beurre du frigo et prenant la baguette sur le comptoir, elle s'installe alors à côté de toi, découpant le pain à l'aide du couteau. Tu sens bien pourtant, qu'elle se retient de te secouer. Je te reconnais plus. Ce n'est pas toi, ça. Elle a mal au cœur, ça se voit, et toi t'en as marre de faire souffrir tout ton entourage. C'est pour cette raison que tu ne dis jamais rien, mais comment peux-tu cacher ça à ta propre mère, qui te connaît mieux que quiconque ? Je veux pas que tu souffres, ça me déchire de te voir comme ça. Tu pensais pouvoir éviter ça en restant aussi fermé? te demande t-elle sans t'adresser un regard, sans doute parce que ça la tuerait de s'y confronter une nouvelle fois. À ton regard détruit, ton regard vidé de toute joie, il ne brille plus, parce qu'elle n'est plus là. Regarde dans quel état tu te trouves... Elle fronce les sourcils, triste mais surtout, impuissante face à tout ça. Elle te répète ce que tu sais déjà, oui tu le sais, mais apparemment, tu as besoin de toucher le fond pour te bouger. Tu ne te protèges pas. Tu fais même tout le contraire... Elle relève son regard, le plongeant dans le tien. Alors quoi? T'as encore les paroles de ton abruti de père en tête? Je l'ai jamais écouté. Si, malgré toi mais si. Tu serres les dents, non, tu refuses qu'il te gâche encore ta vie, ce con. T'es pas un insensible, t'encaisses peut-être beaucoup mais tu n'es pas un insensible et il serait temps que tu l'acceptes. Tu ES un homme, tu le droit d'aimer, et d'être heureux. Réveille, toi... Une courte pause. Elle a toujours été sincère avec toi et tu le sais sans doute mieux que moi. Mais l'amour c'est ça, ça fait souffrir aussi, t'y échapperas pas. Tu n'as pas un cœur de pierre, bien au contraire. À quoi ça sert de te dire tout ça maintenant? Il est trop tard, bien trop tard... Ou peut-être pas, mais ç'a été trop loin, elle ne veut sans doute même plus te voir. Prouve lui que tu es l'homme dont elle est tombé amoureuse, en étant toi-même. En étant un homme. Et elle tend le sandwich dans ta direction afin que tu le prennes. Et mange! Elle n'a toujours pas lâché l'affaire, non. Tu l'observes un court instant, brisant finalement le silence. Tu sais bien que je vais le faire. J'espère bien. te répond t-elle, pensant certainement que tu parles de manger. Non toi, tu ne parlais pas de ça, tu lui fais même très vite comprendre. Je pourrais lui acheter des roses. dis-tu, peu confiant. T'es pas habitué à tout ça, persuadé que tu ferais ça de manière totalement ridicule. Mais au moins, tu montres à ta mère que tu peux t'ouvrir, un peu, ça commence oui. Et tu la vois retrouver ce sourire, ce sourire qui avait disparu de son visage depuis beaucoup trop longtemps, tu peux même sentir une vague de soulagement l'envahir. Tellement qu'au final, ça te donne un peu de force... Même toi, tu le sais, tu iras, ce n'est qu'une question de temps car oui, elle a raison: ce n'est pas toi, ça. Tu ne te sens juste pas prêt... Pas encore.
Le sourire de ta mère, attendri, soulagé. Il te fait un bien fou, ce sourire. Elle vient alors déposer sa main à plat contre ton torse, plus précisément, sur ton cœur. Tu ne comprends pas pourquoi elle fait ça, mais tu la laisses tout simplement faire, elle est douce ta maman, tu serais perdue sans elle. Il a le droit de s'exprimer. Laisse parler ton cœur, Taehyun.
[now]
« Prouve lui que tu es l'homme dont elle est tombé amoureuse, en étant toi-même. En étant un homme. »
Tu pousses la porte, sans réfléchir, et lorsque ton regard se pose sur elle, un mince sourire, aussi triste soit-il s'affiche sur tes lèvres. Oh oui il est triste, mais pas tant que ça finalement, parce que là, plus rien ne pourra t'arrêter. Et certainement pas toi. Ça te fait un bien fou de la revoir, même si les circonstances sont atténuantes, tu la revois enfin. Elle. Celle qui a su mettre un sacré bazar dans ta tête, dans ton cœur aussi, mais celle dont tu as besoin au quotidien. Ton cœur se tord, ça te fait mal aussi, mal parce qu'elle te manque cruellement mais c'est assez étrange ce que tu ressens, là tout de suite. Comme un soulagement. Parce que oui, t'as besoin de lui dire, ô combien ça sera difficile pour toi, ô combien ça pourrait te faire souffrir... Tu as surtout besoin de lui dire. Qu'as-tu à perdre, de toute façon? Rien. Tu ne pourras empirer ton cas, bien au contraire, tu lâcheras enfin tout ce que tu gardes en toi depuis beaucoup trop longtemps. T'es loin d'être un lâche, pourtant tu as tout fait pour qu'elle le pense, inconsciemment évidemment mais tu l'as fait. Parce que t'étais effrayé. Et toi, t'en as marre de l'être, tu veux simplement être toi-même, c'est bien ce que tu comptes faire, t'en as besoin. « Joyeux anniversaire, Mia. » lui dis-tu aussitôt, d'une douce voix, avant qu'il ne soit trop tard. Tu as su être dans les temps, pour une fois.
Mais très vite, tes sourcils se froncent, oui, tu remarques tous ces cartons autour d'elle. Elle compte partir? Où est-ce qu'elle va? Tu as l'impression de vivre un ascenseur émotionnel, si tu t'attendais à voir tout ces cartons... « Tu... » Tu jettes encore un coup d’œil autour de toi, avant de reprendre finalement. « C'est quoi tout ça ? » Oh non, tu ne comprends strictement rien là. Le pire? Tu n'es même pas sûr qu'elle souhaite réellement te parler, c'est pour cette raison que tu reprends aussitôt, avant d'avoir une quelconque réponse, avant qu'elle t'envoie sur les roses parce que oui, clairement, elle aurait tous les droits de faire ça. « Oui, je sais ce que tu es en train de te dire, mais... » Sûrement que tu n'aurais jamais dû venir. Discrètement, tu prends une profonde inspiration, les sourcils froncés par l'inquiétude mais aussi, par le stress. Tu n'as aucune idée de comment elle va réagir là, et tu te jettes un peu dans la gueule du loup. « Il faut que je te parle. » termines-tu, baissant le regard un court instant vers le bouquet de fleurs que tu tiens encore dans la main. Tu inspires, relevant ton regard dans sa direction.
Et c'est à ce moment précis où pour la première fois, tu as l'impression de faire les choses correctement. Puisque tu es enfin toi-même. Tu ne sais pas comment les choses se dérouleront mais au moins, tu es TOI. Et non le type bouffé par ses craintes, par ses démons. Et oui, c'est aussi à ce moment précis, que tu renais de tes cendres. En l'observant là, la femme que tu aimes, faire ses cartons pour une raison que tu ignores encore, en te disant que tu la suivrais jusqu'au bout du monde. Ouais, c'est à cet instant que tu te retrouves enfin. Tu vas l'aimer, comme jamais personne n'a aimé une femme. Comme jamais un homme n'a pu l'aimer. Quitte à en perdre la raison, quitte à y perdre tes ailes. Parce que t'as enfin compris : tes ailes, tu les as perdu au moment où elle a tout arrêté.
« Un jour j'vais m'accrocher à elle
et n'plus jamais la laisser partir.
Et ce jour-là, c'est aujourd'hui. »
et n'plus jamais la laisser partir.
Et ce jour-là, c'est aujourd'hui. »
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Ven 28 Juil - 0:47 Citer EditerSupprimer
Tenue + 27 Juillet 2017; 9h30.
« Today is gonna be the day that they're gonna throw it back to you. By now you should've somehow realized what you gotta do. I don't believe that anybody feels the way I do about you now. » les yeux de Mia s'ouvrent doucement au son de cette musique qu'elle ne connaît que trop bien. C'est sa radio-réveil qui la sort de son sommeil ce matin, comme tous les matins qu'elle passe quand elle dort chez ses parents. Récemment, ils sont plus récurrents parce qu'elle ne supporte plus d'être au dortoir, la faute à un jeune homme qu'elle ne veut plus vraiment voir tant ce qu'elle ressent n'est sûrement pas raisonnable. La haine, la peine, l'envie, la dépendance, l'amour. Elle n'aurait jamais cru un jour cela possible. Ressentir toutes ces choses pour une seule et même personne. Pourtant aujourd'hui, à ses 22 ans, elle y fait face et elle doit l'accepter tant bien que mal. Elle se donne la peine de s'en sortir, elle se laisse pas aller Mia mais aujourd'hui particulièrement, elle se réveille avec la boule au ventre. « Bon réveil à tous, nous sommes le Jeudi 27 Juillet et c'était W... » BOUM. Elle s'était penchée sur sa radio réveil pour l'éteindre d'un coup sec. Elle ne veut pas qu'on lui rappelle quel jour on est aujourd'hui, elle le sait déjà assez bien. D'ailleurs, Mia n'a jamais autant appréhendé l'arrivée d'un 27 Juillet dans sa vie, pourtant, c'est censé être un bon jour pour elle. Tous les 27 Juillet sont censés être, en tout cas, un enchaînement de moments de joie, et il y a bien une raison à ça.
C'est son anniversaire. Aujourd'hui, elle fête ses 22 ans. C'est son anniversaire aujourd'hui, oui, mais pour la première fois depuis 22 ans, il a un goût amer.
Les cheveux décoiffés et les yeux encore gonflés, elle passe ses mains sur son visage avec de soupirer. Son corps maigre dissimulé sous un t-shirt trois fois trop grand pour elle, elle reste longuement assise, le buste redressé et ses jambes nues étendues sur son lit. Elle regarde son lit ou du moins fixe un point invisible alors qu'elle entend d'ici son téléphone vibrer, ce qui la force à pousser un soupir bruyant qui fait vibrer son corps entier. D'un geste habile, elle passe sa main dans ses cheveux histoire de les dégager de son visage et de les replacer correctement sur son crâne. Néanmoins, son regard reste tourné vers son téléphone qu'elle fixe depuis un moment maintenant, comme hésitante. Elle ne veut pas le prendre ni y lire les messages qui l'attendent, mais au fond, il y a une seule et unique chose qui la pousse à le faire, quelque chose d'irrésistible. Qu'elle ne peut combattre: voir s'il avait pensé à elle depuis 00h. Et dans un souffle, elle se pose alors cette question: pourquoi faut-il toujours espérer alors qu'elle sait très bien que quoiqu'il arrive, message ou pas, elle aura le coeur brisé. Mais elle le fait, elle le fait parce qu'elle s'estime assez courageuse pour encaisser. Elle sait aussi que ça sera pire si elle ne voit pas de messages de sa part, mais tant pis, elle prend le risque.
Son iPhone en main, elle descend d'un geste du pouce les messages qu'elle a reçu, à la recherche d'un "Taehyun" quelque part. Évidemment, il n'y en a pas. Elle a beau répéter deux ou trois fois le geste, descendre et remonter la liste, il n'apparaît pas. La brunette ferme alors les yeux longuement, elle essaye de supporter les battements virulents de son coeur contre sa poitrine, ceux qui lui rappellent qu'elle pourra le détester tant qu'elle veut, elle reste amoureuse de lui et pas seulement amoureuse, mais plutôt folle amoureuse. Ses paupières s'ouvrent à nouveau, elles clignent, Mia prend tout de même la peine de lire les autres messages qu'elle a reçu mais ce qu'elle ne fera pas, par contre, c'est y répondre. D'habitude elle aurait fait l'effort d'écrire un message personnalisé à chacun mais pour ce 27 Juillet 2017, ce sera un message groupé.
Malgré cette douleur qui transperce sa poitrine, un mince sourire s'installe sur ses lèvres à la lecture de certains messages. Les filles de l'équipe, notamment, ou certaines copines de classe. En regardant les messages, Mia constate qu'il y a bien plus de messages de la part de filles que de mecs, et elle en vient à se demander comment Taehyun a pu croire qu'elle le prenait pour un con avec un quelconque gars sur cette planète. Ca lui fait mal, ça la désespère, mais c'est son choix au final. Elle peut plus lutter, si c'est sa façon à lui de repousser l'amour, qu'il en soit ainsi. Elle termine de lire le dernier message lorsque la porte de sa chambre s'ouvre brusquement. Surprise, Mia fait tomber son téléphone sur son lit tournant vivement la tête vers la porte pour y découvrir... sa mère. « Joyeux anniversaire mon trésor!! » et elle se jette sur le lit pour venir la prendre dans ses bras. Dans un instant de tendresse, Mia ferme les yeux. Ca lui fait du bien d'être dans les bras de quelqu'un. Que quelqu'un lui veuille du bien sur ce monde, ça lui rappelle qu'elle est humaine quelque part, et qu'elle mérite d'être heureuse autant que n'importe quelle autre fille sur cette terre. Elle esquisse un sourire alors, appuyée sur l'épaule de sa mère, avant de se retirer. Un sourire faible étire ses lèvres, sa mère passe une main dans ses cheveux pour dégager une mèche rebelle. « Merciii... » répond doucement la styliste alors que sa mère adoptive la contemple, comme en admiration. « 22 ans... Ça passe si vite. » Mia fronce les sourcils et se redresse aussitôt. « Tu dis ça tous les ans, 'man! Change de disque. » sa mère rit doucement, elle se sent peut-être un peu gênée de faire face à ce genre de remarque, mais elle est habituée. Elle est comme ça, sa fille. Elle est si franche, elle se permet toutes sortes de remarque sans se demander si c'est blessant ou pas. « Je sais je sais mais je peux pas m'en empêcher. » un silence. Mia esquisse un sourire tendre à l'encontre de sa mère tandis que celle-ci se contente de contempler sa fille. « Je suis si fière de toi. » et ça scie les jambes. La jeune femme fixe sa mère un moment, la bouche légèrement entrouverte tant la surprise l'a frappé. Les sentiments sont là: ça réchauffe le coeur, ça lui fait du bien, et c'est à cet instant qu'elle réalise qu'il n'y a pas mieux que la famille pour réconforter un être brisé. Après un silence d'une minute ou deux, Mia finit par s'approcher de sa mère pour l'étreindre, une étreinte qui lest forcément rendue. Elle appuie à nouveau sa tête sur son épaule et ferme les yeux. La main de sa mère lui frotte doucement le dos. « J'avais besoin d'entendre ça... » avoue finalement la future styliste, la gorge serrée. Oh sa mère le sait, ça. Elle sait que sa fille est en détresse en ce moment mais ce qui la tue, c'est qu'elle ne sait pas ce qui provoque ce ravage chez Mia. Et après une étreinte siencieuse de quelques longues secondes, sa mère finit par tapoter son dos pour l'inciter à se retirer. « Allez, viens, j'ai préparé le p'tit déj! » et ni une ni deux, Mia enfila un pantalon de survêtement pour ensuite rejoindre sa mère au salon où l'attend une table garnie de toutes sortes de sucreries pour le petit déjeuner.
« Tu dois retourner voir le psy. » Mia appuie fermement sa main sur la cuvette des toilettes, sa main libre tirant ses cheveux en arrière. « Arrête. » son ton est menaçant, mais sa mère n'y prête pas attention. Elle se contente de regarder sa fille vomir tout le petit-déjeuner. « Non j'arrête pas. Mia, c'est pas possible. Et tu comptes faire la pompom girl ce week-end, dans l'état que tu es? Prendre le bus demain à 8h?! Qu'est-ce qui se passe? La dernière fois que tu as été dans cet état c'était pendant ta période de fugues. » elle soupire en s'appuyant contre la porte des toilettes, les yeux levés au ciel. « Si ton père était plus présent aussi... » Penchée par dessus les toilettes, Mia finit par fermer les yeux avant de se laisser tomber, son dos tapant contre le mur. Elle est épuisée, elle n'a plus de force, tout est si noir, ça l'envahit, il n'y a même plus la place pour un brin de lumière. Faut dire que depuis que son rayon de soleil s'était barré de sa vie ou, plutôt, l'avait rejeté de sa vie, elle n'avait plus de raisons de voir le côté positif de son existence. « Ne lui met pas la faute dessus. » ses bras maigres viennent tous deux s'appuyer sur son ventre alors que son crâne s'appuie contre le mur. Les yeux clos, le coeur palpitant et les muscles totalement affaiblis, elle essaye de retrouver une respiration convenable. Elle sent le regard interrogateur de sa mère. « Il fait ça pour nous, tu le comprends pas? » Agacée, sa mère hausse le ton. « Ah parce que tu trouves qu'on manque de quelque chose ici?! » un silence. « A part d'un mari et d'un père? » l'image de son père lui vient alors. Son père, son héros, le premier homme de sa vie. Elle l'aime tellement, elle pourrait crever pour lui. A chaque fois que Mia avait été dans des conditions déplorables, son père était intervenu in extremis pour la sortir de la merde. Alors que sa mère le critique de la sorte, ça ne passe pas pour la future styliste. Cette dernière trouve d'ailleurs le peu de forces qu'il lui reste pour se redresser en se tenant à l'ouverture de la porte. Elle peine à tenir sur ses jambes, elles tremblent, mais Mia fait face à sa mère. Comment peuvent-elles passer de complices à ennemies en si peu de temps? « Quoi? T'es pas contente? D'être entretenue, de pouvoir te payer un coiffeur à 200 balles chaque semaine pour ton brushing en gardant le cul assis sur le canapé à regarder des feuilletons? » et à voir la tête que fait sa mère, ce que vient de balancer Mia n'a pas plu. La jeune femme se penche pour tirer la chasse et bouscule sa mère sur son passage pour aller s'enfermer dans la salle de bain, où l'attend une bonne douche matinale pour se réveiller et se débarbouiller.
et elle raccroche. Un sourire triste étire ses lèvres alors qu'elle lève les yeux au ciel. Sa mère a dû pleurnicher au téléphone auprès de son père après leur dispute, elle en mettrait sa main à couper. Une gamine, une vraie. Sa mère, elle la laisse un peu dubitative quand même. Mia, elle sait pas sur quel pied danser avec elle depuis qu'elle a appris qu'elle a ordonné de séparer Mia de son petit frère par pure jalousie. Mia, elle a du mal à l'appeler maman quand elle repense à ces aveux de son père, concernant son adoption et le fait que sa mère l'a détesté pendant les premières années de sa vie, parce qu'elle est en réalité la fille d'une femme que son père a aimé profondément pendant de longues années. Parce que Mia, elle a ces grands yeux foncés, les mêmes que ceux d'une femme qui avait le monde à ses pieds. Elle a le rire mélodieux de cette femme qui a fait tomber fou amoureux son actuel père adoptif, mais qui faisait sombrer dans une jalousie folle toutes les femmes qui prétendaient à être la petite amie de Kim Joon-Kwon. A l'époque, il était le st-graal. Charmant, intelligent, futur chef d'entreprise. N'importe quelle femme aurait aimé être dans ses bras mais lui, n'en voulait qu'une seule. A défaut d'avoir son amour, il a hérité du plus beau cadeau de la vie. Sa fille. Son double. Celle qu'il avait si longtemps porté dans ses bras sans se douter que du jour au lendemain, la vie lui lèverait son meilleur ami et cette femme qu'il aimait. Sans se douter que du jour au lendemain, ces deux bambins se retrouveraient orphelins. Et c'est pour sa femme, actuelle mère adoptive de Mia, qu'il a laissé Jae Won seul, démuni, entre les mains d'un malfrat et loin de lui. C'est pour elle, pour palier à sa jalousie maladive. Il a accepté de laisser un enfant privé de bonheur.
« Je crois qu'il faut prendre RDV chez le Dr. Jang. » C'est le nom du psy qui suit Mia depuis toute petite. « Qu'est-ce qui se passe? » un silence. Appuyée contre la porte de sa chambre, les fesses au sol et genoux contre elle, Mia essaye d'écouter la conversation entre ses parents. Quelle journée de merde, se dit-elle. Elle a passé la journée enfermée chez elle, dans sa chambre, à regarder la télé clouée à son lit. C'est ça, un anniversaire? Putain c'est bien la première année qu'elle passe un anniversaire aussi pourri, elle est à deux doigts de péter un câble. Elle le sent. Les nerfs font battre son coeur à toute vitesse, le sang qui passe dans ses veines est si chaud, elle est sur le point d'atteindre un point de non-retour. « Elle ne mange plus, Joo-Kwon. Et si par chance elle arrive à avaler quelque chose, elle le vomit aussitôt. » « Mais je l'ai eu au téléphone toute à l'heure. Elle avait l'air très bien. » « C'était quelle heure? » « Vers 12h. Pendant ma pause déjeuner. » un silence. Les deux parents se regardent, ils se comprennent. Néanmoins, sa mère dit à voix haute ce que tous les deux pensent déjà si fort: « Tu sais bien que ta fille est une actrice. » le chef d'entreprise se gratte le coin du sourcil. La table est bientôt prête, sa femme a pris soin de mettre des bougies, de décorer la table, de cuisiner de délicieux plats à l'occasion de l'anniversaire de Mia pourtant, Kwon comprend d'ores et déjà que c'est vain. Mia ne mangera pas ce soir.
Il échange un regard avec son épouse. Ils se comprennent, ils ont au moins ça de bien dans leur couple. Il sait ce qu'il lui reste à faire: aller voir Mia dans sa chambre. Et Mia, elle l'entend arriver, elle reconnaît ses pas par coeur. Ça lui rappelle son enfance quand il venait la réveiller, les jours où il ne travaillait pas. Ce fut court, cette époque, mais ça reste les plus beaux souvenirs de Mia. Tous ses meilleurs souvenirs sont avec son père, c'est indéniable. « Je peux entrer? » Mia se redresse doucement pour se dégager de la porte. Et sans répondre quoique ce soit, elle ouvre la porte à son père, un sourire forcé aux lèvres, ou peut-être pas finalement. Elle est vraiment contente de voir son père. Elle se décale donc pour le laisser entrer, elle ressent enfin le premier bonheur de la journée. Même s'il arrive tard qu'importe, aujourd'hui, pas un SMS ne lui a remonté réellement le moral si ce n'est celui de son amour de petit frère. Mais Taehyun n'a jamais envoyé de message à Mia. Jamais. Et ça, malheureusement, c'est la seule chose qui aurait pu rendre cette journée maussade à la hauteur de ses espérances, à la hauteur d'une journée d'anniversaire basique. « Tu m'la fais pas à moi. Ce sourire, là... » l'index de son père pointe alors son visage joufflu. Un sourire d'abord, qui disparaît bien vite pour lui alors qu'il regarde sa fille tristement. « Quoi? C'est un vrai sourire. J'suis contente de te voir. » et son père ferme la porte derrière lui. Ils ne se parlent pas pendant quelques secondes, le temps que Mia éteigne la télé de sa chambre. « Tu as passé une mauvaise journée on dirait. » elle se tourne pour ouvrir la fenêtre de sa chambre et aérer un peu. « On dirait ou on te l'a dit? » et elle se tourne pour le regarder. Pas besoin de réponse, il acquiesce deux fois, s'avançant alors pour s'asseoir sur le lit de sa fille, elle debout face à lui. Il jette un oeil à ses jambes moulées dans ce jean, il regarde ses bras, ses épaules. Ses os commencent à ressortir. Où est passée sa Mia, son hobbit joufflu, cette jeune femme de 22 ans avec un peu de rondeurs? « Tu t'es pesée? » Mia perd immédiatement son sourire. « Parle pas de choses qui fâchent. C'est mon anniversaire aujourd'hui, alors si t'es là pour faire de cette journée déjà merdique un véritable enfer, tu peux déjà retourner... » « Regarde toi. » il lui coupe la parole, mais ça marche. Elle baisse les yeux vers son corps malgré des secondes d'hésitation. Et elle constate: ses cuisses ne se touchent plus. Ses genoux ressortent de plus en plus. « Soit tu me dis ce qui se passe, soit je te colle un spécialiste au cul pour anorexie. Et je rigole plus. » et oh, mon, dieu. Les paroles de son père sont si violentes que Mia a l'impression de tomber de 10 étages. Mais elle est coincée: ses parents veulent l'emmener voir des spécialistes. Elle n'est pas malade pourtant, Mia. Elle a juste le coeur brisé, elle a juste ce trop plein de stress qui frappe sa santé physique. Elle est malade, peut-être, mentalement. Ou alors, peut-être qu'elle est malade d'amour. Cette dernière supposition semble la meilleure.
Elle fixe son père. Peu à peu, ses yeux se remplissent de larmes. Et puis, elle finit par détourner le regard pour le poser sur le côté, pour fuir celui de son père en tout cas. « Faut être méchant pour que tu te révèles? » elle éclate en sanglots, aussitôt. Et son père se lève légèrement du lit, juste assez pour lui prendre la main et la rapprocher de lui alors que ses fesses se reposent doucement sur le matelas du lit. « Faut te menacer de docteurs en tout genre? » Il attrape ses petites mains dans les siennes, et les serre, tandis que son regard ne quitte pas son visage. « Raconte moi. » et elle tombe sur les genoux, quoi de plus normal après des jours sans se nourrir réellement et à supporter ce stress émotionnel? Elle tombe sur ses genoux, sa tête vient se poser sur le genou de son père qu'elle va bientôt inonder de larmes. C'est le poids de tout cet amour, aussi souffrant est-il, qui est en train de ressortir. Le poids du malheur que porte son coeur depuis qu'elle a réalisé qu'elle et Taehyun, ça ne se fera jamais, ça ne verra jamais le jour. Ca aura existé que dans le plus grand des silences. Pourtant, c'est ça, le fond du problème. Elle le sait, Mia. Elle sait que si elle va si mal, c'est à cause de ça, et uniquement à cause de ça. Puis, depuis ce matin 9h30, elle est confrontée à la désagréable sensation de déception quand elle découvre un nouveau message qui n'est pas de lui. Putain, la journée allait bientôt s'achever et il ne lui a même pas souhaité son anniversaire. C'était une façon de plus pour elle de vraiment prendre conscience qu'il ne l'aime pas comme elle l'aime. Et la vie lui balance ça comme du vieux pain rassis: accepte le, ou crève. « Je l'aime... » et son père ferme les yeux. Comment a-t-il pu en douter? Il le sait bien, lui. Il n'y a que l'amour pour vous mettre dans des états pareils. Alors, il ne sait pas quoi lui dire, si ce n'est caresser ses cheveux et la serrer contre lui si fort qu'il pourrait l'étouffer. « Je l'aime Papa. Mais lui... Il m'aime pas. » Et il se dit qu'importe l'idiot dont il s'agit, il faudrait être fou pour ne pas aimer Mia. Un fou, ou un abruti. Il garde ses lèvres contre le crâne de sa fille, ce crâne encore abimé par sa chute de l'autre fois, et il repense à ce qu'il ressentait lui quand il voyait l'amour de sa vie dans les bras de son meilleur ami. Il sait ce que c'est l'amour à sens unique mais il refuse par-dessus tout que sa fille connaisse la même chose. Il refuse, par tous les moyens, par tous les Dieux et les Diables, que sa fille unique subisse ce châtiment que celui d'aimer sans rien en retour. Il lui murmure des "shhh", il sait qu'il est le seul à savoir la calmer en si peu de temps, mais ça ne marche pas cette fois. Il tiens, entre ses bras, sa fille brisée par le sentiment qu'on appelle l'amour.
Une heure plus tard, la famille se retrouve à table. Mia aussi. Elle va mieux. Parler avec son père lui a fait du bien, mais pas encore au point de lui donner l'appétit. Elle regarde alors ses parents manger, silencieuse, avachie sur sa main gauche alors qu'à la télé défilent les images des infos. « Bon! » s'exclame son père de sa voix grave après avoir bu une gorgée de son verre. Mia se redresse: il vient de la sortir de ses pensées. « Et si on l'ouvrait ce cadeau? » un sourire faible apparaît sur le visage de Mia. Elle ne répond pas, mais elle sent le regard complice de ses parents sur elle, un sourire joueur aux lèvres. Oui, dans tout ça, elle avait presque oublié qu'elle est censée recevoir un cadeau aujourd'hui. Chaque année, ses parents lui offrent la blinde de cadeaux, elle se retrouve toujours envahie de gros paquets mais bizarrement, ce soir, son père ne lui ramène qu'une petite boîte, carrée, soigneusement emballée dans du papier cadeau. Mia arque un sourcil avant de lever le regard vers son père. « On dit que les cadeaux les plus petits sont les plus importants. » déclare-t-elle en regardant la taille du paquet. « C'est quoi? Un coeur? Un cerveau? » et elle, ça la fait rire doucement, parce qu'elle se dit qu'elle a besoin des deux en ce moment.
Bref. Elle ne tarde pas trop. Elle finit par défaire le noeud, et ouvre alors le couvercle de la boite carrée, qui révèle alors une clé. Une clé qui brille à la lumière du salon. Intriguée, la styliste fronce les sourcils avant de chercher des réponses dans le regard de ses parents. « Joyeux anniversaire Mimi, tu es l'heureuse propriétaire d'un atelier entièrement rénové que j'ai acheté dans Gangnam. » Sa bouche s'ouvre, elle ne peut même pas retenir la stupéfaction sur son visage. Et sans tarder, elle se lève de sa chaise pour sauter aux bras de son père. Elle rit aux éclats, elle est si heureuse. Elle nage dans le bonheur le temps de quelques secondes, quelques minutes au mieux, mais elle y est, dans cette sensation si longtemps perdue. Elle se sent bien, là. « Vous êtes fous. Carrément fous. » répète-t-elle alors que sa mère se joint enfin au câlin. Et alors, tenue dans les bras de ses parents, elle se retire pour leur sourire tour à tour. « Merci... » serait-ce des larmes de joie au coin de ses yeux? Oui. Ca en est. Et sa mère profite de ce moment de joie pour mettre dans sa bouche quelques beignets de courgettes que Mia avale sans hésitations. Ah, un peu de nourriture pour remplir son estomac. Enfin.
Mia débarque en trombe dans les ateliers de la Yonsei. Elle est essoufflée, elle a échappé à la surveillance de ses parents. Une fugue? Oui. Elle vient de fuguer. Pourquoi? Parce qu'elle était pressée de rassembler ses affaires pour les lever d'ici. Or, elle avait demandé l'autorisation à ses parents de sortir mais ils furent catégoriques: Non d'office. Non parce qu'ils veulent plus la laisser sortir seule dans un état physique proche du chaos, ils ont peur qu'elle refasse un malaise, qu'on les appelle encore en pleine nuit pour leur dire que leur fille est à l'hôpital. Ils ont trop peur depuis quelques temps et il est vrai qu'elle met beaucoup moins le nez dehors depuis. Mais justement, il lui manquait cette liberté, et elle qui avait juré ne plus jamais fuguer... Voilà qu'elle l'a fait. Elle a attendu que ses parents aillent au lit. Elle a enfilé un débardeur, et un sweat capuche pour dissimuler son visage pour partir comme une voleuse de chez elle. Le sourire aux lèvres, c'est important de préciser. Oui, telle une gamine, Mia ne tient plus en place depuis que ses parents lui ont offert cette clé. Elle a hâte de s'installer dans son atelier, de pouvoir donner vie à toutes ses créations. Alors, sans tarder, et un sourire aux lèvres, elle file dans la réserve récupérer des cartons d'archive qu'elle s'amuse à monter en quelques secondes, avant de les entreposer sur une table. Et le ménage commence.
Son téléphone posé sur une des tables de l'atelier, elle ne fait plus attention aux minutes qui passent et aux derniers messages qu'elle reçoit. Elle ne pense plus à Taehyun. Il a quitté ses pensées. Cette soirée qu'elle vient de passer avec ses parents, dans le plus pure harmonie, lui fait prendre conscience qu'elle doit maintenant tourner la page, aller de l'avant et s'offrir une chance d'être heureuse avec un autre. Elle est plus motivée que jamais, cet atelier, c'est le signe d'un renouveau. Elle prend alors plaisir à chercher ses cahiers, sa machine à coudre et tout le bataclan dans cette grande salle, mais elle est maniaque, il faut que tout rentre correctement dans les cartons. les choses ne doivent pas être rangées n'importe comment. Alors elle prend son temps, elle réfléchit bien à tous les détails qu'elle ne veut pas oublier. Si bien que le temps file, et elle ne le voit pas passer. Le temps d'un instant, elle s'arrête, pour lever la tête vers les grandes fenêtres des ateliers. De cet étage, elle peut voir les immeubles du centre-ville, et ces lumières scintillantes lui rappellent que la ville est encore plus vivante qu'elle ne l'est elle-même. Que la vie continuait, pendant tout ce temps, sans elle. Pendant qu'elle se malmenait. Et ses yeux foncés éclairés par ces belles lumières multicolores, elle pense alors à lui. Encore une fois. Elle sait que ce soir est important pour lui. Qu'il doit avoir le trac, et que nombre de filles sont en train de scander son nom pour réclamer sa présence sur scène. Malheureusement, elle n'est pas dans le public. Elle n'est pas là à scander son nom mais elle aurait pu le faire 100 fois s'il ne lui avait pas brisé le coeur.
23h58. Elle trouve un de ses premiers cahiers. Et le sourire rêveur aux lèvres, elle commence à le feuilleter avec attention à la lumière faible d'une lampe sur pied non loin d'elle. Un sourire, elle attrape son crayon fétiche pour reprendre un de ses vieux croquis. Et puis... « Joyeux anniversaire, Mia. » son crayon lui échappe des mains et vient tomber sur le cahier. Ses yeux s'écarquillent, ses jambes se mettent à trembler, tout comme ses mains. Elle fixe le mur devant elle, alors qu'elle tourne le dos à cette voix. Elle ne sait pas si elle aura le courage de se tourner... Mais elle sait déjà de qui il s'agit. Cette voix, elle pourrait la reconnaître en un milliard d'autres. Taehyun. Elle inspire doucement, sa poitrine se soulève légèrement, et comme si ses poumons s'emplissent de courage et non d'air, elle fait volte face pour lui faire face. Son coeur s'agite dans tous les sens: il a un bouquet de fleurs. Taehyun est là. Il est là. Il est sous ses yeux. Ça doit être un rêve. Il est là, avec un bouquet de roses rouges, magnifiques. Mia est soudainement partagée entre une multitude de sentiments, comme à chaque fois qu'elle se retrouve confrontée au danseur. Elle est confuse, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle se demande par quel miracle il se trouve là. Elle n'a pas bu, elle ne s'est pas droguée, serait-ce la réalité? Non, elle a la fâcheuse sensation que c'est un rêve et qu'elle va bientôt se réveiller. Elle déglutit, alors qu'elle le regarde approcher. Son regard est pris entre la méfiance et la surprise. Ses sourcils épilés sont légèrement relevés, ses yeux humides. Voilà ce que c'est de tomber amoureuse de Gwak Tae Hyun. Vous subissez tous ces mélanges de sentiments, vous devez les accepter et y faire face mais surtout ne pas passer pour une folle quand ils vous frappent. Soit, mission impossible, ce soir. Pas après la journée rude qu'elle vient de passer.
« C'est quoi tout ça ? » elle suit le regard du brun. Il a l'air inquiet de la voir faire ces cartons, elle peut comprendre, amis qu'est-ce qu'il y aurait d'étonnant après tout ce qu'ils ont subi? Dans chacune des pièces de cette école vivait leurs souvenirs de leurs jours heureux, quand ils n'étaient que des amants. Elle ferme les yeux un instant, déglutissant alors qu'elle plisse ses lèvres: elle retient ses larmes. Ne rends pas les choses encore plus difficiles, Taehyun. Elle était justement en train de se dire qu'elle allait pouvoir tourner la page et se reprendre en main. Elle ouvre la bouche, seul un son sort de sa bouche alors qu'elle s'apprêtait à répondre à sa question, mais lui enchaîne. Il a été plus rapide. « Oui, je sais ce que tu es en train de te dire, mais... » il arrive encore à l'avoir accroché à ses moindres mots. Sa respiration se coupe, elle attend la suite de sa phrase. Elle a besoin de savoir ce qu'il fait là. Pourquoi il est là? N'a-t-il pas plus important à faire ce soir? « Il faut que je te parle. » son coeur rate un battement. C'est toujours pareil. Alors qu'elle se croit suffisamment forte pour lui résister, elle se retrouve à ressentir encore et encore les mêmes effets néfastes de l'amour. Elle a peur, elle appréhende. Elle ne tiendra pas ce coup de stress supplémentaire. Pourquoi se laisser encore subir? Elle peut mettre un terme à ça ce soir si elle a vraiment l'envie, mais plus fort que ça encore: il lui vient des questions. Dont une. Ses sourcils se froncent, comme si elle en attend beaucoup de lui. Énormément. Mais ça, il doit le savoir. « Mais... T'es pas à ta représentation? » c'est la première chose qui lui vient à dire. Sa voix en tremble, il la déstabilise au plus haut point, elle a peur, elle est effrayée. Elle tremble. Et, oui, parlons-en de ça. Pourquoi n'est-il pas là-bas eu fait? Cela dit, en jetant un oeil à ses fringues, elle peut deviner qu'il y était. Oui. Et en reposant le regard sur lui, sur son visage, elle remarque qu'elle vient sûrement de le couper. De ce fait, un silence s'installe entre eux. un silence qu'elle ne sait comment combler, mais elle ne veut plus de silence pesant entre eux, c'est fini. Il faut savoir effacer ces malaises. Et alors qu'elle tourne la tête à nouveau vers ses cartons, la question qu'il lui a posé lui revient et elle utilise sa réponse, promptement, pour essayer de combler ce blanc qui la rend mal à l'aise. « Je déménage mes affaires... Mon père m'a acheté un atelier en ville. » s'empresse-t-elle de répondre, et elle ne manque pas de jeter un coup d'oeil discret à Taehyun pour guetter sa réaction. Wow, la pression doit retomber d'un seul coup. C'est si peu, finalement. Rien de grave, pourtant pour elle, c'est tellement énorme.
Un nouveau silence, mais à nouveau, ses grands yeux dévisagent le jeune homme qui lui fait face, d'un air des plus neutres de sorte à ne pas laisser paraître ses émotions, et pourtant, elles sont nombreuses. Elle ne sait pas, Mia. Elle veut le repousser, lui dire d'aller se faire voir mais en même temps, elle a la sensation que les mots qui vont franchir ses lèvres vont lui apporter tout le bonheur qu'elle attend depuis si longtemps. Elle baisse alors les yeux pour regarder le sol. Il est temps de décider, Mia. C'est ce soir que tout se joue. T'as le choix. T'as deux chemins qui s'offrent à toi. Est-ce que tu vas prendre le risque de le repousser par fierté et perdre une occasion de plus d'être avec lui? Ou est-ce que tu vas... Le laisser parler? Tes bras se croisent sur ta poitrine, mais ton regard, lui, est toujours rivé au sol. Tu ne sais pas... Tu hésites. Mais puisqu'il a fait le déplacement, puisqu'il a pris la peine de te souhaiter ton anniversaire... « ... Ben, vas-y. Je t'écoute. » déclare-t-elle dans un soupir alors que ses yeux foncés se reposent enfin sur lui. Et pour la première fois depuis longtemps, elle a le courage de les laisser fixés sur lui. Elle a encore un peu de force de cette soirée passée avec ces parents qui lui revient, elle veut qu'il voie qu'elle peut être forte, des fois. Même quand ça le concerne. Enfin, du moins, c'est ce qu'elle essaye de montrer. Son coeur commence à accélérer dans sa poitrine, son corps déjà affaibli menace de s'écrouler d'une seconde à l'autre s'il est trop longtemps soumis à cette dose de stress. Pourquoi Taehyun... Pourquoi. Pourquoi c'est toi. Pourquoi dois-tu la tourmenter de la sorte? Elle n'en peut plus de souffrir. Elle veut juste être avec toi, heureuse et libre dans tes bras.
Ou même, qu'importe si elle est pas libre. Elle s'en fout.
C'est toi qu'elle veut.
Elle veut pas que tu aies fait le déplacement pour lui dire que tu voulais simplement lui souhaiter joyeux anniversaire.
Elle espère tellement plus, secrètement.
stay with me.
mihyun
« Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. »
Tenue + 27 Juillet 2017; 9h30.
« Today is gonna be the day that they're gonna throw it back to you. By now you should've somehow realized what you gotta do. I don't believe that anybody feels the way I do about you now. » les yeux de Mia s'ouvrent doucement au son de cette musique qu'elle ne connaît que trop bien. C'est sa radio-réveil qui la sort de son sommeil ce matin, comme tous les matins qu'elle passe quand elle dort chez ses parents. Récemment, ils sont plus récurrents parce qu'elle ne supporte plus d'être au dortoir, la faute à un jeune homme qu'elle ne veut plus vraiment voir tant ce qu'elle ressent n'est sûrement pas raisonnable. La haine, la peine, l'envie, la dépendance, l'amour. Elle n'aurait jamais cru un jour cela possible. Ressentir toutes ces choses pour une seule et même personne. Pourtant aujourd'hui, à ses 22 ans, elle y fait face et elle doit l'accepter tant bien que mal. Elle se donne la peine de s'en sortir, elle se laisse pas aller Mia mais aujourd'hui particulièrement, elle se réveille avec la boule au ventre. « Bon réveil à tous, nous sommes le Jeudi 27 Juillet et c'était W... » BOUM. Elle s'était penchée sur sa radio réveil pour l'éteindre d'un coup sec. Elle ne veut pas qu'on lui rappelle quel jour on est aujourd'hui, elle le sait déjà assez bien. D'ailleurs, Mia n'a jamais autant appréhendé l'arrivée d'un 27 Juillet dans sa vie, pourtant, c'est censé être un bon jour pour elle. Tous les 27 Juillet sont censés être, en tout cas, un enchaînement de moments de joie, et il y a bien une raison à ça.
C'est son anniversaire. Aujourd'hui, elle fête ses 22 ans. C'est son anniversaire aujourd'hui, oui, mais pour la première fois depuis 22 ans, il a un goût amer.
Les cheveux décoiffés et les yeux encore gonflés, elle passe ses mains sur son visage avec de soupirer. Son corps maigre dissimulé sous un t-shirt trois fois trop grand pour elle, elle reste longuement assise, le buste redressé et ses jambes nues étendues sur son lit. Elle regarde son lit ou du moins fixe un point invisible alors qu'elle entend d'ici son téléphone vibrer, ce qui la force à pousser un soupir bruyant qui fait vibrer son corps entier. D'un geste habile, elle passe sa main dans ses cheveux histoire de les dégager de son visage et de les replacer correctement sur son crâne. Néanmoins, son regard reste tourné vers son téléphone qu'elle fixe depuis un moment maintenant, comme hésitante. Elle ne veut pas le prendre ni y lire les messages qui l'attendent, mais au fond, il y a une seule et unique chose qui la pousse à le faire, quelque chose d'irrésistible. Qu'elle ne peut combattre: voir s'il avait pensé à elle depuis 00h. Et dans un souffle, elle se pose alors cette question: pourquoi faut-il toujours espérer alors qu'elle sait très bien que quoiqu'il arrive, message ou pas, elle aura le coeur brisé. Mais elle le fait, elle le fait parce qu'elle s'estime assez courageuse pour encaisser. Elle sait aussi que ça sera pire si elle ne voit pas de messages de sa part, mais tant pis, elle prend le risque.
Son iPhone en main, elle descend d'un geste du pouce les messages qu'elle a reçu, à la recherche d'un "Taehyun" quelque part. Évidemment, il n'y en a pas. Elle a beau répéter deux ou trois fois le geste, descendre et remonter la liste, il n'apparaît pas. La brunette ferme alors les yeux longuement, elle essaye de supporter les battements virulents de son coeur contre sa poitrine, ceux qui lui rappellent qu'elle pourra le détester tant qu'elle veut, elle reste amoureuse de lui et pas seulement amoureuse, mais plutôt folle amoureuse. Ses paupières s'ouvrent à nouveau, elles clignent, Mia prend tout de même la peine de lire les autres messages qu'elle a reçu mais ce qu'elle ne fera pas, par contre, c'est y répondre. D'habitude elle aurait fait l'effort d'écrire un message personnalisé à chacun mais pour ce 27 Juillet 2017, ce sera un message groupé.
Malgré cette douleur qui transperce sa poitrine, un mince sourire s'installe sur ses lèvres à la lecture de certains messages. Les filles de l'équipe, notamment, ou certaines copines de classe. En regardant les messages, Mia constate qu'il y a bien plus de messages de la part de filles que de mecs, et elle en vient à se demander comment Taehyun a pu croire qu'elle le prenait pour un con avec un quelconque gars sur cette planète. Ca lui fait mal, ça la désespère, mais c'est son choix au final. Elle peut plus lutter, si c'est sa façon à lui de repousser l'amour, qu'il en soit ainsi. Elle termine de lire le dernier message lorsque la porte de sa chambre s'ouvre brusquement. Surprise, Mia fait tomber son téléphone sur son lit tournant vivement la tête vers la porte pour y découvrir... sa mère. « Joyeux anniversaire mon trésor!! » et elle se jette sur le lit pour venir la prendre dans ses bras. Dans un instant de tendresse, Mia ferme les yeux. Ca lui fait du bien d'être dans les bras de quelqu'un. Que quelqu'un lui veuille du bien sur ce monde, ça lui rappelle qu'elle est humaine quelque part, et qu'elle mérite d'être heureuse autant que n'importe quelle autre fille sur cette terre. Elle esquisse un sourire alors, appuyée sur l'épaule de sa mère, avant de se retirer. Un sourire faible étire ses lèvres, sa mère passe une main dans ses cheveux pour dégager une mèche rebelle. « Merciii... » répond doucement la styliste alors que sa mère adoptive la contemple, comme en admiration. « 22 ans... Ça passe si vite. » Mia fronce les sourcils et se redresse aussitôt. « Tu dis ça tous les ans, 'man! Change de disque. » sa mère rit doucement, elle se sent peut-être un peu gênée de faire face à ce genre de remarque, mais elle est habituée. Elle est comme ça, sa fille. Elle est si franche, elle se permet toutes sortes de remarque sans se demander si c'est blessant ou pas. « Je sais je sais mais je peux pas m'en empêcher. » un silence. Mia esquisse un sourire tendre à l'encontre de sa mère tandis que celle-ci se contente de contempler sa fille. « Je suis si fière de toi. » et ça scie les jambes. La jeune femme fixe sa mère un moment, la bouche légèrement entrouverte tant la surprise l'a frappé. Les sentiments sont là: ça réchauffe le coeur, ça lui fait du bien, et c'est à cet instant qu'elle réalise qu'il n'y a pas mieux que la famille pour réconforter un être brisé. Après un silence d'une minute ou deux, Mia finit par s'approcher de sa mère pour l'étreindre, une étreinte qui lest forcément rendue. Elle appuie à nouveau sa tête sur son épaule et ferme les yeux. La main de sa mère lui frotte doucement le dos. « J'avais besoin d'entendre ça... » avoue finalement la future styliste, la gorge serrée. Oh sa mère le sait, ça. Elle sait que sa fille est en détresse en ce moment mais ce qui la tue, c'est qu'elle ne sait pas ce qui provoque ce ravage chez Mia. Et après une étreinte siencieuse de quelques longues secondes, sa mère finit par tapoter son dos pour l'inciter à se retirer. « Allez, viens, j'ai préparé le p'tit déj! » et ni une ni deux, Mia enfila un pantalon de survêtement pour ensuite rejoindre sa mère au salon où l'attend une table garnie de toutes sortes de sucreries pour le petit déjeuner.
[...]
« Tu dois retourner voir le psy. » Mia appuie fermement sa main sur la cuvette des toilettes, sa main libre tirant ses cheveux en arrière. « Arrête. » son ton est menaçant, mais sa mère n'y prête pas attention. Elle se contente de regarder sa fille vomir tout le petit-déjeuner. « Non j'arrête pas. Mia, c'est pas possible. Et tu comptes faire la pompom girl ce week-end, dans l'état que tu es? Prendre le bus demain à 8h?! Qu'est-ce qui se passe? La dernière fois que tu as été dans cet état c'était pendant ta période de fugues. » elle soupire en s'appuyant contre la porte des toilettes, les yeux levés au ciel. « Si ton père était plus présent aussi... » Penchée par dessus les toilettes, Mia finit par fermer les yeux avant de se laisser tomber, son dos tapant contre le mur. Elle est épuisée, elle n'a plus de force, tout est si noir, ça l'envahit, il n'y a même plus la place pour un brin de lumière. Faut dire que depuis que son rayon de soleil s'était barré de sa vie ou, plutôt, l'avait rejeté de sa vie, elle n'avait plus de raisons de voir le côté positif de son existence. « Ne lui met pas la faute dessus. » ses bras maigres viennent tous deux s'appuyer sur son ventre alors que son crâne s'appuie contre le mur. Les yeux clos, le coeur palpitant et les muscles totalement affaiblis, elle essaye de retrouver une respiration convenable. Elle sent le regard interrogateur de sa mère. « Il fait ça pour nous, tu le comprends pas? » Agacée, sa mère hausse le ton. « Ah parce que tu trouves qu'on manque de quelque chose ici?! » un silence. « A part d'un mari et d'un père? » l'image de son père lui vient alors. Son père, son héros, le premier homme de sa vie. Elle l'aime tellement, elle pourrait crever pour lui. A chaque fois que Mia avait été dans des conditions déplorables, son père était intervenu in extremis pour la sortir de la merde. Alors que sa mère le critique de la sorte, ça ne passe pas pour la future styliste. Cette dernière trouve d'ailleurs le peu de forces qu'il lui reste pour se redresser en se tenant à l'ouverture de la porte. Elle peine à tenir sur ses jambes, elles tremblent, mais Mia fait face à sa mère. Comment peuvent-elles passer de complices à ennemies en si peu de temps? « Quoi? T'es pas contente? D'être entretenue, de pouvoir te payer un coiffeur à 200 balles chaque semaine pour ton brushing en gardant le cul assis sur le canapé à regarder des feuilletons? » et à voir la tête que fait sa mère, ce que vient de balancer Mia n'a pas plu. La jeune femme se penche pour tirer la chasse et bouscule sa mère sur son passage pour aller s'enfermer dans la salle de bain, où l'attend une bonne douche matinale pour se réveiller et se débarbouiller.
[...]
- Je te réveille pas au moins?
- Non, j'ai mis le réveil à 9h30 ce matin.
- T'es bien matinale toi pour un jour où tu peux dormir.
- ... Disons que j'avais hâte de lire les SMS que j'ai reçu dans la nuit?
- Des SMS? De quoi? De qui? Pourquoi? *joue l'innocent*
- Mon père qui oublie mon anniversaire, ça, je le prends mal quand même.
*rires*
- Joyeux anniversaire ma princesse.
- Merci mon roi! *sourire*
- Tu auras ton cadeau ce soir, ne sois pas trop impatiente.
- Je suis patiente j'te signale! *silence* Tu as beaucoup de boulot?
- Comme d'habitude.
- D'accord. *silence* On se voit ce soir alors?
- On se voit ce soir. Et hum... Sois sympa avec ta mère. D'accord?
- ... Oui. Promis.
- Bisous.
- Bisous.
et elle raccroche. Un sourire triste étire ses lèvres alors qu'elle lève les yeux au ciel. Sa mère a dû pleurnicher au téléphone auprès de son père après leur dispute, elle en mettrait sa main à couper. Une gamine, une vraie. Sa mère, elle la laisse un peu dubitative quand même. Mia, elle sait pas sur quel pied danser avec elle depuis qu'elle a appris qu'elle a ordonné de séparer Mia de son petit frère par pure jalousie. Mia, elle a du mal à l'appeler maman quand elle repense à ces aveux de son père, concernant son adoption et le fait que sa mère l'a détesté pendant les premières années de sa vie, parce qu'elle est en réalité la fille d'une femme que son père a aimé profondément pendant de longues années. Parce que Mia, elle a ces grands yeux foncés, les mêmes que ceux d'une femme qui avait le monde à ses pieds. Elle a le rire mélodieux de cette femme qui a fait tomber fou amoureux son actuel père adoptif, mais qui faisait sombrer dans une jalousie folle toutes les femmes qui prétendaient à être la petite amie de Kim Joon-Kwon. A l'époque, il était le st-graal. Charmant, intelligent, futur chef d'entreprise. N'importe quelle femme aurait aimé être dans ses bras mais lui, n'en voulait qu'une seule. A défaut d'avoir son amour, il a hérité du plus beau cadeau de la vie. Sa fille. Son double. Celle qu'il avait si longtemps porté dans ses bras sans se douter que du jour au lendemain, la vie lui lèverait son meilleur ami et cette femme qu'il aimait. Sans se douter que du jour au lendemain, ces deux bambins se retrouveraient orphelins. Et c'est pour sa femme, actuelle mère adoptive de Mia, qu'il a laissé Jae Won seul, démuni, entre les mains d'un malfrat et loin de lui. C'est pour elle, pour palier à sa jalousie maladive. Il a accepté de laisser un enfant privé de bonheur.
20h.
« Je crois qu'il faut prendre RDV chez le Dr. Jang. » C'est le nom du psy qui suit Mia depuis toute petite. « Qu'est-ce qui se passe? » un silence. Appuyée contre la porte de sa chambre, les fesses au sol et genoux contre elle, Mia essaye d'écouter la conversation entre ses parents. Quelle journée de merde, se dit-elle. Elle a passé la journée enfermée chez elle, dans sa chambre, à regarder la télé clouée à son lit. C'est ça, un anniversaire? Putain c'est bien la première année qu'elle passe un anniversaire aussi pourri, elle est à deux doigts de péter un câble. Elle le sent. Les nerfs font battre son coeur à toute vitesse, le sang qui passe dans ses veines est si chaud, elle est sur le point d'atteindre un point de non-retour. « Elle ne mange plus, Joo-Kwon. Et si par chance elle arrive à avaler quelque chose, elle le vomit aussitôt. » « Mais je l'ai eu au téléphone toute à l'heure. Elle avait l'air très bien. » « C'était quelle heure? » « Vers 12h. Pendant ma pause déjeuner. » un silence. Les deux parents se regardent, ils se comprennent. Néanmoins, sa mère dit à voix haute ce que tous les deux pensent déjà si fort: « Tu sais bien que ta fille est une actrice. » le chef d'entreprise se gratte le coin du sourcil. La table est bientôt prête, sa femme a pris soin de mettre des bougies, de décorer la table, de cuisiner de délicieux plats à l'occasion de l'anniversaire de Mia pourtant, Kwon comprend d'ores et déjà que c'est vain. Mia ne mangera pas ce soir.
Il échange un regard avec son épouse. Ils se comprennent, ils ont au moins ça de bien dans leur couple. Il sait ce qu'il lui reste à faire: aller voir Mia dans sa chambre. Et Mia, elle l'entend arriver, elle reconnaît ses pas par coeur. Ça lui rappelle son enfance quand il venait la réveiller, les jours où il ne travaillait pas. Ce fut court, cette époque, mais ça reste les plus beaux souvenirs de Mia. Tous ses meilleurs souvenirs sont avec son père, c'est indéniable. « Je peux entrer? » Mia se redresse doucement pour se dégager de la porte. Et sans répondre quoique ce soit, elle ouvre la porte à son père, un sourire forcé aux lèvres, ou peut-être pas finalement. Elle est vraiment contente de voir son père. Elle se décale donc pour le laisser entrer, elle ressent enfin le premier bonheur de la journée. Même s'il arrive tard qu'importe, aujourd'hui, pas un SMS ne lui a remonté réellement le moral si ce n'est celui de son amour de petit frère. Mais Taehyun n'a jamais envoyé de message à Mia. Jamais. Et ça, malheureusement, c'est la seule chose qui aurait pu rendre cette journée maussade à la hauteur de ses espérances, à la hauteur d'une journée d'anniversaire basique. « Tu m'la fais pas à moi. Ce sourire, là... » l'index de son père pointe alors son visage joufflu. Un sourire d'abord, qui disparaît bien vite pour lui alors qu'il regarde sa fille tristement. « Quoi? C'est un vrai sourire. J'suis contente de te voir. » et son père ferme la porte derrière lui. Ils ne se parlent pas pendant quelques secondes, le temps que Mia éteigne la télé de sa chambre. « Tu as passé une mauvaise journée on dirait. » elle se tourne pour ouvrir la fenêtre de sa chambre et aérer un peu. « On dirait ou on te l'a dit? » et elle se tourne pour le regarder. Pas besoin de réponse, il acquiesce deux fois, s'avançant alors pour s'asseoir sur le lit de sa fille, elle debout face à lui. Il jette un oeil à ses jambes moulées dans ce jean, il regarde ses bras, ses épaules. Ses os commencent à ressortir. Où est passée sa Mia, son hobbit joufflu, cette jeune femme de 22 ans avec un peu de rondeurs? « Tu t'es pesée? » Mia perd immédiatement son sourire. « Parle pas de choses qui fâchent. C'est mon anniversaire aujourd'hui, alors si t'es là pour faire de cette journée déjà merdique un véritable enfer, tu peux déjà retourner... » « Regarde toi. » il lui coupe la parole, mais ça marche. Elle baisse les yeux vers son corps malgré des secondes d'hésitation. Et elle constate: ses cuisses ne se touchent plus. Ses genoux ressortent de plus en plus. « Soit tu me dis ce qui se passe, soit je te colle un spécialiste au cul pour anorexie. Et je rigole plus. » et oh, mon, dieu. Les paroles de son père sont si violentes que Mia a l'impression de tomber de 10 étages. Mais elle est coincée: ses parents veulent l'emmener voir des spécialistes. Elle n'est pas malade pourtant, Mia. Elle a juste le coeur brisé, elle a juste ce trop plein de stress qui frappe sa santé physique. Elle est malade, peut-être, mentalement. Ou alors, peut-être qu'elle est malade d'amour. Cette dernière supposition semble la meilleure.
Elle fixe son père. Peu à peu, ses yeux se remplissent de larmes. Et puis, elle finit par détourner le regard pour le poser sur le côté, pour fuir celui de son père en tout cas. « Faut être méchant pour que tu te révèles? » elle éclate en sanglots, aussitôt. Et son père se lève légèrement du lit, juste assez pour lui prendre la main et la rapprocher de lui alors que ses fesses se reposent doucement sur le matelas du lit. « Faut te menacer de docteurs en tout genre? » Il attrape ses petites mains dans les siennes, et les serre, tandis que son regard ne quitte pas son visage. « Raconte moi. » et elle tombe sur les genoux, quoi de plus normal après des jours sans se nourrir réellement et à supporter ce stress émotionnel? Elle tombe sur ses genoux, sa tête vient se poser sur le genou de son père qu'elle va bientôt inonder de larmes. C'est le poids de tout cet amour, aussi souffrant est-il, qui est en train de ressortir. Le poids du malheur que porte son coeur depuis qu'elle a réalisé qu'elle et Taehyun, ça ne se fera jamais, ça ne verra jamais le jour. Ca aura existé que dans le plus grand des silences. Pourtant, c'est ça, le fond du problème. Elle le sait, Mia. Elle sait que si elle va si mal, c'est à cause de ça, et uniquement à cause de ça. Puis, depuis ce matin 9h30, elle est confrontée à la désagréable sensation de déception quand elle découvre un nouveau message qui n'est pas de lui. Putain, la journée allait bientôt s'achever et il ne lui a même pas souhaité son anniversaire. C'était une façon de plus pour elle de vraiment prendre conscience qu'il ne l'aime pas comme elle l'aime. Et la vie lui balance ça comme du vieux pain rassis: accepte le, ou crève. « Je l'aime... » et son père ferme les yeux. Comment a-t-il pu en douter? Il le sait bien, lui. Il n'y a que l'amour pour vous mettre dans des états pareils. Alors, il ne sait pas quoi lui dire, si ce n'est caresser ses cheveux et la serrer contre lui si fort qu'il pourrait l'étouffer. « Je l'aime Papa. Mais lui... Il m'aime pas. » Et il se dit qu'importe l'idiot dont il s'agit, il faudrait être fou pour ne pas aimer Mia. Un fou, ou un abruti. Il garde ses lèvres contre le crâne de sa fille, ce crâne encore abimé par sa chute de l'autre fois, et il repense à ce qu'il ressentait lui quand il voyait l'amour de sa vie dans les bras de son meilleur ami. Il sait ce que c'est l'amour à sens unique mais il refuse par-dessus tout que sa fille connaisse la même chose. Il refuse, par tous les moyens, par tous les Dieux et les Diables, que sa fille unique subisse ce châtiment que celui d'aimer sans rien en retour. Il lui murmure des "shhh", il sait qu'il est le seul à savoir la calmer en si peu de temps, mais ça ne marche pas cette fois. Il tiens, entre ses bras, sa fille brisée par le sentiment qu'on appelle l'amour.
[...]
Une heure plus tard, la famille se retrouve à table. Mia aussi. Elle va mieux. Parler avec son père lui a fait du bien, mais pas encore au point de lui donner l'appétit. Elle regarde alors ses parents manger, silencieuse, avachie sur sa main gauche alors qu'à la télé défilent les images des infos. « Bon! » s'exclame son père de sa voix grave après avoir bu une gorgée de son verre. Mia se redresse: il vient de la sortir de ses pensées. « Et si on l'ouvrait ce cadeau? » un sourire faible apparaît sur le visage de Mia. Elle ne répond pas, mais elle sent le regard complice de ses parents sur elle, un sourire joueur aux lèvres. Oui, dans tout ça, elle avait presque oublié qu'elle est censée recevoir un cadeau aujourd'hui. Chaque année, ses parents lui offrent la blinde de cadeaux, elle se retrouve toujours envahie de gros paquets mais bizarrement, ce soir, son père ne lui ramène qu'une petite boîte, carrée, soigneusement emballée dans du papier cadeau. Mia arque un sourcil avant de lever le regard vers son père. « On dit que les cadeaux les plus petits sont les plus importants. » déclare-t-elle en regardant la taille du paquet. « C'est quoi? Un coeur? Un cerveau? » et elle, ça la fait rire doucement, parce qu'elle se dit qu'elle a besoin des deux en ce moment.
Bref. Elle ne tarde pas trop. Elle finit par défaire le noeud, et ouvre alors le couvercle de la boite carrée, qui révèle alors une clé. Une clé qui brille à la lumière du salon. Intriguée, la styliste fronce les sourcils avant de chercher des réponses dans le regard de ses parents. « Joyeux anniversaire Mimi, tu es l'heureuse propriétaire d'un atelier entièrement rénové que j'ai acheté dans Gangnam. » Sa bouche s'ouvre, elle ne peut même pas retenir la stupéfaction sur son visage. Et sans tarder, elle se lève de sa chaise pour sauter aux bras de son père. Elle rit aux éclats, elle est si heureuse. Elle nage dans le bonheur le temps de quelques secondes, quelques minutes au mieux, mais elle y est, dans cette sensation si longtemps perdue. Elle se sent bien, là. « Vous êtes fous. Carrément fous. » répète-t-elle alors que sa mère se joint enfin au câlin. Et alors, tenue dans les bras de ses parents, elle se retire pour leur sourire tour à tour. « Merci... » serait-ce des larmes de joie au coin de ses yeux? Oui. Ca en est. Et sa mère profite de ce moment de joie pour mettre dans sa bouche quelques beignets de courgettes que Mia avale sans hésitations. Ah, un peu de nourriture pour remplir son estomac. Enfin.
[...]
23h30
23h30
Mia débarque en trombe dans les ateliers de la Yonsei. Elle est essoufflée, elle a échappé à la surveillance de ses parents. Une fugue? Oui. Elle vient de fuguer. Pourquoi? Parce qu'elle était pressée de rassembler ses affaires pour les lever d'ici. Or, elle avait demandé l'autorisation à ses parents de sortir mais ils furent catégoriques: Non d'office. Non parce qu'ils veulent plus la laisser sortir seule dans un état physique proche du chaos, ils ont peur qu'elle refasse un malaise, qu'on les appelle encore en pleine nuit pour leur dire que leur fille est à l'hôpital. Ils ont trop peur depuis quelques temps et il est vrai qu'elle met beaucoup moins le nez dehors depuis. Mais justement, il lui manquait cette liberté, et elle qui avait juré ne plus jamais fuguer... Voilà qu'elle l'a fait. Elle a attendu que ses parents aillent au lit. Elle a enfilé un débardeur, et un sweat capuche pour dissimuler son visage pour partir comme une voleuse de chez elle. Le sourire aux lèvres, c'est important de préciser. Oui, telle une gamine, Mia ne tient plus en place depuis que ses parents lui ont offert cette clé. Elle a hâte de s'installer dans son atelier, de pouvoir donner vie à toutes ses créations. Alors, sans tarder, et un sourire aux lèvres, elle file dans la réserve récupérer des cartons d'archive qu'elle s'amuse à monter en quelques secondes, avant de les entreposer sur une table. Et le ménage commence.
Son téléphone posé sur une des tables de l'atelier, elle ne fait plus attention aux minutes qui passent et aux derniers messages qu'elle reçoit. Elle ne pense plus à Taehyun. Il a quitté ses pensées. Cette soirée qu'elle vient de passer avec ses parents, dans le plus pure harmonie, lui fait prendre conscience qu'elle doit maintenant tourner la page, aller de l'avant et s'offrir une chance d'être heureuse avec un autre. Elle est plus motivée que jamais, cet atelier, c'est le signe d'un renouveau. Elle prend alors plaisir à chercher ses cahiers, sa machine à coudre et tout le bataclan dans cette grande salle, mais elle est maniaque, il faut que tout rentre correctement dans les cartons. les choses ne doivent pas être rangées n'importe comment. Alors elle prend son temps, elle réfléchit bien à tous les détails qu'elle ne veut pas oublier. Si bien que le temps file, et elle ne le voit pas passer. Le temps d'un instant, elle s'arrête, pour lever la tête vers les grandes fenêtres des ateliers. De cet étage, elle peut voir les immeubles du centre-ville, et ces lumières scintillantes lui rappellent que la ville est encore plus vivante qu'elle ne l'est elle-même. Que la vie continuait, pendant tout ce temps, sans elle. Pendant qu'elle se malmenait. Et ses yeux foncés éclairés par ces belles lumières multicolores, elle pense alors à lui. Encore une fois. Elle sait que ce soir est important pour lui. Qu'il doit avoir le trac, et que nombre de filles sont en train de scander son nom pour réclamer sa présence sur scène. Malheureusement, elle n'est pas dans le public. Elle n'est pas là à scander son nom mais elle aurait pu le faire 100 fois s'il ne lui avait pas brisé le coeur.
23h58. Elle trouve un de ses premiers cahiers. Et le sourire rêveur aux lèvres, elle commence à le feuilleter avec attention à la lumière faible d'une lampe sur pied non loin d'elle. Un sourire, elle attrape son crayon fétiche pour reprendre un de ses vieux croquis. Et puis... « Joyeux anniversaire, Mia. » son crayon lui échappe des mains et vient tomber sur le cahier. Ses yeux s'écarquillent, ses jambes se mettent à trembler, tout comme ses mains. Elle fixe le mur devant elle, alors qu'elle tourne le dos à cette voix. Elle ne sait pas si elle aura le courage de se tourner... Mais elle sait déjà de qui il s'agit. Cette voix, elle pourrait la reconnaître en un milliard d'autres. Taehyun. Elle inspire doucement, sa poitrine se soulève légèrement, et comme si ses poumons s'emplissent de courage et non d'air, elle fait volte face pour lui faire face. Son coeur s'agite dans tous les sens: il a un bouquet de fleurs. Taehyun est là. Il est là. Il est sous ses yeux. Ça doit être un rêve. Il est là, avec un bouquet de roses rouges, magnifiques. Mia est soudainement partagée entre une multitude de sentiments, comme à chaque fois qu'elle se retrouve confrontée au danseur. Elle est confuse, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle se demande par quel miracle il se trouve là. Elle n'a pas bu, elle ne s'est pas droguée, serait-ce la réalité? Non, elle a la fâcheuse sensation que c'est un rêve et qu'elle va bientôt se réveiller. Elle déglutit, alors qu'elle le regarde approcher. Son regard est pris entre la méfiance et la surprise. Ses sourcils épilés sont légèrement relevés, ses yeux humides. Voilà ce que c'est de tomber amoureuse de Gwak Tae Hyun. Vous subissez tous ces mélanges de sentiments, vous devez les accepter et y faire face mais surtout ne pas passer pour une folle quand ils vous frappent. Soit, mission impossible, ce soir. Pas après la journée rude qu'elle vient de passer.
« C'est quoi tout ça ? » elle suit le regard du brun. Il a l'air inquiet de la voir faire ces cartons, elle peut comprendre, amis qu'est-ce qu'il y aurait d'étonnant après tout ce qu'ils ont subi? Dans chacune des pièces de cette école vivait leurs souvenirs de leurs jours heureux, quand ils n'étaient que des amants. Elle ferme les yeux un instant, déglutissant alors qu'elle plisse ses lèvres: elle retient ses larmes. Ne rends pas les choses encore plus difficiles, Taehyun. Elle était justement en train de se dire qu'elle allait pouvoir tourner la page et se reprendre en main. Elle ouvre la bouche, seul un son sort de sa bouche alors qu'elle s'apprêtait à répondre à sa question, mais lui enchaîne. Il a été plus rapide. « Oui, je sais ce que tu es en train de te dire, mais... » il arrive encore à l'avoir accroché à ses moindres mots. Sa respiration se coupe, elle attend la suite de sa phrase. Elle a besoin de savoir ce qu'il fait là. Pourquoi il est là? N'a-t-il pas plus important à faire ce soir? « Il faut que je te parle. » son coeur rate un battement. C'est toujours pareil. Alors qu'elle se croit suffisamment forte pour lui résister, elle se retrouve à ressentir encore et encore les mêmes effets néfastes de l'amour. Elle a peur, elle appréhende. Elle ne tiendra pas ce coup de stress supplémentaire. Pourquoi se laisser encore subir? Elle peut mettre un terme à ça ce soir si elle a vraiment l'envie, mais plus fort que ça encore: il lui vient des questions. Dont une. Ses sourcils se froncent, comme si elle en attend beaucoup de lui. Énormément. Mais ça, il doit le savoir. « Mais... T'es pas à ta représentation? » c'est la première chose qui lui vient à dire. Sa voix en tremble, il la déstabilise au plus haut point, elle a peur, elle est effrayée. Elle tremble. Et, oui, parlons-en de ça. Pourquoi n'est-il pas là-bas eu fait? Cela dit, en jetant un oeil à ses fringues, elle peut deviner qu'il y était. Oui. Et en reposant le regard sur lui, sur son visage, elle remarque qu'elle vient sûrement de le couper. De ce fait, un silence s'installe entre eux. un silence qu'elle ne sait comment combler, mais elle ne veut plus de silence pesant entre eux, c'est fini. Il faut savoir effacer ces malaises. Et alors qu'elle tourne la tête à nouveau vers ses cartons, la question qu'il lui a posé lui revient et elle utilise sa réponse, promptement, pour essayer de combler ce blanc qui la rend mal à l'aise. « Je déménage mes affaires... Mon père m'a acheté un atelier en ville. » s'empresse-t-elle de répondre, et elle ne manque pas de jeter un coup d'oeil discret à Taehyun pour guetter sa réaction. Wow, la pression doit retomber d'un seul coup. C'est si peu, finalement. Rien de grave, pourtant pour elle, c'est tellement énorme.
Un nouveau silence, mais à nouveau, ses grands yeux dévisagent le jeune homme qui lui fait face, d'un air des plus neutres de sorte à ne pas laisser paraître ses émotions, et pourtant, elles sont nombreuses. Elle ne sait pas, Mia. Elle veut le repousser, lui dire d'aller se faire voir mais en même temps, elle a la sensation que les mots qui vont franchir ses lèvres vont lui apporter tout le bonheur qu'elle attend depuis si longtemps. Elle baisse alors les yeux pour regarder le sol. Il est temps de décider, Mia. C'est ce soir que tout se joue. T'as le choix. T'as deux chemins qui s'offrent à toi. Est-ce que tu vas prendre le risque de le repousser par fierté et perdre une occasion de plus d'être avec lui? Ou est-ce que tu vas... Le laisser parler? Tes bras se croisent sur ta poitrine, mais ton regard, lui, est toujours rivé au sol. Tu ne sais pas... Tu hésites. Mais puisqu'il a fait le déplacement, puisqu'il a pris la peine de te souhaiter ton anniversaire... « ... Ben, vas-y. Je t'écoute. » déclare-t-elle dans un soupir alors que ses yeux foncés se reposent enfin sur lui. Et pour la première fois depuis longtemps, elle a le courage de les laisser fixés sur lui. Elle a encore un peu de force de cette soirée passée avec ces parents qui lui revient, elle veut qu'il voie qu'elle peut être forte, des fois. Même quand ça le concerne. Enfin, du moins, c'est ce qu'elle essaye de montrer. Son coeur commence à accélérer dans sa poitrine, son corps déjà affaibli menace de s'écrouler d'une seconde à l'autre s'il est trop longtemps soumis à cette dose de stress. Pourquoi Taehyun... Pourquoi. Pourquoi c'est toi. Pourquoi dois-tu la tourmenter de la sorte? Elle n'en peut plus de souffrir. Elle veut juste être avec toi, heureuse et libre dans tes bras.
Ou même, qu'importe si elle est pas libre. Elle s'en fout.
C'est toi qu'elle veut.
Elle veut pas que tu aies fait le déplacement pour lui dire que tu voulais simplement lui souhaiter joyeux anniversaire.
Elle espère tellement plus, secrètement.
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Ven 28 Juil - 17:05 Citer EditerSupprimer
Tenue + Tu sais qu'elle ne reviendra pas. Pourquoi ferait-elle ça ? Elle t'a déjà laissé ta chance, voire même plusieurs. Elle a su se montrer patiente aussi mais la situation t'a clairement échappé, tu ne savais juste pas comment gérer ces nouveaux sentiments qui s'installaient en toi, des sentiments qui ne comptaient pas partir de sitôt, des sentiments qui te poussaient même parfois à devenir quelqu'un d'autre. Un homme amoureux. Ça te faisait peur, ouais, t'étais effrayé. C'est idiot dit comme ça, peut-être même gamin, mais toi, tu n'as jamais eu la chance de connaître l'amour. Peut-on dire que c'est une « chance » ? C'était ce que tu te demandais, t'as souffert, beaucoup souffert alors que vous n'étiez même pas ensemble. Tu tentais de te convaincre qu'abandonner était la meilleure des solutions, pas la plus simple pour vos cœurs bien trop amoureux, pour vos âmes bien trop liées et connectées mais tu as fini par te demander, si oui, il n'était pas préférable d'arrêter de se battre pour rien. S'il ne suffisait pas simplement de lâcher prise. Tu pourrais, là, tenter de passer à autre chose, tu pourrais juste prendre ton mal en patience, ça finira bien par vous passer un jour ou l'autre, sur le moment, on pense que c'est impossible, évidemment, mais ça finit malgré tout par nous passer... Sauf que tu n'as pas envie de ça. C'est de ta faute, tu le sais au fond de toi, tu as tenté de te trouver des excuses sans même t'en rendre compte, rejetant même parfois la faute sur elle mais... Non, c'est toi qui a tout foutu en l'air, qu'est-ce que tu pouvais bien faire ? T'étais persuadé de ne pas pouvoir changer, t'étais toi-même, convaincu de ne pas réussir à t'ouvrir facilement ou en tout cas, pas tout de suite. Le pire dans cette histoire, c'est qu'elle a souffert elle aussi, par ta faute. Tu ne t'es toujours pas pardonné toutes les fois où tu as vu ses larmes déferlées le long de ses joues bouffies. La cause ? Toi, et uniquement toi. Malgré toi mais tu es quand même la cause de sa souffrance, et de la tienne aussi, de la votre. Vous aviez tous les deux merdé, clairement, mais tu n'as rien arrangé, oh non... Tu as même tout compliqué. Et maintenant, qu'est-ce que tu comptes faire ? Vivre avec et attendre ? Attendre que ça te passe ou qu'un miracle se produise ? Attendre, en te disant qu'elle a été ton passé, garder espoir, en te disant qu'elle sera peut-être ton futur mais en attendant, qui est ton présent? Et c'est en jetant un dernier coup d'oeil aux personnes présentes dans la salle, vers ce public, ne retrouvant pas ce visage qui chamboule tant ton cœur, que tu abandonnes. Tu abandonnes cette guerre sans fin contre ta raison, tu abandonnes ta putain de souffrance, ta protection inutile qui te mène clairement au plus bas.
Tu te barres. Tu te casses. Tu vas la rejoindre.
T'en as marre de vivre sans elle, et t'en as rien à foutre de tes pensées négatives, tellement rien à foutre. Ces derniers jours, tu les as passés seul, enfoui dans tes douloureuses craintes, à croire naïvement que tout se passera pour le mieux à partir du moment où tu te trouves loin d'elle, au moins, tu ne pourras plus la détruire. Ouais c'était ce que tu te disais, mais non, ce n'est clairement pas toi. Ta maman a raison, ce n'était plus toi et tu ne comprends même pas comment tu as pu en arriver là, as-tu le temps de comprendre? Non, il faut qu'elle revienne. Tu l'aimes, et tu sais qu'elle t'aime aussi, alors tu remuerais ciel et terre pour la récupérer si c'est ce qu'il faut faire. Parce que oui, tu le sais, tu pourrais la rendre heureuse. Pourquoi ne pourrais-tu pas ? Parce que tu te penses encore incapable de changer ? Foutaises, qu'est-ce que tu ficherais en route vers l'université si tu n'étais pas capable d'une chose pareil ? Tu n'es pas faible, t'as peut-être été à genoux ces derniers temps, tu es tombé plus bas que terre, tu t'es battu mais tu te sais capable de tenir bon, d'avoir enfin ce que tu veux. De l'avoir enfin. Tu n'es pas faible, parce que tu t'es relevé. Et ta force, où est-ce que tu la puises ? Elle, encore elle. Tu es déterminé à la récupérer, coûte que coûte et ça, ça te donne tout le courage de la planète, il est hors de question que tu passes encore une journée, une nuit, sans elle ou du moins, sans te battre pour elle, parce que, putain, elle le mérite. Elle le mérite tellement. Tu as eu le droit d'aller mal, Taehyun, c'est même normal, ça ne veut pas pour autant dire que tu es faible, ce n'est pas honteux, ni ridicule. Tu as encaissé autrement, c'est tout. Tu as malheureusement dû la perdre pour t'en rendre compte mais au moins, tu es en parti soulagé : tu as combattu ton plus gros démon. Toi. Tu ne te laisseras plus sombrer de la sorte, tu ne te laisseras plus te faire autant de mal, de vous faire autant de mal. Non, c'est terminé... C'est allé trop loin. Vous avez besoin de vous appartenir, vous ne pouvez tout simplement plus continuer autrement, alors s'il faut que tu combattes ta peur des mots, tu le feras, une bonne fois pour toute.
Tu as lâché ta représentation sans réfléchir une seule seconde, tu ne ressens même pas le moindre regret et pour être totalement honnête, tu n'y penses même pas. Non, tu ne penses qu'à une seule chose : récupérer Mia. Tu dois la récupérer au plus vite, laisser parler ton cœur, qu'il éclate enfin au grand jour parce que oui, pour la première fois, tu ressens ce besoin étouffant de tout lui dire. Toi qui est habitué à tout garder pour toi, toi qui fonctionne même comme ça... Encore une fois, c'est différent. Ce qu'il te faisait clairement peur il y a encore quelques heures de ça, te donne désormais tout le courage dont tu as besoin, toute la force, la détermination qu'un homme peut avoir pour récupérer l'amour de sa vie. Oh oui, Mia est l'amour de ta vie. Elle ne l'aurait pas autant bouleversé si ça n'avait pas été le cas, et alors quoi, tu comptais la laisser filer, comme ça ? Non, tu n'allais pas faire ça, Taehyun n'aurait jamais fait ça. Mais il est là, le vrai Taehyun, c'est celui qui accoure vers la femme qu'il aime, bouquet à la main, effrayé d'arriver en retard, de ne pas rattraper ses conneries. Tu te retrouves et, c'est étrange mais... Oui, tu as déjà l'impression de revivre. Parce que ce Taehyun là se fait confiance, assez pour savoir qu'il ne laissera jamais rien le séparer d'elle. Assez pour savoir qu'il ferait n'importe quoi pour la récupérer, et tu le feras. Non, tu ne peux plus vivre sans elle, elle est entrée dans ta vie et maintenant, tu ne comptes plus la laisser partir, c'est terminé.
Elle est tellement importante, Mia, tu pourrais en remercier le ciel de l'avoir mise sur ta route. C'était le Destin, sans doute. Qu'on ait mis sur ta route, la seule personne à qui tu as réellement envie de dire je t'aime, la seule personne que tu veux aimer si fort à t'en faire exploser le cœur, dépendre d'elle, oui. Ça te faisait peut-être peur mais au fond, tu ne veux dépendre que d'elle et personne d'autre. Parce que c'est elle, c'est Mia. Elle s'est incrusté jusque dans tes veines et tu ne peux pas luter contre ça, mieux : tu ne veux pas luter. Ne me lâche pas. lui avais-tu dit, supplier même, la dernière fois que vous aviez fait l'amour. La dernière fois oui, mais la première fois que tu as ressentis toutes ces choses qui ont fait vivre ton cœur plus que jamais, qui l'ont clairement fait nager en plein bonheur. Tellement que tu as été effrayé, encore et toujours. Tu pourrais à nouveau l'être, ouais, tu ne sais même pas ce que tu vas lui dire, tu pourrais même te demander si tu feras les choses correctement, si tu ne risques pas de tout gâcher encore une fois. Mais gâcher quoi au juste? Tu n'as plus rien à perdre, plus rien. Et tu sais que tu feras les choses correctement, puisque tu les feras à ta manière et c'est ce que tu veux. Être toi. Alors tu pousses la porte, posant enfin ton regard sur elle, soulagé. La revoir te fait tellement de bien pourtant, elle ne t'appartient pas et tu en as conscience puisque ton cœur se fait lourd malgré tout, mais elle est là et tu ne comptes pas partir, pas le temps que tu ne lui auras pas dit tout ça. Et là, tu as ta première connerie à réparer, celle qui ne te laisse pas le temps de réagir. Tu n'as plus qu'une seule minute pour la réparer, cette dernière connerie que tu as commise. « Joyeux anniversaire, Mia. »
Il ne se passe que quelques secondes avant qu'elle se tourne enfin vers toi. Secondes qui paraissent anormalement longues. Elle est surprise, elle ne comprend sans doute pas non plus, tu peux facilement le deviner à la vue de son comportement, du regard qu'elle te lance, sans parler du crayon qui lui a échappé des mains. Mais toi, t'en peux plus de ce silence. Parce que ton silence a fini pour tout briser, par vous briser. Tu es comme ça oui, parfois mystérieux, incapable de savoir si tu n'as pas fermé l’œil parce que tu as fait la fête toute la nuit, ou si c'est parce que tu as pleuré pendant des heures, si c'est parce que t'es malheureux ou qu'au contraire, tu profites beaucoup trop de la vie à en oublier le sommeil. Pourtant, tu as cette étrange sensation que ces derniers jours, on pouvait le voir, lire en toi comme dans un livre ouvert, t'as lâché prise, pour la première fois, tes forces t'ont quittés. Elles t'ont quitté en même temps que Mia et c'est aussi pour ça que tu as compris. En fait, ce n'était pas compliqué : Mia en est la source. C'est elle qui te donne davantage de courage d'affronter les aléas de la vie, ton épaule sur laquelle tu te reposais, la présence dont tu ne pouvais plus te passer. Dont tu ne peux plus te passer. « Mais... T'es pas à ta représentation? » Sa voix, tremblante. Celle qui te rassurait tant, celle que tu veux entendre jusqu'à la fin de tes jours, oh oui, t'en es sûr et certain. Tu ne peux pas abandonner sans avoir essayé. Tu baisses quelque peu la tête, observant la tenue dans laquelle tu te trouves. Tu n'as pas pris le temps de te changer, tu n'avais pas de temps à perdre et là, tu te fiches de tout. De ta représentation, des conséquences que ça aura, finalement. Tu veux simplement récupérer Mia, laisser ton cœur hurler à ta place, le laisser s'exprimer une bonne fois pour toute, ne plus le faire souffrir. « Non... » commences-tu, relevant finalement le regard dans sa direction. Mia, ne vois-tu pas qu'il a quelque chose de beaucoup plus important à faire qu'une simple représentation sans importance ? C'est toi qui est importante, toi avant tout le reste, ç'a toujours été comme ça. « Je suis parti. » Avant même d'entrer en scène. Je suis parti à la seconde même où j'ai retrouvé cette force, celle de te retrouver, celle de te récupérer coûte que coûte. Je suis parti, parce que j'ai besoin de toi, Mia.
Tu ne veux pas réellement tourner autour du pot pourtant, ça t'intrigue. Ton regard se pose sur tous ces cartons autour de toi, tu pourrais t'imaginer le pire et d'ailleurs, c'est ce que tu commences à faire. Non, tu ne sais même pas ce qu'elle a fait de sa journée, si elle a profité, si elle a passé un bon anniversaire ou non et ça te tue, au fond, ça te tue d'en être arrivé à un point où tu ne sais même plus ce qu'il se passe pour elle. De ne plus rien savoir. Tu ne veux plus... Tu ne veux plus de ça, comme si tu n'étais devenu qu'un simple inconnu. Ne plus faire partie de sa vie, tu le refuses. « Je déménage mes affaires... Mon père m'a acheté un atelier en ville. » Tu hoches la tête, relâchant finalement cette pression qui t'a possédé un bref instant, et ça se lit sur l'expression de ton visage, d'ailleurs. Est-ce que tu te sens soulagé? Non, pas entièrement, tu le seras une fois que tu auras fait ce que tu as à faire ou plutôt... Dire ce que tu as à dire. Oh tu le sais, ça ne sera pas simple. Tu as beau être déterminé, laisser ce courage t'envahir, ça reste tout de même un effort que tu as à faire. Mais tu le feras, évidemment. Tu le feras pour elle mais aussi pour toi, tu n'as plus peur de ça, tu n'as plus peur de faire ce dont tu as vraiment besoin, c'est terminé. Pourtant, tu pourrais avoir peur. L'expression sur son visage ne te rassure en rien, elle est méfiante et tu le vois... C'est normal, parfaitement normal. Elle doit sans doute se poser un tas de questions. « ... Ben, vas-y. Je t'écoute. » Elle ne te lâche pas du regard, c'est maintenant que tu vas devoir le faire. Faire ce que tu dois faire depuis trop longtemps maintenant. Tu n'es pas totalement confiant, cependant. Ô combien tu sais que tu feras tout pour la récupérer, ô combien tu sais que tu diras les choses ce soir, tu ne te fais toujours pas confiance à ce propos : t'ouvrir. Tu t'y prendras sans doute maladroitement, tu paraîtras même parfois ridicule mais au moins, tu l'auras fait. Et c'est ce dont tu as besoin là tout de suite, c'est que tu dois faire.
« Ok, je... » commences-tu, comme pour t'empêcher de réfléchir encore plus longtemps. C'est à cet instant que tu es censé regretté de ne pas avoir réfléchi à ce que tu pourrais lui dire ? Non, même pas. Tu sais très bien ce que tu ressens et c'est simple, tu dois seulement parler avec ton cœur. On ne doit pas réfléchir lorsqu'on parle avec le cœur, pas vrai ? Tu baisses les yeux un court instant vers les roses que tu tiens dans les mains, pour aucune raison, tu tentes par ce biais de trouver encore un brin de courage, parce que tu le sais, tu risques de beaucoup trop parler. Tu as tellement de choses à lui dire... Tu ne sais même pas par où commencer. « Je suis désolé. » lui dis-tu, replongeant ton regard dans le sien, dans l'espoir qu'elle puisse y lire la sincérité dans tes yeux brillants. Un regard rempli de culpabilité mais malgré tout, amoureux. Parce qu'il est rivé sur cette femme qui t'obsède, celle qui te hante jour et nuit, celle que tu veux. Toi qui as toujours souhaité trouver ce petit quelque chose qui t'aiderait à t'évader, toi qui avait trouver la danse pour combler ce manque, tu as vite compris que c'était son rôle. Celui de Mia. Elle est ton échappatoire. D'ailleurs, elle possède le premier rôle dans ton cœur, tu ne peux définitivement plus continuer comme ça. « ... Pour tout, je suis désolé. » Qu'on ait dû passer par tout ça, de t'avoir brisé le cœur, de ne pas avoir agir de la manière qu'il fallait, d'être comme ça, si... Compliqué, mais pas que. « Je n'aurais jamais dû partir ce matin-là. » Tu ne détaches pas ton regard du sien, regarde Mia, lis la sincérité dans ses yeux, il sait que tu pourras le voir. Tu le connais par cœur. « T'avais raison. » avoues-tu finalement, peu à l'aise cependant. Comme tu l'avais prédit, tu as cette impression d'être maladroit, ô combien tu sois sincère, tu n'as simplement pas l'habitude de parler à cœur ouvert... Pourtant tu sais que les mots suivront, qu'il suffit simplement de commencer. Et ça commence déjà, puisque tu fermes les yeux un court instant, secouant doucement la tête face à ce que tu t'apprêtes à lui dire. « J'étais effrayé d'aimer. » Ce sont ses paroles, mot pour mot. Tu rouvres à nouveau les yeux, difficilement. Tu te sens tellement mis à nu, là tout de suite, mais tu sais aussi que tu en as cruellement besoin. Peu importe à quel point tu te sens maladroit, peu à l'aise. Il faut qu'elle le sache. « Et cette nuit qu'on a passé tous les deux... était de loin la plus belle nuit que j'ai jamais passé. Celle... Qui m'a prouvé encore une fois que j'étais littéralement fou de toi. » Un rapide sourire vient prendre place sur tes lèvres, un sourire attristé, un sourire lourd de tristesse mais un sourire sincère, lorsque ces souvenirs te reviennent, et malheureusement... Un sourire qui s'efface que trop rapidement, te rappelant la situation dans laquelle vous vous trouvez. « J'ai pas assuré... » Une pause, le temps pour toi de baisser les yeux, pensif. « Tu m'as dit que tu espérais qu'on reparte de zéro, après cette nuit. » Un silence, le temps pour toi de plisser les lèvres et de remonter ton regard, le plongeant dans le sien. Lui lançant un regard désolé, tellement désolé. « Je doute qu'on aurait pu. » Tu déglutis, tu le sais au fond de toi. « Et c'est entièrement de ma faute, si ça n'avait pas été ces messages ça aurait été autre chose, sans doute. Parce qu'il fallait que je m'en rende compte Mia, il fallait que j'en prenne conscience.... Que je l'accepte. » Tes sourcils se froncent, tu te sens coupable oui, coupable d'avoir mis autant de temps à réagir. « Et je suis aussi désolé pour ça, de nous avoir fait encore du mal. À trop vouloir me protéger pour ne pas prendre le risque d'être malheureux... Je nous ai détruit. » Ton cœur se fait si lourd, frappé par tous ces sentiments horribles qui t'habitent depuis des jours, des semaines entières. Tu passes alors ta langue sur tes lèvres, entrouvrant la bouche mais aucun mot n'y sort. En fait, beaucoup trop de mots veulent sortir, tu n'arrives même plus à y remettre de l'ordre. Ton cœur, Taehyun, laisse parler ton cœur. « Et... Ça n'a pas vraiment changé, je ne veux pas prendre le risque d'être malheureux. » Ta voix se casse, oh oui, tu te sens faible, tout ce que tu te refusais d'être il y a encore quelques jours de cela, avant que tu comprennes enfin. « C'est pour ça que je suis là. » Tu t'approches d'elle, doucement, un simple pas de plus pour être précis. « Parce que c'est ton absence qui me détruit. »
Oui, c'est la première fois que tu t'ouvres à une fille et sans doute même, la première fois que tu t'ouvres autant de toute ta vie, mais tu ne cesses de te répéter la même chose, tu le fais pour vous. Et cette pensée te donne assez de courage pour continuer, pour ne pas hésiter une seule seconde. « Je t'ai pardonné, depuis bien longtemps. » lui avoues-tu également, sans doute parce qu'elle a besoin de le savoir et que ce n'était pas l'impression que tu lui as donné. Évidemment, tu sais que tu peux être blessant dans tes paroles et que parfois, tu ne t'en rends même pas compte, tu n'aimes pas ça, mais c'est sans doute ton côté impulsif qui ne t'a jamais réellement quitté. « Si je te l'ai reproché c'est parce que... J'étais persuadé du contraire, alors que c'était moi le problème. Je ne l'avais pas compris, ça non plus. » Tu plisses à nouveau les lèvres, haussant rapidement le sourcils. « Mais bon, je n'ai pas compris grand chose ces derniers temps. » Ouais, c'est bien ça le problème. Mais il y a autre chose que tu dois lui dire, que tu as besoin de lui dire. « Et je suis désolé... Pour toutes ces fois où j'ai pu te blesser. » Nerveusement, ta seconde main vient elle aussi attraper le bouquet, que tu tiens désormais de tes mains. « Ce n'était pas ce que je voulais... J'voulais pas te briser le cœur. » Tu baisses le regard un court instant, comme si, encore une fois, tu tentais d'y trouver un peu de courage en observant ces pauvres fleurs. Parce que ouais, ça te tue de dire ça, d'y faire face : tu lui as fait du mal. Tu prends alors une profonde inspiration, relevant à nouveau le regard vers elle. « Mais je peux le réparer. » Oh oui, tu peux, et ça, tu en mettrais ta main à couper... Tu ferais tout et n'importe quoi pour y arriver, alors pourquoi tu n'y parviendrais pas ? Ouais, tu ferais absolument tout pour la rendre heureuse. « Je l'ai déjà fait une fois, non ? » lui demandes-tu, retrouvant alors ce fin sourire attristé, oui, tu l'as déjà fait et tu parles bien évidemment de tous ces souvenirs heureux que vous aviez tous les deux. « Si la situation m'a autant échappé c'est parce que... » Tu cherches tes mots mais abandonne très rapidement, secouant brièvement la tête et lâchant dans un soupir, comme si ce soupir pouvait évacuer toute la frustration que tu ressens depuis des semaines. « Je peux plus Mia. » Une courte pause, avant de t'expliquer plus clairement. « Je peux plus continuer si t'es pas à moi. Et j'en pouvais plus. » Elle comprendra alors sans doute ce que tu veux. L'avoir pour toi, ni plus ni moins. Juste... qu'elle soit à toi. Mais t'es ici pour parler avec ton cœur, alors tu finis par lui avouer, clairement. « C'est toi que je veux. » Corps et âme. Tu ne veux qu'elle, tu n'as besoin que d'elle et tu veux qu'elle le comprenne, tu as parfois tendance à oublier que les gens ne sont pas dans ta tête et que c'est compliqué pour eux de te comprendre, encore plus un type si froid, qui ne sait pas parler ouvertement avec son cœur. Ton regard toujours plongé dans le sien, hypnotisé, un doux sourire vient étirer tes lèvres, parce que tu le sens revivre dans ta cage thoracique, ton cœur, tu le sens déjà battre la chamade alors que tu n'as encore rien dit. Mais tu vas le faire, tu profites simplement de cet instant pour l'observer, elle est si belle, elle pourrait en faire crever le ciel. « C'est toi que j'aime. » Et ce n'est rien de le dire, les mots ne pourront pas exprimer à quel point tu l'aimes, cette femme. Pourtant, oui, tu te sens libéré, comme si ton cœur s'était enfin évadé de cette cage que tu avais involontairement construite, qu'il vivait lui aussi, profitant du bonheur de l'amour. Comment l'amour peut-elle être qu'une faiblesse, si la personne dont on est fou amoureux nous donne autant de force ? Encore une preuve, tu reprends à nouveau « ... Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. » Tu l'aimes tellement, Mia. Tu ne peux plus continuer comme ça, sans qu'elle soit à toi, loin d'elle ou peu importe. Non. Tu en es convaincu, ta place est à ses côtés. Personne n'a réussi à faire battre ton cœur aussi fort. « Et… Notre histoire est la plus belle chose que j'ai jamais vécu. » avoues-tu, toujours avec ce doux sourire sur les lèvres. « Alors... » Une courte pause. « … Alors qu'on était même pas ensemble. » Et ça veut bien dire ce que ça veut dire, non ? Tu as besoin de votre histoire, cette vraie histoire, de ne plus vous cacher, de ne plus vous briser, de vous construire, ensemble. « Et je pense qu'on a bien le droit d'être enfin heureux tous les deux. » Oui, vous avez bien le droit après tout ça... « On a tellement de choses à vivre toi et moi. » lâches-tu dans un dernier soupir, soupir rempli d'espoir. Non, tu n'abandonneras pas, pas après ce que vous aviez vécu... Certes, ç'a été difficile pour tous les deux, brisant même mais tu ne peux pas abandonner comme ça, abandonner l'idée d'un futur vous. « Ç'a toujours été toi, Mia. » Toi avant tout le reste, toi qu'il aime à s'en crever le cœur, toi, pour qui il ferait les choses les plus folles voire même inimaginables. Toi. La seule.
Et tu profites, tu profites de cet instant de silence pour l'observer à nouveau. C'est... Bizarre, ce que tu ressens. Encore une fois, une nouvelle sensation, non pas effrayante mais juste différente. Tu commences à être habitué maintenant, non? Pourtant oui, tu te sens soulagé d'au moins lui avoir dit tout ça, tu as sans doute été maladroit, ou pas, en fait tu ne sais pas vraiment. De nouveau, tu baisses le regard vers le bouquet, mais non sans raison cette fois, tu viens même le relever davantage. « Et là je me rends compte que je t'ai toujours pas offertes ces roses, alors que j'ai presque pris cette pauvre fleuriste en otage pour les avoir. » dis-tu comme pour détendre un peu. La pauvre, elle qui allait fermer... Enfin, tu ne t'en veux pas réellement pour ça, même pas du tout. Tu replonges alors ton regard dans le sien, retrouvant ce doux sourire discret. Sourire amoureux, espérant le voir apparaître sur son visage, à elle aussi. Tu plantes ton regard dans le sien, un regard sérieux, rempli d'espoir lui aussi, lorsque tu lui avoues. « J'ai besoin de toi. » T'as besoin d'elle. T'as le corps et le coeur en vrac quand elle n'est pas là pour te tenir debout. C'est drôle quand on y pense, tu étais loin de te douter que les choses allaient se dérouler de cette manière, en tout cas, la première fois que tu as posé tes yeux sur elle. C'a été progressif, elle a commencé par te chatouiller le cœur pour au final, le posséder, se faire cette énorme place, s'y faufiler et s'y accrochant tellement fort qu'elle n'est pas prête de partir, tu ne veux pas, tu ne veux pas que ton cœur l'oublie et lui non plus, le ne veut pas. « J'ai besoin de nous. » précises-tu même, tu t'approches à nouveau, de plusieurs pas cette fois. Tu observes une dernière fois le bouquet de fleurs avant d'enfin, le tendre, tendrement, dans sa direction. « On se laisse une chance? » lui demandes-tu, ton cœur battant si fort contre ta poitrine mais à aucun moment tu ne la quittes des yeux. Tu vois ton reflet dans son regard et tu te retrouves aussi à travers elle. Ca t'effrayais, autrefois, tu tentais de te sauver mais c'est elle qui te sauvera de tout ça. Et tu lui fais confiance. « Je suis très loin d'être parfait. J'ai mes gros défauts et je risque même de te rendre folle, par moment. C'est sûr. » Tu restes Taehyun, tu n'as pas conscience de tout ce que tu peux dire ou faire, tu fais des conneries, comme tout le monde, t'es humain après tout, en plus d'être compliqué. « Mais je te promets de faire tous les efforts qu'il faudra, et de t'aimer. Jusqu'à la fin de mes jours. Si fort que ça compensera toutes les choses qui te donneront sans doute l'envie de me tuer à l'avenir. » Un dernier sourire, gêné, lui avouant en partie qu'elle n'est pas tombé sur le plus facile des hommes, mais ça, elle doit sans doute déjà le savoir. Pourtant oui, tu feras tous les efforts du monde pour elle et tu commences dès aujourd'hui.
stay with me.
mihyun ♥
Tenue + Tu sais qu'elle ne reviendra pas. Pourquoi ferait-elle ça ? Elle t'a déjà laissé ta chance, voire même plusieurs. Elle a su se montrer patiente aussi mais la situation t'a clairement échappé, tu ne savais juste pas comment gérer ces nouveaux sentiments qui s'installaient en toi, des sentiments qui ne comptaient pas partir de sitôt, des sentiments qui te poussaient même parfois à devenir quelqu'un d'autre. Un homme amoureux. Ça te faisait peur, ouais, t'étais effrayé. C'est idiot dit comme ça, peut-être même gamin, mais toi, tu n'as jamais eu la chance de connaître l'amour. Peut-on dire que c'est une « chance » ? C'était ce que tu te demandais, t'as souffert, beaucoup souffert alors que vous n'étiez même pas ensemble. Tu tentais de te convaincre qu'abandonner était la meilleure des solutions, pas la plus simple pour vos cœurs bien trop amoureux, pour vos âmes bien trop liées et connectées mais tu as fini par te demander, si oui, il n'était pas préférable d'arrêter de se battre pour rien. S'il ne suffisait pas simplement de lâcher prise. Tu pourrais, là, tenter de passer à autre chose, tu pourrais juste prendre ton mal en patience, ça finira bien par vous passer un jour ou l'autre, sur le moment, on pense que c'est impossible, évidemment, mais ça finit malgré tout par nous passer... Sauf que tu n'as pas envie de ça. C'est de ta faute, tu le sais au fond de toi, tu as tenté de te trouver des excuses sans même t'en rendre compte, rejetant même parfois la faute sur elle mais... Non, c'est toi qui a tout foutu en l'air, qu'est-ce que tu pouvais bien faire ? T'étais persuadé de ne pas pouvoir changer, t'étais toi-même, convaincu de ne pas réussir à t'ouvrir facilement ou en tout cas, pas tout de suite. Le pire dans cette histoire, c'est qu'elle a souffert elle aussi, par ta faute. Tu ne t'es toujours pas pardonné toutes les fois où tu as vu ses larmes déferlées le long de ses joues bouffies. La cause ? Toi, et uniquement toi. Malgré toi mais tu es quand même la cause de sa souffrance, et de la tienne aussi, de la votre. Vous aviez tous les deux merdé, clairement, mais tu n'as rien arrangé, oh non... Tu as même tout compliqué. Et maintenant, qu'est-ce que tu comptes faire ? Vivre avec et attendre ? Attendre que ça te passe ou qu'un miracle se produise ? Attendre, en te disant qu'elle a été ton passé, garder espoir, en te disant qu'elle sera peut-être ton futur mais en attendant, qui est ton présent? Et c'est en jetant un dernier coup d'oeil aux personnes présentes dans la salle, vers ce public, ne retrouvant pas ce visage qui chamboule tant ton cœur, que tu abandonnes. Tu abandonnes cette guerre sans fin contre ta raison, tu abandonnes ta putain de souffrance, ta protection inutile qui te mène clairement au plus bas.
Tu te barres. Tu te casses. Tu vas la rejoindre.
T'en as marre de vivre sans elle, et t'en as rien à foutre de tes pensées négatives, tellement rien à foutre. Ces derniers jours, tu les as passés seul, enfoui dans tes douloureuses craintes, à croire naïvement que tout se passera pour le mieux à partir du moment où tu te trouves loin d'elle, au moins, tu ne pourras plus la détruire. Ouais c'était ce que tu te disais, mais non, ce n'est clairement pas toi. Ta maman a raison, ce n'était plus toi et tu ne comprends même pas comment tu as pu en arriver là, as-tu le temps de comprendre? Non, il faut qu'elle revienne. Tu l'aimes, et tu sais qu'elle t'aime aussi, alors tu remuerais ciel et terre pour la récupérer si c'est ce qu'il faut faire. Parce que oui, tu le sais, tu pourrais la rendre heureuse. Pourquoi ne pourrais-tu pas ? Parce que tu te penses encore incapable de changer ? Foutaises, qu'est-ce que tu ficherais en route vers l'université si tu n'étais pas capable d'une chose pareil ? Tu n'es pas faible, t'as peut-être été à genoux ces derniers temps, tu es tombé plus bas que terre, tu t'es battu mais tu te sais capable de tenir bon, d'avoir enfin ce que tu veux. De l'avoir enfin. Tu n'es pas faible, parce que tu t'es relevé. Et ta force, où est-ce que tu la puises ? Elle, encore elle. Tu es déterminé à la récupérer, coûte que coûte et ça, ça te donne tout le courage de la planète, il est hors de question que tu passes encore une journée, une nuit, sans elle ou du moins, sans te battre pour elle, parce que, putain, elle le mérite. Elle le mérite tellement. Tu as eu le droit d'aller mal, Taehyun, c'est même normal, ça ne veut pas pour autant dire que tu es faible, ce n'est pas honteux, ni ridicule. Tu as encaissé autrement, c'est tout. Tu as malheureusement dû la perdre pour t'en rendre compte mais au moins, tu es en parti soulagé : tu as combattu ton plus gros démon. Toi. Tu ne te laisseras plus sombrer de la sorte, tu ne te laisseras plus te faire autant de mal, de vous faire autant de mal. Non, c'est terminé... C'est allé trop loin. Vous avez besoin de vous appartenir, vous ne pouvez tout simplement plus continuer autrement, alors s'il faut que tu combattes ta peur des mots, tu le feras, une bonne fois pour toute.
Tu as lâché ta représentation sans réfléchir une seule seconde, tu ne ressens même pas le moindre regret et pour être totalement honnête, tu n'y penses même pas. Non, tu ne penses qu'à une seule chose : récupérer Mia. Tu dois la récupérer au plus vite, laisser parler ton cœur, qu'il éclate enfin au grand jour parce que oui, pour la première fois, tu ressens ce besoin étouffant de tout lui dire. Toi qui est habitué à tout garder pour toi, toi qui fonctionne même comme ça... Encore une fois, c'est différent. Ce qu'il te faisait clairement peur il y a encore quelques heures de ça, te donne désormais tout le courage dont tu as besoin, toute la force, la détermination qu'un homme peut avoir pour récupérer l'amour de sa vie. Oh oui, Mia est l'amour de ta vie. Elle ne l'aurait pas autant bouleversé si ça n'avait pas été le cas, et alors quoi, tu comptais la laisser filer, comme ça ? Non, tu n'allais pas faire ça, Taehyun n'aurait jamais fait ça. Mais il est là, le vrai Taehyun, c'est celui qui accoure vers la femme qu'il aime, bouquet à la main, effrayé d'arriver en retard, de ne pas rattraper ses conneries. Tu te retrouves et, c'est étrange mais... Oui, tu as déjà l'impression de revivre. Parce que ce Taehyun là se fait confiance, assez pour savoir qu'il ne laissera jamais rien le séparer d'elle. Assez pour savoir qu'il ferait n'importe quoi pour la récupérer, et tu le feras. Non, tu ne peux plus vivre sans elle, elle est entrée dans ta vie et maintenant, tu ne comptes plus la laisser partir, c'est terminé.
Elle est tellement importante, Mia, tu pourrais en remercier le ciel de l'avoir mise sur ta route. C'était le Destin, sans doute. Qu'on ait mis sur ta route, la seule personne à qui tu as réellement envie de dire je t'aime, la seule personne que tu veux aimer si fort à t'en faire exploser le cœur, dépendre d'elle, oui. Ça te faisait peut-être peur mais au fond, tu ne veux dépendre que d'elle et personne d'autre. Parce que c'est elle, c'est Mia. Elle s'est incrusté jusque dans tes veines et tu ne peux pas luter contre ça, mieux : tu ne veux pas luter. Ne me lâche pas. lui avais-tu dit, supplier même, la dernière fois que vous aviez fait l'amour. La dernière fois oui, mais la première fois que tu as ressentis toutes ces choses qui ont fait vivre ton cœur plus que jamais, qui l'ont clairement fait nager en plein bonheur. Tellement que tu as été effrayé, encore et toujours. Tu pourrais à nouveau l'être, ouais, tu ne sais même pas ce que tu vas lui dire, tu pourrais même te demander si tu feras les choses correctement, si tu ne risques pas de tout gâcher encore une fois. Mais gâcher quoi au juste? Tu n'as plus rien à perdre, plus rien. Et tu sais que tu feras les choses correctement, puisque tu les feras à ta manière et c'est ce que tu veux. Être toi. Alors tu pousses la porte, posant enfin ton regard sur elle, soulagé. La revoir te fait tellement de bien pourtant, elle ne t'appartient pas et tu en as conscience puisque ton cœur se fait lourd malgré tout, mais elle est là et tu ne comptes pas partir, pas le temps que tu ne lui auras pas dit tout ça. Et là, tu as ta première connerie à réparer, celle qui ne te laisse pas le temps de réagir. Tu n'as plus qu'une seule minute pour la réparer, cette dernière connerie que tu as commise. « Joyeux anniversaire, Mia. »
Il ne se passe que quelques secondes avant qu'elle se tourne enfin vers toi. Secondes qui paraissent anormalement longues. Elle est surprise, elle ne comprend sans doute pas non plus, tu peux facilement le deviner à la vue de son comportement, du regard qu'elle te lance, sans parler du crayon qui lui a échappé des mains. Mais toi, t'en peux plus de ce silence. Parce que ton silence a fini pour tout briser, par vous briser. Tu es comme ça oui, parfois mystérieux, incapable de savoir si tu n'as pas fermé l’œil parce que tu as fait la fête toute la nuit, ou si c'est parce que tu as pleuré pendant des heures, si c'est parce que t'es malheureux ou qu'au contraire, tu profites beaucoup trop de la vie à en oublier le sommeil. Pourtant, tu as cette étrange sensation que ces derniers jours, on pouvait le voir, lire en toi comme dans un livre ouvert, t'as lâché prise, pour la première fois, tes forces t'ont quittés. Elles t'ont quitté en même temps que Mia et c'est aussi pour ça que tu as compris. En fait, ce n'était pas compliqué : Mia en est la source. C'est elle qui te donne davantage de courage d'affronter les aléas de la vie, ton épaule sur laquelle tu te reposais, la présence dont tu ne pouvais plus te passer. Dont tu ne peux plus te passer. « Mais... T'es pas à ta représentation? » Sa voix, tremblante. Celle qui te rassurait tant, celle que tu veux entendre jusqu'à la fin de tes jours, oh oui, t'en es sûr et certain. Tu ne peux pas abandonner sans avoir essayé. Tu baisses quelque peu la tête, observant la tenue dans laquelle tu te trouves. Tu n'as pas pris le temps de te changer, tu n'avais pas de temps à perdre et là, tu te fiches de tout. De ta représentation, des conséquences que ça aura, finalement. Tu veux simplement récupérer Mia, laisser ton cœur hurler à ta place, le laisser s'exprimer une bonne fois pour toute, ne plus le faire souffrir. « Non... » commences-tu, relevant finalement le regard dans sa direction. Mia, ne vois-tu pas qu'il a quelque chose de beaucoup plus important à faire qu'une simple représentation sans importance ? C'est toi qui est importante, toi avant tout le reste, ç'a toujours été comme ça. « Je suis parti. » Avant même d'entrer en scène. Je suis parti à la seconde même où j'ai retrouvé cette force, celle de te retrouver, celle de te récupérer coûte que coûte. Je suis parti, parce que j'ai besoin de toi, Mia.
Tu ne veux pas réellement tourner autour du pot pourtant, ça t'intrigue. Ton regard se pose sur tous ces cartons autour de toi, tu pourrais t'imaginer le pire et d'ailleurs, c'est ce que tu commences à faire. Non, tu ne sais même pas ce qu'elle a fait de sa journée, si elle a profité, si elle a passé un bon anniversaire ou non et ça te tue, au fond, ça te tue d'en être arrivé à un point où tu ne sais même plus ce qu'il se passe pour elle. De ne plus rien savoir. Tu ne veux plus... Tu ne veux plus de ça, comme si tu n'étais devenu qu'un simple inconnu. Ne plus faire partie de sa vie, tu le refuses. « Je déménage mes affaires... Mon père m'a acheté un atelier en ville. » Tu hoches la tête, relâchant finalement cette pression qui t'a possédé un bref instant, et ça se lit sur l'expression de ton visage, d'ailleurs. Est-ce que tu te sens soulagé? Non, pas entièrement, tu le seras une fois que tu auras fait ce que tu as à faire ou plutôt... Dire ce que tu as à dire. Oh tu le sais, ça ne sera pas simple. Tu as beau être déterminé, laisser ce courage t'envahir, ça reste tout de même un effort que tu as à faire. Mais tu le feras, évidemment. Tu le feras pour elle mais aussi pour toi, tu n'as plus peur de ça, tu n'as plus peur de faire ce dont tu as vraiment besoin, c'est terminé. Pourtant, tu pourrais avoir peur. L'expression sur son visage ne te rassure en rien, elle est méfiante et tu le vois... C'est normal, parfaitement normal. Elle doit sans doute se poser un tas de questions. « ... Ben, vas-y. Je t'écoute. » Elle ne te lâche pas du regard, c'est maintenant que tu vas devoir le faire. Faire ce que tu dois faire depuis trop longtemps maintenant. Tu n'es pas totalement confiant, cependant. Ô combien tu sais que tu feras tout pour la récupérer, ô combien tu sais que tu diras les choses ce soir, tu ne te fais toujours pas confiance à ce propos : t'ouvrir. Tu t'y prendras sans doute maladroitement, tu paraîtras même parfois ridicule mais au moins, tu l'auras fait. Et c'est ce dont tu as besoin là tout de suite, c'est que tu dois faire.
« Ok, je... » commences-tu, comme pour t'empêcher de réfléchir encore plus longtemps. C'est à cet instant que tu es censé regretté de ne pas avoir réfléchi à ce que tu pourrais lui dire ? Non, même pas. Tu sais très bien ce que tu ressens et c'est simple, tu dois seulement parler avec ton cœur. On ne doit pas réfléchir lorsqu'on parle avec le cœur, pas vrai ? Tu baisses les yeux un court instant vers les roses que tu tiens dans les mains, pour aucune raison, tu tentes par ce biais de trouver encore un brin de courage, parce que tu le sais, tu risques de beaucoup trop parler. Tu as tellement de choses à lui dire... Tu ne sais même pas par où commencer. « Je suis désolé. » lui dis-tu, replongeant ton regard dans le sien, dans l'espoir qu'elle puisse y lire la sincérité dans tes yeux brillants. Un regard rempli de culpabilité mais malgré tout, amoureux. Parce qu'il est rivé sur cette femme qui t'obsède, celle qui te hante jour et nuit, celle que tu veux. Toi qui as toujours souhaité trouver ce petit quelque chose qui t'aiderait à t'évader, toi qui avait trouver la danse pour combler ce manque, tu as vite compris que c'était son rôle. Celui de Mia. Elle est ton échappatoire. D'ailleurs, elle possède le premier rôle dans ton cœur, tu ne peux définitivement plus continuer comme ça. « ... Pour tout, je suis désolé. » Qu'on ait dû passer par tout ça, de t'avoir brisé le cœur, de ne pas avoir agir de la manière qu'il fallait, d'être comme ça, si... Compliqué, mais pas que. « Je n'aurais jamais dû partir ce matin-là. » Tu ne détaches pas ton regard du sien, regarde Mia, lis la sincérité dans ses yeux, il sait que tu pourras le voir. Tu le connais par cœur. « T'avais raison. » avoues-tu finalement, peu à l'aise cependant. Comme tu l'avais prédit, tu as cette impression d'être maladroit, ô combien tu sois sincère, tu n'as simplement pas l'habitude de parler à cœur ouvert... Pourtant tu sais que les mots suivront, qu'il suffit simplement de commencer. Et ça commence déjà, puisque tu fermes les yeux un court instant, secouant doucement la tête face à ce que tu t'apprêtes à lui dire. « J'étais effrayé d'aimer. » Ce sont ses paroles, mot pour mot. Tu rouvres à nouveau les yeux, difficilement. Tu te sens tellement mis à nu, là tout de suite, mais tu sais aussi que tu en as cruellement besoin. Peu importe à quel point tu te sens maladroit, peu à l'aise. Il faut qu'elle le sache. « Et cette nuit qu'on a passé tous les deux... était de loin la plus belle nuit que j'ai jamais passé. Celle... Qui m'a prouvé encore une fois que j'étais littéralement fou de toi. » Un rapide sourire vient prendre place sur tes lèvres, un sourire attristé, un sourire lourd de tristesse mais un sourire sincère, lorsque ces souvenirs te reviennent, et malheureusement... Un sourire qui s'efface que trop rapidement, te rappelant la situation dans laquelle vous vous trouvez. « J'ai pas assuré... » Une pause, le temps pour toi de baisser les yeux, pensif. « Tu m'as dit que tu espérais qu'on reparte de zéro, après cette nuit. » Un silence, le temps pour toi de plisser les lèvres et de remonter ton regard, le plongeant dans le sien. Lui lançant un regard désolé, tellement désolé. « Je doute qu'on aurait pu. » Tu déglutis, tu le sais au fond de toi. « Et c'est entièrement de ma faute, si ça n'avait pas été ces messages ça aurait été autre chose, sans doute. Parce qu'il fallait que je m'en rende compte Mia, il fallait que j'en prenne conscience.... Que je l'accepte. » Tes sourcils se froncent, tu te sens coupable oui, coupable d'avoir mis autant de temps à réagir. « Et je suis aussi désolé pour ça, de nous avoir fait encore du mal. À trop vouloir me protéger pour ne pas prendre le risque d'être malheureux... Je nous ai détruit. » Ton cœur se fait si lourd, frappé par tous ces sentiments horribles qui t'habitent depuis des jours, des semaines entières. Tu passes alors ta langue sur tes lèvres, entrouvrant la bouche mais aucun mot n'y sort. En fait, beaucoup trop de mots veulent sortir, tu n'arrives même plus à y remettre de l'ordre. Ton cœur, Taehyun, laisse parler ton cœur. « Et... Ça n'a pas vraiment changé, je ne veux pas prendre le risque d'être malheureux. » Ta voix se casse, oh oui, tu te sens faible, tout ce que tu te refusais d'être il y a encore quelques jours de cela, avant que tu comprennes enfin. « C'est pour ça que je suis là. » Tu t'approches d'elle, doucement, un simple pas de plus pour être précis. « Parce que c'est ton absence qui me détruit. »
Oui, c'est la première fois que tu t'ouvres à une fille et sans doute même, la première fois que tu t'ouvres autant de toute ta vie, mais tu ne cesses de te répéter la même chose, tu le fais pour vous. Et cette pensée te donne assez de courage pour continuer, pour ne pas hésiter une seule seconde. « Je t'ai pardonné, depuis bien longtemps. » lui avoues-tu également, sans doute parce qu'elle a besoin de le savoir et que ce n'était pas l'impression que tu lui as donné. Évidemment, tu sais que tu peux être blessant dans tes paroles et que parfois, tu ne t'en rends même pas compte, tu n'aimes pas ça, mais c'est sans doute ton côté impulsif qui ne t'a jamais réellement quitté. « Si je te l'ai reproché c'est parce que... J'étais persuadé du contraire, alors que c'était moi le problème. Je ne l'avais pas compris, ça non plus. » Tu plisses à nouveau les lèvres, haussant rapidement le sourcils. « Mais bon, je n'ai pas compris grand chose ces derniers temps. » Ouais, c'est bien ça le problème. Mais il y a autre chose que tu dois lui dire, que tu as besoin de lui dire. « Et je suis désolé... Pour toutes ces fois où j'ai pu te blesser. » Nerveusement, ta seconde main vient elle aussi attraper le bouquet, que tu tiens désormais de tes mains. « Ce n'était pas ce que je voulais... J'voulais pas te briser le cœur. » Tu baisses le regard un court instant, comme si, encore une fois, tu tentais d'y trouver un peu de courage en observant ces pauvres fleurs. Parce que ouais, ça te tue de dire ça, d'y faire face : tu lui as fait du mal. Tu prends alors une profonde inspiration, relevant à nouveau le regard vers elle. « Mais je peux le réparer. » Oh oui, tu peux, et ça, tu en mettrais ta main à couper... Tu ferais tout et n'importe quoi pour y arriver, alors pourquoi tu n'y parviendrais pas ? Ouais, tu ferais absolument tout pour la rendre heureuse. « Je l'ai déjà fait une fois, non ? » lui demandes-tu, retrouvant alors ce fin sourire attristé, oui, tu l'as déjà fait et tu parles bien évidemment de tous ces souvenirs heureux que vous aviez tous les deux. « Si la situation m'a autant échappé c'est parce que... » Tu cherches tes mots mais abandonne très rapidement, secouant brièvement la tête et lâchant dans un soupir, comme si ce soupir pouvait évacuer toute la frustration que tu ressens depuis des semaines. « Je peux plus Mia. » Une courte pause, avant de t'expliquer plus clairement. « Je peux plus continuer si t'es pas à moi. Et j'en pouvais plus. » Elle comprendra alors sans doute ce que tu veux. L'avoir pour toi, ni plus ni moins. Juste... qu'elle soit à toi. Mais t'es ici pour parler avec ton cœur, alors tu finis par lui avouer, clairement. « C'est toi que je veux. » Corps et âme. Tu ne veux qu'elle, tu n'as besoin que d'elle et tu veux qu'elle le comprenne, tu as parfois tendance à oublier que les gens ne sont pas dans ta tête et que c'est compliqué pour eux de te comprendre, encore plus un type si froid, qui ne sait pas parler ouvertement avec son cœur. Ton regard toujours plongé dans le sien, hypnotisé, un doux sourire vient étirer tes lèvres, parce que tu le sens revivre dans ta cage thoracique, ton cœur, tu le sens déjà battre la chamade alors que tu n'as encore rien dit. Mais tu vas le faire, tu profites simplement de cet instant pour l'observer, elle est si belle, elle pourrait en faire crever le ciel. « C'est toi que j'aime. » Et ce n'est rien de le dire, les mots ne pourront pas exprimer à quel point tu l'aimes, cette femme. Pourtant, oui, tu te sens libéré, comme si ton cœur s'était enfin évadé de cette cage que tu avais involontairement construite, qu'il vivait lui aussi, profitant du bonheur de l'amour. Comment l'amour peut-elle être qu'une faiblesse, si la personne dont on est fou amoureux nous donne autant de force ? Encore une preuve, tu reprends à nouveau « ... Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. » Tu l'aimes tellement, Mia. Tu ne peux plus continuer comme ça, sans qu'elle soit à toi, loin d'elle ou peu importe. Non. Tu en es convaincu, ta place est à ses côtés. Personne n'a réussi à faire battre ton cœur aussi fort. « Et… Notre histoire est la plus belle chose que j'ai jamais vécu. » avoues-tu, toujours avec ce doux sourire sur les lèvres. « Alors... » Une courte pause. « … Alors qu'on était même pas ensemble. » Et ça veut bien dire ce que ça veut dire, non ? Tu as besoin de votre histoire, cette vraie histoire, de ne plus vous cacher, de ne plus vous briser, de vous construire, ensemble. « Et je pense qu'on a bien le droit d'être enfin heureux tous les deux. » Oui, vous avez bien le droit après tout ça... « On a tellement de choses à vivre toi et moi. » lâches-tu dans un dernier soupir, soupir rempli d'espoir. Non, tu n'abandonneras pas, pas après ce que vous aviez vécu... Certes, ç'a été difficile pour tous les deux, brisant même mais tu ne peux pas abandonner comme ça, abandonner l'idée d'un futur vous. « Ç'a toujours été toi, Mia. » Toi avant tout le reste, toi qu'il aime à s'en crever le cœur, toi, pour qui il ferait les choses les plus folles voire même inimaginables. Toi. La seule.
Et tu profites, tu profites de cet instant de silence pour l'observer à nouveau. C'est... Bizarre, ce que tu ressens. Encore une fois, une nouvelle sensation, non pas effrayante mais juste différente. Tu commences à être habitué maintenant, non? Pourtant oui, tu te sens soulagé d'au moins lui avoir dit tout ça, tu as sans doute été maladroit, ou pas, en fait tu ne sais pas vraiment. De nouveau, tu baisses le regard vers le bouquet, mais non sans raison cette fois, tu viens même le relever davantage. « Et là je me rends compte que je t'ai toujours pas offertes ces roses, alors que j'ai presque pris cette pauvre fleuriste en otage pour les avoir. » dis-tu comme pour détendre un peu. La pauvre, elle qui allait fermer... Enfin, tu ne t'en veux pas réellement pour ça, même pas du tout. Tu replonges alors ton regard dans le sien, retrouvant ce doux sourire discret. Sourire amoureux, espérant le voir apparaître sur son visage, à elle aussi. Tu plantes ton regard dans le sien, un regard sérieux, rempli d'espoir lui aussi, lorsque tu lui avoues. « J'ai besoin de toi. » T'as besoin d'elle. T'as le corps et le coeur en vrac quand elle n'est pas là pour te tenir debout. C'est drôle quand on y pense, tu étais loin de te douter que les choses allaient se dérouler de cette manière, en tout cas, la première fois que tu as posé tes yeux sur elle. C'a été progressif, elle a commencé par te chatouiller le cœur pour au final, le posséder, se faire cette énorme place, s'y faufiler et s'y accrochant tellement fort qu'elle n'est pas prête de partir, tu ne veux pas, tu ne veux pas que ton cœur l'oublie et lui non plus, le ne veut pas. « J'ai besoin de nous. » précises-tu même, tu t'approches à nouveau, de plusieurs pas cette fois. Tu observes une dernière fois le bouquet de fleurs avant d'enfin, le tendre, tendrement, dans sa direction. « On se laisse une chance? » lui demandes-tu, ton cœur battant si fort contre ta poitrine mais à aucun moment tu ne la quittes des yeux. Tu vois ton reflet dans son regard et tu te retrouves aussi à travers elle. Ca t'effrayais, autrefois, tu tentais de te sauver mais c'est elle qui te sauvera de tout ça. Et tu lui fais confiance. « Je suis très loin d'être parfait. J'ai mes gros défauts et je risque même de te rendre folle, par moment. C'est sûr. » Tu restes Taehyun, tu n'as pas conscience de tout ce que tu peux dire ou faire, tu fais des conneries, comme tout le monde, t'es humain après tout, en plus d'être compliqué. « Mais je te promets de faire tous les efforts qu'il faudra, et de t'aimer. Jusqu'à la fin de mes jours. Si fort que ça compensera toutes les choses qui te donneront sans doute l'envie de me tuer à l'avenir. » Un dernier sourire, gêné, lui avouant en partie qu'elle n'est pas tombé sur le plus facile des hommes, mais ça, elle doit sans doute déjà le savoir. Pourtant oui, tu feras tous les efforts du monde pour elle et tu commences dès aujourd'hui.
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Sam 29 Juil - 1:14 Citer EditerSupprimer
Tenue + Debout face à lui, elle a bien du mal maintenant à se tenir droite, sur ses deux jambes depuis qu'il a débarqué dans les ateliers en trombe, un bouquet de roses en mains. Et ses prunelles foncées ne peuvent s'empêcher de regarder ce magnifique ensemble de couleur passion qu'il tenait entre ses mains en se demandant bien ce qu'il compte en fait. Parce que pour elle et avec ces idées qu'elle s'est mises en tête, il est clair que ce bouquet de fleurs n'est pas pour elle. Et combien elle est jalouse de la fille à qui il est destiné, en fait, elle préférerait encore qu'il s'agisse d'un bouquet qu'on lui a remis à lui à la fin de la représentation. Mais vu l'heure, il y a un problème. Elle n'est pas censée finir avant 00h, et le temps qu'il la rejoigne, il ne serait pas cette heure ci. Elle commence à comprendre qu'il est parti avant, mais elle le pense fort, elle ne veut pas y croire pourtant. Non, elle a assez souffert de ces fausses joies, elle ne veut plus retomber dans le même piège, elle se protège comme elle peut maintenant. S'il faut passer par une défensive abusive, elle le fera. Elle veut installer des frontières, Mia. Des frontières entre son cerveau et son coeur. Entre lui et son coeur. Des frontières qu'elle voulait infranchissables mais qui commençaient déjà à se fendre à mesure que les minutes passaient. Infranchissables? Pas quand il s'agit de Taehyun. Ces frontières pouvaient des plus solides, elles ne tiendront jamais face à lui, parce que son coeur, cet idiot, ne bat que pour lui, pour ce danseur qu'elle a rencontré un soir de Février. Et depuis, leur histoire ne cesse de durer, penchant parfois du côté positif, pour virer sur le négatif. Des mois qu'ils vivent ce calvaire, des mois qu'elle se dit qu'il faut tenir bon parce que l'issue sera la bonne mais pour la première fois depuis 5 mois, Mia a fini par reconnaître la vérité. Le destin ne leur a pas réservé d'issue et il est temps de l'accepter.
mais ça, c'était avant qu'il débarque. Avant qu'il débarque là, ce soir, alors qu'elle était en train de faire ses cartons comme pour signer le début d'une nouvelle vie. Une nouvelle vie, avec lui? Qui sait. Peut-être. Elle attend simplement la suite, mais bizarrement en le voyant là, ce soir, elle a un bon pressentiment qui naît peu à peu en elle, qui enveloppe son corps d'une douce sensation qu'est la sérénité, la plénitude. « Je suis parti. » Il a quitté sa représentation, c'est bien ce qu'elle pensait. Les mots ne lui viennent pas, mais elle affiche cet air étonné qui ne trompe pas, les yeux ronds, la bouche légèrement ouverte, elle laisse les émotions l'envahir et ça ce n'est pas bon. Elle ferme aussitôt la bouche pour éviter de passer pour une ahurie. Et là, le silence. Le silence qu'elle se décide à combler pour lui expliquer qu'elle fait ces cartons pour la simple et bonne raison qu'elle ne viendra plus travailler dans cet atelier, mais bien dans le sien, son propre atelier, son cadeau d'anniversaire. Elle jette un oeil discret à Taehyun pour essayer d'y voir une réaction, une expression mais il semble un peu nerveux. Tout comme elle. Est-ce normal, cette sensation? La nervosité? Alors qu'ils se connaissent si bien maintenant. Elle le connaît, Taehyun, elle le connaît si bien. Les yeux fermés, elle pourrait redessiner son corps, décrire exactement son odeur, expliquer le bonheur d'être dans ses bras rassurants et protecteurs. Pourtant ce soir, elle a la désagréable impression d'être face à un inconnu, ou plutôt, face à un Taehyun qu'elle n'a plus vu depuis longtemps. Un Taehyun sûr de lui bien que nerveux, un Taehyun avec la détermination de réussir quelque chose ce soir. Alors elle lui donne le feu vert, bien qu'au fond, elle a peur. Elle est effrayée de la suite, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire elle se dit que dans tous les cas, son coeur ne tiendrait pas. Et c'est bien pour ça qu'elle a peur.
Il commence, mais s'arrête aussitôt. Les bras toujours croisés, Mia arque un sourcil alors que lui baisse les yeux un instant pour regarder les roses qu'il tient. Il semble hésitant ou alors peut-être envahi de toutes sortes de pensées qu'il ne sait pas trier. Mais elle reste silencieuse, elle ne veut pas le perturber dans ses réflexions, elle le laisse réfléchir, chercher ses mots. « Je suis désolé. » les mots la font défroncer lentement les sourcils. Son regard est moins méfiant, il est venu s'excuser. De quoi? Qu'est-ce qui se passe? Qu'a-t-il fait? Ou que s'apprête-t-il à faire? Son souffle est court, elle appréhende toujours la suite. Jusqu'au bout, elle continue de se dire qu'il n'est pas là pour son bien pourtant elle sait quelque part qu'elle ne devrait pas agir de cette façon là. Et, fatiguée de se torturer l'esprit, Mia décide finalement de laisser les choses se faire. . « ... Pour tout, je suis désolé. » Pour tout? Elle se pose toujours autant de questions, c'est même pire que toute à l'heure. Pourtant il n'y a rien de bien difficile à comprendre, il est simplement désolé de tout ce qu'il lui a fait subir, mais pour comprendre ça, Mia, elle est trop aveuglée par ses craintes. « Je n'aurais jamais dû partir ce matin-là. » son coeur commence peu à peu à s'alléger de tous ces poids, de toutes ces craintes. Mais un autre problème se présente alors: n'est-elle vraiment pas en train de rêver? Elle se persuade qu'elle va se réveiller d'une minute à l'autre. C'est pourquoi, discrètement, sa main droite vient pincer son bras gauche alors qu'elle est toujours bras croisés sur sa poitrine. Aie, ça fait mal mais faut rester discrète. En tout cas c'est bien, elle réalise une chose: ce n'est pas un rêve. Il est bien là, sous ses yeux. En train de prendre son courage à deux mains pour venir s'excuser pour la dernière fois. Elle est soulagée d'un côté, quand elle repense au nombre de larmes versés depuis leur dernière dispute... Ç'avait été le coup de grâce pour elle. Tirer un trait sur lui n'avait pas été la meilleure de ses idées mais sûrement le meilleur moyen de se protéger des conséquences d'un amour à sens unique. T'avais raison. Raison? Mais raison de quoi? Oh bordel, toutes sortes d'idées et de questions traversent son esprit. Si elle était déjà mal en point alors là c'est encore pire. Il la fait décidément trop tourner en bourrique, elle le déteste. Mais qu'il parle, vite, et qu'ils en finissent. « J'étais effrayé d'aimer. » et son souffle se coupe, elle croit même que son coeur rate un battement. Elle les connaît, ces mots. C'était les siens le jour de leur ultime dispute, elle lui avait exactement reproché de fuir l'amour, d'être effrayé d'aimer. Mais au final, elle s'était mise à douter de tout ça. Pour elle et après cette dispute, il n'était plus vraiment questions de sentiments amoureux de la part du jeune homme. Pourtant. Là. Ca ressemble à une déclaration d'amour. C'est tout comme. Et elle peine aussi à le réaliser, ça. Elle continue de se dire que l'issue ne sera pas celle qu'elle espère pourtant, plus les minutes passent, plus ça y ressemble.
« Et cette nuit qu'on a passé tous les deux... était de loin la plus belle nuit que j'ai jamais passé. Celle... Qui m'a prouvé encore une fois que j'étais littéralement fou de toi. » elle ferme les yeux, c'est presque radical. Dès que les mots ont franchi les lèvres du jeune homme, Mia a fermé les yeux par dépit, par tristesse, par joie, par amour. Par tout. Tout, absolument tous les sentiments agitent son corps là, tout de suite, mais celui qui remporte sur les autres: le soulagement. Le soulagement de ne pas être une pièce quelconque de son puzzle, d'être une parmi tant d'autres. le soulagement de voir ses doutes finir en fumé, ses suppositions se confirmer. Et quand elle rouvre les yeux, ils se posent d'abord sur un point invisible au sol, qu'elle fixe, perdue dans ses pensés. Progressivement, les larmes commencent à revenir dans ses yeux, à se former dans les coins. Cette fois, et s'il va plus loin, elle ne pourra les retenir. « Et c'est entièrement de ma faute, si ça n'avait pas été ces messages ça aurait été autre chose, sans doute. Parce qu'il fallait que je m'en rende compte Mia, il fallait que j'en prenne conscience.... Que je l'accepte. » c'est donc pour cette raison que pendant si longtemps, il l'a malmené? Oui, elle avait donc raison quand elle disait qu'il avait peur d'aimer, elle n'était pas si loin du compte. Il était vraiment effrayé par tous ces sentiments naissants. Et elle peut le comprendre: elle aussi, elle est effrayée quand elle prend le temps de mesurer l'ampleur de ses sentiments pour lui. Elle plisse les lèvres, elle relève le regard vers lui pour le dévisager, ça lui fait du bien de regarder ce visage, cet homme, ça lui rappelle à quel point l'amour qu'elle lui porte la fait se sentir vivante aussitôt. « Et je suis aussi désolé pour ça, de nous avoir fait encore du mal. À trop vouloir me protéger pour ne pas prendre le risque d'être malheureux... Je nous ai détruit. » et pas qu'un peu, se met-elle à penser. Il n'y a qu'à regarder son corps actuel, constater les dégâts, voir à quel point elle s'est rendue mal pour lui. D'habitude, quand elle portait un jean slim comme ce soir, ses cuisses se touchaient légèrement. Là, un creux s'était formé et son père lui avait fait remarquer. Oui, là, ça devenait grave mais c'était dur pour elle de regarder dans les yeux celui qui a causé tout ça. Pourtant, ce soir plus que jamais, elle a besoin de se perdre une fois de plus dans ce regard qui signifie le monde pour elle. « Parce que c'est ton absence qui me détruit. » elle ne le quitte pas du regard, ses paroles résonnent encore en elle. Ses yeux remplis de larmes s'écarquillent alors que doucement, elle décroise enfin les bras. Elle tombe des nues, le poids qu'elle retenait sur ses épaules depuis si longtemps commence à s'en aller, à glisser le long de ses bras. Pour autant, elle reste forte, elle essaye de dissimuler ça le plus possible, et ses mains viennent alors attraper la table dans son dos pour les cacher. Pour cacher qu'elles tremblaient, tout comme son corps amaigri. C'est ça, l'amour. C'est ça, c'est fort, c'est si fort que ça vous met à terre. Ton absence aussi me détruit se met-elle à penser si fort en baissant le regard un instant. Oh oui Taehyun. La vie ne serait certainement pas la même sans toi. Elle n'aurait pas cette saveur si douce.
« Je t'ai pardonné, depuis bien longtemps. » elle relève aussitôt la tête pour lever les yeux au ciel. Non, il lui rappelle l'erreur qu'elle a fait de se donner à un autre. Le souvenir de cette journée en enfer lui revient, elle se sent si mal soudainement. Elle veut passer l'éponge sur ça, oublier, mais quelque part, la vision de Taehyun brisé lui restera gravé en tête pour toujours. Putain, tout ce chemin parcouru pour en arriver à cette fameuse soirée? 5 mois de souffrance pour arriver alors à cette déclaration d'amour? Si elle avait su dès le début qu'un tel moment de joie l'attendait à la clé, elle aurait accepté de souffrir pendant un an s'il le fallait. Parce que là, ce soir, pour la première fois depuis longtemps, elle ressent la joie, la sérénité. Elle se sent désirée, elle se sent aimée, par celui qu'elle aime. Et il n'y a rien de plus beau que la réciprocité de sentiments si puissants. « Mais je peux le réparer. » oui, il lui a brisé le coeur. A deux reprises. C'est pour ça qu'elle a peur que ce soir, après coup, il va encore lui briser. Elle veut y croire. Elle veut croire à son bonheur, à leur bonheur. Pourquoi n'y aurait-elle pas droit après tout? Qu'a-t-elle fait à la vie pour mériter cette malchance? Si c'est injustifié alors elle ne comprend pas, et elle crie à l'injustice. Elle aussi elle veut ses chances, elle veut qu'on lui donne toutes ces chances d'être heureuse avec lui, si lui l'est aussi. Évidemment qu'il peut le réparer, ça crève les yeux. Il peut en faire ce qu'il veut de ce coeur. Le détruire pour le reconstruire la minute d'après si ça le chante. Il peut le réparer et ce qui est marrant là-dedans c'est de se dire que c'est justement lui qui l'a brisé et lui seul qui pourra le réparer. Personne d'autre. « Je peux plus Mia. » elle s'accroche à ses moindres mots. Elle attend la suite comme si sa vie en dépend. Et c'est presque le cas, en fait. « Je peux plus continuer si t'es pas à moi. Et j'en pouvais plus. » elle se retient de craquer. Tout le poids de cette souffrance, de cette fatidique attente, commence à s'en aller progressivement alors qu'elle sent les larmes lui monter. Ce doit être le contre coup. Pour autant, elle veut essayer d'être forte, de ne pas pleurer pour lui montrer qu'il ne la contrôle pas totalement mais c'est des foutaises. Il la contrôle. Elle non plus, Taehyun, elle peut pas continuer si tu lui appartiens pas. Elle commençait justement à se dire s'il y avait une vie qui pouvait exister sans toi à dedans. « C'est toi que je veux. » Son coeur rate un nouveau battement. En fait, Mia pense encore vivre une scène de film ou un rêve, mais cette voix, là, cette table qu'elle tient encore entre ses mains, cette lumière, le son de sa voix... Tout est vrai ce soir. Tout est si vrai, elle en crève. Elle en crève à petit feu, son coeur accélère dans sa poitrine. L'homme qu'elle aime est en train de lui ouvrir son coeur pour la première fois et c'est ce qu'elle souhaite depuis si longtemps maintenant. Ce soir, elle l'a enfin, et maintenant qu'elle l'a, elle ne sait pas comment réagir. « C'est toi que j'aime. » son regard se détourne vers la droite. Elle serre les lèvres, ferme les yeux. Une larme coule sur sa joue, au moins elle aura tenté d'être forte le plus longtemps possible mais, l'entendre lui dire qu'il l'aime, ça n'a pas de prix. Un soupir passe même ses lèvres, un soupir de soulagement, comme s'il vient de la libérer d'une prison qu'elle s'était forgée. ais les sentiments qui secouent son coeur sont trop puissants, elle sait qu'elle n'a pas fini de pleurer ce soir. Pleurer des larmes de joie, bien sûr. Des larmes qui expriment un soulagement et un bien-être indescriptible. Celui que l'on ressent après tant de souffrance. « ... Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. » elle avait besoin de l'entendre dire ça, et il n'y a qu'à voir le sourire brisé qu'elle arbore sur ses lèvres alors que les larmes se forment massivement au coin de ses yeux. Ô combien elle avait besoin d'entendre toutes ces choses sortir de sa bouche, elle en perd ses moyens. Elle n'est plus forte, Mia. Elle n'est plus aussi forte qu'avant depuis qu'elle l'a rencontré. Elle veut changer pour lui, tout comme lui commence peu à peu à changer pour elle, à mettre de côté son côté sauvage pour s'ouvrir à une fille. Oui, elle doit être la plus belle qui lui soit arrivée, mais il est aussi son miracle. Son héros. Celui qui l'a sorti de tant de galères et il n'y a qu'une chose à dire pour résumer tout ça: s'il n'avait pas débarqué dans sa vie, elle serait morte à l'heure qu'il est. Ni plus, ni moins. Alors non seulement il est la plus belle qui lui soit arrivée mais en plus, il est son échappatoire.
« Et… Notre histoire est la plus belle chose que j'ai jamais vécu. » Sa main droite quitte enfin la table qu'elle tenait, pour venir se poser sur son visage. Pour venir y plonger son visage, venir se cacher un instant. Non elle n'a pas honte, ça lui fait simplement du bien de se cacher à cet instant. Elle est envahie de tous ces sentiments si puissants, elle veut simplement fermer les yeux un moment le temps de tout assimiler. « On a tellement de choses à vivre toi et moi. » Bien sûr qu'ils peuvent être heureux. Elle est même intimement persuadée que leur amour peut faire des miracles, bouger des montagnes. Oui, il est réellement en train de lui ouvrir son coeur. Oui, tout ça est en train de se passer ce soir, alors qu'elle vient de fêter ses 22 ans en ce 27 Juillet. Au diable les roses et l'atelier, son plus beau cadeau, il est là. Sous ses yeux. Et elle a hâte de pouvoir en profiter de toutes les façons possibles. Sa main quitte alors son visage. Elle serre les dents en le regardant, oui, elle le fusille du regard parce qu'elle lui en veut d'avoir pris tant de temps à venir. « Ç'a toujours été toi, Mia. » et, le fixant sans relâches, elle se mord la lèvre, elle ne sait pas pourquoi elle a ce réflexe mais elle le fait, parce que trop d'émotions la secouent, se mordre la lèvre lui permet aussi de réaliser et d'assimiler tout ce qu'il lui dit depuis plusieurs minutes maintenant. De bien enregistrer, et d'en avoir conscience. Gwak Tae Hyun vient d'ouvrir son coeur pour la première fois de sa vie et il le fait pour elle. Elle en a des choses à réaliser, mais ça risque de prendre du temps.
Un silence s'installe. Un silence durant lequel ses yeux encore humides de larmes regardent le sol. Elle pense, elle se remémore tout ce qu'il vient de lui dire. Ca passe en boucle dans sa tête. Sa main gauche toujours posée sur la table derrière elle attrape l'angle de la même table nerveusement. Elle ne sait plus. « Et là je me rends compte que je t'ai toujours pas offertes ces roses, alors que j'ai presque pris cette pauvre fleuriste en otage pour les avoir. » Oh, enfin, un sourire. Un sourire plus sincère, un sourire plus lumineux prend place sur ses lèvres. Plus de sourire brisé, maintenant, que des sourires sincères. Elle l'imagine presser la fleuriste pour ces roses, d'ailleurs, elle pose son regard sur elles. Elle les regarde un moment, avant de relever les yeux vers lui, pour lui sourire tendrement. Oui, amoureusement, même. Elle ne sait pas, ça ne se contrôle plus à ce stade du jeu. « J'ai besoin de toi. » Elle cligne plusieurs fois des yeux en le regardant, ce sourire amoureux toujours aux lèvres. Il est évident qu'elle ne saurait lui répondre là tout de suite tellement les émotions lui prennent les tripes mais elle le pense fortement, si fort qu'elle espère qu'il puisse l'entendre à travers ses pensées: Moi aussi, j'ai besoin de toi. Je pourrais crever sans toi à mes côtés. et elle s'humecte les lèvres en baissant le regard un instant. Elle est si bien, là. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas ressenti une telle joie interne, un soulagement si fort qui la fait pleurer. C'est son corps qui se libère de ces émotions, de ce stress et même si elle pleure, c'est de la joie à l'état pur. « J'ai besoin de nous. » le son de sa voix la fait reposer les yeux sur lui. Et alors qu'elle le regarde approcher d'elle, elle sent déjà les effets de l'attirance permanente qui règne entre eux. C'est un véritable aimant que les lie. Plus il s'approche, plus elle a besoin d'être encore plus proche qu'ils ne le sont déjà et elle peine à résister à cette envie. Elle baisse els yeux à nouveau vers le bouquet alors qu'il le tend vers elle. Bizarrement, les larmes ne coulent plus. Peut-être parce qu'elle est soudainement sûre de la suite des événements et de ce qu'elle va faire. La balle est dans son camp, non? « On se laisse une chance? » fixant le bouquet encore quelques secondes, elle lève enfin les yeux vers lui. Elle lui sourit depuis toute à l'heure, du sourire le plus sincère au monde. Du sourire le plus amoureux qu'elle ait offert à un homme sur cette planète. Et doucement, ses mains viennent attraper le bouquet qu'il lui tend, elle n'est pas encore capable de parler mais elle veut qu'il comprenne qu'il a réussi, ce soir. Il a conquis son coeur une fois de plus, il a su réparer ses conneries, réparer aussi son coeur. Évidemment, qu'ils se laissent une chance. . « Je suis très loin d'être parfait. J'ai mes gros défauts et je risque même de te rendre folle, par moment. C'est sûr. » Elle retient un rire, elle le sait, il lui a déjà prouvé à plusieurs reprises qu'il pouvait être aussi difficile qu'une fille, plus compliqué qu'elle parfois, mais personne n'est parfait sur ce monde, ni lui, ni elle. Ils ne seront pas le plus parfait des couples, ils se disputeront souvent ça elle le sait, mais ne seront-ils pas heureux, ensemble? Si, bien sûr qu'ils le seront. Il n'y a que cette issue pour eux. Ils se sont rencontré pour être ensemble, venus sur ce monde pour être ensemble et finir ensemble. « Mais je te promets de faire tous les efforts qu'il faudra, et de t'aimer. Jusqu'à la fin de mes jours. Si fort que ça compensera toutes les choses qui te donneront sans doute l'envie de me tuer à l'avenir. » cette fois, elle ne retient pas son rire. Elle rit, doucement. De bon coeur, discrètement, et ses yeux expriment encore l'émotion qu'elle ressent après cette déclaration, ils se remplissent de larmes parce que cette dernière phrase a fait envoler son coeur dans les cieux. Cette déclaration, c'est la plus belle de toutes. Peut-être parce qu'elle sort de la bouche de Taehyun, et peut-être parce qu'elle intervient après des mois de souffrance. Mais cette fois, c'est fini. C'est réellement terminé. Elle aussi elle va mettre de côté sa fierté et ses doutes. Elle le veut, elle n'est heureuse qu'à ses côtés, alors oui. Elle va l'accepter et accepter cet amour dont elle ne peut clairement pas se passer.
Elle se saisit du bouquet et finit par le poser sur la table derrière elle. C'est à elle de parler à présent, n'est-ce pas? Elle renifle, pour commencer, comme si ça lui permet de se préparer parce qu'elle a encore versé des larmes ce soir, elle avait l'impression de ne faire que ça en ce moment à cause de lui. Mia détourne le regard, clignant des yeux pour retenir des larmes supplémentaires alors qu'elle serre les lèvres. Et, plantant son regard dans celui du jeune homme, elle finit par approcher d'un pas vers lui. Et son poing droit vient doucement taper contre son torse alors qu'elle regarde précisément où elle le frappe: son coeur. « T'en as mis du temps... » déclare-t-elle, la voix tremblante et aigüe d'émotion. Elle lève enfin les yeux pour le regarder, et laisse un silence s'installer entre eux, qu'elle vient rapidement briser. « Idiot. » Elle vient doucement appuyer son front contre son torse, fermant les yeux alors que quelques larmes coulent encore le long de ses joues. Elle reste un moment ainsi, respirant alors l'odeur de son corps, une odeur dont elle ne pourrait se passer aujourd'hui, c'est impensable. Plutôt vivre dans la souffrance que vivre loin de ce corps et cette odeur. Finalement, elle recule, décollant son front de son torse, et elle vient sécher ses larmes d'un revers de manche de son sweat. « Ok Gwak, c'est un engagement que tu fais là. » elle baisse ses mains, dévoilant son visage rougi par les larmes. « Tu t'engages à me supporter, à encaisser parfois mes sauts d'humeur, mes remarques blessantes et mon comportement égoïste et immature dont je peux faire preuve. » elle souffle, elle marque une pause. « Tu t'engages aussi à supporter ma jalousie maladive. » Oui ça, c'est important de le préciser. Et avec lui elle ne sera sûrement pas raisonnable là-dessus. « Comme ça t'es prévenu. Je tolérerai plus que tu m'échappes. » Et son regard toujours ancré dans celui du danseur, jusqu'à présent menaçant, s'évapore petit à petit alors qu'elle affiche enfin un sourire qui se veut rassurant. « ... Tu t'es fait désirer. » elle secoue lentement la tête. « J'avais peur que tu m'oublies. J'avais peur de plus être importante pour toi. De disparaître de tes priorités ou pire, d'y avoir jamais figuré. » et, bien que l'émotion est palpable dans sa voix, elle se met à rire, doucement, rassurée sûrement de voir qu'elle est en fait sa priorité. « C'est fou comme l'amour peut nous rendre barge des fois. » et elle jongle du regard, elle évite un peu celui du danseur au départ. Elle jongle entre le sol et ses yeux, elle semble un peu gênée sur le moment, ou dubitative. Mais finalement, elle laisse ses pulsions parler: dans un élan, elle se met sur la pointe des pieds et ses bras attrapent le cou du jeune homme. Et ainsi, elle l'étreint, tendrement, fermant alors les yeux alors qu'elle appuie son visage contre le cou de celui qu'elle aime. Et elle savoure cet instant comme le plus beau de son existence: le soir où Mia et Taehyun se sont enfin dit ce qu'ils avaient à se dire. « T'as plus le droit de me laisser partir maintenant. » oh non, c'est fini. Ne la laisse plus jamais partir Taehyun. « Pas maintenant qu'on commence notre histoire. »
stay with me.
mihyun
« Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. »
Tenue + Debout face à lui, elle a bien du mal maintenant à se tenir droite, sur ses deux jambes depuis qu'il a débarqué dans les ateliers en trombe, un bouquet de roses en mains. Et ses prunelles foncées ne peuvent s'empêcher de regarder ce magnifique ensemble de couleur passion qu'il tenait entre ses mains en se demandant bien ce qu'il compte en fait. Parce que pour elle et avec ces idées qu'elle s'est mises en tête, il est clair que ce bouquet de fleurs n'est pas pour elle. Et combien elle est jalouse de la fille à qui il est destiné, en fait, elle préférerait encore qu'il s'agisse d'un bouquet qu'on lui a remis à lui à la fin de la représentation. Mais vu l'heure, il y a un problème. Elle n'est pas censée finir avant 00h, et le temps qu'il la rejoigne, il ne serait pas cette heure ci. Elle commence à comprendre qu'il est parti avant, mais elle le pense fort, elle ne veut pas y croire pourtant. Non, elle a assez souffert de ces fausses joies, elle ne veut plus retomber dans le même piège, elle se protège comme elle peut maintenant. S'il faut passer par une défensive abusive, elle le fera. Elle veut installer des frontières, Mia. Des frontières entre son cerveau et son coeur. Entre lui et son coeur. Des frontières qu'elle voulait infranchissables mais qui commençaient déjà à se fendre à mesure que les minutes passaient. Infranchissables? Pas quand il s'agit de Taehyun. Ces frontières pouvaient des plus solides, elles ne tiendront jamais face à lui, parce que son coeur, cet idiot, ne bat que pour lui, pour ce danseur qu'elle a rencontré un soir de Février. Et depuis, leur histoire ne cesse de durer, penchant parfois du côté positif, pour virer sur le négatif. Des mois qu'ils vivent ce calvaire, des mois qu'elle se dit qu'il faut tenir bon parce que l'issue sera la bonne mais pour la première fois depuis 5 mois, Mia a fini par reconnaître la vérité. Le destin ne leur a pas réservé d'issue et il est temps de l'accepter.
mais ça, c'était avant qu'il débarque. Avant qu'il débarque là, ce soir, alors qu'elle était en train de faire ses cartons comme pour signer le début d'une nouvelle vie. Une nouvelle vie, avec lui? Qui sait. Peut-être. Elle attend simplement la suite, mais bizarrement en le voyant là, ce soir, elle a un bon pressentiment qui naît peu à peu en elle, qui enveloppe son corps d'une douce sensation qu'est la sérénité, la plénitude. « Je suis parti. » Il a quitté sa représentation, c'est bien ce qu'elle pensait. Les mots ne lui viennent pas, mais elle affiche cet air étonné qui ne trompe pas, les yeux ronds, la bouche légèrement ouverte, elle laisse les émotions l'envahir et ça ce n'est pas bon. Elle ferme aussitôt la bouche pour éviter de passer pour une ahurie. Et là, le silence. Le silence qu'elle se décide à combler pour lui expliquer qu'elle fait ces cartons pour la simple et bonne raison qu'elle ne viendra plus travailler dans cet atelier, mais bien dans le sien, son propre atelier, son cadeau d'anniversaire. Elle jette un oeil discret à Taehyun pour essayer d'y voir une réaction, une expression mais il semble un peu nerveux. Tout comme elle. Est-ce normal, cette sensation? La nervosité? Alors qu'ils se connaissent si bien maintenant. Elle le connaît, Taehyun, elle le connaît si bien. Les yeux fermés, elle pourrait redessiner son corps, décrire exactement son odeur, expliquer le bonheur d'être dans ses bras rassurants et protecteurs. Pourtant ce soir, elle a la désagréable impression d'être face à un inconnu, ou plutôt, face à un Taehyun qu'elle n'a plus vu depuis longtemps. Un Taehyun sûr de lui bien que nerveux, un Taehyun avec la détermination de réussir quelque chose ce soir. Alors elle lui donne le feu vert, bien qu'au fond, elle a peur. Elle est effrayée de la suite, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire elle se dit que dans tous les cas, son coeur ne tiendrait pas. Et c'est bien pour ça qu'elle a peur.
Il commence, mais s'arrête aussitôt. Les bras toujours croisés, Mia arque un sourcil alors que lui baisse les yeux un instant pour regarder les roses qu'il tient. Il semble hésitant ou alors peut-être envahi de toutes sortes de pensées qu'il ne sait pas trier. Mais elle reste silencieuse, elle ne veut pas le perturber dans ses réflexions, elle le laisse réfléchir, chercher ses mots. « Je suis désolé. » les mots la font défroncer lentement les sourcils. Son regard est moins méfiant, il est venu s'excuser. De quoi? Qu'est-ce qui se passe? Qu'a-t-il fait? Ou que s'apprête-t-il à faire? Son souffle est court, elle appréhende toujours la suite. Jusqu'au bout, elle continue de se dire qu'il n'est pas là pour son bien pourtant elle sait quelque part qu'elle ne devrait pas agir de cette façon là. Et, fatiguée de se torturer l'esprit, Mia décide finalement de laisser les choses se faire. . « ... Pour tout, je suis désolé. » Pour tout? Elle se pose toujours autant de questions, c'est même pire que toute à l'heure. Pourtant il n'y a rien de bien difficile à comprendre, il est simplement désolé de tout ce qu'il lui a fait subir, mais pour comprendre ça, Mia, elle est trop aveuglée par ses craintes. « Je n'aurais jamais dû partir ce matin-là. » son coeur commence peu à peu à s'alléger de tous ces poids, de toutes ces craintes. Mais un autre problème se présente alors: n'est-elle vraiment pas en train de rêver? Elle se persuade qu'elle va se réveiller d'une minute à l'autre. C'est pourquoi, discrètement, sa main droite vient pincer son bras gauche alors qu'elle est toujours bras croisés sur sa poitrine. Aie, ça fait mal mais faut rester discrète. En tout cas c'est bien, elle réalise une chose: ce n'est pas un rêve. Il est bien là, sous ses yeux. En train de prendre son courage à deux mains pour venir s'excuser pour la dernière fois. Elle est soulagée d'un côté, quand elle repense au nombre de larmes versés depuis leur dernière dispute... Ç'avait été le coup de grâce pour elle. Tirer un trait sur lui n'avait pas été la meilleure de ses idées mais sûrement le meilleur moyen de se protéger des conséquences d'un amour à sens unique. T'avais raison. Raison? Mais raison de quoi? Oh bordel, toutes sortes d'idées et de questions traversent son esprit. Si elle était déjà mal en point alors là c'est encore pire. Il la fait décidément trop tourner en bourrique, elle le déteste. Mais qu'il parle, vite, et qu'ils en finissent. « J'étais effrayé d'aimer. » et son souffle se coupe, elle croit même que son coeur rate un battement. Elle les connaît, ces mots. C'était les siens le jour de leur ultime dispute, elle lui avait exactement reproché de fuir l'amour, d'être effrayé d'aimer. Mais au final, elle s'était mise à douter de tout ça. Pour elle et après cette dispute, il n'était plus vraiment questions de sentiments amoureux de la part du jeune homme. Pourtant. Là. Ca ressemble à une déclaration d'amour. C'est tout comme. Et elle peine aussi à le réaliser, ça. Elle continue de se dire que l'issue ne sera pas celle qu'elle espère pourtant, plus les minutes passent, plus ça y ressemble.
« Et cette nuit qu'on a passé tous les deux... était de loin la plus belle nuit que j'ai jamais passé. Celle... Qui m'a prouvé encore une fois que j'étais littéralement fou de toi. » elle ferme les yeux, c'est presque radical. Dès que les mots ont franchi les lèvres du jeune homme, Mia a fermé les yeux par dépit, par tristesse, par joie, par amour. Par tout. Tout, absolument tous les sentiments agitent son corps là, tout de suite, mais celui qui remporte sur les autres: le soulagement. Le soulagement de ne pas être une pièce quelconque de son puzzle, d'être une parmi tant d'autres. le soulagement de voir ses doutes finir en fumé, ses suppositions se confirmer. Et quand elle rouvre les yeux, ils se posent d'abord sur un point invisible au sol, qu'elle fixe, perdue dans ses pensés. Progressivement, les larmes commencent à revenir dans ses yeux, à se former dans les coins. Cette fois, et s'il va plus loin, elle ne pourra les retenir. « Et c'est entièrement de ma faute, si ça n'avait pas été ces messages ça aurait été autre chose, sans doute. Parce qu'il fallait que je m'en rende compte Mia, il fallait que j'en prenne conscience.... Que je l'accepte. » c'est donc pour cette raison que pendant si longtemps, il l'a malmené? Oui, elle avait donc raison quand elle disait qu'il avait peur d'aimer, elle n'était pas si loin du compte. Il était vraiment effrayé par tous ces sentiments naissants. Et elle peut le comprendre: elle aussi, elle est effrayée quand elle prend le temps de mesurer l'ampleur de ses sentiments pour lui. Elle plisse les lèvres, elle relève le regard vers lui pour le dévisager, ça lui fait du bien de regarder ce visage, cet homme, ça lui rappelle à quel point l'amour qu'elle lui porte la fait se sentir vivante aussitôt. « Et je suis aussi désolé pour ça, de nous avoir fait encore du mal. À trop vouloir me protéger pour ne pas prendre le risque d'être malheureux... Je nous ai détruit. » et pas qu'un peu, se met-elle à penser. Il n'y a qu'à regarder son corps actuel, constater les dégâts, voir à quel point elle s'est rendue mal pour lui. D'habitude, quand elle portait un jean slim comme ce soir, ses cuisses se touchaient légèrement. Là, un creux s'était formé et son père lui avait fait remarquer. Oui, là, ça devenait grave mais c'était dur pour elle de regarder dans les yeux celui qui a causé tout ça. Pourtant, ce soir plus que jamais, elle a besoin de se perdre une fois de plus dans ce regard qui signifie le monde pour elle. « Parce que c'est ton absence qui me détruit. » elle ne le quitte pas du regard, ses paroles résonnent encore en elle. Ses yeux remplis de larmes s'écarquillent alors que doucement, elle décroise enfin les bras. Elle tombe des nues, le poids qu'elle retenait sur ses épaules depuis si longtemps commence à s'en aller, à glisser le long de ses bras. Pour autant, elle reste forte, elle essaye de dissimuler ça le plus possible, et ses mains viennent alors attraper la table dans son dos pour les cacher. Pour cacher qu'elles tremblaient, tout comme son corps amaigri. C'est ça, l'amour. C'est ça, c'est fort, c'est si fort que ça vous met à terre. Ton absence aussi me détruit se met-elle à penser si fort en baissant le regard un instant. Oh oui Taehyun. La vie ne serait certainement pas la même sans toi. Elle n'aurait pas cette saveur si douce.
« Je t'ai pardonné, depuis bien longtemps. » elle relève aussitôt la tête pour lever les yeux au ciel. Non, il lui rappelle l'erreur qu'elle a fait de se donner à un autre. Le souvenir de cette journée en enfer lui revient, elle se sent si mal soudainement. Elle veut passer l'éponge sur ça, oublier, mais quelque part, la vision de Taehyun brisé lui restera gravé en tête pour toujours. Putain, tout ce chemin parcouru pour en arriver à cette fameuse soirée? 5 mois de souffrance pour arriver alors à cette déclaration d'amour? Si elle avait su dès le début qu'un tel moment de joie l'attendait à la clé, elle aurait accepté de souffrir pendant un an s'il le fallait. Parce que là, ce soir, pour la première fois depuis longtemps, elle ressent la joie, la sérénité. Elle se sent désirée, elle se sent aimée, par celui qu'elle aime. Et il n'y a rien de plus beau que la réciprocité de sentiments si puissants. « Mais je peux le réparer. » oui, il lui a brisé le coeur. A deux reprises. C'est pour ça qu'elle a peur que ce soir, après coup, il va encore lui briser. Elle veut y croire. Elle veut croire à son bonheur, à leur bonheur. Pourquoi n'y aurait-elle pas droit après tout? Qu'a-t-elle fait à la vie pour mériter cette malchance? Si c'est injustifié alors elle ne comprend pas, et elle crie à l'injustice. Elle aussi elle veut ses chances, elle veut qu'on lui donne toutes ces chances d'être heureuse avec lui, si lui l'est aussi. Évidemment qu'il peut le réparer, ça crève les yeux. Il peut en faire ce qu'il veut de ce coeur. Le détruire pour le reconstruire la minute d'après si ça le chante. Il peut le réparer et ce qui est marrant là-dedans c'est de se dire que c'est justement lui qui l'a brisé et lui seul qui pourra le réparer. Personne d'autre. « Je peux plus Mia. » elle s'accroche à ses moindres mots. Elle attend la suite comme si sa vie en dépend. Et c'est presque le cas, en fait. « Je peux plus continuer si t'es pas à moi. Et j'en pouvais plus. » elle se retient de craquer. Tout le poids de cette souffrance, de cette fatidique attente, commence à s'en aller progressivement alors qu'elle sent les larmes lui monter. Ce doit être le contre coup. Pour autant, elle veut essayer d'être forte, de ne pas pleurer pour lui montrer qu'il ne la contrôle pas totalement mais c'est des foutaises. Il la contrôle. Elle non plus, Taehyun, elle peut pas continuer si tu lui appartiens pas. Elle commençait justement à se dire s'il y avait une vie qui pouvait exister sans toi à dedans. « C'est toi que je veux. » Son coeur rate un nouveau battement. En fait, Mia pense encore vivre une scène de film ou un rêve, mais cette voix, là, cette table qu'elle tient encore entre ses mains, cette lumière, le son de sa voix... Tout est vrai ce soir. Tout est si vrai, elle en crève. Elle en crève à petit feu, son coeur accélère dans sa poitrine. L'homme qu'elle aime est en train de lui ouvrir son coeur pour la première fois et c'est ce qu'elle souhaite depuis si longtemps maintenant. Ce soir, elle l'a enfin, et maintenant qu'elle l'a, elle ne sait pas comment réagir. « C'est toi que j'aime. » son regard se détourne vers la droite. Elle serre les lèvres, ferme les yeux. Une larme coule sur sa joue, au moins elle aura tenté d'être forte le plus longtemps possible mais, l'entendre lui dire qu'il l'aime, ça n'a pas de prix. Un soupir passe même ses lèvres, un soupir de soulagement, comme s'il vient de la libérer d'une prison qu'elle s'était forgée. ais les sentiments qui secouent son coeur sont trop puissants, elle sait qu'elle n'a pas fini de pleurer ce soir. Pleurer des larmes de joie, bien sûr. Des larmes qui expriment un soulagement et un bien-être indescriptible. Celui que l'on ressent après tant de souffrance. « ... Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. » elle avait besoin de l'entendre dire ça, et il n'y a qu'à voir le sourire brisé qu'elle arbore sur ses lèvres alors que les larmes se forment massivement au coin de ses yeux. Ô combien elle avait besoin d'entendre toutes ces choses sortir de sa bouche, elle en perd ses moyens. Elle n'est plus forte, Mia. Elle n'est plus aussi forte qu'avant depuis qu'elle l'a rencontré. Elle veut changer pour lui, tout comme lui commence peu à peu à changer pour elle, à mettre de côté son côté sauvage pour s'ouvrir à une fille. Oui, elle doit être la plus belle qui lui soit arrivée, mais il est aussi son miracle. Son héros. Celui qui l'a sorti de tant de galères et il n'y a qu'une chose à dire pour résumer tout ça: s'il n'avait pas débarqué dans sa vie, elle serait morte à l'heure qu'il est. Ni plus, ni moins. Alors non seulement il est la plus belle qui lui soit arrivée mais en plus, il est son échappatoire.
« Et… Notre histoire est la plus belle chose que j'ai jamais vécu. » Sa main droite quitte enfin la table qu'elle tenait, pour venir se poser sur son visage. Pour venir y plonger son visage, venir se cacher un instant. Non elle n'a pas honte, ça lui fait simplement du bien de se cacher à cet instant. Elle est envahie de tous ces sentiments si puissants, elle veut simplement fermer les yeux un moment le temps de tout assimiler. « On a tellement de choses à vivre toi et moi. » Bien sûr qu'ils peuvent être heureux. Elle est même intimement persuadée que leur amour peut faire des miracles, bouger des montagnes. Oui, il est réellement en train de lui ouvrir son coeur. Oui, tout ça est en train de se passer ce soir, alors qu'elle vient de fêter ses 22 ans en ce 27 Juillet. Au diable les roses et l'atelier, son plus beau cadeau, il est là. Sous ses yeux. Et elle a hâte de pouvoir en profiter de toutes les façons possibles. Sa main quitte alors son visage. Elle serre les dents en le regardant, oui, elle le fusille du regard parce qu'elle lui en veut d'avoir pris tant de temps à venir. « Ç'a toujours été toi, Mia. » et, le fixant sans relâches, elle se mord la lèvre, elle ne sait pas pourquoi elle a ce réflexe mais elle le fait, parce que trop d'émotions la secouent, se mordre la lèvre lui permet aussi de réaliser et d'assimiler tout ce qu'il lui dit depuis plusieurs minutes maintenant. De bien enregistrer, et d'en avoir conscience. Gwak Tae Hyun vient d'ouvrir son coeur pour la première fois de sa vie et il le fait pour elle. Elle en a des choses à réaliser, mais ça risque de prendre du temps.
Un silence s'installe. Un silence durant lequel ses yeux encore humides de larmes regardent le sol. Elle pense, elle se remémore tout ce qu'il vient de lui dire. Ca passe en boucle dans sa tête. Sa main gauche toujours posée sur la table derrière elle attrape l'angle de la même table nerveusement. Elle ne sait plus. « Et là je me rends compte que je t'ai toujours pas offertes ces roses, alors que j'ai presque pris cette pauvre fleuriste en otage pour les avoir. » Oh, enfin, un sourire. Un sourire plus sincère, un sourire plus lumineux prend place sur ses lèvres. Plus de sourire brisé, maintenant, que des sourires sincères. Elle l'imagine presser la fleuriste pour ces roses, d'ailleurs, elle pose son regard sur elles. Elle les regarde un moment, avant de relever les yeux vers lui, pour lui sourire tendrement. Oui, amoureusement, même. Elle ne sait pas, ça ne se contrôle plus à ce stade du jeu. « J'ai besoin de toi. » Elle cligne plusieurs fois des yeux en le regardant, ce sourire amoureux toujours aux lèvres. Il est évident qu'elle ne saurait lui répondre là tout de suite tellement les émotions lui prennent les tripes mais elle le pense fortement, si fort qu'elle espère qu'il puisse l'entendre à travers ses pensées: Moi aussi, j'ai besoin de toi. Je pourrais crever sans toi à mes côtés. et elle s'humecte les lèvres en baissant le regard un instant. Elle est si bien, là. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas ressenti une telle joie interne, un soulagement si fort qui la fait pleurer. C'est son corps qui se libère de ces émotions, de ce stress et même si elle pleure, c'est de la joie à l'état pur. « J'ai besoin de nous. » le son de sa voix la fait reposer les yeux sur lui. Et alors qu'elle le regarde approcher d'elle, elle sent déjà les effets de l'attirance permanente qui règne entre eux. C'est un véritable aimant que les lie. Plus il s'approche, plus elle a besoin d'être encore plus proche qu'ils ne le sont déjà et elle peine à résister à cette envie. Elle baisse els yeux à nouveau vers le bouquet alors qu'il le tend vers elle. Bizarrement, les larmes ne coulent plus. Peut-être parce qu'elle est soudainement sûre de la suite des événements et de ce qu'elle va faire. La balle est dans son camp, non? « On se laisse une chance? » fixant le bouquet encore quelques secondes, elle lève enfin les yeux vers lui. Elle lui sourit depuis toute à l'heure, du sourire le plus sincère au monde. Du sourire le plus amoureux qu'elle ait offert à un homme sur cette planète. Et doucement, ses mains viennent attraper le bouquet qu'il lui tend, elle n'est pas encore capable de parler mais elle veut qu'il comprenne qu'il a réussi, ce soir. Il a conquis son coeur une fois de plus, il a su réparer ses conneries, réparer aussi son coeur. Évidemment, qu'ils se laissent une chance. . « Je suis très loin d'être parfait. J'ai mes gros défauts et je risque même de te rendre folle, par moment. C'est sûr. » Elle retient un rire, elle le sait, il lui a déjà prouvé à plusieurs reprises qu'il pouvait être aussi difficile qu'une fille, plus compliqué qu'elle parfois, mais personne n'est parfait sur ce monde, ni lui, ni elle. Ils ne seront pas le plus parfait des couples, ils se disputeront souvent ça elle le sait, mais ne seront-ils pas heureux, ensemble? Si, bien sûr qu'ils le seront. Il n'y a que cette issue pour eux. Ils se sont rencontré pour être ensemble, venus sur ce monde pour être ensemble et finir ensemble. « Mais je te promets de faire tous les efforts qu'il faudra, et de t'aimer. Jusqu'à la fin de mes jours. Si fort que ça compensera toutes les choses qui te donneront sans doute l'envie de me tuer à l'avenir. » cette fois, elle ne retient pas son rire. Elle rit, doucement. De bon coeur, discrètement, et ses yeux expriment encore l'émotion qu'elle ressent après cette déclaration, ils se remplissent de larmes parce que cette dernière phrase a fait envoler son coeur dans les cieux. Cette déclaration, c'est la plus belle de toutes. Peut-être parce qu'elle sort de la bouche de Taehyun, et peut-être parce qu'elle intervient après des mois de souffrance. Mais cette fois, c'est fini. C'est réellement terminé. Elle aussi elle va mettre de côté sa fierté et ses doutes. Elle le veut, elle n'est heureuse qu'à ses côtés, alors oui. Elle va l'accepter et accepter cet amour dont elle ne peut clairement pas se passer.
Elle se saisit du bouquet et finit par le poser sur la table derrière elle. C'est à elle de parler à présent, n'est-ce pas? Elle renifle, pour commencer, comme si ça lui permet de se préparer parce qu'elle a encore versé des larmes ce soir, elle avait l'impression de ne faire que ça en ce moment à cause de lui. Mia détourne le regard, clignant des yeux pour retenir des larmes supplémentaires alors qu'elle serre les lèvres. Et, plantant son regard dans celui du jeune homme, elle finit par approcher d'un pas vers lui. Et son poing droit vient doucement taper contre son torse alors qu'elle regarde précisément où elle le frappe: son coeur. « T'en as mis du temps... » déclare-t-elle, la voix tremblante et aigüe d'émotion. Elle lève enfin les yeux pour le regarder, et laisse un silence s'installer entre eux, qu'elle vient rapidement briser. « Idiot. » Elle vient doucement appuyer son front contre son torse, fermant les yeux alors que quelques larmes coulent encore le long de ses joues. Elle reste un moment ainsi, respirant alors l'odeur de son corps, une odeur dont elle ne pourrait se passer aujourd'hui, c'est impensable. Plutôt vivre dans la souffrance que vivre loin de ce corps et cette odeur. Finalement, elle recule, décollant son front de son torse, et elle vient sécher ses larmes d'un revers de manche de son sweat. « Ok Gwak, c'est un engagement que tu fais là. » elle baisse ses mains, dévoilant son visage rougi par les larmes. « Tu t'engages à me supporter, à encaisser parfois mes sauts d'humeur, mes remarques blessantes et mon comportement égoïste et immature dont je peux faire preuve. » elle souffle, elle marque une pause. « Tu t'engages aussi à supporter ma jalousie maladive. » Oui ça, c'est important de le préciser. Et avec lui elle ne sera sûrement pas raisonnable là-dessus. « Comme ça t'es prévenu. Je tolérerai plus que tu m'échappes. » Et son regard toujours ancré dans celui du danseur, jusqu'à présent menaçant, s'évapore petit à petit alors qu'elle affiche enfin un sourire qui se veut rassurant. « ... Tu t'es fait désirer. » elle secoue lentement la tête. « J'avais peur que tu m'oublies. J'avais peur de plus être importante pour toi. De disparaître de tes priorités ou pire, d'y avoir jamais figuré. » et, bien que l'émotion est palpable dans sa voix, elle se met à rire, doucement, rassurée sûrement de voir qu'elle est en fait sa priorité. « C'est fou comme l'amour peut nous rendre barge des fois. » et elle jongle du regard, elle évite un peu celui du danseur au départ. Elle jongle entre le sol et ses yeux, elle semble un peu gênée sur le moment, ou dubitative. Mais finalement, elle laisse ses pulsions parler: dans un élan, elle se met sur la pointe des pieds et ses bras attrapent le cou du jeune homme. Et ainsi, elle l'étreint, tendrement, fermant alors les yeux alors qu'elle appuie son visage contre le cou de celui qu'elle aime. Et elle savoure cet instant comme le plus beau de son existence: le soir où Mia et Taehyun se sont enfin dit ce qu'ils avaient à se dire. « T'as plus le droit de me laisser partir maintenant. » oh non, c'est fini. Ne la laisse plus jamais partir Taehyun. « Pas maintenant qu'on commence notre histoire. »
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Sam 29 Juil - 23:57 Citer EditerSupprimer
Tenue + Elle est pourtant si belle votre histoire. Une rencontre qui aurait pu être banale, qui aurait peut-être mené à une simple amitié, ou qu'une connaissance, peut-être même une histoire d'un soir, ni plus ni moins. Mais ça n'a rien été de tout ça. Tu ne sais pas ce qui t'a attiré chez elle, beaucoup trop de choses pour les citer en tout cas. Sa façon d'être si mignonne, si mignonne et si... Femme fatale. Son attitude, son sourire. T'as été poussé vers elle, c'est évident, et tu as écouté tes envies. Oh oui tu as tenté ta chance, laissant les choses se faire comme elles devaient se faire et oh, elles l'ont si bien fait... Mais tu n'étais pas préparé pour ça. Mia a toujours été spéciale à tes yeux, différente des autres et si autrefois tu ne savais pas expliquer pourquoi, tu l'as compris. Tu as mis du temps mais tu as compris, et c'est en embrassant, en couchant avec une autre, que tu as compris que Mia était la seule et unique femme que tu voulais embrasser, la seule femme à qui tu veux te donner entièrement. La seule femme avec qui tu voulais être, la seule femme dont tu avais réellement besoin. Alors tu devais aller la voir, lui dire ou du moins, lui faire comprendre mais le mauvais timing a encore frappé. Elle avait quitté son copain, qui était qui plus est, violent avec elle mais pourtant, elle l'avait quitté. Pour toi et uniquement pour toi tandis que toi, de ton côté, tu étais retombé dans les bras de ton ex. Ou plutôt... Tu étais en train de comprendre ce que tu aurais du comprendre depuis le début déjà, qu'elle n'est pas seulement différente, Mia, qu'elle est ta différence. Et oui, tu as tenté de repérer tes conneries, parfois tu lui courais après, parfois tu l’attendais. Espérant de toute ton âme qu'elle réussira à te pardonner, à te faire enfin confiance parce que oui, c'est elle que tu voulais, elle et personne d'autre. Tout pouvait aller pour le mieux pourtant, tout pouvait enfin marcher mais non... Non. Le Destin a jugé bon de vous refoutre un gros coup dans la gueule, te mettant K.O par la même occasion car oui : c'est à partir de ce moment que la situation t'a totalement échappé, que tout est parti dans tous les sens et que tu ne te rendais plus compte de rien. Elle a couché avec un autre. Ton monde s'est écroulé, tout comme ton corps, tout comme ton cœur aussi. Tout s'est écroulé. Pourquoi ? Vous n'étiez pas ensemble pourtant, c'est vrai, elle ne t'a pas trompé mais toi, tu t'es senti trahi et ça, tu le savais, tu savais ou plutôt, tu croyais que tu n'allais plus pouvoir lui faire confiance après ça, que tu lui as donné ton cœur sans même t'en rendre compte, tellement que tu as fini par en payer le prix. Et là, plus rien ne fonctionnait correctement, et quand le Destin jugeait bon de vous offrir un peu de bonheur, il vous le retirait aussitôt. Et toi, tu t'es détruis. Tu as détruis un éventuel avenir entre vous sans même t'en rendre compte, ouais... Dernièrement, tu ne t'es plus rendu compte de rien, malheureusement. Tellement qu'au final, elle a abandonné. Elle a baissé les bras. Parfois, ça nous fait moins mal de lâcher prise plutôt que de continuer, continuer d'espérer, de se battre alors que le résultat restera la destruction. Ouais, votre histoire est si belle mais si triste, si déchirante... Et pourquoi ça ? Parce qu'au final, vous n'aviez même pas eu le droit à votre vraie histoire.
Votre vraie histoire, non, vous n'y avez pas encore le droit d'y goûter, d'en profiter. Mia n'a jamais été à toi, elle ne t'a jamais appartenu et tu le sais, c'est une grosse partie du problème. Qu'est-ce qui aurait pu l'empêcher d'aller voir ailleurs si elle le souhaitait ? Tu n'avais pas ton mot à dire là-dessus, non, et tu étais persuadé d'avoir perdu toute confiance en elle depuis qu'elle t'avait avoué avoir couché avec un autre. Mais ce n'était pas le cas, tu lui faisais confiance, ce qui l'aurait empêché ? Ces sentiments puissants qu'elle ressent envers toi, ces mêmes sentiments que toi aussi tu ressens à son égard. Et ça, tu l'as compris le soir où vous aviez couché ensemble, la dernière fois. Ce que tu as ressenti cette nuit-là. De la dépendance, de l'amour à t'en brûler les ailes, des étoiles dans les yeux à chaque regard que tu posais sur elle, des papillons agités dans le ventre, dans la tête, une perte totale de contrôle, incapable de réfléchir, de penser, juste... Profiter. Profiter de toutes ces sensations, de tous ces sentiments mais surtout, comprendre que tu n'es pas le seul. Oh que non, vous étiez deux à vous aimez, si fort, à en crever sans doute. Il suffit simplement pour toi de te rappeler de certains détails, la manière dont elle te caressait les cheveux, dont elle te regardait, la manière qu'elle avait de mouver son corps pour vous offrir davantage de plaisir mais aussi, te donnant cette impression qu'elle voulait surtout le faire pour toi. Pour t'en donner, en priorité. Alors oui, tout aurait pu repartir de zéro après cette nuit-là mais non. Pourquoi ? Parce que c'était à ton tour de faire une autre connerie, t'as flippé et t'es parti, sans réfléchir un seul instant aux conséquences que cela pourrait avoir sur votre relation qui était déjà si fragile. Non, t'es juste parti, à quel moment as-tu cru que c'était la meilleure solution ? À aucun moment, c'est bien ça le pire, mais tu ne savais pas quoi faire d'autre ou peut-être que tu avais également peur de t'avouer la vérité : tu VOULAIS fuir, comme si le simple fait de partir t'aurait également éloigné de ces sentiments, de cet amour ravageur qui t'habite. Oui tu voulais fuir lorsque ton cœur s'est encore fait transpercer, voyant ce message, tu en es devenu parano. Tu ne voulais plus qu'il souffre, ton cœur, il ne l'aurait pas supporté... Et non, il ne l'a pas supporté.
Mais quel genre de personnes tu es, Taehyun ? Tu te connais, quand même. Tu n'es pas ce connard, ce lâche égoïste mais surtout, cet homme effrayé. Et justement, c'était tellement inquiétant de te voir dans cet état, tellement inquiétant qu'au final, depuis le début, tu es perdu. Pourtant tu as su mettre ce mot sur tes sentiments et justement, ça t'a encore plus tourmenté, coulé, enfoncé dans ce cercle vicieux et infernal dont tu n'arrivais pas à t'échapper. Tu n'as jamais voulu dépendre de quelqu'un, finir seul n'était pourtant pas dans tes projets et même si tu as eu des aventures, elles n'ont jamais duré bien longtemps. Tu comprends maintenant, tu comprends pourquoi elles n'ont jamais durées. Mais là, tu te demandes si tu étais vraiment effrayé d'aimer, si tu étais vraiment effrayé de ce doux sentiment qu'est l'amour... Peut-être pas finalement, peut-être que tu étais uniquement effrayé de cet amour. Cet amour que tu lui portes qui est bien plus fort que tout le reste. Une rupture et même si c'est difficile, tu t'en remettrais, oui. Tu le sais bien, tu te connais assez bien pour ça et c'est également pour cette raison que tu t'es lancé dans des histoires d'amour, tu n'as jamais cru que ce n'était pas fait pour toi... Mais elle. Elle. Est-ce que tu pourrais te relever, si elle t'abandonnerait pour de bon? Non, tu ne pourrais pas. Tu ne supporterais pas de la perdre. Ouais, je suis désolé, mais il fallait malheureusement que ça en arrive là, que tu la perdes et c'était le prix à payer pour que tu ouvres enfin les yeux. Pour que tu arrêtes le massacre, que tu te retrouves enfin.
Tu es peut-être quelqu'un de froid, de distant avec ses sentiments, tu as parfois tendance à ne pas montrer les choses. Ouais, c'est toi ça... Mais c'est aussi toi de te battre pour la personne que tu aimes, de faire tous les efforts du monde pour lui montrer que oui, tu es à la hauteur de ses espérances. Ce n'est pas bien difficile, tout de même... Et tu ne le fais même pas que dans ce but, non, pour la première fois de ta vie, tu ressens ce besoin étouffant de laisser ton cœur parler. Il a besoin de lui dire clairement à quel point il est chamboulé à cause d'elle, que son existence le rend si fragile mais si amoureux. Tu as envie et besoin de lui dire, parce que justement, tu l'aimes cette femme. Mais par où commencer ? Tu as tellement de choses à lui dire, des semaines et des semaines après être resté dans ton silence, après lui voir dit certaines choses que tu ne pensais même pas... Et bien, voilà où tu dois commencer : tu t'excuses. C'est tout de même la moindre des choses, non? Tu lui as fait du mal, ce n'était pas volontaire mais le résultat est tout de même là : tu lui as brisé le cœur que tu le veuilles ou non. N'était-ce pas la pire chose qu'on puisse faire à l'être aimé ? Si. Tellement que toi aussi, t'es brisé par tout ça. Tu commences donc, amenant très vite la conversation à cette fameuse nuit... Malheureusement, ta fuite n'est pas le seul et unique problème mais tu veux lui dire, là tout de suite, ce qu'elle a réussi à te faire ressentir. Tu as pourtant du mal à commencer, tu commences d'abord par des bouts de phrases, bien trop brouillé par tes pensées mais surtout, par tout ce que tu dois lui dire. Et puis, au plus ces mots passent la barrière de tes lèvres, au plus tu sens ton cœur s'apaiser, se libérer de ce lourd poids qui te pesait au quotidien, qui causait ta chute. Alors oui, c'est étrange mais c'est uniquement parce que t'es pas habitué à tout ça, à faire une telle déclaration. Peut-on dire que c'est une déclaration d'amour ? Oui, ce n'est peut-être pas la plus belle, pas la plus romantique, t'en sais rien, mais c'est la tienne, ta déclaration, avec tes ressentis, tes efforts, tes propres paroles. Les mots de ton cœur qui étaient pourtant si effrayant à prononcer. Tout ça, ça t'apaise. Ton cœur se fait de plus en plus léger. Tu ne t'excuses pas souvent pourtant mais quand tu dois le faire, tu n'hésites pas une seule seconde et là, tu te dois au moins de t'excuser pour tout ça. Il est désolé, Mia. Tellement désolé.
Et tu finis aussi par lui avouer, plus franchement, t’aventurant alors sur cette pente que tu considérais envisageable, beaucoup trop dangereuse pour toi... Mais tu le fais : tu lui ouvres ton cœur. Tu as cruellement besoin d'elle, c'est vital, t'es amoureux d'elle, complètement fou de cette femme qui se tient là, devant toi. Une femme détruite mais que tu es prêt à réparer, peu importe le temps que ça prendra, peu importe les efforts que ça te demandera, tu le feras. Tu scrutes tout de même les moindres de ses réactions bien que tu es convaincu que rien ne pourra t'arrêter, sauf si elle te coupe, sauf si elle te demande de partir définitivement, si elle ne veut réellement plus rien tenter mais elle ne fait rien de tout ça. Elle te laisse parler, c'est sans doute bon signe en tout cas, ça l'est pour toi. Tu n'essayes même pas de deviner ce à quoi elle peut penser là tout de suite, quelle sera finalement sa décision, bien trop concentré sur cette déclaration que tu es en train de lui faire. Concentré sur ton cœur, sur cet amour qu'il ressent et la voir là, se tenir droit devant toi, te donne du courage. Évidemment et même si tu n'as pas vraiment besoin de ça, il suffit pour toi de la regarder pour te rappeler à quel point tu l'aimes, à quel point cette femme est la source de ton bonheur au quotidien, Bonheur qui t'a quitté en même temps qu'elle. Pourtant, tu devrais peut-être te demander si c'est raisonnable de continuer, voir ses yeux remplis de larmes... Lui ferais-tu encore du mal ? Tu ne le supporterais plus si c'était le cas mais tu étais prêt à tout affronter, et ça aussi. Tu lui rappelles ces souvenirs douloureux, ouais, ça fait mal mais tu n'es pas là pour remuer le couteau dans la plaie, bien au contraire et maintenant que tu as réussi à ouvrir ton cœur, tu te fais assez confiance pour la rassurer, pour ne pas laisser cette option à l'issue de cette conversation. Alors non, tu ne lui feras plus de mal, tu le refuses, c'est fini.
Et ça aussi, tu lui dis. Ouais, tu ne veux pas faire les choses à moitié, t'abstenir de dire certaines choses sous prétexte que c'est beaucoup trop difficile à prononcer, que tu n'es pas habitué à ça ou alors, que tu as peur de mal t'y prendre. Non, rien ne pourra t'arrêter... Tu peux le réparer son cœur, tu le sais, tu ferais n'importe quoi pour y parvenir alors oui, tu peux le faire. Pourtant tu la sens faiblir, dans le bon ou le mauvais sens du terme ? Le bon, tu oses espérer et encore une fois, tu ne laisseras pas le contraire arriver, quoi qu'il arrive. Peut-être que c'est difficile à encaisser pour elle, peut-être qu'elle a déjà prise sa décision, qu'elle arrête définitivement et qu'elle ne souhaite même pas te laisser une chance, et du coup, oui, tes mots lui font sans doute plus mal qu'autre chose. Pourtant cette option ne te traverse pas l'esprit, confiant à ce point ? Non, tu ne penses simplement à rien d'autre que tes sentiments, que ce que tu lui avoues tant ça compte pour toi, tant c'est important. Et tu le sais, s'il y a ne serait-ce qu'une petite chance pour toi de la récupérer, de récupérer ton âme sœur alors... Tu la récupéreras, sans plus jamais la laisser te filer entre les doigts, sans plus jamais lui donner l'occasion de partir. Parce que oui, c'est elle que tu aimes, elle et personne d'autre... Et au moment où tu prononces ces mots, Mia détourne le regard. Bon signe? Mauvais signe? Tu ne sais pas, tu sens juste ton cœur se resserrer dans ta poitrine lorsque tu vois cette larme couler le long de sa joue. Même si les circonstances sont différentes, tu t'étais promis de ne plus être la cause de ses foutues larmes. Tu devrais te sentir mal, sans doute, mais ce n'est pas vraiment le cas, tu la quittes du regard, t'offrant quelques secondes le temps pour toi de te réfugier dans tes pensées, tes pensées qui ne sont plus si effrayantes désormais. Tu sais que tu t'y prends bien ou du moins, tu sais que tu n'auras aucun regret, tu agis comme tu as toujours voulu agir avec elle, en étant toi même sans aucune barrière, sans aucune crainte. Tu es toi, Taehyun. Et Taehyun a cruellement besoin de Mia.
Il a besoin de tout. De ses mots réconfortants, de ses douces caresses sur sa peau, de ses regards attendrissants mais aussi de ses sourires. Sourires aussi brillants que le soleil, qui, à l'heure actuelle te donne davantage de force, il est brisé ce sourire et c'est même plutôt normal étant donné que vous vous êtes foutus dans une relation des plus compliqués mais toi, il te rassure. Et encore une fois, tu te rends compte de ce que tu es en train de faire, tu l'acceptes. Mille fois, que tu l'acceptes. Son sourire te manque, tu veux l'avoir au quotidien, toujours près de toi. Alors même si elle finit par cacher son visage de sa main droite, toi, tu continues. Non, rien ne pourra t'arrêter et tu n'as pas terminé, ton cœur n'est pas totalement vidé de ce poids. C'a toujours été elle et ça le sera toujours. Tu t'en fiches des autres après tout, seule Mia compte pour toi... Et tu ne la lâches pas du regard, à aucun instant, même lorsque tu imposes volontairement ce silence. Pourtant elle, ne te regarde pas. De ses yeux brillants et humides qu'elle rive au sol, sûrement pensive... Ce que tu peux comprendre, elle ne devait pas s'attendre à ce que tu débarques de la sorte, surtout pas avec cette représentation, t'as été le premier surpris après tout. Oh non, tu n'aurais pas attendu la fin, tu devais lui dire là, tout de suite.
Et alors que Mia se maintient toujours à cette table, tes yeux se baissent un court instant sur le bouquet... Ouais, tu ne lui as même pas encore offert ces roses. Tu tentes de détendre un peu, reprenant la parole sur un ton légèrement amusé sur les bords. Tout pour voir un autre sourire sur ses lèvres et ça fonctionne. Un sourire plus lumineux, un sourire qui répare également ces maux, les derniers, un sourire qui t'en fait décrocher un à toi aussi, c'est plus fort que toi. Tu baisses même le regard un court instant, comme pour puiser le reste de ton courage pour reprendre enfin la parole, lui avouant cette fois-ci que tu as besoin d'elle, que tu as besoin de vous, d'un vous. Surtout d'un vous... Avant de lui poser enfin la question, clairement cette fois-ci « On se laisse une chance? » Est-ce qu'elle accepte de te donner une nouvelle chance, finalement? Est-ce qu'elle souhaite VOUS donner une chance, est-ce qu'elle prendra des risques, elle aussi? Toi, tu l'as déjà pris le risque, non pas de tenter quelque chose et de lui confier ton cœur non... Tu as pris le risque de la perdre et c'est arrivé, tu sais que tu ne laisseras plus ça arriver, il en est hors de question. Pourtant, le sourire qu'elle affiche depuis de longues secondes efface tout ça, efface toute cette douleur que tu as pu ressentir ces derniers temps, il est magique.
Mia vient se saisir doucement du bouquet que tu tends désormais dans sa direction, et tendrement, tu finis par le lâcher. Elle ne te répond pas cependant, attends-tu une réponse ? Non, pas maintenant puisque tu n'as pas entièrement terminé. Il y a une dernière chose que tu dois lui dire. Non, tu n'es pas le plus facile des mecs, le moins chiant, le plus facile à vivre, le moins râleur ni même le moins possessif, mais tu vas l'aimer, très fort. Tellement fort que oui, ça parviendra à lui faire oublier tes défauts. Et rapidement, un rictus vient prendre place au coin de tes lèvres, rictus qui se transforme en un léger rire discret lorsque tu entends le son de son rire. Soulagé de l'entendre à nouveau, débarrassé de ce lourd poids. Tu te sens si libre maintenant, libérée mais surtout prêt. Prêt à vivre ce que tu as à vivre, avec elle.
Ton regard suit d'abord le bouquet qu'elle dépose sur la table derrière elle, vous régnez désormais dans le silence depuis de nombreuses secondes. Silence qui n'est pas pesant mais que tu aimerais effacer. Dis quelque chose, Mia. N'importe quoi mais... Parle. Même si elle détourne le regard, toi, tu ne décroche pas le tien de son visage, tu t'en sens tout bonnement incapable et d'autant plus lorsqu'elle repose enfin son regard sur toi. Plantant son regard dans le tien. Tu appréhendes, c'est normal, tu la laisses s'approcher de toi, d'un seul petit pas qui pourtant, te rassure davantage, te fait énormément de bien. Et lorsqu'elle vient frapper ton torse de son poing droit, un fin sourire commence à prendre place sur tes lèvres, un sourire qui ne fera que s'élargir lorsqu'elle s'exprime enfin. « T'en as mis du temps... » Tu baisses la tête. C'est ta réponse, ce sourire. Pourtant oui, c'est triste qu'il t'ait fallu autant de temps mais vaut mieux tard que jamais non? Tu es là maintenant, mais elle raison, t'en as mis du temps... « Idiot. » Et cette fois-ci, ton sourire se transforme en un sourire désolé. Pour ça aussi, elle a raison, tu méritais même bien pire comme insulte. Mais ton sourire s'efface, non pas que tu n'as plus envie de sourire car là, tu te sens totalement soulagé et entier, face à elle, à la femme de ta vie. Alors lorsqu'elle vient déposer son front contre ton torse, tu fermes même un court instant les yeux, t'enivrant de son odeur et de toutes ces sensations qui te rendent finalement plus vivant que tu ne l'as jamais été. Ta main droite vient même se poser délicatement sur sa hanche comme pour l'inciter à rester près de toi. Tu rouvres cependant les yeux lorsqu'elle se décolle de toi, plongeant ton regard dans le sien, tu l'observes essuyer ses larmes d'un revers de manche de son sweat, tu te permets même de passer après elle, déposant à ton tour ta main sur sa joue, tu lui essuies d'un geste du pouce, sa joue humide. « Ok Gwak, c'est un engagement que tu fais là. » Tu retires ta main, un fin sourire amusé prenant place sur tes lèvres. Tu te retiens bien de la couper en lui disant que tu sais très bien dans quoi tu t'engages, et c'est bel et bien ce que tu veux. « Tu t'engages à me supporter, à encaisser parfois mes sauts d'humeur, mes remarques blessantes et mon comportement égoïste et immature dont je peux faire preuve. Tu t'engages aussi à supporter ma jalousie maladive. » Ton sourire ne te quitte pas, oh oui, tu savais bien tout ça. Tu as même été présent lors de certaines de ses scènes mais tu ne peux t'empêcher de sourire. Tout ça, c'est aussi pour ça que tu l'aimes. « Comme ça t'es prévenu. Je tolérerai plus que tu m'échappes. » Tu le savais déjà, oui, même si les choses seront différentes dès à présent. Différentes oui, mais ça ne te fait pas peur pour autant, bien au contraire, avoir Mia pour toi est ce que tu as toujours voulu. C'est Mia. « Il faut que je signe quelque part ou ma parole suffira ? » C'est un moyen comme un autre de lui faire comprendre que oui, tu t'engages dans cette relation, tu l'aimes comme ça Mia, comme elle t'aime avec tes nombreux défauts. Oh que oui, elle en subira des belles avec toi aussi... « On sera insupportables ensemble, écoute. » Et ça te fait du bien, tellement de bien. Ça t'avait tant manqué.
« ... Tu t'es fait désirer. » Tu plisses les lèvres, baissant une dernière fois la tête. Ouais... Beaucoup trop même. Il a fallu que tu te détruises, que tu manques de la détruire elle aussi et ça, malgré tout, tu ne te l'es pas encore pardonné. Il faudra du temps mais ça se fera. « J'avais peur que tu m'oublies. J'avais peur de plus être importante pour toi. De disparaître de tes priorités ou pire, d'y avoir jamais figuré. » Non Mia, il ne pourrait pas t'oublier, même s'il le voulait... Ça serait bien au dessus de ses forces, de ses capacités. Mais il ne le veut même pas, il ne veut pas s'imaginer un futur où tu n'y figures pas, Mia. Tu relèves ton regard dans le sien, difficilement mais tu le fais tout de même, tu t'en veux de lui avoir donné cette impression, de lui avoir fichues ces idées en tête, c'est tellement loin d'être le cas... « C'est fou comme l'amour peut nous rendre barge des fois. » Ce n'est rien de le dire, et tu peux bien le confirmer. Toi, tu en es devenu méconnaissable lorsque tu as été confronté à tous ces sentiments, tous ces nouveaux sentiments étaient beaucoup trop puissants, beaucoup trop effrayants mais maintenant, beaucoup trop importants. Tu te sens coupable, évidemment, tu penses tout ce que tu as dit et c'est de ta faute, tu es peut-être déterminé à réparer tes conneries mais rien ne pourra réellement les effacer. Pourtant, Mia parvient à t'ôter ce douloureux sentiment, se mettant ainsi sur la pointe des pieds. Ses bras attrapent alors ton cou, nichant son visage dans ton cou où tu peux y sentir son souffle contre ta peau. Alors rapidement, tes bras viennent s'enlacer autour de sa taille, la maintenant ainsi tout contre toi. Ton corps est frappé par de nombreuses sensations mais plus principalement l'amour, la sérénité, le soulagement, et encore l'amour aussi. Triple dose d'amour, même. Pourtant, pendant ces quelques secondes de silence, savourant cet instant magique, tes sourcils viennent doucement se froncer. Tu l'avais remarqué pourtant, qu'elle avait perdu du poids... Mais tu parviens même à le sentir, là tout de suite, sans doute parce qu'avec la pression que tu y mets, ses pieds pourraient presque quitté le sol et oui, tu pourrais la porter. Tu le connais par cœur son corps et tu le remarques, t'en es sûr, elle doit porter ce gros sweat pour camoufler sa perte de poids. Ton regard se baisse un court instant. Peux-tu réellement lui passer un savon pour ça? Tu pourrais oui, c'est inquiétant, mais tu ne le feras pas. Parce que le moment est mal choisi et aussi parce que tu n'es pas le mieux placé pour parler, t'as été incapable d'avaler quoi que ce soit ces derniers jours... Alors tu tentes de te rassurer, te répétant que de toute façon, elle ne risque plus rien maintenant que tu es là pour veiller sur elle, et sur sa santé. « T'as plus le droit de me laisser partir maintenant. » Sa voix vient alors te sortir de tes pensées, tu prends une profonde respiration bien que discrète, oh non Mia, il ne fera pas une chose pareille. « Pas maintenant qu'on commence notre histoire. »
Elle était pourtant si belle votre histoire, mais celle qui commence sera parfaite.
« Promis. » souffles-tu d'une voix coupée par l'émotion, par l'amour et sans doute même par la sincérité, et c'est ainsi que tu resserres ton emprise, la serrant davantage contre toi en fermant les yeux quelques secondes. « Tu as toujours été ma priorité. » lui avoues-tu dans le but de la rassurer, mais tu es sincère. Oh que oui, elle a toujours été ta priorité. C'est comme si le temps s'était arrêté, clairement, c'était tout ce dont tu avais besoin. Mia, près de toi, ton cœur soulagé de ce lourd poids que tu ne supportais définitivement plus. Puis au bout de quelques secondes, tu viens doucement te détacher d'elle, amenant tes mains de chaque côté de son visage pour lui relever, tu en profites ainsi pour plonger ton regard dans le sien. Et tu souris, sincèrement, amoureusement. Tu souris puisque oui, pour la première fois, tu peux l'observer en te répétant qu'elle t'appartient. Que c'est terminé, ces mauvais souvenirs sont désormais derrière vous et oui, vous pouvez désormais avancer ensemble, être heureux. Ensemble. Alors après quelques secondes, tu finis par approcher tes lèvres des siennes, t'en prends tendrement possession. Tu fermes même les yeux afin d'apprécier davantage les caresses de ses douces lèvres contre les tiennes, elles t'avaient tant manquées... Et c'est encore une fois, une nouvelle sensation que tu découvres. Tu embrasses ta Mia.
Tu ressens absolument tout, que ça soit ces papillons qui se réveillent à nouveau dans ton corps, ton cœur qui bat à nouveau au rythme du sien, ces frissons aussi, tout ça.. t'avait cruellement manqué. Ta langue se faufile même, demandant accès à la sienne toujours tendrement et ainsi, le baiser se fait plus langoureux, plus appuyé aussi. Tes mains maintiennent toujours son visage, tellement que lorsque tu mets fin au baiser sans pour autant éloigner tes lèvres, souriant tout contre les siennes, tu l'obliges presque à rester là, près de toi. À ne pas s'éloigner. « Et... » reprends-tu difficilement. Tu rouvres les yeux, plongeant alors ton regard dans le sien. « Plus de non-dits. » Ces non-dits vous ont brisé, eux aussi, tu n'en veux plus.... Non. Ton regard se baisse à nouveau sur ses lèvres mais tu ne résistes pas très longtemps avant de venir lui voler un dernier baiser, non langoureux, furtif, mais tout de même mouillé, avant de passer à nouveau tes mains autour d'elle. La plaquant contre toi dans un tendre câlin. Tu veux la garder dans tes bras et ne jamais la quitter, surtout après tout ce qu'il s'est passé, tu en as tellement besoin... Pourtant, ton regard posé sur ce qu'il vous entoure, tu finis par briser à nouveau le silence. « Il est vraiment cool le cadeau de ton père. Je suis content pour toi... » Et tu auras la paix si un taré dans mon genre décide de débarquer avec un bouquet de fleurs pour faire sa déclaration, te retiens-tu d'ajouter. Mais oui, tu réagis enfin, avec tout ça... Tu n'avais pas pu rebondir sur le sujet : Elle a son propre atelier. T'es content pour elle, ç'a dû lui faire plaisir au moins, et c'est tout ce qui compte pour toi, à vrai dire. Et doucement, tu desserres ton emprise sur elle, juste histoire de pouvoir éloigner ton visage et la regarder à nouveau. « Si tu veux... » Une courte pause. « Je peux aller nous chercher quelque chose à manger et puis, je t'aide à finir de déménager tout ça ? » Subtil Taehyun, subtil... Un fin sourire sur les lèvres, tu termines finalement « On aura tout le temps de discuter, en plus. » Vous en avez des choses à vous dire...
stay with me.
mihyun ♥
Tenue + Elle est pourtant si belle votre histoire. Une rencontre qui aurait pu être banale, qui aurait peut-être mené à une simple amitié, ou qu'une connaissance, peut-être même une histoire d'un soir, ni plus ni moins. Mais ça n'a rien été de tout ça. Tu ne sais pas ce qui t'a attiré chez elle, beaucoup trop de choses pour les citer en tout cas. Sa façon d'être si mignonne, si mignonne et si... Femme fatale. Son attitude, son sourire. T'as été poussé vers elle, c'est évident, et tu as écouté tes envies. Oh oui tu as tenté ta chance, laissant les choses se faire comme elles devaient se faire et oh, elles l'ont si bien fait... Mais tu n'étais pas préparé pour ça. Mia a toujours été spéciale à tes yeux, différente des autres et si autrefois tu ne savais pas expliquer pourquoi, tu l'as compris. Tu as mis du temps mais tu as compris, et c'est en embrassant, en couchant avec une autre, que tu as compris que Mia était la seule et unique femme que tu voulais embrasser, la seule femme à qui tu veux te donner entièrement. La seule femme avec qui tu voulais être, la seule femme dont tu avais réellement besoin. Alors tu devais aller la voir, lui dire ou du moins, lui faire comprendre mais le mauvais timing a encore frappé. Elle avait quitté son copain, qui était qui plus est, violent avec elle mais pourtant, elle l'avait quitté. Pour toi et uniquement pour toi tandis que toi, de ton côté, tu étais retombé dans les bras de ton ex. Ou plutôt... Tu étais en train de comprendre ce que tu aurais du comprendre depuis le début déjà, qu'elle n'est pas seulement différente, Mia, qu'elle est ta différence. Et oui, tu as tenté de repérer tes conneries, parfois tu lui courais après, parfois tu l’attendais. Espérant de toute ton âme qu'elle réussira à te pardonner, à te faire enfin confiance parce que oui, c'est elle que tu voulais, elle et personne d'autre. Tout pouvait aller pour le mieux pourtant, tout pouvait enfin marcher mais non... Non. Le Destin a jugé bon de vous refoutre un gros coup dans la gueule, te mettant K.O par la même occasion car oui : c'est à partir de ce moment que la situation t'a totalement échappé, que tout est parti dans tous les sens et que tu ne te rendais plus compte de rien. Elle a couché avec un autre. Ton monde s'est écroulé, tout comme ton corps, tout comme ton cœur aussi. Tout s'est écroulé. Pourquoi ? Vous n'étiez pas ensemble pourtant, c'est vrai, elle ne t'a pas trompé mais toi, tu t'es senti trahi et ça, tu le savais, tu savais ou plutôt, tu croyais que tu n'allais plus pouvoir lui faire confiance après ça, que tu lui as donné ton cœur sans même t'en rendre compte, tellement que tu as fini par en payer le prix. Et là, plus rien ne fonctionnait correctement, et quand le Destin jugeait bon de vous offrir un peu de bonheur, il vous le retirait aussitôt. Et toi, tu t'es détruis. Tu as détruis un éventuel avenir entre vous sans même t'en rendre compte, ouais... Dernièrement, tu ne t'es plus rendu compte de rien, malheureusement. Tellement qu'au final, elle a abandonné. Elle a baissé les bras. Parfois, ça nous fait moins mal de lâcher prise plutôt que de continuer, continuer d'espérer, de se battre alors que le résultat restera la destruction. Ouais, votre histoire est si belle mais si triste, si déchirante... Et pourquoi ça ? Parce qu'au final, vous n'aviez même pas eu le droit à votre vraie histoire.
Votre vraie histoire, non, vous n'y avez pas encore le droit d'y goûter, d'en profiter. Mia n'a jamais été à toi, elle ne t'a jamais appartenu et tu le sais, c'est une grosse partie du problème. Qu'est-ce qui aurait pu l'empêcher d'aller voir ailleurs si elle le souhaitait ? Tu n'avais pas ton mot à dire là-dessus, non, et tu étais persuadé d'avoir perdu toute confiance en elle depuis qu'elle t'avait avoué avoir couché avec un autre. Mais ce n'était pas le cas, tu lui faisais confiance, ce qui l'aurait empêché ? Ces sentiments puissants qu'elle ressent envers toi, ces mêmes sentiments que toi aussi tu ressens à son égard. Et ça, tu l'as compris le soir où vous aviez couché ensemble, la dernière fois. Ce que tu as ressenti cette nuit-là. De la dépendance, de l'amour à t'en brûler les ailes, des étoiles dans les yeux à chaque regard que tu posais sur elle, des papillons agités dans le ventre, dans la tête, une perte totale de contrôle, incapable de réfléchir, de penser, juste... Profiter. Profiter de toutes ces sensations, de tous ces sentiments mais surtout, comprendre que tu n'es pas le seul. Oh que non, vous étiez deux à vous aimez, si fort, à en crever sans doute. Il suffit simplement pour toi de te rappeler de certains détails, la manière dont elle te caressait les cheveux, dont elle te regardait, la manière qu'elle avait de mouver son corps pour vous offrir davantage de plaisir mais aussi, te donnant cette impression qu'elle voulait surtout le faire pour toi. Pour t'en donner, en priorité. Alors oui, tout aurait pu repartir de zéro après cette nuit-là mais non. Pourquoi ? Parce que c'était à ton tour de faire une autre connerie, t'as flippé et t'es parti, sans réfléchir un seul instant aux conséquences que cela pourrait avoir sur votre relation qui était déjà si fragile. Non, t'es juste parti, à quel moment as-tu cru que c'était la meilleure solution ? À aucun moment, c'est bien ça le pire, mais tu ne savais pas quoi faire d'autre ou peut-être que tu avais également peur de t'avouer la vérité : tu VOULAIS fuir, comme si le simple fait de partir t'aurait également éloigné de ces sentiments, de cet amour ravageur qui t'habite. Oui tu voulais fuir lorsque ton cœur s'est encore fait transpercer, voyant ce message, tu en es devenu parano. Tu ne voulais plus qu'il souffre, ton cœur, il ne l'aurait pas supporté... Et non, il ne l'a pas supporté.
Mais quel genre de personnes tu es, Taehyun ? Tu te connais, quand même. Tu n'es pas ce connard, ce lâche égoïste mais surtout, cet homme effrayé. Et justement, c'était tellement inquiétant de te voir dans cet état, tellement inquiétant qu'au final, depuis le début, tu es perdu. Pourtant tu as su mettre ce mot sur tes sentiments et justement, ça t'a encore plus tourmenté, coulé, enfoncé dans ce cercle vicieux et infernal dont tu n'arrivais pas à t'échapper. Tu n'as jamais voulu dépendre de quelqu'un, finir seul n'était pourtant pas dans tes projets et même si tu as eu des aventures, elles n'ont jamais duré bien longtemps. Tu comprends maintenant, tu comprends pourquoi elles n'ont jamais durées. Mais là, tu te demandes si tu étais vraiment effrayé d'aimer, si tu étais vraiment effrayé de ce doux sentiment qu'est l'amour... Peut-être pas finalement, peut-être que tu étais uniquement effrayé de cet amour. Cet amour que tu lui portes qui est bien plus fort que tout le reste. Une rupture et même si c'est difficile, tu t'en remettrais, oui. Tu le sais bien, tu te connais assez bien pour ça et c'est également pour cette raison que tu t'es lancé dans des histoires d'amour, tu n'as jamais cru que ce n'était pas fait pour toi... Mais elle. Elle. Est-ce que tu pourrais te relever, si elle t'abandonnerait pour de bon? Non, tu ne pourrais pas. Tu ne supporterais pas de la perdre. Ouais, je suis désolé, mais il fallait malheureusement que ça en arrive là, que tu la perdes et c'était le prix à payer pour que tu ouvres enfin les yeux. Pour que tu arrêtes le massacre, que tu te retrouves enfin.
Tu es peut-être quelqu'un de froid, de distant avec ses sentiments, tu as parfois tendance à ne pas montrer les choses. Ouais, c'est toi ça... Mais c'est aussi toi de te battre pour la personne que tu aimes, de faire tous les efforts du monde pour lui montrer que oui, tu es à la hauteur de ses espérances. Ce n'est pas bien difficile, tout de même... Et tu ne le fais même pas que dans ce but, non, pour la première fois de ta vie, tu ressens ce besoin étouffant de laisser ton cœur parler. Il a besoin de lui dire clairement à quel point il est chamboulé à cause d'elle, que son existence le rend si fragile mais si amoureux. Tu as envie et besoin de lui dire, parce que justement, tu l'aimes cette femme. Mais par où commencer ? Tu as tellement de choses à lui dire, des semaines et des semaines après être resté dans ton silence, après lui voir dit certaines choses que tu ne pensais même pas... Et bien, voilà où tu dois commencer : tu t'excuses. C'est tout de même la moindre des choses, non? Tu lui as fait du mal, ce n'était pas volontaire mais le résultat est tout de même là : tu lui as brisé le cœur que tu le veuilles ou non. N'était-ce pas la pire chose qu'on puisse faire à l'être aimé ? Si. Tellement que toi aussi, t'es brisé par tout ça. Tu commences donc, amenant très vite la conversation à cette fameuse nuit... Malheureusement, ta fuite n'est pas le seul et unique problème mais tu veux lui dire, là tout de suite, ce qu'elle a réussi à te faire ressentir. Tu as pourtant du mal à commencer, tu commences d'abord par des bouts de phrases, bien trop brouillé par tes pensées mais surtout, par tout ce que tu dois lui dire. Et puis, au plus ces mots passent la barrière de tes lèvres, au plus tu sens ton cœur s'apaiser, se libérer de ce lourd poids qui te pesait au quotidien, qui causait ta chute. Alors oui, c'est étrange mais c'est uniquement parce que t'es pas habitué à tout ça, à faire une telle déclaration. Peut-on dire que c'est une déclaration d'amour ? Oui, ce n'est peut-être pas la plus belle, pas la plus romantique, t'en sais rien, mais c'est la tienne, ta déclaration, avec tes ressentis, tes efforts, tes propres paroles. Les mots de ton cœur qui étaient pourtant si effrayant à prononcer. Tout ça, ça t'apaise. Ton cœur se fait de plus en plus léger. Tu ne t'excuses pas souvent pourtant mais quand tu dois le faire, tu n'hésites pas une seule seconde et là, tu te dois au moins de t'excuser pour tout ça. Il est désolé, Mia. Tellement désolé.
Et tu finis aussi par lui avouer, plus franchement, t’aventurant alors sur cette pente que tu considérais envisageable, beaucoup trop dangereuse pour toi... Mais tu le fais : tu lui ouvres ton cœur. Tu as cruellement besoin d'elle, c'est vital, t'es amoureux d'elle, complètement fou de cette femme qui se tient là, devant toi. Une femme détruite mais que tu es prêt à réparer, peu importe le temps que ça prendra, peu importe les efforts que ça te demandera, tu le feras. Tu scrutes tout de même les moindres de ses réactions bien que tu es convaincu que rien ne pourra t'arrêter, sauf si elle te coupe, sauf si elle te demande de partir définitivement, si elle ne veut réellement plus rien tenter mais elle ne fait rien de tout ça. Elle te laisse parler, c'est sans doute bon signe en tout cas, ça l'est pour toi. Tu n'essayes même pas de deviner ce à quoi elle peut penser là tout de suite, quelle sera finalement sa décision, bien trop concentré sur cette déclaration que tu es en train de lui faire. Concentré sur ton cœur, sur cet amour qu'il ressent et la voir là, se tenir droit devant toi, te donne du courage. Évidemment et même si tu n'as pas vraiment besoin de ça, il suffit pour toi de la regarder pour te rappeler à quel point tu l'aimes, à quel point cette femme est la source de ton bonheur au quotidien, Bonheur qui t'a quitté en même temps qu'elle. Pourtant, tu devrais peut-être te demander si c'est raisonnable de continuer, voir ses yeux remplis de larmes... Lui ferais-tu encore du mal ? Tu ne le supporterais plus si c'était le cas mais tu étais prêt à tout affronter, et ça aussi. Tu lui rappelles ces souvenirs douloureux, ouais, ça fait mal mais tu n'es pas là pour remuer le couteau dans la plaie, bien au contraire et maintenant que tu as réussi à ouvrir ton cœur, tu te fais assez confiance pour la rassurer, pour ne pas laisser cette option à l'issue de cette conversation. Alors non, tu ne lui feras plus de mal, tu le refuses, c'est fini.
Et ça aussi, tu lui dis. Ouais, tu ne veux pas faire les choses à moitié, t'abstenir de dire certaines choses sous prétexte que c'est beaucoup trop difficile à prononcer, que tu n'es pas habitué à ça ou alors, que tu as peur de mal t'y prendre. Non, rien ne pourra t'arrêter... Tu peux le réparer son cœur, tu le sais, tu ferais n'importe quoi pour y parvenir alors oui, tu peux le faire. Pourtant tu la sens faiblir, dans le bon ou le mauvais sens du terme ? Le bon, tu oses espérer et encore une fois, tu ne laisseras pas le contraire arriver, quoi qu'il arrive. Peut-être que c'est difficile à encaisser pour elle, peut-être qu'elle a déjà prise sa décision, qu'elle arrête définitivement et qu'elle ne souhaite même pas te laisser une chance, et du coup, oui, tes mots lui font sans doute plus mal qu'autre chose. Pourtant cette option ne te traverse pas l'esprit, confiant à ce point ? Non, tu ne penses simplement à rien d'autre que tes sentiments, que ce que tu lui avoues tant ça compte pour toi, tant c'est important. Et tu le sais, s'il y a ne serait-ce qu'une petite chance pour toi de la récupérer, de récupérer ton âme sœur alors... Tu la récupéreras, sans plus jamais la laisser te filer entre les doigts, sans plus jamais lui donner l'occasion de partir. Parce que oui, c'est elle que tu aimes, elle et personne d'autre... Et au moment où tu prononces ces mots, Mia détourne le regard. Bon signe? Mauvais signe? Tu ne sais pas, tu sens juste ton cœur se resserrer dans ta poitrine lorsque tu vois cette larme couler le long de sa joue. Même si les circonstances sont différentes, tu t'étais promis de ne plus être la cause de ses foutues larmes. Tu devrais te sentir mal, sans doute, mais ce n'est pas vraiment le cas, tu la quittes du regard, t'offrant quelques secondes le temps pour toi de te réfugier dans tes pensées, tes pensées qui ne sont plus si effrayantes désormais. Tu sais que tu t'y prends bien ou du moins, tu sais que tu n'auras aucun regret, tu agis comme tu as toujours voulu agir avec elle, en étant toi même sans aucune barrière, sans aucune crainte. Tu es toi, Taehyun. Et Taehyun a cruellement besoin de Mia.
Il a besoin de tout. De ses mots réconfortants, de ses douces caresses sur sa peau, de ses regards attendrissants mais aussi de ses sourires. Sourires aussi brillants que le soleil, qui, à l'heure actuelle te donne davantage de force, il est brisé ce sourire et c'est même plutôt normal étant donné que vous vous êtes foutus dans une relation des plus compliqués mais toi, il te rassure. Et encore une fois, tu te rends compte de ce que tu es en train de faire, tu l'acceptes. Mille fois, que tu l'acceptes. Son sourire te manque, tu veux l'avoir au quotidien, toujours près de toi. Alors même si elle finit par cacher son visage de sa main droite, toi, tu continues. Non, rien ne pourra t'arrêter et tu n'as pas terminé, ton cœur n'est pas totalement vidé de ce poids. C'a toujours été elle et ça le sera toujours. Tu t'en fiches des autres après tout, seule Mia compte pour toi... Et tu ne la lâches pas du regard, à aucun instant, même lorsque tu imposes volontairement ce silence. Pourtant elle, ne te regarde pas. De ses yeux brillants et humides qu'elle rive au sol, sûrement pensive... Ce que tu peux comprendre, elle ne devait pas s'attendre à ce que tu débarques de la sorte, surtout pas avec cette représentation, t'as été le premier surpris après tout. Oh non, tu n'aurais pas attendu la fin, tu devais lui dire là, tout de suite.
Et alors que Mia se maintient toujours à cette table, tes yeux se baissent un court instant sur le bouquet... Ouais, tu ne lui as même pas encore offert ces roses. Tu tentes de détendre un peu, reprenant la parole sur un ton légèrement amusé sur les bords. Tout pour voir un autre sourire sur ses lèvres et ça fonctionne. Un sourire plus lumineux, un sourire qui répare également ces maux, les derniers, un sourire qui t'en fait décrocher un à toi aussi, c'est plus fort que toi. Tu baisses même le regard un court instant, comme pour puiser le reste de ton courage pour reprendre enfin la parole, lui avouant cette fois-ci que tu as besoin d'elle, que tu as besoin de vous, d'un vous. Surtout d'un vous... Avant de lui poser enfin la question, clairement cette fois-ci « On se laisse une chance? » Est-ce qu'elle accepte de te donner une nouvelle chance, finalement? Est-ce qu'elle souhaite VOUS donner une chance, est-ce qu'elle prendra des risques, elle aussi? Toi, tu l'as déjà pris le risque, non pas de tenter quelque chose et de lui confier ton cœur non... Tu as pris le risque de la perdre et c'est arrivé, tu sais que tu ne laisseras plus ça arriver, il en est hors de question. Pourtant, le sourire qu'elle affiche depuis de longues secondes efface tout ça, efface toute cette douleur que tu as pu ressentir ces derniers temps, il est magique.
Mia vient se saisir doucement du bouquet que tu tends désormais dans sa direction, et tendrement, tu finis par le lâcher. Elle ne te répond pas cependant, attends-tu une réponse ? Non, pas maintenant puisque tu n'as pas entièrement terminé. Il y a une dernière chose que tu dois lui dire. Non, tu n'es pas le plus facile des mecs, le moins chiant, le plus facile à vivre, le moins râleur ni même le moins possessif, mais tu vas l'aimer, très fort. Tellement fort que oui, ça parviendra à lui faire oublier tes défauts. Et rapidement, un rictus vient prendre place au coin de tes lèvres, rictus qui se transforme en un léger rire discret lorsque tu entends le son de son rire. Soulagé de l'entendre à nouveau, débarrassé de ce lourd poids. Tu te sens si libre maintenant, libérée mais surtout prêt. Prêt à vivre ce que tu as à vivre, avec elle.
Ton regard suit d'abord le bouquet qu'elle dépose sur la table derrière elle, vous régnez désormais dans le silence depuis de nombreuses secondes. Silence qui n'est pas pesant mais que tu aimerais effacer. Dis quelque chose, Mia. N'importe quoi mais... Parle. Même si elle détourne le regard, toi, tu ne décroche pas le tien de son visage, tu t'en sens tout bonnement incapable et d'autant plus lorsqu'elle repose enfin son regard sur toi. Plantant son regard dans le tien. Tu appréhendes, c'est normal, tu la laisses s'approcher de toi, d'un seul petit pas qui pourtant, te rassure davantage, te fait énormément de bien. Et lorsqu'elle vient frapper ton torse de son poing droit, un fin sourire commence à prendre place sur tes lèvres, un sourire qui ne fera que s'élargir lorsqu'elle s'exprime enfin. « T'en as mis du temps... » Tu baisses la tête. C'est ta réponse, ce sourire. Pourtant oui, c'est triste qu'il t'ait fallu autant de temps mais vaut mieux tard que jamais non? Tu es là maintenant, mais elle raison, t'en as mis du temps... « Idiot. » Et cette fois-ci, ton sourire se transforme en un sourire désolé. Pour ça aussi, elle a raison, tu méritais même bien pire comme insulte. Mais ton sourire s'efface, non pas que tu n'as plus envie de sourire car là, tu te sens totalement soulagé et entier, face à elle, à la femme de ta vie. Alors lorsqu'elle vient déposer son front contre ton torse, tu fermes même un court instant les yeux, t'enivrant de son odeur et de toutes ces sensations qui te rendent finalement plus vivant que tu ne l'as jamais été. Ta main droite vient même se poser délicatement sur sa hanche comme pour l'inciter à rester près de toi. Tu rouvres cependant les yeux lorsqu'elle se décolle de toi, plongeant ton regard dans le sien, tu l'observes essuyer ses larmes d'un revers de manche de son sweat, tu te permets même de passer après elle, déposant à ton tour ta main sur sa joue, tu lui essuies d'un geste du pouce, sa joue humide. « Ok Gwak, c'est un engagement que tu fais là. » Tu retires ta main, un fin sourire amusé prenant place sur tes lèvres. Tu te retiens bien de la couper en lui disant que tu sais très bien dans quoi tu t'engages, et c'est bel et bien ce que tu veux. « Tu t'engages à me supporter, à encaisser parfois mes sauts d'humeur, mes remarques blessantes et mon comportement égoïste et immature dont je peux faire preuve. Tu t'engages aussi à supporter ma jalousie maladive. » Ton sourire ne te quitte pas, oh oui, tu savais bien tout ça. Tu as même été présent lors de certaines de ses scènes mais tu ne peux t'empêcher de sourire. Tout ça, c'est aussi pour ça que tu l'aimes. « Comme ça t'es prévenu. Je tolérerai plus que tu m'échappes. » Tu le savais déjà, oui, même si les choses seront différentes dès à présent. Différentes oui, mais ça ne te fait pas peur pour autant, bien au contraire, avoir Mia pour toi est ce que tu as toujours voulu. C'est Mia. « Il faut que je signe quelque part ou ma parole suffira ? » C'est un moyen comme un autre de lui faire comprendre que oui, tu t'engages dans cette relation, tu l'aimes comme ça Mia, comme elle t'aime avec tes nombreux défauts. Oh que oui, elle en subira des belles avec toi aussi... « On sera insupportables ensemble, écoute. » Et ça te fait du bien, tellement de bien. Ça t'avait tant manqué.
« ... Tu t'es fait désirer. » Tu plisses les lèvres, baissant une dernière fois la tête. Ouais... Beaucoup trop même. Il a fallu que tu te détruises, que tu manques de la détruire elle aussi et ça, malgré tout, tu ne te l'es pas encore pardonné. Il faudra du temps mais ça se fera. « J'avais peur que tu m'oublies. J'avais peur de plus être importante pour toi. De disparaître de tes priorités ou pire, d'y avoir jamais figuré. » Non Mia, il ne pourrait pas t'oublier, même s'il le voulait... Ça serait bien au dessus de ses forces, de ses capacités. Mais il ne le veut même pas, il ne veut pas s'imaginer un futur où tu n'y figures pas, Mia. Tu relèves ton regard dans le sien, difficilement mais tu le fais tout de même, tu t'en veux de lui avoir donné cette impression, de lui avoir fichues ces idées en tête, c'est tellement loin d'être le cas... « C'est fou comme l'amour peut nous rendre barge des fois. » Ce n'est rien de le dire, et tu peux bien le confirmer. Toi, tu en es devenu méconnaissable lorsque tu as été confronté à tous ces sentiments, tous ces nouveaux sentiments étaient beaucoup trop puissants, beaucoup trop effrayants mais maintenant, beaucoup trop importants. Tu te sens coupable, évidemment, tu penses tout ce que tu as dit et c'est de ta faute, tu es peut-être déterminé à réparer tes conneries mais rien ne pourra réellement les effacer. Pourtant, Mia parvient à t'ôter ce douloureux sentiment, se mettant ainsi sur la pointe des pieds. Ses bras attrapent alors ton cou, nichant son visage dans ton cou où tu peux y sentir son souffle contre ta peau. Alors rapidement, tes bras viennent s'enlacer autour de sa taille, la maintenant ainsi tout contre toi. Ton corps est frappé par de nombreuses sensations mais plus principalement l'amour, la sérénité, le soulagement, et encore l'amour aussi. Triple dose d'amour, même. Pourtant, pendant ces quelques secondes de silence, savourant cet instant magique, tes sourcils viennent doucement se froncer. Tu l'avais remarqué pourtant, qu'elle avait perdu du poids... Mais tu parviens même à le sentir, là tout de suite, sans doute parce qu'avec la pression que tu y mets, ses pieds pourraient presque quitté le sol et oui, tu pourrais la porter. Tu le connais par cœur son corps et tu le remarques, t'en es sûr, elle doit porter ce gros sweat pour camoufler sa perte de poids. Ton regard se baisse un court instant. Peux-tu réellement lui passer un savon pour ça? Tu pourrais oui, c'est inquiétant, mais tu ne le feras pas. Parce que le moment est mal choisi et aussi parce que tu n'es pas le mieux placé pour parler, t'as été incapable d'avaler quoi que ce soit ces derniers jours... Alors tu tentes de te rassurer, te répétant que de toute façon, elle ne risque plus rien maintenant que tu es là pour veiller sur elle, et sur sa santé. « T'as plus le droit de me laisser partir maintenant. » Sa voix vient alors te sortir de tes pensées, tu prends une profonde respiration bien que discrète, oh non Mia, il ne fera pas une chose pareille. « Pas maintenant qu'on commence notre histoire. »
Elle était pourtant si belle votre histoire, mais celle qui commence sera parfaite.
« Promis. » souffles-tu d'une voix coupée par l'émotion, par l'amour et sans doute même par la sincérité, et c'est ainsi que tu resserres ton emprise, la serrant davantage contre toi en fermant les yeux quelques secondes. « Tu as toujours été ma priorité. » lui avoues-tu dans le but de la rassurer, mais tu es sincère. Oh que oui, elle a toujours été ta priorité. C'est comme si le temps s'était arrêté, clairement, c'était tout ce dont tu avais besoin. Mia, près de toi, ton cœur soulagé de ce lourd poids que tu ne supportais définitivement plus. Puis au bout de quelques secondes, tu viens doucement te détacher d'elle, amenant tes mains de chaque côté de son visage pour lui relever, tu en profites ainsi pour plonger ton regard dans le sien. Et tu souris, sincèrement, amoureusement. Tu souris puisque oui, pour la première fois, tu peux l'observer en te répétant qu'elle t'appartient. Que c'est terminé, ces mauvais souvenirs sont désormais derrière vous et oui, vous pouvez désormais avancer ensemble, être heureux. Ensemble. Alors après quelques secondes, tu finis par approcher tes lèvres des siennes, t'en prends tendrement possession. Tu fermes même les yeux afin d'apprécier davantage les caresses de ses douces lèvres contre les tiennes, elles t'avaient tant manquées... Et c'est encore une fois, une nouvelle sensation que tu découvres. Tu embrasses ta Mia.
Tu ressens absolument tout, que ça soit ces papillons qui se réveillent à nouveau dans ton corps, ton cœur qui bat à nouveau au rythme du sien, ces frissons aussi, tout ça.. t'avait cruellement manqué. Ta langue se faufile même, demandant accès à la sienne toujours tendrement et ainsi, le baiser se fait plus langoureux, plus appuyé aussi. Tes mains maintiennent toujours son visage, tellement que lorsque tu mets fin au baiser sans pour autant éloigner tes lèvres, souriant tout contre les siennes, tu l'obliges presque à rester là, près de toi. À ne pas s'éloigner. « Et... » reprends-tu difficilement. Tu rouvres les yeux, plongeant alors ton regard dans le sien. « Plus de non-dits. » Ces non-dits vous ont brisé, eux aussi, tu n'en veux plus.... Non. Ton regard se baisse à nouveau sur ses lèvres mais tu ne résistes pas très longtemps avant de venir lui voler un dernier baiser, non langoureux, furtif, mais tout de même mouillé, avant de passer à nouveau tes mains autour d'elle. La plaquant contre toi dans un tendre câlin. Tu veux la garder dans tes bras et ne jamais la quitter, surtout après tout ce qu'il s'est passé, tu en as tellement besoin... Pourtant, ton regard posé sur ce qu'il vous entoure, tu finis par briser à nouveau le silence. « Il est vraiment cool le cadeau de ton père. Je suis content pour toi... » Et tu auras la paix si un taré dans mon genre décide de débarquer avec un bouquet de fleurs pour faire sa déclaration, te retiens-tu d'ajouter. Mais oui, tu réagis enfin, avec tout ça... Tu n'avais pas pu rebondir sur le sujet : Elle a son propre atelier. T'es content pour elle, ç'a dû lui faire plaisir au moins, et c'est tout ce qui compte pour toi, à vrai dire. Et doucement, tu desserres ton emprise sur elle, juste histoire de pouvoir éloigner ton visage et la regarder à nouveau. « Si tu veux... » Une courte pause. « Je peux aller nous chercher quelque chose à manger et puis, je t'aide à finir de déménager tout ça ? » Subtil Taehyun, subtil... Un fin sourire sur les lèvres, tu termines finalement « On aura tout le temps de discuter, en plus. » Vous en avez des choses à vous dire...
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Lun 31 Juil - 21:24 Citer EditerSupprimer
Tenue + Il est vrai cet adage qui dit que ya que celui qui vous a fait du mal qui est également le seul à pouvoir réparer votre coeur. Comme c'est contradictoire, mais qu'est-ce que c'est vrai aussi. Mia n'en avait jamais été aussi convaincue que depuis ces derniers jours où elle menait une vie dans laquelle Taehyun n'existait pas, si ce n'est dans ses pensées et son coeur. C'était difficile de se lever tous les matins pour elle, de lutter contre cette envie de lui envoyer des messages pour lui dire qu'elle était prête à tout pour le retrouver, même mettre sa dignité de côté malheureusement, il y avait quelque chose de plus fort encore que sa fierté: la peur. Elle avait cette peur oppressante de se retrouver encore une fois blessée, brisée et démunie de force. Elle savait que si elle entamait une remontée, elle n'irait plus jamais lui parler au risque de se retrouver à redescendre cette pente si durement franchie. Franchement, elle rêvait d'un moment tel que celui qu'elle est en train de vivre. Elle en a rêvé pendant si longtemps, de le voir débarquer comme ça pour regagner son coeur, comme dans les films. Elle n'osait même pas y penser, persuadée que son corps et son âme avaient tellement été maltraité qu'elle n'y avait pas droit. Mais Taehyun, depuis qu'elle le connaissait, venait à chaque fois contrer chacune de ses certitudes avec un beau doigt d'honneur. Elle avait peur de quitter son mec? Elle l'a fait. Elle rêvait de recevoir une belle déclaration d'amour? C'est chose faite, et les mots sortent de la bouche de l'homme qu'elle aime. De celui qu'elle aimera pour sûrement un bon moment, voire même pour le restant de ses jours. Oh elle le sait, elle sait que c'est lui le bon. Sa façon de sourire malgré les larmes qui coulent sur ses joues quand il lui dit qu'elle est la plus belle chose qui lui soit arrivée. Il n'y a que le grand amour qui puisse vous faire passer du rire aux larmes.
Il s'approche d'elle, de quelques pas, le bouquet toujours en ses mains. Ça aussi, elle peine à y croire. Est-ce vraiment pour elle? Ça semble l'être, mais elle a beau se le répéter, elle n'y croit pas. Il faut que Taehyun en parle de vive voix, de ce bouquet, pour qu'elle comprenne que ce magnifique ensemble de roses rouges lui est destiné. Pour son anniversaire. Et en lui tendant le bouquet, la question ultime, celle qu'elle attendait, passe les lèvres du jeune homme: se laisseront-ils une chance? Et comment. Sans l'ombre d'un doute. Elle ne met d'ailleurs pas longtemps à réagir à la question, ses doigts tremblants viennent attraper doucement le bouquet alors qu'elle lève les yeux vers le jeune homme. Oui, bien sûr qu'ils se laisseront une chance. C'est la chance de leur vie, il faudrait être fou pour ne pas le comprendre et passer à côté. Alors non, ce soir, elle sait qu'il est sincère dans ses paroles. Comment vous expliquer cette certitude qu'elle ressent quand elle entend tous ses mots qui lui sont destinés. Elle le sent, c'est comme ça, y a pas d'explications à donner, c'est automatique chez elle et d'ailleurs, ya toujours eu cette sorte de connexion entre eux qui était difficile à nier. Ce soir, elle est de retour. Elle le sait, elle l'a toujours su: il est amoureux d'elle et elle le sait depuis ce fameux soir où elle l'a interrompu pendant leurs ébats pour le regarder et passer sa main dans ses cheveux. « Tu es tombé amoureux de moi... Gwak Tae Hyun. » et il n'avait pas répondu mais elle, elle en a toujours eu la certitude. Même s'il a eu plusieurs fois l'occasion de lui mettre le doute, ce soir, elle ne se permettra plus jamais de douter de lui. Même s'il est maladroit, même s'il est impulsif et qu'il sait pas toujours comment réagir avec les filles. C'est comme ça qu'elle l'aime, Mia. Quand il fait son sauvage, quand il s'ouvre pas toujours, quand elle a cherché à creuser nombre de fois pour tenter de trouver ce qu'il y avait au fond, dans ce coeur que personne n'avait réellement réussi à ouvrir.
Ce soir, il est ouvert. Et ce n'est pas elle qui le force à le faire, il le fait naturellement. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle ne peut se retenir, elle a besoin de le toucher, de le sentir. Elle accepte, de lui laisser une seconde chance parce qu'elle en veut une elle aussi. Elle aussi elle a foiré, elle est frustrée, elle peut pas continuer comme ça en sachant qu'elle passe à côté de l'histoire de sa vie. Heureusement qu'il est venu ce soir, elle ne serait jamais retournée vers lui. Jamais. Alors elle appuie son front contre son torse, elle respire son parfum, l'odeur sur ses vêtements de soirée, avant de se redresser légèrement pour venir le taper doucement de son poing sur sa poitrine. Oui, il en avait mis du temps à accepter ses sentiments, parce qu'elle le sait maintenant, c'était ça son problème. Il était bel et bien effrayé d'aimer ou du moins d'aimer si fort. Il devait aussi avoir peur de s'engager, de dire au revoir à ces plans d'un soir en rencontrant justement une fille qui devait en rester à ce stade-là. Mais c'est la vie, elle vous surprend toujours au moment où vous vous y attendez le moins. Alors ouais, elle le prévient, elle veut que les choses soient claires entre eux. Elle a d'ailleurs encore du mal à réaliser que ce soir, ils donnent enfin un départ à leur histoire.
A sa question, elle esquisse un sourire tandis qu'elle finit de sécher ses larmes. « Ta parole suffira mais gare à toi si tu ne respectes pas les termes du contrat. » déclare-t-elle, en le pointant de son index, faussement menaçante. Et ils échangent un regard, un instant, avant qu'il ne finisse par annoncer la couleur: ils seront tous les deux insupportables mais ils s'aimeront, c'est le plus important, non? Qu'est-ce qu'elle est soulagée, Mia. Elle est contente de voir qu'elle n'est pas amoureuse seule dans cette histoire, qu'il y a de la réciprocité. Et elle peut pas s'empêcher d'en parler à haute voix, d'évoquer ses doutes notamment quant à son oubli pour son anniversaire. Il le savait pourtant que c'était aujourd'hui, mais il aurait pu oublier, la faute peut-être aux préparatifs de sa représentation de ce soir. Mais elle s'en fout, finalement, il est là, avec un beau bouquet et la plus belle des déclarations d'amour pour elle. Alors elle craque, elle se met sur la pointe des pieds pour passer ses bras autour de son cou et venir y nicher son visage. Elle ferme les yeux, elle savoure l'instant, avant de prendre la parole, sa voix légèrement recouverte parce qu'elle ne daigne pas se décoller de lui pour parler. Oh non, elle est tel un koala sur son arbre, elle ne le quittera plus. Ses bras ont quelque chose de magique sur elle, capables de lui faire oublier tous ses problèmes dès le moment où ils se nouent autour de son corps. Bon ok, elle a discrètement grimacé en sentant à quel point les bras de Tae passent si aisément autour de sa taille. Oui, elle aussi, de cette façon, elle sentait la différence de poids. Mais maintenant que les choses allaient rentrer dans l'ordre petit à petit, elle savait qu'elle allait retrouver l'appétit. Ça ne faisait aucun doute. Ça aussi, c'est un des effets magiques qu'il a sur elle: lui apporter le positif et seulement le positif.
« Promis. » elle ouvre les yeux et esquisse un sourire simultanément, elle pousse même un soupir, lourd d'amour et de soulagement, avant de refermer les yeux, toujours aussi blottie contre lui. « Tu as toujours été ma priorité. » et à nouveau, un sourire se dessine sur ses jolies lèvres. Un sourire plus prononcé, parce qu'elle est sur un petit nuage. Elle resserre même doucement ses bras autour de son cou, se serrant d'avantage contre lui comme si le temps leur était compté avant la prochaine dispute. Oh certes il y en aura d'autres des disputes, mais pas de celles qui les feront encore se séparer, s'ignorer, se déchirer. Non, à partir de maintenant, c'est officiel: ils sont ensemble. Même si ça fait toujours aussi bizarre de se le dire, il faut bien se mettre en tête que maintenant, il n'y aura plus de elle et lui séparés. Il n'y aura qu'un "eux", ou "nous". Ensemble, quoiqu'il arrive. Les mains de Taehyun viennent doucement inciter Mia à se décoller de lui alors qu'elles finissent par remonter jusqu'à son visage, qu'il attrape sans hésitations. D'abord un échange de regard, profond et significatif, et ils se sourient de la plus tendre des façons. Amoureusement, un sourire plein de promesses pour l'avenir. Elle a besoin de le toucher ce soir, c'est incontrôlable, c'est pourquoi ses mains fraiches viennent doucement se saisir des poignets du danseur. Et puis, tendrement, elle ferme les yeux à son tour en comprenant la suite des événements, le laissant alors approcher ses lèvres jusqu'à ce qu'elles se rencontrent, pour la énième fois, dans un baiser des plus significatifs si ce n'est LE plus significatif de tous: celui par lequel est née leur histoire. Leur véritable histoire. Et Mia n'hésite pas à le prolonger, elle y prend même du plaisir, elle prend son temps, elle sent toutes ces sensations frapper son corps. Elle sent cet amour qu'elle lui porte, cet amour qui pourrait déplacer des montagnes, elle sent ce soulagement, ce manque à présent comblé par sa présence, sa dépendance aussi. Oui, sa dépendance. Elle n'a jamais pu se passer de lui, de ses regards et de ses sourires. Mais de se dire qu'à présent, tout ça lui appartient, ça n'a pas de prix. Et ça lui déclenche des papillons dans le ventre. Elle se sent aimée en retour aussi, et si purement, si follement, qu'elle en perdrait la raison à son tour. Oui, ils s'aiment, c'est indéniable. Ils sont tombés amoureux après une rencontre des plus banales mais après une histoire des plus marginales. Mais ils s'aiment, fort, et c'est tout ce qui compte. Le passé reste au passé, maintenant, Mia veut regarder vers l'avenir avec lui. Faire son bout de chemin à ses côtés, sa main dans la sienne.
Leurs langues se caressent un court instant, avec amour et tendresse, avant qu'il ne finisse par y mettre fin pour simplement reculer son visage d'un infime centimètre, leurs lèvres presque collées. « Et... » il ouvre les yeux, leurs regardent venant alors se rencontrer. « Plus de non-dits. » leurs regards plantés l'un dans l'autre, Mia esquisse un sourire rassurant avant de lentement secouer la tête pour répondre à son ordre. « Plus jamais. » chuchote-t-elle à son petit-ami, son souffle venant s'écraser alors contre ses lèvres. Ses mains tenant toujours les poignets du danseur, elle ferme à nouveau les yeux quand il vient déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Et elle apprécie ces battements agités de son coeur, maintenant elle les apprécie parce que c'est l'amour qui les provoque, c'est la joie de retrouver l'être aimé, de l'avoir pour soi et de commencer une histoire avec lui. Et il a qu'à voir comment elle le regarde s'il en vient à douter un jour: elle n'a jamais regardé un homme comme elle te regarde toi, Taehyun. Jamais.
Les bras du jeune homme la ramènent à nouveau contre lui. Elle vient alors simplement glisser ses bras dans son dos, paraissant alors si petite à côté de lui. Mais elle s'y sent bien, dans ces bras. Elle s'y sent en sécurité. Elle esquisse alors un sourire rassuré, et profite du silence qu'il ne tarde par à briser pour lui parler du cadeau de son père. Elle reste contre son torse un moment, les yeux ouverts et rivés vers la grande fenêtre des ateliers, regardant les lumières nocturnes de la ville. Un sourire toujours présent sur son visage, elle acquiesce doucement. « Il te fait sérieusement concurrence, hm? » et elle lève la tête pour le regarder, avant de rire doucement. « Non je plaisante, ton cadeau... » elle appuie son menton contre son torse, la tête toujours levée vers lui pour le regarder avec les yeux brillants. « C'est de loin le plus beau de toutes ces années. » Non, pas le bouquet. Son coeur.
Doucement alors, ils finissent par se décoller l'un de l'autre. Elle se tourne alors pour regarder ses cartons encore inachevés, lorsque Taehyun prend enfin la parole. Elle se tourne pour le regarder, un peu curieuse. Il reprend la parole, pour lui proposer d'aller chercher à manger. Elle hausse alors les sourcils, disons que ça lui fait bizarre de parler de nourriture tout d'un coup, ça faisait un moment maintenant qu'elle n'avait pas mangé un vrai repas complet. Elle se tourne à nouveau vers ses cartons, grimaçant, avant de reposer le regard sur lui. Elle semble hésitante. « J'sais pas trop. » elle passe une main sur son ventre. « J'ai peur de... » vomir? Mais non, allez. Faut se reprendre, Mia. « Non rien, oublie. Ça devrait aller, maintenant. » elle le regarde longuement, un discret sourire aux lèvres. Oui, ça va aller maintenant. Il est là, avec elle. Pour toujours. « C'est une excellente idée. » répond-elle à la proposition de Tae. Oui, ils pourront manger, puis terminer ce déménagement, et passer le reste de la nuit ensemble à parler de tout et de rien, à se retrouver et profiter du temps car dès demain, ils seront à nouveau séparés et ce pendant 3 jours, puisqu'elle doit se rendre à Ulsan avec l'équipe de baseball pour un match Samedi soir. « Mais... Tu vas trouver quelque chose d'ouvert à cette heure-ci? » Elle se tourne pour jeter un oeil à la grande horloge des ateliers. 00h passé. Elle grimace aussitôt, avant de lui attraper le bras pour l'inciter à avancer vers la sortie des ateliers. « Viiiite!! Tu vas devoir prendre en otage quelqu'un d'autre sinon. » et elle se met à rire doucement avant de se mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser furtif sur ses lèvres, ses mains attrapant son visage. « Et hum... Prends moi un sandwich, celui que tu veux. Je suis pas compliquée. » elle lui adresse un clin d'oeil comme elle seule en a le secret, avant de lâcher finalement son visage comme lui signifier qu'il peut y aller. « Je t'attends. » et elle recule de quelques pas, adressant enfin un sourire au jeune homme. Elle l'a attendu des mois et de mois, elle peut bien l'attendre quelques minutes le temps qu'il lui ramène à manger. En plus, bizarrement, le poids qu'elle avait jusqu'à maintenant sur l'estomac s'en est soudainement allé. Et l'appétit commence à faire son retour.
stay with me.
mihyun ♥
« Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. »
Tenue + Il est vrai cet adage qui dit que ya que celui qui vous a fait du mal qui est également le seul à pouvoir réparer votre coeur. Comme c'est contradictoire, mais qu'est-ce que c'est vrai aussi. Mia n'en avait jamais été aussi convaincue que depuis ces derniers jours où elle menait une vie dans laquelle Taehyun n'existait pas, si ce n'est dans ses pensées et son coeur. C'était difficile de se lever tous les matins pour elle, de lutter contre cette envie de lui envoyer des messages pour lui dire qu'elle était prête à tout pour le retrouver, même mettre sa dignité de côté malheureusement, il y avait quelque chose de plus fort encore que sa fierté: la peur. Elle avait cette peur oppressante de se retrouver encore une fois blessée, brisée et démunie de force. Elle savait que si elle entamait une remontée, elle n'irait plus jamais lui parler au risque de se retrouver à redescendre cette pente si durement franchie. Franchement, elle rêvait d'un moment tel que celui qu'elle est en train de vivre. Elle en a rêvé pendant si longtemps, de le voir débarquer comme ça pour regagner son coeur, comme dans les films. Elle n'osait même pas y penser, persuadée que son corps et son âme avaient tellement été maltraité qu'elle n'y avait pas droit. Mais Taehyun, depuis qu'elle le connaissait, venait à chaque fois contrer chacune de ses certitudes avec un beau doigt d'honneur. Elle avait peur de quitter son mec? Elle l'a fait. Elle rêvait de recevoir une belle déclaration d'amour? C'est chose faite, et les mots sortent de la bouche de l'homme qu'elle aime. De celui qu'elle aimera pour sûrement un bon moment, voire même pour le restant de ses jours. Oh elle le sait, elle sait que c'est lui le bon. Sa façon de sourire malgré les larmes qui coulent sur ses joues quand il lui dit qu'elle est la plus belle chose qui lui soit arrivée. Il n'y a que le grand amour qui puisse vous faire passer du rire aux larmes.
Il s'approche d'elle, de quelques pas, le bouquet toujours en ses mains. Ça aussi, elle peine à y croire. Est-ce vraiment pour elle? Ça semble l'être, mais elle a beau se le répéter, elle n'y croit pas. Il faut que Taehyun en parle de vive voix, de ce bouquet, pour qu'elle comprenne que ce magnifique ensemble de roses rouges lui est destiné. Pour son anniversaire. Et en lui tendant le bouquet, la question ultime, celle qu'elle attendait, passe les lèvres du jeune homme: se laisseront-ils une chance? Et comment. Sans l'ombre d'un doute. Elle ne met d'ailleurs pas longtemps à réagir à la question, ses doigts tremblants viennent attraper doucement le bouquet alors qu'elle lève les yeux vers le jeune homme. Oui, bien sûr qu'ils se laisseront une chance. C'est la chance de leur vie, il faudrait être fou pour ne pas le comprendre et passer à côté. Alors non, ce soir, elle sait qu'il est sincère dans ses paroles. Comment vous expliquer cette certitude qu'elle ressent quand elle entend tous ses mots qui lui sont destinés. Elle le sent, c'est comme ça, y a pas d'explications à donner, c'est automatique chez elle et d'ailleurs, ya toujours eu cette sorte de connexion entre eux qui était difficile à nier. Ce soir, elle est de retour. Elle le sait, elle l'a toujours su: il est amoureux d'elle et elle le sait depuis ce fameux soir où elle l'a interrompu pendant leurs ébats pour le regarder et passer sa main dans ses cheveux. « Tu es tombé amoureux de moi... Gwak Tae Hyun. » et il n'avait pas répondu mais elle, elle en a toujours eu la certitude. Même s'il a eu plusieurs fois l'occasion de lui mettre le doute, ce soir, elle ne se permettra plus jamais de douter de lui. Même s'il est maladroit, même s'il est impulsif et qu'il sait pas toujours comment réagir avec les filles. C'est comme ça qu'elle l'aime, Mia. Quand il fait son sauvage, quand il s'ouvre pas toujours, quand elle a cherché à creuser nombre de fois pour tenter de trouver ce qu'il y avait au fond, dans ce coeur que personne n'avait réellement réussi à ouvrir.
Ce soir, il est ouvert. Et ce n'est pas elle qui le force à le faire, il le fait naturellement. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle ne peut se retenir, elle a besoin de le toucher, de le sentir. Elle accepte, de lui laisser une seconde chance parce qu'elle en veut une elle aussi. Elle aussi elle a foiré, elle est frustrée, elle peut pas continuer comme ça en sachant qu'elle passe à côté de l'histoire de sa vie. Heureusement qu'il est venu ce soir, elle ne serait jamais retournée vers lui. Jamais. Alors elle appuie son front contre son torse, elle respire son parfum, l'odeur sur ses vêtements de soirée, avant de se redresser légèrement pour venir le taper doucement de son poing sur sa poitrine. Oui, il en avait mis du temps à accepter ses sentiments, parce qu'elle le sait maintenant, c'était ça son problème. Il était bel et bien effrayé d'aimer ou du moins d'aimer si fort. Il devait aussi avoir peur de s'engager, de dire au revoir à ces plans d'un soir en rencontrant justement une fille qui devait en rester à ce stade-là. Mais c'est la vie, elle vous surprend toujours au moment où vous vous y attendez le moins. Alors ouais, elle le prévient, elle veut que les choses soient claires entre eux. Elle a d'ailleurs encore du mal à réaliser que ce soir, ils donnent enfin un départ à leur histoire.
A sa question, elle esquisse un sourire tandis qu'elle finit de sécher ses larmes. « Ta parole suffira mais gare à toi si tu ne respectes pas les termes du contrat. » déclare-t-elle, en le pointant de son index, faussement menaçante. Et ils échangent un regard, un instant, avant qu'il ne finisse par annoncer la couleur: ils seront tous les deux insupportables mais ils s'aimeront, c'est le plus important, non? Qu'est-ce qu'elle est soulagée, Mia. Elle est contente de voir qu'elle n'est pas amoureuse seule dans cette histoire, qu'il y a de la réciprocité. Et elle peut pas s'empêcher d'en parler à haute voix, d'évoquer ses doutes notamment quant à son oubli pour son anniversaire. Il le savait pourtant que c'était aujourd'hui, mais il aurait pu oublier, la faute peut-être aux préparatifs de sa représentation de ce soir. Mais elle s'en fout, finalement, il est là, avec un beau bouquet et la plus belle des déclarations d'amour pour elle. Alors elle craque, elle se met sur la pointe des pieds pour passer ses bras autour de son cou et venir y nicher son visage. Elle ferme les yeux, elle savoure l'instant, avant de prendre la parole, sa voix légèrement recouverte parce qu'elle ne daigne pas se décoller de lui pour parler. Oh non, elle est tel un koala sur son arbre, elle ne le quittera plus. Ses bras ont quelque chose de magique sur elle, capables de lui faire oublier tous ses problèmes dès le moment où ils se nouent autour de son corps. Bon ok, elle a discrètement grimacé en sentant à quel point les bras de Tae passent si aisément autour de sa taille. Oui, elle aussi, de cette façon, elle sentait la différence de poids. Mais maintenant que les choses allaient rentrer dans l'ordre petit à petit, elle savait qu'elle allait retrouver l'appétit. Ça ne faisait aucun doute. Ça aussi, c'est un des effets magiques qu'il a sur elle: lui apporter le positif et seulement le positif.
« Promis. » elle ouvre les yeux et esquisse un sourire simultanément, elle pousse même un soupir, lourd d'amour et de soulagement, avant de refermer les yeux, toujours aussi blottie contre lui. « Tu as toujours été ma priorité. » et à nouveau, un sourire se dessine sur ses jolies lèvres. Un sourire plus prononcé, parce qu'elle est sur un petit nuage. Elle resserre même doucement ses bras autour de son cou, se serrant d'avantage contre lui comme si le temps leur était compté avant la prochaine dispute. Oh certes il y en aura d'autres des disputes, mais pas de celles qui les feront encore se séparer, s'ignorer, se déchirer. Non, à partir de maintenant, c'est officiel: ils sont ensemble. Même si ça fait toujours aussi bizarre de se le dire, il faut bien se mettre en tête que maintenant, il n'y aura plus de elle et lui séparés. Il n'y aura qu'un "eux", ou "nous". Ensemble, quoiqu'il arrive. Les mains de Taehyun viennent doucement inciter Mia à se décoller de lui alors qu'elles finissent par remonter jusqu'à son visage, qu'il attrape sans hésitations. D'abord un échange de regard, profond et significatif, et ils se sourient de la plus tendre des façons. Amoureusement, un sourire plein de promesses pour l'avenir. Elle a besoin de le toucher ce soir, c'est incontrôlable, c'est pourquoi ses mains fraiches viennent doucement se saisir des poignets du danseur. Et puis, tendrement, elle ferme les yeux à son tour en comprenant la suite des événements, le laissant alors approcher ses lèvres jusqu'à ce qu'elles se rencontrent, pour la énième fois, dans un baiser des plus significatifs si ce n'est LE plus significatif de tous: celui par lequel est née leur histoire. Leur véritable histoire. Et Mia n'hésite pas à le prolonger, elle y prend même du plaisir, elle prend son temps, elle sent toutes ces sensations frapper son corps. Elle sent cet amour qu'elle lui porte, cet amour qui pourrait déplacer des montagnes, elle sent ce soulagement, ce manque à présent comblé par sa présence, sa dépendance aussi. Oui, sa dépendance. Elle n'a jamais pu se passer de lui, de ses regards et de ses sourires. Mais de se dire qu'à présent, tout ça lui appartient, ça n'a pas de prix. Et ça lui déclenche des papillons dans le ventre. Elle se sent aimée en retour aussi, et si purement, si follement, qu'elle en perdrait la raison à son tour. Oui, ils s'aiment, c'est indéniable. Ils sont tombés amoureux après une rencontre des plus banales mais après une histoire des plus marginales. Mais ils s'aiment, fort, et c'est tout ce qui compte. Le passé reste au passé, maintenant, Mia veut regarder vers l'avenir avec lui. Faire son bout de chemin à ses côtés, sa main dans la sienne.
Leurs langues se caressent un court instant, avec amour et tendresse, avant qu'il ne finisse par y mettre fin pour simplement reculer son visage d'un infime centimètre, leurs lèvres presque collées. « Et... » il ouvre les yeux, leurs regardent venant alors se rencontrer. « Plus de non-dits. » leurs regards plantés l'un dans l'autre, Mia esquisse un sourire rassurant avant de lentement secouer la tête pour répondre à son ordre. « Plus jamais. » chuchote-t-elle à son petit-ami, son souffle venant s'écraser alors contre ses lèvres. Ses mains tenant toujours les poignets du danseur, elle ferme à nouveau les yeux quand il vient déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Et elle apprécie ces battements agités de son coeur, maintenant elle les apprécie parce que c'est l'amour qui les provoque, c'est la joie de retrouver l'être aimé, de l'avoir pour soi et de commencer une histoire avec lui. Et il a qu'à voir comment elle le regarde s'il en vient à douter un jour: elle n'a jamais regardé un homme comme elle te regarde toi, Taehyun. Jamais.
Les bras du jeune homme la ramènent à nouveau contre lui. Elle vient alors simplement glisser ses bras dans son dos, paraissant alors si petite à côté de lui. Mais elle s'y sent bien, dans ces bras. Elle s'y sent en sécurité. Elle esquisse alors un sourire rassuré, et profite du silence qu'il ne tarde par à briser pour lui parler du cadeau de son père. Elle reste contre son torse un moment, les yeux ouverts et rivés vers la grande fenêtre des ateliers, regardant les lumières nocturnes de la ville. Un sourire toujours présent sur son visage, elle acquiesce doucement. « Il te fait sérieusement concurrence, hm? » et elle lève la tête pour le regarder, avant de rire doucement. « Non je plaisante, ton cadeau... » elle appuie son menton contre son torse, la tête toujours levée vers lui pour le regarder avec les yeux brillants. « C'est de loin le plus beau de toutes ces années. » Non, pas le bouquet. Son coeur.
Doucement alors, ils finissent par se décoller l'un de l'autre. Elle se tourne alors pour regarder ses cartons encore inachevés, lorsque Taehyun prend enfin la parole. Elle se tourne pour le regarder, un peu curieuse. Il reprend la parole, pour lui proposer d'aller chercher à manger. Elle hausse alors les sourcils, disons que ça lui fait bizarre de parler de nourriture tout d'un coup, ça faisait un moment maintenant qu'elle n'avait pas mangé un vrai repas complet. Elle se tourne à nouveau vers ses cartons, grimaçant, avant de reposer le regard sur lui. Elle semble hésitante. « J'sais pas trop. » elle passe une main sur son ventre. « J'ai peur de... » vomir? Mais non, allez. Faut se reprendre, Mia. « Non rien, oublie. Ça devrait aller, maintenant. » elle le regarde longuement, un discret sourire aux lèvres. Oui, ça va aller maintenant. Il est là, avec elle. Pour toujours. « C'est une excellente idée. » répond-elle à la proposition de Tae. Oui, ils pourront manger, puis terminer ce déménagement, et passer le reste de la nuit ensemble à parler de tout et de rien, à se retrouver et profiter du temps car dès demain, ils seront à nouveau séparés et ce pendant 3 jours, puisqu'elle doit se rendre à Ulsan avec l'équipe de baseball pour un match Samedi soir. « Mais... Tu vas trouver quelque chose d'ouvert à cette heure-ci? » Elle se tourne pour jeter un oeil à la grande horloge des ateliers. 00h passé. Elle grimace aussitôt, avant de lui attraper le bras pour l'inciter à avancer vers la sortie des ateliers. « Viiiite!! Tu vas devoir prendre en otage quelqu'un d'autre sinon. » et elle se met à rire doucement avant de se mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser furtif sur ses lèvres, ses mains attrapant son visage. « Et hum... Prends moi un sandwich, celui que tu veux. Je suis pas compliquée. » elle lui adresse un clin d'oeil comme elle seule en a le secret, avant de lâcher finalement son visage comme lui signifier qu'il peut y aller. « Je t'attends. » et elle recule de quelques pas, adressant enfin un sourire au jeune homme. Elle l'a attendu des mois et de mois, elle peut bien l'attendre quelques minutes le temps qu'il lui ramène à manger. En plus, bizarrement, le poids qu'elle avait jusqu'à maintenant sur l'estomac s'en est soudainement allé. Et l'appétit commence à faire son retour.
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Mar 1 Aoû - 16:53 Citer EditerSupprimer
Tenue + Ç'a toujours été Mia, et tu as toujours voulu que ça soit elle, toujours espéré. Et tu te demandes même si tu n'aurais pas fini par la rencontrer, un jour ou l'autre. Que serait ta vie si tu ne l'avais pas approché ce soir là ? Est-ce que tu aurais tout de même fini par croiser sa route ou non ? Tu le penses, peut-être parce que tu es incapable de réfléchir autrement, incapable d'imaginer ta vie sans qu'elle soit là, à tes côtés. Pourtant, votre histoire a été des plus compliquées, oh oui... Et même quand ça ne l'était pas, il y avait toujours un de vous pour la compliquer davantage. Vous aviez manqué de stabilité et les événements vous ont clairement dépassés, comme si oui, la réalité vous a fait face avec un sourire des plus malicieux au moment où tu t'es rendu compte que tu ne pouvais tout simplement plus continuer comme ça, profiter et la laisser repartir dans les bras d'un autre. À croire que vous aviez vécu votre temps sur ce paradis, ce petit nuage que vous vous étiez confectionné et que, oui, le dicton dit vrai. Les meilleures choses ont une fin. Il fallait sans doute que tu acceptes de souffrir afin de sourire à nouveau, mais ce n'était même pas envisageable... Vous ne vous êtes même pas laisser de vraie chance, et ça, tu ne pouvais pas l'accepter. Ça te mettait dans un tel état de rage, pourquoi vous n'auriez pas le droit à votre propre chance, vous aussi ? Vous le méritez bien, non ? On dit que les séparations les plus difficiles sont lorsque l'on s'aime encore, oui, c'est sans doute vrai, mais qu'en est-il de vous ? Oh oui, tu l'aimes, tu l'aimes même à en crever mais tu n'as jamais pu l'aimer comme tu le pouvais. Sortir de l'ombre, de votre cachette, la faire tienne comme tu l'as toujours souhaité... Et ça, c'est beaucoup plus difficile. Sans doute parce que tu refusais de passer à autre chose, et tu as eu raison, tu ne pouvais tout simplement pas passer à côté de cette femme, encore moins à cause de tes propres conneries. T'en es persuadé, tu en mettrais même ta main à couper : Mia et toi avez quelque chose à vivre.
Tu aurais pu t'y prendre trop tard, oui, après tout... Mia avait tous les droits de ne pas essayer, tu as eu ta chance, tu n'as pas su la saisir à temps. Tu ne t'en ai peut-être pas rendu compte, malheureusement, mais c'est bel et bien le cas. Pourtant et encore une fois, vous êtes sur la même longueur d'onde, vous vous aimez tellement fort tous les deux, vous ne pouvez pas ne pas tenter. Tu le sais, toi, tu seras heureux avec elle, cette femme pourrait te rendre tellement heureux qu'au final oui, tu as su venir, faire le premier pas et même carrément, lui ouvrir ton cœur. C'est si effrayant pour toi, ouvrir ton cœur, mettre tes craintes et tes plaies à nues, t'offrir entièrement à quelqu'un qui pourrait te détruire en quelques secondes mais il fallait que tu le fasses, parce que oui : c'est son absence qui te détruit et rien d'autre. Et tu ne pouvais plus, tu ne pouvais plus continuer de vivre sans lui dire tout ça, tu en avais tellement besoin, il fallait qu'elle sache à quel point tu l'aimes, qu'elle sache que tu es prêt à tout pour ses beaux yeux, qu'elle sache qu'elle est différente et oui, qu'elle a toujours été ta priorité aussi. Il fallait que tu lui dises tout ça, que tu lui ouvres ton cœur une bonne fois pour toute même si ça n'aurait pu rien changer, rien réparer, au moins... Elle l'aurait su. Et là, tu as l'impression de renaître de tes cendres, vous allez vous laisser une chance. Enfin. Vous pouvez vous laisser une chance d'être heureux, ensemble. Tu ne peux pas revenir en arrière et créer un nouveau départ, non, mais tu peux commencer dès aujourd'hui et créer une nouvelle fin.
Le cœur de l'homme est plus fort que la raison. Même le tien. Surtout le tien...
« Ta parole suffira mais gare à toi si tu ne respectes pas les termes du contrat. » Ton sourire s'élargit, baissant ainsi le regard sur son index qu'elle pointe dans ta direction. Tu ne te souviens même plus de la dernière fois que tu as été aussi souriant, surtout en ce moment... Tu n'es déjà pas l'homme le plus souriant de la planète mais ces derniers temps, tu ne faisais plus aucun effort, tu n'avais plus envie, tu ne pouvais plus. Et bordel, que c'est bon de se dire que tout ça est terminé, que tu y es enfin, ça y est. Vous vous échangez alors ce regard, le plus significatif, lourd de sens et de sentiment. On peut y lire tellement de choses dans ton regard: de l'amour, du soulagement, un merci, merci Mia, de vous laisser une chance mais aussi, merci d'être aussi parfaite, d'être la femme qu'il lui fallait, d'exister et d'être là pour lui, d'avoir été patiente et de savoir le pardonner. Il saura te rendre heureuse ou en tout cas, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour le faire, pour voir ne serait-ce qu'un sourire sur ton doux visage, il saura faire des efforts. Il reste Taehyun, cependant, il te faudra de la patience, criser à t'en arracher les cheveux parfois mais il le fera, parce qu'il n'est plus effrayé... Bien au contraire, il a compris. Compris qu'il ne s'est jamais senti autant en sécurité que lorsqu'il est près de toi.
Mia se met sur la pointe des pieds afin de t'entourer de ses bras, tu ne tardes pas à resserrer votre étreinte, fermant les yeux un court instant. La sentir là, dans tes bras, son souffle contre la peau de ton cou, sa respiration, et même les battements de son cœur. Absolument tout t'apaise. Et toi aussi, tu la serres contre toi, tu ne veux plus la lâcher. Plus jamais. Tu ne veux plus la quitter, prendre le risque de la perdre une nouvelle fois, c'est fini, tu ne peux plus. Tu as même du mal à réaliser que tout est enfin terminé, que vous vous laissez enfin cette chance d'être ensemble, que tu as réussi à le faire. À ouvrir ton coeur à une femme pour la première fois de ta vie, c'est un tel soulagement, parce que oui: seule Mia le méritait. Elle mérite même bien plus que ça mais ça, tu auras tout le temps de lui montrer, de lui prouver, désormais. Tout le temps qu'il faut. Au bout de quelques longues secondes, tu finis tout de même par éloigner quelque peu ton visage, non sans mal d'ailleurs, mais tu as besoin de la regarder. De l'admirer. Parce que oui tu peux enfin la regarder dans les yeux en te disant qu'elle t'appartient, qu'elle est tienne, comme tu l'as toujours voulu. Et tu en souris, tendrement, amoureusement, avant de venir prendre possession de ses douces lèvres dans un tendre baiser. Ton corps envahit de frissons lorsque tu sens ses mains attraper tes poignets, et toi, tu emprisonnes presque son visage de tes mains. La gardant ainsi près de toi le temps du baiser, comme si tu avais peur qu'elle s'envole, qu'elle disparaisse. Mais non... Tout est bien réel. Mia est là, vous êtes là, heureux, tous les deux. Enfin réunis.
Tu profites de chaque sensation, ses douces lèvres caressant les tiennes. Tu bois son souffle, tu l'embrasses comme si le goût de ses lèvres était vital pour toi. Vos langues joueuses, surtout la tienne. Tu ne pouvais définitivement pas embrasser une autre femme de cette façon si tu n'étais pas autant fasciné, autant amoureux de la femme que tu as dans tes bras. Pourtant, tu finis par y mettre fin, tu n'éloignes pas tes lèvres des siennes cependant, c'est tout simplement impensable pour toi, tu as encore besoin d'y goûter, de les savourer. Non, tu interromps le baiser pour lui souffler quelques mots: plus de non-dits. Ce par quoi elle répond, dans une chuchotement des plus tendres « Plus jamais. » Tu souris doucement, un court instant avant de lui voler un nouveau baiser, moins langoureux, plus furtif mais tout de même appuyé, avant de la serrer à nouveau contre toi. Tu as besoin de la sentir près de toi, tout contre toi. Tu n'es pas l'homme le plus tactile de la planète mais Mia a réussi à casser cette règle, tu ne peux définitivement pas t'en empêcher. Tu sais que tu ne laisserais rien lui arriver et quand elle se trouve là, dans tes bras, tu as l'impression de la protéger de tout. Et c'est le cas, tu ne laisserais rien lui arriver, à ta Mia.
« Il te fait sérieusement concurrence, hm? » Te répond t-elle lorsque tu lui parles enfin du cadeau de son père. Tu souris discrètement, hochant quelque peu la tête, avant de la baisser dans le but de croiser son regard. Elle parait encore plus minuscule à côté de toi, que ça aussi, ça te fait décrocher un fin sourire. Mais elle n'a pas tout à fait tort... Toi qui est venu qu'avec un simple bouquet de fleurs. « Non je plaisante, ton cadeau... » Elle appuie son menton contre ton torse et toi, tu ne la quittes pas du regard. À aucun moment. « C'est de loin le plus beau de toutes ces années. » Tu sais qu'elle ne parle pas uniquement du bouquet de fleurs, tu pourrais te sentir gêné de n'être venu qu'avec ça, alors que son père lui a offert un immense cadeau. Et peut-être que oui, c'est un peu le cas, mais tu te sens si comblé que même ça ne pourrait pas effacer ton sourire. « Je me console en me disant que j'ai pris le plus beau bouquet.. » lâches-tu, venant te mordre discrètement la lèvre inférieure. Oui au moins, tu as pris le plus gros, et le plus beau aussi. Pour la plus belle des femmes.
Tu te décolles finalement d'elle, à contre cœur évidemment, si tu pouvais, tu la garderais bien dans tes bras pendant des heures encore. Tu lui proposes donc d'aller chercher à manger, discrètement cela dit, oh non tu n'es pas con. Tu connais le corps de Mia par cœur, tu sais qu'elle a maigri et il faut être idiot pour ne pas deviner pourquoi... Après tout, toi non plus tu ne mangeais plus, n'est-ce pas? Tu avais cette boule au ventre au quotidien, boule qui refusait de te quitter mais qui commence à disparaître. En fait, elle a même déjà totalement disparu. Mais Mia semble quelque peu... hésitante. « J'ai peur de... » Tu hausses les sourcils, peur de...? « J'sais pas trop. » Ton regard se baisse quelques secondes sur la main qu'elle passe sur son ventre. Oui Mia, il le sait, tu n'avais plus d'appétit. « Non rien, oublie. Ça devrait aller, maintenant. » Ton visage se détend quelque peu, rassuré de l'entendre dire ça. Tu ne pouvais pas la laisser dans cet état et oui, ça te rassurerait grandement qu'elle mange avec toi, cette nuit. Alors tu souris, doucement lorsqu'elle termine en te disant que c'est une excellente idée. Tu l'aideras à finir son déménagement après avoir mangé, et vous aurez toute la nuit devant vous. Toute la vie. « Mais... Tu vas trouver quelque chose d'ouvert à cette heure-ci? » Tu l'imites, regardant à ton tour l'horloge, tu n'es pas vraiment inquiet, tu sais que tu trouveras quelque chose et si tu ne trouves rien, tu pourras toujours aller dévaliser la cuisine des Gumihos. Mais tu es vite sorti de ton observation par Mia, qui t'attrape le bras pour t'inciter à te bouger. « Viiiite!! Tu vas devoir prendre en otage quelqu'un d'autre sinon. » Tu étouffes un rire face à sa réflexion. « J'suis plus à ça près, ça semble être la soirée. » La soirée où Gwak Tae Hyun fait chier toutes les enseignes, ouais! Mais tu t'en fiches pas mal... C'est pour la bonne cause non? Mais à peine as-tu terminé ta phrase, que Mia se met sur la pointe des pieds pour déposer un furtif baiser sur tes lèvres. Geste qui te fait sourire d'ailleurs, et tu plisses les lèvres dans un réflexe, comme pour t'imprégner de la douceur de son baiser. « Je t'attends. » termine t-elle après t'avoir adressé un clin d’œil, elle se recule même de quelque pas, tout comme toi. « Je fais vite. » lui dis-tu, le sourire aux lèvres. « Enfin... Sauf si tout est fermé, ça risque de prendre plus de temps que prévu. » Ouais... Faut pas oublier l'heure tout de même, c'est pour cette raison que tu ferais sans doute mieux de te dépêcher. Alors après lui avoir lancé un dernier regard, tu tournes enfin les talons et te met en route vers... Un fast-food encore ouvert.
À croire que la chance te sourit ce soir, ou que rien ne peut t'arrêter, mais le Mcdo était encore ouvert, en fait, il ne ferme qu'à 1h du matin, tu as pu acheté quelques petites choses à manger, ou plutôt... Quelques grosses choses. Tu ouvres la porte à l'aide de ton coude, un sachet dans chaque main, le carton tenant vos deux boissons coincé dans ta bouche. Ouais, t'as même plus de main libre pour tenir les gobelets. Et une fois la porte ouverte, tu te diriges que trop rapidement vers la table face à toi, déposant l'un des sacs, tu viens enfin attraper les boissons, libérant ta bouche, pour les poser sur la table. « Et voilà! » lâches-tu, assez fier. Ouais t'as quand même trouvé un fast-food qui n'avait pas fermé ses portes et en plus, t'as pris pas mal de choses. « Du coup, t'as du choix. » Il ne faut pas t'envoyer acheter de la nourriture, ça se passe toujours de la même manière.. Le pire? C'est qu'il n'y a vraiment pas de gaspillage. D'ailleurs, tu viens tout de même la rassurer, tournant ton visage dans sa direction. « Bon je crois que j'ai pris un peu trop d'hamburgers mais ce n'est pas perdu, je réchaufferai. Et puis mon frère est là. » Un vrai aspirateur sur pattes, réchauffer ou non, il va se régaler si tu rentres avec les restes à l'appartement. Mais au moins, t'es sûr que Mia mangera... Tu commences alors à sortir ton menu, ainsi qu'un deuxième hamburger pour toi que tu déposes également sur la table, ton ventre meurt déjà d'impatience. « Et je n'ai même pas eu besoin de prendre le personnel en otage, cette fois. » Tu la rapproches davantage de toi, tournant le sac dans sa direction comme pour l'inciter à se servir et lorsque tu croises son regard, tu souris à nouveau. À croire que c'est plus fort que toi, ça aussi...
stay with me.
mihyun ♥
Tenue + Ç'a toujours été Mia, et tu as toujours voulu que ça soit elle, toujours espéré. Et tu te demandes même si tu n'aurais pas fini par la rencontrer, un jour ou l'autre. Que serait ta vie si tu ne l'avais pas approché ce soir là ? Est-ce que tu aurais tout de même fini par croiser sa route ou non ? Tu le penses, peut-être parce que tu es incapable de réfléchir autrement, incapable d'imaginer ta vie sans qu'elle soit là, à tes côtés. Pourtant, votre histoire a été des plus compliquées, oh oui... Et même quand ça ne l'était pas, il y avait toujours un de vous pour la compliquer davantage. Vous aviez manqué de stabilité et les événements vous ont clairement dépassés, comme si oui, la réalité vous a fait face avec un sourire des plus malicieux au moment où tu t'es rendu compte que tu ne pouvais tout simplement plus continuer comme ça, profiter et la laisser repartir dans les bras d'un autre. À croire que vous aviez vécu votre temps sur ce paradis, ce petit nuage que vous vous étiez confectionné et que, oui, le dicton dit vrai. Les meilleures choses ont une fin. Il fallait sans doute que tu acceptes de souffrir afin de sourire à nouveau, mais ce n'était même pas envisageable... Vous ne vous êtes même pas laisser de vraie chance, et ça, tu ne pouvais pas l'accepter. Ça te mettait dans un tel état de rage, pourquoi vous n'auriez pas le droit à votre propre chance, vous aussi ? Vous le méritez bien, non ? On dit que les séparations les plus difficiles sont lorsque l'on s'aime encore, oui, c'est sans doute vrai, mais qu'en est-il de vous ? Oh oui, tu l'aimes, tu l'aimes même à en crever mais tu n'as jamais pu l'aimer comme tu le pouvais. Sortir de l'ombre, de votre cachette, la faire tienne comme tu l'as toujours souhaité... Et ça, c'est beaucoup plus difficile. Sans doute parce que tu refusais de passer à autre chose, et tu as eu raison, tu ne pouvais tout simplement pas passer à côté de cette femme, encore moins à cause de tes propres conneries. T'en es persuadé, tu en mettrais même ta main à couper : Mia et toi avez quelque chose à vivre.
Tu aurais pu t'y prendre trop tard, oui, après tout... Mia avait tous les droits de ne pas essayer, tu as eu ta chance, tu n'as pas su la saisir à temps. Tu ne t'en ai peut-être pas rendu compte, malheureusement, mais c'est bel et bien le cas. Pourtant et encore une fois, vous êtes sur la même longueur d'onde, vous vous aimez tellement fort tous les deux, vous ne pouvez pas ne pas tenter. Tu le sais, toi, tu seras heureux avec elle, cette femme pourrait te rendre tellement heureux qu'au final oui, tu as su venir, faire le premier pas et même carrément, lui ouvrir ton cœur. C'est si effrayant pour toi, ouvrir ton cœur, mettre tes craintes et tes plaies à nues, t'offrir entièrement à quelqu'un qui pourrait te détruire en quelques secondes mais il fallait que tu le fasses, parce que oui : c'est son absence qui te détruit et rien d'autre. Et tu ne pouvais plus, tu ne pouvais plus continuer de vivre sans lui dire tout ça, tu en avais tellement besoin, il fallait qu'elle sache à quel point tu l'aimes, qu'elle sache que tu es prêt à tout pour ses beaux yeux, qu'elle sache qu'elle est différente et oui, qu'elle a toujours été ta priorité aussi. Il fallait que tu lui dises tout ça, que tu lui ouvres ton cœur une bonne fois pour toute même si ça n'aurait pu rien changer, rien réparer, au moins... Elle l'aurait su. Et là, tu as l'impression de renaître de tes cendres, vous allez vous laisser une chance. Enfin. Vous pouvez vous laisser une chance d'être heureux, ensemble. Tu ne peux pas revenir en arrière et créer un nouveau départ, non, mais tu peux commencer dès aujourd'hui et créer une nouvelle fin.
Le cœur de l'homme est plus fort que la raison. Même le tien. Surtout le tien...
« Ta parole suffira mais gare à toi si tu ne respectes pas les termes du contrat. » Ton sourire s'élargit, baissant ainsi le regard sur son index qu'elle pointe dans ta direction. Tu ne te souviens même plus de la dernière fois que tu as été aussi souriant, surtout en ce moment... Tu n'es déjà pas l'homme le plus souriant de la planète mais ces derniers temps, tu ne faisais plus aucun effort, tu n'avais plus envie, tu ne pouvais plus. Et bordel, que c'est bon de se dire que tout ça est terminé, que tu y es enfin, ça y est. Vous vous échangez alors ce regard, le plus significatif, lourd de sens et de sentiment. On peut y lire tellement de choses dans ton regard: de l'amour, du soulagement, un merci, merci Mia, de vous laisser une chance mais aussi, merci d'être aussi parfaite, d'être la femme qu'il lui fallait, d'exister et d'être là pour lui, d'avoir été patiente et de savoir le pardonner. Il saura te rendre heureuse ou en tout cas, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour le faire, pour voir ne serait-ce qu'un sourire sur ton doux visage, il saura faire des efforts. Il reste Taehyun, cependant, il te faudra de la patience, criser à t'en arracher les cheveux parfois mais il le fera, parce qu'il n'est plus effrayé... Bien au contraire, il a compris. Compris qu'il ne s'est jamais senti autant en sécurité que lorsqu'il est près de toi.
Mia se met sur la pointe des pieds afin de t'entourer de ses bras, tu ne tardes pas à resserrer votre étreinte, fermant les yeux un court instant. La sentir là, dans tes bras, son souffle contre la peau de ton cou, sa respiration, et même les battements de son cœur. Absolument tout t'apaise. Et toi aussi, tu la serres contre toi, tu ne veux plus la lâcher. Plus jamais. Tu ne veux plus la quitter, prendre le risque de la perdre une nouvelle fois, c'est fini, tu ne peux plus. Tu as même du mal à réaliser que tout est enfin terminé, que vous vous laissez enfin cette chance d'être ensemble, que tu as réussi à le faire. À ouvrir ton coeur à une femme pour la première fois de ta vie, c'est un tel soulagement, parce que oui: seule Mia le méritait. Elle mérite même bien plus que ça mais ça, tu auras tout le temps de lui montrer, de lui prouver, désormais. Tout le temps qu'il faut. Au bout de quelques longues secondes, tu finis tout de même par éloigner quelque peu ton visage, non sans mal d'ailleurs, mais tu as besoin de la regarder. De l'admirer. Parce que oui tu peux enfin la regarder dans les yeux en te disant qu'elle t'appartient, qu'elle est tienne, comme tu l'as toujours voulu. Et tu en souris, tendrement, amoureusement, avant de venir prendre possession de ses douces lèvres dans un tendre baiser. Ton corps envahit de frissons lorsque tu sens ses mains attraper tes poignets, et toi, tu emprisonnes presque son visage de tes mains. La gardant ainsi près de toi le temps du baiser, comme si tu avais peur qu'elle s'envole, qu'elle disparaisse. Mais non... Tout est bien réel. Mia est là, vous êtes là, heureux, tous les deux. Enfin réunis.
Tu profites de chaque sensation, ses douces lèvres caressant les tiennes. Tu bois son souffle, tu l'embrasses comme si le goût de ses lèvres était vital pour toi. Vos langues joueuses, surtout la tienne. Tu ne pouvais définitivement pas embrasser une autre femme de cette façon si tu n'étais pas autant fasciné, autant amoureux de la femme que tu as dans tes bras. Pourtant, tu finis par y mettre fin, tu n'éloignes pas tes lèvres des siennes cependant, c'est tout simplement impensable pour toi, tu as encore besoin d'y goûter, de les savourer. Non, tu interromps le baiser pour lui souffler quelques mots: plus de non-dits. Ce par quoi elle répond, dans une chuchotement des plus tendres « Plus jamais. » Tu souris doucement, un court instant avant de lui voler un nouveau baiser, moins langoureux, plus furtif mais tout de même appuyé, avant de la serrer à nouveau contre toi. Tu as besoin de la sentir près de toi, tout contre toi. Tu n'es pas l'homme le plus tactile de la planète mais Mia a réussi à casser cette règle, tu ne peux définitivement pas t'en empêcher. Tu sais que tu ne laisserais rien lui arriver et quand elle se trouve là, dans tes bras, tu as l'impression de la protéger de tout. Et c'est le cas, tu ne laisserais rien lui arriver, à ta Mia.
« Il te fait sérieusement concurrence, hm? » Te répond t-elle lorsque tu lui parles enfin du cadeau de son père. Tu souris discrètement, hochant quelque peu la tête, avant de la baisser dans le but de croiser son regard. Elle parait encore plus minuscule à côté de toi, que ça aussi, ça te fait décrocher un fin sourire. Mais elle n'a pas tout à fait tort... Toi qui est venu qu'avec un simple bouquet de fleurs. « Non je plaisante, ton cadeau... » Elle appuie son menton contre ton torse et toi, tu ne la quittes pas du regard. À aucun moment. « C'est de loin le plus beau de toutes ces années. » Tu sais qu'elle ne parle pas uniquement du bouquet de fleurs, tu pourrais te sentir gêné de n'être venu qu'avec ça, alors que son père lui a offert un immense cadeau. Et peut-être que oui, c'est un peu le cas, mais tu te sens si comblé que même ça ne pourrait pas effacer ton sourire. « Je me console en me disant que j'ai pris le plus beau bouquet.. » lâches-tu, venant te mordre discrètement la lèvre inférieure. Oui au moins, tu as pris le plus gros, et le plus beau aussi. Pour la plus belle des femmes.
Tu te décolles finalement d'elle, à contre cœur évidemment, si tu pouvais, tu la garderais bien dans tes bras pendant des heures encore. Tu lui proposes donc d'aller chercher à manger, discrètement cela dit, oh non tu n'es pas con. Tu connais le corps de Mia par cœur, tu sais qu'elle a maigri et il faut être idiot pour ne pas deviner pourquoi... Après tout, toi non plus tu ne mangeais plus, n'est-ce pas? Tu avais cette boule au ventre au quotidien, boule qui refusait de te quitter mais qui commence à disparaître. En fait, elle a même déjà totalement disparu. Mais Mia semble quelque peu... hésitante. « J'ai peur de... » Tu hausses les sourcils, peur de...? « J'sais pas trop. » Ton regard se baisse quelques secondes sur la main qu'elle passe sur son ventre. Oui Mia, il le sait, tu n'avais plus d'appétit. « Non rien, oublie. Ça devrait aller, maintenant. » Ton visage se détend quelque peu, rassuré de l'entendre dire ça. Tu ne pouvais pas la laisser dans cet état et oui, ça te rassurerait grandement qu'elle mange avec toi, cette nuit. Alors tu souris, doucement lorsqu'elle termine en te disant que c'est une excellente idée. Tu l'aideras à finir son déménagement après avoir mangé, et vous aurez toute la nuit devant vous. Toute la vie. « Mais... Tu vas trouver quelque chose d'ouvert à cette heure-ci? » Tu l'imites, regardant à ton tour l'horloge, tu n'es pas vraiment inquiet, tu sais que tu trouveras quelque chose et si tu ne trouves rien, tu pourras toujours aller dévaliser la cuisine des Gumihos. Mais tu es vite sorti de ton observation par Mia, qui t'attrape le bras pour t'inciter à te bouger. « Viiiite!! Tu vas devoir prendre en otage quelqu'un d'autre sinon. » Tu étouffes un rire face à sa réflexion. « J'suis plus à ça près, ça semble être la soirée. » La soirée où Gwak Tae Hyun fait chier toutes les enseignes, ouais! Mais tu t'en fiches pas mal... C'est pour la bonne cause non? Mais à peine as-tu terminé ta phrase, que Mia se met sur la pointe des pieds pour déposer un furtif baiser sur tes lèvres. Geste qui te fait sourire d'ailleurs, et tu plisses les lèvres dans un réflexe, comme pour t'imprégner de la douceur de son baiser. « Je t'attends. » termine t-elle après t'avoir adressé un clin d’œil, elle se recule même de quelque pas, tout comme toi. « Je fais vite. » lui dis-tu, le sourire aux lèvres. « Enfin... Sauf si tout est fermé, ça risque de prendre plus de temps que prévu. » Ouais... Faut pas oublier l'heure tout de même, c'est pour cette raison que tu ferais sans doute mieux de te dépêcher. Alors après lui avoir lancé un dernier regard, tu tournes enfin les talons et te met en route vers... Un fast-food encore ouvert.
[...]
À croire que la chance te sourit ce soir, ou que rien ne peut t'arrêter, mais le Mcdo était encore ouvert, en fait, il ne ferme qu'à 1h du matin, tu as pu acheté quelques petites choses à manger, ou plutôt... Quelques grosses choses. Tu ouvres la porte à l'aide de ton coude, un sachet dans chaque main, le carton tenant vos deux boissons coincé dans ta bouche. Ouais, t'as même plus de main libre pour tenir les gobelets. Et une fois la porte ouverte, tu te diriges que trop rapidement vers la table face à toi, déposant l'un des sacs, tu viens enfin attraper les boissons, libérant ta bouche, pour les poser sur la table. « Et voilà! » lâches-tu, assez fier. Ouais t'as quand même trouvé un fast-food qui n'avait pas fermé ses portes et en plus, t'as pris pas mal de choses. « Du coup, t'as du choix. » Il ne faut pas t'envoyer acheter de la nourriture, ça se passe toujours de la même manière.. Le pire? C'est qu'il n'y a vraiment pas de gaspillage. D'ailleurs, tu viens tout de même la rassurer, tournant ton visage dans sa direction. « Bon je crois que j'ai pris un peu trop d'hamburgers mais ce n'est pas perdu, je réchaufferai. Et puis mon frère est là. » Un vrai aspirateur sur pattes, réchauffer ou non, il va se régaler si tu rentres avec les restes à l'appartement. Mais au moins, t'es sûr que Mia mangera... Tu commences alors à sortir ton menu, ainsi qu'un deuxième hamburger pour toi que tu déposes également sur la table, ton ventre meurt déjà d'impatience. « Et je n'ai même pas eu besoin de prendre le personnel en otage, cette fois. » Tu la rapproches davantage de toi, tournant le sac dans sa direction comme pour l'inciter à se servir et lorsque tu croises son regard, tu souris à nouveau. À croire que c'est plus fort que toi, ça aussi...
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Sam 5 Aoû - 0:01 Citer EditerSupprimer
Tenue + Si elle pensait un jour avoir droit à la plus belle déclaration d'amour de sa vie le jour de son anniversaire? Jamais. Non, elle ne s'était jamais permis de rêver si fort et si follement pourtant ce soir, c'était un rêve inespéré qui venait de se réaliser sous les yeux. L'homme qu'elle aime vient la récupérer, il est venu, jusque là, pour reconquérir son coeur et force est de constater qu'il a su trouver les mots exacts pour y arriver, car au bout de toute cette déclaration, il a gagné. Il a réussi à la récupérer, elle craque Mia. Elle craque pour lui mais pour les mots qui sortent de sa bouche, là, elle fond. Elle se laisse volontiers aller à ces confessions qui font flotter son coeur. Elle est dans tous ses états, la pauvre fille, elle en a tellement attendu de cette relation. Quand elle pensait qu'elle pouvait rendre ça officiel, il y avait toujours eu un obstacle en travers de leur chemin pour la dissuader. Et ça a été comme ça pendant ces 3 mois d'horreur, où ils ont connu le meilleur comme le pire. Du coup à force, elle a fini par ne plus voir la fin du tunnel et elle a même décidé de s'en sortir seule, parce que ça lui coûtait plus cher de s'accrocher que de le laisser partir. Tant pis après tout, s'il lui filait toujours entre les doigts c'est parce qu'il y avait un signe caché derrière ça, et elle, elle pensait que ça voulait dire tout simplement qu'ils n'étaient pas faits pour être ensemble. Or, ce soir, elle se prend la claque de sa vie parce que non seulement il lui prouve qu'elle a tort en venant lui ouvrir son coeur, mais en plus de ça, elle sent qu'ils peuvent aller loin. C'est radical, c'est comme si toute l'énergie qui avait quitté son corps par détresse lui revient aussitôt où elle vient se coller contre lui. il est tout pour elle, c'est aussi simple. Il est toutes ses forces réunies en un seul et même être, mais il est aussi toutes ses faiblesses. Il est ses péchés, du plus pur au plus impur. Il est tout pour elle, c'était difficile pour elle d'imaginer un possible avenir sans cet homme, sans son tout. Difficile voire même impossible, en fait.
Mais le but c'était de se persuader que le monde ne tournait pas autour de lui. Quelle erreur. Pour elle, tout tourne autour de lui, depuis qu'elle l'a rencontré il est devenu comme un centre de gravité pour elle. Mais ce sur quoi il exerce la pression la plus importante, c'est elle. Même pendant leur période de froid, elle avait du mal à se retenir d'aller vers lui. C'était presque un automatisme, je ne vous raconte pas tous les stratagèmes qu'elle a dû user pour arriver à l'ignorer et à lui passer à côté sans même lui jeter un regard. Difficile mais pas insurmontable, ces derniers temps, pour y arriver, elle avait carrément fui le dortoir parce que le voir jour et nuit alors qu'elle était censée avoir tiré un trait sur lui, c'était pas possible pour elle. Mais c'est du passé. C'est de l'histoire ancienne, et plongée dans ces bras réconfortant, elle peine encore à réaliser qu'elle est dans ces bras pour un long moment maintenant. Que demain, encore, elle y sera. Après-demain aussi. Et ainsi de suite. Elle ferme les yeux, sentant son corps amaigri se réchauffer au contact du corps du danseur, elle savoure cette sensation que celle de le retrouver pour de bon, de l'avoir pour elle et cette fois c'est réel, c'est pas jusqu'à la prochaine dispute. Ce soir, ils prennent leur première décision à deux: se laisser une chance, sur accord de Mia. Et ce baiser qu'ils viennent à partager lui donne encore bien plus de sensations, il est différent des autres. Les papillons dans son ventre se font par milliers, elle a l'impression d'être dans un doux rêve dont il n'existe pas de fin. Espérons pour elle qu'il n'y en ait jamais.
Oui, c'est de loin le plus beau cadeau d'anniversaire de toutes ces années. Et elle ne parle certainement pas du bouquet, bien qu'il soit tout aussi magnifique. D'ailleurs, Mia lance un regard examinateur au bouquet, un sourire vague aux lèvres alors que ses bras entourent toujours le jeune homme. Et c'est peu après qu'elle vient appuyer son menton contre le torse de son bien aimé, le dévisageant de la façon d'une réelle petite amie, maintenant. Avec possessivité, et elle se le permet allègrement maintenant. Il vient de s'engager, non? Il s'est engagé à la supporter en toutes circonstances, pas de retours en arrière. Elle sourit à sa remarque, oh oui, non seulement il lui a fait le plus beau des cadeaux mais il lui a offert en plus sûrement le plus beau bouquet de roses de la ville, ce soir.
Les minutes passent, et même si le poids douloureux qu'elle avait jusque là sur l'estomac semble s'en être allé, Mia ne se sent pas franchement aussi emballée à l'idée de manger ce soir. Non, elle a peur de vomir encore, comme elle a vomi la plupart des aliments qui ont passé sa gorge ces derniers jours. Sa main vient masser doucement son ventre qu'elle peut encore sentir lui faire mal tant ça s'est répété ces derniers jours. Mais il lui suffit de croiser le regard rassurant de Taehyun pour comprendre aussitôt: ça, c'est fini maintenant. Maintenant qu'ils sont ensemble. Ça peut paraître comme du cinéma mais ça n'en était pas, malheureusement. Une fois soumise au stress, Mia réagissait de la pire des façons et malmenait son corps sans vraiment avoir un quelconque pouvoir dessus. Mais il a raison Tae, ce soir, faut qu'elle mange. Faut au moins qu'elle arrive à avaler un petit sandwich pour que son ventre se réhabitue progressivement à se remplir. Oui, elle va manger, et c'est avec un sourire plutôt enjoué qu'elle répond à son petit ami d'oublier ce qu'elle a commencé à dire. Et il lui rend ce sourire, il est soulagé, plutôt heureux même de voir que pour elle, comme pour lui, les choses n'iront qu'en s'arrangeant à partir de maintenant. Bon, cela dit, elle n'est pas encore prête à engloutir une tonne de sandwichs, pour elle, un seul lui suffira et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle pense bien à le préciser au jeune homme avant qu'il s'en aille. Parce qu'elle sait aussi pourquoi elle le fait: Taehyun est un peu victime de la folie des grandeurs quand il s'agit de nourriture. Et il a tendance à prendre beaucoup plus que nécessaire.
Pendant l'absence du jeune homme, Mia en a profité pour refaire un tour des ateliers. Bien sûr, elle compte laisser quelques affaires à elle ici encore, histoire de ne pas passer pour l'élève fantôme qui a quitté l'école en une nuit. Non, il fallait qu'elle laisse sa trace. Par exemple, toutes ses créations sont encore rangées dans la réserve, une étiquette avec son nom est collée sur chacune. Elle laisse aussi sa première machine à coudre, la nouvelle, qu'elle s'est achetée il y a quelques mois avec son argent, ira directement dans son atelier personnel. Elle fait des calculs, essaye de décider ce qu'elle laisse ici et ce qu'elle emmène. Mais alors qu'elle commence à ranger les différents rouleaux de tissus correctement, elle entend la porte s'ouvrir. Elle se tourne et voit Taehyun débarquer avec deux sacs pleins et des boissons, le tout venant sûrement du Mcdo du coin. Un sourire amusé aux lèvres, elle s'empresse d'aller vers lui pour le débarrasser un peu. Le tout posé sur la première table face à la porte, la demoiselle commence à écarquiller les yeux devant la dose de nourriture qu'il a ramené. « Tout ça...? » murmure-t-elle en levant le regard vers son petit-ami, les mains venant se poser sur ses hanches. Oui, encore une fois, il a été victime de la folie des grandeurs. « Bon je crois que j'ai pris un peu trop d'hamburgers mais ce n'est pas perdu, je réchaufferai. Et puis mon frère est là. » elle acquiesce avant d'esquisser un sourire un peu taquin. En effet, il a pris un peu trop de hamburgers, mais si Hyo est là alors ça ne devrait pas être perdu. Elle esquisse alors un mince sourire tandis qu'elle sent la main du jeune homme l'attraper doucement pour la forcer à faire quelques pas de plus vers la table alors qu'il tourne un des sacs vers elle. A sa remarque, elle échappe un léger rire, portant finalement toute son attention sur les sacs face à elle, un petit sourire amusé aux lèvres. Bon, à présent, elle n'a que l'embarras du choix pour manger. « Bon! » elle se penche légèrement, pour regarder un peu les différents sandwichs. De ses mains, elle vient parfois ouvrir en plus grand les sacs, regardant alors ce qu'il a pris. Elle? Elle aime les big mac, ou les mac chicken, ça dépend des soirs en fait. Elle aime bien varier, du coup, ce soir, c'est sur le mc chicken qu'elle jette son dévolu. Elle prend donc la boite du burger. « Je vais prendre ça. » elle le montre d'un geste discret de la main à son petit ami, avant de poser la boite à plat, sur la table. Elle ouvre le carton mais, avant de commencer à manger, elle se penche pour attraper une des deux boissons qu'il a ramené. « Merci! » déclare-t-elle, enthousiaste, avant de se mettre aisément sur la pointe des pieds pour déposer un bisou sur la joue de Taehyun. Elle prend le sandwich entre ses mains, et, voyant la sauce qui en coulait, une idée lui traverse l'esprit. Son sourire espiègle aux lèvres, Mia vient alors, sans même que le pauvre jeune homme n'ait le temps de réaliser quoique ce soit, passer le sandwich sur ses lèvres de sorte à étaler de la sauce dessus. Et aussitôt, elle se met à rire, amusée.
Bien vite, elle pose le sandwich dans sa boite et se saisit de serviettes, toujours aussi hilare. « C'était trop tentant, pardon! » Elle ne peut s'empêcher de rire, mais alors qu'elle essaye de venir essuyer sa bouche, le jeune homme ne fait que gesticuler. Et elle, toujours aussi éclatée de rire, vient finalement déposer les serviettes avant de se saisir du visage du danseur entre ses mains pour venir l'embrasser en pleine bouche, venant ramasser les restes de sauce encore présent sur ses lèvres et au dessus. Elle, ça l'amuse. Puis elle aime tellement ces lèvres, elle pourrait y goûter toute la journée. Et quand elle ouvre les yeux, voyant qu'il n'a plus rien, elle vient essuyer sa propre bouche d'un revers de main alors qu'elle dissimule encore derrière un sourire des plus amusés. « Hm, c'est encore meilleur comme ça. » déclare-t-elle, avant de se tourner pour reprendre son sandwich en main. Elle s'assoit même sur un tabouret, parce que 1m56 c'est bien beau mais au bout d'un moment c'est chiant, restant tout même tournée vers Taehyun. « Bon appétit! » son sourire espiègle, elle le fixe quelques courtes secondes, comme pour le provoquer, avant de commencer à croquer dans son sandwich.
Après de longues minutes de silence, à manger et à siroter leurs boissons, Mia finit par se secouer les mains après avoir fini son sandwich. Elle prend même une serviete pour s'y essuyer les mains, et, après avoir arrosé tout ça de Coca, elle décide de rester quelques secondes silencieuse, avant de se décider à prendre la parole sur un sujet qui lui tient à coeur ce soir: la représentation. « Alors comme ça t'as... quitté ta représentation? » Elle semble buter à certains mots, hésitante: c'est normal, elle peine encore à y croire. Elle sait à quel point les représentations comptent pour lui, comme il se donne pour chacune d'entre elles mais de là à ce qu'il en quitte une? Elle a besoin d'en savoir plus, elle a besoin de parler avec lui de toutes ces choses qu'ils ne se sont pas encore dit depuis. Elle veut savoir, encore, à quel point elle est importante pour lui, au point qu'il en quitte une représentation. « Tu vas avoir des comptes à rendre demain... Non? » son ton se fait plus calme, plus doux, moins sûre d'elle, parce qu'elle sait que s'il a des problèmes demain, ce sera de sa faute, et son unique faute.
stay with me.
mihyun ♥
« Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. »
Tenue + Si elle pensait un jour avoir droit à la plus belle déclaration d'amour de sa vie le jour de son anniversaire? Jamais. Non, elle ne s'était jamais permis de rêver si fort et si follement pourtant ce soir, c'était un rêve inespéré qui venait de se réaliser sous les yeux. L'homme qu'elle aime vient la récupérer, il est venu, jusque là, pour reconquérir son coeur et force est de constater qu'il a su trouver les mots exacts pour y arriver, car au bout de toute cette déclaration, il a gagné. Il a réussi à la récupérer, elle craque Mia. Elle craque pour lui mais pour les mots qui sortent de sa bouche, là, elle fond. Elle se laisse volontiers aller à ces confessions qui font flotter son coeur. Elle est dans tous ses états, la pauvre fille, elle en a tellement attendu de cette relation. Quand elle pensait qu'elle pouvait rendre ça officiel, il y avait toujours eu un obstacle en travers de leur chemin pour la dissuader. Et ça a été comme ça pendant ces 3 mois d'horreur, où ils ont connu le meilleur comme le pire. Du coup à force, elle a fini par ne plus voir la fin du tunnel et elle a même décidé de s'en sortir seule, parce que ça lui coûtait plus cher de s'accrocher que de le laisser partir. Tant pis après tout, s'il lui filait toujours entre les doigts c'est parce qu'il y avait un signe caché derrière ça, et elle, elle pensait que ça voulait dire tout simplement qu'ils n'étaient pas faits pour être ensemble. Or, ce soir, elle se prend la claque de sa vie parce que non seulement il lui prouve qu'elle a tort en venant lui ouvrir son coeur, mais en plus de ça, elle sent qu'ils peuvent aller loin. C'est radical, c'est comme si toute l'énergie qui avait quitté son corps par détresse lui revient aussitôt où elle vient se coller contre lui. il est tout pour elle, c'est aussi simple. Il est toutes ses forces réunies en un seul et même être, mais il est aussi toutes ses faiblesses. Il est ses péchés, du plus pur au plus impur. Il est tout pour elle, c'était difficile pour elle d'imaginer un possible avenir sans cet homme, sans son tout. Difficile voire même impossible, en fait.
Mais le but c'était de se persuader que le monde ne tournait pas autour de lui. Quelle erreur. Pour elle, tout tourne autour de lui, depuis qu'elle l'a rencontré il est devenu comme un centre de gravité pour elle. Mais ce sur quoi il exerce la pression la plus importante, c'est elle. Même pendant leur période de froid, elle avait du mal à se retenir d'aller vers lui. C'était presque un automatisme, je ne vous raconte pas tous les stratagèmes qu'elle a dû user pour arriver à l'ignorer et à lui passer à côté sans même lui jeter un regard. Difficile mais pas insurmontable, ces derniers temps, pour y arriver, elle avait carrément fui le dortoir parce que le voir jour et nuit alors qu'elle était censée avoir tiré un trait sur lui, c'était pas possible pour elle. Mais c'est du passé. C'est de l'histoire ancienne, et plongée dans ces bras réconfortant, elle peine encore à réaliser qu'elle est dans ces bras pour un long moment maintenant. Que demain, encore, elle y sera. Après-demain aussi. Et ainsi de suite. Elle ferme les yeux, sentant son corps amaigri se réchauffer au contact du corps du danseur, elle savoure cette sensation que celle de le retrouver pour de bon, de l'avoir pour elle et cette fois c'est réel, c'est pas jusqu'à la prochaine dispute. Ce soir, ils prennent leur première décision à deux: se laisser une chance, sur accord de Mia. Et ce baiser qu'ils viennent à partager lui donne encore bien plus de sensations, il est différent des autres. Les papillons dans son ventre se font par milliers, elle a l'impression d'être dans un doux rêve dont il n'existe pas de fin. Espérons pour elle qu'il n'y en ait jamais.
Oui, c'est de loin le plus beau cadeau d'anniversaire de toutes ces années. Et elle ne parle certainement pas du bouquet, bien qu'il soit tout aussi magnifique. D'ailleurs, Mia lance un regard examinateur au bouquet, un sourire vague aux lèvres alors que ses bras entourent toujours le jeune homme. Et c'est peu après qu'elle vient appuyer son menton contre le torse de son bien aimé, le dévisageant de la façon d'une réelle petite amie, maintenant. Avec possessivité, et elle se le permet allègrement maintenant. Il vient de s'engager, non? Il s'est engagé à la supporter en toutes circonstances, pas de retours en arrière. Elle sourit à sa remarque, oh oui, non seulement il lui a fait le plus beau des cadeaux mais il lui a offert en plus sûrement le plus beau bouquet de roses de la ville, ce soir.
Les minutes passent, et même si le poids douloureux qu'elle avait jusque là sur l'estomac semble s'en être allé, Mia ne se sent pas franchement aussi emballée à l'idée de manger ce soir. Non, elle a peur de vomir encore, comme elle a vomi la plupart des aliments qui ont passé sa gorge ces derniers jours. Sa main vient masser doucement son ventre qu'elle peut encore sentir lui faire mal tant ça s'est répété ces derniers jours. Mais il lui suffit de croiser le regard rassurant de Taehyun pour comprendre aussitôt: ça, c'est fini maintenant. Maintenant qu'ils sont ensemble. Ça peut paraître comme du cinéma mais ça n'en était pas, malheureusement. Une fois soumise au stress, Mia réagissait de la pire des façons et malmenait son corps sans vraiment avoir un quelconque pouvoir dessus. Mais il a raison Tae, ce soir, faut qu'elle mange. Faut au moins qu'elle arrive à avaler un petit sandwich pour que son ventre se réhabitue progressivement à se remplir. Oui, elle va manger, et c'est avec un sourire plutôt enjoué qu'elle répond à son petit ami d'oublier ce qu'elle a commencé à dire. Et il lui rend ce sourire, il est soulagé, plutôt heureux même de voir que pour elle, comme pour lui, les choses n'iront qu'en s'arrangeant à partir de maintenant. Bon, cela dit, elle n'est pas encore prête à engloutir une tonne de sandwichs, pour elle, un seul lui suffira et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle pense bien à le préciser au jeune homme avant qu'il s'en aille. Parce qu'elle sait aussi pourquoi elle le fait: Taehyun est un peu victime de la folie des grandeurs quand il s'agit de nourriture. Et il a tendance à prendre beaucoup plus que nécessaire.
[...]
Pendant l'absence du jeune homme, Mia en a profité pour refaire un tour des ateliers. Bien sûr, elle compte laisser quelques affaires à elle ici encore, histoire de ne pas passer pour l'élève fantôme qui a quitté l'école en une nuit. Non, il fallait qu'elle laisse sa trace. Par exemple, toutes ses créations sont encore rangées dans la réserve, une étiquette avec son nom est collée sur chacune. Elle laisse aussi sa première machine à coudre, la nouvelle, qu'elle s'est achetée il y a quelques mois avec son argent, ira directement dans son atelier personnel. Elle fait des calculs, essaye de décider ce qu'elle laisse ici et ce qu'elle emmène. Mais alors qu'elle commence à ranger les différents rouleaux de tissus correctement, elle entend la porte s'ouvrir. Elle se tourne et voit Taehyun débarquer avec deux sacs pleins et des boissons, le tout venant sûrement du Mcdo du coin. Un sourire amusé aux lèvres, elle s'empresse d'aller vers lui pour le débarrasser un peu. Le tout posé sur la première table face à la porte, la demoiselle commence à écarquiller les yeux devant la dose de nourriture qu'il a ramené. « Tout ça...? » murmure-t-elle en levant le regard vers son petit-ami, les mains venant se poser sur ses hanches. Oui, encore une fois, il a été victime de la folie des grandeurs. « Bon je crois que j'ai pris un peu trop d'hamburgers mais ce n'est pas perdu, je réchaufferai. Et puis mon frère est là. » elle acquiesce avant d'esquisser un sourire un peu taquin. En effet, il a pris un peu trop de hamburgers, mais si Hyo est là alors ça ne devrait pas être perdu. Elle esquisse alors un mince sourire tandis qu'elle sent la main du jeune homme l'attraper doucement pour la forcer à faire quelques pas de plus vers la table alors qu'il tourne un des sacs vers elle. A sa remarque, elle échappe un léger rire, portant finalement toute son attention sur les sacs face à elle, un petit sourire amusé aux lèvres. Bon, à présent, elle n'a que l'embarras du choix pour manger. « Bon! » elle se penche légèrement, pour regarder un peu les différents sandwichs. De ses mains, elle vient parfois ouvrir en plus grand les sacs, regardant alors ce qu'il a pris. Elle? Elle aime les big mac, ou les mac chicken, ça dépend des soirs en fait. Elle aime bien varier, du coup, ce soir, c'est sur le mc chicken qu'elle jette son dévolu. Elle prend donc la boite du burger. « Je vais prendre ça. » elle le montre d'un geste discret de la main à son petit ami, avant de poser la boite à plat, sur la table. Elle ouvre le carton mais, avant de commencer à manger, elle se penche pour attraper une des deux boissons qu'il a ramené. « Merci! » déclare-t-elle, enthousiaste, avant de se mettre aisément sur la pointe des pieds pour déposer un bisou sur la joue de Taehyun. Elle prend le sandwich entre ses mains, et, voyant la sauce qui en coulait, une idée lui traverse l'esprit. Son sourire espiègle aux lèvres, Mia vient alors, sans même que le pauvre jeune homme n'ait le temps de réaliser quoique ce soit, passer le sandwich sur ses lèvres de sorte à étaler de la sauce dessus. Et aussitôt, elle se met à rire, amusée.
Bien vite, elle pose le sandwich dans sa boite et se saisit de serviettes, toujours aussi hilare. « C'était trop tentant, pardon! » Elle ne peut s'empêcher de rire, mais alors qu'elle essaye de venir essuyer sa bouche, le jeune homme ne fait que gesticuler. Et elle, toujours aussi éclatée de rire, vient finalement déposer les serviettes avant de se saisir du visage du danseur entre ses mains pour venir l'embrasser en pleine bouche, venant ramasser les restes de sauce encore présent sur ses lèvres et au dessus. Elle, ça l'amuse. Puis elle aime tellement ces lèvres, elle pourrait y goûter toute la journée. Et quand elle ouvre les yeux, voyant qu'il n'a plus rien, elle vient essuyer sa propre bouche d'un revers de main alors qu'elle dissimule encore derrière un sourire des plus amusés. « Hm, c'est encore meilleur comme ça. » déclare-t-elle, avant de se tourner pour reprendre son sandwich en main. Elle s'assoit même sur un tabouret, parce que 1m56 c'est bien beau mais au bout d'un moment c'est chiant, restant tout même tournée vers Taehyun. « Bon appétit! » son sourire espiègle, elle le fixe quelques courtes secondes, comme pour le provoquer, avant de commencer à croquer dans son sandwich.
Après de longues minutes de silence, à manger et à siroter leurs boissons, Mia finit par se secouer les mains après avoir fini son sandwich. Elle prend même une serviete pour s'y essuyer les mains, et, après avoir arrosé tout ça de Coca, elle décide de rester quelques secondes silencieuse, avant de se décider à prendre la parole sur un sujet qui lui tient à coeur ce soir: la représentation. « Alors comme ça t'as... quitté ta représentation? » Elle semble buter à certains mots, hésitante: c'est normal, elle peine encore à y croire. Elle sait à quel point les représentations comptent pour lui, comme il se donne pour chacune d'entre elles mais de là à ce qu'il en quitte une? Elle a besoin d'en savoir plus, elle a besoin de parler avec lui de toutes ces choses qu'ils ne se sont pas encore dit depuis. Elle veut savoir, encore, à quel point elle est importante pour lui, au point qu'il en quitte une représentation. « Tu vas avoir des comptes à rendre demain... Non? » son ton se fait plus calme, plus doux, moins sûre d'elle, parce qu'elle sait que s'il a des problèmes demain, ce sera de sa faute, et son unique faute.
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Sam 5 Aoû - 19:02 Citer EditerSupprimer
Tenue + Tu n'es pas un homme simple, tu le sais, mais je me demande parfois si tu en as réellement conscience. Tout est si clair dans ta tête, si évident et pourtant, ça te fait très souvent défaut. Et là, te tenant face à elle et plongeant ton regard dans le sien, pendant plusieurs minutes, sans pause, sans plus aucune parole, juste quelque clignements de paupières et des sourires qui parlent d'eux-même, que tu réalises à nouveau à quel point tu te sens bien avec elle, à quel point tu as besoin d'elle. Quand je dis que je ne sais pas si tu en as réellement conscience, je parle surtout d'à quel point ton père a eu cet impact sur toi. Oh, tu passes ton temps à te répéter que tu ne l'as jamais écouté, que tu as toujours fait sans lui mais cet homme t'a tellement pourri la vie... Tu es le résultat de tout ça. Tu ne serais pas si fermé, si difficile à comprendre, tu gérerais peut-être mieux certaines choses aussi mais tout ça, tu ne te l'avoues pas. T'avouer que ton père a eu un impact sur toi... Il n'y a rien de pire pour toi. Mais aujourd’hui tu as prouvé à Mia mais également à toi-même, que tu n'étais pas que cet homme fermé, cet homme incapable de franchir cet énorme pas, cet homme qui n'est finalement pas si effrayé que ça, déterminé à récupérer la femme dont il est tombé amoureux, coûte que coûte. Mia n'a jamais été n'importe qui, tu as simplement mis du temps à mettre un mot sur ces sentiments inconnus, sentiments qui pourtant, vivent désormais avec toi. Sentiments qui font partie de toi, qui te maintiennent en vie, finalement.
Ouais, c'est ça, ils te maintiennent en vie. Tu peux le ressentir à cet instant, où tu poses à nouveau tes lèvres sur les siennes, te répétant que cette femme t'appartient enfin, que vous vous offrez enfin un nouveau départ, ou plutôt... Vous laissez une chance à votre histoire, d'être enfin ensemble, heureux. C'est comme le goût du bonheur, de la libération mais aussi de l'amour, son souffle chaud sur tes lèvres, sa langue caressant la tienne. Il faisait tant de bruit son silence, son absence prenait tellement de place qu'elle n'a pas seulement posé ce pansement sur ton cœur : elle l'a déjà réparé. Le simple idée que tout soit réellement terminé, que cet enfer est désormais derrière vous te donne une force envahissante, une force que tu n'as même jamais connu jusqu'à présent. Ca y est, il est temps de vivre la vie que tu t'étais imaginé, ta vie avec elle.
Vous ne vous compreniez pas, il était là le problème, fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis. Alors même si au début tu te persuadais que c'était sans doute un signe, que tu devais te protéger et qu'au final, le mieux pour vous deux serait de vous tenir loin l'un de l'autre, tu ne pouvais plus te résigner à cette idée absurde. Comment ça pourrait être le cas alors que tu n'es rien sans elle? Alors que tu souffres terriblement que lorsqu'elle n'est pas là? Vous ne vous compreniez pas, normal, tout était si compliqué, si ambigu... Mais vous avez toujours souhaité la même chose: vous appartenir. Oh oui, là, vous vous comprenez. Et vous vous détruisiez lorsque ce n'était pas le cas, il était plutôt là, le problème. T'en es maintenant convaincu, il suffit de voir la manière dont elle te regarde, dont elle agit avec toi, le fait qu'elle aussi vous laisse enfin votre chance sans une once d'hésitation malgré toute cette souffrance. Tu en as déjà la preuve, Taehyun, regarde la, noie-toi dans ce regard qui te fait tant rêver, tu peux y lire et y trouver tout le réconfort que tu cherchais. Non, tu n'es pas un horrible monstre qui n'a fait que la détruire, tu ne fais pas que de la briser. Non, Tae Hyun, tu n'es pas voué à terminer ta vie seul, tu n'as pas tout gâché, elle a souffert oui, pas uniquement de ta faute mais en partie à cause de toi, mais tu n'as pas tout fait de travers, la preuve: aujourd'hui. Tu n'es pas un handicapé des sentiments, des sentiments dévastateurs que tu ressens envers cette femme. Tu as sans doute raté quelques petites, voire même, grosses choses, tu n'as pas toujours eu les meilleures réactions, tu n'as pas toujours agi de la meilleure des manières et si ç'avait été le cas, les choses auraient sans doute pris une autre tournure. Mais, ça va aller. Tu le lis dans ce regard, tu le sais, ça ira. Tu peux te pardonner, cesser de te punir et relever la tête, tu as acquis assez de force pour avancer mais surtout, avancer à ses côtés pendant un très long moment. Tu peux être en paix avec toi même, te reposer désormais, en la laissant elle aussi, se reposer dans tes bras réconfortants.
Tu reviens avec de la nourriture, voire même un peu trop... Bon ok, beaucoup de nourritures, mais c'est toujours comme ça quand tu es chargé d'aller chercher de la bouffe, c'est plus fort que toi et puis tu sais qu'il n'y aura pas de gaspillage. Avec un estomac sur patte tel que le tien ? Impossible, et puis, ton frère sera ravi de t'aider. Très rapidement, tu te diriges vers la table face à toi pour déposer tout ça, assez satisfait, ton ventre n'a pas cessé de gargouiller ces dernières minutes... Heureusement que le McDo fermait qu'à une heure du matin, quand bien même, tu aurais trouvé un autre lieu ou autre chose, tu ne t'en faisais pas vraiment pour ça. « Tout ça...? » murmure t-elle, et c'est lorsque tu tournes enfin ton visage dans sa direction que tu aperçois son air surpris, ses yeux écarquillés. Elle te connaît quand même, peut-être qu'elle t'a juste sous-estimé... Mais t'as envie qu'elle mange, là. Tu as pu sentir son corps si frêle, prêt à se casser dans tes bras et tu ne le supportes pas. Tu ne vas tout de même pas lui reprocher de ne pas avoir mangé, devinant très bien tout seul qu'elle en était incapable, tout comme toi. Ton corps rejetait ce que tu avalais, quoi que tu fasses... Enfin, tu as rapidement fini par ne plus essayer, tu n'avais pas envie de manger, tu ne le faisais plus. Vient alors ce moment où tu la rassures un peu en lui parlant du deuxième estomac sur pattes de la famille: ton frère, qui t'aidera à terminer tout ça avec grand plaisir. Tu viens d'ailleurs lui attraper les hanches, la rapprochant ainsi de la table de manière à lui faire comprendre qu'elle peut choisir ce qu'elle veut, tu laisses même échapper une petite remarque: et non, tu n'as pas eu besoin de prendre le personnel en otage cette fois. Remarque qui la fait rire, cela dit et toi, ton sourire s'agrandit. C'est drôle, on dit souvent que pour séduire une femme, il faut la faire rire, mais à chaque fois qu'elle rigole, c'est toi qui tombe encore plus amoureux.
Tu la quittes finalement du regard lorsqu'elle tente de faire son choix, le posant sur ce sac où se trouve les différents sandwichs à l'intérieur. Tu t'occupes même un court instant en ouvrant enfin ton menu tout en prenant place sur la seconde chaise, que c'est bon de retrouver enfin l'appétit. Un court instant, oui, avant que Mia reprenne la parole pour désigner le McChicken qu'elle ne tarde pas à attraper, elle doit avoir une faim de loup et c'est soulageant de savoir qu'elle mangera enfin, ça sera toujours ça... Ouais, t'es rassuré là et ça se voit à travers ce fin sourire que tu lui lances. Elle se saisie alors de la seconde boisson, te remerciant avant de se mettre sur la pointe des pieds pour te déposer un doux baiser sur la joue. Geste qui te fait décrocher une nouvelle fois, un doux sourire, elle ne s'en rend peut-être pas compte mais cette attitude, ces manies qui rappellent également votre différence de taille, te font davantage craquer. Tu as toujours eu ce sentiment de vouloir le cacher dans ta poche pour l'emmener partout avec toi. Oui toi, t'es un peu trop plongé dans ces douces pensées pour remarquer le sourire de Mia qui avait littéralement changé d'expression, qu'elle a une idée derrière la tête. Non ça, tu t'en rends compte au moment où elle vient étaler de la sauce sur tes lèvres.
Tu as simplement eu ce réflexe de fermer les yeux, immobile, tu tentes en vain d'effacer ce sourire sur ton visage, sourire qui est devenu amusé au moment où tu as entendu son rire passer la barrière de ses lèvres. « C'était trop tentant, pardon! » Tu rouvres doucement les yeux, un air faussement outré sur le visage et le sourire qui ne peut s'effacer, un sourire que tu tentes de cacher pour paraître crédible mais avouons-le: tu n'y arrives pas. « Alors là, même pas j'te pardonne. » lui mens-tu, pouffant de rire et cherchant les serviettes du regard, tu te penches même un court instant mais tu n'as même pas remarqué que c'était Mia qui les avait. En fait, tu les remarques au moment où elle les dépose à nouveau sur le table, mais tu n'as pas le temps de réagir qu'elle se saisit de ton visage. Tu fermes les yeux lorsqu'elle dépose ses lèvres contre les tiennes, tu souris, tout contre elles, remarquant rapidement qu'elle se charge de te débarrasser de la sauce d'une manière bien plus agréable qu'auraient été ces pauvres serviettes. Tu prends même le temps de t’enivrer du goût de ses lèvres, et lorsqu'elle s'éloigne finalement de toi, ouvrant à nouveau les yeux, tu ne peux t'empêcher de garder ce même sourire, amusé, mais terriblement amoureux. « Hm, c'est encore meilleur comme ça. » Et discrètement, tu viens te mordre la joue. Tu la trouves tellement irrésistible, déjà naturellement mais lorsqu'elle s'en amuse, c'est encore pire. Tu plisses le nez, un court instant. « Ok... » Un silence avant que tu reviennes te saisir une nouvelle fois de ton sandwich. « Je retire ce que j'ai dit, je te pardonne. » Elle sait déjà comment s'y prendre avec toi, oh non, tu ne peux définitivement pas lui résister, encore moins lorsque vous jouez de cette façon. Et tu souris, doucement, lorsqu'elle te souhaite un bon appétit. Un sourire taquin mais surtout, coquin et joueur. « C'est ça... On va prétendre que c'est toujours ce sandwich que j'ai envie de manger. » lâches-tu, la regardant du coin d’œil dans l'espoir de voir si cette réflexion à eu son petit effet escompté. Oh non, dans le jeu de la provocation, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre...
S'en suivent quelques longues minutes de silence, ces minutes passées à manger vos sandwichs et à siroter vos boissons. Tu te saisies finalement d'une serviette, t'essuyant les mains mais également, le coin de tes lèvres tandis que ta petite-amie brise enfin le silence. « Alors comme ça t'as... quitté ta représentation?» Ça ne t'étonne pas vraiment qu'elle remette ce sujet sur le tapis, après tout, elle n'a eu aucune explication. Elle ne doit pas comprendre elle non plus... À croire que tu es le seul à ne pas t'inquiéter pour ça. Oh oui, tu le devines, elle doit sûrement craindre pour toi les représailles. « Tu vas avoir des comptes à rendre demain... Non? » Tout en jetant ta serviette dans la boite de ton bigmac -qui te servira désormais de mini poubelle-, tu reposes ton regard sur elle, les sourcils quelque peu froncé. Tu espères grandement qu'elle n'est pas en train de culpabiliser, là... « Non.. Je n'aurais pas de problème. » commences-tu dans le but de la rassurer, sans lui mentir cependant, c'est pour cette raison que tu ajoutes rapidement, un mince sourire sur les lèvres. Ouais, vaut mieux en rire, non ? « Enfin, je vais passer un sale quart d'heure c'est certain, mais c'est tout. » Oh non, tu ne vas pas t'en sortir comme ça et tu le sais très bien, tu as planté ta partenaire une seconde avant d'entrer en scène... Alors oui, tu passeras un sale quart d'heure, voire même une sale heure. Tu t’éclaircis légèrement la gorge, t'éloignant quelque peu de la table, restant tout de même assis sur ta chaise. « Je vais m'expliquer écoute, elle fera la gueule quelques jours et ça lui passera. » Tu t'adosses un peu plus contre le dossier de la chaise, un fin sourire reprenant place sur tes lèvres au moment où tu lui avoues également « Ça n'ira pas plus loin, et si elle veut vraiment taper un scandale, j'ai des moyens de pression sur elle. » Si elle croit que tu n'es pas au courant qu'elle couche avec des danseurs dans les coulisses, et elle ne l'a pas fait qu'une fois, en plus. Pas certain que ça plaise également au patron, ça... Tu lèves légèrement les yeux au ciel, un sourire faussement angélique sur les lèvres cette fois-ci. « Quelque chose me dit qu'elle sera de mon côté. » Elle va te tuer, c'est évident, mais au moins... Elle te défendra, elle n'aura pas le choix faut dire. Et ton sourire se restreint peu à peu, il ne disparaît pas non, il se fait juste plus sérieux cette fois. Un léger silence s'installe, silence pendant lequel tu observes Mia. « Comme je te l'ai dit, tu as toujours été ma priorité. » C'était ton choix après tout, tu n'étais même pas censé t'y rendre à cette représentation... Bon, ç'a aurait été sans doute mieux si tu l'avais prévenu quelques heures avant, et non à la dernière seconde. Mais tant pis, elle s'en remettra. « C'était avec toi que je voulais la danser cette Rumba. » Tu plisses les lèvres, dans une moue étrangement gêné mais oui, tu te souviens de ce que tu as ressenti à ce moment là. Tes pensées douloureuses, ce sentiment horrible qui avait pris possession de toi, tu ne pouvais définitivement pas monter sur scène ce soir. « Fais-moi plaisir et t'inquiètes pas pour ça, ok ? » Tu gères très bien la situation, et même si tu as des problèmes et bien tant pis, tu géreras quand même. Qu'est-ce que t'en as à foutre? C'était Mia que tu ne voulais pas perdre, tes problèmes au travail passent après. Et comme pour tenter de la rassurer entièrement, sans lui laisser le temps de répondre, tu approches ta main vers le haut du pied de sa chaise, la tirant brusquement vers toi sans réelle difficulté, afin de l'approcher de toi, et une fois proche, un sourire amusé prend place sur tes lèvres. « Laisse-moi plutôt t'enlever la sauce que tu as sur les lèvres. » lâches-tu d'une douce voix, remplie de sous-entendus qui plus est, oh elle devinera facilement que c'est un mensonge et uniquement une excuse pour reprendre possession de ses lèvres. Comme si tu avais besoin d'une quelconque raison pour l'embrasser, maintenant... Mais toi, il te plaît ce jeu. Alors après avoir dévoré ses lèvres du regard, tu te penches finalement, lui offrant un baiser plus fougueux, plus approfondi que le précédent. Tu fermes même les yeux, savourant chaque sensation que cet échange te procure, le bien-être envahissant que tu ressens à cet instant mais surtout: tout cet amour.
stay with me.
mihyun ♥
Tenue + Tu n'es pas un homme simple, tu le sais, mais je me demande parfois si tu en as réellement conscience. Tout est si clair dans ta tête, si évident et pourtant, ça te fait très souvent défaut. Et là, te tenant face à elle et plongeant ton regard dans le sien, pendant plusieurs minutes, sans pause, sans plus aucune parole, juste quelque clignements de paupières et des sourires qui parlent d'eux-même, que tu réalises à nouveau à quel point tu te sens bien avec elle, à quel point tu as besoin d'elle. Quand je dis que je ne sais pas si tu en as réellement conscience, je parle surtout d'à quel point ton père a eu cet impact sur toi. Oh, tu passes ton temps à te répéter que tu ne l'as jamais écouté, que tu as toujours fait sans lui mais cet homme t'a tellement pourri la vie... Tu es le résultat de tout ça. Tu ne serais pas si fermé, si difficile à comprendre, tu gérerais peut-être mieux certaines choses aussi mais tout ça, tu ne te l'avoues pas. T'avouer que ton père a eu un impact sur toi... Il n'y a rien de pire pour toi. Mais aujourd’hui tu as prouvé à Mia mais également à toi-même, que tu n'étais pas que cet homme fermé, cet homme incapable de franchir cet énorme pas, cet homme qui n'est finalement pas si effrayé que ça, déterminé à récupérer la femme dont il est tombé amoureux, coûte que coûte. Mia n'a jamais été n'importe qui, tu as simplement mis du temps à mettre un mot sur ces sentiments inconnus, sentiments qui pourtant, vivent désormais avec toi. Sentiments qui font partie de toi, qui te maintiennent en vie, finalement.
Ouais, c'est ça, ils te maintiennent en vie. Tu peux le ressentir à cet instant, où tu poses à nouveau tes lèvres sur les siennes, te répétant que cette femme t'appartient enfin, que vous vous offrez enfin un nouveau départ, ou plutôt... Vous laissez une chance à votre histoire, d'être enfin ensemble, heureux. C'est comme le goût du bonheur, de la libération mais aussi de l'amour, son souffle chaud sur tes lèvres, sa langue caressant la tienne. Il faisait tant de bruit son silence, son absence prenait tellement de place qu'elle n'a pas seulement posé ce pansement sur ton cœur : elle l'a déjà réparé. Le simple idée que tout soit réellement terminé, que cet enfer est désormais derrière vous te donne une force envahissante, une force que tu n'as même jamais connu jusqu'à présent. Ca y est, il est temps de vivre la vie que tu t'étais imaginé, ta vie avec elle.
Vous ne vous compreniez pas, il était là le problème, fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis. Alors même si au début tu te persuadais que c'était sans doute un signe, que tu devais te protéger et qu'au final, le mieux pour vous deux serait de vous tenir loin l'un de l'autre, tu ne pouvais plus te résigner à cette idée absurde. Comment ça pourrait être le cas alors que tu n'es rien sans elle? Alors que tu souffres terriblement que lorsqu'elle n'est pas là? Vous ne vous compreniez pas, normal, tout était si compliqué, si ambigu... Mais vous avez toujours souhaité la même chose: vous appartenir. Oh oui, là, vous vous comprenez. Et vous vous détruisiez lorsque ce n'était pas le cas, il était plutôt là, le problème. T'en es maintenant convaincu, il suffit de voir la manière dont elle te regarde, dont elle agit avec toi, le fait qu'elle aussi vous laisse enfin votre chance sans une once d'hésitation malgré toute cette souffrance. Tu en as déjà la preuve, Taehyun, regarde la, noie-toi dans ce regard qui te fait tant rêver, tu peux y lire et y trouver tout le réconfort que tu cherchais. Non, tu n'es pas un horrible monstre qui n'a fait que la détruire, tu ne fais pas que de la briser. Non, Tae Hyun, tu n'es pas voué à terminer ta vie seul, tu n'as pas tout gâché, elle a souffert oui, pas uniquement de ta faute mais en partie à cause de toi, mais tu n'as pas tout fait de travers, la preuve: aujourd'hui. Tu n'es pas un handicapé des sentiments, des sentiments dévastateurs que tu ressens envers cette femme. Tu as sans doute raté quelques petites, voire même, grosses choses, tu n'as pas toujours eu les meilleures réactions, tu n'as pas toujours agi de la meilleure des manières et si ç'avait été le cas, les choses auraient sans doute pris une autre tournure. Mais, ça va aller. Tu le lis dans ce regard, tu le sais, ça ira. Tu peux te pardonner, cesser de te punir et relever la tête, tu as acquis assez de force pour avancer mais surtout, avancer à ses côtés pendant un très long moment. Tu peux être en paix avec toi même, te reposer désormais, en la laissant elle aussi, se reposer dans tes bras réconfortants.
[...]
Tu reviens avec de la nourriture, voire même un peu trop... Bon ok, beaucoup de nourritures, mais c'est toujours comme ça quand tu es chargé d'aller chercher de la bouffe, c'est plus fort que toi et puis tu sais qu'il n'y aura pas de gaspillage. Avec un estomac sur patte tel que le tien ? Impossible, et puis, ton frère sera ravi de t'aider. Très rapidement, tu te diriges vers la table face à toi pour déposer tout ça, assez satisfait, ton ventre n'a pas cessé de gargouiller ces dernières minutes... Heureusement que le McDo fermait qu'à une heure du matin, quand bien même, tu aurais trouvé un autre lieu ou autre chose, tu ne t'en faisais pas vraiment pour ça. « Tout ça...? » murmure t-elle, et c'est lorsque tu tournes enfin ton visage dans sa direction que tu aperçois son air surpris, ses yeux écarquillés. Elle te connaît quand même, peut-être qu'elle t'a juste sous-estimé... Mais t'as envie qu'elle mange, là. Tu as pu sentir son corps si frêle, prêt à se casser dans tes bras et tu ne le supportes pas. Tu ne vas tout de même pas lui reprocher de ne pas avoir mangé, devinant très bien tout seul qu'elle en était incapable, tout comme toi. Ton corps rejetait ce que tu avalais, quoi que tu fasses... Enfin, tu as rapidement fini par ne plus essayer, tu n'avais pas envie de manger, tu ne le faisais plus. Vient alors ce moment où tu la rassures un peu en lui parlant du deuxième estomac sur pattes de la famille: ton frère, qui t'aidera à terminer tout ça avec grand plaisir. Tu viens d'ailleurs lui attraper les hanches, la rapprochant ainsi de la table de manière à lui faire comprendre qu'elle peut choisir ce qu'elle veut, tu laisses même échapper une petite remarque: et non, tu n'as pas eu besoin de prendre le personnel en otage cette fois. Remarque qui la fait rire, cela dit et toi, ton sourire s'agrandit. C'est drôle, on dit souvent que pour séduire une femme, il faut la faire rire, mais à chaque fois qu'elle rigole, c'est toi qui tombe encore plus amoureux.
Tu la quittes finalement du regard lorsqu'elle tente de faire son choix, le posant sur ce sac où se trouve les différents sandwichs à l'intérieur. Tu t'occupes même un court instant en ouvrant enfin ton menu tout en prenant place sur la seconde chaise, que c'est bon de retrouver enfin l'appétit. Un court instant, oui, avant que Mia reprenne la parole pour désigner le McChicken qu'elle ne tarde pas à attraper, elle doit avoir une faim de loup et c'est soulageant de savoir qu'elle mangera enfin, ça sera toujours ça... Ouais, t'es rassuré là et ça se voit à travers ce fin sourire que tu lui lances. Elle se saisie alors de la seconde boisson, te remerciant avant de se mettre sur la pointe des pieds pour te déposer un doux baiser sur la joue. Geste qui te fait décrocher une nouvelle fois, un doux sourire, elle ne s'en rend peut-être pas compte mais cette attitude, ces manies qui rappellent également votre différence de taille, te font davantage craquer. Tu as toujours eu ce sentiment de vouloir le cacher dans ta poche pour l'emmener partout avec toi. Oui toi, t'es un peu trop plongé dans ces douces pensées pour remarquer le sourire de Mia qui avait littéralement changé d'expression, qu'elle a une idée derrière la tête. Non ça, tu t'en rends compte au moment où elle vient étaler de la sauce sur tes lèvres.
Tu as simplement eu ce réflexe de fermer les yeux, immobile, tu tentes en vain d'effacer ce sourire sur ton visage, sourire qui est devenu amusé au moment où tu as entendu son rire passer la barrière de ses lèvres. « C'était trop tentant, pardon! » Tu rouvres doucement les yeux, un air faussement outré sur le visage et le sourire qui ne peut s'effacer, un sourire que tu tentes de cacher pour paraître crédible mais avouons-le: tu n'y arrives pas. « Alors là, même pas j'te pardonne. » lui mens-tu, pouffant de rire et cherchant les serviettes du regard, tu te penches même un court instant mais tu n'as même pas remarqué que c'était Mia qui les avait. En fait, tu les remarques au moment où elle les dépose à nouveau sur le table, mais tu n'as pas le temps de réagir qu'elle se saisit de ton visage. Tu fermes les yeux lorsqu'elle dépose ses lèvres contre les tiennes, tu souris, tout contre elles, remarquant rapidement qu'elle se charge de te débarrasser de la sauce d'une manière bien plus agréable qu'auraient été ces pauvres serviettes. Tu prends même le temps de t’enivrer du goût de ses lèvres, et lorsqu'elle s'éloigne finalement de toi, ouvrant à nouveau les yeux, tu ne peux t'empêcher de garder ce même sourire, amusé, mais terriblement amoureux. « Hm, c'est encore meilleur comme ça. » Et discrètement, tu viens te mordre la joue. Tu la trouves tellement irrésistible, déjà naturellement mais lorsqu'elle s'en amuse, c'est encore pire. Tu plisses le nez, un court instant. « Ok... » Un silence avant que tu reviennes te saisir une nouvelle fois de ton sandwich. « Je retire ce que j'ai dit, je te pardonne. » Elle sait déjà comment s'y prendre avec toi, oh non, tu ne peux définitivement pas lui résister, encore moins lorsque vous jouez de cette façon. Et tu souris, doucement, lorsqu'elle te souhaite un bon appétit. Un sourire taquin mais surtout, coquin et joueur. « C'est ça... On va prétendre que c'est toujours ce sandwich que j'ai envie de manger. » lâches-tu, la regardant du coin d’œil dans l'espoir de voir si cette réflexion à eu son petit effet escompté. Oh non, dans le jeu de la provocation, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre...
S'en suivent quelques longues minutes de silence, ces minutes passées à manger vos sandwichs et à siroter vos boissons. Tu te saisies finalement d'une serviette, t'essuyant les mains mais également, le coin de tes lèvres tandis que ta petite-amie brise enfin le silence. « Alors comme ça t'as... quitté ta représentation?» Ça ne t'étonne pas vraiment qu'elle remette ce sujet sur le tapis, après tout, elle n'a eu aucune explication. Elle ne doit pas comprendre elle non plus... À croire que tu es le seul à ne pas t'inquiéter pour ça. Oh oui, tu le devines, elle doit sûrement craindre pour toi les représailles. « Tu vas avoir des comptes à rendre demain... Non? » Tout en jetant ta serviette dans la boite de ton bigmac -qui te servira désormais de mini poubelle-, tu reposes ton regard sur elle, les sourcils quelque peu froncé. Tu espères grandement qu'elle n'est pas en train de culpabiliser, là... « Non.. Je n'aurais pas de problème. » commences-tu dans le but de la rassurer, sans lui mentir cependant, c'est pour cette raison que tu ajoutes rapidement, un mince sourire sur les lèvres. Ouais, vaut mieux en rire, non ? « Enfin, je vais passer un sale quart d'heure c'est certain, mais c'est tout. » Oh non, tu ne vas pas t'en sortir comme ça et tu le sais très bien, tu as planté ta partenaire une seconde avant d'entrer en scène... Alors oui, tu passeras un sale quart d'heure, voire même une sale heure. Tu t’éclaircis légèrement la gorge, t'éloignant quelque peu de la table, restant tout de même assis sur ta chaise. « Je vais m'expliquer écoute, elle fera la gueule quelques jours et ça lui passera. » Tu t'adosses un peu plus contre le dossier de la chaise, un fin sourire reprenant place sur tes lèvres au moment où tu lui avoues également « Ça n'ira pas plus loin, et si elle veut vraiment taper un scandale, j'ai des moyens de pression sur elle. » Si elle croit que tu n'es pas au courant qu'elle couche avec des danseurs dans les coulisses, et elle ne l'a pas fait qu'une fois, en plus. Pas certain que ça plaise également au patron, ça... Tu lèves légèrement les yeux au ciel, un sourire faussement angélique sur les lèvres cette fois-ci. « Quelque chose me dit qu'elle sera de mon côté. » Elle va te tuer, c'est évident, mais au moins... Elle te défendra, elle n'aura pas le choix faut dire. Et ton sourire se restreint peu à peu, il ne disparaît pas non, il se fait juste plus sérieux cette fois. Un léger silence s'installe, silence pendant lequel tu observes Mia. « Comme je te l'ai dit, tu as toujours été ma priorité. » C'était ton choix après tout, tu n'étais même pas censé t'y rendre à cette représentation... Bon, ç'a aurait été sans doute mieux si tu l'avais prévenu quelques heures avant, et non à la dernière seconde. Mais tant pis, elle s'en remettra. « C'était avec toi que je voulais la danser cette Rumba. » Tu plisses les lèvres, dans une moue étrangement gêné mais oui, tu te souviens de ce que tu as ressenti à ce moment là. Tes pensées douloureuses, ce sentiment horrible qui avait pris possession de toi, tu ne pouvais définitivement pas monter sur scène ce soir. « Fais-moi plaisir et t'inquiètes pas pour ça, ok ? » Tu gères très bien la situation, et même si tu as des problèmes et bien tant pis, tu géreras quand même. Qu'est-ce que t'en as à foutre? C'était Mia que tu ne voulais pas perdre, tes problèmes au travail passent après. Et comme pour tenter de la rassurer entièrement, sans lui laisser le temps de répondre, tu approches ta main vers le haut du pied de sa chaise, la tirant brusquement vers toi sans réelle difficulté, afin de l'approcher de toi, et une fois proche, un sourire amusé prend place sur tes lèvres. « Laisse-moi plutôt t'enlever la sauce que tu as sur les lèvres. » lâches-tu d'une douce voix, remplie de sous-entendus qui plus est, oh elle devinera facilement que c'est un mensonge et uniquement une excuse pour reprendre possession de ses lèvres. Comme si tu avais besoin d'une quelconque raison pour l'embrasser, maintenant... Mais toi, il te plaît ce jeu. Alors après avoir dévoré ses lèvres du regard, tu te penches finalement, lui offrant un baiser plus fougueux, plus approfondi que le précédent. Tu fermes même les yeux, savourant chaque sensation que cet échange te procure, le bien-être envahissant que tu ressens à cet instant mais surtout: tout cet amour.
Invité
Invité
Re: Stay with me. [MIHYUN ♥] | Dim 6 Aoû - 0:22 Citer EditerSupprimer
Tenue + Ce soir, les choses ont changé. En si peu de temps, Mia peut déjà sentir cette différence d'atmosphère. Au revoir l'atmosphère pesante, lourde de rancoeur qui ne cessait de les suivre dès qu'ils se retrouvaient face à face. Ce soir, en une déclaration d'amour, Taehyun a chassé ces mauvaises ondes, cette atmosphère tendue qui conduisait automatiquement à leurs disputes, et en devinant cette différence, Mia se sent déjà bien mieux. Sûrement pour ça aussi que l'appétit lui est revenu, parce qu'elle a retrouvé cette légèreté. oui, elle a du mal à réaliser, demain peut-être qu'au réveil elle réalisera, ou peut-être pas mais il ne lu manque que ça pour être pleinement heureuse maintenant: réaliser qu'elle est belle et bien avec lui. En couple avec celui qu'elle a toujours désiré à ses côtés. Celui que la vie aurait dû lui mettre sur son chemin dès le début, et non pas l'autre enflure. Bon ok, elle a perdu presque deux ans de sa vie avec un abruti, elle a souffert à cause de lui, souvent pour rien, mais la seule fois où elle estime ne pas avoir souffert pour rien, c'est quand il l'a frappé en apprenant qu'elle lui avait été infidèle.
L'infidélité c'est mal, on vous le dira partout où vous irez. Restez fidèle à la personne que vous aimez. L'aimait-elle, ce garçon avec qui elle était en couple? Non. Celui qu'elle aimait, c'était Taehyun et elle s'était battue pour l'avoir. Elle avait surmonté ses peurs les plus atroces pour obtenir sa liberté, mais une liberté qu'elle sait éphémère. Elle ne sera jamais réellement libre maintenant qu'elle a fréquenté pendant trop longtemps ce chef de gang ainsi que ses sbires, mais elle pense à l'avenir ce soir, Mia. Son esprit est tourné vers l'avenir, vers lui, vers leur histoire qui voit enfin le jour. Elle ne veut plus laisser les démons du passé les envahir à nouveau, tout ça est derrière eux à présent. Alors elle arbore ce petit sourire, discret mais que l'homme de sa vie pourrait deviner à chaque fois, parce qu'il saura sûrement que c'est grâce à lui qu'il existe ce fameux sourire. Qu'elle lui doit, depuis ce soir, et ce tant qu'il sera présent dans sa vie et son coeur. Elle voudrait l remercier une centaine de fois pour toute cette joie qu'il lui apporte mais il lui apporte tout, pour être honnête. Il n'y aura pas une fois où Mia ne s'étonnera pas devant la multitude de sentiments qu'elle éprouve pour ce jeune homme. Un instant et il la fait passer de l'amour à la haine, pour autant, faudra qu'elle garde à l'esprit que ce qui la poussera toujours à cette haine, c'est l'amour qu'elle lui porte. Un amour sans failles, un amour si fort, si puissant, qu'il pourrait provoquer des dégâts sur son passage.
« Alors là, même pas j'te pardonne. » Ya qu'à la voir éclater de rire. Son rire sonne comme une douce mélodie, une mélodie longtemps perdue dans le silence du chagrin de ces derniers jours. Pourtant, ce soir, cette mélodie se fait à nouveau entendre et elle est douce, agréable. Elle s'amuse, elle retrouve cette joie, cette bonne humeur, ces moments de complicité qu'ils avaient déjà quand ils n'étaient que des amants. Ils doivent manger pourtant, mais Mia trouve encore le temps pour les idioties, pour s'amuser comme elle a toujours voulu le faire. Pour elle, elle n'avait clairement pas profité de sa jeunesse quand elle était encore prisonnière de son bourreau d'ex, et il n'y avait qu'aux côtés de Taehyun qu'elle avait cette impression de renouer avec sa liberté de jeune fille de 22 ans, avec aussi son côté dynamique et bout-en-train. Mettre de la sauce sur la bouche de son copain, quelle idée farfelue, pourtant, elle y trouve vite son compte. Sa langue, joueuse, vient retirer les derniers restes de sauce que les lèvres de Taehyun avant qu'elle étouffe un rire en venant s'essuyer la bouche d'un revers de main. Oh, il n'a pas l'air si rancunier que ça tout d'un coup, et après sa remarque, elle ne cesse de le regarder, à l'affût de la moindre réaction. « Je retire ce que j'ai dit, je te pardonne. » Son sourire toujours espiègle aux lèvres, Mia finit de s'essuyer les mains avant de poser la serviette en papiers non loin de la boite de son sandwich, le regard rivé sur son petit-ami. Elle ne répond pas pour autant, elle se contente de s'asseoir enfin sur le tabouret pour commencer à manger son sandwich, après avoir souhaité un bon appétit au danseur. Mais sa réponse manque de la faire s'étouffer, si bien qu'elle appuie sa main contre sa poitrine avant de tousser quelques fois. Elle déglutit et de sa main droite, elle attrape sa boisson pour faciliter le passage des aliments encore coincés dans sa gorge. « Toujours aussi direct. » déclare enfin la future styliste, un sourire gêné aux lèvres. Ses yeux se posent finalement sur le jeune homme, et elle le fixe un court instant, avant de reprendre tranquillement à manger son sandwich.
Honnêtement, cette sensation là lui avait manqué aussi. Celle d'avoir faim, et de se faire plaisir en mangeant. Parce que oui, si Mia a ce corps plus charnu que les autres filles c'est aussi parce qu'elle aime bien manger, un peu gourmande sur les bords, elle n'a pas d'efforts à faire concernant sa ligne. Heureusement, grâce au sport qu'elle fait, elle peut difficilement prendre des kilos. par contre, elle peut les perdre facilement quand son mental ne suit pas, comme ça a été le cas ces derniers jours où ses kilos se sent envolés. Et alors qu'elle continue de manger son sandwich, elle ne peut s'empêcher de contempler Taehyun. Elle se fiche d'être discrète ou non, elle veut qu'il sache à quel point elle est heureuse de l'avoir. Parce qu'elle sait au fond que s'il a ramené tout ça, ce n'est pas seulement pour lui. C'est aussi pour elle, pour qu'elle mange, qu'elle reprenne un peu de poids, qu'elle retrouve ces cuisses qui le font tant rêver. Mais bien vite, son esprit passe encore à autre chose, ce soir, il est vif, animé, il ne se repose pas. Tant de choses viennent de se passer, tant de questions lui traversent la tête qu'elle se doit de lui en poser une importante: qu'en est-il de la représentation? N'a-t-il pas peur de se faire renvoyer à cause de ça? A cause d'elle, au final? Mia ne le supporterait pas. Cependant, elle l'écoute s'expliquer, finissant par la même occasion son sandwich. Elle vient siroter son sprite. « Je vais m'expliquer écoute, elle fera la gueule quelques jours et ça lui passera. » En même temps, elle avait de quoi faire la gueule cette pauvre fille. Elle s'était faite planter le soir même de la représentation par son binôme. « Ça n'ira pas plus loin, et si elle veut vraiment taper un scandale, j'ai des moyens de pression sur elle. » A cette déclaration, Mia ne peut s'empêcher d'afficher un air curieux et étonné à la fois. De quels moyens parle-t-il exactement? Ça sent le cul, pense la jeune femme de 22 ans. Ça sent le cul à plein nez mais elle ne va pas certainement pas s'en mêler. Et quand il rajoute une petite précision, Mia vient simultanément se sécher les mains humides sur une serviette en papier, un sourire taquin aux lèvres. « Jeune homme, vous êtes machiavélique. » dit-elle, finalement, arborant un air faussement hautain. Or, bien vite, elle le perd quand elle entend à nouveau Taehyun lui confier qu'elle est sa priorité. Et comment continuer de rire, de plaisanter lors d'une telle confession? Mia, elle sent son coeur s'emballer à nouveau à l'entente de ces mots, sur cette voix, de cette bouche. Elle s'en mord même discrètement la lèvre alors qu'elle esquisse un sourire, amoureux, rêveur. Oui, elle n'a rien oublié de ce soir là où elle lui avait parlé de rumba. Elle a, d'ailleurs, versé quelques larmes devant l'affiche du programme de la représentation de ce soir, en voyant le nom de Taehyun et de cette fille face au nom de la danse, de la rumba. Parce que ça lui rappelait un des plus beaux jours de sa vie, parce qu'à ce moment là il ne faisait pas encore bon de se souvenir de ce jour là. Mais maintenant, elle peut. Elle peut y repenser avec le sourire comme étant le jour par lequel sa plus belle histoire d'amour a commencé.
Elle baisse la tête un instant, pensive, un peu déstabilisée et secouée par tant d'amour, mais bien vite, et dans un sursaut, elle sort de ses pensés en sentant le tabouret où elle est assise se faire tirer vers son petit-ami. Les yeux ronds, elle jongle du regard entre lui et sa main qui n'a eu, semble-t-il, aucun problème à tirer Mia. « Laisse-moi plutôt t'enlever la sauce que tu as sur les lèvres. » leurs visages désormais proches, elle se perd volontairement dans ces yeux qui respirent l'amour, avant de rire doucement à sa proposition. Ses deux mains viennent se poser sur les joues de son bien aimé, et elle secoue doucement la tête, les yeux rieurs. « Dis plutôt que tu veux simplement les retrouver. » Les? Ses lèvres. Et elle n'a pas tort. Elle a à peine le temps de glisser ses mains sur ses joues pour le libérer de son emprise qu'il vient s'emparer des lèvres pulpeuses de la gymnaste dans un baiser fougueux, plus prononcé que les précédents. Baiser auquel Mia se laisse aller, et vient y mêler sa langue, caressant celle du danseur avec. Elle y met tout son amour, toute son âme dans ce baiser parce qu'ils avaient pour habitude se transmettre toutes leurs émotions à travers leurs baisers, parce qu'ils n'étaient pas foutus de se dire les choses. Ce soir, les baisers ne sont plus une échappatoire, un moyen de s'exprimer pour eux. Mia, elle a ses mots, elle a ses pensées, elle sait exactement comment lui parler à coeur ouvert. C'est pourquoi elle rompt le baiser après une longue minute d'échange ardent et passionné. Doucement, elle décolle ses lèvres de celle du beau brun, et ses yeux, tout aussi doucement, se rouvrent pour croiser le regard amoureux du danseur. Et sans le quitter une seule fois, les mains de Mia descendent, pour venir saisir celles de Taehyun. Elle laisse un silence s'installer alors qu'elle se perd dans ces yeux, un sourire témoignant de son amour et de sa reconnaissance. « Ne me quitte plus jamais, Gwak. » elle, ça l'amuse, de voir à quel point elle peut désormais dépendre d'une et unique personne. Mia approche doucement son visage de celui du brun, et un sourire convaincu prend place sur son faciès. « Je serais perdue sans toi. » et lentement, sa tête vient s'appuyer sur son épaule. Le visage tourné vers le creux du cou du danseur, elle pousse un soupir d'aise, avant de fermer les yeux pour se laisser à nouveau flotter sur son nuage.
Un long silence prend place, un silence reposant. Elle inspire profondément, et recrache l'air de ses poumons comme si elle évacue tout le poids accumulé depuis ces derniers jours. Et, redressant vivement la tête pour croiser à nouveau le regard du jeune homme, elle vient quitter son tabouret en glissant dessus, se mettant debout, incitant alors le danseur à faire de même. « Viens, on va prendre l'air. » et, de sa main gauche, elle tire doucement sur la main de Taehyun de sorte à ce qu'il se lève à son tour et la suive à travers cet atelier. Elle se dirige vers la réserve, cette salle sombre où un escabeau est déjà posé, pile face à une trappe. Mia grimpe sur l'escabeau non sans mal et pousse la trappe, atterrissant alors dans une sorte de grenier où les profs de dessin rangeaient sûrement les archives. Elle se secoue le pantalon et les mains, poussiéreuse, avant de désigner une échelle en bois, montant alors jusqu'à une nouvelle trappe. Elle croise le regard interrogateur du danseur, et elle, ça la fait sourire de plus belle. Elle s'apprête à le conduire à un endroit qu'elle aimait fréquenter, surtout la nuit. Et à nouveau, elle passe devant, montant l'échelle prudemment avant de pousser la trappe. Elle l'ouvre complètement, et, s'appuyant sur ses mains, elle hisse son corps jusqu'à l'extérieur avec aisance. Puis elle se dégage de la sortie, laissant Taehyun passer à son tour pour la rejoindre.
Et là, la vue leur est imprenable. Vous l'aurez compris, ils sont sur le toit du bâtiment des arts. Non loin de cette issue, sur le toit, se trouve un local électrique en béton. Sans tarder, Mia va s'y asseoir, appuyant son dos contre ledit local alors que ses jambes viennent s'étendre sur le sol. « C'est un luxe, n'est-ce pas? » Elle le suit du regard avant de tapoter la place vacante à ses côtés pour qu'il vienne s'y mettre. « Pas grand monde n'a pensé à venir ici, j'parie que toi non plus? » mais elle se met à sourire, tendrement, avant de reporter son regard sur le ciel étoilé. « J'adore cet endroit. » elle ferme les yeux et inspire profondément. « C'est calme. C'est reposant. C'est loin de tout ce qui te fait garder les deux pieds sur Terre. » Elle n'ose pas vraiment lui dire que c'est l'endroit où elle venait quand elle avait besoin de s'isoler, de s'éloigner de son ex et du gang, et de tout ce qu'ils lui faisaient subir. Mais quelque part, elle espère qu'il comprenne. Tout seul.
stay with me.
mihyun ♥
« Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. »
Tenue + Ce soir, les choses ont changé. En si peu de temps, Mia peut déjà sentir cette différence d'atmosphère. Au revoir l'atmosphère pesante, lourde de rancoeur qui ne cessait de les suivre dès qu'ils se retrouvaient face à face. Ce soir, en une déclaration d'amour, Taehyun a chassé ces mauvaises ondes, cette atmosphère tendue qui conduisait automatiquement à leurs disputes, et en devinant cette différence, Mia se sent déjà bien mieux. Sûrement pour ça aussi que l'appétit lui est revenu, parce qu'elle a retrouvé cette légèreté. oui, elle a du mal à réaliser, demain peut-être qu'au réveil elle réalisera, ou peut-être pas mais il ne lu manque que ça pour être pleinement heureuse maintenant: réaliser qu'elle est belle et bien avec lui. En couple avec celui qu'elle a toujours désiré à ses côtés. Celui que la vie aurait dû lui mettre sur son chemin dès le début, et non pas l'autre enflure. Bon ok, elle a perdu presque deux ans de sa vie avec un abruti, elle a souffert à cause de lui, souvent pour rien, mais la seule fois où elle estime ne pas avoir souffert pour rien, c'est quand il l'a frappé en apprenant qu'elle lui avait été infidèle.
L'infidélité c'est mal, on vous le dira partout où vous irez. Restez fidèle à la personne que vous aimez. L'aimait-elle, ce garçon avec qui elle était en couple? Non. Celui qu'elle aimait, c'était Taehyun et elle s'était battue pour l'avoir. Elle avait surmonté ses peurs les plus atroces pour obtenir sa liberté, mais une liberté qu'elle sait éphémère. Elle ne sera jamais réellement libre maintenant qu'elle a fréquenté pendant trop longtemps ce chef de gang ainsi que ses sbires, mais elle pense à l'avenir ce soir, Mia. Son esprit est tourné vers l'avenir, vers lui, vers leur histoire qui voit enfin le jour. Elle ne veut plus laisser les démons du passé les envahir à nouveau, tout ça est derrière eux à présent. Alors elle arbore ce petit sourire, discret mais que l'homme de sa vie pourrait deviner à chaque fois, parce qu'il saura sûrement que c'est grâce à lui qu'il existe ce fameux sourire. Qu'elle lui doit, depuis ce soir, et ce tant qu'il sera présent dans sa vie et son coeur. Elle voudrait l remercier une centaine de fois pour toute cette joie qu'il lui apporte mais il lui apporte tout, pour être honnête. Il n'y aura pas une fois où Mia ne s'étonnera pas devant la multitude de sentiments qu'elle éprouve pour ce jeune homme. Un instant et il la fait passer de l'amour à la haine, pour autant, faudra qu'elle garde à l'esprit que ce qui la poussera toujours à cette haine, c'est l'amour qu'elle lui porte. Un amour sans failles, un amour si fort, si puissant, qu'il pourrait provoquer des dégâts sur son passage.
« Alors là, même pas j'te pardonne. » Ya qu'à la voir éclater de rire. Son rire sonne comme une douce mélodie, une mélodie longtemps perdue dans le silence du chagrin de ces derniers jours. Pourtant, ce soir, cette mélodie se fait à nouveau entendre et elle est douce, agréable. Elle s'amuse, elle retrouve cette joie, cette bonne humeur, ces moments de complicité qu'ils avaient déjà quand ils n'étaient que des amants. Ils doivent manger pourtant, mais Mia trouve encore le temps pour les idioties, pour s'amuser comme elle a toujours voulu le faire. Pour elle, elle n'avait clairement pas profité de sa jeunesse quand elle était encore prisonnière de son bourreau d'ex, et il n'y avait qu'aux côtés de Taehyun qu'elle avait cette impression de renouer avec sa liberté de jeune fille de 22 ans, avec aussi son côté dynamique et bout-en-train. Mettre de la sauce sur la bouche de son copain, quelle idée farfelue, pourtant, elle y trouve vite son compte. Sa langue, joueuse, vient retirer les derniers restes de sauce que les lèvres de Taehyun avant qu'elle étouffe un rire en venant s'essuyer la bouche d'un revers de main. Oh, il n'a pas l'air si rancunier que ça tout d'un coup, et après sa remarque, elle ne cesse de le regarder, à l'affût de la moindre réaction. « Je retire ce que j'ai dit, je te pardonne. » Son sourire toujours espiègle aux lèvres, Mia finit de s'essuyer les mains avant de poser la serviette en papiers non loin de la boite de son sandwich, le regard rivé sur son petit-ami. Elle ne répond pas pour autant, elle se contente de s'asseoir enfin sur le tabouret pour commencer à manger son sandwich, après avoir souhaité un bon appétit au danseur. Mais sa réponse manque de la faire s'étouffer, si bien qu'elle appuie sa main contre sa poitrine avant de tousser quelques fois. Elle déglutit et de sa main droite, elle attrape sa boisson pour faciliter le passage des aliments encore coincés dans sa gorge. « Toujours aussi direct. » déclare enfin la future styliste, un sourire gêné aux lèvres. Ses yeux se posent finalement sur le jeune homme, et elle le fixe un court instant, avant de reprendre tranquillement à manger son sandwich.
Honnêtement, cette sensation là lui avait manqué aussi. Celle d'avoir faim, et de se faire plaisir en mangeant. Parce que oui, si Mia a ce corps plus charnu que les autres filles c'est aussi parce qu'elle aime bien manger, un peu gourmande sur les bords, elle n'a pas d'efforts à faire concernant sa ligne. Heureusement, grâce au sport qu'elle fait, elle peut difficilement prendre des kilos. par contre, elle peut les perdre facilement quand son mental ne suit pas, comme ça a été le cas ces derniers jours où ses kilos se sent envolés. Et alors qu'elle continue de manger son sandwich, elle ne peut s'empêcher de contempler Taehyun. Elle se fiche d'être discrète ou non, elle veut qu'il sache à quel point elle est heureuse de l'avoir. Parce qu'elle sait au fond que s'il a ramené tout ça, ce n'est pas seulement pour lui. C'est aussi pour elle, pour qu'elle mange, qu'elle reprenne un peu de poids, qu'elle retrouve ces cuisses qui le font tant rêver. Mais bien vite, son esprit passe encore à autre chose, ce soir, il est vif, animé, il ne se repose pas. Tant de choses viennent de se passer, tant de questions lui traversent la tête qu'elle se doit de lui en poser une importante: qu'en est-il de la représentation? N'a-t-il pas peur de se faire renvoyer à cause de ça? A cause d'elle, au final? Mia ne le supporterait pas. Cependant, elle l'écoute s'expliquer, finissant par la même occasion son sandwich. Elle vient siroter son sprite. « Je vais m'expliquer écoute, elle fera la gueule quelques jours et ça lui passera. » En même temps, elle avait de quoi faire la gueule cette pauvre fille. Elle s'était faite planter le soir même de la représentation par son binôme. « Ça n'ira pas plus loin, et si elle veut vraiment taper un scandale, j'ai des moyens de pression sur elle. » A cette déclaration, Mia ne peut s'empêcher d'afficher un air curieux et étonné à la fois. De quels moyens parle-t-il exactement? Ça sent le cul, pense la jeune femme de 22 ans. Ça sent le cul à plein nez mais elle ne va pas certainement pas s'en mêler. Et quand il rajoute une petite précision, Mia vient simultanément se sécher les mains humides sur une serviette en papier, un sourire taquin aux lèvres. « Jeune homme, vous êtes machiavélique. » dit-elle, finalement, arborant un air faussement hautain. Or, bien vite, elle le perd quand elle entend à nouveau Taehyun lui confier qu'elle est sa priorité. Et comment continuer de rire, de plaisanter lors d'une telle confession? Mia, elle sent son coeur s'emballer à nouveau à l'entente de ces mots, sur cette voix, de cette bouche. Elle s'en mord même discrètement la lèvre alors qu'elle esquisse un sourire, amoureux, rêveur. Oui, elle n'a rien oublié de ce soir là où elle lui avait parlé de rumba. Elle a, d'ailleurs, versé quelques larmes devant l'affiche du programme de la représentation de ce soir, en voyant le nom de Taehyun et de cette fille face au nom de la danse, de la rumba. Parce que ça lui rappelait un des plus beaux jours de sa vie, parce qu'à ce moment là il ne faisait pas encore bon de se souvenir de ce jour là. Mais maintenant, elle peut. Elle peut y repenser avec le sourire comme étant le jour par lequel sa plus belle histoire d'amour a commencé.
Elle baisse la tête un instant, pensive, un peu déstabilisée et secouée par tant d'amour, mais bien vite, et dans un sursaut, elle sort de ses pensés en sentant le tabouret où elle est assise se faire tirer vers son petit-ami. Les yeux ronds, elle jongle du regard entre lui et sa main qui n'a eu, semble-t-il, aucun problème à tirer Mia. « Laisse-moi plutôt t'enlever la sauce que tu as sur les lèvres. » leurs visages désormais proches, elle se perd volontairement dans ces yeux qui respirent l'amour, avant de rire doucement à sa proposition. Ses deux mains viennent se poser sur les joues de son bien aimé, et elle secoue doucement la tête, les yeux rieurs. « Dis plutôt que tu veux simplement les retrouver. » Les? Ses lèvres. Et elle n'a pas tort. Elle a à peine le temps de glisser ses mains sur ses joues pour le libérer de son emprise qu'il vient s'emparer des lèvres pulpeuses de la gymnaste dans un baiser fougueux, plus prononcé que les précédents. Baiser auquel Mia se laisse aller, et vient y mêler sa langue, caressant celle du danseur avec. Elle y met tout son amour, toute son âme dans ce baiser parce qu'ils avaient pour habitude se transmettre toutes leurs émotions à travers leurs baisers, parce qu'ils n'étaient pas foutus de se dire les choses. Ce soir, les baisers ne sont plus une échappatoire, un moyen de s'exprimer pour eux. Mia, elle a ses mots, elle a ses pensées, elle sait exactement comment lui parler à coeur ouvert. C'est pourquoi elle rompt le baiser après une longue minute d'échange ardent et passionné. Doucement, elle décolle ses lèvres de celle du beau brun, et ses yeux, tout aussi doucement, se rouvrent pour croiser le regard amoureux du danseur. Et sans le quitter une seule fois, les mains de Mia descendent, pour venir saisir celles de Taehyun. Elle laisse un silence s'installer alors qu'elle se perd dans ces yeux, un sourire témoignant de son amour et de sa reconnaissance. « Ne me quitte plus jamais, Gwak. » elle, ça l'amuse, de voir à quel point elle peut désormais dépendre d'une et unique personne. Mia approche doucement son visage de celui du brun, et un sourire convaincu prend place sur son faciès. « Je serais perdue sans toi. » et lentement, sa tête vient s'appuyer sur son épaule. Le visage tourné vers le creux du cou du danseur, elle pousse un soupir d'aise, avant de fermer les yeux pour se laisser à nouveau flotter sur son nuage.
Un long silence prend place, un silence reposant. Elle inspire profondément, et recrache l'air de ses poumons comme si elle évacue tout le poids accumulé depuis ces derniers jours. Et, redressant vivement la tête pour croiser à nouveau le regard du jeune homme, elle vient quitter son tabouret en glissant dessus, se mettant debout, incitant alors le danseur à faire de même. « Viens, on va prendre l'air. » et, de sa main gauche, elle tire doucement sur la main de Taehyun de sorte à ce qu'il se lève à son tour et la suive à travers cet atelier. Elle se dirige vers la réserve, cette salle sombre où un escabeau est déjà posé, pile face à une trappe. Mia grimpe sur l'escabeau non sans mal et pousse la trappe, atterrissant alors dans une sorte de grenier où les profs de dessin rangeaient sûrement les archives. Elle se secoue le pantalon et les mains, poussiéreuse, avant de désigner une échelle en bois, montant alors jusqu'à une nouvelle trappe. Elle croise le regard interrogateur du danseur, et elle, ça la fait sourire de plus belle. Elle s'apprête à le conduire à un endroit qu'elle aimait fréquenter, surtout la nuit. Et à nouveau, elle passe devant, montant l'échelle prudemment avant de pousser la trappe. Elle l'ouvre complètement, et, s'appuyant sur ses mains, elle hisse son corps jusqu'à l'extérieur avec aisance. Puis elle se dégage de la sortie, laissant Taehyun passer à son tour pour la rejoindre.
Et là, la vue leur est imprenable. Vous l'aurez compris, ils sont sur le toit du bâtiment des arts. Non loin de cette issue, sur le toit, se trouve un local électrique en béton. Sans tarder, Mia va s'y asseoir, appuyant son dos contre ledit local alors que ses jambes viennent s'étendre sur le sol. « C'est un luxe, n'est-ce pas? » Elle le suit du regard avant de tapoter la place vacante à ses côtés pour qu'il vienne s'y mettre. « Pas grand monde n'a pensé à venir ici, j'parie que toi non plus? » mais elle se met à sourire, tendrement, avant de reporter son regard sur le ciel étoilé. « J'adore cet endroit. » elle ferme les yeux et inspire profondément. « C'est calme. C'est reposant. C'est loin de tout ce qui te fait garder les deux pieds sur Terre. » Elle n'ose pas vraiment lui dire que c'est l'endroit où elle venait quand elle avait besoin de s'isoler, de s'éloigner de son ex et du gang, et de tout ce qu'ils lui faisaient subir. Mais quelque part, elle espère qu'il comprenne. Tout seul.
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2