Mon téléphone à porté de moi, enfin pas vraiment, vu qu'il est dans le frigo là. Trop concentré, j'ai pas spécialement fait hyper attention où je l'ai posé. Après tout, je cuisine. Oui oui, moi Théo, je cuisine pour une grande occaz. L'anniversaire de mariage de mes parents. Ma soeur a pas le temps, donc je me suis proposé. Le truc c'est que je sais cuisiner mais pas la cuisine anglaise. Ce qui fait une semaine avant, je suis dans la kitchen de notre appartement a essayé des recettes. Ou plutôt, là, je regarde le four et autres tout en me demandant si Dambi, qui est mon cobbaye va trouver l'adresse. J'aurai pu demander à Eun Mi ou Da Hye, mais y a pas trop moyen. C'est une surprise, dit en anglais hein, pour toute la famille Kang. Puis faut avouer que je veux un peu impressionner ma petite sorcière, elle qui croit que je suis juste bon à chauffer l'eau pour les nouilles.

La sonnette retentit en même temps que mon tel m'annonce un nouveau message. Je le laisse dans le frigo et me précipite vers la porte. Hey, how are you? Tu as trouvé facilement? C'est la première fois que j'invite ma peluche vivante ici. J'espère que ça lui choque pas trop de voir que contrairement à beaucoup, j'ai grandi dans l'un des quartiers pauvres de la capitale. Tu as soif? je lui pose la question en la précédent dans la cuisine. il doit avoir de l'eau ou .. je me tais un instant avant de murmurer du thé. avec la rumeur stupide sur mon compte, j'évite pour l'instant de proposer du thé. Car non, je suis pas un pervers !

Théo m’avait demandé de jouer les cobayes pour son repas spécial anglais qu’il voulait préparer pour l’anniversaire de mariage de ses parents. C’était une belle surprise en soi. D’habitude, c’était toujours moi qui faisais la cuisine, que ce soit au dortoir, ou les encas de notre groupe de musique. Pour une fois que l’on faisait la cuisine pour moi, je ne pouvais pas refuser. Je n’avais d’ailleurs pas osé lui dire que j’étais intolérante voire allergique à la plupart des aliments. Avec un peu de chance, je ne ferais pas de réactions allergiques à ce qu’il avait préparé. J’avais suivi le plan qu’il m’avait fourni. Les gribouillis sur une serviette en papier n’étaient pas très clair, à moitié effacés. Pourtant, je finis par trouver le lieu indiqué. Je sonnais à la porte plusieurs fois au point de me demander si c’était bien ici. Une silhouette familière ouvrit la porte et un sourire étira mes lèvres. « Théoooo ! » m’écriais-je tout en lui sautant au cou. C’était limite si je ne nous faisais pas tomber à la renverse avec mes grands gestes. « Non, j’ai trouvé du premier coup. Bien que je n’étais pas certaine de l’endroit. » Il était vrai que le quartier était bien loin du quartier friqué dans lequel j’avais atterrit après mon adoption. « Je connaissais un peu le coin disons. » Mon enfance, j’avais vécu à l’orphelinat non loin. Le coin, je l’avais vu en long et en large avant d’être adoptée. Je ris à son sous –entendu sur les sachets de thé. Bien entendu, j’étais au courant des rumeurs sur lui qui trainait sur les réseaux sociaux, mais je m’en fichais bien. « Va pour de thé. » le taquinais-je le suivant dans la cuisine. « Tu prépares quoi ? Ca sent hyper bon. »

À peine la porte ouverte, je me retrouve avec la blonde dans mes bras. Heureusement que j'ai l'habitude de tout faire pour rester en équilibre. Juste un pas en arrière, alors que je la réceptionné. Ha ! Pas déçue de mon quartier? Car bon, même si je suis boursier, mon porte monnaie est assez remplit depuis que je suis dans la fraternité des roses vu que je travaille occasionnellement pour notre sponsor principale. Bah tu es là. Allez viens. j'oublie mes bonnes manières dès que je suis dans la cuisine. Un nouveau regard sur le four. Bon, ça aurait été plus simple avec une friteuse sauf que... En Corée on trouve plus facilement un cuisseur de riz qu'une friteuse. C'est en pensant à ça, que je lui propose à boire. Du thé, okey ! je commence à chercher dans le placard tout en lui demandant le goût qu'elle veut. Tu veux un thé anglais, c'est du thé noir. Sinon y a assez de goût. Je prends la boîte et la pose sur la table devant elle. Avant de faire chauffer l'eau. Une tasse en main, je me retourne vers elle. Des fish ans chips mais ça risque d'être un goût étrange. Et un rosbif au Yorkshire pudding. Les plats préférés de mon père. Je rigole bêtement avant de l'installer à côté d'elle. Ce sera prés dans quinze minutes. Tiens passe moi le papier journal.

Sauter dans les bras de l’un et l’autre lors d’une rencontre, c’était presque devenu habituel entre nous depuis notre rencontre. Je secouais vivement la tête « J’y ai vécu une partie de mon enfance. » le rassurais-je et quand bien même ce n’était pas le cas, je m’y sentais bien plus chez moi que dans un autre. Il était vrai qu’on ne connaissait pas grand-chose l’un de l’autre, c’était plus un coup de foutre entre deux personnes niveau amitié. On s’appréciait plutôt bien, et on n’hésitait pas à partager nos émotions. « Verveine si tu as. » répondis-je à sa demande alors que je le voyais farfouiller dans toutes les armoires. La verveine avait le don de m’apaiser. « Tu es sur de savoir où ça se trouve ? » le taquinais-je alors que je le voyais galérer. Il me proposait ensuite du thé anglais. Le seul qu’il ait trouvé peut être ? « Ca ira tres bien. Va pour du thé anglais. Je ne suis pas difficile. » je penchais la tete sur le côté en l’entendant prononcer le nom de plat dont je n’avais jamais entendu parlé de ma vie, alors que je cuisinais beaucoup. « Qu’est ce que c’est au juste ? » demandais-je perplexe. Je ne pouvais meme pas dire à quoi ca pouvait bien ressembler. Je lui passais le journal. Nous verrons cela dans 15 min alors …

J'hausse un sourcil en l'entendant le dire qu'elle y a vécu une partie de son enfance. Curieux? Moi? Certainement, sauf que je le vois mal lui demander de me parler de son enfance. On est proche sans l'être. Et y a certaines périodes de ma vie que je souhaite pas parler. Alors direction la cuisine. Là, je suis trop dans un état de surveillance sur ce qui mijote que je trouve plus vraiment où sont les sachets de thés. C'est bon, j'ai trouvé la verveine. Je lui montre la boîte en souriant. L'eau chauffe, une tasse devant elle. Je lui donne le nom des deux plats. pour le premier, c'est du poisson et des pommes frites et l'autre c'est une espèce de ragout. Je ricanne en récupérant le journal que je coupe en deux. Le truc c'est qu'il faut une friteuse pour le premier plat. Ça risque de pas trop être bon. Mais l'une de mes tantes a dit qu'elle allait en offrir une comme cadeau. la bouilloire, annonce que l'eau est chaude et je lui sers une tasse d'eau. Tu veux un nuage de lait? Du sucre? Ouais je pose des questions peut être idiote. Mais je prends toujours mon thé avec un nuage de lait, c'est so british

C’est un champion finalement. Il a fini par trouver la boite de verveine haut la main. Je fais mine de l’applaudir pour son exploit avant d’enchainer sur les plats inconnus qu’il prépare. Du poisson et des pommes frites, ca devait pas trop me faire de mal non ? Le ragout m’inspirait moins confiance en revanche. J’y jetant un coup d’œil méfiant, essayant de devenir ce qui s’y trouvait sans grand succès. La bouilloire se fit entendre. « Ca serait d’une grande aide la friteuse en effet. » Je ne m’en étais jamais servie, mais c’était à essayer. J’étais certain que ceux du groupe trouveraient cela succulent. « Sans lait s’il te plait. » étant intolérante à la caféine, j’avais pris l’habitude de prendre mon thé sucré. En revanche, le lait, ce n’était pas trop bon pour mon bidou. « Tu ne serais pas d’origine anglaise par hasard ? » lâchais-je en rigolant. Je n’avais jamais relevé jusqu’alors, mais depuis que j’étais arrivé les coïncidences étaient trop nombreuses pour que ce ne soit pas le cas.

Elle applaudit et moi, je lui tire la langue de manière péril. Avant de me mettre à répondre à ses questions. Mais je suis tellement pré occupé par les plats que je vois pas qu'elle réfléchit encore regardant le ragoût. Ouais, heureusement qu'ils viennent tous aussi J'aime bien ma famille anglaise et parfois je me demande pourquoi maman n'a pas voulu aller vivre là bas. Pas que je m'en plains. Quoi que parfois c'est difficile d'expliquer pourquoi mon père porte le nom de famille de ma mère... L'amour. Enfin les Coréens pigent pas trop le concepte. Sauf ma cousine, qui tombe un peu trop amoureuse à mon goût. Enfin bon. Je lui pose le sucre devant elle avant de me servir aussi du thé mais noir pour ma part. Et puis la question tombe. Je Hoche la tête. Yes, miss. Mon père est anglais. Ouais Kang ça fait très anglais hein. De base, je m'appelle Kang Potter Théo. Et ouais Potter comme le sorcier le plus célèbre dans le monde. En disant sorcier, c'est l'image d'une sorcière qui me traverse l'esprit. Et je ne le suis pas apparenté. Mais je pense que Da Hye est apparenté à Bellatrix je me lève quand la minuterie sonne. Bouge pas, je t'apporte le premier plat.

Je mettais une cuillère de sucre dans ma tasse fumante, tournant doucement celle-ci pour mélanger le tout. Je m’imprégnais de l’odeur enivrante de la verveine, apaisant mon esprit, purifiant mon âme. Son parfum étant un vrai bonheur pour mon nez. Et surtout, un parfum familier dans cette cuisine où reniaient des odeurs qui m’étaient étrangères. Je soufflais doucement sur la tasse que je tenais maintenant entre mes mains, m’étant assise à la table, l’observant s’afférer aux Fournaux. « Oh ? Je ne connaissais pas ton nom anglais. Je connais à présent comment je vais te surnommer. Harry Potter. » Je ris de ma propre connerie qui n’était pas drôle en soi et qui ne faisait probablement rire que moi. « Qui est DaHye ? » demandais-je quelque peu curieuse à l’entente d’un prénom que je ne connaissais pas. J’attendais patiemment que le premier plat arrive donc…

Bon, j'aurai pas dû. Vraiment pas lui dire ça. Je lui lance un regard abasourdi, le truc c'est qu'elle serait capable de m'appeler comme ça. Fais ça, et plus de câlin! Ouais, les menaces ne font rire que moi. J'attrape des mitaines et les paquets fait avec le journal, avant de mettre le premier plat dedans. J'ai bien entendu sa question, et je lui répondrai quand on sera à table. Installe toi à table, c'est chaud. Je dépose devant elle le fish ans chips et m'installe à côté d'elle. Ça se mange avec les doigts. Vu que c'est un plat qui se mange dans la rue de base. J'attrape une frite que je porte à ses lèvres. Une sorcière ou ma meilleure amie. Mais pour moi, c'est une sorciere. Juste la fille qui m'envoyait boulet au lycée quoi. Quand je suis pas entrain de t'utilisrr colle cobbaye, je suis avec elle. Même si on se voit moins depuis qu'elle a quitté le dortoir. Je mange en piquant dans son paquet sans gêne. Quoi que je vais pas commencer à jouer aux gêner avec Dambi. Alors tu trouves ça comment? Pas trop fade ? Ça a pas le même goût que ceux que je mange quand je vais en Angleterre.

Je pris une moue faussement boudeuse alors qu’il me faisait les gros yeux, me menaçant de me priver de câlin. Je papillonnais ensuite ma plus mignonne de mes bouilles d’ange pour le faire regretter ses paroles. « Tu n’oserais pas. » murmurais-je innocemment. Avant de m’installer plus confortablement à table, observant ce qu’il me servait sous le nez. Ca me piquet un peu les narines, mais l’odeur n’était pas trop désagréable. C’était … innovant. Je mordis dans ce qu’il portait à mes lèvres. « Avec les doigts ? C’est assez drôle. » Répondis-je tout en mâchant à ce qui ressemblait à une patate. « C’est un peu pâteux, c’est normal ? » demandais-je un peu surprise par l’aspect de la nourriture. Je l’écoutais alors qu’il me parlait de cette fille était à la fois sa meilleure amie et une sorcière. « C’est chaud d’avoir une sorcière comme meilleure amie. » commentais-je le taquinant un peu, reprenant une autre frite entre mes doigts. « Pourquoi elle a quitté le dortoir ? Tu l’as trop ennuyé ? » Je le regardais partager le plat qu’il voulait me faire gouter au départ. Au moins, si c’était immangeable, je ne serais pas la seule à être malade. Je ris à cette pensée avant de l’écouter à nouveau. « C’est un peu bizarre, mais c’est pas mauvais. »