Pas de réponse de à part, c'est assez explicite ce que je lui dis. Comment peut-il imaginer qu'une fille comme moi est mit à terre trois hommes. Il est perdu et je joue sur ce fait. Lui donnant un surnom qu'il n'apprécie pas ou refuse plutôt. Les hommes, tous les mêmes de chaque côté de la frontière. Qu'il utilise se fait pour se faire bien voir, je sais pas. Mais la cerise sur le gâteau est le rougissement qu'il a quand je pose mes lèvres sur sa joue. Son mouvement de recul m'oblige à remettre mes pieds sur le sol. C'est comme ça qu'on fait non? Je lui souris, avant de faire avec mes bras un cœur au-dessus de ma tête. Oppa Halala, il me donne l'impression de ne savoir pas où se mettre. J'ai envie de lui dire de bomber le torse et de faire le coq. Mais à la place, d'une petite voix, prête à pleurer, penser à le regard de maman quand elle a comprit que j'avais tuée mon pere. C'est toi hein?

Je ne comprenais décidément rien à son charabia. Mais qu'est-ce qu'elle me disait ? Elle m'embrassa sur la joue, et je tournai rapidement écarlate. Eh oui, tel un célibataire endurci qui draguait à tout va sans obtenir de réponse, je n'avais pas l'habitude de ça ! Et puis surtout, la situation me semblait trop irréaliste pour que ce soit vrai. Mais oui, ça devait juste être un rêve. C'était tout. Comme ça qu'on faisait ? Faire quoi ? Je fronçai des sourcils en la regardant. « Qu'on fait quoi ? Qu'on remercie quelqu'un ? » J'écarquillai des yeux quand je la vis me faire un cœur. Mais qu'est-ce qu'il se passait là ? J'avais vraiment l'impression d'être un héros alors que je n'avais rien fait ! Je me sentis mal à l'aise, toujours en pleine incompréhension. Bon sang, mais qu'est-ce qu'il se passait ? Soudain, elle changea d'expression et sembla être sur le point de pleurer. Attendez, pourquoi est-ce qu'elle allait pleurer ? J'avais fait quelque chose de mal ? Si je lui disais que je ne l'étais pas, elle allait éclater en larmes ! Et si je ne répondais pas, je sentis que dans quelques secondes elle allait se mettre à pleurer ! Et même si j'étais pas un héros, bah j'allais lui faire croire... J'avais pas d'autres choix de toute façon. « Oui oui, c'est moi qui t'ai sauvée c'est bon ! Pleure pas ! » Je caressai le haut de sa tête en panique, espérant qu'elle n'éclate pas en larmes d'une seconde à l'autre.

J'hoche la tête a sa question.  Tout en lui faisanfaisant un cœur avec mes bras au-dessus de ma tête. Sauf qu'il comprend pas. Secoue-toi, prends ce su'une inconnue te donne. En temps normale, j'aurai dû le tuer pour ce qu'il a vu. Mais je n'ai pas le droit. Et il ne m'aide pas du tout à ne pas accepter le mensonge que je lui sers sur un plateau là. Donc dernière solution, se mettre à pleurer. Juste penser aau regard de maman cette nuit là, m'aide beaucouo. Sa fille est un monstre à ses yeux, un monstre qui l'a sauvée. Les larmes commencent à perler aux coins de mes yeux, mon sourire disparait. Et miracle, il a enfin décidé d'accepter le rolerôle que je lui donne. Sa main caresse mes cheveux et moi, je lui souris à pleine dent avaavant de ... Sauter dans ses bras. Je savais que tu étais un héro. Et un nouveau bisou sur sa joue. Je ne te lacherai plus jamais, tu es mon oppa à moi, d'acvord? Oui bon, avec tout ça, il va falloir susue je pense à rentrer au dodortoir.

Bon. Pour le bien de cette fille, il fallait que je fasse semblant d'être... un héros, en fait. Problème : je ne savais pas jouer un rôle. C'était compliqué. Je savais pas trop mentir. Mais apparemment elle pensait que j'étais vraiment son héros, alors elle gobera mon mensonge si elle y croyait aussi fort que ça... Enfin, entendre d'une fille qu'on était un héros c'était pas tous les jours qu'on l'entendait, alors je supposai que je devais en être reconnaissant ? J'essayai de l'apaiser après qu'elle soit sur le point de pleurer, et, surprise, elle ne pleurait plus quand je lui avais dit que j'étais son héros. Elle sourit à pleines dents et sauta dans mes bras. Ouh, j'avais pas l'habitude... Je souris d'un air quelque peu gêné en tapotant son dos comme pour me convaincre que c'était bien moi qu'elle appelait son oppa héros. Elle déposa un autre baiser sur ma joue, et à ce niveau-là, je ne me demandai même plus qu'est-ce qu'il se passait avec elle. J'avais juste à accepter que j'étais son héros, hein ? Euuuh... Elle ne me lâcherait plus jamais ? Ouh là ? Ça allait être difficile. J'entamai un rire maladroit.

« Je suis ton héros, oui ! Mais tu vas quand même me lâcher à un moment, on ne va pas rester comme ça trois ans... »

Surtout que j'allais avoir un torticolis si ça continuait.