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(+18) [FB] SO LONG

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(+18) [FB] SO LONG | Sam 12 Aoû - 19:05
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Tenue + Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down.

23 Février, 18h.

« Mia, tu pourras faire la fermeture ce soir? » La brunette, occupée à ranger les soutiens-gorges dans l’ordre de bonnet, se tourna vers sa patronne qui lui parlait depuis la caisse. « J’ai un rendez-vous important à 18h30 et je dois y être à tout prix. » Mia jeta un oeil à la tenue de sa patronne. Elle était toujours bien fringuée d’habitude mais là, c’était clairement le genre de tenue que l’on porte pour un RDV galant, quand on veut attirer le regard. La jeune Kim finit néanmoins par hausser les épaules, reprenant son activité. « Oui, bien sûr. » comme d’habitude, quoi. C’était souvent Mia qui fermait la boutique ces derniers temps. « Merci t’es un amour, j’te revaudrai ça. » et Gina approcha pour déposer un baiser sur la joue de son employée favorite. Cette dernière leva les yeux au ciel, et se frotta frénétiquement la joue pour retirer les traces de rouge à lèvre carmin qu’avait laissé la londonienne sur sa joue. C’était étrange, mais ce soir-là, Mia ne parlait pas beaucoup, manquait même d’entrain. D’habitude; elle aurait discuté un peu avec Gina concernant ce rendez-vous mais elle n’en avait pas envie. « Tu penses quoi de ma tenue? » Mia tourna la tête et la regarda de la tête aux pieds. « J’aurais peut-être tranché avec du rouge pour ton blaser, ça serait assorti à ton rouge à lèvre. » Soit dit en passant, Mia aimerait beaucoup avoir le même corps que Gina à son âge, mais ça, c’était pas dit. « Ah oui, exact. Je vais changer ça. » Gina entama un demi-tour mais s’arrêta brusquement, les yeux rivés sur la gymnaste, un sourire taquin aux lèvres. « Tu es définitivement faite pour la mode, chérie. » Et au lieu de la remercier, Mia se contenta de lui sourire, un peu crispée, avant de se remettre à ranger les soutiens-gorges. « M’enfin t’es bizarre en ce moment, t’es sûre que ça va? » Mia esquissa un sourire amusé avant de secouer la tête. « Oui oui, t’en fais pas, c’est la fatigue, c'est tout. » Et Gina se mit à lui donner toutes sortes de conseil pour avoir un sommeil réparateur, enfin, un gros blabla mais la vérité était bien plus difficile à admettre. Mia n’était pas fatiguée, elle était même en pleine forme en ce moment. Le souci, c’était qu’elle avait tendance à se faire trop de soucis dès qu’une personne lui tenait à coeur. Et en ce moment, celui pour qui elle s’inquiétait, c’était Taehyun.

Taehyun, c’était ce garçon qu’elle avait rencontré il y a de ça presque un mois et demi maintenant, et après avoir tenté vainement de résister à l’appel de leurs corps, ils avaient décidé de s’accorder un peu de temps, d’instants charnels sans pour autant se prendre la tête. Ouais, sans se prendre la tête. Pourtant, c’était clairement ce qu’elle faisait, là. Se prendre la tête. Et pourquoi ça? Parce qu’il ne lui envoyait presque plus de message. Parce qu’elle n’osait, du coup, pas le faire non plus mais il lui manquait. Elle ne pouvait pas se permettre de ressentir ça, mais c’était plus fort qu’elle. Ce genre d’inquiétude, cette envie d’être toujours dans sa vie alors qu’ils ne représentaient, l’un pour l’autre, que des figures secondaires de leurs vies. Mais voilà ce qui la tourmentait, à Mia. C’était lui, ce garçon, qu’elle commençait à un peu trop apprécier peut-être, au-delà d’une simple relation d’amants (simple, c’est vite dit). D’ailleurs, à peine Gina eut-elle quitté le magasin que Mia s’était pris une pause pour aller à ses affaires et regarder son téléphone. Toujours pas de messages… Sa bouche se crispa, elle la tourna dans tous les sens, elle commençait un peu à perdre patience. Ça l’énervait d’avoir le cul entre deux chaises comme ça, haut et fort elle disait que c’était pas grave si ça se finissait du jour au lendemain entre eux, mais dès qu’il ne pensait pas à elle, elle ne pouvait s’empêcher de se torturer l’esprit. Pas de prises de tête? C’était tout l’inverse, là. Du coup, vu qu’elle ne pouvait pas tenir comme ça, sans nouvelles de lui, et qu’elle ne voulait pas se résoudre à envoyer un simple message (il méritait beaucoup plus), elle allait lui rendre visite.

Mia retourna donc terminer le rangement des sous-vêtements dans le bon ordre. Elle avait aussi eu, comme prévu, un RDV avec une future mariée, qui avait décidé de choisir ses sous-vêtements à la boutique de Gina. Et après avoir passé près de 45 minutes à la conseiller et à lui en faire essayer de différentes sortes, Mia put enfin fermer la boutique à presque 19h30. Elle avait jeté un dernier oeil à sa montre avant de mettre son sac sur l’épaule, et d’entamer une petite course pressée jusqu’à l’arrêt de métro le plus proche, elle allait le louper. Or, au lieu de descendre à Gangnam, elle avait décidé de changer de métro en centre pour descendre à Hongdae, au plus proche du quartier où habitait Taehyun. Oui, s’il fallait régler le problème, il fallait le faire dès ce soir. Et puis, c’était pas tant qu’elle voulait savoir si elle existait toujours dans sa vie, c’était surtout parce qu’elle s’inquiétait vraiment. Oui, c’est l’inquiétude qui l’avait poussé à ne pas rentrer chez elle tout de suite. Et s’il lui était arrivé quelque chose? Et s’il était parti de la ville sans lui en parler? Non, il fallait qu’elle sache ce qu’il se passait.

Fort heureusement pour elle, le problème de l’interphone ne se posa pas, puisqu’une personne sortit à ce moment-là du bâtiment permettant alors à la brunette de pénétrer dans le hall. Ça l’arrangeait d’un côté, puisqu’elle se demandait depuis qu’elle était sortie du métro ce qu’elle allait bien pouvoir dire à l’interphone. Maintenant la question ne se posait plus. Ni une ni deux, elle prit l’ascenseur et attendit de rejoindre le bon étage, le coeur palpitant. Elle en profita d’ailleurs pour se recoiffer dans le miroir, et quand la sonnette retentit, elle pénétra dans le couloir. Les pas qu’elle fit pour aller jusqu’à la porte de l’appartement lui avaient semblé presque impossible à faire, pourquoi ce sentiment? parce qu’elle se sentait de trop, dans la vie du jeune homme mais aussi dans cet immeuble. Or, maintenant qu’elle était venue jusque là, pourquoi partir?

Elle toqua une fois et attendit une réponse qu’elle n’obtint pas. Mia esquissa une grimace, et hésita même, le temps d’une seconde, à tourner les talons et partir, mais c’était plus fort qu’elle. Elle posa sa main sur la poignée de la porte et l’ouvrit. Mia passe la tête à travers le bâillement de la porte, elle regarde d’abord vers le salon: personne. Elle tourne la tête de l’autre côté, vers la cuisine: personne. Bizarre, se dit-elle. Sourcils froncés, elle se permet d’entrer un peu plus, et cette fois, elle comprend pourquoi elle n’a pas eu de réponse quand elle entend une musique venant de la chambre du danseur. Elle sourit doucement, rassurée, puis referme discrètement la porte derrière elle. Elle fait gaffe à ce que ses talons ne résonnent pas trop sur le sol, et marche jusqu’au couloir. La porte de la chambre étant entrouverte, elle pose une main dessus et l’ouvre doucement, apercevant alors Taehyun assis sur le bord de son lit, lui tournant le dos. « Tae…? » demande-t-elle, doucement. Mia a du mal à comprendre ce qui se joue sous ses yeux: cette musique, si forte, et Taehyun, l’air hagard, assis sur le bord de son lit… C’est bizarre. C’est trop bizarre. Elle a la sensation qu'il s’est passé quelque chose. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il ne semble pas l’avoir entendu. Alors elle avance, doucement, tenant son sac du bout de ses doigts pendant qu'elle commence à retirer son écharpe. Elle avance encore et encore, jusqu’à apparaître enfin dans le champ de vision du danseur. « Je suis désolée, je me suis permise d’entrer… j’ai toqué mais y'a personne qui a rép… » Et quand il tourne la tête vers elle, elle, baisse les yeux vers ses phalanges, ce qu’elle voit l’empêche de finir sa phrase. Des croutes de sang. Il s’était ouvert les mains. En général, quand on s’ouvre à cet endroit là, c’est parce qu’on a utilisé ses poings un peu trop fort. Mia perd alors vite son sourire; ses mains commencent alors à tripoter nerveusement son écharpe qu'elle a complètement retiré. Elle comprend qu’il s’est passé quelque chose. « Tes mains… » elle relève les yeux vers lui, visiblement inquiète. Et de voir ce regard, ça la tue.
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Re: (+18) [FB] SO LONG | Sam 12 Aoû - 23:22
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Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down.

Parfois, tu finis par te demander si ta haine ne l'emporte pas sur le reste du monde. C'est ton quotidien en ce moment, envahi par ces vagues de rage, un ouragan dont tu ne peux t'enfuir, dont tu es clairement prisonnier. Parce qu'il s'agit de toi, Tae Hyun,  on sait tous que tu as des problèmes avec la colère, avec ton impulsivité mais surtout, quand ça concerne ton père. Et là, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, ton vase du peu de patience que tu as, mais lorsque tu as vu ton père user de la violence sur ton petit frère, tu as vu rouge. Tu as foncé, comme un taureau. On ne touche pas ta famille, on ne touche pas tes frères et sœurs, et encore moins quand il s'agit de ton paternel. Il est à l’hôpital à l'heure qu'il est, c'est toi qui l'a envoyé là-bas, toi seul. Est-ce que tu regrettes? Non, il a touché à Hyo, tu ne regretteras jamais. Mais les gens ne peuvent sans doute pas comprendre, peut-être parce que tu le caches que trop bien, mais tant de colère en toi, ça finit par te détruire.

« Je sais pas... Je crois que je l'ai oublié à la maison... » La voix tremblante de ta mère au bout du fil. Non, tu n'as pas fait que récupérer ton frère à ton appartement, ta mère aussi est partie. Chez son amie pour le moment, à la recherche d'un appartement ou au moins, d'un endroit pour vivre. « C'est pas grave 'man. Je vais y aller. » Ta pauvre maman, elle a bien du mal à se remettre de ses émotions. Elle qui n'est pas habitué à la violence, elle qui pourtant, pensait dur comme fer qu'il s'agissait de l'homme de sa vie. Découvrir cette facette de sa personnalité, ses réelles intentions, ç'a tout foutu en l'air. Tu fais de ton mieux pour la protéger pourtant, tu tentes d'être présent. « T'es sûr? Il ne risque pas de rentrer? » te demande ta mère, peu sereine à l'idée que tu le recroises s'il est sorti de l’hôpital. Oh non, vous n'avez plus de nouvelle de lui et tu espères bien que ça ne changera pas. « Non... Sinon je n'irai pas. Je passerai le chercher demain. » Quelques autres affaires du moins, dire qu'elle est partie en vitesse... Et tu sens cette boule au fond de ton ventre, tu as beau ne pas le montrer, cette histoire te ronge de l'intérieur. Frapper pour extérioriser ta rage? Si seulement, avec ton père, c'est bien différent... Il t'a pourri la vie, celle de ta mère, et maintenant, celle de Hyo. Tu bouges un carton présent dans ta chambre, bloquant le téléphone entre ton épaule et ton oreille, ayant laissé la chambre d'ami à Hyo, tu as dû tout mettre dans ta chambre. « T'en fais pas pour ça, ok ? Pose toi devant la télé. Occupe toi l'esprit. » Pitié, qu'elle ne gâche pas encore une seule seconde de sa vie à cause de lui... Ça t’achèverait, ça.

Après quelques minutes, tu finis par raccrocher,  balançant ton téléphone sur ton lit sans grande attention. Comme si la pression retombait, oui, tu te trouves enfin seul et tu comptes passer la soirée ici, seul. La solitude ne te dérange pas, bien au contraire, tu en as besoin. Parce que tu es comme ça, tu trouves ça plus simple à vivre. Les moments où ça te va de te retrouver seul avec tes pensées, tu trouves même ça reposant. Et là, assis au bout de ton lit, tu te penches quelque peu sur ton pc portable se trouvant au sol, tu tapotes un court instant sur le clavier avant d'activer une musique qui résonne jusque tes enceintes en bluetooth. L'obscurité de ta chambre t'aide à te calmer, à respirer, à te sortir de cette bulle de rage, de problèmes qui commence à beaucoup trop t'étouffer. Tu sens tellement de pression sur tes épaules, pourtant, tu as l'impression d'avoir mal agi. Tu n'as aucun regret, mais oui, on t'a poussé à agir de la sorte, et c'est toi qui doit en assumer les conséquences. C'est bizarre mais au moins, tu sais que personne n'attend quelque chose de toi durant ces quelques heures tardives. Tu sens aussi cette pression se relâcher, tu n'as pas besoin de faire d'effort pour le cacher, de prendre sur toi et t'as bien besoin de ça pour tenir le coup la journée. Tes moments de repos loin de ce monde insistant et éreintant auquel tu dois faire face depuis quelques jours maintenant.

Tes douloureuses pensées, celle de ne pas avoir pu éviter ça, d'être arrivé trop tard et de ne pas avoir su protéger ton petit frère, celle de ta pauvre mère qui a vécu tant d'années avec un monstre. Mais toi, tu le savais. Tu savais que c'était un monstre et pourtant, tout ça est arrivé. « Je suis désolée, je me suis permise d’entrer… j’ai toqué mais y'a personne qui a rép… » Tu relèves brusquement la tête, sortant de toutes tes pensées. Tes yeux s'écarquillent aussitôt sous la surprise. Mia ? Ici ? Si tu t'attendais à la voir... Alors ça, non. Ta bouche s'entrouvre mais aucun son n'y sort, il doit sans doute se passer quelque chose? Pourtant, ça te fait plaisir de la voir. Ça fait quelques temps que tu es coupé du monde avec tout ça, et donc, que tu n'as pas vu Mia. Sa présence te manque, évidemment, il s'agit quand même de ton amie.... D'accord ce n'est pas n'importe quelle amie, mais tu ne saurais pas l'expliquer, tu te contentes simplement de profiter sans te prendre la tête. Malheureusement en ce moment, tu ne peux plus te permettre de profiter. Tu veux juste t'envoler au loin, loin de tes soucis, loin de ton père, loin de ton mal-être et tout ce qui te le rappelle. Et là, voir Mia face à toi, t'apaise doucement même si ton coeur se resserre dans ta poitrine, il y a forcément une raison à sa venue et puis, ça veut aussi dire que tu devras à nouveau faire semblant, t'en as marre aujourd'hui, de faire semblant. T'es tellement surpris que tu n'as pas le temps de reprendre la parole, non, tu suis simplement son regard qui se pose sur tes mains, plissant tes lèvres. Merde, tu n'as pas eu le réflexe de les cacher. « Tes mains… » Tes yeux se ferment un court instant, quelle excuse tu vas inventer pour le coup ? Tu n'as aucune envie de l'inquiéter, et puis t'es un bon menteur. C'est juste que ce soir, tu ne voulais plus faire semblant, et tu n'as pas forcément envie de mentir à Mia non plus... « Mia... » commences-tu, dépliant et repliant tes doigts, tu relèves le regard dans sa direction, tentant naturellement de cacher tes mains « J'ai... » Des excuses, y'en a pas des milliers, tu déglutis quelque peu avant de reprendre, plus franchement « J'me suis retrouvé au milieu d'une bagarre générale, c'est rien. J'ai l'habitude. » Qu'est-ce que tu pouvais faire au juste? Lui dire que tu as envoyé ton père à l’hôpital alors qu'elle n'est pas au courant de votre situation? Que tu as frappé dans le mur pour ne pas l'achever? Le tuer? Tu uses alors de tes dernières forces pour lui sourire, un sourire qui se veut rassurant, un sourire qui signifie: ne t'inquiète pas. Tu te penches alors, coupant la musique qui au final, t'a empêché de l'entendre arrivé et une fois chose faite, tu adoptes une attitude qui se veut naturel. « Je m'attendais pas à te voir. » Tu tournes la tête vers la porte, comme si tu pouvais y trouver des réponses mais tu abandonnes très vite, reposant ton regard sur elle. « Ça fait longtemps. » souffles-tu, baissant le regard sur tes mains dans l'unique but de vérifier qu'on ne puisse pas les voir. Et quand tu relèves les yeux, déposant ton regard sur ces cartons, tu reprends rapidement « Excuse-moi... C'est le bordel ici, j'ai pris mon frère à l'appartement alors je n'ai pas eu le temps de ranger toutes mes affaires. » Tu espères juste qu'elle ne posera pas de question à ce sujet, tu serais encore obligé de lui mentir... Tu ne veux pas l'inquiéter, tu ignores encore l'objet de sa venue, peut-être que tu lui manquais toi aussi. Va savoir... Pourquoi ne te rends-tu pas compte du bien que ça te fait de la voir ici? Tu le ressens pourtant. Prendre sur toi signifie aussi ignorer tes problèmes et ce n'est peut-être pas plus mal, tu pourrais en profiter pour te changer les idées, profiter avec Mia. C'est pour cette raison que tu fais cet effort: tu souris. Un fin sourire presque invisible, qui tente tant bien que mal de la rassurer, mais qui te trahie également. Avais-tu réellement besoin d'être seul, Tae Hyun?
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Re: (+18) [FB] SO LONG | Dim 13 Aoû - 16:25
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Tenue + Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down. Il semble étonné de la voir. En temps normal, elle aurait souri, voire même ri face à sa tête d'ahuri, mais l’inquiétude prend trop le dessus. Elle n’est pas sereine, ça lui inspire pas confiance de le voir ainsi, la musique à fond, pensif. Elle n’a pas l’habitude. J’irai pas jusqu’à dire que Taehyun est le plus souriant et expressif des mecs mais de là à pas donner de nouvelles et à se terrer dans son coin, y'a une marge. Elle se dit qu’elle a peut-être bien fait de passer finalement, et puis, quand elle voit ses mains… Ça la conforte dans son idée. Elle comprend qu’il s’est passé quelque chose, or, elle s’attend pas non plus à ce qu’il lui dise la vérité. M’enfin elle lui fait quand même la remarque. Il baisse alors les yeux vers ses mains, suivant le regard de la jeune femme. C’est pas joli à voir. « Mia... » elle écoute sa voix, prononcer simplement ce prénom mais ça suffit à lui coller des frissons, c’est à ce point que la magie opère entre eux. Dire qu’elle doit se contenter de ne le voir qu’en cachette pour une durée déterminée. « J'ai... » Elle fronce les sourcils, impatiente. « J'me suis retrouvé au milieu d'une bagarre générale, c'est rien. J'ai l'habitude. » Dur pour elle de le quitter du regard. Elle se repasse en tête ce qu'il vient de lui dire, mais elle ne parvient pas à y trouver une quelconque honnêteté. Elle doute qu'il soit sincère, là, quand il lui dit ça. Elle, elle y voit un gros mensonge pour essayer de détourner son attention, mais ça semble clair: il ne veut peut-être pas en parler. L’écharpe en ses mains, elle continue de la tripoter nerveusement tout en le fixant, silencieuse, avant de finalement la déposer sur le lit, avec son sac (elle est hésitante dans ses gestes, elle ne sait pas si elle peut se permettre). Elle se met alors à retirer également son caban noir qu’elle dépose aussi sur le lit, un sourire faible aux lèvres, pour répondre au sourire du jeune homme qui se veut rassurant, mais Mia y perçoit comme un sourire forcé, elle ne saurait expliquer pourquoi cela dit, mais elle le sent. Elle ne le quitte pas du regard, pas une seule fois, pas même lorsqu’il se penche pour éteindre la musique. Voilà qui est mieux, ça leur permettra de pouvoir discuter.

« Je m'attendais pas à te voir. » évidemment, il ne doit pas avoir foule à son appartement depuis qu’il a déserté, si ce n’est peut-être ses amis les plus proches. Mais certainement pas une fille, et encore moins Mia. « Ça fait longtemps. » Mia acquiesce de la tête, souriante, les yeux regardant un peu autour d’elle. Elle connaît déjà cette chambre, elle y est venue une fois à vrai dire, il lui a fait l’amour sur ce lit, elle s’en souvient très bien. Elle se souvient de toutes les fois où ils l’ont fait pour l’instant, mais aujourd’hui elle n’est pas là pour ça. Aujourd’hui c’est pas ses lèvres ni son corps qu’elle veut, c’est juste passer un peu de temps avec lui, lui parler et s’assurer qu’il aille bien. « Excuse-moi... C'est le bordel ici, j'ai pris mon frère à l'appartement alors je n'ai pas eu le temps de ranger toutes mes affaires. » En effet, en lançant un regard d’ensemble, elle a remarqué ces cartons qui trainaient par ci par là. Elle tourne alors sur elle-même, le temps d’une seconde, avant de reposer son regard sur Taehyun. « Oui, j’ai vu ça. T’excuse pas, c’est pas grave. » Elle lui sourit gentiment, et après quelques secondes de silence et d'hésitation, elle vient poser doucement son fessier sur le lit, aux côtés du jeune homme.

« Une bagarre générale tu dis…? » Elle regarde encore ses mains, avant de lever les yeux vers lui, un peu étonnée. « Dis donc je sais pas qui est le pauvre homme qui a pris tes coups mais il doit s’en souvenir. » elle se permet même d'en prendre une entre les siennes, entre ses petites mains refroidies par le vent glacial dehors, elle sent la chaleur de celle de Taehyun et ça la fait sourire automatiquement. Elle aime ses mains, elle ne les aime pas seulement sur son corps, elle les aime tout court. Et alors qu’elle joue un peu avec, passant doucement ses doigts froids sur ses croutes, elle lève le regard vers lui. Ils se regardent un moment, et Mia, toujours souriante malgré le mal que ça lui fait de le voir comme ça, lâche sa main pour venir glisser la sienne sur la joue du danseur. Et doucement, exerçant une pression sur son visage, elle le ramène contre elle, près de sa poitrine. Allez savoir pourquoi mais elle, elle sent qu’il souffre, qu’il ne va pas si bien qu’il essaye de le faire croire, et elle sait que dans le cas inverse, tout ce dont elle aurait eu besoin serait d’être dans ses bras. Ainsi, elle fait de même, du moins elle fait ce qui lui semble être juste, c’est une pulsion inexpliquée, et elle le garde contre elle un instant, avant de lui dire, d’une voix douce. « T’es pas obligé de me mentir, Taehyun. » Elle esquisse un sourire, avant de reprendre. « Je le vois que quelque chose ne va pas. » Ses ongles viennent frôler le cuir chevelu du danseur. Pendant un court instant, elle le garde contre elle, contre sa poitrine, elle ferme même les yeux pour profiter de cet instant de sérénité entre eux, puis elle retire sa main, le laissant se reculer et se redresser. Ils échangent un regard, elle lui adresse un nouveau sourire de compassion, avant de poser ses deux mains sur ses cuisses. Ni lui ni elle ne sont très tactiles pourtant, entre eux, il semble y avoir une exception. Ses mains viennent glisser lentement sur ses cuisses, jusqu'à atteindre ses genoux. « M'enfin rassure-toi, t'as pas à me dire ce qui se passe. Je suis pas venue ici pour te tirer les vers du nez et remuer le couteau dans la plaie. Je suis juste venue parce que je voulais savoir si tu allais bien. » Elle marque une pause, elle rabaisse le regard vers ses mains abimées. « J’avais plus de nouvelles alors vu que ça m'a inquiété, j'ai décidé de passer. » un haussement d'épaule et elle lève les yeux pour regarder le reste de la chambre, les cartons, ses affaires un peu éparpillées, avant de reposer les yeux sur lui, souriant faiblement.

Pendant un moment, elle se permet de se perdre encore dans ce regard profond, avant de finalement tourner la tête vers les cartons. Elle n’est pas venue jusqu’ici pour remuer le couteau dans la plaie non plus, et puis, s’il ne veut pas en discuter, elle ne va pas le forcer. De ce fait, retourne la tête vers lui et vient poser doucement son menton sur l’épaule du danseur, un air innocent sur le visage. « Parlons de choses sérieuses! Tu veux de l’aide pour ranger tes cartons? » elle lui sourit à nouveau, plus amusée, et ses yeux se fermant alors comme le fameux sourire de Carapace qu’elle a, elle rajoute, en pointant son index « Et si j’étais toi, je refuserais pas une telle offre! » ben ouais, la jeune femme est bien connue pour son côté maniaque. Une vraie fée du logis.

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Re: (+18) [FB] SO LONG | Lun 14 Aoû - 16:36
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Tu n'es pas du genre à exposer ta vie aussi facilement, toi qui est habitué à cacher tes émotions, tes ressentis, parler de tes problèmes est loin d'être une chose que tu parviens à faire. Tu es fort psychologiquement, tu as dû le devenir avec le temps, mais tu n'es pas non plus inhumain, heureusement pour toi, tu sais exactement comment t'y prendre pour aller mieux. Du moins, tu penses : la solitude. Tu as été habitué à ça, t'isoler pour aller mieux par toi-même. Le temps pour toi de digérer ce qu'il vient de se passer, tu as laissé ton frère dans les bras d'un monstre. Bien évidemment que ton père est le roi des connards, tu le savais, tu avais même parfois l'impression d'être le seul à le savoir. Mais que pouvais-tu bien faire au juste ? Prendre le risque de gâcher le peu de bonne relation que tu entretiens avec ton petit frère en lui disant tout ça ? Alors qu'il ne t'aurait même pas cru ? Non, Hyo aurait tout simplement pensé que tu aurais essayé de le monter contre ton père, ce n'était pas ton but, non. Ton père et toi aviez une relation des plus désastreuses, vous ne pouviez le cacher à personne ça, mais toi, tu voulais juste que Hyo comprenne. Oh non, tu ne voulais pas détruire l'image de son père, mais tu ne pouvais pas lui mentir, votre père est une pourriture née, tu voulais le protéger... Et tu n'as pas réussi. Non, tu as préféré la fermer pour ne pas te mettre ton frère à dos, tu n'as pas insisté, et il a malheureusement fallu que ton père lève la main sur lui pour qu'il le comprenne. Oui, tu aurais pu empêcher tout ça. Pour Hyo, pour ta mère aussi. C'est ce que tu penses. Comme d'habitude, tu mets la barre haute, mais elle n'est jamais assez haute pour ta famille.

Ouais, tu préfères être seul. Ne plus faire semblant pendant quelques heures, te retrouver avec toi-même, retrouver un peu de force pour affronter le reste du monde, finalement. C'est la seule solution que tu as, ton seul échappatoire à chaque fois que tu as cette impression qu'une immense falaise s'ouvre sous tes pieds et te demande de sauter, sauf que toi, tu ne sauteras pas. Te montrer faible ? Hors de question. C'est aussi pour cette raison que tu t'isoles, tu as besoin d'une petite soirée à toi, une soirée où ton masque tombera, où tu ne joueras pas au rôle qui te colle au quotidien. Une soirée où tu laisses ta fatigue parler, oui, t'es fatigué. Pas physiquement peut-être, mais psychologiquement, tu l'es, tes pensées ont eu raison de toi. Alors voir Mia ici... Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Mauvaise, parce qu'au final, tu devras toujours faire semblant, mais bonne parce qu'elle te manquait, elle te manquait tellement qu'au final, tu ne ressens plus aucune contrainte. Tu devrais pourtant, ça ne te ressemble pas. Mais tu n'as jamais tenté de comprendre quoi que ce soit quand ça concerne Mia, tu ne sais pas pourquoi, c'est étrange, différent, mais tu apprécies. Alors tu ne te prends pas vraiment la tête, tu profites avec elle, peut-être même un peu trop puisque tu commences à ressentir son absence. « Oui, j’ai vu ça. T’excuse pas, c’est pas grave. » te répond t-elle finalement avant de s'asseoir à côté de toi, tu la lâches pas du regard, tu lui adresses même un fin rictus qui se veut rassurant. Tu n'avais pas prévu de devoir faire semblant, ce soir...

« Une bagarre générale tu dis…? » Elle baisse le regard sur tes mains, tu n'es pas idiot, tu vois bien qu'elle a du mal à te croire mais que pouvais-tu bien dire ? Inventer ? Tu n'aimes déjà pas mentir à tes proches, mais tu le fais. Pourquoi ? Pour éviter qu'ils s'inquiètent, tu n'as pas envie de les mettre dans des états que tu veux toi-même éviter. Doucement, tu baisses les yeux à ton tour, fixant les blessures sur ta main, les croûtes, les coups. « Dis donc je sais pas qui est le pauvre homme qui a pris tes coups mais il doit s’en souvenir. » Tu passes ta langue sur tes lèvres et lui répond aussitôt. « Il est à l’hôpital. » Non pas que ça soit une réelle fierté pour toi de dire ça, pas du tout, tu es peu être un bagarreur mais tu n'as jamais été fier de défigurer quelqu'un. Et puis, tu ne comptes pas non plus lui cacher, tu es comme ça et tu ne changeras jamais. Mais tu es très vite perturbé par le geste de la jeune femme, elle se saisit de ta main, la froideur de sa peau t'en colle des frissons, ignorant même que c'est simplement le contact de ses mains entourant la tienne qui pourrait te faire cet effet-là. Tu fronces discrètement les sourcils, peu habitué à ce genre de comportement avec toi. Oh non, tu n'es pas un garçon tactile, tu ne penses pas en ressentir réellement le besoin un jour mais ce geste t'étonne, peut-être pas dans le mauvais sens du terme... Et ça aussi, ça t'étonne. Tu la laisses faire sans une once d'hésitation, tu apprécies même si ton visage se fait toujours aussi fermé, tu ne sais juste pas quoi penser, et encore moins lorsque tu relèves les yeux, croisant son regard. Ton visage se détend mais adopte toujours cette expression indescriptible, du soulagement ? De la réticence ? Toi tu le sais, mais tu ne te l'avoueras pas. C'est sans doute pour cette raison que tu fermes les yeux sentant sa main se poser sur ta joue.

Et ce geste t'étonne, un geste dont tu n'es clairement pas habitué, elle t'approche de son corps, te serrant contre elle, près de sa poitrine. Tu commences par te sentir paralysé, peu habitué face à ça, peu à l'aise aussi... Mais bizarrement, ça te passe que trop rapidement, sans doute parce que tu es beaucoup trop fatigué pour luter ? Pourquoi ne pas juste laisser tomber, cette fois ? Tu viens alors lui attraper doucement le bras, non pas pour la repousser, bien au contraire, pour lui rendre son geste d'une quelconque façon. Tu n'es peut-être pas aussi tactile qu'elle peut l'être, peut-être pas aussi à l'aise, mais peut-être qu'elle comprendra que tu ne comptes pas la repousser, et puis peut-être aussi, qu'elle comprendra également qu'elle a eu le bon réflexe sans que tu ais besoin de le lui dire. « T’es pas obligé de me mentir, Taehyun. » Tu as, encore une fois, ce sentiment nouveau. Celui d'être rassuré, dans les bras de Mia, celui de pouvoir être toi-même sans crainte... Mais tu sais que tu ne pourras pas l'être, tu te connais assez, ça te demanderait beaucoup trop d'efforts. « Je vais bien. » lui réponds-tu, les yeux clos, d'une voix fébrile qui te trahit sans doute. Oui, tu lui mens à nouveau mais cette fois-ci, ça te fait mal. Mal de lui mentir alors qu'elle l'a désormais deviné. « Je le vois que quelque chose ne va pas. » Ça devient trop difficile de faire semblant, de lui mentir, mais tu te sens incapable du contraire. Tellement que tu ne trouves même plus le courage de parler, de nier. Non, tu ne dis plus rien, et c'est déjà un réel effort de ne plus nier... Tu n'avoues peut-être pas, mais tu ne nies plus, tu n'as plus la force. Tu te contentes simplement de te concentrer sur ses caresses, ses ongles se passant sur ton cuir chevelu. Une sensation que tu découvres, tu ne saurais expliquer pourquoi mais... Oui, c'est étrange. Mais tes paupières ont chutés au même titre que ton masque, ou du moins, une grosse partie de ce masque. Tu prends même une dernière profonde inspiration, tentant de retrouver un peu de courage avant d'ouvrir à nouveau les yeux, et de doucement, te reculer. Tu ne sais pas réellement quoi faire, tu es quelque peu perdu dans tes pensées mais dans tes gestes aussi, on ne peut pas t'en vouloir, tu n'es pas habitué à ce qu'on agisse de la sorte avec toi, ni même à apprécier à ça.

« M'enfin rassure-toi, t'as pas à me dire ce qui se passe. Je suis pas venue ici pour te tirer les vers du nez et remuer le couteau dans la plaie. Je suis juste venue parce que je voulais savoir si tu allais bien. » Tu plisses les lèvres dans un sourire discret, ça aussi, ça te rassure, puisque tu sais que tu ne parleras sans doute pas. Du moins, tu serais le premier étonné si ça arrivait, persuadé d'être condamné à être toi-même. « J’avais plus de nouvelles alors vu que ça m'a inquiété, j'ai décidé de passer. » Tu baisses les yeux vers tes mains, un court instant. Elle est donc bel et bien venue ici par inquiétude, c'est étrange ce que tu ressens, comme si... Comme si c'était ce que tu voulais entendre. D'avoir la confirmation que dans un sens, tu lui as sans doute manqué toi aussi, que tu comptes assez pour elle pour qu'elle s'inquiète à ton sujet, alors vous n'êtes que des amis, c'est ça ? Vous êtes censé l'être, en tout cas. Des amis qui couchent ensemble... Oh non, tu n'arrives pas à mettre de mot sur votre relation, des amis qui couchent ensemble ? Non, ce n'est pas vraiment ce que tu ressens, mais il est là le problème. Tu ne sais pas ce que tu ressens.

Puis, elle dépose son menton sur ton épaule, ton regard se plantant dans le sien, incapable de le détacher. « Parlons de choses sérieuses! Tu veux de l’aide pour ranger tes cartons? » Elle change de sujet, ce qui n'est pas plus mal d'ailleurs, mais son geste te fait tendrement sourire... Tu étouffes même un léger rire lorsqu'elle te sourit de manière adorable. « Et si j’étais toi, je refuserais pas une telle offre! » Ton regard se baisse un court instant sur ses lèvres, ton sourire s'effaçant plus rapidement que prévu lorsque cette pensée te traverse l'esprit. Cette pensée qui n'aurait jamais dû voir le jour, cette pensée que tu n'as pas le droit de laisser s'installer, traverser ton esprit : Il a de la chance.

Tu détournes le regard, perturbé pendant quelques secondes. D'où te vient cette pensée? Tu n'as pas le droit de penser ça, peut-être que tu deviens un peu trop possessif avec elle? Jusqu'à même, ne pas supporter que son "copain" ait la chance de l'avoir au quotidien, parce que tu as beau ne pas le connaître, ce type, tu en mettrais ta main à couper : il ne la mérite pas. Alors tu uses de toutes les forces que tu as ramassé dans ses bras, pour reprendre la parole, affichant alors un doux sourire, toujours ton regard perdu sur ses cartons. « Je comptais ranger plus tard. » Tu observes encore quelques secondes avant de regarder à nouveau la jeune femme. « Ce ne sont que des bricoles. » Ça t'apprendra à ne pas ranger, tiens. Mais comment aurais-tu pu deviner que tu allais prendre ton frère à l'appartement car ton père aura levé la main sur lui ? Pour sa propre sécurité ? Cette pensée te rend à nouveau fébrile, tu lâches alors un soupir, détournant à nouveau le regard. Tes lèvres sont beaucoup trop proches des siennes, tu as cette envie d'y prendre possession, c'est insoutenable mais surtout incompréhensible. Tu as une explication à tout ça: tu n'es pas bien, tu commences peut-être à te faire des films, à te perdre toi-même alors qu'il ne faut pas. Tu poses alors ton regard droit devant toi. « Mais c'est si gentiment demandé... » un fin rictus se forme au coin de tes lèvres, tu finis par te lever, pour t'occuper les jambes, les bras, mais l'esprit aussi. Tu ouvres alors un premier carton, y découvrant quelques DVD, livres, bandes dessinées que tu ne sais même pas où ranger, tellement que tu en lâches un soupir de désespoir simplement en les regardant.

Tu y plonges ta main à l'intérieur, tombant sur un cadre que tu avais dans ton ancienne chambre, et lorsque tu le sors du carton, un fin sourire attendrissant sur les lèvres, tu te mets à l'observer longuement. Cette photo. Ton frère, ta mère et toi. Vous trois. Ta seule famille finalement. Tu te souviens de cette soirée de noël, vous n'aviez rien fait de spécial, vous n'aviez même pas l'argent pour mais vous étiez tous les trois, et c'était sans doute l'une de tes meilleures soirées. Ton père? De sorti, tu parles, il avait sans doute mieux à faire que de rester avec vous... Il n'était pas là, et c'est sans doute pour ça que tu en gardes un bon souvenir, malheureusement. Tu te tournes alors vers Mia, lui tendant le cadre photo. « Te moque pas de ma coiffure, j'ai eu une période difficile. » plaisantes-tu presque (n'ayant pas réellement le cœur à ça, tu tentes tout de même de te changer les idées), ça va... On a tous été jeunes.

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Re: (+18) [FB] SO LONG | Mer 23 Aoû - 22:52
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Tenue + Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down. « Je vais bien. » sa réponse est un peu expéditive. Cependant, elle ne décourage pas la jeune Kim. Elle aurait pu se contenter de ce mensonge mais il est là le problème, c'est un mensonge. Comment elle le sait? Elle sait pas, elle serait incapable de l'expliquer, mais elle le sent. Elle se sent déjà si connectée à ce garçon, il est encré en elle, elle est marquée au fer rouge par ce personnage qu'il est, quelque part dans un coin de sa tête elle en a conscience mais elle refuse encore de le reconnaître, elle serait si surprise devant une telle évolution en si peu de temps. Elle serait incapable de l'accepter, pour elle, c'est encore impossible. Pourtant c'est bien là. Elle le sent à chaque fois que leurs regards se croisent, c'était pourtant évident à cet instant là qu'il est son âme soeur mais elle était trop apeurée pour ouvrir les yeux. Pourtant, ça ne l'empêchait pas d'avoir ces gestes envers lui, celui de poser sa tête contre elle, près de sa poitrine de sorte à ce qu'il entende son coeur battre. Son coeur déjà si abimée par une brute de l'amour, il n'en saurait rien pourtant. Elle ne veut pas qu'il le sache, elle aurait bien trop honte de ce qu'il lui fait subir et du peu de dignité qu'il lui a laissé.

Ils finissent par se séparer, elle ne perd pas de temps avant de le rassurer, elle ne veut pas qu'il pense qu'elle est là pour faire la commère, c'est certainement pas son genre. Non, elle lui explique qu'elle est venue parce qu'elle s'inquiétait, plus qu'elle ne le devrait d'ailleurs mais ça aussi, elle se gardera de lui dire. Elle n'est pas là pour lui tirer les vers du nez, elle veut qu'il s'exprime librement quand elle est là et s'il n'est pas capable de le faire alors tant pis, mais au moins, elle a fait ce qu'elle pensait être le mieux. Elle veut qu'il sache qu'elle est là, que le fait qu'il soit son amant ne veut pas forcément dire qu'il ne compte pas pour elle, qu'il fait partie du second plan et qu'elle ne prendrait pas de son temps pour venir le voir. C'est même tout l'inverse... Enfin bon, Mia voit bien qu'il n'a pas envie de parler de sujets qui fâchent: elle non plus. Après tout, ils se sont pas vus depuis un moment maintenant, pourquoi gâcher leurs retrouvailles avec des broutilles ou des sujets sensibles? Non, Mia a une bien meilleure idée en tête pour lui changer les idées. Il lui a parlé de cartons, d'emménagement, qu'il a pris son petit frère chez lui. Mia se doute que quelque chose s'est passé chez les Gwak pour que son frère vienne vivre chez lui du jour au lendemain comme ça, mais elle ne s'en mêlera pas. Au lieu de tourner le sujet au négatif, elle va essayer d'y apporter un peu de positif, et elle se met alors à proposer au jeune homme un peu d'aide pour ranger ses affaires vu qu'il avait dû les bouger pour pouvoir accueillir son nouveau colocataire. Le menton appuyé sur l'épaule du danseur, Mia lui offre son sourire le plus craquant, son sourire "carapuce" comme elle aime le qualifier, histoire de le faire sourire à son tour, et elle y arrive.

Or, elle voit ses yeux se baisser, et elle voit surtout son sourire s'évaporer trop rapidement, ce qui la conduit elle aussi à perdre son sourire pour afficher un air plus concernée, interpelée par ce changement d'attitude chez le jeune homme. Elle se doute qu'une idée peu plaisante lui a traversé l'esprit. Elle aussi, elle le ressent, quand elle le regarde dans les yeux. Elle se permet de penser aux autres filles qu'il voit, à celles qu'il touche de la même façon qu'il la touche elle, et elle peut pas s'empêcher de ressentir cette pointe de jalousie qui perce son coeur. Ça lui arrive à chaque fois qu'elle regarde ses yeux, ses lèvres, ses cheveux, ses mains... Tout. Heureusement, il détourne les yeux, elle pourrait presque en lâcher un soupir de soulagement tant cet échange de regard, ce court instant a été intense en émotion. Elle se contente de baisser les yeux un instant, le menton toujours appuyé sur l'épaule robuste du blond, une moue confuse accrochée à ses lèvres. Elle finit néanmoins par poser les yeux sur le même point que fixe Taehyun: les cartons. Elle se demande vraiment ce qui s'est passé pour qu'il en arrive là... Mais elle garderait ses questions. C'est la moindre des politesses. « Je comptais ranger plus tard. » Mia croise à nouveau le regard du danseur, elle hausse les sourcils, montrant un peu sa surprise. « Ce ne sont que des bricoles. » elle hausse les épaules, un mince sourire aux lèvres, comme pour lui montrer que c'est lui qui décide après tout. Non, elle ne retire pas son menton parce qu'elle a besoin de ce contact avec lui. Ils ne sont pas obligés de s'envoyer à l'air dès qu'ils se voient, elle a d'ailleurs la sensation de ne pas être que ça pour lui, et ça lui fait du bien, pour autant elle a quand même besoin de se sentir proche de lui physiquement. le contact, avec lui, c'était indispensable pour elle.

« Mais c'est si gentiment demandé... » pendant tout ce temps, elle ne l'avait pas quitté des yeux. C'était une sorte de piège entre eux, ça. Quand l'un avait le malheur de croiser le regard de l'autre, c'était foutu, ils étaient comme bloqués. Ça aussi, ça commençait à l'inquiéter ce genre de sentiments, ça ressemblait un peu trop à la naissance d'un amour jeune et innocent et elle n'avait honnêtement pas envie de tomber là-dedans. Mais elle le sent, Mia. Elle le sait: ils vont craquer. Leurs lèvres s'appellent, elles ne sont rien les unes sans les autres. Ils ont besoin de bien plus que ce simple contact de son menton sur son épaule, ils ont besoin de beaucoup plus, or, aujourd'hui, Mia espère qu'ils pourront luter, pour se prouver qu'ils ne sont pas que des amants, au fond. Qu'il sont... plus que ça... Peut-être...? Le danseur se redresse, il vient se lever et Mia le suit du regard. Taehyun se dirige vers ses cartons et se baisse pour l'ouvrir, Mia comprend alors qu'il accepte sa proposition. La brunette passe ses mains sous sa chevelure histoire de la remettre en place sur ses épaules, avant de se lever, montrant une certaine motivation pour ce qui va suivre.

Les mains sur ses hanches, elle se penche légèrement pour essayer de voir la photo qu'il vient de sortir du carton. Ses sourcils sont froncés mais un sourire amusé vient prendre place sur son visage alors qu'elle essaye de mieux voir. Mais voyant la réaction de Tae, elle se doute que ce doit être une vieille photo, un beau souvenir pour lui. Elle se permet de le regarder sourire de cette façon, discrètement. Elle ne l'avait jamais vu sourire comme ça avant. Une preuve encore que derrière cette carrure impressionnante se cache un coeur, un coeur qui bat pour les Gwak. Il n'y a pas de doutes à avoir, quand on voit Taehyun, on voit tout de suite qu'il s'efforce d'être un bon guide pour sa troupe. « Te moque pas de ma coiffure, j'ai eu une période difficile. » il tend le cadre à Mia. Cette dernière le prend sans hésiter, et bien sûr, la première chose qu'elle fait une fois la photo entre ses mains, c'est regarder la coiffure de Taehyun. Un rire cristallin passe la barrière de ses lèvres alors qu'elle pose finalement une main sur sa bouche. Elle pourrait reconnaître ce visage mais avec cette coupe, c'est franchement difficile. Elle lève alors les yeux vers le jeune homme, retirant sa main de sa bouche. « Pardon, j'ai pas su me contrôler. » Ouais pour quelqu'un qui devait pas se moquer, c'est loupé. Elle repose ses yeux brillants sur la photo, esquissant un large sourire. « Tu faisais concurrence aux Jackson Five à l'époque! » déclare-t-elle, taquine, avant de donner un léger coup d'épaule au danseur pour lui montrer que tout ça c'était sur le ton de la plaisanterie. Et un fois calmée, elle acquiesce plusieurs fois, ses yeux balayant la photo du regard. Elle regarde attentivement le visage de la mère Gwak, et de Hyo. « Tu... » elle ne peut s'empêcher de se poser la question. N'a-t-il pas de père? Elle ne connaît rien de sa vie privée après tout, mais la question lui brûle tellement les lèvres qu'elle a commencé par la poser, ce serait con de s'arrêter maintenant. « ... N'as pas de père? » elle pense sérieusement faire une erreur, comme si elle se doute qu'il a perdu son père petit, mais jamais qu'il a un père bel et bien en vie mais qui le dénigre au plus haut point. Or, voyant le visage de Taehyun se décomposer, Mia ferme lui tend rapidement le cadre photo, venant poser sa main libre sur son bras. « Oublie, c'était indiscret. » Elle se penche, finalement, pour reposer le cadre dans le carton et ses yeux naviguent entre les différents DVD et mangas, BD en tout genre que Taehyun semble collectionner.

Vite, il faut qu'elle change de sujet pour oublier sa question indiscrète, alors le premier truc qui lui vient sous la main, c'est un vieux DVD du film Pulp Fiction, qu'elle sort aussitôt pour le brandir et le montrer à Tae. « Tu sais que j'ai jamais vu ce film? » elle esquisse un sourire moqueur envers elle-même, rebaissant la boite pour lire ce qu'il y avait écrit dessus. « On m'en a fait un tas d'éloges mais je l'ai jamais regardé. » Toujours accroupie face au carton, elle ouvre la boite du DVD et y respire l'odeur du plastique qui est dedans, elle adore cette odeur. Elle regarde l'illustration du DVD, puis referme la boite, levant finalement le regard vers le sportif. « Je suis pas très cinéma... » Ouais, au moins une chose qu'il saura sur elle. Et reposant alors le DVD dans le carton, elle jette un dernier oeil à sa collection, avant de finalement se redresser aisément, désormais droite sur ses deux jambes. Elle se tourne un peu vers son interlocuteur, avant de croiser les bras. Elle arbore un air faussement agacé. « Bon alors, ces cartons? On s'les fait? »
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Re: (+18) [FB] SO LONG | Ven 25 Aoû - 0:34
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Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down.

Tu ne supportes pas devoir lui mentir, mais as-tu réellement le choix ? Tu ne mens jamais, sauf en cas de besoin, mais tu mens en permanence lorsque ça concerne ton état. Tu n'es pas très expressif, tu vas rarement pour ne pas dire jamais, demander de l'aider à quelqu'un. T'es comme ça toi, tu ne veux pas dépendre des autres, tu veux t'en sortir seul et c'est comme ça que tu fonctionnes, comme ça que tu as toujours été obligé de fonctionner. Tu refuses l'aide de Mia sans t'en rendre compte mais ça serait trop te demander, cet effort. T'ouvrir, et prendre le risque d'inquiéter les autres... Ou plutôt : tes proches. Mia fait partie de tes proches ? Oui, c'est comme ça que tu ressens les choses en tout cas. Jamais tu n'as considéré Mia comme étant une amie avec « gros extra », un plan cul ou tu ne sais quoi. Non il y a quelque chose de bizarre entre vous, ce que tu qualifies de bizarre pour la simple et bonne raison que tu n'arrives pas à mettre un mot sur ce que tu ressens, mais tu le sais, c'est grand, c'est encombrant. Et la voir là, chez toi, s'inquiétant pour toi, t'insupporte autant que ça te fait du bien. Tu ne sais pas encore si c'est parce que tu avais besoin de la voir ou si c'est parce que tu avais besoin de savoir que toi aussi tu comptais pour elle, non, tu ignores encore que les deux options sont les bonnes.

Et elle agit de la meilleure des manières en te disant ça, elle ne te force pas à parler et ça te rassure parce que tu le sais : tu ne parleras pas. Tu n'es pas comme ça, à parler de tes problèmes, de ce que tu ressens... Ou rarement, en tout cas. Alors savoir qu'elle changera de conversation et ne te poussera pas à parler t'aider d'ores et déjà à vider ton crâne de toutes ces pensées douloureuses, de cette image de ton père levant la main sur ton pauvre petit frère, de ta mère,  en pleurs. Tu veux juste que ces images s'effacent de ton esprit le temps de quelques minutes, quelques heures, tu donnerais n'importe quoi pour ça. Les cartons à déballer ? Tu pourrais le faire plus tard, ce n'est pas pressant de toute façon, mais ça pourrait t'aider à aborder un autre sujet, à te sortir un peu de toutes ces emmerdes et à profiter, avec elle. Cette photo est un bon début, il suffit de voir la manière dont tu souris lorsque tu vois ce sourire radieux sur les lèvres de ta maman, un sourire qui pourtant, cachait de lourds secrets, et aussi en voyant la tête de ton petit frère, ton petit frère qui te dépasse à présent. Tu tends cette photo à Mia, ce n'est pas non plus dans tes habitudes de déballer ton passé de cette manière mais tu y arrives plus facilement, et puis, c'est Mia. Tu hausses les sourcils, toi qui l'avait quitté du regard quelques secondes pour te replonger dans ce carton, son rire te sort aussitôt de ton observation. Sérieux ? Tu lui avais pourtant demandé de ne pas rire... Mais son rire, il est assassin, tellement qu'au final, tu ne peux même pas jouer au faux vexé avec ce doux sourire qui s'affiche sur tes lèvres. Tu rejettes même un coup d’œil à la photo, voyant l'étendu des dégâts. « Pardon, j'ai pas su me contrôler. » Tu relèves ton regard, le plongeant dans le sien, on peut clairement y lire un : sérieux, tu abuses quand même... « Tu faisais concurrence aux Jackson Five à l'époque! » Ta bouche s'entrouvre quelque peu au moment où elle te donne ce coup d'épaule, cette fois-ci, tu parviens à prendre cet air faussement outré. Carrément ? Les Jackson Five ? Pourtant, tu ne peux t'empêcher d’étouffer ce léger rire. « Tu déconnes... » souffles-tu, retournant à ton observation. « J'ai toujours adoré Michael Jackson de toute façon. » Le roi de la pop, mais aussi le roi de la danse...

Tu bouges alors quelques babioles dans le carton, sans grande attention alors que Mia reprend la parole, un peu hésitante. Tu te concentres alors sur ses paroles, tournant à nouveau le regard dans sa direction. Tu... ? Tu hausses doucement les sourcils, la questionnant du regard, très loin de t'attendre à cette question, et pourtant, tu aurais dû la voir venir. « ... N'as pas de père? » Ton visage se décompose, se vide de toute expression. C'était pourtant évident, il manque une personne sur cette photo... Mais tu es tellement habitué à une famille sans père, que pour toi, la question si évidente soit-elle ne l'était pas plus que ça. Un peu pris au dépourvu, tu baisses les yeux vers la photo comme si elle pouvait t'apporter une réponse. Que peux-tu bien répondre ? Lui mentir ? Non, mais avec quelle réponse pourras-tu lui avouer la vérité ? Oui, tu as eu un père. Un père biologique, il était présent, physiquement présent. Mais non, tu n'as jamais eu de père, il n'a jamais endossé son rôle sauf pour t'enfoncer six pieds sous terre, pour te ruiner la vie. Alors, as-tu eu un père, Taehyun ? « Oublie, c'était indiscret. » Tu reprends très vite le cadre photo, te montrant toujours aussi silencieux, tu ne sais toujours pas quoi répondre. Et lorsque tu sens sa main se poser sur ton bras, tu lui réponds par un sourire, légèrement crispé cela dit mais tu n'as pas envie de l'inquiéter, encore une fois. Ne te doutant pas une seule seconde que ton silence pourrait l'inquiéter, lui.

Parce que oui, tu as bien du mal à faire comme si tu n'avais rien entendu. Tu te reprends cette claque dans la gueule, pendant un instant, tu peux même sentir ta colère refaire surface. Discrètement, tu fermes les yeux un court instant comme pour la canaliser. « Tu sais que j'ai jamais vu ce film? » La voix de Mia te sort de tes pensées, et même si tu es un peu ailleurs, tu finis tout de même par regarder de quel film il s'agit : Pulp Fiction. Tu hausses doucement les sourcils, replongeant ton regard dans le sien lorsqu'elle t'avoue également « On m'en a fait un tas d'éloges mais je l'ai jamais regardé. » Un court silence s'installe, le temps pour toi de reprendre la parole. « Pulp Fiction. » commences-tu, comme pour réaliser qu'elle n'avait pas vu l'un des plus grands classique du cinéma. « Tu n'as jamais vu Pulp Fiction... ? » Tu comprends mieux, lorsqu'elle t'avoue qu'elle n'est pas très cinéma, mais Pulp Fiction... Quand même. « On pourra se le mater ensemble, si tu veux. » termines-tu, te retenant bien d'ajouter que ça pourrait vous permettre de passer du temps ensemble. C'est ce que tu souhaites. Tu lui offres alors un dernier sourire qui, étrangement, se montre peu à l'aise. Ce n'est pas faute d'essayer pourtant, mais sa question te hante l'esprit. Tu espères grandement qu'elle ne le remarquera pas, elle pourrait culpabiliser sans en connaître la raison... À moins que tu t'expliques. À moins que tu en parles.

« Bon alors, ces cartons? On s'les fait? » Le cœur n'y est clairement plus, tu t'en fiches de ces cartons, tu lui lances alors un regard hésitant. Que dois-tu faire ? Continuer à déballer ces cartons? Faire comme si de rien était? Mais ton regard planté dans le sien, tu ressens cette étrange sensation : celle de ne pas vouloir esquiver. C'est dans ses yeux que tu trouves ce que tu n'as jamais trouvé auparavant : le courage de t'ouvrir un peu. Une mise en confiance que tu ne saurais expliquer. Tu déglutis, faisant quelques pas en arrière jusqu'à laisser tomber tes fesses sur ton lit. « Non. » lui réponds-tu, non pas à sa question concernant ces cartons (enfin.. si, aussi.) mais plutôt à sa précédente question, et pour mieux te faire comprendre, tu fais l'effort de répéter ses dires. « Je n'ai jamais eu de père. » Pour quelle raison ? Tu ne l'as jamais connu ? Il est mort ? Il s'est barré, comme le pire des enfoirés ? Tu baisses légèrement le regard, plissant les lèvres avant de reprendre, hochant doucement la tête. « Enfin, si. J'en ai un... Il est physiquement présent, mais on ne peut rien lui demander de plus. » D'être présent pour ses fils ? De vous offrir de l'amour ? Non, on ne peut pas lui demander ça à ton enfoiré de père. Mais ça devient beaucoup trop difficile, n'ayant pas l'habitude de te dévoiler de cette manière même si tu ne le fais pas entièrement, c'est un effort surhumain que tu fais là. Tu te sens si bizarre... à l'idée de t'ouvrir, ne serait-ce qu'un peu. Mais ce qui est encore plus bizarre c'est de le faire à Mia, pourquoi elle ? Pourquoi te sens-tu si à l'aise à l'idée de te confier ? tu baisses complètement les yeux cette fois-ci, fixant un point invisible sur le sol. « Il est à l’hôpital. » Ton regard se fait hésitant, mais tu ne tardes pas à le replonger dans le sien. Ce sont tes précédentes paroles. « C'est lui, que j'ai envoyé à l’hôpital. » C'est lui dont tu parlais tout à l'heure, oui. Tu serres les dents, ta mâchoire se crispe même un court instant lorsque tu lui avoues enfin : « Il a frappé mon petit frère. » Ce qui explique également son emménagement soudain.
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Re: (+18) [FB] SO LONG | Dim 27 Aoû - 10:15
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Tenue + Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down. Bon ok c'est vrai, il lui a demandé de ne pas se moquer, mais franchement, c'était impossible. Voir la bouille de Taehyun 20 ans auparavant avec une telle coupe de cheveux, c'était hilarant, du coup, elle n'a pu retenir ce rire de passer ses lèvres. Au début, elle se dit qu'elle n'aurait pas dû rire de la sorte, mais quand elle voit un léger sourire se dessiner sur les lèvres du danseur, elle est un peu plus rassurée. Elle craignait de l'avoir vexé pour dire vrai mais visiblement, son rire communicatif lui a sauvé la mise. « J'ai toujours adoré Michael Jackson de toute façon. » Oui, quoi de plus normal pour un danseur après tout?

Néanmoins, et après avoir repris son sérieux, quelque chose interpelle Mia sur cette photo, et c'est après l'avoir observé pendant de longues secondes de silence qu'elle finit par prendre la parole, mais elle bute. Elle hésite, elle se demande si c'est une bonne idée d'en parler, qui lui dit que Taehyun n'a pas vécu un traumatisme énorme avec la perte d'un parent? Car oui, Mia a cette vague impression qu'il lui manque un père depuis toujours maintenant qu'elle a cette photo sous ses yeux. Et sa curiosité la pousse alors à poser la question, mais bien vite, elle se rend compte que c'est déplacé, et préfère passer à un autre sujet plus divertissant: un film. Les films, Mia, c'est pas son truc. Au cinéma, elle y va jamais. De temps en temps elle s'en fait un avec son père quand il a du temps libre à lui consacrer, c'est peut-être pour ça aussi qu'elle refuse d'y aller. parce que pour elle, ça représenter les seuls moments de complicité qu'elle partage avec son père, le très demandé directeur de POSCO. Alors elle a beau changé de sujet, elle revient toujours à penser au sujet qu'elle a lancé. La figure paternelle. Si Mia se plaint parfois d'un père absent, elle craint d'être tombé sur quelqu'un qui souffre bien plus qu'elle. Elle n'a pas supporté voir cet air sur le visage de Taehyun quand elle lui a posé la question. Elle s'en veut grandement d'avoir mis le sujet sur le tapis. Le mieux qu'elle pouvait faire, c'était changer de sujet, mais est-ce que cela suffirait?

« On pourra se le mater ensemble, si tu veux. » elle lève la tête pour le regarder. Oui, ça lui semble être une bonne idée, et puis au pire s'il y a des choses qu'elle ne comprend pas, Taehyun pourra toujours lui expliquer. « Deal! » répond Mia avant de se remettre debout vivement, un grand sourire aux lèvres pour exprimer son excitation. Elle laisse un court silence s'installer entre eux, pour finalement le relancer sur le rangement de ces cartons. C'était bien ce qu'ils avaient convenu. Alors, quand elle lui pose la question, elle l'observe longuement, à la recherche d'une possible réponse dans ses yeux. Ils se regardent, pour Mia, ça lui paraît long parce qu'elle trouve l'éternité dans les yeux du blond, mais ça ne dure que quelques courtes secondes en réalité. Et puis, il fait quelques pas en arrière, jusqu'à retomber fesses premières sur le lit, sous les yeux interrogateurs de la brunette. « Non. » Intriguée, la gymnaste arque un sourcil. Qu'est-ce qu'il lui arrive au juste? Il ne veut pas ranger ses cartons? Elle peut comprendre, il doit avoir la flemme, et puis il a l'air fatigué de sa bagarre, quand elle regarde ses mains, elle peut presque ressentir la douleur. « Je n'ai jamais eu de père. » les yeux de Mia s'écarquillent. Elle a le coeur qui se brise. Elle n'aurait jamais cru ressentir tant d'empathie pour quelqu'un un jour, elle qui n'avait que faire des problèmes des autres et qui ne pensait qu'à sa petite personne. Mais là, elle doit y faire face et se rendre à l'évidence qu'elle a rencontré la seule personne pour laquelle elle accepterait de partager le poids de ses souffrances si ça peut la soulager un peu. Alors entre ce sentiment d'être aussi brisée que lui et cette stupéfaction de se sentir ainsi, Mia se retrouve franchement déboussolée. Et, donc, muette. « Enfin, si. J'en ai un... Il est physiquement présent, mais on ne peut rien lui demander de plus. » Elle ne le quitte pas du regard. Ses sourcils légèrement froncés montrent sa compassion pour lui. Il ne mérite pas ça. Définitivement pas. Elle plisse alors les lèvres dans un sourire brisé, elle ne sait pas trop encore ce qu'il essaye de lui faire comprendre, mais elle sait déjà que rien de bon ne suit. Alors elle soupire, puis se dirige de quelques pas vers lui, toujours debout cependant. On le voit, dans ses yeux, qu'elle souffre autant que lui. « Il est à l’hôpital. » A ces mots, Mia ne montre pas vraiment de réaction mais dans sa tête, elle fait le rapprochement, son père doit être gravement malade, c'est pour ça qu'ils ne peuvent rien lui demander. Et elle se sent tellement désolée pour lui qu'elle ne sait pas quoi dire, c'est toujours comme ça dans ce genre de moments, quand on vous annonce une chose horrible, on ne sait pas quoi dire à part "jsuis désolé".  « C'est lui, que j'ai envoyé à l’hôpital. » ils se regardent. Elle, fronce les sourcils soudainement. Que vient-il de dire exactement? Qu'il a envoyé son père à l'hôpital? Mais alors... Son père n'est pas malade? « Il a frappé mon petit frère. » A cette parole, Mia déglutit. Elle ne sait même pas quoi dire, comment rebondir face à cet aveu tant ça lui prend les tripes. Mia n'a jamais compris comment des parents pouvaient maltraiter leurs enfants, elle n'a jamais compris ce genre de personne et ne les comprendra jamais. La violence, elle en connaît un rayon maintenant et elle ne la supporte plus, mais de la part de parents sur leurs enfants, ça, ça la dépasse complètement. Elle peut pas le concevoir. Le visage de Hyo lui vient, elle ferme les yeux parce qu'elle se sent brisée mais elle peut pas expliquer pourquoi elle se sent si proche tout à coup de cette histoire, de cette famille brisée. Sa main se pose doucement sur l'épaule de Taehyun, et alors qu'elle ouvre les yeux, elle les pose directement sur lui. Ils échangent un regard, elle essaye de lui faire comprendre qu'il n'est pas seul, là, tout de suite. Qu'elle est là pour l'aider et que s'il a besoin de quoique ce soit, elle sera toujours là. Aujourd'hui, elle ne veut pas être que son amante, mais plutôt une amie, une épaule sur laquelle se reposer.

Elle s'assoit alors à ses côtés, dans un silence profond, durant lequel elle essaye de recoller les morceaux de l'histoire. Les Gwak n'ont donc pas eu la chance d'avoir un père digne de ce nom. Hyo s'est fait frapper et Taehyun a tabassé son père au point de l'envoyer à l'hôpital et s'ouvrir les phalanges. La gymnaste baisse ses yeux bruns sur les mains abîmées du danseur. Et doucement, elle vient se saisir d'une de ses mains, avant d'entrelacer ses doigts avec. Elle tourne le visage vers lui puis lui serre tendrement la main, un sourire amer aux lèvres. « Je suis désolée. » Voilà, c'est ce que je vous disais plus haut. Dans ce genre de situations, c'est tout ce qu'on trouve à dire. « J'aimerais tellement t'aider mais... Je sais même pas comment. » Elle repose les yeux face à elle, sur le mur. Elle se doute que son père doit être en piteux état maintenant, c'est bien fait pour lui. « J'aurais aimé que tu aies un père, un vrai. Digne de ta confiance et de ton amour. » Ouais, elle comprend pas pourquoi c'est les plus gentils qui subissent. Elle baisse les yeux vers leurs mains, puis passe son pouce sur ses phalanges ouvertes, lui offrant des caresses tendres et réconfortantes. Elle vient même appuyer doucement sa tête sur son épaule, le regard levé vers le mur, avant de ne le poser sur lui. elle sent cette attraction lui revenir en pleine figure. Poser sa tête sur son épaule n'a fait que les rapprocher encore et leurs lèvres ne sont à présent séparées que de quelques centimètres. Mais elle, c'est pas ça qui l'intéresse. Elle, c'est se perdre dans ses yeux, qui l'intéresse. Elle y trouve tout le réconfort du monde, aussi, dans ses yeux. Elle laisse un petit silence s'installer entre eux, et, voyant qu'il devient un peu déstabilisant, elle finit par lui demander, la voix douce: « Tu veux qu'on regarde Pulp Fiction maintenant? Histoire de se changer les idées? » serait-elle en train d'esquiver un possible baiser? Peut-être... C'est pas le moment, après un tel aveu... Si?
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Re: (+18) [FB] SO LONG | Jeu 31 Aoû - 16:54
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Tu n'arrives pas à oublier ses paroles. Si tu lui en veux ? Non, elle ne sait rien mais tu es habitué à affronter ce genre de situation. Tu ne parles jamais de rien, à personne. Mais tu es peut-être un peu trop vulnérable aujourd'hui, tu avais besoin d'être seul pour pouvoir récupérer assez de forces et affronter à nouveau le monde... Sauf que ce n'est pas le cas. Ouais, tu aurais pu lui dire que tu voulais être seul, Mia aurait sans doute compris mais le voulais-tu réellement ? Non, sinon, tu lui aurais dit. Tu avais cette étrange sensation d'avoir besoin d'elle, vraiment besoin d'elle, tu ne sais pas pourquoi ni comment, mais elle t'a manqué. Beaucoup trop même, ce n'est pas normal mais ça ne t'alarme pas. Tu le sais bien, en ce moment tu es beaucoup trop vulnérable, tu ne gères rien ou en tout cas, pas comme tu le ferais habituellement. Tu restes humain, tu as peut-être une force psychologique supérieure à ton entourage mais pour ça, tu as des besoins, la solitude en fait partie. T'isoler, quelques temps, refaire le plein d'énergie et encaisser tout ça. Seul, silencieux.

Tu t'es vidé du peu de force qu'il te restait en laissant tes fesses prendre place sur ton lit, un soupir discret passant la barrière de tes lèvres : non, ce soir, tu ne pourras pas faire semblant. Tu ne pourras pas et étrangement, tu ne le veux pas. Mia n'est pas ici pour te faire du mal, bien au contraire, alors pourquoi t'en ferais-tu en prenant sur toi alors que c'est bien trop te demander ce soir? Ton esprit est rempli de pensées négatives, de craintes et de choses que tu n'arrives pas encore à digérer. Tu vas droit au but, tu lui expliques plus ou moins ce qu'il s'est passé... Oui, plus ou moins. Elle n'est pas au courant de l'enfer que tu vis avec un père si peu présent, un père qui n'existe pas finalement, sauf pour te rabaisser, t'enterrer. C'est étrange ce que tu ressens, mais rares sont les fois où tu sens, où tu vois autant de compassion dans les yeux de quelqu'un. Toi qui te confie que très rarement, tu pourrais en être surpris. Ça te met même plutôt à l'aise puisque tu lui avoues  la raison de la présence de ton frère ici : il a levé la main sur lui. Et tu déglutis, à ces mots. Les images de ton père osant faire du mal à ton frère te fait grincer des dents, ta mâchoire se crispe aussitôt et sans même que tu t'en rendes compte, tu viens serrer tes poings déjà bien abîmées par la raclée que tu lui as mises. Devrais-tu te sentir honteux d'avoir levé la main sur ton père ? De l'avoir envoyé à l’hôpital ? Sans doute oui, mais tu ne ressens aucune culpabilité. Il le méritait. Et il mérite bien pire encore d'avoir détruit ton adolescence, et toute la vie de ta pauvre mère. Sans parler des jumeaux qu'il a abandonné. Tu n'es pas en train de te confier à n'importe qui, cependant. Déjà parce qu'il s'agit de Mia, mais aussi parce que tu le ressens davantage à cet instant. Tu as cette étrange impression qu'elle souffre avec toi, avec vous. Elle n'a même pas besoin d'ouvrir la bouche pour que tu le comprennes, tu le vois à son comportement et subitement, tu t'en veux, si tu pensais que cette histoire allait avoir autant d'impact sur elle ? Non... Pas vraiment. Elle dépose alors sa main sur ton épaule, geste qui te fait sourire. Un sourire brisé, malheureusement, mais un sourire qui devient rapidement sincère quand tu replonges ton regard dans le sien. Un sourire qui se veut rassurant mais qui s'efface très vite dû à cet échange de regard. Il est déstabilisant, tu pourrais y voir le reflet de ta souffrance dans ses yeux et là, t'en as les jambes coupées.

Alors tu ne dis plus rien, tu ne sais pas réellement ce que tu peux dire de plus... En rajouter ? Certainement pas. T'étaler ? Non, tu ne veux pas te faire plus de mal. Te rattraper et la rassurer ? Comment ? Au moins... Elle sait. Tu suis simplement son regard qui se rive sur tes mains, constant à nouveau les dégâts. Instinctivement, tu viens la soulever comme si ce geste te permettait de mieux te rendre compte du carnage qu'est ta vie en ce moment même. Tu la tournes même, timidement, recto verso mais tu es très vite interrompu par la jeune femme qui s'en saisit. Ce qui t'étonne le plus pourtant, c'est de la voir entrelacer ses doigts dans les tiens. Un geste qui pourrait paraît si naturel... Regardez-vous. À croire que tu es le seul à ne rien voir, à vivre dans ton petit monde en te disant que tout finira par s'arranger, en te disant que cette situation te convient alors que non, Tae Hyun, elle ne te convient pas. Tu fixes encore tes phalanges, les caresses qu'elle est en train de t'offrir et ça t'apaise, ça te fait du bien, même si ce n'est pas la plus grosse de tes douleurs. Cette douleur n'est rien comparé à celle que tu as dans la poitrine, et étrangement, elle parvient aussi à l'adoucir, à la rendre plus légère à supporter. Tu la sens même s'envoler, petit à petit. « Je suis désolée. » Tu ne peux lâcher ton regard du sien, elle te transmet ce même sourire amer comme si ça pouvait la rassurer, tu l'espères en tout cas. Désolé de quoi... ? Elle fait bien tout ce qu'il faut depuis qu'elle est entrée ici. « J'aimerais tellement t'aider mais... Je sais même pas comment. » Et même si elle te quitte du regard pour fixer le mur, même si ce contact visuel se brise, toi, tu continues de la regarder. Tu ne peux pas t'en empêcher, tu ne te rends même pas compte du besoin que tu as de la regarder, tu le fais simplement. Tu l'aides déjà Mia, si tu savais comme tu l'aides. « J'aurais aimé que tu aies un père, un vrai. Digne de ta confiance et de ton amour. » Elle se montre si douce dans ses paroles, toi qui n'est pas habitué à la douceur... Elle parvient tout de même à t'apaiser. Ça te fait même énormément bien d'entendre ça. Tu te sens bizarre, c'est vrai, simplement parce que tu n'es pas habitué à tout ça, tu n'es pas non plus habitué à ce qu'on vienne te voir. Tu ne dis pas que tes proches s'en fichent de toi, bien au contraire, ils savent que tu préfères être seul et respectent ton choix. Ils font ça pour toi, mais Mia... agit différemment. Et tu te rends compte aujourd'hui, que ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose. Puisqu'elle est là, à tes côtés, sa tête appuyée sur ton épaule et vos corps rapprochés. Surtout vos lèvres qui ne sont qu'à quelques centimètres, la distance entre elles paraît si mince mais en même temps, si lointaine... Vos corps sont peut-être rapprochés mais vos cœurs ne doivent pas l'être. Si seulement tu savais qu'il est déjà trop tard. Tu replonges ton regard dans le sien comme si tu y cherchais des réponses mais ce n'est pas le cas, tu y cherches du réconfort et tu en trouves. Le silence se fait déstabilisant, vous le sentez tous les deux mais tu ne le brises pas. Peut-être parce qu'au fond, tu aimes la déstabiliser. « Tu veux qu'on regarde Pulp Fiction maintenant? Histoire de se changer les idées? » a t-elle compris, tes réelles envies ?

Tu ne réponds pas tout de suite, bien trop hypnotisé par son regard mais pourtant, un fin sourire timide vient prendre place sur tes lèvres. Ton regard, lui, se baisse à plusieurs reprises sur ses lèvres qui ne demandant qu'à être goûtées. Tu ne cherches même pas à le cacher, après tout... Tu sais très bien qu'elle ressent à nouveau cette attraction entre vous, tout comme toi. Ouais, tu couches avec elle, un baiser ne te tuerait pas après tout ce que vous aviez fait mais elle est censé être ton amie. On embrasse pas une amie, n'est-ce pas ? Mais penses-tu vraiment à ça maintenant ? Non, pas vraiment. Tu brises finalement le silence, d'une douce voix qui trahit également ton état et disons le clairement, le désir qui commence à grimper en toi. « Tu sais que j'ai envie de t'embrasser.. Pas vrai ? » Tu penches légèrement la tête sur le côté, gardant ce même sourire timide. Du désir... Oui. Ce n'est clairement pas le moment, et tu le sais bien. Tu n'avais pas la tête à ça et comme dirait ton meilleur ami, les seules fois où tu n'as pas envie de baiser, c'est quand tu es malade. Ça tombe bien, tu n'es pas malade contrairement à ton cœur, dû à tes craintes qui ont jugées bon de t'envahir ces derniers temps. Et ça tombe bien aussi, tu n'as nullement l'envie de baiser. Tu ne saurais l'expliquer mais ce n'est pas nouveau, tu es attiré vers elle comme tu l'as toujours été sauf que cette fois, c'est différent. Tu n'as aucune arrière pensée pourtant, même lorsque tu approches tes lèvres des siennes, doucement, faisant inconsciemment grimper cette tension entre vous mais tu ne peux pas t'en empêcher, tu as besoin de goûter à nouveau à ses lèvres. Ses lèvres qui ne t’appartiennent même pas mais ça, tu n'y penses même pas sur le moment. Elle est venue ici pour te voir, elle s'est inquiété pour toi, tu as trouvé du réconfort et de la compassion et ça t'a donné assez de force pour réussir à mettre cette histoire de côté... Ou peut-être pas, disons juste que ton attention est rivée sur Mia, là, tout de suite. Ce rapprochement a eu son effet et tu ressens ce besoin de te sentir encore plus proche d'elle. Délicieusement, tu viens déposer tes lèvres contre les siennes. Un tendre baiser, timide et légèrement retenu dans un premier temps mais que tu ne cesses à aucun moment, au contraire, tu l’approfondis le rendant davantage sensuel. Tes doigts viennent même se resserrer dans les siens tandis que ta seconde main, se loge dans sa nuque comme pour donner encore plus de passion à ce baiser. Et tu le ressens, ça te prend aux tripes, c'est même beaucoup trop fort. Du bas ventre jusqu'à ton cœur qui rate un battement et à cet instant, tu mets fin au baiser, ne t'éloignant pas d'elle. Oh non, vos lèvres se font toujours aussi proches, ton souffle lui, s'est accéléré au fil des secondes et tes yeux restent clos pendant quelques secondes. Et lorsque tu ouvres à nouveau les yeux, croisant son regard, c'est comme une évidence. C'est étrange à décrire mais cette sensation d'avoir fait ce qu'il fallait te vient, d'avoir succombé une nouvelle fois à tes envies, sans barrière qui te donne assez de force pour comprendre que tu ne lutteras plus.  Tu ne veux pas luter. Tes yeux se ferment à nouveau, doucement, tes paupières battantes trahissant également ce désir qui devient incontrôlable. C'est dans un souffle presque inaudible que tu reprends « J'ai envie de toi... » Une supplique. Tu as envie et besoin d'elle, là, tout de suite. Tu colles à nouveau tes lèvres contre les siennes. Un baiser plus franc, plus langoureux encore qui se laisse peu à peu envahir par le désir que tu ressens. Tu as envie d'elle, pas uniquement de son corps, non... Tu as envie d'elle. Et cette même envie te pousse à la faire basculer, doucement, en arrière. Te positionnant sur elle sans pour autant rompre le baiser. Du moins, pas avant quelques secondes puisque rapidement, tu viens lui déposer des baisers à la commissure de ses lèvres, sur sa joue, et délicatement, tes baisers terminent leur course dans son cou. Ton souffle chaud s'écrasant contre sa peau, ton souffle brûlant de désir.

Et qu'est-ce qu'il te faut de plus pour te rendre compte que tu es en train de tomber éperdument amoureux d'une femme déjà prise?
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Re: (+18) [FB] SO LONG | Sam 16 Sep - 1:15
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Tenue + Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down. Mais elle non plus, elle n’aurait jamais cru que cette histoire ait autant d’impact sur elle. Depuis quand fait-elle preuve d’une telle empathie avec les gens? C’est bien la première fois, ça lui fait tout drôle. Pourtant, les faits sont là sous ses yeux: au moment même où Taehyun a ouvert la bouche pour se confier sur ça, elle s’est sentie aussi mal que lui. Peut-être parce qu’elle tient à lui plus qu’elle ne le pense? Peut-être parce qu’il lui fait ressentir des choses allant au-delà de tout ça? Il faut qu’elle ouvre les yeux, pourtant, elle reste dans le dénie pour le moment, elle préfère ne pas y penser. Elle sait que ce n’est pas normal ce qu’elle ressent mais elle veut pas se faire peur en y pensant de trop. Alors elle renchérit, elle prend la parole, elle n’est pas non plus la plus forte dans ce genre de situation mais bizarrement, là, elle a le sentiment qu’elle a dit quelque chose de bien. Qu’elle n’a pas seulement dit « désolée » pour faire joli ou pour montrer de la fausse empathie; non. Là, elle l’a fait parce qu’elle ressent une réelle empathie et elle a laissé parler son coeur. C’est vrai quoi, Mia aurait donné tout ce qu’elle avait, sa propre enfance même en échange pour que Taehyun bénéficie d’une enfance normale, ou du moins d’un père aimant, à la hauteur de l’enfant qu’il a dû être. Oui parce qu’il y a bien une chose sur laquelle elle ne doute pas, c’est que lui, il était un bon garçon avant de devenir le reflet de ce manque d’amour. Après tout, pourquoi est-il si froid? Elle commence à comprendre, Mia. Doucement, elle commence à comprendre qu’il est comme ça parce qu’on l’a rendu comme ça. On te remercie pas, père indigne et absent, regarde ce que t’as fait de ta famille. Le spectacle en est désolant. Et dire qu’il a frappé son deuxième fils.

Et dire qu’il y a des gens, sur Terre, incapables d’avoir des enfants pendant que d’autres ne réalisent pas la chance qu’ils ont et leur tapent dessus. La nature est mal faite dans ces circonstances là, Mia en reste persuadée. Alors elle s’assoit à côté du jeune homme, par ses gestes, elle tente d’être la plus réconfortante possible bien qu’elle se doute qu’il n’est pas le garçon le plus tactile du coin. Mais elle, elle en a besoin. Elle cherche pas les conséquences, elle y pense pas pour dire vrai. Elle a juste besoin de se sentir près de lui, de sentir le contact entre sa peau et la sienne. C’est un besoin vital, sans avoir forcément besoin d’aller plus loin physiquement. Elle aurait pu s’arrêter, se dire qu’elle devait se retirer avant de le mettre mal à l’aise mais elle n’en a pas la force, elle aime sentir ses doigts entre les siens. Elle aime sentir son parfum, et son souffle chaud tout près, elle le sait déjà mais elle en est devenue accroc à ce garçon. Accroc en si peu de temps. Elle qui, pourtant, s’était bien dit qu’elle réfléchirait à deux fois avant de se trouver un autre mec après son actuel. Là, elle n’a pas envie de réfléchir. Preuve en est: elle va jusqu’à appuyer sa tête, à nouveau, sur l’épaule du danseur, pour lui proposer de regarder Pulp Fiction. Un moyen comme un autre de se changer les idées, parce que franchement, cette conversation est trop blessante et vu que c’est elle qui l’a lancé, elle se dit que c’est un peu son rôle maintenant de trouver un moyen de détendre l’atmosphère. Pulp Fiction… Il paraît qu’il est marrant ce film en plus.Ya de quoi sauver les meubles.

Sa douce voix s’envole, s’ensuit un échange de regards. Presque déstabilisant. Pour autant, elle ne le décroche à aucun moment. Elle est bloquée dans ces yeux foncés, elle sombre à nouveau dans son regard et elle aimerait qu’il sache, là de suite, à quel point il peut l’apprivoiser sans faire grand chose. C’est une lionne, Mia. Mais avec lui, elle peut vite devenir un agneau. Et quand elle devine que son regard se pose sur ses lèvres, elle sent son coeur s’emballer subitement, la chaleur corporelle monter d’un cran. C’est fou ce qu’il peut être attirant par un seul regard. Oui, elle le sait: il regarde ses lèvres avec envie. Après tout, qui n’aurait pas envie de goûter à celles-ci? Elles sont si douces et charnues, et maintenant que le beau blond y a goûté, il a bien du mal à s’en détacher. Mais quand son regard se plante dans celui de la demoiselle, cette dernière sent son coeur rater un battement. Pourtant, c’est lui qui est mal en point, non? Comment parvient-il à faire ça alors qu’il semble vidé de toutes ses forces?  « Tu sais que j'ai envie de t'embrasser.. Pas vrai ? » Gloups. Elle déglutit, si ses sourires et ses regards vous collent des frissons ou vous font perdre les moyens, ses paroles, elles, vous laissent carrément sans voix. Oui, elle a une multitude de réponses en tête après tout. Elle pourrait jouer, ou simplement lui dire « qu’est-ce que tu attends? » mais là, il a le dessus. Déjà, et sans forcer. Peut-être parce que Mimi se sent mal aujourd’hui? Fatiguée? Inquiète? Le mélange de ses émotions la rendent faible, c’est possible aussi, mais si elle est faible face à lui alors il a tout gagné. Du coup non, elle ne lui répond rien, mais sa réponse est déjà en tête: oh oui elle le sait. Elle lit en lui, elle lit dans ses yeux et elle a su déchiffrer le regard avide qu’il a porté à ses lèvres, ça ne peut la tromper. Et lorsqu’il s’approche, des papillons dans le ventre en pagaille lui font presque perdre pied. Il y va doucement, mais ça laisse le temps à la tension de grimper d’un cran ou deux. Oui, elle aussi elle en crève d’envie. ne serait-ce qu’un baiser et puis c’est tout, mais au moins un… Juste le temps de regoûter à ce plaisir, de profiter de ce moment qu’ils ont, parce qu’ils se font de plus en plus rares. Eux qui souhaitent se cacher ont de plus en plus de mal à trouver du temps. Mais ce soir, ils seraient bêtes de ne pas en profiter.

Quand leurs lèvres se rencontrent, Mia ferme alors doucement les yeux, se laissant allègrement aller à la douceur de cet échange. Douceur qui ne dure pas longtemps, certes, puisque Taehyun ne tarde pas à le prolonger. Sa main libre glisse même sous les cheveux brun de la gymnaste pour attraper sa nuque, de sorte à la tenir près de lui. Mais elle ne compte pas partir, qu’il ne s’inquiète pas, ou du moins pas tout de suite. Pour l’instant, elle profite de ce qu’ils partagent, ça lui a tant manqué qu’elle se laisse faire, elle laisse le baiser prendre en fougue à mesure que les secondes passent. Elle laisse surtout Taehyun prendre les devants, il sait si bien le faire, ce serait un crime de ne pas en profiter. Elle aime sentir ses mains sur son corps mais la sensation est différente cette fois. Elle ne saurait expliquer ce qui diffère, pourtant, c’est bien là. Elle le sent entre eux, leur relation est en train de prendre un tournant qu’ils n’auraient jamais cru et ça lui donne les palpitations. Elle peut aussi sentir celui du jeune homme. C’est donc à ça que ça ressemble, de tomber amoureux? C’est si puissant? Si fort? N’a-t-elle pas déjà vécu ça pourtant avec son actuel copain? Non, maintenant elle peut le dire. Elle n’a jamais ressenti ça avant, avec son copain, c’était encore différent. Les sentiments se sont installés par la force des choses. Qu’est-ce qui force, là? Entre eux? Rien. Ils ne sont pas obligés de tomber amoureux, c’est même pas de leur ressort. Ils peuvent rien changer là-dessus, ils sont que les instruments de leurs sentiments dans l’histoire. Pourtant, à cet instant précis, Mia se dit une chose: pour rien au monde elle voudrait revenir en arrière ou effacer de son coeur et de sa tête ces sentiments naissants. Ça la rend plus vivante que jamais. Elle brûle d’amour entre ces mains, elle veut donner l’éternité à cette soirée.

Non, elle n’était pas venue pour baiser. Et ils ne vont pas baiser.
Ils vont faire l’amour.

« J'ai envie de toi... » son souffle chaud vient s’écraser contre les lèvres charnues de l’étudiante. Elle ressent cette envie puissante, ce désir dans chacun des mots qui compose sa phrase, et ça la fait décoller. Il ne lui faut guère plus, seulement Taehyun, sa voix et ses baisers. D’ailleurs, ceux-ci dérivent, venant se poser d’abord sur sa joue avant de se faufiler dans son cou, sur sa peau chaude et tendre. La brunette ferme les yeux, un frisson parcourt son corps entier, elle frémit sous chacun des baisers qu’il dépose sur sa peau. Alors, les mains de la jeune femme remontent les bras du danseur, la gauche termine sa course sur son épaule tandis que la droite, elle, glisse tendrement sur le cuir chevelu de son amant. Elle a tendance à cambrer légèrement son corps alors qu’elle tourne la tête vers la gauche, laissant un meilleur accès à son cou. Mais c’est très vite qu’elle vient finalement replacer son visage face à celui du jeune homme, leurs lèvres se frôlant. Oui. Elle veut le regarder dans les yeux encore une fois avant de le laisser aller plus loin. Elle veut qu’il ait le dessus ce soir, elle ne veut pas lutter. Elle est sa prisonnière après tout, c’est décidé ce soir c’est lui son bourreau. Une fois encore elle va commettre l’irréparable, mais l’irréparable n’a jamais été aussi doux qu’en présence de Taehyun. Alors elle plonge son regard dans le sien, ils se dévorent des yeux, la tension sexuelle entre eux est à son comble. Si elle ne reprend pas ses esprits, elle va se perdre dans ses yeux et oublier ce qu’elle voulait à tout prix lui dire. Rien de bien important, il doit déjà s’en douter. Mais il faut qu’il le sache. « Fais moi l’amour. » vient-elle glisser à son oreille, redressant légèrement la tête pour y parvenir. Elle vient, au passage, donner un coup de langue mutin à son oreille, avant de rappuyer sa tête contre le matelas du lit, ses yeux le dévisageant. D’habitude, elle aurait arboré ce sourire joueur dont elle seule a le secret mais aujourd’hui, elle est sérieuse. Elle ne veut pas plaisanter, et c’est habilement qu’elle retire ses talons, les laissant tomber sur le sol dans un bruit peu discret mais qu’importe, ils sont seuls, pour l’instant. Elle veut profiter de l’occasion. Elle n’est pas attendue, lui non plus, et ils en ont besoin. Elle a besoin de lui. Mia ne cherche pas forcément que son corps, ce soir. Elle cherche aussi son esprit, s’assurer qu’il soit rivé sur elle et c’est chose faite, car elle ne tarde pas à venir jouer de sa jambe droite contre sa virilité. Mais bien vite, elle vient à nouveau se redresser, cette fois en prenant appui sur ses coudes. Et, approchant lentement son visage de celui du blond, leurs lèvres finissent par se rencontrer à nouveau. Dans un baiser à la fois pur et puissant, porteur de sens, un baiser brûlant d’envie sans être trop fougueux. Un baiser qui restera gravé en elle sûrement pour toujours, mais c’est sa façon à elle de lui montrer le ton qu’elle veut donner à leurs ébats ce soir. Quelque chose de doux, et de fort à la fois.

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Re: (+18) [FB] SO LONG | Jeu 28 Sep - 16:48
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Heaven's a heartbreak away, never let you go, never let me down.

Selon la psychanalyse, l’inconscient psychique a une influence sur le comportement, les sentiments, le jugement d'un individu ainsi que sur les raisons rationnelles de choix ou décisions.

Mia a su t'apporter le réconfort dont tu avais besoin, elle a été présente. Tu as pu y lire de l'inquiétude dans son regard, tout ce que tu souhaitais éviter, inquiéter tes proches... Mais inquiéter Mia, tu ne pensais pas pouvoir y parvenir ou du moins, pas comme ça, pas à ce point. En réalité, tu ne t'attendais pas à ce qu'elle vienne te voir et ce geste te fait un bien fou, cette main tendue dans ta direction que tu as saisie pour te sortir de là à défaut de cracher dans celle des autres en tant que grand solitaire que tu es. Et maintenant, qu'est-ce que tu y lis dans son regard ? Tu restes là, à la fixer longuement, un peu trop même mais tu ne t'en rends pas compte. Mais tu peux le sentir, tout ce réconfort, cet attachement. Ce lien qui vous lie. Elle t'a écouté, oui, réconforté, aussi mais c'est un tout, c'est la vision d'une Mia plus qu'adorable face à toi qui t'aide également à te sentir mieux. Tu ne saurais expliquer pourquoi, peut-être qu'elle a ce don que tu n'auras jamais, celui de soulager des cœurs rien qu'avec ce petit sourire de princesse, ce regard attendrissant et ses paroles mais ça fonctionne. Ce n'est pas sans raison que tes yeux restent hypnotisés par ses douces lèvres, tu peux encore y sentir le goût de ces dernières caressant tes lèvres. Tu le sais, tu as cette envie folle de l'embrasser et tu le feras sans doute. Ce n'est pas si grave en soit, ce n'est pas comme si vous n'aviez jamais couché ensemble mais les circonstances sont différentes. Ce soir, tu ne dois pas le faire. Alors pourquoi es-tu si persuadé d'y succomber une nouvelle fois ?

Et elle le sait, elle aussi, ça se voit dans son attitude. Elle n'apporte aucune réponse à tes paroles mais de toute façon, tu en attendais pas vraiment. Tu es captivé par ses lèvres, tu ne saurais te résigner: tu as besoin de l'embrasser. Et c'est comme si le temps s'était arrêté autour de vous, plus rien n'existe, c'est doucement que tu approches  ton visage du sien, assez doucement pour faire grimper la tension et le désir sans même avoir touché ses lèvres, du moins, pas encore. Mais ça ne dure que quelques secondes avant que tu viennes enfin sceller vos lèvres, c'est un électrochoc qui parcourt ton corps entier. Ce sentiment de bien-être, inexplicable, t'envahie alors. Non, ce baiser n'a rien des autres baisers que vous aviez échangés durant le sexe, il est différent et là, tu peux le sentir. Tu ne saurais expliquer pourquoi, sans doute parce que tu étais au plus mal avant qu'elle vienne mais tu le sens, tu le sais. Ce n'est pas un baiser éprouvant ce désir charnel que vous possédez l'un pour l'autre, non, c'est ce baiser qui créer ce désir. Pour la première fois. Des papillons s'agitent dans ton ventre, ta chaleur corporelle grimpe au fil des secondes alors que vous prolongez tous les deux ce baiser, avec plus d'intensité, de passion. Et sa main qui se glisse dans ta nuque n'arrange rien, il accentue cet échange, le rend plus passionnel. Tu n'avais plus goût à rien ces derniers temps, tu n'avais plus aucune force, tu avais juste besoin de solitude ou du moins, c'était ce que tu croyais car là, tu es en train d’acquérir plus de forces que tu ne l'imaginais, tellement de forces pour que tu puisses t'en rendre compte, en réalité. Mais là, tu te sens renaître.

Tu as envie d'elle, et tu lui avoues. C'en est presque une supplique, en réalité. Tu as envie d'elle et tu ne veux pas lutter contre cette envie, tu ne peux pas et c'est pour cette raison que tu la bascules doucement, l'allongeant sur le lit. Et dans un geste qui démontre bel et bien ce désir inattendu que tu ressens pour elle, tu viens lui embrasser la mâchoire, le cou aussi. Tendrement, délicatement alors qu'elle penche sa tête pour te laisser libre accès. Tu peux à nouveau sentir ses doigts se glisser dans ton cuir chevelu, caresser doucement tes cheveux alors que tes baisers se font de plus en plus enflammés. Doux, mais enflammés. Un court instant, avant que vos visages se font à nouveau face. Vos lèvres chaudes et fiévreuses se caressent dans des effleurements torrides. Des lèvres que tu ne peux quitter du regard pendant quelques secondes, quelques secondes uniquement avant de replonger ton regard dans le sien. Un regard qui te paralyse, qui te fait étrangement perdre tous tes moyens. « Fais moi l’amour. » vient-elle susurrer près de ton oreille avant d'y donner un léger coup de langue et de retrouver sa place, appuyant sa tête sur le matelas. Quelques mots qui ont pourtant l'effet d'une bombe, c'est ce que tu ressens dans tout ton corps, tu exploses, tu sens même ton cœur s'accélérer en une fraction de secondes. C'est la première fois qu'elle te le demande, oui. Pourtant il y a eu cette fois dans ta voiture, la première nuit où vous aviez succombé à vos envies, où vous aviez commis l'irréparable mais non, elle ne t'avait pas demandé ça. Elle t'avait demandé de la baiser, pas de lui faire l'amour.

Mia ne sourit pas, elle ne te cherche pas, elle est sérieuse et toi aussi. Vous le savez tous les deux, vous le ressentez, mais c'est son genou frôlant ta virilité qui te pousse à agir, à redescendre sur terre. Et elle agit, de nouveau, se redressant sur ses coudes pour capturer tes lèvres. Un baiser enflammé, mais puissant, tellement puissant qu'il ravage absolument tout sur son passage. Tu fermes les yeux, profitant de chacune de ces sensations parce que mine de rien, ce baiser dure pendant de longues secondes, ou c'est simplement toi qui n'a plus la notion du temps. Ouais, sans doute. Tu mets finalement fin au baiser lorsque tu viens lui ôter son chemiser, le laissant tomber près du lit et rejoignant ainsi ses chaussures pourtant, tu te sens incapable de la quitter du regard. Comme si quitter ses yeux et son doux regard te tuerait, c'est étrange mais à la fois, tellement agréable que tu ne te poses pas de question, tu n'as pas envie de t'en poser : tu veux simplement profiter. Alors une fois son haut retiré, tu viens lui déposer de doux baisers dans le cou, sur l'épaule, terminant ta course à la naissance de sa poitrine. Des baisers fiévreux, humides mais surtout doux, étrangement doux mais ce soir, tu as envie de lui faire plaisir, de lui faire du bien, énormément de bien. Alors tu es délicat dans tes gestes, tendres, alors que tu t'attardes plus sérieusement sur sa poitrine encore recouverte par son soutien-gorge, pendant de nombreuses secondes sans penser au fait que tu t'y attardes certainement trop longtemps. Mais tu finis par descendre tes baisers sur son ventre, toujours ces mêmes baisers, arrivant vers le haut de son jeans et ce sont désormais tes mains qui entrent en jeu. Tes lèvres ne cessent leurs caresses et pendant ce temps là, tes doigts viennent lui déboutonner son jeans. Vêtement que tu finis par retirer, t'offrant alors cette vue de son corps uniquement vêtu de ses sous-vêtements magnifiques, qui la rend incroyablement sexy. Et tu ne te gênes pas pour admirer cette vue des plus agréables en redressant légèrement ton visage. Et puis doucement, tu remontes afin de lui faire face. Pourquoi ? Tu as besoin de l'embrasser, encore une fois, tu ne peux définitivement pas t'en passer. Pas ce soir. Tu veux profiter au maximum de cet instant qui t'offre des sensations que tu ne saurais expliquer, mais des sensations qui te rendent plus vivant que jamais. Mais avant de reprendre possession de ses lèvres, alors que vos souffles se mêlent, ton regard se baisse légèrement vers son string, une petite seconde avant que tu viennes prendre possession de ses lèvres dans un tendre baiser. Ta langue force même, doucement, un passage entre ses lèvres afin de le rendre plus langoureux encore, plus fougueux. Ta main droite, douce et viril, elle, glisse le long de son ventre, s'arrêtant vers son bas-ventre. Tu t'y attardes, lui offrant de tendres caresses avant de, doucement, glisser ta main à l'intérieur de son sous-vêtement. Tu n'interromps pas le baiser, tu veux entendre son souffle s'agiter, ce souffle, caresser tes lèvres chaudes sous tes mouvements car c'est doucement que tu viens jouer de tes doigts sur son bouton, délicatement, la mettant ainsi en condition. Tu peux même déjà y sentir son excitation, l'humidité entre ses cuisses, et c'était ce que tu voulais. Lui offrir du plaisir, lui faire du bien mais aussi, voir et entendre l'effet que tu as sur elle. Tu en as encore plus besoin que d'habitude, tu as besoin de le sentir.

Alors tu fais durer ce moment de plaisir, pour elle mais aussi pour toi. Tu as besoin de la toucher, de la voir et l'entendre dans cet état. Tes doigts continuent de jouer avec son petit bouton, lentement et parfois de manière plus appuyé jusqu'à, finalement, te redresser doucement. Ta main ne quitte pas son sous-vêtement, pourtant, ta main libre vient lui attraper le poignet, la glissant doucement dans son propre sous-vêtement. Et libérant ta main gauche qui vient d'emmener la sienne vers son intimité, tu viens prendre appui sur le matelas, penchant ton visage vers ses lèvres où tu lui voles un court baiser avant de lui souffler, d'une voix chaude. « Continue. » Et pourtant, ce n'est pas un acte de domination. On peut clairement l'entendre à la manière dont tu prononces ce mot. Ta voix se fait à la voix douce mais également affamé. Tu as soif de son corps mais tu as envie qu'elle continue, de la voir se toucher pendant que toi, tu t'occupes d'ôter tes propres vêtements. Car oui, tu te redresses plus vivement cette fois, tu retires finalement ta main, retirant ton t-shirt que tu balances tu ne sais où avant de t'attaquer à ta ceinture que tu retires également, tu ne prends pas tout ton temps mais tu ne vas pas vite non plus, tu n'as pas envie de précipiter les choses et il faut avouer que le spectacle qu'elle t'offre te rend plus fou que jamais. Tu la trouves tellement excitante, comme ça. D'ailleurs, tu n'en loupes pas une miette, et c'est un regard affamé que tu poses sur sa main en partie cachée par son string alors que tu retires désormais ton pantalon, un genou après l'autre et tu finis en caleçon. Ça, avant de venir agripper les extrémités de son string et de lui retirer lentement. Puis très vite, tu viens te pencher vers son intimité. Ton souffle chaud caressant sa peau, tu ne perds pas de temps à venir lui déposer de doux baisers vers l'intérieur de ses cuisses, avec envie, passion, et mine de rien, tu en profites pour lui écarter un peu les cuisses. Ton cœur bat si fort dans ta poitrine que tu pourrais en devenir sourd, car là oui, tu n'as jamais eu autant envie de la dévorer. Pas de cette manière là, pour preuve, quand tu relèves ton regard dans sa direction, tu ne lui adresses même pas ce sourire joueur comme tu l'aurais fait habituellement. Non non, inconsciemment, tu plantes ton regard dans le sien, voulant y transmettre tout le désir que tu possèdes à son égard, qu'elle le comprenne. Doucement, ta main vient attraper la sienne qui s'était précédemment aventurée entre ses lèvres inférieures. Et sensuellement, tout en apportant ses doigts à tes lèvres, tu viens les sucer, y récupérant sa mouille avec envie. Avec désir. Désir de la posséder une nouvelle fois, d'une toute autre manière que toi-même tu risques de découvrir.

Mais si tu savais, le nombre de choses que tu fais inconsciemment.

Commençons pas ce regard, qui parle de lui-même. Non, tu ne l'as toujours pas quitté du regard. Un regard que tu ne lui avais encore jamais lancé, pourtant. Ce regard que tu lui lances avant de passer tes bras sous ses cuisses, approchant son intimité de ton visage, non sans raison évidemment. Tu veux lui faire plaisir ce soir, et c'est de cette manière que tu y parviendras. Alors tu y passes un coup de langue, puis un deuxième avant de commencer à la lécher à un rythme plus régulier. Mais ça aussi, mine de rien, c'est inconscient. Ce n'est pas la première fois que tu lui fais, ce n'est pas la première fois que tu y mets autant d'envie non plus mais est-ce vraiment la même envie? C'est comme si tu avais quelque chose à lui démontrer, que toi-même tu ignores. Tout ce désir que tu ressens pour elle, ouais, tu veux qu'elle le sente. Tu veux qu'elle te sente. Qu'elle sente ta langue s'amuser et suçoter son bouton avec envie, qu'elle sente ton visage entre ses cuisses, et c'est d'ailleurs pour cette raison que tu resserres ton emprise sur elle en les rapprochant autour de ton visage et puis, en attrapant ses mains, tu les amènes vers ton cuir chevelu, l'incitant à agripper tes cheveux, à les caresser à nouveau. Tu as envie qu'elle sente aussi, à travers ses doigts, les mouvements de ton visage qui souhaite lui donner un maximum de plaisir. Tu t'appliques dans chacun de tes gestes, de tes coups de langues. Parce que tu as également envie qu'elle sente que tu as besoin de ça, de lui offrir du plaisir et même mieux: que ça t'en offre, à toi aussi. Bien que tes légers grognements virils étouffés par son intimité lui prouveront aussi. Gémissements que tu contrôles, mais tu y prends goût et tu lui fais savoir, tu savoures chacun de tes coups de langues donnés, son humidité entre ses cuisses. Tu veux marquer son esprit au fer rouge, qu'elle n'oublie pas cette nuit. Pourquoi cette nuit? Et pourquoi pas les autres? T'en sais rien, toi. Mais ce désir que tu ressens pour elle ce soir est bien différent, alors non, tu n'as aucune envie qu'elle l'oublie.

Mais je vais te dire la vérité, Taehyun, tu n'as aucune envie qu'elle ne t'oublie toi.

Tu veux qu'elle l'oublie lui, t'aimerais pouvoir lui prouver que toi, tu saurais l'aimer comme elle mérite de l'être. Pourquoi tu ne le remarques pas ? Sans doute parce que tu te penses être un handicapé des sentiments, que même si tu le souhaites, tu n'y parviendrais pas. Et puis que c'est fichu d'avance. C'était le risque à prendre, avoir une aventure avec une femme déjà en couple. Tu as pris ce risque et tu es tombé pour elle, tu ne te l'avoues pas, tu ne sais pas encore ce que c'est d'être réellement amoureux mais c'est le cas. C'est ton cas. C'est certainement horrible mais si tu te laissais le droit d'y réfléchir, tu te dirais sûrement que tu ferais tout ça pour marquer son esprit, la marquer à tel point qu'elle ne puisse plus coucher avec son abruti de copain. Tu ne veux plus qu'elle couche avec lui. Tu veux qu'elle couche avec toi, et uniquement avec toi. Marquer son esprit, au point de penser à toi à chacun de ses actes sexuels, de l'obséder comme elle commence à t'obséder toi. Que tu sois le seul objet de tous ses désirs. Tu ne le supporteras bientôt plus et tu risques bientôt de t'en mordre les doigts. Pourtant tu le sais, tu pourrais lui offrir tout ce dont elle a besoin et plus encore si tu n'étais pas aussi... Tae Hyun. Un mec incapable de s'ouvrir, de laisser une chance à une femme, incapable de dire je t'aime et de baisser la garde. Tu veux te protéger, et tu te protèges encore ce soir, en évitant de penser à tout ça, en restant dans le déni le plus total alors que c'est flagrant, beaucoup trop flagrant.

Mais ce soir, elle t'appartient. Et inconsciemment, ce soir, tu lui feras l'amour non pas comme l'amant que tu es depuis un certain temps maintenant, mais comme le petit-ami que tu aimerais être et que tu ne seras sans doute jamais.

Parce que t'en as pas conscience et qu'il sera bientôt trop tard.


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