Si Chae Nah prenait un soin particulier à se faire passer pour une idiote au point de s’y perdre elle-même, son goût pour les blagues vraiment nulles n’était pas fictif. Alors elle n’hésitait pas à les partager même dans des moments qui n’y sont pas vraiment approprié comme ce massage en tenue légère. Un sourire satisfait s’étirait sur les lèvres de la jeune femme tandis que Yong riait. Lui au moins il connaissait le vrai humour ! Heureuse que sa blague soit reconnue comme il se doit, elle s’apprêtait à poursuivre son massage avec soin lorsqu’il se tournait. Elle haussait un sourcil lorsqu’il demandait à ce qu’elle s’occupe d’un autre muscle qui lui était très contracté. Evidemment elle voyait de quoi il parlait mais n’était-ce pas lui qui avait totalement nié en bloc à ce sujet ? Alors elle jouait les innocentes, jouant de ses yeux de biches et laissant un vague sourire se dessiner sur ses lèvres. « Lequel ? » Toujours avec le même air, elle le laissait la renverser sur le lit comme si elle ignorait la suite des évènements. Bien sûr qu’elle comprenait parfaitement ce qui allait se passer – à condition qu’il ne se rétracte pas au dernier moment – mais elle fut étrangement prise de panique alors qu’il ôtait le premier bouton de sa tenue. N’est-ce pas lui qui avait appuyé délibérément sur le point sensible qu’est son absence de formes ? « Tu n’espères toujours pas trouver des formes en dessous ? » Chez elle, ce serait pire que de chercher une épingle dans du foin. « Par contre, il faudrait vraiment faire quelque chose pour ton mauvais pli. » Ajoute-t-elle cependant en souriant d’un air qui en dit long.

Mes doigts pinçant le bouton de son uniforme sexy, tandis que je n’avais relevé ses propres remarques sur sa plastique – le terrain de prédilection par laquelle la blesser, qui pourtant, outre l’amusement de quelques piques, me chiffonnais. Nombre de femmes auraient à envier sa beauté, p*tain ! Pourquoi Chaenah avait-elle si peu d’estime d’elle-même ? –, j’interrompis mon geste lorsqu’elle évoqua mon fameux mauvais pli. « Je suis bien d’accord. Qu’est-ce que tu proposes comme remède ? » Le bouton sauta. Écartant progressivement les pans de son col qui se dessinait de plus en plus plongeant, les deux suivants s’ouvrirent à leur tour, révélant la lingerie qui recouvrait… « Ah oui… Maintenant, je me souviens pourquoi je n’arrivais pas me rappeler des sensations ce soir là… » A défaut de saisir la mienne pour le moment, elle m’avait tendu la perche la première. Je connaissais les risques de la charrier à ce sujet mais… On ne se refait pas, n’est-ce pas ? Alors avant que ses yeux ne se braquent tels des revolvers sur moi, je me penchai au-dessus d’elle, enfouissant mon visage au creux de son cou. « Une inspection pour voir s’il y a de l’amélioration s’impose, non ? » De mes lèvres, j’embrassai sa peau, tandis que d’une main, je me glissais entre le tissu de la blouse entre-ouverte et la dentelle recouvrant le timide monticule pointant. De mon souffle, je remontai jusqu’à son oreille où je susurrais : « Une légende raconte que tes massages réguliers leur donnerait du volume… » Et ma main entreprit de mettre en oeuvre cette cure de soin dès à présent.

Chae Nah n’était plus certaine de ce qu’elle faisait. Autant elle avait vraiment envie de ce moment, il n’y avait qu’à sentir son cœur battant et la tornade qui prenait effet en elle mais autant elle n’avait pas envie qu’il la voie. Si il avait été déçu la première fois, pourquoi cela changerai durant la seconde ? Aucune de ses formes n’avait grossie depuis. Alors elle essaye de se détendre en dérivant la conversation sur son fameux faux pli. Un sourire naquit sur ses lèvres lorsqu’il lui demandait quel remède elle prouvait trouver pour cela. Un simple faux pli hein ? Elle glisse ses doigts jusqu’à sa taille pour lui ôter sa serviette. « Si il n’y a plus de tissu, il n’y a plus de faux pli non ? » Mais son humeur changeait tandis qu’il lançait un commentaire désagréable au sujet de sa poitrine. Sérieusement ? Maintenant ? Aussi rapidement qu’elle s’est énervée, Yong fuit immédiatement dans son cou. Elle aurait voulu l’engueuler, l’assommer de réplique assassine pendant qu’il continue d’enfoncer le clou mais les baisers qu’il commençait à glisser sur sa peau l’en empêchait. Elle se laisse complètement transporter jusqu’à ce qu’il en rajoute une nouvelle couche. « Vraiment ? » Demande-t-elle avant de lui pincer un téton non pas dans un élan érotique chelou mais en guise de vengeance. « Ça t’apprendra à te moquer de moi à ce sujet alors que tu sais pertinemment que je n’aime pas ça ! »

Ma nudité soudaine, bien qu’un moins inopiné que précédemment lors de mon entrée fracassante ne fut nullement pour me déranger. A quoi bon être pudique lorsqu’on avait rien à cacher ? Certains diraient sans doute, par conscience de n’avoir rien à montrer non plus. Je me savais ne pas être un apollon. Je n’étais assurément pas l’adhérent fidèle de la salle de musculation, et non, contrairement à certaines suppositions, je n’y étais pas non plus fervent pratiquant de l’enfilage de barrettes. Chacun ses goûts, vraisemblablement les miens se portaient davantage sur les planches de surf. A regarder en arrière sur la liste de mon tableau de chasse, indéniablement, ma main avait palpé formes plus généreuses, à la fois ferme et tendre. D’aucun les bookmakers n’auraient lancé les paris quant au fait que parmi toutes celles, Chaenah soit celle dont je suis redemandeur. Et si je ne connaissais nul complexe avec mon corps, il n’en allait pas de même pour elle. Tandis que je savourai mon plaisir à venir, de ses doigts aux ongles manucurés, elle vint me pincer le téton. « Aïe ! » me plaignis-je avec un réel mécontentement. Je fronçais les sourcils. Okay, elle voulait jouer pour une petite remarque taquine ? Très bien ! « Je pensais que ton rôle d’infirmière consistait à me faire du bien ! » Je me laissais alors choir sur le côté, pour rouler afin de me retrouver étendu également sur le lit, dos au matelas, allongé à côté d’elle, limite en mode étoile de mer, une main sur mon téton douloureux. « La douleur est trop forte, je ne peux plus bouger… » me lamentai-je dans une agonie théâtrale. Si elle espérait vraiment quelque chose de sa visite qui franchement dégoulinait d’intentions coquines, elle devrait y mettre du sien maintenant. « A part un baiser magique, je ne vois pas comment apaiser mes maux. » Et par mes maux, je pensais bien sûr à la victime de ses ongles mais aussi, le faux pli proéminent non pas de tissu mais bel et bien de chair.

Elle n’avait aucune culpabilité à interrompre ce moment enflammé qu’elle désirait pourtant tant pour se venger comme il se doit. Si les massages faisaient augmenter de volume la poitrine alors qu’est-ce que cela doit être en les pinçant ? Histoire de le vérifier, elle le testait alors sur lui. Etrangement, il ne semblait pas l’apprécier tout comme elle n’avait pas apprécier sa remarque. Cela lui apprendra ! Ce n’est pas parce qu’elle lui lance une petite perche qu’il se doit de la prendre. Œil pour œil dent pour dent non ? Suite à ce court passage vengeance, Chae Nah était prête à repasser aux choses sérieuses mais c’était sans compter sur Yong qui passa en mode drama. Un rire s’échappait de ses lèvres tandis qu’elle levait les yeux en l’air en le voyant prétendre être à l’agonie pour un simple pincement. Bon, peut-être qu’elle lui avait fait mal avec ses ongles manucurés mais tout de même … « Oh non mon pauvre … » Le plaignait-elle avec une fausse moue désolée avant de se mettre à nouveau à rire. Comme lui précédemment, elle s’asseyait sur lui, ses deux jambes d’une part et d’autre de lui. A sa demande comme elle l’interprétait innocemment, elle s’appliquait à déposer un chaste et léger bisou magique sur son téton grièvement blessé avant de prendre ses mains pour les poser sur sa poitrine. Après tout dans le doute que cela soit vrai, il avait vraiment du travail pour les faire gonfler ! Suite à cela elle s’abaisse vers son visage pour embrasser ses lèvres tandis que ses doigts glissent sur son corps toujours plus bas. Il est temps de reprendre les choses sérieuses !

Etait-elle venue pour me faire du bien ou me torturer ? Si j’aimais les jeux de rôles érotiques, l’infirmière sadique ne correspondait pas trop à mes fantasmes de prédilections. Sans doute la préférais-je douce et soumise, mais entreprenante à la fois. En tout cas, pas à prendre son pied en me maltraitant ! Pour la peine, je faisais l’épave et ce ne serait pas l’usage de la douleur qu’elle parviendrait à redresser mon mât ! Vraisemblablement, Chaenah l’a compris et lorsqu’elle se hisse à califourchon au-dessus de moi, la voilà qui s’engage sur la bonne voie pour obtenir gain de cause. Minute ! N’étais-je pas en train de me faire piéger là ? Avec son petit manège de m’attendre dans ma chambre en costume sexy, elle m’avait pris dans son filet ! Cependant, un premier frisson à la fois doux et chaud fit frémir mon biceps lorsque du bout de ses lèvres elle y déposa un baiser. Filet ensorcelé mais ô combien attrayant… Finalement de ses propres mains, elle incita les miennes à prendre soin des objets du litige entre nous. Je m’inclinai à sa requête tandis qu’à son baiser, je répondis tendrement, puis plus fougueusement. Elle remportait la bataille. J’avais été piégé comme un puceau, mais qu’importait, je ne connaissais de plus délectable lot de consolation pour une défaite que son corps. D’une main, j’avais quitté sa poitrine pour parcourir la courbe de son dos légèrement cabré au-dessus de moi, épouser la forme de ses fesses et de ses cuisses, glissant pour mieux remonter sous le tissu de cet uniforme qui ne tarderait pas à devenir gênant. De mon autre main, je vins glisser mes doigts sous sa chevelure tombante, caressant la peau de son cou, la maintenant à proximité de mon visage, de mes lèvres insatiables du goût des siennes, ma langue toujours plus désireuse de se repaitre de la sienne, tandis que je sentais sa main descendre, les muscles de mon abdomen se contractant légèrement, avides du touché qui s’annonçait…

Comment pouvait-elle lui en vouloir ? Le même schéma se reproduisait constamment. Il se moquait de son physique, elle se vexait, elle lui en voulait mais finalement elle cherchait à nouveau à attirer son attention. Que cela soit par message, en face à face ou même dans ce lit, elle finissait par s’attendrir et laisser couler de peur qu’il ne finisse par complètement l’oublier. Pourquoi cette nécessité qu’il la regarde ? Elle connaissait ce sentiment, les effets destructeurs qu’ils avaient eu par le passé sur elle et pourtant, elle ne pouvait s’en empêcher. C’était plus fort qu’elle, bien au-delà de la pulsion c’était devenu un réel besoin. Cependant, elle ne cogita pas plus longtemps, effrayée par la conclusion qu’elle pourrait en faire bien que la réponse était des plus évidentes. Elle chassa alors rapidement ses pensées, se prenant dans ce baiser et ses caresses qui firent vibrer chaque millimètre de sa peau. Une de ses mains glissait lentement de son torse, passant sur ses abdominaux puis bien plus bas. Un sourire se dessinait sur ses lèvres en sentant son corps se contracter sous son toucher. Elle ne cessa sa chute qu’une fois que ses doigts une partie bien fière, pour avoir la tête bien droite, de son anatomie. Elle s’y attarda soigneusement et délicatement. La température grimpait considérablement de seconde en seconde et cela n’était sûrement pas dû à une fièvre. Après quelques minutes de massages intenses, elle remontait sa main et séparait ses lèvres des siennes à contrecœur. « Je crois qu’il va falloir lui faire du bouche à bouche pour le réanimer. » Affirma-t-elle le regard brûlant d’envie et un sourire qui en disait long tandis qu’elle commençait à reculer pour être à sa hauteur car à la hauteur, elle savait qu’elle l’était.

Si la séparation de nos lèvres me provoqua une sensation de vide, comme une soif inassouvie, je ne pus que sourire et acquiescer à son idée de bouche à bouche. « Effectivement, je crois qu’il a besoin de recracher son trop plein » Amis de la poésie bonjour, l’idée faisait bien sûr référence aux noyés secourus qui avaient de l’eau à évacuer de leurs poumons mais présentement l’image correspondait à un tableau tout autre… Par chance, c’était Chaenah et avec elle, du moment que cela n’impliquait pas de commentaires sur sa poitrine, je pouvais un peu me permettre toutes les énormités. Et elle n’était pas en reste.  Finalement je pus rapidement convenir que mon infirmière particulière était bien venue pour me faire du bien ou plutôt me torturer de plaisir ? Je tendrais presque à penser qu’elle était encore plus douée que la dernière fois. Ce serait-elle entrainé avec d’autres ? Non, non, non j’allais pas faire ma gonzesse à lui poser des questions ! D’autant plus que je risquais d’avoir davantage à y perdre si elle me les retournait… Ah, une sensation de plaisir attisant encore plus le désir vint balayer ces pensées parasites. Me mordant légèrement le bout de la lèvre brûlant d’un instinct en appelant à plus lorsque ses lèvres et sa langue cessèrent de jouer avec mon anatomie, je me redressai et d’une main dans le creux de son doigt, je la ramenais à moi. Assise à califourchon autour de mes cuisses, je la pressais un peu plus fort, un peu plus proche. De mon souffle, j’effleurai ses lèvres tandis que mes doigts caressaient sa cuisse, la remontrèrent, se glissèrent sous le tissu de la blouse, puis celui de son dessous afin de venir y titiller les lèvres qui s’y dissimulaient.

Les simples caresses n’étaient plus suffisantes. La température de l’atmosphère n’indiquait pas une fièvre mais le moment de passer à la vitesse supérieure. Alors après une réplique remplie de sous-entendue à laquelle Yong répondit sans grande surprise, elle descendait afin d’arriver à la hauteur de son anatomie. A ce moment-là, elle donnait tout dans cet échange de bouche à bouche. Il paraît que pour garder un homme il faut satisfaire son ventre et son bas ventre. Si elle se concentrait particulièrement sur son bas ventre en prenant un soin particulier à s’appliquer, est-ce que cela suffit à le garder dans ses filets ? Peu importe la réponse, elle s’amusait de lui à l’aide de sa langue et de ses lèvres, lui démontrant aisément l’envie brûlante qu’elle ressentait. Elle s’arrêtait finalement après quelques minutes, elle avait bien d’autres choses à lui montrer. Ainsi elle n’exprimait aucune résistance lorsque le jeune homme l’incitait à remonter à lui, bien au contraire. Le cœur tapant incroyablement dans sa poitrine, elle se délectait de ses gestes, de ses caresses, tentée par ses lèvres si proches des siennes. Elle ne résista à peine quelques longues et interminables secondes avant de venir les embrasser. Elle sentait le plaisir et l’envie monter de plus en plus en elle tandis que les doigts du jeune homme lui ôtaient des soupirs d’aise.

Si j’avais su que je recevrais tel lot de consolation pour m’être ramassé royalement à l’une des épreuves des jeux olympiques de l’université… j’en aurais délibérément foiré bien davantage ! Etant bien placé au classement final, peut-être pourrais-je réclamer ensuite récompense après avoir profité de la consolation de la contre-performance ? Car oui, mon esprit s’avérait bien davantage obnubilé par l’instant présent. La caresse de nos souffles. Le contact de nos lèvres. L’avidité de s’enivrer, l’un de l’autre. De mes doigts, je m’étais frayé un chemin et jouait de la sensibilité de cette alcôve chaude aux parois de plus en plus humides. A ses soupirs, je ressentais l’envie de lui mordre les lèvres, comme pour les faire taire, eux dont le murmure ne faisait qu’attiser encore plus férocement mon appétit d’elle. Je la titillais quelques instants encore, entama d’ouvrir encore davantage sa blouse de ma main libre. Puis, extrayant mes doigts, je la saisi par les hanches afin de la basculer sur le lit. Penché au-dessus d’elle, de mes lèvres je déposais un baiser sur son front, sa bouche, son cou, sa gorge, entre ses seins et je descendais ainsi le long de son ventre, laissant une trainée d’un souffle chaud sur mon passage. Cette fois, je fis glisser le tissu qui recouvrait son intimité, que ma tête entre ses cuisses, de mes lèvres et de ma langue, je vins chatouiller, dévorer, torturer de plaisir…