tu comprends encore une fois pas pourquoi t’es là tout seul. tu croyais que starship voulait te faire retourner dans les tréfonds de l’agence et ne pas te faire débuter avec les zeus. alors, pourquoi tu te retrouves à faire ce shooting photo sans les autres membres du groupe ? est-ce que l’agence a décidé de redorer ton image en te faisant faire plein d’apparitions ? tu sais pas vraiment. normalement, dans ce genre de situation, il vaut mieux rester discret jusqu’à ce que ça se tasse. alors, qu’est-ce que starship cherche à faire. t’es vraiment confus sur la tournure que les évènements prennent. tu pousses un soupir alors qu’on te maquille, qu’on te donne les vêtements que tu dois mettre pour les photographies. t’apprends aussi que tu ne seras pas seul. une mannequin sera présente. le stress, qui était déjà bien présent, augmente encore un petit peu. t’as même pas débuté et tu te retrouves à faire un photoshoot avec une femme. est-ce que tu t’en sortiras ? t’es pas sûr vraiment pas sûr. t’entends même plus les gens autour de toi qui te parle alors que tu paniques. d’ordinaire, t’es plein d’assurance, sûr de toi. mais pas aujourd’hui. cette fois tu doutes de pouvoir y arriver. c’est donc, comme un zombie, que tu salues d’une courbette tout le staff et que tu approches du set. tu la vois au milieu du décor. t’arrives pas à savoir si tu la trouves belle ou pas, trop focalisé sur tes propres émotions. tu lui tends ta main pour lui dire bonjour en te courbant. « b…b… bonjour. » et voilà que tu commences à bégayer. c’est pas bon ça. ça ne te ressemble pas d’agir de cette manière. tu te ressaisis avant de reprendre. « je suis son min hyun. prenez soin de moi. » et tu relèves la tête vers elle avec un sourire désolé. t’es désolé parce que tu sais que tu n’auras certainement pas l’expérience pour ce genre de chose, alors que tu vois qu’elle en regorge.

quand t’arrives devant la jeune femme, elle ne semble pas vraiment encline à faire ces photos et elle t’intimide. c’est aussi pour cette raison que tu bégaies en plus d’être nerveux. t’arrives pas à te détendre et son attitude ne t’aide d’aucune manière. tu finis par te présenter et elle soupire. instantanément, tu te crispes et tu lèves les yeux vers elle. fini, le son min hyun sûr de lui et parfois trop imbu de lui-même et arrogant. t’es redevenu un petit garçon face à cette femme qui clairement c’est ce qu’elle fait. elle prend alors la parole, mais ce n’est pas pour se présenter. elle est impatiente de finir tout ça. tu ne sais pas si elle essaie de te détendre ou si c’est réellement son attitude face au boulot qui se présente à elle. en tout cas, ça a juste pour effet de te tendre encore un peu plus si c’était possible. tu voudrais être partout sauf ici en sa présence. tu n’aimes pas ce sentiment qui prend possession de toi. t’as pas l’habitude d’être mal à l’aise mais c’est le cas, aujourd’hui sur ce set. tu préfèrerais nettement subir les remarques désobligeantes des autres membres. tu regardes autour de toi paniqué à l’idée de voir les membres du staff s’éloigner de vous. t’as pas vraiment envie de rester avec la jeune femme. pourtant, quand tu reposes ton regard sur elle, elle s’est approchée et elle sourit. t’es confus. pourquoi sourit-elle alors que quelques secondes plus tôt, elle semblait prête à arracher la tête du staff ? est-ce qu’elle va te bouffer tout cru ? est-ce qu’elle va te torturer ? t’es pas rassuré, clairement pas. elle reprend la parole et t’apprends son prénom. eri, c’est joli, court et simple à retenir. tu ne l’oublieras pas. elle vient épousseter une poussière sur ta chemise et tu relèves les yeux vers elle quand elle te pose sa question. « oui, mais jamais avec une femme. » que tu réponds. c’est vrai, t’as de l’expérience dans ce domaine. vous en avez fait quelques-uns avec les zeus. mais c’était que des mecs et t’étais plus rassuré. là, c’est totalement l’inconnu. « je suis désolé d’avance si on doit refaire les photos plusieurs fois… je risque de pas être très à l’aise. » tu préfères dire la vérité plutôt que de la mettre devant le fait accompli. après tout, eri pourrait comprendre ton ressenti pas vrai ?

même en voyant eri plus amicale avec toi une fois que le staff est reparti à ses occupations, t’es pas plus à l’aise. pourtant, maintenant, tu le vois, elle essaie de tout faire pour que ce soit le cas. sauf que tes muscles sont tendus et que t’as l’impression d’avoir un bâton dans le cul alors que tu la regardes. t’es intimidé. toi la grande gueule, tu ne bronches pas et tu réponds à ses questions. t’entends son rire et ça te déride légèrement, juste l’espace d’une seconde. tu reprends ensuite ton masque de biche effrayée par les lumières jaunes de phares. eri t’appelle alors min hyun chan et tu lèves un sourcil interrogateur vers elle. c’est une japonaise ? en même temps, vu son accent, t’aurais du t’en douter. ses paroles ne t’aident pas à te relaxer au contraire. c’est pire. non ce n’est pas pareil de faire un photoshoot avec une femme qu’avec six autres mecs. au moins entre mecs vous pouvez être plus relax. là tu peux pas. c’est une femme, belle en plus, et qui semble plutôt à l’aise avec son corps. à côté tu ressembles à un tronc d’arbre qu’on a essayé d’habiller avec un des vêtements classes. elle continue de parler et tu hoches la tête sans répondre. tu sais déjà pas comment tu vas faire les pauses exigées, alors si en plus tu dois improviser, on est pas dans la merde. les noonas qui s’occupent du maquillage reviennent vers vous et entreprennent de faire les dernières retouchent sur vos visage avant qu’une voix ne te fasse sursauter. « bien sûr. » que tu réponds alors que tu te diriges vers le fauteuil en priant pour être ailleurs qu’ici. la jeune femme se place derrière toi, une fois que tu es assis et place ses mains autour de ton cou. tu sursautes une nouvelle fois et tu te tends, mal à l’aise. tu ne peux rien dire parce que t’entends le bruit caractéristique de la prise d’une photo et tu sens quelque chose d’humide contre ta joue. les mots et le rire de eri finissent par te faire te lever abruptement. « attendez cinq secondes. » tu reprends ton souffle et t’essaies de cacher les rougeurs qui prennent place sur tes joues. t’as jamais été très proches des filles. du coup, ça te fait un choc qu’elle soit si près. tu lances un regard vers le directeur. « elle est obligée d’être si près ? » que tu demandes, presque suppliant pour qu’elle soit légèrement plus loin de toi.

cette séance photo ne se passe définitivement pas comme tu l’aurais pensé. t’es pas assez détendu et sûrement pas assez professionnel. mais tu t’en moques. elle est trop près, beaucoup trop près. avant que tu ne te lèves, t’as pu sentir son souffle contre ton oreille et sa bouche contre ta joue. tu ne sais pas à quoi elle joue, mais toi, ça te plait pas. t’as pas envie de t’amuser. tu veux juste faire les photos et rentrer, parce que t’es clairement pas à l’aise. tu préfèrerais même que ce soit les membres de zeus qui soient là avec toi et ce même si la moitié ne te veulent plus dans le groupe. tu rougis de la proximité de son corps avec le tien. t’as pas l’habitude qu’une femme soit si près de toi. ta mère ou ta sœur ça passe, parce qu’elles sont de ta famille, mais d’autres, pas vraiment. est-ce que c’est parce que t’es puceau ? certainement. tu pousses un soupir de soulagement quand le directeur demande à eri de se mettre derrière le fauteuil. c’est mieux comme ça, tu vas pouvoir respirer à nouveau correctement. tu te rapproches une nouvelle fois du siège, sans poser les yeux sur la jeune femme. t’es trop embarrassé pour le faire et tu rougirais sûrement encore un peu plus. tes mains viennent se placer sur tes joues et tu sens qu’elles sont chaudes. tu ressens aussi les battements rapides de ton cœur. il a pas supporté tout ça et tu espères qu’elle se tiendra à carreaux maintenant parce que sinon, tu ne pourras pas faire ce photoshoot. tu te rassois sur le photo et tu peux faire ton travail sans être dérangé. une photo, puis une autre, et encore une autre. ça s’enchaîne, jusqu’à la cinquième. là, tu coupes ta respiration en sentant la poitrine de eri se coller à l’arrière de ta tête. elle est sérieuse là ? tu vas pour te lever encore une fois mais elle passe ses mains sur le devant de ton torse, sur ta chemise. t’as l’impression qu’elle est en train de te caresser et ça te gêne énormément. tu voudrais partir, hurler et ne plus jamais revenir mais tu as perdu la faculté de réfléchir. t’entends le bruit caractéristique d’une série de photo mais tu peux pas te focaliser sur ton travail, quand t’as cette femme qui se colle à toi. si t’avais été intéressé par ce genre de chose, t’aurais pu avoir une réaction. mais comme toutes les choses liées de près ou de loin à la sexualité ne t’intéresse pas, tu ne ressens rien d’autre qu’une profonde gêne. tu voudrais te cacher dans un trou d’ailleurs. « minhyun, tu veux pas arrêter avec tes grimaces. on dirait que t’es aux toilettes là. » tu t’étais même pas rendu compte que tout pouvait se lire sur ton visage et c’est trop pour toi. « désolé, mais j’peux pas… » que tu dis en te dirigeant le plus vite possible vers une pièce pour te cacher. une fois à l’intérieur, tu peux à nouveau respirer avec aise. putain, que tu détestes ce photoshoot.

tu t’échappes complètement. tu fuis ce photoshoot et elle en prime. tu sais que tu vas te faire taper sur les doigts par ton manager, par ton agence, mais tu t’en fous. tu peux pas rester si près de cette prédatrice qui semble prête à te manger sur place au moindre mouvement. tu devrais pas réagir comme ça. tu devrais te montrer professionnel et la laisser faire parce que clairement, elle s’amuse avec toi. mais t’es pas habitué et ça t’énerve grandement de réagir de la sorte. et eri, tu sais que ça l’amuse grandement de te taquiner. tu l’as vu et senti à sa façon de se rapprocher de toi. alors, t’as pas supporté et t’es parti. t’aurais pas du, tu le sais. mais t’as pas pu faire autrement. t’aimes pas les contacts physiques, que ce soit avec des hommes ou avec des femmes. t’es juste comme ça et rien que le fait qu’elle soit si près de toi, ça t’a mis mal à l’aise. sa poitrine derrière ta tête qui se soulevait au rythme de sa respiration, son souffle près de ton oreille et sa main sur ta chemise, ça t’a pas plus, mais alors pas du tout. tu te doutes que n’importe quel autre mec aurait pu apprécié à ta place s’il en avait eu l’occasion. mais pas toi. rien que de repenser à ça, ça te fait rougir comme jamais et tu poses tes mains sur ton visage pour essayer de contrôler le rouge te montant aux joues. sauf que t’as pas le temps que la porte s’ouvre. tu te retournes prêt à recevoir les foutres de ton manager, mais c’est eri qui entre. tu te tends alors. est-ce qu’elle va encore une fois de plus jouer avec toi et tes réactions de puceau ? sa phrase te tirer un sourire ironique. super einstein, tu t’en es rendu compte toute seule ! que tu aimerais lui dire. au lieu de ça, tu te la fermes et tu l’observes se creuser les méninges. qu’est-ce qu’elle fait ? est-ce qu’elle essaie de trouver un moyen de te détendre ? si c’est ça, tu lui en seras reconnaissante parce que t’as clairement pas d’idées pour ça toi. ou alors elle cherche un moyen de te ridiculiser encore un peu plus. tu l’écoutes et tu fronces les sourcils. vous allez faire quoi autrement ? tu continues de fixer son regard sur elle pour la voir sortir une balle de volley. tu lèves un sourcil interrogateur vers elle et eri propose une partie de volley. elle est sérieuse là ? en plein milieu des photos ? « bien sûr que non ça me dérange pas. » t’es pas le genre non plus à ne pas te mettre en short. c’est juste qu’elle était trop près de toi, beaucoup trop près. « tant que tu restes habillée et pas en maillot ou un truc dans le genre… ça me dérange pas. » tu lui fais comprendre que c’est son corps qui te dérange. parce que même si t’es pas intéressé par les femmes, les hommes et l’amour, tu restes quand même un homme et t’as des réactions de temps en temps, surtout quand on s’approche autant de toi. « ils diront rien si on fait du volley ? » que tu viens demander en lançant un regard vers la porte pour désigner le staff. tu veux pas d’ennuis, pas plus que t’en as maintenant.