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maester ;
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maester ; | Sam 26 Aoû - 17:53 Citer EditerSupprimer
maester.
minah & jaesoo
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Les années d’études de médecine étaient longues et difficiles, Jaesoo en avait bien conscience lorsqu’il s’était décidé à suivre cette voie. Après tout, travailler sans relâche ne lui faisait pas peur. Pourtant, écrire des pages et des pages sur la revascularisation d’un organe commençait sérieusement à avoir raison de lui. Alors il baladait ses doigts sur le clavier de son ordinateur portable en espérant que l’un ou l’autre choisisse une lettre pour commencer sa phrase. Non, stop. Parfois il faut savoir abandonner. Le jeune homme étira ses bras vers l’arrière de sa tête pour reposer sa nuque douloureuse contre ses mains. Et quel plaisir de fermer les yeux ne serait-ce que deux minutes, profitant du calme de la bibliothèque. Aaaah, le bonheur ! Il se pressa donc d’ouvrir à nouveau ses paupières avant de ne plus en avoir le courage du tout.
Et c’est avec toute l’énergie qu’il lui restait qu’il s’empara de la pile de manuels restée sur le côté de la table pour aller les remettre à leur place. Une fois sa tâche accomplie, il se mit en quête de livres plus aptes à l’aider. Son esprit s’échappa dans cette montagne d’essais et de manuels jusqu’à ce qu’il en trouve deux ou trois capables de le sortir de sa misère. C'était reparti pour deux heures de rédaction.
Mais en se tournant pour retrouver son chemin vers la table, il se heurta presque à quelqu’un qu’il n’avait même pas remarqué à ses côtés. C’était cette fille qui avait trouvé son brouillon. Encore. A la vue de ses grands yeux qui le regardaient, les joues de Jaesoo faillirent s’empourprer. Il n’avait jamais fait lire ses écrits à qui que ce soit pour une raison simple : lire ses mots était comme être dans sa tête et c’était affreusement intimidant. Par chance, les pages oubliées n’avaient été que l’ébauche d’une nouvelle encore inachevée et non pas ses pensées les plus intimes. Car s’il pouvait encore tenir debout sur ses jambes avec l’idée que cette demoiselle avait eu droit à un aperçu de son imagination débordante, il n’aurait au contraire pu que s’effondrer si elle était tombée sur un bout de ses réflexions personnelles.
Son visage pâlit malgré tout sous la soudaine honte qu’il ressentait face à la jeune femme. Il se sentait nu et mal-à-l’aise. On ne le reprendrait plus jamais à oublier un foutu brouillon, ça non. Jaesoo entrouvrit la bouche mais n’eut finalement rien à lui dire tant il avait envie de fuir. C’est ce qu’il avait fait toute la semaine, d’ailleurs. Il la voyait partout et elle avait même tenté de lui rendre ses pages, qu’il avait d'ailleurs refusé de prendre comme un con. Erreur tactique car il lui avait ainsi laissé plusieurs jours pour lire en profondeur cette histoire stupide. Alors, avec un flot d’insultes contre lui-même se déversant dans sa tête, il la contourna en vitesse pour ne plus avoir à la regarder dans le blanc de l’oeil et pour, enfin, regagner sa table avant qu’elle ne dise quoi que ce soit. « Fous-moi la paix, bordel. »
Il espérait bien qu’avec ça, elle comprendrait. Ça ne le dérangeait pas d’être un connard s’il n'y avait que de cette façon qu'il pouvait sauver sa dignité.
Et c’est avec toute l’énergie qu’il lui restait qu’il s’empara de la pile de manuels restée sur le côté de la table pour aller les remettre à leur place. Une fois sa tâche accomplie, il se mit en quête de livres plus aptes à l’aider. Son esprit s’échappa dans cette montagne d’essais et de manuels jusqu’à ce qu’il en trouve deux ou trois capables de le sortir de sa misère. C'était reparti pour deux heures de rédaction.
Mais en se tournant pour retrouver son chemin vers la table, il se heurta presque à quelqu’un qu’il n’avait même pas remarqué à ses côtés. C’était cette fille qui avait trouvé son brouillon. Encore. A la vue de ses grands yeux qui le regardaient, les joues de Jaesoo faillirent s’empourprer. Il n’avait jamais fait lire ses écrits à qui que ce soit pour une raison simple : lire ses mots était comme être dans sa tête et c’était affreusement intimidant. Par chance, les pages oubliées n’avaient été que l’ébauche d’une nouvelle encore inachevée et non pas ses pensées les plus intimes. Car s’il pouvait encore tenir debout sur ses jambes avec l’idée que cette demoiselle avait eu droit à un aperçu de son imagination débordante, il n’aurait au contraire pu que s’effondrer si elle était tombée sur un bout de ses réflexions personnelles.
Son visage pâlit malgré tout sous la soudaine honte qu’il ressentait face à la jeune femme. Il se sentait nu et mal-à-l’aise. On ne le reprendrait plus jamais à oublier un foutu brouillon, ça non. Jaesoo entrouvrit la bouche mais n’eut finalement rien à lui dire tant il avait envie de fuir. C’est ce qu’il avait fait toute la semaine, d’ailleurs. Il la voyait partout et elle avait même tenté de lui rendre ses pages, qu’il avait d'ailleurs refusé de prendre comme un con. Erreur tactique car il lui avait ainsi laissé plusieurs jours pour lire en profondeur cette histoire stupide. Alors, avec un flot d’insultes contre lui-même se déversant dans sa tête, il la contourna en vitesse pour ne plus avoir à la regarder dans le blanc de l’oeil et pour, enfin, regagner sa table avant qu’elle ne dise quoi que ce soit. « Fous-moi la paix, bordel. »
Il espérait bien qu’avec ça, elle comprendrait. Ça ne le dérangeait pas d’être un connard s’il n'y avait que de cette façon qu'il pouvait sauver sa dignité.
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Re: maester ; | Dim 27 Aoû - 10:48 Citer EditerSupprimer
MAESTER
Feat Kwon Jae Soo
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Je marchai sans but précis depuis tellement de temps que j’ignorais quelle heure il était. Franchement, je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire. Je n’avais pas du tout envie de m’amuser, je n’étais pas dans une humeur suffisamment bonne pour faire la folle avec Ivy ou Seah. J’avais presque envie, pour une fois, de rester seule, un peu isolée, et j’ignorais moi-même ce qui avait provoqué un désir aussi étrange. Je n’étais pas du tout le genre de personne qui appréciait la solitude, bien au contraire. Je ne me supportais pas seule et si je pouvais être toujours entourée par quelqu’un, je le ferais sans hésitation – sauf aujourd’hui. Non, aujourd’hui, je voulais rester au calme et c’était pour cette raison que je m’étais mise à errer sans but dans l’université, ne sachant pas quoi faire exactement. Mes pieds m’avaient emmené dans un endroit et, avant de savoir où c’était exactement, je vis un visage qui m’était familier. Il ne me fallut pas énormément de temps pour deviner qui c’était – Kwon Jae Soo. Par hasard, un jour, j’étais tombée sur des brouillons écrits par ce garçon-là et depuis, j’ai essayé de lui rendre, de lui exprimer combien c’était intéressant et bien écrit mais il ne faisait que m’éviter. J’ignorais totalement pourquoi il ressentait une telle honte – parce que ça ne pouvait être que ça – mais je n’étais pas du style à être impressionnée par une attitude comme celle-là. Je m’étais mis en tête que je le complimenterai que ses écrits et je ne comptais pas du tout abandonner l’idée parce qu’il me rejetait. J’examinais ce qu’il faisait ; visiblement, il révisait. Je devrais peut-être faire ça aussi, mais je n’avais pas trop la tête à me concentrer sur le droit. Je me dirigeai vers lui mais il ne sembla me remarquer que lorsqu’il me percuta et son expression changea immédiatement. Comme ce n’était pas la première fois que je tentais une approche, je n’étais pas étonnée. Une chose était cependant sûre : cette fois, il ne pourrait pas fuir et il allait devoir m’affronter. Ce n’était pas son regard faussement froid et ses paroles agressives qui allaient m’impressionner. « Même pas peur ! », dis-je avec un sourire sur les lèvres.
Il s’assit au même endroit que tout à l’heure et j’attendais quelques secondes avant de parler. « Tu ne peux plus me fuir, cette fois, apparemment. Je ne comprends pas du tout pourquoi tu essaies de m’échapper dès qu’on se croise. » Je le regardais fixement en prononçant ses mots pour analyser sa réaction et essayer de prévoir une quelconque fuite. « D’ailleurs, je n’ai pas amené tes feuilles dont je ne pourrai pas te les rendre aujourd’hui même si tu changes d’avis, mh ? Je n’avais pas prévu que je te rencontrerai comme ça. » Je prends un air confiant avec un léger sourire sur mes lèvres. Aujourd’hui, c’est moi qui vaincrai et il sera bien obligé de m’écouter jusqu’à la fin. Ça ne lui fera pas de mal, parce que c’est dommage qu’il ait une aussi basse estime en ses écrits alors qu’il a un réel talent pour ça, à mes yeux.
Il s’assit au même endroit que tout à l’heure et j’attendais quelques secondes avant de parler. « Tu ne peux plus me fuir, cette fois, apparemment. Je ne comprends pas du tout pourquoi tu essaies de m’échapper dès qu’on se croise. » Je le regardais fixement en prononçant ses mots pour analyser sa réaction et essayer de prévoir une quelconque fuite. « D’ailleurs, je n’ai pas amené tes feuilles dont je ne pourrai pas te les rendre aujourd’hui même si tu changes d’avis, mh ? Je n’avais pas prévu que je te rencontrerai comme ça. » Je prends un air confiant avec un léger sourire sur mes lèvres. Aujourd’hui, c’est moi qui vaincrai et il sera bien obligé de m’écouter jusqu’à la fin. Ça ne lui fera pas de mal, parce que c’est dommage qu’il ait une aussi basse estime en ses écrits alors qu’il a un réel talent pour ça, à mes yeux.
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Re: maester ; | Mer 30 Aoû - 0:08 Citer EditerSupprimer
maester.
minah & jaesoo
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L’exaspération. Une émotion très forte qui touchait notre jeune homme bien trop souvent et bien trop aisément. Mais là, vraiment, couplée à la honte qui le forçait à prendre ses jambes à son cou, elle faisait des ravages. C’est donc d’un pas décidé qu’il regagna la table sur laquelle il jeta les livres avec plus de force qu’il n’aurait dû, récoltant un regard réprobateur de la responsable. Et bien qu’à ce moment précis, ses nerfs lui recommandaient la révolte, il s’en tint à un haussement de sourcil. Du moins pour tout ce qui concernait la bibliothécaire car, clairement, la demoiselle qui avait décidé de le suivre malgré ses réactions de connard demanderait plus d’effort. Alors d’accord, il ferait de cette table une forteresse armée pour éviter l’invasion de cette fille, s’il devait passer par là. Pour bien lui faire comprendre sa position, il fit glisser la chaise d’à côté plus encore sous la table pour dire “si t’oses t’asseoir, tu meurs.”
Car il pouvait sentir sa présence sur le côté, une présence calme et somme toute très facile à ignorer, aussi reprit-il le travail en ouvrant un premier ouvrage. Jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche. Revenons donc une seconde à l’exaspération, cette émotion qui faisait d’un homme la plus exécrable des personnes. Elle était parfaitement lisible sur son visage d’ange et prête à faire un massacre. Bon, d’un autre côté, il ressentait également un certain respect pour la jeune femme qui n’avait pas l’air plus inquiète que ça à l’idée d’énerver Jaesoo. Il fallait qu’il travaille sur son pouvoir d’intimidation, ça n’avait pas l’air d’être au point.
Son regard se posa finalement sur la source du flot de paroles qu’il préférerait ne pas entendre mais qu’il écoutait bien malgré lui. Elle était tenace, sans aucun doute, et elle maintenait encore ses feuilles en otages. Ça le rendait malade. Il tenta donc de se calmer grâce à une grande inspiration et un souffle forcé avant de s'adresser directement à la Sango. Il l’avait croisée plusieurs fois dans les dortoirs de sa fraternité avant que ce cauchemar ne se déroule mais il ne connaissait pas son nom. Jaesoo s’assura donc que sa voix soit posée et dépourvue de toute fermeté puisque c’était une technique qui ne semblait pas porter ses fruits. « Et moi, je comprends pas pourquoi tu t‘obstines. T’as qu’à les brûler, je m’en fous. » Que néni. Malheureusement pour lui son corps réagit tout à fait autrement et vint presque colorer ses pommettes en imaginant ses écrits dans la main de la brunette, décrédibilisant ainsi ses paroles. Il adorerait vraiment qu’elle les brûle même si le mal était déjà fait. Elle avait lu. Comme l’humeur n’était plus aux études, il referma son ordinateur avec, là encore, plus de force que nécessaire. « En fait, t’avais pas le droit de lire, ça te regardait pas. Alors je vois pas comment tu peux avoir le culot de me parler comme si de rien n’était. Je te connais même pas mais maintenant t’en sais plus sur moi que n’importe qui d’autre dans ma vie. Ça me réjouit pas. » La franchise dont il faisait toujours preuve venait de le mettre à nu et l’aveu le fit déglutir. « Alors tu me retires ce sourire de ton visage et tu dégages. » Chassez le naturel, il revient au galop, non... ?
Car il pouvait sentir sa présence sur le côté, une présence calme et somme toute très facile à ignorer, aussi reprit-il le travail en ouvrant un premier ouvrage. Jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche. Revenons donc une seconde à l’exaspération, cette émotion qui faisait d’un homme la plus exécrable des personnes. Elle était parfaitement lisible sur son visage d’ange et prête à faire un massacre. Bon, d’un autre côté, il ressentait également un certain respect pour la jeune femme qui n’avait pas l’air plus inquiète que ça à l’idée d’énerver Jaesoo. Il fallait qu’il travaille sur son pouvoir d’intimidation, ça n’avait pas l’air d’être au point.
Son regard se posa finalement sur la source du flot de paroles qu’il préférerait ne pas entendre mais qu’il écoutait bien malgré lui. Elle était tenace, sans aucun doute, et elle maintenait encore ses feuilles en otages. Ça le rendait malade. Il tenta donc de se calmer grâce à une grande inspiration et un souffle forcé avant de s'adresser directement à la Sango. Il l’avait croisée plusieurs fois dans les dortoirs de sa fraternité avant que ce cauchemar ne se déroule mais il ne connaissait pas son nom. Jaesoo s’assura donc que sa voix soit posée et dépourvue de toute fermeté puisque c’était une technique qui ne semblait pas porter ses fruits. « Et moi, je comprends pas pourquoi tu t‘obstines. T’as qu’à les brûler, je m’en fous. » Que néni. Malheureusement pour lui son corps réagit tout à fait autrement et vint presque colorer ses pommettes en imaginant ses écrits dans la main de la brunette, décrédibilisant ainsi ses paroles. Il adorerait vraiment qu’elle les brûle même si le mal était déjà fait. Elle avait lu. Comme l’humeur n’était plus aux études, il referma son ordinateur avec, là encore, plus de force que nécessaire. « En fait, t’avais pas le droit de lire, ça te regardait pas. Alors je vois pas comment tu peux avoir le culot de me parler comme si de rien n’était. Je te connais même pas mais maintenant t’en sais plus sur moi que n’importe qui d’autre dans ma vie. Ça me réjouit pas. » La franchise dont il faisait toujours preuve venait de le mettre à nu et l’aveu le fit déglutir. « Alors tu me retires ce sourire de ton visage et tu dégages. » Chassez le naturel, il revient au galop, non... ?
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Re: maester ; | Mer 30 Aoû - 10:13 Citer EditerSupprimer
MAESTER
Feat Kwon Jae Soo
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Avec un sourire aux lèvres qui s’accentuait en le voyant cacher la chaise à côté de lui afin que l’idée de m’y asseoir ne me passe pas l’esprit, je le fixais et me demandais bien ce qu’il comptait faire. J’avais plus ou moins compris, vu ses réactions, qu’il n’avait absolument aucune confiance en ses écrits, qu’il en avait honte, et je me demandais bien quel était l’intérêt d’écrire si ce n’était pas pour partager. J’avais déjà lu quelque part que l’écriture était un des meilleurs moyens d’expulsion, lorsque quelque chose nous pesait trop mais lorsqu’on était autant talentueux, lorsqu’on maniait bien les mots comme lui, c’était clairement du gâchis de le garder pour soi. D’autant plus que son sujet me paraissait bien choisi. Pour autant, je n’avais pas partagé ses feuilles à mon entourage. L’idée m’était passée par la tête avant que je ne comprenne que pour lui, lire ses écrits était un crime. Je n’étais pas une garce, même s’il me voyait probablement en tant que tel, alors j’avais gardé tout pour moi, bien caché dans un endroit de ma chambre où Seah ne regardera jamais. Ainsi, il n’y avait aucune chance pour que ce soit vu par quelqu’un d’autre que moi et ça, déjà, il devrait en être reconnaissant. Après tout, lorsqu’on laissait ses papiers traîner partout, il fallait s’attendre à ce qu’ils tombent dans les mains de n’importe qui et il a eu de la chance que je sois ce n’importe qui. Un bon nombre de personnes n’aurait pas été assez considérant pour les garder secrets. « Moi, je ne m’en fous pas. »
J’espérais qu’il ne venait pas de briser son ordinateur, vu la force avec laquelle il venait de le fermer. Ma présence l’agaçait sans aucun doute mais ça m’importait peu. Je comprenais bien qu’il n’avait aucune envie de me parler mais quand j’avais quelque chose en tête, ça ne disparaissait pas aussi facilement. Je n’acceptais cependant pas de me faire parler comme à une merde donc je n’allais pas continuer à m’adresser à lui avec un ton aussi sympathique. « Lorsque quelque chose est confidentiel, c’est supposé être caché. En premier lieu, c’est ton erreur de l’avoir oublié quelque part et donc, tu n’as qu’à t’en prendre qu’à toi-même. Si les codes des armes nucléaires étaient oubliées dans la maison blanche, crois-moi que ce serait de la faute du président, pas de celui qui les lit. » La comparaison était extrême mais quand même, il fallait bien lui faire comprendre qu’il n’avait pas à passer sa frustration sur moi.
Mon intention était simplement de l’encourager, de le complimenter et de lui donner un peu confiance en lui, je n’étais pas là pour me prendre ce genre de remarques. Et même s’il me demandait de dégager, je n’allais pas le faire. Plus il me demanderait, moi je le ferai, même. « J’ai caché tes écrits pour ne pas que quelqu’un d’autre ne les voit, je te les rendrai quand tu veux. Maintenant que je les ai lus, de toute façon, ça ne sert plus à rien d’être aussi intimidé. Ce n’est pas en t’ignorant que j’oublierai ce que j’ai lu – et d’ailleurs, je n’ai aucune envie de l’oublier. Tu écris vraiment bien. » Mon ton s’était vraiment calmée lorsque j’avais vu que, malgré ses paroles dures, il rougissait de gêne plus que je rougissais de colère.
J’espérais qu’il ne venait pas de briser son ordinateur, vu la force avec laquelle il venait de le fermer. Ma présence l’agaçait sans aucun doute mais ça m’importait peu. Je comprenais bien qu’il n’avait aucune envie de me parler mais quand j’avais quelque chose en tête, ça ne disparaissait pas aussi facilement. Je n’acceptais cependant pas de me faire parler comme à une merde donc je n’allais pas continuer à m’adresser à lui avec un ton aussi sympathique. « Lorsque quelque chose est confidentiel, c’est supposé être caché. En premier lieu, c’est ton erreur de l’avoir oublié quelque part et donc, tu n’as qu’à t’en prendre qu’à toi-même. Si les codes des armes nucléaires étaient oubliées dans la maison blanche, crois-moi que ce serait de la faute du président, pas de celui qui les lit. » La comparaison était extrême mais quand même, il fallait bien lui faire comprendre qu’il n’avait pas à passer sa frustration sur moi.
Mon intention était simplement de l’encourager, de le complimenter et de lui donner un peu confiance en lui, je n’étais pas là pour me prendre ce genre de remarques. Et même s’il me demandait de dégager, je n’allais pas le faire. Plus il me demanderait, moi je le ferai, même. « J’ai caché tes écrits pour ne pas que quelqu’un d’autre ne les voit, je te les rendrai quand tu veux. Maintenant que je les ai lus, de toute façon, ça ne sert plus à rien d’être aussi intimidé. Ce n’est pas en t’ignorant que j’oublierai ce que j’ai lu – et d’ailleurs, je n’ai aucune envie de l’oublier. Tu écris vraiment bien. » Mon ton s’était vraiment calmée lorsque j’avais vu que, malgré ses paroles dures, il rougissait de gêne plus que je rougissais de colère.
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Re: maester ; | Sam 2 Sep - 22:16 Citer EditerSupprimer
maester.
minah & jaesoo
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Jaesoo regrettait très souvent ses paroles. La seconde qui suivait était toujours comme une douche froide, ce petit moment où il réalisait qu’il traitait les gens comme des moins que rien pour son propre confort. L’impulsion, le désir soudain de se protéger, le besoin de se couvrir d’un masque : tout arrivait alors par automatisme. Son rôle de connard fini lui procurait un sentiment de sécurité et d’infaillibilité, et cela au prix de ne pas être en accord avec lui-même. Mais après toutes ses années à agir de la sorte, ça faisait finalement partie de lui, en quelque sorte. Alors cette partie de lui suscitait toujours l’agacement de la part des autres, du mépris de la part de certains, et quelques rares personnes parvenaient à passer au-delà. La dernière catégorie recueillait ses amis les plus chers, ceux en qui il pouvait avoir confiance, ceux qui savaient qu’il n’était pas si mauvais.
La Sango venait de faillir, son ton bien moins sympathique désormais. Ha, il en était sûr, elle ne tiendrait pas longtemps. Elle était comme beaucoup, jamais capables de voir plus loin que le bout de leur nez. Jaesoo se prit tout de même en pleine face la meilleure - bien qu’un peu surdosée - des comparaisons. Il ne pouvait pas lui en vouloir à elle, c’était de sa faute et c’était exactement pour cette raison qu’il ne parvenait pas à se défaire de son embarras. De fatigue, il planta ses coudes sur la table et plongea sa tête dans le creux de ses mains, se massant discrètement les tempes. Quelle journée de merde. Cette fille allait partir au moins, c’était certain, et le code des armes nucléaires resterait à tout jamais en terre ennemie.
Ou pas… Des paroles plus légères parvinrent jusqu’à ses oreilles. Des paroles rassurantes et qui valaient beaucoup. Que ces feuilles damnées soient cachées lui enlevait évidemment un poids de ses épaules. Mais ce qui suivit était inédit. “Tu écris vraiment bien.” C’était bien sûr la première fois qu’on prononçait ces mots, même la première fois qu’on jugeait son travail tout court. Pouvait-il le croire ? Elle n’avait pas l’air de se moquer de lui, elle semblait sérieuse et sincère. Mais à quel point les gens peuvent-il mentir ? Cela dit, elle n’avait pas de réelle raison de mentir là-dessus. N’est-ce pas ? Jaesoo releva doucement la tête pour l’observer et s’assurer qu’il ne s’exposait pas à un désastre. Pourquoi faisait-elle tout ça ? Ses yeux firent plusieurs aller-retours entre le vide et le regard persistant de la demoiselle. Il était indécis et ne savait plus comment réagir face à une telle insistance. Elle n’était pas partie. Finalement, il soupira, résigné. « Désolé. » Très difficile à prononcer, ce petit mot de rien du tout, parce qu’il était aussi sincère qu’il pouvait l’être. Elle n’avait rien fait pour mériter ça alors des excuses étaient de rigueur et il en avait bien conscience. « C’est juste que je comprends pas ce que tu veux, au final. » Et elle, comprenait-elle son attitude ? Il s’éclaircit la gorge, prêt à rougir de plus belle, et se pinça les lèvres en tirant la chaise. Une invitation à s’asseoir. Une invitation à la discussion. Car il était clair que jamais cette fille ne s’en irait, peu importe s’il était imbuvable ou non. Il abdiquait.
La Sango venait de faillir, son ton bien moins sympathique désormais. Ha, il en était sûr, elle ne tiendrait pas longtemps. Elle était comme beaucoup, jamais capables de voir plus loin que le bout de leur nez. Jaesoo se prit tout de même en pleine face la meilleure - bien qu’un peu surdosée - des comparaisons. Il ne pouvait pas lui en vouloir à elle, c’était de sa faute et c’était exactement pour cette raison qu’il ne parvenait pas à se défaire de son embarras. De fatigue, il planta ses coudes sur la table et plongea sa tête dans le creux de ses mains, se massant discrètement les tempes. Quelle journée de merde. Cette fille allait partir au moins, c’était certain, et le code des armes nucléaires resterait à tout jamais en terre ennemie.
Ou pas… Des paroles plus légères parvinrent jusqu’à ses oreilles. Des paroles rassurantes et qui valaient beaucoup. Que ces feuilles damnées soient cachées lui enlevait évidemment un poids de ses épaules. Mais ce qui suivit était inédit. “Tu écris vraiment bien.” C’était bien sûr la première fois qu’on prononçait ces mots, même la première fois qu’on jugeait son travail tout court. Pouvait-il le croire ? Elle n’avait pas l’air de se moquer de lui, elle semblait sérieuse et sincère. Mais à quel point les gens peuvent-il mentir ? Cela dit, elle n’avait pas de réelle raison de mentir là-dessus. N’est-ce pas ? Jaesoo releva doucement la tête pour l’observer et s’assurer qu’il ne s’exposait pas à un désastre. Pourquoi faisait-elle tout ça ? Ses yeux firent plusieurs aller-retours entre le vide et le regard persistant de la demoiselle. Il était indécis et ne savait plus comment réagir face à une telle insistance. Elle n’était pas partie. Finalement, il soupira, résigné. « Désolé. » Très difficile à prononcer, ce petit mot de rien du tout, parce qu’il était aussi sincère qu’il pouvait l’être. Elle n’avait rien fait pour mériter ça alors des excuses étaient de rigueur et il en avait bien conscience. « C’est juste que je comprends pas ce que tu veux, au final. » Et elle, comprenait-elle son attitude ? Il s’éclaircit la gorge, prêt à rougir de plus belle, et se pinça les lèvres en tirant la chaise. Une invitation à s’asseoir. Une invitation à la discussion. Car il était clair que jamais cette fille ne s’en irait, peu importe s’il était imbuvable ou non. Il abdiquait.
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Re: maester ; | Dim 3 Sep - 10:13 Citer EditerSupprimer
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Feat Kwon Jae Soo
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Après mes mots, le changement de regard et de posture de Jae Soo ne firent que confirmer ce que je savais déjà : s’il agissait ainsi, c’était par manque de confiance en lui et en ses écrits. Ce n’était donc pas un mauvais garçon, au final. C’était facile à deviner parce que, malgré ses dures paroles et son ton froid, ils n’avaient pas ce brin de satisfaction en blessant les autres que les vrais enfoirés avaient. Je ne pouvais pas l’expliquer mieux que cela mais il y avait quelque chose qui différait dans sa façon d’être ; quelque chose qui m’avait permis de savoir, dès le début qu’il n’était pas un vrai mauvais gars. Je me demandais quand même comment je pouvais différencier ça puisque je n’avais pas été en contact très longtemps avec des profiteurs ou sadiques. Je voyais son regard changer de direction plusieurs fois avant qu’il ne formule réellement ce qu’il désirait dire depuis le début : des excuses pour son comportement. D’ailleurs, je voyais bien que ça lui coûtait de dire ça, peut-être n’avait-il pas été emmené à le prononcer souvent. Il fallait admettre que dans la catégorie « lourde », j’étais bien placée et je devais être une des premières qui le collait à ce point jusqu’à obtenir ce que je désirais. Il fallait bien une première fois à tout, après tout, ça ne lui ferait pas de mal. Je lui fis un large sourire en voyant qu’il s’excusait et je l’écoutai se justifier. Au moment où j’allais répondre, je le vis tirer la chaise discrètement et je compris de suite qu’il acceptait enfin de m’écouter au lieu de me fuir. Tant mieux. Même pour lui, c’était préférable d’être un peu plus lui-même, d’être un peu plus ouvert aux autres. Au final, j’avais bien fait de persister.
Je m’assis sur la chaise juste à côté de lui et jetai un regard autour de moi. Pour l’instant, notre discussion n’avait pas encore attiré les autres mais, avec le silence régnant, il valait peut-être mieux éviter de continuer à en parler ici. N’importe qui pouvait entendre ce qu’on se disait, peu importe combien nous chuchotions. « Je veux simplement te complimenter sur tes écrits, te rendre ce qui t’appartient, et pourquoi pas me rapprocher de toi. T’as l’air d’être quelqu’un de sympathique, juste un peu intimidé par le regard des autres. » Mon sourire n’avait pas disparu depuis tout à l’heure. Je préférais nettement lui parler de personne civilisée à personne civilisée, au moins je savais que mes mots l’atteignaient et qu’il y répondrait au lieu de me demander une énième fois de déguerpir. Je me rapprochai légèrement de lui pour parler encore plus doucement, afin qu’il soit cette fois le seul à pouvoir comprendre ce que j’allais dire. « Je te suis très reconnaissante de me laisser m’asseoir à côté de toi mais, tu sais, si on reste ici, tout le monde peut entendre ce qu’on dit tellement c’est silencieux. Tu ne penses pas que ce serait mieux qu’on en parle ailleurs ? » Même si je trouvais que ses écrits méritaient largement d’être plus lus et connus, j’avais bien compris qu’il ne pensait pas du tout comme moi. Du coup, je pensais un peu à lui et à sa crainte que les autres apprennent à propos de ça ; il valait mieux le prévenir du risque qu’il courait en restant à la bibliothèque pour en discuter. Il ne semblait pas avoir fait le rapprochement avant que je le lui dise.
Je m’assis sur la chaise juste à côté de lui et jetai un regard autour de moi. Pour l’instant, notre discussion n’avait pas encore attiré les autres mais, avec le silence régnant, il valait peut-être mieux éviter de continuer à en parler ici. N’importe qui pouvait entendre ce qu’on se disait, peu importe combien nous chuchotions. « Je veux simplement te complimenter sur tes écrits, te rendre ce qui t’appartient, et pourquoi pas me rapprocher de toi. T’as l’air d’être quelqu’un de sympathique, juste un peu intimidé par le regard des autres. » Mon sourire n’avait pas disparu depuis tout à l’heure. Je préférais nettement lui parler de personne civilisée à personne civilisée, au moins je savais que mes mots l’atteignaient et qu’il y répondrait au lieu de me demander une énième fois de déguerpir. Je me rapprochai légèrement de lui pour parler encore plus doucement, afin qu’il soit cette fois le seul à pouvoir comprendre ce que j’allais dire. « Je te suis très reconnaissante de me laisser m’asseoir à côté de toi mais, tu sais, si on reste ici, tout le monde peut entendre ce qu’on dit tellement c’est silencieux. Tu ne penses pas que ce serait mieux qu’on en parle ailleurs ? » Même si je trouvais que ses écrits méritaient largement d’être plus lus et connus, j’avais bien compris qu’il ne pensait pas du tout comme moi. Du coup, je pensais un peu à lui et à sa crainte que les autres apprennent à propos de ça ; il valait mieux le prévenir du risque qu’il courait en restant à la bibliothèque pour en discuter. Il ne semblait pas avoir fait le rapprochement avant que je le lui dise.
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Re: maester ; | Dim 10 Sep - 23:51 Citer EditerSupprimer
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Jaesoo suivit chacun de ses mouvements lorsqu’elle accepta de s’asseoir à ses côtés. Son souhait de se cacher dans un trou de souris ne le quittait pas, au même titre que la méfiance extrême qu’il avait envers elle. Ses intentions n’étaient pas claires et il savait qu’au sein de la Yonsei, certains trous du cul n’avaient pour but que de faire chier les autres pour ajouter un peu de piment dans leur vie de bourges ennuyeux. Les rumeurs, vraies ou fausses, faisaient souvent le tour de l’université en moins de vingt-quatre heures. S’il savait que, techniquement, personne n’en avait rien à faire qu’il écrive ou non, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer ces abrutis déformer la vérité. Pour être honnête, il avait déjà eu à subir les regards moqueurs et même inquiets des naïfs qui avaient cru à une histoire de psychopathe, deux ans plus tôt. Une fille un peu pimbêche l’avait remarqué alors qu’il écrivait quelques notes dans un de ses précieux carnets et s’était tout de suite imaginé qu’il écrivait des obscénités à son sujet parce qu’il avait eu le malheur de la regarder à ce moment-là. Les étudiants avaient très vite oublié cet incident et personne à ce jour ne s’en rappelait, mais Jaesoo, lui, s’en souvenait comme étant les pires deux semaines qu’il ait jamais passé à la Yonsei. Mais désormais, un type mystérieux se faisant appeler Trouble Maker s’amusait à tweeter sur tout et n’importe quoi… alors mieux valait être prudent. Le Sango ne pouvait faire confiance à personne. Pas même aux autres membres de sa fraternité.
Alors cette fille, peu importait son nom, lui paraissait louche quand bien même elle semblait parfaitement inoffensive et gentille. C’était triste à dire, mais le monde étant ce qu’il est, il était difficile de croire que quelqu’un pouvait être gentil sans arrière-pensées. Il fronça les sourcils, les paroles de la demoiselle un peu trop parfaites. Lui ? Intimidé par le regard des autres ? Jaesoo haussa les épaules en signe de déni. « C’est pas-- » La soudaine proximité de la jeune fille le coupa court dans son attention de lui rappeler à qui elle avait à faire. Et tant mieux car elle soulevait un point important.
L’étudiant projeta son regard tout autour de lui. Il est vrai qu’une bibliothèque universitaire était toujours pleine de monde, même aux horaires les plus calmes. Et franchement, ce que c’était chiant de chuchoter depuis tout à l’heure. Sans lui répondre, il rassembla ses affaires aussi vite que possible et se leva en lançant son sac sur son épaule. « Viens. » Il entendit la responsable souffler à son intention, à laquelle il répondit par un regard de “c’estpaslemomentdemefairechier” et prit la porte à grands pas pour descendre les escaliers et se retrouver dehors. Il inspira profondément l’air frais de l’automne qui arrivait doucement avant de se tourner vers la demoiselle. Il ne savait même pas quoi dire. Qu’est-ce que ça lui coûtait de faire confiance à cette personne-là, juste celle-là, et de la faire entrer dans sa vie ? Ça serait simplement une personne de plus qui pourrait l’inquiéter ou lui donner du fil à retordre. Il se retint de soupirer, parce que vraiment il n’avait fait que ça toute la journée, et humidifia ses lèvres pour se donner du temps.
« T’es qui, d’abord ? » Merde, il n’avait pas voulu le demander de cette manière, mais Jaesoo ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher. C’est juste qu’il aimerait un prénom, histoire de pouvoir s’adresser à elle correctement. « Je veux dire-- Tu t’appelles comment ? Je t’ai vu chez les Sango. » Il avait même pris grand soin de ne pas la croiser ces derniers jours dans les dortoirs. Cela aurait été tout particulièrement gênant. D’un geste de la main il la désigna en secouant la tête. C’était le moment le plus embarrassant de sa vie, au secours. Finalement, il s’éclaircit la gorge. « Je sais pas quoi te dire. Mh… Merci ? Pour ce que t’as dit sur ce que j’écris, je veux dire. Et heu, ça m’emmerde parce que c’était même pas fini et je-- j’ai écrit des trucs mieux que ça quand même. » Ça lui demandait des efforts surhumains pour ne pas regarder ses chaussures en prononçant ces mots. « S’te plait, le dis pas à tout le monde, ok ? »
Alors cette fille, peu importait son nom, lui paraissait louche quand bien même elle semblait parfaitement inoffensive et gentille. C’était triste à dire, mais le monde étant ce qu’il est, il était difficile de croire que quelqu’un pouvait être gentil sans arrière-pensées. Il fronça les sourcils, les paroles de la demoiselle un peu trop parfaites. Lui ? Intimidé par le regard des autres ? Jaesoo haussa les épaules en signe de déni. « C’est pas-- » La soudaine proximité de la jeune fille le coupa court dans son attention de lui rappeler à qui elle avait à faire. Et tant mieux car elle soulevait un point important.
L’étudiant projeta son regard tout autour de lui. Il est vrai qu’une bibliothèque universitaire était toujours pleine de monde, même aux horaires les plus calmes. Et franchement, ce que c’était chiant de chuchoter depuis tout à l’heure. Sans lui répondre, il rassembla ses affaires aussi vite que possible et se leva en lançant son sac sur son épaule. « Viens. » Il entendit la responsable souffler à son intention, à laquelle il répondit par un regard de “c’estpaslemomentdemefairechier” et prit la porte à grands pas pour descendre les escaliers et se retrouver dehors. Il inspira profondément l’air frais de l’automne qui arrivait doucement avant de se tourner vers la demoiselle. Il ne savait même pas quoi dire. Qu’est-ce que ça lui coûtait de faire confiance à cette personne-là, juste celle-là, et de la faire entrer dans sa vie ? Ça serait simplement une personne de plus qui pourrait l’inquiéter ou lui donner du fil à retordre. Il se retint de soupirer, parce que vraiment il n’avait fait que ça toute la journée, et humidifia ses lèvres pour se donner du temps.
« T’es qui, d’abord ? » Merde, il n’avait pas voulu le demander de cette manière, mais Jaesoo ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher. C’est juste qu’il aimerait un prénom, histoire de pouvoir s’adresser à elle correctement. « Je veux dire-- Tu t’appelles comment ? Je t’ai vu chez les Sango. » Il avait même pris grand soin de ne pas la croiser ces derniers jours dans les dortoirs. Cela aurait été tout particulièrement gênant. D’un geste de la main il la désigna en secouant la tête. C’était le moment le plus embarrassant de sa vie, au secours. Finalement, il s’éclaircit la gorge. « Je sais pas quoi te dire. Mh… Merci ? Pour ce que t’as dit sur ce que j’écris, je veux dire. Et heu, ça m’emmerde parce que c’était même pas fini et je-- j’ai écrit des trucs mieux que ça quand même. » Ça lui demandait des efforts surhumains pour ne pas regarder ses chaussures en prononçant ces mots. « S’te plait, le dis pas à tout le monde, ok ? »
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Re: maester ; | Dim 17 Sep - 9:34 Citer EditerSupprimer
MAESTER
Feat Kwon Jae Soo
Feat Kwon Jae Soo
Après que j’eus prononcé ma phrase de prévention, sa réaction fut tellement immédiate que ça en fut hilarant. Je me retenais d’exploser de rire pour ne pas être plus bruyants que nous l’étions déjà et pour ne pas le mettre encore plus mal-à-l’aise, mais pour quelqu’un qui voulait à tout prix cacher son passe-temps, il n’avait même pas pensé au fait que tout le monde puisse nous entendre dans un lieu silencieux. Je le vis rassembler ses affaires, ignorer le regard meurtrier de la responsable tandis qu’il me demanda de le suivre – ce qui était assez amusant. Quelques minutes auparavant, il désirait du plus profond de son être que je m’en aille, que j’arrête de le suivre justement ; maintenant, c’était lui qui me demandait de venir avec lui. Il ne devait sûrement pas s’apercevoir de ce changement, il avait sans aucun doute prononcé ces paroles sans réfléchir à tout ça mais ça en restait amusant, comme situation. Comme si j’avais besoin qu’il me le demande pour que je le colle – c’était ce que je faisais depuis des jours ! En marchant moins vite que lui, parce qu’il courait presque, je finis tout-de-même par sortir de la bibliothèque et à peine le temps de respirer l’air de dehors qu’il se tourna déjà vers moi, un air sévère, embêté et en même temps, beaucoup moins froid que les expressions qu’il m’avait déjà faites. Si je devais deviner ce à quoi il pensait, je me dirais qu’il se demandait quoi me répondre, quoi me dire, après m’avoir entraîné dehors avec une urgence alarmante. J’aurais pu me moquer un peu de son malaise face à moi, j’avais l’impression d’être quelqu’un d’impressionnant face à cette confusion, mais ça ne me traversa pas l’esprit. Bien que j’aimais rigoler, je ne trouvais pas ça drôle de se moquer du désarroi d’un garçon un peu paumé, ou plutôt correctement dit, un garçon qui a perdu l’habitude d’exprimer ce qu’il ressent. Visiblement, sa première tentative de parler « gentiment » fut un échec et il en sembla plus irrité que moi. Il se reprit presque immédiatement, toujours aussi embarrassé qu’avant. Demander l’identité de quelqu’un, même cette chose aussi simple, semblait être un effort considérable pour lui et ça me faisait me demander comment il avait vécu, ces dernières années, pour difficilement parvenir à parler normalement à quelqu’un.
« Je m’appelle Min Ah, Kwon Min Ah, et en effet, je suis chez les sango. » Dis-je d’un ton bienveillant, comme si je parlais à un enfant qui risquait de s’enfuir en pleurant à tout moment. J’ignorais s’il connaissait mon frère, mais j’en doutais ; il ne semblait pas être le style de gars qui traînait avec beaucoup de personnes et encore moins des personnes comme hyung. Je n’eus pas besoin d’attendre la suite avec énormément de patience, puisque avec la gêne la plus grande du monde, il réussit enfin à dire les mots qui avaient probablement flotté dans sa tête sans jamais en sortir. Il me regardait droit dans les yeux, mais son regard tremblait par moment et il semblait ne désirer qu’une chose : regarder autre chose. Une habitude qui me rappelait fortement celle de Tae Woo et qui m’avait toujours un peu amusée. Est-ce que j’étais un monstre ? Je n’avais jamais mangé qui que ce soit et je n‘étais pas non plus Médusa qui transformait en pierre tous ceux qui croisaient son regard ! « Tu n’as pas besoin de me remercier pour avoir dit ça, je ne dis que la vérité. Tu devrais plutôt te féliciter et prendre confiance en toi, au lieu de me remercier. J’ai l’impression de faire un compliment mensonger lorsqu’on me remercie. Et crois-moi que si tu as écrit des trucs mieux que ça, je suis très curieuse de savoir ce que c’est parce que c’est déjà très bien écrit. J’ai peut-être l’air d’une personne avec beaucoup de temps à perdre, mais je ne me serais pas embêtée à te poursuivre partout si je ne pensais pas sincèrement que tu écris bien, alors sois fier et pas gêné. Et ne t’inquiètes pas, je n’ai pas l’intention d’en parler avant que tu n’oses le faire. Ça restera mon privilège de connaître ton talent, ça me va ! » Je poursuivis mes paroles d’un léger rire, histoire de détendre l’atmosphère.
« Je m’appelle Min Ah, Kwon Min Ah, et en effet, je suis chez les sango. » Dis-je d’un ton bienveillant, comme si je parlais à un enfant qui risquait de s’enfuir en pleurant à tout moment. J’ignorais s’il connaissait mon frère, mais j’en doutais ; il ne semblait pas être le style de gars qui traînait avec beaucoup de personnes et encore moins des personnes comme hyung. Je n’eus pas besoin d’attendre la suite avec énormément de patience, puisque avec la gêne la plus grande du monde, il réussit enfin à dire les mots qui avaient probablement flotté dans sa tête sans jamais en sortir. Il me regardait droit dans les yeux, mais son regard tremblait par moment et il semblait ne désirer qu’une chose : regarder autre chose. Une habitude qui me rappelait fortement celle de Tae Woo et qui m’avait toujours un peu amusée. Est-ce que j’étais un monstre ? Je n’avais jamais mangé qui que ce soit et je n‘étais pas non plus Médusa qui transformait en pierre tous ceux qui croisaient son regard ! « Tu n’as pas besoin de me remercier pour avoir dit ça, je ne dis que la vérité. Tu devrais plutôt te féliciter et prendre confiance en toi, au lieu de me remercier. J’ai l’impression de faire un compliment mensonger lorsqu’on me remercie. Et crois-moi que si tu as écrit des trucs mieux que ça, je suis très curieuse de savoir ce que c’est parce que c’est déjà très bien écrit. J’ai peut-être l’air d’une personne avec beaucoup de temps à perdre, mais je ne me serais pas embêtée à te poursuivre partout si je ne pensais pas sincèrement que tu écris bien, alors sois fier et pas gêné. Et ne t’inquiètes pas, je n’ai pas l’intention d’en parler avant que tu n’oses le faire. Ça restera mon privilège de connaître ton talent, ça me va ! » Je poursuivis mes paroles d’un léger rire, histoire de détendre l’atmosphère.
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Re: maester ; | Jeu 12 Oct - 15:41 Citer EditerSupprimer
maester.
minah & jaesoo
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Notre jeune homme préféra ignorer le ton léger sur lequel il avait reçu la réponse tant attendue et plutôt se concentrer sur le bout d’information qui lui manquait jusqu’ici. Kwon Minah ? Comme la soeur du président des Sango ? Ça lui disait bien quelque chose. S’il ne se trompait pas, ce n’était qu’une nouvelle raison de pas se la mettre à dos. Parce que oui, il connaissait quand même le président de sa fraternité, même s’il ne le côtoyait jamais. C’était la moindre des choses de savoir son nom et à quoi il ressemblait. Alors il n’était pas bizarre non plus qu’il sache qu’il avait une sœur, à tout hasard. Par contre, il n’aurait jamais cru que ça soit elle.
Sans même avoir la décence de se présenter lui-même (parce qu’il doutait quand même fort qu’elle le connaisse), il acquiesça vaguement en signe de compréhension. C’était tellement mieux de savoir à qui on s’adressait, mais ça ne rendait pas pour autant les choses faciles. Il se retrouvait encore à ne pas savoir quoi dire, indécis sur ce qu’il devait penser de la demoiselle en face de lui. Là était toute la question, après tout, lui faisait-il confiance ou non ? Une décision qui pouvait s’avérer lourde de sens mais qui, finalement, était un risque à prendre. Il en avait assez de tout garder pour lui tout le temps, marre de ne jamais pouvoir parler de ça à personne et de n’avoir que lui-même pour croire en ses rêves. Car sans penser qu’il puisse réellement un jour vivre de l’écriture et il se surprenait souvent à rêver que tout cela prenne une autre ampleur. Mais il avait, de toute façon, plus d’ambition pour d’autres raisons et aucune idée de ce qu’il valait. Que Minah le lui dise était déjà une avancée en soi, mais il ne pouvait pas vraiment se reposer sur une seule personne. En tout cas ça plaisait déjà au moins à quelqu’un sur cette planète, et ça, ce n’était pas négligeable.
Son nouveau flot de paroles le laissa en suspens un instant. Cette fille avait le don pour lui dire ce qu’il avait toujours espéré entendre. Elle allait même jusqu’à parler de “talent”. Vraiment, si tout cela était sincère, le jeune homme était impressionné. Son petit rire lui tira d’ailleurs un sourire authentique et timide avant qu’il ne regarde ses chaussures comme un gamin embarrassé. Bon d’accord. Qu’est-ce qu’elle allait faire, de toute façon, qui puisse lui nuire définitivement ? Il pouvait au moins cesser d’être un bougre avec elle, c’était peut-être la moindre des choses. D’un signe de la tête, il l’invita à le suivre à nouveau tout en plongeant ses mains dans ses poches, sa grande habitude. Ils n’allaient pas rester comme deux cons devant la bibliothèque, si ? Le campus était bien assez grand pour trouver quelque chose à faire et Minah, en effet, avait l’air de quelqu’un qui avait du temps à perdre. Peut-être était-ce faut mais quoi qu'il en soit, Jaesoo adorait ça. Il tuerait pour avoir du temps à perdre lui aussi. Mais il parait que le temps ça se prend. Il commença à marcher en profitant du léger vent frais avant de finalement ouvrir la bouche sur un ton à la limite du blasé. Monsieur n’était jamais très bavard. « T’es un peu bizarre, quand même. » Cela dit, qui ne l’était pas, dans ce monde. « Et bornée. » Mais lui aussi, l’était. « Et collante. » C’était le mieux pour un être aussi peu sociable que l’était notre requin. Tous ceux qu’il considérait comme des amis était plus ou moins collant pour cette raison. Grâce à toutes ces personnes qui avaient compris qu’il fallait juste s’accrocher au début pour voir la dernière couche de l’oignon qu’était Jaesoo, il avait une vie sociale. Un exploit.
En espérant que ses joues avaient enfin retrouvé leur couleur d’origine, il passa une main dans ses cheveux indisciplinés. « Tu devrais me dire un truc sur toi que les autres savent pas. On serait quittes. » Ça le rassurerait un peu sur le fait que son secret était bel et bien en sûreté dans la tête de cette brunette.
Sans même avoir la décence de se présenter lui-même (parce qu’il doutait quand même fort qu’elle le connaisse), il acquiesça vaguement en signe de compréhension. C’était tellement mieux de savoir à qui on s’adressait, mais ça ne rendait pas pour autant les choses faciles. Il se retrouvait encore à ne pas savoir quoi dire, indécis sur ce qu’il devait penser de la demoiselle en face de lui. Là était toute la question, après tout, lui faisait-il confiance ou non ? Une décision qui pouvait s’avérer lourde de sens mais qui, finalement, était un risque à prendre. Il en avait assez de tout garder pour lui tout le temps, marre de ne jamais pouvoir parler de ça à personne et de n’avoir que lui-même pour croire en ses rêves. Car sans penser qu’il puisse réellement un jour vivre de l’écriture et il se surprenait souvent à rêver que tout cela prenne une autre ampleur. Mais il avait, de toute façon, plus d’ambition pour d’autres raisons et aucune idée de ce qu’il valait. Que Minah le lui dise était déjà une avancée en soi, mais il ne pouvait pas vraiment se reposer sur une seule personne. En tout cas ça plaisait déjà au moins à quelqu’un sur cette planète, et ça, ce n’était pas négligeable.
Son nouveau flot de paroles le laissa en suspens un instant. Cette fille avait le don pour lui dire ce qu’il avait toujours espéré entendre. Elle allait même jusqu’à parler de “talent”. Vraiment, si tout cela était sincère, le jeune homme était impressionné. Son petit rire lui tira d’ailleurs un sourire authentique et timide avant qu’il ne regarde ses chaussures comme un gamin embarrassé. Bon d’accord. Qu’est-ce qu’elle allait faire, de toute façon, qui puisse lui nuire définitivement ? Il pouvait au moins cesser d’être un bougre avec elle, c’était peut-être la moindre des choses. D’un signe de la tête, il l’invita à le suivre à nouveau tout en plongeant ses mains dans ses poches, sa grande habitude. Ils n’allaient pas rester comme deux cons devant la bibliothèque, si ? Le campus était bien assez grand pour trouver quelque chose à faire et Minah, en effet, avait l’air de quelqu’un qui avait du temps à perdre. Peut-être était-ce faut mais quoi qu'il en soit, Jaesoo adorait ça. Il tuerait pour avoir du temps à perdre lui aussi. Mais il parait que le temps ça se prend. Il commença à marcher en profitant du léger vent frais avant de finalement ouvrir la bouche sur un ton à la limite du blasé. Monsieur n’était jamais très bavard. « T’es un peu bizarre, quand même. » Cela dit, qui ne l’était pas, dans ce monde. « Et bornée. » Mais lui aussi, l’était. « Et collante. » C’était le mieux pour un être aussi peu sociable que l’était notre requin. Tous ceux qu’il considérait comme des amis était plus ou moins collant pour cette raison. Grâce à toutes ces personnes qui avaient compris qu’il fallait juste s’accrocher au début pour voir la dernière couche de l’oignon qu’était Jaesoo, il avait une vie sociale. Un exploit.
En espérant que ses joues avaient enfin retrouvé leur couleur d’origine, il passa une main dans ses cheveux indisciplinés. « Tu devrais me dire un truc sur toi que les autres savent pas. On serait quittes. » Ça le rassurerait un peu sur le fait que son secret était bel et bien en sûreté dans la tête de cette brunette.
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Re: maester ; | Jeu 12 Oct - 19:10 Citer EditerSupprimer
MAESTER
Feat Kwon Jae Soo
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Lorsqu’il se mit à marcher, je le suivis automatiquement en me demandant s’il avait écouté ce que je venais de dire. J’avais bien remarqué son hochement de tête après avoir appris mon prénom mais pas après avoir expliqué ce que je voulais dire. Pourtant, c’était ça l’objectif et c’était la raison pour laquelle je l’avais tant suivi, alors s’il ne m’écoutait pas pendant que je le lui disais, ça perdait entièrement son intérêt. Et ça m’agaçait un peu, par-dessus tout. Seulement me rappelant qu’il avait en fait un côté bien plus timide qu’il ne l’admettait, je me dis qu’il ne répondait rien peut-être que parce qu’il était gêné et qu’il ne savait pas trop quoi dire. Après tout, c’était des compliments et beaucoup de gens, souvent ceux qui manquent de confiance en eux, se sentent embarrassés lorsque ça leur est adressé. Me concernant, je connaissais mes mauvais côtés tout comme mes bons, par conséquent entendre des gens ce qui est bien chez moi et ce qui ne l’était pas me laissait plus ou moins de marbre. À part une chose : je détestais que les gens me fasse la morale sur mes caprices ou mon attitude enfantine. La relever, c’était une chose ; je l’étais et l’assumais complètement - mais faire la morale, se permettre de me juger pour ça, ça m’énervait profondément.
Mais Jae Soo n’avait pas l’air d’être le genre de personnes à juger ainsi. Ou s’il l’était, il cachait très bien son jeu. Enfin, il prononça ses premiers mots depuis plusieurs minutes, alors que je me demandais intérieurement s’il n’était pas devenu muet de gêne. Il se mit alors à énumérer mes défauts – ou mes qualités – et je ne sus pas trop quoi lui répondre, sur le coup. Je ne voyais pas réellement le point de dire de telles choses. J’en avais conscience et je m’en foutais. Après, si ça le dérangeait, c’était autre chose, sauf qu’il ne l’avait pas formulé ainsi. « Et alors, tu as quelque chose contre les gens bizarres, lourds et collants ? » Demandais-je d’un ton parfaitement détaché. Quelle que soit sa réponse, la seule réaction que je puisse avoir serait de la déception. Apprendre que quelqu’un qui écrit si bien n’est pas capable de voir au-delà des défauts des autres me décevrait, mais je finirai bien par passer à autre chose. Il me fit face et me demanda de lui dire un de mes secrets pour qu’on soit quitte. Je me mis alors à réfléchir profondément, n’ayant aucune idée de ce que je pouvais dire. Mon plus grand secret, c’était l’identité de mes parents, mes origines pauvres. Mais si je le révélais, ce n’était pas que mon secret qu’il apprenait mais aussi celui de mon frère ; un secret que mon frère, d’ailleurs, prenait bien soin de dissimuler autant qu’il le pouvait. C’était hors de question que j’avoue la réalité à quelqu’un, et encore plus à un presque inconnu. Qu’est-ce que je pouvais donc révéler sur moi ? Quelque chose que les autres ne savaient pas ? « Il n’y a rien que les autres ne savent pas. Enfin je ne crois pas… » Ah ! J’ai trouvé. Je le regardai d’un air sévère, afin qu’il comprenne que peu importe combien cette anecdote pouvait paraître anodine, elle ne l’était pas pour moi. « Je ne me sens pas du tout à l’aise dans l’eau. Je ne dirais pas que j’en ai la phobie mais je préfère largement l’éviter. Ça, quasiment personne ne le sait ; voire personne. » Je ne me rappelais plus vraiment si j’en avais parlé à Hyung.
Mais Jae Soo n’avait pas l’air d’être le genre de personnes à juger ainsi. Ou s’il l’était, il cachait très bien son jeu. Enfin, il prononça ses premiers mots depuis plusieurs minutes, alors que je me demandais intérieurement s’il n’était pas devenu muet de gêne. Il se mit alors à énumérer mes défauts – ou mes qualités – et je ne sus pas trop quoi lui répondre, sur le coup. Je ne voyais pas réellement le point de dire de telles choses. J’en avais conscience et je m’en foutais. Après, si ça le dérangeait, c’était autre chose, sauf qu’il ne l’avait pas formulé ainsi. « Et alors, tu as quelque chose contre les gens bizarres, lourds et collants ? » Demandais-je d’un ton parfaitement détaché. Quelle que soit sa réponse, la seule réaction que je puisse avoir serait de la déception. Apprendre que quelqu’un qui écrit si bien n’est pas capable de voir au-delà des défauts des autres me décevrait, mais je finirai bien par passer à autre chose. Il me fit face et me demanda de lui dire un de mes secrets pour qu’on soit quitte. Je me mis alors à réfléchir profondément, n’ayant aucune idée de ce que je pouvais dire. Mon plus grand secret, c’était l’identité de mes parents, mes origines pauvres. Mais si je le révélais, ce n’était pas que mon secret qu’il apprenait mais aussi celui de mon frère ; un secret que mon frère, d’ailleurs, prenait bien soin de dissimuler autant qu’il le pouvait. C’était hors de question que j’avoue la réalité à quelqu’un, et encore plus à un presque inconnu. Qu’est-ce que je pouvais donc révéler sur moi ? Quelque chose que les autres ne savaient pas ? « Il n’y a rien que les autres ne savent pas. Enfin je ne crois pas… » Ah ! J’ai trouvé. Je le regardai d’un air sévère, afin qu’il comprenne que peu importe combien cette anecdote pouvait paraître anodine, elle ne l’était pas pour moi. « Je ne me sens pas du tout à l’aise dans l’eau. Je ne dirais pas que j’en ai la phobie mais je préfère largement l’éviter. Ça, quasiment personne ne le sait ; voire personne. » Je ne me rappelais plus vraiment si j’en avais parlé à Hyung.
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