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[au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo
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[au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Lun 28 Aoû - 17:05 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Salle commune des Serpentard. J’oriente une dernière fois le flacon à la lumière du soleil couchant et poursuis ma lecture, « d’un rose pâle tirant sur le quartz… » Ma tête penche doucement sur le côté droit à l’endroit où le faisceau lumineux croise directement le liquide transparent ; presque hypnotisant. C’est une évidence. La couleur est un peu plus intense que dans le bouquin. « Ça ne peut pas être si mal. » Je pèse le pour et le contre un court instant ; jamais trop longtemps parce que je suis de cette école qui préfère suivre l’instinct plutôt que la raison. Mes lèvres fredonnent une jolie chanson d’amour qui m’arrache un sourire en coin. Mais je serai incapable de dire si mon philtre fonctionne tant que je ne l’aurais pas essayé. Assise en tailleur sur le sol, je réunis mes affaires et place une main sous l’énorme grimoire poussiéreux pour le refermer.
« Jae Soo ? » L’heure du repas approche et comme tous les jours à cette heure-ci, les élèves préfèrent traîner dans les couloirs autour de la grande salle plutôt que dans leurs quartiers. Pourtant lui, je sais qu’il est là. Il est silencieux et je ne le vois pas, mais il est là. Je tourne la tête pour le regarder à l’autre bout de la pièce et reprend d’une voix plus calme, beaucoup plus délicate aussi. « Jae Soo-ah. » Je me lève sagement et m’approche de lui comme une enfant qui en aurait fini avec son atelier pâte-à-modeler. Les bras croisés dans le dos, je me penche au-dessus de son épaule sans jamais lui faire voir la fiole que je cache dans une manche de ma longue robe de sorcier. « Qu’est-ce que tu fais ? »
Je devrais m’excuser pour ce que mes intentions ne sont pas du tout innocentes à son égard. Je sais bien qu’on ne devrait jamais avoir à utiliser ses amis comme des cobayes mais cette fois-ci je le jure ! personne ne risque rien. « Je me disais… tu voudrais pas me rendre un petit service ? » Je ponctue d’un adorable sourire et laisse papillonner mes longs cils pour alléger le lourd contentieux qui m'attend.
« Jae Soo ? » L’heure du repas approche et comme tous les jours à cette heure-ci, les élèves préfèrent traîner dans les couloirs autour de la grande salle plutôt que dans leurs quartiers. Pourtant lui, je sais qu’il est là. Il est silencieux et je ne le vois pas, mais il est là. Je tourne la tête pour le regarder à l’autre bout de la pièce et reprend d’une voix plus calme, beaucoup plus délicate aussi. « Jae Soo-ah. » Je me lève sagement et m’approche de lui comme une enfant qui en aurait fini avec son atelier pâte-à-modeler. Les bras croisés dans le dos, je me penche au-dessus de son épaule sans jamais lui faire voir la fiole que je cache dans une manche de ma longue robe de sorcier. « Qu’est-ce que tu fais ? »
Je devrais m’excuser pour ce que mes intentions ne sont pas du tout innocentes à son égard. Je sais bien qu’on ne devrait jamais avoir à utiliser ses amis comme des cobayes mais cette fois-ci je le jure ! personne ne risque rien. « Je me disais… tu voudrais pas me rendre un petit service ? » Je ponctue d’un adorable sourire et laisse papillonner mes longs cils pour alléger le lourd contentieux qui m'attend.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Mer 30 Aoû - 1:51 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
La salle commune est calme et presque déserte à cette heure de la journée, aussi j’en profite une petite demi-heure avant le repas pour avoir la paix. Recroquevillé dans un fauteuil qui fait le quadruple de ma taille et qui me cache du reste du monde, j’ouvre donc sereinement mon livre de sorts et enchantements niveau sept, prêt à bourrer mon crâne de toutes les informations possibles en prévision des ASPICs qui arrivent à grands pas. J’ai de l’ambition et la réussite de ces examens est fondamentale si je veux un jour trouver un remède à la lycanthropie ou simplement guérir une dragoncelle ou un syndrome de Squabbs. Seah est à l’autre bout de la pièce à chantonner une chanson cul-cul mais ça ne me dérange pas tant que ça, c’est même plutôt réconfortant d’avoir quelqu’un d’autre pas très loin. Peu importe ce qu’elle fait, je n’ai pas cherché à comprendre, je la vois d’ailleurs à peine. Mais il y a une odeur un peu étrange dans l’air. Ce détail seul est suffisant pour que je cesse de m’intéresser à ce que mon amie fabrique et me concentre plutôt pleinement sur mes recherches.
Jusqu’à ce que j’entende mon nom prononcé d’une douce voix. « Mh ? » Il faut quelques grosses secondes pour me tirer de mon occupation et je garde d’ailleurs mes yeux rivés sur le grimoire, accompagnés d’une partie de ma cervelle. Je sens Seah qui se penche au dessus de mon épaule mais, imperturbable, je la laisse me questionner en lui accordant une réponse rapide provenant de l’autre partie de mon cerveau, que je lui consacre généreusement. « Je lis. » Clair et concis.
Sa question suivante, en revanche, a le mérite de m’intriguer. Et de m’effrayer en même temps. Je tourne très lentement la tête vers elle, méfiant, et la jauge du regard. On ne parle pas de n’importe qui, là, mais de Seah. Seah que je connais bien pour ses idées farfelues, alors lui rendre un “petit service” semble risqué malgré sa petite voix innocente. Et puis cette odeur bizarre qui sent encore plus fort maintenant… Je plisse les yeux, soupçonneux. « Ça dépend, on va dire. Qu’est-ce que je dois faire ? »
Jusqu’à ce que j’entende mon nom prononcé d’une douce voix. « Mh ? » Il faut quelques grosses secondes pour me tirer de mon occupation et je garde d’ailleurs mes yeux rivés sur le grimoire, accompagnés d’une partie de ma cervelle. Je sens Seah qui se penche au dessus de mon épaule mais, imperturbable, je la laisse me questionner en lui accordant une réponse rapide provenant de l’autre partie de mon cerveau, que je lui consacre généreusement. « Je lis. » Clair et concis.
Sa question suivante, en revanche, a le mérite de m’intriguer. Et de m’effrayer en même temps. Je tourne très lentement la tête vers elle, méfiant, et la jauge du regard. On ne parle pas de n’importe qui, là, mais de Seah. Seah que je connais bien pour ses idées farfelues, alors lui rendre un “petit service” semble risqué malgré sa petite voix innocente. Et puis cette odeur bizarre qui sent encore plus fort maintenant… Je plisse les yeux, soupçonneux. « Ça dépend, on va dire. Qu’est-ce que je dois faire ? »
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Sam 2 Sep - 12:08 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Il n’est pas très marrant lorsqu’il est plongé dans ses lectures du soir. Sa réponse plus qu’évidente m’arrache une grimace et je me demande si j’ai l’air aussi stupide qu’il semble le croire. Pour le bien de la mission, je ne relève pas. Pour le bien de la mission même, je joue les ingénues. Et je ponctue son évidence par un adorable et succinct « ah, » accentuant le mouvement de balancier au-dessus de son épaule avec une moue enfantine.
Ma dernière question n’en dit pas plus sur mes intentions ceci dit, elle a le mérite d’aiguiser sa curiosité et de faire naître un sourire au coin de mes lèvres. C’est décidé, je passe à l’offensive. Je contourne le fauteuil volumineux comme trois Grosse Dame à l’étage des Gryffondor et rajuste le bas de ma robe en la faisant voler pour un meilleur effet de style.
Je pose mon délicat fessier sur le bras du sofa. Je bouscule un peu tout dans son univers. Depuis la place de son livre lourdement ancré sur ses cuisses jusqu’à la position douillette qu’il a dû se concocter dans le cuir usé du fauteuil. Je me tiens bien droite et commence par éclaircir ma voix. « Très bien. Tu sais que j’ai obtenu rien qu’un Acceptable en classe de Potion. Et que si je veux passer mon ASPIC de Potion à la fin de l’année, je dois obtenir AU MOINS un Effort exceptionnel ? Si j’y arrive pas, le Professeur Severus Kim me laissera jamais accéder à l’examen ! » Je fais la moue. Rien que d’y penser, ça me désespère. J’avais tellement travaillé pour obtenir un Optimal… même si c’était un peu couru d’avance que j’obtiendrais jamais une note aussi excellentissime. J’ai déjà eu chaud aux fesses d’échapper au Piètre, voire au Désolant.
Néanmoins. Je compte bien l’impressionner par ma force de travailler et ma persistance bornée. S’il n’y a que ça qui peut lui faire sortir la tête de ses bouquins. Ça et puis, mes petits yeux doux qui tentent de le cuisiner avant même de lui avoir expliqué la teneur de sa mission. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et je laisse apparaître le flacon rosé. Timidement d’abord, je le lui sors en mille ensuite, le lui mettant directement sous le nez comme s’il s’agissait d’un véritable Elixir de Vie, une potion du jamais vu, quelque chose de vraiment fantastique. « J’ai besoin que tu testes quelque chose pour moi ! » Est-il besoin que je fasse davantage papillonner mes longs cils pour acheter sa clémence et m’attirer ses sympathies ?
« C’est un philtre. » Le liquide tourbillonne dans son flacon. Je l’en laisse admirer la couleur, la fluidité et deviner les composants. Je repère un verre à pied, en cuivre qu’il a du garder sur la petite table à ses pieds et je m’en saisis rapidement. « Un philtre d’amour. » Je précise. A demi-mots et alors que j’ai déjà ouvert la fiole, prête à ne lui laisser aucune alternative que celle d’en faire l’essai pour moi.
Ma dernière question n’en dit pas plus sur mes intentions ceci dit, elle a le mérite d’aiguiser sa curiosité et de faire naître un sourire au coin de mes lèvres. C’est décidé, je passe à l’offensive. Je contourne le fauteuil volumineux comme trois Grosse Dame à l’étage des Gryffondor et rajuste le bas de ma robe en la faisant voler pour un meilleur effet de style.
Je pose mon délicat fessier sur le bras du sofa. Je bouscule un peu tout dans son univers. Depuis la place de son livre lourdement ancré sur ses cuisses jusqu’à la position douillette qu’il a dû se concocter dans le cuir usé du fauteuil. Je me tiens bien droite et commence par éclaircir ma voix. « Très bien. Tu sais que j’ai obtenu rien qu’un Acceptable en classe de Potion. Et que si je veux passer mon ASPIC de Potion à la fin de l’année, je dois obtenir AU MOINS un Effort exceptionnel ? Si j’y arrive pas, le Professeur Severus Kim me laissera jamais accéder à l’examen ! » Je fais la moue. Rien que d’y penser, ça me désespère. J’avais tellement travaillé pour obtenir un Optimal… même si c’était un peu couru d’avance que j’obtiendrais jamais une note aussi excellentissime. J’ai déjà eu chaud aux fesses d’échapper au Piètre, voire au Désolant.
Néanmoins. Je compte bien l’impressionner par ma force de travailler et ma persistance bornée. S’il n’y a que ça qui peut lui faire sortir la tête de ses bouquins. Ça et puis, mes petits yeux doux qui tentent de le cuisiner avant même de lui avoir expliqué la teneur de sa mission. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et je laisse apparaître le flacon rosé. Timidement d’abord, je le lui sors en mille ensuite, le lui mettant directement sous le nez comme s’il s’agissait d’un véritable Elixir de Vie, une potion du jamais vu, quelque chose de vraiment fantastique. « J’ai besoin que tu testes quelque chose pour moi ! » Est-il besoin que je fasse davantage papillonner mes longs cils pour acheter sa clémence et m’attirer ses sympathies ?
« C’est un philtre. » Le liquide tourbillonne dans son flacon. Je l’en laisse admirer la couleur, la fluidité et deviner les composants. Je repère un verre à pied, en cuivre qu’il a du garder sur la petite table à ses pieds et je m’en saisis rapidement. « Un philtre d’amour. » Je précise. A demi-mots et alors que j’ai déjà ouvert la fiole, prête à ne lui laisser aucune alternative que celle d’en faire l’essai pour moi.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Sam 2 Sep - 22:51 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Je n’obtiens pas de réponse immédiate à ma question et ça ne me rassure pas. Je n’ai, en général, aucune difficulté à dire non mais Seah a le don pour jouer les mignonnes irrésistibles. Il faut s'endurcir pour ne pas céder à la voix mielleuse et aux yeux de bébé chien perdu. Mais peu importe, elle se rapproche et me prend au piège sur le canapé. Je lève les yeux au ciel alors qu’un sursaut me déloge de ma position confortable. C’est pas bien de gêner les gens en train de larver, merde ! Mon livre s’échappe même de mes mains et donc toute mon attention va désormais à Seah, que je regarde avec une expression blasée quand elle commence ses explications. C’est déjà très mauvais signe, je trouve, qu’elle ait besoin de poser un contexte à sa demande. Mais soit, je l’écoute avec intérêt parce qu’après tout, si jamais je peux l’aider sans avoir droit à un plan foireux, je serais ravi de le faire.
Elle me parle de ses notes et des ASPICs qui perturbent tout le monde cette année. Je la comprends, on a une grosse pression sur nos épaules car c’est la toute dernière fois de notre vie qu’on peut passer les mois à venir à Poudlard. Une réjouissance, car la vie continue, on grandit. On a tous la pression malgré tout, et la petite moue de Seah le démontre bien. Je déteste dire ça mais elle m’attendrit. Alors si ma mission ne consiste qu’à l’aider à s’améliorer en potion, j’accepterais avec plaisir. Il n’y a rien de tel que réviser avec quelqu’un d’autre et je suis vraiment bon dans cette matière.
Non, attendez. Je louche presque sur la petite fiole qui vient d'apparaître juste devant mon nez et ma grimace ne se fait pas attendre. C’est rose et ça sent mauvais. Moi, je dois tester ça ? Moi ? Je dévisage mon amie comme si elle me demandait d’aller courir tout nu dans la Forêt Interdite. Et puis, finalement, les mots "philtre d’amour” prouvent que j’avais bien raison de m’en faire. Je suis presque sûr que si j’en bois ne serait-ce qu’une goutte, je tombe raide mort. Cela dit, elle ne semble pas décidée à attendre une réponse de ma part, comme si celle-ci était évidente et que j’allais lui dire que, bien sûr, je ne refuserais ça pour rien au monde, puisqu’elle s’empare d’un verre. « On se calme ! » Je préfère hausser un peu la voix, histoire qu’elle comprenne bien que ce n’est pas dans mes projets d’ingurgiter son philtre douteux. Rapidement, ma main vient s’interposer entre le verre et le liquide prêt à se déverser. « Je veux pas te décourager, mais ça sent vraiment pas bon… et même si ça sentait la rose, je dirais quand même non. » Je peux l’aider autrement si elle en a besoin, alors hors de question que je devienne un amoureux transi. Amoureux de qui en plus ? Trop dangereux. Il n’y a aucune chance pour que j’avale ça. Je prends la fiole pour la reboucher et ainsi clore la conversation, me relevant ensuite en époussetant mon uniforme de fier Serpentard. « Allez viens, on va manger plutôt. » Je hausse un sourcil pour l’encourager à me suivre. Il faut la distraire avant qu'elle ne tente de m'amadouer.
Elle me parle de ses notes et des ASPICs qui perturbent tout le monde cette année. Je la comprends, on a une grosse pression sur nos épaules car c’est la toute dernière fois de notre vie qu’on peut passer les mois à venir à Poudlard. Une réjouissance, car la vie continue, on grandit. On a tous la pression malgré tout, et la petite moue de Seah le démontre bien. Je déteste dire ça mais elle m’attendrit. Alors si ma mission ne consiste qu’à l’aider à s’améliorer en potion, j’accepterais avec plaisir. Il n’y a rien de tel que réviser avec quelqu’un d’autre et je suis vraiment bon dans cette matière.
Non, attendez. Je louche presque sur la petite fiole qui vient d'apparaître juste devant mon nez et ma grimace ne se fait pas attendre. C’est rose et ça sent mauvais. Moi, je dois tester ça ? Moi ? Je dévisage mon amie comme si elle me demandait d’aller courir tout nu dans la Forêt Interdite. Et puis, finalement, les mots "philtre d’amour” prouvent que j’avais bien raison de m’en faire. Je suis presque sûr que si j’en bois ne serait-ce qu’une goutte, je tombe raide mort. Cela dit, elle ne semble pas décidée à attendre une réponse de ma part, comme si celle-ci était évidente et que j’allais lui dire que, bien sûr, je ne refuserais ça pour rien au monde, puisqu’elle s’empare d’un verre. « On se calme ! » Je préfère hausser un peu la voix, histoire qu’elle comprenne bien que ce n’est pas dans mes projets d’ingurgiter son philtre douteux. Rapidement, ma main vient s’interposer entre le verre et le liquide prêt à se déverser. « Je veux pas te décourager, mais ça sent vraiment pas bon… et même si ça sentait la rose, je dirais quand même non. » Je peux l’aider autrement si elle en a besoin, alors hors de question que je devienne un amoureux transi. Amoureux de qui en plus ? Trop dangereux. Il n’y a aucune chance pour que j’avale ça. Je prends la fiole pour la reboucher et ainsi clore la conversation, me relevant ensuite en époussetant mon uniforme de fier Serpentard. « Allez viens, on va manger plutôt. » Je hausse un sourcil pour l’encourager à me suivre. Il faut la distraire avant qu'elle ne tente de m'amadouer.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Lun 4 Sep - 23:15 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Mais non ! c’est impossible de résister à ces petits yeux d’une douceur sans égal ! Je n’ai jamais mis autant de mon âme dans une histoire pour m’attirer les bonnes grâces de quelqu’un. J’étais si proche de réussir, à deux doigts de verser la première goutte et de crier au scandale du gaspillage dans le cas où il refuserait d’y tremper les lèvres. Je ne dis rien, je mords ma joue avec une certaine anxiété. J’ai le bras figé en position inconfortable. En suspension au-dessus du gobelet qu’il protège jalousement comme si j’étais sur le point de le souiller. Elle est belle la confiance ! « Comment ça, elle ne sent pas bon ? Est-ce que tu as lavé tes trous de nez de troll au moins, avant de critiquer ma potion ? » Je le retiens celui-là. J’y ai mis tous les ingrédients qu’il fallait ! Pour une fois que je n’ai pas lésiné sur les moyens. Que j’ai refusé de céder à la paresse qui me dictait pourtant que « trois gouttes de je-sais-plus-quoi, est-ce que ça y changerait vraiment quoi que ce soit ? » Je fais des efforts qui ne sont même pas récompensés.
J’ai à peine une lueur d’espoir lorsqu’il me prend la fiole des mains. Mais c’est juste pour la refermer et me la confisquer le temps de se lever de son fauteuil. D’un même mouvement, je le suis et saute d’un bon, « MAIS POURQUOI ? » Je la récupère à fleur de peau, un peu vexée et pas forcément dans le meilleur état d’esprit pour défendre ma thèse qui vient de se prendre un bide terrible. Si le naufrage était encore possible après ça, je coulerais avec mes convictions (et ma potion qui sent pas bon.) « Et je vais faire comment moi ? Si j’ai une mauvaise note ? Il faut que je la teste. T’es le seul qui peut m’aider, Jae Soo-ah… s’il te plait… ? » Je crois que le charme est rompu. Quand un garçon te propose une bouffe quand tu lui fais les yeux doux, c’est le début de la fin. « C’est de la discrimination de potion. » Et si je la buvais moi-même ? Je serais incapable d’en décrire les effets et de me faire une idée du résultat obtenu. « C’est quoi le menu ? » Je fronce les sourcils, je croise les bras et je gonfle les joues. Je prends ma voix des jours grognons, je m’empêtre dans ma robe de sorcier et je sers fort mes doigts autour de la fiole en verre.
La Grande Salle. J’ai la tête ailleurs. Au cours des soixante dernières minutes j’ai pas réussi à faire décamper Jae Soo de sa position. Je n’ai même pas voulu essayer avec les autres parce que je savais que j’essuierais rien d’autre que des refus et des moqueries. Du coup je boude dans mon coin et quand je tapote sur l’épaule du garçon, je rencontre rien de plus que son regard agacé. « J’ai rien dis ! J’ai compris, c’est bon… je voulais juste que tu me passes une dernière part de gâteau. » Il n’y a presque plus personne dans la Grande Salle parce que le repas est fini depuis au moins vingt minutes et que les plats commencent à disparaître un à un pour rejoindre les cuisines secrètes d’un seul coup de baguette magique.
Et puis c’est là qu’elle me vient.
La fameuse.
La grande.
La tant attendue !
L’idée un peu dingue.
Je serais moi-même incapable de me dire dans quel hémisphère de mon cerveau elle a pris racine. Mais au moment où Jae Soo se redresse et tend le bras pour m’attraper une dernière part de gâteau, je sors le philtre d’amour que j’avais gardé tout ce temps dans le fond de ma grande poche noire. Je fais sauter le bouchon avec mon pouce, j’en profite que son verre soit en bord de table, à porter de main en fait, pour y verser rien qu’un peu de la solution.
J’ai juste le temps de cacher l’arme du crime lorsqu’il me présente le dessert sous les yeux. Et je feins l’émerveillement pour cacher qu’en réalité, je viens de faire une très grosse bêtise. « Merci ! Merci beaucoup ! » Je l’enroule dans une petite serviette blanche et contourne le banc taillé dans le bois pour me redresser sur mes deux jambes. « On y va ? Les elfes de maison vont grogner s’ils nous voient encore là à cette heure-ci ! »
J’ai à peine une lueur d’espoir lorsqu’il me prend la fiole des mains. Mais c’est juste pour la refermer et me la confisquer le temps de se lever de son fauteuil. D’un même mouvement, je le suis et saute d’un bon, « MAIS POURQUOI ? » Je la récupère à fleur de peau, un peu vexée et pas forcément dans le meilleur état d’esprit pour défendre ma thèse qui vient de se prendre un bide terrible. Si le naufrage était encore possible après ça, je coulerais avec mes convictions (et ma potion qui sent pas bon.) « Et je vais faire comment moi ? Si j’ai une mauvaise note ? Il faut que je la teste. T’es le seul qui peut m’aider, Jae Soo-ah… s’il te plait… ? » Je crois que le charme est rompu. Quand un garçon te propose une bouffe quand tu lui fais les yeux doux, c’est le début de la fin. « C’est de la discrimination de potion. » Et si je la buvais moi-même ? Je serais incapable d’en décrire les effets et de me faire une idée du résultat obtenu. « C’est quoi le menu ? » Je fronce les sourcils, je croise les bras et je gonfle les joues. Je prends ma voix des jours grognons, je m’empêtre dans ma robe de sorcier et je sers fort mes doigts autour de la fiole en verre.
La Grande Salle. J’ai la tête ailleurs. Au cours des soixante dernières minutes j’ai pas réussi à faire décamper Jae Soo de sa position. Je n’ai même pas voulu essayer avec les autres parce que je savais que j’essuierais rien d’autre que des refus et des moqueries. Du coup je boude dans mon coin et quand je tapote sur l’épaule du garçon, je rencontre rien de plus que son regard agacé. « J’ai rien dis ! J’ai compris, c’est bon… je voulais juste que tu me passes une dernière part de gâteau. » Il n’y a presque plus personne dans la Grande Salle parce que le repas est fini depuis au moins vingt minutes et que les plats commencent à disparaître un à un pour rejoindre les cuisines secrètes d’un seul coup de baguette magique.
Et puis c’est là qu’elle me vient.
La fameuse.
La grande.
La tant attendue !
L’idée un peu dingue.
Je serais moi-même incapable de me dire dans quel hémisphère de mon cerveau elle a pris racine. Mais au moment où Jae Soo se redresse et tend le bras pour m’attraper une dernière part de gâteau, je sors le philtre d’amour que j’avais gardé tout ce temps dans le fond de ma grande poche noire. Je fais sauter le bouchon avec mon pouce, j’en profite que son verre soit en bord de table, à porter de main en fait, pour y verser rien qu’un peu de la solution.
J’ai juste le temps de cacher l’arme du crime lorsqu’il me présente le dessert sous les yeux. Et je feins l’émerveillement pour cacher qu’en réalité, je viens de faire une très grosse bêtise. « Merci ! Merci beaucoup ! » Je l’enroule dans une petite serviette blanche et contourne le banc taillé dans le bois pour me redresser sur mes deux jambes. « On y va ? Les elfes de maison vont grogner s’ils nous voient encore là à cette heure-ci ! »
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Jeu 7 Sep - 18:08 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Seah a le sens du drame. Ses cris et ses “s’il-te-plait” ne me font pourtant pas changer d’avis. J’ai envie de lui dire que la simple odeur de son mélange suffit à comprendre que la potion n’est pas au point mais elle a déjà l’air d’être vexée et déçue, alors je ne réponds pas à ses “pourquoi”. C’est juste que je n’ai pas réellement envie de passer ma semaine à l’infirmerie. Alors je reste calme, attends qu’elle se laisse guider par l’appel de la nourriture et prends le chemin vers les escaliers. Au menu ? « Un truc mangeable. » Pas une potion qui pue, en d’autres termes.
La Grande Salle. Je tiens ma fourchette avec un peu trop de force, et pour cause, Seah n’a pas arrêté d’insister pour que je lui rende son "service". Ça me faisait rire il y a une heure mais, ma patience ayant des limites, je suis maintenant assez saoulé. Je suis d’ordinaire peu loquace lorsque je suis entouré de toute la clique à l’heure des repas mais c’est pire cette fois, je me contente de manger dans un silence religieux pendant que mon amie boude à côté de moi. C’est de ma faute, j’ai fini par l’engueuler pour qu’elle me fiche la paix. Alors elle fait probablement la gueule mais au moins, je n’ai plus à répéter le mot “non”, encore et encore. Je m’excuserai tout à l’heure.
Sauf que je sens très vite un petit tapotement sur mon épaule et je roule déjà les yeux en tournant la tête. « Putain, Seah-- » Ah bon, ok, elle ne veut que du gâteau. La pauvre, j’ai failli m’énerver. Et alors je réalise que je ne suis pas très cool avec elle. Elle flippe à cause des examens et je ne l’aide pas beaucoup à gérer son angoisse alors qu’en tant que gros stressé de la vie, je suis le mieux placé pour la comprendre. Mon visage se fait plus sympathique quand je retrouve finalement une certaine empathie à cette pensée. Je tends donc le bras vers le plat qui lui est inaccessible, armé de son assiette, et dépose dans celle-ci la part alléchante de dessert avant de le lui offrir. Ses remerciements me semblent exagérés, aussi je la fixe, perplexe. Pourquoi tous mes amis sont bizarres ? « Ça va… c’est qu’une part de gâteau. » Je n’y prête pas plus attention que ça, et me motive à la suivre. Elle a raison, ça fait un moment qu’on glande à cette table. Je finis rapidement mon verre avec une grimace parce que, what the fuck, l’eau a un très léger arrière-goût de médicament, puis je me lève et suis Seah pour rejoindre les couloirs.
Couloir du deuxième étage. Après une petite minute, c’est le moment pour des excuses. Je cache mes mains dans les poches de mon pantalon pour dissimuler le malaise que je ressens face à ma petite culpabilité. Étrangement, je ne me sens pas bien à cause de ça. « Et désolé pour tout à l’heure. Je vais en faire une avec toi pour te montrer comment faire. » Vraiment pas bien… Je ne pense pas que m’excuser devant elle me rende malade mais je me sens soudainement un peu nauséeux. Je déglutis et porte une main à mon estomac, comme pour lui dire de se calmer. J’ai mangé un truc pas frais, ou quoi ? La douleur s’accentue à chaque seconde qui passe jusqu’à ce qu’elle soit si forte que j’en viens à arrêter ma marche. Je parie que mon visage est vert, comme dans les bandes dessinées. Mais qu’est-ce qui se passe ? C’est un peu comme une dégringolade en Enfer, ou plutôt comme une grippe express. Oh merde, je vais vomir. Je le sens, je vais vomir, mais je suis incapable de bouger. Je vais-- vomir.
Je me penche rapidement vers l’avant sans prendre en compte les quelques regards des autres élèves qui me dévisagent, persuadé que tout ce que j’ai mangé va revenir tel un boomerang. J’ai quand même la décence de couvrir ma bouche quand un énième haut-le-coeur m’attaque, mais ce n’est qu’un hoquet qui s’échappe. Mes yeux s’écarquillent. C’est un coeur qui vient de sortir de ma bouche ?! Je me redresse et plante mon regard dans celui de Seah. Elle est mignonne, Seah… Elle est belle. C’est la plus belle. Heu… quoi ? Un nouveau hoquet me secoue, bel et bien suivi d’un petit coeur aussi léger qu’une plume fantôme, et qui brille, en plus. Je ne me sens plus malade, juste très heureux. Très… euphorique et je commence à glousser avant de m’arrêter net pour fusiller Seah du regard. Elle m'a planté un couteau dans le dos, la peste !
La Grande Salle. Je tiens ma fourchette avec un peu trop de force, et pour cause, Seah n’a pas arrêté d’insister pour que je lui rende son "service". Ça me faisait rire il y a une heure mais, ma patience ayant des limites, je suis maintenant assez saoulé. Je suis d’ordinaire peu loquace lorsque je suis entouré de toute la clique à l’heure des repas mais c’est pire cette fois, je me contente de manger dans un silence religieux pendant que mon amie boude à côté de moi. C’est de ma faute, j’ai fini par l’engueuler pour qu’elle me fiche la paix. Alors elle fait probablement la gueule mais au moins, je n’ai plus à répéter le mot “non”, encore et encore. Je m’excuserai tout à l’heure.
Sauf que je sens très vite un petit tapotement sur mon épaule et je roule déjà les yeux en tournant la tête. « Putain, Seah-- » Ah bon, ok, elle ne veut que du gâteau. La pauvre, j’ai failli m’énerver. Et alors je réalise que je ne suis pas très cool avec elle. Elle flippe à cause des examens et je ne l’aide pas beaucoup à gérer son angoisse alors qu’en tant que gros stressé de la vie, je suis le mieux placé pour la comprendre. Mon visage se fait plus sympathique quand je retrouve finalement une certaine empathie à cette pensée. Je tends donc le bras vers le plat qui lui est inaccessible, armé de son assiette, et dépose dans celle-ci la part alléchante de dessert avant de le lui offrir. Ses remerciements me semblent exagérés, aussi je la fixe, perplexe. Pourquoi tous mes amis sont bizarres ? « Ça va… c’est qu’une part de gâteau. » Je n’y prête pas plus attention que ça, et me motive à la suivre. Elle a raison, ça fait un moment qu’on glande à cette table. Je finis rapidement mon verre avec une grimace parce que, what the fuck, l’eau a un très léger arrière-goût de médicament, puis je me lève et suis Seah pour rejoindre les couloirs.
Couloir du deuxième étage. Après une petite minute, c’est le moment pour des excuses. Je cache mes mains dans les poches de mon pantalon pour dissimuler le malaise que je ressens face à ma petite culpabilité. Étrangement, je ne me sens pas bien à cause de ça. « Et désolé pour tout à l’heure. Je vais en faire une avec toi pour te montrer comment faire. » Vraiment pas bien… Je ne pense pas que m’excuser devant elle me rende malade mais je me sens soudainement un peu nauséeux. Je déglutis et porte une main à mon estomac, comme pour lui dire de se calmer. J’ai mangé un truc pas frais, ou quoi ? La douleur s’accentue à chaque seconde qui passe jusqu’à ce qu’elle soit si forte que j’en viens à arrêter ma marche. Je parie que mon visage est vert, comme dans les bandes dessinées. Mais qu’est-ce qui se passe ? C’est un peu comme une dégringolade en Enfer, ou plutôt comme une grippe express. Oh merde, je vais vomir. Je le sens, je vais vomir, mais je suis incapable de bouger. Je vais-- vomir.
Je me penche rapidement vers l’avant sans prendre en compte les quelques regards des autres élèves qui me dévisagent, persuadé que tout ce que j’ai mangé va revenir tel un boomerang. J’ai quand même la décence de couvrir ma bouche quand un énième haut-le-coeur m’attaque, mais ce n’est qu’un hoquet qui s’échappe. Mes yeux s’écarquillent. C’est un coeur qui vient de sortir de ma bouche ?! Je me redresse et plante mon regard dans celui de Seah. Elle est mignonne, Seah… Elle est belle. C’est la plus belle. Heu… quoi ? Un nouveau hoquet me secoue, bel et bien suivi d’un petit coeur aussi léger qu’une plume fantôme, et qui brille, en plus. Je ne me sens plus malade, juste très heureux. Très… euphorique et je commence à glousser avant de m’arrêter net pour fusiller Seah du regard. Elle m'a planté un couteau dans le dos, la peste !
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Dim 10 Sep - 14:19 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
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Le couloir du deuxième étage. Les secondes passent et les minutes suivent. Je longe les murs du couloir en silence, les poings resserrés autour des manches beaucoup trop longues de ma robe de sorcier. Ce n’est pas normal… je pensais que les effets seraient beaucoup plus rapides à se manifester. Le poids de mon acte en traître est suffisamment lourd à porter pour l’assortir du poids de l’échec. Je l’observe très attentivement prendre la parole. Son comportement n’a pas changé. En fait, rien n’a changé et l’attente qui se fait trop longue devient insupportable. J’ai l’air perdue.
J’écoute à peine ce qu’il me raconte. S’il cherche à soulager sa conscience, je suis en conflit interne avec la mienne qui me dicte une leçon de morale cinglante, tantôt sur l’amitié, tantôt sur l’importance de ne pas échouer à l’examen. Je secoue doucement la tête, levant mon regard de l’écusson mal arrangé d’un Poufsouffle de première année terrorisé par sa dernière expérience en classe d’étude des créatures magiques. « Hein ? Oh. Il faut au moins trois jours pour la préparer et la classe de potions… c’est demain. Je crois que je vais devoir y aller avec ce que j’ai ? Mais ne t’en fais pas ! Bientôt, je te prouverai que tu avais tort de douter de moi. » Un rien de mystère me fait sourire, priant maintenant pour que ma potion ne me fasse pas faux bond.
Mais son silence m’interpelle. « T’es tout pâle. Ça ne va pas ? »
Ses pommettes étaient toutes roses lorsqu’il me grondait de ne plus l’embêter à l’heure du repas. A présent, il tire sur un blanc translucide et presque verdâtre qui ferait pâlir d’envie les eaux profondes du lac de Poudlard.
Je cogne doucement mon épaule contre la sienne et lui murmure quelques mots pour l’inciter à presser le pas en direction de la salle de bain des préfets. Je voudrais qu’il se passe un peu d’eau sur le visage, même les fantômes de l’école ont meilleure mine que lui. Voyant qu’il ne va pas mieux, mon regard se couvre d’une inquiétude teintée du voile de la culpabilité.
Quelles sont les probabilités pour qu’un philtre d’amour un peu « imparfait » se transforme en philtre de mort parfait ? Ani, ani ! Je secoue la tête, paniquée de le voir se pencher à l’avant dans un énième haut-le-cœur. « Jae Soo-ah ! Dis-moi comment tu te sens ! …qu’est-ce que tu ressens ? » Il hoquète d’un petit cœur tout rose, qui flotille et qui virevolte avant de disparaître dans un adorable petit plop.
La panique cède place à la curiosité qui cède la place à la fierté. « Oh ! il est mignon… » Comme hypnotisée, je ne fais plus attention au garçon et ma main qui frottait son dos depuis le début glisse pour rejoindre la deuxième sur mes genoux, contempler ce petit cœur absolument à croquer comme s’il s’agissait d’un phénomène extraordinaire. Il est tout rond, tout petit et tout rose. Je savais bien que j’y arriverais !
La bouche en cœur, je pointe mon index à la petite bulle d’amour qui plop délicatement, m’arrachant un franc sourire de satisfaction.
Quand je le regarde à nouveau, les traits de son visage se sont adoucis. Il glousse comme une fillette et ses yeux brillent lorsqu’il… me regarde ? Mes yeux s’écarquillent. J’entends quelques rires moqueurs aux limites du cercle qui s’est formé autour de nous. « C’est-- c’est quoi ça ?! » Mes paumes de mains encadrent son visage pour cacher ses joues roses.
Ce n’est pas la métaphore d’un rougissement coquet.
Jae Soo est rose.
Rose comme un flamant, comme un petit porcelet, comme mon philtre d’amour. Ses joues contre ma peau sont toutes chaudes et je dois lutter pour ne pas rire parce qu’il est vraiment trop chou comme ça ! « Je t'avais dit que je réussirais. »
Et puis, son regard tranchant me fusille sur place.
Je sursaute, mouvement de recul à l'appui. « Quoi ? » Rien qu’un petit cœur innocent qui s’envole entre lui et moi. Je ravale et mon sourire arrogant, et ma fierté des grandes réussites.
J’écoute à peine ce qu’il me raconte. S’il cherche à soulager sa conscience, je suis en conflit interne avec la mienne qui me dicte une leçon de morale cinglante, tantôt sur l’amitié, tantôt sur l’importance de ne pas échouer à l’examen. Je secoue doucement la tête, levant mon regard de l’écusson mal arrangé d’un Poufsouffle de première année terrorisé par sa dernière expérience en classe d’étude des créatures magiques. « Hein ? Oh. Il faut au moins trois jours pour la préparer et la classe de potions… c’est demain. Je crois que je vais devoir y aller avec ce que j’ai ? Mais ne t’en fais pas ! Bientôt, je te prouverai que tu avais tort de douter de moi. » Un rien de mystère me fait sourire, priant maintenant pour que ma potion ne me fasse pas faux bond.
Mais son silence m’interpelle. « T’es tout pâle. Ça ne va pas ? »
Ses pommettes étaient toutes roses lorsqu’il me grondait de ne plus l’embêter à l’heure du repas. A présent, il tire sur un blanc translucide et presque verdâtre qui ferait pâlir d’envie les eaux profondes du lac de Poudlard.
Je cogne doucement mon épaule contre la sienne et lui murmure quelques mots pour l’inciter à presser le pas en direction de la salle de bain des préfets. Je voudrais qu’il se passe un peu d’eau sur le visage, même les fantômes de l’école ont meilleure mine que lui. Voyant qu’il ne va pas mieux, mon regard se couvre d’une inquiétude teintée du voile de la culpabilité.
Quelles sont les probabilités pour qu’un philtre d’amour un peu « imparfait » se transforme en philtre de mort parfait ? Ani, ani ! Je secoue la tête, paniquée de le voir se pencher à l’avant dans un énième haut-le-cœur. « Jae Soo-ah ! Dis-moi comment tu te sens ! …qu’est-ce que tu ressens ? » Il hoquète d’un petit cœur tout rose, qui flotille et qui virevolte avant de disparaître dans un adorable petit plop.
La panique cède place à la curiosité qui cède la place à la fierté. « Oh ! il est mignon… » Comme hypnotisée, je ne fais plus attention au garçon et ma main qui frottait son dos depuis le début glisse pour rejoindre la deuxième sur mes genoux, contempler ce petit cœur absolument à croquer comme s’il s’agissait d’un phénomène extraordinaire. Il est tout rond, tout petit et tout rose. Je savais bien que j’y arriverais !
La bouche en cœur, je pointe mon index à la petite bulle d’amour qui plop délicatement, m’arrachant un franc sourire de satisfaction.
Quand je le regarde à nouveau, les traits de son visage se sont adoucis. Il glousse comme une fillette et ses yeux brillent lorsqu’il… me regarde ? Mes yeux s’écarquillent. J’entends quelques rires moqueurs aux limites du cercle qui s’est formé autour de nous. « C’est-- c’est quoi ça ?! » Mes paumes de mains encadrent son visage pour cacher ses joues roses.
Ce n’est pas la métaphore d’un rougissement coquet.
Jae Soo est rose.
Rose comme un flamant, comme un petit porcelet, comme mon philtre d’amour. Ses joues contre ma peau sont toutes chaudes et je dois lutter pour ne pas rire parce qu’il est vraiment trop chou comme ça ! « Je t'avais dit que je réussirais. »
Et puis, son regard tranchant me fusille sur place.
Je sursaute, mouvement de recul à l'appui. « Quoi ? » Rien qu’un petit cœur innocent qui s’envole entre lui et moi. Je ravale et mon sourire arrogant, et ma fierté des grandes réussites.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Lun 11 Sep - 16:21 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
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C’est un véritable cauchemar. Je suis partagé entre l’envie de hurler, de lui tordre le cou et de caresser ses cheveux qui ont soudainement l’air tout doux. Une impression étrange me paralyse, je ne suis plus maître de moi-même et c’est pour le moins terrifiant. Des pensées niaises au possible me traversent l’esprit sans me paraître étranges. Et ça, c’est vraiment, vraiment bizarre. Mais je redescends doucement sur Terre et me rends compte des rires qui flottent tout autour de nous, des rires moqueurs parce qu’évidemment j’ai failli dégueuler devant tout le monde et que c’est bien sûr la honte assurée. Je réalise aussi que les mains de Seah sont sur mon visage. Elles sentent très bon, ses mains… Seah, elle sent bon tout le temps. J’inspire discrètement, plus détendu après avoir déversé tout mon venin dans un seul regard qui a l’air de lui avoir fait peur. J’ai chaud aussi… Ce n’est pas dérangeant, pas comme quand on meurt de la canicule en plein mois de juillet, non. C’est plutôt une chaleur très réconfortante et qui me donne envie de donner de l’amour à tout ceux qui en veulent. Mais surtout à Seah. Je ne lui en veux même pas d’être heureuse, je ne comprends plus trop pourquoi elle l’est, d’ailleurs. Je sais qu’il y a une petite minute j’avais envie de la tuer mais je ne sais plus pour quelle raison. Ça ne devait pas être bien grave. En tout cas, elle avait l’air heureuse, mais plus maintenant. Je cligne des yeux en voyant sa mine déconfite, perplexe. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Avec un sourire un peu gaga qui découvre toutes mes dents, je regarde les autres qui continuent de rire. C’est bien, la joie de vivre, je suis content pour eux. Mais Seah, elle, a l’air toute bizarre.
Sans réfléchir (je promets que j’essaie vraiment de réfléchir mais fff, ce que c’est difficile), je me rue sur elle pour lui faire un gros câlin qui, j’espère, lui montrera à quel point je l’aime. Oh oui, ce que je l’aime, Seah. « Faut pas faire cette tête, mon ange. » Je frotte ma joue contre ses cheveux, comme le ferait un petit chat. Ça m’aurait dégoûté de faire ça, normalement, mais là je suis juste très fier de moi. Ah, ce qu'elle est mignonne dans mes bras. Mon corps, en revanche, semble un peu dérangé par l’idée. Je frissonne et fronce les sourcils en reculant, libérant la jeune fille de mon étreinte. Il ne faudrait pas que je l’étouffe, je ne veux pas perdre l’amour de ma vie.
C’est qui, l’amour de ma vie ? Je hoquète à nouveau, plusieurs fois, embaumant le couloir d’un parfum de rose et le décorant de jolis petits coeurs tout dodus. Je plisse les yeux en regardant la demoiselle en face de moi. Je deviens fou… ? J’ai le cerveau très embrouillé, je trouve. « Je vais… je… aux toilettes... » J’ai besoin de me rafraîchir et il me semble que Seah m’a rappelé que la salle de bain des préfets n’est pas très loin. Ah oui, c’est vrai, c’est juste là. Je lui lance un petit sourire adorable avant de m’enfoncer plus loin dans le couloir, sourire qui disparaît bien vite à l'instant où je fais volte-face. « Tu sais, je sais pas pourquoi mais j’ai envie de te dire que tu es très très belle, Seah. » J’espère qu’elle me suit, sinon je suis en train de parler aux tableaux qui, eux aussi, se fendent la poire. Génial. Un peu de ma lucidité refait alors surface. Je sais que je l’aime. Mais l’idée de l’aimer me parait impossible. J’ai l’impression que les deux hémisphères de mon cerveau se battent en duel et ça commence à me donner le tournis. C’est donc en vitesse, ou en tout cas aussi vite que je le peux, que je rentre dans la salle de bain des préfets et me penche au-dessus d’un lavabo pour faire couler un peu d’eau sur mon visage. Mes gestes sont lents, une sensation de lourdeur extrême m’empêchant d’aller à allure normale, et ma cervelle pèse une tonne. Finalement, je relève la tête, prêt à admirer ma pâleur, mais tombe nez à nez avec une peau rose bonbon. Ça, c’est précisément la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’adrénaline doit sûrement m’aider à m’en sortir parce que je retrouve la faculté de crier. « Tu te fous de moi !!! T’as vu ma gueule ?! JE SUIS ROSE, SEAH !! » La rage déforme sans doute mon visage. J’ai même presque envie de pleurer mais une sensation de bien-être m’en empêche aussitôt et je sens ma conscience défaillir. Déjà ? Je voulais vraiment vaincre cette malédiction et m'énerver encore un peu, mais, bien malgré moi, je pardonne tout à mon amie. Avec le peu de lucidité qu’il me reste, je sors un petit « Aide-moi. » avant de me remettre à pouffer de rire. Aaaaah, voilà… maintenant tout va bien, je me sens bien, tout est beau et rose et je suis amoureux.
Sans réfléchir (je promets que j’essaie vraiment de réfléchir mais fff, ce que c’est difficile), je me rue sur elle pour lui faire un gros câlin qui, j’espère, lui montrera à quel point je l’aime. Oh oui, ce que je l’aime, Seah. « Faut pas faire cette tête, mon ange. » Je frotte ma joue contre ses cheveux, comme le ferait un petit chat. Ça m’aurait dégoûté de faire ça, normalement, mais là je suis juste très fier de moi. Ah, ce qu'elle est mignonne dans mes bras. Mon corps, en revanche, semble un peu dérangé par l’idée. Je frissonne et fronce les sourcils en reculant, libérant la jeune fille de mon étreinte. Il ne faudrait pas que je l’étouffe, je ne veux pas perdre l’amour de ma vie.
C’est qui, l’amour de ma vie ? Je hoquète à nouveau, plusieurs fois, embaumant le couloir d’un parfum de rose et le décorant de jolis petits coeurs tout dodus. Je plisse les yeux en regardant la demoiselle en face de moi. Je deviens fou… ? J’ai le cerveau très embrouillé, je trouve. « Je vais… je… aux toilettes... » J’ai besoin de me rafraîchir et il me semble que Seah m’a rappelé que la salle de bain des préfets n’est pas très loin. Ah oui, c’est vrai, c’est juste là. Je lui lance un petit sourire adorable avant de m’enfoncer plus loin dans le couloir, sourire qui disparaît bien vite à l'instant où je fais volte-face. « Tu sais, je sais pas pourquoi mais j’ai envie de te dire que tu es très très belle, Seah. » J’espère qu’elle me suit, sinon je suis en train de parler aux tableaux qui, eux aussi, se fendent la poire. Génial. Un peu de ma lucidité refait alors surface. Je sais que je l’aime. Mais l’idée de l’aimer me parait impossible. J’ai l’impression que les deux hémisphères de mon cerveau se battent en duel et ça commence à me donner le tournis. C’est donc en vitesse, ou en tout cas aussi vite que je le peux, que je rentre dans la salle de bain des préfets et me penche au-dessus d’un lavabo pour faire couler un peu d’eau sur mon visage. Mes gestes sont lents, une sensation de lourdeur extrême m’empêchant d’aller à allure normale, et ma cervelle pèse une tonne. Finalement, je relève la tête, prêt à admirer ma pâleur, mais tombe nez à nez avec une peau rose bonbon. Ça, c’est précisément la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’adrénaline doit sûrement m’aider à m’en sortir parce que je retrouve la faculté de crier. « Tu te fous de moi !!! T’as vu ma gueule ?! JE SUIS ROSE, SEAH !! » La rage déforme sans doute mon visage. J’ai même presque envie de pleurer mais une sensation de bien-être m’en empêche aussitôt et je sens ma conscience défaillir. Déjà ? Je voulais vraiment vaincre cette malédiction et m'énerver encore un peu, mais, bien malgré moi, je pardonne tout à mon amie. Avec le peu de lucidité qu’il me reste, je sors un petit « Aide-moi. » avant de me remettre à pouffer de rire. Aaaaah, voilà… maintenant tout va bien, je me sens bien, tout est beau et rose et je suis amoureux.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Dim 17 Sep - 14:22 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
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La salle de bain des préfets. Je m’arrête en plein milieu du couloir. « YA ! » Ma voix résonne en écho parce que le cinquième étage étant réservé à la convenance des préfets, il est vide à cette heure-ci. Je tends le bras, mon index en sa direction d’un geste accusateur. « Ca a l’air de t’étonner ? Bien sûr que je suis jolie ! Il te faut un philtre d’amour pour t’en rendre compte ? » Je l’admets, toute cette histoire va finir par me vexer. J’ai bien fait de lui écraser le pied tout à l’heure, quand il s’est jeté sur moi pour m’étreindre devant tout le monde et ronronner des mots doux à mon oreille. J’avais quelques remords, ce n’est pas de sa faute… en fait, j’aurais dû lui briser le pied quitte à me donner mauvaise conscience jusqu’au bout.
Je le suis dans la salle de bain. Je m’amuse à compter les secondes entre chaque petit cœur. J’espère que ce n’est pas ce qui nous fera prendre si quelqu’un venait à nous découvrir ici. En plus de s’être égarés, j’aurais vraiment beaucoup de mal à expliquer l’état second de Jae Soo. Plus j’y pense et plus je me dis qu’utiliser l’un de ses camarades, qui plus est à son insu, comme cobaye pour le cours de potion, ce n’est pas quelque chose que le règlement de l’école valorise particulièrement.
Mais je réfléchis.
Je fais la somme des manifestations inhérentes à un philtre d’amour et j’en viens à me demander si les hoquets de petits cœurs font partie du processus « normal » de l’amoureux transit qu’il est devenu. Je n’ai le bouquin sous les yeux mais quelque chose me dit que c’est le genre d’effet qui ne devrait pas être là.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il hausse la fois aussi subitement. Je sursaute, une main fermement agrippée tout contre mon cœur tandis que j’expire bruyamment.
Je souris distraitement quand mes yeux se posent à nouveau sur lui et je la vois à nouveau, cette flamme indomptable qui serait prête à me tuer s’il lui était donnée la chance de s’accaparer la conscience du garçon.
C’est là que je me dis qu’il y a peut-être, sans doute, rien qu’un petit détail qui a dû merdouiller dans la potion. Minime. Rien qu’un petit truc menu-minuscule que j’ai possiblement raté. Je déglutie le plus discrètement possible pour ne pas le paniquer davantage. Je ne veux pas non plus faire de mouvement brusque, un peu comme si j’étais face à un grizzli et que je jouais ma vie sur cette échappée.
En même temps… j’étouffe un râle de surprise quand je surprends son visage tout rose et tout heureux. Avec la rage qui déforme le fond de ses iris et qui teinte le son de sa voix, je ne sais plus où donner de la tête. J’ai le sentiment d’avoir donné vie à une créature mystique qui n’existe que dans les films. Le Docteur Frankenseah et sa créature diabolique.
Juré, il me tuerait s’il entendait tout le bien qu’il m’inspire dans son état second. C’est vrai qu’il est tout rose. Il est tout mignon, tout dodu, tout joufflu. Il ressemble à un biscuit moldu que les copains se partageaient à l’heure du goûter. Une tête ronde, des yeux ronds et un sourire joyeux. Sauf qu’il n’est pas au chocolat. Il est à la fraise et ça le rend tout collant.
Je tente le coup de bluff. « Rose ? J’avais même pas remarqué. » Je plisse les yeux pour donner corps à mon interprétation pitoyable. « Relax ! Relax ! Ca se voit presque pas… et puis, c’est très beau le rose. Moi, j’adore le rose ! » Enfin, pas tellement en vrai. Mais je peux dire beaucoup de conneries par instinct de survie.
Je fais papillonner mes longs cils pour l’amadouer. C’est parfaitement déloyal comme technique mais ça marche. Il n’a plus l’air très en colère. Et je peux enfin m’avancer vers lui, prendre appui sur l’un des lavabos au centre de la pièce et examiner son visage avec un peu plus de sérieux.
« C’est écrit nulle part… tu devrais pas être rose ! Qu’est-ce que le professeur va dire si la potion provoque des hoquets amoureux ? » Je parle pour moi-même en glissant ma main contre sa joue, attrapant le bas de son visage au creux de ma paume et le manipulant comme si j’opérais une consultation médicale. « Si ce n’est que ça… t’as peut-être un chromosome défaillant à l’amour. Si ça se trouve, c’est pour ça que le philtre il marche pas sur toi ! » Théorie stupide mais elle valait le coup d’être tentée. Je savais que j’aurais dû apporter mon bouquin de potions ! Ou le miniaturiser dans ma poche, ça aurait utile.
Aide-moi. Je soupire. « Tu crois pas que tu dramatises pas un peu trop ? C’est qu’une potion ! Une mini-goutte de potion. Dans cinq minutes tout aura disparu, t’es vraiment pas possible… » Je lève les yeux au ciel en posant les mains sur mes hanches.
Et puis mon visage s’illumine d’un petit sourire machiavélique. « Jae Soo-ah… » je joins les mains devant moi, deux grands yeux innocents quand je le fixe et me balance d’avant en arrière sur mes pieds. « A quel point je suis jolie ? »
OOOOOHHHHHH CA VA HEIN. On peut bien se faire mousser un peu, pour le temps que ça dur… c’est pas comme s’il allait lui arriver pire que d’être tout rose et de hoqueter des petits cœurs soyeux pendant une poignées de secondes.
Je le suis dans la salle de bain. Je m’amuse à compter les secondes entre chaque petit cœur. J’espère que ce n’est pas ce qui nous fera prendre si quelqu’un venait à nous découvrir ici. En plus de s’être égarés, j’aurais vraiment beaucoup de mal à expliquer l’état second de Jae Soo. Plus j’y pense et plus je me dis qu’utiliser l’un de ses camarades, qui plus est à son insu, comme cobaye pour le cours de potion, ce n’est pas quelque chose que le règlement de l’école valorise particulièrement.
Mais je réfléchis.
Je fais la somme des manifestations inhérentes à un philtre d’amour et j’en viens à me demander si les hoquets de petits cœurs font partie du processus « normal » de l’amoureux transit qu’il est devenu. Je n’ai le bouquin sous les yeux mais quelque chose me dit que c’est le genre d’effet qui ne devrait pas être là.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il hausse la fois aussi subitement. Je sursaute, une main fermement agrippée tout contre mon cœur tandis que j’expire bruyamment.
Je souris distraitement quand mes yeux se posent à nouveau sur lui et je la vois à nouveau, cette flamme indomptable qui serait prête à me tuer s’il lui était donnée la chance de s’accaparer la conscience du garçon.
C’est là que je me dis qu’il y a peut-être, sans doute, rien qu’un petit détail qui a dû merdouiller dans la potion. Minime. Rien qu’un petit truc menu-minuscule que j’ai possiblement raté. Je déglutie le plus discrètement possible pour ne pas le paniquer davantage. Je ne veux pas non plus faire de mouvement brusque, un peu comme si j’étais face à un grizzli et que je jouais ma vie sur cette échappée.
En même temps… j’étouffe un râle de surprise quand je surprends son visage tout rose et tout heureux. Avec la rage qui déforme le fond de ses iris et qui teinte le son de sa voix, je ne sais plus où donner de la tête. J’ai le sentiment d’avoir donné vie à une créature mystique qui n’existe que dans les films. Le Docteur Frankenseah et sa créature diabolique.
Juré, il me tuerait s’il entendait tout le bien qu’il m’inspire dans son état second. C’est vrai qu’il est tout rose. Il est tout mignon, tout dodu, tout joufflu. Il ressemble à un biscuit moldu que les copains se partageaient à l’heure du goûter. Une tête ronde, des yeux ronds et un sourire joyeux. Sauf qu’il n’est pas au chocolat. Il est à la fraise et ça le rend tout collant.
Je tente le coup de bluff. « Rose ? J’avais même pas remarqué. » Je plisse les yeux pour donner corps à mon interprétation pitoyable. « Relax ! Relax ! Ca se voit presque pas… et puis, c’est très beau le rose. Moi, j’adore le rose ! » Enfin, pas tellement en vrai. Mais je peux dire beaucoup de conneries par instinct de survie.
Je fais papillonner mes longs cils pour l’amadouer. C’est parfaitement déloyal comme technique mais ça marche. Il n’a plus l’air très en colère. Et je peux enfin m’avancer vers lui, prendre appui sur l’un des lavabos au centre de la pièce et examiner son visage avec un peu plus de sérieux.
« C’est écrit nulle part… tu devrais pas être rose ! Qu’est-ce que le professeur va dire si la potion provoque des hoquets amoureux ? » Je parle pour moi-même en glissant ma main contre sa joue, attrapant le bas de son visage au creux de ma paume et le manipulant comme si j’opérais une consultation médicale. « Si ce n’est que ça… t’as peut-être un chromosome défaillant à l’amour. Si ça se trouve, c’est pour ça que le philtre il marche pas sur toi ! » Théorie stupide mais elle valait le coup d’être tentée. Je savais que j’aurais dû apporter mon bouquin de potions ! Ou le miniaturiser dans ma poche, ça aurait utile.
Aide-moi. Je soupire. « Tu crois pas que tu dramatises pas un peu trop ? C’est qu’une potion ! Une mini-goutte de potion. Dans cinq minutes tout aura disparu, t’es vraiment pas possible… » Je lève les yeux au ciel en posant les mains sur mes hanches.
Et puis mon visage s’illumine d’un petit sourire machiavélique. « Jae Soo-ah… » je joins les mains devant moi, deux grands yeux innocents quand je le fixe et me balance d’avant en arrière sur mes pieds. « A quel point je suis jolie ? »
OOOOOHHHHHH CA VA HEIN. On peut bien se faire mousser un peu, pour le temps que ça dur… c’est pas comme s’il allait lui arriver pire que d’être tout rose et de hoqueter des petits cœurs soyeux pendant une poignées de secondes.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Lun 2 Oct - 16:03 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Cette fois, c’est bon. Je suis au paradis. Je me sens flotter au-dessus du sol tel un fakir en lévitation, même plus très sûr que mes pieds touchent encore la terre ferme. Attendez… Histoire de vérifier, je baisse les yeux vers mes pieds et m’accorde deux petites secondes pour déterminer s’ils sont bien là où ils devraient être. On est jamais trop prudent et, pour être honnête, je vois légèrement flou. Après un instant de réflexion je peux donc affirmer que je suis bien par terre. J’ai cru un instant que, peut-être, j’étais mort. Que sa potion ratée s’avérait en fait létale. Mais non, ce n’est qu’une simple sensation de bien-être que je n’ai jamais connue auparavant. Le sourire béat qui illumine mon visage rose bonbon se tord en un rire un tantinet débile, parce que oui, ça me fait vraiment rire d’avoir cru être mort. Et l’espace d’un instant, je pense qu’il aurait sans doute mieux valu que je le sois mais, cette pensée là, je ne l’explique pas vraiment. Pourquoi souhaiter mourir alors que je suis si bien et avec l’amour de ma vie, en plus de ça ?
Je regarde Seah comme un éberlué. « Mais j’ai pas envie que ça s’arrête... » Pourquoi est-ce qu’elle veut que ça disparaisse dans cinq minutes ? Que quoi disparaisse, d’ailleurs ? Qu’est-ce qui se passe ? Alors que mes yeux papillonnent parce que le flot de questions qui me traverse l’esprit est épais comme une motte de beurre et que j’ai semble-t-il du mal à l’encaisser, je tente de masser mon front pour contrôler le mal de tête qui vient de m’assaillir. Je n’aurais pas cru que penser pouvait faire mal avant aujourd’hui. Ce n’est, cela dit, pas suffisant pour écorcher ma bonne humeur et mon envie d’amour alors je garde mon sourire collé sur ma face, bien précieusement, content de pouvoir contempler Seah, la seule et l’unique. J’espère qu’elle m’aime aussi parce que j’ai un réel coup de foudre pour elle.
Je la vois faire sa mignonne et me demander des compliments, l’air de rien. Comment pourrais-je lui refuser quoi que ce soit ? Comment résister à un être si joli ? Je ne me fais pas prier pour lui déballer tout ce que je pense d’elle, j’en suis moi-même surpris. Les mots coulent et coulent et mes lèvres bougent toutes seules, incapables de s’arrêter. « T’es la plus belle parmi toutes les plus belles et t’as de très beaux cheveux. T’as de grands yeux qui ont l’air de patronus tellement ils sont lumineux et ta peau… elle a l’air toute douce. On dirait le sable fin des plages aux Seychelles. Tu serais pas une vélane ? Parce que tu m’attires beaucoup et c’est vraiment très fort, t’es vraiment trop belle. » Je soupire de bonheur et de satisfaction. Apparemment, je suis un vrai poète dans l’âme. Il me semble (je ne suis pas très sûr, là maintenant) que normalement j’aurais honte de dire tout ça et que j’aurais même peur de lui faire peur mais… elle a demandé. Et puis, finalement, je suis convaincu qu’elle va craquer après ce que je lui ai dit. Alors il serait trop bête de s’en tenir à cette petite déclaration avec deux-trois comparaisons bien choisies, non ? Il faut mettre le paquet ! Je prends délicatement sa main et l’éblouie d’un nouveau sourire colgate avant de la traîner, gentiment tout de même, hors des toilettes des préfets. Ce n’est pas très romantique comme endroit. Mes doigts et les siens s’entrelacent alors… et c’est fou ce que ça peut me rendre heureux de lui tenir la main. Je suis le plus chanceux et la vie est si belle. J’aimerais bien qu’elle ait la peau rose, elle aussi, c’est beau le-- Ouais non, même dans cet état je peux dire que le rose c’est moche. Alors j’aimerais que Seah soit rouge, la couleur de la passion et de l’amour authentique. Comme notre amour à nous. Enfin, ça le sera quand elle sera amoureuse de moi aussi, ce qui ne saurait tarder. « On devrait aller voir le clair de lune sur nos balais ! C’est pas aussi beau que toi mais quand même ! » Je regorge d’enthousiasme et ce n’est pas le doute sur l’heure de la journée qui me fait changer d’avis sur l’idée. S’il ne fait pas nuit, on ira admirer le soleil, ce n’est pas très grave. D’ailleurs, ma perte de repères temporels ne m’inquiète pas plus que ça non plus. Soudain, ma main libre vient tourner son doux visage vers le mien pour que je puisse déposer un baiser (un peu insistant, il est vrai) sur sa joue sans qu’elle ne m’échappe. Ça va être une belle balade ! Je pourrais peut-être l’embrasser sur la bouche au bout d’un moment.
Ooooh… Je ne sais pas si je suis encore rose mais en tout cas je rougis à l’idée de l’embrasser, c’est certain. Le sang monte vers mes joues qui semblent brûler jusqu’à ce que de la fumée sorte de mes oreilles. Je me pince les lèvres car, je déconne pas, ça chatouille. Mais on s’en fiche, après tout ! Il faut y aller et j’espère qu’elle va me suivre. Ça serait quand même bête de devoir recourir à un philtre d’amour pour qu’elle tombe amoureuse de moi.
Je regarde Seah comme un éberlué. « Mais j’ai pas envie que ça s’arrête... » Pourquoi est-ce qu’elle veut que ça disparaisse dans cinq minutes ? Que quoi disparaisse, d’ailleurs ? Qu’est-ce qui se passe ? Alors que mes yeux papillonnent parce que le flot de questions qui me traverse l’esprit est épais comme une motte de beurre et que j’ai semble-t-il du mal à l’encaisser, je tente de masser mon front pour contrôler le mal de tête qui vient de m’assaillir. Je n’aurais pas cru que penser pouvait faire mal avant aujourd’hui. Ce n’est, cela dit, pas suffisant pour écorcher ma bonne humeur et mon envie d’amour alors je garde mon sourire collé sur ma face, bien précieusement, content de pouvoir contempler Seah, la seule et l’unique. J’espère qu’elle m’aime aussi parce que j’ai un réel coup de foudre pour elle.
Je la vois faire sa mignonne et me demander des compliments, l’air de rien. Comment pourrais-je lui refuser quoi que ce soit ? Comment résister à un être si joli ? Je ne me fais pas prier pour lui déballer tout ce que je pense d’elle, j’en suis moi-même surpris. Les mots coulent et coulent et mes lèvres bougent toutes seules, incapables de s’arrêter. « T’es la plus belle parmi toutes les plus belles et t’as de très beaux cheveux. T’as de grands yeux qui ont l’air de patronus tellement ils sont lumineux et ta peau… elle a l’air toute douce. On dirait le sable fin des plages aux Seychelles. Tu serais pas une vélane ? Parce que tu m’attires beaucoup et c’est vraiment très fort, t’es vraiment trop belle. » Je soupire de bonheur et de satisfaction. Apparemment, je suis un vrai poète dans l’âme. Il me semble (je ne suis pas très sûr, là maintenant) que normalement j’aurais honte de dire tout ça et que j’aurais même peur de lui faire peur mais… elle a demandé. Et puis, finalement, je suis convaincu qu’elle va craquer après ce que je lui ai dit. Alors il serait trop bête de s’en tenir à cette petite déclaration avec deux-trois comparaisons bien choisies, non ? Il faut mettre le paquet ! Je prends délicatement sa main et l’éblouie d’un nouveau sourire colgate avant de la traîner, gentiment tout de même, hors des toilettes des préfets. Ce n’est pas très romantique comme endroit. Mes doigts et les siens s’entrelacent alors… et c’est fou ce que ça peut me rendre heureux de lui tenir la main. Je suis le plus chanceux et la vie est si belle. J’aimerais bien qu’elle ait la peau rose, elle aussi, c’est beau le-- Ouais non, même dans cet état je peux dire que le rose c’est moche. Alors j’aimerais que Seah soit rouge, la couleur de la passion et de l’amour authentique. Comme notre amour à nous. Enfin, ça le sera quand elle sera amoureuse de moi aussi, ce qui ne saurait tarder. « On devrait aller voir le clair de lune sur nos balais ! C’est pas aussi beau que toi mais quand même ! » Je regorge d’enthousiasme et ce n’est pas le doute sur l’heure de la journée qui me fait changer d’avis sur l’idée. S’il ne fait pas nuit, on ira admirer le soleil, ce n’est pas très grave. D’ailleurs, ma perte de repères temporels ne m’inquiète pas plus que ça non plus. Soudain, ma main libre vient tourner son doux visage vers le mien pour que je puisse déposer un baiser (un peu insistant, il est vrai) sur sa joue sans qu’elle ne m’échappe. Ça va être une belle balade ! Je pourrais peut-être l’embrasser sur la bouche au bout d’un moment.
Ooooh… Je ne sais pas si je suis encore rose mais en tout cas je rougis à l’idée de l’embrasser, c’est certain. Le sang monte vers mes joues qui semblent brûler jusqu’à ce que de la fumée sorte de mes oreilles. Je me pince les lèvres car, je déconne pas, ça chatouille. Mais on s’en fiche, après tout ! Il faut y aller et j’espère qu’elle va me suivre. Ça serait quand même bête de devoir recourir à un philtre d’amour pour qu’elle tombe amoureuse de moi.
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