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[au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Mer 4 Oct - 16:45 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Cinq minutes s’écoulent et on n’y est toujours pas. Je le regarde de travers parce que je n’en attendais pas tant que ça. Me dire que je suis la plus jolie suffisait amplement ! Fallait qu’il rajoute que mes cheveux sont lumineux comme un Patronus et ma peau, douce comme le sable. HA ! donc j’ai des cheveux filamenteux et la peau granuleuse ? Ce que c’est con l’amour. On dirait des punchlines d’enfants de première année n’ayant jamais entendu parler des vélanes et se prenant à faire des comparaisons avec à peu près tout ce qui leur tombe sous la main. « T’es gênant. » Je recule mais je crois que ça lui fait peur. Je regarde comme sa main tient la mienne comme si j’allais m’envoler. « Heu. Tu fais quoi, au juste ? » Mec, tu commences à me faire peur. Je fronce les sourcils. J’ai pas le temps de me dégager de là qu’il me tire avec lui dans le couloir. J’ai juste le temps d’attraper ma barrette sur le rebord des lavabos – ce serait bête de laisser des traces évidentes de notre passage, à l’heure et à l’endroit où nous n’aurions jamais dû être.
Le couloir du cinquième étage. Vu qu’il fonce tête baissée, c’est moi qui dois m’assurer de notre sécurité. Et je suis tellement occupée à tourner ma tête dans tous les sens comme un suricate en danger que je ne remarque même pas comme ses doigts se sont entrelacés aux miens. Et quand je le remarque, il les tient si fort que ses phalanges sont toutes blanchies de la pression exercée. « T’as raison, retournons au dortoir ! » Comme ça, je pourrais le clouer à son lit et… ouais tiens, je vais le Stupéfix jusqu’à ce que ce foutu rose aux joues lui soit passé.
Sauf qu’il me parle de clair de lune. « Hein ? Noooon non non, y’a pas de balai ! D’ailleurs la lune elle est pas là cette nuit ! » Merdeu. La fougue d’un hommes amoureux haaa, falalit que m’arrive ! J’arrive même plus à l’arrêter et c’est pas avec mes muscles en papier bulle que je vais pouvoir faire barrage à ce demi-géant têtu comme ma grand-mère. Faut que je trouve une technique de diversion sinon on va vraiment finir à flotter sous le clair de lune, poursuivis par le personnel de l’école et je veux pas avoir à expliquer pourquoi il a cette tête pendant qu’il comptera les pétales d’une pâquerette dans le bureau du Headmaster, « la lune est pas là parce que c’est toi qui l’a volée !! dans… tes yeux… enfin les étoiles, la lune… les trucs comme ça là, oh mon dieu dans quoi je m’embarque, » je murmure sur ma fin en claquant la paume de ma main libre contre mon front.
Tentative pourrie ET POURTANT CA MARCHE. Je vais pas me remercier tout de suite pour la punchline la plus lame de tout l’univers parce que quand il me colle un bisou mouillé sur la joue je fais moins la maligne. « YA— » je m’arrête parce qu’il est plus tout rose comme avant, il devient tout rouge et j’entends comme un petit bruit de cocotte-minute quand le repas est prêt. OH MON DIEU IL VA EXPLOSER ! J’AI TUE KWON JAE SOO !
Recroquevillée sur moi-même, je me redresse dignement (lol) et témoigne de la fumée grisonnante qui s’échappe de ses oreilles. Très bien. Ok ok. On ne va. NULLE. PART. Je dégage sèchement ma main de la sienne et le rattrape fermement par le col de sa chemise pour foncer dans le sens inverse de là où il nous emmenait. « AH FALLAIT QUE TU LA BOIVES CETTE POTION ! MAIS TU ME CONNAAAAAIS… pourquoi t’as pas fait attention ? Hein ? HEIN ?! Maintenant c’est de ma faute. Je me demande ce que t’as dans la tête parfois pour me faire confiance comme ç— » c’est quoi ce bruit ? Je m’arrête au milieu du couloir. Un fantôme… « sérieux, faut pas faire des frayeurs aux gens comme ça… » Il me rend assez mal ma petite remarque avec un regard hautain et travers le mur adjacent en traînant son aura sombre et désespérante.
Quant à moi, je me tourne vers Jae Soo. « Je suis désolée. » Je mords dans ma lèvre sans lui laisser le temps de comprendre la raison de mes excuses. « Vraiment, vraiment désolée… » Je tends les bras à hauteur de ses joues et les yeux plissés quoi que pas complètement clos, je commence à tapoter dessus (arrêtons les euphémismes : je lui fous des claques sur les deux joues) en me disant que c’est peut-être le seul moyen de nous sortir de là.
Le couloir du cinquième étage. Vu qu’il fonce tête baissée, c’est moi qui dois m’assurer de notre sécurité. Et je suis tellement occupée à tourner ma tête dans tous les sens comme un suricate en danger que je ne remarque même pas comme ses doigts se sont entrelacés aux miens. Et quand je le remarque, il les tient si fort que ses phalanges sont toutes blanchies de la pression exercée. « T’as raison, retournons au dortoir ! » Comme ça, je pourrais le clouer à son lit et… ouais tiens, je vais le Stupéfix jusqu’à ce que ce foutu rose aux joues lui soit passé.
Sauf qu’il me parle de clair de lune. « Hein ? Noooon non non, y’a pas de balai ! D’ailleurs la lune elle est pas là cette nuit ! » Merdeu. La fougue d’un hommes amoureux haaa, falalit que m’arrive ! J’arrive même plus à l’arrêter et c’est pas avec mes muscles en papier bulle que je vais pouvoir faire barrage à ce demi-géant têtu comme ma grand-mère. Faut que je trouve une technique de diversion sinon on va vraiment finir à flotter sous le clair de lune, poursuivis par le personnel de l’école et je veux pas avoir à expliquer pourquoi il a cette tête pendant qu’il comptera les pétales d’une pâquerette dans le bureau du Headmaster, « la lune est pas là parce que c’est toi qui l’a volée !! dans… tes yeux… enfin les étoiles, la lune… les trucs comme ça là, oh mon dieu dans quoi je m’embarque, » je murmure sur ma fin en claquant la paume de ma main libre contre mon front.
Tentative pourrie ET POURTANT CA MARCHE. Je vais pas me remercier tout de suite pour la punchline la plus lame de tout l’univers parce que quand il me colle un bisou mouillé sur la joue je fais moins la maligne. « YA— » je m’arrête parce qu’il est plus tout rose comme avant, il devient tout rouge et j’entends comme un petit bruit de cocotte-minute quand le repas est prêt. OH MON DIEU IL VA EXPLOSER ! J’AI TUE KWON JAE SOO !
Recroquevillée sur moi-même, je me redresse dignement (lol) et témoigne de la fumée grisonnante qui s’échappe de ses oreilles. Très bien. Ok ok. On ne va. NULLE. PART. Je dégage sèchement ma main de la sienne et le rattrape fermement par le col de sa chemise pour foncer dans le sens inverse de là où il nous emmenait. « AH FALLAIT QUE TU LA BOIVES CETTE POTION ! MAIS TU ME CONNAAAAAIS… pourquoi t’as pas fait attention ? Hein ? HEIN ?! Maintenant c’est de ma faute. Je me demande ce que t’as dans la tête parfois pour me faire confiance comme ç— » c’est quoi ce bruit ? Je m’arrête au milieu du couloir. Un fantôme… « sérieux, faut pas faire des frayeurs aux gens comme ça… » Il me rend assez mal ma petite remarque avec un regard hautain et travers le mur adjacent en traînant son aura sombre et désespérante.
Quant à moi, je me tourne vers Jae Soo. « Je suis désolée. » Je mords dans ma lèvre sans lui laisser le temps de comprendre la raison de mes excuses. « Vraiment, vraiment désolée… » Je tends les bras à hauteur de ses joues et les yeux plissés quoi que pas complètement clos, je commence à tapoter dessus (arrêtons les euphémismes : je lui fous des claques sur les deux joues) en me disant que c’est peut-être le seul moyen de nous sortir de là.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Jeu 19 Oct - 23:28 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Mes yeux s’écarquillent lorsque je me vois accusé pour vol de lune (ou d’étoiles, j’ai du mal à suivre, Seah n’est pas très claire), qui serait apparemment maintenant dans mes yeux. C’est, du moins, le message que je comprends dans son charabia incertain. La drogue (appelons un chat un chat) règne toujours en maître sur mon cerveau faussement amoureux et me fait néanmoins apprécier la tentative. Ça ne la rend que plus mignonne, non ? Elle aussi, essaie de me charmer, je savais bien que tout était possible ! Pourtant, mon baiser ne semble pas vraiment lui plaire et je sursaute à son indignation très vocale avant de la dévisager avec des yeux aussi ronds que des billes. Ah oui, je me disais aussi, ça ne pouvait pas être si facile… Les filles, ça complique toujours tout. Du genre "t’as la lune dans les yeux mais, pour l’amour du ciel, ne me fais surtout pas de bisous". Et à ce moment-là, j’ai beau être gaga, il n’y a rien qui puisse me faire sourire comme un benêt avec la sensation de rejet qui me crispe alors les nerfs et cette foutue fumée qui me sort par les oreilles. Je siffle, en plus, comme une locomotive sur le départ, ce qui a l’air de faire l’effet d’une bombe lorsque je vois Seah se recroqueviller sur elle-même, comme pour se protéger d’une quelconque explosion.
Inexplicablement, un petit rire brise la barrière de mes lèvres quand elle se relève. Petit rire qui meurt bien vite car sa main quitte la mienne dans un geste brusque. C’est bien d’être amoureux mais là, l’amour, c’est pas vraiment ce qu’il y a de plus cool. C’est fou ce que les choses changent en l’espace de quelques secondes. « Mais-- » Je tente de protester mais je finis simplement par bougonner deux trois mots quasiment inaudibles dans ma moustache inexistante avant de me faire attraper par le col comme un lapin prêt à se faire découper. Seah me traîne avec une poigne que je n’aurais jamais soupçonné, et je suis bien forcé de suivre pour ne pas me faire étrangler par mon propre t-shirt.
Pendant notre petit voyage très mouvementé, mes oreilles cessent enfin de laisser échapper leur vapeur et je sens mon visage descendre en température. J’espère donc vivement que ça en soit fini des couleurs bizarres. Quoi qu’il en soit, tant mieux, car Seah se met à crier comme si tout ce qui arrive était de ma faute. Enfin tout ce qui arrive, je ne sais même pas ce qui arrive… Je soupire, parce que je me sens moins gaga et parce qu’entendre hurler comme ça, c’est donc vraiment chiant. Mais dieu merci, tout s’arrête soudainement à la rencontre d’un fantôme qui se prend d’ailleurs, lui aussi, les accusations de Seah. Chacun en a pour son grade, ce soir. Pour ma part, je lui lance un grand sourire heureux et lui fait coucou avant qu’il ne disparaisse au travers des pierres. Ça a l’air cool de traverser les murs mais je n’ai pas vraiment le temps de penser davantage à cette possibilité que je suis calmé par des excuses inopinées. Je hausse un sourcil alors que mes yeux papillonnent. « Pourquoi tu t’excu-- AH! MAIS! » Quand je vous disais que les filles, c’est compliqué… C’est même, carrément dingue, une fille. Je me prends, en effet, baffe sur baffe sans que je ne sache pourquoi, et ça, potion ou pas, ça me fait sortir de mes gonds immédiatement. Je protège d’abord mon visage de mon avant-bras puis pousse la vile Serpentard un peu trop fort pour l’écarter, reprenant mes esprits une petite minute. C’est comme recouvrer la vue après trois ans de cécité, vraiment. « C’est quoi ton problème ?! » Je me tiens les joues en me demandant presque si je devrais pas sortir ma baguette. Et si j’avais l’impression de m’être pris un râteau après mon petit bisou de rien du tout… là c’est sûr, je suis comme totalement renié. Je déglutis et secoue la tête dans l’espoir que mes neurones fonctionnent mieux. Mais rien n’y fait, une migraine écrase toujours ma tête et j’ai, malgré mon humeur au changement radical, toujours quelques papillons dans le ventre. « Tu peux pas me crier dessus et me taper ensuite !! C’est pas comme ça qu’on traite les gens qui nous aiment ! » dis-je sur un ton indigné. La petite voix, que j’appellerais mon esprit, revient alors à pas de loup pour me chuchoter que je devrais avoir honte de dire des trucs pareils. Alors j’ai honte, sans trop savoir pourquoi. Au final, j’ai l’impression d’être dans une autre stratosphère. Je prends rapidement Seah par les épaules et la regarde intensément. « Tu veux pas sortir avec moi, c'est ça ?! »
Inexplicablement, un petit rire brise la barrière de mes lèvres quand elle se relève. Petit rire qui meurt bien vite car sa main quitte la mienne dans un geste brusque. C’est bien d’être amoureux mais là, l’amour, c’est pas vraiment ce qu’il y a de plus cool. C’est fou ce que les choses changent en l’espace de quelques secondes. « Mais-- » Je tente de protester mais je finis simplement par bougonner deux trois mots quasiment inaudibles dans ma moustache inexistante avant de me faire attraper par le col comme un lapin prêt à se faire découper. Seah me traîne avec une poigne que je n’aurais jamais soupçonné, et je suis bien forcé de suivre pour ne pas me faire étrangler par mon propre t-shirt.
Pendant notre petit voyage très mouvementé, mes oreilles cessent enfin de laisser échapper leur vapeur et je sens mon visage descendre en température. J’espère donc vivement que ça en soit fini des couleurs bizarres. Quoi qu’il en soit, tant mieux, car Seah se met à crier comme si tout ce qui arrive était de ma faute. Enfin tout ce qui arrive, je ne sais même pas ce qui arrive… Je soupire, parce que je me sens moins gaga et parce qu’entendre hurler comme ça, c’est donc vraiment chiant. Mais dieu merci, tout s’arrête soudainement à la rencontre d’un fantôme qui se prend d’ailleurs, lui aussi, les accusations de Seah. Chacun en a pour son grade, ce soir. Pour ma part, je lui lance un grand sourire heureux et lui fait coucou avant qu’il ne disparaisse au travers des pierres. Ça a l’air cool de traverser les murs mais je n’ai pas vraiment le temps de penser davantage à cette possibilité que je suis calmé par des excuses inopinées. Je hausse un sourcil alors que mes yeux papillonnent. « Pourquoi tu t’excu-- AH! MAIS! » Quand je vous disais que les filles, c’est compliqué… C’est même, carrément dingue, une fille. Je me prends, en effet, baffe sur baffe sans que je ne sache pourquoi, et ça, potion ou pas, ça me fait sortir de mes gonds immédiatement. Je protège d’abord mon visage de mon avant-bras puis pousse la vile Serpentard un peu trop fort pour l’écarter, reprenant mes esprits une petite minute. C’est comme recouvrer la vue après trois ans de cécité, vraiment. « C’est quoi ton problème ?! » Je me tiens les joues en me demandant presque si je devrais pas sortir ma baguette. Et si j’avais l’impression de m’être pris un râteau après mon petit bisou de rien du tout… là c’est sûr, je suis comme totalement renié. Je déglutis et secoue la tête dans l’espoir que mes neurones fonctionnent mieux. Mais rien n’y fait, une migraine écrase toujours ma tête et j’ai, malgré mon humeur au changement radical, toujours quelques papillons dans le ventre. « Tu peux pas me crier dessus et me taper ensuite !! C’est pas comme ça qu’on traite les gens qui nous aiment ! » dis-je sur un ton indigné. La petite voix, que j’appellerais mon esprit, revient alors à pas de loup pour me chuchoter que je devrais avoir honte de dire des trucs pareils. Alors j’ai honte, sans trop savoir pourquoi. Au final, j’ai l’impression d’être dans une autre stratosphère. Je prends rapidement Seah par les épaules et la regarde intensément. « Tu veux pas sortir avec moi, c'est ça ?! »
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Jeu 2 Nov - 22:20 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Je ne sais plus à quel moment mon super plan s’est transformé en mauvaise idée. Lorsqu’il me déclamait son amour et que j’ai subitement réalisé qu’il aurait été plus intelligent d’engager une troisième personne. (Ou de le faire tomber amoureux de mon chat, d’une plante ou d’une tasse à café.) Lorsqu’il hoquetait des petits cœurs et que ses oreilles se sont mises à fumer comme le Poudlard Express un jour de rentrée. Ou peut-être alors, quand j’ai empoigné le col de son tee-shirt pour éviter de me retrouver à voler sur un balai, au clair de lune et dans un romantisme parfaitement simulé.
En réalité, j’en suis toujours à me demander ce qu’il y a de pire dans cette histoire. Que ma potion pour demain soit totalement ratée ou que je commence à douter que ses effets se dissiperont un jour ?
L’entendre me crier dessus et sentir comme ses bras me repoussent lorsque je lui colle une dernière claque sur le plat de la joue, c’est un truc dont je n’aurais jamais pensé que ça me ferait autant de bien. Je vacille un peu, je retrouve mon équilibre et je dissimule la douleur que j’ai bien mérité. Mes yeux brillent d’un espoir qui contraste avec l’obscurité des siens.
Juste le temps que lui et moi on s’explique, je voudrais bien que le filtre refasse son effet et qu’une fois qu’il m’aura pardonné, qu’il m’aura promis qu’il ne me ferait aucun mal (et que j’aurais enregistré sa parole et rédigé mon testament au cas où), le philtre d’amour se dissipe alors pour de bon.
Mais voilà qu’il me reparle d’amour. Que je comprends que mes claques n’ont servi à rien. Et que je me demande même si ça ne l’a pas grandement agacé, frustré, voire heurté dans son égo. « Je me suis excusée ! Je t’avais dit que j’étais désolée ! Tu vas pas m’en vouloir d’essayer de te sauver, hein ?! » Ses joues ne sont même plus roses. C’est pour ça que j’ai cru, l’espace d’un instant, que la potion avait cessé de fonctionner, en même temps que son sourire bête et ses airs fluets s’étaient envolé.
Il commence à me faire peur à me regarder comme ça. « Ok, ok… je vais plus crier ! je vais plus te frapper, je… » cherche un peu de diplomatie pour expliquer les choses mais force est de constater que si j’avais un minimum de tact et qu’il m’arrivait de réfléchir à l’occasion, j’en serais pas là à me creuser le cerveau à la petite cuillère pour réchapper à un amoureux transit. « Oui, non, attends… tu peux pas sortir avec moi ! T’es même pas amoureux de moi… c’est juste une illusion en fait, ouais, voilà ! t’as l’impression que t’es amoureux de moi et tout ça… bon ok, t’as bon goût et franchement, c’est tout à ton honneur parce que j’admets que je suis plutôt une fille cool mais… tu vois ce que je veux dire ? »
Je plonge la main dans la poche de ma robe de sorcier avec la ferme intention de lui montrer la fiole. Mais j’entends à nouveau du bruit et cette fois, je suis certaine qu’il ne s’agit pas d’un fantôme. « Qui est là. » L’heure du couvre-feu dépassée, je reconnais cette voix qui glace mon sang et me fait flipper pour ma propre vie.
BON ALORS DEJA QUE J’AI CHIE MA POTION, SI EN PLUS JE M’FAIS PRENDRE EN FLAGRANT DELIT A FAIRE LE MUR ET A ME SERVIR D’UN CAMARADE COMME COBAYE. J’ai beaucoup d’ambition pour cette vie ! Et j’veux pas finir mes jours à Azkaban.
J’attrape la main de Jaesoo dans la mienne et le tire jusque dans un petit recoin sombre du couloir, son dos collé à la tapisserie et ma main en couverture contre ses lèvres pour éviter de nous faire repérer. Les menaces dans le vide de Severus Kim, c’est moyen pour détendre l’atmosphère. Mon cœur, il bat comme jamais dans ma poitrine. « Chut. » C'est un ordre. Et je vous préviens que s’il nous fait repérer, j’le stupéfix sans remord.
En réalité, j’en suis toujours à me demander ce qu’il y a de pire dans cette histoire. Que ma potion pour demain soit totalement ratée ou que je commence à douter que ses effets se dissiperont un jour ?
L’entendre me crier dessus et sentir comme ses bras me repoussent lorsque je lui colle une dernière claque sur le plat de la joue, c’est un truc dont je n’aurais jamais pensé que ça me ferait autant de bien. Je vacille un peu, je retrouve mon équilibre et je dissimule la douleur que j’ai bien mérité. Mes yeux brillent d’un espoir qui contraste avec l’obscurité des siens.
Juste le temps que lui et moi on s’explique, je voudrais bien que le filtre refasse son effet et qu’une fois qu’il m’aura pardonné, qu’il m’aura promis qu’il ne me ferait aucun mal (et que j’aurais enregistré sa parole et rédigé mon testament au cas où), le philtre d’amour se dissipe alors pour de bon.
Mais voilà qu’il me reparle d’amour. Que je comprends que mes claques n’ont servi à rien. Et que je me demande même si ça ne l’a pas grandement agacé, frustré, voire heurté dans son égo. « Je me suis excusée ! Je t’avais dit que j’étais désolée ! Tu vas pas m’en vouloir d’essayer de te sauver, hein ?! » Ses joues ne sont même plus roses. C’est pour ça que j’ai cru, l’espace d’un instant, que la potion avait cessé de fonctionner, en même temps que son sourire bête et ses airs fluets s’étaient envolé.
Il commence à me faire peur à me regarder comme ça. « Ok, ok… je vais plus crier ! je vais plus te frapper, je… » cherche un peu de diplomatie pour expliquer les choses mais force est de constater que si j’avais un minimum de tact et qu’il m’arrivait de réfléchir à l’occasion, j’en serais pas là à me creuser le cerveau à la petite cuillère pour réchapper à un amoureux transit. « Oui, non, attends… tu peux pas sortir avec moi ! T’es même pas amoureux de moi… c’est juste une illusion en fait, ouais, voilà ! t’as l’impression que t’es amoureux de moi et tout ça… bon ok, t’as bon goût et franchement, c’est tout à ton honneur parce que j’admets que je suis plutôt une fille cool mais… tu vois ce que je veux dire ? »
Je plonge la main dans la poche de ma robe de sorcier avec la ferme intention de lui montrer la fiole. Mais j’entends à nouveau du bruit et cette fois, je suis certaine qu’il ne s’agit pas d’un fantôme. « Qui est là. » L’heure du couvre-feu dépassée, je reconnais cette voix qui glace mon sang et me fait flipper pour ma propre vie.
BON ALORS DEJA QUE J’AI CHIE MA POTION, SI EN PLUS JE M’FAIS PRENDRE EN FLAGRANT DELIT A FAIRE LE MUR ET A ME SERVIR D’UN CAMARADE COMME COBAYE. J’ai beaucoup d’ambition pour cette vie ! Et j’veux pas finir mes jours à Azkaban.
J’attrape la main de Jaesoo dans la mienne et le tire jusque dans un petit recoin sombre du couloir, son dos collé à la tapisserie et ma main en couverture contre ses lèvres pour éviter de nous faire repérer. Les menaces dans le vide de Severus Kim, c’est moyen pour détendre l’atmosphère. Mon cœur, il bat comme jamais dans ma poitrine. « Chut. » C'est un ordre. Et je vous préviens que s’il nous fait repérer, j’le stupéfix sans remord.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Mer 20 Déc - 15:19 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Cette petite question qui vient de quitter ma bouche, je la regrette déjà. Je pressens le râteau intersidéral me revenir en pleine face tel un boomerang en mode accio. Il n’y a rien à ajouter, c’était vraiment lui tendre la perche pour qu’elle me claque un gros et beau “non” à la gueule. C’est donc bien à ma surprise qu’elle me sort un discours un peu trop long pour mes pauvres neurones qui ne suivent plus la route depuis un moment. Je suis pas amoureux d’elle, moi ? Ah ouais ? C’est une illusion ? Mais elle se prend pour qui à me dire ce que je ressens, de toute façon. Elle me frappe et ensuite me jette avec une excuse à deux balles ? Outré, blessé et complètement saoulé, je continue de l’assassiner du regard. « Non, je vois pas ce que tu veux dire. Tu m’aimes ou tu m’aimes p-- » Son geste soudain vers sa robe de sorcier me force à reculer d’un pas. Dieu seul sait ce qu’elle va encore me faire, mieux vaut prendre ses précautions, parfois. Et dire que j’étais prêt à lui avouer tout ce que je ressens pour elle depuis… Je fronce les sourcils. Depuis quand, déjà ? Bizarre. Ça devait être il y a longtemps pour que je ne m’en rappelle plus.
Cependant, une voix lointaine (pas assez lointaine, si vous voulez mon avis) vient subitement nous changer en pierre, interrompant alors ma petite réflexion. C’est vrai que c’est plus l’heure de traîner dans les couloirs et cette politique est stricte à Poudlard. Le plus redouté de tous les professeurs est, comme par hasard, toujours celui qui visite chaque étage à des heures pas possibles. Ah, je suis fatigué. Autant se rendre maintenant. Je me tourne dans la direction de cette voix bien trop familière pour me plaire, mais une main me tire dans le sens contraire. Je manque de trébucher, sûrement pour la centième fois de la soirée, puis me retrouve dos au mur avec une ravissante jeune femme tout proche de moi. Je cligne des yeux à répétition, dans l’incompréhension totale. Je crois que Seah se pense en mission commando. J’abuse si je dis que c’est assez excitant ? Hm… Bref. Je soupire. C’est gênant de se dire qu’elle doit sentir mon souffle contre sa main, alors je lève les yeux au ciel. Je suis toujours aussi déboussolé mais pas assez pour échapper au bruit des pas qui se rapprochent de nous. Qu’est-ce que j’en ai marre.
Je regarde Seah avec des yeux de petit garçon apeuré, restant sagement à sa portée. Autant voir le bon côté des choses : je ne serais jamais aussi près d’elle que je le suis maintenant, si j’en crois ses dires de tout à l’heure, alors profitons-en. Oh non, merde, j’ai envie de l’embrasser, maintenant. La petite voix qui me hante depuis le début de la soirée me dit que ce n’est pas normal du tout. Mais je la vois, et ses lèvres sont si proches qu’il me suffirait d’un geste pour lui montrer que je l’aime vraiment. Ça le lui prouverait, puisqu’elle ne me croit pas. Mon regard reste bloqué sur la chair rose que je distingue bien trop aisément malgré l’obscurité. Et je peux rien dire avec l’autre relou probablement en train de regarder dans chaque recoin, désormais. Alors je me concentre sur Seah.
Regardez-la. Ça se voit à des kilomètres que ça ne lui fait rien du tout d’être aussi proche moi. Elle a juste l’air prête à me tuer si je fais le plus minuscule des bruits. Non, c’est sûr qu’elle ne veut pas de moi du tout. Mes yeux en forme de cœur (j’imagine) perdent alors de leur intensité et mon petit cœur fait mal. Je l’aime, moi. La vie est injuste.
Lorsque la menace semble passée, je retire la main de la demoiselle pour retrouver ma liberté de parler. Mais je n’en ai pas envie. J’ai plus envie de rien, en fait. Je me sens détraqué, tout cassé. J’ai l’impression de vivre le plus gros chagrin d’amour de toute ma vie. Alors je reste planté là, regardant mes pieds et je suis… en train de pleurer ?! « J’étais prêt à tout pour toi, Seah. Moi, je te rendrais heureuse ! » dis-je pendant que deux grosses larmes de crocodile roulent sur mes joues. Et la petite voix dans ma tête crie à l'aide : au secours.
Cependant, une voix lointaine (pas assez lointaine, si vous voulez mon avis) vient subitement nous changer en pierre, interrompant alors ma petite réflexion. C’est vrai que c’est plus l’heure de traîner dans les couloirs et cette politique est stricte à Poudlard. Le plus redouté de tous les professeurs est, comme par hasard, toujours celui qui visite chaque étage à des heures pas possibles. Ah, je suis fatigué. Autant se rendre maintenant. Je me tourne dans la direction de cette voix bien trop familière pour me plaire, mais une main me tire dans le sens contraire. Je manque de trébucher, sûrement pour la centième fois de la soirée, puis me retrouve dos au mur avec une ravissante jeune femme tout proche de moi. Je cligne des yeux à répétition, dans l’incompréhension totale. Je crois que Seah se pense en mission commando. J’abuse si je dis que c’est assez excitant ? Hm… Bref. Je soupire. C’est gênant de se dire qu’elle doit sentir mon souffle contre sa main, alors je lève les yeux au ciel. Je suis toujours aussi déboussolé mais pas assez pour échapper au bruit des pas qui se rapprochent de nous. Qu’est-ce que j’en ai marre.
Je regarde Seah avec des yeux de petit garçon apeuré, restant sagement à sa portée. Autant voir le bon côté des choses : je ne serais jamais aussi près d’elle que je le suis maintenant, si j’en crois ses dires de tout à l’heure, alors profitons-en. Oh non, merde, j’ai envie de l’embrasser, maintenant. La petite voix qui me hante depuis le début de la soirée me dit que ce n’est pas normal du tout. Mais je la vois, et ses lèvres sont si proches qu’il me suffirait d’un geste pour lui montrer que je l’aime vraiment. Ça le lui prouverait, puisqu’elle ne me croit pas. Mon regard reste bloqué sur la chair rose que je distingue bien trop aisément malgré l’obscurité. Et je peux rien dire avec l’autre relou probablement en train de regarder dans chaque recoin, désormais. Alors je me concentre sur Seah.
Regardez-la. Ça se voit à des kilomètres que ça ne lui fait rien du tout d’être aussi proche moi. Elle a juste l’air prête à me tuer si je fais le plus minuscule des bruits. Non, c’est sûr qu’elle ne veut pas de moi du tout. Mes yeux en forme de cœur (j’imagine) perdent alors de leur intensité et mon petit cœur fait mal. Je l’aime, moi. La vie est injuste.
Lorsque la menace semble passée, je retire la main de la demoiselle pour retrouver ma liberté de parler. Mais je n’en ai pas envie. J’ai plus envie de rien, en fait. Je me sens détraqué, tout cassé. J’ai l’impression de vivre le plus gros chagrin d’amour de toute ma vie. Alors je reste planté là, regardant mes pieds et je suis… en train de pleurer ?! « J’étais prêt à tout pour toi, Seah. Moi, je te rendrais heureuse ! » dis-je pendant que deux grosses larmes de crocodile roulent sur mes joues. Et la petite voix dans ma tête crie à l'aide : au secours.
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Re: [au] le philtre d'amour ☾ ft. kwon jae soo | Mar 23 Jan - 15:05 Citer EditerSupprimer
Le philtre d'amour
jae soo ♡ seah
Je dis être désolée et je le suis… Juste pas assez pour être sincère. Ce qu’il peut être collant quand il est amoureux. Est-ce que ce genre de potions pressent le comportement d’une personne amoureuse ? Alors si ce n’est pas de moi, et je m’assurerai à présent pour qu’il n’y ait aucune chance que cela arrive à l’avenir, même si je ne pense pas devoir améliorer grand-chose pour maintenir l’ordre des choses, celle sur qui tout cet amour va tomber ne sait vraiment pas ce dans quoi elle s’engage.
Il chouine et se montre catégorique. Il n’écoute même plus ce que j’essaye de lui faire comprendre alors que pour une fois, je peux me vanter d’être la plus censée de nous deux et ce n’est pas tous les jours que tel honneur m’est offert. J’ai bien essayé de le frapper, mes quelques gifles ne lui ont pas vraiment remis les idées en place à vrai dire, je peux comprendre qu’il soit légèrement agacé… Plutôt qu’une trace de rouge à lèvres, il devra se contenter de la trace de mes doigts sur ses deux joues. Je ne fais pas les choses à moitié, il m’en voudra sûrement demain, pourvu que la potion cesse de faire effet avant que son amour illusoire ne le consume, et s’il restait dans cet état pour toujours ? Bon sang, je me rends toujours coupable de situations pas possibles, à croire que c’est un don. Du reste, à part le repousser pour lui rendre service autant qu’à moi, je ne peux rien lui offrir d’autre. Et je n’avais jusqu’alors pas remarqué les tonalités de rose qui palissaient sur son visage, trop occupée à prier quelque divinité qui eurent le hasard de se trouver par-là au moment où je formulais mes quelques réclamations. S.O.S.
Progressivement, l’écho des pas se fait de plus en plus lointain et je m’autorise à respirer, relâchant tous les muscles de mon corps avec un soulagement que je n’aurais su contenir plus longtemps. « Woaah ! On l’a échappé belle j’ai bien cru que-- » Je m’arrête et ce sont vraiment des larmes grosses comme des gouttes de pluie géantes qui roulent sur ses joues. « Qu’est-ce que tu fais ? » Au cas où ce n’était pas assez évident. Je le regarde de travers, les bras croisés contre ma poitrine en ayant l’impression de me retrouver à parler avec une femme enceinte. Heureuse. Enervée. Incomprise. Et voilà que Jae Soo boucle la boucle en se mettant à pleurer. Je ne peux même pas dire que ça me brise le cœur dans cet état, je le juge en silence, pesant le pour et le contre des phrases plus ou moins consolatrices qui me passent en tête, à chercher laquelle fera le plus son effet et laquelle au contraire, je ne devrais sous aucun prétexte m’aventurer à lui servir… c’est quoi la prochaine étape ? Le crime passionnel ? Là, c’est à mon tour de faire une pause. Blank minded et les yeux écarquillés. Je me fais du souci pour lui mais si ça se trouve, c’est juste moi qui vais y passer ?! Plan B. « ANI ! Je veux dire… pleure pas ! Je suis sûre qu’on peut trouver un arrangement ha-ha » rire nerveux. Je lui tapote l’épaule avant de me dire que ce n’est pas très convaincant, alors, très maladroitement, je me mets à lui frotter le haut du dos pour le calmer – et je trouve ça tellement mielleux et ridicule que même ma conscience m’a quittée pour se désolidariser de mon corps. « C’est super ! J’adore être heureuse… je suis heureuse quand je suis heureuse, regarde, lààà… comme je suis heureuse ! avec… toi. » Flanquée d’un grand sourire, je glisse mes deux mains sous mon menton en battant rapidement des paupières. « J’ai pas envie que tu pleures Jae Soo… pleure pas à cause de moi, d’accord ? » Je glisse mes mains contre ses joues et écarte ses larmes qui ne cessent de couler lorsque brusquement, un picotement m’oblige à les retirer. « Ah ! Ah ! C’est chaud… » UGGHHHH. Cette potion a plus de side-effect que d’effet en elle-même… Je jure que je fais finir par faire une syncope. Je ne verrai plus le jour se lever à ce rythme-là.
Il chouine et se montre catégorique. Il n’écoute même plus ce que j’essaye de lui faire comprendre alors que pour une fois, je peux me vanter d’être la plus censée de nous deux et ce n’est pas tous les jours que tel honneur m’est offert. J’ai bien essayé de le frapper, mes quelques gifles ne lui ont pas vraiment remis les idées en place à vrai dire, je peux comprendre qu’il soit légèrement agacé… Plutôt qu’une trace de rouge à lèvres, il devra se contenter de la trace de mes doigts sur ses deux joues. Je ne fais pas les choses à moitié, il m’en voudra sûrement demain, pourvu que la potion cesse de faire effet avant que son amour illusoire ne le consume, et s’il restait dans cet état pour toujours ? Bon sang, je me rends toujours coupable de situations pas possibles, à croire que c’est un don. Du reste, à part le repousser pour lui rendre service autant qu’à moi, je ne peux rien lui offrir d’autre. Et je n’avais jusqu’alors pas remarqué les tonalités de rose qui palissaient sur son visage, trop occupée à prier quelque divinité qui eurent le hasard de se trouver par-là au moment où je formulais mes quelques réclamations. S.O.S.
Progressivement, l’écho des pas se fait de plus en plus lointain et je m’autorise à respirer, relâchant tous les muscles de mon corps avec un soulagement que je n’aurais su contenir plus longtemps. « Woaah ! On l’a échappé belle j’ai bien cru que-- » Je m’arrête et ce sont vraiment des larmes grosses comme des gouttes de pluie géantes qui roulent sur ses joues. « Qu’est-ce que tu fais ? » Au cas où ce n’était pas assez évident. Je le regarde de travers, les bras croisés contre ma poitrine en ayant l’impression de me retrouver à parler avec une femme enceinte. Heureuse. Enervée. Incomprise. Et voilà que Jae Soo boucle la boucle en se mettant à pleurer. Je ne peux même pas dire que ça me brise le cœur dans cet état, je le juge en silence, pesant le pour et le contre des phrases plus ou moins consolatrices qui me passent en tête, à chercher laquelle fera le plus son effet et laquelle au contraire, je ne devrais sous aucun prétexte m’aventurer à lui servir… c’est quoi la prochaine étape ? Le crime passionnel ? Là, c’est à mon tour de faire une pause. Blank minded et les yeux écarquillés. Je me fais du souci pour lui mais si ça se trouve, c’est juste moi qui vais y passer ?! Plan B. « ANI ! Je veux dire… pleure pas ! Je suis sûre qu’on peut trouver un arrangement ha-ha » rire nerveux. Je lui tapote l’épaule avant de me dire que ce n’est pas très convaincant, alors, très maladroitement, je me mets à lui frotter le haut du dos pour le calmer – et je trouve ça tellement mielleux et ridicule que même ma conscience m’a quittée pour se désolidariser de mon corps. « C’est super ! J’adore être heureuse… je suis heureuse quand je suis heureuse, regarde, lààà… comme je suis heureuse ! avec… toi. » Flanquée d’un grand sourire, je glisse mes deux mains sous mon menton en battant rapidement des paupières. « J’ai pas envie que tu pleures Jae Soo… pleure pas à cause de moi, d’accord ? » Je glisse mes mains contre ses joues et écarte ses larmes qui ne cessent de couler lorsque brusquement, un picotement m’oblige à les retirer. « Ah ! Ah ! C’est chaud… » UGGHHHH. Cette potion a plus de side-effect que d’effet en elle-même… Je jure que je fais finir par faire une syncope. Je ne verrai plus le jour se lever à ce rythme-là.
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