Let’s flip a coin : head I’m yours, tail you’re mine

Il est grand temps que je saisisse les enjeux de tout ce que sortir avec mon meilleur ami implique. Chacun de ses messages me fait sourire. Je prétends le contraire mais j’adore les petits cœurs qui se glissent dans nos conversations. Et mon cœur flanche quand il dit qu’il passera me chercher en fin de journée.
Le problème c’est que même en me positionnant comme la petite amie, j’ai toujours les réflexes de la meilleure amie. Je me fais toute jolie, juste un petit pull blanc tout doux que j’enfile en même temps que j’applique un rouge à lèvres discret. Dans ma tête, les choses sont aussi simples que ça. Un conbini store, deux laits à la fraise et on profite des derniers jours de soleil avant le retour de l’automne.

Pourtant, l’idée de passer un peu de temps avec lui me rend nerveuse. On n’a pas eu le temps de beaucoup parler entre la semaine où il était à Busan et les trois derniers jours durant lesquels tout le monde ne parlait que de ce test de niveau qui me rendait si mal que j’ai bien failli mourir d’une crise d’angoisse. Alors du temps pour penser à nous, j’en ai eu. Mais du temps à nous consacrer, quasiment pas.

Et comme je veux faire les choses bien, que certaines choses doivent forcément évoluer entre nous mais que je ne veux pas non plus qu’elles changent trop, je ne sais plus sur quel pied danser.

MI LE NINJA a écrit:

Une énième menace remarque d’amour et je décide une bonne fois pour toute d’y aller à la cool. Un Mister Freeze aux fruits rouges dans une main, mon sac à main dans l’autre et je dévale les escaliers du dortoir en vitesse avant que Mee Yung et Su Ah aient le temps de me rattraper pour me demander où je vais.

Je m’assure bien d’avoir écrit à plusieurs endroits le nouveau code de la porte d’entrée du dortoir. Il a changé à la rentrée et comme j’ai mauvaise mémoire, j’ai attendu au moins une heure la dernière fois, avant qu’on intercepte mes appels à l’aide sur la page du groupe et qu’on vienne m’ouvrir. Je saute à pieds joints les marches sur le perron dans l’entrée et quand je relève la tête, toute souriante, toute joyeuse et la glace pendue aux lèvres, je m’arrête net. « An…nyeong ? Quelqu’un se marie aujourd’hui ?! » Je fronce doucement les sourcils.

Il est beau dans sa chemise blanche, sa veste assortie et ses cheveux toujours parfaitement coiffés. Le contraste est saisissant lorsque moi, je ne porte qu'un short en jean, un pull confortable et ma frange un peu messy avec mes cheveux attachés.

Je me demande si j'ai pas loupé une ligne dans les messages qu’on s’envoyait.

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Depuis le soir où je lui ai avoué mes sentiments, on peut dire que je n'ai pas beaucoup vu Mi Ran. Mon père avait besoin de noona et moi, et on est resté une semaine à Busan. Je l'aurai su, j'aurai ramené Sae Jin et Mi jolie pour qu'ils voient leurs parents pendant que moi, je réfléchissais à mille et une torture contre le mien. Puis, après être de retour à Séoul,y a cette histoire d'examen. J'avoue que juste pour ça, je pourrai vouer un culte à la nouvelle directrice. J'ai eu le jardin de la frat pour moi durant trois jours entier. Mais je n'ai jamais oublié d'envoyer des messages à Mi Ran.

Maintenant que l'examen est passé, on peut avoir un rendez-vous non? Un date ? Enfin, faire un truc tout les deux, passer du temps ensemble quoi. Ha, c'est étrange. Allez ! Je lui envois un message lui disant que je vais la chercher fin après midi. Elle va bien comprendre que c'est pour un date non? Enfin, c'est ce que je crois. Après tout, à chaque message que je lui envois, je rajoute des petits coeurs. Donc quand je me prépare, je décide de m'habiller assez classe, enfin encore plus que d'habitude quoi.

Je vois pas le temps passé, et quand je regarde l'heure c'est le moment d'aller chercher Mi Ran chez les sangos. Quinze minutes après, je me gare pas loin de la maison des requins et lui envois un message pour la prévenir que je suis là. Je sors de la voiture en prenant la boîte de chocolat  en forme de cœur pour l'attendre devant la porte et ....  Non, on va ... je la regarde et rigole. Oui,  je peux faire que rigoler. On est absolument pas assorti là. C'est mignon ce que tu portes. J'aurai dû lui dire ? Enfin, non. Elle devait s'en douter. Gêner, je lui tends la boîte de chocolat. Je me penche même pas vers elle pour l'embrasser. La situation est trop étrange là.

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Une donnée m’échappe. Je sors rapidement mon téléphone sous ses yeux et je remonte toutes nos conversations pour en avoir le cœur net. « Pourquoi tu rigoles ? Arrête de rigoler ! » C'est pas très crédible que je lui dise ça en alors que je suis la première à en rire sous le coup de la pression. Je lui pince le bras en levant les yeux au ciel. C’est peut-être un code vestimentaire qu’il a appris durant son exil américain et auquel je capte pas grand-chose… un cœur : venez comme vous êtes, deux cœurs : mettez-vous sur votre 31 ? Il sort d’une série up-gradée de la côte est-américaine alors que moi, j’ai la dégaine qu’ont les filles, le dimanche matin dans les dramas. « T’aurais pu me dire qu’il fallait bien s’habiller… pourquoi il faut bien s’habiller au fait ? » C’est vrai ça. Si c’est pour aller acheter des tteokbokki et du sundae au petit vendeur ambulant dans le centre-ville, je ne vais quand même pas sortir ma plus belle robe. Je vais devoir lui mettre un bavoir il va se tâcher en blanc, je le sais déjà.

A sa remarque, je baisse les yeux sur ma tenue. « Elle est normale… ya ! t’arrêtes de rire comme un idi… oh ? » J’ai le nez pour reconnaître du bon chocolat. (En vrai, c’est Chully qui sait bien les choisir et moi, je sais encore mieux les manger !) Je fronce les sourcils. « Rassure-moi, tu comptes pas me demander en mariage ? » Je plaisante mais j’ai tous mes neurones qui s’activent pour décrypter le message codé. « Ani... qu’est-ce que t’as fait comme connerie ?! » C’est typique de mes meilleurs amis ça, quand ils ont fait quelque chose de vraiment pas bien et qu’avant même de me l’annoncer, ils essayent de regagner les points qu’ils vont perdre dans la foulée.

Il va me rendre dingue.

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D'accord je ne devrai pas rire mais la situation est pathétique là non? On est ensemble depuis une grosse semaine et c'est notre premier rendez-vous comme couple. C'est donc logique pour moi qu'on soit habillé à notre avantage mais pas pour Mi Ran. Alors oui, je me marre. Et voilà le repproche tombe. J'ouvre la bouche et la referme aussitôt. Ça sert à rien d'argumenter. Alors je lui dis qu'elle est jolie et ses vêtements lui vont bien . Avant qu'elle reparte dans je ne sais quoi, je lui tends la boîte au chocolat. Logiquement j'aurai dû lui offrir un bouquet de fleur mais je la connais bien, elle et sa gourmandise. Quand elle fronce les sourcils, je commence à comprendre qu'il y a un truc qui va vraiment pas. Je passe une main nerveux dans mes cheveux. Ani ! Mi... Tu Et là, c'est la goûte d'eau. Je dois me retenir tellement je rigole. Au dernière nouvelle, je n'ai pas encore fait de connerie. Alors je rigole car cette situation est ridicule.

Non son regard noir me fait comprendre que je dois me calmer. Je reviens maître de moi-même car il le faut bien. Avant de tendre mes bras et la tirer contre moi. Mon dos prenant appuie contre la façade de la maison. Mi, on a un rendez-vous amoureux. Je dis ça en la regardant droit dans les yeux avant de poser doucement les lèvres sur les siennes, juste une fraction de seconde. Je sais que ça doit te paraître ridicule que je sois habillé comme ça. C'est vrai que de base, on essaye de se mettre à son avantage quand on ne connaît pas la personne. Là, on se connait depuis sept ans. Mais c'est mon premier rendez-vous et je voulais respecter les principes vestimentaires. Si tu veux, je peux aller me changer. Je lui souris avant de reprendre possession de ses lèvres. Et prend note, je ne dois pas lui dire que je suis convoqué demain au bureau de la direction.

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Je le regarde avec de grands yeux ronds. « Un rendez-vous amoureux ? Tu veux dire… que c’est un date ? » Il m’embrasse rapidement et je cligne plusieurs fois des yeux en gardant les mains posées sur son torse. Ça me fait tout bizarre. Et ça me fait presque rougir aussi parce que je sais que même s’ils ne sont pas visibles, de petits yeux nous observent derrière les fenêtres. « Pourquoi ? » Je sais bien que ma question est stupide alors je sais pas pourquoi je l’ai posée. Ça me fait juste trop bizarre de me dire qu’on va continuer à faire les choses qu’on faisait avant mais d’une autre façon. Je n’avais jamais pensé à rien qui soit plus romantique que moi qui le frappe au clair de lune… et voilà que sept ans après, il apparaît à ma porte, une boîte de chocolats et habillé comme un prince pour m’enlever je ne sais trop où. « Ani… c’est pas ridicule ! Bon ok, un peu… Mais tu es… enfin ça te va très bien ! C’est moi qui suis un peu en décalage pour le coup. » J’esquisse un sourire, à mi-chemin entre humour et embarras.

Ha… je savoure enfin notre premier baiser depuis plus d’une semaine. Et les trois derniers jours ne comptent pas ! J’étais tellement stressée que j’en avais des crampes à l’estomac avec ce fichu examen… J’agrippe les rebords du col de sa veste et me détache rapidement de lui. « Non ! C’est un premier rendez-vous, pourquoi tu irais te changer ? En plus, je n’ai aucun vêtement à te prêter… et il est hors de question que tu enfiles la nouvelle robe que j’ai acheté ce weekend. » Comment je pourrais oublier les tendances travesties de mes meilleurs copains, ugh. Je tapote doucement sur les plis que je viens de créer dans sa veste et lève l’index en sa direction. « C’est moi qui vais me changer, hm ? Tu bouges pas. J’en ai pour deux minutes, je reviens. »

Deux minutes, tu parles ! Je vais pas me pointer en short et petites tennis à notre premier rendez-vous amoureux. J’ai besoin de Jisoo pour m’aider à choisir une jolie tenue ! Et de Woori pour me faire un joli maquillage qui soit frais, estival et discret. Une jolie jupe blanche, une petite blouse bleu clair et mes cheveux lâchés. J’opte pour de petits talons noirs et un petit sac noir lui aussi (tenue) avant de redescendre une quinzaine de minutes plus tard.

J’ouvre la porte d’entrée en fixant l’horizon d’un regard faussement dédaigneux comme s’il s’agissait d’un défilé haute couture. Sans doute aussi pour cacher un peu mon état nerveux qui ne s’arrange vraiment pas quand je réalise quel jour on est aujourd’hui.

Je toussote doucement et pince mes lèvres pour réprimer un petit sourire. Je pivote sur mes deux pieds pour me retrouver face à lui et comme si de rien n’était, le buste droit et les yeux rivés au sol, je joue les fausses timides pour combler mon manque de tact précédent en tant que petite amie. « Je suis prête. » Et c'est à mon tour de déposer un petit bisou sur sa joue avant de lui prendre la main en direction de sa voiture.

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La situation est ridicule et il en faut beaucoup pour que je trouve ça ridicule. Après tout, je suis connu pour faire bêtise sur bêtise. Mais là, pour une fois, j'ai voulu suivre les règles. Premier rendez-vous comme tout les coréens. Même si on se connait depuis sept ans, qu'elle sait comment je suis, comment je réagis. Alors, je la prends dans mes bras pour le lui dire. Mon dos contre le mur de la maison des sangos. J'ai attendu ce moment depuis si longtemps que je m'en moque comme elle est habillée, tout lui va bien, et si elle se sent bien ainsi, c'est ce qui compte. Mi a l'air étonné pourtant c'est logique non? Ou bien ai-je fais une erreur de compréhension dans la culture. Impossible, pas moi. C'est donc stupide à ses yeux. A ses questions, je réponds en souriant, perdu. Le fait qu'elle pose ses mains sur mon torse me donne l'impression qu'elle n'a pas encore vraiment assimilé qu'on était ensemble. Mais non, j'ai juste pensé que sa coulait de source. Je murmure ça contre ses lèvres que je m'emparts sans vraiment attendre son consentement. Pas un petit, pas un frôlement, un comme un vrai couple. Ses mains attrapent les rebords de ma veste et mes bras la tire encore plus contre moi. Et quand je rompts le baiser en souriant, je lui propose d'aller me changer. C'est domage, je suis sur qu'elle aurait mit ma silhouette en valeur. Je souris attendant son soupir et son regard qui m'annonce que je ne suis pas drôle. Avant d'acquiser.

Deux minutes? Elle vient de dire deux minutes. Même moi, je mets plus longtemps. Je me retourne et fais signes aux yeux qui m'epient par les fenêtres. Halala même encore maintenant, ils savent pourtant que je lui ferai pas de mal. Et je fais quoi maintenant? C'est mon téléphone qui m'annonce un nouveau message qui me donne de quoi attendre. Ou plutôt Sae Jin qui est en total panique pour notre convocation de demain matin. Le pire c'est qu'il dit qu'il veut prévenir Mi Ran. Là, c'est moi qui panique. Non, y a pas moyen. Il va nous faire tuer avant l'heure si elle l'apprend. Puis je veux ma date moi. Reste à le rassurer tout en lui expliquant la situation. Un sourire se dessine sur mes lèvres quand il m'annonce qu'il va rejoindre ceux de sa chambre pour faire une partie de jeu vidéo. Et je me marre quand il me souhaite bonne chance pour la date.

Pile au moment où je range mon téléphone dans ma poche, la porte d'entrée des verts s'ouvre pour laisser sortir Mi Ran. Elle est jolie, très jolie. Je souris en constatant que sa jupe et blanche rappelant mes vêtements. Vraiment parfaite. Quand elle se retourne vers moi et qu'elle regarde le sol, je ne comprends pas pourquoi. C'est pas elle ça. Elle c'est plus à me dire ce que je dois faire dans la seconde prêt et me taper si je vais pas assez vite à son goût. Mais je ne dis rien, la fixant, la trouvant attendrissante. Encore plus quand elle se met sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres contre ma joue. Je ne serai pas amoureu d'elle depuis si longtemps, à cet instant, je le serai devenu.

Je la laisse le tirer vers la voiture. Et je fais le tour pour lui ouvrir la portière, attendant qu'elle s'installe. Tu veux faire quelque chose en particulier? Car je m'étais dis qu'on pourrait aller manger un bout puis aller au musée ? C'est mon premier rendez-vous, je sais pas trop ce qu'on doit faire dans ce genre de chose après tout. Je tourne la tête à un feu rouge pour la regarder. Tu es très jolie, Mi.

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Sa silhouette en valeur et les coutures de ma robe en miette ouais. Je lève les yeux au ciel en attrapant sa mâchoire entre mes mains comme s’il s’agissait d’un petit pantin. « Pabo-ya. » Je sais pas ce que je vais faire de lui. Et dire que c’est mon petit ami, parfois certaines choses m’échappent vraiment.

Je détale sans perdre une seconde de plus et mobilise toutes mes forces armées pour me rendre toute jolie en un temps limité. Pour toutes les fois où Ho Chull nous aura fait attendre avec ses comportements de diva, je pourrais largement faire la même chose aujourd’hui. Heureusement pour lui je suis prête assez rapidement et les encouragements des filles me donnent un peu plus d’assurance pour me présenter à lui sous mon meilleur jour.

Un rien me semble bizarre. Mes meilleurs amis, c’est ceux qui me dérangeaient en plein dimanche après-midi quand on était au lycée, que j’étais encore en pyjama et que j’avais les cheveux tout en bataille parce que Jun Hee ça a toujours été le plus gros crétin de mes trois frères et qu’il était hors de question que je le laisse me violenter comme une petite sœur sans défense. Tout ça pour dire qu’en sept ans de notre vie commune de petit trouple d’amis (et je passerai sur le récent changement du titre de notre conversation Kakaotalk que Sae Jin a très élégamment renommée avant les vacances) ils m’ont vu dans tous mes états, je les ai vu dans tous leurs états et qu’entre nous… c’est un peu le sans tabou qui fait la loi.

ALORS MAINTENANT QUE JE SORS AVEC CHULLY. Comment je fais pour effacer les sept ans de mon visage pas maquillé ? et comment je suis ultra-moche quand je pleure ? comment je lui fais oublier la semaine où je lui ai demandé un million de mouchoirs parce que j’avais la crève et la tronche toute verte, la fois où une mouette a fait caca sur mon tee-shirt au port de Busan, le jour où j’ai fini couverte de terre de la tête aux pieds après la course d’orientation en dernière année.

Facepalm parce qu’il m’a vu dans mes pires jours, ceux qui sont les moins glorieux… franchement, s’il m’est arrivé de me demander pourquoi je sors avec lui, il m’arrive encore plus souvent de me demander pourquoi il sort avec moi. Et puis je me souviens que c’est Chully, qu’il n’y a personne au monde à part lui qui peut me faire me sentir aussi bien quand je suis avec lui. Alors c’est peut-être la même pour lui ? (Et Sae Jin ne compte pas. C’est un peu ma petite exception au même niveau que Chully mais avec tout ce truc d’amoureux en moins.)

J’attache ma ceinture et réfléchit au programme. « Le musée ? Aniiiii… toi tu vas te souvenir de tout mais moi j’oublie toujours tout ! J’ai pas envie. » Je croise les bras en faisant mine de bouder. Parce que je me connais et que je sais que ma mémoire elle imprimera pas un gramme de ce que j’aurais entendu, lu ou vu si on y va. « Mais je veux bien manger ! » Forcément et je lève les deux pouces. « On peut aller… faire du vélo dans le parc de Yeouido ! Juste après ? » Je sais pas si le vélo c’est bon pour la digestion mais j’ai jamais entendu de contre-indication.

Au même moment mon téléphone reçoit une notification. « Hn ? Bonne chance…? Pourquoi est-ce qu’il m’envoie ça lui ?! Il est bizarre ton pote. » Oui je parle de Sae Jin, et alors ? Je tape une réponse rapide en même temps que Chully me dit que je suis très jolie. « Bien sûr que je l’su… merci. » REFLEXE JE VOUS DIS. Je pose mon téléphone sur mes cuisses et puis je lui montre ma jupe en souriant. « Comme ça on est assortis ! Fallait au moins que je me fasse aussi jolie que toi… j’aurais eu l’air de quoi sinon ? Ani, ani ! » Je fronce le bout du nez en souriant puis pose mon index sur sa joue pour l’obliger à tourner la tête vers la route, « c’est vert monsieur. » Il est bête... et puis il est beau dans son costume aussi.

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Je la regarde partir avec un sourire attendri sur le visage. Le sourire ne me quitte pas même en sentant les regards dans mon dos. Halala, ils pensent que je vais la faire souffrir ou quoi? Mi Ran est la seule fille importe à mes yeux et je compte leur prouver à tous en la rendant heureuse. Mes mains dans mes poches, je continue à avoir cet air béa sur le visage qui me rend idiot aux dires de ma soeur. Jusqu'à ce que Sae Jin m'envoit un message. Non mais franchement, j'ai beau lui dire qu'il ne peut rien nous arriver, il veut quand même le dire à Mi Ran. Ce type parfois, je le trouve stupide ! Alors, je lui rappelle ce que j'ai beau lui dire depuis qu'on a reçu nos convocation, on ne lui dira rien. C'est pas comme si on avait jamais été convoqué au bureau de la direction après tout. Depuis le premier jour de notre amitié, on ne fait que ça. Au lycée, on y était tellement que les coussins des chaises avaient prit la forme de nos postérieurs. Alors je continue à essayer de le rassurer. Après tout, c'est à ça que serve les amis.

Puis quand Mi Ran revient, je ne sais quoi dire. Elle est si jolie que les mots me manquent. Enfin, je ne suis pas objectif. Mi pour moi, elle est jolie avec les yeux bouffit, le nez rouge. Ses cheveux dans le gaz aussi. Je l'ai vu tellement de fois dans des situations cocasses que pour moi, elle sera toujours jolie n'importe quand. Alors je la laisse le tirer vers la voiture ou je lui ouvre la portière tel un gentleman. Avant de démarrer, je lui donne l'idée du programme que j'ai trouvé. Dis pas ça. La dernière fois, tu as aimé. Elle en parle encore souvent. Bon c'était une exposition Harry Potter aussi. Mais elle avait aimé, elle se souvenait de tout quand on est sorti. On va manger et on choisit ap... je dis ça en la regardant lever les pouces. Au moins, elle a faim. Car sinon, c'est direction les urgences qu'on aurait été. Mi Ran qui a pas faim, c'est qu'elle est malade. Mais elle me coupe dans ma phrase. Je la regarde surpris. Du vélo? Tu veux faire du vélo? Du sport lors du premier rendez-vous, y a qu'elle pour ça. On en fera mais râle pas si je vais pas vite. Le vélo, ça fait longtemps. Depuis le lycée. Je me souviens que j'allais jusqu'à chez elle en vélo. On en a fait des ballades dans Busan et les alentours durant trois ans.

La voiture en route, je garde les yeux devant moi. Rigolant à sa remarque sur Sae Jin, car y a que lui peut la rendre comme ça ou moi. Mais, je suis à ses côtés. Quoi que je jette un regard à son téléphone sur ses jambes. Manquerait plus qu'il lui envois un message pour lui parler de la convocation. Non, il le fera pas. Il a comprit que c'était important pour moi aujourd'hui. Mais non, il est normal. C'est mignon. Ne stresse pas Ho Chull, il ne va pas faire la bavure de le lui en parler.

Au feu rouge, je lui fais un compliment et rigole à sa réaction. Tu ne dois pas jouer un rôle, Mi. Je sais comment tu es. Je dis ça mais moi aussi, je sais pas trop quoi dire ou faire. Et si elle ne m'aime pas? Et si elle décide de ne plus jamais m'adresser la parole après? Faut que je ne pense pas à ça. Elle tourne ma tête vers la route et je ne peux m'empêcher de lui dire d'une voix faussement fâché. Oui oui, on va manger. sauf que voilà, le silence s'installe dans la voiture et ça me met mal à l'aise. Mais je dois lui dire quoi? Car des sujets de conversation y en a plein. Nerveux, je gigote sur le siège alors que mes mains deviennent moite. Heureusement après quinze minutes de silence, je me gare enfin.

J'ai réservé pour un barbecue. Je sais que tu aimes ça. une nouvelle fois, je joue l'homme galant, après tout j'ai été élevé ainsi, en lui tenant la porte. J'espère qu'elle ne va pas prendre ombrage du choix du restaurant, quoi qu'elle a l'habitude que je l'emmène manger dans l'un des étoilés de la ville. A table, je la regarde et lui sourit. Je suis heureux que tu sois là, Mi. Ma main posé sur la nappe, va chercher l'une de ses mains, comme dans les dramas. au risque de me répéter, tu es très jolie. comme elle a dit dans la voiture, on est assortie, comme un couple. Tu veux boire et manger quoi? Le serveur nous apporte à ma demande les cartes. Dans ce genre de lieu, ce que j'aime par dessus tout est que le menu des femmes n'ont pas les prix. Donc elle ne sait jamais combien je dépense.

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L’exposition Harry Potter elle était vraiment géniale ! Je me souviens de tout mais je me souviens surtout que le jour même, les garçons étaient venus me chercher en bas de chez moi parce que j’avais oublié que c’était ce jour-là, l’exposition. « Mais ça ne compte pas ! On les regardait tout le temps ces films-là au lycée, ma mémoire n’est pas si mauvaise. » J’essaye de minimiser l’impact de mes bavures mais je sais bien que Chully il ne me croit pas quand je dis ça. Faut dire que, j’ai oublié tellement de choses dans ma vie. A commencer par son prénom, au moins les trois premières semaines de classe, que j’écorchais sans relâche parce que je suis pas foutue de retenir correctement un truc. « Je râle jamais ! » J’hausse la voix en guise de protestation. Ses yeux dérivent sur mes cuisses ou plutôt, sur mon téléphone posé sur mes cuisses et je ne sais pas par quel miracle j’arrive à me retenir de lui coller une petite claque derrière la tête.

Ça me fait tellement bizarre. Ça me met terriblement mal à l’aise aussi. Il me dit de ne pas jouer de rôle mais entre les deux rôles que je suis censée tenir, je sais plus lequel doit prévaloir et à quel moment. J’ai le naturel qui revient facilement et vu que j’ai sept ans de pratique à le clouer au sol contre dix petits jours à lui envoyer des cœurs et oser l’embrasser… ça me rend dingue de pas savoir où je dois me positionner. Parce que j’ai peur que la moindre erreur nous coûte notre relation, notre amitié, tout. Et je sais que c’est pas normal de songer aux scénarios catastrophes le jour de son premier rendez-vous mais je suis comme ça et… et… je veux pas l’embêter avec ça alors je me dis que je dois rien faire qui puisse lui donner envie de faire marche arrière.

Du coup, je décide de mettre Sae Jin sur « mute » parce que je sais que si je commence à lui répondre, il va se croire à la maison et me parler jusqu’à ce que mon téléphone n’aie plus de batterie. Et je descends de la voiture avec un petit nœud au ventre parce que rien que de voir le restaurant, ça me gêne.

ALORS QUE POURTANT J’AI MANGE UN MILLION DE FOIS AVEC HO CHULL. Et même dans des restaurants étoilés que je le frappais en même temps que je le remerciais après qu’il ait payé l’addition et que j’ai réussi à lui piquer le ticket de caisse.

Alors je ne sais pas ce qui me bloque. « Oh... merci, toi aussi tu l'es. Et puis, je n'allais quand même pas manquer notre premier rendez-vous, hm ? » Il n’y a rien qui change et pourtant, il y a tout qui change. Je me sens à peine d’humeur à jauger les prix dans son regard. AH CA ! c’est trop mon truc quand il nous emmène dans ce genre de restaurant. Moi je me tape la carte sans les prix et vu le standing des établissements, ça me tue de pas savoir la valeur de ce que je prends. Alors normalement, j’annonce un plat au hasard… et puis je fixe longuement Ho Chull en espérant lire dans son regard de la panique si c’est trop cher ou du soulagement si par chance, j’ai tapé dans les petits budgets. Mais le fourbe. Il a trop une poker face quand j’essaye de faire ça et ça l’amuse, même. « Samgyeopsal ? » Au moins une chose qui prouve que j’ai pas totalement perdu l’esprit : j’aime toujours autant les barbecue de porc. « Et de l’eau. »

Ça nous ressemble tellement pas toutes ces civilités, ces répétitions et ces blancs qui s’imposent. « Excuse-moi je— je reviens. » Je dégage ma main de la sienne pour me relever et file vers les toilettes indiquées au fond. J’ai besoin de me passer un peu d’eau sur le visage et puis de remettre un peu de poudre aussi.

Quand je crois que mon cœur s’est calmé, je reviens à ma place et pose mes mains bien à plat sur la table. « On est chiants. » Je crois que j’ai un trop-plein de panique. « Là. Maintenant. On est chiants et ça nous ressemble pas. On n’est pas chiants comme ça hein ? Rassure-moi. Je veux pas qu’on soit un couple chiant. » Je lâche ça d’un coup, sans prévenir et à bout de souffle je m’arrête pour le regarder à nouveau.

Dans le genre « panique absolue » on fait pas mieux que moi, c'est bien connu.

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Même dans le restaurant y a toujours le mal aise. J'ai beau essayé de trouver un truc pour qu'on redevienne normal l'un envers l'autre sauf que non. Franchelent, lui dire qu'elle est jolie une deuxième fois en moins de dix minutes ? Elle l'est toujours. C'est Mi Ran mon pauvre vieux. Celle qui te tape quand elle rigole, énervée, triste ou juste car elle en a envie. Je l'ai vu dans tout ses états même avec un affreux pijama quand elle était malade. Maquillé et sans. Et toujours, je l'ai trouvé jolie. Elle le sait en plus, enfin j'espère.

Un signe au serveur, et nous voilà cher hantée de quoi manger. Là au moins, ca a pas changé. Le menu, je le connais pour venir souvent ici avec Na Bae. Même Sae Jin et Mi Ran viennent ici avec moi. Et y a notre jeu, ça m'énerve de ne pas voir le prix. Alors quand elle me donne un nom d'un plat, elle essaye de voir si c'est cher ou pas dans mes yeux. Sauf qu'à la longue, je ne me trahis plus. Et quand elle me dit ce qu'elle veut, je lui souris tendrement. Quoi que... De l'eau? Elle est au régime? Elle pourrait prendre du coca, du thé, je sais pas quoi mais de l'eau... Puis, elle lâche ma main et s'en va dans un lieu qui met logiquement interdit. Sauf en robe avec une perruque. Durant son absence, je commande notre barbecue ainsi que du jus de framboise pour elle et de pomme pour moi plus une carafe d'eau. La commande passé, je me mets à réfléchir pour trouver le moyen de briser le mal aise entre nous.

Chiant Je la regarde stupidement. Elle dit qu'on est chiant alors qu'elle n'est même pas encore assise. Je l'écoute expliquer son point de vue et je souris. Donc je suis pas le seul. Je souris de plus en plus avant de la regarder fixement et de murmurer. C'est toi la chiante. Moi, je suis parfait, Lee Mi Ran. La taquiner je sais faire. Dis pas le contraire. Il t'a fallut combien de temps pour retenir mon prénom? Hein hein ? Juste l'embêter, revenir sur ce que je fais à chaque fois. Là c'est la même chose. Imagine que tu as envie de me taper avec. J'attrape une cuillère à soupe et la lui donne. Ça qui remplace le manche du balai