Kiss the hell out of me please

Yep. Thinking back, I’m pretty positive I said it. Et je suis la première intriguée à cette question tellement naïve qui échappe à mes lèvres et qui me fait rougir, comme toujours, une véritable habitude maintenant. Je crois bien qu’il y a des choses que je n’ai pas le droit de dire. C’est juste qu’elles ne vont pas à mon image et qu’elles ne vont pas avec ce que je pense vraiment. « No… yes ? » J’essaye de deviner la bonne réponse dans son regard. Comme si ce que je ressentais dépendait de ce qu’il voulait. Et en me demandant si je suis sérieuse, incapable de savoir ce qu’il en pense, je me dis que de toute façon, I’m not fooling anyone. « No. » Let’s face it. I should go back to drawing Pokemons in my Art book and buying Totoro socks for the cold winter that is coming.

Mes yeux deviennent tout ronds quand il me parle de jalousie. « J—jealous ? I’m not. You can do whatever you want… well, no. Don’t do whatever you want. I mean, not ALL that you want. Just… you know what. I might print my name on that body of yours. » Giggling, I can just imagine how fine my handwrite would fit to his soft skin. But then again, I meet his eyes and… « I—I’m joking. I ain’t gonna do that I… could draw your baseball shirt on your back ? With your player number. Yeah… that, I think it will be just fine. » Anyway. The day coming, I could paint anything I want on his back, right ? First, because we pinky-promised. Second, because he wouldn’t even know for his eyes would never reach his back.

Je m’enflamme mais je réalise très vite que les petits détails qui entourent ce weekend vont me coûter encore beaucoup de ressources émotionnelles pour vendre le projet à ma grande sœur. I may have had luck last time Nicky came to my house because she was out of town. Though this time I highly doubt I could avoid a little sis-to-sis talk and just that thought, it makes me cringe a bit.

Et je frissonne quand ses bras se resserrent autour de moi et qu’il me murmure le programme de la soirée à l’oreille. Not gonna lie. I could hardly deny it since he must feel it. But my heart is racing like hell, just thinking about me, and him, well, the both of us under the same tent. « Non ! Je préférerais une seule tente… si tu es d'accord ? Je trouve ça plus rassurant. » J’avoue d’une petite voix. Je veux pas qu’il me laisse toute seule dans une tente ! Au milieu de la montagne ! Avec les animaux sauvages et les bestioles et les inconnus du festival qui seront autour. Ce n’est même pas une question qui se pose : je le crois lui plus que tout ce qui sera autour de nous ce soir-là. « Alors, je prendrai mon sac de couchage. Plus efficace qu’un Chenipan qui se transforme en Chrysacier ! » Je fronce le bout du nez en souriant. Quand je relève le menton timidement pour le regarder, je dépose un bisou au coin de ses lèvres. Note personnelle, faudra penser à prendre un joli pyjama. Puis, une deuxième note personnelle tant que j’y suis : arrêter de me laisser déstabiliser par ses petits sourires et ses yeux malicieux, c’est vraiment très mauvais. « Dis, qu’est-ce que tu faisais avant que j’arrive ? I hope I didn’t interrupt on anything with my stupid entrance… I just wanted to see you today. You’re not mad at me walking in without telling you, right…? »

Kiss the hell out of me please

« J—jealous ? I’m not. You can do whatever you want… well, no. Don’t do whatever you want. I mean, not ALL that you want. Just… you know what. I might print my name on that body of yours. » Carrément, son nom sur mon dos… Oh Nana, tu deviens un peu tigresse je crois. « I—I’m joking. I ain’t gonna do that I… could draw your baseball shirt on your back ? With your player number. Yeah… that, I think it will be just fine. » « I won’t see what you’ll be drawing anyway, but promise me that you won’t draw a penis ! I’m a funny guy, no doubt about it, but I don’t want a penis on my back, and you’re too innocent to do a vagina. » Je ris, je ris tout en la tenant contre moi avant d’embrasser doucement ses cheveux. J’espère vraiment qu’elle fera de l’art sur mon dos, quelque chose de sublime, qui feront que les gens nous prendront en photo, et qui montrera à quel point elle peut être talentueuse.

« Non ! Je préférerais une seule tente… si tu es d'accord ? Je trouve ça plus rassurant. » « Ce serait étrange que je n’en veuille pas alors que j’ai lancé l’idée. Mais on va faire comme si ça venait de toi, en effet ! » Je lui tire la langue avant de sourire davantage, puis de m’étirer longuement. C’est plus pratique une tente, surtout que JE devrai porter tous les trucs lourds, alors hein, c’est quand même pas pour me faire encore plus chier avec DEUX tentes quand on pourrait juste dormir ensemble. Chose n’étant jamais arrivé encore.  « Alors, je prendrai mon sac de couchage. Plus efficace qu’un Chenipan qui se transforme en Chrysacier ! »  Et voilà, Miura Nana le retour. Il fallait bien qu’elle reparle de pokemon à un moment donné, sauf que pour le coup, c’est LOIN d’être sexy. Ça me fait surtout penser à Gandalf et son ‘YOU SHOULD NOT PASS’ ou un truc du genre là…  « Dis, qu’est-ce que tu faisais avant que j’arrive ? I hope I didn’t interrupt on anything with my stupid entrance… I just wanted to see you today. You’re not mad at me walking in without telling you, right…? » Je me redresse un peu, en prenant l’air le plus naturel du monde à vrai dire. Je ne pense pas qu’elle sera heureuse de savoir que j’étais en train de me masturber pour évacuer la frustration… « Rien de particulier à vrai dire. » Malgré tout, je fronce les sourcils. « Don’t say you’re stupid… You’re not. We needed to talk about this anyway. » Doucement, je caresse son bras avant de venir l’embrasser et de sourire un peu. « Par contre, je ne te laisse pas rentrer seule... » Nan, ça, hors de questions, faut pas rêver. Après un léger soupir, j’attrape mon téléphone. « T’as faim, tu veux manger un truc ? On commande ? » Parce que, faut bien avouer qu’ici, on a pas grand-chose. J’aime cuisiner, mais j’ai rarement envie de passer du temps dans notre mini cuisine.

Kiss the hell out of me please

Je le regarde avec de grands yeux. « Pourquoi… pourquoi j’irais dessiner un pénis sur ton dos ? » Quelle idée ! Je précipite mes deux mains contre mes joues rouges et brûlantes. Je dois avoir un esprit trop pur pour que l’idée n’ait même pas effleuré le dos de ma conscience. (Pourtant j'en ai dessiné... les cours de croquis en première année, c'était vraiment pas de la tarte.) En même temps, je me dis que pour qu’il m’en parle aussi ouvertement, c’est qu’il ne doit rien avoir de gênant à parler de ça. Ce serait plutôt le fait que j’aille vraiment lui colorier des images tendancieuses sur le dos qui serait gênant. Je referme mes petits poings qui n’impressionnent personne et, les joues gonflées comme un ballon, je croise les bras pour m’affirmer un peu malgré mon rose aux joues. « Je fais de l’art, monsieur. And you’re right, tu ne sauras rien. Alors sois sage ou tu risques de te retrouver avec un Rondoudou en guise de sac à dos pour le weekend. » Ouuuuhhh j’aime bien l’idée. Un sourire file sur mes lèvres alors que je réajuste la couverture autour de nous.

Avec tout ça, je ne me rends pas bien compte dans quoi je m’embarque. Je réfléchis beaucoup alors pour une fois, je préfère laisser mon enthousiasme parler et je ferai bataille contre ma conscience plus tard, sur le point de savoir si d’accepter un weekend avec Nicky, c’était LA bonne chose à faire.

Mais un weekend en amoureux. Pour nos cinq mois. Il serait temps que je grandisse un peu, que je lui fasse confiance et surtout, que je ME fasse confiance. Je fronce le bout du nez parce qu’en voulant m’assurer que c’est vraiment ce que je voulais, je m’embrouille et même Nicky s’en rend compte. Avec une petite amie comme moi, il en a vraiment, de la patience et du courage pour me supporter dans mes moments de dispersion les plus totaux. « Hé ! ne te moque pas. » Je remonte la couverture pour cacher la moitié basse de mon visage sous la couette en me lovant maladroitement entre ses bras.

Je voudrais bien oublier ce petit malentendu entre nous. C’est très gênant et je crois que je m’en mordrais les doigts à chaque fois que j’y repenserais. « Pas seule ? » Ah… ma tenue. Mais d’ailleurs ! Je sens ma robe qui remonte contre mes cuisses et je me crée un malaise toute seule. A lui répondre comme si de rien n’était alors qu’en vérité, je me tortille dans tous les sens, plus ou moins discrètement, pour tirer l’ourlet de ma robe vers le bas. « Pardon ! Paaardon ! Shhh… c’est juste cette robe qui est vraiment nulle… » Je tourne mon buste vers lui pour tapoter sur son torse à l’endroit où je crois bien que je viens de lui sectionner un muscle avec mon coude.

J’en ai marre. Qu’est-ce qu’on va faire de moi ?

Son téléphone en main, je m’immobilise un petit moment. « On peut manger du poulet ? » J’ai rarement faim mais, une envie de poulet ça ne se contrôle pas.

Kiss the hell out of me please

 « Pourquoi… pourquoi j’irais dessiner un pénis sur ton dos ? » « Parce que c’est drôle ? » Je la regarde, tout à faire sérieux, moi, c’est ce que j’aurai fait dans le dos de Jaesang ! « Je fais de l’art, monsieur. And you’re right, tu ne sauras rien. Alors sois sage ou tu risques de te retrouver avec un Rondoudou en guise de sac à dos pour le weekend. » Je la sens pas son attaque de rondoudou là… J’vais finir avec un truc mignon au possible de dessiné sur la peau… « Tu veux pas nous faire un truc genre…This giant stupid hot man is with this hottie, et moi, je te ferai un : if found, return this hottie to the giant stupid hot man. » Je ris en y pensant avant de passer une main dans mes cheveux et de m’étirer un peu. Ça ne serait pas une si mauvaise idée en fait, vu son degré de…. Comment dire ça… Je sens que je vais la perdre à un moment en fait, et elle est si petite et naïve….

« Hé ! ne te moque pas. » « C’était trop tentant Princesse. » Bon, c’est sans doute le premier nom mignon que je lui donne, je n’ai jamais été très doué avec ça. Les mots tendres, ça marque un degré d’intimité trop intense et je crois que j’ai toujours fait en sorte de ne jamais… m’attacher autant aux gens. Même Myung n’en a jamais vraiment eu. J’suis pas assez sympa pour ça en y pensant.

« Pas seule ? »  « Hn, pas seule. » Et voilà qu’elle commence à faire l’asticot qui se tortille dans tous les sens, me faisant hausser un sourcil sous sa souplesse, mais… « Ah... » Massant mon torse qui vient de se prendre un bon coup de coude, je grimace un peu. Il faut savoir une chose : Les athlètes sont des chochottes douillettes.. Le plus petit des bobos nous fait couiner à vie, mais une fracture bien méchante, ça va. Allez comprendre u_u  « Pardon ! Paaardon ! Shhh… c’est juste cette robe qui est vraiment nulle… »  « Elle est bien, juste pour moi, juste ici ou chez toi ! » mais quand même, je couine à nouveau lorsqu’elle OSE taper mon petit bobo… elle veut ma mort, c’est ça ?

. « On peut manger du poulet ? »  « C’est exactement pour ça que j’adore passer du temps avec toi Miura Nana. » Un petit rire m’échappe, puis je prends mon téléphone pour passer une commande avec des salades et du poulets fris, puis des glaces en plus, hein, tant qu’à faire. Une fois raccroché, je me redresse pour aller chercher des bières dans le frigo, les ouvrir et venir lui en déposer une dans les mains avant de me rasseoir à ses côtés sur le canapé. « Et puis, elle est sexy cette robe sur toi... » Un sourire naît sur mon visage, puis je me penche pour venir l’embrasser doucement mais vraiment longuement.

Kiss the hell out of me please

J’apprends l’humour aux côtés de Nicky. « Ah. Si c’est drôle, alors compte sur moi ! » Je lève les deux pouces, pas certaine que mes professeurs apprécient le croquis franchement grossier, déjà surprise que mon petit ami réclame ce traitement un peu particulier. J’aime déjà mieux la tournure de sa nouvelle idée, elle sera sans doute la dernière. J’espère qu’il fera quand même attention à moi et à ne pas me perdre dans la foule. Je mordille mon index en souriant timidement, profitant qu’il s’étire pour l’embêter à coup de petits pokes dans les côtes. « Si les gens réclament une rançon, promet-moi que tu les paieras seulement en Pocky. » Je trouve que c’est une condition super importante au cas où je me ferais plutôt kidnapper. Surtout si je dois être une princesse… et j’espère vraiment qu’à ce moment-là, il ne peut pas ressentir comme mon cœur s’emballe. Parce que c’est lui qui prononce ces mots, dans un souffle et sa voix grave qui murmure délicieusement à mes oreilles.

A l’avenir, je pense développer une sérieuse phobie pour cette robe. Simplement parce que je me disais qu’elle ne lui plaisait pas, qu’elle ne m’allait pas ou alors, qu’elle renvoyait l’image d’une vulgarité que je refuse qu’on me donne. Je penche doucement ma tête sur le côté. « Tu veux dire que tu l’aimes quand même un petit peu ? Je la mettrais seulement pour toi… peut-être ! » Je fronce le bout du nez dans un sourire amusé. Je devrais me faire sentir coupable de le faire se déplacer en pleine nuit, rien que pour me ramener chez moi parce qu’en plus c’est l’automne et que je ne suis pas fichue de m’habiller correctement. « Pardon, je voulais pas te faire mal… mais c’est la robe » je dis, la moue boudeuse en caressant seulement du bout des doigts l’endroit où mon coude a frappé. Voilà, à partir de maintenant, je vais tout rejeter sur le compte de la robe. Je souris bêtement en déposant mes lèvres au coin de sa bouche.

Je tends le bras pour l’aider à attraper le téléphone sans qu’il n’ait à se lever. Au début, je trouvais ça hallucinant. Quand Nicky passe une commande, on dirait une liste de courses pour la semaine. J’approche mes lèvres de son oreille libre pour préciser le parfum de la glace. C’est ma façon de lui envoyer des messages subliminaux mais moi, je préfère la glace ichigo parce que la fraise c’est super bon.

Il fait tout froid quand il s’en va à la cuisine. Je laisse ma bière sur la table basse, contente que ma robe fasse son petit effet. C’est ça, en fait. Il ne me laisse pas le temps de rougir et se penche pour m’embrasser, et son petit sourire, que j’ai eu le temps de surprendre avant qu’il ne me saute dessus, me fait rire dans le même temps.

Un peu plus tard dans la soirée, je me précipitais à la porte pour réceptionner la commande. Dans le même temps, je me souvenais de la robe et rebroussait chemin, tête baissée en allant me cacher derrière Nicky, mes deux mains poussant contre son dos. « Je veux pas y aller. Vas-y, toi. »

Et je crois bien que ce soir-là, je me suis endormie sur son épaule, nos doigts enlacés et sans la moindre crainte de ce qu’il pourrait se passer. Parce que je savais qu’il ne tenterait rien sans s’être assuré que je sois vraiment prête.