Douce ivresse, verre à moitié vide, allongée au sol tu regarde. Tu t'es habitué aux bruits des machines à sous, tu as froid tu n'ose pas bouger.. Tu jette un coup d'oeil à ton frère qui semble s'être endormit sur ton épaule, tu as envie de partir de partir très loin d'ici. Cette femme concentrée assise sur son tabouret devant cette machine est ta mère. Elle s'en fiche royalement de savoir si tu as mangé ou si tu as sommeil, elle a préparé des sandwich et déposé négligemment des vestes dans ce sac. Tu es si jeune et pourtant si fatiguée. Tu ne supporte plus cette femme, tu n'as jamais pu la supporter.

Tu connais pas ton père, ni même personne d'autre de ta famille y a toujours eu ta mère et ton frère. Toi tu as toujours eu plus de mal avec la situation, tu as toujours eu cette impression qu'elle te gardait juste pour toucher des aides. Ton frère a toujours été protecteur avec toi et il n'hésitait jamais à ce sacrifier pour toi. Puis un jour sans vraiment comprendre pourquoi elle est partit, elle est partit avec un mec, elle vous a laissé toi et ton frère à une voisine et elle n'est jamais revenue vous chercher. Toi tu t'en fichais pas mal. T'avais même pas 6 ans et tu avais déjà du te responsabilisé, prendre sur toi, te servir d'un balai pour nettoyer la pagaille qu'elle laissait derrière elle. Tu devais faire tes devoirs et essayer de ne pas te faire remarquer auprès des autres. On t'as finalement placer dans un orphelinat, les couples avaient peur d'adopter des enfants si grands et surtout des jumeaux, pourtant vous étiez certainement les enfants les plus serviables..

T'as passé presque 3 ans à te demander si un jour ta vie serait meilleure, tu t'enfermais dans ton monde, tu mangeais beaucoup, beaucoup, les autres enfants te traitait de grosse et ton frère prenait ta défense. Puis un jour un homme est venu, il portait un costume noir, il avait une aura tellement resplendissante, tu savais pas où te mettre, toi tu étais tranquillement installé sur ton siège tu dessinais ton frère lui faisait des pliages. Il est venu s'asseoir près de toi, t'observant sur ton coup de crayon, il te posait des tas et des tas de question. Il est revenu plus tard avec une femme, sans doute sa femme. Elle était si jolie, tellement jolie. Puis quelques temps plus tard tu emménageais avec eux, dans leurs très grande maison. Ton frère était avec toi.

Cet homme et cette femme à l'heure d'aujourd'hui tu leurs doit tout. Elle était si douce et lui si gentil mais ils ne pouvaient pas avoir d'enfants. Alors ils en ont adopté plusieurs, toi et ton frère vous étiez les nouveaux arrivants, avant vous il y avait un autre garçon plus vieux et puis un autre petit garçon plus jeune que vous. Vous étiez quatre, si différents mais chacun mettait de la gaieté dans cette grande maison. Tu te sentais obligée de faire tout les efforts du monde pour leurs prouver qu'ils n'avaient pas fait le mauvais choix en t'accueillant chez eux. Puis un jour ta nouvelle maman est décédée, brutalement. Tu  l'as pas supporté, tu étais jeune alors tu as fais l'imbécile.

Tu as fait ta crise d'ado, faisant l'idiote tu te mettais dans la merde et ton frère était toujours là pour te couvrir, tu en as fais des belles conneries. Tu voulais prendre ton indépendance, tu as cherché un travail, le premier qui te venais sous la main, tu étais danseuse, danseuse dans un club. Tu avais mentis sur ton âge, tu prétendais être majeur alors que tu n'avais que 17 ans. Tu gagnais bien ta vie, jusqu'au jour où ton père a tout découvert, tu as passé un sale moment. Tu as vue son visage triste et déçut alors tu t'es promise de plus du tout recommencer. Et finalement tu as repris la route sur le bon chemin, étudiant sérieusement, tu voulais le rendre fier. Tu as tellement peur de l'abandon que lui aussi te tourne le dos. Tu es sa petite princesse et tu tâche d'être une fille parfaite et irréprochable.

Tu garde quand même ta part de mystère et tu continue de profiter de ta vie, tu dépense sans compter tu l'avoue tu as besoin de ça pour te sentir bien, tu bois comme un trou, tu fais l'imbécile et tu aime faire la fête mais tu essaye quand même de ne pas trop en faire. Tu n'aggrave pas ton cas car tu sais qu'un jour ou l'autre tu devras être plus sérieuse, pour l'instant tu t'amuse, tant que tu n'es pas blessée et que tu ne souffres pas c'est le principal.