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photograph ft; maxie
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photograph ft; maxie | Jeu 12 Oct - 9:43 Citer EditerSupprimer
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Takahiro et les journalistes, c’était loin d’être une histoire d’amour.
Ca ne l’avait jamais été dès le début de sa carrière, quand il s’était rendu compte que n’importe laquelle de ses paroles pouvait être disséquée et retournée pour lui nuire, et ca n’avait évidemment pas changé avec les années et le succès, sachant que le trois quart de la presse était sur son dos aujourd’hui pour essayer de trouver une seule preuve de son incapacité à élever un enfant.
Evidemment, le chanteur n’avait rien à cacher. Il savait que les journalistes ne trouveraient strictement rien a lui reprocher.
Pourtant, ils avaient bien essayé, quand les nouvelles de la rupture de son couple étaient parvenues dans les tabloids, et que ceux ci s’étaient mis à spéculer sur la raison de leur divorce. Violence domestique ? Adultère ? Drogue ? Alcool ? Ils s’étaient tous relayés pour donner des explications idiotes sans aucun fondement, simplement parce qu’ils n’aimaient pas la vérité.
A savoir que les couples prenaient parfois deux chemins différents. Il n’avait évidemment pas dit qu’il n’avait jamais su la véritable raison du choix de sa femme, et que celle ci avait disparu de sa vie et de celle de son enfant du jour au lendemain, le laissant seul avec un enfant à charge, comme si elle n’avait jamais existé en premier lieu.
Ce genre d’histoire ne vendait pas assez, malheureusement pour eux.
Au grand dam du chanteur de Lucius, les journalistes étaient aussi une de leurs vitrines leur permettant de rester en contact avec les fans. Bien que le chanteur aie fait une bonne utilisation des réseaux sociaux de son côté, il comprit bien en voyant le regard sévère de Kazu, son guitariste, qu’il n’avait pas réellement de choix que d’accepter de faire un peu de promotion.
Heureusement, ce contexte n’était pas pour lui déplaire, puisqu’ils accueillaient dans son immense villa un petit journal branché venu enquêter sur le concert que les Lucius allaient tenir pour soutenir la rechercher contre les maladies orphelines.
C’était une bonne cause, et il ne fut pas réellement compliqué de persuader le chanteur de faire un effort pour promouvoir leur juste cause auprès d’un public bobo et de jeunes étudiants prêt à dépenser un peu de leur argent pour les enfants qui passaient leur vie à l’hôpital en attendant les avancées médicales.
En tant que père, Taka se sentait directement concerné par ce que voulait faire cette association. Bien évidemment, Kazu le connaissait parfaitement bien, et il savait que son ami serait incapable de lui refuser.
C’était à peu près comme ca qu’il s’était retrouvé perché sur une chaise de sa cuisine, une coiffeuse bourdonnant autour de lui pour fixer de manière parfaite le tissu qui retenait ses cheveux noirs et un peu trop longs et ajuster le maquillage sur ses grands yeux ornés de lentilles vert bouteille. L’air boudeur, il observa la scène, jusqu’à ce que quelqu’un, attire son attention.
“Lui, c’est qui ?” demanda t’il à la coiffeuse, qui s’arrêta de bourdonner inutilement autour de son visage. “Oh, lui c’est Max ! Il est stagiaire chez nous. En fait, c’est même lui qui va diriger l’interview.”
Le fameux Max semblait jeune, pas beaucoup plus de 25 ans à vue d’oeuil. Il était bien bati, fin et gracieux comme une panthère, avec la teinte de peau la plus délicieuse qu’il n’aie jamais vu et des yeux sombres, presque perçant. Il aurait pu être intimidant si il n’avait pas le plus beau sourire qu’il n’avait jamais vu, et soudainement, le chanteur aimait de nouveau les journalistes.
Il se leva et rejoignit son sofa avec les autres, glissant un clin d’oeil au fameux “Max”.
“Alors, qu’est ce qu’on est censés faire ?” demanda t’il joyeusement, alors que son perroquet se mettait à crier “SALUT TROU DUC” au régisseur qui l’emmenait dans une pièce voisine.
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Re: photograph ft; maxie | Jeu 12 Oct - 14:25 Citer EditerSupprimer
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Entre l’université, mes cours à la patinoire et mon petit boulot pour le journal, mes journées étaient assez remplies. J’étais assez fier qu’on m’ait demandé de diriger l’interview mais je ne connaissais absolument pas le groupe ni même le type de musique qu’ils jouaient. On m’avait prévenu au dernier moment et je n’avais pas eu beaucoup le temps de me renseigner. Je me retrouvais dans l’immense villa du chanteur qui m’avait assez impressionné. On avait toujours vécu dans des petits appartements et je me demandais comment il faisait pour vive et pour se retrouver dans un si grand espace. Je partageais l’appartement avec mon père et mon frère et ça me suffisait amplement. Peut-être que si je gagnais autant d’argent, mes envies et mes besoin évolueraient ? Mais je ne le saurais surement jamais. Je profitais qu’ils se fassent coiffer et maquiller pour trainer sur internet et en apprendre un peu plus sur eux. Lucius. Je devais me préparer un minimum si je ne voulais pas passer pour un idiot. Il fallait que je me montre professionnel si je ne voulais pas me faire virer et en plus c’était pour une bonne cause. Je m’entendais bien avec les enfants et si ce petit moment pouvait permettre de faire un peu de pub pour le concert, j’étais prêt à me donner à fond.
J’essayais de me calmer dans mon coin en regardant mes notes. Ce n’était pas la première fois que je me prêtais à l’exercice mais j’étais toujours un peu tendu. Je n’avais pas assez confiance en moi. J’avais gardé mon blouson en cuir sur ma chemise, je ne me sentais pas vraiment à l’aise dans les costumes. Je prenais place dans le fauteuil en face du sofa, vérifiant que j’avais bien mon bloc note et que mon stylo fonctionnait. J’avais noté quelques questions, on m’avait dit d’être bref. L’interview ne durait pas très longtemps. Comme toujours, j’avais évité de choisir des questions trop personnelles. Je n’étais pas ce genre de journaliste à fouiller dans la vie privée pour essayer d’avoir un scoop. Je m’intéressais au groupe et à leur musique, pas à ce qu’ils faisaient en dehors. Ça ne me regardait pas et j’estimais que ça ne regardais personne en général. Mon regard croisa rapidement celui du chanteur Kanno Takahiro, et j’avais l’impression de me retrouver dix ans en arrière. Mon coeur avait loupé un battement et si mon estomac était aussi noué ce n’était pas à cause du stress. J’avais toujours le chic pour tomber sous le charme de types inaccessibles. Je laissais tomber mes affaires suite à son clin d’oeil, leur exposant ma grande maladresse. Je me sentais vraiment gêné et me baissais rapidement pour tout ramasser.
« Ex…Excusez-moi. »
Je ne pouvais pas me mettre à bégayer maintenant. J’essayais de retrouver mon calme, mais rien que le son de sa voix me faisait frissonner. Et je ne parlais même pas de son sourire. Je n’arrivais pas à détacher mon regard de son visage et je ne savais pas comment j’allais faire pour me concentrer assez longtemps.
«Je suis Kang Maximilien. Je vais juste vous poser quelques questions sur le groupe, sur le concert et sur l’association. On fera quelques photos e ensuite on publiera l’article en ligne. »
J’essayais de tous les regarder, mais je ne pouvais m’empêcher de revenir vers Takahiro. Je souriais en tournant la tête pour apercevoir le perroquet. C’était un drôle d’animal, mais ça ne me choquais pas, mon père avait bien un serpent à la maison. Je me raclais la gorge, sentant mes doigts trembler sur mon stylo. Il avait tellement de charisme que je me sentais tout petit face à lui. Je devais me reprendre avant que tout le monde ne se rende compte que j’avais totalement craqué pour lui.
« Est-ce que vous pouvez vous présenter ? Qui fait quoi ? Qui écrit ? Qui compose ? »
Je ne les connaissais pas, alors je me disais que nos lecteurs pouvaient également être dans le flou. Je jouais nerveusement avec mes doigts en les écoutant, prenant rapidement mes notes. Je n’avais qu’une envie, terminer cette interview et m’en aller d’ici. Je connaissais trop bien cette sensation, la même que lorsque j’étais tombé amoureux pour la première fois. J’enchainais sur ma prochaine question qui était un peu plus centrée sur l’association et les enfants.
« Vous pouvez nous en dire plus sur cette association ? Ce qu’elle représente pour vous et expliquer à nos lecteurs comment faire un don ? »
C’était parce que cela touchait les enfants que j’avais accepté d’être ici aujourd’hui. Je ne m’attendais pas à rencontrer un si bel homme.
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Re: photograph ft; maxie | Jeu 12 Oct - 15:08 Citer EditerSupprimer
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Takahiro n’avait jamais eu de mal à séduire. C’était l’une des raisons pour laquelle Kazu s’était intéressé à lui en premier lieu, à vrai dire. Que venait faire un jeune homme aussi mignon sur les scènes underground de Osaka ? Alors qu’autour de lui, tout le monde était grand tatoué, et portait des coiffures outrageuses, il avait toujours été comme une rose sortant directement d’un bouquet de pissenlits. Et au début, c’est pour ses grands yeux et son beau visage qu’il était entré dans Lucius.
Le quarantenaire n’en avait pas honte. Il savait qu’il avait énormément de charme, malgré ses quarante ans passés, et il n’avait pas honte de s’en servir non plus pour arriver à ses fins.
Heureusement, il savait aussi qu’il était doué. Et que si il n’avait pas été un bon chanteur, alors Kazu n’aurait eu aucun scrupule à le virer, même si à l’époque, ils couchaient ensemble. Le guitariste était professionnel. Un professionnel stoique. Alors que Taka en revanche...Il devait avouer qu’il ne s’était certainement pas assagi avec l’âge. Il aimait dire ce qu’il avait derrière la tête et regarder les gens se dépatouiller avec cette information.
Aujourd’hui, Taka savait une chose, il avait très envie de s’amuser un peu avec cet adorable journaliste, et peut être lui soutirer son numéro. Peut être.
Surement.
Pensa t’il alors qu’il ignora royalement les yeux levés au ciel de son guitariste et se contenta d’observer le journaliste avec un sourire en coin. Journaliste qui semblait avoir quelques problèmes de nervosité. Il espérait que c’était lui qui lui faisait cet effet, pensa t’il avec contentement.
« Ex…Excusez-moi. »
Même sa voix était charmante. Décidément, Maximilien avait beaucoup de choses pour lui, en plus de son beau visage. Takahiro avait un faible pour les personnes mignonnes. C’est comme ça, plus fort que lui. Le jeune homme rentrait parfaitement dans cette catégorie.
“Vous êtes tout excusé.”
S’amusa t’il alors que le jeune homme finissait par prendre place dans l’un de ses fauteuils d’une largeur extravagante.
«Je suis Kang Maximilien. Je vais juste vous poser quelques questions sur le groupe, sur le concert et sur l’association. On fera quelques photos e ensuite on publiera l’article en ligne. »
Ca semblait être un deal raisonnable, même si le jeune homme semblait trop perturbé pour tenir une caméra droite. Il décida de lui donner juste un peu de répit le temps de reprendre ses esprits. Il n’avait pas non plus envie de lui faire perdre son job, même si le voir aussi affecté était tout à fait plaisant.
« Est-ce que vous pouvez vous présenter ? Qui fait quoi ? Qui écrit ? Qui compose ? »
Malheureusement pour Maximilien, les membres de son groupe n’était pas forcément très locace, et bien qu’il ne soit pas le leader, il parlait le plus. Il l’observa droit dans les yeux et sourit, dévoilant ses dents blanches.
“Et bien, Maxie, mon ami, là.” Il attrape le poignet de Kazu comme si il ne venait pas de se comporter très familièrement avec le journaliste. “Est notre leader et guitariste. Il compose aussi certaines mélodie. Ju-ken est notre bassiste.” Il montra un homme relativement grand, très percé, avec une crête de cheveux rouges. “Et Yuki.” L’homme aux cheveux blonds grogna en réponse. “est notre batteur.” Il se pencha vers son interlocuteur avec amusement. “Désolé, ils ne parlent pas très bien le coréen.”
Ce dernier commentaire lui valut un coup dans le tibia de Kazu, qu’il ignora. “Et moi, je chante, j’écris, je compose, et je joue de la guitare.” Il fit un clin d’oeil. “Est ce que tu as écouté notre musique, Maxie ?”
Il fit la moue quand Kazu le fusilla du regard, le menacant sans avoir besoin de prononcer n’importe quel mot.
« Vous pouvez nous en dire plus sur cette association ? Ce qu’elle représente pour vous et expliquer à nos lecteurs comment faire un don ? »
Le visage du chanteur s’adoucit finalement à l’évocation des enfants. L’heure n’était plus au flirt. L’association qu’ils avaient décidé de parrainer était indispensables.
“Le nom de l’association sont les Etoiles de la Médecine. Ils financent notamment des programmes de recherche dans des hôpitaux pour les maladies orphelines, mais aussi toutes sortes de services pour enfants et parents. C’est possible de faire un don via le site internet, ou en venant directement au concert.” Fit t’il avec un regard amusé et appuyé vers le journaliste.
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Re: photograph ft; maxie | Jeu 12 Oct - 16:26 Citer EditerSupprimer
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Comment rester concentré et professionnel en sentant son regard posé sur moi. J’avais l’impression qu’il pouvait lire en moi et c’était un sentiment assez désagréable. Il avait bien remarqué l’effet qu’il me faisait et il en jouait très bien. Takahiro avait du charme et il le savait. Evidemment je tombais dans le panneau. Je lui offrais un sourire gêné occultant sans le vouloir les autres membres du groupe. S’il était célèbre ce n’était pas pour rien. Je n’avais pas envie d’avoir l’air d’une de ses groupies. J’étais là pour faire mon boulot, pas pour me trouver un mec. Il n’avait pas non plus l’air du genre à vouloir se poser et j’en avais assez de virevolter entre les hommes. J’avais peur de m’engager, mais je voulais une histoire sérieuse. Il devait être un homme à femmes tout ce que je détestais. Pourtant je sentais mon cœur s’écraser contre ma poitrine à chaque fois qu’il prenait la parole. Pourquoi est-ce que les autres ne parlaient pas ? Il fallait que ce soit lui. Je prenais rapidement mes notes en essayant de ne pas me tromper dans leurs noms. Je manquais de lâcher mon stylo à l’entente du surnom. Personne ne m’avait appelé comme ça depuis le lycée et j’en n’avais pas un très bon souvenir. Je préférais ne rien dire pour ne pas le vexer.
« Pas de soucis, je vais continuer en japonais. »
Ce n’était pas évident s’ils n’arrivaient pas à comprendre. Je me mordillais légèrement la lèvre, je parlais assez bien le japonais mais j’avais un peu honte de mon accent. Je secouais la tête pour avouer que je n’avais jamais écouté leurs chansons. J’espérais qu’ils n’allaient pas mal le prendre. Je plissais mon nez en entendant le surnom à nouveau. Je préférais Max, tout simplement.
« Je me ferais un plaisir de vous écouter après. »
J’irai chercher quelques chansons sur internet pour me familiariser et je me rendrais sûrement au concert pour aider un peu cette association. Je préférais me concentrer sur les enfants plutôt que sur son sourire. J’étais là pour eux. Cette cause semblait lui tenir à cœur, il me semblait avoir lu qu’il avait lui-même un enfant. Mais je ne voulais pas m’attarder là-dessus. Je leur posais encore quelques questions concernant leur style et leur esprit d’équipe. J’avais réussi à en venir à bout, mais je sentais mes mains trembler et je ne pouvais pas le pendre en photo dans cet état. Je me levais pour récupérer mon appareil et faisais quelques clichés en leur demandant de rester naturel. Je ne voulais pas une photo de famille avec de beaux sourires forcés, je voulais simplement qu’ils soient eux même. Je zoomais légèrement sur Takahiro, ne pouvant m’empêcher de le photographier. Il était parfait.
« Merci pour tout. »
Je m’inclinais pour les remercier avant de me rendre dans la cuisine ouverte pour y déposer mon matériel. J’avais vraiment envie de m’enfuir avant de prendre une mauvaise décision. Il était une célébrité et j’étais encore à l’école, je ne voyais pas ce que je pouvais espérer. Honnêtement, j’aurais pu le regarder pendant des heures encore. Je l’observais du coin de l’œil en essayant de me faire discret, mais je l’étais autant qu’un éléphant. Je relisais rapidement mes notes pour être certain de n’avoir rien oublié. J’allais tout mettre en forme en rentrant à l’appartement avant de me rendre à la patinoire. Les équipes techniques s’activaient autour de moi, ils devaient avoir d’autres interview de prévues ailleurs. Je prenais mon courage à deux mains pour l’approcher.
« J’enverrais le lien de l’article à votre agent. J’espère qu’il vous plaira. »
Je jouais instinctivement avec mes doigts complètement mal à l’aise. Son charisme me mettait à genoux. J’avais du mal à soutenir son regard.
« Merci de nous avoir accueilli chez vous. »
Sa villa me faisait toujours autant d’effet et je me demandais vraiment ce que ça pouvait faire de vivre ici. Il ne devait pas être souvent très seul après tout.
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Re: photograph ft; maxie | Jeu 12 Oct - 20:47 Citer EditerSupprimer
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Maximilien était de toute évidence timide, ou hétéro, mais vu sa réaction quand il l’avait vu, Takahiro ne pencherait pas pour la deuxième option.. Sa gêne était si adorable qu’il aurait bien enjambé la table pour le prendre dans ses bras si il n’avait pas un goût pour le flirt un peu trop prononcé, et un meilleur ami près à le gronder comme un enfant à tout moment.
« Pas de soucis, je vais continuer en japonais. »
Taka ne prit pas pour lui le fait que le journaliste préfère parler en japonais plutôt que de lui parler à lui. Au contraire, il frappa dans ses mains et ses yeux auraient sûrement envoyé des coeurs si ils avaient été dans un cartoon.
“Que de qualités !”
Il se reposa tranquillement, laissant donc un peu parler Kazu. De toute évidence, Maximilien n’appréciait pas le surnom qu’il lui donnait. Max ? Il allait essayer Max, après, il n’allait pas abandonner.
« Je me ferais un plaisir de vous écouter après. »
Taka sembla particulièrement ravi à cette idée, et il parla avec enthousiasme de leur concert et de ce qu’ils allaient faire avec l’argent récolté ce soir là. Takahiro avait toujours aimé monter sur scène, car quand il chantait devant un public, il se sentait jeune et tout puissant, comme si il avait encore le temps et la force pour tout écraser sur son passage ou pour écarter la mer rouge.
Il aimait aussi la cause pour laquelle il se battait. Non seulement parce que les personnes dans le besoin avaient toutes le droit à une chance, mais aussi parce qu’il savait que si Taehyung avait été malade (il toucha rapidement le bois de son canapé), alors il aurait aimé qu’on lui donne une voix.
Une voix qui serait entendue. Une voix qui était la sienne. C’était beaucoup de pression, mais il avait toujours mieux travaillé sous la pression.
En parlant de pression, Maximilien se tenait maintenant près d’eux avec un appareil, visiblement plus à l’aise derrière que devant l’objectif. Heureusement pour lui, le chanteur des Lucius était le roi des photoshoots, et il lui fallut une demie seconde pour mettre tout le monde à l’aise. Il ne s'empêcha pas de faire un petit clin d’oeil à l’objectif.
« Merci pour tout. »
Le chanteur manqua d’ouvrir la bouche pour le retenir mais Kazuya plaqua sa main gantée sur celle ci avant qu’il n’aie eu la chance de le faire.
“Hey !” Il se tourna vers lui, une moue sur le visage. Kazu n’avait pas l’air impressionné. “Laisses le petit tranquille, Takahiro.” Ce ton… “Tu n’es pas ma mère, Kazuya.” siffla t’il. “Et si tu l’étais alors tu m’encouragerais à aller retrouver l’homme de ma vie.”
Un petit gémissement de frustration échappa à Kazuya alors qu’il se levait dignement pour aller dans la cuisine, ou s’était réuni le staff, qui se faisait copieusement insulter dans toutes les langues par Yato, son perroquet.
“Tête de piaf.” Taka leva les yeux au ciel. “Tu peux parler.” dit t’il en lui lancant une cacahuète au travers des barreaux, laissant son regard glisser vers son adorable petit journaliste.
« J’enverrais le lien de l’article à votre agent. J’espère qu’il vous plaira. »
Le chanteur se hissa sur sa table de cuisine. Hanae, sa gouvernante, n’était pas là, et il n’avait pas franchement envie de se faire un torticolis en essayant de le regarder. Il était franchement… grand.
“J’en doutes pas une seule seconde.” fit t’il sincèrement. “Le plus important, c’est que les enfants soient heureux.”
Il posa son regard vert dans le sien, une lueur de malice derrière ses prunelles.
« Merci de nous avoir accueilli chez vous. »
La panique (étrange, d’ailleurs), l’envahit, en l’entendant parler. Il allait partir ? De toute évidence l'équipe technique était sur le point de remballer, et le chanteur n’avait jamais réfléchi aussi vite de toute sa vie.
“Max ! Attends !”
Il agita ses jambes dans le vide, l’observant. “A vrai dire, j’ai vu comment tu manies ton engin…” Un petit sourire amusé s’étira sur les lèvres du quarantenaire à son double sens. “Je parles de ton appareil, évidemment.” Il s’éclaircit la gorge. “Que dirais tu d’un petit travail ? A vrai dire, j’ai besoin de … photos, de la villa, et de mes objets de valeurs. Pour l’assurance.” Pas du tout. “500 000 Won, si tu peux t’y mettre maintenant.” 500 euros, c’était quelque chose qu’un étudiant n’était pas près de refuser. Il soulagerait le jeune homme de ses dettes, et il pouvait être un peu seul avec lui. Tout bénèf !
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Re: photograph ft; maxie | Jeu 12 Oct - 22:34 Citer EditerSupprimer
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Je me sentais soulagé d’avoir enfin terminé ce face à face, je ne pouvais pas retomber dans mes travers et me faire embobiner par un type beaucoup trop charmant. Si je ne voulais pas, pourquoi est ce que je l’avais pris en photo discrètement ? J’étais beaucoup trop faible face à son sourire et à l’aura qu’il dégageait. C’était à la fois effrayant et excitant. Je le voyais s’agiter avec le guitariste et je me disais qu’il s’était forcément passé quelque chose entre eux vu leur proximité et leur complicité. Mais ça ne me regardait pas après tout. Combien d’hommes et de femmes avaient pu fantasmer sur lui ? Je me sentais énervé rien qu’à cette idée. Il fallait que je remballe rapidement mes affaires si je ne voulais pas craquer.
Je lâchais un petit rire en entendant le perroquet, il aurait plus à mon père. C’était le genre d’animal qu’il appréciait. Personnellement, je préférais les chiens. Rien d’exotique, juste un compagnon fidèle. J’avais toujours été un peu moins décalé que mon père et mon frère.
Je reculais légèrement en voyant Takahiro s’assoir sur la table de la cuisine, si je faisais quelques pas en avant je me retrouverais entre ses cuisses et l’envie ne manquait pas. Et pourtant je gardais mes distances, juste histoire de me protéger un peu. Je me mordillais la lèvre en essayant de soutenir son regard. J’avais l’impression qu’il traversait mon âme, et un frisson parcouru mon corps jusqu’à l’échine. Il était hors de question que je m’amourache d’un homme volage. Je me demandais s’il n’était pas déjà trop tard. Je hochais la tête pour confirmer ses dires. L’important était que les enfants soient heureux. En le regardant, je tentais de l’imaginer en tant que père. Il avait ce petit quelque chose de chaleureux qui vous faisait vous sentir en sécurité. Je terminais de ranger mon appareil photo avec la plus grande délicatesse possible. Le regard du chanteur me troublait et me rendait plus maladroit qu’en temps normal. Je ne pouvais pas abimer mon outil de travail.
Je sursautais en l’entendant m’appeler. Je n’étais pas parti, je n’avais même pas bougé. Je le regardais un peu surpris. Max. C’était beaucoup mieux. Il avait cette façon étrange de me parler, comme s’il me connaissait depuis des années et ça ne m’étais pas désagréable du tout.
« Euh… oui ? »
Je sentais le rouge me monter aux joues suite à cette phrase tendancieuse. Il se faisait un malin plaisir de me mettre mal à l’aise et j’avais de plus en plus envie de m’enfuir. Je fronçais les sourcils en me demandant s’il était vraiment sérieux. Autant d’argent pour faire de simples photos de la maison. Je regardais le staff s’éloigner et si je ne partais pas maintenant, ils n’allaient pas m’attendre. Je relevais ma manche pour jeter un œil à ma montre.
« J’ai encore un peu de temps pourquoi pas. Mais… pas besoin de me payer, je le ferai avec plaisir. »
Oui avec plaisir pour passer un peu plus de temps avec lui. Je me doutais que ce n’était pas la meilleure idée du siècle, mais j’étais incapable de faire abstraction de mon attirance pour lui. J’avais chaviré au premier regard comme un coup de fusil en pleine poitrine. Je n’osais pas trop bouger encore un peu gêné par tout cet espace qui m’intimidait.
« On commence par quoi ? »
J’essayais de me détendre et lui offrais un de mes plus beaux sourires. Ceux que mon frère adorait. J’étais en train de me jeter dans la gueule du loup, de foncer dans un mur à toute vitesse et sans ceinture.
« Elle est magnifique. La villa. Un peu trop grande pour moi, mais vous devez avoir l’habitude. »
Son gamin devait s’éclater avec autant de place. Je me penchais vers lui pour récupérer mon appareil, mon visage à quelques centimètres du sien. Il sentait tellement bon que j’avais simplement envie de me glisser contre son corps. Je me reculais en arrière immédiatement me rendant compte de cette proximité.
« P…pardon. »
J’étais vraiment le roi des gaffes et il n’allait pas tarder à le remarquer si ce n’étais pas déjà fait. Il me faisait beaucoup trop d’effet.
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Re: photograph ft; maxie | Ven 13 Oct - 9:07 Citer EditerSupprimer
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Si Takahiro était bon pour une chose après la musique, et après le flirt, c’est pour être un bon père. Evidemment, il n’était pas parfait. Peut être était t’il trop laxiste avec Taehyung, peut être trop généreux aussi, mais Taehyung était heureux avec lui, il acceptait les efforts de son père et il savait que Takahiro serait toujours là pour lui, qu’importe le jour et l’heure. Il pensa à Minri et à Je Ha. Avec le temps, il serait un bon père pour eux. Il rattraperait d’une manière ou d’une autre les années ou il avait été terriblement absent, même si cela n’avait jamais été de son ressort. Il voulait voir ses enfants et ceux des autres heureux. Et si il pouvait utiliser ce qu’il savait faire de mieux pour réussir, alors c’était encore plus heureux.
Taka ne voulait pas que Max parte. Il ne savait pas trop pourquoi. Peut être était ca en grande partie parce que le jeune homme correspondait à un idéal et à son fantasme sur patte, mais aussi parce qu’il aimait la lueur passionnée qu’il avait dans les yeux quand il parlait de quelque chose qui lui tenait à coeur, ou parce qu’il avait l’impression de connaitre toute sa vie simplement en regardant ses yeux.
Max ne semblait pas être capable de mentir ou d’intriguer. Il était si...ouvert, que s’en était déroutant, comme si il regardait l’univers entier d’un seul coup. Ca l’intriguait. Taka voulait en savoir plus sur cet inconnu à qui il avait simplement parlé quelque secondes lors d’une interview. Il n’avait pas peur de le demander.
OK, peut être avait t’il aussi envie de jouer un peu avec ses nerfs, mais c’était la faute de Maximilien, qui était bien trop adorable pour son propre bien. Un petit lapin dans la gueule du loup, même si le loup faisait presque 30 centimètres de moins que le lapin. Les détails n’étaient pas si importants.
« J’ai encore un peu de temps pourquoi pas. Mais… pas besoin de me payer, je le ferai avec plaisir. »
Le chanteur lui sourit. Un sourire sincère et brillant comme milles lucioles. “Alors coupons la poire en deux. 250 000 wons. et un baiser.” Il agite les jambes avec légèreté, un rire au coin des lèvres, et son regard fixé sur le jeune homme, qui semblait n’avoir qu’une envie : rentrer dans le sol. Il se sentirait presque mal de le taquiner, si il n’était pas aussi adorable avec les joues rosies.
« On commence par quoi ? »
Le chanteur était presque sur qu’il venait d’être ébloui par le soleil lui même. C’est exactement ce qu’il pensa, à vrai dire, quand Max lui sourit pour la première fois. C’était innocent, brillant, et les yeux du jeune homme se plissaient doucement sur les cotés. Taka aurait pu écrire une chanson entière sur ce sourire, mais il n’était pas sûr de vouloir le partager avec qui ce soit.
Cette fois ci, c’est lui qui est prit de cours quand le jeune homme reprend la parole. Il n’y a plus personne dans la pièce à part eux. Kazu et les autres sont sûrement partis fumer dans le jardin.
« Elle est magnifique. La villa. Un peu trop grande pour moi, mais vous devez avoir l’habitude. »
Le chanteur se penche vers lui, une moue sur les lèvres. “A vrai dire, c’est parfois difficile, autant d’espace. Ca peut vite être vide.” Il jeta un coup d’oeil à son perroquet, qui croissa légèrement. “Même si Tae et cette chose sont suffisants pour remplir l’endroit à eux tous seuls. Et les garçons sont ici plus souvent chez eux.”
Il sursauta presque lorsque le plus jeune s’approcha aussi prêt de lui. Mais il fut rapide à se reprendre, un sourire amusé sur les lèvres.
« P…pardon. »
Le chanteur descend du comptoir sans cacher son plaisir et son amusement. Il se retrouve soudainement la tête au niveau de l’épaule de son invité. Il s’en fiche un peu. Sa petite taille n’avait jamais été un problème pour lui.
“Y’a pas de soucis. On y va ?” sourit t’il en se précédant dans les couloirs de la villa. L’endroit est couvert de peintures de maitres et des dessins de Taehyung, sans aucune logique. Le chanteur l’aime comme ça. Il pousse la première porte du rez de chaussée, révélant une pièce parquetée et aux murs tapissés de livres jusqu’au plafond. L’endroit sent le papier, vieux et nouveau. Il y a un bureau, couvert des devoirs de Taehyung, et un téléphone doré pointé vers le ciel. Un énorme fauteuil est au centre de la pièce et un livre de contes est posé sur le tissu.
“Ma bibliothèque.” annonca t’il. “Fais toi plaisir, Max. Je veux de belles photos pour pouvoir me vanter en voyage d’affaires.”
Il l’observa faire, se mettant derrière lui sur la pointe des pieds. “Quand est ce que tu as commencé la photo?”
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Re: photograph ft; maxie | Ven 13 Oct - 14:33 Citer EditerSupprimer
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Heureusement que je n’avais rien dans les mains quand il prononça le mot baiser. J’en aurai sûrement fait tomber mon appareil. Mon regard se posais alors sur ses lèvres et je frissonnais rien qu’à l’idée de l’embrasser. Je devais aimer me faire du mal, ou je n’étais tout simplement pas doué pour choisir les hommes. La plupart de mes histoires n’avaient jamais duré très longtemps. J’étais fautif, je le savais. Je n’arrivais pas à faire confiance, à me projeter dans l’avenir. J’étais tout simplement incapable de m’engager. J’avais toujours un blocage quand mes relations devenaient trop sérieuses. J’avais tellement souffert que je ne leur laissais aucune chance et aucun droit sur mon cœur. J’avais beau le vouloir, j’étais incapable de sauter le pas. Tomber amoureux c’était donner à l’autre la possibilité de vous détruire et je n’étais pas prêt pour ça. J’avais encore du mal à me remettre de ma première rupture qui datait maintenant de plus de dix ans, ce n’était pas pour me lancer dans une aventure dévastatrice.
« L…L’argent suffira amplement. »
Je ne voulais pas qu’il se vexe, ou qu’il penne mal le fait que je ne veuille pas de ce baiser, mais j’avais besoin de m’imposer des barrières. Je préférais changer de sujet pour me sentir un peu moins mal à l’aise. Il devait y avoir des dizaines de pièce et j’espérais avoir assez le temps pour tout photographier. Tae devait être son fils, il n’avait pas l’air d’être présent. Peut-être était-il avec sa mère ? Je me posais trop de questions sur sa privée. Et même s’il était célibataire, il n’avait rien à faire avec un type comme moi. Il devait passer beaucoup de temps avec son groupe et en particulier avec ce guitariste. Il était possible qu’il couche encore ensemble et cette idée ne me plaisait pas beaucoup.
Takahiro était plus petit que moi et pourtant je me sentais minuscule face à son charisme. Il débordait de confiance en lui et je l’enviais vraiment. Je le suivais, laissant mon regard se balader sur les tableaux et les dessins. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, il semblait très fier de son fils. Mon père avait toujours été fier de mon frère, et moi aussi, mais j’avais l’impression d’avoir grandi dans son ombre et de ne pas valoir le coup autant que lui. Il avait toujours été un modèle pour moi et je ne lui arrivais pas à la cheville malgré tous les efforts que je faisais.
Je restais bouche bée devant la beauté de la pièce. J’aurai pu rester des heures à bouquiner, assis dans ce gros fauteuil qui semblait assez confortable. Je jaugeais la lumière avant de me décider à commencer à prendre quelques clichés. J’étais tellement concentré que je restais silencieux. Le son de sa voix me fit sursauter et je me retournais immédiatement pour lui faire face. Son regard ne cessait de me troubler.
« J’ai commencé en entrant au collège, un cadeau de mon père pour mes bonnes notes. Je n’ai jamais vraiment arrêté. Je suis même un peu chiant avec ça parfois.»
Je m’étais immédiatement servi de mon appareil pour prendre le voisin en photo, j’allais simplement éviter de le préciser. Je lui souriais à nouveau avant de m’approcher du bureau pour jeter un œil aux devoirs.
« Il a quel âge ? Votre fils ? »
J’espérais que ma question n’était pas trop indiscrète. Je regardais autour de moi, appuyant mes fesses contre le bureau. Le reste de la villa réservait sûrement des surprises. Honnêtement je n’avais aucune envie de m’en aller. Je détestais le fait d’avoir autant envie de le connaître. Je me demandais s’il ramenait beaucoup de femmes ou d’hommes ici. Il avait l’air d’un sacré dragueur en tout cas. Je me mordillais la lèvre, affichant un petit sourire malicieux en croisant les bras sur mon torse. J’avais besoin de satisfaire ma curiosité.
« Combien de conquêtes sont passées par ici ? »
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Re: photograph ft; maxie | Ven 13 Oct - 18:04 Citer EditerSupprimer
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+ apparence
Takahiro était un coeur d’artichaut il aimait aimer et être aimé bien plus que de raison. Il aimait la satisfaction que l’acte de lier deux chairs lui procurait, et il aimait tout particulièrement s’amuser. Après dix ans de mariage fidèle et une rupture violente, le quarantenaire avait passé les quelques dernières années à multiplier les iddyles exaltantes mais éphémaires, qui lui laissaient un picotement plaisant sous la peau le matin quand ils partaient pour ne jamais revenir.
Homme, femme, il n’était pas difficile et voyait la beauté en chacun. Chez Maximilien, c’était encore plus vrai. Quelque chose derrière cette façade sortie tout droit d’un magazine, était brisé, ou encore très fragile. Il ressemblait à ces roses bleues rarissimes qui le fascinaient tant.
Max le fascinait, et les minutes qui passaient ne faisaient qu’augmenter sa curiosité. Et il savait une chose : il regretterait amèrement de le voir partir maintenant, sans avoir eu le temps de le connaitre un peu mieux.
Il n’avait pas vraiment de photos à prendre de l’intérieur de sa maison. C’était idiot, et pourtant Max accepta, et le chanteur de Lucius se demanda si il n’en avait pas lui aussi envie.
« L…L’argent suffira amplement. »
Taka n’était évidemment pas vexé. Le baiser n’avait été qu’une provocation, un moyen de revoir peut être cette teinte délicieuse que prenaient ses joues quand il était gêné. Il se demanda si il vivait en hermite, car de toute évidence, il n’avait pas l’habitude du flirt. Pourtant il était presque sur que le jeune homme devait faire tourner des têtes partout où il allait.
Taka avait l’air d’un lutin malicieux quand Max reposa ses yeux sur lui et il sourit.
“Tu sais pas ce que tu rates !”
Il le précéda dans le couloir destiné à son amour pour la peinture et pour son fils, qui était actuellement chez Syu. Il n’avait pas d’heure pour aller le chercher, puisque Taehyung avait semblé terriblement heureux à l’idée d’aller dormir chez son meilleur ami, ce matin là. Il n’avait pas vraiment hâte de se retrouver seul.
Il emmena Max dans l’une des salles les plus importantes de la maison. Le bureau était plus celui de Taehyung que le sien, puisqu’une grosse partie de son travail se faisait au sous sol. Et l’endroit était utilisé le soir, quand ils avaient simplement envie de lire quelque chose. Taehyung avait fait lire l’intégralité de Harry Potter à son père, et Taka se remettait à peine de la mort de Dobby l’elfe.
Parfois, ils s’installaient au télescope et Taehyung lui disait vouloir devenir une étoile.
Il se demanda si des photographies pouvaient capturer des souvenirs aussi précieux que ceux ci.
Étrangement, il lui faisait confiance.
« J’ai commencé en entrant au collège, un cadeau de mon père pour mes bonnes notes. Je n’ai jamais vraiment arrêté. Je suis même un peu chiant avec ça parfois.»
Le regard de Takahiro se fait amusé et compréhensif. Il savait ce que c’était d’avoir une passion si dévorante et que les autres ne la comprenne pas forcément. Il trouve ca adorable, le jeune homme a une façon spéciale de tenir son appareil et il se voit vingt ans en arrière, quand Kazu lui avait offert sa première guitare.
« Il a quel âge ? Votre fils ? »
Taka, qui était perdu dans ses pensées, leva les yeux vers lui. “Hm ?” Il sourit doucement. “Oh, il a 5 ans. C’est un petit futé. Une vraie boule de nerfs.” A croire que les enfants ne s’épuisent jamais. Il savait de qui Taehyung pouvait tenir. Même passé 40 ans, Takahiro était connu pour ne jamais tenir en place, même sur scène, ou il pouvait courir d’un bout à l’autre dix fois dans la même chanson.
Taka l’observe et il aurait cru voir un sourire malicieux sur le visage de son compagnon, mais il ne pouvait en être sur.
« Combien de conquêtes sont passées par ici ? »
La question aurait presque pu s’étonner d’une telle question si il n’était pas perceptif et qu’il ne l’avait pas vu arriver d’aussi loin. Le chanteur joue pensivement avec ses colliers, amusé. Il sait que ce n’est pas une question de journaliste pour le piéger. C’est de la curiosité sincère parlant.
“Pourquoi, jaloux ?” s’amusa t’il. Il s’indulga quelques secondes à observer les émotions passer sur le visage de son interlocuteur, avant de répondre, finalement. “Pas tant que ça.” avoua t’il. “Je n’aime pas ramener des personnes chez moi parce que Taehyung s'attache finalement. Il a déjà perdu sa mère…” Il soupira. “Je ne veux pas qu’il souffre. Parce qu’ils finissent toujours par partir.”
Son air sombre fut rapidement effacé au profit d’un sourire qui n’annoncait rien de bon pour Maximilien. “Tu es spécial comme ça, mon petit Max.” Il rit doucement, et lui fit signe de le suivre.”Ils passèrent devant le salon et la cuisine, pour monter directement à l’étage. Il désigna trois portes comme étant des chambres d’amis. “Comme ils sont vieux et ennuyeux, ils n’aiment pas trop qu’on fouille dans leurs affaires, tu m’excuseras.” dit t’il joyeusement en passant devant, poussant la porte de la chambre de Taehyung. Elle est immense, divisées en trois quartier, et avec un plafond d’une hauteur extravagante.
Une petite salle de bain bleue et verte se tenait dans le fond de la pièce, et était couverte de serviettes, brosses à dents et gobelet à l’effigie de personnages de dessin animé. Au centre de la pièce trouve le lit de son fils, assez grand on en mettre cinq comme lui, avec une énorme tête de lit ressemblant de manière étonnante à une fusée. L’endroit était couvert de jouets en tous genre, vieux et moins vieux, traditionnels ou moins. Une bibliothèque couverte de bds et de livres d’images avait été installée dans un autre coin de la pièce, avec des poufs et coussins en tout genre, le tout devant une télévision sous laquelle se trouvaient une bonne trentaine de jeux pour enfants.
Pour la première fois, Takahiro rosit.
“Ne dis rien. Je sais.”
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Re: photograph ft; maxie | Sam 14 Oct - 10:54 Citer EditerSupprimer
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Tenue
Oh que si je me doutais exactement de ce que je ratais et c’était pour cette raison que je voulais l’éviter. Je m’attachais trop vite et je finissais toujours le cœur en miette et les côtes brisées. Il savait très bien qu’il ne me laissait pas indifférent, mais il était hors de question que je l’avoue devant lui, alors je ne disais rien et je le laissais me faire encore plus d’effet. Je ne pouvais pas expliquer cette envie de rester à ses côtés alors que je le connaissais à peine. J’avais appris son existence la veille et je ne connaissais même pas son groupe. J’essayais de me persuader que c’était simplement physique, qu’il était célèbre alors qu’il était presque normal de tomber sous son charme. Dans le fond je savais que j’avais tort, je faisais simplement en sorte de faire taire les battements de mon cœur.
Je faisais de mon mieux pour me concentrer sur mes photos, mais je ne pouvais m’empêcher de poser des questions. Si je commençais à m’intéresser à son fils j’allais sûrement complètement craquer et je ne pourrais plus faire marche arrière. Cinq ans ? S’il ressemblait à son père, je pouvais imaginer qu’il ne tienne pas en place. Il avait même sûrement du mal à l’épuiser. Je voulais des enfants, mais je savais que dans ce pays, si je ne me mariais pas avec une femme, je ne serais jamais père. Et je n’allais sûrement pas me forcer. J’avais toujours aimé les hommes et je le vivais plutôt bien. Je me disais que je retournerais sûrement aux Etats Unis pour fonder une famille.
« C’est un bel âge cinq ans, j’adore les enfants »
Pourquoi est-ce que je racontais ma vie ? Il n’en n’avait sûrement rien à faire. Jaloux ? Je ne savais pas pourquoi je l’étais à ce point-là, mais je secouais la tête pour lui dire que non, que c’était simplement une question de curiosité. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me réponde sincèrement, je m’attendais plutôt à ce qu’il me mette mal à l’aise. Je me sentais un peu idiot de demander. Il avait perdu sa mère ? ça ne me regardait pas. J’avais encore mis les pieds dans le plat.
« Je suis d’accord, ils finissent tous par partir. »
Ma vie amoureuse était un véritable désastre et tomber amoureux d’un chanteur n’allait pas arranger les choses. Mon petit Max. Il n’avait pas perdu temps pour me gêner. Je me raclais la gorge, en essayant de faire semblant de ne pas avoir entendu. L’idée de lui appartenir ne me déplaisait pas. Je le suivais passant devant les chambre en me doutant qu’ils ne voulaient pas que l’on rentre dans leur intimité. Je savais très bien que mes photos n’étaient qu’une excuse pour me faire rester.
Je souriais en voyant la chambre de son fils, c’était un véritable magasin de jouets. Il voulait peut-être compenser l’absence de sa mère. Mon père l’avait fait avec nous, mais comme il n’avait pas d’argent, il nous avait simplement étouffer d’amour. Je tournais la tête pour le regarder, il savait très bien qu’il en faisait trop. Je m’approchais des coussins pour m’assoir. Je me sentais bien dans cette chambre.
« Je n’ai jamais connu ma mère, si mon père avait pu le faire, je crois que ma chambre aurait ressemblé à ça aussi. »
Il n’y avait pas de mal à gâter ses enfants, en particulier s’ils le méritaient. Je riais légèrement en voyant que c’était un son tour d’être mal à l’aise.
« Faut pas avoir honte d’être un bon père. »
Je ne pouvais pas m’empêcher de le regarder, oubliant complètement que j’étais ici pour prendre des photos.
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