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You're my mirror, my biggest error #doubleJae
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You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Lun 16 Oct - 18:22 Citer EditerSupprimer
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Feat Jae Sang
Je sais qu’il passe souvent par là vers 14h, est-ce que je devrai arrêter de le suivre ? Je n’en sais rien. J’ai tellement envie de le retrouver, mais je crois que lui, ne l’envisagera pas sous le même angle. Je sais qu’il m’en veut, mais peut-on vraiment détester un enfant prisonnier d’une emprise paternelle bien trop forte ? Pas vraiment, mais lui aussi, n’était qu’un enfant. Je ne sais pas si l’on doit se pardonner mutuellement ou juste… Accepter les erreurs du passé, et s’accorder le droit que l’on ait enfin grandi. Mais je connais un minimum Jaesang, et je sais que la vie ne l’a pas aidé. Soupirant un peu, je mange une pomme, posé dans un coin avant de le voir enfin débarquer, à l’autre bout du couloir. Hochant la tête, comme pour me donner un signal propre, je prends une grande inspiration et m’élance pour lui rentrer dans l’épaule et le forcer à arrêter son chemin, et surtout, me regarder. Ma pomme tombe, je la ramasse et me redresse pour le fixer enfin, le coeur rapide malgré mon calme olympien. « Annyeong hyung. » Des fois, je me dis que notre première rencontre se résumerait à un poing de sa part, en plein sur ma mâchoire, et rien d’autre, mais entre nous, j’espère plus que cela, et je sais que je serai déçu quoi qu’il arrive. Que peut-on attendre de la colère et la rencoeur ?
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Mar 24 Oct - 14:31 Citer EditerSupprimer
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Feat Jae Sang
Je baillai, déjà fatigué alors que ce n'était que le début de l'après-midi. Aujourd'hui, c'était bien une journée banale. Une journée de cours, comme ça, comme toujours. Dans les faits, rien ne changeait vraiment, dans ma routine. Quelques petites bricoles me donnaient un peu d'action dans ma vie, mais c'était tout. Il n'y avait que quelques événements importants dans ma vie. Du haut de mes vingt-quatre ans, je n'avais pas vécu une vie remplie, encore. Il me fallait un peu plus d'action, mais pas des mauvaises choses, comme ce qu'il s'était bien passé dans ma vie, mais plutôt de bonnes choses. Des bonnes choses, je n'en avais pas beaucoup connu. Ce que je voulais dans ma vie, c'était vraiment rencontrer le vrai amour... J'avais toujours dragué sans grand succès les filles, mais parfois, je me disais que ça devrait changer. Pourtant, j'y arrivais pas vraiment. Quand je voyais une jolie fille, j'avais envie de l'aborder en la draguant. Je devrais pas, mais je le faisais quand même, par habitude. Les jolies filles m'attiraient, il n'y avait rien de plus à dire... Tristesse. Je changeai de direction pour ne pas me prendre le mur, et marchai dans un nouveau couloir. Je passais ici pas mal de fois, mais ce n'était pas trop étonnant, tout le monde passait par ici. Enfin, pas à n'importe quelle heure, c'était surtout quand les étudiants avaient faim. Soit à midi, le plus souvent. Mais moi, si je venais ici, c'était juste pour prendre un peu de bouffe, et repartir pour la longue après-midi qui m'attendait. Eh, il me fallait des forces, quand même ! Alors que j'allais bailler à nouveau, je sentis quelqu'un me rentrer dedans. Cela m'arrêta complètement dans mon action et dans mes pensées. Irrité, je me tournai et amorçai une phrase pour exprimer mon mécontentement.
« Tu ne pourrais pas... »
Ma phrase se lâcha cependant en plein milieu en regardant la personne qui venait de me bousculer. Non, ce n'était pas une jolie fille dont la beauté m'aurait subjugué. Absolument pas. C'était tout le contraire. Ma tête était vide de pensées. J'avais envie de rire, de m'énerver, de pleurer, de crier, et pourtant, je ne faisais rien. J'étais juste bloqué là, debout, ahuri devant la vision qui se présentait à moi.
« Annyeong hyung. »
Mon cœur était bouleversé de milliers d'émotions. J'avais à la fois envie de lui demander comment il allait et de faire des retrouvailles dignes de deux frères, et à la fois de lui coller ma main dans sa tronche et de hurler toute la colère que j'avais dans mon cœur. Non, honnêtement, je ne savais pas quoi faire. J'étais juste choqué, et de nombreuses secondes s'écoulèrent sans que je ne réponde rien. Je devrais dire quelque chose, mais je n'étais pas en capacité de le faire. Cette vision-là me médusait. Mon frère était là. Mon frère, que je ne pensais plus jamais revoir. Que j'avais quitté, ce jour-là, en allant au pensionnat. Ce frère qui m'avait toujours détesté, et que moi, j'avais envié, jalousé, mais que jamais, je n'avais pu arriver à son niveau. Qu'est-ce que c'était que ça ? Avait-il été envoyé par mon père ? Pourquoi ? Pour encore causer des problèmes dans ma vie ? D'un air désormais méfiant, je le toisai du regard.
« Qu'est-ce que tu fous ici, toi ? » sifflai-je.
« Tu ne pourrais pas... »
Ma phrase se lâcha cependant en plein milieu en regardant la personne qui venait de me bousculer. Non, ce n'était pas une jolie fille dont la beauté m'aurait subjugué. Absolument pas. C'était tout le contraire. Ma tête était vide de pensées. J'avais envie de rire, de m'énerver, de pleurer, de crier, et pourtant, je ne faisais rien. J'étais juste bloqué là, debout, ahuri devant la vision qui se présentait à moi.
« Annyeong hyung. »
Mon cœur était bouleversé de milliers d'émotions. J'avais à la fois envie de lui demander comment il allait et de faire des retrouvailles dignes de deux frères, et à la fois de lui coller ma main dans sa tronche et de hurler toute la colère que j'avais dans mon cœur. Non, honnêtement, je ne savais pas quoi faire. J'étais juste choqué, et de nombreuses secondes s'écoulèrent sans que je ne réponde rien. Je devrais dire quelque chose, mais je n'étais pas en capacité de le faire. Cette vision-là me médusait. Mon frère était là. Mon frère, que je ne pensais plus jamais revoir. Que j'avais quitté, ce jour-là, en allant au pensionnat. Ce frère qui m'avait toujours détesté, et que moi, j'avais envié, jalousé, mais que jamais, je n'avais pu arriver à son niveau. Qu'est-ce que c'était que ça ? Avait-il été envoyé par mon père ? Pourquoi ? Pour encore causer des problèmes dans ma vie ? D'un air désormais méfiant, je le toisai du regard.
« Qu'est-ce que tu fous ici, toi ? » sifflai-je.
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Mer 1 Nov - 9:21 Citer EditerSupprimer
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Feat Jae Sang
Tout dans notre comportement, à Jaesang et moi, me fait penser à deux félins se jugeant autour d’une même proie. Notre cible est cette vie bien trop connasse lorsqu’on y pense et on se regarde, le premier voulant le meilleur morceau. Mais au fond, on sait bien qu’on aura rien, car aucun de nous ne fera de mouvements envers l’autre. « Qu'est-ce que tu fous ici, toi ? » Il siffle, il semble sur la défensive, mécontent, c’est normal après tout non ? Alors, pour lui montrer que je ne suis pas là pour l’égorger et devenir le frère Lee le mieux quotté du coin, je me pose sagement contre un mur et l’observe, sac toujours sur l’épaule. « Je suis venu ici pour étudier. Comme toi et notre père avant. Je ne savais pas que c’était un crime. » Baillant faiblement, je le regarde à nouveau puis soupire longuement, une main dans mes cheveux. Il faut bien avouer qu’au fond, je ne suis pas plu à l’aise que lui fasse à tout ça. « Hyung…. » mais c’est comme si une part de moi se disait que quoi que je fasse, il ne pardonnera pas. « J’étais qu’un gamin qui au fond, avait peur de subir la même chose que son grand-frère. Alors j’ai fait ce qu’on fait lorsqu’on survit. C’est pas une excuse sans doute mais c’est la seule que j’ai. » Massant doucement ma nuque, je fouille dans mon sac et lui lance une pomme avant de le fixer intensément. « J’voulais juste que tu saches. » Puis dans un bref sourire, je reprends ma route vers la sortie, le cœur assez rapide malgré tout.
(Excuse-moi, c’est très petit mais j’ai un nouveau pc avec un clavier en qwertz que je maîtrise mal pour le moment……)
(Excuse-moi, c’est très petit mais j’ai un nouveau pc avec un clavier en qwertz que je maîtrise mal pour le moment……)
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Jeu 2 Nov - 0:03 Citer EditerSupprimer
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Encore sous le choc de l'émotion, je le toisai du regard en fronçant des sourcils, méfiant de ce qu'il allait faire. En toute honnêteté, je ne comprenais pas ce qu'il venait faire ici. Était-il venu ici sous les ordres de notre père commun ? Ou pour me pourrir la vie ? Dans tous les cas, je ne le sentais pas. Lui qui m'avait si rabaissé pendant mon enfance et qui avait construit l'être détruit que j'étais aujourd'hui, je ne pourrais probablement pas le pardonner. Je n'étais pas rancunier, non, je pardonnais d'ailleurs beaucoup trop rapidement : mais Jaehyuk, il était un cas spécial. Il m'arrivait souvent de penser à lui et de vouloir savoir s'il était en sécurité ou qu'est-ce qu'il faisait, mais je ne voulais pas le revoir. Il était un élément de mon passé, et c'était très bien ainsi. C'était lui qui reprendrait le poste de mon père, et il monterait haut, très haut dans la société. Il sera tout aussi riche que lui alors que moi, je vivais aux dépens de mon père, en train de faire n'importe quoi et de dérailler complètement depuis que j'avais été viré de la maison. Il devait mieux réussir sa vie que la mienne, ça, c'était sûr. Bref. Je n'avais plus jamais eu envie de le rencontrer. Mais là, nonchalant, il se pointait vers moi comme si c'était la chose la plus normale. J'étais dans tous mes états alors que lui se longeait tranquillement sur le mur avec sa pomme, comme si me parler était la chose la plus normale ? Qu'est-ce qu'il trafiquait ? Il était venu ici juste pour étudier ? Ça ne me disait rien qui vaille, tout ça. Il se mit à bailler. Donc cette situation ne le dérangeait absolument pas. Génial. Si ça ne le dérangeait pas, il devait savoir que j'étais là depuis longtemps. Il était forcément venu pour me vouloir quelque chose, pas pour étudier. J'étais naïf, mais il ne fallait pas abuser. L'entendre m'appeler « Hyung » me fit grimacer. Pourquoi se permettait-il de m'appeler ainsi après tout ce qu'il avait fait ? Il se confia alors sur ce qu'il s'était passé. Pardon ? Est-ce que c'était la vérité ? Je ne savais pas. Avec lui, je remettais tout en cause. Je ne savais pas ce qu'il trafiquait. Alors qu'il s'apprêtait à partir, je me tournai vers lui et l'appelai.
« Jaehyuk ! »
Je serrai des poings. Cela faisait une éternité que je n'avais pas prononcé son nom. Le redire me faisait bizarre. Mais je connaissais son nom, je n'avais pas d'autres choix que de l'appeler ainsi.
« Et donc, tu vas partir comme ça ? Après m'avoir dit ça ? Est-ce que c'est la vérité au moins ? Tu n'as pas été envoyé par... Papa, pour je ne sais quelle idiote raison ? Il y a plein d'écoles à Séoul, alors pourquoi t'es venu dans celle-là ? Tu savais très bien que j'y étais, n'est-ce pas ?! Tu voulais me faire du mal en réapparaissant dans ma vie ? Même, pourquoi t'es réapparu dans ma vie ?! Qu'est-ce que tu veux, en te montrant comme ça ? Ton attitude calme me démontre bien que tu savais déjà que j'étais là depuis longtemps, je suis pas con. Alors dis-moi. J'ai pas l'intention de te lâcher avant que tu me dises ce que tu caches, dans ta cervelle. »
Je le regardai d'un air impitoyable. Nous, frères ? Non. Nous ne l'étions plus depuis que j'avais quitté la maison. Jaehyuk faisait partie de mon passé, et il devait y rester.
« Jaehyuk ! »
Je serrai des poings. Cela faisait une éternité que je n'avais pas prononcé son nom. Le redire me faisait bizarre. Mais je connaissais son nom, je n'avais pas d'autres choix que de l'appeler ainsi.
« Et donc, tu vas partir comme ça ? Après m'avoir dit ça ? Est-ce que c'est la vérité au moins ? Tu n'as pas été envoyé par... Papa, pour je ne sais quelle idiote raison ? Il y a plein d'écoles à Séoul, alors pourquoi t'es venu dans celle-là ? Tu savais très bien que j'y étais, n'est-ce pas ?! Tu voulais me faire du mal en réapparaissant dans ma vie ? Même, pourquoi t'es réapparu dans ma vie ?! Qu'est-ce que tu veux, en te montrant comme ça ? Ton attitude calme me démontre bien que tu savais déjà que j'étais là depuis longtemps, je suis pas con. Alors dis-moi. J'ai pas l'intention de te lâcher avant que tu me dises ce que tu caches, dans ta cervelle. »
Je le regardai d'un air impitoyable. Nous, frères ? Non. Nous ne l'étions plus depuis que j'avais quitté la maison. Jaehyuk faisait partie de mon passé, et il devait y rester.
- Spoiler:
- je comprends t'inquiète, bon courage avec ton ordi
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Lun 6 Nov - 18:21 Citer EditerSupprimer
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« Jaehyuk ! »
Sa voix résonne dans le couloir et j’arrête mes pas, mon corps se tournant de trois quart vers lui tandis que je le fixe intensément. Au moins, ça l’a fait réagir, c’est déjà ça je suppose. Il a des sentiments pour moi, peu iéporte quoi, colère, chagrin, envie ou autre. Peu importe le fait que ça soit négatif ou non, l’important, c’est qu’il ressente quelque chose. Que je ne lui sois pas indifférent. En soit, c’est une victoire, maigre, mais quand même.
« Et donc, tu vas partir comme ça ? Après m'avoir dit ça ? Est-ce que c'est la vérité au moins ? Tu n'as pas été envoyé par... Papa, pour je ne sais quelle idiote raison ? Il y a plein d'écoles à Séoul, alors pourquoi t'es venu dans celle-là ? Tu savais très bien que j'y étais, n'est-ce pas ?! Tu voulais me faire du mal en réapparaissant dans ma vie ? Même, pourquoi t'es réapparu dans ma vie ?! Qu'est-ce que tu veux, en te montrant comme ça ? Ton attitude calme me démontre bien que tu savais déjà que j'étais là depuis longtemps, je suis pas con. Alors dis-moi. J'ai pas l'intention de te lâcher avant que tu me dises ce que tu caches, dans ta cervelle. »
« Bien sûr que j’ai été envoyé ici par notre père. Tu sais bien qu’il chérit Yonsei et je n’avais pas envie d’y aller. Je n’avais pas envie d’être comparé au mec génial que je pensais trouver. » Et non, je ne suis pas ironique, même s’il doit le penser. J’imaginais du bon pour lui. J’imaginais qu’il s’en était sorti sans nous et qu’il pourrait clouer le bec au paternel. Ouais, j’avais envie pour lui. « Bien sûr que je savais que tu étais ici, c’est ce qui m’ décidé à venir. Et non, je ne veux pas te pourrir la vie. D’ailleurs, lorsque le paternel apprendra enfin que je lui ai menti sur mes études, je vais passer un sale quart d’heure… » Son fils, devenir scénariste. Je ne vaudrai pas mieux que Jae sang à ses yeux, mais je m’en fous. « On peut pas changer le passé, mais ça veut pas dire qu’on doit renoncer au futur qu’on veut se créer. » Et je crois que mon futur à moi, j’le vois avec mon frère à mes côtés, pas mon paternel. « Et j’m’en fous de l’héritage familial, quand il comprendra que son poulain est le vrai échec, il sera gentil avec toi. »
Sa voix résonne dans le couloir et j’arrête mes pas, mon corps se tournant de trois quart vers lui tandis que je le fixe intensément. Au moins, ça l’a fait réagir, c’est déjà ça je suppose. Il a des sentiments pour moi, peu iéporte quoi, colère, chagrin, envie ou autre. Peu importe le fait que ça soit négatif ou non, l’important, c’est qu’il ressente quelque chose. Que je ne lui sois pas indifférent. En soit, c’est une victoire, maigre, mais quand même.
« Et donc, tu vas partir comme ça ? Après m'avoir dit ça ? Est-ce que c'est la vérité au moins ? Tu n'as pas été envoyé par... Papa, pour je ne sais quelle idiote raison ? Il y a plein d'écoles à Séoul, alors pourquoi t'es venu dans celle-là ? Tu savais très bien que j'y étais, n'est-ce pas ?! Tu voulais me faire du mal en réapparaissant dans ma vie ? Même, pourquoi t'es réapparu dans ma vie ?! Qu'est-ce que tu veux, en te montrant comme ça ? Ton attitude calme me démontre bien que tu savais déjà que j'étais là depuis longtemps, je suis pas con. Alors dis-moi. J'ai pas l'intention de te lâcher avant que tu me dises ce que tu caches, dans ta cervelle. »
« Bien sûr que j’ai été envoyé ici par notre père. Tu sais bien qu’il chérit Yonsei et je n’avais pas envie d’y aller. Je n’avais pas envie d’être comparé au mec génial que je pensais trouver. » Et non, je ne suis pas ironique, même s’il doit le penser. J’imaginais du bon pour lui. J’imaginais qu’il s’en était sorti sans nous et qu’il pourrait clouer le bec au paternel. Ouais, j’avais envie pour lui. « Bien sûr que je savais que tu étais ici, c’est ce qui m’ décidé à venir. Et non, je ne veux pas te pourrir la vie. D’ailleurs, lorsque le paternel apprendra enfin que je lui ai menti sur mes études, je vais passer un sale quart d’heure… » Son fils, devenir scénariste. Je ne vaudrai pas mieux que Jae sang à ses yeux, mais je m’en fous. « On peut pas changer le passé, mais ça veut pas dire qu’on doit renoncer au futur qu’on veut se créer. » Et je crois que mon futur à moi, j’le vois avec mon frère à mes côtés, pas mon paternel. « Et j’m’en fous de l’héritage familial, quand il comprendra que son poulain est le vrai échec, il sera gentil avec toi. »
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Mer 8 Nov - 20:02 Citer EditerSupprimer
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Revoir Jaehyuk avait mis un froid dans ma journée. Il m'arrivait certes de penser à lui mais je n'aurais jamais pensé qu'il reviendrait dans ma vie du jour au lendemain. Je n'avais pas été prêt pour ça. Alors, sur le coup, je ne savais pas si je devais être heureux ou en colère de le revoir. J'avais opté pour l'émotion négative, après tout, ce qui semblait le plus normal était d'être en colère, non d'être heureux. Il m'avait ignoré et m'avait traité comme une ordure lorsque nous étions plus jeunes, la réaction normale serait donc d'être en colère. Il allait partir, mais je refusais ça. Il ne pouvait pas partir en me laissant comme ça. Alors après mon monologue, il me répondit dans l'immédiat. Il avait bien été envoyé par notre père. Notre père aimait la Yonsei, il m'y avait aussi envoyé alors que je n'avais pas l'intention d'y aller. Et après, je serais certainement placé quelque part dans une boîte en tant qu'employé, rien que pour qu'il puisse garder encore la tête digne. C'était mon avenir, et il me désespérait tellement que je ne voulais plus penser au futur. Je voulais rester un étudiant pour toujours, si possible. « au mec génial » ? C'était de l'ironie ? Je ne pus pas vraiment le déceler. Pardon ? C'était parce que j'étais là qu'il était venu là ? Je ne compris plus rien. Pourquoi est-ce qu'il voudrait de lui-même venir à l'université où j'étais, si ce n'était même pas pour me pourrir la vie ou sous un ordre arbitraire de notre père ? Qu'est-ce qu'il voulait faire ? Il me disait même qu'il avait menti sur ses études. Je ne savais plus s'il disait la vérité ou non. Je n'avais jamais été très fort pour savoir si quelqu'un mentait ou non. Mais, même si Jaehyuk disait peut-être des mensonges, j'avais envie d'y croire, à ses mensonges. De croire qu'il ne me voulait pas de mal, qu'il n'était plus d'accord avec notre père, qu'il n'avait pas choisi la voie que notre père lui avait imposée. J'avais envie d'y croire, pour lui. Et pour moi, aussi. Peut-être que si tout ça était vrai, on pourrait se reconstruire. Être deux frères comme deux frères auraient toujours dû être. Apparemment, il voulait la même chose. Il voulait un futur qu'on pouvait se créer. Mais c'était tellement étrange que j'étais encore sous le choc. Si Jaehyuk n'était plus destiné à être sous l'aile de notre père... Alors ça pourrait bien changer. Je fronçai des sourcils en le regardant. Pourquoi pensait-il qu'il était le vrai échec ? J'avais du mal à comprendre. Ou plutôt, j'avais du mal à digérer toutes ces informations.
« Comment ça, tu es le vrai échec ? Qu'est-ce que t'as fait ? Je pensais que t'étais toujours avec le père, et que t'allais reprendre un poste important dans une quelconque entreprise influente. C'est quoi ce délire ? »
Avec ces révélations, j'étais passé de la haine à l'incompréhension. Je remettais tout ce que j'avais compté pour acquis en cause. Je n'arrivais pas à comprendre que Jaehyuk, mon petit-frère que tout le monde n'avait cessé d'admirer, ne vivait pas une vie aussi tranquille et reposée que je lui avais imaginé. Quand je pensais à lui, je le pensais toujours avec notre père. Pas... ainsi.
« Comment ça, tu es le vrai échec ? Qu'est-ce que t'as fait ? Je pensais que t'étais toujours avec le père, et que t'allais reprendre un poste important dans une quelconque entreprise influente. C'est quoi ce délire ? »
Avec ces révélations, j'étais passé de la haine à l'incompréhension. Je remettais tout ce que j'avais compté pour acquis en cause. Je n'arrivais pas à comprendre que Jaehyuk, mon petit-frère que tout le monde n'avait cessé d'admirer, ne vivait pas une vie aussi tranquille et reposée que je lui avais imaginé. Quand je pensais à lui, je le pensais toujours avec notre père. Pas... ainsi.
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Sam 11 Nov - 23:02 Citer EditerSupprimer
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« Comment ça, tu es le vrai échec ? Qu'est-ce que t'as fait ? Je pensais que t'étais toujours avec le père, et que t'allais reprendre un poste important dans une quelconque entreprise influente. C'est quoi ce délire ? » Je ris légèrement avant de faire quelques pas vers lui tout en haussant les épaules. Être homosexuel déjà, c’est un échec en soit, surtout pour un homme comme pour notre paternel. Pleurer devant The Danish Girl aussi. Envier les filles dans Mademoiselle avec. Je suis un échec sur beaucoup trop de plans. « Je fais des études littéraires. Pour devenir scénariste. J’envoie mes scripts aussi souvent que possible à des producteurs… espérant que ça fonctionne enfin, mais je ne dois pas être si bon. » Déjà plusieurs refus. Pourtant, j’avais l’impression d’offrir quelque chose d’original, de neuf. Croire en soi, c’est se fourvoyer d’avance ? Mâchoire crispée, je détourne le regard plusieurs secondes avant de juste hausser les épaules face à lui. « J’veux pas d’un poste influent. J’veux pas vivre en costard et n’être que l’ombre du personnage que lui a imposé durant des années. Non. Je n’ai pas envie. Pourtant, il a essayé de me faire voir comme c’était bien son monde, mais ce n’est pas le mien. » Et ça ne le sera jamais plus. Alors d’un air détaché, j’écarte les bras et affiche une gueule de gamin pris en flagrant délit mais qui s’en fout. « Je suis juste trop lâche pour lui avouer, alors j’attends le jour où il saura enfin. Il m’en collera une, me coupera les vivres et puis voilà. Mais ça sera sans doute la liberté. » Enfin, presque. J’aurai toujours à me battre avec moi-même… « Hyung, t’es heureux dans ta vie ? » Elle est étrange cette conversation. C'est comme s'il y avait dedans autant de bonheur que de rancoeur. Autant de joie que de tristesse, de colère. Et aussi stupide que ça puisse être, j'ai l'impression qu'elle est notre première discussion de frère depuis toujours.
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Dim 12 Nov - 20:58 Citer EditerSupprimer
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Je n'y comprenais rien, décidément. J'avais toujours eu de Jaehyuk l'image du gosse de Papa qu'il chérissait et qu'il préférait. Jaehyuk représentait tout ce que je ne pouvais pas avoir. L'intelligence en faisait partie, mais celui qui me faisait le plus mal au cœur était l'amour de cet homme. Il ne m'aimait pas, il me traitait comme un déchet qu'il avait conçu. Il était dégoûté de son propre enfant, et il m'avait déjà rejeté de la famille. Mais pour ne pas perdre la face, il préférait dire à ses « amis » du même monde que je m'en sortais très bien dans ma vie et que j'allais à la Yonsei, et que surtout c'était moi qui avais choisi de partir de la maison pour apprendre à être indépendant. Il refusait de dire aux autres que son fils aîné était un prototype raté, et il ne voulait pas me voir sombrer bien qu'il m'aie jeté de la maison. Il me donnait donc de l'argent chaque mois, suffisamment pour que je me nourrisse et que je me fasse plaisir. Je ne faisais rien, je pouvais même faire tout ce que je voulais et mon casier judiciaire serait toujours blanc. Il ne voulait pas perdre sa fierté, et c'était ce que je détestais le plus au monde. Je préférerais qu'il dise au monde que j'étais une ordure plutôt que j'étais son fils aîné qui étudiait à la Yonsei et dont il était fier. Cette hypocrisie me répugnait. Jaehyuk m'avait donc aussi répugné. Il était la représentation de tout ce que je n'aimais pas. Je l'enviais tellement pour avoir tout ce que j'aurais souhaité avoir. Pourtant, il me disait qu'il était le vrai échec. J'étais perdu, totalement perdu. Mon petit frère commença à rire, puis haussa des épaules d'un air détaché. Puis la nouvelle tomba. J'écarquillai des yeux. Il faisait des études littéraires ? C'était quoi ce bordel ? Jaehyuk devait bien sûr faire des études dans la finance ou ce genre de truc qui me faisait vomir. Comment notre père aurait-il pu accepter qu'il fasse de telles études, lui qui était son fils favori ? Je ne répondis rien à cause du choc, et Jaehyuk enchaîna après quelques secondes de silence. La nouvelle qu'il m'annonça était la nouvelle du siècle. Il ne voulait pas de la vie que notre père lui imposait. Moi qui aurais rêvé de cette vie facile et où tout allait bien, Jaehyuk n'en voulait pas. J'avais imaginé qu'il serait heureux d'être privilégié ainsi. Mais il refusait cette vie-là. Je ne m'y faisais pas. Pourquoi Jaehyuk n'en voulait pas ? Parce qu'il voulait devenir scénariste, et non directeur de je ne sais quoi ? Je n'avais même plus les mots pour exprimer ce que je ressentais. Il n'était pas d'accord avec notre père. D'un côté j'étais outré qu'il refuse la belle vie qu'il aurait pu avoir, de l'autre, je le comprenais tellement. Il avait un rêve, et il voulait l'accomplir. Il refusait donc cette belle vie. C'était beau. Mon frère s'était aussi rebellé contre notre père, finalement. Moi qui pensais qu'il le suivrait toute sa vie... Franchement, je n'en revenais pas. Il continua de parler, disant qu'en fait, il ne lui avait rien dit, encore. Pas encore. Mais quand il lui dira, il le jettera de la maison comme il l'avait fait pour moi.
« Hyung, t'es heureux dans ta vie ? »
Ce fut comme si je m'étais reçu une claque. Si j'étais heureux dans ma vie ? Est-ce qu'il s'en préoccupait aussi comme moi lorsque je me demandais s'il allait bien ? Alors que j'étais resté immobile, tétanisé par toutes ces nouvelles beaucoup trop choquantes pour moi, je baissai le regard. Étais-je heureux, là, maintenant ? J'avais l'impression de mener une vie de pauvre. Celui qui n'aurait pas de vie sans son père et qui se contentait de vivre dans le présent sans vouloir regarder le futur. J'ouvris la bouche sans aucun son n'en sort, essayant de trouver les mots pour exprimer ce que je ressentais. Et puis, je formulai ma phrase.
« J'en sais rien. Je m'en fous, du bonheur. Je vis dans le présent sans chercher à savoir si demain je serais encore heureux ou pas. Je m'amuse, je fais ce que je veux dans ma vie, sans notre père. Ma vie dépend de mon père, mais je n'ai aucun contact avec lui. Je peux faire tout ce que je veux, je n'aurais jamais aucune conséquence derrière moi. Je pourrais même tuer quelqu'un et notre père le cacherait. Alors, j'dirais que je suis libre, mais pas vraiment heureux, non. Chercher le bonheur, c'est pas dans mes objectifs de la vie. »
Je poussai un soupir, les yeux sur le sol avant de les relever sur les pupilles de mon frère. Je mis mes mains dans mes poches, pinçant ma lèvre.
« Et toi, j'suppose que t'es pas heureux vu tout ce que tu viens de me dire. Franchement, je pensais que t'étais heureux, en train de suivre les pas de notre père pour monter dans la société à ton tour. Vu ton cerveau, ça aurait été facile. Mais... J'aurais jamais pensé que tu vivais comme ça, en fait. Je te pensais heureux. Vraiment. Apprendre ça, ça me fait vraiment bizarre. Je crois que j'ai pas encore tout bien digéré en fait. Tout ce que tu viens de me dire, c'est comme si j'y croyais pas. J'ai l'impression que tu me fais une blague. Mais, c'est pas une blague, hein ? Ça me fait flipper. Ça me fait flipper de savoir que toi non plus, t'es pas heureux avec tout l'amour que notre père t'a apporté, et que moi, j'ai jamais eu. »
Je baissai à nouveau le regard, changeant de position en me tenant principalement sur une seule jambe. Je n'arrivais toujours pas à croire ce que je venais d'entendre. C'était.... beaucoup trop choquant. Il me fallait du temps.
« Hyung, t'es heureux dans ta vie ? »
Ce fut comme si je m'étais reçu une claque. Si j'étais heureux dans ma vie ? Est-ce qu'il s'en préoccupait aussi comme moi lorsque je me demandais s'il allait bien ? Alors que j'étais resté immobile, tétanisé par toutes ces nouvelles beaucoup trop choquantes pour moi, je baissai le regard. Étais-je heureux, là, maintenant ? J'avais l'impression de mener une vie de pauvre. Celui qui n'aurait pas de vie sans son père et qui se contentait de vivre dans le présent sans vouloir regarder le futur. J'ouvris la bouche sans aucun son n'en sort, essayant de trouver les mots pour exprimer ce que je ressentais. Et puis, je formulai ma phrase.
« J'en sais rien. Je m'en fous, du bonheur. Je vis dans le présent sans chercher à savoir si demain je serais encore heureux ou pas. Je m'amuse, je fais ce que je veux dans ma vie, sans notre père. Ma vie dépend de mon père, mais je n'ai aucun contact avec lui. Je peux faire tout ce que je veux, je n'aurais jamais aucune conséquence derrière moi. Je pourrais même tuer quelqu'un et notre père le cacherait. Alors, j'dirais que je suis libre, mais pas vraiment heureux, non. Chercher le bonheur, c'est pas dans mes objectifs de la vie. »
Je poussai un soupir, les yeux sur le sol avant de les relever sur les pupilles de mon frère. Je mis mes mains dans mes poches, pinçant ma lèvre.
« Et toi, j'suppose que t'es pas heureux vu tout ce que tu viens de me dire. Franchement, je pensais que t'étais heureux, en train de suivre les pas de notre père pour monter dans la société à ton tour. Vu ton cerveau, ça aurait été facile. Mais... J'aurais jamais pensé que tu vivais comme ça, en fait. Je te pensais heureux. Vraiment. Apprendre ça, ça me fait vraiment bizarre. Je crois que j'ai pas encore tout bien digéré en fait. Tout ce que tu viens de me dire, c'est comme si j'y croyais pas. J'ai l'impression que tu me fais une blague. Mais, c'est pas une blague, hein ? Ça me fait flipper. Ça me fait flipper de savoir que toi non plus, t'es pas heureux avec tout l'amour que notre père t'a apporté, et que moi, j'ai jamais eu. »
Je baissai à nouveau le regard, changeant de position en me tenant principalement sur une seule jambe. Je n'arrivais toujours pas à croire ce que je venais d'entendre. C'était.... beaucoup trop choquant. Il me fallait du temps.
- Spoiler:
- je me rends compte que c'est un peu trop long, désolée
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Mar 5 Déc - 20:34 Citer EditerSupprimer
Brotherhood
Feat Jae Sang
« J'en sais rien. Je m'en fous, du bonheur. Je vis dans le présent sans chercher à savoir si demain je serais encore heureux ou pas. Je m'amuse, je fais ce que je veux dans ma vie, sans notre père. Ma vie dépend de mon père, mais je n'ai aucun contact avec lui. Je peux faire tout ce que je veux, je n'aurais jamais aucune conséquence derrière moi. Je pourrais même tuer quelqu'un et notre père le cacherait. Alors, j'dirais que je suis libre, mais pas vraiment heureux, non. Chercher le bonheur, c'est pas dans mes objectifs de la vie. »
« You should care about it Brother. »
Je ne sais pas si j’ai le droit de lui dire ça comme ça. Si même il l’entendra ou que ça passera simplement. J’en sais rien à vrai dire, mais je ne suis pas du genre à simplement fermer ma bouche. Pas quand je tiens un minimum $ la personne en face de moi, ce qui n’arrive pas si souvent que ça lorsqu’on y pense en réalité. Mais est-on vraiment libre lorsqu’on est pas vraiment heureux ? Je pense que non. Sincèrement. Comment l’absence de bonheur pourrait animer la liberté ?
« Et toi, j'suppose que t'es pas heureux vu tout ce que tu viens de me dire. Franchement, je pensais que t'étais heureux, en train de suivre les pas de notre père pour monter dans la société à ton tour. Vu ton cerveau, ça aurait été facile. Mais... J'aurais jamais pensé que tu vivais comme ça, en fait. Je te pensais heureux. Vraiment. Apprendre ça, ça me fait vraiment bizarre. Je crois que j'ai pas encore tout bien digéré en fait. Tout ce que tu viens de me dire, c'est comme si j'y croyais pas. J'ai l'impression que tu me fais une blague. Mais, c'est pas une blague, hein ? Ça me fait flipper. Ça me fait flipper de savoir que toi non plus, t'es pas heureux avec tout l'amour que notre père t'a apporté, et que moi, j'ai jamais eu. »
« L’amour ? » dis-je dans un rire plein de sarcasme. « Notre éducation n’avait rien à voir avec de l’amour Jae Sang, mais c’était tout ce qu’on avait, alors on a cru que c’était ça l’amour, mais c’est faux. » Je croise mes bras et serre les dents durant plusieurs secondes. Alors vraiment, il me déteste parce qu’il était jaloux de cette vie ? « Des étalons. Des bêtes de foire. Des expérimentations pas trop mal réussies. Voilà ce que nous sommes. Voilà ce que j’étais. Je n’ai jamais eu d’affection de sa part, mais de l’attention pour me rapprocher de plus en plus de cette image de fils parfait qu’il s’était créé dans un coin de son cerveau depuis ta naissance. Un objet de concours dopé aux bonnes manières et aux livres intellects pour le beau-paraître en société. Un condensé de sentiments avortés et putréfiés d’avoir étaient mis de côté durant tant d’années. Il ne voulait pas de fils Jae Sang, il voulait un successeur. Un robot sans défaut qui ferait sa fierté. Mais tu sais quoi, toi comme moi, nous sommes de êtres humains et c’est impossible d’être parfaits dans notre cas. Alors oui, j’ai le cerveau pour ça, mais même s’il dirige une partie de mon corps, il ne mène pas ma vie. J’en veux pas de ça. J’en ai jamais voulu et je t’en voulais d’être un échec à ses yeux et de poser sur mes épaules le fardeau que tu aurais dû avoir. C’est pour ça que j’étais qu’un petit connard. »
Un rire fatigué m’échappe et je secoue la tête avant de me mettre contre un mur. « J’ai économisé. J’arriverai trouver un boulot étudiant. J’vais lui dire la vérité et il te contactera sans doute. C’était pour… te prévenir que je voulais te voir. Discuter. »
« You should care about it Brother. »
Je ne sais pas si j’ai le droit de lui dire ça comme ça. Si même il l’entendra ou que ça passera simplement. J’en sais rien à vrai dire, mais je ne suis pas du genre à simplement fermer ma bouche. Pas quand je tiens un minimum $ la personne en face de moi, ce qui n’arrive pas si souvent que ça lorsqu’on y pense en réalité. Mais est-on vraiment libre lorsqu’on est pas vraiment heureux ? Je pense que non. Sincèrement. Comment l’absence de bonheur pourrait animer la liberté ?
« Et toi, j'suppose que t'es pas heureux vu tout ce que tu viens de me dire. Franchement, je pensais que t'étais heureux, en train de suivre les pas de notre père pour monter dans la société à ton tour. Vu ton cerveau, ça aurait été facile. Mais... J'aurais jamais pensé que tu vivais comme ça, en fait. Je te pensais heureux. Vraiment. Apprendre ça, ça me fait vraiment bizarre. Je crois que j'ai pas encore tout bien digéré en fait. Tout ce que tu viens de me dire, c'est comme si j'y croyais pas. J'ai l'impression que tu me fais une blague. Mais, c'est pas une blague, hein ? Ça me fait flipper. Ça me fait flipper de savoir que toi non plus, t'es pas heureux avec tout l'amour que notre père t'a apporté, et que moi, j'ai jamais eu. »
« L’amour ? » dis-je dans un rire plein de sarcasme. « Notre éducation n’avait rien à voir avec de l’amour Jae Sang, mais c’était tout ce qu’on avait, alors on a cru que c’était ça l’amour, mais c’est faux. » Je croise mes bras et serre les dents durant plusieurs secondes. Alors vraiment, il me déteste parce qu’il était jaloux de cette vie ? « Des étalons. Des bêtes de foire. Des expérimentations pas trop mal réussies. Voilà ce que nous sommes. Voilà ce que j’étais. Je n’ai jamais eu d’affection de sa part, mais de l’attention pour me rapprocher de plus en plus de cette image de fils parfait qu’il s’était créé dans un coin de son cerveau depuis ta naissance. Un objet de concours dopé aux bonnes manières et aux livres intellects pour le beau-paraître en société. Un condensé de sentiments avortés et putréfiés d’avoir étaient mis de côté durant tant d’années. Il ne voulait pas de fils Jae Sang, il voulait un successeur. Un robot sans défaut qui ferait sa fierté. Mais tu sais quoi, toi comme moi, nous sommes de êtres humains et c’est impossible d’être parfaits dans notre cas. Alors oui, j’ai le cerveau pour ça, mais même s’il dirige une partie de mon corps, il ne mène pas ma vie. J’en veux pas de ça. J’en ai jamais voulu et je t’en voulais d’être un échec à ses yeux et de poser sur mes épaules le fardeau que tu aurais dû avoir. C’est pour ça que j’étais qu’un petit connard. »
Un rire fatigué m’échappe et je secoue la tête avant de me mettre contre un mur. « J’ai économisé. J’arriverai trouver un boulot étudiant. J’vais lui dire la vérité et il te contactera sans doute. C’était pour… te prévenir que je voulais te voir. Discuter. »
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Re: You're my mirror, my biggest error #doubleJae | Sam 9 Déc - 13:23 Citer EditerSupprimer
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Feat Jae Sang
« You should care about it Brother. » Je mis un petit temps de réflexion à comprendre la phrase. Je n'étais pas très bon en anglais, il fallait se l'avouer... La seule langue que je maîtrisais était le coréen, et j'étais certain qu'il y avait des gens qui le maîtrisaient mieux que moi... Je compris la phrase quelques secondes plus tard. Je souris tristement. Je n'avais pas envie de chercher le bonheur. C'était de l'espoir pour rien. Être heureux, c'était accepter ce que l'on avait déjà, de toute façon. Et ça, je n'y arrivais pas. Je me disais que j'aurais pu avoir une meilleure vie. Si seulement je n'étais pas né avec ce cerveau, ou dans cette famille. J'aurais été un enfant tranquille et normal. Mais ça n'avait pas été le cas, à cause de cet homme. J'avais toujours cru qu'il aimait sincèrement Jaehyuk, et que moi, il n'avait jamais eu envie de me prêter attention. Que j'avais toujours été un déchet comparé à mon frère, et que mon frère possédait tout ce que je n'avais pas. Pourtant, aujourd'hui, j'apprenais que ce n'était pas le cas. Je croyais que l'attention que portait notre père à Jaehyuk était de l'amour. Mais ce n'était pas ça. J'écoutai mon frère très attentivement alors que je me sentais détruit petit à petit. Comme si tout ce que je croyais établi venait de s'effondre, soudainement. Moi qui avais toujours été jaloux de ce que Jaehyuk avait, lui m'en voulait pour être un échec qui n'avait pas à agir comme un fils parfait. Finalement, nous envions ce que l'autre avait. Pourquoi avais-je envié Jaehyuk ? Il n'était pas heureux, lui non plus. Notre père ne nous apportait pas de l'amour, il nous portait de l'attention pour l'argent. Pour son propre intérêt. Comme je ne lui étais pas utile, il m'avait jeté. Était-ce ainsi qu'on traitait ses enfants ? Si Jaehyuk et moi étions nés dans une famille normale, j'étais certain que nous nous serions bien entendus... Je ne trouvai rien à répondre à tout ce qu'il venait de me dire. J'étais encore sous le choc. J'avais toujours imaginé que mon frère était heureux dans ce qu'il faisait, aux côtés de mon père, et qu'il allait reprendre les rennes de l'entreprise. Pourquoi est-ce que ça ne se passait pas comme je l'aurais imaginé ? Ça m'anéantissait. Je me mordis la lèvre. Un boulot étudiant ? Je n'en avais jamais fait de ma vie. Je n'en avais pas besoin, en même temps. Mon père me fournissait toujours de l'argent, parce qu'il ne voulait pas perdre la face. Il voulait que son fils soit quelqu'un de riche, même s'il ne m'aimait pas. Mais en réalité, ce n'était pas une question d'aimer ou pas. Il me donnait de l'argent par intérêt. Ainsi, il pourrait dire n'importe quoi sur moi et se vanter de l'argent que j'avais. Alors que cet argent, c'était le sien. Je laissai échapper un soupir moqueur, mes yeux regardant un point vide. « Me contacter, hein... » Me contacter lorsque Jaehyuk lui serait encore moins utile que moi. Quel bâtard. J'en avais toujours rêvé, mais maintenant, il pouvait se la mettre à l'envers. Je voulais bien abandonner la source d'argent que j'avais toujours eu. Je pouvais très bien aller faire un petit job aussi pour avoir de l'argent. Je refusais de reprendre contact avec cet enfoiré. Je relevai les yeux sur mon petit-frère. Le petit-frère que j'aurais pu chérir si nous n'avions pas été sous la tutelle de ce type. « Jaehyuk. J'avais jamais imaginé un truc pareil, et je suis désolé d'avoir pensé durant toutes ces années que t'étais très heureux avec notre père. Mais maintenant que je sais tout, il peut bien aller se faire foutre le vieux. S'il me contacte, je lui dirais d'aller au diable. Je me demande quel tête il fera quand il comprendra que ses deux enfants veulent couper entièrement les ponts... » Je lâchai un petit sourire. « Bon... Assez parlé de ce gars, maintenant. Ça fait depuis mes treize ans que je t'ai pas vu. Soit... Onze ans. Le sujet que j'ai envie de discuter avec toi, c'est clairement pas de notre père. Tu veux pas qu'on se pose quelque part ? On va pas rester bloqué dans un couloir. » J'esquissai un petit sourire. S'il y avait bien une chose à faire avec Jaehyuk, c'était de rattraper le temps perdu.
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