Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Beautiful #HARA ♥
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Lun 30 Oct - 20:43 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Plus tumultueuse qu’une mer agitée pendant la tempête, j’étais cette barque qui tentait de survivre en zone hostile. Secoué, menacé, le moindre de mes mouvements pouvaient mettre ma vie en danger. Le moindre mot et voilà déjà le tonnerre grondant au-dessus de ma personne, furieux, agressif. Voulant après ma vie, c’était par l’étonnement que je réagissais face à ce danger. « Hm?» Fut la première chose qui sortait de ma bouche, incapable de véritablement formuler une phrase face à ces reproches qui me semblait si gratuits. Foudres que tu abattais sur un être innocent, je n’en comprenais la raison. Le regard posé sur ta personne, tête relevée vers ton visage, tu semblais avoir mal interprété mes propos. Etaient-ils seulement si difficile à comprendre ? « Parce que je n’ai pas à justifier la moindre blessure à des journalistes en chien d’infos croustillantes ? » me justifiais-je le plus simplement possible mais aussi le plus innocemment. Tu pouvais voir sur mon visage, l’absence de mensonge mais aussi de compréhension. Pourquoi un simple geste, une simple phrase, avait-elles déclenchées chez toi une telle explosion de ressenti ? Si mon visage venait à être abimé, par la plaisanterie je répondrais à mes fans en quête de réponses. Nuls mensonges n’avaient besoin d’être proférer bien que ton nom je tairais surement pour ne t’attirer aucuns problèmes. Un soupir passait mes lèvres en me disant que je devrais certainement donné de meilleurs arguments pour te convaincre mais te voilà à formuler une nouvelle hypothèse sur ma personne. Etais-je du genre à véritablement faire confiance à quelqu’un comme ça ? A ta place, je n’aurais certainement pas confié mon chien à un inconnu. Tel un bébé, à mes yeux, il avait besoin de son maître pour pleinement s’épanouir et l’aimer. Qu’un lien spécial puisse s’établir entre eux et rien qu’entre eux, nulle interférence n’était permise. Mais j’imagine que ta pensée était différente. Toi dont l’emploi du temps chargé rimait avec impossibilité de lui offrir l’amour et l’attention nécessaire, peut-être était-ce ta façon de prendre soin de lui ? « Pourtant tu n’as aucun souci à sortir de la résidence surveillée avec un type dont tu ignores tout même le nom. Qui te dit que je n’ai une arme sur moi, un groupe d’ami qui m’attend plus loin pour te kidnapper ou autre ? » Mon imagination devait provenir des jeux auxquels j’avais pu jouer depuis tout petit mais c’était une possibilité réelle et impossible à exclure pour une femme aussi jolie et connue que toi. Inconscience ou confiance inconsciente en la personne face à toi ? Je ne saurais lequel choisir mais cela m’attristait quelque peu bien que je ne doutais de ta capacité à te défendre en un contre un. Tout comme je savais que le pays entier serait en alerte si tu venais à disparaitre momentanément, mais malgré tout… Cela restait dangereux.
Toujours accroupi près de cet animal dont tu semblais prendre soin plus que tu n’y laissais paraitre, tu te joignais à moi pour lui offrir quelques caresses. J’écoutais cette voix douce et chaleureuse qui semblait me mettre en garde contre ce qui allait m’arriver prochainement. Trois fois le tour du stade ? Etait-ce une métaphore ? A juger l’énergie de l’animal, je commençais à en douter, il en serait bien capable… Malheureusement pour moi. Corps peu entrainé dont les principaux muscles devaient bien être ceux gérant les doigts à force de jouer, je n’étais pas sûr de pouvoir assurer la course autour du stade. Rien qu’un tour risquait de me mettre hors-jeu rapidement. Mes lèvres se pinçaient dans une angoisse évidente avant de trouver une éventuelle solution au problème. Je n’étais pas obligé de courir ! Je pouvais tout simplement lui lancer une balle ou même un bâton… Même si j’avais un doute quant à sa capacité à ramener l’objet quand l’ordre lui en serait donné. Devrais-je simplement acheter une valise de balle de tennis ? L’idée semblait tentante tout autant qu’elle était réalisable. Prêt à tout pour m’occuper de cet animal, je savais aussi que le salaire en vaudrait la chandelle si je parvenais à le dompter. « Et pourquoi il ne travaille plus pour toi ? Il a abandonné ou il a été viré pour incapacité à s’occuper de Jethro ? » Loin d’être inquiet quant à ma capacité à rester ton fidèle employé en qui tu avais suffisamment confiance pour confier ton animal, j’étais d’avantage curieux de son départ. De plus… Avait-il abandonné, s’il l’avait fait, face à ce caractère qui, bien qu’exécrable, ne savait m’énerver ou face à cet animal dont l’énergie se rechargeait plus vite qu’une pile Duracell ? Duo maléfique à la recherche de leur pantin, j’avais la douce impression que cela ne serait une partie de plaisir pour vous supporter. Je n’avais certainement pas oublié ce geste que tu lui avais intimé avant même que nous n’ayons échangé un mot, ordre silencieux m’ayant mis à terre en un fragment de seconde. Si je voulais m’entendre avec l’un mieux valait avoir l’autre dans la poche, je ne risquais de l’oublier de sitôt.
Mon regard suivait tes gestes avec attention avant de dériver vers Jethro. Se sentait-il aimé ? Avoir deux humains aux petits soins pour lui, tel un prince dont les esclaves essayaient corps et âme de le satisfaire. A cette idée, un sourire étirait mes lèvres, plus doux que n’importe quelle expression que je pouvais prendre face à un être humain. C’était face à un animal que tout l’amour que je pouvais porter à quelqu’un se révélait, sincère et pur, c’est avec douceur que je continuais lui offrir des caresses. Tout aussi doux que le regard que j’eus posé sur lui, ta voix s’élevait pour m’expliquer les raisons de ton refus. T’inquiétais-tu pour ma personne ou pour Jethro ? Les yeux levés vers ton visage aux traits si délicats, je t’écoutais silencieusement et finissais même par croiser ton regard. Le mien étant malgré moi rester aussi tendre que lorsqu’il s’était posé sur l’animal, incapable de changer aussi rapidement d’expression ou d’humeur. Je n’étais pas acteur, j’étais incapable de passer de la tendresse à l’indifférence malheureusement. « Je ne pense pas que ce soit nécessaire… » Avouais-je avec facilité, un sourire aux lèvres. Nous savions très bien lequel des deux mâles gagneraient et ce n’était certainement pas celui sur deux pattes. Mimétisme inconscient, me voilà qui me relevait peu après toi pour que l’on reprenne notre route vers ce parc où tu souhaitais nous emmener. Les mains dans les poches de mon pantalon, je faisais attention à la route que tu empruntais pour être sûr de pouvoir y revenir la prochaine fois sans me perdre. L’orientation n’était malheureusement pas mon fort, encore plus dans ce pays où tout m’échappait encore.
« Est-ce qu’il y a des choses à éviter avec lui ? Une certaine nourriture, des gestes, des mots, des situations. Ou des choses à lui apprendre… autre qu’être plus calme et obéissant ? » Je me souvenais encore de cette vieille dame qui m’avait tapé sur les doigts pour avoir appris à son chien à faire pipi sur le pied de quelqu’un quand on disait « vas »… J’étais jeune et fou à l’époque, un brin inconscient aussi puisque ce n’était clairement pas le mot le moins utilisé au monde. Mais c’était bien le seul qui me venait à l’esprit au moment de son éducation alors… Ou encore de ce pauvre raton laveur allergique au soleil et qui s’était échapper dehors. Pile en plein été bien entendu puisque ses propriétaires étaient partis en vacances. Autant dire qu’à présent, je me retenais bien d’apprendre des tours malicieux aux animaux et que je notais mentalement avec soin tout ce qu’on me disait !
Toujours accroupi près de cet animal dont tu semblais prendre soin plus que tu n’y laissais paraitre, tu te joignais à moi pour lui offrir quelques caresses. J’écoutais cette voix douce et chaleureuse qui semblait me mettre en garde contre ce qui allait m’arriver prochainement. Trois fois le tour du stade ? Etait-ce une métaphore ? A juger l’énergie de l’animal, je commençais à en douter, il en serait bien capable… Malheureusement pour moi. Corps peu entrainé dont les principaux muscles devaient bien être ceux gérant les doigts à force de jouer, je n’étais pas sûr de pouvoir assurer la course autour du stade. Rien qu’un tour risquait de me mettre hors-jeu rapidement. Mes lèvres se pinçaient dans une angoisse évidente avant de trouver une éventuelle solution au problème. Je n’étais pas obligé de courir ! Je pouvais tout simplement lui lancer une balle ou même un bâton… Même si j’avais un doute quant à sa capacité à ramener l’objet quand l’ordre lui en serait donné. Devrais-je simplement acheter une valise de balle de tennis ? L’idée semblait tentante tout autant qu’elle était réalisable. Prêt à tout pour m’occuper de cet animal, je savais aussi que le salaire en vaudrait la chandelle si je parvenais à le dompter. « Et pourquoi il ne travaille plus pour toi ? Il a abandonné ou il a été viré pour incapacité à s’occuper de Jethro ? » Loin d’être inquiet quant à ma capacité à rester ton fidèle employé en qui tu avais suffisamment confiance pour confier ton animal, j’étais d’avantage curieux de son départ. De plus… Avait-il abandonné, s’il l’avait fait, face à ce caractère qui, bien qu’exécrable, ne savait m’énerver ou face à cet animal dont l’énergie se rechargeait plus vite qu’une pile Duracell ? Duo maléfique à la recherche de leur pantin, j’avais la douce impression que cela ne serait une partie de plaisir pour vous supporter. Je n’avais certainement pas oublié ce geste que tu lui avais intimé avant même que nous n’ayons échangé un mot, ordre silencieux m’ayant mis à terre en un fragment de seconde. Si je voulais m’entendre avec l’un mieux valait avoir l’autre dans la poche, je ne risquais de l’oublier de sitôt.
Mon regard suivait tes gestes avec attention avant de dériver vers Jethro. Se sentait-il aimé ? Avoir deux humains aux petits soins pour lui, tel un prince dont les esclaves essayaient corps et âme de le satisfaire. A cette idée, un sourire étirait mes lèvres, plus doux que n’importe quelle expression que je pouvais prendre face à un être humain. C’était face à un animal que tout l’amour que je pouvais porter à quelqu’un se révélait, sincère et pur, c’est avec douceur que je continuais lui offrir des caresses. Tout aussi doux que le regard que j’eus posé sur lui, ta voix s’élevait pour m’expliquer les raisons de ton refus. T’inquiétais-tu pour ma personne ou pour Jethro ? Les yeux levés vers ton visage aux traits si délicats, je t’écoutais silencieusement et finissais même par croiser ton regard. Le mien étant malgré moi rester aussi tendre que lorsqu’il s’était posé sur l’animal, incapable de changer aussi rapidement d’expression ou d’humeur. Je n’étais pas acteur, j’étais incapable de passer de la tendresse à l’indifférence malheureusement. « Je ne pense pas que ce soit nécessaire… » Avouais-je avec facilité, un sourire aux lèvres. Nous savions très bien lequel des deux mâles gagneraient et ce n’était certainement pas celui sur deux pattes. Mimétisme inconscient, me voilà qui me relevait peu après toi pour que l’on reprenne notre route vers ce parc où tu souhaitais nous emmener. Les mains dans les poches de mon pantalon, je faisais attention à la route que tu empruntais pour être sûr de pouvoir y revenir la prochaine fois sans me perdre. L’orientation n’était malheureusement pas mon fort, encore plus dans ce pays où tout m’échappait encore.
« Est-ce qu’il y a des choses à éviter avec lui ? Une certaine nourriture, des gestes, des mots, des situations. Ou des choses à lui apprendre… autre qu’être plus calme et obéissant ? » Je me souvenais encore de cette vieille dame qui m’avait tapé sur les doigts pour avoir appris à son chien à faire pipi sur le pied de quelqu’un quand on disait « vas »… J’étais jeune et fou à l’époque, un brin inconscient aussi puisque ce n’était clairement pas le mot le moins utilisé au monde. Mais c’était bien le seul qui me venait à l’esprit au moment de son éducation alors… Ou encore de ce pauvre raton laveur allergique au soleil et qui s’était échapper dehors. Pile en plein été bien entendu puisque ses propriétaires étaient partis en vacances. Autant dire qu’à présent, je me retenais bien d’apprendre des tours malicieux aux animaux et que je notais mentalement avec soin tout ce qu’on me disait !
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Mar 31 Oct - 18:40 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Tu marquais plus ou moins un point quant au fait que oui, me blesser impliquait chaque fois d’harassante justification. Cependant, d’une part, je n’allais me confiner dans du coton et de la soie sans jamais en sortir mon nez afin de m’assurer de rester toujours parfaitement indemne. Il ne fallait pas pousser, j’avais été exilé ici pour apprendre l’autonomie. J’y avais d’autant plus pris goût à la liberté, bien que mon sens des responsabilités la bridait néanmoins au quotidien. Je n’allais pas jusqu’à m’abstenir de promener mon propre chien ! De surcroit, en l’occurrence, mes aïeuls seraient mal avisés de me jeter la pierre puisque Jethro se révélait être le présent de mon grand-père pour mon vingtième anniversaire. D’autre part, des égratignures engendrées par quelques menus accidents où serait impliqué mon chien… C’était bien là, l’excuse honnête la plus admissible auprès de mon agence. Mes péripéties, plus ou moins volontaires avec les Gumiho, les altercations avec Sung Wook en public en plus, sans parler des coups que Seyun m’avait portés… Heureusement qu’autant mon agent que mes grands-parents ignoraient pour grande partie tout cela. Personne ne savait pour l’incident de février. Jamais, je n’étais parvenue à le convier à qui que soit après coup. Mon seul confident à ce sujet avait quitté la Yonsei. Imperceptible soupire à ce souvenir, je t’entendis continuer à discourir, et mes sourcils se froncèrent derechef. Pourquoi pointais-tu ce détail que j’avais moi-même remarqué mais eu l’obligeance de garder sous silence. Pourquoi étais-je sortie avec toi ? La question était bonne. A l’exception de vouloir fuir au plus vite la demeure de mes aïeuls, je me sentais également en droit te porter mon propre jugement sur tes compétences avant de laisser mon chien entre tes mains. Néanmoins, tu grossissais le trait et d’ôter toute crédibilité dans ton argumentaire. Devrais-je te rétorquer que rien qu’à te regarder, tu ne respirais pas le danger ? Que face à ta virilité, pas un seul instant, je ne m’étais sentie menacée ? A l’exception de ma pudeur, bien évidemment. Donc, car fair-play, je t’accordais ce point à ton avantage, l’approuvant, à ma façon : « A croire que je me suis laissée berner par tes beaux yeux innocents. » D’une voix presque mielleuse, j’aidais ainsi l’ironie à se glisser plus doucement à ton oreille. Car assurément, il n’y avait aucun fond de vérité là-dedans. Je m’en défendrais farouchement ! « Mais, tu as raison, je devrais certainement d’autant plus redoubler de vigilance à ton égard, quoique… » Tête légèrement penchée sur le côté, je t’observais le choyé, ce gros bébé canidé. Une frimousse friponne et des plus avenantes, même malgré sa langue pendante – celle du chien, bien sûr -, il semblait te séduire, pourtant à l’instar de sa maitresse, un seul geste malheureux pourrait te falloir un tout autre aperçu sur sa dentition. « Ne sous-estime à sa belle gueule sa capacité à montrer les crocs s’il venait à me sentir menacer. » Je n’avais jamais eu besoin de lui apprendre. C’était inscrit dans son instinct. Peut-être fut-ce si fortement ancrée suite à ses nombreux séjour – sous secret peu discret – au dortoir de la fraternité. En ce temps où la chambre où je résidais s’avérait encore zone de fortes hostilités. Doté d’un sixième sens, sans doute ressentait-il ma tension qui me tenait jusque dans mon sommeil. Comment pouvais-je dormir sereinement dans une pièce en compagnie de trois hommes dont le seul de confiance n’était que trop souvent absent ? Les deux autres ne se résumaient qu’à violence et intrusion dans mes draps pendant mon sommeil. Des mois durant, j’avais dû tenir en vivant quotidiennement un tel cauchemar. La séparation des dortoirs aujourd’hui appliquée à toutes les fraternités avait été ma première mesure lorsque de mon accession à la Présidence.
Là où ta perspicacité fit erreur, ce fut d’interpréter mon exemple comme le cas de l’un de tes prédécesseurs. Aux nombres où ils avaient été, tu aurais pu tomber juste, mais pas celui-ci. D’ailleurs, il était tellement tenace que même renvoyer, probablement aurait-il continué à se présenter à son poste. Je m’avisais alors d’essayer d’analyser si tu pourras t’avérer aussi sangsue, néanmoins, j’avais cru déceler à tes légers soubresauts de susceptibilité que tu possédais un minimum de fierté. Donc, si je tranchais pour te congédier, tu ne devrais revenir m’en harceler – et cela, malgré toute sa gentille naïveté, je m’en étais bien prémunie avec le requin en question afin de palier à l’éventualité de croiser partout où je mettrais les pieds. « Il n’a jamais été notre employé, c’est juste… une connaissance auquel j’ai confié la laisse une poignée de minutes. » La chercher d’un terme approprié pour qualifier Jaesang justifiait ma légère butée. Assurément, il n’entrait dans le cercle restreint de mes amis. Il n’était non plus un de mes protégés gumiho, mais plutôt… mon élève en coaching séduction alors que j’étais parfaitement consciente de son intérêt pour ma personne duquel j’essayais notamment de le détourner par ce biais. Comme pouvoir me revendiquer fiancée m’allègerait parfois de bien des inconvénients. Je ne me cachais pas d’être en couple, mais sans détailler jusqu’à l’importance de notre engagement, et son identité masquée ne lui donnait qu’une consistance très abstraite. Comme s’il n’était pas vraiment important… « Un garçon tellement attentionné qu’il a eu la bonne idée de le faire se dépenser. » Malgré lui, et après réprimandes, au fond, je lui en avais été presque reconnaissante. Et puisque tu refusais d’être chronométré, nous n’avions pas plus à tergiverser à ce sujet. J’aurais sans doute pu, te titiller sur ton apparente carrure d’athlète, cependant, ne devrais-je pas en garder pour plus tard ? Vraisemblablement, nous allions encore partager ce charmant moment ensemble encore un certain temps…
Moment dont nos pas jusqu’au parc ne fut que le prélude à une promenade aux apparences un peu trop romantique. Pourquoi la nature semblait si belle aujourd’hui ? Comme si elle s’était parée de sa plus belle robe d’automne pour nous accueillir. Toi qui ne parus y prêter attention, tu en témoignais néanmoins pour ton éventuelle future affectation. Cependant, tes questions trahissaient un manquement de la part, de l’un ou de l’autre : « Le majordome ne t’a pas donné la liste de mes consignes ? » Fut-ce lui qui avait omis de te la transmettre, ou bien toi qui n’avait pas encore trouvé judicieux dans prendre connaissance dès le premier instant ? « Eh bien… Si tu as vraiment des capacités maitre chien alors, peut-être serait-il intéressant de lui apprendre à répondre à son nom autrement que… » Mon attention je reportais sur l’animal dont je détenais sa laisse, et distinctement, je prononçais : « Jethro ! » Réaction imparable, d’un bond de pied ferme, il se jeta dans mes bras et inévitablement au sol me renversa. « Comme ça… » Légère grimace à l’impact douloureux de mes fesses sur le sol, je ne résistais ensuite à son charme, le gratifiant de généreuse caresse. Un câlin et un éclat inconscient sur mon visage que je m’efforçais jusqu’à lors de te cacher. Au bout d’une poignée d’instant prolongé, d’une main libérée, la laisse je te tendis enfin. Me redressant et époussetant ma robe, je t’informais des premières précautions. « Sois toujours vigilant à tout avec lui car il démarre au quart de tour, passionné par tout ce qui bouge, voire ne bouge pas aussi parfois. » Tout en te parlant, je finissais de remettre en place mon vêtement, puis ma chevelure avant de redresser la tête franchement dans ta direction. « Bien à partir de maintenant, je te laisse prendre les rênes, je ne suis qu’observatrice à présent ! » A nuancer que observatrice ne signifiait pas silencieuse. Je veillerais au grain et de ma langue, je ne retiendrais de te fouetter si tu venais à fauter.
Là où ta perspicacité fit erreur, ce fut d’interpréter mon exemple comme le cas de l’un de tes prédécesseurs. Aux nombres où ils avaient été, tu aurais pu tomber juste, mais pas celui-ci. D’ailleurs, il était tellement tenace que même renvoyer, probablement aurait-il continué à se présenter à son poste. Je m’avisais alors d’essayer d’analyser si tu pourras t’avérer aussi sangsue, néanmoins, j’avais cru déceler à tes légers soubresauts de susceptibilité que tu possédais un minimum de fierté. Donc, si je tranchais pour te congédier, tu ne devrais revenir m’en harceler – et cela, malgré toute sa gentille naïveté, je m’en étais bien prémunie avec le requin en question afin de palier à l’éventualité de croiser partout où je mettrais les pieds. « Il n’a jamais été notre employé, c’est juste… une connaissance auquel j’ai confié la laisse une poignée de minutes. » La chercher d’un terme approprié pour qualifier Jaesang justifiait ma légère butée. Assurément, il n’entrait dans le cercle restreint de mes amis. Il n’était non plus un de mes protégés gumiho, mais plutôt… mon élève en coaching séduction alors que j’étais parfaitement consciente de son intérêt pour ma personne duquel j’essayais notamment de le détourner par ce biais. Comme pouvoir me revendiquer fiancée m’allègerait parfois de bien des inconvénients. Je ne me cachais pas d’être en couple, mais sans détailler jusqu’à l’importance de notre engagement, et son identité masquée ne lui donnait qu’une consistance très abstraite. Comme s’il n’était pas vraiment important… « Un garçon tellement attentionné qu’il a eu la bonne idée de le faire se dépenser. » Malgré lui, et après réprimandes, au fond, je lui en avais été presque reconnaissante. Et puisque tu refusais d’être chronométré, nous n’avions pas plus à tergiverser à ce sujet. J’aurais sans doute pu, te titiller sur ton apparente carrure d’athlète, cependant, ne devrais-je pas en garder pour plus tard ? Vraisemblablement, nous allions encore partager ce charmant moment ensemble encore un certain temps…
Moment dont nos pas jusqu’au parc ne fut que le prélude à une promenade aux apparences un peu trop romantique. Pourquoi la nature semblait si belle aujourd’hui ? Comme si elle s’était parée de sa plus belle robe d’automne pour nous accueillir. Toi qui ne parus y prêter attention, tu en témoignais néanmoins pour ton éventuelle future affectation. Cependant, tes questions trahissaient un manquement de la part, de l’un ou de l’autre : « Le majordome ne t’a pas donné la liste de mes consignes ? » Fut-ce lui qui avait omis de te la transmettre, ou bien toi qui n’avait pas encore trouvé judicieux dans prendre connaissance dès le premier instant ? « Eh bien… Si tu as vraiment des capacités maitre chien alors, peut-être serait-il intéressant de lui apprendre à répondre à son nom autrement que… » Mon attention je reportais sur l’animal dont je détenais sa laisse, et distinctement, je prononçais : « Jethro ! » Réaction imparable, d’un bond de pied ferme, il se jeta dans mes bras et inévitablement au sol me renversa. « Comme ça… » Légère grimace à l’impact douloureux de mes fesses sur le sol, je ne résistais ensuite à son charme, le gratifiant de généreuse caresse. Un câlin et un éclat inconscient sur mon visage que je m’efforçais jusqu’à lors de te cacher. Au bout d’une poignée d’instant prolongé, d’une main libérée, la laisse je te tendis enfin. Me redressant et époussetant ma robe, je t’informais des premières précautions. « Sois toujours vigilant à tout avec lui car il démarre au quart de tour, passionné par tout ce qui bouge, voire ne bouge pas aussi parfois. » Tout en te parlant, je finissais de remettre en place mon vêtement, puis ma chevelure avant de redresser la tête franchement dans ta direction. « Bien à partir de maintenant, je te laisse prendre les rênes, je ne suis qu’observatrice à présent ! » A nuancer que observatrice ne signifiait pas silencieuse. Je veillerais au grain et de ma langue, je ne retiendrais de te fouetter si tu venais à fauter.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Sam 4 Nov - 18:24 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Face à la question presque rhétorique qui t’avais été posée, c’était par le silence que tu confirmais mes dires. Petite princesse des écrans, tu ne pouvais te permettre de te blesser et pourtant, cette laisse tu te résignais à garder en main. Comme si elle détenait ton bien le plus précieux, à moins que tu ne me fasses pas suffisamment confiance encore. Loin de moi l’idée de réellement te faire disparaitre de la surface de la terre pour te garder avec moi jusqu’à la fin de nos jours. Certes, je m’étais abonné à ton GNS à mon arrivée en Corée mais je n’étais certainement pas de ces types à devenir fous lorsque leur protégée avait le moindre petit « scandale ». Tout comme je n’étais pas idiot au point de prendre tes mots au sérieux. Pure ironie, c’est d’un vague sourire que je te gratifiais en réponse, de toute évidence incrédule face à tes mots. Mon regard ne saurait charmer un cœur si fermement clôturé et cela pour une seule raison : ton incapacité à prendre la vie comme elle venait. Toute la légèreté que je ressentais en vivant au jour le jour était visible dans ces iris, tout l’amusement que je souhaitais ressentir au quotidien, toute l’adrénaline dont j’avais besoin pour survivre... Tu ne pouvais comprendre cela si j’en suivais ton comportement depuis notre rencontre. Petite reine sérieuse, volant sur un nuage bien au-dessus de tout le monde, tu étais inaccessible. Comme si j’avais voulu te repousser encore plus loin, voilà que tu parlais de faire plus attention en ma présence. Avais-je sous-entendu cela ? Certainement. D’autres femmes auraient ressenti une menace face à ces mots, sans doute auraient-elles voulues écourter la rencontre même. Mais ta tête tu penchais en émettant un doute verbal. A croire que mon comportement avait totalement nui à ce que j’avais voulu te transmettre plus tôt, à croire qu’au contraire, tu m’accordais plus de crédit à la simple vision de moi câlinant ton animal. Mais peut-être pas l’intelligence. « Évidemment » soufflais-je à ta remarque, un chien ne mordait jamais la main qui le nourrissait, tout comme il mordait quiconque lui faisant du mal. A mes yeux, cela était comme dire à un mathématicien que deux plus deux était égal à quatre. Règle de base dans les relations entre canidés et humains, c’était la raison pour laquelle il fallait montrer patte blanche avant d’espérer jouer dangereusement avec un animal. Cela dit, je notais mentalement qu’il n’avait pas fait un pas lorsque ma main s’était aventuré sur ta cuisse, signe qu’il semblait comprendre que mes intentions n’étaient aucunement de te blesser… Loin de là même ! Si seulement tu avais idée, peut être serais-tu plus détendue d’ailleurs ?
Après m’avoir raconté la pauvre expérience de celui qui avait été victime de Jethro c’était tout naturellement que je posais une question sur ce sujet. Pourquoi ce pauvre homme avait abandonné. Rapidement, le début de ta phrase m’amenait à me demander qui cela avait pu être s’il n’était pas un employé… Et je n’étais pas déçu de la réponse. Une connaissance ? Vraiment ? « Aah.. » fut la première réaction que j’eue avant de lever un regard amusé vers toi. « Une connaissance bien entendu. » Ton totalement ironique, air peu convaincu, le mensonge –à mes yeux- que tu venais de proférer était d’une évidence sans nom. Sinon comment pourrait-on expliquer ce blanc que tu avais marqué avant d’évoquer cette fameuse connaissance ? Aussi évident que de crier « non » lorsque la question des amours était évoquée, tu venais clairement de me mettre en tête que le pauvre petit ami que tu avais eu devait regretter amèrement son choix ce jour-là. Avait-il rompu avec toi par la même occasion ? « Je ne peux sortir avec une fille dont le chien est aussi mal éduqué ! Imagine nos enfants ! » J’imaginais aisément la dispute totalement stupide que cela pouvait bien avoir engendré. « Oh je me doute qu’il était attentionné… » Soufflais-je en ricanant, délicieusement amusé par la façon dont tu cachais les choses. « Un brin téméraire aussi je pense non ? » Il fallait l’être pour avoir envie de garder cet animal tout en le connaissant. Surtout s’il était l’amour du moment que tu avais eu, il devait bien le connaitre… Quelle bêtise avait-il fait pour vivre cela au juste ? A moins que tu ne désirais t’en débarrasser ? Quelle vilaine créature tu étais pour avoir ce genre d’idées malicieuses.
Parlant d’idée, tu avais eu celle de faire une liste au préalable des choses qu’il fallait faire ou éviter avec Jethro. La vérité était qu’elle était dans ma poche et que j’avais l’intention de la lire une fois l’animal en train de jouer… Autrement dit : je ne l’avais pas encore fait. Comment l’avouer à tes oreilles susceptibles dès qu’un mot passait la barrière de mes lèvres ? Devais-je jouer la carte de l’honnêteté ou au contraire mentir en mettant tout cela sur le compte du majordome en sachant qu’il y avait plus de chance pour que tu le croies lui que moi ? C’était bien une relation de confiance que tu voulais, alors la vérité était nécessaire. « Je comptais la lire en l’amenant jouer après l’avoir brosser, mais quelqu’un est venu perturber les plans. » Mes yeux se posaient sur ta personne pour te faire comprendre qui était ce quelqu’un bien que tu ne devais en avoir besoin. Journée plus mouvementée que prévue avec cette partie de cache-cache, tu semblais vouloir en rajouter une couche en amenant l’animal à sauter sur toi. Incapable de te rattraper à temps, ma main s’était pourtant tendue vers toi avec un vain espoir d’y arriver. Impuissant, je regardais Jethro t’offrir tout l’amour qu’il avait pour ta personne mais aussi ta réponse. Tes traits semblaient s’illuminer alors que tu répondais à l’amour qu’il te témoignait, tes yeux reflétaient l’amour infini que tu ressentais pour l’animal. Manquant de me charmer une nouvelle fois, ce fut ta main tendant la laisse qui me sortait de ce sortilège dangereux. Mes doigts l’attrapaient alors que j’en venais à la conclusion que telle une plante carnivore, je ne devais venir près de ta personne si je ne souhaitais être dévoré vivant.
Faisant reculer avec précaution Jethro, tu parvenais à te relever par la suite, encore une fois sans aide de ma part. Pourquoi avais-je même commencé à tendre la main vers toi au juste ? Ma main, inutilement portée vers toi, venait caresser la frimousse de l’animal comme si c’était son but premier. « J’ai cru voir ça oui… » Soufflais-je doucement avant de lever les yeux vers ton visage, de toute évidence déconcerté par ce que tu venais de dire. « Pourtant… On n’est pas encore au parc… » J’étais distrait en regardant autour de nous avant de me demander si tu ne commençais pas à m’accorder ta confiance. Rien qu’un peu. Juste assez pour avoir la laisse de l’animal entre ma poigne. Fierté caressée dans le sens du poil, j’esquissais néanmoins un sourire en me disant cela. Quel que soit tes mots, je n’en restais pas moins persuader que tu commençais à admettre ma valeur et cette laisse, tu ne la récupérerais pas de sitôt maintenant qu’elle se trouvait entre mes doigts. Fier tel un coq sortant de la bassecour après avoir vu toutes ses femelles, je m’imaginais déjà faire obéir cet animal au doigt et à l’œil. « Je m’occuperais de ses réactions quand on l’appelle. C’est problématique quand même… » Pourquoi personne n’avait encore appris cela à ce bébé ? Etait-il à ce point terrible à gérer ? C’était néanmoins la base de son apprentissage et il devait se faire tant qu’il était bébé, heureusement que j’étais arrivé avant ses deux ans… Passant la barrière de mes lèvres, un soupir se faisait entendre à l’idée de retrouver un animal hors de contrôle et impossible à dompter. Puissant qu’il était, il pourrait causer des dommages bien plus gros qu’un caniche. D’ailleurs cela m’amenait à me poser une question. Je tournais les yeux vers ta personne, te regardant de haut en bas avant d’arquer un sourcil, d’un air curieux. « Pourquoi avoir pris un husky ? » Demandais-je sans plus d’explications. Après tout, tu semblais bien t’habiller, faire attention à ton petit corps, loin de moi l’idée qu’un caniche aurait été mieux mais… ça l’était si on se fiait aux apparences.
Événement imprévu, c'était comme pour m’indiquer le chemin à prendre qu'un ballon passait devant nous à toute allure, tapant contre le sol à plusieurs reprises. Un instant tranquille, il me fallut plusieurs secondes pour comprendre ce que cela risquait d’impliquer. Tenant la laisse de Jethro à deux mains, je m’attendais à le voir courir après ce bout de plastique sorti tout droit de l’enfer pour me tester.
Réussite : Jethro est tenue en place par un miracle de la nature
Echec : Jethro tire sur la laisse, me trainant à sa suite tel un point mort, blessures s’en suit mais au moins : ce n’était qu’à quelques mètres alors rien de trop grave non plus.
Après m’avoir raconté la pauvre expérience de celui qui avait été victime de Jethro c’était tout naturellement que je posais une question sur ce sujet. Pourquoi ce pauvre homme avait abandonné. Rapidement, le début de ta phrase m’amenait à me demander qui cela avait pu être s’il n’était pas un employé… Et je n’étais pas déçu de la réponse. Une connaissance ? Vraiment ? « Aah.. » fut la première réaction que j’eue avant de lever un regard amusé vers toi. « Une connaissance bien entendu. » Ton totalement ironique, air peu convaincu, le mensonge –à mes yeux- que tu venais de proférer était d’une évidence sans nom. Sinon comment pourrait-on expliquer ce blanc que tu avais marqué avant d’évoquer cette fameuse connaissance ? Aussi évident que de crier « non » lorsque la question des amours était évoquée, tu venais clairement de me mettre en tête que le pauvre petit ami que tu avais eu devait regretter amèrement son choix ce jour-là. Avait-il rompu avec toi par la même occasion ? « Je ne peux sortir avec une fille dont le chien est aussi mal éduqué ! Imagine nos enfants ! » J’imaginais aisément la dispute totalement stupide que cela pouvait bien avoir engendré. « Oh je me doute qu’il était attentionné… » Soufflais-je en ricanant, délicieusement amusé par la façon dont tu cachais les choses. « Un brin téméraire aussi je pense non ? » Il fallait l’être pour avoir envie de garder cet animal tout en le connaissant. Surtout s’il était l’amour du moment que tu avais eu, il devait bien le connaitre… Quelle bêtise avait-il fait pour vivre cela au juste ? A moins que tu ne désirais t’en débarrasser ? Quelle vilaine créature tu étais pour avoir ce genre d’idées malicieuses.
Parlant d’idée, tu avais eu celle de faire une liste au préalable des choses qu’il fallait faire ou éviter avec Jethro. La vérité était qu’elle était dans ma poche et que j’avais l’intention de la lire une fois l’animal en train de jouer… Autrement dit : je ne l’avais pas encore fait. Comment l’avouer à tes oreilles susceptibles dès qu’un mot passait la barrière de mes lèvres ? Devais-je jouer la carte de l’honnêteté ou au contraire mentir en mettant tout cela sur le compte du majordome en sachant qu’il y avait plus de chance pour que tu le croies lui que moi ? C’était bien une relation de confiance que tu voulais, alors la vérité était nécessaire. « Je comptais la lire en l’amenant jouer après l’avoir brosser, mais quelqu’un est venu perturber les plans. » Mes yeux se posaient sur ta personne pour te faire comprendre qui était ce quelqu’un bien que tu ne devais en avoir besoin. Journée plus mouvementée que prévue avec cette partie de cache-cache, tu semblais vouloir en rajouter une couche en amenant l’animal à sauter sur toi. Incapable de te rattraper à temps, ma main s’était pourtant tendue vers toi avec un vain espoir d’y arriver. Impuissant, je regardais Jethro t’offrir tout l’amour qu’il avait pour ta personne mais aussi ta réponse. Tes traits semblaient s’illuminer alors que tu répondais à l’amour qu’il te témoignait, tes yeux reflétaient l’amour infini que tu ressentais pour l’animal. Manquant de me charmer une nouvelle fois, ce fut ta main tendant la laisse qui me sortait de ce sortilège dangereux. Mes doigts l’attrapaient alors que j’en venais à la conclusion que telle une plante carnivore, je ne devais venir près de ta personne si je ne souhaitais être dévoré vivant.
Faisant reculer avec précaution Jethro, tu parvenais à te relever par la suite, encore une fois sans aide de ma part. Pourquoi avais-je même commencé à tendre la main vers toi au juste ? Ma main, inutilement portée vers toi, venait caresser la frimousse de l’animal comme si c’était son but premier. « J’ai cru voir ça oui… » Soufflais-je doucement avant de lever les yeux vers ton visage, de toute évidence déconcerté par ce que tu venais de dire. « Pourtant… On n’est pas encore au parc… » J’étais distrait en regardant autour de nous avant de me demander si tu ne commençais pas à m’accorder ta confiance. Rien qu’un peu. Juste assez pour avoir la laisse de l’animal entre ma poigne. Fierté caressée dans le sens du poil, j’esquissais néanmoins un sourire en me disant cela. Quel que soit tes mots, je n’en restais pas moins persuader que tu commençais à admettre ma valeur et cette laisse, tu ne la récupérerais pas de sitôt maintenant qu’elle se trouvait entre mes doigts. Fier tel un coq sortant de la bassecour après avoir vu toutes ses femelles, je m’imaginais déjà faire obéir cet animal au doigt et à l’œil. « Je m’occuperais de ses réactions quand on l’appelle. C’est problématique quand même… » Pourquoi personne n’avait encore appris cela à ce bébé ? Etait-il à ce point terrible à gérer ? C’était néanmoins la base de son apprentissage et il devait se faire tant qu’il était bébé, heureusement que j’étais arrivé avant ses deux ans… Passant la barrière de mes lèvres, un soupir se faisait entendre à l’idée de retrouver un animal hors de contrôle et impossible à dompter. Puissant qu’il était, il pourrait causer des dommages bien plus gros qu’un caniche. D’ailleurs cela m’amenait à me poser une question. Je tournais les yeux vers ta personne, te regardant de haut en bas avant d’arquer un sourcil, d’un air curieux. « Pourquoi avoir pris un husky ? » Demandais-je sans plus d’explications. Après tout, tu semblais bien t’habiller, faire attention à ton petit corps, loin de moi l’idée qu’un caniche aurait été mieux mais… ça l’était si on se fiait aux apparences.
Événement imprévu, c'était comme pour m’indiquer le chemin à prendre qu'un ballon passait devant nous à toute allure, tapant contre le sol à plusieurs reprises. Un instant tranquille, il me fallut plusieurs secondes pour comprendre ce que cela risquait d’impliquer. Tenant la laisse de Jethro à deux mains, je m’attendais à le voir courir après ce bout de plastique sorti tout droit de l’enfer pour me tester.
***
Réussite : Jethro est tenue en place par un miracle de la nature
Echec : Jethro tire sur la laisse, me trainant à sa suite tel un point mort, blessures s’en suit mais au moins : ce n’était qu’à quelques mètres alors rien de trop grave non plus.
(c) DΛNDELION
La Doyenne
★★★★★ CROWNED SHAKER
Pseudo : El Staffo.
Célébrité : Faceless Bitch.
Crédits : Sohaline (Avatar)
Messages : 25373
Âge : 38
Célébrité : Faceless Bitch.
Crédits : Sohaline (Avatar)
Messages : 25373
Âge : 38
Re: Beautiful #HARA ♥ | Sam 4 Nov - 18:24 Citer EditerSupprimer
Le membre 'Woo Haneul' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'ACTION & ATTAQUE !' :
'ACTION & ATTAQUE !' :
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Lun 6 Nov - 16:03 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Dis moi l’inconnu, à quel fin les cieux t’avaient-ils donné le don d’être aussi exaspérant ? Ne pouvais-tu écouter les mots sans en chercher des sous-entendus ? Inventer des sens au silence… Ô combien, je dus profondément inspirer, gonflant d’air ma poitrine, avant d’expirer lentement pour me retenir de tempêter. Tu me lassais avec cette imagination aberrante. Qu’importait que tu te dresses un portrait surréaliste de ma personne en compagnie d’un homme que tu concevais comme un petit ami – qui ne l’aurait compris à tes moqueries à demi-cachées ? – en quoi cela te regardait que la vérité soit telle ou autre ? Je me contins, à la seule perspective de mon plaisir à venir : toi qui semblais prendre tant à la légère mes mises en garde, tu ne tarderas pas à t’en mordre les doigts, t’estimant heureux que se ne furent les crocs du chien qui se fermeraient dessus.
À défaut de bon sens et de rigueur professionnelle, tu semblais néanmoins doté d’un minimum de sincérité. Plutôt que de reporter l’accusation sur un homme innocent et absent, tu reconnaissais ton tort. Faute avouée, faute à moitié pardonnée ? Peut-être. Je ne saurais dire pour le moment et m’abstiendrais de te blâmer davantage jusqu’à ce que la conclusion de ta tirade ne me fasse grincer des dents : « Ce quelqu’un à un nom, » à ta différence, l’Anonyme, « Et c’est aussi ce quelqu’un qui va décider si tu seras embauché ou non, » te rappelai-je que si tu espérais encore pouvoir décrocher ce petit boulot, tu aurais tout intérêt à me témoigner davantage de respect. Un énième sifflement d’avertissement auxquels tu devrais cesser de faire la sourde oreille, je te donnais ensuite un aperçu de l’ampleur de la charge dressage qui t’attendait, si ce poste, tu l’obtenais. De ta main tendue, je me doutais. Tout comme je me tenais bien de l’accepter. Tu ne m’avais déjà que trop touchée, et tes bases de galanteries m’évoquerait qu’un sentiment de faiblesse dût à ma condition de femme. J’avais donné ce signal en parfaite conscience de la réaction qui en aboutirait de la part de Jethro. Je m’étais préparée à chutée et donc à me relever. Sans aide.
Enfant perdu que tu incarnais dans cette ville que je te soupçonnais de plus en plus étrangère, expliquant tes lacunes et prédilection de langage, n’avais-tu donc pas remarqué que nous nous trouvions tout proche de l’entrée ? Pourtant, les feuilles des arbres bercées par le vent nous adressaient un doux chant, discret gage de bienvenue. Un appel à pénétrer dans cet alcôve de verdure au coeur du béton. De mes yeux instants curieux, je t’observais balayer des tiens les alentours. Tu ne connaissais que trop peu cette ville, non ? Puis, ton regard revint rencontrer le mien qui se détourna, instinctivement, sans que je puisse dire pourquoi. Devais-je me sentir coupable de te regarder ? Me serais-je un instant égaré sur les contours de ton visage ? Non, je m’enquerrais simplement de… déchiffrer… tes expressions… Une nouvelle se peignit sur mes traits lorsque je t’entendis poser la question prévisible. Pourquoi cette race ? Tu étais en droit de le demander et je t’y répondais… T’aurais répondu si nous n’avions pas été interrompu par l’apparition impromptu d’un ballon rebondissant sur le sol. Vile sorcellerie qui se dessinait dans le sillage de Jethro. Légèrement tendue, comme je l’eus promis, je ne bronchais. Je te laissais me prouver que tu saurais rester maitre de la situation. Un premier test.
Un premier échec. Après que tu aies été lamentablement emporté et trainé sur le sol, l’objet du crime entre les pattes de Jethro intercepté, accourant sur mes hauts talons, je vous rejoignais. « Est-ce ça va ? » émis d’une petite voix inquiète tandis que j’empressais de vérifier que mon chien ne soit fait la moindre égratignure. Car oui, ma question prononcée avec tant de tendresse, ce n’était à toi mais bien à lui que je l’adressais. Jouant du ballon piégé entre crocs et pattes, mon petit coeur semblait bien se porter. Je m’en doutais mais… Aurais-je pris un certain plaisir à te dénigrer à la faveur de mon animal ? Possible. Mon attention, je t’accordais ensuite néanmoins, me redressant dans un même geste que le tien. De haut en bas, je te toisais. Pitoyable état dans lequel tu te trouvais. Une feuille morte dans tes cheveux, d’un pas je m’approchais et ma main vers ton visage je montais : « On dirait un enfant *… » soupirais-je. De mes doigts, je pinçais l’intruse de ta chevelure et l’en chassait. « Tu es sûr d’avoir la majorité, gamin ? » Mes yeux redescendirent et croisèrent les tiens, à nouveau si proches. Un instant, mon corps se figea. Le tambour rituel de mon coeur fit une fausse note. De la honte de cette bévue, un brasier s’attisa de nouveau pour enflammer mes joues. D’un mouvement sec, je me reculais, puis me ressaisissais pour mieux encore te juger : « Comment est-ce possible d’être aussi faible ? Passes-tu ta vie affalé dans un canapé ? » De ma main, je vins palper ton abdomen où je ne m'attendais à trouver matière musclée sous tes vêtements. Geste impulsif qui me renvoya à une once de gêne lorsque j’en pris conscience. D’une légère frappe à revers, je l’assenais en guise de conclusion avant de la rediriger sur la laisse. Toujours en ta possession, mes doigts se refermèrent néanmoins dessus, juste sous les tiens. « Je crois que pour le moment, nous ne serons pas trop de deux pour le tenir. » Peut-être avais-je dit me cantonner au rôle d’observatrice mais face au danger, je me ravisais pour commencer. Obligation pour Jethro de se séparer de son jouet, nous pénétrâmes tous les trois dans l’enceinte du parc. Image qui ressemblait de plus en plus à s’y méprendre à un couple promenant leur animal… Si le silence perdurait, il pourrait finir par devenir gênant, alors, je le rompis en reprenant, là où nous avions été interrompu. « Pour à ta question : pourquoi un husky ? Je répondrais : probablement parce que c’est beau ? » Ta pensée, je ne la soupçonnais que trop. Je t’ouvrais grand la porte à me juger. Je me moquais de ton avis sur ma personne. Je savais ce que je valais. En revanche, mon naturel s’exprimait de vouloir te faire osciller, jouant de mes mots et tournures de phrases. Comme si je voulais diriger ta pensée pour mieux lui démontrer ensuite qu’elle s’était trompée. Alors, je précisais : « Mon grand-père n’y connait absolument rien aux animaux, il a juste voulu me faire un cadeau digne de ce nom. » Aurais-tu l’oreille assez fine, pour déceler ma pointe de sarcasme, toi qui semblait friand de dénicher chaque fois la petite bête ? Aussi discrète qu’attentive, je détaillais tes réactions, même les plus silencieuses. « J’ai parfaitement conscience que c’est une absurdité ! Mais… » Quelques instants, j’abandonnais derechef la laisse à tes seuls soins. De mon petit sac à main, j’extrayais mon smartphone. Mes doigts glissant sur l’écran, je m’arrêtais une fois la photographie de ma quête affichée, que sous ton nez, je vins présenter : « Comment aurais-je pu m’en séparer ? » Cette adorable petite boule de poils alors âgée de deux mois que sur ce cliché, je tenais tendrement dans mes bras. Sourire éclatant sur mes lèvres, lui et moi regardions l’objectif d’un regard débordant autant d’amour que de malice.
Facétie toujours omniprésente. Dans notre brève rêverie, Jethro tira soudainement sur ton bras en prolongement de la laisse. Réflexe spontané, de ma main, je m’empressai de t’apporter mon aide pour résister. Dans ma hâte, ce fut sur la tienne qu’elle se posait…
* #VengeanceYeonwoo
À défaut de bon sens et de rigueur professionnelle, tu semblais néanmoins doté d’un minimum de sincérité. Plutôt que de reporter l’accusation sur un homme innocent et absent, tu reconnaissais ton tort. Faute avouée, faute à moitié pardonnée ? Peut-être. Je ne saurais dire pour le moment et m’abstiendrais de te blâmer davantage jusqu’à ce que la conclusion de ta tirade ne me fasse grincer des dents : « Ce quelqu’un à un nom, » à ta différence, l’Anonyme, « Et c’est aussi ce quelqu’un qui va décider si tu seras embauché ou non, » te rappelai-je que si tu espérais encore pouvoir décrocher ce petit boulot, tu aurais tout intérêt à me témoigner davantage de respect. Un énième sifflement d’avertissement auxquels tu devrais cesser de faire la sourde oreille, je te donnais ensuite un aperçu de l’ampleur de la charge dressage qui t’attendait, si ce poste, tu l’obtenais. De ta main tendue, je me doutais. Tout comme je me tenais bien de l’accepter. Tu ne m’avais déjà que trop touchée, et tes bases de galanteries m’évoquerait qu’un sentiment de faiblesse dût à ma condition de femme. J’avais donné ce signal en parfaite conscience de la réaction qui en aboutirait de la part de Jethro. Je m’étais préparée à chutée et donc à me relever. Sans aide.
Enfant perdu que tu incarnais dans cette ville que je te soupçonnais de plus en plus étrangère, expliquant tes lacunes et prédilection de langage, n’avais-tu donc pas remarqué que nous nous trouvions tout proche de l’entrée ? Pourtant, les feuilles des arbres bercées par le vent nous adressaient un doux chant, discret gage de bienvenue. Un appel à pénétrer dans cet alcôve de verdure au coeur du béton. De mes yeux instants curieux, je t’observais balayer des tiens les alentours. Tu ne connaissais que trop peu cette ville, non ? Puis, ton regard revint rencontrer le mien qui se détourna, instinctivement, sans que je puisse dire pourquoi. Devais-je me sentir coupable de te regarder ? Me serais-je un instant égaré sur les contours de ton visage ? Non, je m’enquerrais simplement de… déchiffrer… tes expressions… Une nouvelle se peignit sur mes traits lorsque je t’entendis poser la question prévisible. Pourquoi cette race ? Tu étais en droit de le demander et je t’y répondais… T’aurais répondu si nous n’avions pas été interrompu par l’apparition impromptu d’un ballon rebondissant sur le sol. Vile sorcellerie qui se dessinait dans le sillage de Jethro. Légèrement tendue, comme je l’eus promis, je ne bronchais. Je te laissais me prouver que tu saurais rester maitre de la situation. Un premier test.
Un premier échec. Après que tu aies été lamentablement emporté et trainé sur le sol, l’objet du crime entre les pattes de Jethro intercepté, accourant sur mes hauts talons, je vous rejoignais. « Est-ce ça va ? » émis d’une petite voix inquiète tandis que j’empressais de vérifier que mon chien ne soit fait la moindre égratignure. Car oui, ma question prononcée avec tant de tendresse, ce n’était à toi mais bien à lui que je l’adressais. Jouant du ballon piégé entre crocs et pattes, mon petit coeur semblait bien se porter. Je m’en doutais mais… Aurais-je pris un certain plaisir à te dénigrer à la faveur de mon animal ? Possible. Mon attention, je t’accordais ensuite néanmoins, me redressant dans un même geste que le tien. De haut en bas, je te toisais. Pitoyable état dans lequel tu te trouvais. Une feuille morte dans tes cheveux, d’un pas je m’approchais et ma main vers ton visage je montais : « On dirait un enfant *… » soupirais-je. De mes doigts, je pinçais l’intruse de ta chevelure et l’en chassait. « Tu es sûr d’avoir la majorité, gamin ? » Mes yeux redescendirent et croisèrent les tiens, à nouveau si proches. Un instant, mon corps se figea. Le tambour rituel de mon coeur fit une fausse note. De la honte de cette bévue, un brasier s’attisa de nouveau pour enflammer mes joues. D’un mouvement sec, je me reculais, puis me ressaisissais pour mieux encore te juger : « Comment est-ce possible d’être aussi faible ? Passes-tu ta vie affalé dans un canapé ? » De ma main, je vins palper ton abdomen où je ne m'attendais à trouver matière musclée sous tes vêtements. Geste impulsif qui me renvoya à une once de gêne lorsque j’en pris conscience. D’une légère frappe à revers, je l’assenais en guise de conclusion avant de la rediriger sur la laisse. Toujours en ta possession, mes doigts se refermèrent néanmoins dessus, juste sous les tiens. « Je crois que pour le moment, nous ne serons pas trop de deux pour le tenir. » Peut-être avais-je dit me cantonner au rôle d’observatrice mais face au danger, je me ravisais pour commencer. Obligation pour Jethro de se séparer de son jouet, nous pénétrâmes tous les trois dans l’enceinte du parc. Image qui ressemblait de plus en plus à s’y méprendre à un couple promenant leur animal… Si le silence perdurait, il pourrait finir par devenir gênant, alors, je le rompis en reprenant, là où nous avions été interrompu. « Pour à ta question : pourquoi un husky ? Je répondrais : probablement parce que c’est beau ? » Ta pensée, je ne la soupçonnais que trop. Je t’ouvrais grand la porte à me juger. Je me moquais de ton avis sur ma personne. Je savais ce que je valais. En revanche, mon naturel s’exprimait de vouloir te faire osciller, jouant de mes mots et tournures de phrases. Comme si je voulais diriger ta pensée pour mieux lui démontrer ensuite qu’elle s’était trompée. Alors, je précisais : « Mon grand-père n’y connait absolument rien aux animaux, il a juste voulu me faire un cadeau digne de ce nom. » Aurais-tu l’oreille assez fine, pour déceler ma pointe de sarcasme, toi qui semblait friand de dénicher chaque fois la petite bête ? Aussi discrète qu’attentive, je détaillais tes réactions, même les plus silencieuses. « J’ai parfaitement conscience que c’est une absurdité ! Mais… » Quelques instants, j’abandonnais derechef la laisse à tes seuls soins. De mon petit sac à main, j’extrayais mon smartphone. Mes doigts glissant sur l’écran, je m’arrêtais une fois la photographie de ma quête affichée, que sous ton nez, je vins présenter : « Comment aurais-je pu m’en séparer ? » Cette adorable petite boule de poils alors âgée de deux mois que sur ce cliché, je tenais tendrement dans mes bras. Sourire éclatant sur mes lèvres, lui et moi regardions l’objectif d’un regard débordant autant d’amour que de malice.
Facétie toujours omniprésente. Dans notre brève rêverie, Jethro tira soudainement sur ton bras en prolongement de la laisse. Réflexe spontané, de ma main, je m’empressai de t’apporter mon aide pour résister. Dans ma hâte, ce fut sur la tienne qu’elle se posait…
* #VengeanceYeonwoo
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Mar 7 Nov - 5:31 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
A peine avais-je pris possession des rênes que me voici trainer à la suite de l’animal tel un morceau de chiffon. Peut-être aurais-je du utiliser ma main gauche pour le retenir d’avantage ? Peut-être devais-je tout simplement prendre quelques cours de musculation ? La raison m’échappait mais le résultat était bien là. Alors que je m’asseyais par terre dans un premier temps, je baissais les yeux vers ma main dominante pour voir l’étendue des dégâts : monceaux de chair légèrement décollés dans lesquels s’étaient trouvé refuge quelques gravats. Si la plaie pouvait faire grimacer, c’était avec indifférence que je l’examinais. De ma main droite, je tenais fermement la laisse de l’animal toujours, ne l’ayant lâché sous aucun prétexte. Ne l’avais-je pas dit ? Maintenant que je l’avais, tu n’étais pas prête de la récupérer. Quelques égratignures venant marquer mon corps un peu plus, je profitais de me redresser pour essuyer le revers de ma main meurtrie contre le bas de ma veste. Que d’attentions envers mon propre organisme, je devais avoir manqué les cours de sciences naturelles sur les bactéries lors de mon éducation au secondaire. Une fois propre –selon ma propre opinion, n’importe quelle mère aurait hurlé à mon encontre-, je portais la plaie à mes lèvres pour, du bout des dents, retirer ses morceaux de chairs dérangeants. Le terme de cicatrisation m’était particulier. Loin de moi l’idée d’attendre que la peau se ressoude parfaitement, je n’avais pas besoin d’une peau sans défaut de toute manière. De plus, je n’étais pas fervent partisan de cette idée qui vous poussait à garder le morceau de chair pour qu’il se recolle puisque qu’à mes yeux cela était bien plus dangereux. Je sentais mes nerfs doucement tressaillir lorsque de mon incisive je venais effleurer la plaie., signe que tous capteurs sensoriels n’avaient quitter mon corps encore.
Mais après mon corps, ce fut à mon cœur de trembler. A peine avais-tu fait un pas vers moi que je levais les yeux vers les tiens. Telle une statue de glace, je me figeais face à cette attention qui semblait tout sauf ordinaire. M’étais-tu reconnaissante de n’avoir lâché Jethro dans la nature à ce point ? A moins que tu ne pensais à moi comme un enfant. Pourtant, jusqu’aux dernières nouvelles, j’étais bien le plus âgé dans l’histoire. Un an plus vieux que ta personne, il semblerait que la génétique avait décidé de me donner un visage plus jeune. Qualité ou défaut ? Je l’aurais pris comme un point négatif à l’heure actuelle bien qu’elle pouvait avoir ses avantages. D’où le fait que je ne relevais pas ce point, tu n’avais à savoir telle information sous peine de me voir encore plus comme un incapable. Pourtant, de ta langue fouettant l’air tu venais rajouter une couche à ces taquineries si faciles, de ton regard tu captais le mien. Silencieuse, c’était à mon tour de rompre le silence cette fois. « Pourtant je suis plus vieux que toi à ce que je saches. Tu devrais même m’appeler « oppa » si on suit le système coréen. » Malgré ce que je venais de dire, autre chose semblait t’avoir troublé. Cette peau de porcelaine progressivement venait à se teinter d’une couleur rosée sous mes yeux observateurs. A quoi avais-tu donc pensé pour ainsi perturber le bon fonctionnement de ton corps ? Jouais-tu les indifférentes bien que tu n’étais insensible à mes charmes ? Je me devais bien de retirer ce que j’avais présumé auparavant. D’un cœur tu étais doté, tout comme moi. Si je le fermais aux autres en gardant une attitude légère, tu semblais avoir préféré la solution extrême au point de te renfermer toi-même dans cette froideur hivernale. J’étais bien parti pour tenter une analyse superficielle de ta personne avant qu’un nouveau commentaire, sur ma structure musculaire cette fois, ne se fasse entendre.
Les lèvres pincées, je manquais de répondre à cette question qui semblait si hautaine venant d’une femme à la silhouette aussi fragile que du cristal. Mais des mots tu n’avais besoin, la réponse tu venais la trouver par toi-même en posant la main sur mon abdomen. D’abord surpris, un sourcil arqué en direction de ta main, c’était dubitatif que je les remontais vers ton fin visage. Mes manières avaient-elles déjà déteintes sur toi ? Ou tu comptais-tu connaitre mon anatomie entière ? Après mon torse, tu avais descendu ton exploration au ventre, à en croire ce qui se disait sur mon épaule gauche –celle sur laquelle un petit diable semblait avoir élu domicile depuis des années- la destination suivante ne pouvait se faire en public puisque bien trop obscène. Tu risquais toi-même d’être choquée d’un tel geste si tu venais à le faire ! Roulant des yeux, je ne sentis pas immédiatement tes doigts autour de cette laisse. Loin de moi l’indifférence de sentir un épiderme si doux contre le mien, il m’était bien involontaire. « Je passe ma vie sur une chaise, nuance. » te corrigeais-je alors sans te donner de plus amples explications avant de tourner les yeux vers la laisse, la tête légèrement penchée sur le côté une seconde plus tard. Curiosité avait pris possession de mon corps alors que je me rendais compte que tu semblais vouloir m’aider à tenir la laisse, chose qui se confirmait à tes mots rapidement prononcés à la suite des miens. Je regrettais à cet instant avoir perdu les capteurs sensoriels de cette partie de mon corps, presque nostalgique de ce moment où tenir la main d’une femme pouvait être ressenti par mon épiderme en entier. « Avoue que tu veux juste tenir ma main sans vraiment le pouvoir… » Soufflais-je avant de me rendre compte que ce que je venais de dire pouvait, une nouvelle fois, t’irriter. Mes doigts se refermant, c’est l’index de ma main gauche que je posais sur mes lèvres comme un enfant voulant garder un secret. « Oubliez ce que j’ai dit patron. »
Je n’avais fait que m’amuser depuis mon arrivée chez toi. Les cours n’ayant pas commencé pour ma part, l’endroit semblant totalement inconnu, je laissais mon caractère habituel reprendre le dessus alors que je devrais me contenir. Pourquoi avais-je tant envie de t’embêter ? Pourquoi toi en particulier ? Ta singularité devait certainement résider dans cette façon de m’envoyer sur les roses, cette facilité avec laquelle tu me regardais de haut… Un vague soupir passait mes lèvres alors que je me résignais à reprendre mon sérieux bien trop tôt à mon goût. J’avais besoin de ce travail plus que tu ne pouvais l’imaginer, bien qu’une passion, c’était aussi un moyen de m’acheter de nouveaux jeux pour offrir du contenu à mes abonnés. Mais pas seulement. Economies étaient nécessaires si je souhaitais m’offrir un voyage pendant les prochaines vacances, peut être aurais-je besoin d’une nouvelle caméra, un nouveau micro, un nouveau clavier même, pire encore ! Ma carte graphique ! Que ferais-je sans une carte graphique de haut niveau ?!
Alors qu’aucun de nous ne brisait ce silence, nos pas nous guidèrent vers ce chemin aux allures plus naturelles. Devant mes yeux, plusieurs feuilles se laissaient porter par le vent, dansant et chantant pour nous accueillir à leur façon, subtile parade destinée à nous charmer. L’air semblait charger des senteurs des dernières fleurs bordant la verdure du parc, l’automne menaçait de les faire disparaître mais j’eus la chance de les observer avant qu’elles ne disparaissent pour le restant de l’année. Alors que mon regard se perdait dans la beauté du lieu, tu semblais trouver le moment propice pour répondre à mon interrogation précédemment interrompu. Pourquoi souhaitais-tu donc faire la conversation ? A moins que tu n’aimais tout simplement parler de toi ? De tes passions et de ton entourage ? C’était en tout cas une interprétation possible, mais mon état d’esprit n’étant plus celui de te taquiner, c’était indifféremment que je t’écoutais. Mes iris observaient le spectacle de la nature qui s’offrait à moi, doux bal improvisé dont ta voix imposait la cadence. « Un animal n’est pas un objet qu’on offre… » Accompagnant ce bal, je dû m’arrêter dans mes observations pour reporter mon attention vers ta personne. Telle une enfant, tu sortais ton portable, sans doute prête à m’offrir la vue de cet animal dans ses premiers jours. De grands yeux bleus, un minois à croquer, combien de fois avais-je pu observer cet amour enfantin en gardant des animaux ? Malgré cette habitude, je ne trouvais à redire à ton expression. Alors que le nez plongé dans ton smartphone tu avais, mes yeux semblaient s’éprendre de tes traits délicats. Inconsciemment, je me mettais à détailler chaque parcelle de ton portrait, de ses yeux concentrés mais dont la lueur ne pouvait m’échapper, ce nez si mignon puisque parfaitement accordé à ton visage, sans oublier ces lèvres dont la teinte rosée semblaient être un crime à elle-seule mais le plus difficile à supporter fut leur courbes à la fois pulpeuse sans que ce ne soit dans l’excès. Délicate mais affirmée, tu étais indéniablement une beauté à préserver. Dérangeant tes cheveux, la brise semblait vouloir m’accorder le droit de découvrir l’épiderme laiteux de ton cou mais c’était ta personne qui m’en empêchait.
Battant des paupières, je dus me concentrer pour comprendre ce que tu affichais devant mes yeux. Je ne sus trop qui de toi ou Jethro j’étais censé regarder, m’attardant alors sur l’un puis sur l’autre. Vous sembliez déjà faire un duo parfait, regards malicieux, je m’attendais effectivement à devoir plaire à l’un pour être accepter de l’autre. A voir ton sourire et l’amour que tu lui portais, je ne pouvais empêcher mes lèvres d’inconsciemment s’étirer dans un rictus rempli de tendresse. « Ton cœur semble avoir fondu dès le moment où tu l’as eu en bras. » Loin d’être taquin, c’était très sérieux que je prononçais ces mots ; comme si d’enfant immature j’étais passé au stade d’adulte plus calme. Jethro lui, semblait ne pouvoir faire une évolution si rapide. Tirant sur la laisse, il manquait de me trainer une nouvelle fois. Instinctivement, ma main dominante arrivait en renfort, m’attendant à être en contact avec mon propre épiderme ce qui ne fut le cas. Tout aussi en alerte que moi, tu semblais avoir voulu m’aider à le retenir au point d’oublier où poser les doigts. Je pouvais alors sentir ta peau contre la mienne, aussi douce que celle que je m’étais permis de caresser plus tôt, je ne souhaitais pourtant faire de réflexion sur une éventuelle envie de ta part de découvrir mon corps. A la place, mes lèvres se pinçaient pensivement. Ma main gauche se retirait de la tienne une fois l’animal calmé et silencieusement, je t’amenais à tenir la laisse seule. Finalement, j’avais fini par te la rendre mais la raison n’était pas des moindres. Qui de toi ou de moi avait une température anormale ? Le bout de tes doigts m’avaient semblé bien froid et au vu de ta tenue, ce n’était que compréhensible. Ouvrant le vêtement qui cachait ma chemise, je le retirais pour le déposer sur tes épaules sans attendre ton accord. J’osais même donner une raison à mon geste, assez forte pour que tu ne puisses répliquer. « Je ne te couvre pas parce que tu es une femme mais parce que je vais avoir à courir avec lui pendant que tu resteras dans le froid. Fille ou garçon tu aurais fini par en hériter. En plus ça t’éviteras de tomber malade. » Serais-tu satisfaite par cette explication ou jetterais-tu simplement le vêtement par terre en te pensant porte-manteau ? La deuxième solution semblait si réelle à mes yeux qu’elle était presque trop prévisible. Sans attendre ta réponse, de ma main gauche j’attrapais la laisse pendant que ma main droite t’amenait à la lâcher pour prendre la relève. Au même moment, mes yeux scrutait les alentours à la recherche d’un endroit plus calme pour jouer avec Jethro avec, de préférence, le moins de vent possible pour que tu n’aies trop froid.
Après quelques secondes d’observation, je te faisais un signe de la tête afin de te faire comprendre que j’avais trouvé l’objet de ma recherche. « Viens. » Passant à la droite de l’animal, c’était de la main gauche que je tenais sa laisse à présent tandis que de la droite je tapotais son flanc. « Aller mon beau, on y va ! » Ambitieux et peut être trop optimiste quant à mes capacités, je lui faisais comprendre de se joindre à moi pour courir. Sprint entamé vers la destination, je faisais en sorte de garder la cadence avec l’animal pour qu’il ne s’étrangle pas, tout comme ça m’évitait de finir trainer encore une fois. Peu de personnes semblaient passer par ce coin du parc, le sol couvert de verdure m’amenait à penser que toute chute serait amortie et moins douloureuse que sur le béton précédent. Barrière de verdure se trouvant entre nous et la route, il y avait peu de risque de voir Jethro passer sous une voiture sans oublier les arbres qui pouvait te protéger du vent. Je n’avais malheureusement pas perdu la main pour trouver des coins sympathiques dans les parcs… Arrivé à destination, je me penchais pour caresser l’animal et lui faire comprendre qu’on allait pouvoir jouer enfin ensemble. Je ne savais trop encore comment improviser un jeu si ce n’était lui lancer un bout de bâton que je m’embêterais à récupérer, mais s’il venait à courir pour m’échapper, il finirait par se dépenser plus que de vulgaires allers-retours entre l’objet et ma personne. Je devais vraiment être téméraire pour espérer ainsi survivre à ce genre de jeux…
Mais après mon corps, ce fut à mon cœur de trembler. A peine avais-tu fait un pas vers moi que je levais les yeux vers les tiens. Telle une statue de glace, je me figeais face à cette attention qui semblait tout sauf ordinaire. M’étais-tu reconnaissante de n’avoir lâché Jethro dans la nature à ce point ? A moins que tu ne pensais à moi comme un enfant. Pourtant, jusqu’aux dernières nouvelles, j’étais bien le plus âgé dans l’histoire. Un an plus vieux que ta personne, il semblerait que la génétique avait décidé de me donner un visage plus jeune. Qualité ou défaut ? Je l’aurais pris comme un point négatif à l’heure actuelle bien qu’elle pouvait avoir ses avantages. D’où le fait que je ne relevais pas ce point, tu n’avais à savoir telle information sous peine de me voir encore plus comme un incapable. Pourtant, de ta langue fouettant l’air tu venais rajouter une couche à ces taquineries si faciles, de ton regard tu captais le mien. Silencieuse, c’était à mon tour de rompre le silence cette fois. « Pourtant je suis plus vieux que toi à ce que je saches. Tu devrais même m’appeler « oppa » si on suit le système coréen. » Malgré ce que je venais de dire, autre chose semblait t’avoir troublé. Cette peau de porcelaine progressivement venait à se teinter d’une couleur rosée sous mes yeux observateurs. A quoi avais-tu donc pensé pour ainsi perturber le bon fonctionnement de ton corps ? Jouais-tu les indifférentes bien que tu n’étais insensible à mes charmes ? Je me devais bien de retirer ce que j’avais présumé auparavant. D’un cœur tu étais doté, tout comme moi. Si je le fermais aux autres en gardant une attitude légère, tu semblais avoir préféré la solution extrême au point de te renfermer toi-même dans cette froideur hivernale. J’étais bien parti pour tenter une analyse superficielle de ta personne avant qu’un nouveau commentaire, sur ma structure musculaire cette fois, ne se fasse entendre.
Les lèvres pincées, je manquais de répondre à cette question qui semblait si hautaine venant d’une femme à la silhouette aussi fragile que du cristal. Mais des mots tu n’avais besoin, la réponse tu venais la trouver par toi-même en posant la main sur mon abdomen. D’abord surpris, un sourcil arqué en direction de ta main, c’était dubitatif que je les remontais vers ton fin visage. Mes manières avaient-elles déjà déteintes sur toi ? Ou tu comptais-tu connaitre mon anatomie entière ? Après mon torse, tu avais descendu ton exploration au ventre, à en croire ce qui se disait sur mon épaule gauche –celle sur laquelle un petit diable semblait avoir élu domicile depuis des années- la destination suivante ne pouvait se faire en public puisque bien trop obscène. Tu risquais toi-même d’être choquée d’un tel geste si tu venais à le faire ! Roulant des yeux, je ne sentis pas immédiatement tes doigts autour de cette laisse. Loin de moi l’indifférence de sentir un épiderme si doux contre le mien, il m’était bien involontaire. « Je passe ma vie sur une chaise, nuance. » te corrigeais-je alors sans te donner de plus amples explications avant de tourner les yeux vers la laisse, la tête légèrement penchée sur le côté une seconde plus tard. Curiosité avait pris possession de mon corps alors que je me rendais compte que tu semblais vouloir m’aider à tenir la laisse, chose qui se confirmait à tes mots rapidement prononcés à la suite des miens. Je regrettais à cet instant avoir perdu les capteurs sensoriels de cette partie de mon corps, presque nostalgique de ce moment où tenir la main d’une femme pouvait être ressenti par mon épiderme en entier. « Avoue que tu veux juste tenir ma main sans vraiment le pouvoir… » Soufflais-je avant de me rendre compte que ce que je venais de dire pouvait, une nouvelle fois, t’irriter. Mes doigts se refermant, c’est l’index de ma main gauche que je posais sur mes lèvres comme un enfant voulant garder un secret. « Oubliez ce que j’ai dit patron. »
Je n’avais fait que m’amuser depuis mon arrivée chez toi. Les cours n’ayant pas commencé pour ma part, l’endroit semblant totalement inconnu, je laissais mon caractère habituel reprendre le dessus alors que je devrais me contenir. Pourquoi avais-je tant envie de t’embêter ? Pourquoi toi en particulier ? Ta singularité devait certainement résider dans cette façon de m’envoyer sur les roses, cette facilité avec laquelle tu me regardais de haut… Un vague soupir passait mes lèvres alors que je me résignais à reprendre mon sérieux bien trop tôt à mon goût. J’avais besoin de ce travail plus que tu ne pouvais l’imaginer, bien qu’une passion, c’était aussi un moyen de m’acheter de nouveaux jeux pour offrir du contenu à mes abonnés. Mais pas seulement. Economies étaient nécessaires si je souhaitais m’offrir un voyage pendant les prochaines vacances, peut être aurais-je besoin d’une nouvelle caméra, un nouveau micro, un nouveau clavier même, pire encore ! Ma carte graphique ! Que ferais-je sans une carte graphique de haut niveau ?!
Alors qu’aucun de nous ne brisait ce silence, nos pas nous guidèrent vers ce chemin aux allures plus naturelles. Devant mes yeux, plusieurs feuilles se laissaient porter par le vent, dansant et chantant pour nous accueillir à leur façon, subtile parade destinée à nous charmer. L’air semblait charger des senteurs des dernières fleurs bordant la verdure du parc, l’automne menaçait de les faire disparaître mais j’eus la chance de les observer avant qu’elles ne disparaissent pour le restant de l’année. Alors que mon regard se perdait dans la beauté du lieu, tu semblais trouver le moment propice pour répondre à mon interrogation précédemment interrompu. Pourquoi souhaitais-tu donc faire la conversation ? A moins que tu n’aimais tout simplement parler de toi ? De tes passions et de ton entourage ? C’était en tout cas une interprétation possible, mais mon état d’esprit n’étant plus celui de te taquiner, c’était indifféremment que je t’écoutais. Mes iris observaient le spectacle de la nature qui s’offrait à moi, doux bal improvisé dont ta voix imposait la cadence. « Un animal n’est pas un objet qu’on offre… » Accompagnant ce bal, je dû m’arrêter dans mes observations pour reporter mon attention vers ta personne. Telle une enfant, tu sortais ton portable, sans doute prête à m’offrir la vue de cet animal dans ses premiers jours. De grands yeux bleus, un minois à croquer, combien de fois avais-je pu observer cet amour enfantin en gardant des animaux ? Malgré cette habitude, je ne trouvais à redire à ton expression. Alors que le nez plongé dans ton smartphone tu avais, mes yeux semblaient s’éprendre de tes traits délicats. Inconsciemment, je me mettais à détailler chaque parcelle de ton portrait, de ses yeux concentrés mais dont la lueur ne pouvait m’échapper, ce nez si mignon puisque parfaitement accordé à ton visage, sans oublier ces lèvres dont la teinte rosée semblaient être un crime à elle-seule mais le plus difficile à supporter fut leur courbes à la fois pulpeuse sans que ce ne soit dans l’excès. Délicate mais affirmée, tu étais indéniablement une beauté à préserver. Dérangeant tes cheveux, la brise semblait vouloir m’accorder le droit de découvrir l’épiderme laiteux de ton cou mais c’était ta personne qui m’en empêchait.
Battant des paupières, je dus me concentrer pour comprendre ce que tu affichais devant mes yeux. Je ne sus trop qui de toi ou Jethro j’étais censé regarder, m’attardant alors sur l’un puis sur l’autre. Vous sembliez déjà faire un duo parfait, regards malicieux, je m’attendais effectivement à devoir plaire à l’un pour être accepter de l’autre. A voir ton sourire et l’amour que tu lui portais, je ne pouvais empêcher mes lèvres d’inconsciemment s’étirer dans un rictus rempli de tendresse. « Ton cœur semble avoir fondu dès le moment où tu l’as eu en bras. » Loin d’être taquin, c’était très sérieux que je prononçais ces mots ; comme si d’enfant immature j’étais passé au stade d’adulte plus calme. Jethro lui, semblait ne pouvoir faire une évolution si rapide. Tirant sur la laisse, il manquait de me trainer une nouvelle fois. Instinctivement, ma main dominante arrivait en renfort, m’attendant à être en contact avec mon propre épiderme ce qui ne fut le cas. Tout aussi en alerte que moi, tu semblais avoir voulu m’aider à le retenir au point d’oublier où poser les doigts. Je pouvais alors sentir ta peau contre la mienne, aussi douce que celle que je m’étais permis de caresser plus tôt, je ne souhaitais pourtant faire de réflexion sur une éventuelle envie de ta part de découvrir mon corps. A la place, mes lèvres se pinçaient pensivement. Ma main gauche se retirait de la tienne une fois l’animal calmé et silencieusement, je t’amenais à tenir la laisse seule. Finalement, j’avais fini par te la rendre mais la raison n’était pas des moindres. Qui de toi ou de moi avait une température anormale ? Le bout de tes doigts m’avaient semblé bien froid et au vu de ta tenue, ce n’était que compréhensible. Ouvrant le vêtement qui cachait ma chemise, je le retirais pour le déposer sur tes épaules sans attendre ton accord. J’osais même donner une raison à mon geste, assez forte pour que tu ne puisses répliquer. « Je ne te couvre pas parce que tu es une femme mais parce que je vais avoir à courir avec lui pendant que tu resteras dans le froid. Fille ou garçon tu aurais fini par en hériter. En plus ça t’éviteras de tomber malade. » Serais-tu satisfaite par cette explication ou jetterais-tu simplement le vêtement par terre en te pensant porte-manteau ? La deuxième solution semblait si réelle à mes yeux qu’elle était presque trop prévisible. Sans attendre ta réponse, de ma main gauche j’attrapais la laisse pendant que ma main droite t’amenait à la lâcher pour prendre la relève. Au même moment, mes yeux scrutait les alentours à la recherche d’un endroit plus calme pour jouer avec Jethro avec, de préférence, le moins de vent possible pour que tu n’aies trop froid.
Après quelques secondes d’observation, je te faisais un signe de la tête afin de te faire comprendre que j’avais trouvé l’objet de ma recherche. « Viens. » Passant à la droite de l’animal, c’était de la main gauche que je tenais sa laisse à présent tandis que de la droite je tapotais son flanc. « Aller mon beau, on y va ! » Ambitieux et peut être trop optimiste quant à mes capacités, je lui faisais comprendre de se joindre à moi pour courir. Sprint entamé vers la destination, je faisais en sorte de garder la cadence avec l’animal pour qu’il ne s’étrangle pas, tout comme ça m’évitait de finir trainer encore une fois. Peu de personnes semblaient passer par ce coin du parc, le sol couvert de verdure m’amenait à penser que toute chute serait amortie et moins douloureuse que sur le béton précédent. Barrière de verdure se trouvant entre nous et la route, il y avait peu de risque de voir Jethro passer sous une voiture sans oublier les arbres qui pouvait te protéger du vent. Je n’avais malheureusement pas perdu la main pour trouver des coins sympathiques dans les parcs… Arrivé à destination, je me penchais pour caresser l’animal et lui faire comprendre qu’on allait pouvoir jouer enfin ensemble. Je ne savais trop encore comment improviser un jeu si ce n’était lui lancer un bout de bâton que je m’embêterais à récupérer, mais s’il venait à courir pour m’échapper, il finirait par se dépenser plus que de vulgaires allers-retours entre l’objet et ma personne. Je devais vraiment être téméraire pour espérer ainsi survivre à ce genre de jeux…
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Jeu 9 Nov - 23:19 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Fut-ce cette proximité, la croisée de nos regards, qui donnèrent à mon coeur l’impression de vaciller ? Ou fut-ce l’écho de ce mot, prononcé de ta voix, Oppa qui résonna en moi suscitant un certain émois ? Je ne le saurais et ne tenais à le savoir. Mon seul réflexe fut de m’éloigner pour mieux continuer sur ma lancée de te cribler de mes pics glacés. Mais l’étaient-ils tant ? À m’entendre, je reconnaissais que non. Sans doute te paraissais-je désagréable et je ne cherchais en rien à t’être aimable, mais avec bien plus d’ardeur je te fustigerais si je le souhaitais vraiment. Je suivais mon instinct qui me dictait un comportement plus avenant que je n’en gratifiais généralement. Ma main sur ton abdomen derechef en témoignait. Bien vite, je me reprenais de ce geste intempestif, me satisfaisant, te remerciant presque de ne pas te saisir d’une telle perche pour narrer quelques nouvelles absurdités, bien que je me doutais qu’elles ne sauraient tarder. Pour le moment, tu te contentais d’argument ta passivité sur un siège fort mon enviable qu’un canapé molletonné. Curiosité piquée, je ne t’en attesterais pour autant. Serais-tu donc malgré tout un étudiant persévérant et rigoureux ? Prise moi-même dans la spirale infernale des études de médecine, je ne pouvais que comprendre les longues heures d’inactivité passer à étudier, encore et encore. Néanmoins, autant pour ma plastique que pour ma santé, je m’efforçais pratiquer quelques efforts physiquement quotidiennement. Gymnastique matinale au réveil, footing entre amies ou avec Jethro, sans oublier le cheerleader, je veillais consciencieusement à ma forme. Dans mon hygiène de vie, la seule carence me faisant incontestablement défaut portait le nom de sommeil. Un problème dont je ne parvenais guère à trouver la solution.
Infime contact entre nos doigts serrés sur la lanière faite de cuir, ta remarque te valut le doux plaisir d’un regard noir. La nature t’avait peut-être doté de beauté, mais il serait bon que tu apprennes à ravaler ta vanité infondée. Toi qui, pour savoir mon âge, semblait me connaitre, ne te trouvais-tu pas un peu trop impétueux pour t’imaginer éveiller mon intérêt ? Pire encore, mon attirance ? Ou si tu espérais par un tel stratagème obtenir ma capitulation pour l’usage de la gêne, tu te trompais. La laisse, je ne te cèderais temps que je ne l’aurais décidé de mon propre chef. Mes vains rappels semblèrent finalement ne pas l’être tant puisque de toi-même, tu te corrigeais, conscient que chaque fois que tu dérapais, tes chances d’être embauché diminuaient. D’ailleurs, fut-ce conséquence de notre entrée en matière peu ordinaire, ton attitude un peu trop familière ne sciait guère à ta situation de candidat à une offre d’emploi. Et je m’étais laissée piégée à suivre dans ta lancée quant à une telle familiarité. Quand t’avais-je ouvert la porte pour que tu cesses de me considérer à l’égal de mes ainés comme une personne à respecter sans se permettre de commettre tant de faux pas ? Mes t’excuses sonnaient avec une once de provocation et d’insubordination à travers le choix du mot patron.
La nature de ton côté, par sa propre beauté, mon humeur, elle apaisait. Douce quiétude où dans la danse monotone de l’automne, les feuilles nous offraient ballet. De son souffle, le vent effleurait le sol que nos pieds foulaient. Les effluves saisonniers nous berçaient, rappelant à nos sens qu’ils n’avaient pas toujours à envier à leur rivaux printaniers. Cadre propice à la romance, lorsque mon esprit en prit conscience, je ressentais la nécessité de briser la mélodie du silence porteuse d’un chant que mon coeur ne concevait entendre. Ton scepticisme, je l’attendais. Pire, je l’attisais. Comme pour mieux l’évinçait lorsque cette photographie je te présentais. Mais je ne contrôlais pas tant le moindre de mes sentiments, et ceux-ci l’emportaient dès qu’il s’agissait de les affirmer. Tes mots s’avéraient vrais, encore aujourd’hui, pour lui, je fondais. Et je ne sus, en cet instant, je préférais me renfermer ou laisser couler. Encore incertaine des mots que ma volonté allait me dicter, mes lèvres j’entrouvrais. Mais avant qu’un son ne fut prononcé, les signaux d’alerte s’activèrent et ma main se saisit de la laisse sur laquelle Jethro tirait. Elle se saisit de la tienne, accidentellement. Couvée de ta gauche en retour… Une résistance qui stoppa net tout élan de notre chenapan ainsi que l’un des battements de cet organe en ce jour vraisemblablement déréglé dans ma poitrine. Mon corps figé, incapable de me retirer avec cette vivacité qui d’ordinaire me définissait tant et si bien, j’attendais, vulnérable, qu’à ta prisonnière tu rendes sa liberté. À la sensation de ta chaleur quittant ma peau, mes sourcils se froncèrent. Mes oreilles se préparèrent. Quel irritant commentaire émanerait cette fois de ta voix ? Aucun. Tu n’en fis aucun, et à la lanière sur laquelle nos mains s’étaient rencontrés, tu parus renoncer. Eh bien quoi ? Quelle idée te passait par la tête à présent ? Reconnaissais-tu ta faiblesse et démontrais ainsi ton abandon ? J’espérais bien que non ! Mais à quel moment avais-je déjà commencé à nourrir tant d’attente de ta part ? Je cherchais à te faire tomber, et pourtant, c’était comme si je souhaitais que mieux t’en voir te relever à chaque essai. Décidément, le vice et le venin en moins, tu ravivais une part de ma personnalité que j’essayais d’enterrer, mais qui en vérité, par certains aspects m’avait manqué. Troublante vague de pensées, ton geste, je ne sus anticiper lorsque ta veste sur mes épaules, tu vins déposer. Battements de cils, je te regardais, immobile et incrédule. Par tes mots, tu enchainais et ainsi parais à ma réplique. Alors, je ne savais plus, si ton vêtement je devais soumettre au rejet ou l’accepter. Douce chaleur m’enveloppant presque instantanément en me coupant du vent, ma conscience constatait comme le froid sévissait précédemment à travers les mailles de ma robe. Si je ne te remerciais, silencieusement, ton attention j’acceptais tandis qu’avec Jethro, en courant, tu t’éloignais. Un temps en retrait, je vous suivais. Marchant simplement, je vous rejoignais.
Statut de solitude, quelques minutes, je me tenais droite à vous observer. Vous commenciez à vous amusez. Tous les deux. Jolis portraits d’un moment de vie tout en simplicité, mais qui se revêtait de la texture du bonheur. Un sentiment me prit : une once de jalousie. Je vous enviais. Je m’ennuyais à me faire poupée de cire. Alors un premier pas sur la pelouse que vous fouliez quelques mètres plus loin, j’esquissais mais dans la terre mon talon s’enfonça. Je peinerais bien trop pour vous accompagniez. M’accroupissant brièvement sans perdre de mon élégance, je me déchaussais. Mes escarpins en main, jusqu’à vous, dans l’herbe fraiche, je marchais. Ta cadence, tu ralentis et ton regard, je pressentis : « Eh bien quoi, il existe une loi qui interdit de dénuder ses pieds ? » Dans ce lieu isolé, qui d’autres que tes yeux pour me juger ? Sur le sol, mes chaussures je déposais, sans perdre instant, Jethro en profitait pour venir me coller. Penchée au-dessus de lui à le caresser. « Je me suis dit que pour que tu apprennes à t’en occuper, il serait bon aussi que tu puisses observer. » Sa queue remuante de plus bel témoignait de son redoublement d’enthousiasme. Sur toi me regard se reposait tandis que je me redressais. Sourire d’un éclat malicieux, je confirmais mon intention :« Jouons donc un peu tous les trois ! » Oui, je te jalousais. Incapable de te regarder gagner l’affection de ce qui m’appartenait sans me mouvoir. Je ne te chasserais pas, mais chose rare, ce moment de complicité avec Jethro, nous le partagerons. A nouveau, je m’accroupissais, saisissais le collier de ce filou qui s’agitait, impatient. « Libérons-le » La boucle enlevée, autour de nous, la truffe au sol, il commença à fureter sans s’éloigner. Emplie de confiance, ton regard je soutenais non sans une certaine fierté et touche d’effronterie. « Au pire des cas, je le rappellerais. » Goût du jeu niché au coin des lèvres, je battis délibérément des paupières, douce minauderie feinte : « Et tu te sacrifieras en te plaçant devant moi pour me protéger. » Fausse innocence qui sciait aussi bien à mon visage que je ne cherchais à la prétendre réelle, je te renvoyais à tes propres paroles : « Il ne faudrait pas que je sois blessée. » Au son de ses aboiements trépignants, Jethro nous interrompait.
A l’aide d’un bâton, un petit moment, nous jouions. Au début, je ne saurais prétendre être sincèrement à l’aise. Je n’avais pour habitude de me révéler dans les moments où je me montrais spontanée avec cet animal auquel je tenais de tout coeur. Puis, peu à peu, son entrain concentrant mon attention, je me fis de plus en plus naturelle, oubliant presque ta présence. De l’un à l’autre, nous le faisons courir, aller et venir. Lui, aussi, il nous dupait un peu parfois à refuser de rendre le bâton désormais adopté. Il nous bousculait, nous amenait à réduire la distance. Tout était trop parfait, il fallut bien qu’un nouvel élément vienne le distraire et lui insuffler l’envie d’une nouvelle échappée. A vive allure, sans que je n’ai pu voir ce qu’il avait ainsi repéré, je le vis filé, au rythme de folles foulées effrénées. Puisque je l’avais précédemment assurée, je devais me charger d’y remédier. « Jethro ! Jethro ! Jethro ! » A l’instar d’une incantation, il me fallut par trois fois me répéter pour décrocher son attention. Bifurcation de sa trajectoire, sans freiner un seul instant, il entama une courbe pour effectuer son demi-tour et revint dans notre direction avec la vitesse et la puissance d’un missile. J’écarquillais les yeux, consciente que l’impact s’annonçait particulièrement brutal. Alors, comme je t’y avais engagé auparavant, en trois pas, je te rejoignais. Par le bras, je te tirais devant moi afin de te placer en bouclier. Peut-être qu’à nous deux, nous parviendrons à faire bloc pour ne pas tomber ? J’y croyais… Pas du tout ! Au dernier moment, de derrière ton dos, je m’esquivais et de laisser réceptionner la bête que te sautait dans les bras… Ou pas ! Ma réapparition soudaine dût le surprendre. Jethro manqua sa foulée d’appel. Il s’emmêla les pattes avant de venir s’empêtrer dans les nôtres. Nous finissions finalement bien tous les trois au sol, mais au moins, beaucoup moins brutalement qu’il ne l’aurait pu. Et Jethro se débattait, gigotait, vraisemblablement trop heureux que nous acceptions de nous rouler dans l’herbe à sa hauteur. Sans doute fut-ce préférable que nous nous trouvions dans un recoin isolé, car, dans ma liesse, j’omettais quelques instants les précautions que ma tenue réclamait.
Une poignée d’instants teintés des éclats de mon rire amoureux, le calme revint ensuite imposer sa douceur paisible. Assis dans l’herbe pour un moment de répit, Jethro réclamait caresses. Mes doigts s’engouffrant dans son pelage, spontanément, tandis que des yeux je le dévorais, ma langue je déliais : « Je n’ai jamais eu de chien auparavant, » te dis-je, me rappelant ton sifflement quant à la conception de faire d’un animal un présent. « Et il est peut être symbolique d’offrir un animal dans ma culture. Mon père s’est vu offert son plus beau serpent pour ma naissance. » Il semblerait que je te parlais, comme il m’arrivait de m’exprimait naturellement à Jethro. A lui, je pouvais facilement lui ouvrir mon coeur, formuler tous les mots qui me venaient en tête. Il me quitta d’ailleurs quelques instants pour aller réclamer après ton touché. « Principale raison pour laquelle nous n’avons jamais ni chiot ni chaton qui se serait fait avaler tout rond. » De lui, je ne détachais mon regard. Comblé par les attentions que nous lui avions accordé, il se coucha, sa truffe obnubilée par une feuille morte, intruse au milieu de la verdure. Mes iris longeant sa silhouette, ils se rencontrèrent la vue de tes doigts entre ses poils. Je me rappelais alors tes égratignures et tes méthodes de traitements. Me retournant pour chercher dans mon sac, je te demandais : « Donne moi ta main ! » Ou plutôt, je t’ordonnais car le choix ne t’appartenais plus et de celle-ci je m’emparais. De la gauche, je la maintenais pendant que du bout des doigts de la droite, j’effleurais les petites plaies. Sans te relâcher, de ma main libre, je saisis une pince à épilée, une compresse et une lotion aseptisante dont je me munissais toujours, en bonne étudiante de médecine conscience que j’étais. « Nous ne semblons pas plus sud-coréen l’un que l’autre, alors oublie les Oppa ! » évinçais-je toute illusion dont tu pouvais peut-être te leurrer pendant qu’avec précaution, je te soignais et désinfectais tes plaies. « Surtout, si tu te comportes toujours autant comme un gamin. » De ta paume, j’avais détaché mon regard afin de le relever vers le tien. En cet instant, muée d’un instinct apparu depuis que j’avais été élue vice-présidente, je me faisais presque mère qui te sermonnait avec autant de douceur que de fermeté, et dans les gestes, et dans la voix.
Infime contact entre nos doigts serrés sur la lanière faite de cuir, ta remarque te valut le doux plaisir d’un regard noir. La nature t’avait peut-être doté de beauté, mais il serait bon que tu apprennes à ravaler ta vanité infondée. Toi qui, pour savoir mon âge, semblait me connaitre, ne te trouvais-tu pas un peu trop impétueux pour t’imaginer éveiller mon intérêt ? Pire encore, mon attirance ? Ou si tu espérais par un tel stratagème obtenir ma capitulation pour l’usage de la gêne, tu te trompais. La laisse, je ne te cèderais temps que je ne l’aurais décidé de mon propre chef. Mes vains rappels semblèrent finalement ne pas l’être tant puisque de toi-même, tu te corrigeais, conscient que chaque fois que tu dérapais, tes chances d’être embauché diminuaient. D’ailleurs, fut-ce conséquence de notre entrée en matière peu ordinaire, ton attitude un peu trop familière ne sciait guère à ta situation de candidat à une offre d’emploi. Et je m’étais laissée piégée à suivre dans ta lancée quant à une telle familiarité. Quand t’avais-je ouvert la porte pour que tu cesses de me considérer à l’égal de mes ainés comme une personne à respecter sans se permettre de commettre tant de faux pas ? Mes t’excuses sonnaient avec une once de provocation et d’insubordination à travers le choix du mot patron.
La nature de ton côté, par sa propre beauté, mon humeur, elle apaisait. Douce quiétude où dans la danse monotone de l’automne, les feuilles nous offraient ballet. De son souffle, le vent effleurait le sol que nos pieds foulaient. Les effluves saisonniers nous berçaient, rappelant à nos sens qu’ils n’avaient pas toujours à envier à leur rivaux printaniers. Cadre propice à la romance, lorsque mon esprit en prit conscience, je ressentais la nécessité de briser la mélodie du silence porteuse d’un chant que mon coeur ne concevait entendre. Ton scepticisme, je l’attendais. Pire, je l’attisais. Comme pour mieux l’évinçait lorsque cette photographie je te présentais. Mais je ne contrôlais pas tant le moindre de mes sentiments, et ceux-ci l’emportaient dès qu’il s’agissait de les affirmer. Tes mots s’avéraient vrais, encore aujourd’hui, pour lui, je fondais. Et je ne sus, en cet instant, je préférais me renfermer ou laisser couler. Encore incertaine des mots que ma volonté allait me dicter, mes lèvres j’entrouvrais. Mais avant qu’un son ne fut prononcé, les signaux d’alerte s’activèrent et ma main se saisit de la laisse sur laquelle Jethro tirait. Elle se saisit de la tienne, accidentellement. Couvée de ta gauche en retour… Une résistance qui stoppa net tout élan de notre chenapan ainsi que l’un des battements de cet organe en ce jour vraisemblablement déréglé dans ma poitrine. Mon corps figé, incapable de me retirer avec cette vivacité qui d’ordinaire me définissait tant et si bien, j’attendais, vulnérable, qu’à ta prisonnière tu rendes sa liberté. À la sensation de ta chaleur quittant ma peau, mes sourcils se froncèrent. Mes oreilles se préparèrent. Quel irritant commentaire émanerait cette fois de ta voix ? Aucun. Tu n’en fis aucun, et à la lanière sur laquelle nos mains s’étaient rencontrés, tu parus renoncer. Eh bien quoi ? Quelle idée te passait par la tête à présent ? Reconnaissais-tu ta faiblesse et démontrais ainsi ton abandon ? J’espérais bien que non ! Mais à quel moment avais-je déjà commencé à nourrir tant d’attente de ta part ? Je cherchais à te faire tomber, et pourtant, c’était comme si je souhaitais que mieux t’en voir te relever à chaque essai. Décidément, le vice et le venin en moins, tu ravivais une part de ma personnalité que j’essayais d’enterrer, mais qui en vérité, par certains aspects m’avait manqué. Troublante vague de pensées, ton geste, je ne sus anticiper lorsque ta veste sur mes épaules, tu vins déposer. Battements de cils, je te regardais, immobile et incrédule. Par tes mots, tu enchainais et ainsi parais à ma réplique. Alors, je ne savais plus, si ton vêtement je devais soumettre au rejet ou l’accepter. Douce chaleur m’enveloppant presque instantanément en me coupant du vent, ma conscience constatait comme le froid sévissait précédemment à travers les mailles de ma robe. Si je ne te remerciais, silencieusement, ton attention j’acceptais tandis qu’avec Jethro, en courant, tu t’éloignais. Un temps en retrait, je vous suivais. Marchant simplement, je vous rejoignais.
Statut de solitude, quelques minutes, je me tenais droite à vous observer. Vous commenciez à vous amusez. Tous les deux. Jolis portraits d’un moment de vie tout en simplicité, mais qui se revêtait de la texture du bonheur. Un sentiment me prit : une once de jalousie. Je vous enviais. Je m’ennuyais à me faire poupée de cire. Alors un premier pas sur la pelouse que vous fouliez quelques mètres plus loin, j’esquissais mais dans la terre mon talon s’enfonça. Je peinerais bien trop pour vous accompagniez. M’accroupissant brièvement sans perdre de mon élégance, je me déchaussais. Mes escarpins en main, jusqu’à vous, dans l’herbe fraiche, je marchais. Ta cadence, tu ralentis et ton regard, je pressentis : « Eh bien quoi, il existe une loi qui interdit de dénuder ses pieds ? » Dans ce lieu isolé, qui d’autres que tes yeux pour me juger ? Sur le sol, mes chaussures je déposais, sans perdre instant, Jethro en profitait pour venir me coller. Penchée au-dessus de lui à le caresser. « Je me suis dit que pour que tu apprennes à t’en occuper, il serait bon aussi que tu puisses observer. » Sa queue remuante de plus bel témoignait de son redoublement d’enthousiasme. Sur toi me regard se reposait tandis que je me redressais. Sourire d’un éclat malicieux, je confirmais mon intention :« Jouons donc un peu tous les trois ! » Oui, je te jalousais. Incapable de te regarder gagner l’affection de ce qui m’appartenait sans me mouvoir. Je ne te chasserais pas, mais chose rare, ce moment de complicité avec Jethro, nous le partagerons. A nouveau, je m’accroupissais, saisissais le collier de ce filou qui s’agitait, impatient. « Libérons-le » La boucle enlevée, autour de nous, la truffe au sol, il commença à fureter sans s’éloigner. Emplie de confiance, ton regard je soutenais non sans une certaine fierté et touche d’effronterie. « Au pire des cas, je le rappellerais. » Goût du jeu niché au coin des lèvres, je battis délibérément des paupières, douce minauderie feinte : « Et tu te sacrifieras en te plaçant devant moi pour me protéger. » Fausse innocence qui sciait aussi bien à mon visage que je ne cherchais à la prétendre réelle, je te renvoyais à tes propres paroles : « Il ne faudrait pas que je sois blessée. » Au son de ses aboiements trépignants, Jethro nous interrompait.
A l’aide d’un bâton, un petit moment, nous jouions. Au début, je ne saurais prétendre être sincèrement à l’aise. Je n’avais pour habitude de me révéler dans les moments où je me montrais spontanée avec cet animal auquel je tenais de tout coeur. Puis, peu à peu, son entrain concentrant mon attention, je me fis de plus en plus naturelle, oubliant presque ta présence. De l’un à l’autre, nous le faisons courir, aller et venir. Lui, aussi, il nous dupait un peu parfois à refuser de rendre le bâton désormais adopté. Il nous bousculait, nous amenait à réduire la distance. Tout était trop parfait, il fallut bien qu’un nouvel élément vienne le distraire et lui insuffler l’envie d’une nouvelle échappée. A vive allure, sans que je n’ai pu voir ce qu’il avait ainsi repéré, je le vis filé, au rythme de folles foulées effrénées. Puisque je l’avais précédemment assurée, je devais me charger d’y remédier. « Jethro ! Jethro ! Jethro ! » A l’instar d’une incantation, il me fallut par trois fois me répéter pour décrocher son attention. Bifurcation de sa trajectoire, sans freiner un seul instant, il entama une courbe pour effectuer son demi-tour et revint dans notre direction avec la vitesse et la puissance d’un missile. J’écarquillais les yeux, consciente que l’impact s’annonçait particulièrement brutal. Alors, comme je t’y avais engagé auparavant, en trois pas, je te rejoignais. Par le bras, je te tirais devant moi afin de te placer en bouclier. Peut-être qu’à nous deux, nous parviendrons à faire bloc pour ne pas tomber ? J’y croyais… Pas du tout ! Au dernier moment, de derrière ton dos, je m’esquivais et de laisser réceptionner la bête que te sautait dans les bras… Ou pas ! Ma réapparition soudaine dût le surprendre. Jethro manqua sa foulée d’appel. Il s’emmêla les pattes avant de venir s’empêtrer dans les nôtres. Nous finissions finalement bien tous les trois au sol, mais au moins, beaucoup moins brutalement qu’il ne l’aurait pu. Et Jethro se débattait, gigotait, vraisemblablement trop heureux que nous acceptions de nous rouler dans l’herbe à sa hauteur. Sans doute fut-ce préférable que nous nous trouvions dans un recoin isolé, car, dans ma liesse, j’omettais quelques instants les précautions que ma tenue réclamait.
Une poignée d’instants teintés des éclats de mon rire amoureux, le calme revint ensuite imposer sa douceur paisible. Assis dans l’herbe pour un moment de répit, Jethro réclamait caresses. Mes doigts s’engouffrant dans son pelage, spontanément, tandis que des yeux je le dévorais, ma langue je déliais : « Je n’ai jamais eu de chien auparavant, » te dis-je, me rappelant ton sifflement quant à la conception de faire d’un animal un présent. « Et il est peut être symbolique d’offrir un animal dans ma culture. Mon père s’est vu offert son plus beau serpent pour ma naissance. » Il semblerait que je te parlais, comme il m’arrivait de m’exprimait naturellement à Jethro. A lui, je pouvais facilement lui ouvrir mon coeur, formuler tous les mots qui me venaient en tête. Il me quitta d’ailleurs quelques instants pour aller réclamer après ton touché. « Principale raison pour laquelle nous n’avons jamais ni chiot ni chaton qui se serait fait avaler tout rond. » De lui, je ne détachais mon regard. Comblé par les attentions que nous lui avions accordé, il se coucha, sa truffe obnubilée par une feuille morte, intruse au milieu de la verdure. Mes iris longeant sa silhouette, ils se rencontrèrent la vue de tes doigts entre ses poils. Je me rappelais alors tes égratignures et tes méthodes de traitements. Me retournant pour chercher dans mon sac, je te demandais : « Donne moi ta main ! » Ou plutôt, je t’ordonnais car le choix ne t’appartenais plus et de celle-ci je m’emparais. De la gauche, je la maintenais pendant que du bout des doigts de la droite, j’effleurais les petites plaies. Sans te relâcher, de ma main libre, je saisis une pince à épilée, une compresse et une lotion aseptisante dont je me munissais toujours, en bonne étudiante de médecine conscience que j’étais. « Nous ne semblons pas plus sud-coréen l’un que l’autre, alors oublie les Oppa ! » évinçais-je toute illusion dont tu pouvais peut-être te leurrer pendant qu’avec précaution, je te soignais et désinfectais tes plaies. « Surtout, si tu te comportes toujours autant comme un gamin. » De ta paume, j’avais détaché mon regard afin de le relever vers le tien. En cet instant, muée d’un instinct apparu depuis que j’avais été élue vice-présidente, je me faisais presque mère qui te sermonnait avec autant de douceur que de fermeté, et dans les gestes, et dans la voix.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Mer 15 Nov - 3:38 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Si un instant, j’eus douté de ta sincérité à l’égard de cette boule de poil, tu savais rapidement me prouver ton amour inconditionnel pour celle-ci. De ton regard à tes gestes sans oublier ton rire, tout m’indiquait l’amour que tu portais à cet être explosant d’énergie. Dans un premier temps curieux de te voir jouer avec lui, je dus rapidement me prendre au jeu puisque je ne me souvenais de rien si ce n’était de la joie. J’étais heureux de pouvoir jouer avec Jethro. Etait-ce la nostalgie d’avoir quitté les animaux dont je prenais soin en Chine depuis plus ou moins longtemps ? Ou simplement l’amour naturel que mon cœur portait pour ces êtres si purs ? Jamais je n’aurais de réponse à fournir à ces questions, j’étais simplement un enfant jouant avec son meilleur ami. Certes, Jethro et moi nous étions rencontrés il y a peu, certes il ne devait pas encore me voir comme un ami, pourtant mon cœur s’allégeait à le voir aussi heureux. J’étais capable de courir après lui s’il venait à refuser de rendre le bâton qu’on lui avait lancé, les préoccupations que je pouvais avoir ; comme l’idée d’être embauché, que mes affaires n’arrivent pas intactes en Corée, que mon arrivée dans le dortoir se passe mal et bien d’autres ; tout ceci semblait si léger et si loin. Mais cet instant de bonheur si parfait semblait tâcher d’une panique soudaine à le voir gambader aussi rapidement vers une destination inconnue. Quelques pas j’effectuais vers lui avant de le voir faire demi-tour à ta voix, fonçant sur nous à toute vitesse. Avais-je peur de le réceptionner ? Servant de bouclier humain entre toi et l’animal, je m’attendais à tomber au sol avec un animal excité mais il ne fut rien. Enfin… Nous étions tombé mais à ta vue, il avait également trébuché et cette image de lui en difficulté ne pouvait que faire naître un rire aussi pur que le tien.
Allongé dans l’herbe, comme un enfant ayant trop joué, je ne bougeais pas immédiatement. Après tout, tu semblais vouloir lui offrir de l’amour, pourquoi me relèverais-je maintenant ? Silencieusement, mes iris brillants d’amour pour l’animal se posaient sur lui, observant tes doigts passer dans son pelage inlassablement alors qu’à mes oreilles ta voix se faisait entendre. Soudainement, je semblais reprendre conscience de la réalité. Tu étais là, je devais passer l’entretien d’embauche, hors de question pour moi de rester allongé ! D’un geste rapide et vif, je me redressais en position assisse à tes côtés pour poser mon regard sur ton visage un moment. Un court moment. En effet, rapidement, mon attention fut attirée par ces tissus mal placés de ton vêtement. Mon regard détaillait cette peau offerte aux plus curieux sans aucune pudeur bien qu’en réalité j’étais certainement le seul à pouvoir laisser mes yeux traînés à cet endroit. Heureusement pour moi, Jethro semblait accaparer ton attention et m’épargnait une remarque cinglante sur mon champ de vision. Devais-je relever la culpabilité qui m’habitait de me concentrer plus sur ton corps que sur tes mots ? Toi qui déliais enfin ta langue pour me parler d’un sujet qui devait, certainement, être privé et important, m’en voudrais-tu s’il me fallait quelques instants pour répondre à ta confession ? Encore une fois, l’animal me sauvait la mise. Réclamant après mes caresses, il me permettait de me concentrer sur autre chose que cet épiderme aux allures de sucreries interdites, et je les lui offrais avec un amour inconditionnel. « J’imagine que les cultures sont différentes… Là d’où je viens, il y a des chiens d’élevages pour les manger ensuite… Pareil avec les chats d’ailleurs.. » L’amour de mes pupilles laissaient place à la tristesse en me souvenant de ce jour où mon frère m’avait expliqué cette horreur. « Peut-être qu’il vaut mieux le voir comme un présent. Tu voulais un chien étant petite ? »
Dans mon esprit se bousculait bon nombre d’images. La première était toi, petite enfant aux cheveux longs courant dans les bras de ta mère. De ta voix nasale encore enfantine, je t’imaginais demander à avoir un chiot, promettant de t’occuper de lui corps et âme comme tout enfant le faisait quand il demandait un animal. Parce que même à 8 ans, on a conscience que c’est une responsabilité bien que nous soyons incapables de l’assumer sur le long terme. J’imaginais parfaitement ce visage triste, ces larmes éventuelles, à la réponse négative que tu pouvais recevoir. Le plus adorable aurait été de t’imaginer faire une crise et bouder dans un coin jusqu’à finalement craquer parce qu’après tout… Tu ne pouvais pas imaginer une journée sans un câlin de ta mère.
La seconde, pour n’en citer que deux, était ta personne passant devant une vitrine de chiens en adoption. Ces boules de poils sautant aux vitres, aboyant, léchant celles-ci comme s’ils te demandaient de les adopter. Je pouvais imaginer tes yeux face à ce spectacle, rempli de tristesse et d’envie de les adopter, tous sans exception. Mais encore une fois, on te trainait loin de cette illusion en te refusant ce bien le plus précieux au monde.
D’ailleurs, tu me tirais des miennes lorsque ma main gauche tu attrapas entre tes doigts. Un léger sursaut secouait mon corps alors que je te regardais avec un étonnement certain. Que faisais-tu donc ? Si mon regard fut un bref instant posé sur ton visage, c’était sur nos mains, et surtout tes gestes, qu’il se portait par la suite. L’étonnement laissait place à la compréhension en voyant ce que tu amenais face à mes yeux, tout un petit matériel de médecin mobile sans que je ne sache vraiment la raison de tout cet attirail. « Mes parents sont coréens pourtant. J’appelle ma sœur Noona et mon frère Hyung. » A défaut de te forcer à m’appeler Oppa, je pouvais au moins t’expliquer pourquoi je tenais à être appeler ainsi. Malgré tout, il fallait avouer que cette défense restait minime, pour ne pas dire inexistante… En plus de révéler un point faible que tu pouvais exploiter pour titiller ma fierté : j’étais le plus jeune de la famille. Le bébé que l’on avait toujours chouchouter, toujours trouver mignon, le p’tit dernier qu’on s’amusait à taquiner dès qu’il y avait une blague à faire. Aujourd’hui ne semblait pas bien différent à croire la façon dont tu prenais soin de ma blessure pourtant si petite et sans conséquences à mes yeux.
« Quel homme ne devient pas un enfant près d’un chien ou d’un bébé ?! » Derechef tu venais de piquer ma fierté et ma curiosité, je n’étais pas un gamin comme tu semblais te plaire à le penser. « Il faut profiter des quelques dizaines d’années qu’on passe sur Terre. Ça sert à rien d’être aussi sérieux… » Ajoutais-je plus légèrement en amenant ma main libre vers le pelage de l’animal, à croire que je me perdais dans mes réflexions sur le sens de la vie soudainement. Pourtant mon choix était déjà tout fait, mon chemin se traçait sans embuche jusqu’à maintenant. Les doigts perdus dans la fourrure de l’animal, mon attention se reportait vers ta personne et tes soins. « Pourquoi tu te balades avec tout ça d’ailleurs ? Tu te blesses souvent ? » J’avais bien du mal à t’imaginer tomber à répétition, te couper dès que tu avais un couteau en main ou te cogner dans des objets dangereux pourtant. Toujours parfaite, j’avais même cru constater le peu de cicatrices que ton corps arborait, contrairement au mien. « C’était pas une grosse entaille cela dit, j’aurais soigné ça en rentrant à l’hôtel ce soir.. » Ou pas. Mais pour ton bien et le souci que tu semblais te faire à me voir blesser, admettons que je l’aurais fait. Etais-tu soulager de m’entendre dire cela ? Ou allais-tu me reprocher la délicatesse avec laquelle je l’avais nettoyé un peu plus tôt ? Sans oublier l’utilisation du plus mauvais terme possible pour désigner la blessure que je m’étais faite mais à mes yeux, entailles, égratignures, brûlure, c’était la même chose au final.
Allongé dans l’herbe, comme un enfant ayant trop joué, je ne bougeais pas immédiatement. Après tout, tu semblais vouloir lui offrir de l’amour, pourquoi me relèverais-je maintenant ? Silencieusement, mes iris brillants d’amour pour l’animal se posaient sur lui, observant tes doigts passer dans son pelage inlassablement alors qu’à mes oreilles ta voix se faisait entendre. Soudainement, je semblais reprendre conscience de la réalité. Tu étais là, je devais passer l’entretien d’embauche, hors de question pour moi de rester allongé ! D’un geste rapide et vif, je me redressais en position assisse à tes côtés pour poser mon regard sur ton visage un moment. Un court moment. En effet, rapidement, mon attention fut attirée par ces tissus mal placés de ton vêtement. Mon regard détaillait cette peau offerte aux plus curieux sans aucune pudeur bien qu’en réalité j’étais certainement le seul à pouvoir laisser mes yeux traînés à cet endroit. Heureusement pour moi, Jethro semblait accaparer ton attention et m’épargnait une remarque cinglante sur mon champ de vision. Devais-je relever la culpabilité qui m’habitait de me concentrer plus sur ton corps que sur tes mots ? Toi qui déliais enfin ta langue pour me parler d’un sujet qui devait, certainement, être privé et important, m’en voudrais-tu s’il me fallait quelques instants pour répondre à ta confession ? Encore une fois, l’animal me sauvait la mise. Réclamant après mes caresses, il me permettait de me concentrer sur autre chose que cet épiderme aux allures de sucreries interdites, et je les lui offrais avec un amour inconditionnel. « J’imagine que les cultures sont différentes… Là d’où je viens, il y a des chiens d’élevages pour les manger ensuite… Pareil avec les chats d’ailleurs.. » L’amour de mes pupilles laissaient place à la tristesse en me souvenant de ce jour où mon frère m’avait expliqué cette horreur. « Peut-être qu’il vaut mieux le voir comme un présent. Tu voulais un chien étant petite ? »
Dans mon esprit se bousculait bon nombre d’images. La première était toi, petite enfant aux cheveux longs courant dans les bras de ta mère. De ta voix nasale encore enfantine, je t’imaginais demander à avoir un chiot, promettant de t’occuper de lui corps et âme comme tout enfant le faisait quand il demandait un animal. Parce que même à 8 ans, on a conscience que c’est une responsabilité bien que nous soyons incapables de l’assumer sur le long terme. J’imaginais parfaitement ce visage triste, ces larmes éventuelles, à la réponse négative que tu pouvais recevoir. Le plus adorable aurait été de t’imaginer faire une crise et bouder dans un coin jusqu’à finalement craquer parce qu’après tout… Tu ne pouvais pas imaginer une journée sans un câlin de ta mère.
La seconde, pour n’en citer que deux, était ta personne passant devant une vitrine de chiens en adoption. Ces boules de poils sautant aux vitres, aboyant, léchant celles-ci comme s’ils te demandaient de les adopter. Je pouvais imaginer tes yeux face à ce spectacle, rempli de tristesse et d’envie de les adopter, tous sans exception. Mais encore une fois, on te trainait loin de cette illusion en te refusant ce bien le plus précieux au monde.
D’ailleurs, tu me tirais des miennes lorsque ma main gauche tu attrapas entre tes doigts. Un léger sursaut secouait mon corps alors que je te regardais avec un étonnement certain. Que faisais-tu donc ? Si mon regard fut un bref instant posé sur ton visage, c’était sur nos mains, et surtout tes gestes, qu’il se portait par la suite. L’étonnement laissait place à la compréhension en voyant ce que tu amenais face à mes yeux, tout un petit matériel de médecin mobile sans que je ne sache vraiment la raison de tout cet attirail. « Mes parents sont coréens pourtant. J’appelle ma sœur Noona et mon frère Hyung. » A défaut de te forcer à m’appeler Oppa, je pouvais au moins t’expliquer pourquoi je tenais à être appeler ainsi. Malgré tout, il fallait avouer que cette défense restait minime, pour ne pas dire inexistante… En plus de révéler un point faible que tu pouvais exploiter pour titiller ma fierté : j’étais le plus jeune de la famille. Le bébé que l’on avait toujours chouchouter, toujours trouver mignon, le p’tit dernier qu’on s’amusait à taquiner dès qu’il y avait une blague à faire. Aujourd’hui ne semblait pas bien différent à croire la façon dont tu prenais soin de ma blessure pourtant si petite et sans conséquences à mes yeux.
« Quel homme ne devient pas un enfant près d’un chien ou d’un bébé ?! » Derechef tu venais de piquer ma fierté et ma curiosité, je n’étais pas un gamin comme tu semblais te plaire à le penser. « Il faut profiter des quelques dizaines d’années qu’on passe sur Terre. Ça sert à rien d’être aussi sérieux… » Ajoutais-je plus légèrement en amenant ma main libre vers le pelage de l’animal, à croire que je me perdais dans mes réflexions sur le sens de la vie soudainement. Pourtant mon choix était déjà tout fait, mon chemin se traçait sans embuche jusqu’à maintenant. Les doigts perdus dans la fourrure de l’animal, mon attention se reportait vers ta personne et tes soins. « Pourquoi tu te balades avec tout ça d’ailleurs ? Tu te blesses souvent ? » J’avais bien du mal à t’imaginer tomber à répétition, te couper dès que tu avais un couteau en main ou te cogner dans des objets dangereux pourtant. Toujours parfaite, j’avais même cru constater le peu de cicatrices que ton corps arborait, contrairement au mien. « C’était pas une grosse entaille cela dit, j’aurais soigné ça en rentrant à l’hôtel ce soir.. » Ou pas. Mais pour ton bien et le souci que tu semblais te faire à me voir blesser, admettons que je l’aurais fait. Etais-tu soulager de m’entendre dire cela ? Ou allais-tu me reprocher la délicatesse avec laquelle je l’avais nettoyé un peu plus tôt ? Sans oublier l’utilisation du plus mauvais terme possible pour désigner la blessure que je m’étais faite mais à mes yeux, entailles, égratignures, brûlure, c’était la même chose au final.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Lun 20 Nov - 0:35 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Parfum d’allégresse qui flottait dans l’air. Malgré le temps maussade, comme doucement réveillé par l’éclat de nos voix et de nos rires, le soleil perçait la toison nuageuse de quelques rayons. La peau de mon visage, tendrement, il réchauffait tandis que mes épaules, en silence, te remerciaient pour celle que leur conférait ta veste dont tu les avais couverte. La douceur de ce moment effaçait la fraicheur de l’herbe dont la caresse bordait mes pieds dénudés. Meilleur ennemi de l’ennui, Jethro s’était assuré d’agrémenter notre jeu d’une pointe de suspense. Depuis combien de temps ne m’étais-je ainsi retrouvé à rouler dans l’herbe, riant aux éclats sans me soucier de quoi que ce soit ? Juste heureuse de m’amuser avec ce compagnon qui m’était devenu si cher. Et tu étais là toi aussi. Même si je te regardais pas. Même, si par moment, je t’en oublierais presque, c’était comme si d’une encre invisible, ta présence s’inscrivait déjà dans ma mémoire. Je ne te le montrais, mais peut-être qu’à travers ma langue qui se déliait, inconsciemment, je l’exprimais. Pourquoi te parlais-je ainsi ? Si ce n’était portée par une inexplicable envie. Mouvements de mes lèvres dictés par l’instinct, en ta présence, étrangement, j’étais confortable. J’étais en confiance…
À ta question, je me projetais. Dans mon passé, je retournais à la cherche de mes désirs enfantins. Ceux qui, à l’exception de la possession de mon idole, se révélaient toujours satisfaits. Que mes désirs soient des ordres correspondait à la façon dont j’avais été élevé, surtout en l’absence de mon père plus sage et avisé que ma mère dont j’incarnais comme le fleuron de sa collection. Alors, si j’eus un jour véritablement voulu posséder un tel compagnon, serpent ou non, je l’aurais obtenu. De ma réflexion, j’en tirais donc la conclusion que je ne l’avais vraiment souhaité, probablement pas même été effleuré par une telle pensée. « Hum… Chiots et chatons me faisaient rêver comme toute petite fille, j’imagine… Mais, j’étais fière de mon python et je préférais largement sa prestance qui me représentait et différenciait davantage. » Oui, les petites boules de poils étaient adorablement mignonnes, de véritables invitations aux câlins et à la tendresse. Mais, tous les autres enfants en avaient. Ils incarnaient des vecteurs de sociabilité, attirant autrui à soi, cependant, je n’avais besoin de cela. Au contraire, j’étouffais sous les sangsues que les parents envoyaient me coller aux basques pour s’attirer mes faveurs et celles de mon part. Pas un n’était sincère, la plupart me jalousait. Alors, mon serpent était une façon de pouvoir les éloigner. Les inviter dans ma maison sans leur permettre de m’approcher. Leur rappeler à quel point, je les dominais et les surpassais. Par ma puissance, je les écrasais.
Mon attention reportée sur ta main, comme muée par mon nouvel instinct de médecin en devenir, moi qui fut un temps aurait sans doute pu laisser un homme crever dans un fossé. Moi qui ne me différenciait guère il n’y a pas si longtemps d’un Hyeon ou d’un Ji Hwan qui observait le monde avec plus ou moins d’incompréhension envers les humbles, un dégoût plus ou moins prononcé, depuis nos tours d’ivoire, de la mienne toisant les leurs. Je le savais, je changeais et continuais chaque jour un peu plus. La peur de me perdre me tenaillait encore cependant quelques fois, en proie au boulier quant à savoir qui je suis. Si je devais me délester de tout ce que fit d’antan une part de ma personnalité ? Si je devais être honteuse de ce qui auparavant avait fait ma fierté. Mais une chose était certaine, je voulais continuer d’avancer, quoi qu’il advienne. Sur ton visage, mes yeux se relevaient alors que tu évoquais tes usages de la langue coréenne auprès des tiens. Et durant quelques instants, je te fixais. Étrangement sentiment qu’on se ressemblait, alors, un peu plus encore, je me dévoilais, modérément mais bien plus qu’un inconnu tout juste rencontré ne saurait jamais : « Parce que mes ainés sont coréens, j’emploie les termes unnie et oppa avec eux aussi. Mais presqu’exclusivement avec eux. » Un point commun qui entre les lignes en révélait plusieurs autres : serions-nous tous deux les plus jeunes de nos fratries ? Ne serions-nous pas deux individus déracinés de nos origines sud-coréennes ayant néanmoins garder une place dans notre existence ? Mais du fait de ce cocon exclusif à ma famille, je n’associais les syllabes oppa qu’à un visage fraternel. Extrêmement rares étaient ceux dont je le gratifiais. À mon propre fiancé, je ne parvenais à l’attribuer. Quelque fois, j’essayais mais assurément, au naturel, le mot ne me venait. En revanche, la pique qui suivit s’échappa de mes lèvres sans que je n’ai besoin de l’y inviter. « Donc tu prétends pouvoir être un homme en d’autres circonstances ? » Très loin de mes pensées, le sous-entendu dont mes mots pourraient se gager. « J’en doute… » Et j’appuyais un peu plus fort sur tes éraflures qu’inexplicablement, je m’évertuais à panser. Précaution n’empêchait pas une once de sournoiserie, bien que je m’illusionnais guère quant à sensibilité à la douleur au constat de ta précédente façon de te soigner. « Tout le monde n’a pas le luxe de rester aussi insouciant ! » Trop de sérieux, j’en avais plus qu’assez de me l’entendre répéter ! Les imbéciles heureux ne bénéficiaient-ils pas de leur liberté grâce à ceux qui acceptaient de s’encombrer des responsabilités ? C’était exactement là, la raison pour laquelle j’étais devenue présidente de ma fraternité. « Et non, je ne me blesse pas souvent ! » Tu pourrais déceler mon agacement autant à ton timbre qu’à mes gestes devenus légèrement plus secs et saccadés. « Mais déjà suffisamment trop aux yeux de mon agent… » Un soupir qui s’évadait dans un discret murmure emportant un monceau de vérité, malheureusement que trop souvent indépendant de ma volonté. Il m’avait été par le passé difficile de justifier les hématomes teintant ma peau, obligeant un report de certains shooting photos. « Je suis étudiante en médecine et à la charge d’une meute de gamins turbulents. » Un euphémisme pour caractériser les gumiho. Mon ouvrage achevé, j’entreprenais de remballer mon nécessaire dont j’avais usé ne pouvant m’empêcher d’ironiser sur la façon dont je t’imaginais nettoyer ces plaies une fois qu’à ton hôtel tu serais rentré. « Tu l’aurais soigné en crachant dessus ? » Mon regard glissa en direction de Jethro obnubilé par la danse des brins d’herbe devant sa truffe au raz du sol. « Si tu n’y veille pas correctement, tu ne pourrais plus tenir la laisse de Jethro et encore moins résister à ses tractions… » A nouveau, tu fus l’objet sur lesquelles mes iris se reposaient. Je te jaugeais. De ma main désormais libre, je vins entourer mes doigts autour de ce qui portait normalement le nom de biceps bien que dans ton cas, son existence semblait à discuter. « Déjà que pour garder cette place, tu ferais bien de faire un peu de musculation… » Ma voix ne se gêna pas pour te témoigner ce zeste de dédain dont mes prises de paroles n’avaient fini que par trop t’épargner.
Une mélodie qui s’éleva dans le ciel, au rythme d’un titre interprété par les Zeus, la sonnerie de mon téléphone interrompit notre petit tête à tête dans le parc. À la vue du nom s’affichant l’écran, je devinerais aisément que l’expression sur mon visage dût changé. Un voile d’ombre s’y invitant. Je me redressais, te laissant la laisse et Jethro sous ta vigilance. De quelques pas, je m’éloignais. L’échange ne dura guère longtemps avant que je ne raccroche et te revienne, pour t’annoncer que nous en avions fini pour ce premier essai : « J’en ai assez vu pour me faire un avis, rentrons. » Ton absence et celle du chien avait inexorablement fini par se remarquer. Les caméras de surveillance ont permis d’éclairer les raisons de votre disparition. Si j’espérais que seul l’employé de maison eut vérifié sur les écrans et que sa langue bien avisée s’était gardée d’entrer dans les détails dans son rapports à mes grands-parents, je ne pourrais m’éviter le discours de remontrances de ma grand-mère pour mon comportement de cette après-midi.
À ta question, je me projetais. Dans mon passé, je retournais à la cherche de mes désirs enfantins. Ceux qui, à l’exception de la possession de mon idole, se révélaient toujours satisfaits. Que mes désirs soient des ordres correspondait à la façon dont j’avais été élevé, surtout en l’absence de mon père plus sage et avisé que ma mère dont j’incarnais comme le fleuron de sa collection. Alors, si j’eus un jour véritablement voulu posséder un tel compagnon, serpent ou non, je l’aurais obtenu. De ma réflexion, j’en tirais donc la conclusion que je ne l’avais vraiment souhaité, probablement pas même été effleuré par une telle pensée. « Hum… Chiots et chatons me faisaient rêver comme toute petite fille, j’imagine… Mais, j’étais fière de mon python et je préférais largement sa prestance qui me représentait et différenciait davantage. » Oui, les petites boules de poils étaient adorablement mignonnes, de véritables invitations aux câlins et à la tendresse. Mais, tous les autres enfants en avaient. Ils incarnaient des vecteurs de sociabilité, attirant autrui à soi, cependant, je n’avais besoin de cela. Au contraire, j’étouffais sous les sangsues que les parents envoyaient me coller aux basques pour s’attirer mes faveurs et celles de mon part. Pas un n’était sincère, la plupart me jalousait. Alors, mon serpent était une façon de pouvoir les éloigner. Les inviter dans ma maison sans leur permettre de m’approcher. Leur rappeler à quel point, je les dominais et les surpassais. Par ma puissance, je les écrasais.
Mon attention reportée sur ta main, comme muée par mon nouvel instinct de médecin en devenir, moi qui fut un temps aurait sans doute pu laisser un homme crever dans un fossé. Moi qui ne me différenciait guère il n’y a pas si longtemps d’un Hyeon ou d’un Ji Hwan qui observait le monde avec plus ou moins d’incompréhension envers les humbles, un dégoût plus ou moins prononcé, depuis nos tours d’ivoire, de la mienne toisant les leurs. Je le savais, je changeais et continuais chaque jour un peu plus. La peur de me perdre me tenaillait encore cependant quelques fois, en proie au boulier quant à savoir qui je suis. Si je devais me délester de tout ce que fit d’antan une part de ma personnalité ? Si je devais être honteuse de ce qui auparavant avait fait ma fierté. Mais une chose était certaine, je voulais continuer d’avancer, quoi qu’il advienne. Sur ton visage, mes yeux se relevaient alors que tu évoquais tes usages de la langue coréenne auprès des tiens. Et durant quelques instants, je te fixais. Étrangement sentiment qu’on se ressemblait, alors, un peu plus encore, je me dévoilais, modérément mais bien plus qu’un inconnu tout juste rencontré ne saurait jamais : « Parce que mes ainés sont coréens, j’emploie les termes unnie et oppa avec eux aussi. Mais presqu’exclusivement avec eux. » Un point commun qui entre les lignes en révélait plusieurs autres : serions-nous tous deux les plus jeunes de nos fratries ? Ne serions-nous pas deux individus déracinés de nos origines sud-coréennes ayant néanmoins garder une place dans notre existence ? Mais du fait de ce cocon exclusif à ma famille, je n’associais les syllabes oppa qu’à un visage fraternel. Extrêmement rares étaient ceux dont je le gratifiais. À mon propre fiancé, je ne parvenais à l’attribuer. Quelque fois, j’essayais mais assurément, au naturel, le mot ne me venait. En revanche, la pique qui suivit s’échappa de mes lèvres sans que je n’ai besoin de l’y inviter. « Donc tu prétends pouvoir être un homme en d’autres circonstances ? » Très loin de mes pensées, le sous-entendu dont mes mots pourraient se gager. « J’en doute… » Et j’appuyais un peu plus fort sur tes éraflures qu’inexplicablement, je m’évertuais à panser. Précaution n’empêchait pas une once de sournoiserie, bien que je m’illusionnais guère quant à sensibilité à la douleur au constat de ta précédente façon de te soigner. « Tout le monde n’a pas le luxe de rester aussi insouciant ! » Trop de sérieux, j’en avais plus qu’assez de me l’entendre répéter ! Les imbéciles heureux ne bénéficiaient-ils pas de leur liberté grâce à ceux qui acceptaient de s’encombrer des responsabilités ? C’était exactement là, la raison pour laquelle j’étais devenue présidente de ma fraternité. « Et non, je ne me blesse pas souvent ! » Tu pourrais déceler mon agacement autant à ton timbre qu’à mes gestes devenus légèrement plus secs et saccadés. « Mais déjà suffisamment trop aux yeux de mon agent… » Un soupir qui s’évadait dans un discret murmure emportant un monceau de vérité, malheureusement que trop souvent indépendant de ma volonté. Il m’avait été par le passé difficile de justifier les hématomes teintant ma peau, obligeant un report de certains shooting photos. « Je suis étudiante en médecine et à la charge d’une meute de gamins turbulents. » Un euphémisme pour caractériser les gumiho. Mon ouvrage achevé, j’entreprenais de remballer mon nécessaire dont j’avais usé ne pouvant m’empêcher d’ironiser sur la façon dont je t’imaginais nettoyer ces plaies une fois qu’à ton hôtel tu serais rentré. « Tu l’aurais soigné en crachant dessus ? » Mon regard glissa en direction de Jethro obnubilé par la danse des brins d’herbe devant sa truffe au raz du sol. « Si tu n’y veille pas correctement, tu ne pourrais plus tenir la laisse de Jethro et encore moins résister à ses tractions… » A nouveau, tu fus l’objet sur lesquelles mes iris se reposaient. Je te jaugeais. De ma main désormais libre, je vins entourer mes doigts autour de ce qui portait normalement le nom de biceps bien que dans ton cas, son existence semblait à discuter. « Déjà que pour garder cette place, tu ferais bien de faire un peu de musculation… » Ma voix ne se gêna pas pour te témoigner ce zeste de dédain dont mes prises de paroles n’avaient fini que par trop t’épargner.
Une mélodie qui s’éleva dans le ciel, au rythme d’un titre interprété par les Zeus, la sonnerie de mon téléphone interrompit notre petit tête à tête dans le parc. À la vue du nom s’affichant l’écran, je devinerais aisément que l’expression sur mon visage dût changé. Un voile d’ombre s’y invitant. Je me redressais, te laissant la laisse et Jethro sous ta vigilance. De quelques pas, je m’éloignais. L’échange ne dura guère longtemps avant que je ne raccroche et te revienne, pour t’annoncer que nous en avions fini pour ce premier essai : « J’en ai assez vu pour me faire un avis, rentrons. » Ton absence et celle du chien avait inexorablement fini par se remarquer. Les caméras de surveillance ont permis d’éclairer les raisons de votre disparition. Si j’espérais que seul l’employé de maison eut vérifié sur les écrans et que sa langue bien avisée s’était gardée d’entrer dans les détails dans son rapports à mes grands-parents, je ne pourrais m’éviter le discours de remontrances de ma grand-mère pour mon comportement de cette après-midi.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Beautiful #HARA ♥ | Sam 25 Nov - 6:25 Citer EditerSupprimer
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Beautiful
I’m happy with you here
I’m happy with you here
HaRa
« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
Hello my love I always looked at you »
Esprit censuré, souvenirs enfouis. Je ne souhaitais les voir resurgir, ni à cet instant, ni jamais. Ce paysage si familier n’était pas celui que je connaissais et pourtant, tout y ressemblait. De cette essence parfumée typique de cette nature verdoyante à cette douce brise qui s’infiltrait à travers les tissus de ma chemise, ces feuilles jonchant le sol dans un crépitement faible et fragile, sans oublier le son de celles encore fièrement fixer à plusieurs dizaines de mètres du sol sur ces végétaux. Chaque petite parcelle de ce lieu semblait refermer nombres souvenirs qui pourtant n’avaient leur place ici. Etait-ce ce que l’on appelait le mal du pays ? Je ne me souvenais pourtant pas avoir un jour formulé le souhait de rester sur cette terre qui m’avait vu naître une vingtaine d’année de cela. Toujours en mouvement, toujours curieux de découvrir plus, j’aurais plutôt préféré partir à la découverte d’ ailleurs. Finalement, c’était peut-être là une des raisons de ma présence ici, à tes côtés. Voir autre chose, vivre de nouvelles expériences, tu avais d’ailleurs été la première depuis mon arrivée en solitaire dans ce pays où tout était aussi familier qu’inconnu encore. Si par mégarde, mon esprit osait s’égarer un instant, rapidement je saurais le remettre dans le droit chemin. Ce lieu, ce moment que l’on partageait, rien n’était passé, chaque seconde qui s’écoulait m’offrait de nouveaux souvenirs. Tissant sans remord sur ceux déjà fermement gravés dans ma mémoire, j’espérais ainsi les effacés définitivement pour peut-être, enfin, ne plus avoir à feindre l’ignorance face à eux. Ces moments que vous m’offriez, toi et Jethro, semblaient bien plus purs et précieux que tous ceux que je pouvais avoir à l’esprit. J’aurais souhaité pouvoir effacer les autres, tous les autres, pour ne me souvenir que de ceux qui m’allégeaient, pour ne garder en tête que ces moments où tu m’avais autorisé à oublier tout le reste sans inquiétude aucune, sans même t’en rendre compte. Toutefois, je savais cette entreprise vaine. Combien de fois avais-je essayé d’oublier vainement ?
Essaierais-je un jour d’oublier également ces minutes passées avec toi ? Et ces informations que tu m’offrais, bien que la raison de leur présence m’échappait, aurais-je un jour envie de les oublier ? Cette approche que je m’étais autoriser avec ta personne, finirais-je par le regretter amèrement ?
Ces mots que je répétais en boucle dans ma tête avaient fini par me noyer tout autant qu’ils m’avaient sauvé à cette époque. De ces stéréotypes qui m’avaient permis de m’en sortir jusqu’alors, tu venais déjà en bouleverser un. Ne te rends pas spéciale. Je ne voulais m’attacher d’une quelconque façon à toi. N’aurais-tu pas pu simplement répondre à l’affirmative à cette question ? Pourquoi devais-tu être de ces personnes qui savaient attiser ma curiosité tout autant que mon intérêt ? Ce reptile dont tu mentionnais l’existence, plus que m’effrayer, il me fascinait. Jamais de ma vie je n’eus l’occasion d’approcher un serpent, bien trop dangereux aux yeux de mes parents, bien trop rare dans les villes où j’avais eu l’occasion d’habiter. Pourtant, comme si cela pouvait être chose commune, voilà que tu annonçais la présence d’une de ces créatures à tes côtés depuis ton enfance. Indiquant toi-même cette différence comme un choix bien réfléchis, je ne pouvais qu’imaginer cette image que tu dégageais dès le plus jeune âge. A l’instar de ton compagnon, tu devais dégager cette grâce que j’avais préféré ignorer précédemment mais qui me frappait de plein fouet à présent. De tes pas à tes mots, le moindre de tes gestes dégageait cette aura gracieuse et délicate. Tes propos, aussi doux étaient-ils, j’étais apte à sentir, ici et là, la présence de ce venin que tu cachais derrières ces sourires charmeurs. Tu semblais savoir comment t’immiscer dans des lieux où tu n’avais lieu d’être et je ne le savais encore mais tu risquais de marquer mon esprit bien plus que de raison. Nul mot ne franchirait la barrière de mes lèvres sur le choix de ton compagnon. Après tout, si tu étais plus à même d’être à l’aise avec ce python, pourquoi t’en privé ?
Si je ne pouvais savoir ce que ton cœur ressentait pour cet animal singulier, je ne pouvais malgré tout pas m’empêcher d’y amener un rapprochement certain avec ce que je ressentais en voyant Jungah. Petite princesse qui avait su trouver sa place dans ma chambre, si choyée et couverte d’amour elle était, jamais elle n’avait montré la plus petite griffe pour se calmer même à son plus jeune âge. C’était sans doute là l’ultime ressemblance entre elle et moi : notre calme et notre patience. Devais-je comparer cela à ta préférence pour les pythons ? Je n’étais clairement pas le mieux placer pour connaitre ces animaux mais je n’étais pas idiot au point de les imaginer accueillant et même confiant envers ceux qui les entouraient. La preuve était d’ailleurs face à mes yeux : tu m’avais mis à l’essai. Mais, étais-tu aussi dangereuse que cet animal qui t’avais vu grandir ? Si de réponse je n’aurais à cette question, je décidais de rester sur mes gardes malgré tout. Loin de moi l’idée d’être venu ici pour rompre tous ces engagements fait sur ma terre natale, j’étais prêt à tout pour respecter les propres règles que j’avais instauré dans mon entourage. Si nous ne pouvions être proches, si nous ne devions l’être, alors tu resterais au stade de simple patronne à qui il pouvait arriver d’échanger quelques mots. Cette décision prise, je ne comptais revenir dessus, ni dans les minutes qui suivaient, ni dans les jours et les mois à venir.
A mesure que les minutes défilaient, ta langue semblait se délier et m’offrait l’opportunité d’aborder nos origines et nos familles. Si la mienne se trouvait bien loin de là où j’habitais, je ne saurais dire qu’elle me manquait encore. Proches d’eux, je savais néanmoins apprécier le calme et l’indépendance que ma vie étudiante m’offrait depuis l’université et encore plus depuis mon arrivée soudaine en Corée. Pourtant, nombreux étaient les messages que j’échangeais avec ma mère, cette dernière étant bien incapable de me laisser partir, moi le petit dernier de la famille. Ce petit Haneul qui n’avait jamais montré une grande maturité à sa famille au vu de tous les soucis que je leur avais causé mais aussi des blessures que mes sorties pouvaient engendrer. Immature et irresponsable, ils se demandaient sûrement comment j’avais fait pour maintenir en vie et éduquer autant d’animaux sans avoir de retour de leur propriétaire. A tes mots, je ne pouvais que m’identifier dans un premier temps. Tout comme moi, tu semblais savoir ce qu’était la vie avec des enfants plus âgés, avec des parents qui, peut-être, te couvaient plus qu’il ne le fallait. Mais rapidement, la vérité me frappait de plein fouet. Tu n’étais pas comme moi. Si d’une famille aisée j’étais issue, la résidence où tu semblais habité n’était autre qu’un immense domaine où tu pouvais côtoyer domestique et majordome. Rien que ces employés suffisaient à montrer la puissance et la richesse de ta famille sur beaucoup d’autres. Ton enfance ne devait pas avoir été aussi commune que la mienne, avais-tu connu toi aussi ces moments où ta mère t’engueulait pour avoir salit ce pantalon qu’elle venait tout juste d’acheter ou de laver ? Avais-tu reçu ces punitions aussi inutiles que frustrantes lorsqu’une mauvaise note tu ramenais à la maison ? T’avaient-ils fait des sermons à partir d’un certain âge sur les relations hommes-femmes ? Si je n’avais jamais été une femme, j’avais pu constater comment ma sœur avait été couvée sur ses sorties et ses fréquentations. Plus strict que l’armée, mon père savait se taire à son travail mais dans sa famille, il savait faire régner un certain ordre. Nul petit copain n’était accepter à toucher sa fille s’il n’était passé par l’étape du repas de famille, nul homme ne dormirait avec elle jusqu’au mariage. Traditionnelle ? Stricte ? Je ne savais trop comment la décrire et je ne savais trop comment imaginer la tienne. Comment était cette richesse inconnue encore à mes yeux ? Ces termes dont tu parlais étaient-ils affectueux ou maniérés ? Tu ne semblais éprouver ce besoin d’appeler les gens plus âgés que toi par ces termes outre ta fratrie et m’amenait donc à deux hypothèses. Ou bien tu étais très maniérée au point de ne permettre aucune frivolité de ce genre avec le premier venu ce qui était respectable et quelque peu en lien avec ton comportement depuis notre rencontre. Soit tu n’avais eu l’occasion de l’utiliser en d’autres circonstances puisque tu avais choisis de toi-même d’instaurer une distance entre eux, ces gens extérieurs, et ta personne.
« J’imagine que je n’aurais pas la chance de te voir me faire les yeux doux en m’appelant oppa donc… » Loin de vouloir ce genre de relation avec toi, je me souvenais pourtant du nombre de petites chinoises qui s’amusaient à lancer « oppa » à toutes les sauces dès qu’elles avaient quelque chose à me demander. Certaines s’étaient même mises à parler ma langue d’origine en apprenant mon nom ou mes origines, pensant que j’étais un étudiant d’échange. Allez donc expliquer à ces gens que j’allais côtoyer jour et nuit à partir de demain que je n’avais jamais parlé un mot de coréen dans ma famille si ce n’était en venant en vacances parfois sur le territoire. C’était déjà peine perdue et je m’imaginais répéter inlassablement cette même phrase « je n’ai jamais vécu en Corée jusqu’à maintenant. » pour expliquer tout manquement culturel, de politesse ou même de connaissances. D’ailleurs tu ne semblais accepter l’idée qu’un homme puisse changer du tout au tout en présence d’un animal. N’avais-tu donc jamais eu l’occasion de le voir ? Ou était-ce simplement ma personne qui t’amenait à penser que j’étais un enfant ayant besoin d’être couvé de la sorte ? Fierté blessée, égo malmené, je n’appréciais guère ce genre de réflexions et si d’une vague grimace je répondais dans un premier temps, elle n’était en rien dû à ton appui sur mes blessures. « Evidemment que je peux l’être. Plus souvent que tu ne le penses ! » Prêt à le réfuter de toutes les façons possibles, je choisissais pour le moment de n’en dévoiler trop. De quelle façon devais-je interpréter tes propos de toute façon ? Loin de vouloir passer pour un pervers, je ne voulais pourtant pas avoir une image d’homme stupide au point de ne comprendre un sous-entendu de la sorte. « Mais je ne pense pas que tu me laisserais te le prouver. » décidais-je de répondre alors, neutre et sans émettre le moindre sous-entendu, si tu avais décidé d’en faire un précédemment il saurait néanmoins y répondre comme il le fallait. Après tout, tu semblais vouloir me repousser à la moindre tentative que j’avais faite, pourquoi devrait-il y avoir une proposition sous entendue dans le doute que tu avais émis ? A moins que la distance et l’intimité des lieux te poussait à te livrer à moi plus aisément ?
Chose qui ne saurait m’étonné cela dit, tout comme ta réponse en apprenant que je désirais vivre ma vie de façon bien particulière. Comment avais-je espérer que tu puisses le comprendre ? Si stricte était ma famille, elle m’avait cependant appris une chose importante de la vie : faire ce que l’on aimait. J’aimais ma vie telle qu’elle était, j’aimais ce que je faisais sans que cela ne puisse porter préjudice à personne. C’était bien cela que tu sous-entendais n’est-ce pas ? Si une personne se montrait insouciante et frivole, une autre en payait le prix forcément. Tu n’avais pas à porter un fardeau qui n’était pas tien, tu n’avais pas à agir en fonction des autres, il suffisait de mener ta vie comme tu l’entendais tout en prenant pleinement la responsabilité que cela engendrait. N’était-ce pas le plus important ? Aussi enfantin que je pouvais paraitre dans mon comportement, aussi frivole que tu pouvais penser que j’étais, je n’étais pourtant pas irresponsable à ce point. Même dans ce domaine où une huître semblait plus ouverte que ma personne, je n’avais jamais fauté à ma connaissance. Nul sentiment n’avait été prononcé s’ils étaient aux abonnés absents, nulle promesse n’avait été faite. Jamais je ne voulais être accusé d’avoir désillusionné une personne, de l’avoir blessé même, chose qui était pire. Jamais je ne voulais avoir une responsabilité encombrante sur le dos, quitte à fuir pour cela et je savais le faire aux moments opportuns. Mais comment pouvais-tu comprendre ? Si d’idées arrêtées je n’avais pratiquement jamais, ta personne semblait en être une à elle toute seule. Portes donc le fardeau des autres, soulages-les de ces poids qu’ils ne veulent pas si grand bien te faisais, jamais tu ne porterais les miens et peut être comprendras-tu, le jour où tu en prendras conscience, que j’étais à mille lieux de ces gens auxquels tu m’assimilais si facilement.
Mes lèvres dès alors pincées, nul mot ne saurait les délier si ce n’était ma curiosité pour ces outils que tu semblais manier à la perfection. A mes questions, venaient les réponses, satisfaisant ma curiosité bien plus que tu ne pouvais l’imaginer en t’ouvrant de la sorte. Dans un premier temps agacée, rapidement tu semblais résigner en énonçant ton agent. Etrangement, mon regard détaillant ce visage face à moi semblait s’adoucir, comme si, par la lecture de tes expressions, j’osais trouver un certain charme. Une nouvelle fois, ces barricades fermement bâties autour de mon cœur tu semblais indirectement vouloir franchir. A moins qu’il ne s’agissait de cet endroit aux allures de films romantique pour adolescente qui me donnait cette impression ? Ou peut-être de cette pseudo facilité à lire ce qui se tramait dans ton esprit ? Quel que puisses être la raison de ce sentiment, je ne l’approuvais nullement.
Répulsion automatique de cette chose que l’on appelait « attirance », je détournais les yeux vers ma plaie pour tenter de fuir une nouvelle fois une chose qui me dérangeait. Ma main à présent libre, je me permettais de porter la paie sous mon regard pour voir à quelle point celle-ci était à présent propre. « Tu dois en voir beaucoup des comme moi alors. Ça explique pourquoi c’est aussi bien fait. » Aurais-je envie de venir dans cet hôpital où tu exerçais peut être comme tout bon étudiant en médecine ? C’était horriblement tentant mais sans doute déconseiller si je tenais à cette place. Comment pouvais-tu faire confiance à un type qui se blessait de partout et dont le dossier médical ressemblait à s’y méprendre à un listing de toutes les blessures possibles et inimaginables ? Il ne manquait plus que le coma, l’amputation et la mort pour venir le compléter, choses que je ne comptais pas expérimenter avant très longtemps pour ces deux dernières. Pensant à cela, je ne manquais pas de t’annoncer que ta réaction pouvait être un brin exagérée pour de simples plaies superficielles. Tu n’avais même pas pris la peine de bander celle-ci ou même de me dire d’en prendre soin dans les temps qui venaient, pourquoi l’avoir soigner avec autant de minutie ? Etait-ce une déformation professionnelle qui t’obligeait là à soigner le premier bobo qui passait ? Ou comme tu me le faisais si bien comprendre, tu souhaitais simplement que je sois vivant et en un seul morceau pour Jethro ? Sourcils froncés, un brin outré par l’idée que tu avais quant à mes soins, je savais que je devais avoir eu l’air paysan en l’essuyant mais tout de même… « J’aurais pas craché dessus… Je l’aurais juste passé sous l’eau… » Sous la bonne eau de ville qui sortait du robinet de cette salle de bain minuscule qui faisait ma chambre d’hôtel pour la nuit à venir. Rien de bien glamour n’est-ce pas ? Pourtant ça me suffisait, c’était assez limpide et propre à mon goût, pourquoi ne pouvais-je pas la passer sous ce liquide pour la nettoyer comme il me semblait ? « J’ai déjà retenu un berger allemand avec sa morsure qua… » Coupé dans mon élan pour te répondre, mon regard se tournait naturellement vers ces doigts entourant mon muscle, curieux de voir quel genre de contact tu entretenais avec ma personne. Après le torse, le ventre, tu avais jeté ton dévolu sur mes bras… Devais-je me sentir menacer de survie en te voyant autant tâter mon corps pour le juger la seconde d’après ? Loin de sentir une quelconque envie de ta part, j’avais néanmoins peur que, tel un serpent, tu ne cherchais en moi un repas potentiel pour combler ta faim. Etait-ce là la raison de cette sélection si terrible ? Trouvé le meilleur met pour cette jeune femme aux goûts exigeant ? Mes pupilles rencontrèrent de nouveau tes traits si singuliers et si attrayant, me perdant un instant sur ces derniers, je m’étais bien une seconde à réaliser le contenu de tes mots. « Hein ? » fut alors ma première réaction. Venais-tu tout juste d’annoncer que j’étais retenu finalement ? Qu’avais-je donc fait pour cela ? A la seconde même où ma main avait rencontré ta cuisse, n’avais-je pas perdu ce contrat ? Les lèvres entrouvertes, je te fixais bêtement tandis que tu t’éloignais pour répondre à ce coup de fil soudain.
Inconsciemment, je comprenais que je devais veiller sur Jethro et je le faisais. La laisse entre mes mains, je venais caresser l’animal que ta personne semblait avoir fait oublier à mon esprit pendant bien trop longtemps alors que mon regard se perdait sur cette silhouette à présent immobile dans mon champ de vision. Encore une fois, l’illusion d’un film se faisait présente. Par ta beauté, celle de ce décor particulier, tu m’invitais à me perdre dans ma contemplation. Je ne pouvais me permettre ce genre d’extravagance bien trop dangereuse, pourtant je le faisais. Comme désireux d’inscrire ce moment dans mon esprit, chaque détail trouvait sa place, chaque détail rendait la scène bien plus belle avant de s’assombrir soudainement. Sans prévenir, de cette admiration naissait quelques réminiscences dont je me serais passé volontiers. Si ce souvenir n’avait rien de douloureux initialement, ma compréhension de la situation m’avait amené à une conclusion bien trop lourde pour que je puisse vouloir le ressentir de nouveau. Combien de fois avait-elle menti sur son retard ? Combien de fois avait-elle répondu au coup de fil de son amant sous mon nez ? A ses messages alors que je lui vouais une confiance aveugle ? Si je n’éprouvais à présent aucun attachement pour cette personne qui un jour avait fait battre mon cœur, celui-ci n’en restait pas moins meurtri par ces événements bien trop brutaux qu’il avait rencontrés. D’un souvenir en amenait un autre, bien plus douloureux et lourd. Le début de cette scène commençait à se graver dans mon esprit de nouveau avant d’entendre ces mots. « Un avis, rentrons. » Un bref sursaut secouait mon corps alors que je me rendais compte de mon égarement. Pas tout à fait remis de celui-ci d’ailleurs, j’avais la sensation d’étouffer tout d’un coup, comme si ce poids que j’ignorais depuis bien trop longtemps ne faisait que prendre une place plus importante jour après jour, loin de ma conscience. Mes paupières se mettaient en mouvement rapidement, voulant reprendre pied avec la réalité aussi vite que possible tandis que je me questionnais sur le début de ta phrase. Il y en avait un pas vrai ? De début ? Je ne l’avais pourtant pas entendu et j’étais donc incapable de répondre correctement à cela. « Ton absence a été remarqué… » Soufflais-je doucement alors que je me redressais sur mes pieds, la laisse fermement en main toujours. Loin d’imaginer les domestiques s’inquiéter de mon départ du domaine, j’avais la sensation d’avoir fait une bêtise soudainement en étant venus en ces lieux avec toi sans que personne ne soit au courant. Devrais-je trouver une excuse ? Leur dire que cela était mon idée ? Que j’avais besoin d’avoir l’avis du maître de l’animal pour être certain d’être compétent pour m’en occuper ?
Ma sérénité se voyait perturber par ces souvenirs qui m’avaient assaillie et troublé tel un lendemain de soirée trop arrosée où la mémoire pouvait faire défaut et ma lèvre inférieure venait à finir entre mes dents pour combattre ce stress que je n’avais l’habitude de gérer. « Je me mettrais à la musculation si ça peut te rassurer. » Je ne voulais perdre cette place pour rien au monde, si Jungah était mon homologue de sérénité alors Jethro serait celui de ma folie. J’aimais déjà cet animal malgré moi et venais même le gratifier d’un baiser sur le museau avant de lui annoncer qu’il fallait partir comme je le ferais à un enfant. Il n’était qu’un enfant après tout ! Un gros enfant certes, mais un enfant quand même. Si un sourire je lui offrais, celui-ci se voyait malgré tout tâcher par le trouble qui m’habitait, le rendant moins sincère mais surtout moins enthousiaste que tous les précédents que j’avais pu vous offrir. « Est-ce que je dois porter le fardeau de ta fuite du domaine sur mes épaules pour que tu n’aies pas de problème ? » La question pouvait être à se poser après tout, quand bien même j’imaginais aisément la vie que tu faisais vivre à ces employés au quotidien. Doucement, je commençais à me mettre en marche, vérifiant par la même occasion en m’éloignant que rien n’avait malencontreusement été laissé sur place d’un bref coup d’œil vers l’herbe où nous étions assis plus tôt.
Essaierais-je un jour d’oublier également ces minutes passées avec toi ? Et ces informations que tu m’offrais, bien que la raison de leur présence m’échappait, aurais-je un jour envie de les oublier ? Cette approche que je m’étais autoriser avec ta personne, finirais-je par le regretter amèrement ?
Ces mots que je répétais en boucle dans ma tête avaient fini par me noyer tout autant qu’ils m’avaient sauvé à cette époque. De ces stéréotypes qui m’avaient permis de m’en sortir jusqu’alors, tu venais déjà en bouleverser un. Ne te rends pas spéciale. Je ne voulais m’attacher d’une quelconque façon à toi. N’aurais-tu pas pu simplement répondre à l’affirmative à cette question ? Pourquoi devais-tu être de ces personnes qui savaient attiser ma curiosité tout autant que mon intérêt ? Ce reptile dont tu mentionnais l’existence, plus que m’effrayer, il me fascinait. Jamais de ma vie je n’eus l’occasion d’approcher un serpent, bien trop dangereux aux yeux de mes parents, bien trop rare dans les villes où j’avais eu l’occasion d’habiter. Pourtant, comme si cela pouvait être chose commune, voilà que tu annonçais la présence d’une de ces créatures à tes côtés depuis ton enfance. Indiquant toi-même cette différence comme un choix bien réfléchis, je ne pouvais qu’imaginer cette image que tu dégageais dès le plus jeune âge. A l’instar de ton compagnon, tu devais dégager cette grâce que j’avais préféré ignorer précédemment mais qui me frappait de plein fouet à présent. De tes pas à tes mots, le moindre de tes gestes dégageait cette aura gracieuse et délicate. Tes propos, aussi doux étaient-ils, j’étais apte à sentir, ici et là, la présence de ce venin que tu cachais derrières ces sourires charmeurs. Tu semblais savoir comment t’immiscer dans des lieux où tu n’avais lieu d’être et je ne le savais encore mais tu risquais de marquer mon esprit bien plus que de raison. Nul mot ne franchirait la barrière de mes lèvres sur le choix de ton compagnon. Après tout, si tu étais plus à même d’être à l’aise avec ce python, pourquoi t’en privé ?
Si je ne pouvais savoir ce que ton cœur ressentait pour cet animal singulier, je ne pouvais malgré tout pas m’empêcher d’y amener un rapprochement certain avec ce que je ressentais en voyant Jungah. Petite princesse qui avait su trouver sa place dans ma chambre, si choyée et couverte d’amour elle était, jamais elle n’avait montré la plus petite griffe pour se calmer même à son plus jeune âge. C’était sans doute là l’ultime ressemblance entre elle et moi : notre calme et notre patience. Devais-je comparer cela à ta préférence pour les pythons ? Je n’étais clairement pas le mieux placer pour connaitre ces animaux mais je n’étais pas idiot au point de les imaginer accueillant et même confiant envers ceux qui les entouraient. La preuve était d’ailleurs face à mes yeux : tu m’avais mis à l’essai. Mais, étais-tu aussi dangereuse que cet animal qui t’avais vu grandir ? Si de réponse je n’aurais à cette question, je décidais de rester sur mes gardes malgré tout. Loin de moi l’idée d’être venu ici pour rompre tous ces engagements fait sur ma terre natale, j’étais prêt à tout pour respecter les propres règles que j’avais instauré dans mon entourage. Si nous ne pouvions être proches, si nous ne devions l’être, alors tu resterais au stade de simple patronne à qui il pouvait arriver d’échanger quelques mots. Cette décision prise, je ne comptais revenir dessus, ni dans les minutes qui suivaient, ni dans les jours et les mois à venir.
A mesure que les minutes défilaient, ta langue semblait se délier et m’offrait l’opportunité d’aborder nos origines et nos familles. Si la mienne se trouvait bien loin de là où j’habitais, je ne saurais dire qu’elle me manquait encore. Proches d’eux, je savais néanmoins apprécier le calme et l’indépendance que ma vie étudiante m’offrait depuis l’université et encore plus depuis mon arrivée soudaine en Corée. Pourtant, nombreux étaient les messages que j’échangeais avec ma mère, cette dernière étant bien incapable de me laisser partir, moi le petit dernier de la famille. Ce petit Haneul qui n’avait jamais montré une grande maturité à sa famille au vu de tous les soucis que je leur avais causé mais aussi des blessures que mes sorties pouvaient engendrer. Immature et irresponsable, ils se demandaient sûrement comment j’avais fait pour maintenir en vie et éduquer autant d’animaux sans avoir de retour de leur propriétaire. A tes mots, je ne pouvais que m’identifier dans un premier temps. Tout comme moi, tu semblais savoir ce qu’était la vie avec des enfants plus âgés, avec des parents qui, peut-être, te couvaient plus qu’il ne le fallait. Mais rapidement, la vérité me frappait de plein fouet. Tu n’étais pas comme moi. Si d’une famille aisée j’étais issue, la résidence où tu semblais habité n’était autre qu’un immense domaine où tu pouvais côtoyer domestique et majordome. Rien que ces employés suffisaient à montrer la puissance et la richesse de ta famille sur beaucoup d’autres. Ton enfance ne devait pas avoir été aussi commune que la mienne, avais-tu connu toi aussi ces moments où ta mère t’engueulait pour avoir salit ce pantalon qu’elle venait tout juste d’acheter ou de laver ? Avais-tu reçu ces punitions aussi inutiles que frustrantes lorsqu’une mauvaise note tu ramenais à la maison ? T’avaient-ils fait des sermons à partir d’un certain âge sur les relations hommes-femmes ? Si je n’avais jamais été une femme, j’avais pu constater comment ma sœur avait été couvée sur ses sorties et ses fréquentations. Plus strict que l’armée, mon père savait se taire à son travail mais dans sa famille, il savait faire régner un certain ordre. Nul petit copain n’était accepter à toucher sa fille s’il n’était passé par l’étape du repas de famille, nul homme ne dormirait avec elle jusqu’au mariage. Traditionnelle ? Stricte ? Je ne savais trop comment la décrire et je ne savais trop comment imaginer la tienne. Comment était cette richesse inconnue encore à mes yeux ? Ces termes dont tu parlais étaient-ils affectueux ou maniérés ? Tu ne semblais éprouver ce besoin d’appeler les gens plus âgés que toi par ces termes outre ta fratrie et m’amenait donc à deux hypothèses. Ou bien tu étais très maniérée au point de ne permettre aucune frivolité de ce genre avec le premier venu ce qui était respectable et quelque peu en lien avec ton comportement depuis notre rencontre. Soit tu n’avais eu l’occasion de l’utiliser en d’autres circonstances puisque tu avais choisis de toi-même d’instaurer une distance entre eux, ces gens extérieurs, et ta personne.
« J’imagine que je n’aurais pas la chance de te voir me faire les yeux doux en m’appelant oppa donc… » Loin de vouloir ce genre de relation avec toi, je me souvenais pourtant du nombre de petites chinoises qui s’amusaient à lancer « oppa » à toutes les sauces dès qu’elles avaient quelque chose à me demander. Certaines s’étaient même mises à parler ma langue d’origine en apprenant mon nom ou mes origines, pensant que j’étais un étudiant d’échange. Allez donc expliquer à ces gens que j’allais côtoyer jour et nuit à partir de demain que je n’avais jamais parlé un mot de coréen dans ma famille si ce n’était en venant en vacances parfois sur le territoire. C’était déjà peine perdue et je m’imaginais répéter inlassablement cette même phrase « je n’ai jamais vécu en Corée jusqu’à maintenant. » pour expliquer tout manquement culturel, de politesse ou même de connaissances. D’ailleurs tu ne semblais accepter l’idée qu’un homme puisse changer du tout au tout en présence d’un animal. N’avais-tu donc jamais eu l’occasion de le voir ? Ou était-ce simplement ma personne qui t’amenait à penser que j’étais un enfant ayant besoin d’être couvé de la sorte ? Fierté blessée, égo malmené, je n’appréciais guère ce genre de réflexions et si d’une vague grimace je répondais dans un premier temps, elle n’était en rien dû à ton appui sur mes blessures. « Evidemment que je peux l’être. Plus souvent que tu ne le penses ! » Prêt à le réfuter de toutes les façons possibles, je choisissais pour le moment de n’en dévoiler trop. De quelle façon devais-je interpréter tes propos de toute façon ? Loin de vouloir passer pour un pervers, je ne voulais pourtant pas avoir une image d’homme stupide au point de ne comprendre un sous-entendu de la sorte. « Mais je ne pense pas que tu me laisserais te le prouver. » décidais-je de répondre alors, neutre et sans émettre le moindre sous-entendu, si tu avais décidé d’en faire un précédemment il saurait néanmoins y répondre comme il le fallait. Après tout, tu semblais vouloir me repousser à la moindre tentative que j’avais faite, pourquoi devrait-il y avoir une proposition sous entendue dans le doute que tu avais émis ? A moins que la distance et l’intimité des lieux te poussait à te livrer à moi plus aisément ?
Chose qui ne saurait m’étonné cela dit, tout comme ta réponse en apprenant que je désirais vivre ma vie de façon bien particulière. Comment avais-je espérer que tu puisses le comprendre ? Si stricte était ma famille, elle m’avait cependant appris une chose importante de la vie : faire ce que l’on aimait. J’aimais ma vie telle qu’elle était, j’aimais ce que je faisais sans que cela ne puisse porter préjudice à personne. C’était bien cela que tu sous-entendais n’est-ce pas ? Si une personne se montrait insouciante et frivole, une autre en payait le prix forcément. Tu n’avais pas à porter un fardeau qui n’était pas tien, tu n’avais pas à agir en fonction des autres, il suffisait de mener ta vie comme tu l’entendais tout en prenant pleinement la responsabilité que cela engendrait. N’était-ce pas le plus important ? Aussi enfantin que je pouvais paraitre dans mon comportement, aussi frivole que tu pouvais penser que j’étais, je n’étais pourtant pas irresponsable à ce point. Même dans ce domaine où une huître semblait plus ouverte que ma personne, je n’avais jamais fauté à ma connaissance. Nul sentiment n’avait été prononcé s’ils étaient aux abonnés absents, nulle promesse n’avait été faite. Jamais je ne voulais être accusé d’avoir désillusionné une personne, de l’avoir blessé même, chose qui était pire. Jamais je ne voulais avoir une responsabilité encombrante sur le dos, quitte à fuir pour cela et je savais le faire aux moments opportuns. Mais comment pouvais-tu comprendre ? Si d’idées arrêtées je n’avais pratiquement jamais, ta personne semblait en être une à elle toute seule. Portes donc le fardeau des autres, soulages-les de ces poids qu’ils ne veulent pas si grand bien te faisais, jamais tu ne porterais les miens et peut être comprendras-tu, le jour où tu en prendras conscience, que j’étais à mille lieux de ces gens auxquels tu m’assimilais si facilement.
Mes lèvres dès alors pincées, nul mot ne saurait les délier si ce n’était ma curiosité pour ces outils que tu semblais manier à la perfection. A mes questions, venaient les réponses, satisfaisant ma curiosité bien plus que tu ne pouvais l’imaginer en t’ouvrant de la sorte. Dans un premier temps agacée, rapidement tu semblais résigner en énonçant ton agent. Etrangement, mon regard détaillant ce visage face à moi semblait s’adoucir, comme si, par la lecture de tes expressions, j’osais trouver un certain charme. Une nouvelle fois, ces barricades fermement bâties autour de mon cœur tu semblais indirectement vouloir franchir. A moins qu’il ne s’agissait de cet endroit aux allures de films romantique pour adolescente qui me donnait cette impression ? Ou peut-être de cette pseudo facilité à lire ce qui se tramait dans ton esprit ? Quel que puisses être la raison de ce sentiment, je ne l’approuvais nullement.
Répulsion automatique de cette chose que l’on appelait « attirance », je détournais les yeux vers ma plaie pour tenter de fuir une nouvelle fois une chose qui me dérangeait. Ma main à présent libre, je me permettais de porter la paie sous mon regard pour voir à quelle point celle-ci était à présent propre. « Tu dois en voir beaucoup des comme moi alors. Ça explique pourquoi c’est aussi bien fait. » Aurais-je envie de venir dans cet hôpital où tu exerçais peut être comme tout bon étudiant en médecine ? C’était horriblement tentant mais sans doute déconseiller si je tenais à cette place. Comment pouvais-tu faire confiance à un type qui se blessait de partout et dont le dossier médical ressemblait à s’y méprendre à un listing de toutes les blessures possibles et inimaginables ? Il ne manquait plus que le coma, l’amputation et la mort pour venir le compléter, choses que je ne comptais pas expérimenter avant très longtemps pour ces deux dernières. Pensant à cela, je ne manquais pas de t’annoncer que ta réaction pouvait être un brin exagérée pour de simples plaies superficielles. Tu n’avais même pas pris la peine de bander celle-ci ou même de me dire d’en prendre soin dans les temps qui venaient, pourquoi l’avoir soigner avec autant de minutie ? Etait-ce une déformation professionnelle qui t’obligeait là à soigner le premier bobo qui passait ? Ou comme tu me le faisais si bien comprendre, tu souhaitais simplement que je sois vivant et en un seul morceau pour Jethro ? Sourcils froncés, un brin outré par l’idée que tu avais quant à mes soins, je savais que je devais avoir eu l’air paysan en l’essuyant mais tout de même… « J’aurais pas craché dessus… Je l’aurais juste passé sous l’eau… » Sous la bonne eau de ville qui sortait du robinet de cette salle de bain minuscule qui faisait ma chambre d’hôtel pour la nuit à venir. Rien de bien glamour n’est-ce pas ? Pourtant ça me suffisait, c’était assez limpide et propre à mon goût, pourquoi ne pouvais-je pas la passer sous ce liquide pour la nettoyer comme il me semblait ? « J’ai déjà retenu un berger allemand avec sa morsure qua… » Coupé dans mon élan pour te répondre, mon regard se tournait naturellement vers ces doigts entourant mon muscle, curieux de voir quel genre de contact tu entretenais avec ma personne. Après le torse, le ventre, tu avais jeté ton dévolu sur mes bras… Devais-je me sentir menacer de survie en te voyant autant tâter mon corps pour le juger la seconde d’après ? Loin de sentir une quelconque envie de ta part, j’avais néanmoins peur que, tel un serpent, tu ne cherchais en moi un repas potentiel pour combler ta faim. Etait-ce là la raison de cette sélection si terrible ? Trouvé le meilleur met pour cette jeune femme aux goûts exigeant ? Mes pupilles rencontrèrent de nouveau tes traits si singuliers et si attrayant, me perdant un instant sur ces derniers, je m’étais bien une seconde à réaliser le contenu de tes mots. « Hein ? » fut alors ma première réaction. Venais-tu tout juste d’annoncer que j’étais retenu finalement ? Qu’avais-je donc fait pour cela ? A la seconde même où ma main avait rencontré ta cuisse, n’avais-je pas perdu ce contrat ? Les lèvres entrouvertes, je te fixais bêtement tandis que tu t’éloignais pour répondre à ce coup de fil soudain.
Inconsciemment, je comprenais que je devais veiller sur Jethro et je le faisais. La laisse entre mes mains, je venais caresser l’animal que ta personne semblait avoir fait oublier à mon esprit pendant bien trop longtemps alors que mon regard se perdait sur cette silhouette à présent immobile dans mon champ de vision. Encore une fois, l’illusion d’un film se faisait présente. Par ta beauté, celle de ce décor particulier, tu m’invitais à me perdre dans ma contemplation. Je ne pouvais me permettre ce genre d’extravagance bien trop dangereuse, pourtant je le faisais. Comme désireux d’inscrire ce moment dans mon esprit, chaque détail trouvait sa place, chaque détail rendait la scène bien plus belle avant de s’assombrir soudainement. Sans prévenir, de cette admiration naissait quelques réminiscences dont je me serais passé volontiers. Si ce souvenir n’avait rien de douloureux initialement, ma compréhension de la situation m’avait amené à une conclusion bien trop lourde pour que je puisse vouloir le ressentir de nouveau. Combien de fois avait-elle menti sur son retard ? Combien de fois avait-elle répondu au coup de fil de son amant sous mon nez ? A ses messages alors que je lui vouais une confiance aveugle ? Si je n’éprouvais à présent aucun attachement pour cette personne qui un jour avait fait battre mon cœur, celui-ci n’en restait pas moins meurtri par ces événements bien trop brutaux qu’il avait rencontrés. D’un souvenir en amenait un autre, bien plus douloureux et lourd. Le début de cette scène commençait à se graver dans mon esprit de nouveau avant d’entendre ces mots. « Un avis, rentrons. » Un bref sursaut secouait mon corps alors que je me rendais compte de mon égarement. Pas tout à fait remis de celui-ci d’ailleurs, j’avais la sensation d’étouffer tout d’un coup, comme si ce poids que j’ignorais depuis bien trop longtemps ne faisait que prendre une place plus importante jour après jour, loin de ma conscience. Mes paupières se mettaient en mouvement rapidement, voulant reprendre pied avec la réalité aussi vite que possible tandis que je me questionnais sur le début de ta phrase. Il y en avait un pas vrai ? De début ? Je ne l’avais pourtant pas entendu et j’étais donc incapable de répondre correctement à cela. « Ton absence a été remarqué… » Soufflais-je doucement alors que je me redressais sur mes pieds, la laisse fermement en main toujours. Loin d’imaginer les domestiques s’inquiéter de mon départ du domaine, j’avais la sensation d’avoir fait une bêtise soudainement en étant venus en ces lieux avec toi sans que personne ne soit au courant. Devrais-je trouver une excuse ? Leur dire que cela était mon idée ? Que j’avais besoin d’avoir l’avis du maître de l’animal pour être certain d’être compétent pour m’en occuper ?
Ma sérénité se voyait perturber par ces souvenirs qui m’avaient assaillie et troublé tel un lendemain de soirée trop arrosée où la mémoire pouvait faire défaut et ma lèvre inférieure venait à finir entre mes dents pour combattre ce stress que je n’avais l’habitude de gérer. « Je me mettrais à la musculation si ça peut te rassurer. » Je ne voulais perdre cette place pour rien au monde, si Jungah était mon homologue de sérénité alors Jethro serait celui de ma folie. J’aimais déjà cet animal malgré moi et venais même le gratifier d’un baiser sur le museau avant de lui annoncer qu’il fallait partir comme je le ferais à un enfant. Il n’était qu’un enfant après tout ! Un gros enfant certes, mais un enfant quand même. Si un sourire je lui offrais, celui-ci se voyait malgré tout tâcher par le trouble qui m’habitait, le rendant moins sincère mais surtout moins enthousiaste que tous les précédents que j’avais pu vous offrir. « Est-ce que je dois porter le fardeau de ta fuite du domaine sur mes épaules pour que tu n’aies pas de problème ? » La question pouvait être à se poser après tout, quand bien même j’imaginais aisément la vie que tu faisais vivre à ces employés au quotidien. Doucement, je commençais à me mettre en marche, vérifiant par la même occasion en m’éloignant que rien n’avait malencontreusement été laissé sur place d’un bref coup d’œil vers l’herbe où nous étions assis plus tôt.
(c) DΛNDELION
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3