Si je me planquais à l’arrière parce que j’avais peur ? Oui et non. Pas des esprits, mais quand je voyais Sana aussi tendue que Chaenah et munie d’une batte de baseball entre les mains, euh… j’préférais la policière à matraque que la véritable meurtrière – je t’aime – armée. Mes mains sur ses épaules, me pressant légèrement contre elle dans son dos, je guidais Chaenah dans ses pas, à la suite de mes ainés, jusqu’à ce qu’elle se mette à hurler et m’en fasse sursauter. Bon sang ! Faut pas nous faire de fausses frayeurs comme ça dans un endroit pareil ! Yu Brother à l’ouvrage, autant dire que ce serait certainement salon de poètes ce soir. Et je savais que la Gwak ici présente pouvait se montrer toute en finesse aussi. Je ris à la remarque de mon frère. « Je suis obligé de lui mettre un oreiller sur la tête si on veut pas réveiller tout le campus. » Je rejoignis Chaenah pour me poster à côté d’elle, prenant sa main dans la mienne. Certes c’était amusant de la voir paniquer mais si nous ne voulions finir sourd et en tachycardie – sans oublier la possibilité que Sana se mette à paniquer sa batte à la main – valait peut-être mieux la rassurer un peu quand même. « Me la broie pas à la moindre araignée qu’on voit, hein ? » Parce qu’à la sentir aussi crispée, j’crois que je pourrais assister à un accouchement que ma main n’en souffrirait pas moins. Puis, le ton de la confidence sous-entendeuse mais parfaitement audible de tout le monde ici présent, Yu et esprits, j’ajoutai :« Ou alors, tu devras oeuvrer à sa place… » Si elle voyait ce que je voulais dire et je ne doutais pas que c’était le cas.  Fermant la marche, nous suivions Jasun qui prit la direction du dortoir masculin. Des débris de verre crissaient sous nos pieds. Un courant d’air froid s’immisçait à travers le couloir. Les portes des chambres étaitent pour la plupart grandes ouvertes.


Réussite : RAS semblerait-il mais p*tain, ça pue la mort ici !
Échec : en parlant d’araignée, on pouvait limite pas faire un pas sans s’en prendre une toile dans la gueule ici.