If I nod, will not you laugh?

Assise à la première rangée, les bras croisés, j'essaye de comprendre seule le fonctionnement du sport. Le football n'a jamais été ma grande tasse de thé. Non mais franchement, ils courent tous après un ballon y a quoi de passionnant à tout ça? Et pourtant, je me lève quand un but est marqué par ceux ayant la même couleur que Bo Kyung. C'est impossible que je ne me lève pas avec toutes les filles qui crient après le nom des joueurs, et surtout le nom de mon cadet. Mais franchement, je suis venue juste pour lui faire plaisir car je ne vois pas où est l'intérêt au jeu.

Au fur et à mesure que le match avance, je suis comme transportée. Je n'ai toujours pas comprit le fonctionnement du jeu. A part courir derrière le ballon et tirer des goals mais je peux plutôt dire qu'il joue bien. Plus que bien à entendre les autres. ALLEZ BO KYUNG, TU VAS MARQUER enfin je crois, j'espère. Mes doigts croisés, les yeux fermés, je ne veux pas voir ça. Et la foule qui se met à crier. Moi qui fait comme eux. J'essaye de croiser son regard pour lui sourire, lui montrer que je suis fière de lui. J'ai de quoi être fière aussi, je connais le capitaine des Choego.

Quand le match se termine. J'en suis toujours au même point de départ, je n'ai rien comprit; Mais ça, disons que j'essayerai de lui cacher le plus possible. Il m'a dit d'attendre à ma place à la fin du match, qu'il viendra me rejoindre avant d'aller se changer. C'est ce que je fais alors que la tribune commence à se vider. Yeah! Tu m'avais pas dit que tu jouais bien. Toujours flatté l’ego d'un homme pour lui faire croire qu'on a apprécié ce qu'on vient de voir.

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Bo Kyung se sentait bien plus stressé qu’à la normal. Certes, il s’agissait d’un match amical, rien de bien inquiétant, mais cette après-midi là, il avait un poids supplémentaire sur les épaules, autre que son statut de capitaine. Nam Hi venait le voir. Elle qui avait toujours, pas vraiment refusé, mais repoussé ses invitations, faute de ne pas aimer ce sport –ce qu’il comprenait tout à fait. Elle avait finit par accepter. Et cela avait le don à la fois de faire pousser des ailes au jeune homme, mais aussi de lui faire porter un poids incroyable dans les bras. S’il se ratait, c’était la fin. Elle serait déçue, ne voudrait plus revenir, et le pire. Elle aurait une mauvaise image de lui. Alors, quand il la vit dans les gradins, lors de l’entraînement, son sang ne fit qu’un tour. C’était décidé : ce match était sien.

Il jouait comme jamais, alors qu’il n’y avait aucune récompense. Tout du moins, pour les autres. Car pour Bo Kyung, voir une lueur de fierté dans les yeux de sa belle était le plus beau des trophées. Alors, il donnait tout, les encouragements de son aînée ne faisant qu’amplifier sa hargne. Un premier but. Une passe décisive pour l’un de ses camarades. Puis un second but de son pied. La foule, si l’on pouvait appeler ça ainsi, était en délire, tout comme les joueurs. Puis le coup de siffler de l’arbitre retentit et tous se rejoignirent autour de leur capitaine pour le féliciter et refaire leur cri de guerre. Le coréen était aux anges. Bien qu’essoufflé, il rejoignit avec une certes hâte non dissimulée Nam Hi, qui se trouvait toujours dans les gradins. Choppant une serviette au passage, il s’essuya le visage tout en l’écoutant parler. Et un immense sourire prit place sur son visage.

« Si je suis le capitaine, ce n’est pas pour rien mademoiselle. ». Il salua alors d’un signe de main les autres jeunes femmes étant venues les voir. Cela le rendait toujours mal à l’aise, surtout lorsqu’elles leur offraient des cadeaux ou autre, mais c’était un aspect qu’il ne pouvait fuir. Alors, il subissait, et prenait sur lui. M’enfin. De suite, son attention se reporta sur Nam Hi. « Tu as passé un bon moment ? ». Cela aussi ne cessait d’occuper ses pensées. Elle avait l’air de s’être amusée, mais il voulait l’entendre de sa douce voix. Secrètement, il espérait pouvoir la faire revenir une autre fois, surtout lors d’un match officiel. Mais il était sans doute trop gourmand…

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Prise dans l'euphorie des supporters, je mets à crier, à encourager mon cadet. Lui qui m'a demandé souvent que je vienne le voir. Je crie quand il a la balle, fermant les yeux quand il s'arrête devant la cage. Puis son regard remplit de fierté me fait sourire. Bo Kyung est celui qui me fait toujours sourire juste car il est là.

Je pensais que tu avais acheté ta place. Un sourire mutin sur le visage. Je tourne la tête pour voir des filles lui faire signe. L'une d'elle me lance un regard noir mais mon attention se focalise sur le beau capitaine. Si je te dis non, tu vas faire quoi? Une nouvelle fois, je lui souris avant de rigoler. Mais oui. Même si je n'ai pas encore comprit le principe de courir après un ballon. Ou plutôt, j'ai l'image d'un chien courant après sa balle dans l'esprit quand on me parle de foot. Mais ce que j'ai le plus aimer. Dis-je en m'approchant de lui. Ton regard quand tu as marqué. . C'est idiot, mais quand j'ai croisé son regard remplit de fierté, ça m'a fait quelque chose. Un sentiment étrange, pas inconnu pourtant. Je pourrai peut être venir t'encourager lors d'un match officiel. un grand pas pour moi dans ma non compréhension de son sport. Si tu veux. Machinalement, ma main remet une de ses mèches de cheveux mouillés d'avoir trop courru derrière son oreille. Je lève la tête vers lui Tu m'apprends ? Même si je porte certainement pas les vêtements adéquates, une jupe en jeans pour courir. Mais juste pour passer du temps ensemble. En échange, tu peux me demander tout ce que tu veux mais. Je lève l'index entre nous devant ses yeux. Juste aujourd'hui.

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Bo Kyung se sentait un peu idiot, au fond, d’être aussi euphorique. Car ses coéquipiers allaient sans doute le remarquer, lui d’habitude si calme, posé. D’autant plus qu’elle se trouvait là, assise au premier rang, à ne pas le quitter des yeux et à l’encourager à plein poumons. Nam Hi était exceptionnelle. Et cette pensée ne cessait de se renforcer au fil du temps qu’il passait en sa compagnie. Dans tous les cas, une fois le match terminé, il fit son travail de capitaine en félicitant les joueurs et saluant les fans venus les encourager, et fila de suite porter son attention à son aînée. Et comme souvent ces derniers temps, cette dernière s’amusa à te titiller, gentiment. Il tenta d’arborer une moue vexée à ses dires, avant de lui tirer discrètement la langue. « Et bien tu as la preuve que non. ». Il n’était pas non plus le Messi coréen, mais méritait tout de même sa place. Non ?

Puis, Nam Hi répondit enfin à cette question qui le faisait tant paniquer. Elle avait aimé. Mon dieu que cela le rassurait. Un immense poids venait de le quitter. Pour la remercier, mais surtout, trahissant sa joie certaine, Bo Kyung lui adressa un tendre sourire. « Je comprends oui, cela peut paraître idiot, je le reconnais. Je t’expliquerai tout cela si tu le souhaites. ». Et les dires suivants de la jeune femme eurent le don de faire emballer le cœur du pauvre footballeur. Il n’en croyait pas ses oreilles. Il tenta tant bien que mal de camoufler son sourire qui ne souhaitait que s’agrandir davantage. « Evidemment que je le veux. Cela me ferait bien plus que plaisir. ». Il en serait aux anges, c’était sûr.

Et décidément, elle avait choisit de le rendre encore plus fou qu’il ne l’était déjà. En effet, voilà que Nam Hi lui replaçait une mèche de ses cheveux quelque peu bouclés tout en lui proposant de lui apprendre à jouer. Buguant quelques instants, restant là sans bouger ni parler, il cligna des yeux avant d’hocher la tête. « Bien sûr ! Et je te dirai ce dont j’ai envie après cet entrainement. D’accord ? ». Bo Kyung lui tendit alors la main, pour la faire venir sur le terrain. Bon, elle portait une jupe, alors ils n’allaient pas pouvoir faire des folies. Mais au moins, elle avait des baskets de sport. Attrapant un ballon, il s’éloigna un peu d’elle, et le posa au sol, à ses pieds. « On va commencer par le plus simple. Les passes. Tu vas essayer de me la renvoyer. ». Sa voix était calme et douce, pour la mettre en confiance. Et c’est ainsi qu’il donna un coup dans le ballon, plutôt léger, en direction de sa belle.

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Mon sourire, se transforme en rire léger que je cache derrière ma main. La réponse qu'il redoute est enfin donnée. Je fronce le nez, réfléchissant à sa proposition. M'expliquer, il ne va pas être le premier a essayé de me faire comprendre le fonctionnement du sport, mais j'hoche la tête. Son sourire, la première fois que je l'ai vu, je me suis dit qu'il devrait toujours avoir son sourire qui lui va si bien. Qui sait, je vais peut être y prendre goût.

Machinalement, ma main dans ses cheveux, je lui demande de m'apprendre à jouer. Peut être que ainsi j'arriverai à comprendre ce qu'il trouve d'intéressant. Oui Hochant la tête en lui répondant. Quand Bo Kyung me tend la main. Je le regarde surprise, restant un instant interdite avant de poser la mienne dans la sienne.

Le ballon devant ses pieds, je le regarde, essayant de ne pas rater les gestes qu'il fait. La balle arrive, lentement, c'est un peu quand je joue avec mon fils. Je place mon pied pour la bloquer et elle passe à côté. Rigole pas. Je lui tourne le dos pour rejoindre ce qui vient de me ridiculiser. Et je tape du pied dedans, sans viser, peut être un peu fort aussi. Mais j'ai réussi. Tu as vu ? Bien entendu qu'il a vu, il est pas loin de moi. Il n'est pas le seul à avoir vu la passe. Dès que je remarque que nous sommes observés par quelques membres de son équipe, mon sourit disparait. Mon regard se pose sur mes pieds, redevenant timide et peu sur de moi. Il a fallut du temps à Bo Kyung pour que j'arrête de rougir et de fuire son regard et là, en deux secondes, je redeviens celle qu'il a connu au début.

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Bo Kyung se disait qu’il avait bien fait, de proposer autant de fois à son aînée de venir le voir, rien qu’une fois, à un match. Comme quoi, parfois, insister peut s’avérer porter ses fruits. D’autant plus que Nam Hi avait apprécié cette rencontre, l’ambiance du stade, et bien évidemment, le regarder, lui, jouer. Il n’aurait pu rêver mieux, surtout maintenant qu’elle acceptait d’elle-même de revenir. Aurait-elle eut le déclic ? Dans tous les cas, en tant que bon gentleman, il l’aida à le rejoindre sur le terrain, profitant de ce geste pour les initier à un contact physique, innocemment. « Le football plait de plus en plus aux femmes. Et elles sont douées. Alors cela ne m’étonnerait pas. Bien que t’imaginer en short, avec des crampons et des jambières… ». C’était très étrange ! Elle d’ordinaire féminine.

Une fois tous les deux en position, Bo Kyung pu donc frapper dans la balle, de façon à ce que cela ne soit pas trop difficile pour elle. Sauf que sa belle manqua son coup, et que le ballon continua de rouler au loin. Adorable. Il profita du court instant où Nam Hi eut le dos tourné pour afficher un sourire attendrit, avant de reprendre un air, une moue sérieuse. Il la regarda donc shooter à son tour, et récupéra aisément la balle. « C’était très bien ! Mais essaye de retenir son pied, et de ne pas le laisser partir en l’air une fois le coup donné. ». Expliquait-il correctement ? Il l’espérait, car au fond, ce n’était aussi simple à expliquer qu’il ne l’aurait imaginé. Cependant, alors que le garçon était prêt à recommencer, il vit son aînée se refermer. Fronçant un peu les sourcils, il regarda autour d’eux et constata alors que certains de ses coéquipiers se trouvaient encore là, à les observer.

D’un seul geste de la tête, Bo Kyung leur fit comprendre qu’ils se devaient de partir, sinon, leur cher capitaine s’en chargerait lui-même. Claquant sa langue dans sa bouche, frustré que leur si doux élan ait été interrompu par des curieux, il retourna auprès de Nam Hi, et s’accroupit devant elle, penchant la tête histoire que leurs regards se retrouvent. « Ca va ? Tu veux essayer de tirer dans le but ? C’est sympa tu verras. Je pense que ça pourrait te plaire. ». De nouveau, ce petit mais sincère sourire retrouva place sur son visage, voulant retrouver la confiance et l’aisance de sa belle.

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Il m'imagine en short là. Je tourne la tête vers lui attendant la fin de sa phrase qui ne vient pas. Soit je lui donne une tape derrière la tête pour lui remettre les idées en place soit Je suis sur que je serai mignone en short et jambière mais. Les crampons doivent être les baskets que Bo Kyung porte, mon regard dévie dessus avant que je secoue la tête Juste avec des jambières et le short hein C'est un homme et ils se mettent vite à se perdre dans leur imagination.

En place, il m'explique comment faire, et bien entendu je la manque. Lui tournant le dos pour avancer vers la balle qui s'est arrêtée à même pas un mètre de moi, je sens son regard sur moi. J'imagine même son sourire amusé. Sourire que je récupère à mon tour quand je tape dans la balle, sans viser,de toutes mes forces. Elle roule vers lui et mon pied est en l'air mais je m'en moque. J'hoche la tête à l'explication de mon cadet. Avant de les voir plus loin nous regarder. J'ai toujours été mal à l'aise d'être le centre d'attention surtout depuis qu'on sait que je suis mère depuis mes dix sept ans. Certains ne se gênent pas sur les réflexions sur mon compte.

Mon sourire disparaît, mon regard sur mes baskets, je ne suis pas tétanisée mais je n'ose plus bouger ou parler. Heureusement que Bo Kyung est là comme il a toujours été là. Je l'entends plus que je le vois se rapprocher de moi. Accroupie devant moi, nos regards se croisent me faisant rougir de gêne, avec lui près de moi, il ne peut rien m'arriver. Je hoche la tête avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever. Même si l'envie de le pousser en à rien en tentant et vérifier si le sango est chatouilleux juste pour l'entendre rire. Mais non, je reste raisonnable et l'aide à se remettre debout.

Donc je laisse mon pied plat et donne un coup dans le ballon ? C'est vraiment une activité que Tae Hyun apprécierait, taper dans un ballon, courir après. Faudrait que je vois avec lui quand il sera rentré de son weekend. Je mets le pied comme ça ? Je place mon pied à plat comme il a dit plutôt. Mais ça me parait êtrange comme position. Bo Kyung, viens m'aider.

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Bo Kyung aimait passer du temps avec son aînée. Car déjà au temps où elle aussi étudiait à l’université, ils n’avaient que peu d’occasion de se voir, maintenant qu’elle l’avait quitté, cela devenait encore plus difficile, à son grand malheur. Alors il comptait profiter de cette après-midi en présence de Nam Hi au maximum. Il avait, pour tout vous avouer, déjà prévu depuis la veille où l’emmener après le match. Un petit café, à l’ambiance cocooning, parfait pour un début d’automne. Et puis, Myung Shin le lui avait conseillé, alors il plaçait toute sa confiance dans ce petit pouce de la part de son amie. En tout cas, imaginer sa belle dans une tenue de football l’amusait. Il était persuadé qu’elle serait adorable. Voir peut-être même un brin sexy. « Je peux toujours demander à mes connaissances féminines de t’en prêter un, si tu veux essayer un jour ! ». Bien que leur demander cela serait gênant, à bien y réfléchir…

La voir ainsi, se refermer sur elle-même, étrangement, Bo Kyung trouvait cela adorable. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de la cajoler. De la protéger. D’être son prince charmant. Mais il se contenta simplement de la rejoindre, de lui sourire, et de percer cette bulle qu’elle avait formé en de maigres secondes. Et ainsi, ils purent reprendre leur activité sportive. Nam Hi tenta de placer correction son pied, comme le garçon avait tenté de lui expliquer. Elle était véritablement craquante. Elle possédait ce petit plus. Mais il se devait de rester sérieux, et droit. Alors, lorsqu’elle le demanda pour lui apporter de l’aide, il le fit de suite, et avec plaisir. « Tu y es presque, regardes… ». Se plaçant à ses côtés, le footballeur lui montra une première fois le geste à adopter, puis une seconde. « A toi maintenant. ». Il gardait cette tendresse certaine dans sa voix, pour la motiver et lui donner confiance. Il replaça la balle devant elle, et l’observa faire.

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Un regard horrifié de ma part, je secoue vivement la tête. Peut être l'uniforme des cheerleader que j'ai toujours trouvé beau même si ça ne remplacera jamais les tenues du patinage artistique à mes yeux. Mais l'idée me plait bien, l'encourager lors de ses matchs. Sauf qu'il faut que je trouve du temps et pour l'instant j'en ai pas vraiment. Je suis déjà surprise de passer l'après midi avec lui. Mais je commence à trouver mes marques dans cette nouvelle vie. Et je peux même traverser la ville pour le voir quand il travaille ou simplement lui demander de l'aide pour les cours de chinois.

Tout se passe bien au début, Bo Kyung m'explique quoi faire, on rigole, on s'amuse. Jusqu'au moment où je sens des regards sur nous, moi. J'ai jamais aimé ça, je sais les rumeurs qui circulent sur moi. Et je ne veux pas que mon cadet soit touché par ma faute. Bloquer, timide, c'est son regard et son sourire qui me font sortie de cette bulle de peur. Comme à chaque fois. Il m'a toujours défendu, protégé contre les autres. Le parfait prince charmant dont je rêvais étant enfant. Puis j'ai grandie perdant mes rêves fleurs bleues. La fille qui réussira à lui voler son cœur, sera chanceuse. En attendant, je profite de son sourire et de son regard rieur.

Devant le goal, le ballon devant moi, je me place comme Bo Kyung m'a expliqué plutôt mais ça va pas. Levant la tête vers lui, je lui demande de venir m'aider. M'attendant à ce qu'il se place derrière-moi, pose ses mains sur mon pied ou je ne sais quoi. Sauf que sans est rien. Il se place à mes côtés, montrant une fois. Donc c'est la plante des pieds qui doit taper et non pas la pointe. Une deuxième fois, j'hoche la tête timidement. Sa voix tendre, son regard sur moi. Je dois y arriver pour qu'il ne soit pas déçu. Un dernier regard vers lui et je tape dans le ballon. Elle roule doucement, passe les lignes, et s'arrête avant de toucher le filet. Tu as vu? La distance entre nous n'est plus quand je me retourne vers lui. Timidement, je me mets sur la pointe des pieds pour poser mes lèvres sur sa joue. Merci d'être toi. Surprise par mon geste je me recule, rougissante. Pardon. C'est la première fois depuis qu'on se connait que j'ai un tel geste envers lui. Mais tu le méritais.

Sauf que l'euphorie du moment a disparu par ma faute. Mais c'était instinctif. Comme si j'avais besoin qu'il sache que j'étais heureuse d'être près de lui. Je me retourne pour qu'il ne me voit pas rougir. Marmonnant Tu devrais aller de changer, tu vas avoir froid.

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Bo Kyung imagina de suite la jeune femme dans la tenue des cheerleaders de l’université. Et étrangement, ce ne fut pas une impression mignonne qu’il eut, mais plutôt sexy. Alors, il chassa bien vite cette image de son esprit, ne souhaitant pas que ses pensées dérivent trop loin. Et puis, pouvait-il seulement se permettre de poser un jugement, un regard de la sorte sur Nam Hi ? Bien vite, il se reconcentra sur leur activité du moment : lui apprendre à tirer avec le bon geste, et, par la suite, marquer un but. C’est ainsi qu’il se positionna à ses côtés, et tenta au mieux de lui faire deux démonstrations qui, le pensait-il, seraient plus concrètes que ses explications bancales. Bo Kyung la laissa ensuite s’essayer, regardant avec attention ce pied. Puis le ballon qui roula doucement mais sûrement jusqu’au filet du but. Ave sincérité, il l’applaudit, une lueur de fierté brillant alors dans ses yeux. Cela pourrait paraître forcé ou ridicule, mais il était réellement heureux. Nam Hi s’avérait être une excellente élève ! « Bravo, c’était un joli tir ! ».

Soudain, ses mains s’arrêtent net de bouger. Le footballeur se figea, se transforma en une statue de marbre. La raison ? Son aînée venait de lui déposer un baiser, sur la joue, certes, mais jamais ils n’avaient eux jusqu’alors de tels gestes l’un envers l’autre. Et tout comme elle, Bo Kyung se mit à rougir. Enfin, ses oreilles tout du moins. Elles devinrent cramoisies. Secouant sa tête, comme pour tenter de revenir à la réalité, il réussit difficilement à répondre à son amie : « Je… Oui ! A-Attend moi, je vais prendre une douche, je me dépêche ! ». Et c’est ainsi qu’il disparut à la vite de la lumière jusqu’aux vestiaires, qui, heureusement pour lui, se retrouvaient vite. Il put donc prendre cette fameuse douche sans se soucier de quoi que ce soit, pour ensuite rejoindre l’extérieur, sac à l’épaule, retrouvant sa belle. « Voilà, désolé de l’attente… ». Il avait prit plusieurs minutes, certes, mais à ses yeux, cela avait durée une éternité. « Tu as encore du temps ? J’aimerais t’offrir un café. ». Agrémentant sa proposition d’un sourire, il l’invita à le suivre hors du campus.