Ma silhouette mise en valeur par une robe noire et une ceinture à la taille, je crois que je commence à étouffer à cause de la chaleur des lieux. A moins que l'excitation et la magie opèrent un tout autre pouvoir sur moi ? Le jeune homme m'a embarqué dans un bar bondé de professionnels de la mode. Je sais très bien de quoi je parle mais je ne peux pas m'empêcher d'être impressionnée par la beauté des lieux mais également par leur talent. J'aurais pu venir accompagnée sauf que je ne pouvais pas me permettre de gratter de nouvelles invitations. J'ai déjà énormément de chance, et puis, en tant que newbie, je ne peux pas me permettre d'en faire trop. Pourtant, quand je vois les autres demoiselles qui se trouvent à mes côtés, je crois qu'elles ont un peu surdosé leur maquillage. Mon regard se pose finalement sur ma connaissance, qui, discute un peu plus loin. J'ignore si c'est la fumée ou tout autre phénomène entraînant une hallucination totale mais ses petits regards curieux semblent m'être destinés. Alors que j'aurais pu paraître bien ridicule face à tant de charisme, j'en profite plutôt pour arborer un sourire confiant et m'avance sur le bord de mon fauteuil rouge afin de récupérer un verre et trinquer une nouvelle fois avec l'équipe.

Cette phrase d'observation perdure sur un bon quart d'heure de plus. Je suis consciente que je dois me mettre en avant mais dés le premier mot annoncé, certains évoquent des souvenirs avec des gens dont j'ignore le nom. Moi qui pensais que je pourrais m'en sortir facilement et que j'étais une grande connaisseuse, cette soirée me paraît être parfaite pour une bonne douche froide. Par chance, je suis plutôt têtue et c'est ainsi que je tente de gratter des informations sur leurs débuts. Qui sait ? Je pourrais trouver une astuce pour défiler sur les podiums. En dehors de cette poudre blanche qui fait soudainement son apparition.

Wearing.  | Après une journée de boulot du genre, Raon aimait se relaxer chez lui. Il s’était douché, il s’était changé. Pas qu’il n’aimait pas porter costume et cravate, ça lui donnait un certain charme et un certain charisme. Mais rien ne valait le confort d’un jean usé et d’un sweat un peu trop large. C’était là que le « chargé d’administration » disparaissait, bien qu’il n’avait pas vraiment l’impression que ce rôle lui collait à la peau, pas même quand il était à son poste à l’université, derrière son bureau. Pas qu’il détestait ce qu’il faisait, mais il n’aimait pas son métier c’était certain. Défait de ce rôle comme on se défait d’un costume trop grand, il respirait un peu mieux lorsqu’il était enfin Raon, bien qu’il ne pouvait pas être « juste Raon » depuis bien des années. Allongé sur le canapé familial, il passait d’une chaîne à l’autre ne pensant à rien, c’était un luxe assez rare ça non ? Ne penser à rien.

Quand il en avait marre d’être allongé, il passait dans la cuisine et se cherchait un truc à grignoter ou à boire puis retournait se poser devant l’écran. C’était vraiment dans ce genre de ce moment qu’il déconnectait. Il aimait aussi envoyer des messages à ses sœurs, savoir comment c’était passé leurs journées, ce qu’elles faisaient. Elles rentraient parfois à la maison et parfois restaient aux dortoirs. Lorsque les trois n’étaient pas à la maison, l’atmosphère était calme, trop même, presque lugubre. Il avait eu une réponse de Rin, en soirée avec des copines à un concert d’un groupe qu’elle adorait, Zeus. Il poussa un soupir, elle était incorrigible. Rahee était au dortoir à bosser ses cours, et Risae était aux abonnés absents. Il poussa un soupir en jetant son téléphone plus loin sur le sofa, ça ne le surprenait pas vraiment. Risae était la plus sauvage et la plus indépendante des filles, il espérait juste qu’elle n’était pas encore partie à une de ses séances photos foireuses. Continuant son programme, il mâchonnait les chips qu’il était allé se chercher dans un placard. Il aurait pu finir par s’endormir si le chien de la famille n’alternait pas entre agitation et ronflements.

Jouer dans la cour des grands n'est qu'une annexe de mon rêve. Contrairement à toutes les adolescentes dites ordinaires, je n'ai jamais voulu précipiter les choses en devenant une adulte précoce. Pourtant, le destin semble m'avoir poussé vers cette porte-ci. Je tiens juste à vivre de mon rêve, à franchir une porte d'une agence de mannequinat reconnue ou marcher gracieusement sur un podium où des flashs essayeraient de capter une beauté sans nom. Malheureusement pour moi, certaines choses ne peuvent pas être contrôlées. Alors que j'essaye de m'adapter dans un milieu que je ne connais pas, je ne suis pas suffisamment idiote pour comprendre ce qui se trame sous mes yeux. Je ne m'attendais pas à un bizutage et j'espère faire une erreur. Contrairement à ce que l'on pensait, je ne suis pas prête à franchir certaines limites. Ils vont me prendre pour quoi ? Une jeune fille (et non femme à leurs yeux) qui est trop pure pour un milieu dit déjanté. Oh non, ça donnerait raison à mon frère aîné. Et puis, qui dit que je suis obligée de les suivre ? Je relève le menton, frustrée d'avoir porté trop longtemps mon attention sur cette drogue. Mon comportement ne semble pas avoir échappé au regard de mon bel aîné, qui me gratifie d'un sourire qui se veut rassurant. Enfin, je crois. Je devrais être soulagée de l'avoir à mes côtés mais quelle idée a t-il eu de m'amener ici ? Encore plus nerveuse que tout à l'heure, je me contente de reprendre ce verre d'alcool et étouffe un rire. Les autres tournent autour de moi se marrent. Je suppose que j'ai raté une anecdote croustillante. " Et toi .. Ri ? " Surnom affectif ou elle a oublié mon prénom ? Dans les deux cas, je trouve ceci un peu affligeant. " Oh. J'ai fait quelques photos pour deux trois magazines. Je commence juste alors j'essaye de m'améliorer avec mes quelques connaissances. " Une vraie newbie... On va même finir par penser que je suis obligée de m'envoyer en l'air avec le directeur artistique pour obtenir ce que je veux. Cliché.

Wearing.  | C'était perdre son temps rester ainsi devant l'écran, non ? Manger des saloperies, regarder des conneries à la télévision... Raon aurait pu être dehors, à faire autre chose. Mais faire quoi ? Boire des coups avec des potes ? Il n'avait pas d'argent à claquer dans de l'alcool dans l'immédiat. Passer du bon temps ? Il pourrait... Mais dans ce pays, s'amuser rimait toujours avec dépenser. Alors il préférait rester là, perdre son temps, être spectateur de la vie des autres, de personnes qui n'existaient même pas, plutôt qu'être acteur de sa propre existence. Il poussa un soupir, plongeant sa main dans le paquet de chips une énième fois. Par moment, les images à l'écran parvenait à lui arracher un petit sourire. Rin ne cessait de lui envoyer des petits messages, des snap surtout, lui filmant des extraits de sa soirée à un concert gratuit d'idoles. Comme si ça intéressait Raon ! Mais ça l'amusait d'écouter les commentaires que faisait sa petite sœur, il s'en servirait pour se moquer d'elle, c'était couru d'avance. Il était toujours sans nouvelle de Risae. Il était inquiet sans l'être... Ce n'était pas inhabituel qu'elle ne réponde pas. Poussant un soupir, il se replaça plus confortablement dans le canapé, le chien venant se coucher à ses pieds sans qu'il ne lui en ait donné l'autorisation. « Pour une fois que tu fais une chose bien toi. » Dit-il sans regarder l'animal qui lui chauffait à présent les pieds. Une morne soirée pour Yeo Raon. Une soirée tristement normale pour Yeo Raon.

Je vois que la jeune femme me tend une perche pour que je puisse m'intégrer dans le groupe. Malheureusement, je ne suis pas assez ouverte aux gens pour continuer dans cette lancée. Je ne suis pas spécialement sociable bien que je peux aligner quelques mots à la suite. Discuter, c'est facile mais quand on est la plupart du temps sur la réserve, cela rajoute un peu de complication. Je ne suis qu'une débutante et je n'ai rien à dire de particulier sur mon expérience. Premièrement, les anecdotes se font rares. Deuxièmement, je ne veux pas me ridiculiser. Puis, dernièrement, ils ont déjà changé de conversation. Cette soirée me paraît très longue et c'est sans compter sur les éclats de rire qu'échappent deux personnes du groupe. Ils ne font même pas d'efforts pour rester discrets. C'est à partir de ce moment où l'un d'entre eux me regarde d'un air intéressé. Quant à mon ange gardien du soir, celui-ci s'est fait la malle pour discuter avec des inconnus à une autre table. " Tu ne veux pas t'amuser avec nous ? " J'ai l'impression d'entendre un vieux pervers et j'avoue que j'ai du mal à cacher mon dégoût sur le visage. Prenant mon sac, je me relève et dis d'un ton poli. J'ai besoin de contacts mais ça me fait terriblement mal de le penser. Je fais tout pour que mon frère n'ait pas une mauvaise image du milieu et pourtant, je mets les pieds dans le plat en une soirée.  " Je vais me repoudrer le nez avant tout. " Sans regarder derrière moi, je trace après avoir demandé le chemin des toilettes. C'est arrivé là-bas que je me munis de mon téléphone. J'aperçois quelques sms de mes amis mais également de Raon. Il faut que je trouve quelqu'un pour me sortir de cette galère. Je ne peux pas me prendre pour Miss je ne sais qui en les lâchant de cette façon... Peut-être Jun Ha ? Il doit encore faire la fête. Et puis, il ne peut pas passer sa vie à me sauver.. Quant à mes soeurs, Rin est bien trop jeune. Ra Hee ? Je finis par la contacter mais tombe directement sur le répondeur. Je m'empresse d'envoyer un sms à Raon. Je me démerderais pour lui sortir un bobard: " Encore devant la télévision ? "

Wearing.  | Le regard de Raon allait d'un écran à un autre : de la télévision à son téléphone portable. Pour regarder ce qui était diffusé sur la chaîne, et pour consulter les réponses à ses messages et ce qu'il se passait sur les réseaux sociaux. Il fut légèrement surpris de recevoir, enfin, une réponse de Risae. Il aurait aimé pouvoir fliquer sa sœur, la surveiller et savoir ce qu'elle faisait. Pas qu'il voulait brider sa jeunesse, mais il craignait tellement qu'il lui arrive quelque chose. Il se demandait souvent si les filles comprenaient que s'il leur arrivait quoique ce soit, il aurait du mal à s'en remettre. Il se sentait responsable d'elles sur tellement de niveaux... Risae semblait être celle qui souffrait le plus de la pression que Raon se mettait et finissait par reverser sur elles. Mais elles étaient tout ce qu'il avait, tout ce qu'il lui restait de leurs parents. Et même s'il n'avait pu faire cette promesse à haute voix, face à leur père, il avait promis de les protéger, de faire tout pour qu'elles soient bien. Il n'avait jamais imaginé que cela puisse être si dur... Une moue sur le visage, il répondit à sa sœur. « Même si je te disais que j'étais en bonne compagnie tu m'croirais pas alors... » Il poussa un soupir et reposa son téléphone, avant de le reprendre aussitôt. « Ca ne répond pas à la question que je t'ai posé. » Il ne savait toujours pas ce qu'elle faisait de sa soirée, et oui, il se demandait bien où elle était. Et, il devait bien l'avouer, il s'ennuyait lorsque les filles n'étaient pas là et qu'il se retrouvait en proie à sa solitude et sa mélancolie. Le chien poussa un soupir à son tour, ce qui fit rire le coréen, il caressa brièvement la tête de l'animal. « Je sais mon vieux, c'est dur la vie. » Son téléphone sonna à nouveau, indiquant l'arrivée d'un nouveau message, et il trouva que Risae avait répondu un peu vite. Avant qu'il n'ait pu prendre son mobile et le consulter, deux autres messages tombèrent, et il fronça davantage les sourcils. Envoyer autant de messages d'un coup n'était pas du genre de Risae, de Rin oui, mais pas de la plus âgée des benjamines. Et il ne pensait pas toucher si juste, il avait bien des raisons de trouver ça douteux.

J'aurais pu énumérer un bon nombre de noms mais aucune de ces personnes n'aurait pu me venir en aide. Non pas que je ne compte pas assez pour eux. Le truc, c'est que chacune de nos amitiés est unique mais elle connaît également ses limites. Je n'ai jamais été la personne la plus adorée du coin alors que je suis en mesure de me dévouer pour mes proches. Malheureusement, quand on aime autant sa bulle, il est difficile de laisser quelqu'un entrer dedans facilement, et du coup, mon mode de vie ne semble pas satisfaire les plus fêtards. Pourtant, ce soir, c'est l'occasion parfaite pour montrer à quel point je peux être délurée mais je me sens gênée de demander un tel service. Puis, le contexte en lui-même est gênant. Je n'ai pas envie que des rumeurs courent sur moi demain, à l'université. Si je fais confiance en Jun Ha, je trouve que notre relation est parfois trop complexe pour ... Et finalement, vient l'heure de la grande surprise. Abandonnée par mon aînée, j'en viens à envoyer un sms à mon frère. Lui qui déteste tant ce milieu devrait être ravi de me savoir ici, hn. C'est pour cette raison que je dois trouver un prétexte. J'aurais pu en profiter pour le faire rager comme d'habitude mais ce soir, toutes ces choses vont lui donner raison et clairement, je suis loin d'être bien dans ma peau pour agir de la sorte. Du coup, l'avoir au téléphone, contrairement à Rahee, n'est pas la clé. J'aurais des difficultés à lui mentir ou à lui omettre certains détails. " Quoi ?? Pourquoi ? T'as osé laisser mon chien dehors ? " Je pourrais rire si l'odeur des toilettes n'était pas aussi forte. D'ailleurs, après avoir envoyé un nouveau message, je cherche un échantillon de parfum que j'ai récupéré. Ca rendra l'air un peu plus respirable." Je suis dans un bar avec quelques amis. Mais je m'ennuie grave. On vient tout juste d'arriver et je me vois mal de partir de suite... Je cherche une solution. T'as pas une idée toi, oppa ? " Dépêche-toi de répondre, s'il te plaît.  

Wearing.  | Dans le confort de son salon, difficile pour Raon d'imaginer l'endroit où se trouvait sa sœur, et le trouble dans lequel elle se trouvait. Lui était au chaud, décontracté, avec le chien qui ronflait à ses pieds. Il était à des kilomètres de s'imaginer dans quelle situation tordue sa cadette avait pu se mettre. Il continuait sa petite soirée tranquille, envoyant des messages aux filles au fur et à mesure où elles lui répondaient, tout en continuant de suivre les images diffusées par la télévision. Parfois il s'arrêtait, reportant complètement son attention sur le programme, et se mettait à rire, il avait enfin trouvé un programme plutôt sympa. Son téléphone vibra à nouveau et il eut un petit rire à la remarque de sa sœur. « Qui te dit que c'est pas lui la bonne compagnie. Il m'écoute plus que toi. » Mais il était beaucoup moins causant et plus ennuyeux, mais Raon ne le dit pas à sa sœur, ça lui ferait bien trop plaisir. Il allait reposer l'appareil quand il reçu un nouveau message, toujours de Risae. Il fronça les sourcils, il n'aimait pas trop la savoir dans un bar, mais il fallait bien que jeunesse se fasse, il avait bien profité lui aussi. Par contre pour ce qu'elle lui demandait... Lui aurait été du genre à ne pas se poser de questions et à partir. Il réfléchit quand même un instant. « Jsp... Dis que tu as oublié que tu avais un devoir important à rendre, ou que tu avais un rendez-vous que tu as oublié. » Il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle faisait autant de manières si elle était avec des potes. Sans plus d'inquiétude, se disant qu'elle se prenait la tête pour rien, il reposa son téléphone pour se réinstaller confortablement.

Depuis combien de temps ai-je décidé de jeter mon journal intime à la poubelle ? Est-ce que mes dernières lignes évoquées la mort de notre père ? Mes idylles d'adolescente qui auraient toujours pu me faire rire plus tard ? Je n'ai pas la réponse mais en tout cas, si je devais regretter de l'avoir fait, c'est bien aujourd'hui. En effet, en ce magnifique jour, je viens tout de même de demander conseil à mon frère. Raon est loin d'être stupide mais j'ai pris l'habitude de me gérer toute seule et de me sortir de situations plus ou moins délicates toute seule. Certes, Jun Ha avait été l'exception mais celle-ci ne s'est pas reproduite depuis. En espérant que ça continue sur cette lancée. Cet idiot sait toujours s'y prendre pour me rappeler à quel point il m'a rendu service. Ca compense avec toutes les idioties qu'il me fait faire de temps à autre, hn ? Voyant une nouvelle notification s'afficher sur mon écran, je réponds du tac au tac. Il va se demander si je me fais vraiment chier pour lui parler autant mais ce n'est pas ce qu'on appelle l'amour ? " Oui mais c'est un chien... Y a quand même une différence entre soeur et chien. Je te le dis au cas où... " Je lève les sourcils d'un air blasé tandis qu'il est temps pour moi de suivre les bons conseils de Raon... Sauf qu'aucun des deux ne peut coller à la situation. Le rendez-vous, c'était bien là l'objet. Et les devoirs... Non mais pour qui ils vont me prendre ? Je n'ai rien contre les gens studieux mais clairement, je ne me vois pas utiliser un tel prétexte surtout en présence de mon.. directeur ? Bon, je suppose que je n'ai plus le choix. " Tu ne voudrais pas venir me chercher par hasard ? Je pourrais toujours dire que tu as besoin de moi et puis, voilà. On part très vite.. S'il te plait ? " J'ai intérêt de la jouer fine si je ne veux pas qu'il participe à la soirée d'un peu trop près.  

Wearing.  | Raon avait beau être observateur, et assez logique, les messages de sa sœur, au début du moins, ne réveillaient rien de particulier en lui. Enfin, ils ne réveillaient aucune inquiétude, juste une forte envie de l'embêter, comme toujours. Il la comparait au chien, ce qui, évidemment, ne manquait pas de la faire râler. Et il aurait bien répondu pour la faire rager un peu plus, mais il reçu un second message entre temps. Il fronça les sourcils en lisant. En soit, le message ne disait rien de bien inquiétant, elle était à une soirée, n'arrivait pas à sortir de cette situation et voilà. Mais on parlait de Risae. Elle n'était pas du genre à se laisser coincer comme ça, sa sœur avait toutes les ressources pour se sortir de ce genre de situation sans qu'il intervienne. Et puis la fin de ce message « partir très vite » et ce « s'il te plaît »… Il fronça les sourcils et se redressa sur le sofa, faisant sursauter le chien. Il tapa sur son téléphone rapidement. « Okay c'est quoi le baye, t'es où ? » Il sentait qu'il y avait quelque chose qu'elle ne lui disait pas. Il était comme une caserne en état d'alerte. Il alla chercher son manteau qu'il enfila rapidement, tout comme ses chaussures, et avant même qu'elle ait répondu, il se dirigeait déjà vers la station de métro de leur quartier. Ce message pouvait sembler tout à fait normal aux yeux de n'importe qui, mais il s'agissait d'un message de Risae à Raon, il s'agissait de tournures de phrases qui réveillaient les doutes de l'aîné, et puis il y avait l'instinct. L'instinct protecteur qui lui disait que là, maintenant, Risae avait besoin de lui.