Page 2 sur 2 • 1, 2
Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu]
Invité
Invité
Re: Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu] | Mar 16 Jan - 22:28 Citer EditerSupprimer
Shh, it’s okay. I’m right here
Feat Miu
Il sait qu’elle a raison et que dans ce genre de monde les inutiles sont éradiqués, tels des rats. Il sait aussi qu’ils le retrouveront forcément et qu’en agissant ainsi il met en danger ses proches, sa famille et donc sa sœur. Quand il s’était lancé dans l’aventure, avide d’argent pour soigner sa sœur, il n’avait pas pensé aux conséquences et ce n’était que trop tard qu’il les avait réalisé. Il sait que sa vie ne tient qu’à un fil et qu’il a tout intérêt à rester utile. Il en va de sa survie, mais surtout celles de ses proches, car il ne peut toutes les protéger. Il le sait. Mais que peut-il faire, il ne peut plus faire marche arrière, la machine est déjà enclenchée et il ne peut plus reculer. Il ne préfère donc pas commenter, son silence signifiant bien plus que les paroles car tous les deux savent dans quel monde ils sont. Tous les deux savent que c’est dangereux d’y toucher, mais tous les deux savent aussi qu’il est déjà trop tard.
Et alors qu’il la soigne, elle affecte son humeur, ne pouvant s’empêcher de sourire malicieusement lorsqu’elle lui dit qu’il n’est pas très compatissant en tant que médecin et qu’il fait bien de travailler auprès des gangsters. « Il n’y a pas de place pour les faibles, même dans la souffrance ». Même si en règle générale il le fait plus délicatement, mais il faut dire qu’il ne se retrouve pas devant n’importe quelle plaie chaque fois qu’il opère. Ce sont parfois des plaies bien profondes, et puis, ce ne sont pas les mêmes conditions. Il n’y a pas d’arme pointée vers lui, ni même des centaines d’hommes attendant la moindre faute professionnelle. « Parce que tu crois que ce que je t’ai administré se trouve facilement en pharmacie », il sourit. « Je peux te la recoudre, mais je doute que tu sois assez . . . mentalement prête pour la douleur sachant que je ne peux t’anesthésier. Serais-tu capable de prendre ce risque ? De ressentir cette douleur ? Tu es une femme après tout ». Il la titille mais c’est pour une bonne chose.
Et alors qu’il la soigne, elle affecte son humeur, ne pouvant s’empêcher de sourire malicieusement lorsqu’elle lui dit qu’il n’est pas très compatissant en tant que médecin et qu’il fait bien de travailler auprès des gangsters. « Il n’y a pas de place pour les faibles, même dans la souffrance ». Même si en règle générale il le fait plus délicatement, mais il faut dire qu’il ne se retrouve pas devant n’importe quelle plaie chaque fois qu’il opère. Ce sont parfois des plaies bien profondes, et puis, ce ne sont pas les mêmes conditions. Il n’y a pas d’arme pointée vers lui, ni même des centaines d’hommes attendant la moindre faute professionnelle. « Parce que tu crois que ce que je t’ai administré se trouve facilement en pharmacie », il sourit. « Je peux te la recoudre, mais je doute que tu sois assez . . . mentalement prête pour la douleur sachant que je ne peux t’anesthésier. Serais-tu capable de prendre ce risque ? De ressentir cette douleur ? Tu es une femme après tout ». Il la titille mais c’est pour une bonne chose.
Invité
Invité
Re: Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu] | Lun 29 Jan - 23:35 Citer EditerSupprimer
Shh, it’s okay. I’m right here
Ha Jun + Miu
Son silence suffisait. Il valait à Miu toutes les réponses du monde quoi qu'elle eût préféré avoir tort. Leurs vies n'étaient pas enviables, peu importe leurs origines. Ils venaient de milieux différents mais leur horizon était le même – obscur et livré à une certaine dépendance qu'ils avaient eu le malheur de confondre avec la liberté. « Tu te trompes. Les faibles n'endurent pas la souffrance.C'est ce qui nous différencie des peureux et des pleurnichards. » Elle réplique, amère et désinvolte. Elle n'avait jamais caché son arrogance. « Ne sois pas susceptible. Si je ne le trouve pas en pharmacie, dis-moi au moins où le trouver. Je n'ai jamais été patiente et trouver l’œuf de Pâques n'a jamais été ma période préférée de l'année. » Elle lève les yeux au ciel avant que son regard ne s'assombrisse à la proposition. « Tu penses que je vais te laisser recoudre mon bras ? T'es dingue. La plaie est presque trop superficielle alors range tes outils. Comme je te l'ai déjà dit, j'ai vu pire. Et je sais quels sont les étapes pour une bonne cicatrisation. » Parce qu'à l'école, lorsqu'elle était plus jeune, il n'était pas question de laisser apparaître les griffures, les égratignures et les hématomes qui recouvraient sa peau de porcelaine. Elle lui jeta un regard noir. « Et ça n'a rien à voir avec le fait que je sois une femme. » Elle ricane, puis soupire. Il avait ses muscles, sa dégaine de motard en cuir dur, complétant un cursus de médecine. Il devait être l'ami de tout le monde et de personne à la fois. Elle ne savait pas ce qu'il fichait là. Elle ne connaissait rien de lui à vrai dire. Elle redescendit sa manche et se leva. « Tss. Qu'est-ce que t'y connais à la douleur. »
Invité
Invité
Re: Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu] | Sam 17 Fév - 11:40 Citer EditerSupprimer
Shh, it’s okay. I’m right here
Feat Miu
Il sourit devant tant d’animosité envers sa personne après qu’il l’ait aidé. Mais cela n’a rien de bien étonnant et en vérité il comprend le comportement de la jeune femme. Il est le même, mais au masculin. C’est peut-être pour cette raison qu’ils s’apprécient autant, malgré leur désinvolture réciproque, malgré cette atmosphère parfois froide entre eux. Et c’est aussi parce qu’ils se ressemblent, quelque part, qu’ils sont aussi froids l’un avec l’autre. « Je te pensais faible. Je ne t’ai sûrement pas catégorisé dans la bonne partie » réplique-t-il sur le même ton que la jeune femme. Il hausse simplement des épaules, en dirigeant son regard vers sa salle de bain, lui expliquant indirectement qu’il n’y a qu’ici qu’elle pourra trouver ce qu’elle souhaite, à moins d’avoir une ordonnance. « Je suis dans le regret de t’annoncer que tu risques d’avoir quelques difficultés à trouver ce que tu cherches, sauf si bien sûr tu les voles, ou que tu viennes frapper à ma porte. Mais je doute que cela soit de ta volonté que de venir jusqu’ici ». Mais en même temps c’est un moyen de vérifier que ça plaie guérie. Qu’elle ne s’infecte pas, au risque de devoir utiliser la chirurgie. Il arque un sourcil lorsqu’elle lui précise qu’elle n’a pas besoin de tout. Réponse qui n’est pas bien étonnante, lui faisant lâcher un soupir de désespoir. « Ce n’est que dans ton intérêt. Je ne fais pas ça pour prendre un plaisir à te faire du mal, c’est juste . . . pour toi ». Mais sait elle au moins ce que cela signifie ? Il manque de rire lorsqu’elle lui demande s’il connait le sens de la souffrance. Si seulement elle savait . . . et si seulement il n’en savait pas autant . . . « Je pense la connaître autant que toi tu la connais » dit-il dans un murmure. « Mais dans tous les cas je pense que toi, comme moi, nous essayons de la fuir. Au mieux ». Parce que ce n’est pas possible de la fuir complètement, juste réduire ses nombreux impacts possibles.
Invité
Invité
Re: Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu] | Lun 26 Mar - 16:08 Citer EditerSupprimer
Shh, it’s okay. I’m right here
Ha Jun + Miu
Elle se rend bien compte qu'il agir par pure provocation et que les énormités qu'il ose lui balancer aux visages ne sont en réalité destinées qu'à s'amuser de ses réactions. « Je suis blessée au plus profond de mon estime que t'aies pu avoir cette image de moi. » Elle répond, sur le même ton que lui, manifestement plus emprunte au sarcasme et à l'ironie amère plutôt qu'à l'humour franc. « J'te savais pas aussi impliqué à aider ton prochain, la veuve et l'orphelin. Tu vas m'faire croire que t'es un bon samaritain maintenant ? » Elle peut se permettre de lui répondre franchement et sans langue de bois. Elle sait qu'il ne le prendra pas mal et c'est en partie la raison pour laquelle en dehors de leurs discussions qui donnent l'impression qu'ils ne s'aiment pas, elle apprécie malgré tout de parler avec lui. Parce qu'il ne prendra pas mal les choses qu'elle lui dira de façon abrupte et maladroite, par pur esprit de franchise. « C'est une façon de m'faire revenir chez toi alors j'en conclue ? A ce compte-là, t'aurais mieux fait de ne jamais quitter la fraternité. Je vais devoir me déplacer jusqu'ici et ça m'ennuie. » Elle dit d'un air las et pourtant, il semble qu'elle soit résignée à objecter à son aide. Après tout, elle se donne de grands airs mais elle ne peut aller à l'hôpital pour expliquer ce genre de blessures. D'ailleurs, elle n'en aurait pas les moyens. Et vraiment, garder une cicatrice n'est pas dans ses plans. « Dis-moi quand je dois repasser. Je m'arrangerai. Et histoire que je ne sois pas venue pour rien, je connais des bars sympa dans le coin. » A son sens, il faut y comprendre une façon déguisée de le remercier, même si ce n'est pas grand-chose.
Elle relève le menton avec un air surpris. « J'ai jamais dit que je connaissais la douleur. Qu'est-ce qui te fait penser que je parlais de moi, j'énonçais peut-être simplement une généralité. » Elle hausse les épaules, sourire en coin alors même qu'elle sait qu'à lui, elle ne pourrait pas lui tenir ce discours et qu'il y croit... mais elle n'est pas dupe et lui non plus. « Parfois, je me demande si j'essaie vraiment de la fuir. » Elle avoue sur le ton de la confession, elle-même dépassée par un sourire désabusé qu'elle ne saurait cacher. Souvent même, elle se demande si elle n'essaye pas de se faire souffrir elle-même, une autre forme de douleur pour cacher et panser d'autres plaies plus anciennes... tout ça n'est qu'un cercle vicieux.
Elle relève le menton avec un air surpris. « J'ai jamais dit que je connaissais la douleur. Qu'est-ce qui te fait penser que je parlais de moi, j'énonçais peut-être simplement une généralité. » Elle hausse les épaules, sourire en coin alors même qu'elle sait qu'à lui, elle ne pourrait pas lui tenir ce discours et qu'il y croit... mais elle n'est pas dupe et lui non plus. « Parfois, je me demande si j'essaie vraiment de la fuir. » Elle avoue sur le ton de la confession, elle-même dépassée par un sourire désabusé qu'elle ne saurait cacher. Souvent même, elle se demande si elle n'essaye pas de se faire souffrir elle-même, une autre forme de douleur pour cacher et panser d'autres plaies plus anciennes... tout ça n'est qu'un cercle vicieux.
Invité
Invité
Re: Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu] | Mar 27 Mar - 19:17 Citer EditerSupprimer
Shh, it’s okay. I’m right here
Feat Miu
Il sourit ne pouvant s’empêcher de trouver cette conversation quelque peu étrange mais amusante. De toute manière avec la jeune femme ça tourne toujours ainsi. Ils ne peuvent jamais avoir de conversation réellement sérieuse, même si indirectement cela peut l’être, mais c’est leur manière de communiquer, parce qu’ils sont similaires sur certains points et qu’ils ont parfois bien trop de fierté. « Peut-être bien que je suis un bon samaritain quand ça m’arrange » dit-il en lâchant un petit clin d’œil, sous-entendant bien des choses pour se rattraper. A vrai dire, contrairement aux apparences et ce qu’il essaye de faire croire, Ha Jun est quelqu’un de particulièrement attentif aux blessures des autres et à leur souffrance, même s’il peut parfois passer devant sans montrer une once d’empathie, mais c’est juste pour se protéger des autres et parce que c’est mieux ainsi. C’est plus facile d’ignorer que d’être concerné. « Tu m’as percé à jour. C’est bien pour te faire venir chez moi, mais peut-être pas pour les intentions que tu crois » et il rigole doucement, s’amusant davantage de cette situation alors qu’il n’éprouve rien, ou du moins de la sympathie pour cette jeune femme et ce besoin de lui venir en aide, juste pour ce soir. « Dans une semaine » répond-il simplement en la regardant quelques secondes, droit dans les yeux, « c’est pour vérifier que la plaie ne s’est pas infectée et je suis d’avis à ce que tu me fasses découvrir ces quelques bars intéressants que tu sembles connaître. J’ai beau vivre dan le quartier je ne connais pas grand-chose », il faut dire qu’il ne sort pas souvent près de chez lui.
Il ne peut s’empêcher de lâcher un petit rire ironique quand elle fait mine de lui faire croire qu’elle ne parlait pas d’elle en évoquant la souffrance. Il est tellement dupe qu’il ne peut s’empêcher d’en rire. Il sait pertinemment qu’elle est comme lui. Qu’elle souffre même si elle nie le contraire, ou du moins qu’elle a souffert mais qu’elle n’a jamais montré ses plaies, ni même pansé ses plaies. Il s’arrête quand elle parle de ne, peut-être, pas fuir la souffrance, l’observant quelques secondes, le silence pensant dans la pièce. Il la comprend. Lui il essaye de la fuir, mais parfois il se pose la question. Est-ce que vraiment il la fuit ? Est-ce que justement il ne fait pas tout pour se mettre en souffrance ? Après tout c’est lui qui part quand ses relations deviennent trop sérieuses, trop amicales, voir plus, et c’est lui qui souffre. C’est lui qui finalement a sûrement le plus mal. C’est lui qui se met en échec. Il ne s’est jamais réellement posé la question, s’il la fuyait ou non, mais le raisonnement de la jeune femme semble résonner en lui. « Je crois Miu . . . qu’on aime croire qu’on la fuit alors que ce n’est . . . peut-être pas toujours le cas. Je crois que c’est plus facile de penser ainsi. Et puis . . . je pense que c’est aussi en la fuyant qu’on souffre le plus ». Il finalise en même temps les soins et s’écarte légèrement d’elle, « voilà c’est terminé ».
Il ne peut s’empêcher de lâcher un petit rire ironique quand elle fait mine de lui faire croire qu’elle ne parlait pas d’elle en évoquant la souffrance. Il est tellement dupe qu’il ne peut s’empêcher d’en rire. Il sait pertinemment qu’elle est comme lui. Qu’elle souffre même si elle nie le contraire, ou du moins qu’elle a souffert mais qu’elle n’a jamais montré ses plaies, ni même pansé ses plaies. Il s’arrête quand elle parle de ne, peut-être, pas fuir la souffrance, l’observant quelques secondes, le silence pensant dans la pièce. Il la comprend. Lui il essaye de la fuir, mais parfois il se pose la question. Est-ce que vraiment il la fuit ? Est-ce que justement il ne fait pas tout pour se mettre en souffrance ? Après tout c’est lui qui part quand ses relations deviennent trop sérieuses, trop amicales, voir plus, et c’est lui qui souffre. C’est lui qui finalement a sûrement le plus mal. C’est lui qui se met en échec. Il ne s’est jamais réellement posé la question, s’il la fuyait ou non, mais le raisonnement de la jeune femme semble résonner en lui. « Je crois Miu . . . qu’on aime croire qu’on la fuit alors que ce n’est . . . peut-être pas toujours le cas. Je crois que c’est plus facile de penser ainsi. Et puis . . . je pense que c’est aussi en la fuyant qu’on souffre le plus ». Il finalise en même temps les soins et s’écarte légèrement d’elle, « voilà c’est terminé ».
Invité
Invité
Re: Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu] | Mer 11 Avr - 16:42 Citer EditerSupprimer
Shh, it’s okay. I’m right here
Ha Jun + Miu
Elle ricane. « Quand ça t'arrange fait de toi un profiteur, pas un bon samaritain. » Mais après tout elle est de la même veine que lui. Il n'y a que les idiots pour se conformer au bonheur des autres au détriment de leur propre liberté. L'altruisme n'est rien d'autre qu'un concept inventé par les malicieux pour se jouer et tirer profit des plus faibles. Et lorsqu'il évoque les intentions qu'elle croit, c'est à son tour d'arquer un sourcil, et de répliquer sur un ton brusque. « Contrairement à ce que tu penses, c'était pas un sous-entendu. J'ai pas encore développé face à toi le fantasme du médecin et puis, » elle observe ses traits d'un peu plus près, et poursuit sur une voix monotone « t'as une bouille de bébé, t'es mignon mais t'es pas mon style. » Elle avait bien comprit qu'elle n'était pas son style mais puisqu'il s'acharne à le lui répéter en toute circonstance, voilà qui devrait être suffisamment clair pour qu'il ne se sente plus l'âme de se justifier une quatrième fois en l'espace d'une soirée. Une semaine, le rendez-vous est fixé. « Faisons comme ça. »
Elle avait simplement lâché cette phrase dans un moment d'égarement. Les gens courent après le bonheur mais Miu, elle fonce droit dans le mur. Alors à cette réflexion, et de se dire que le sentiment n'est pas étranger à Ha Jun, elle efface un rictus de ses lèvres. C'est tristement drôle comme situation. Deux âmes perdues qui discutent de leur avenir sombre – sombrement inexistant.
Ce qu'il dit a peut-être du sens. Sauf que Miu n'est pas dupe. Elle est si bas qu'elle a bien conscience de se barrer la route du bonheur la première. Elle ne le cherche même plus. Et la souffrance qu'il décrit, au final n'en est plus vraiment une tant elle a envahi et paralysé son quotidien. Quand est-ce que tout a basculé ?
Le bandage lacé à son bras, elle soupire et la tension redescend. Elle n'avait pas remarqué comme ses muscles étaient tendus pour occulter la douleur. Et comme ses sourcils froncés lui donnaient un air sévère pour s'empêcher de hisser aux picotements lancinants sur sa peau.
Elle jette à peine un regard à Ha Jun et se lève la première. « J'compte pas rester avec une cicatrice alors j'espère pour toi qu'ça va marcher. » L'art et la façon de dire merci. Elle hausse les épaules et regarde autour d'elle pour récupérer son manteau tâché de sang. Elle grimace. So classy. « Bon. J'te remercie pour la leçon de psychologie masi franchement, tu ferais mieux de rester dans la médecine parce que c'est vraiment pitoyable. » Pitoyable, sans doute parce que leurs situations sont misérables. « Je trouverai la sortie seule. »
Elle avait simplement lâché cette phrase dans un moment d'égarement. Les gens courent après le bonheur mais Miu, elle fonce droit dans le mur. Alors à cette réflexion, et de se dire que le sentiment n'est pas étranger à Ha Jun, elle efface un rictus de ses lèvres. C'est tristement drôle comme situation. Deux âmes perdues qui discutent de leur avenir sombre – sombrement inexistant.
Ce qu'il dit a peut-être du sens. Sauf que Miu n'est pas dupe. Elle est si bas qu'elle a bien conscience de se barrer la route du bonheur la première. Elle ne le cherche même plus. Et la souffrance qu'il décrit, au final n'en est plus vraiment une tant elle a envahi et paralysé son quotidien. Quand est-ce que tout a basculé ?
Le bandage lacé à son bras, elle soupire et la tension redescend. Elle n'avait pas remarqué comme ses muscles étaient tendus pour occulter la douleur. Et comme ses sourcils froncés lui donnaient un air sévère pour s'empêcher de hisser aux picotements lancinants sur sa peau.
Elle jette à peine un regard à Ha Jun et se lève la première. « J'compte pas rester avec une cicatrice alors j'espère pour toi qu'ça va marcher. » L'art et la façon de dire merci. Elle hausse les épaules et regarde autour d'elle pour récupérer son manteau tâché de sang. Elle grimace. So classy. « Bon. J'te remercie pour la leçon de psychologie masi franchement, tu ferais mieux de rester dans la médecine parce que c'est vraiment pitoyable. » Pitoyable, sans doute parce que leurs situations sont misérables. « Je trouverai la sortie seule. »
Invité
Invité
Re: Shh, it’s okay. I’m right here [ft. Miu] | Dim 22 Avr - 15:04 Citer EditerSupprimer
Shh, it’s okay. I’m right here
Feat Miu
Il hausse simplement des épaules, d’un air innocent. « On dit souvent les choses en fonction de ce qui nous arrange le plus tu sais », ce qui est souvent son cas. Il peut dire qu’il est méchant quand il en a envie et gentil quand il en a envie aussi. Il se met à rire quand elle lui explicite bien qu’elle n’a pas encore le fantasme du médecin. Quel dommage ! Il aurait peut-être apprécié quelques soirées en sa charmante compagnie. Quoiqu’en vérité ce n’est simplement pas possible entre eux. Ils ont tellement pris l’habitude de se châtier l’un et l’autre que dépasser un tel stade serait fortement étrange et dérangeant. Mais en même temps, tous les deux, ils se ressemblent. Peut-être trop et c’est bien pour ça que ça ne peut coller. Ils sont deux êtres perdus qui essayent de survivre, d’une quelconque manière, taisant ainsi leurs blessures, par sécurité. C’est bien pour ça qu’ils en viennent à cette conversation, empreinte d’une certaine profondeur. Il la comprend, certainement mieux que personne. Mais la vie est ainsi faite, il y a les chanceux et les malchanceux. Et même les riches ont leur lot de malchance, contrairement à ce qu’il s’est toujours dit. « Je ne dirai pas que tu peux compter sur moi mais sache que je suis particulièrement doué dans mon domaine donc tu n’as pas à t’en faire » dit-il en faisant référence à son bandage et potentielle cicatrice qui n’adviendra jamais. « Ne t’en fais pas, je risque de rester dans la médecine. Je doute vouloir entendre tous les problèmes des autres, j’ai d’autres chats à . . . fouetter » lâche-t-il avec un petit clin d’œil. « Je te laisse donc trouver la sortie, en espérant que tu ne retombes pas sur ces charmants messieurs qui te courent après. Bye Miu et à bientôt surtout ». Il n’attend même pas qu’elle soit partie de son appartement pour s’en aller ranger sa trousse de toilettes, ayant besoin de repos, après toutes ces émotions.
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2