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Red paint ft. Eui Geon
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Red paint ft. Eui Geon | Jeu 9 Nov - 23:30 Citer EditerSupprimer
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La journée avait commencé terriblement normalement.
Comme chaque Mercredi depuis qu’il avait prit ce travail, Samran travaillait dans une minuscule école maternelle de Insadong, ou il animait un atelier de peinture. Il aimait ça. C’était différent que de travailler avec des patients ou de travailler seul : les enfants avaient une énergie débordante et une imagination qui ne connaissaient pas encore les limites imposées par la société. Ils étaient par la même occasion une distraction bienvenue des déboires amoureux du jeune homme et du stupide visage de YoonJae qui le narguait à chaque fois qu’il croisait une affiche publicitaire à Hongdae.
Les enfants n’avaient strictement aucune restriction dans leur bonheur et leur plaisir de découvrir de nouvelles choses. C’est pourquoi Samran arriva à l’école d’Insadong bien plus en forme qu’il ne l’avait été ces derniers jours, et des idées plein la tête, portant avec lui une bonne dizaine de bouteilles pour aider les enfants à créer des photophores, leur permettant d’y peindre et y coller tout ce qui leur faisait plaisir.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que son idée avait eu énormément de succès. Les photophores étaient les choses les plus étranges et les plus magnifique que Samran n’avait jamais vu, et il aida les enfants à les envelloper pour en faire cadeau à leurs parents, le soir venu.
L’un dans l’autre, tout allait bien. Samran aurait gagné le droit de retourner se morfondre dans sa chambre chez les pyeobeom avant évitant soigneusement le jumeau de Yoonjoon, et les enfants étaient heureux.
C’était tout ce qui comptait, finalement.
Quand il quitta l’école, il faisait déjà sombres, et trois hommes se réunirent autour de lui en un clin d’oeil.
“C’est toi ? Samran ?”
“Regardes vieux, il a vraiment une tête de tafiole.”
Quelqu’un lui tirait les cheveux, mais il n’était pas sur de savoir qui. Ils portaient tous des masques anti pollution. “Laissez moi tranquille.” Il avait essayé de s’écarter, de les détourner, mais le premier coup de poing l’avait atteint dans le ventre, et il en perdit l’équilibre, suffisamment pour que l’un des trois hommes le retiennent par les épaules.
“Une tafiole ne devrait pas travailler dans un endroit rempli de gamins.” grognait une voix plus hargneuse que les autres, qui lui semblait reconnaitre.
Mais en même temps, il n’était pas sur. Il n’était pas certain de quand il avait arrêté de se battre, non plus, mais maintenant sa tête tournait et la douleur était insupportable. Le plus grand des hommes lui donna un coup de genou dans le ventre en l’interdisant de revenir polluer les esprits innocents avec ses manières, et il s’écrasa sur le sol, le goût du sang dans la bouche lui rappelant des moments qu’il n’avait pas envie de reconnaître.
Quand il reprit connaissance, il était encore allongé dans la ruelle, et les trois hommes n’était plus là. Et le jeune homme aurait pu penser qu’il ne s’agissait que d’un rêve si du sang n’avait pas taché sa chemise, et si sa cheville, exactement la ou il avait senti un craquement sinistre quand ses agresseurs y avaient marché, ne lui faisait pas un mal de chien.
Il savait une chose… il ne pouvait pas rentrer dans cet état. Sa grand mère ferait une crise cardiaque. Pendant quelques secondes, il caressa l’idée d'appeler Alec… mais fit immédiatement une croix sur cette idée. Il pensa à Caden, mais malheureusement, voir Caden signifiait qu’il avait plus d’une chance de croiser Yoonjae. La personne suivante était la plus censée.
Les doigts tremblants, il sortit son portable de sa poche, qui n’avait heureusement pas été volé, et laissa des traces rouges en composant le numéro de …
“Eui Geon. Il faut que tu m’aide.”
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Sam 11 Nov - 0:38 Citer EditerSupprimer
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des centaines de bracelets se trouvent devant tes yeux et tu n’arrives pas à en choisir un seul. c’est bientôt l’anniversaire de malia et tu voulais marquer le coup avec un petit bijou. t’aurais pu lui offrir un autre chocker, mais t’as préféré te rabattre sur quelque chose de plus personnel et de moins voyant. quelque chose qu’elle portera souvent en pensant à toi peut-être. alors, tu regardes les bracelets en argent en les imaginant aux poignets de la jeune femme. ils lui iraient tous mais tu sais que tu ne peux pas tous lui offrir. tu le pourrais financièrement parlant, mais ce serait trop compliqué à expliquer. alors que si ce n’est qu’un seul bracelet, tu as encore l’occasion de dire que tu l’as trouvé quelque part et que tu voulais t’en débarrasser. la vendeuse t’explique pourquoi chaque bijou serait parfait, mais tu n’es convaincu par aucun d’entre eux. tu pousses un soupir en hésitant avant de te retourner vers une autre vitrine, laissant la jeune femme ranger ceux qu’elle avait sorti pour te les montrer. tu sens bien son irritation quand elle pose sur ta nuque son regard. si elle le pouvait, elle te tuerait avec ses yeux. et toi, ça te fait rire. tu laisses un sourire apparaitre sur tes lèvres alors que tu marches sans réellement avoir de coups de cœur. et puis soudain, c’est le coup de foudre. il est là devant tes yeux et il t’appelle. « je veux celui-là. » que tu dis avec un sourire et tu peux voir dans l’esprit de la jeune femme qu’elle est soulagée que tu aies enfin choisi. elle va pouvoir fermer la boutique et rentrer chez elle. tu paies, pendant qu’elle enveloppe le tout dans du papier cadeau et tu sors de la boutique. tu espères que malia aimera ce que tu as choisi pour elle. tu ne lui diras pas que tu as spécialement été dans cette boutique que tu adores pour lui acheter ce bijou. et si elle le découvre par quelque moyen que ce soit, tu nieras tout en bloc. tu décides d’aller chercher à manger avant de rentrer chez toi et tu entres dans un restaurant récupérant quelques plats typiquement chinois avant de ressortir. ta voiture n’est pas loin et tu t’enfermes dedans avec un sourire satisfait. tu aimes ton bébé, tu la bichonne parce que c’est la première voiture que tu as eu. ton portable se met alors à vibrer dans ta poche avant que tu ne mettes le contact à ta voiture. tu découvres le prénom de samran et tu souris content qu’il t’appelle. « allô ? » que tu dis avant d’entendre la voix remplie de détresse de ton ami. tu fronces les sourcils. « samran, tout va bien ? » tu veux t’assurer qu’il va bien et qu’il n’a rien de grave. sauf que ce n’est que le silence qui te répond. « samran, si c’est une blague c’est pas drôle. » tu te doutes que ce n’est pas le cas, même si tu l’espères dans ton fort intérieur. qu’est-ce qui s’est passé pour qu’il t’appelle comme ça ? « dis-moi où tu es ! j’arrive. » tu n’as toujours pas de réponses et ça commence à te faire légèrement peur. « putain samran, réponds moi. » et tu gueules derrière le volant de ta voiture. tu as besoin de réponses pour savoir où est ton ami et le retrouver. t’imagines alors les pires scénarios parce que ça te fait peur de ne pas avoir de réponses. t’espères que tout va bien, même si t’as de plus en plus de mal à le croire maintenant.
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Lun 13 Nov - 23:15 Citer EditerSupprimer
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Samran avait la sensation d’avoir dormi pendant une centaine d’années, quand il se releva dans cette allée, l’horrible goût de son propre sang dans sa bouche et une douleur intense dans la cheville. Il avait peur de se regarder dans le miroir de son téléphone, car il savait qu’il était dans un sale état, mais surtout, il avait peur de se rendre compte que les hommes qui l’avaient attaqué avaient fait quelque chose d’autre quand il était inconscient. Quelque chose qui serait bien pire que ce qu’il venait de subir.
Avec soulagement, le jeune homme se rendit compte qu’il était encore totalement habillé, ton sang tachant maintenant son pantalon au coté des traces de peinture encore fraiches. Il aurait sans aucun doute dut appeler une ambulance, c’était sans aucun doute la meilleure chose à faire, la plus sensée.
Ca faisait longtemps qu’il n’avait plus confiance en les médecins et les ambulanciers. Et instinctivement, la personne qu’il décida d’appeler fut Eui Geon.
Eui Geon et lui se connaissaient actuellement depuis le lycée, tous deux suivaient YoonJoon comme leur ombre à l’époque, et Eui Geon avait toujours eu cette aura de chaton sauvage qui avait immédiatement poussé Samran à prendre soin de lui.
C’était actuellement aussi l’un des seuls amis qui lui restaient de cette époque. Eui Geon ne faisait pas réellement partie “du cercle” d’amis qu’ils faisaient, mais plûtot un ami commun de Samran et YoonJoon. Heureusement, il n’avait pas été là lors de l’explosion.
C’était une bonne chose, Samran n’aurait sans aucun doute pas supporté de le perdre, lui aussi. Toujours était t’il que Eui Geon était actuellement resté à ses cotés toutes ces années, alors que bien d’autres personnes avaient fini par abandonner et fuir. C’était Eui Geon qui avait prit Samran par les épaules et l’avait emmené chez un psychologue.
« allô ? » Un actuel gémissement de soulagement à l’entente d’une voix connue s’échappe des lèvres du jeune homme alors qu’il s’accroche littéralement à son téléphone, comme si cela aurait pu l’empêcher de tomber. « samran, tout va bien ? » Samran ne sait pas répondre. Il doit faire un effort considérable pour rester conscient et il pense s’être cogné la tête sur le bitume en tombant.
« samran, si c’est une blague c’est pas drôle. » Le thailandais avait envie de lui expliquer, mais ses mots restaient coincés dans sa gorge, comme si son cerveau ne voulait simplement pas s’arrêter sur les évènements. « dis-moi où tu es ! j’arrive. » Un frisson s’échappe de Samy alors que celui ci se rappelle de respirer. « putain samran, réponds moi. » Le jeune homme est sorti de son état léthargique par la panique dans la voix du jeune homme. Il ne voulait pas le paniquer, ce n’est pas son intention, d’inquiéter les autres. Il renifle pour tenter de calmer les sanglots qui menacaient de briser sa surface, et finit par trouver assez de volonté en lui pour murmurer.
“Je suis derrière l’école maternelle.” murmure t’il. “Insadong…” Sa tête lui tourne à nouveau et il est forcé de la posée sur la pierre humide du mur.
“J’ai… J’ai été agressé …?” murmure le jeune homme. “Je me suis cogné la tête...Je crois… J’ai une cheville cassé, sûrement...Je peux pas bouger.” murmure t’il, rassuré par un jargon neutre s’intéressant notamment à ses blessures. “Tu...tu peux venir me chercher ?”
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Lun 29 Jan - 13:05 Citer EditerSupprimer
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le cadeau de lili dans les mains, tu es enfin satisfait. t’as dérangé la jeune femme pendant quelques minutes ne lui donnant aucun répit et tu penses qu’elle était soulagée que tu aies fait ton choix. t’espères que malia aimera et surtout, si elle te fait une réflexion, tu lui diras que c’était simplement pour marquer le coup, qu’il n’y avait pas vraiment une quelconque autre raison. pourtant, tu sais que lorsqu’elle le verra et qu’un sourire s’affichera sur son visage, si elle l’aime, tu seras l’homme le plus heureux du monde. même si tu ne le montreras pas forcément. enfin, c’est pas le sujet. pour le moment, tu préfères aller chercher à manger dans un restau chinois. tu en prends plus que nécessaire, pour un peu qu’il y ait un des mecs de la pl chez toi. autant que tu puisses les nourrir. et une fois dans ta voiture, tu sens ton téléphone vibrer et quand tu vois ton interlocuteur tu lâches un sourire. sourire qui s’efface vite de ton visage quand tu commences à t’inquiéter. samran t’inquiète énormément. tu n’entends que sa respiration et tu devines qu’elle est saccadée. qu’est-ce qui s’est passé ? tu lui ordonnes de te répondre parce que tu ne penses pas que tu arriveras à supporter ce silence qui s’installe entre vous bien longtemps. t’essaies de le secouer aussi pour qu’il te parle parce que tu ne sais pas ce qui se passe et tu imagines déjà le pire. sa voix se fait à nouveau entendre et t’es obligé de monter le son de ton téléphone alors que tu le branche au bluetooth de la voiture. t’as pas attendu qu’il te dise l’adresse exacte pour démarrer ton bolide et te mettre en route. hors de question que tu le laisses seul surtout que tu sens à sa voix qu’il ne va pas bien du tout. tu serres les dents alors qu’il te dit ce qu’il lui est arrivé. samran a été agressé. « putain ! » que tu lâches alors que ton pied s’écrase un peu plus sur l’accélérateur et ça ne change pas avec l’énumération de ses blessures. et quand le jeune homme demande si tu peux venir le chercher tu réponds immédiatement. « je suis déjà en route. tiens le coup j’arrive. » et t’appuies encore un peu plus sur l’accélérateur slalomant dangereusement entre les voitures pour aller le plus vite possible. tu te fous d’être arrêté ou d’avoir un pv. au pire, tu pire tu paieras pour sortir de détention ou les amendes. mais pour le moment, tout ce que tu as en tête, c’est arrivé le plus rapidement possible près de ton ami. « t’endors pas surtout… continue de me parler. » tu sais pas si c’est réellement efficace mais tu sais que c’est ce qu’ils font dans les films et séries pour éviter que la personne ne s’endorme et reste consciente. « qu’est-ce qui s’est passé ? pourquoi on t’a agressé ? qui t’a agressé ? » tu poses des questions alors que tu appuies comme un fou sur le frein pour t’arrêter à un feu, laissant passer un groupe de touristes occidentaux venus visiter la capitale coréenne. tu marmonnes dans ta barbe à quel point ça te fait chier et tu attends que ça repasse au vert et quand c’est fait, tu accélères laissant le moteur crisser alors que tu passes les vitesses avec un temps de retard. en temps normal, ça t’aurai fait mal de faire couiner ta voiture de la sorte, ton bébé, mais là tu t’en fous royalement. à la place tu continues sans te soucier de tout ça. « je suis pas très loin. tiens le coup j’arrive. » et tu accélères encore un peu. une fois en vue de l’école, tu te stoppes, faisant crisser tes pneus sur le bitume et tu sors sans prendre le temps de fermer ta voiture ou d’en sortir les clés. de toute façon, à part la bouffe y a pas grand-chose vu que tu as le cadeau de lili dans la poche. « je suis là… samran ? » que t’appelles alors que tu coupes le téléphone pour te précipiter derrière le bâtiment. quand tu le vois enfin, tu serres les dents. « oh mon dieu ! » tu t’écris alors que tu te rapproches de lui, évaluant les dégâts. « est-ce que tu m’entends ? » tu demandes en mordant dans la chaire de ta lèvre.
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Mer 31 Jan - 9:32 Citer EditerSupprimer
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En règle générale, Samran était bien trop fier pour appeler au secours, même dans ce genre de situation. Les altercations comme celles ci n’étaient certainement pas une nouveauté. On l’avait suivi, insulté, manqué de respect…
La nature humaine n'était certainement pas tendre avec les choses qu'elle ne comprend pas reellement. Ce n'était pas la première fois que Samy était jugé hativement pour son orientation sexuelle, et ce ne serait pas la dernière….mais en général, les gens se refrenaient et restaient à l’agression psychologique, qui faisait moins de marques que l’agression physique. La voix de Eui Geon le sort soudainement de sa torpeur “putain !” Le jeune homme se sent inutile et idiot. Il savait qu’il aurait dû se méfier. Les choses se passaient bien trop bien. Il aurait du se douter que quelque chose arriverait et que quelqu’un finirait par découvrir son secret.
Il se sent terriblement idiot d’avoir arrêté la boxe et tout cours de self défense à l’instant où Yoon Joon n’avait pu été là pour être son professeur. Il aurait sans aucun doute ou se défendre, avec un peu d’effort. Et le voilà, incapable de se relever ou de marcher seul et luttant pour ne pas sombrer dans l’abysse réconfortant de l’inconscience. “je suis déjà en route. tiens le coup j’arrive.” Le jeune homme est tenté de lui dire de ne pas prendre de risques. Mais il sait que Eui Geon ne l’écouterait pas de toute manière, et il sait qu’il devrait plutôt garder un peu de force pour éviter de perdre connaissance et terminer de s’ouvrir le crâne sur le bitume. Il préféra se concentrer sur le son lointain des klaxons et des vociférations des conducteurs de taxi tardifs.
« t’endors pas surtout… continue de me parler. »
Sa salive avait le goût de sang quand il finit par réussir à l’avaler. Il laissa échapper un léger son qui, il l’espérait, ressemblait vaguement à un acquiescement. La douleur qui l’aidait à rester éveillé jusque là était devenu une étrange brûlure, presque confortable, comme si son corps était enveloppé dans du coton. La voix de son ami lui parvenait de loin. « qu’est-ce qui s’est passé ? pourquoi on t’a agressé ? qui t’a agressé ? » Ça fait beaucoup de questions d’un coup...et le jeune homme eut besoin un moment pour mettre de l’ordre dans ses pensées. Ses lèvres étaient sèches. Il passa légèrement sa langue sur celles ci pour les humidifier. “Ils… je crois qu’il y avait un des pères de ma classe...et ….deux de ses amis …? Ils savent...que je suis gay et… ils ont décidé de prendre les choses en main.” C’était presque risible, à quel point les gens en arrivaient à de telles extrêmes quand ils se sentaient légitimes. Il était presque sur que ces hommes pensaient réellement protéger leurs enfants.
« je suis pas très loin. tiens le coup j’arrive. » Le jeune homme gémit un peu et laisse retomber son téléphone en entendant le son familier de pneus crissant violemment sur le bitume. Il tente de se redresser, mais il sait parfaitement qu’il n’y a pas de possibilité de cacher l’état dans lequel il etait.. « je suis là… samran ? » Le jeune homme avale difficilement sa salive. “Ici.” Souffle t’il. Il plisse les yeux en voyant la silhouette de Eui Geon s’approcher du bout de la ruelle.
« oh mon dieu ! » malgré la douleur, malgré la peur et la frustration, le jeune homme se sent terriblement mieux en entendant et en voyant un visage familier. Il sourit même faiblement, plissant immédiatement les yeux sous la douleur.
« est-ce que tu m’entends ? » Samran acquiesce à nouveau, aussi lentement qu’il le pouvait, et même si sa voix lui échappait, il était effectivement bien conscient. “Emmenes moi loin d’ici…” finit t’il par arriver à souffler, enroulant sa main autour de son poignet.
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Jeu 8 Mar - 11:22 Citer EditerSupprimer
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tu n’arrives pas à croire que les gens soient encore si con de nos jours. le monde change, les mentalités évoluent mais comme partout, il reste des abrutis à éliminer de la surface de la terre. pourquoi en vouloir à quelqu’un pour la personne qu’elle aime ? que ce soit une personne du même sexe ou une personne du sexe opposé. pourquoi vouloir à tout prix mettre plus bas que terre les homosexuels, jusqu’à ce qu’ils pensent d’eux-mêmes qu’ils ne sont que des merdes, des déchets de la société ? tu n’as jamais compris ça toi. peut-être que tu es plus tolérant parce que tu côtoies soony depuis des années et que tu as appris à faire avec ? mais tu sais que même sans le jeune homme, tu aurais été tout autant tolérant, parce que c’est comme ça que ta mère t’avait élevé. tu as toujours été tolérant pour tout, sauf pour ta famille. mais c’est un autre débat. tu te concentres sur samran et les mots qui sortent difficilement de sa bouche. tu serres les dents alors que t’appuies plus fort sur ton accélérateur. t’espères qu’il n’est pas trop en mauvais état. tu sais pas si tu pourrais réellement gérer ton ami s’il était vraiment mal. pourtant, tu le feras, tu le sais. ça n’aura pas d’importance l’état dans lequel il se trouvera. tu l’aideras coûte que coûte. « fumiers. » que tu t’entends jurer et encore, ce n’est pas assez pour décrire à quel point ton intérieur bouillonne. tu voudrais les retrouver pour leur faire vivre la même chose qu’ils ont fait vivre à samran. et tu n’as pas encore vu son état. tu sais que dès que tu le verras, tu auras encore plus envie de le venger. mais tu ne penses pas trop à ça, sinon tu penses que tu irais encore plus vite et tu risquerais de créer un accident. tu arrives enfin devant l’école où il travaille et tu te gares en catastrophe laissant le contact sur ta voiture. tu l’appelles, le cherchant et quand tu entends son « ici », tu te précipites vers lui. ce que tu vois te fais encore une fois jurer et tu t’accroupis vers lui, essayant de savoir s’il t’entend. samran hoche la tête et tu sens tes dents se serrer ainsi que tes poings. t’avais raison, tu veux leur faire aussi mal, voir même plus. on ne touche pas impunément aux gens que tu apprécies. t’en viens même à penser que si quelque chose comme ça arrive à dae won ou eun san, tu réagirais de la même famille. tu as beau les rejeter de tout ton être, ils sont quand même ta famille, que tu le veuilles ou non et au plus profond de toi, tu les apprécies. la voix de ton ami te fait aussitôt paniqué. sa main se pose sur ton poignet et tu ressens presque sa détresse et sa douleur dans ce geste. « je t’amène à l’hôpital samran. et pas de négociations possible. t’as besoin de soins. » tu sais pas s’il allait protester ou quoi, alors tu préfères prévenir. tu le regardes quelques secondes et évalues ses blessures. ça va être compliqué de le faire marcher ou même de le porter. mais tu n’as pas d’autres choix. « je vais te lever, mais je vais avoir besoin de toi. tu vas t’appuyer à moi de toutes tes forces. ça risque de te faire un peu de mal, je suis désolé pour ça, mais je pense pas que je pourrais te porter. mais si tu t’appuies sur moi, ce sera presque comme si c’était le cas. » tu parles beaucoup parce que tu es stressé et que tu n’as pas envie de le faire plus souffrir qu’il ne souffre actuellement. pourtant, tu ne vois aucune autre solution. la ruelle est trop étroite pour ta voiture, sinon tu l’aurais amené jusqu’à lui. mais c’est impossible malheureusement. à la place, tu te penches un peu plus sur le jeune homme et tu le fais se mettre sur le dos, le bougeant délicatement. tes yeux ne quittent pas son visage à la recherche de la moindre trace de douleur ou d’inconfort tandis que tu te mords la lèvre. sérieusement, si samran n’était pas si mal en point, tu aurais sûrement demander les noms de ces types pour aller leur casser la gueule. mais ce n’était pas la priorité. tu refocalises donc toute ton attention sur ton ami et tu passes délicatement, encore une fois, tes mains sous ses aisselles pour placer tes paumes sur ses omoplates. « à trois, je te soulève, d’accord ? » tu cherches l’approbation dans ses yeux et quand c’est le cas, tu murmures le décomptes avant de le soulever, plaquant son corps sur le tien. « appuie sur tes jambes samran. » que tu demandes pour qu’il t’aide un peu, vous arriverez sûrement à ce qu’il rentre dans ta voiture.
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Mar 13 Mar - 8:44 Citer EditerSupprimer
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Saman était conscient que la société coréenne avait encore énormément de mal avec ce qui sortait un peu de l’ordinaire pour eux. Les homosexuels et tout ce qui allait avec en faisait partie. La plupart d’entre eux préféraient agir comme si cela n’existait pas. D’autres, commes ces parents, semblaient de toute évidence persuadé qu’ils étaient une vermine qu’ils se devaient d’éliminer.
Samran vivait dans une famille particulièrement tolérante. Il avait beaucoup de chance, il le savait. Bien des personnes venant de familles aussi riches que la sienne se retrouvaient à son âge ballotés de blind-date en blind-date, pour rencontrer des personnes que ses parents auraient choisi et validé avant. Sa grand mère avait bien essayé, pendant un moment, mais avait fini par abandonner l’idée quand son petit fils lui avait fait son coming out.
C’était la première fois, en vérité, qu’il avait réellement à supporter autant de violence à cause de son orientation. Se dire choqué aurait été un euphémisme. « fumiers. » Heureusement, le jeune homme n’est pas très long, car il sait qu’il se serait sûrement très rapidement évanoui, malgré la douleur lancinante dans son corps entier. Il entend d’abord le vrombissement de sa voiture, puis ses bruits de pas, et enfin sa voix, suffisamment clairement pour qu’il puisse lui répondre au prix de grands efforts. La forme du jeune homme est floue quand il s’accroupit devant lui, mais Samran peut l’entendre clairement, et c’est un soulagement pour lui, une voix familière et amicale, même si celle ci est lacée de colère et d’inquiétude.
« je t’amène à l’hôpital samran. et pas de négociations possible. t’as besoin de soins. » Samran aurait réellement préféré éviter l’hopital. Il savait qu’il aurait des questions trop insistantes et des regards inquisiteur, mais il finit par gémir et acquiescer, rendu maléable par la douleur. Il savait qu’il était trop risqué pour lui de penser à rentrer chez lui sans avoir passé un scanner.
« je vais te lever, mais je vais avoir besoin de toi. tu vas t’appuyer à moi de toutes tes forces. ça risque de te faire un peu de mal, je suis désolé pour ça, mais je pense pas que je pourrais te porter. mais si tu t’appuies sur moi, ce sera presque comme si c’était le cas. » Samran n’était pas certain d’apprécier l’idée de bouger, mais il ne pouvait pas rester éternellement sur le sol mouillé de cette ruelle, il le savait. Alors il acquiesce doucement et prend la main du jeune homme dans la sienne. Il savait que se controler et ne pas laisser exploser sa colère lui demandait énormément d’efforts. Et c’était exactement pourquoi Caden ne lui était pas immédiatement venu à l’esprit. « à trois, je te soulève, d’accord ? » Le jeune homme acquiesce encore une fois comme il peut. “Oh...okey” souffle t’il en attrapant sa main et en la serrant dans la sienne, espérant qu’il serait même capable de tenir debout. « appuie sur tes jambes samran. » Le jeune homme se mord la lèvre, et une fois assuré, compte lentement. “Un...deux...trois !” Il pousse de toutes ses forces sur sa jambe valides, poussant un cri de douleur en sentant ses côtes et une partie de ses os craquer allègrement sous le mouvement. Il se rattrape de justesse au jeune homme...mais ils sont debout, enfin. En soit, c’était une vraie victoire.
“J’ai...je crois que ma cheville droite est cassée.” souffle t’il en s’appuyant tant bien que mal sur lui. En claudiquant, ils sortent comme ils peuvent de la ruelle, Samran se tendant comme une corde d’arc pour retenir sa douleur.
Ce n’est qu’une fois assis sur le cuir familier de la voiture de son ami qu’il pu se laisser aller à un grand soupir, qu’il regrette rapidement.
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Lun 30 Avr - 12:22 Citer EditerSupprimer
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la fermeture d’esprit des coréens, des propres membres de ton pays t’a toujours sidéré. certes, vous n’êtes pas ouverts au monde depuis longtemps mais est-ce une raison pour s’en prendre à quelqu’un juste à cause de sa préférence sexuelle ? toi, tu n’as jamais fait de distinction entre les gens, parce que ta mère t’a appris à être indulgent et tolérant. l’amour reste de l’amour qu’elle te disait, qu’importe que ce soit entre personnes du même sexe ou pas. et ce qu’elle te disait est resté gravé en toi pendant des années. même encore maintenant ça te suit puisque tu as des amis gays et que ça ne te gêne absolument pas. mais apparemment, ce n’est pas le cas de tout le monde puisque t’es obligé de rusher pour récupérer samran derrière l’école où il travaille parce que des pères de famille ont pensé que ce serait judicieux de tabasser le gay de l’école. mais dans quel monde vit-on ? vous n’êtes plus à l’école maternelle pour ce genre de discrimination. t’es en colère, t’as réellement envie d’aller exprimer toute la rage que tu as, mais tu la contiens. pour le moment, c’est la vie de samran qui t’importe. il a besoin de soins et même si tu te doutes que l’hôpital n’est pas quelque chose dont il a envie, tu ne lui laisses pas le choix. t’as pas le choix, il est trop mal en point pour que tu le ramènes chez toi et que tu veilles sur lui. il n’aurait eu que quelques blessures superficielles, tu ne dis pas, mais là, il a trop besoin de voir un médecin pour que tu le prennes en charge. t’as les bases mais c’est tout. tu décides donc de bouger samran, même si tu sais que tu aurais du appeler une ambulance mais c’était trop compliqué et le temps qu’ils arrivent tu ne sais pas si ton ami ne sera pas encore plus mal. t’essaies donc avec délicatesse de le relever, mais c’est plus compliqué que tu ne le pensais. il aurait été une fille, t’aurais pu le soulever plus facilement, mais là il est plus grand que toi et surtout au moins aussi lourd que toi. du coup, tu lui demandes de l’aide, parce que t’es pas hulk et que tu pourras pas le faire tout seul. tu te doutes qu’il aura mal, mais tu peux pas faire autrement. alors, tu l’encourages à se lever, le laissant même s’appuyer contre toi quand c’est fait et tu te crispes en entendant son cri de douleur. samran te donne des détails sur sa cheville droite et tes yeux bougent d’eux-mêmes vers elle. avec son pantalon difficile de voir l’étendue des dégâts, mais il ne s’appuie pas dessus, c’est que ça doit être assez grave. tu le traînes donc vers ta voiture, aussi vite que tu peux pour ne pas qu’il souffre trop longtemps et assez délicatement aussi pour que les cris de douleur ne soient pas trop importants. et quand tu peux enfin le poser dans ta voiture, tu vois la souffrance qui déforme ses traits et tu ne perds pas une seule seconde. tu fermes la porte côté passager et te mets au volant. tu ne mets pas ta ceinture et tu conduis sans réellement te poser de question vers l’hôpital le plus proche. « tu te souviens de leurs visages samran ? » question conne puisqu’il t’a dit que c’était le père d’un des petits qu’il surveillait à l’école. mais c’est pour continuer de le faire parler pour ne pas qu’il s’endorme ou quoi. tu appliques ce que tu as vu dans les films américains. « j’espère que tu comptes porter plainte. parce que tu ne peux décemment pas les laisser sans sortir comme ça. ce n’est pas acceptable de se faire frapper pour son orientation sexuelle. tu peux pas laisser passer ça, samran. » et s’il ne veut pas porter plainte, tu le forceras d’une manière ou d’une autre à le faire. parce que ce n’est pas un comportement humain ce qu’ils ont eu. tu ne frappes pas quelqu’un par rapport à ses préférences sexuelles, tu ne frappes personne d’ailleurs. sauf si y a une réelle bonne raison comme un danger imminent ou un truc dans le genre. et de ton point de vue, samran n’est pas un danger, pas du tout même. « est-ce que tu saurais me dire où t’as mal que je puisse le dire plus rapidement aux médecins qui t’ausculteront. » parce que soyons honnêtes vu l’état dans lequel il est, il risque de mettre trente ans à le dire aux docteurs alors que vous avez encore un petit bout de chemin à faire avant d’arriver à l’hôpital et donc ce ne sera pas trop grave s’il met longtemps à t’énumérer ses blessures. tu sais déjà que ça ne fera qu’augmenter la colère que tu ressens, mais tu ne feras rien de plus que de tenir fermement ton volant, pour vous rendre à bon port, entiers.
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Mar 1 Mai - 22:11 Citer EditerSupprimer
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Samran aurait aimé pouvoir être choqué du comportement de ces hommes. Surpris, encore plus. Mais ca faisait bien longtemps qu’il savait que ne pas cacher sagement son homosexualité lui attirerait des ennuis. Sa grand mère, bien que très ouverte d’esprit et compréhensive, l’avait mise en garde.
Bien évidemment, Samran ne criait pas ce genre de choses sur les toits, car ca ne regardait personne à son travail ou à l’université. Mais ce n’était qu’une question de temps pour que quelqu’un trouve une photo de lui avec ses ex, ou qu’il le voie sortir d’un club gay, ou simplement se balader dans le quartier d’Itaewon, comme si cela suffisait.
Il ne savait pas exactement comment ces parents savaient qui il était. Sans doute l’un d’eux l’avaient vu dans un de ces clubs. Peut être même que l’un d’entre eux était un homosexuel refoulé qui avait changé sa peur en haine pure et simple. Ca n’aurait pas été la première fois, pour le coup.
Tout ce qu’il savait, c’est qu’ils auraient parfaitement pu le tuer. Ou le laisser pour mort dans cette rue. Il en avait des frissons, rien que d’imaginer ce qui aurait pu se passer si il n’avait pas eu son téléphone sur lui, ou si ils l’avaient assomé encore plus fort. Peut être qu’il ne se serait jamais réveillé.
L’idée le mettait dans des états de panique indescriptibles. Il était encore jeune, et il avait tellement de choses à faire, de choses à vivre...Il ne pouvait pas mourir maintenant, pas dans ces circonstances. Il savait que YoonJoon n’aurait pas voulu ça, et il avait encore à vivre pour tous ses amis qui n’en avaient jamais eu l’occasion.
Heureusement, Eui Geon était là, le soutenant jusque dans sa voiture, et il savait qu’il était sauvé, bien que la douleur lui fasse honnêtement perdre quelque peu de cohérence.
« tu te souviens de leurs visages samran ? » Samran hoche doucement la tête. Mais finalement, tout était flou, dans son esprit. Il n’était même pas certain de pouvoir les reconnaître efficacement. “Ils étaient trois...et … Je penses qu’il espéraient que je ne vive pas pour les identifier.” Il réprima une grimace. « j’espère que tu comptes porter plainte. parce que tu ne peux décemment pas les laisser sans sortir comme ça. ce n’est pas acceptable de se faire frapper pour son orientation sexuelle. tu peux pas laisser passer ça, samran. » Samran secoua la tête. C’était inutile pour Eui Geon de s’inquiéter pour cela. Parce qu’avant la peur, il savait que si des personnes comme cela s’en sortaient impunies alors qu’ils avaient manqué de le tuer, ils pourraient parfaitement faire quelque chose de semblable à quelqu’un d’autre qui n’aurait pas sa chance.
“Je vais porter plainte.” soupire t’il. “Je veux...je veux qu’ils soient mis hors d’état de nuire.” Bien sur, ce n’était certainement pas ce qui arriverait. Les crimes homophobes n’étaient pas vraiment punis.
« est-ce que tu saurais me dire où t’as mal que je puisse le dire plus rapidement aux médecins qui t’ausculteront. » Samran tente de se mettre dans une position qui ne lui donne pas envie de finir avec la vie et grimace. “Ma cheville….est cassée. Je...je pense que j’ai quelques côtes qui...qui sont endommagées… J’ai du mal à respirer. Et...ils m’ont frappé la tête à plusieurs reprises...J’ai...j’ai peur d’avoir une commotion, ou quelque chose comme ca.”
Il soupire doucement, sentant la douleur devenir un cocon de mousse alors qu’il sortait et entrait dans l’inconscience. “Merci...d’être venu me chercher.”
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Re: Red paint ft. Eui Geon | Dim 13 Mai - 22:03 Citer EditerSupprimer
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tu as de plus en plus de mal à ne pas laisser ta colère exploser alors que tu conduis samran à l’hôpital. tes mains sont crispées sur le volant, et tes dents serrées. comment des gens peuvent-ils être aussi stupides et s’en prendre à quelqu’un à cause des gens qu’il aime ? comment pouvait-on condamner à ce point l’amour ? ça te dépassait totalement et tu n’espérais qu’une chose c’était que ton ami ne se dégonfle pas et porte plainte. hors de question qu’ils s’en sortent parce qu’ils pourraient recommencer avec quelqu’un d’autre ou même avec samran et cette fois tuer la personne. et ça, tu refusais que ça arrive. tu demandes donc s’il a vu les visages de ces hommes. tu te doutes que c’est le cas, parce qu’il t’a dit qu’il y avait le père d’un des gamins dont il s’occupe. tu l’écoutes te parler et tu te crispes un peu plus en te rendant compte que t’es pas le seul à penser qu’ils ont voulu l’amocher comme il faut pour qu’il évite de parler et donc de porter plainte. tu espères qu’ils seront très vite mis hors d’état de nuire parce que tu ne supporterais pas que la même chose se reproduise. samra n’a pas à subir la frustration d’un homophobe. tu parles même de porter plainte et tu es heureux de constater qu’il est du même avis que toi. ça te rassure dans un sens et en même temps ça t’effraie aussi. il pourrait être une cible encore une fois parce qu’il les a dénoncé. « faudra que tu fasses attention qu’ils s’en prennent pas encore une fois à toi parce que tu as été porté plainte. » on entend clairement ton inquiétude dans ta voix. tu t’en voudras si tu dois encore une fois venir le chercher dans cet état voir pire. tu n’as pas envie de le voir une nouvelle fois comme ça. tu sais aussi que les homophobes n’étaient pas réellement punis et ça aussi, ça te mettait hors de toi. le temps d’arriver à l’hôpital, tu lui demandes où il a mal de cette manière, s’il met trop longtemps à te le dire dans la voiture, tu pourras le dire plus facilement aux médecins qui le prendront en charge. tu notes dans un coin de ton esprit : cheville cassée, côtés endommagées, coups à la tête, mal à respirer. putain ils l’ont pas mal amoché. t’espères sincèrement qu’ils ne seront jamais en ta présence parce que tu ne répondras plus de rien. on ne fait pas de mal à tes amis ou ta famille sans en subir les conséquences. la voix de samran remplit encore une fois l’habitacle alors que le silence l’avait habité pendant quelques secondes. tu souris quelques instants avant de te tourner vers lui. « c’est normal samran. je ne t’aurais pas laissé là-bas dans cet état. » tu n’aurais jamais laissé quelqu’un que tu connais dans la merde comme ça alors qu’on t’avait appelé à l’aide. même si ça avait été eunsan ou daewon dans la même situation, tu serais venu les aider. l’hôpital est enfin en vue et tu te gares devant l’entrée des urgences. « bouge pas je reviens. » où tu veux qu’il aille d’ailleurs. c’était con. mais t’as pas le temps de t’inquiéter de tout ça, que tu sors déjà de la voiture et que tu entres dans l’établissement, demandant un médecin et expliquant rapidement la situation. tu les vois alors s’agiter dans le hall puis autour de ta voiture et de samran. tu leur donnes le plus d’infos possible et quand ils ont tout en main, il l’ausculte, te laissant être là pour te poser des questions sur la façon dont tu l’as trouvé. tu expliques ce que tu sais, comment il était dans la ruelle et ce que tu as fait pour l’amener ici, c’est-à-dire le soulever pour le mettre dans la voiture. les soins continuent et lorsqu’ils finissent, tu poses ton regard sur samran. il n’a rien d’alarmant. « comment tu te sens ? » que tu demandes maintenant qu’il est shooté aux anti-douleurs.
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