Sauvage, tu n'en fais qu'à ta tête, besoin primaire de montrer à tout le monde que t'es quelqu'un ... Mais au fond, tu sais que tu n'es personne.
Jeune adulte toujours bloqué dans sa vie d'enfant, tu ne réfléchis pas, tu fonces tête baissée dans tout et n'importe quoi. Rebelle, violent, c'est juste pour te donner un genre, pour prouver au monde que t'es pas juste un gosse paumé, ou alors c'est juste pour te prouver à toi-même que tu n'es pas faible ? Tu es sensible, beaucoup de choses te tiennent à cœur et alors que tu voudrais te montrer froid, ton visage trahi très souvent ce que tu ressens.
Distant, une peur presque invivable de l'abandon, tu as si peur que l'on de laisse tomber que tu as tendance à rester tout seul, à rejeter les autres, tu as du mal à te faire des amis, à faire confiance. Tu n'es pas le gars qui rigole à toutes les vannes de merde, tu n'es pas le gars qui danse en soirée. Nan, toi t'es le gars qui regarde le monde d'un œil extérieur, comme si tu n'avais pas ta place ici, comme si tu étais incomplet et que cela t’empêchais de vraiment t’épanouir.
T'es un acharné, lorsque tu veux quelque chose, tu en devient presque obsédé, tu laisses jamais tomber quitte à te fracasser contre un mur d'obstacle. Tu joues avec le danger pour te sentir exister, sexe, drogue, vole. Tu veux attirer l'attention dans ta quête paradoxale de solitude. La rue, le danger, c'est ton milieu.
Tu n'as aucune estime de toi, aucune confiance réel. Tu n'es pourtant pas timide du tout, tu gères ton manque de confiance par une sorte de prétention exagérée. Tu ne veux pas que l'on te marche dessus. Malgré le fait que tu t'obstines à rester seul, tu n'aimes pas la solitude, elle te rend triste et irritable ... Dans ton rejet, tu cherches désespérément que l'on t’apprécie, tu veux que les gens t'aiment, mais tu fais tout pour qu'ils te détestent, car tu préfères que l'on te haïsse, c'est plus facile. Tu ne veux pas décevoir ceux que tu aimes, et donc, dans cette optique et avec ton manque de confiance, tu t'arranges pour décevoir tout le monde aux premiers abords, tu fais tout pour que personne n'attendent rien de toi.
Tu ne sais pas ce que tu veux faire, tu ne sais pas qui tu es ou même qui tu voudrais être. Toujours sur la défensive, tu ne fais pas confiance et tu es persuadé que la gentillesse gratuite n'existe pas.
Mais au fond, il n'y a rien de mauvais chez toi, t'es juste enseveli sous une sorte d’instinct de survie absurde.
Toujours un peu triste, jamais vraiment heureux, le monde ne te semble pas aussi chaleureux qu'il ne l'est vraiment.
Tu es à toi tout seul un véritable paradoxe