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It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai]
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It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Dim 26 Nov - 22:29 Citer EditerSupprimer
It's a big night and everyone will remember
Feat Bao Hai ▬ WooHai
Il est déjà tard lorsque mon ami vient frapper à la porte du dortoir en m’ayant préalablement envoyé un message pour me signaler sa présence. Au vu de l’heure je ne peux que me douter que sa présence n’est pas sans raison et qu’il est certainement venu me proposer une sortie tardive. Il sait pertinemment que me prendre ainsi, en traître, est le meilleur moyen de me faire accepter l’invitation, au risque de se faire violemment rejeter. C’est donc en pyjama et quelque peu dérangé par cette intrusion que je m’en vais lui ouvrir, « t’as bien choisi ton heure toi » dis-je en premier sans même le saluer. Sans même attendre mon avis il s’engouffre à l’intérieur du dortoir, tout joyeux, me proposant immédiatement de sortir en sa compagnie et de me changer au plus vite. Réticent, je maintiens quelques minutes mon désir de rester cloîtrer dans ma chambre, n’ayant aucune motivation à faire la fête. Mais malgré mon refus il finit par m’avoir, me prenant par les sentiments et usant de bons arguments pour me faire changer d’avis. Je finis donc par aller me changer, m’habillant de manière plus convenable, prêt à sortir. J’espère pour lui que cette soirée va être intéressante. Je déteste regretter mes choix surtout lorsqu’ils concernent des sorties nocturnes. Je ne suis pas quelqu’un qui apprécie faire la fête, je suis même plus casanier. La musique qui bat de manière intense contre mes tympans ou encore toutes ces personnes qui ne savent pas se contrôler, se perdant dans les profondeurs de l’alcool, ce n’est pas mon truc. Même si je dois avouer que cela me fait parfois du bien de sortir la nuit, explorant alors ce monde étrange et si particulier. Lorsque nous arrivons au bar, la soirée faisant déjà quelques ravages, mon ami m’entraîne immédiatement au comptoir, là où quelques verres gisent déjà, annonçant la couleur de la soirée. Je ne suis pas certain de vouloir réellement boire, et encore moins finir dans l’oubli permanent de la nuit, mais mon ami insiste commandant déjà deux cocktails qu’il paie forcément pour moi, pour que je ne puisse plus refuser. Je regrette déjà d’avoir accepté cette stupide idée mais à mon plus grand regret je ne peux plus faire demi-tour, définitivement pris au piège. Prenant le verre qui arrive rapidement, commençant alors à le siroter, je remarque une silhouette que je ne connais que trop bien, manquant de m’étouffer entre deux gorgées. Mince ! Moi qui voulais l’éviter à tout prix et ce, depuis ce rêve étrange que j’ai fait en sa présence, c’est raté. Je cherche rapidement une issue de secours, prêt à m’enfuir le plus vite possible mais il est déjà trop tard. La jeune femme remarque ma présence et s’avance jusqu’à moi, m’obligeant alors à rester. « Bao Hai ! Quelle surprise » dis-je en essayant de garder mon calme, mes yeux s’en allant malgré moi vers ses lèvres que j’ai effleuré la nuit passée.
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Jeu 14 Déc - 16:17 Citer EditerSupprimer
It's a big night and everyone will remember
Feat Woo Jin ▬ WooHai
« Aller Bao Hai, fais un effort, tu ne vas pas rester sobre toute la soirée quand même ? Où est donc passée la fêtarde ? » Je l’ignorais, cette prétendue amie qui cherchait à se faire valoir aux bras de la folle du campus pour la soirée. « Va te faire foutre. » Je me fichais de ce qu’elle pouvait penser, mais au fond, elle n’avait pas tort. J’étais venue ici dans un seul but : tenter de vider ma mémoire de cette scène qui se rejouait sans cesse dans mon esprit, un morceau de rêve que je niais de toute mes forces et qui restait un secret. Qu’est-ce que je foutais ici ? Rien si ce n’est prévoir de m’enivrer et de trouver un partenaire convenable pour partager une nuit agitée. Je sentais toujours son regard sur moi, comme si son défi était de me faire boire, ô combien j’avais raison. Trop concentrée sur mes problèmes, je n’avais pas remarqué le groupe d’amis qui l’encourageaient au loin, la poussant à me faire sombrer dans l’alcool une nouvelle soirée. D’un geste, je me levais et quittais mon fauteuil pour rejoindre ceux qui glapissaient déjà d’impatience, et je fus acclamée par des cris et des applaudissements alors qu’ils me tendaient déjà leurs verres bien remplis. J’étais devenue un phénomène de foire, une bête offrant un divertissement sans précédent dans les soirées étudiantes, et je jouais ce rôle à la perfection. J’enchainais les verres, les uns après les autres, j’ingurgitais les boissons et les cocktails qu’on m’offrait si généreusement jusqu’à finalement ne plus être capable de distinguer les insultes des compliments. Jusqu’à ne plus comprendre le sens d’une phrase pourtant banale. Et surtout, jusqu’à ce que le sourire reprenne sa place sur un visage fermer depuis trop d’années. Je riais sans même m’en rendre compte aux blagues débiles qui auraient d’ordinaire values au conteur un coup de poing bien placé. « On n’a plus rien, il faut refaire les stocks ! » Ce n’était qu’une information balancée au hasard, une simple phrase qui me poussait néanmoins à me lever pour moi aussi aller jouer les piliers de bar. Il n’y avait rien de plus facile : récupérer quelques verres et pichets, et retourner à cette table pour faire semblant de partager une amitié fusionnelle avec des individus dont je me moquais habituellement. Néanmoins, ma mission fut mise à mal lorsque mes yeux se posèrent sur une silhouette familière. Étais-je en train de rêver ? Je secouais la tête, repoussant avec force l’idée même d’à nouveau le voir dans mes songes. Ce que je ne comprenais pas en revanche, c’était cette sensation de soulagement qui s’emparait de moi et détendait mes muscles à sa simple vue. Derrière ses lunettes et ses mèches blondes, sous son large pull, je devinais le garçon qui m’était venu en aide un jour où je n’avais pas su me contrôler. Et encore une fois, je me laissais guider par… l’instinct ? C’était étrange de le voir dans cet environnement, et alors qu’il semblait vouloir s’enfuir, je prenais un malin plaisir à m’approcher de lui pour qu’il reprenne sa place sur sa chaise. « Surprise ? Je suis toujours dans ce genre d’événements… toi en revanche… » Le sourire s’élargissait sur mon visage, une grimace que je ne contrôlais pas plus que mon comportement. « Tu voulais partir ? Jamais avant d’avoir bu un verre… ou deux… ou trois ! » Sans même lui demander, je m’installais à son côté, une échappatoire à ce groupe d’imbéciles. Sans plus lui demander son avis, je commandais un cocktail que je poussais vers lui, l’obligeant du regard à rester en le gratifiant d’un regard noir mais que je voulais convainquant. « Bois avec moi. »
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Dim 17 Déc - 14:40 Citer EditerSupprimer
It's a big night and everyone will remember
Feat Bao Hai ▬ WooHai
Si j’avais eu vent de sa présence au sein de cette soirée, je n’aurais jamais accepté de suivre, par sympathie, mon ami. Je n’aurais jamais mis les pieds à cette soirée, préférant la fuir au lieu de lui faire face. Je ne me sens pas encore prêt à affronter son regard, sa silhouette, elle, tout court. Elle qui avait hanté mon étrange rêve, elle pour qui j’avais eu quelques battements de cœur. Bien sûr je ne dois pas forcément me poser des centaines de questions, bien sûr que ce n’est qu’un rêve parmi tant d’autres, bien sûr qu’il m’arrive de rêver d’autres personnes, mais pas de cette manière-là, pas avec autant d’intensité, pas avec autant d’émotions. Une émotion qui m’effleure encore à l’heure actuelle, revenant parfois, subtilement, à la surface. J’aurais préféré l’éviter. J’aurais préféré ne pas croiser son chemin. Mais malheureusement il est trop tard pour faire demi-tour. Elle m’a vu. Elle est venue. Et elle est là. Je suis désormais son prisonnier. « Rien de bien étonnant » dis-je simplement en haussant des épaules. Il est vrai que contrairement à elle je ne vais que très peu aux soirées, voir même jamais, préférant les musiques douces, une ambiance plus posée et moins festive, mais il m’arrive, parfois, d’y mettre un pied. Juste pour essayer, entraîner par mes quelques amis. J’arque un sourcil lorsqu’elle m’encercle davantage, avec cet air presque menaçant, m’obligeant alors à consommer un, voir plusieurs verres. Je suis quelque peu sceptique, n’ayant aucune envie de boire, de m’enivrer, surtout pas avec elle. Surtout pas en sa présence. « Je viens d’arriver donc je ne compte pas partir de suite », mensonge, je le sais, mais autant ne pas lui dire que je souhaite surtout la fuir. Elle. Je grince des dents lorsqu’elle amène jusqu’à moi un cocktail, qu’elle commande sans mon accord. « Vraiment ? ». Je n’ai ni le temps ni l’envie de boire en sa présence, mais je m’y sens obliger. Je ne peux pas refuser. Pas alors que je suis coincé. « N’as-tu pas déjà assez bu comme ça ? Tu m’as l’air d’être déjà quelque peu joyeuse ». Je la regarde quelques instants, mon regard osant l’affronter mais finis par baisser de suite les yeux, gêné par ce court échange. En même temps je ne peux pas la laisser boire encore et encore, au vu de son état actuel je doute qu’elle puisse tenir bien longtemps. Bien sûr je n’en ai que faire d’elle, je ne suis pas garant de ses bêtises, je ne suis pas son gardien, mais en même temps, depuis cet étrange rêve, je ne parviens pas à réellement la sortir de ma tête, et je ressens, ce soir, le besoin de la protéger, comme j’ai pu le faire tout au long de ce rêve. « Je bois si seulement tu arrêtes de boire » dis-je l’air désespéré, me sentant de plus en plus pris au piège, regrettant d’avoir accepté l’offre de mon ami. Je sais que je ne devrai pas boire mais en même temps je ne peux pas la laisser boire, seule. « ça fait longtemps », je prends ensuite le verre et bois quelques gorgées, faisant l’innocent, et celui qui n’a absolument pas rêvé d’elle.
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Sam 30 Déc - 15:38 Citer EditerSupprimer
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Feat Woo Jin ▬ WooHai
Je ne savais pas pourquoi je le retenais de la sorte. J’aurais dû le laisser s’enfuir alors qu’il le pouvait encore et jeter mon dévolu sur un autre sans doute plus apte à me faire oublier ma soirée. Je n’avais que l’embarras du choix, il me suffisait d’aguicher et de ramasser le premier au regard lubrique. Mais je n’en fis rien, m’asseyant juste à côté de celui qui avait le don de me taper sur les nerfs par sa simple présence, et qui me faisait l’effet d’un tranquillisant. Sa moue que je voulais lui faire habituellement ravaler me semblait soudainement apaisante. Et une fois son cocktail face à lui, je fis claquer mes coudes sur le comptoir pour m’y affaler, le sourire toujours aux lèvres. Je lui offrais une vue bien différente de l’image que j’aimais pourtant renvoyer, loin de la furie boudeuse, loin de la blonde incendiaire, loin de la boxeuse antipathique, je sentais les effets de l’alcool rendre mes gestes mous et mon visage moins dur. « Tu apprends vite. » annonçai-je, presque fière de moi. Et pourquoi étais-je soulagée de le savoir rester ? Ton échappatoire Bao, c’est juste pour ne pas retourner avec ces crétins. Rien de plus. Je coulais un regard vers le groupe que j’avais abandonné et qui riait déjà aux éclats avec une nouvelle victime pour combler le vide de leur existence. « Saches que je ne bois jamais trop. Ou alors… » Glissant les doigts dans mes longues mèches blondes, je dû faire un effort considérable pour parvenir à réfléchir. « … ou alors c’est que je suis déjà inconsciente. » Vous avez dit pitoyable ? Et alors ? Je ne prétendais pas être autre chose qu’un déchet aux yeux de qui voulait croire à cette façade et cette carapace que je portais. Sans vraiment le vouloir, je plongeais mon regard dans ses deux onyx, un échange pour lequel je ne ressentais aucune gêne, après tout je passais mon temps à toiser les personnes qui croisaient mon chemin, en quoi était-il différent ? Avait-il toujours été aussi grand ? Mes pensées s’éparpillaient, empruntant une voie bien différente de ces railleries qui passaient la barrière de mes lèvres sans que je ne les retienne. Cette fois fut différente, alors que je détaillais son visage inconsciemment, le rêve s’imposa de nouveau à moi et que je tentais de le chasser en apposant mon front sur le bois glacé du bar. Je ne pus m’empêcher de pouffer à sa déclaration. « Tu veux boire à ma place ? J’espère que tu tiens bien l’alcool ! » Je profitais de sa remarque pour me redresser, un peu trop vite sans doute, ou était-ce simplement le verre de trop que j’avais bu quelques minutes seulement avant de m’asseoir ? La tête me tournait et malgré le sourire qui étirait mes pulpeuses, je sentais mon estomac se retourner. « Je crois que tu as raison… j’ai trop bu. » Il fallait que je prenne l’air, que je sorte de ce bar étouffant et surtout que je reprenne mes esprits. Mais à peine descendue de mon perchoir, mes jambes vacillèrent sous mon poids, et ce que je redoutais se produisit. Rattrapée de justesse par l’âme charitable aux cheveux couleur de paille, je me dégageais de son étreinte aussitôt, mais mon corps soudainement bien trop lourd en avait décidé autrement. « Je… aides-moi. » Je ne demandais pas, j’ordonnais, le trainant avec moi jusqu’à passer la porte des lieux et sentir enfin le vent frais fouetter mon visage en feu. Je m’étirais sur place, prenant de longues inspirations pour tenter de contrer les effets de la liqueur trop vite absorbée, mais si la fraicheur de la nuit avait su me donner un regain d’énergie, il ne dura qu’une fraction de seconde avant que je ne me tourne à nouveau vers ma victime. Une main sur le ventre et l’autre sur mes lèvres désormais scellées, je fis un pas en sa direction à la recherche… d’une aide ? Ridicule, mais ce mouvement acheva de me rendre réellement malade et je ne pus retenir l’alcool rebroussant son chemin pour venir imbiber le pull de Woo Jin. Épuisée et tremblante, je ne me rendis pas compte de ce que je venais de lui infliger, les doigts fermement accrochés à son bras comme pour me retenir de m’effondrer, je finis néanmoins par relever les yeux. « Désolée. » Que pouvais-je dire de plus de toute façon ?
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Ven 5 Jan - 16:08 Citer EditerSupprimer
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J’arque un sourcil, observant de mes yeux aiguisés la jeune femme qui ose prétendre ne pas être ivre. J’ai presque l’envie de lui rire au nez pour bien lui faire comprendre que ses mots sonnent comme une blague à mon oreille. « Je pense que tu es . . . juste inconsciente » dis-je simplement la scrutant du regard, essayant de trouver la moindre alerte de mal être. Au vu de son état je doute qu’elle puisse tenir bien longtemps, ou est-ce parce que je n’ai simplement pas l’habitude de me retrouver face à un tel comportement de sa part ? Je pencherai plus pour la seconde option. Je grimace légèrement lorsqu’elle me questionne sur ma capacité à boire de l’alcool. Pour tout dire cela dépend de plusieurs paramètres, comme par exemple ce que j’ai mangé précédemment, ou encore le type d’alcool, l’ambiance de la soirée, l’atmosphère qui y règne, les personnes qui m’entourent. Mais au vu de la situation actuelle je risque de tenir plus bien que d’ordinaire, puisque je dois rester sobre pour pouvoir la maintenir, elle. « Ne t’en fais pas. Tu risques d’être surprise ». Je ne sais pas pourquoi je dis ça, détournant finalement mon regard du sien pour observer le monde qui nous entoure et ces individus qui se trémoussent comme des vers de terre sur la piste de danse. Je la vois alors qui vacille la rattrapant de justesse, ayant l’impression que les effets secondaires de l’alcool commencent à faire effet. « Ça va ? » dis-je doucement, réellement inquiet. Je me sens totalement désarmé face à cette Bao Hai que je n’ai jamais rencontré jusque-là. Et je me sens d’autant plus perdu lorsqu’elle me demande, soudainement, de l’aide. J’en ai les yeux qui sortent de leurs orbites tellement je suis surpris, me sentant brusquement maladroit. « Je . . . oui . . . attends », je tente de la maintenir debout, l’attrapant délicatement par le bras, n’osant lui prendre la taille, et la suivant alors dehors, sans un mot, la fixant par crainte de lui faire mal ou même qu’elle s’évanouisse. Je ne sais pas trop comment agir, ni quoi faire, surtout avec elle. Je suis perdu, mais j’essaye d’avancer, dans l’ombre, à tâtons, essayant de trouver la solution. Et alors que nous sommes enfin dehors, que je m’approche d’elle pour essayer de l’aider, lui proposer d’aller prendre de l’eau, ou qu’elle se penche pour que je puisse l’aider si elle a besoin de vomir, mais avant que je ne puisse faire un pas de plus . . . le drame s’abat sur moi ! Elle me vomit littéralement dessus, ce qui m’amène à vers un pas en arrière, levant les bras, le visage affichant une horrible grimace. « Oh m . . . » je me retiens de justesse de dire une insulte, n’ayant même pas le temps de réaliser la catastrophe, la prenant alors par les épaules, par crainte qu’elle ne fasse un coma. « Hé ! Bao Hai ! Bao Hai ! ça va ? T’es sûre ? Mince . . . reste avec moi ok ? Je suis là, t’inquiète je suis là ». Je regarde autour de nous, et décide de retourner à l’intérieur pour nous diriger jusqu’aux toilettes. « Viens. Je vais t’aider. Tu vas te rincer le visage et boire de l’eau et . . .moi je vais nettoyer ça » dis-je en regardant mon pauvre pull imbibé de vomi. Je lui prends finalement la taille et l’amène jusqu’aux fameuses toilettes où quelques autres femmes gisent déjà sur les carreaux froids des toilettes. Ce n’est franchement pas le meilleur endroit mais il n’y a pas d’autres lieux possibles. J’enlève mon pull et le passe sous l’eau, approchant alors Bao Hai de levier pour lui mouiller délicatement le visage, caressant alors son dos pour la calmer et la rassurer. « Ça va ? Tu as besoin de vomir encore ? Si tu as besoin tu me dis, je te retiens les cheveux ». J’inspire profondément réalisant alors que je suis réellement en train de prendre soin d’elle. De cette fille qui ne cesse de me narguer. De cette fille qui me parait si différente ce soir. « Et bien je pourrai dire que j’ai vu une petite faiblesse de la grande Bao Hai » dis-je pour rigoler et détendre l’atmosphère.
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Lun 5 Fév - 22:55 Citer EditerSupprimer
Il avait sans doute raison… j’étais inconsciente. Je cherchais à satisfaire le démon autodestructeur, la bête qui sommeillait en moi. Celle qui se repaissait de la douleur dans laquelle elle aimait se rouler pour que jamais je ne puisse oublier. Je me leurrais en anesthésiant mes pensées à coup d’alcool et d’autres substances toutes plus nocives les unes que les autres, et je m’abrutissais volontairement pour en imaginant pouvoir tourner cette page noircie de mon passé. Je n’écoutais plus les mots qui passaient la barrière de ses lèvres, me contentant de la demi conscience dans laquelle j’étais plongée jusqu’à finalement avoir le mal de mer. Sur la terre ferme ? Je me sentais prise de soudaines et violentes nausées, l’esprit dans le vague et les jambes tremblantes, et j’avais horreur de cette vulnérabilité. Je n’eus pas besoin de chercher longtemps où était passé ma hargne qu’elle s’échappa de mes lèvres pour se déverser sur celui à qui je faisais habituellement subir mes foudres. La furie blonde était terrassée par un verre de trop. La boxeuse Taïwanaise, fière et forte demandait pathétiquement de l’aide… et ça aurait pu être n’importe qui, mais il avait fallu qu’il soit mon compagnon d’un instant lors de cette soirée dénuée de sens. Il avait fallu que je l’entraîne dehors pour m’aider et soutenir ma carcasse pourtant musclée. Ma gorge brûlait à tel point que j’étais incapable de ressentir autre chose, c’est du moins ce que je pensais alors que ses mains vinrent se poser sur mes épaules pour m’entraîner vers les toilettes du bar. J’entendais sa voix, la détresse qui teintait ses mots et que je pouvais percevoir sous ses paumes, mais je ne comprenais pas. Etait-il inquiet ? Réellement ? Et le cas échéant… pourquoi ? J’avais été dans des états bien plus lamentables à cause de la drogue, et jamais je n’avais entendu ces sons enrobés d’une inquiétude comme celle dont faisait preuve Woo Jin. Je l’avais exécré, insulté, chargé et affublé de tous les maux qui avaient pu me passer par la tête, et il me guidait pourtant à travers la pièce pour m’amener près d’un lavabo. Je ne pus m’empêcher de couler quelques regards intrigués vers lui, et malgré l’esprit embrumé, mes yeux ne parvenaient à se détacher de ses traits tirés, m'imposant un nouveau mystère, une nouvelle interrogation dans cette vie dissolue que je menais. J'avais depuis longtemps abandonné l'idée qu'un homme puisse ne serait-ce que faire attention à moi, si ce n'était pas lorsqu'il s'agissait d'une partie de jambe en l'air, je savais que les mâles qui peuplaient la terre - ou du moins le campus - ne savaient penser qu'avec leurs attributs. Et lui ? S'attendait-il à ce que je le remercie pour sa grande générosité ? Cherchait-il à combler ses nuits ? Ou... était-ce un geste trahissant une abnégation fondée ? Étrangement, je ne me débattais pas, cherchant avant tout à conserver le peu de lucidité dont je pouvais faire preuve pour ne pas me faire bêtement avoir... une nouvelle fois. Amorphe, comme déconnectée de mon corps, je le laissais glisser ses longs doigts sur mon visage, un geste d’une douceur à laquelle je n’étais pas familière. Un geste que j’aurais d’ordinaire refusé avec hargne mais que j’appréciais pour parvenir à calmer la furie et faire tarir le feu qui ronflait quelques secondes seulement plus tôt. Sa voix grave et suave résonnait, comme si elle trouvait en moi un écho familier, comme si j’avais déjà eu besoin de l’écouter pour me rasséréner. Tu es bourrée Bao… Tu débloques ! Si je m’étais laissée envoûtée un instant, sa phrase acheva de me tirer de ma rêverie. « Quelle faiblesse ? » Ma voix rauque et éraillée témoignait de la douleur qui menaçait encore de m’affaiblir, mais je savais faire illusion en reprenant une consistance que je n’avais pas. J’aurais voulu me dégager de son étreinte, de cette main qui glissait sur mon dos, mais elle était si rassurante que je me contentais de noyer mon visage sous l’eau glacée. « Si on te trouve dans les toilettes pour femmes… » Je tentais un regard vers lui, pensant le gratifier d’un regard critique et moqueur, mais je me surpris à détailler celui qui s’acharnait sur le coton de son pull désormais imbibé d’eau. Je sentais de nouveau le feu me lécher les joues sans pour autant comprendre comment étaient alimentées ces nouvelles braises. Était-ce une nouvelle réaction à l’alcool ? « Tu tentes d’impressionner qui ? Il ne t’a rien fait ce pauvre pull. » Les piques m’échappaient sans même que je ne parvienne à les retenir alors qu’il me faisait face vêtu d’un simple débardeur. « Si tu en es à laver tes vêtements tu devrais aussi nettoyer ton pantalon ! Regardes, tu as une tâche ! » Je maîtrisais mal l’humour, mais, guidée par le besoin de reprendre mes forces et ma hargne légendaire, je m’empressais de l’aider. « Bouges pas, je ne fais que t’aider voyons. Tu me remercieras sans doute plus tard… ou pas ! » arguai-je les doigts enroulés sur la ceinture de son jean. Je n’avais pourtant aucune arrières pensées si ce n’était celle d’asseoir à nouveau mon besoin de domination latent.
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Il avait sans doute raison… j’étais inconsciente. Je cherchais à satisfaire le démon autodestructeur, la bête qui sommeillait en moi. Celle qui se repaissait de la douleur dans laquelle elle aimait se rouler pour que jamais je ne puisse oublier. Je me leurrais en anesthésiant mes pensées à coup d’alcool et d’autres substances toutes plus nocives les unes que les autres, et je m’abrutissais volontairement pour en imaginant pouvoir tourner cette page noircie de mon passé. Je n’écoutais plus les mots qui passaient la barrière de ses lèvres, me contentant de la demi conscience dans laquelle j’étais plongée jusqu’à finalement avoir le mal de mer. Sur la terre ferme ? Je me sentais prise de soudaines et violentes nausées, l’esprit dans le vague et les jambes tremblantes, et j’avais horreur de cette vulnérabilité. Je n’eus pas besoin de chercher longtemps où était passé ma hargne qu’elle s’échappa de mes lèvres pour se déverser sur celui à qui je faisais habituellement subir mes foudres. La furie blonde était terrassée par un verre de trop. La boxeuse Taïwanaise, fière et forte demandait pathétiquement de l’aide… et ça aurait pu être n’importe qui, mais il avait fallu qu’il soit mon compagnon d’un instant lors de cette soirée dénuée de sens. Il avait fallu que je l’entraîne dehors pour m’aider et soutenir ma carcasse pourtant musclée. Ma gorge brûlait à tel point que j’étais incapable de ressentir autre chose, c’est du moins ce que je pensais alors que ses mains vinrent se poser sur mes épaules pour m’entraîner vers les toilettes du bar. J’entendais sa voix, la détresse qui teintait ses mots et que je pouvais percevoir sous ses paumes, mais je ne comprenais pas. Etait-il inquiet ? Réellement ? Et le cas échéant… pourquoi ? J’avais été dans des états bien plus lamentables à cause de la drogue, et jamais je n’avais entendu ces sons enrobés d’une inquiétude comme celle dont faisait preuve Woo Jin. Je l’avais exécré, insulté, chargé et affublé de tous les maux qui avaient pu me passer par la tête, et il me guidait pourtant à travers la pièce pour m’amener près d’un lavabo. Je ne pus m’empêcher de couler quelques regards intrigués vers lui, et malgré l’esprit embrumé, mes yeux ne parvenaient à se détacher de ses traits tirés, m'imposant un nouveau mystère, une nouvelle interrogation dans cette vie dissolue que je menais. J'avais depuis longtemps abandonné l'idée qu'un homme puisse ne serait-ce que faire attention à moi, si ce n'était pas lorsqu'il s'agissait d'une partie de jambe en l'air, je savais que les mâles qui peuplaient la terre - ou du moins le campus - ne savaient penser qu'avec leurs attributs. Et lui ? S'attendait-il à ce que je le remercie pour sa grande générosité ? Cherchait-il à combler ses nuits ? Ou... était-ce un geste trahissant une abnégation fondée ? Étrangement, je ne me débattais pas, cherchant avant tout à conserver le peu de lucidité dont je pouvais faire preuve pour ne pas me faire bêtement avoir... une nouvelle fois. Amorphe, comme déconnectée de mon corps, je le laissais glisser ses longs doigts sur mon visage, un geste d’une douceur à laquelle je n’étais pas familière. Un geste que j’aurais d’ordinaire refusé avec hargne mais que j’appréciais pour parvenir à calmer la furie et faire tarir le feu qui ronflait quelques secondes seulement plus tôt. Sa voix grave et suave résonnait, comme si elle trouvait en moi un écho familier, comme si j’avais déjà eu besoin de l’écouter pour me rasséréner. Tu es bourrée Bao… Tu débloques ! Si je m’étais laissée envoûtée un instant, sa phrase acheva de me tirer de ma rêverie. « Quelle faiblesse ? » Ma voix rauque et éraillée témoignait de la douleur qui menaçait encore de m’affaiblir, mais je savais faire illusion en reprenant une consistance que je n’avais pas. J’aurais voulu me dégager de son étreinte, de cette main qui glissait sur mon dos, mais elle était si rassurante que je me contentais de noyer mon visage sous l’eau glacée. « Si on te trouve dans les toilettes pour femmes… » Je tentais un regard vers lui, pensant le gratifier d’un regard critique et moqueur, mais je me surpris à détailler celui qui s’acharnait sur le coton de son pull désormais imbibé d’eau. Je sentais de nouveau le feu me lécher les joues sans pour autant comprendre comment étaient alimentées ces nouvelles braises. Était-ce une nouvelle réaction à l’alcool ? « Tu tentes d’impressionner qui ? Il ne t’a rien fait ce pauvre pull. » Les piques m’échappaient sans même que je ne parvienne à les retenir alors qu’il me faisait face vêtu d’un simple débardeur. « Si tu en es à laver tes vêtements tu devrais aussi nettoyer ton pantalon ! Regardes, tu as une tâche ! » Je maîtrisais mal l’humour, mais, guidée par le besoin de reprendre mes forces et ma hargne légendaire, je m’empressais de l’aider. « Bouges pas, je ne fais que t’aider voyons. Tu me remercieras sans doute plus tard… ou pas ! » arguai-je les doigts enroulés sur la ceinture de son jean. Je n’avais pourtant aucune arrières pensées si ce n’était celle d’asseoir à nouveau mon besoin de domination latent.
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Lun 12 Fév - 8:29 Citer EditerSupprimer
It's a big night and everyone will remember
Feat Bao Hai ▬ WooHai
Voir la jeune femme ainsi me met mal à l’aise, mais bien plus encore, je découvre en elle une autre femme, au cœur sûrement fragilisé. Je l’avais déjà repéré auparavant, mais je n’avais jamais centré toute mon attention sur ces quelques détails, préférant voir la cruelle et intrépide Bao Hai. Néanmoins, plus le temps avance, et plus je commence à être touché, par sa sensibilité, par cette fragilité qu’elle dégage, et qui est pourtant si imperceptible aux premiers abords, et même après. J’essaye donc, du mieux que je peux, de la rassurer, caressant doucement son dos, pour essayer de calmer ses nausées. Je ne sais pas si cela a un véritable impact et si ce que je fais est utile mais qu’importe, c’est ce que les autres font en général ou ce que les protagonistes font dans les dramas coréens. Je les suis juste, espérant ne pas faire d’erreur. Je n’ai pas envie qu’elle ait davantage le désir de vomir et surtout sur moi. Je n’aimerai pas devoir nettoyer encore quelque chose m’appartenant. J’essaye de faire preuve d’un certain humour pour détendre l’atmosphère, utilisant alors le terme faiblesse, qui ne semble pas la convaincre, ni même lui plaire. Ce qui ne m’étonne pas de la jeune femme. Je sens même une sorte de réticence soudaine mais l’empêche de me fuir en continuant de caresser son dos. Non pas que cela me fasse plaisir. Jamais, ô grand jamais, je n’aurai imaginé me retrouver dans une situation, aussi dérangeante et délicate. Surtout pas avec elle. « Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas très grave si on me retrouve dans les toilettes des femmes, surtout pas si c’est pour aider l’une d’elles », et puis ce n’est sûrement pas étonnant de voir un homme qui s’occupe d’une femme, même dans les toilettes qui ne sont pas appropriées. Il doit se passer des choses bien plus . . . dérangeantes qu’un simple homme ici présent. J’arque un sourcil, sourire aux lèvres lorsqu’elle me demande si je tente d’impressionner quelqu’un. Je doute vouloir le faire, et je doute aussi que les circonstances s’y prêtent. « Oh si seulement je pouvais impressionner quelqu’un juste en faisant ça, j’aurai tout gagné » dis-je avec un sourire au coin, jetant un regard à ma partenaire, celle-ci semblant . . . bizarre. Je me sens soudainement mal à l’aise, et davantage quand elle s’approche soudainement de moi, sans même que je ne m’y sois préparé, évoquant alors mon pantalon et commençant à prendre, de force, ma ceinture. Je lâche alors tout ce que je tiens en main, reculant légèrement, les mains levées, le regard surpris. « Yaaaah ! Mais qu’est-ce que tu fais ?! ». Le rouge me monte aux joues, en la voyant si acharnée et déterminée à enlever mon pantalon. « Mais ça va pas ! Mais lâche-ça ! », et au même moment des filles rentrent, nous voient dans cette étrange position et font demi-tour en gloussant. « Ce . . ce n’est pas ce que vous croyez . . . revenez ! Je . . . ». Je me tourne de nouveau vers Bao-Hai, lui lançant un regard soudainement froid. Cette situation me met particulièrement mal à l’aise et je n’ai sincèrement pas envie qu’elle parvienne à retirer mon pantalon. Je prends alors ses mains et arrête avec force son geste. « Tu vas te calmer. Tu es bien trop bourrée Bao-Hai. Stop », je le dis sur un ton autoritaire qui me surprend moi-même. « T’as vraiment envie de te souvenir de ça ? T’as vraiment envie que j’enlève mon pantalon ? Et bien désolé mais non ». Je la relève doucement et lui jette soudainement de l’eau, « reprends tes esprits » cette fois-ci je reprends sur un ton quelque peu inquiet. Il faut dire que je n’ai pas l’habitude la voir ainsi et cela me perturbe. Beaucoup trop.
Beaucoup trop pour un homme qui devrait n’en avoir rien à faire et qui se dispute en permanence avec elle. A croire que ce n’est peut-être pas le cas Woo Jin.
Beaucoup trop pour un homme qui devrait n’en avoir rien à faire et qui se dispute en permanence avec elle. A croire que ce n’est peut-être pas le cas Woo Jin.
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Dim 18 Fév - 15:57 Citer EditerSupprimer
Si je n’avais pas été dans un tel état, j’aurais pu rire de son ton faussement effronté. De cette fausse fierté alors qu’il ne se sentait pas gêné le moins du monde de se trouver dans un lieu qui d’ordinaire n’accueillait que la gente féminine. Mais je n’en fis rien, trop concentrée sur mes hauts le cœur, sur sa main qui balayait mon dos calmement alors que de l’autre il noyait son pull. Aider, un mot si simple et pourtant qui trouva son chemin jusqu’à mon cœur de pierre. Sans même le prévoir, sans même prendre le temps de réfléchir, les mots s’échappaient de ses lèvres avec une facilité déconcertante. M’aidait-il par pure bonté d’âme ? Agissait-il comme ça avec tout le monde ? Etais-je une exception ? Tu te fais encore des idées Bao. Alors j’usais d’humour, maladroit et sans intérêt, une phrase balancée sans attendre de réponse et pourtant… J’étais impressionnée. Pas pour sa manière de s’acharner sur le coton, mais pour cette spontanéité, pour cette abnégation dont il faisait preuve alors que je l’avais acculé encore et toujours. Il m’impressionnait et je me sentais ridicule de seulement être marquée par sa générosité. J’avais besoin de me défaire de ce sentiments étrange et qui m’oppressait, je décidais de réagir comme je le faisais toujours : en prenant l’ascendant, en dominant non pas par les émotions, mais par le physique. Je dominais en attrapant la ceinture de son pantalon pour en défaire la boucle avec précision. C’était presque trop facile, cette habitude avec laquelle je parvenais à asservir n’importe quel homme pourvu qu’il trahissait un désir certain à l’entrejambe gonflée. « Je t’aide à mon tour, ça ne se voit pas ? » arguai-je, parée d’une moue déterminée. Mon but était bien différent de celui qui guidait mes gestes dans des moments similaires, à cet instant, je me laissais seulement rattrapée par les mauvaises habitudes, celles qui me faisaient passer pour la folle de service, la furie blonde incontrôlable, et je m’en fichais. Il avait beau râler, je ne savais pas réagir autrement, et comme pour achever un peu plus le malheureux, quelques pintades choisirent ce moment pour pousser la porte des toilettes sur une scène pour le moins surprenante. Mes yeux firent le chemin entre celles qui gloussaient sans même connaitre la raison de cet échange et lui. Lui qui rougissait à vue d’œil alors que mes doigts étaient toujours enroulés sur sa ceinture et appelant à l’aide. Si lui se sentait honteux, je ne ressentais rien d’autre que les relents d’alcool qui me rendait un tant soit peu plus docile. Mais la colère remplaça la gêne dans ses iris sombres alors qu’il attrapa soudainement mes mains. Ses doigts me maintenaient avec plus de force que je ne l’avais imaginé, et il avait beau cracher sa colère, je n’écoutais pas. Seulement attentive à son emprise bien trop près de mes poignets, je tentais de ne pas me laisser engloutir par la douleur psychologique de mes souvenirs. Mais si j’avais une envie folle de me défaire de sa poigne, je restais figée, préférant à nouveau passer pour une folle que d’avouer souffrir de la prison de chair qu’il m’imposait et je réagissais comme je savais si bien le faire. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire ce dont je me souviens ? » L’agacement et le cynisme caressèrent ma langue alors que je peinais à retenir le supplice qui frappait mes traits. « Oh je vois, tu es puceau c’est ça. Aux dernières nouvelles ce n’est pas une tare mais ça explique ta pudicité. Ne t’inquiète pas je ne te ferais rien. » Je ne parvenais pas à soutenir son regard, mes yeux allaient de ses mains sur les miennes à ses onyx déterminés sans pour autant avoir le courage de m’en dégager. « À moins que tu ne me supplies bien sûr. » ajoutai-je. Une nouvelle illusion que j’espérais convaincante alors qu’il avait mis le doigt, malgré lui, sur une blessure encore trop vive. Lâche-moi temps que je suis encore gentille… Mais s’il se montrait énervé, je ne lisais dans ses prunelles que l’inquiétude. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus comment il fallait réagir ni même ce qu’il attendait. Alors je me contentais de fixer tant bien que mal ce regard qui me poignardait bien plus que je ne l’aurais cru.
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Feat Woo Jin ▬ WooHai
Si je n’avais pas été dans un tel état, j’aurais pu rire de son ton faussement effronté. De cette fausse fierté alors qu’il ne se sentait pas gêné le moins du monde de se trouver dans un lieu qui d’ordinaire n’accueillait que la gente féminine. Mais je n’en fis rien, trop concentrée sur mes hauts le cœur, sur sa main qui balayait mon dos calmement alors que de l’autre il noyait son pull. Aider, un mot si simple et pourtant qui trouva son chemin jusqu’à mon cœur de pierre. Sans même le prévoir, sans même prendre le temps de réfléchir, les mots s’échappaient de ses lèvres avec une facilité déconcertante. M’aidait-il par pure bonté d’âme ? Agissait-il comme ça avec tout le monde ? Etais-je une exception ? Tu te fais encore des idées Bao. Alors j’usais d’humour, maladroit et sans intérêt, une phrase balancée sans attendre de réponse et pourtant… J’étais impressionnée. Pas pour sa manière de s’acharner sur le coton, mais pour cette spontanéité, pour cette abnégation dont il faisait preuve alors que je l’avais acculé encore et toujours. Il m’impressionnait et je me sentais ridicule de seulement être marquée par sa générosité. J’avais besoin de me défaire de ce sentiments étrange et qui m’oppressait, je décidais de réagir comme je le faisais toujours : en prenant l’ascendant, en dominant non pas par les émotions, mais par le physique. Je dominais en attrapant la ceinture de son pantalon pour en défaire la boucle avec précision. C’était presque trop facile, cette habitude avec laquelle je parvenais à asservir n’importe quel homme pourvu qu’il trahissait un désir certain à l’entrejambe gonflée. « Je t’aide à mon tour, ça ne se voit pas ? » arguai-je, parée d’une moue déterminée. Mon but était bien différent de celui qui guidait mes gestes dans des moments similaires, à cet instant, je me laissais seulement rattrapée par les mauvaises habitudes, celles qui me faisaient passer pour la folle de service, la furie blonde incontrôlable, et je m’en fichais. Il avait beau râler, je ne savais pas réagir autrement, et comme pour achever un peu plus le malheureux, quelques pintades choisirent ce moment pour pousser la porte des toilettes sur une scène pour le moins surprenante. Mes yeux firent le chemin entre celles qui gloussaient sans même connaitre la raison de cet échange et lui. Lui qui rougissait à vue d’œil alors que mes doigts étaient toujours enroulés sur sa ceinture et appelant à l’aide. Si lui se sentait honteux, je ne ressentais rien d’autre que les relents d’alcool qui me rendait un tant soit peu plus docile. Mais la colère remplaça la gêne dans ses iris sombres alors qu’il attrapa soudainement mes mains. Ses doigts me maintenaient avec plus de force que je ne l’avais imaginé, et il avait beau cracher sa colère, je n’écoutais pas. Seulement attentive à son emprise bien trop près de mes poignets, je tentais de ne pas me laisser engloutir par la douleur psychologique de mes souvenirs. Mais si j’avais une envie folle de me défaire de sa poigne, je restais figée, préférant à nouveau passer pour une folle que d’avouer souffrir de la prison de chair qu’il m’imposait et je réagissais comme je savais si bien le faire. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire ce dont je me souviens ? » L’agacement et le cynisme caressèrent ma langue alors que je peinais à retenir le supplice qui frappait mes traits. « Oh je vois, tu es puceau c’est ça. Aux dernières nouvelles ce n’est pas une tare mais ça explique ta pudicité. Ne t’inquiète pas je ne te ferais rien. » Je ne parvenais pas à soutenir son regard, mes yeux allaient de ses mains sur les miennes à ses onyx déterminés sans pour autant avoir le courage de m’en dégager. « À moins que tu ne me supplies bien sûr. » ajoutai-je. Une nouvelle illusion que j’espérais convaincante alors qu’il avait mis le doigt, malgré lui, sur une blessure encore trop vive. Lâche-moi temps que je suis encore gentille… Mais s’il se montrait énervé, je ne lisais dans ses prunelles que l’inquiétude. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus comment il fallait réagir ni même ce qu’il attendait. Alors je me contentais de fixer tant bien que mal ce regard qui me poignardait bien plus que je ne l’aurais cru.
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Dim 18 Fév - 21:34 Citer EditerSupprimer
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« Non ça ne se voit pas » dis-je sur un ton réprobateur, perturbé par les comportements de la jeune femme, qui ne corroborent pas avec ces manières de faire, avec moi en général. Je sais que l’alcool peut faire des ravages et qu’il transforme parfois les individus, en un être différent, mais là, je ne sais pas. Je ne sais plus qui elle est, ni même pourquoi elle fait ça. Pourquoi est-ce qu’elle insiste tant pour enlever ma ceinture de pantalon ? Je trouve cela presque attristant, parce qu’elle me renvoie l’image d’une fille qui se fait juste avoir, par tous les hommes. Une fille qui ne connait que ça, et des hommes qui en profitent. Or, je ne suis pas ainsi. Du moins je ne suis pas comme eux. Je ne veux pas profiter d’elle, je n’y pense même pas. Pas même une seule seconde. Ça serait pitoyable et bien loin de mes manières de faire. Je suis même intimidé par elle, par ses comportements, surtout lorsque d’autres filles nous voient, dans cette position étrange. J’entends déjà les rumeurs dans les couloirs, les murmures à mon passage et au sien, et je n’ai pas envie de ça. Je ne veux pas que les gens se méprennent autant sur moi que sur elle. Et je sais malheureusement que les choses vont très vite dans cette université, bien trop vite. Je pousse un long soupir et tente, tant bien que mal, d’éloigner la jeune femme de ma ceinture, de moi, tenant fermement ses mains, pour l’empêcher de faire autre chose. Plus ou moins. J’ouvre la bouche, choqué par ses paroles, piqué au vif, m’offusquant presque qu’elle puisse croire que je suis encore pur et sain. Je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire, reflétant mes pensées. « Bien sûr que non ! Je ne suis pas puceau, pour ton plus grand regret, je suppose ». Gardant mon emprise sur elle, j’essaye de voir, au travers de son regard, quelque chose, n’importe quoi, qui puisse m’aider à la comprendre. « Je ne vais pas te supplier Bao Hai. Parce que je n’en ai pas envie. Je ne veux pas que tu fasses quoique ce soit, ou peut-être juste . . . que tu ailles mieux, que tu te réveilles au petit matin, en forme, sans la moindre séquelle de cette soirée ». Je le dis d’une voix douce et sincère, inspirant profondément. « Et les souvenirs sont importants. C’est terrible de ne pas s’en rappeler ou même de regretter, surtout après une soirée aussi arrosée. C’est ce que tu veux vraiment ? Regretter ? ». Je ne sais pas si je veux réellement connaître sa réponse car la connaissant elle risque de ne pas répondre de la manière que je souhaite. Je chasse alors ma question d’un revers de main. « Laisse tomber, de toute manière, je te ramène à ta chambre, ça ne peut plus durer ». Je la lâche et me relève, pour me mettre ensuite dos à elle, lui présentant mon dos. « Grimpe. Ce n’est pas comme si tu étais en état de marcher ».
Sentiment de déjà vu . . . . Ce n’est pas comme si c’est la première fois qu’il lui montre son dos. Ce n’est pas comme si c’est la première fois qu’il la raccompagne, chez elle.
Sentiment de déjà vu . . . . Ce n’est pas comme si c’est la première fois qu’il lui montre son dos. Ce n’est pas comme si c’est la première fois qu’il la raccompagne, chez elle.
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Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Mer 7 Mar - 22:03 Citer EditerSupprimer
Je me fichais de passer pour une folle, d’avoir cette imagine salie par les rumeurs et les mauvaises langues. Je préférais de loin être une paria que de faire semblant à mon tour, de sourire sur commande pour des abrutis qui, de toute façon, prendraient un chemin bien trop éloigné du mien. Je ne savais pas pourquoi je m’évertuais à agir avec lui comme avec tous ceux qui n’attendaient que de passer une nuit en ma compagnie. Savais-je seulement réagir autrement ? Mais il ne me laissa pas le temps de réfléchir en attrapant mes mains curieuses et mon cœur loupa un battement à l’idée qu’il ait pu enrouler ses doigts un peu plus bas, sur mes poignets. Il jouait sans le vouloir à un jeu dangereux et s’approchait trop près de cette limite qui me faisait perdre la tête bien plus que je ne l’avais déjà perdue. Lâches moi… Je ne pouvais penser à autre chose, alors encore une fois, j’usais de ce venin que j’aimais cracher à quiconque tentait de m’astreindre, par la force ou la parole, je refusais d’être sous la contrainte de nouveau, ou tout du moins d’en avoir la sensation. « Mon plus grand regret ? » pouffai-je. « Parce que tu penses que ta sexualité m’intéresse ? » J’avais conscience de tenir un discours incohérent, mais je ne pouvais retenir les réflexions qui glissaient trop facilement sur ma langue. « Si tu ne veux pas supplier c’est ton problème ! » Subtilement, je tirais sur mes bras pour tenter de me défaire de son emprise, mais il avait une poigne bien plus ferme que son physique chétif ne laissait paraitre. Mais son abnégation spontanée acheva de me choquer. « Que j’aille bien ? C’est vrai que ma santé est un domaine public et qu’il faut absolument me souhaiter d’aller mieux ! » Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus où il venait en venir, et je ne parvenais pas à comprendre le moindre geste, la moindre parole qu’il prononçait. Séquelle… Quel drôle de mot employé pour une simple soirée un peu trop arrosée. Et j’exécrais davantage ce ton si doux et si calme qu’il employait à présent. Les souvenirs… pourquoi continuait-il de mettre les mots exacts sur mes maux ? « Et alors quoi si je regrette ? Tu vas venir me border pour faire fuir les monstres de mes cauchemars ? Cesses de croire que le monde est beau et rose… Mais je suis au regret te t'annoncer que le monde est sombre et cruel, alors cesses de faire semblant.» Je regrettais déjà… mon passé, mes rencontres, mes nuits partagées… Je n’aimais rien de ma vie si ce n’était les quelques personnes en qui je pouvais avoir réellement confiance. Si je pensais lui avoir cloué le bec avec une énième réflexion, il me surprit de nouveau en se laissant tomber pour m’offrir son dos. Le preux chevalier était de retour, prêt à secours la femme et l’orphelin, ou était-ce la demoiselle en détresse ? Il me faisait taire encore une fois. Il avait ce don de me faire sentir comme une jeune femme à qui l’on doit respect et bienveillance, des sentiments que je n’avais jamais éprouvé avec personne d’autre que lui. « Chevaleresque comme toujours ?! » soufflai-je. Mais s’il pensait seulement me faire passer pour une faible femme devant les autres, il se trompait. Difficilement, je tanguais hors des toilettes et du bar. Je poussais une nouvelle fois les battants en verre, Woo Jin juste derrière. S’assurait-il que j’aille bien, ou essayait-il simplement d’avoir l’avantage ? Je ne savais plus. Je me retournais pour lui faire face croisant les bras sur ma poitrine avant d’être prise d’un vertige dont il me rattrapa in extremis. Mais la gratitude n’effleura pas mes lèvres, bloquée derrière la barrière de chaire, elle fit néanmoins cogner mon cœur plus fort avant que je ne décide à le laisser… m’aider. « Penches-toi. Tu voulais m'aider non ? » arguai-je avec mauvaise foi.
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Feat Woo Jin ▬ WooHai
Je me fichais de passer pour une folle, d’avoir cette imagine salie par les rumeurs et les mauvaises langues. Je préférais de loin être une paria que de faire semblant à mon tour, de sourire sur commande pour des abrutis qui, de toute façon, prendraient un chemin bien trop éloigné du mien. Je ne savais pas pourquoi je m’évertuais à agir avec lui comme avec tous ceux qui n’attendaient que de passer une nuit en ma compagnie. Savais-je seulement réagir autrement ? Mais il ne me laissa pas le temps de réfléchir en attrapant mes mains curieuses et mon cœur loupa un battement à l’idée qu’il ait pu enrouler ses doigts un peu plus bas, sur mes poignets. Il jouait sans le vouloir à un jeu dangereux et s’approchait trop près de cette limite qui me faisait perdre la tête bien plus que je ne l’avais déjà perdue. Lâches moi… Je ne pouvais penser à autre chose, alors encore une fois, j’usais de ce venin que j’aimais cracher à quiconque tentait de m’astreindre, par la force ou la parole, je refusais d’être sous la contrainte de nouveau, ou tout du moins d’en avoir la sensation. « Mon plus grand regret ? » pouffai-je. « Parce que tu penses que ta sexualité m’intéresse ? » J’avais conscience de tenir un discours incohérent, mais je ne pouvais retenir les réflexions qui glissaient trop facilement sur ma langue. « Si tu ne veux pas supplier c’est ton problème ! » Subtilement, je tirais sur mes bras pour tenter de me défaire de son emprise, mais il avait une poigne bien plus ferme que son physique chétif ne laissait paraitre. Mais son abnégation spontanée acheva de me choquer. « Que j’aille bien ? C’est vrai que ma santé est un domaine public et qu’il faut absolument me souhaiter d’aller mieux ! » Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus où il venait en venir, et je ne parvenais pas à comprendre le moindre geste, la moindre parole qu’il prononçait. Séquelle… Quel drôle de mot employé pour une simple soirée un peu trop arrosée. Et j’exécrais davantage ce ton si doux et si calme qu’il employait à présent. Les souvenirs… pourquoi continuait-il de mettre les mots exacts sur mes maux ? « Et alors quoi si je regrette ? Tu vas venir me border pour faire fuir les monstres de mes cauchemars ? Cesses de croire que le monde est beau et rose… Mais je suis au regret te t'annoncer que le monde est sombre et cruel, alors cesses de faire semblant.» Je regrettais déjà… mon passé, mes rencontres, mes nuits partagées… Je n’aimais rien de ma vie si ce n’était les quelques personnes en qui je pouvais avoir réellement confiance. Si je pensais lui avoir cloué le bec avec une énième réflexion, il me surprit de nouveau en se laissant tomber pour m’offrir son dos. Le preux chevalier était de retour, prêt à secours la femme et l’orphelin, ou était-ce la demoiselle en détresse ? Il me faisait taire encore une fois. Il avait ce don de me faire sentir comme une jeune femme à qui l’on doit respect et bienveillance, des sentiments que je n’avais jamais éprouvé avec personne d’autre que lui. « Chevaleresque comme toujours ?! » soufflai-je. Mais s’il pensait seulement me faire passer pour une faible femme devant les autres, il se trompait. Difficilement, je tanguais hors des toilettes et du bar. Je poussais une nouvelle fois les battants en verre, Woo Jin juste derrière. S’assurait-il que j’aille bien, ou essayait-il simplement d’avoir l’avantage ? Je ne savais plus. Je me retournais pour lui faire face croisant les bras sur ma poitrine avant d’être prise d’un vertige dont il me rattrapa in extremis. Mais la gratitude n’effleura pas mes lèvres, bloquée derrière la barrière de chaire, elle fit néanmoins cogner mon cœur plus fort avant que je ne décide à le laisser… m’aider. « Penches-toi. Tu voulais m'aider non ? » arguai-je avec mauvaise foi.
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