Page 2 sur 2 • 1, 2
It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai]
Invité
Invité
Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Mar 27 Mar - 20:48 Citer EditerSupprimer
It's a big night and everyone will remember
Feat Bao Hai ▬ WooHai
Le jeune homme ne sait vraiment pas quoi faire, ni même quoi dire. Il se perd quelques secondes dans les paroles de la jeune femme, ayant le sentiment d’être tiré de droite à gauche, ne sachant pas sur quel pied dansé. Il faut dire que ce soir la jeune femme est particulièrement déroutante et il n’est que très peu habitué à ce type de comportement, même si elle reprend rapidement de la poigne et son caractère si détestable. Mais pas toujours. Et ce soir justement il a le sentiment de percevoir une certaine faiblesse chez elle, même si elle est infime. Il a l’impression d’être face à une femme qui rejette juste pour se protéger, qui a des idées bien fixes sur les hommes, juste parce qu’elle a été trop blessée et qu’ils en ont trop abusé. Peut-être qu’il se méprend, peut—être qu’il cherche juste des excuses à ses comportements parfois trop ouverts, il ne sait pas. Il espère peut-être. Mais pourquoi espérer ? Telle est la question. « Je ne pense pas non qu’elle t’intéresse et je n’en vois pas l’intérêt de toute manière » dit-il en haussant simplement des épaules, le regard légèrement durci. Ses yeux finissent toutefois par s’adoucir en entendant les paroles de la jeune femme qui le touche, ressentant une profonde empathie et ayant le sentiment d’être face à une femme blessée. Alors c’est pour ça qu’elle est ainsi ? Si sauvage ? Si provocante ? Semblant si sûre d’elle ? Est-ce parce qu’elle a peur ? Qu’elle a bien trop de blessures impossibles à panser ? Est-ce parce qu’on lui a trop fait du mal ? Ou est-ce pour d’autres raisons ? Il ne sait pas trop et il n’ose poser la question, n’étant pas assez proche d’elle mais il a, à l’heure actuelle, une seule envie : la prendre dans ses bras et la rassurer. Même si elle a raison. Le monde est cruel, et malgré les apparences il en sait bien plus qu’il ne semble le faire croire. « Et alors Bao Hai ? Même si le monde est dur et difficile, ne peut-il pas y avoir, parfois, juste parfois, des moments plus rosés que d’autres ? Ne peut-il pas y avoir des personnes qui souhaitent juste aider ? Ne penses-tu pas que cela est possible ? Qu’il y a toujours une intention malveillante derrière ? ». Peut-être que lui souhaite aider les autres pour racheter ses erreurs, ses fautes, son passé, mais pour autant cela n’a rien de bien malveillant. Ce n’est peut-être pas 100% pur et sincère, mais ça l’est plus que d’autres. « Tu sais Bao Hai, pour qu’il y ait des mauvaises personnes il faut qu’il y ait des bonnes personnes. Et pour qu’il y ait de mauvaises choses il faut qu’il y ait de bonnes choses, sinon comment peux-tu savoir ce qui est mauvais ? Comment peux-tu parvenir à définir ce mot ? ».
Elle se lève alors, partant de l’avant, mais se retournant juste avant, manquant de tomber, Woo Jin la rattrapant de justesse, la tenant fermement pour ne pas qu’elle se blesse, ses yeux croisant quelques secondes son regard, se rappelant alors un rêve étrange, venant teinter légèrement ses joues. Il la lâche alors, et finit par se pencher rapidement en avant, comme gêné par ses pensées. « Monte » dit-il presque sur un ton à la fois autoritaire et quelque peu embarrassé. Il tapote doucement ses épaules pour qu’elle y place ses bras et dès qu’elle s’installe contre son dos il vient l’attraper délicatement entre ses mains, pour la maintenir. Sans aucun bruit il traverse la pièce où d’autres continuent de s’amuser sans même prêter attention à ce petit duo. Lorsqu’ils sont enfant à l’extérieur, Woo Jin prend une grande inspiration, respirant avant de l’air moins polluée. « Je ne sais pas comment tu fais pour autant apprécier ce type d’ambiance. C’est tellement bruyant et puis ça pue ». Il ne sait pas pourquoi il lui dit ça, ou peut-être est-ce pour parler, dire quelque chose. « Pourquoi Bao Hai ? Pourquoi boire autant ? En quoi est-ce amusant ? Pourquoi agir toujours comme ça alors que tu . . . enfin je veux dire . . . ». Il s’arrête quelques secondes de marcher prenant une grande inspiration, « j’ai l’impression de te voir autrement et moins . . . agressive ». Il reprend sa marche, esquissant alors un discret sourire. « Tu es comme une lionne qui se transforme progressivement en un petit chaton. Un chaton juste un peu trop sauvage » et cette image d’elle le fait doucement sourire.
Elle se lève alors, partant de l’avant, mais se retournant juste avant, manquant de tomber, Woo Jin la rattrapant de justesse, la tenant fermement pour ne pas qu’elle se blesse, ses yeux croisant quelques secondes son regard, se rappelant alors un rêve étrange, venant teinter légèrement ses joues. Il la lâche alors, et finit par se pencher rapidement en avant, comme gêné par ses pensées. « Monte » dit-il presque sur un ton à la fois autoritaire et quelque peu embarrassé. Il tapote doucement ses épaules pour qu’elle y place ses bras et dès qu’elle s’installe contre son dos il vient l’attraper délicatement entre ses mains, pour la maintenir. Sans aucun bruit il traverse la pièce où d’autres continuent de s’amuser sans même prêter attention à ce petit duo. Lorsqu’ils sont enfant à l’extérieur, Woo Jin prend une grande inspiration, respirant avant de l’air moins polluée. « Je ne sais pas comment tu fais pour autant apprécier ce type d’ambiance. C’est tellement bruyant et puis ça pue ». Il ne sait pas pourquoi il lui dit ça, ou peut-être est-ce pour parler, dire quelque chose. « Pourquoi Bao Hai ? Pourquoi boire autant ? En quoi est-ce amusant ? Pourquoi agir toujours comme ça alors que tu . . . enfin je veux dire . . . ». Il s’arrête quelques secondes de marcher prenant une grande inspiration, « j’ai l’impression de te voir autrement et moins . . . agressive ». Il reprend sa marche, esquissant alors un discret sourire. « Tu es comme une lionne qui se transforme progressivement en un petit chaton. Un chaton juste un peu trop sauvage » et cette image d’elle le fait doucement sourire.
Invité
Invité
Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Dim 8 Avr - 9:19 Citer EditerSupprimer
J’avais l’air d’une furie. Encore une fois je me laissais déborder par mes émotions sans pour autant afficher ce que je ressentais réellement. Et il m’énervait, Dieu qu’il m’insupportait avec ses conseils de pacotilles. Il avait le mot sur tout, et je ne savais s’il cherchait réellement à m’aider ou simplement à me réprimander. Au fond qu’en savait-il ? Je passais du coq à l’âne sans même réfléchir, et je me fichais du discours incompréhensible que je tenais. Mais lorsque ses doigts marquèrent ma peau, je senti mes épaules ployées de nouveau sous cette entrave qu’il m’imposait sans même s’en rendre compte. Le ton tranchant fit soudainement place à la lassitude, et ce changement me pris au dépourvu. Je pouvais lire dans ses prunelles ce que j’avais tant redouté, cette lueur de pitié qui les éclaira un bref instant avant qu’il n’affiche une mine résolue en m’abreuvant de ses douces paroles. Pourquoi ? Pourquoi ne réagissait-il pas comme les autres ? Pourquoi fallait-il qu’il rebondisse sur mes mots ? Ne pouvait-il pas me laisser haïr ce monde que je trouvais sinistre ? Qui était-il pour tenter d’insuffler un semblant de lumière à cette triste existence ? Je ne voulais pas, refusant et repoussant cette gentillesse qu’il me tendait, mais je fus contrainte d’admettre qu’il détenait une certaine part de vérité. Son regard adoucit par ses conviction souffla sur la colère pour ne laisser qu’une amertume, et je profitais de me dégager de son étreinte pour tanguer vers la porte alors qu’il m’offrait son dos. Néanmoins, l’alcool ne savait pas se dissiper aussi facilement que la rage qu’il venait d’éteindre, et encore une fois, il me rattrapa de justesse avant que je ne m’effondre sur le sol. Je fus la première surprise alors que je lui demandais ce que j’avais toujours exécré et qu’il m’offrit sans hésitation. La gêne ne m’étreignit pas lorsque mes bras s’enroulèrent autour de ses épaules, mais je ressentais un nouveau pincement au cœur, ce muscle que je croyais éteint depuis plusieurs années. Il m’avait affecté de la pire façon, me rendant faible à ses douces paroles et sa bienveillance soudaine. Ne pouvait-il pas continuer son chemin sans me porter assistance ? N’avais-je pas toujours aspiré à être cette femme forte et indépendante, celle qui n’avait besoin de personne pour vivre ? Mensonge… Au fond je le savais, mon salut ne se trouvait pas dans mon rythme de vie décousu, mais je préférais me leurrer plutôt que d’accepter à nouveau d’être trahie. Je me laissais porter comme une enfant, bercée par ses pas avant qu’il ne nous conduise dehors et que le vent frais vienne caresser mes joues. J’avais la sensation d’être à ma place sur son dos, et j’observais depuis mon perchoir ses larges épaules qui me semblaient réconfortantes. Les yeux rivés sur sa nuque, je cherchais à comprendre l’énigme, le mystère qu’il était, mais rien ne trouvait de sens. Tu es bourrée Bao, il n’y a rien à comprendre, il est juste serviable comme avec tout le monde… Et comme s’il avait entendu mes pensées, il tira une nouvelle flèche dans mon cœur de pierre. Le rire m’échappa, mais je fus incapable de lui céder cette parcelle qui faisait de moi un oiseau de nuit. Cette ambiance étouffante me correspondait, et dans la foule, personne ne me voyait suffoquer avec moi-même. Mais s’il avait su atteindre une partie de moi que je croyais morte, il froissa un égo solide et bâti avec le temps. « Moins agressive ? » Un petit chaton… Il me sous estimais, et j’enroulais mes jambes autour de sa taille avec plus de force, resserrant mes bras autour de son cou avant de venir lui mordre l’oreille sans force pour la relâcher au bout de quelques secondes. « Et maintenant ? Je pourrais te faire une prise de taekwondo et tu te retrouverais sur le sol ! » Mais si d’ordinaire ces mots m’auraient échappé avec une colère certaine, l’alcool les rendaient inoffensifs, et je ne pus retenir un nouveau rire sans pour autant desserrer mon étreinte. Tu te laisses trop aller Bao… ressaisis toi ! Et si quelqu’un nous voit… Je ne me laissais pas impressionnée par les rumeurs d’ordinaire… mais cette proximité et complicité relative me faisait peur. « Reposes moi… maintenant. » Et une fois à terre, je ne pus m’empêcher de le dévisager. « Oublies ! Cette soirée n’a jamais eu lieu et tu ne m’as pas aidé, compris ? » Je n'étais pas assez forte pour affronter sa pitié, et pourtant... je restais plantée devant lui.
It's a big night and everyone will remember
Feat Woo Jin ▬ WooHai
J’avais l’air d’une furie. Encore une fois je me laissais déborder par mes émotions sans pour autant afficher ce que je ressentais réellement. Et il m’énervait, Dieu qu’il m’insupportait avec ses conseils de pacotilles. Il avait le mot sur tout, et je ne savais s’il cherchait réellement à m’aider ou simplement à me réprimander. Au fond qu’en savait-il ? Je passais du coq à l’âne sans même réfléchir, et je me fichais du discours incompréhensible que je tenais. Mais lorsque ses doigts marquèrent ma peau, je senti mes épaules ployées de nouveau sous cette entrave qu’il m’imposait sans même s’en rendre compte. Le ton tranchant fit soudainement place à la lassitude, et ce changement me pris au dépourvu. Je pouvais lire dans ses prunelles ce que j’avais tant redouté, cette lueur de pitié qui les éclaira un bref instant avant qu’il n’affiche une mine résolue en m’abreuvant de ses douces paroles. Pourquoi ? Pourquoi ne réagissait-il pas comme les autres ? Pourquoi fallait-il qu’il rebondisse sur mes mots ? Ne pouvait-il pas me laisser haïr ce monde que je trouvais sinistre ? Qui était-il pour tenter d’insuffler un semblant de lumière à cette triste existence ? Je ne voulais pas, refusant et repoussant cette gentillesse qu’il me tendait, mais je fus contrainte d’admettre qu’il détenait une certaine part de vérité. Son regard adoucit par ses conviction souffla sur la colère pour ne laisser qu’une amertume, et je profitais de me dégager de son étreinte pour tanguer vers la porte alors qu’il m’offrait son dos. Néanmoins, l’alcool ne savait pas se dissiper aussi facilement que la rage qu’il venait d’éteindre, et encore une fois, il me rattrapa de justesse avant que je ne m’effondre sur le sol. Je fus la première surprise alors que je lui demandais ce que j’avais toujours exécré et qu’il m’offrit sans hésitation. La gêne ne m’étreignit pas lorsque mes bras s’enroulèrent autour de ses épaules, mais je ressentais un nouveau pincement au cœur, ce muscle que je croyais éteint depuis plusieurs années. Il m’avait affecté de la pire façon, me rendant faible à ses douces paroles et sa bienveillance soudaine. Ne pouvait-il pas continuer son chemin sans me porter assistance ? N’avais-je pas toujours aspiré à être cette femme forte et indépendante, celle qui n’avait besoin de personne pour vivre ? Mensonge… Au fond je le savais, mon salut ne se trouvait pas dans mon rythme de vie décousu, mais je préférais me leurrer plutôt que d’accepter à nouveau d’être trahie. Je me laissais porter comme une enfant, bercée par ses pas avant qu’il ne nous conduise dehors et que le vent frais vienne caresser mes joues. J’avais la sensation d’être à ma place sur son dos, et j’observais depuis mon perchoir ses larges épaules qui me semblaient réconfortantes. Les yeux rivés sur sa nuque, je cherchais à comprendre l’énigme, le mystère qu’il était, mais rien ne trouvait de sens. Tu es bourrée Bao, il n’y a rien à comprendre, il est juste serviable comme avec tout le monde… Et comme s’il avait entendu mes pensées, il tira une nouvelle flèche dans mon cœur de pierre. Le rire m’échappa, mais je fus incapable de lui céder cette parcelle qui faisait de moi un oiseau de nuit. Cette ambiance étouffante me correspondait, et dans la foule, personne ne me voyait suffoquer avec moi-même. Mais s’il avait su atteindre une partie de moi que je croyais morte, il froissa un égo solide et bâti avec le temps. « Moins agressive ? » Un petit chaton… Il me sous estimais, et j’enroulais mes jambes autour de sa taille avec plus de force, resserrant mes bras autour de son cou avant de venir lui mordre l’oreille sans force pour la relâcher au bout de quelques secondes. « Et maintenant ? Je pourrais te faire une prise de taekwondo et tu te retrouverais sur le sol ! » Mais si d’ordinaire ces mots m’auraient échappé avec une colère certaine, l’alcool les rendaient inoffensifs, et je ne pus retenir un nouveau rire sans pour autant desserrer mon étreinte. Tu te laisses trop aller Bao… ressaisis toi ! Et si quelqu’un nous voit… Je ne me laissais pas impressionnée par les rumeurs d’ordinaire… mais cette proximité et complicité relative me faisait peur. « Reposes moi… maintenant. » Et une fois à terre, je ne pus m’empêcher de le dévisager. « Oublies ! Cette soirée n’a jamais eu lieu et tu ne m’as pas aidé, compris ? » Je n'étais pas assez forte pour affronter sa pitié, et pourtant... je restais plantée devant lui.
Invité
Invité
Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Lun 9 Avr - 21:08 Citer EditerSupprimer
It's a big night and everyone will remember
Feat Bao Hai ▬ WooHai
Il ne sait pour quelle raison il s’adoucit autant en présence de la jeune femme, surtout depuis quelques temps. Il n’est plus autant révolté ou même énervé contre elle, à cause de ses railleries, ou sa mesquinerie. Certes il avait fini par s’y habituer, n’y faisant plus la moindre attention, mais plus il avance dans le temps et plus il se sent attacher à cette femme aux dents grandes. Il a l’impression d’apprendre à la connaître, réellement, et de découvrir une femme différente mais plaisante. Il ne dit pas qu’elle ne l’était pas avant, il n’a jamais nié le fait que physiquement elle était attirante, mais il y a quelque chose qui a changé. Entre eux. Un changement qu’il ressent de plus en plus et qui le dérange ou du moins le perturbe. Il ne sait pas vraiment quoi penser de tout ça ou même comment le prendre. Il ne peut pas être attiré par cette femme, pas du côté relationnel, et même physiquement, mais . . . sans qu’il ne s’en rende compte les choses évoluent, rapidement, dans ce sens. Un sens qui le déplait fortement mais dont il n’a pas encore conscience. Un jour peut-être, ou même bientôt qui sait. En tout cas, il agit avec elle avec une extrême bonté, tel un chevalier volant au secours de sa belle. Peut-être est-ce dû aussi à cet étrange rêve qu’il a fait quelques nuits avant ? ça doit indirectement l’influencer. Il essaye ainsi de retracer le même chemin, d’être l’homme qui vient à son secours, dans un contexte juste différent. Il maintient donc fermement la jeune femme, tout en marchant lentement et prudemment, évitant de la secouer un peu trop, au risque d’y avoir quelques rejets, encore. « Oui moins . . . », il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’elle vient resserrer son étreinte, l’étouffant quelques secondes, le coupant sur sa lancée. Mais avant qu’il ne puisse répliquer et s’en révolter, elle vient, avec une grande surprise, lui mordre l’oreille. Il s’arrête subitement, son souffle s’arrêtant, son cœur se mettant à rater quelques battements, le rouge lui montant au visage, celui-ci se tournant légèrement vers la jeune femme, les yeux écarquillés. « Yaaaahhhh ! Mais ça ne va pas ! Pourquoi tu me mords l’oreille comme ça ! ça ne se fait pas », dit-il avec rapidité, extrêmement perturbé par ce geste peu commun. S’il en avait eu la possibilité il l’aurait lâché mais il se retient de justesse, pour ne pas se montrer trop troubler par ce qu’elle vient de faire. C’est la première fois qu’une fille lui fait ça et autant dire que c’est une expérience très particulière pour lui, surtout venant de Bao Hai. Sans attendre son reste ni même qu’elle la supplie davantage, il la relâche, prudemment, se détachant alors de la jeune femme et reculant de plusieurs mètres, comme pour s’en protéger, passant alors ses doigts contre son oreille mordillée. Il arque un sourcil, ne comprenant absolument pas ce revirement de situation. Il ne comprend absolument pas la jeune femme ce soir. Un coup elle lui dit ça, elle accepte, et puis après elle se braque. Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Elle n’a jamais été autant paradoxale et complexe que ce soir. « Quoi ? Mais qu’est-ce que tuas Bao Hai ce soir ? Je ne te suis franchement pas. Tu as agi vraiment de manière bizarre. Je ne te suis plus ». Il croise ses bras sous sa poitrine, sourcil arqué, la dévisageant du regard. « Et puis, au passage, ça ne se fait pas de mordre quelqu’un comme ça. T’es un vrai chaton sauvage, c’est ce que je disais ». Il sait pertinemment qu’elle n’aime pas l’idée qu’il la surnomme ainsi et avant qu’il ne se fasse tuer il enchaîne. « Moi je veux juste t’aider. Mais un coup tu acceptes et puis après non. T’es malade ? » et sans même attendre sa réponse il s’avance vers elle et pose sa main contre son front pour vérifier sa température. Il prend ensuite une grande inspiration, s’éloignant d’elle. « Tu devrais aller te reposer rapidement. Tu es chaude. Tu risques de tomber malade ». Il regarde les alentours. « Si ça te dérange tant que je te raccompagne je peux appeler un taxi, si tu préfères ? ».
Invité
Invité
Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Sam 14 Avr - 14:49 Citer EditerSupprimer
M’étais-je laissé attendrir par les traits de son visage ? Avais-je accordé, ne serait-ce qu’une seconde d’importance à ses paroles ? Inconsciemment, je devais l’admettre. Il avait touché au plus près de mes maux alors même que j’arborais un masque sous lequel j’enfouissais la douleur du passé. Combien de fois était-il venu à mon secours désormais ? Et ce rêve ? Je ne l’avais pas oublié, mais comptait-il seulement dans la liste des apparitions chevaleresque de Woo Jin ? Et cette façade que j’avais forgée, fallait-il qu’elle tombe à ses côtés ? Non. J’avais indéniablement bien trop baissé ma garde avec lui, et je refusais qu’il puisse comprendre le mystère que je voulais demeurer pour tous les autres. L’image du chaton qu’il m’imposa fut la goutte de trop, je l’accompagnais d’une morsure toute relative jusqu’à laisser échapper un dernier rire. Il fallait que je me reprenne, cette Bao-là était morte, à quoi bon la ressusciter ? J’étais néanmoins fière de le voir tressaillir alors que son oreille avait été prisonnière de l’ivoire de mon sourire, mais rapidement les démons revinrent m’assaillir. « Tu ne savais pas ? Je fais ce que je veux ! » Si je ne voulais plus être cette fille d’antan, le voile sombre de ma vie vint s’abattre sur mes épaules avec plus de force que je ne le voulais. Dans un dernier effort, je lui demandais de me reposer. J’aurais pu réagir comme la furie que j’étais et simplement me défaire de son emprise, mais il ne méritait pas un tel acharnement, non ? Néanmoins, mon changement de comportement ne put lui échapper, et au fond, je pouvais comprendre pourquoi il se sentait si impuissant face à mes reproches infondés. « Je n’ai rien. » J’aurais dû repartir aussitôt après avoir senti le sol ferme sous mes pieds, mais si l’alcool avait encore un effet quelconque, je restais face à lui comme si mener cette bataille était devenu ma priorité. « Cesses de me comparer à un chaton ! » fulminai-je. J’usais de toutes mes forces pour faire appel à la rage que j’éprouvais d’ordinaire, celle qui me tenait alerte et qui m’empêchait de faire confiance à la mauvaise personne. Celle que j’adorais faire subir à des pauvres imbéciles qui croisaient mon chemin et qui s’étiolait malheureusement en sa présence. Mais une fois de plus, il fit voler en éclat ce semblant de rempart que je tentais de dresser de nouveau en venant apposer une main sur mon front. Mon cœur loupa un nouveau battement alors que je chassais ses doigts d’un geste. « Je ne suis pas malade ! Va donc aider quelqu’un d’autre si tu en as envie. » Dans un geste désespéré, je me tournais pour regagner mon dortoir… si seulement je parvenais à réfléchir pour en retrouver le chemin. « Ne me raccompagnes pas ! Ne t’approches pas de moi et arrête de vouloir à tout prix te conduire comme un chevalier servant ! » Je tentais de me convaincre qu’il n’était lui aussi qu’un leurre, qu’il ne serait jamais mon salut dans cette vie dissolue, mais sans le vouloir, j’immortalisais ce regard qui me faisait paraître pour n’importe quelle fille digne d’un intérêt certain. Il avait ce don de me faire sentir autrement que comme un déchet. « S’il te plait… laisses moi. » Va-t-en, tu en fais trop… Je préférais mille fois ressasser ma douleur et qu’elle mue à nouveau en cette hargne si douce à laquelle je m’identifiais. Alors je tanguais, peu importait le chemin pourvu que je regagne cette parcelle que j’avais fini par lui céder malgré moi. Ne me suis pas, ne cherches pas à m’aider…
It's a big night and everyone will remember
Feat Woo Jin ▬ WooHai
M’étais-je laissé attendrir par les traits de son visage ? Avais-je accordé, ne serait-ce qu’une seconde d’importance à ses paroles ? Inconsciemment, je devais l’admettre. Il avait touché au plus près de mes maux alors même que j’arborais un masque sous lequel j’enfouissais la douleur du passé. Combien de fois était-il venu à mon secours désormais ? Et ce rêve ? Je ne l’avais pas oublié, mais comptait-il seulement dans la liste des apparitions chevaleresque de Woo Jin ? Et cette façade que j’avais forgée, fallait-il qu’elle tombe à ses côtés ? Non. J’avais indéniablement bien trop baissé ma garde avec lui, et je refusais qu’il puisse comprendre le mystère que je voulais demeurer pour tous les autres. L’image du chaton qu’il m’imposa fut la goutte de trop, je l’accompagnais d’une morsure toute relative jusqu’à laisser échapper un dernier rire. Il fallait que je me reprenne, cette Bao-là était morte, à quoi bon la ressusciter ? J’étais néanmoins fière de le voir tressaillir alors que son oreille avait été prisonnière de l’ivoire de mon sourire, mais rapidement les démons revinrent m’assaillir. « Tu ne savais pas ? Je fais ce que je veux ! » Si je ne voulais plus être cette fille d’antan, le voile sombre de ma vie vint s’abattre sur mes épaules avec plus de force que je ne le voulais. Dans un dernier effort, je lui demandais de me reposer. J’aurais pu réagir comme la furie que j’étais et simplement me défaire de son emprise, mais il ne méritait pas un tel acharnement, non ? Néanmoins, mon changement de comportement ne put lui échapper, et au fond, je pouvais comprendre pourquoi il se sentait si impuissant face à mes reproches infondés. « Je n’ai rien. » J’aurais dû repartir aussitôt après avoir senti le sol ferme sous mes pieds, mais si l’alcool avait encore un effet quelconque, je restais face à lui comme si mener cette bataille était devenu ma priorité. « Cesses de me comparer à un chaton ! » fulminai-je. J’usais de toutes mes forces pour faire appel à la rage que j’éprouvais d’ordinaire, celle qui me tenait alerte et qui m’empêchait de faire confiance à la mauvaise personne. Celle que j’adorais faire subir à des pauvres imbéciles qui croisaient mon chemin et qui s’étiolait malheureusement en sa présence. Mais une fois de plus, il fit voler en éclat ce semblant de rempart que je tentais de dresser de nouveau en venant apposer une main sur mon front. Mon cœur loupa un nouveau battement alors que je chassais ses doigts d’un geste. « Je ne suis pas malade ! Va donc aider quelqu’un d’autre si tu en as envie. » Dans un geste désespéré, je me tournais pour regagner mon dortoir… si seulement je parvenais à réfléchir pour en retrouver le chemin. « Ne me raccompagnes pas ! Ne t’approches pas de moi et arrête de vouloir à tout prix te conduire comme un chevalier servant ! » Je tentais de me convaincre qu’il n’était lui aussi qu’un leurre, qu’il ne serait jamais mon salut dans cette vie dissolue, mais sans le vouloir, j’immortalisais ce regard qui me faisait paraître pour n’importe quelle fille digne d’un intérêt certain. Il avait ce don de me faire sentir autrement que comme un déchet. « S’il te plait… laisses moi. » Va-t-en, tu en fais trop… Je préférais mille fois ressasser ma douleur et qu’elle mue à nouveau en cette hargne si douce à laquelle je m’identifiais. Alors je tanguais, peu importait le chemin pourvu que je regagne cette parcelle que j’avais fini par lui céder malgré moi. Ne me suis pas, ne cherches pas à m’aider…
Invité
Invité
Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Dim 22 Avr - 18:07 Citer EditerSupprimer
It's a big night and everyone will remember
Feat Bao Hai ▬ WooHai
Il inspire profondément, réalisant au final qu’il sait, oui, qu’elle n’en fait qu’à sa tête, et ce n’est pas toujours facile de la gérer, ou même de la comprendre. Pourtant, le jeune homme essaye, de jour en jour, et il finit, petit à petit, par saisir ce qu’elle veut dire, ce qu’elle essaye de dire, du moins, même inconsciemment. Cette femme est une véritable énigme qu’il se donne, presque, le défi de résoudre. Mais ce n’est pas facile, et encore moins ce soir. Ou alors est-ce lui qui ne comprend pas ce qu’il se passe, ce changement si brutal entre eux. Il a le sentiment que quelque chose a changé, ou du moins quelque chose a évolué. Il n’a rien contre mais il ne sait juste pas comment gérer tout ça, et surtout comment la gérer elle. Il esquisse un fin sourire, haussant simplement des épaules, « si tu veux. Mais ça n’empêche pas que ce soir, exceptionnellement, je te vois ainsi », comme un chaton totalement perdu, qui ne sait pas vers où aller et surtout comme s’y rendre, n’osant pas s’approcher des autres et préférant se blesser que se heurter aux pairs. Il trouve ça mignon et ça l’est. Mais il ne préfère pas rebondir encore là-dessus, au risque de se faire mordre de nouveau et il n’a sincèrement pas envie de perdre son oreille. Il en a besoin, surtout pour pratiquer de la guitare. Il essaye, par la suite, de vérifier si elle n’est pas malade, préférant ne pas prendre le risque de la voir tomber dans les pommes ou quelque chose de proche. Il n’a pas fait des études en médecine et ne sait pas comment faire, même s’il a lu énormément d’articles sur la médecine et qu’il a quelques connaissances dans le domaine mais tout de même, il n’a pas envie de devoir la ramener aux urgences. Elle retire néanmoins assez violemment ses doigts, lui faisant bien comprendre qu’elle n’a pas besoin de son aide. Comme toujours. Et ce soir ça se voit énormément. Elle n’a absolument pas l’air perdu, et elle n’a absolument pas des difficultés à suivre son chemin et à marcher tout droit. Non, clairement, elle n’a pas besoin de son aide. C’est bien pour cette raison qu’il s’entête à rester à ses côtés, en cas de nécessité. C’est un véritable plaisir de s’occuper d’elle. Et tout ceci est d’une grande ironie. Il n’a toutefois pas le temps de répliquer qu’elle s’entête, encore une fois, à le fuir, à se débrouiller seule, parce qu’elle n’aime pas qu’il agisse ainsi, de manière si sympathique. Les derniers mots de la jeune femme le font hésiter, quelques instants. Doit-il la laisser, réellement ? Ou doit-il continuer ? Il ne sait plus. Il se voit mal simplement s’en aller et la laisser ainsi alors qu’il voit bien qu’elle ait en difficulté et il ne sait pas sur quel type d’hommes elle peut tomber. Certes elle a les ressources suffisantes pour se défendre mais tout de même, face à plusieurs hommes, ce n’est pas toujours facile de se débattre. Sans un mot il se met juste à être à ses côtés, les mains dans les poches, baissant le regard. « Je vais juste te suivre, de près, jusqu’à ton dortoir. Ce n’est pas parce que j’en ai envie mais par égoïsme ». C’est un peu bizarre dit ainsi mais il n’a trouvé que cette formulation pour expliquer le pourquoi du comment. « Oublie juste que je suis là ! Je vais me contenter de rester silencieux ». Et il continue de marcher, jetant juste quelques regards dans sa direction pour s’assurer qu’elle tient bien debout, marchant pour la guider en même temps sur le chemin de son dortoir qu’il commence à connaître par cœur. Lorsqu’ils arrivent enfin près du dortoir, Woo Jin hésite quelques secondes, et se tourne finalement vers la jeune femme, sourire aux lèvres, désireux de ne pas partir ainsi. « Je ne vais pas dire ça pour jouer au soi-disant preux chevalier ou autre connerie de ce genre, mais si . . . tu as besoin de quelqu’un pour te maintenir les cheveux, si tu ne te sens pas bien à cause de tout l’alcool que tu as pris, n’hésite pas . . . je veux dire, tu peux même me dire de rester si tu en as besoin. Je veux juste éviter les scènes de vomi sur mes vêtements » dit-il en essayant d’en rire.
Invité
Invité
Re: It's a big night and everyone will remember [ft Bao Hai] | Mar 8 Mai - 13:23 Citer EditerSupprimer
Mon cœur loupa un nouveau battement alors qu’il s’acharnait à m’affubler de l’animal faible et sans défense. Ne donnais-je pas l’image d’une combattante ? Plusieurs fois on m’avait associé à celle d’une amazone, et je préférais de loin cette comparaison, alors pourquoi ne voyait-il que cette partie blessée que je cachais ? Il s’approchait, me regardait, m’aidait… Je ne rougissais pas face à ce contact qu’il m’imposait, cherchant simplement à être chevaleresque, et plus les minutes s’écoulaient, moins je parvenais à me défaire de lui. Il m’exaspère…, je me répétais cette litanie sans cesse, essayant de le fuir… mais depuis quand devais-je prendre la fuite ? N’étais-je pas celle qui écrasait les autres de par sa simple présence ? N’étais-je pas la folle qui parvenait à imposer le silence rien qu’en entrant dans une pièce ? N’étais-je pas cette étudiante à éviter à tout prix ? Alors comment pouvait-il faire voler en éclat cette parcelle que j’avais mis des années à bâtir ? Je ne voulais pas de son aide, pas plus que sa présence à mes côtés si cela signifiait passer pour une jeune femme faible et vulnérable. Et c’est ce qu’il me faisait ressentir. Jamais je n’avais eu besoin d’escorte pour me raccompagner jusqu’à mon dortoir, pas plus lorsque j’avais abusé de la boisson que lorsque je m’étais enfoncée dans un état second à cause de la drogue. Laisses-moi… Les mots ne parvenaient plus à sortir, les sons restaient bloqués dans ma gorge nouée et je préférais reprendre mon chemin plutôt que de lui accorder davantage mon attention. J’étais persuadée avoir réussi à le faire fuir, mais il faisait preuve de bien plus de cran que je ne le pensais en marchant à mon côté. J’aurais dû riposter, le faire renoncer en lui assénant d’autres piques, d’autres insultes dont j’avais le secret et pourtant… je restais toujours muette, laissant mon regard glisser vers lui pour remonter jusqu’à son visage souriant. Et pour la première fois… je baissais les bras, laissant le soupire accompagner nos pas tandis qu’il promettait le silence et la nuit être seuls témoins de cette complicité improbable. Mes yeux chutèrent sur le sol, je préférais me concentrer sur mes pas que sur celui qui marchait avec moi. Je sentais pourtant son regard s’attarder sur moi, ses onyx que j’évitais soigneusement de même que ses mains qui s’approchaient sans jamais se poser, de peur que je ne perdre l’équilibre fragile avec lequel j’avançais. Puis, la délivrance, j’apercevais le bâtiment se dresser juste devant nous, et je me préparais à prendre la fuite, pour la deuxième fois de la soirée avant qu’il ne prenne la parole à nouveau, me coupant dans mon élan. « Oh… donc si je t’appelle en pleine nuit parce que je ne me sens pas bien… tu accourras ? » Je voulais me moquer, mais le ton que j’avais employé était bien trop calme pour laisser sous-entendre la pique. « Rentres chez toi Woojin… » Dans un dernier effort, je le repoussais, une fois de plus. Priant pour qu’il cesse de vouloir à tout prix accomplir sa B.A. Et le plus étrange… c’est ce pincement que je ressentis lorsque j’appuyais sur la poignée pour regagner l’immeuble dans lequel mes colocataires dormaient déjà profondément. Il me fallut prendre quelques minutes, adossée à la porte que je venais de refermer, pour apaiser ce sentiment qui embuait mon esprit. Le cœur battant, je ne comprenais pas pourquoi le muscle d’ordinaire imperturbable se laissait touché par lui. Alors je soufflais, laissant échapper la frustration et l’incompréhension avant de jeter un coup d’œil par l’embrasure de la porte que je rouvrais, juste pour m’assurer qu’il était parti…
It's a big night and everyone will remember
Feat Woo Jin ▬ WooHai
Mon cœur loupa un nouveau battement alors qu’il s’acharnait à m’affubler de l’animal faible et sans défense. Ne donnais-je pas l’image d’une combattante ? Plusieurs fois on m’avait associé à celle d’une amazone, et je préférais de loin cette comparaison, alors pourquoi ne voyait-il que cette partie blessée que je cachais ? Il s’approchait, me regardait, m’aidait… Je ne rougissais pas face à ce contact qu’il m’imposait, cherchant simplement à être chevaleresque, et plus les minutes s’écoulaient, moins je parvenais à me défaire de lui. Il m’exaspère…, je me répétais cette litanie sans cesse, essayant de le fuir… mais depuis quand devais-je prendre la fuite ? N’étais-je pas celle qui écrasait les autres de par sa simple présence ? N’étais-je pas la folle qui parvenait à imposer le silence rien qu’en entrant dans une pièce ? N’étais-je pas cette étudiante à éviter à tout prix ? Alors comment pouvait-il faire voler en éclat cette parcelle que j’avais mis des années à bâtir ? Je ne voulais pas de son aide, pas plus que sa présence à mes côtés si cela signifiait passer pour une jeune femme faible et vulnérable. Et c’est ce qu’il me faisait ressentir. Jamais je n’avais eu besoin d’escorte pour me raccompagner jusqu’à mon dortoir, pas plus lorsque j’avais abusé de la boisson que lorsque je m’étais enfoncée dans un état second à cause de la drogue. Laisses-moi… Les mots ne parvenaient plus à sortir, les sons restaient bloqués dans ma gorge nouée et je préférais reprendre mon chemin plutôt que de lui accorder davantage mon attention. J’étais persuadée avoir réussi à le faire fuir, mais il faisait preuve de bien plus de cran que je ne le pensais en marchant à mon côté. J’aurais dû riposter, le faire renoncer en lui assénant d’autres piques, d’autres insultes dont j’avais le secret et pourtant… je restais toujours muette, laissant mon regard glisser vers lui pour remonter jusqu’à son visage souriant. Et pour la première fois… je baissais les bras, laissant le soupire accompagner nos pas tandis qu’il promettait le silence et la nuit être seuls témoins de cette complicité improbable. Mes yeux chutèrent sur le sol, je préférais me concentrer sur mes pas que sur celui qui marchait avec moi. Je sentais pourtant son regard s’attarder sur moi, ses onyx que j’évitais soigneusement de même que ses mains qui s’approchaient sans jamais se poser, de peur que je ne perdre l’équilibre fragile avec lequel j’avançais. Puis, la délivrance, j’apercevais le bâtiment se dresser juste devant nous, et je me préparais à prendre la fuite, pour la deuxième fois de la soirée avant qu’il ne prenne la parole à nouveau, me coupant dans mon élan. « Oh… donc si je t’appelle en pleine nuit parce que je ne me sens pas bien… tu accourras ? » Je voulais me moquer, mais le ton que j’avais employé était bien trop calme pour laisser sous-entendre la pique. « Rentres chez toi Woojin… » Dans un dernier effort, je le repoussais, une fois de plus. Priant pour qu’il cesse de vouloir à tout prix accomplir sa B.A. Et le plus étrange… c’est ce pincement que je ressentis lorsque j’appuyais sur la poignée pour regagner l’immeuble dans lequel mes colocataires dormaient déjà profondément. Il me fallut prendre quelques minutes, adossée à la porte que je venais de refermer, pour apaiser ce sentiment qui embuait mon esprit. Le cœur battant, je ne comprenais pas pourquoi le muscle d’ordinaire imperturbable se laissait touché par lui. Alors je soufflais, laissant échapper la frustration et l’incompréhension avant de jeter un coup d’œil par l’embrasure de la porte que je rouvrais, juste pour m’assurer qu’il était parti…
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2