Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Me rendais-je vraiment à ce qu’on pouvait appeler un rencard ? Cela y ressemblait bien. C’était même mon évidente intention. C’était pas une première. Des filles, j’en avais invité par centaines à boire un verre avant de les sauter, mais là… toi et moi, les plaisirs de la chair nous les avions déjà partagés. Exception que tu incarnais, à plusieurs reprises entre tes cuisses j’étais retourné. Aujourd’hui encore, je ne saurais en être lassé. Même, mon courage a deux mains j’avais pris. Cesser de fuir pour t’inviter – après de précédents essais infructueux puisque tu n’avais rien compris aux messages que je tentais de te faire passer – je m’y étais résigné puisque vraisemblablement, passer plus de temps en ta compagnie s’avérait être ce que je souhaitais.

Auparavant, je me ravisais. Je m’engouffrais dans la moindre porte de sortie que tu m’entrouvrais, sans doute malgré toi, bon nombre de fois. Cette fois-ci, j’avais persévéré. Quand bien même, tu n’avais daigné, mais cela, m’avait donné une idée. C’était donc le coeur d’autant plus léger que je te retrouvais dans le hall de la fraternité. Mon apparence j’avais soigné pour que pas un seul instant, tu ne puisses te douter de ce que je tramais. Certes, mes vêtements ne furent aussi époustouflant que la robe que tu portais, néanmoins, je faisais preuve d’une certaine élégance. « Le carrosse de Madame est arrivé ! » J’avais demandé à mon frère de me prêter sa voiture pour une grande occasion. Avant d’y monter, je te demandais de fermer les yeux. Une fois fait, je t’équipais d’un pince-nez sous prétexte que je ne voulais qu’en aucune façon tu puisses deviner notre destination – ce qui était vrai – que je prétendais parfumé – ce qui n’était pas faux non plus. Puis, d’une sorte de cagoule arrivant jusque sous tes yeux, j’ornais le dessus de ta tête. Ainsi condamnée à l’obscurité, tu ne pouvais te douter que c’était d’un slip que je t’avais coiffé. Mais, eh, propre ! Sois en rassuré ! « Et tu ne triches pas ! Sinon pas de surprise et on passe directement au dessert ! » Ce ne serait ceci dit pas pour me déplaire, mais bon, ce soir nous devions inauguré notre première soirée en… en… en tant que deux personnes qui se fréquentaient régulièrement, exclusivement, entretenant des rapports sexuels ainsi qu’une relation de complicité au grand jour. Ouais, je crois que c’était une assez jolie façon de définir ce qu’il y avait entre nous sans employer l’un de ces grands mots quelque peu angoissant commençant par la lettre C et non, pas le cul. 

En voiture, je t’emmenais alors jusqu’au lieu de notre tout premier rendez-vous, qui serait, je n’en doutais inoubliable. Non loin, je me garais. Par la main, avec précaution je te guidais jusqu’à ce que nous atteignions le bâtiment qui pour un diner nous accueillerais. Après quelques pas, je te fis t’arrêter. J’enlevais le pince-nez dont je t’avais affublé, soucieux que l’odeur ne te mette la puce à l’oreille et que dans ta hâte, tu ne retires précipitamment ce morceau de tissu qui obstruais ta vue. Je me glissais ensuite derrière toi et : « TADAM ! » m’exclamais-je fièrement tandis que le vêtement sur tes yeux j’ôtais. Que la révélation sur notre point de chute lui se dévoilait à toi : le KFC ! « Alors, heureuse ? » Je me doutais très bien que tel ne serait pas le premier mot qui te viendrait à l’idée, mais, eh ! Tu l’avais cherché à me laissant me débrouiller !

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Non mais, ce n’était pas un rendez-vous galant. Parce que Yong n’est pas galant premièrement et parce que ça impliquerai qu’ils sont en lemotqu’ilnefautpasprononcersinonChaeNahfaitunmalaise. HAHAHAHA mais non voyons. Ils sont pas en couple ils sont … un truc qui y ressemble un peu, beaucoup, de loin, de près, devant un mur, derrière un mur … ils sont un mot pas encore inventé, voilà. Alors non, elle n’avait pas fait exprès de faire du mieux qu’elle peut pour s’y rendre en mode bombe atomique. Ce n’était qu’une coïncidence si elle a passé mille ans à faire ses cheveux, deux milles pour se maquiller, mis une heure à choisir une tenue et sélectionner le soutien-gorge le plus push up qu’elle possède pour montrer combien sa crème grossissante de boobs fonctionne. Elle a appuyé sur le bouton missile nucléaire par inadvertance et OH bah tant pis, c’est pas grave ça arrive.

Pourtant, tous ces efforts involontaire, je le rappelle, semblaient vains. Elle n’a rien compris lorsque après lui avoir demandé de fermer les yeux, il a pincé son nez avec elle ne sait quoi ruinant très certainement le teint parfait qu’elle avait lutté à faire mais alors, ce fut le coup de grâce lorsqu’il lui mit une sorte de bonnet sur les yeux. Enfin, ce n’était peut-être pas un bonnet ou du moins, il devait être troué car elle avait la sensation étrange que ce dernier possédait des sortes trous. Elle trouvait ça très bizarre mais de toute façon, depuis quand Yong Sun est normal ? Et puis, peut-être qu’elle se trompe aussi. « Comment veux-tu que je triche alors que j’ai déjà du mal à juste respirer. » Rien que cette phrase lui avait parue tellement longue … Sur la route, elle n’avait pas essayé de le questionner, trop occupée à essayer de survivre en respirant par la bouche.

Après quelques minutes de trajet, il arrêtait la voiture. Il la prit par la main pour la guider jusqu’au lieu de sa surprise parce que elle a beau être une lumière, elle reste dans l’obscurité. Au bout de quelques pas il ôtait son pince nez puis cette chose qui lui cachait la vue en s’exclamant avec enthousiame. L’odorat puis la vue retrouvés, elle découvrit … un KFC. Elle a tourné la tête vers lui, elle aurait même pu tourner sa tête comme quelqu’un de possédé mais elle ne l’était pas réellement. « Un KFC ? » Le questionne-t-elle d’abord calmement avant de se mettre à le frapper avec son sac à main. « ALORS JE ME SUIS MISE EN BOMBE ATOMIQUE POUR UN KFC ?????? » Non pas que ça la dérange de manger au KFC mais si il l’aurait prévu, elle n’en aurait pas fait autant. Là déjà, c’était trop. Pourtant il aggravait davantage son cas lorsqu’elle remarqua son slip dans la main. Elle s’arrête. « ET EN PLUS TU M’AS MIS UN SLIP SUR LES YEUX ??????????? J’VAIS T’TUER ! » Qu’elle s’exclame avant de se remettre à le frapper avec son sac à main. Elle aurait su, elle aurait mis une poêle dedans.

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Je reconnaissais, j’avouerais ! Que tu étais tellement en bombe que le coup de t’orner d’un pince-nez et d’un slip – propre car tout neuf – sur la tête, à ton insu pour ce dernier, en devenait presque un sacrilège. Ce qui assurément, rendait la situation encore plus amusante ! En ce jour, durant ce trajet, j’aurais sans doute mériter un award pour mon jeu d’acteur. D’un sang froid à toute épreuve, comment ne pas exploser de rire dans une telle situation alors que je t’imaginais se faire tout un film dans la tête. Où allions-nous ? Quelle soirée exceptionnelle allions-nous passer ? À moins que tu ne sois juste concentrée sur la façon de réussir à respirer avec ce truc qui te pinçais le nez… « Faut-il que j’accélère pour arriver avant que tu ne meurs d’asphyxie ? » répondis-je feignant de m’alarmer alors qu’il te suffirait d’inspirer et expirer par la bouche pour y remédier.

Une fois n’étant pas coutume, le grand magicien va révéler son secret quant à sa présente capacité à réfréner toute envie intempestive d’éclater de rire. Comment je faisais ? Eh bien discrètement, je jetais des coups d’oeil sur ta robe, sur tes longues longues. J’effleurais tes cuisses du regard, les remontais jusqu’à la lisière où le tissu les recouvrait. Ce jardin d’Eden où, à moins d’un miracle de Noël avant l’heure, tu ne me laisserais ni mettre le nez ni autre chose ce soir quand tu aurais découvert ce que je tramais. Et, ta réaction première m’en donna que d’autant plus la confirmation lorsqu’à tes yeux se dévoila la scène du crime à venir. Un jeune lapidé à coup de sac et d’escarpins dans les cuisines d’un KFC, son corps n’a jamais été retrouvé, l’établissement obligé de fermer car suspecter de servir du Jeong Yong Sun dans ses nuggets… Qu’avais-je fait ? Dans ma tête tout un scénario défilait déjà l’instant d’après que je t’eus ôté le slip de ta chevelure, quelque peu électrisée en conséquence. Fort heureusement, tu n’étais pas en mesure de le voir, temps que ton image ne se réfléchissait pas sur une vitre. Ou à la surface de mes yeux que tu semblais avoir envie d’arracher lorsque tu te m’y grondais. Ce n’était pas comme si je ne m’y attendais, alors tout fier, je continuais de te sourire. Non, mieux, maintenant que le rideau était tombé, je pouvais enfin libérer cette oppressante envie de me marrer. Je ne saurais dire si je me pliais tant sous tes coups de sac à main que de rire. Tout le monde nous regardait et je n’étais certainement pas celui que cela dérangeait. « Att… Attends… » articulais-je difficilement au milieu de ce foutoir que tu causais, mon souffle coupé par mon abdomen contracté. « Je… Je vais t’expliquer ! » Je prétendais vouloir me défendre. « De un, ce slip est propre ! » J’aurais peut-être dû privilégier le terme de neuf ? Je profitais d’une faille dans ton attaque pour me défiler de l’agression que tu me faisais si injustement subir. « De deux, je croyais que tu voulais seulement te faire belle pour moi ! »  D’un geste théâtral, je désignais les clients présents dans l’établissement : « Ça ne compte pas pour toi ? Tu veux séduire d’autres hommes, c’est ça ? » Si j’essayais de m’en sortir en faisant semblant de te faire une scène, me plaçant presque en victime ? Tout à fait ! « De trois ! » J’attrapais ton poignet de cette main si dangereusement armée d’un sac. « N’avais-tu pas demander à ce que je te surprenne ? Je crois que j’ai plutôt réussi ! » et je permettais le culot de sourire en grand vainqueur.

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Un KFC. Elle s’est mise en bombe atomique pour un fast food. En soit, manger dans un restaurant rapide ne la dérange mais dans les échanges de messages qu’ils ont eu, Chae Nah avait plus ou moins eu l’impression qu’il allait l’amené dans quelque chose de « impressionnant ». Après tout, il lui avait bien dit de se faire belle et il avait cultivé ce suspens en lui mettant un pince nez et un PUTAIN DE SLIP sur la tête ! Non, c’était trop pour qu’elle garde son calme et se retienne de le frapper à coups de sac à main. Comment avait-il pu oser ? Elle ne le laisse même pas s’expliquer, beaucoup trop occupée à imaginer toutes les manières par lesquelles elle pourrait le tuer et à lui en donner un léger avant-goût par ses coups. La pendaison par la peau des burnes ? La noyade dans l’eau des toilettes ? L’immolation dans cette même cuisine du KFC ? Oh oui, l’immolation dans la cuisine du KFC ! Elle imaginait déjà la scène tandis qu’il tente de lui expliquer que le slip est propre, qu’il tente de renverser la situation en disant qu’elle devrait se faire belle juste pour lui et qu’il l’avait surpris que elle lui avait demandé blablabla … « De un, je vais t’étouffer avec ton slip ! De deux, n’essaye pas de retourner la situation ! » Elle récupère son bras pour lui donner un nouveau coup. « Et de trois pas comme ça ! » Puis elle lui en donne un autre, totalement gratuit. En tournant la tête dans un geste naturel, elle remarque son reflet dans une vitre. « OH MON DIEU ! » S’exclame-t-elle en s’approchant d’un peu plus près, remarquant ses cheveux qui ne ressemblent absolument plus à rien. « Regarde ce que tu m’as fait, je ne ressemble plus à rien ! » Elle prend quelques longues secondes pour se recoiffer avant de reporter son attention sur lui les bras croisés, le regard assassin et déterminée à bouder level trois mille. « Dépêche-toi de passer ta commande, je veux rentrer. »

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Heureusement, je m’étais préparé psychologiquement à ta réaction, bien que dans un coin de ma tête, peut-être espérais-je que tu puisses en rire. Juste un tout petit peu. Mais vraisemblablement, le seul sourire que je pourrais présentement obtenir de ta part serait sarcastiques. « Pupuce… » tentais-je t’apaiser d’une demie voix t’entendre, manquant de m’étouffer dans un rire vigoureusement balayer par un nouveau coup de sac à main. Je n’aurais pas besoin du slip pour mourir de la sorte. « Et puis, je ne vois pas où est le problème, » commençais-je à contre argumenter calmement, en me redressant, effectuant un pas en arrière afin d’augmenter mes chances d’échapper à un nouveau coup de sac à main de ta part. « Moi, j’adore mettre le nez dans tes culottes, propres ou sales ! » Sourire triomphal aux lèvres, entendais-tu les murmures indignés qui s’élevaient autour de nous ? Toutes ces messes basses ?  Ne les trouvais-tu pas particulièrement amusante ? Sans doute que non, trop occupée à t’affoler face au reflet de ton brushing. « M’appelle pas comme ça, tu vas me faire rougir, » répondis-je à ton exclamation adressée au divin. « T’étais trop belle, j’étais jaloux des hommes qui t’auraient regardé ! » mentis-je habilement pour entretenir un espoir de survie. Et peut-être m’attirer tes faveurs derechef. Des compliments faisaient toujours plaisir à une femme, non ? Surtout lorsqu’on savait quel ton employé et en la matière, je n’avais pas été si longuement un host du Lady Paradise pour rien. Un mensonge ? Évidemment, je n’ai jamais été jaloux de ma vie – enfin presque – je n’allais pas le devenir maintenant ! Un petit peu quand même…

A moins que je ne fus fier quand même, t’exhiber une telle bombe à mes côtés – non pas que je ne m’en étais pas tapé des canons et à plus forte poitrine, cependant… tu étais parfaitement belle. En tout cas, mes mots payèrent-ils pour que tu m’ordonnes d’aller prendre commande au lieu de quitter instantanément le fast-food ? Tel un enfant dont la maman aurait cédé à un caprice – situation que je ne connaissais que de visu à défaut de l’avoir vécu – je te remerciais, tout émoustillé. Te prenant par la main, je t’entrainais avec moi dans la file d’attente. À ton oreille, je me penchais pour te demander discrètement. « Si je t’appelle Poulette, je peux te réclamer au menu ? » D’un peu plus près, je m’approchais encore pour que mon souffle effleure ta peau. « De l’escalope dans son jus… » Soudainement, je reçus un nouveau coup de sac à main à l’arrière du crâne. Violent. « AISH ! » Mais cette fois-ci, le coup ne venait pas de toi. Du moins, t’avait pris de vitesse si tu avais eu telle intention. Je me retournais pour constater que mémé avait peut-être un peu trop bien réglée son appareil auditif et semblait avoir tout entendu de ces mots qu’à ton oreille, j’avais murmurer.  

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Etant donné le nombre d’heure qu’elle avait passé dans la salle de bain a essayé de s’apprêter le mieux possible, de se faire la plus belle afin que ses petits yeux vicieux ne se dirigent pas vers d’autres demoiselles, Chae Nah estime qu’elle a réellement raison de s’énerver au point de le frapper avec son sac à main. Peu importe ce que peuvent en dire les pauvres spectateurs de cette scène : premièrement elle les emmerde très profondément et deuxièmement, elle est certaine qu’après leur avoir expliqué l’histoire que dis-je, le cauchemar qu’il lui fait subir toutes les femmes présentes se joindront à elle pour le tabasser à mort à coups de sac à main. Peut-être même que le message passera dans tout Séoul qu’une immense manifestation s’élèvera et qu’elle recevra un maximum de don pour ses fesses. #desfessesencompensationdelhumiliationdegwakchaenah non ok je vais trop loin. A ce moment-là il avait beau dire tout ce qu’il voulait, il parlait très clairement à un mur et non, ceci n’est pas une triste comparaison à son manque évident de formes.  Elle qui se sentait déjà extrêmement trahie, ce sentiment se décupla très clairement en voyant l’état de ses cheveux ruinés à cause du slip. Dans le KFC, terrible KFC, Jeong Yong Sun est mort ce soir. Elle tentait alors de se remémorer les peu nombreuses prises de catch qu’elle put voir au cours de sa misérable vie en se recoiffant méticuleusement pendant quelques longues secondes. Lorsqu’elle revint vers lui pour quand même l’accompagner chercher sa commande qu’elle se préparait à lui mettre dans la tronche, elle lui assainie un nouveau coup de sac afin de lui démontrer qu’elle ne croyait absolument pas à cette excuse de jalousie. « Est-ce que j’suis bien coiffée ? Non laisse tomber, j’te crois pas de toute façon. » Nouvelle règle en vigueur, ne pas croire Jeong Yong Sun.

A peine arrivée dans la file d’attente, la jeune femme trouvait déjà le temps extrêmement long. Elle n’avait clairement plus faim et n’en mangera certainement plus tout comme Yong Sun ne verra pas une seule partie de son corps dénudé KFC avant un long moment. Elle voulait seulement rentrer, le frapper encore, l’enfermer quelque part, aller se coucher puis retourner le chercher pour le fracasser à nouveau. Alors, lorsqu’il s’essaya à un nouveau sous-entendu dont elle ne comprit absolument pas la seconde partie d’ailleurs : est-ce qu’il vient réellement de la comparer à une escalope ? Elle s’apprêtait à le frapper à nouveau mais fut complètement prise de vitesse par la vieille dame juste derrière. « Bien fait ! »  Ricanait-elle bien plus que satisfaite de voir la solidarité féminine en action. Ce n’était clairement pas grand-chose mais cela eut le don de la détendre un peu, juste un tout petit peu avant qu’elle ne remarque un groupe de filles entrain de mater très clairement son mec Yong Sun et de ricaner entre elles comme des pucelles en chaleur. EUH PARDON ???  « Attend fait voir un truc ? » Accorde-t-elle au jeune homme avant de le forcer à abaisser la tête pour atteindre ses cheveux dont elle ruina complètement la coiffure. Les cheveux qui ne ressemblent plus à rien, elle cherche un masque qu’elle le force à enfiler ainsi qu’un crayon noir. « Ne t’y oppose pas, c’est chacun son tour, tu peux pas me refuser ça. » Elle dé-bouchonne le crayon pour lui dessiner un monosourcil avant d’observer son travail, un sourire satisfait sur le visage. « Bah voilà parfait ! » Elle range le petit objet en précisant. « T’était trop beau, j’aurai été jalouse si des filles qui te regarderaient. »

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Ah ça… Je n’allais pas me sentir blesser à t’entendre à annoncer que tu ne me croyais. Au contraire, je m’en sentais presque rassurée. Valait mieux éviter que tu sois inutilement blessée en oubliant ce facteur important : j’étais sans foi ni loi. La loyauté ? Je ne connaissais pas. La fidélité ? Jamais auparavant expérimenté, avec toi, je la découvrais. Et malgré mon absence d’honnêteté, sur ce point, je ne te trahirais. Bien qu’en vérité, en rien nous ne nous étions engagé l’un envers l’autre mais… C’était comme un accord tacite, non ? D’ailleurs, l’évocation de ma jalousie – bien qu’un soupçon mensongère – ne souleva d’embarras quant à une éventuellement incompréhension à ce sujet entre nous.

Ta colère, je détournais. Du moins, j’essayais. Mais ne réussissais guère du fait notamment de mon propre tempérament trop espiègle pour réprimer une allusion salace. Un murmure qui me coupa un nouvel assaut de sac n’étant pourtant pas le mien. Attaqué par une petite vieille, même pas tu me défendais ! Au contraire, tu t’en satisfaisais. N’étais-tu pas femme cruelle ?Bon certes, ma fierté en aurait été froissé. Si fierté j’avais eu. Et puis, c’était de bonne, je te l’accordais. À moins que l’usage d’un tel joker ne soit de la tricherie, mais de règles nous n’avions établies alors… Ta contre-offensive, je subissais notamment lorsque tu m’obligeais à me baisser pour que tu puisses me décoiffer. Paraissais-t-il ensuite que je ne pouvais te le refusais, alors soit, j’obtempérais :  « D’accord, »  marmonnais-je comme si j’avais été doté d’une épaisse moustache de russe. Si au retour, je voulais espérer quelques galipettes à la clé, il fallait bien savoir faire des concessions. Et tu ne te gênais pour me ridiculiser tandis que je ne résistais. Ma propre réplique tu me renvoyais.  « C’est le prix à payer pour fréquenter un homme aussi séduisant que moi. »  rétorquais-je en soutenant mon menton de mon index  à l’horizontal, pouce vers le ciel dans un petit vent de vanité.

Résigné, ainsi arrangé, droit dans la file je me rangeais. Notre tour approchait. Les regards nous ne manquions d’attirer et que dire de celui de la serveuse qui appela au client suivant lorsque je fus celui là. Face à ses yeux écarquillés que j’ignorais, je m’avançais. Comme si je marmonnais dans ma moustache derrière mon masque, je prononçais :  « Bonjour. » Elle balbutia, bégaya pour me répondre et débiter la même phrase qu’elle répétait à longueur de journée. Dans une pseudo-discrétion ratée, elle jeta un regard un collègue comme pour lui demander à l’aide. Se renseigner si elle ne devrait pas appeler la sécurité face à deux énergumènes pareils.  « Un menu friend bucket, parce que nous sommes que des amis. »  De l’index, je nous désignais l’un après l’autre toujours en m’exprimant sur un ton bougon. « Elle est bien trop belle pour moi, par contre vous fiez pas aux apparences, elle est pas esthéticienne, sinon, elle aurait déjà fait quelque chose pour ça ! »  Cette fois du bout de mon doigt se fut mon nouveau sourcil apparu suite à une croissance pilleuse fulgurante que je pointais. « Ah et soyez généreux sur la taille de la poulaille, hein ! Parce que déjà que j’aurais que de l’esquimau au dessert. »  Si dessert, j’aurais. Surtout qu’avec ma remarque sous-entendant la rectiligne de ta silhouette dénuée de forme à l’instar d’un bâtonner de glace – qui n’en demeurait pas moins savoureux cependant –, j’arrangeais pas mon cas. Mais ce soir, n’étions-nous pas parti pour nous rendre coup sur coup ? Je me tournais ensuite vers toi :  « Tu veux autre chose ? »  Autant que tu te fasses plaisir, après tout, j’invitais. Et surtout, de t’engraisser je ne te retenais. Savait-on jamais que par un miracle tu finisses par stocker là où tu aurais besoin d’être rembourrée.
 

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Ce n’est pas que Chae Nah est jalouse parce qu’après tout, ce n’est pas comme si ils forment un couple. Rien qu’à y penser, elle en tremblerait presque. Non ils sont juste deux personnes qui rient ensemble, s’engueulent – enfin, c’est surtout elle qui gueule mais peu importe -, couchent ensemble, sortent ensemble et partagent l’éducation d’une truie, tout ceci de manière exclusive et régulière. Être en couple c’est absolument pas pareil ! Non, c’est juste qu’elle estimait avoir été suffisamment trompée et bafouée dès le début de ce rendez-vous pour en plus le voir se barrer avec une bande de minette à la poitrine et au fessier plus armé qu’elle. Et puis, lui aussi pouvait bien être tourné en ridicule après ce qu’il lui a fait ! Il le comprit très certainement d’ailleurs, ou est-il simplement fou ce qui est également fort probable, puisqu’il n’exprima aucune résistance à l’allure ridicule qu’elle lui offrait. Il ne ressemblait tellement plus à rien que lorsqu’il tenta de se la jouer beau gosse qu’elle ne put retenir un léger rire. « T’es tellement hideux comme ça. » Si il aurait eu la même tronche il y a un an de ça, il serait sûrement encore entrain d’attendre !

La file d’attente finalement réduite jusqu’à eux, Chae Nah ne put retenir un sourire moqueur face à la tête de la serveuse face à l’accoutrement de Yong Sun. Il y avait clairement de quoi être surpris, effectivement ! Elle le laissait se débrouiller, le voir à l’œuvre était hilarant. Elle haussait la tête de manière affirmative très vivement lorsqu’il lui expliquait qu’ils n’étaient que des amis avant de sourire d’un air moqueur lorsqu’il lui désignait ses sourcils. Finalement, elle se détendait de plus en plus mais bien sûr, c’était sans compter sur Yong Sun qui gâchait tout une nouvelle fois en la comparant avec une glace esquimau. Ce qui la vexa très largement … « Si tu veux un dessert, trouve-toi autre chose alors. T’as le choix ici non ? » Si il en était si mécontent, il n’a qu’à se trouver autre chose ! Si il pensait réellement qu’il aurait quelque chose suite à ça, il pouvait très clairement se mettre le doigt dans l’œil et le ressortir par le cul ! « Non. » Lui répondit alors la jeune femme avec non pas des mitraillettes dans les yeux mais une armée entière ! Une fois le dos de la serveuse tourné, elle dirigeait discrètement une main à son entre jambe pour lui attraper le paquet et bien le lui serrer entre ses doigts pour lui faire aussi mal qu'il devrait regretter ses paroles. Cela lui apprendra à la chercher autant !

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Que je me trouve autre chose ? Me tendais-tu vraiment une telle perche ? Bien trop grande et trop attrayante pour ne pas être saisie, comme ma b****… – ce que j’ignorais encore à quel point serait vrai dans quelques instants. Je ne me refusais donc pas le plaisir de te taquiner en me mettant à jeter un regard autour de moi. Les demoiselles de la salle, je passais aux radars. « Le choix ? Je peux vraiment me choisir un dessert par ici ? » Qu’il y avait-il sur la carte ? Mais tu me passes bien vite le goût de la plaisanterie dès lors que la serveuse nous eut tournée le dos. De ta poigne insoupçonnée, toi qui rappelons-le avait la force de péter des côtes tout de même, tu m’agrippais le paquet. Si d’ordinaire, j’aimais ton touché celui-ci fut… Bien moins appréciable. « Argh… » Comme si mes bourses me remontaient dans la gorge, je m’étranglais. Mon visage se nimbait de pourpre avant de se liquéfier. En plus de l’accoutrement, ce fut face à un type bizarre et livide, les yeux exorbités et imprégnés de vaisseaux sanguins tels un junki (et pas Lee) que la femme fit face. Bien mal à l’aise, elle compléta notre plateau pendant que je ne pipais pas plus mot que je n’aurais de pipe pour conclure la soirée. La gorge nouée, je tenais debout tant bien que mal, une main devant mes bijoux meurtris. Péniblement, je réclamais juste un ajout de glaçon à ma boisson. Un peu de fraicheur à poser sur mon entre-jambe pour la soulager d’un mal qui n’était celui auquel habituellement tu remédiais. La serveuse redemanda si nous avions choisi des desserts. D’une voix aussi audible et pas trop étriquée que je pus émettre, j’y renonçais. « J’ai plus d’appétit pour un dessert. » D’un hochement de tête, je saluais l’employée. Conscient que du plateau tu ne t’embrasserais – et que tu serais capable de renverser si tu le faisais – à lâcher la partie meurtrie de mon autonomie, je devais me résigner. Brièvement, juste le temps de m’en saisir, glisser une main dessous, le porter ainsi et ramener la seconde à son poste de coquille. Un regard je te jetais et ajoutais : « Le seul que je veux n’est pas au menu du jour auparavant. » Peut-être avais-je perdu bien de ma contenance, mais personne ne me condamnerait au silence.

Petit sous-entendu lancé, comme un enfant à qui on avait confisqué son jouet, j’en boudais presque. Non pas que c’était dans mes habitudes, mais là, j’adaptais mon jeu aux circonstances et surtout à mon état physique ! À petits pas piétinés, j’avançais dans la salle. Sans te laisser choisir, je jetais mon dévolu sur une table. La galanterie ? D’une part, je ne savais que trop que tu te ferais un plaisir à me faire faire dix fois le tour du kfc avant de te décider. D’autre part, moi castré et toi sans sein, lequel de nous deux était le plus féminin ?
 

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Yong Sun avait l’air de vouloir la titiller. Le KFC, le slip sur la tête, le pince-nez inutile devant tout le monde et puis maintenant cette nouvelle remarque sur son physique … Sûrement a-t-il un côté sadomasochiste inavoué, une envie de se faire frapper, elle ne sait pas trop. Seulement, là où il la cherchait il trouvait. Alors puisqu’il semblait si insatisfait de son allure de bâton d’esquimaux, elle lui balançait qu’il n’avait qu’à se trouver un nouveau dessert. En vérité, elle n’était pas certaine qu’elle veuille réellement qu’il le fasse, en réalité elle ne le veut clairement pas mais si il osait le faire, elle n’hésiterai pas à en faire autant. Il existe bien certains hommes qui apprécient les formes microscopiques, pas vrai ? « Oui va y je t’en prie, je peux même te donner mon avis si tu veux. » C’était risqué de dire cela à Yong, c’était sûrement pire que de se tirer dix balles dans la jambe mais sa vengeance s’il venait à passer à l’action serait bien plus terrible.  

Et la compression discrète de son service trois pièces entre ses doigts n’était qu’un avant-goût de ce dont elle est capable. C’est donc avec une satisfaction sans précédent que Chae Nah le voyait agoniser debout passant par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.  Elle en souriait sans le cacher, se retenant même de le prendre en photo afin de pouvoir lui remémoré combien il devrait faire attention à ce qu’il dit et fait. D’ailleurs, pourquoi résister hein ? Ni une, ni deux, elle sortit son téléphone pour photographier son visage douloureux. « Je crois que je vais la mettre en fond d’écran. » Elle croit ? Non, elle va le faire dès maintenant ! « Tu aurais pu essayer de sourire quand même. » Non mais franchement aucun effort ! Elle le laisse galérer avec son plateau, l’observant très attentivement les bras croisés afin de s’assurer de garder ce souvenir intacte dans sa mémoire. « J’ai entendu dire qu’il n’y sera plus avant un loooooong moment. »  Oui bon, entre ce qu’elle dit sur le moment et le pouvoir exceptionnel de Yong Sun pour la faire flancher, il y a un monde.

Une table étonnement - ou pas vraiment au vu de l’état du jeune homme - choisie à la vitesse de l’éclair, la jeune femme s’assoit calmement face à lui. Son sac posé sur ses genoux, elle pose son coude sur la table afin de retenir sa tête. « Alors t’es content de cette soirée ? » Un large sourire moqueur vient illuminer son visage. « Elle est pas si mal finalement. » En effet, elle allait complètement rester graver dans les annales qu’il ne pratiquera pas. Elle le voit toujours aussi crispé, décomposé. C’est limite si bientôt elle n’aurait pas à devoir récupérer les pièces qui le constituent pour le remonter tel un puzzle. « Allé fait pas la gueule va ! Vois le bon côté des choses, si un jour on oublie de mettre le petit chapeau et que j’oublie ma pilule, on est certain qu’il y aura pas de risques et que Hortense ne sera pas grande sœur ! Attend, c’est une pas si mauvaise idée que ça … » Un petit coup dans les couilles tous les jours et BIM ! Double protection !