Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Une question s’imposait dans mon esprit : avais-tu toujours été doté de ce petit côté fourbe et provocateur ? Ou bien avais-je eu cette influence douteuse sur ta personne ? Difficile de trancher, difficile de me rappeler comment tu étais lorsque je t’ai rencontré. Non pas que pour cela le temps aurait été trop long à remonter mais… À croire qu’indéniablement je t’avais que trop régulièrement fréquenter, te voir trop souvent pour que les changements s’opèrent sans être remarqué. Sans m’en rendre compte, je m’étais laissé piéger non pas parce que j’appellerais des sentiments – j’agonisais déjà bien assez de la douleur à mon entre-jambe pour ne pas rajouter à mon esprit suffocant une raison de plus de passer l’arme à gauche – mais par… les attraits d’une femme ? Et tandis que je souffrais, à l’instar d’une élève qui aurait dépassé le maitre, de ton smartphone tu me photographiais ? Quand étais-tu devenue un génie du mal aussi parfait ? Depuis quand étais-tu devenue ce si parfait idéal féminin, p*tain ? Et je comprenais à quel point à tes côtés j’allais morfler. Que chaque pique, tu me rendrais. Le bonheur d’un quotidien perpétuellement mouvementé au l’ennui ne parviendrait jamais à s’ancrer. Alors, apparemment tu ne le vis pas mais au milieu de mes grimaces, je tentais véritablement d’esquisser un sourire. Sourire prestement réprimé alors que tu m’annonçais une pénurie de mon dessert périmé. Vraiment ? Je trouverais toujours moyen de négocier avec le fournisseur avant la crise.




Fournisseur qui se révéla bien dur en affaire avant même que les négocations ne soient entamées. Que tu puisses jubiler de ta vengeance par le biais de ma souffrance, okay ! C’était le jeu Lucette, et de bonne guerre ! Je ne dirais pas le contraire. En revanche que tu menaces mon anatomie de réitérer pareil châtiment, là j’approuvais pas. Mais alors pas du tout ! « A ce rythme là, on  risque pas d’avoir besoin de mettre un petit chapeau, non, » rétorquais-je en cherchant bien quel consistance que je pouvais tenter de me donner pour défendre mon précieux don des dieux lorsque celui-ci me tordait présentement en deux. « Tu crois vraiment qu’elle peut encore servir quand elle est dans cet état là ? » Une dernière grimace, je déglutis. Je tendis une main pour attraper mon gobelet de boisson dont la délectation à l’instar d’un certain nectar auquel on prétendait nombreuses vertus, sembla me conférer un vague regain de santé. Je parvenais enfin à me redresser et malgré un teint blême, un rictus taquin sur mes lèvres se dessinaient. « Damn, tu vas devoir aller voir ailleurs pour cause de machine hors service, comme tu ne seras plus là, plus de coups portés, donc la machine pourra se remettre à tirer et je devrais aller la  décharger ailleurs, moi aussi. » Alors, comptais-tu toujours mettre ton plan de contraception en application ? Pourtant à l’égal de la pilule, il n’était pas dénué d’effets secondaires en l’occurence plus qu’indésirables, n’était-ce pas ? Quelque peu certain de ma victoire, je m’asseyais plus confortablement sur mon siège. Dans mon cornet de frites j’en piochais quelques unes pincées entre mes doigts puis te les tendis : « Une petite ou grosse la frite ? » Respectivement : l’option ailleurs ou l’option Yongsun ?
 

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Finalement, Chae Nah découvrait bien des avantages à maltraiter le service trois pièces du jeune homme. En plus d’avoir découvert un moyen de lui faire regretter amèrement des paroles déplaisantes, cela pourrait s’avérer être un moyen contraceptif plutôt efficace, n’est-ce pas merveilleux ? Un peu moqueuse, elle n’hésitait pas à partager ses découvertes plus qu’intéressantes ce qu’il acquiesçait bien que pas réellement emballé vraisemblablement mais cela elle peut comprendre. C’est vrai, elle n’apprécierai pas non plus un petit coup brutale dans son coquelicot ou encore une maltraitance de ses boobs aussi petit soient-ils tous les jours. « Les grands soldats se relèvent toujours ! » Et puis, il abusait sûrement un peu, elle n’avait pas serré aussi fort que cela si ? Chae Nah ne possède pas ce genre d’attribut, elle n’est pas en mesure de connaitre la douleur que cela peut provoquer.

Quoi qu’il en soit, si la jeune femme se sentait plutôt satisfaite de cette mise en garde cela n’avait cependant pas été suffisant pour le forcer à se taire. Il se mit à lui dire que étant donné sa machine hors services, qu’elle devra trouver son bonheur ailleurs et que comme elle ne sera plus là, il devra en faire de même. Bizarrement, cela sonnait presque comme une rupture si seulement ils n’étaient pas en couple. « Tu veux que j’aille voir ailleurs pour que tu en fasses de même ? » Demande la jeune femme en haussant les sourcils. S’ils n’étaient pas en couple, leur relation était tout de même exclusive. Pas d’aventures perdues entre eux ! Chae Nah en n’avait pas la moindre envie de toute façon et encore moins que Yong en fasse de même. « Je peux attendre que la machine soit de nouveau en service. » Elle ne va pas mourir en attendant un nouveau tir, cela ne va pas prendre un an tout de même ! Il se mit à lui proposer des frites. Si sur le coup elle ne comprend pas immédiatement, tout s’éclaire lorsqu’il mentionne une grande ou une petite. « Est-ce que la tienne correspond à son état là maintenant tout de suite ou comme je la connais ? » Elle laisse un léger sourire gagner ses lèvres. Elle en prend une toute molle, limite en fin de vie. « La tienne en ce moment. » puis une grosse. « Et la tienne lorsqu’elle n’a pas été maltraitée. »

Chicken Run

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♥ Yongnah ♥
Ma petite allusion sur les frites tu ne semblas pas tarder à comprendre au vu de ta réponse. Je n’en attendais pas moins de ta part, Gwak Chae Nah qui était parvenue à me désintéressée réellement de toute autre femme. Qui aurait cru qu’une telle chose soit possible ? Certainement pas moi, tu m’avais bien piégé à me résister mais au final, je me laissais bien volontiers être ta victime. À condition que tu ne prennes pour habitude de t’en prendre à mes attributs ! Je gardais néanmoins le sourire, au coin des lèvres alors que je faisais mine de grimacer par désapprobation. « Raison de plus pour ne plus jamais lui infliger ça, tu ne crois pas ? » Je te piquais la frite molle et l’embouchais. Celle-là, tu oubliais, plus jamais. Ma frite ne devait plus avoir à être comparé à ça. Que nous soyons bien d’accord !


L’aliment ingéré, je reportais mon regard sur la salle de restauration. « Alors, ça te plait ? » clamais-je fièrement mon choix de restaurant. Une adresse mémorable que tu ne serais pas prête d’oublier. Les bras ouverts, je m’enthousiasmais avec un soupçon d’excès. « Le diner de tes rêves, non ? » Je ne doutais pas, du contraire ! Sourire triomphant, j’ajoutais. « Parce que tu le partages avec moi ! » N’était-ce pas l’intention qui comptait ? En plus encore que le menu, l’important n’était-il pas la personne avec qui on le partage ? Je piochais dans le pot en carton un tender de poulet et le présentais entre nous, comme un trophée. « Dans une certaine tribu d’Afrique, l’homme ne peut pas faire de plus beau cadeau à une femme que de partager un poulet avec elle ! » Je feignais d’avoir bien suivi mes cours – chose vraie – alors que je déblatérais n’importe quoi. Mais n’était-ce pas crédible ? Nous pourrions très bien faire tous deux semblants d’y croire. Avec une touche d’exotisme, cela donnait une petite connotation romantique et surtout, n’étais-je en conséquence pas pardonnable ? Des yeux de cockers, et n’avais-je pas l’air adorable ? Le plus parfait des petits a… What ? Des rien du tout ! « Et la version américaine est encore meilleure, as always, avec de la panure généreuse et croustillante ! » Une carrière d’acteur raté, je tournais devant des yeux une parfaite publicité. Le portait un morceau de poulet à ma bouche. De mes dents je l’étreignis, prêt à croquer avant de finalement me résigner. Par-dessus la table je me penchais dans ta direction, t’invitant à venir mordre dedans toi aussi.