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Le monstre sous le lit #hahyuk
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Le monstre sous le lit #hahyuk | Dim 10 Déc - 10:49
Le babylon, il n’est pas loin pourtant. Je vois ses néons qui brûlent la nuit de leurs couleurs vives. Il n’est pas loin, encore quelques enjambées et je pourrai arrêter de me sentir oppressé. Pourtant une fois devant, mes pas ne s’arrêtent pas et je continue jusqu’à un bar quelconque qui pue la clope et la testostérone. Dans un bar où les femmes présentent ne sont là que pour servir des hommes déjà ivres morts. Elles se font reluquer, elles se font insulter, mais elles essaient de bosser malgré tout, parce qu’une vie séoulite coûte beaucoup trop chère. Après plusieurs bières, je pose mon regard sur un groupe de jeunes jouant au billard. L’un deux s’en va, ils râlent, ils ont perdu un coéquipier. On me remarque, je détourne le regard, l’un deux demande si je sais jouer. J’acquiesce. Il m’attrape le bras et me traîne avec lui. Bières et soju. Des rires. Faux pour moi. Bières et soju. Des rires. Faux pour moi. Une heure ou quatre. Je ne sais pas le temps que je passe là, avec eux. J’ignore même leurs noms. Mais vous avez déjà vu un homme coréen ivre. Il devient très tactile. Trop tactile. Ma main a glissé dans sa nuque. Je me suis penché vers lui, et j’ai embrassé son cou. Je crois que j’arrive me souvenir de l’odeur de tabac sur sa peau. Chose qui m’a écoeuré. Et maintenant. Maintenant, ce sont les coups qui pleuvent, avec les insultes et même si j’ai essayé de me défendre et de leur hurler dessus, ils sont plus nombreux. Y’a pas d’miracles avec ce pays. Je sais même pas pourquoi je continue encore. Pourquoi j’essaie. Pourquoi je suis encore ici. Mon père sait la vérité pour la fac, bien sûr qu’il m’en a collé une, on la voit bien, la trace de sa gifle. Bien sûr qu’il m’a mis à la porte lorsque j’ai hurlé que je n’en voulais pas de sa société, de son fric. Bien sûr. Alors pourquoi je continue… ? Avaler une boite de somnifères serait tellement plus simple. Mais j’ai peur. J’ai si peur de tout qu’au fond, je ne fais rien. Les coups d’arrêtent, je tiens mes côtes, agrippe le mur à m’en faire saigner les doigts et me redresse pour voir sa silhouette. Lui encore… et pourquoi… ? Ramassant mon téléphone et mon gros sac contenant mes affaires, je me traîne jusqu’à lui. Ouais… J’ai peur ce soir. Peur de finir en charpie. Alors, caché derrière son dos, je murmure un faible merci, le laissant se tenir debout seul face aux monstres devant nous.
Le monstre sous le lit
Feat #hahyuk
Le babylon, il n’est pas loin pourtant. Je vois ses néons qui brûlent la nuit de leurs couleurs vives. Il n’est pas loin, encore quelques enjambées et je pourrai arrêter de me sentir oppressé. Pourtant une fois devant, mes pas ne s’arrêtent pas et je continue jusqu’à un bar quelconque qui pue la clope et la testostérone. Dans un bar où les femmes présentent ne sont là que pour servir des hommes déjà ivres morts. Elles se font reluquer, elles se font insulter, mais elles essaient de bosser malgré tout, parce qu’une vie séoulite coûte beaucoup trop chère. Après plusieurs bières, je pose mon regard sur un groupe de jeunes jouant au billard. L’un deux s’en va, ils râlent, ils ont perdu un coéquipier. On me remarque, je détourne le regard, l’un deux demande si je sais jouer. J’acquiesce. Il m’attrape le bras et me traîne avec lui. Bières et soju. Des rires. Faux pour moi. Bières et soju. Des rires. Faux pour moi. Une heure ou quatre. Je ne sais pas le temps que je passe là, avec eux. J’ignore même leurs noms. Mais vous avez déjà vu un homme coréen ivre. Il devient très tactile. Trop tactile. Ma main a glissé dans sa nuque. Je me suis penché vers lui, et j’ai embrassé son cou. Je crois que j’arrive me souvenir de l’odeur de tabac sur sa peau. Chose qui m’a écoeuré. Et maintenant. Maintenant, ce sont les coups qui pleuvent, avec les insultes et même si j’ai essayé de me défendre et de leur hurler dessus, ils sont plus nombreux. Y’a pas d’miracles avec ce pays. Je sais même pas pourquoi je continue encore. Pourquoi j’essaie. Pourquoi je suis encore ici. Mon père sait la vérité pour la fac, bien sûr qu’il m’en a collé une, on la voit bien, la trace de sa gifle. Bien sûr qu’il m’a mis à la porte lorsque j’ai hurlé que je n’en voulais pas de sa société, de son fric. Bien sûr. Alors pourquoi je continue… ? Avaler une boite de somnifères serait tellement plus simple. Mais j’ai peur. J’ai si peur de tout qu’au fond, je ne fais rien. Les coups d’arrêtent, je tiens mes côtes, agrippe le mur à m’en faire saigner les doigts et me redresse pour voir sa silhouette. Lui encore… et pourquoi… ? Ramassant mon téléphone et mon gros sac contenant mes affaires, je me traîne jusqu’à lui. Ouais… J’ai peur ce soir. Peur de finir en charpie. Alors, caché derrière son dos, je murmure un faible merci, le laissant se tenir debout seul face aux monstres devant nous. Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Dim 10 Déc - 18:41
Il est déjà tard. Très tard. Et pourtant j’arpente les ruelles, à la recherche de quelque chose. Mais je ne sais pas quoi. Ce soir est un soir paisible. Sans bruit. Sans agitation. Un jour de repos, que cela soit dans mes études que dans mon travail. Ça me fait du bien de pouvoir respirer, de marcher paisiblement, sans avoir à me mettre contre des malfrats, sans avoir des centaines de patients réclamant leurs soins. C’est agréable ce calme, mais c’est presque bizarre. Je ne suis pas habitué. C’est bien la première fois de ma vie que tout est calme autour de moi. Et alors je continue de marcher, dans l’obscurité, apercevant le chemin grâce aux lampadaires qui tracent ma route. Je ne sais pas où je vais mais je vais. Mes pas m’amenant alors vers un bar, un bar mal fréquenté, où quelques personnes ivres gisent déjà au sol, dormant dans leurs vomis. Répugnant. Je grimace et contourne ce lieu infréquentable jusqu’à entendre des bruits assourdissants, des grognements, et le sentiment que quelqu’un se fait malmener. De nature à protéger les plus faibles, je recule et le vois. Lui. Blessé. Entouré par d’autres hommes, eux s’acharnant sur lui comme un vulgaire déchet. Mes doigts se crispent et je réagis, au quart de tour, m’approchant d’eux et les assénant de divers coups de pieds pour les éloigner de lui. « Vous n’avez pas honte de vous battre contre un seul mec », mes yeux sont rougis de colère, tandis qu’il se place derrière moi, apeuré. Il ne ressemble pas à l’homme que j’ai rencontré la première fois. Sûr de lui, froid. Là, il ressemble plus à un être faible qui a besoin d’être protégé. Je le recule un peu, et sans trop m’attarder je me rue de nouveau sur les hommes, les frappant jusqu’au sang. Ils n’auraient jamais dû. Ça leur apprendra. Ils apprendront de leurs erreurs. Il ne faut jamais toucher à quelqu’un que je connais, même vaguement, et bien plus encore il ne faut jamais toucher à un être qui se retrouve seul face à un groupe. Pas devant moi. Avant que la situation ne dégénère, j’attrape son bras et l’entraîne au loin, fuyant ces personnes, pour mieux le protéger. Après plusieurs minutes à courir jusqu’à en perdre haleine, je m’arrête, mes mains posées contre ses épaules. « Ça va ? », je le regarde et constate que non ça ne va pas. Il est blessé, saigne, son visage est fermé et j’ai le sentiment qu’il peut s’évanouir à tout moment. « Je vais te soigner. Viens on va chez moi », je ne lui laisse pas le choix et l’entraîne jusqu’à mon appartement.
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Feat #hahyuk
Il est déjà tard. Très tard. Et pourtant j’arpente les ruelles, à la recherche de quelque chose. Mais je ne sais pas quoi. Ce soir est un soir paisible. Sans bruit. Sans agitation. Un jour de repos, que cela soit dans mes études que dans mon travail. Ça me fait du bien de pouvoir respirer, de marcher paisiblement, sans avoir à me mettre contre des malfrats, sans avoir des centaines de patients réclamant leurs soins. C’est agréable ce calme, mais c’est presque bizarre. Je ne suis pas habitué. C’est bien la première fois de ma vie que tout est calme autour de moi. Et alors je continue de marcher, dans l’obscurité, apercevant le chemin grâce aux lampadaires qui tracent ma route. Je ne sais pas où je vais mais je vais. Mes pas m’amenant alors vers un bar, un bar mal fréquenté, où quelques personnes ivres gisent déjà au sol, dormant dans leurs vomis. Répugnant. Je grimace et contourne ce lieu infréquentable jusqu’à entendre des bruits assourdissants, des grognements, et le sentiment que quelqu’un se fait malmener. De nature à protéger les plus faibles, je recule et le vois. Lui. Blessé. Entouré par d’autres hommes, eux s’acharnant sur lui comme un vulgaire déchet. Mes doigts se crispent et je réagis, au quart de tour, m’approchant d’eux et les assénant de divers coups de pieds pour les éloigner de lui. « Vous n’avez pas honte de vous battre contre un seul mec », mes yeux sont rougis de colère, tandis qu’il se place derrière moi, apeuré. Il ne ressemble pas à l’homme que j’ai rencontré la première fois. Sûr de lui, froid. Là, il ressemble plus à un être faible qui a besoin d’être protégé. Je le recule un peu, et sans trop m’attarder je me rue de nouveau sur les hommes, les frappant jusqu’au sang. Ils n’auraient jamais dû. Ça leur apprendra. Ils apprendront de leurs erreurs. Il ne faut jamais toucher à quelqu’un que je connais, même vaguement, et bien plus encore il ne faut jamais toucher à un être qui se retrouve seul face à un groupe. Pas devant moi. Avant que la situation ne dégénère, j’attrape son bras et l’entraîne au loin, fuyant ces personnes, pour mieux le protéger. Après plusieurs minutes à courir jusqu’à en perdre haleine, je m’arrête, mes mains posées contre ses épaules. « Ça va ? », je le regarde et constate que non ça ne va pas. Il est blessé, saigne, son visage est fermé et j’ai le sentiment qu’il peut s’évanouir à tout moment. « Je vais te soigner. Viens on va chez moi », je ne lui laisse pas le choix et l’entraîne jusqu’à mon appartement.
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Dim 10 Déc - 19:45
Je le regarde se battre à ma place et me tiens contre un mur pour ne pas finir à genoux sur le sol devant eux et avoir le droit à plus de remarques. Et je l’observe se battre, essayant de l’attraper par moment pour qu’il ne s’attire pas des ennuis. Je tiens mes côtes sans doute fêlées et je grimace en me redressant un peu mieux. Il a vu que je n’étais qu’un lâche hein ? Cependant lorsqu’il attrape mon bras pour me forcer à le suivre en courant, je le suis, laissant les lampadaires éclairer nos silhouettes lorsque l’on vient à briser le silence de leurs lumières. Et je cours jusqu’à sentir mon corps entier se mettre à trembler. Il s’arrête. Il s’arrête et me tiens, je lâche mon sac. Et je le regarde sans rien dire. Sans pleurer, sans réagir. « Ça va ? » J’ai envie de le frapper à sa question stupide. Vraiment… Et je le regarde avec un air presque désespéré. « Je vais te soigner. Viens on va chez moi » « An… » Pas le temps de dire non, il m’entraîne et je n’arrive pas lutter. Alors je ramasse mon sac et je le suis tant bien que mal tout en l’observant. Au fur et à mesure, ma main glisse dans la sienne et le contact est… terriblement agréable, tant qu’il me donne envie de vomir comme à chaque fois. Et je le suis jusqu’à son appartement, entre dedans et récupère ma main un peu trop violemment. Reculant contre un mur, je me laisse glisser jusqu’au sol et respire enfin correctement, ou presque, en me sachant à l’abri. Mes regards furtifs vers lui finissent par accrocher le sol et je renifle pour me reprendre avant de le regarder enfin… Merci. J’ai envie de le dire, mais rien ne sort, alors je baisse à nouveau les yeux et regarde mon état en soupirant.
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Je le regarde se battre à ma place et me tiens contre un mur pour ne pas finir à genoux sur le sol devant eux et avoir le droit à plus de remarques. Et je l’observe se battre, essayant de l’attraper par moment pour qu’il ne s’attire pas des ennuis. Je tiens mes côtes sans doute fêlées et je grimace en me redressant un peu mieux. Il a vu que je n’étais qu’un lâche hein ? Cependant lorsqu’il attrape mon bras pour me forcer à le suivre en courant, je le suis, laissant les lampadaires éclairer nos silhouettes lorsque l’on vient à briser le silence de leurs lumières. Et je cours jusqu’à sentir mon corps entier se mettre à trembler. Il s’arrête. Il s’arrête et me tiens, je lâche mon sac. Et je le regarde sans rien dire. Sans pleurer, sans réagir. « Ça va ? » J’ai envie de le frapper à sa question stupide. Vraiment… Et je le regarde avec un air presque désespéré. « Je vais te soigner. Viens on va chez moi » « An… » Pas le temps de dire non, il m’entraîne et je n’arrive pas lutter. Alors je ramasse mon sac et je le suis tant bien que mal tout en l’observant. Au fur et à mesure, ma main glisse dans la sienne et le contact est… terriblement agréable, tant qu’il me donne envie de vomir comme à chaque fois. Et je le suis jusqu’à son appartement, entre dedans et récupère ma main un peu trop violemment. Reculant contre un mur, je me laisse glisser jusqu’au sol et respire enfin correctement, ou presque, en me sachant à l’abri. Mes regards furtifs vers lui finissent par accrocher le sol et je renifle pour me reprendre avant de le regarder enfin… Merci. J’ai envie de le dire, mais rien ne sort, alors je baisse à nouveau les yeux et regarde mon état en soupirant. Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Dim 17 Déc - 14:06
Je grimace lorsque je le vois, semblant souffrir, de ses blessures, de ce que ces autres lui ont infligé. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé et je ne sais pas si j’ai envie de le savoir, mais de ce que je vois c’est qu’il est gravement blessé et qu’il a dû supporter, pendant un certain temps, les coups donnés par ces stupides hommes. J’en ai presque la nausée. Je trouve cela ignoble de se battre contre un seul homme, c’est faire preuve de lâcheté. J’inspire profondément en entendant son long soupir, reflétant son état d’âme, ne sachant même pas si je peux m’approcher de lui, au risque d’avoir une morsure. Je tente toutefois, m’accroupissant à ses côtés, le fixant quelques secondes, n’osant pas le toucher, gardant tout de même mes distances. « Ils ne sont plus là tu sais. Tu n’as plus à avoir peur », je ne sais pas si mes mots servent à quelque chose mais je me dois de les prononcer. Je me relève ensuite, partant prendre ma trousse de survie, amenant de quoi le soigner correctement. « Est-ce que je peux juste te demander de bien vouloir t’asseoir sur une chaise pour que je puisse . . . panser tes plaies ? ». J’hésite tout au long de ma phrase, mon regard croisant et décroisant le sien. « Je peux comprendre que tu n’ais pas envie de te soigner, parce que tu ne me connais pas, mais sache que je suis étudiant en médecine et que . . .je pense avoir les moyens de te soigner », je ne sais pas si je parle uniquement de ses blessures ou si j’évoque indirectement d’autres choses. « ça ne va pas être long, promis », dis-je d’une voix particulièrement calme.
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Je grimace lorsque je le vois, semblant souffrir, de ses blessures, de ce que ces autres lui ont infligé. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé et je ne sais pas si j’ai envie de le savoir, mais de ce que je vois c’est qu’il est gravement blessé et qu’il a dû supporter, pendant un certain temps, les coups donnés par ces stupides hommes. J’en ai presque la nausée. Je trouve cela ignoble de se battre contre un seul homme, c’est faire preuve de lâcheté. J’inspire profondément en entendant son long soupir, reflétant son état d’âme, ne sachant même pas si je peux m’approcher de lui, au risque d’avoir une morsure. Je tente toutefois, m’accroupissant à ses côtés, le fixant quelques secondes, n’osant pas le toucher, gardant tout de même mes distances. « Ils ne sont plus là tu sais. Tu n’as plus à avoir peur », je ne sais pas si mes mots servent à quelque chose mais je me dois de les prononcer. Je me relève ensuite, partant prendre ma trousse de survie, amenant de quoi le soigner correctement. « Est-ce que je peux juste te demander de bien vouloir t’asseoir sur une chaise pour que je puisse . . . panser tes plaies ? ». J’hésite tout au long de ma phrase, mon regard croisant et décroisant le sien. « Je peux comprendre que tu n’ais pas envie de te soigner, parce que tu ne me connais pas, mais sache que je suis étudiant en médecine et que . . .je pense avoir les moyens de te soigner », je ne sais pas si je parle uniquement de ses blessures ou si j’évoque indirectement d’autres choses. « ça ne va pas être long, promis », dis-je d’une voix particulièrement calme. Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Lun 18 Déc - 19:55
«Ils ne sont plus là tu sais. Tu n’as plus à avoir peur » Les monstres sous les lits ne partent jamais vraiment. Bien sûr que j’ai peur. Pas dans l’instant, pas de lui, mais demain, ça peut recommencer encore. Il le sait. Je le sais. Alors pourquoi me dire de ne plus avoir peur ? La vie est effrayante. « Est-ce que je peux juste te demander de bien vouloir t’asseoir sur une chaise pour que je puisse . . . panser tes plaies ? ». Il a un regard encore plus fuyant que le mien, lui qui semblait si sûr de lui les autres fois pourtant. Il ne l’accroche jamais. Deux secondes… cette fois trois. Il ne le tient pas. Je suis si moche que ça ce soir ? « Je peux comprendre que tu n’ais pas envie de te soigner, parce que tu ne me connais pas, mais sache que je suis étudiant en médecine et que . . .je pense avoir les moyens de te soigner… ça ne va pas être long, promis. » Penchant doucement la tête sur le côté, je finis par me redresser doucement en grimaçant un peu avant de me mettre sur une chaise et retirer mon haut avec son aide pour lui faciliter la tâche. Et sans un bruit, je le laisse travailler, grimaçant par moment, mais restant debout malgré tout. Ça fait mal, mais ça reste supportable. Je trouve les blessures de l’âme plus vicieuses que les blessures physiques. « Merci… » Enfin, j’ouvre la bouche et le dis. « Il y avait combien de chance sur des milliards que tu passes ici, ce soir-là et à l’heure-là ? » Une infime possibilité… Si maigre. « Depuis l’autre fois, je me demande pourquoi le karma t’a mis sur ma route. On dit qu’on appelle ce qu’on mérite. Ça veut dire que j’ai mérité ma correction et de finir chez toi ? »
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«Ils ne sont plus là tu sais. Tu n’as plus à avoir peur » Les monstres sous les lits ne partent jamais vraiment. Bien sûr que j’ai peur. Pas dans l’instant, pas de lui, mais demain, ça peut recommencer encore. Il le sait. Je le sais. Alors pourquoi me dire de ne plus avoir peur ? La vie est effrayante. « Est-ce que je peux juste te demander de bien vouloir t’asseoir sur une chaise pour que je puisse . . . panser tes plaies ? ». Il a un regard encore plus fuyant que le mien, lui qui semblait si sûr de lui les autres fois pourtant. Il ne l’accroche jamais. Deux secondes… cette fois trois. Il ne le tient pas. Je suis si moche que ça ce soir ? « Je peux comprendre que tu n’ais pas envie de te soigner, parce que tu ne me connais pas, mais sache que je suis étudiant en médecine et que . . .je pense avoir les moyens de te soigner… ça ne va pas être long, promis. » Penchant doucement la tête sur le côté, je finis par me redresser doucement en grimaçant un peu avant de me mettre sur une chaise et retirer mon haut avec son aide pour lui faciliter la tâche. Et sans un bruit, je le laisse travailler, grimaçant par moment, mais restant debout malgré tout. Ça fait mal, mais ça reste supportable. Je trouve les blessures de l’âme plus vicieuses que les blessures physiques. « Merci… » Enfin, j’ouvre la bouche et le dis. « Il y avait combien de chance sur des milliards que tu passes ici, ce soir-là et à l’heure-là ? » Une infime possibilité… Si maigre. « Depuis l’autre fois, je me demande pourquoi le karma t’a mis sur ma route. On dit qu’on appelle ce qu’on mérite. Ça veut dire que j’ai mérité ma correction et de finir chez toi ? » Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Lun 18 Déc - 21:51
A ma grande surprise il se lève et s’installe sur une chaise, enlevant même son haut pour que je puisse, au mieux, le soigner. Je n’ai pas le temps d’observer son dos, ni même la vue qu’il m’offre, me sentant mal à l’aise en voyant toutes ces blessures et surtout ces bleus qui parsèment son corps. Il a dû avoir très mal, bien plus qu’il ne semble le montrer. Je commence donc avec une douceur extrême à panser ses blessures, sachant pertinemment que ça ne va pas tout soigner et que cela va juste l’apaiser pendant un temps. J’inspire profondément en entendant sa question, moi-même ne sachant pas comment y répondre. « Je ne sais pas. Dis-toi juste que tu es chanceux et que si je n’avais pas été là tu aurais sûrement fini à l’hôpital, voir pire ». La mort ça arrive si vite. J’ai déjà vu des malfrats se noyant dans leurs sangs, et n’ayant aucune chance, mourant dans les pauvres ruelles aux odeurs affreuses, sans aucune dignité. J’appuie légèrement sur une des plaies alors qu’il ose dire qu’il mérite sûrement son châtiment, pour qu’il comprenne l’ampleur de sa stupidité. « Tu ne mérites pas ta correction. Ne dis pas des bêtises. Personne ne mérite un tel sort, quoique tu ais pu faire », en même temps je dis ça mais le jour où ma sœur est blessée par quelqu’un, cette personne est certaine de finir dans une tombe. « Si tu veux en parler, n’hésite pas . . . » dis-je simplement en appliquant des compresses et des pansements. « Tu sais dans la vie on fait de mauvaises comme de bonnes rencontres ».
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A ma grande surprise il se lève et s’installe sur une chaise, enlevant même son haut pour que je puisse, au mieux, le soigner. Je n’ai pas le temps d’observer son dos, ni même la vue qu’il m’offre, me sentant mal à l’aise en voyant toutes ces blessures et surtout ces bleus qui parsèment son corps. Il a dû avoir très mal, bien plus qu’il ne semble le montrer. Je commence donc avec une douceur extrême à panser ses blessures, sachant pertinemment que ça ne va pas tout soigner et que cela va juste l’apaiser pendant un temps. J’inspire profondément en entendant sa question, moi-même ne sachant pas comment y répondre. « Je ne sais pas. Dis-toi juste que tu es chanceux et que si je n’avais pas été là tu aurais sûrement fini à l’hôpital, voir pire ». La mort ça arrive si vite. J’ai déjà vu des malfrats se noyant dans leurs sangs, et n’ayant aucune chance, mourant dans les pauvres ruelles aux odeurs affreuses, sans aucune dignité. J’appuie légèrement sur une des plaies alors qu’il ose dire qu’il mérite sûrement son châtiment, pour qu’il comprenne l’ampleur de sa stupidité. « Tu ne mérites pas ta correction. Ne dis pas des bêtises. Personne ne mérite un tel sort, quoique tu ais pu faire », en même temps je dis ça mais le jour où ma sœur est blessée par quelqu’un, cette personne est certaine de finir dans une tombe. « Si tu veux en parler, n’hésite pas . . . » dis-je simplement en appliquant des compresses et des pansements. « Tu sais dans la vie on fait de mauvaises comme de bonnes rencontres ». Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Lun 18 Déc - 22:56
« Je ne sais pas. Dis-toi juste que tu es chanceux et que si je n’avais pas été là tu aurais sûrement fini à l’hôpital, voir pire ». Hajun, tu penses vraiment que la mort est pire que la vie ? Et si je te dis que je pense le contraire, tu me traiteras de fou ? C’est facile de mourir Hajun. Mais compliqué de vivre. Tellement compliqué. Je fixe son beau visage en songeant à ça avant de grimacer fortement lorsqu’il appuie sur un de mes bleus. Oui, c’est douloureux. « Tu ne mérites pas ta correction. Ne dis pas des bêtises. Personne ne mérite un tel sort, quoique tu ais pu faire ». Dans un soupir un peu grognon, je reprends mon souffle, puis me pose contre le dossier de la chaise en mordant ma lèvre, me rappelant ainsi qu’elle est fendue et donc douloureux. Encore un soupir et je la tamponne doucement avec une lingette. « Si tu veux en parler, n’hésite pas . . . » Un maigre rire m’échappe. « Tu sais dans la vie on fait de mauvaises comme de bonnes rencontres ». « Tu étais philosophe dans une autre vie ? Parce que je suis presque impressionné. » C’est purement sarcastique, mais c’est ma défense depuis des années. « Il n’y a rien à dire. J’étais ivre, visiblement, je lui ai caressé la cuisse et lui et ses potes ont eu une crise d’homophobie. Et tu veux savoir le plus drôle. Si si… Je te jure, y’a plus drôle. C’est que si je vais porter plainte, les flics me riront au nez en m’insultant sans doute par derrière de sale pédé et les gars se gratifieront d’un : j’avais mon honneur à défendre, c’était une agression sexuelle !! Si si, parce que, tu sais, quand on sait qu’un mec est gay dans une équipe, personne ose se pencher devant lui, parce que dans la cervelle des idiots qui nous servent de voisins, ils pensent qu’un gay est toujours prêt à bander et enfiler son sexe dans le cul d’un autre mec. » Je le regarde. « C’est fou hein. Ça veut dire qu’un hétéro est toujours prêt à bander et enfiler son pénis dans le vagin d’une fille qui se penche devant lui ?? Parce que visiblement, si on suit cette théorie, tu sais, je veux dire, si elle marche pour les pédés, elle doit marcher pour les hétéros. Mais si je dis ça devant une cour, on me dira sans doute que j’ai besoin de soins médicaux parce que les pédés sont psychiatriquement atteints. Rien que pour ça, je suis pas gay. Tu vois. C’est trop d’emmerdes. Vaut mieux être zoophile. » Je reprends mon souffle et me mets à rire faussement, les larmes aux yeux malgré tout. « Je déteste ce monde Hajun… » Dis-je dans un murmure tandis que je fixe le vide, ma voix devenant faible.
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« Je ne sais pas. Dis-toi juste que tu es chanceux et que si je n’avais pas été là tu aurais sûrement fini à l’hôpital, voir pire ». Hajun, tu penses vraiment que la mort est pire que la vie ? Et si je te dis que je pense le contraire, tu me traiteras de fou ? C’est facile de mourir Hajun. Mais compliqué de vivre. Tellement compliqué. Je fixe son beau visage en songeant à ça avant de grimacer fortement lorsqu’il appuie sur un de mes bleus. Oui, c’est douloureux. « Tu ne mérites pas ta correction. Ne dis pas des bêtises. Personne ne mérite un tel sort, quoique tu ais pu faire ». Dans un soupir un peu grognon, je reprends mon souffle, puis me pose contre le dossier de la chaise en mordant ma lèvre, me rappelant ainsi qu’elle est fendue et donc douloureux. Encore un soupir et je la tamponne doucement avec une lingette. « Si tu veux en parler, n’hésite pas . . . » Un maigre rire m’échappe. « Tu sais dans la vie on fait de mauvaises comme de bonnes rencontres ». « Tu étais philosophe dans une autre vie ? Parce que je suis presque impressionné. » C’est purement sarcastique, mais c’est ma défense depuis des années. « Il n’y a rien à dire. J’étais ivre, visiblement, je lui ai caressé la cuisse et lui et ses potes ont eu une crise d’homophobie. Et tu veux savoir le plus drôle. Si si… Je te jure, y’a plus drôle. C’est que si je vais porter plainte, les flics me riront au nez en m’insultant sans doute par derrière de sale pédé et les gars se gratifieront d’un : j’avais mon honneur à défendre, c’était une agression sexuelle !! Si si, parce que, tu sais, quand on sait qu’un mec est gay dans une équipe, personne ose se pencher devant lui, parce que dans la cervelle des idiots qui nous servent de voisins, ils pensent qu’un gay est toujours prêt à bander et enfiler son sexe dans le cul d’un autre mec. » Je le regarde. « C’est fou hein. Ça veut dire qu’un hétéro est toujours prêt à bander et enfiler son pénis dans le vagin d’une fille qui se penche devant lui ?? Parce que visiblement, si on suit cette théorie, tu sais, je veux dire, si elle marche pour les pédés, elle doit marcher pour les hétéros. Mais si je dis ça devant une cour, on me dira sans doute que j’ai besoin de soins médicaux parce que les pédés sont psychiatriquement atteints. Rien que pour ça, je suis pas gay. Tu vois. C’est trop d’emmerdes. Vaut mieux être zoophile. » Je reprends mon souffle et me mets à rire faussement, les larmes aux yeux malgré tout. « Je déteste ce monde Hajun… » Dis-je dans un murmure tandis que je fixe le vide, ma voix devenant faible. Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Lun 18 Déc - 23:16
J’esquisse un sourire, amusé par son commentaire, me surprenant aussi à être philosophe. « J’essaye d’être parfois philosophique » dis-je simplement, ce qui m’arrive de plus en plus ces derniers temps. Entre mon meilleur ami, puis Miu et enfin lui, je crois que je suis entouré de personnes qui ont besoin de conseils, et surtout qu’on les écoute, pourtant je suis le moins bien placé pour aider les autres, ne pouvant m’aider moi-même. Je reste quelque peu interloqué par le débit de paroles du jeune homme, essayant de comprendre chacune de ses phrases, ressentant une profonde peine et douleur. Je commence à me dire de jour en jour que cet homme est réellement homosexuel mais qu’il a du mal à s’assumer, qu’il a peur de s’assumer car il sait les dangers qu’un homosexuel peut endurer, car il sait toutes les contraintes que cela va amener. Et je le comprends. Je suis passé par cette étape de doute, de crainte de ne pas être accepté, et pourtant, à ma grande surprise c’est passé. Certes pas toujours mais c’est passé quand même. Je pose une main sur son épaule, inspirant profondément, « la vie n’est pas toujours facile Jae Hyuk. On passe tous par des phrases bien trop compliquées, des moments où le gouffre nous emporte, où l’on ne parvient plus à respirer, mais . . . il faut juste trouver les moyens de s’en sortir. Il y a des cons partout, mais des gens bien aussi », ça me fait rire parce que je dis ça alors que je suis d’ordinaire froid avec les autres, pour les protéger mais aussi pour me protéger d’eux. Je dis des choses, donne des conseils que je n’applique même pas à moi-même. « Dis-toi que de toute manière, que tu sois gay ou hétéro, femme ou homme, si tu te fais agresser dans la rue tu as des chances pour que les autres ne réagissent pas. C’est tout. Ce n’est pas une question d’être homosexuel ou non, mais juste un problème à plus grande échelle », et je dis ça en guise de connaissance. « Ne déteste pas le monde parce que les autres te font détester ce monde. C’est toi qui dois choisir ». Mais je ne sais pas comment le soutenir. Je perds progressivement mes moyens devant cet être que je découvre rempli de blessures.
Le monstre sous le lit
Feat #hahyuk
J’esquisse un sourire, amusé par son commentaire, me surprenant aussi à être philosophe. « J’essaye d’être parfois philosophique » dis-je simplement, ce qui m’arrive de plus en plus ces derniers temps. Entre mon meilleur ami, puis Miu et enfin lui, je crois que je suis entouré de personnes qui ont besoin de conseils, et surtout qu’on les écoute, pourtant je suis le moins bien placé pour aider les autres, ne pouvant m’aider moi-même. Je reste quelque peu interloqué par le débit de paroles du jeune homme, essayant de comprendre chacune de ses phrases, ressentant une profonde peine et douleur. Je commence à me dire de jour en jour que cet homme est réellement homosexuel mais qu’il a du mal à s’assumer, qu’il a peur de s’assumer car il sait les dangers qu’un homosexuel peut endurer, car il sait toutes les contraintes que cela va amener. Et je le comprends. Je suis passé par cette étape de doute, de crainte de ne pas être accepté, et pourtant, à ma grande surprise c’est passé. Certes pas toujours mais c’est passé quand même. Je pose une main sur son épaule, inspirant profondément, « la vie n’est pas toujours facile Jae Hyuk. On passe tous par des phrases bien trop compliquées, des moments où le gouffre nous emporte, où l’on ne parvient plus à respirer, mais . . . il faut juste trouver les moyens de s’en sortir. Il y a des cons partout, mais des gens bien aussi », ça me fait rire parce que je dis ça alors que je suis d’ordinaire froid avec les autres, pour les protéger mais aussi pour me protéger d’eux. Je dis des choses, donne des conseils que je n’applique même pas à moi-même. « Dis-toi que de toute manière, que tu sois gay ou hétéro, femme ou homme, si tu te fais agresser dans la rue tu as des chances pour que les autres ne réagissent pas. C’est tout. Ce n’est pas une question d’être homosexuel ou non, mais juste un problème à plus grande échelle », et je dis ça en guise de connaissance. « Ne déteste pas le monde parce que les autres te font détester ce monde. C’est toi qui dois choisir ». Mais je ne sais pas comment le soutenir. Je perds progressivement mes moyens devant cet être que je découvre rempli de blessures. Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Mar 19 Déc - 9:21
Ses paroles me donnent presque envie de vomir. Je crois que je ne suis pas assez en forme pour lutter contre l’esprit étriqué de la médecine. J’ai déjà subi une psy étant enfant. Elle me disait que j’avais le pouvoir de choisir d’aller bien ou non. C’est tellement, tellement faux. Les gens ne s’en sortent pas tout seul. Regardez JKR, si aucun éditeur n’avait voulu de son livre, elle serait sûrement décédée à l’heure qu’il est. Ou encore Nelly Arcan, cette auteure féministe à succès et qui parlait avec justesse de l’adolescence, la place des femmes et le suicide. Elle s’est quand même tuée car vieillir était plus effrayant pour elle que la mort. Car le regard des autres étaient bien plus meurtriers. La vérité, c’est que rien ne tient juste qu’à nous-mêmes à moins d’être un ermite sans aucune interaction avec les sociétés modernes. Notre vie, dans le sens de vivre dans une société, détermine qui l’on est. Trop de gens se suicident, encore maintenant alors qu’on se vante d’avoir tant évolué dans les moralités et les mœurs. Mais c’est faux. Terriblement faux. Les gens ont de la poudre aux yeux à cause des nouvelles technologies qui nous donnent cette impression d’être évolué mais la vérité, c’est que partout dans le monde, on doit encore se battre pour des droits simples. Alors tu vois Hajun, c’est un pur mensonge de dire à quelqu’un qu’il est le seul maître de son destin. C’est impossible maintenant. Impossible. Il y a trop de facteurs environnementaux, familiaux et sociaux qui nous définissent et qui nous envoient contre des murs. Qui dans cette vie peut se vanter d’être réellement sincère ? Le jugement est à chaque coin de rue. Toi-même, tu me juges si facilement en me sortant des banalités. Mais que sais-tu de ma vie ? Des blessures de mon âme ? Et de ma capacité à les encaisser ? Rien Hajun. Rien. Mais tu es simplement un produit préformaté de notre société qui s’en sort pas trop mal. Je suis trop faible pour m’en sortir bien. « Merci pour les pansements. » Je me redresse et remets mon haut dans une grimace avant de prendre mon téléphone qui est encore en vie malgré une fissure sur son écran. « Je vais appeler un taxi et rentrer me reposer un peu. »
Le monstre sous le lit
Feat #hahyuk
Ses paroles me donnent presque envie de vomir. Je crois que je ne suis pas assez en forme pour lutter contre l’esprit étriqué de la médecine. J’ai déjà subi une psy étant enfant. Elle me disait que j’avais le pouvoir de choisir d’aller bien ou non. C’est tellement, tellement faux. Les gens ne s’en sortent pas tout seul. Regardez JKR, si aucun éditeur n’avait voulu de son livre, elle serait sûrement décédée à l’heure qu’il est. Ou encore Nelly Arcan, cette auteure féministe à succès et qui parlait avec justesse de l’adolescence, la place des femmes et le suicide. Elle s’est quand même tuée car vieillir était plus effrayant pour elle que la mort. Car le regard des autres étaient bien plus meurtriers. La vérité, c’est que rien ne tient juste qu’à nous-mêmes à moins d’être un ermite sans aucune interaction avec les sociétés modernes. Notre vie, dans le sens de vivre dans une société, détermine qui l’on est. Trop de gens se suicident, encore maintenant alors qu’on se vante d’avoir tant évolué dans les moralités et les mœurs. Mais c’est faux. Terriblement faux. Les gens ont de la poudre aux yeux à cause des nouvelles technologies qui nous donnent cette impression d’être évolué mais la vérité, c’est que partout dans le monde, on doit encore se battre pour des droits simples. Alors tu vois Hajun, c’est un pur mensonge de dire à quelqu’un qu’il est le seul maître de son destin. C’est impossible maintenant. Impossible. Il y a trop de facteurs environnementaux, familiaux et sociaux qui nous définissent et qui nous envoient contre des murs. Qui dans cette vie peut se vanter d’être réellement sincère ? Le jugement est à chaque coin de rue. Toi-même, tu me juges si facilement en me sortant des banalités. Mais que sais-tu de ma vie ? Des blessures de mon âme ? Et de ma capacité à les encaisser ? Rien Hajun. Rien. Mais tu es simplement un produit préformaté de notre société qui s’en sort pas trop mal. Je suis trop faible pour m’en sortir bien. « Merci pour les pansements. » Je me redresse et remets mon haut dans une grimace avant de prendre mon téléphone qui est encore en vie malgré une fissure sur son écran. « Je vais appeler un taxi et rentrer me reposer un peu. » Invité
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Re: Le monstre sous le lit #hahyuk | Mar 19 Déc - 23:23
Est-ce que je l’ai blessé ? Ou ai-je dit des mots qu’il ne fallait ? Je suis surpris de voir son changement de comportement, si soudainement. Il semble me fuir, ou fuir tout court. Je fronce des sourcils, n’étant pas très convaincu de ses capacités à rentrer chez lui. Bien sûr je ne devrai pas le retenir, après tout je ne suis qu’un étranger. Un homme qu’il a croisé par erreur deux fois. Un homme qu’il n’aurait sûrement jamais dû croiser. Alors il devrait peut-être s’éloigner, s’en aller, avant de souffrir de ma présence, avant d’être bien trop ancré dans une quelconque relation avec moi, amicale soit-elle. Il a déjà beaucoup de souffrances, alors autant ne pas en rajouter n’est-ce pas ? Autant le protéger de tous ces dangers qui peuvent peser sur ses épaules en faisant ma connaissance, en se liant d’amitié à moi. J’ai certes réussi à préserver certaines personnes mais je n’ai pas réussi à le faire pour toutes. Mais en même temps, une part de moi-même ne peut se résoudre à le laisser partir, au risque de le retrouver, de nouveau, dans une rue, affaiblie. J’attrape alors son poignet, l’empêchant de partir, de faire un pas de plus. « Je ne crois pas non » dis-je sur un ton autoritaire, le regard dur. « Tu vas rester chez moi, dormir ici. Et je ne t’en donne pas le choix donc n’essaye même pas d’éviter ou même de t’en aller, t’es chez moi et donc je décide ». Je lui ai laissé bien trop de choix, mais désormais, c’est terminé. « J’ai une seconde chambre, donc ne t’en fais pas, tu ne vas ni prendre ma chambre, ni dormir sur le fauteuil. Je dois avoir quelques vêtements d’homme qui ne sont pas les miens si ça te dérange et si tu souhaites te laver j’ai de quoi faire ». Point final.
Le monstre sous le lit
Feat #hahyuk
Est-ce que je l’ai blessé ? Ou ai-je dit des mots qu’il ne fallait ? Je suis surpris de voir son changement de comportement, si soudainement. Il semble me fuir, ou fuir tout court. Je fronce des sourcils, n’étant pas très convaincu de ses capacités à rentrer chez lui. Bien sûr je ne devrai pas le retenir, après tout je ne suis qu’un étranger. Un homme qu’il a croisé par erreur deux fois. Un homme qu’il n’aurait sûrement jamais dû croiser. Alors il devrait peut-être s’éloigner, s’en aller, avant de souffrir de ma présence, avant d’être bien trop ancré dans une quelconque relation avec moi, amicale soit-elle. Il a déjà beaucoup de souffrances, alors autant ne pas en rajouter n’est-ce pas ? Autant le protéger de tous ces dangers qui peuvent peser sur ses épaules en faisant ma connaissance, en se liant d’amitié à moi. J’ai certes réussi à préserver certaines personnes mais je n’ai pas réussi à le faire pour toutes. Mais en même temps, une part de moi-même ne peut se résoudre à le laisser partir, au risque de le retrouver, de nouveau, dans une rue, affaiblie. J’attrape alors son poignet, l’empêchant de partir, de faire un pas de plus. « Je ne crois pas non » dis-je sur un ton autoritaire, le regard dur. « Tu vas rester chez moi, dormir ici. Et je ne t’en donne pas le choix donc n’essaye même pas d’éviter ou même de t’en aller, t’es chez moi et donc je décide ». Je lui ai laissé bien trop de choix, mais désormais, c’est terminé. « J’ai une seconde chambre, donc ne t’en fais pas, tu ne vas ni prendre ma chambre, ni dormir sur le fauteuil. Je dois avoir quelques vêtements d’homme qui ne sont pas les miens si ça te dérange et si tu souhaites te laver j’ai de quoi faire ». Point final.
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