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Suicide Circus #HaRa ♡
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Suicide Circus #HaRa ♡ | Mar 12 Déc 2017 - 8:11 Citer EditerSupprimer
Suicide Circus
Mental Breakdown
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« Here is a hell on earth
The disappointment that increases
Nobody can rewind time
Don't look away »
The disappointment that increases
Nobody can rewind time
Don't look away »
« Je veux mourir… » Soufflais-je une nouvelle fois. Je savais que tu allais t’en charger, mais là, maintenant, je voulais vraiment mourir. Allongé sur les chaises de la salle d’attente, j’avais la sensation d’être un pancake. Un gros pancake à la pâte humide et chaude. Comment devais-je qualifier mes muscles exactement pour être raccord à cette comparaison ? Si je ne trouvais, je pouvais néanmoins dire que le seul effort que je pouvais faire était de t’envoyer un message Un seul et rapide message, mes bras ne supportait pas plus. Combien est-ce qu’il pesait au juste ? Combien avais-je couru ? Si j’en croyais le GPS de mon portable, duquel je venais littéralement d’éclater le forfait internet déjà bien entamé d’ailleurs, je devais avoir fait environ quatre kilomètres. Quatre kilomètres à pied… avec un bébé husky dans les bras. Autant dire qu’à peine arrivé, mon manteau, mon écharpe et toute couche superflue avait volée loin de mon corps. Seulement vêtu d’un t-shirt à manche courte à présent, j’attendais une réponse de toi et que le vétérinaire me ramène Jethro… Que j’allais devoir encore porté jusqu’à chez toi. Mon dieu, sauvez-moi. Je n’étais pas un méchant garçon en soi, j’étais un peu bête c’est vrai, mais c’était tout ! D’ailleurs… En parlant de ça… Mes sourcils se fronçaient, cherchant ce qui, soudainement, venait troubler mon pseudo-calme apparent. N’avais-tu pas donné le nom d’un vétérinaire ? Non… Je n’avais pas oublié de l’emmener au bon endroit sous la panique quand même ?! Une nouvelle fois, mon cœur entamait une course incontrôlable, me détestant autant que je détestais cette foutue truie qui avait causé tant de problème. « Aaaah ! Je vais la tuuuuer ! Elle et ce putain de... Comment il s’appelle ? » Non… Non, j’avais au moins pensé à son nom pas vrai ? Pourtant peu importe combien je réfléchissais, rien ne me venait. Rien du tout. Et c’était à présent ma personne que j’insultais mentalement, j’étais idiot, totalement dénué de matière grise, vraiment. Comment j’avais pu oublier de lui demander son nom ?!
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Mar 12 Déc 2017 - 17:49 Citer EditerSupprimer
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Décidément, était-ce un jeu pour toi ? Jubilais-tu de ce pouvoir que tu semblais détenir de me voir accourir à l’aide d’un simple sms ? Et quel sms ! Aurait-ce été trop te demander qu’un peu de clarté et de détails ? Ah ça, tu savais faire dans le concis ! Te rejoindre ? Chez un vétérinaire, sans plus d’explications ? Une chance que j’eus regardé une dernière fois mon téléphone portable pour y voir ton message avant de le ranger dans mon casier de vestiaires. Ma première pensée avait été pour un animal de la ferme. Cependant, pourquoi l’emmènerais-tu chez un vétérinaire aussi éloigné ? Illogique. Alors… Jethro ? Là encore, il n’y avait de raison pour que tu ailles dans un cabinet qui n’était celui où il avait l’habitude d’être suivi et soigné. Pourtant… Mes doigts n’avaient pas perdu de temps pour pianoter sur l’écran tactile. Je te renvoyais ce message tandis que je claquais la porte de mon casier. J’informais Rin de prévenir les filles déjà sur le stade de mon absence pour l’entrainement du jour. Sans prendre le temps de me changer, revêtu de mon uniforme des choego cheerleader, je quittais les structures sportives tout en activant l’application Kakao Taxi afin de trouver un moyen de transport le plus rapidement possible. Si je paniquais ? Oui, non, peut-être. Je n’avais aucune certitude que cela concerne Jethro. Peut-être que la carapace de Swag avait une nouvelle fois abimée par l’un des autres pensionnaires de la ferme ? Mais pourquoi était-ce toi qui l’emmenais ? Si au moins, le message avait été envoyé par un gumiho un peu plus idiot que tu ne l’étais, j’aurais pu me rassurer qu’il ait été pris de panique en voyant que la tête de la tortue avait « disparue ». Sauf que puisqu’il s’agissait de toi, je pensais inexorablement à Jethro ? Quelle erreur avais-tu commis ? L’avais-tu lâché inconsidérément ? T’avait-il échappé des mains et rencontré un véhicule ? N’avais-tu pas promis de faire de la musculation ? Tu parlais bien mais agissais peu ! Qui dit de nous deux était le plus stupide pour que j’ai pu croire à tes paroles d’imbécile ! Pourquoi t’avais choisi pour t’occuper de lui ?
Assise à l’arrière du véhicule, les minutes me séparant de l’adresse jointe à ton message me parurent interminables…
Assise à l’arrière du véhicule, les minutes me séparant de l’adresse jointe à ton message me parurent interminables…
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Mar 12 Déc 2017 - 23:34 Citer EditerSupprimer
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Sans bouger des sièges, je me repentais sur ma situation une dernière fois avant ma mise à mort qui, inévitablement, allait vite arriver, trop vite d’ailleurs. Je n’avais jamais prévu de vivre longtemps, la vieillesse n’étant pas dans mes ambitions futures, mais mourir l’année de mes vingt ans, n’était-ce pas trop jeune ? Pourtant en sentant le vibreur de cet appareil, je me doutais que tu devais m’avoir répondu. Je me doutais que tu avais envie de me tuer. Je me doutais qu’à ton arrivée, non seulement j’allais être renvoyé, mais en prime : je risquais de recevoir une gifle. Je la voyais déjà venir, vraiment. Sans oublier des insultes, des remontrances dignes de la pire mère du monde mais aussi du pire patron. Je m’attendais tant à l’Enfer que je n’étais pas sûr de pouvoir être surpris lorsque tu allais arriver… A moins que tu ne sortes un couteau de ton soutien-gorge, là par contre, ça risquait de me faire paniquer.
Un soupir et je levais le bras en l’air, le portable devant mes yeux pour lire les quelques mots qui composaient ton message. Evidemment, tu t’inquiétais, à ta place je serais certainement dans le même état. Devais-je expliquer à l’écrit ce qui s’était passé ? Ce que Jethro avait ? Si je l’annonçais comme ça, n’était-ce pas trop frivole ? Pendant plusieurs minutes, j’écrivais, supprimais puis réécrivais, inlassablement, à la recherche de la formule qui saurait soulager ton inquiétude tout en sachant que c’était peine perdue. Un soupir passait de nouveau mes lèvres alors que je cliquais enfin sur le bouton d’envoi. Je te voyais déjà me crier dessus par sms, ou pire : par appel. Je te voyais déjà me dire de partir, que tu allais arriver pour le chercher ou que tu enverrais quelqu’un pour le chercher. Pourtant… Quand bien même ce n’était qu’un travail pour beaucoup, je refuserais. Je resterais avec Jethro jusqu’à avoir la confirmation qu’il serait sous tes soins, à toi, pas à un inconnu lambda, pas dans une cage chez un vétérinaire. Même si dans une seconde je recevais ce message qui disait « t’es viré », je savais que j’étais bien incapable de partir en laissant l’animal comme ça…
Un soupir et je levais le bras en l’air, le portable devant mes yeux pour lire les quelques mots qui composaient ton message. Evidemment, tu t’inquiétais, à ta place je serais certainement dans le même état. Devais-je expliquer à l’écrit ce qui s’était passé ? Ce que Jethro avait ? Si je l’annonçais comme ça, n’était-ce pas trop frivole ? Pendant plusieurs minutes, j’écrivais, supprimais puis réécrivais, inlassablement, à la recherche de la formule qui saurait soulager ton inquiétude tout en sachant que c’était peine perdue. Un soupir passait de nouveau mes lèvres alors que je cliquais enfin sur le bouton d’envoi. Je te voyais déjà me crier dessus par sms, ou pire : par appel. Je te voyais déjà me dire de partir, que tu allais arriver pour le chercher ou que tu enverrais quelqu’un pour le chercher. Pourtant… Quand bien même ce n’était qu’un travail pour beaucoup, je refuserais. Je resterais avec Jethro jusqu’à avoir la confirmation qu’il serait sous tes soins, à toi, pas à un inconnu lambda, pas dans une cage chez un vétérinaire. Même si dans une seconde je recevais ce message qui disait « t’es viré », je savais que j’étais bien incapable de partir en laissant l’animal comme ça…
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Mer 13 Déc 2017 - 10:26 Citer EditerSupprimer
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Le temps s’était-il arrêté pour que chaque minute me paraisse si longue ? Pourquoi la circulation était si mauvaise ? Et pourquoi m’étais-tu autant de temps à répondre ? Devais-je te relancer ? Te bombarder de messages jusqu’à ce que tu répondes ? Devais-je t’appeler ? Non, je préférais m’abstenir d’entendre ta voix au risque d’être prise d’une envie de meurtre à ton égard. À moins que la panique ne me gagne encore davantage si jamais je décelais quelque chose d’anormal dans ton timbre ? Si tu avais la gorge nouée ? Mais qu’était-il arrivé à mon bébé ? Quelle bourde absurde avais-tu commis ? Mon coeur battait si fort, que les sabots d’un troupeau de chevaux lancés au grand galop semblaient résonner dans ma poitrine. Je ne connaissais ce sentiment. Jusqu’à présent, jamais je n’avais été confronté à une blessure, une urgence concernant la santé d’un animal de compagnie qui égayait ma vie. Mon Prince d’Albâtre se portait toujours à merveille. Nos crocodiles provoquaient plus d’accidents qu’ils n’en subissaient, ou du moins préservés de toutes autres blessures à présent. Depuis son adoption, Swag n’avait été affecté que par ce mal nommé humiliation à travers les déguisements grotesques dont elle avait été affublée, à l’instar du cosplay de Tortank.
Décision prise de te relancer par sms, mon smartphone se mit à vibrer entre mes mains. Tenue en haleine, je redoutais la lecture de tes mots qui se révélèrent… Décontenançant ? Je ne savais plus que penser. N’avais-tu pas réclamé ma venue en urgence à en juger par ton précédent message ? À présent, tu m’assurais que tout allait bien ? Mais qu’est-ce qui n’allait pas dans ta tête surtout ?! De mouvements nerveux, du bout de mes doigts sur l’écran, je te répondais. Évidemment, je me sentais pour partie soulagée, cependant, il me faudrait du temps avant que la tension nerveuse ne retombe véritablement. Déversée ma colère sur ta personne représentait déjà un premier remède.
Au bout d’une course interminable, le véhicule se garait enfin. Ou plutôt, pris dans la circulation congestionnée, j’en descendis en amont et parcourue le reste du parcours, à pied, en courant. Ainsi, je ne ressentais la morsure du froid alors que dans ma précipitation, j’avais omis de me revêtir d’une veste couvrant mes bras et mes épaules. Le souffle raccourci, je poussais la porte d’entrée du cabinet vétérinaire. À peine eus-je salué la secrétaire d’accueil que je t’aperçus dans la salle d’attente et fonçais droit sur toi. Furieuse, je te saisissais au col. « Qu’est-ce que tu as fait idiot ? » Pourquoi ? Mais pourquoi étais-tu entré dans ma vie si ce n’était que pour me causer des ennuis ? « Ça t’amuse de me faire peur, crétin ? » Comment pouvais-tu m’envoyer de pareils messages sans te soucier de l’effet que cela me ferait ? Savais-tu comme j’ai pu m’imaginer le pire ? Pour qu’au final, tu sembles détaché car il ne s’agirait que d’une broutille ? Mais d’entre toutes, la question qui demeurait le plus sans réponse était de savoir pourquoi je te laissais la porte de mon existence ouverte…
Décision prise de te relancer par sms, mon smartphone se mit à vibrer entre mes mains. Tenue en haleine, je redoutais la lecture de tes mots qui se révélèrent… Décontenançant ? Je ne savais plus que penser. N’avais-tu pas réclamé ma venue en urgence à en juger par ton précédent message ? À présent, tu m’assurais que tout allait bien ? Mais qu’est-ce qui n’allait pas dans ta tête surtout ?! De mouvements nerveux, du bout de mes doigts sur l’écran, je te répondais. Évidemment, je me sentais pour partie soulagée, cependant, il me faudrait du temps avant que la tension nerveuse ne retombe véritablement. Déversée ma colère sur ta personne représentait déjà un premier remède.
Au bout d’une course interminable, le véhicule se garait enfin. Ou plutôt, pris dans la circulation congestionnée, j’en descendis en amont et parcourue le reste du parcours, à pied, en courant. Ainsi, je ne ressentais la morsure du froid alors que dans ma précipitation, j’avais omis de me revêtir d’une veste couvrant mes bras et mes épaules. Le souffle raccourci, je poussais la porte d’entrée du cabinet vétérinaire. À peine eus-je salué la secrétaire d’accueil que je t’aperçus dans la salle d’attente et fonçais droit sur toi. Furieuse, je te saisissais au col. « Qu’est-ce que tu as fait idiot ? » Pourquoi ? Mais pourquoi étais-tu entré dans ma vie si ce n’était que pour me causer des ennuis ? « Ça t’amuse de me faire peur, crétin ? » Comment pouvais-tu m’envoyer de pareils messages sans te soucier de l’effet que cela me ferait ? Savais-tu comme j’ai pu m’imaginer le pire ? Pour qu’au final, tu sembles détaché car il ne s’agirait que d’une broutille ? Mais d’entre toutes, la question qui demeurait le plus sans réponse était de savoir pourquoi je te laissais la porte de mon existence ouverte…
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Jeu 14 Déc 2017 - 9:08 Citer EditerSupprimer
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Incapable de regarder ailleurs, c'était bien sur ce plafond blanc que j'avais, involontairement, jeté mon dévolu. Nombre de carrés se succédant, tous identiques excepté l'un d'entre eux. Sur celui-ci une tâche couvrait une bonne partie de sa surface, signe qu'une infiltration d'eau se trouvait à cet endroit. Néanmoins, lorsque je prenais conscience de cet égarement dû à mon organisme épuisé de ma course précédente, je m'en détournais. Je n'étais point maçon ou je ne savais quel autre métier destiné à couvrir ce genre d'ennui. Au même moment, ton message me parvenait, ou plutôt tes messages. Trois d'entre eux, de plus en plus agressif dans tes mots, si bien entendu "imbécile" pouvait être considéré comme tel. Sur mes lèvres, un rictus se formait. Pourquoi étais-je heureux de voir ce mot? Ce simple mot qui, pourtant ne témoignait que de ta haine envers ma personne. Tu devais me détester encore plus à présent. Mais aurais-tu préférer que je t'envoie un message directement avant la consultation pour, ensuite, te faire attendre dans cette angoisse qui m'avait tenu en haleine sadiquement? J'étais pourtant sûr d'avoir choisi la bonne option cette fois-ci...
De nouveau, je laissais mon bras pendre dans le vide. Encore une fois, mes pupilles se posaient sur ce plafond... jusqu'à la clochette de la clinique. A ce son strident, ma tête je tournais alors qu'une part de moi espérait que ce n'était toi. Pas maintenant... pas deja. Je ne souhaitais mourir maintenant. Et pourtant, cette silhouette, je la reconnaissais aisément. Familière malgré la tenue que tu portais, je savais que mon glas avait sonné. Passant rapidement de la position couchée à assise, je gardais les lèvres closes avec la ferme conviction que, de nous deux, tu serais celle qui deverserait le premier flot de parole. Si je ne saurais dire que je te connaissais, sur ce point, au moins, j'avais raison. Néanmoins... Je n'avais nullement prévu que tu sois aussi belliqueuse. Tout du moins, pas de façon aussi masculine. Ne pouvais-tu faire comme toutes les femmes? Me gifler bruyamment avant de te mettre à me hurler dessus sans m'en laisser placer une pour ma défense durant les dix prochaines minutes? Te sentais-tu obligée de toujours m'étonner de la sorte? Pourtant plus que de te reprocher cela, je savais que pour ma survie, c'était ton énervement que je devais apaiser.
Doucement, je me redressais sur mes deux pieds, te surplombant ainsi de vingt centimètres de par notre différence de taille. Mes mains se posaient sur les tiennes en un geste instinctif pour tenter de t'apaiser vainement. Je savais que c'était vain, voir tu t'énerverais d'avantage, mais j'essayais malgré tout dans ce doux optimisme qu'était le mien. « Calme toi! Je suis désolé! Je voulais pas te faire paniquer.. vraiment. Et je t'ai envoyé le sms quand j'ai eu les résultats! Pour pas que tu attendes en stressant! » Marquerais-je des points en avouant ce fait? Ou t'énerverais-tu encore plus? J'étais certain que tes nerfs pouvaient être d'avantage solliciter mais j'étais loin d'avoir envie d'en payer les frais. Après tes mains, c'était sur tes épaules que les miennes se posaient, essayant de créer un lien spirituel entre nous, plus fort que l'eau et la terre, que le soleil et le ciel, plus puissant que deux âmes soeurs réunis... plus inutile que de prendre une douche lorsque vous vous trouviez dans une piscine remplie de ce même liquide incolore qu'était l'eau. Après tout, n'allais tu m'envoyer sur les roses salement? « Je suis désolé.. sincèrement. Mais Jethro pourra courir de nouveau dans quelques jours, il aura pas de séquelles, le vétérinaire me l'a promis. Et... Et je me suis trompé de veto dans la panique, je suis désolé pour ça aussi! Je m'en suis rendu compte qu'après, mais il a une bonne réputation! Vraiment! Il a été doux avec Jethro, il a vraiment fait attention et il prend son temps pour bien l'examiner aussi. Je l'emmènerais chez votre veto habituel si tu veux, pour confirmer ce que celui-ci à dit, comme ça tu seras soulagée. Ça te va? » A ma voix, mon débit, tu n'aurais sans doute aucun mal à discerner la panique qui m'avait habité, et ce, tant à la blessure de l'animal qu'à mes réflexions après l'avoir accompagner jusqu'ici. J'étais désolé, j'avais paniqué, j'avais fait de mon mieux.. Tant de choses qui ne ferais que t'avouer combien déjà j'aimais cette boule de poil qui n'était pourtant pas mienne.
De nouveau, je laissais mon bras pendre dans le vide. Encore une fois, mes pupilles se posaient sur ce plafond... jusqu'à la clochette de la clinique. A ce son strident, ma tête je tournais alors qu'une part de moi espérait que ce n'était toi. Pas maintenant... pas deja. Je ne souhaitais mourir maintenant. Et pourtant, cette silhouette, je la reconnaissais aisément. Familière malgré la tenue que tu portais, je savais que mon glas avait sonné. Passant rapidement de la position couchée à assise, je gardais les lèvres closes avec la ferme conviction que, de nous deux, tu serais celle qui deverserait le premier flot de parole. Si je ne saurais dire que je te connaissais, sur ce point, au moins, j'avais raison. Néanmoins... Je n'avais nullement prévu que tu sois aussi belliqueuse. Tout du moins, pas de façon aussi masculine. Ne pouvais-tu faire comme toutes les femmes? Me gifler bruyamment avant de te mettre à me hurler dessus sans m'en laisser placer une pour ma défense durant les dix prochaines minutes? Te sentais-tu obligée de toujours m'étonner de la sorte? Pourtant plus que de te reprocher cela, je savais que pour ma survie, c'était ton énervement que je devais apaiser.
Doucement, je me redressais sur mes deux pieds, te surplombant ainsi de vingt centimètres de par notre différence de taille. Mes mains se posaient sur les tiennes en un geste instinctif pour tenter de t'apaiser vainement. Je savais que c'était vain, voir tu t'énerverais d'avantage, mais j'essayais malgré tout dans ce doux optimisme qu'était le mien. « Calme toi! Je suis désolé! Je voulais pas te faire paniquer.. vraiment. Et je t'ai envoyé le sms quand j'ai eu les résultats! Pour pas que tu attendes en stressant! » Marquerais-je des points en avouant ce fait? Ou t'énerverais-tu encore plus? J'étais certain que tes nerfs pouvaient être d'avantage solliciter mais j'étais loin d'avoir envie d'en payer les frais. Après tes mains, c'était sur tes épaules que les miennes se posaient, essayant de créer un lien spirituel entre nous, plus fort que l'eau et la terre, que le soleil et le ciel, plus puissant que deux âmes soeurs réunis... plus inutile que de prendre une douche lorsque vous vous trouviez dans une piscine remplie de ce même liquide incolore qu'était l'eau. Après tout, n'allais tu m'envoyer sur les roses salement? « Je suis désolé.. sincèrement. Mais Jethro pourra courir de nouveau dans quelques jours, il aura pas de séquelles, le vétérinaire me l'a promis. Et... Et je me suis trompé de veto dans la panique, je suis désolé pour ça aussi! Je m'en suis rendu compte qu'après, mais il a une bonne réputation! Vraiment! Il a été doux avec Jethro, il a vraiment fait attention et il prend son temps pour bien l'examiner aussi. Je l'emmènerais chez votre veto habituel si tu veux, pour confirmer ce que celui-ci à dit, comme ça tu seras soulagée. Ça te va? » A ma voix, mon débit, tu n'aurais sans doute aucun mal à discerner la panique qui m'avait habité, et ce, tant à la blessure de l'animal qu'à mes réflexions après l'avoir accompagner jusqu'ici. J'étais désolé, j'avais paniqué, j'avais fait de mon mieux.. Tant de choses qui ne ferais que t'avouer combien déjà j'aimais cette boule de poil qui n'était pourtant pas mienne.
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Ven 15 Déc 2017 - 17:43 Citer EditerSupprimer
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Qui de la fureur ou de l’angoisse l’emportait ? Je ne saurais le dire, mais la colère avait bien souvent été ma meilleure alliée pour évincer d’autres émotions que je n’étais pas toujours en mesure de contrôler ou d’assumer. La colère me servait autant de glaive que de bouclier. De ces coups je ne saurais t’épargner. Je ne le désirais. Toi parfait vecteur de mon courroux. Aimant à ennuis. Pourquoi accordais-je la garde d’un compagnon si précieux à un si profond crétin ? Je ne me comprenais moi-même dès lors que cela te concernait et je n’en devenais que d’autant plus révulsé !
Ton touché, celui de tes mains sur les miennes, devais-je y être insensible ? Les laisser m’apaiser ou au contraire m’indigner de ce contact que tu ne devrais t’autoriser ? Je n’en savais rien. Mes neurones fonctionnaient à toute vitesse au gré de mes sens qui s’emballaient et s’emmêlaient. Le pire étant sûrement qu’une telle interrogation n’avait pas lieu d’être dans un pareil contexte, alors, je n’en résultais que d’autant plus énervée !
Énervée de tout, énervée par toi ! Tout ton être ! De tes gestes à tes paroles ! De ton touché au son de ta voix ! Ton argumentation semblait juste ? Je ne m’en agaçais que davantage. Je brûlais d’exploser. De décharger toute cette tension que tu avais provoqué, mais si tu ne te défendais que trop bien, comment le pourrais-je ? Quelle issue me donnais-tu pour que j’évacue ce trop plein émotionnel ? Ne pouvais-tu pas au moins paraître serein et véritablement sûr de toi au lieu que ton débit ne trahisse ta propre agitation ? Le reflet de ton rythme cardiaque. Tu ne m’embrouillais que trop. Tu me donnais mal à la tête. M’ôterais-tu encore une fois les mots ? Mais bon sang, qui étais-tu pour me désemparer de la sorte ? « Si seulement tu pouvais disparaitre… » persiflais-je dans un soupir haineux, mon regard redressé vers le tien. Qu’importait les deux dizaines de centimètres qui me surplombaient, tu ne m’impressionnais. Tes mains insolentes sur mes épaules, je vins appliquer les miennes contre ton torse pour te repousser vigoureusement. De sorte que tu retombes assis sur ces sièges. Que tu retournes à une hauteur qui te sciait mieux bien qu’encore trop élevée pour quelqu’un qui mériterait de ramper à raz le sol. Si seulement j’éprouvais sincèrement ces pensées, comme il me serait bien plus simple de te balayer. Je te tournais les talons croisant les bras devant moi. « Ça te va bien d’être désolé ! Si tu avais simplement été plus attentif à la base, tu n’aurais pas à t’excuser de toutes les erreurs que tu as accumulées ensuite ! » Ta plaidoirie avait peut-être du sens, mais je n’en avais pas pour autant envie de t’accorder mon pardon. Certainement pas en ayant les nerfs à fleur de peau comme présentement ! De mon dos tourné, je fis volte-face afin de pouvoir à nouveau te darder droit dans les yeux, à condition que tu aies assez de cran pour relever les tiens : « Et puis, tu n’es pas en position de me dire de me calmer ! C’est facile pour toi ! Ce n’est pas ton chien qu’un étourdi a laissé être blessé ! » Existait-il de mots plus exaspérant que de s’entendre dire de se calmer lorsqu’on fulminait de colère ? Hautaine, distante, je te pointais ensuite du doigt : « D’ailleurs… » Je m’apprêtais à te demander quel était cet animal ayant causé la blessure de Jethro et comment quand je fus interrompu par des aboiements. Une voix canine que je reconnaitrais entre mille et à en juger par les injonctions humaines l’accompagnant, Jethro semblait bien avoir filé entre les mains de ses soigneurs. L’écho de ses griffes sur le lino résonnait en approche dans notre direction.
Ton touché, celui de tes mains sur les miennes, devais-je y être insensible ? Les laisser m’apaiser ou au contraire m’indigner de ce contact que tu ne devrais t’autoriser ? Je n’en savais rien. Mes neurones fonctionnaient à toute vitesse au gré de mes sens qui s’emballaient et s’emmêlaient. Le pire étant sûrement qu’une telle interrogation n’avait pas lieu d’être dans un pareil contexte, alors, je n’en résultais que d’autant plus énervée !
Énervée de tout, énervée par toi ! Tout ton être ! De tes gestes à tes paroles ! De ton touché au son de ta voix ! Ton argumentation semblait juste ? Je ne m’en agaçais que davantage. Je brûlais d’exploser. De décharger toute cette tension que tu avais provoqué, mais si tu ne te défendais que trop bien, comment le pourrais-je ? Quelle issue me donnais-tu pour que j’évacue ce trop plein émotionnel ? Ne pouvais-tu pas au moins paraître serein et véritablement sûr de toi au lieu que ton débit ne trahisse ta propre agitation ? Le reflet de ton rythme cardiaque. Tu ne m’embrouillais que trop. Tu me donnais mal à la tête. M’ôterais-tu encore une fois les mots ? Mais bon sang, qui étais-tu pour me désemparer de la sorte ? « Si seulement tu pouvais disparaitre… » persiflais-je dans un soupir haineux, mon regard redressé vers le tien. Qu’importait les deux dizaines de centimètres qui me surplombaient, tu ne m’impressionnais. Tes mains insolentes sur mes épaules, je vins appliquer les miennes contre ton torse pour te repousser vigoureusement. De sorte que tu retombes assis sur ces sièges. Que tu retournes à une hauteur qui te sciait mieux bien qu’encore trop élevée pour quelqu’un qui mériterait de ramper à raz le sol. Si seulement j’éprouvais sincèrement ces pensées, comme il me serait bien plus simple de te balayer. Je te tournais les talons croisant les bras devant moi. « Ça te va bien d’être désolé ! Si tu avais simplement été plus attentif à la base, tu n’aurais pas à t’excuser de toutes les erreurs que tu as accumulées ensuite ! » Ta plaidoirie avait peut-être du sens, mais je n’en avais pas pour autant envie de t’accorder mon pardon. Certainement pas en ayant les nerfs à fleur de peau comme présentement ! De mon dos tourné, je fis volte-face afin de pouvoir à nouveau te darder droit dans les yeux, à condition que tu aies assez de cran pour relever les tiens : « Et puis, tu n’es pas en position de me dire de me calmer ! C’est facile pour toi ! Ce n’est pas ton chien qu’un étourdi a laissé être blessé ! » Existait-il de mots plus exaspérant que de s’entendre dire de se calmer lorsqu’on fulminait de colère ? Hautaine, distante, je te pointais ensuite du doigt : « D’ailleurs… » Je m’apprêtais à te demander quel était cet animal ayant causé la blessure de Jethro et comment quand je fus interrompu par des aboiements. Une voix canine que je reconnaitrais entre mille et à en juger par les injonctions humaines l’accompagnant, Jethro semblait bien avoir filé entre les mains de ses soigneurs. L’écho de ses griffes sur le lino résonnait en approche dans notre direction.
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Dim 17 Déc 2017 - 20:29 Citer EditerSupprimer
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Mon esprit tournait à plein régime, les mots passaient la barrière de mes lèvres les uns après les autres, ne rencontrant cette chose communément appelée « filtre » à laquelle ils devaient être si habitués avec le temps. Face à toi, dans cette situation, c'était en toute sincérité que je m'exprimais. C'était innocemment que, par ces mots, je te transmettais ma peur et mon inquiétude pour cet animal. Loin d'être intéressé, mon coeur savait s'émouvoir à la vue d'une boule de poil, mais saurais-tu le ressentir? Prendrais-tu tout cela seulement pour une comédie répétée d'avance, seul dans cette salle d'attente? Cette crainte ne saurait trouver de réponse et elle n'aurait de place dans mon palpitant qu'un instant. Bien trop vite remplacer par... un sentiment sur lequel je ne parvins à mettre de nom. Etait-ce un choc? De la douleur? De la surprise, dans le mauvais sens du terme? Pourquoi, à ce souhait, j'eus la sensation que tu étais honnête? A cet instant sans doute, je devais avoir réalisé combien tu me détestais, sans que cela ne fût une blague ou une expression quelconque. Tu me haïssais véritablement. Mais qu'avais-je bien fait pour éviter cela? De mon premier jour de travail à l'incident d'aujourd'hui, sans oublier mon arrivée au dortoir et la soirée avec les gumiho. Les astres semblaient s'aligner parfaitement vers ce destin qui t'amenait à me haïr sans que je ne tente de les en empêcher. Était-ce véritablement horrible d'être détesté? Douloureux? Lequel était le pire exactement? De temps je n'accorderais à cette interrogation, mon conscient me dictait l'expérience sur les doutes tandis que toi, tu me guidais à ma place d'un geste assuré. Encore une fois, tu étais celle qui mènerait la danse. N'avais-je pas pour principe de ne me laisser guider par une femme de nouveau? Celui-ci ne s'appliquait-il qu'à l'amour? Ou avais-je trop conscience qu'au moindre faux pas, et ce malgré tes dires de cette nuit que nous avions passée ensemble, je risquais de payer le prix fort? Les deux situations m'agaçaient, refusant d'être faible tout comme je refusais de courber l'échine face à ton autorité. Mais pouvais-je véritablement me permettre de dire quelque chose ici? Dans ces circonstances? Malgré cette gêne que ta haine avait fait naître dans mon organe, je n'avais également que trop conscience de ce coeur inquiet qui était le tien. Je ne devrais considérer tes mots comme sincères en toutes circonstances, peu importe combien tu pouvais indéniablement être forte, tu n’en restais pas moins humaine. Une personne comme tout le monde, comme moi, dotée de sentiments qui, parfois, devaient s'exprimer plus que d'ordinaire. Enfin, je l’espérais…
Mes yeux je gardais sur le sol quelques instants, le temps de digérer et de traiter véritablement cette histoire, mais rapidement mes pupilles revenaient vers ta personne. C'était dos tourné que je te voyais, vêtue si légèrement en cette saison... c'était à se demander si tu ne cherchais à attirer le danger à toi. Un instant, j'aurais presque osé espérer que tu fusses seule pour te battre face à ces maladies d'hiver qu'étaient rhume, angine et gastroentérite. L'instant suivant, je me demandais si poser à nouveau mon vêtement sur tes épaules seraient insultant ou provoquant dans de telles circonstances. Une nouvelle fois, je ne trouvais de réponse et préférais par conséquent ne pas attiser le brasier déjà trop vif de ta haine. Pas pour le moment tout du moins, je savais que je ne supporterais de te voir dans ces vêtements plus longtemps. Mais était-ce le temps de penser à ce genre de choses ? Comme une image qui me hantait, je ne pouvais à nouveau qu’entrevoir dans mon esprit cette scène qui m’avait valu tes foudres moins d’un mois auparavant. A croire que ce cycle épuisant ne trouverait de fin. Combien de fois allais-je devoir subir tes foudres avant que je ne puisse avoir droit à un moment de répit ? La pulpe de mes lèvres pressées l’une contre l’autre, je ne savais si je devais m’excuser d’avoir été désolé précédemment. Mais ne serait-ce un comble ? Je me sentais désolé de t’énerver parce que j’eus été désolé, ce qui, finalement, ne ferait que t’énerver d’avantage. Tel un ruban de Moebius, cette spirale n’aurait de fin si dans ce jeu je décidais de mettre les pieds. J’y étais tenté, juste pour savoir comment tu réagirais pourtant, je m’en empêchais. Je n’étais face à ma présidente, mais bien face à mon employeur. Ce genre de bêtises ne devrait être permis. «Parce qu’il y a autre chose que je peux dire à part que je suis désolé ? T’aurais préféré que…» Tu ne savais. Commet pouvais-je me défendre correctement dans cette situation ? Aurais-je dû blesser ta personne en tant qu’Hera pour me sauver de mon employeur ? Je n’étais lâche à ce point mais sans doute que jamais tu ne le saurais, tu n’avais besoin de savoir. « Je suis désolé et je peux rien dire d’autre. Je prendrais soin de Jethro le temps de sa convalescence, même si tu t’en fiches parce que sa santé passe avant et que je suis celui qui l’a amené à être blessé au final. »
Nos pupilles venaient de nouveau à se croiser lorsque face tu me faisais encore une fois. Ou plutôt, à se planter l’une dans l’autre pour ne se lâcher encore aujourd’hui. Loin d’agir sur un instinct de défi, c’était ma concentration et mon attention que je t’offrais silencieusement. Je savais que tu avais raison, j’en étais conscient. Pourtant, tu ne pouvais admettre que je ne l’aimais comme s’il fut mien. Peut-être t’en fichais-tu, peut-être n’avais-tu conscience que cet idiot à qui tu l’avais confié pouvait parfois être sincère, mais c’était un fait. Je l’étais. Je l’aimais. Serait-ce un choc pour toi que de l’admettre ? A moins que tu ne le voyais comme une possession que toi seule pouvait adorée ? Je ne savais, je ne comprenais, je souhaitais une réponse mais jamais tu ne me l’offrirais, pas vrai ? Défense ou explication, rien ne m’était autorisé dans ces circonstances si ce n’était subir tes foudres jusqu’à ce qu’un autre son que ta voix ne parvienne à mes oreilles, comme s’il souhaitait malgré lui me sauver de cette crise. Une voix qui m’annonçait qu’une fois encore, ce voyou n’en avait fait qu’à sa tête, suivi bien rapidement par d’autres, plus humaines. Rapidement, de ce siège où tu m’avais jeté je me levais pour voir dans le couloir cette boule de poil courir avec un enthousiasme certain vers cette pièce. Discrètement, un soupir passait mes lèvres avant que je n’attrape mon vêtement épais d’une main. Non je n’avais décidé de partir, pas encore du moins. Mais avant qu’il ne te saute dessus de ces coussinets certainement couverts de terres pour certains, ne serait-il pas mieux de couvrir ce léger tissu qui te couvrait ? Sans oublier ta chair qui serait offerte à ses griffes et donc aux blessures. Sans prévenir, entre mes bras tu te retrouvais sans pour autant que je ne t’étreigne. Face à toi, te couvrant avant la collision avec l’animal, c’était bien mon manteau que je tenais et non ta personne. De tes épaules à tes genoux le tissu te protégerais alors que de mon côté, je t’aiderais à recevoir ce poids contre toi malgré mes jambes fatiguées. Je n’avais fait médecine, mais n’était-ce dangereux que de tomber ainsi sur une surface aussi dure que celle qui recouvrait le sol actuellement ? A moins que je ne couvais que trop celle que j’avais renommée « ma dongsaeng » ce soir-là ? « D’ailleurs comment c’est arrivé, c’est ça ? » Je me doutais que tu voudrais savoir comment cela était arrivé, comment et pourquoi. Mais me croirais-tu rien qu’un peu ? Passant la pulpe de mes lèvres, une nouvelle fois, un soupir m’échappait, déjà certain que tu ne me laisserais me défendre. Et si tu le faisais, tu n’y croirais certainement pas. « C’est pas comme si tu risquais de me croire si je t’expliquais, alors mieux vaut rester sur le « il a percuté un animal et s’est blessé » non ? » Je ne savais que trop bien que tu souhaitais connaitre les détails précisément, mais moi-même je n’arrivais à savoir comment j’avais mis les pieds dans cette situation. Alors toi ? « A moins que tu me laisses une chance de t’expliquer en sachant que moi-même, je ne sais toujours pas comment on en est arrivé là précisément ? »
Mes yeux je gardais sur le sol quelques instants, le temps de digérer et de traiter véritablement cette histoire, mais rapidement mes pupilles revenaient vers ta personne. C'était dos tourné que je te voyais, vêtue si légèrement en cette saison... c'était à se demander si tu ne cherchais à attirer le danger à toi. Un instant, j'aurais presque osé espérer que tu fusses seule pour te battre face à ces maladies d'hiver qu'étaient rhume, angine et gastroentérite. L'instant suivant, je me demandais si poser à nouveau mon vêtement sur tes épaules seraient insultant ou provoquant dans de telles circonstances. Une nouvelle fois, je ne trouvais de réponse et préférais par conséquent ne pas attiser le brasier déjà trop vif de ta haine. Pas pour le moment tout du moins, je savais que je ne supporterais de te voir dans ces vêtements plus longtemps. Mais était-ce le temps de penser à ce genre de choses ? Comme une image qui me hantait, je ne pouvais à nouveau qu’entrevoir dans mon esprit cette scène qui m’avait valu tes foudres moins d’un mois auparavant. A croire que ce cycle épuisant ne trouverait de fin. Combien de fois allais-je devoir subir tes foudres avant que je ne puisse avoir droit à un moment de répit ? La pulpe de mes lèvres pressées l’une contre l’autre, je ne savais si je devais m’excuser d’avoir été désolé précédemment. Mais ne serait-ce un comble ? Je me sentais désolé de t’énerver parce que j’eus été désolé, ce qui, finalement, ne ferait que t’énerver d’avantage. Tel un ruban de Moebius, cette spirale n’aurait de fin si dans ce jeu je décidais de mettre les pieds. J’y étais tenté, juste pour savoir comment tu réagirais pourtant, je m’en empêchais. Je n’étais face à ma présidente, mais bien face à mon employeur. Ce genre de bêtises ne devrait être permis. «Parce qu’il y a autre chose que je peux dire à part que je suis désolé ? T’aurais préféré que…» Tu ne savais. Commet pouvais-je me défendre correctement dans cette situation ? Aurais-je dû blesser ta personne en tant qu’Hera pour me sauver de mon employeur ? Je n’étais lâche à ce point mais sans doute que jamais tu ne le saurais, tu n’avais besoin de savoir. « Je suis désolé et je peux rien dire d’autre. Je prendrais soin de Jethro le temps de sa convalescence, même si tu t’en fiches parce que sa santé passe avant et que je suis celui qui l’a amené à être blessé au final. »
Nos pupilles venaient de nouveau à se croiser lorsque face tu me faisais encore une fois. Ou plutôt, à se planter l’une dans l’autre pour ne se lâcher encore aujourd’hui. Loin d’agir sur un instinct de défi, c’était ma concentration et mon attention que je t’offrais silencieusement. Je savais que tu avais raison, j’en étais conscient. Pourtant, tu ne pouvais admettre que je ne l’aimais comme s’il fut mien. Peut-être t’en fichais-tu, peut-être n’avais-tu conscience que cet idiot à qui tu l’avais confié pouvait parfois être sincère, mais c’était un fait. Je l’étais. Je l’aimais. Serait-ce un choc pour toi que de l’admettre ? A moins que tu ne le voyais comme une possession que toi seule pouvait adorée ? Je ne savais, je ne comprenais, je souhaitais une réponse mais jamais tu ne me l’offrirais, pas vrai ? Défense ou explication, rien ne m’était autorisé dans ces circonstances si ce n’était subir tes foudres jusqu’à ce qu’un autre son que ta voix ne parvienne à mes oreilles, comme s’il souhaitait malgré lui me sauver de cette crise. Une voix qui m’annonçait qu’une fois encore, ce voyou n’en avait fait qu’à sa tête, suivi bien rapidement par d’autres, plus humaines. Rapidement, de ce siège où tu m’avais jeté je me levais pour voir dans le couloir cette boule de poil courir avec un enthousiasme certain vers cette pièce. Discrètement, un soupir passait mes lèvres avant que je n’attrape mon vêtement épais d’une main. Non je n’avais décidé de partir, pas encore du moins. Mais avant qu’il ne te saute dessus de ces coussinets certainement couverts de terres pour certains, ne serait-il pas mieux de couvrir ce léger tissu qui te couvrait ? Sans oublier ta chair qui serait offerte à ses griffes et donc aux blessures. Sans prévenir, entre mes bras tu te retrouvais sans pour autant que je ne t’étreigne. Face à toi, te couvrant avant la collision avec l’animal, c’était bien mon manteau que je tenais et non ta personne. De tes épaules à tes genoux le tissu te protégerais alors que de mon côté, je t’aiderais à recevoir ce poids contre toi malgré mes jambes fatiguées. Je n’avais fait médecine, mais n’était-ce dangereux que de tomber ainsi sur une surface aussi dure que celle qui recouvrait le sol actuellement ? A moins que je ne couvais que trop celle que j’avais renommée « ma dongsaeng » ce soir-là ? « D’ailleurs comment c’est arrivé, c’est ça ? » Je me doutais que tu voudrais savoir comment cela était arrivé, comment et pourquoi. Mais me croirais-tu rien qu’un peu ? Passant la pulpe de mes lèvres, une nouvelle fois, un soupir m’échappait, déjà certain que tu ne me laisserais me défendre. Et si tu le faisais, tu n’y croirais certainement pas. « C’est pas comme si tu risquais de me croire si je t’expliquais, alors mieux vaut rester sur le « il a percuté un animal et s’est blessé » non ? » Je ne savais que trop bien que tu souhaitais connaitre les détails précisément, mais moi-même je n’arrivais à savoir comment j’avais mis les pieds dans cette situation. Alors toi ? « A moins que tu me laisses une chance de t’expliquer en sachant que moi-même, je ne sais toujours pas comment on en est arrivé là précisément ? »
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Lun 18 Déc 2017 - 18:52 Citer EditerSupprimer
Suicide Circus
Mental Breakdown
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« Here is a hell on earth
The disappointment that increases
Nobody can rewind time
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Extrême tension qui m’habitait, les frémissements nerveux qui faisaient trembler et mes doigts et chaque muscle de mes bras, n’existaient-ils que dans mon ressenti ou saurais-tu les remarquer de tes yeux ? À condition, évidement qu’en cet instant où le dos je te tournais, tu eus encore l’impétuosité de lever le regard dans ma direction. Ne serait-il pas mieux à sa place : rivé sur le sol ? Assurément, cependant, tu manifestais d’indéniables difficultés à percevoir là où tu devrais te contenter de rester. À croire que mon année passée à la Yonsei m’avait appris à ne me montrer que trop familière, même avec des gens de ton espèce. Ne pouvais-tu pas voir le fossé creusé entre nous deux ? Ne pouvais-tu pas rester sagement sur la rive du précipice qui te correspondait ? Pourquoi te tenais-tu toujours si près dans mon sillage ? Pourquoi provoquais-tu tant de problèmes ? Pourquoi alors qu’il y a seulement quelques mois auparavant, j’avais l’impression que tout allait pour le mieux, récemment, tout semblait aller de travers ? Existait-il un rapport entre ton arrivée et cette tornade qui chamboulait encore une fois mon quotidien ? Fut-ce Éole le maitre des vents qui t’envoya bouleverser ma vie ? Quelle erreur avais-je commis en t’engageant pour prendre soin de mon chien ? Je ne comprenais d’ailleurs toujours pas la raison de mon consentement. Tu me rendais folle. Tu obstruais mon jugement. Je ne décelais plus le pourquoi du comment. Que faisais-tu tout simplement dans ma vie ? Alors oui, j’ai eu envie que tu disparaisse. Que tout cela cesse, comme s’il suffirait de t’effacer pour que tout aille mieux. Même ce qui ne te concernait en rien. Mais ton existence ne faisait qu’empirer mes tourments, me rajouter des tracas. Et mon coeur se pinçait à ce souhait car je savais, j’avais remarqué que depuis quelques temps mes seuls rares moments de légèreté, se rapprochant de ce qui pourrait être appelé bonheur, je te les devais. Autant que tu m’avais exaspéré, tu m’avais permis de m’amuser. Dans le parc ou dans ta chambre… Pourquoi ne pouvais-tu pas être tout simplement détestable ou appréciable ? Pourquoi oscillais-tu constamment de l’un à l’autre ? Mais surtout, pourquoi commets-tu tout le temps les pires bévues qu’il puisse être ? Celles que je ne pouvais te pardonner à l’instar de Jethro qui par ta faute avait été blessé.
Mais ce n’était rien, c’était presque anodin. Tu me ne donnais matière à te faire des reproches autant que mon coeur le voudrait. Après quoi avais-je à déverser ? J’avais eu peur. J’avais redouté le pire. Tu m’avais fragilisé pour finalement m’annoncer qu'il n’y avait pas de raison de s’alarmer. Si vraiment tu avais souhaité me préserver, n’aurais-tu pas pu t’y prendre correctement ? Ne comprenais-tu pas comme j’étais en réalité fatiguée de mon quotidien ? Ne m’épargnerais-tu donc aucun désagrément ? Certes nous jouions, certes nous nous défions, mais Jethro n’avait pas être impliqué. Et je soupirais de fatigue et de dépit. À tes énièmes excuses mes oreilles, je fermais. Quelque soit la validité de ton argumentation, quelque soit le degré de ta sincérité, je ne voulais pas te pardonner. Parce que ça me semblait plus facile ainsi. Pour moi. Brièvement, mes yeux je fermais avant de me retourner. T’avais-je seulement écouter ? Que bien distraitement, sinon, j’aurais dissiper cette méprise que tu ne semblais avoir assimilé. T’imaginais-tu ne pas être renvoyé après cet incident ? Ne faisais-tu jamais preuve de discernement ? Mon doigt pointé sur toi, j’en avais à te déverser. Ton salut, tu ne le dus qu’à l’écho familier de cette voix canine et de ses griffes sur le lino. Instinctivement, je tournais les talons, encore une fois, dans leur direction. Certaine qu’ils ne parviendraient à l’intercepter bien que blessé, je m’apprêtais à voir Jethro débarquer dans les prochains instants. Mais avant, de nouveau, tu me surpris. Je n’eus que le temps de ressentir ta carrure redressée derrière moi, que tel un drap, tu me nappais de ton manteau. Yeux grands ouverts, je ne saisissais ni l’origine, ni la volonté de ton geste. Cherchais-tu à me protéger ? Après que j’eus émis le souhait de te voir disparaitre ? Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez toi ? Et tu parlais. Si j’assimilais, je ne te le témoignais, mon attention trop occupée par l’imminente apparition de Jethro. Dès l’instant où ce dernier pointa le bout de son museau. D’un geste vif du bras, je rejetais ton manteau, le tissu s’échappant de tes doigts d’une main. « Dégage ! » Ce passage que tu gênais, je le libérais et m’accroupissais pour accueillir mon compagnon si attachant. Tous deux, nous le connaissions suffisamment pour anticiper que Jethro sauterait sur ma personne. Cependant avec une patte arrière blessée comment le laisser commettre une pareille imprudence ? Alors, à sa hauteur, je me baissais. Son amour, je le reçus de plein fouet. Sur mes fesses je retombais, mais qu’importait. Il était là. Un chemin frayé entre mes cuisses étendues sur le sol. D’une patte antérieure, il m’assénait de coup affectueux, sa queue remuant avec vitesse et vigueur tandis que de mes mains, je luttais contre les assauts de sa langue dirigés sur mon visage. Le temps de cet échange, j’en oubliais ta présence. J’en oubliais nos mots et tous mes ressentiments. Jusqu’à ce qu’un jappement ne fuse de la gorge de Jethro ayant un peu trop généreusement appuyé sur son membre blessé dans l’agitation. Instantanément, il se couchait et se roulait à demi sur le dos, l’air penaud, réclamant après moi pour remédier à ses maux. Mes caresses sur son pelage se firent plus tendres, un soupçon en peine pour ce petit rebelle qui n’aura d’autre choix que de se raisonner provisoirement.
À la suite d’un fugitif ne manquaient rarement d’apparaître ses poursuivants. Dans la salle d’attente, le vétérinaire et son assistant virent leur entrée, freinant à notre vue. « Je suis désolé, ce chenapan m’a soudainement échappé… Oh, votre petite amie est arrivée ! » s’adressa-t-il à toi tandis que je relevais les yeux vers eux. Ma posture n’avait rien de bien digne mais en toute honnêteté, je m’en contre fichais. Élégamment, cependant, je me redressais. Jethro lui s’asseyait à mes pieds, la truffe orientée avec attention en direction de mon visage. À la vue de celui-ci, je crus déceler une étincelle d’interrogation, zeste d’étonnement, sur les traits de l’assistant. Eut-il remarqué qui j’étais ? Ou plutôt, l’égérie que j’incarnais car à leurs yeux, qu’étais-je de plus ? Tantôt un visage et sourire, tantôt un nom et une fortune, voilà à quoi je me résumais. « Rassurez-vous mademoiselle, il s’en remettra vite. Votre ami a le mérite de l’avoir porté jusqu’ici. » Malgré les apparences auxquelles je me retrouvais obligée de veiller, je ne pus réfréner une esquisse de sourire ironique. Souffle froid qui franchit mes lèvres, je me contentais de quelques mots pour clarifier la situation : « C’est son travail. Comme de veiller à ce qu’il n’arrive rien à Jethro. » En aucune façon, je ne te glorifierais d’un quelconque mérite alors que tu avais commencé par fauter. Quant à l’appellation de petit ami ? Inutile que je m’en offusque, je rappelais ainsi à ton esprit ton seul statut d’employer. Momentanément, tu n’étais ni un gumi, ni un ami, mais juste le promeneur de chien. Je m’accordais même le petit plaisir de t’adresser un regard agrémentant un léger air satisfait. Saurais-tu lire dans mes pensées ? Comprendrais-tu comme je te confirmais que je savais faire la part des choses ? « Mais peut-être devrais-je parler au passé désormais ? » Au diable les apparences et la bienséance. Au diable la potentiellement gentille et douce égérie. Oui, je savais sourire mais mon expression pouvait autant incarner l’expression d’un ange que celle d’un démon.
Mon chien soigné désormais de retour entre notre possession, le vétérinaire s’excusa de devoir nous faire patienter quelques instants le temps d’enregistrer les anti-inflammatoire à lui prescrire. De nouveau seuls dans la salle d’attente, en compagnie de Jethro cette fois, assis sur un siège, je préférais ignorer ta présence. À défaut de pouvoir te faire réellement disparaître, je ferais néanmoins comme si c’était le cas. J’essaierai… Je te rayerais de la liste des personnes de mon entourage… Je voudrais tellement t’oublier pourtant dans mon silence, tu monopolisais ma pensée… Soupire échappé de mes lèvres qui fendit l’air…
Mais ce n’était rien, c’était presque anodin. Tu me ne donnais matière à te faire des reproches autant que mon coeur le voudrait. Après quoi avais-je à déverser ? J’avais eu peur. J’avais redouté le pire. Tu m’avais fragilisé pour finalement m’annoncer qu'il n’y avait pas de raison de s’alarmer. Si vraiment tu avais souhaité me préserver, n’aurais-tu pas pu t’y prendre correctement ? Ne comprenais-tu pas comme j’étais en réalité fatiguée de mon quotidien ? Ne m’épargnerais-tu donc aucun désagrément ? Certes nous jouions, certes nous nous défions, mais Jethro n’avait pas être impliqué. Et je soupirais de fatigue et de dépit. À tes énièmes excuses mes oreilles, je fermais. Quelque soit la validité de ton argumentation, quelque soit le degré de ta sincérité, je ne voulais pas te pardonner. Parce que ça me semblait plus facile ainsi. Pour moi. Brièvement, mes yeux je fermais avant de me retourner. T’avais-je seulement écouter ? Que bien distraitement, sinon, j’aurais dissiper cette méprise que tu ne semblais avoir assimilé. T’imaginais-tu ne pas être renvoyé après cet incident ? Ne faisais-tu jamais preuve de discernement ? Mon doigt pointé sur toi, j’en avais à te déverser. Ton salut, tu ne le dus qu’à l’écho familier de cette voix canine et de ses griffes sur le lino. Instinctivement, je tournais les talons, encore une fois, dans leur direction. Certaine qu’ils ne parviendraient à l’intercepter bien que blessé, je m’apprêtais à voir Jethro débarquer dans les prochains instants. Mais avant, de nouveau, tu me surpris. Je n’eus que le temps de ressentir ta carrure redressée derrière moi, que tel un drap, tu me nappais de ton manteau. Yeux grands ouverts, je ne saisissais ni l’origine, ni la volonté de ton geste. Cherchais-tu à me protéger ? Après que j’eus émis le souhait de te voir disparaitre ? Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez toi ? Et tu parlais. Si j’assimilais, je ne te le témoignais, mon attention trop occupée par l’imminente apparition de Jethro. Dès l’instant où ce dernier pointa le bout de son museau. D’un geste vif du bras, je rejetais ton manteau, le tissu s’échappant de tes doigts d’une main. « Dégage ! » Ce passage que tu gênais, je le libérais et m’accroupissais pour accueillir mon compagnon si attachant. Tous deux, nous le connaissions suffisamment pour anticiper que Jethro sauterait sur ma personne. Cependant avec une patte arrière blessée comment le laisser commettre une pareille imprudence ? Alors, à sa hauteur, je me baissais. Son amour, je le reçus de plein fouet. Sur mes fesses je retombais, mais qu’importait. Il était là. Un chemin frayé entre mes cuisses étendues sur le sol. D’une patte antérieure, il m’assénait de coup affectueux, sa queue remuant avec vitesse et vigueur tandis que de mes mains, je luttais contre les assauts de sa langue dirigés sur mon visage. Le temps de cet échange, j’en oubliais ta présence. J’en oubliais nos mots et tous mes ressentiments. Jusqu’à ce qu’un jappement ne fuse de la gorge de Jethro ayant un peu trop généreusement appuyé sur son membre blessé dans l’agitation. Instantanément, il se couchait et se roulait à demi sur le dos, l’air penaud, réclamant après moi pour remédier à ses maux. Mes caresses sur son pelage se firent plus tendres, un soupçon en peine pour ce petit rebelle qui n’aura d’autre choix que de se raisonner provisoirement.
À la suite d’un fugitif ne manquaient rarement d’apparaître ses poursuivants. Dans la salle d’attente, le vétérinaire et son assistant virent leur entrée, freinant à notre vue. « Je suis désolé, ce chenapan m’a soudainement échappé… Oh, votre petite amie est arrivée ! » s’adressa-t-il à toi tandis que je relevais les yeux vers eux. Ma posture n’avait rien de bien digne mais en toute honnêteté, je m’en contre fichais. Élégamment, cependant, je me redressais. Jethro lui s’asseyait à mes pieds, la truffe orientée avec attention en direction de mon visage. À la vue de celui-ci, je crus déceler une étincelle d’interrogation, zeste d’étonnement, sur les traits de l’assistant. Eut-il remarqué qui j’étais ? Ou plutôt, l’égérie que j’incarnais car à leurs yeux, qu’étais-je de plus ? Tantôt un visage et sourire, tantôt un nom et une fortune, voilà à quoi je me résumais. « Rassurez-vous mademoiselle, il s’en remettra vite. Votre ami a le mérite de l’avoir porté jusqu’ici. » Malgré les apparences auxquelles je me retrouvais obligée de veiller, je ne pus réfréner une esquisse de sourire ironique. Souffle froid qui franchit mes lèvres, je me contentais de quelques mots pour clarifier la situation : « C’est son travail. Comme de veiller à ce qu’il n’arrive rien à Jethro. » En aucune façon, je ne te glorifierais d’un quelconque mérite alors que tu avais commencé par fauter. Quant à l’appellation de petit ami ? Inutile que je m’en offusque, je rappelais ainsi à ton esprit ton seul statut d’employer. Momentanément, tu n’étais ni un gumi, ni un ami, mais juste le promeneur de chien. Je m’accordais même le petit plaisir de t’adresser un regard agrémentant un léger air satisfait. Saurais-tu lire dans mes pensées ? Comprendrais-tu comme je te confirmais que je savais faire la part des choses ? « Mais peut-être devrais-je parler au passé désormais ? » Au diable les apparences et la bienséance. Au diable la potentiellement gentille et douce égérie. Oui, je savais sourire mais mon expression pouvait autant incarner l’expression d’un ange que celle d’un démon.
Mon chien soigné désormais de retour entre notre possession, le vétérinaire s’excusa de devoir nous faire patienter quelques instants le temps d’enregistrer les anti-inflammatoire à lui prescrire. De nouveau seuls dans la salle d’attente, en compagnie de Jethro cette fois, assis sur un siège, je préférais ignorer ta présence. À défaut de pouvoir te faire réellement disparaître, je ferais néanmoins comme si c’était le cas. J’essaierai… Je te rayerais de la liste des personnes de mon entourage… Je voudrais tellement t’oublier pourtant dans mon silence, tu monopolisais ma pensée… Soupire échappé de mes lèvres qui fendit l’air…
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Mar 19 Déc 2017 - 18:46 Citer EditerSupprimer
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Don't look away »
Qu’étais-je en train de faire ? Cette question tournait en boucle dans mon esprit. Inlassablement. Je le savais pourtant, que tu me rejetterais, que jamais tu n’accepterais ma protection. Pourtant mon instinct avait parlé de lui-même sans prendre le temps de consulté au préalable mon esprit parfois plus raisonné. Devant toi, me voilà qui dressait une faible barrière que, bien vite et de façon prévisible, tu faisais voler en éclat dès l’animal entrant dans ton champ de vision. Ton geste, accompagné de ce simple mot, ne savait que me faire soupirer d’exaspération. J’étais heureux de voir que tu étais heureuse de le retrouver, que tu l’aimais, mais étais-tu même obligé de me parler ainsi ? N’étais-je qu’un objet à tes yeux ? Et encore, je parlais mieux à mon ordinateur que tu ne t’exprimais vis-à-vis moi ! Mais sans doute n’était-ce comparable, moi qui aimais cette technologie autant que j’aimais mon animal laissé aux soins de ma mère en Chine… Les lèvres pincées et un sourcil arqué, j’observais cette scène que vous m’offriez en silence. Je ne saurais t’accorder de commentaires pour le moment mais je n’oublierais certainement pas de m’en souvenir l’instant voulu. Mon manteau sur le bras, je venais à croiser ceux-ci sur mon torse alors que des bruits de pas se faisaient entendre de plus en plus proche. Les yeux rivés sur Jethro, soulagé de le voir aussi vivant malgré sa blessure, je ne saurais lever les yeux vers les hommes qui venaient d’arriver. Tout au contraire, je préférais m’occuper de lui pour ce qui était, sans doute, la dernière fois. Tu n’avais besoin de le dire, je n’étais idiot. Je savais qu’après cela, je serais renvoyé. Mais me laisserais-tu m’occuper de sa blessure avant de devoir lui dire adieu ?
D’une oreille j’écoutais votre échange bien que ses mots me poussaient à serrer des dents. Avions-nous l’air d’être ensemble ? Croyait-il que je pouvais supporter d’être traité de la sorte par une femme ? N’avais-je pas l’air d’être l’homme le plus tactile du monde vu comme je n’avais lâché Jethro à notre arrivée ici ? Comment pouvait-il supposé une telle idiotie vu notre distance évidente ? Sans oublier que cela était, totalement et pour toujours, impossible. Je le refusais. Mais pourquoi devrais-je m’agacer de ce genre de choses ? Ce n’était qu’un sombre inconnu qui ne faisait que se faire des idées totalement stupide et sans fondements. Pas de quoi m’énerver et pourtant… J’étais quelque peu sensible sur ce sujet. Les iris légèrement assombrie par ces pensées, c’était vers toi que je les relevais à ce qui, pour toi, semblais être une plaisanterie. « Parce que c’était pas prévu dès mon premier sms ? » Une pointe d’ironie, juste ce qu’il fallait pour répondre à ces mots qui m’avaient précédemment déranger, et une froideur que je ne t’avais jamais offerte jusqu’à présent. Mais je te montrais bien que tu ne saurais jouer sur ce sujet, je m’y attendais, l’inverse m’aurait d’avantage surpris d’ailleurs. Dans un coin de mon esprit, je commençais déjà à recenser les sites sur lesquels j’allais devoir passer des heures pour trouver un travail pour remplacer celui-ci alors que mon cœur, silencieusement, se faisait plus lourd en pensant à cet animal que j’allais laissé derrière moi.
A présent seuls avec Jethro, je reposais mon manteau sur le siège que j’avais occupé plus tôt. De mes mains libres, j’attrapais ce que j’avais acheté pour lui dans cette attente interminable avant de me diriger vers l’animal. Accroupi à ses côtés, ma main droite se perdait amoureusement dans son pelage alors que l’autre lui tendait quelques gâteaux soigneusement choisi pour ce gros bébé qu’était Jethro. « Tu t’es bien débrouiller mon beau. T’es resté sage un moment, je suis fier de toi. » Sur mes lèvres, un sourire s’installait alors que je n’avais d’yeux que pour lui. Malgré la douleur que je ressentais, je tentais de lui montrer combien j’étais heureux qu’il ait été aussi sage et obéissant malgré sa fuite soudaine à la fin. Je ne voulais lui montrer ma tristesse bien qu’elle était parfaitement visible dans ces iris visés sur son adorable bouille. « Désolé de pas avoir pu empêcher ça. Le prochain prendra mieux soin de toi, tu seras gentil avec lui ? Tu devras l’être ! Et ramènes plus de choses bizarres quand t’es au parc, d’accord ? » Comme si l’animal pouvait me répondre, je le regardais avec une certaine attente. Je souhaitais lui exprimer combien je m’étais inquiété pour lui tout en sachant qu’il ne comprenait rien de ce que je lui racontais. Mais quelque part, je voulais croire qu’il le sentirait, qu’il comprendrait et saurait me le rendre d’une façon ou d’une autre. Sur son museau je venais déposer un premier baiser, puis un autre sur son crane avant d’enfouir mon visage dans sa fourrure pour un câlin de quelques instants. Incapable de reculer de l’animal, mon menton je posais sur son épaule alors que mes yeux se levaient vers toi. « J’aurais droit de venir le temps qu’il se remette pour le soigner ? Ou je suis définitivement privé de l’approcher à partir de maintenant ? »
D’une oreille j’écoutais votre échange bien que ses mots me poussaient à serrer des dents. Avions-nous l’air d’être ensemble ? Croyait-il que je pouvais supporter d’être traité de la sorte par une femme ? N’avais-je pas l’air d’être l’homme le plus tactile du monde vu comme je n’avais lâché Jethro à notre arrivée ici ? Comment pouvait-il supposé une telle idiotie vu notre distance évidente ? Sans oublier que cela était, totalement et pour toujours, impossible. Je le refusais. Mais pourquoi devrais-je m’agacer de ce genre de choses ? Ce n’était qu’un sombre inconnu qui ne faisait que se faire des idées totalement stupide et sans fondements. Pas de quoi m’énerver et pourtant… J’étais quelque peu sensible sur ce sujet. Les iris légèrement assombrie par ces pensées, c’était vers toi que je les relevais à ce qui, pour toi, semblais être une plaisanterie. « Parce que c’était pas prévu dès mon premier sms ? » Une pointe d’ironie, juste ce qu’il fallait pour répondre à ces mots qui m’avaient précédemment déranger, et une froideur que je ne t’avais jamais offerte jusqu’à présent. Mais je te montrais bien que tu ne saurais jouer sur ce sujet, je m’y attendais, l’inverse m’aurait d’avantage surpris d’ailleurs. Dans un coin de mon esprit, je commençais déjà à recenser les sites sur lesquels j’allais devoir passer des heures pour trouver un travail pour remplacer celui-ci alors que mon cœur, silencieusement, se faisait plus lourd en pensant à cet animal que j’allais laissé derrière moi.
A présent seuls avec Jethro, je reposais mon manteau sur le siège que j’avais occupé plus tôt. De mes mains libres, j’attrapais ce que j’avais acheté pour lui dans cette attente interminable avant de me diriger vers l’animal. Accroupi à ses côtés, ma main droite se perdait amoureusement dans son pelage alors que l’autre lui tendait quelques gâteaux soigneusement choisi pour ce gros bébé qu’était Jethro. « Tu t’es bien débrouiller mon beau. T’es resté sage un moment, je suis fier de toi. » Sur mes lèvres, un sourire s’installait alors que je n’avais d’yeux que pour lui. Malgré la douleur que je ressentais, je tentais de lui montrer combien j’étais heureux qu’il ait été aussi sage et obéissant malgré sa fuite soudaine à la fin. Je ne voulais lui montrer ma tristesse bien qu’elle était parfaitement visible dans ces iris visés sur son adorable bouille. « Désolé de pas avoir pu empêcher ça. Le prochain prendra mieux soin de toi, tu seras gentil avec lui ? Tu devras l’être ! Et ramènes plus de choses bizarres quand t’es au parc, d’accord ? » Comme si l’animal pouvait me répondre, je le regardais avec une certaine attente. Je souhaitais lui exprimer combien je m’étais inquiété pour lui tout en sachant qu’il ne comprenait rien de ce que je lui racontais. Mais quelque part, je voulais croire qu’il le sentirait, qu’il comprendrait et saurait me le rendre d’une façon ou d’une autre. Sur son museau je venais déposer un premier baiser, puis un autre sur son crane avant d’enfouir mon visage dans sa fourrure pour un câlin de quelques instants. Incapable de reculer de l’animal, mon menton je posais sur son épaule alors que mes yeux se levaient vers toi. « J’aurais droit de venir le temps qu’il se remette pour le soigner ? Ou je suis définitivement privé de l’approcher à partir de maintenant ? »
(c) DΛNDELION
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Re: Suicide Circus #HaRa ♡ | Mer 20 Déc 2017 - 0:04 Citer EditerSupprimer
Suicide Circus
Mental Breakdown
Mental Breakdown
Perfect HaRa
« Here is a hell on earth
The disappointment that increases
Nobody can rewind time
Don't look away »
The disappointment that increases
Nobody can rewind time
Don't look away »
À quoi jouais-tu ? À quelle fin prononçais-tu ces mots adressés à mon chien ? Ce dernier qui ne saurait comprendre les subtilités de ton discours, serait-il vraiment ton véritable destinataire ? Ou usais-tu de ce détour pour m’atteindre ? Pour m’adresser un message auquel tu pouvais aisément deviner que mes oreilles seraient fermées. Alors que seul le silence en ces instants me conviendrait, toi tu parlais. Si tu ne m’agaçais, tu t’en ennuyais, n’est-ce pas ? Te tenir en place et ta langue s’avérait trop te demander ? Je te croyais pourtant, plus fier et impétueux pour ne pas t’abaisser à essayer de m’apitoyer dans le dessein que je revois mon jugement. Que ton renvoi, je reporte au prochain incident que tu me promettrais alors que jamais il ne surviendrait. M’imaginais-tu si dupe ? Peut-être ne me comprenais-tu pas autant qu’il m’était en vérité impossible de te cerner. Tu ne cessais de me surprendre. D’induire mes conclusions en erreur. Tu défiais ma façon de penser et je n’y gagnais que des céphalées en ta présence. Aujourd’hui serait manifestement, ta plus grande oeuvre pour m’affecter et m’embrouiller. Je t’en voulais. Encore une fois je t’en voulais tellement. Presque autant que je me maudissais de placer incessamment, stupidement, ma confiance en ta personne. Pourquoi ? Était-ce ton sourire qui me rendait si naïve ? Jamais ! Je n’éprouvais de pareille faiblesse que de me laisser influencer par un quelconque charme masculin ! J’usais des miens, éventuellement, mais je n’étais sensible à ceux d’autrui. À par lui ! Pas toi, mais lui. Non, ta mine de chien battue que vers moi tu tournais, la tête reposée contre Jethro, ne t’apportait rien d’autre qu’une hausse de mon exaspération. Une fois encore, je me jurais qu’à te contre on ne m’y reprendrais ! Ce n’était la séparation que tu pleurais, mais ton salaire. « Tu le verras lorsque je l’amènerais au dortoir de la fraternité. » te répondis-je aussi froide et distante que chaque fois que tu commettais une bévue me rendant réfractaire à ta seule vue. Pourtant, un regard je t’accordais : hautain et véhément. Si tu avais espéré après ma compassion, tu avais raté tes estimations. Néanmoins, je ne préciserais qu’en conséquence de ton licenciement, sa présence dans nos bâtiments s’avérerait un temps récurrente. Jusqu’à ce que je trouve nouvel employé vraiment compétent.
Un soupir m’échappait tandis que de vous deux je me détournais. Pourquoi avait-il fallu que tu ne sois celui que j’aurais voulu ? Pourquoi gâchais-tu toujours tout ? Désarroi rapidement évincé par le retour de l’assistant vétérinaire, celui-ci nous invitant à le rejoindre au comptoir de l’accueil où il nous prodiguait les consignes à suivre pour le bon rétablissement de la patte de Jethro. Bien qu’il t’était inutile d’écouter, si tu le souhaitais, je ne t’en empêchais, parfaitement consciente que je ne pourrais probablement m’occuper seule pour le moment. Peut-être qu’en cas d’urgence, je te le confierais encore un peu, juste ses soins, entre les murs de la fraternité au-delà desquels, tu n’aurais le droit de l’emmener. Pour le règlement, je me retrouvais ensuite quelques instants hébétée. Dans ma précipitation, je n’avais pris sur moi que mon smartphone. Ma fierté m’empêchait de me tourner vers toi bien que j’aurais eu légitimité à réclamer. Cependant, tu me devançais et te dévouais pour régler la consultation et les médicaments. Une fois fait, nous primes congé et ressortîmes du cabinet.
Aussitôt sur le trottoir, le vent froid de décembre se saisissait de ma chair. La laisse entre mes doigts, je me contractais. Contre mon corps, je resserrais mes bras dénudés et les croisais pour partie devant moi. Puis, je m’adressais à toi : « Tu seras remboursé dans tes indemnités de licenciement. » Pas besoin de s’épandre davantage sur le sujet. D’ouvrir la porte aux sentiments. Tremblante, retenant difficilement mes dents de claquer, je me munissais de mon smartphone, me débattant comme je pouvais avec la laisse qui m’encombrait malgré un Jethro bien docile attaché à son extrémité. Bien évidemment, sous aucun prétexte, je ne demanderais après ton aide. De mes doigts rapidement engourdis par le froid, je pianotais sur mon écran pour mander un nouveau chauffeur sur Kakao Taxi. Une fois fait, je t’informais seulement. « Faisons un détour par le campus. J’ai laissé toutes mes affaires aux vestiaires. » Puis d’un signe de tête, je désignais la direction à entamer à pied en direction du point de rendez-vous avec le véhicule. Histoire de ne pas rester immobilisés au cours de ces quelques minutes et que je ne finisse congelée sur place.
Un soupir m’échappait tandis que de vous deux je me détournais. Pourquoi avait-il fallu que tu ne sois celui que j’aurais voulu ? Pourquoi gâchais-tu toujours tout ? Désarroi rapidement évincé par le retour de l’assistant vétérinaire, celui-ci nous invitant à le rejoindre au comptoir de l’accueil où il nous prodiguait les consignes à suivre pour le bon rétablissement de la patte de Jethro. Bien qu’il t’était inutile d’écouter, si tu le souhaitais, je ne t’en empêchais, parfaitement consciente que je ne pourrais probablement m’occuper seule pour le moment. Peut-être qu’en cas d’urgence, je te le confierais encore un peu, juste ses soins, entre les murs de la fraternité au-delà desquels, tu n’aurais le droit de l’emmener. Pour le règlement, je me retrouvais ensuite quelques instants hébétée. Dans ma précipitation, je n’avais pris sur moi que mon smartphone. Ma fierté m’empêchait de me tourner vers toi bien que j’aurais eu légitimité à réclamer. Cependant, tu me devançais et te dévouais pour régler la consultation et les médicaments. Une fois fait, nous primes congé et ressortîmes du cabinet.
Aussitôt sur le trottoir, le vent froid de décembre se saisissait de ma chair. La laisse entre mes doigts, je me contractais. Contre mon corps, je resserrais mes bras dénudés et les croisais pour partie devant moi. Puis, je m’adressais à toi : « Tu seras remboursé dans tes indemnités de licenciement. » Pas besoin de s’épandre davantage sur le sujet. D’ouvrir la porte aux sentiments. Tremblante, retenant difficilement mes dents de claquer, je me munissais de mon smartphone, me débattant comme je pouvais avec la laisse qui m’encombrait malgré un Jethro bien docile attaché à son extrémité. Bien évidemment, sous aucun prétexte, je ne demanderais après ton aide. De mes doigts rapidement engourdis par le froid, je pianotais sur mon écran pour mander un nouveau chauffeur sur Kakao Taxi. Une fois fait, je t’informais seulement. « Faisons un détour par le campus. J’ai laissé toutes mes affaires aux vestiaires. » Puis d’un signe de tête, je désignais la direction à entamer à pied en direction du point de rendez-vous avec le véhicule. Histoire de ne pas rester immobilisés au cours de ces quelques minutes et que je ne finisse congelée sur place.
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