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And I think you make me a maniac (junji)
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And I think you make me a maniac (junji) | Mar 2 Jan - 19:41 Citer EditerSupprimer
Regard levé vers le ciel tandis qu’il marche tranquillement, un pas après l’autre, une distance de seulement quelques centimètres le séparant de l’objet de ses pensées. Junji. Junji et ses courts cheveux bruns. Junji et ses sourires. Junji et ses bras qui arrivent si souvent à le porter sans la moindre peine durant leurs nombreux ébats, parfois doux, parfois plus bestiaux. Il n’est pas certain de pouvoir pas poser un nom sur leur relation. Ils ne sont pas frères en tout cas, c’est là leur certitude, leur plus grand soulagement qui a donné lieu à cette proximité physique entre leurs deux corps après plusieurs mois de tension. Il faudrait qu’on remette ça, avait dit une fois Junji, et chose due, chose faite. Corps à l’unisson, ils n’ont cessé de se retrouver à chaque fois que l’occasion le leur offrait. Nao en est venu à la certitude, surement malheureuse, qu’il ne se lassera jamais du toucher du brun sur son épiderme, de tout ce qu’il lui faisait ressentir.
Sans le réaliser, il avait arrêté de voir d’autres personnes à ce moment-là même et s’il faisait toujours la fête, il se contentait à présent de boire tranquillement avec des amis et rentrer chez lui. Oui, comme ce soir, s’y rendre en compagnie du plus vieux. Nao se mordille discrètement la lèvre, il repense aux fois où ils l’avaient fait en étant complétement bourrés. C’était souvent intéressant. Il baisse finalement les yeux, voit Junji qui s’est éloigné de quelques mètres et le rejoint d’un pas précipité, simplement pour venir s’accrocher à son bras. Il n’aime pas quand il est trop loin. « On m’abandonne derrière ? » demande-t-il, voix rieuse, tandis qu’il lui écorche délicatement la peau du poignet du bout de l’ongle, comme simple vengeance. Le passage devant les videurs n’est rien de plus qu’une formalité, on les connait ici et puis, on aime les clients qui dépense beaucoup. « Je me sens généreux aujourd’hui, prenons-nous une table. » Ils étaient en milieu de semaine, alors pas besoin de réserver d’avance comme il y’avait un peu moins de gens qu’en weekend.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mer 3 Jan - 13:34 Citer EditerSupprimer
Les étoiles comme lumières. Un joli bleu, bleu qui tire vers le foncé. Vers la nuit noire mais eux, ils restent éclairés. Junji marche devant, le pas rapide. Peut-être parce qu’on commence à sentir l’hiver qui arrivera bientôt. L’automne, les prémices. Et ce léger froid le sépare de Nao. Quelques centimètres seulement ; son esprit qui vagabonde. Mille pensées qui le rejoignent, l’envie d’arriver. Mais Nao, il en décide autrement. Il vient le chambouler, le rattraper. Il réapparaît. Un pas pressé, silhouette qui se dessine à ses côtés. Et Junji tourne la tête. Il se souvient, enfin. Nao est là. Il ne faudrait pas l’oublier. Impossible, surtout lorsqu’il pensait à eux il y a encore un instant. Leurs retrouvailles, leurs nuits passées ensemble. Junji a changé. Et ça, il le sait. Il l’a compris. Ses yeux ne dérivent plus comme avant. Ils finissent souvent sur la même personne. Nao, Nao. Il reste son centre d’attention et cela même lorsqu’ils sont entre amis. Junji n’est jamais très loin et il en va même pour Nao. L’attraction à laquelle on ne peut rien faire. Inévitable, leurs yeux qui se cherchent. Et plus tard dans la nuit, leurs corps qui se retrouvent. Junji, il ne rentre plus avec des inconnus, ne cherche pas à faire d’autres rencontres. Il est satisfait grâce à une seule personne. Nao est assez pour lui. Tellement que ça lui en ferait presque peur. Il ne se lasse jamais de le regarder, de le toucher ou de lui murmurer au creux de l’oreille. La passion ne s’éteint pas. Seulement est-ce que cela durera ? Espoir. Oui, oui. Junji qui se prend à vouloir que ça continue. Peut-être qu’il a goûté au bonheur sans le réaliser ; sauf que Nao et lui n’ont rien dit. N’ont pas défini cette relation. L’incertitude règne à nouveau. Et la voix de Nao le ramène à la réalité. On m’abandonne derrière ? Il sourit, même s’il sent les ongles de Nao qui se plantent dans sa peau. « Est-ce que c’est possible ? » Junji, joueur. Et Nao s’accroche à son bras. Il le laisse faire, s’empêche lui-même de le coller un peu plus. Il sourit naïvement avant d’effacer ce rictus stupide. Ils passent devant les videurs et cela juste pour la forme. Ils sont connus ici. Ce n’est pas étonnant vu les sommes astronomiques qu’ils dépensent. L’argent, toujours de leur côté. Et Nao parle à nouveau. Junji, esquisse à nouveau peinte sur ses lèvres. « Si c’est toi qui paie, allons-y. » Junji se penche pour lui chuchoter. « J’adore quand tu m’entretiens. » La proximité qui fait mal. Les yeux qui en voudraient plus. Mais ils avancent dans le club. On les conduit à une table et ils prennent place. L’un à côté de l’autre, comme d’habitude. Junji commande pour eux lorsque la serveuse vient. Une fois celle-ci disparue, il se rapproche un peu plus de Nao. Il ne détaille pas les lieux, il préfère le visage de Nao. « Tu n’as pas froid ? » Question stupide, sous-entendu peut-être bien. Et il y a le destin qui force les choses. Junji qui doit regarder ailleurs. Une voix cristalline retentit. Il observe la demoiselle. Les mots, les mots. « Junji, oppa. » L’envie de rire mais il se retient. Il est juste surpris lorsque celle-ci prend place à ses côtés et s’accroche à son bras. Il ne se souvient même pas de son prénom mais elle parle. Lui pose des questions et il ne peut que se tourner vers Nao. « Oppa, on a beaucoup de choses à se dire. » Elle sourit, part chercher son amie. Si Junji se croit sauvé, il lui suffit de croiser le regard de Nao. Noir, noir. Les yeux noirs. Encore plus lorsque la demoiselle réapparaît. Destin comique. Il se penche vers lui. « Je me souviens même pas de son prénom. » Murmure de détresse, l'envie de se justifier alors qu'ils ne sont même pas ensemble. Nao, Nao.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mer 10 Jan - 12:55 Citer EditerSupprimer
Dépendance. Il commence à la ressentir, de plus en plus. Encore plus depuis ce fameux jour, celui des révélations, celui de leurs atomes qui s’accrochent enfin. Distance tant détestée et enfin comblée, sans autre pensée. Profiter et profiter. De leurs regards qui se cherchent, de leurs mains qui se touchent, c’est agréable et doux, souvent sauvage aussi. C’est comme un nuage sans pluie, mais pas ensoleillé pour autant. C’est eux, et Nao n’en demande pas plus. C’est ce qu’il se dit en tout cas, pour le moment, leur relation lui convient. Pas de paroles murmurées, pas de réelles promesses mais entre ça semble presque évident. Il n’y a plus les autres. Et il cherche toujours plus de proximité, chaque centimètre qui les séparent sont un bout d’enfer alors Nao court vers lui, il hâte le pas, pour être le plus proche possible, le plus vite possible. C’est enfantin mais possessif que Nao plante ses ongles dans la peau tendre du poignet du plus grand, son regard trouve le sien et s’y perd. Puis c’est un rire qui s’échappe de ses lèvres étirées avant de s’accrocher à lui. « T’es con. » murmure pourtant tendre et affectueux, jusqu’à ce qu’ils arrivent devant la boite de nuit. Junji est souvent celui qui s’occupe de leurs dépenses, comme un accord tacite devant les caprices du plus jeune. Mais il sait qu’il en a les moyens, il ne l’aurait pas laissé faire sinon, mais ce soir, Nao veut laisser la carte de papa s’occuper de tout. « Alors, c’est ce genre d’hommes que tu es ? » Les mots sont soufflés contre le visage de Junji à cause de leur grande proximité, les yeux brillent d’un éclat espiègle. Il aime leur relation, peu important ce qu’elle est, elle le fait se sentir bien. Mieux que tout ce qu’il avait connu. Ils prennent leur table et laisse simplement Junji commander pour eux, déposant sa carte entre ses mains. « Pas vraiment, il fait plutôt chaud ici. » Il comprend l’allusion, mais y répond de sa fausse innocence. Pourtant, il n’a pas le temps de plus se rapprocher du jeune parce qu’une voix inconnue fend leur intimité. Nao relève un sourcil, juge la demoiselle qui se présente devant eux. Et brusquement, Junji lui ai dérobé par un bras gracile et des formes généreuses. Il ne sait pas ce qu’ils se racontent, il ne veut même pas savoir. Tout ce qu’il sait est qu’elle est beaucoup trop proche et qu’en quelques secondes, elles sont deux jeunes filles qui s’accaparent l’attention de Junji. Il détourne le visage quand Junji se penche vers lui. Jalousie maladive. « C’est une bonne raison pour le lui redemander, et sa copine aussi, elle semble tout autant à ton goût. » amertume dans son ton et son regard alors qu’il préfère jeter son dévolu sur une des bouteilles que la serveuse déposent devant eux dans leur gros bac de glace. Il ne prend même pas la peine de mélanger. Il ignore volontairement Junji et boit directement une longue gorgée à la bouteille, qui sera sa compagne du soir.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mar 23 Jan - 13:33 Citer EditerSupprimer
Entrés dans le club, loin de la nuit noire. Des néons qui grésillent, de l'agitation de la rue. C'est presque une certaine tranquillité qui règne, un moment de paix. Ils sont conduits à leur table et ils y prennent place. Assis l'un à côté de l'autre, proximité habituelle. Chérie aussi. Parce que Junji n'est pas lui-même lorsqu'il s'agit de Nao. Il y a comme son cœur qui tisse des liens invisibles, des fils sentimentaux. Et il ne saurait pas contrôler ce qu'il ressent. Sentiments ambigus, l'envie toujours présente. Pas d'ennui dans ses yeux noirs. Non, jamais même. Commande effectuée, verres qui arriveront. Junji demande à Nao s'il a froid. Peut-être que l'idée de se rapprocher lui a traversé l'esprit. Junji, toujours en quête de plus. Nao, il le veut tout à lui. Et pourtant, il doit chasser ces pensées de son esprit. Une voix se fait entendre, celle d'une femme; l'évidence même. Surtout lorsque Junji pose les yeux sur celle à qui elle appartient. Nul doute, beauté que beaucoup voudraient - mais pas lui, pas ce soir, ni aucun autre tant que Nao sera à ses côtés. L'alerte Oppa est sonnée; questions qui s'enchaînent. Et Junji est forcé d'ignorer Nao quelques instants. Fille qui s'impose, Junji poli. Mais il aurait préféré rester seul avec Nao. Malheur. Et elle part; paix éphémère. Il se tourne vers Nao, le cherche. Mais il ne trouve que ses yeux noirs. Jalousie, justification qui passe la barrière de ses lèvres. Et l'intruse revient. Nao a détouré le visage lorsqu'il s'est approché; Junji rejeté. Ecarté à cause d'elle. Enervement palpable. Et les mots de Nao lui parviennent. Junji n'en croit pas ses oreilles. A son goût...Il aimerait lui prouver qu'il n'y a que lui à son goût. Que ce soit ici ou ailleurs; lui hurler qu'il ne veut aucune d'elles. Insignifiantes créatures. Amertume perceptible, Junji qui regarde les bouteilles que la serveuse vient de poser sur la table. Et à peine a t-il posé les yeux dessus que Nao s'empare de l'une d'elles. Il l'observe aspirer le champagne; l'ignorer sans aucune honte. Junji n'existe plus, il a disparu. Incrédulité. Et pourtant il sourit. S'amuserait presque de ce qu'il perçoit. Soit la jalousie de Nao. Mais pour qu'elle naisse, il faut bien qu'il éprouve quelques sentiments envers lui. C'est peut-être mieux qu'il n'y paraît.
Junji se sert un verre et n'oublie pas de faire de même pour les filles. Et cela quitte à attiser un peu plus la haine de Nao envers lui. Il aime le voir jaloux, l'amour du jeu. Et puis il vient attraper la bouteille des mains du plus jeune, il la porte à ses lèvres. Etrangement, le champagne lui paraît encore meilleur bu ainsi. En lui redonnant, il ne peut s'empêcher de lui murmurer au creux de l'oreille. « Tu sais très bien que tu es le seul à mon goût. » Junji n'allait pas flancher pour des courbes harmonieuses. Nao lui plaisait bien plus qu'un simple corps. Ses doigts viennent s'emparer de ceux de Nao. Et Junji maintient la conversation avec les filles tout en lui tenant la main et en mettant bien en vue tout cela. Qu'elles ne croient pas qu'il s'intéresse le moins du monde à leurs mots. Junji préférera toujours le silence de Nao à elles deux réunies. Politesse, conversation banale. Mais ses gestes en disent long sur ses sentiments. Il tient fermement la main de Nao pour que celui-ci ne lui échappe pas. Il n'a pas envie de le laisser partir.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mer 7 Fév - 22:46 Citer EditerSupprimer
Ils auraient dû rester chez eux. Loin de tout. Perdus dans ce confort et cette intimité que leur offrait l’appartement. Mais Nao est un oiseau de nuit, il aime sortir, boire et dépenser sans compter, s’accrocher à Junji et revenir chez lui en titubant, ses jambes suivant un rythme incertain. Peut-être qu’il aime aussi exhiber Junji à ses côtés. Grand et beau, c’est un chef d’œuvre. Mais les toiles sont faites pour rester à la maison, accrochées aux murs et inaccessibles aux touchers des autres, ceux qui désirent être bénis de sa beauté, peu importe si c’est éphémère, peu important si ça ne dure quelques minutes. Le temps d’une nuit. Et Nao se rend compte qu’il déteste plus qu’autre chose ces regards qui se déposent sur ce qui lui appartient. Junji et lui, il n’y a eu ni promesses ni vœux échangés, que des baisers et des corps à corps ardents, mais ça ne l’empêche pas de le vouloir sien. Même quand il y’avait le doute, quand il n’était pas certain du lien réel qu’il y’avait entre eux, fraternel ou pas, il détestait le voir avec quelqu’un d’autre. C’est absurde, mais Nao n’a jamais suivi la moindre logique. Alors il se braque et se renferme quand les corps voluptueux aux formes généreuses entourent le japonais. Vision détestable qui lui donne envie de crier et tout transformer en éclats de verres, mais il ne peut se permettre de débordement dans un lieu public, encore moins une boite de nuit où il affectionnait tant se rendre. Il sait aussi qu’il y’aura toujours quelques petits malins pour prendre leur téléphone et éterniser le moment. Il vaut mieux que ça, que de devenir un élément de foire.
Nao préfère se concentrer sur son bouteille après une pique brûlante. Du coin de l’œil, il le voit sourire, il pense alors que Junji se moque ouvertement de lui et s’amuse de cette scène. Il aimerait lui faire ravaler son sourire mais plutôt que d’y répondre, il garde son attention entière vers la bouteille de champagne, elle au moins ne le quittera pas pour parler à quelques filles. Mais Junji ne lui laisse pas ce luxe, non, il la lui dérobe pour en goûter à son tour. Un geste qu’il aurait apprécié normalement. Oui, mais pas quand Junji est entouré de filles. « Mais tu sembles pas être à mon goût seul. » réplique-t-il en détournant le visage, parfaitement fermé à la moindre discussion. Il reprend sa bouteille, fait exprès de passer le doigt sur le goulot pour en enlever la trace de Junji avant d’en boire, des éclairs dans le regard. Il ne s’intéresse même pas à Junji qui entrelace leurs doigts, tout ce qui l’importe c’est qu’il continue à parler à ces filles. Il finit par se pencher vers, et dans un murmure. « Lâche ma main, je vais aller me trouver de la compagnie aussi, tu seras tranquille en plus. »
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mar 20 Fév - 18:22 Citer EditerSupprimer
Soirée que Junji aurait voulue paisible. Eux deux, seuls. Des bouteilles, leur proximité. La nuit qui les enveloppe et cette envie de rentrer au plus vite pour se retrouver encore plus; il avait imaginé quelque chose de différent. Malheureusement pour lui, les belles illustrations qui avaient traversées son esprit avaient été compromises, effacées par deux perturbatrices dont Junji se fichait complètement. Il leur parlait par politesse mais n'avait strictement rien à faire des belles paroles qui passeraient la barrière de leurs lèvres. Il n'y avait qu'une personne qui l'intéressait et elle se trouvait à sa droite; en colère. Plongée dans un tourbillon de jalousie qui détruisait l'harmonie de ses traits pour laisser place à une moue déplaisante. Junji n'aimait pas les lèvres pincées, il préférait les sourires sans aucune hésitation. Nao, précieux trésor qu'il chérissait. Et celui qu'il voudrait sien ne décolère pas. Junji parle, essaie de le rassurer - de lui montrer qu'il n'y a que lui, personne d'autre pour capter son attention. Mais Nao, Nao n'est pas convaincu; c'est la conclusion à laquelle il parvient alors que les mots ne marchent pas. Junji le regarde lorsqu'il prend la parole; Nao qui manifeste sa jalousie de façon explicite. Junji le sait, le sent au fond de lui. Et Nao finit par ne pas s'en cacher. Les mots qui s'échappent, tout est clair; perceptible. « Elles ne sont rien. Il n'y a que toi. » Un fait que Junji balance comme si c'était ordinaire dans sa bouche, comme si lui et Nao formaient un couple officiel. Peut-être qu'au fond, il aurait bien voulu. Mais il a beau offrir les plus jolies paroles, ça ne change rien. Il regarde Nao qui essuie les traces de ses lèvres sur le goulot, une quelconque marque de sa présence. Il le tue un peu; mais Junji, il ne se laisse pas abattre. Il pense aux gestes, à sa main qui vient attraper la sienne à la vue des demoiselles. Peu et beaucoup à la fois. Junji qui se prend à montrer de l'affection, à vouloir quelqu'un plus que pour un soir ou quelques fois. Le cœur endormi qu'on réveille à coup de regards assassins.
Eclairs dans les prunelles noires; Nao qui l'ignore de plus belle. Et il se penche, murmure qu'il lui offre. Junji croit rêver. Et c'est l'éruption volcanique; Junji qui montre en pression. Il n'y a plus ce sourire poli pour les demoiselles. Elles disparaissent de son paysage lorsqu'il attire Nao; l'entraîne. Il ne répond rien, ne lui laisse pas le choix. Et Junji, il a besoin d'un endroit tranquille. Le club, ils le connaissent par coeur. Surtout la petite ruelle où beaucoup fument cigarette sur cigarette. Et là, ils ont besoin d'un endroit tranquille. Alors il lance une excuse minime aux demoiselles, un 'on revient' sans vraiment le penser et puis il marche vers la porte donnant sur la ruelle. Il sent la résistance mais Junji a la poigne ferme. Et une fois dehors, il vient plaquer Nao contre le mur. Nuit noire, juste eux et cette intimité dont ils semblent avoir besoin. « Arrête. » Et il fait en sorte de croiser son regard. « Arrête d'être jaloux. T'es plutôt mignon quand tu l'es mais je préfère quand tu souris. » Le jeu qui reprend. « Tu regrettes d'être venu ? » Le défi; Junji qui ne lâche rien et surtout pas Nao.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mar 3 Avr - 16:33 Citer EditerSupprimer
Il n’y a que lui.
Mots mensongers qu’on lui balance comme une bouteille à la mer, sans espoir, sans réellement y penser parce qu’il n’y a pour certitude que de la voir s’échouer du mauvais côté du rivage. Nao n’y croit pas, à ces mots doux dénués de son sens. Si elles ne sont rien, si il n’y a que lui. Pourquoi alors sont-elles là ? Deux belles plastiques qui jouent de leurs attraits et de leurs courbes, trainent leurs doigts sur le corps de Junji avec pour excuse l’alcool qu’elles recherchent, ou la compagnie d’une lointaine connaissance. Leurs babillements est des plus détestables et si Nao est de ceux qui aiment prouver leur territoire, pour la première fois, il ne voit que la fuite pour seule issue afin de dissimuler son énervement, sa jaloux qui grandit dangereusement en lui. Leur situation n’est pas des plus claires. Junji et lui habitent ensemble, passent le plus clair de leur temps à deux, que ce soit dans des sorties ou des instants sauvages sous les draps, ou tout autre pièce de l’appartement quand ils sont d’humeur festives. Mais il n’y a rien de plus. Pas de surnoms amoureux ni de mot d’éternels amours murmurés sur les lippes de l’autre. Peut-être parce qu’ils n’en ont pas besoin, peut-être parce qu’il n’y a rien de plus que l’attrait physique qui dure pour le moment. Il n’en sait rien. C’est ce qui l’irrite encore plus. Ne pas savoir où il va, quand il a été si souvent celui qui tirait les ficelles dans ses relations, prenait et jetait sans cesse. Et s’empare de lui le poison, pensée dérangeante qu’il soit déjà devenu désuet et dénué d’attrait, qu’à présent, Junji a envie de changer d’air et de bras entre lesquels il se laisse bercer jusqu’aux cieux. Ça le met hors de lui d’envisager l’éventualité que Junji ait pu se lasser avant lui, ou se lasser tout court.
Il préfère continuer à l’ignorer que craindre un rejet. Le regard toujours ailleurs quand Junji est l’unique personne sur laquelle il aimerait le poser. Mais Junji ne veut pas se prendre à son jeu et s’empare de sa main pour l’éloigner de tous. Il a beau résister ou essayer de se dérober à son emprise, Junji a l’avantage niveau force et il ne peut qu’y concéder. Plaqué contre le mur et Junji si proche de lui, quelque chose qui l’aurait enchanté en d’autres circonstances. « Je suis pas jaloux. » Le déni, toujours, alors qu’il détourne la tête. « Je regrette d’être venu avec toi, surtout. » Mensonge, encore. « Retourne avec tes copines, tu dois leur manquer. » Il soupire, il a toujours envie de fuir mais peut-être aussi d’en savoir plus. « Je…Je sais qu’on est rien, qu’on s’est jamais rien promis. J’pensais juste qu’on resterait juste tous les deux, ce soir. » Il ne le regarde toujours pas, il sent sa fierté s’effriter un peu plus à chaque nouvelle syllabe.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mer 2 Mai - 0:25 Citer EditerSupprimer
Cette passion. Feu ardent qui brûle entre eux et cela depuis le début. Ils se complètent, êtres enflammés – passionnés. Nao et Junji aux caractères bien trempés, capricieux enfants gâtés. Junji a toujours aimé l’éclat dans les yeux de Nao. Sa fierté assourdissante, la façon qu’il avait de vouloir prendre le dessus. Entre eux deux, ça a toujours été des sous-entendus. Des mots sur lesquels ils ne veulent pas mettre beaucoup de sens, des paroles qu’on ne retient pas. Ils préfèrent se faire taire en s’embrassant, jouer les indifférents aussi. Sauf que Junji et Nao, ça a aussi été quelques moments de vérité. Précieux instants où ils ont franchi un cap, se sont ouverts. Peut-être parce que leur relation en dépendait, qu’ils ne pouvaient pas ressentir cette attirance s’ils s’avéraient être liés par le sang. Mais depuis la révélation, c’est redevenu brouillon – le brouillard aussi. Ils ont retrouvé leur amour du jeu, leurs habitudes – et ont continué à ne pas définir ce qu’ils étaient, à avancer dans le flou. Et aujourd’hui, c’est un jour comme les autres. Un de ceux où ils sortent ensemble, vont au club. Mais il y a la jalousie qui se pointe, le regard noir de Nao que Junji peut apercevoir. Les éclairs dans ses yeux profonds qui le foudroient, le clouent sur place. Et étrangement, ça lui plaît. Ce n’est pas qu’une question d’ego. Il aime cette jalousie autant qu’il voudrait qu’elle cesse. Tout est évident pour lui. Il ne regarde que Nao, s’intéresse vaguement aux deux créatures. Mais l’autre n’y croit pas, voit en lui un menteur. Un beau parleur qui lui dit ce qu’il veut entendre et on ne peut pas lui en vouloir. Junji, c’est pas le genre sérieux. Loin de là même.
Pourtant, il les pense. Depuis qu’ils ont commencé à passer des nuits ensemble, à se connaître – Junji n’est pas allé voir ailleurs. Il était comme aimanté, jamais lassé de Nao. Nao et ses morsures, ses baisers fiévreux et ses ongles qui lacèrent son dos lorsqu’ils finissent au nirvana. Juni l’entraîne dehors, le tire hors de ce club un instant. Ruelle où leurs mots seront à eux et personne d’autre. Poigne ferme, Nao qu’il plaque contre le mur. Et ses yeux plantés dans les siens, Junji l’assène de mots. Tente l’humour et échoue et puis il pose la question fatale. Ne lâche rien. Nao commence par nier, tourne la tête. « Arrête de mentir. Junji voit son profil harmonieux, les lèvres qu’il a pu embrasser à maintes reprises. Et puis c’est le premier coup. Je regrette d’être venu avec toi. Sourire amer mais Junji s’y attendait. Encore une pique, ils partagent un soupir. « Je m’en fous de ces filles. » Triste vérité, leurs courbes ne pourront rien y changer. Et puis il y a quelque chose d’autre. Et il y a des mots qui s’échappent des lèvres pulpeuses, la fierté de Nao qu’il laisse de côté un instant. Et tout semble si important, tout est lourd. Capital pour eux, c’est peut-être le tournant de cette relation bien trop floue. « Peut-être qu’il est temps qu’on change ça. » Junji vient ramener le visage de Nao en face du sien, les doigts sur son menton. Ceux-ci finissent pourtant par remonter. Junji encadre le faciès poupon. « Je joue pas avec toi, je suis sérieux alors sors avec moi. Un date, juste toi et moi. Quand tu veux, où tu voudras. » Il y a comme des pauses dans le flot de paroles, Junji qui mesure chaque syllabe. Pèse leur poids. Ses doigts caressent la joue de Nao. « Et si tu veux qu’on soit juste toi et moi ce soir, on peut rentrer ou je leur dis de dégager. » Et Junji sourit bêtement, continue de le fixer. Il le veut réellement.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Mar 8 Mai - 13:11 Citer EditerSupprimer
Les visages différents, les corps aux multiples effluves, tous ont disparu. Peu à peu, remplacés par l’envie (le désir) d’avoir Junji seulement. Ils n’étaient plus que pâle copie de ce qu’il ressentait quand il était en compagnie du plus grand, il avait cette manière bien à lui de manier son corps, d’épouser sa chair, si différentes des autres. Plaisir à son paroxysme, à chaque fois que les mains de Junji se glissaient contre son épiderme. Alors Nao a perdu le goût des autres, il a arrêté de chercher ces sensations chez eux. Il n’a cessé de revenir vers Junji, en a fait l’unique, même si sa fierté ne le laissera jamais l’avouer à voix. Qu’il est le seul. Bien que ce soit évident, après tout, ils passent à présent le plus clair de leur temps ensemble. Quand ils ne sont pas à l’université, c’est toujours des sorties à deux qu’ils se font, ou alors ils passent simplement leurs soirées dans le confort de l’appartement qu’ils partagent. Ils ne réfléchissent pas, refusent encore de mettre le mot juste sur ce qui les relie. Pourtant, ils sont le plus libres maintenant que la certitude de n’avoir aucun lien de sang est bien présente. Un mauvais souvenir qui lui tord l’estomac à chaque fois. Devenu lointain ; poussière. Nao dit aimer sa liberté, ne jamais se l’avoir dérobé, mais il veut enchainer Junji à lui et déteste tant l’idée de se sentir si dépendant de lui. Il devrait s’amuser mais la simple vision, la pensée même, de Junji qui offre son attention à d’autres, sourit à ces femmes quand il ne devrait avoir de yeux que pour lui, l’empoisonne.
Ils se retrouvent dehors enfin, loin de la foule, de la musique ; de ces filles, surtout. Il est entre le mur et Junji, il se sent presque en position de faiblesse alors il doit se protéger, cela à travers les mots blessants, les piques qu’il espère faire mal quand il n’en pense rien. « Si tu le dis. » Il ne veut pas montrer l’espoir, éteint les lumières dans ses yeux quand Junji montre son désintérêt envers les autres créatures. Il aimerait baisser les yeux et fuir, mais le brun l’en empêche, les doigts fermes autour de son menton. Leurs regards s’obligent à un contact. Puis l’imprévu arrive. Il est temps de changer ce qu’il y’a entre eux, mettre les mots sur ce qu’ils ont toujours refusé d’admettre. Les sentiments. Sa main se glisse jusqu’au haut de Junji, surement pour le repousser et l’inciter à arrêter ses conneries, mais la réalité est tout autre. Il s’agrippe de façon presque désespéré à sa veste et l’amène un plus vers lui. « Tu penses vraiment qu’on est fait pour ça, toi et moi ? Les dates et les petites sorties de couple ? » Il aimerait y croire. Ils font déjà tout de cette manière. Il ferme les yeux sous les caresses, il est faible. « J’veux que tu les vires alors, qu’on soit juste toi et moi. J’veux que plus personne t’approche, jamais, et on verra après. » Il rouvre les yeux l’observe sous les iris noirs. Puis ses lèvres se scellent aux siennes. Pour quelques secondes seulement.
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Re: And I think you make me a maniac (junji) | Dim 20 Mai - 18:38 Citer EditerSupprimer
Et les bruits s’enfuient, il n’y a qu’eux. Nao et ses mots difficiles, Junji et ses explications qui ont un goût d’excuses. Il parle, lui dit qu’elles ne sont rien. Tout cela parce que c’est la vérité. Junji n’a jamais caché à quiconque une attirance ou un désir mais là, il ne ressent rien. Peut-être que Nao a tout volé, a tout effacé de ses doigts lorsqu’ils glissaient sur sa peau, de ses lèvres lorsqu’elles effleuraient les siennes ou ne les lâchaient plus. Peut-être que Junji a changé – peut-être même qu’il n’y a plus de peut-être. Il a évolué, a grandi. Les sentiments eux aussi. Et ça a l’air nouveau – presque inconnu. Junji qui a déjà aimé mais pas comme ça. Avec Nao, c’est plus intense qu’auparavant – du moins c’est comme ça qu’il ressent les choses. Les gens ne deviennent plus que des petits points dans des couleurs monotones alors que Nao est immense, prend toute la toile et éblouit de sa couleur. Junji a le cœur multicolore, il finit toujours avec Nao et ne regrette jamais les moments qu’ils passent ensemble. Que ce soit parfois pour se disputer ou bien s’enlacer, s’embraser. Ce n’est pas du temps gâché, inutile mais bien des instants précieux – chéris. Et dans la nuit noire, ils semblent se rendre compte de leur attachement. Junji qui réalise qu’ils doivent changer tout ça – virer le flou de leur relation. La définir, enfin. Parce qu’après tout ce temps, il n’y a que ça à faire. Ce ne sont plus des gamins. La main de Nao vient s’accrocher à son haut – Junji qui prend peur pendant une seconde. Se dit qu’il pourrait le repousser, l’éloigner. Eux deux, ils ne font pas dans le sentiment d’ordinaire. Sauf que Nao ne fait rien, se contente de l’attirer. Ses doigts s’agrippent autour de sa veste, Junji les sent malmener le tissu. Sourire arraché par la situation. Et leur proximité l’enivre, la question de Nao résonne. Les dates, sorties de couple. Mot qui sonne étrangement d’entre ses lèvres pulpeuses mais Junji aimerait l’entendre plus souvent. « Je sais pas. »
Caresses douces qu’il offre au visage de Nao. « Mais on peut essayer, tu crois pas ? » Junji n’avait jamais cherché à retenir les gens, à les garder auprès de lui. À créer l’amour, à le montrer dans de petites attentions. Non, lui avait toujours préféré son plaisir physique aux sentiments mais là, c’était différent. Nao avait tout chamboulé et il avait envie de ça. Des dates ensemble, qu’ils soient sous les étoiles ou le soleil brûlant – des sorties de couple qui se termineraient par leurs mains – doigts enlacés. Nao ferme les yeux et il continue, sourit même s’il ne peut le voir. Il écoute ses mots, l’incertitude aussi présente que la détermination. « Je vais le faire alors. Je peux pas te promettre que tu seras le seul à m’approcher pour toute la vie mais tu seras le seul qui sera aussi près. » Paroles accompagnées par son corps qui crève encore l’abcès, efface une quelconque distance. Et Nao – ses yeux ouverts à nouveau. Ils se regardent, s’observent. Et leurs lèvres se retrouvent, contact momentané. Junji qui sourit. « On devrait rentrer à l’intérieur. Il fait trop frais.» Et l’entraînant par le bras, Junji l’attire dans un dernier baiser – cela avant bien sûr de retrouver le club. Il ne sait pas où ils vont mais peu importe. Junji et Nao retournent à leur table. Les filles sont toujours là mais Junji doit tenir sa parole. Il se fait clair et direct, elles disparaissent alors qu’ils s’assoient. Champagne qu’on leur sert à nouveau – alcool pour s’apaiser. La main de Junji qui retrouve la cuisse de Nao. « Tu préfères une surprise ou tu veux choisir pour notre date ? » Les yeux dans les yeux, il est sérieux.
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