Page 1 sur 2 • 1, 2
secret love song (hyeon)
Invité
Invité
secret love song (hyeon) | Mar 16 Jan - 15:06 Citer EditerSupprimer
« Miu ! Un colis pour toi. » Ce n'est pas tant qu'elle est sceptique quant au contenu mais quant à l'expéditeur. Elle s'approche de l'îlot central dans la cuisine. Les spéculations vont bon train, et accrochée à la petite boîte en carton qui n'a rien d'extravagant, une lettre, très simple elle aussi et d'autant plus succincte. « T'as un admirateur secret Mew ? Un amoureux transit dont tu ne nous as jamais parlé, un petit-ami caché follement romantique ?! » Quel idiot. « La ferme. » Economie de paroles. Elle récupère la boîte et disparaît sans rien ajouter.
Aucun expéditeur. Juste quelques mots griffonnés sur une carte blanche. Vraiment simple. Une écriture fine et appliquée, enrobée de mystère. Bon anniversaire. Elle soupire, ses lèvres exaltant d'un rire léger et amer. « Je n'ai pas le temps pour les énigmes. » Elle ouvre le carton, il contient un Cupcake. Petit. Ridicule. Adorable. Surmonté d'une jolie bougie neuve dont la cire blanche est entrelacée de rubans violets, du temps encore où elle clamait heureuse qu'il était sa couleur préférée. Elle tire délicatement le papier qui soutient la pâtisserie à la cuisson et subitement, elle se sent un peu nostalgique.
Et il n'avait pas oublié d'ajouter les petites étoiles en sucre.
Les genoux repliés contre sa poitrine, Miu avait allumé la bougie et elle la regardait à présent, le gâteau posé dans le creux de sa paume.
Ce à quoi personne n'avait pensé lui, même après toutes ces années, ne l'avait pas oublié.
Et relisant entre les lignes blanches de la petite carte sobrement intitulée, elle savait à présent ce qu'il lui restait à faire.
L'heure et la date était indiquées.
Le lieu, elle l'avait deviné.
☆☆☆ Beerus
secret love song
« Miu ! Un colis pour toi. » Ce n'est pas tant qu'elle est sceptique quant au contenu mais quant à l'expéditeur. Elle s'approche de l'îlot central dans la cuisine. Les spéculations vont bon train, et accrochée à la petite boîte en carton qui n'a rien d'extravagant, une lettre, très simple elle aussi et d'autant plus succincte. « T'as un admirateur secret Mew ? Un amoureux transit dont tu ne nous as jamais parlé, un petit-ami caché follement romantique ?! » Quel idiot. « La ferme. » Economie de paroles. Elle récupère la boîte et disparaît sans rien ajouter.
Aucun expéditeur. Juste quelques mots griffonnés sur une carte blanche. Vraiment simple. Une écriture fine et appliquée, enrobée de mystère. Bon anniversaire. Elle soupire, ses lèvres exaltant d'un rire léger et amer. « Je n'ai pas le temps pour les énigmes. » Elle ouvre le carton, il contient un Cupcake. Petit. Ridicule. Adorable. Surmonté d'une jolie bougie neuve dont la cire blanche est entrelacée de rubans violets, du temps encore où elle clamait heureuse qu'il était sa couleur préférée. Elle tire délicatement le papier qui soutient la pâtisserie à la cuisson et subitement, elle se sent un peu nostalgique.
« C'est quoi ton gâteau préféré ?
- Je n'ai pas de gâteau préféré. Je n'en mange pas souvent. Mes parents disent que ce n'est pas bon pour la santé.
- Le mien est à la vanille. Avec beaucoup de crème au chocolat qui mooonte, comme ça ! en tourbillonnant. »
Et il n'avait pas oublié d'ajouter les petites étoiles en sucre.
Les genoux repliés contre sa poitrine, Miu avait allumé la bougie et elle la regardait à présent, le gâteau posé dans le creux de sa paume.
Ce à quoi personne n'avait pensé lui, même après toutes ces années, ne l'avait pas oublié.
Et relisant entre les lignes blanches de la petite carte sobrement intitulée, elle savait à présent ce qu'il lui restait à faire.
L'heure et la date était indiquées.
Le lieu, elle l'avait deviné.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Mar 16 Jan - 22:40 Citer EditerSupprimer
Il regarde une dernière fois ses quelques mots écrits à l’encre enfantine, un petit sourire se dessinant au coin de ses lèvres, se sentant subitement nostalgique d’un passé bien trop souvent oublié. Il glisse alors la petite carte, laissant à son postier personnel des instructions très précises sur la date et le lieu où ce colis devait être envoyé. Il ne sait même pas pourquoi il le fait. Sûrement parce qu’il en ressent le besoin. Sûrement parce qu’il y retrouve une part de son enfance, de sa jeunesse, des quelques moments heureux échangés entre deux amis de longue date. Bien sûr il craint que cela ne lui plaise pas, qu’elle le jette à la poubelle, sans jamais lire ses mots, et surtout sans jamais venir. C’est un risque à prendre, mais il le prend quand même. Parce qu’il a l’impression que depuis quelques temps leur relation s’est améliorée. Qu’il retrouve son amie perdue. Qu’il revoit celle qu’il a connu. Et qu’il est donc possible d’en finir avec ce quiproquo et ces quelques reproches qu’ils se font. Il est temps d’éclaircir la situation et il sait pertinemment que c’est le moment idéal. Idéal pour parler à cœur ouvert, tels deux amis étant restés pendant bien trop longtemps dans le flou de leur séparation, y ressentant toujours une certaine amertume. Il espère alors qu’elle viendra. Mais elle viendra. C’est certain.
Il balance ses pieds, installé sur la balançoire, essayant du mieux qu’il peut d’avancer et de reculer, se trouvant peu doué malgré son âge avancé. Il se souvient encore de leur dernier échange, autour de cette même balançoire, lui faisant alors une promesse d’enfant : celle de lui apporter les étoiles. Puéril et innocent qu’il était. Mais ce souvenir est aussi taché d’obscurité, semblant aussi doux que violent. Oui parce que c’est à ce même moment qu’ils se sont tournés le dos, se disant adieu à tout jamais. Du moins c’est ce qu’il pensait, jusqu’à la recroiser à l’université, l’ignorant au départ, et se retrouvant par la suite au même endroit qu’elle, sans le décider. Sans le vouloir. Les choses ont depuis évolué. De l’amertume il est passé à l’aciduler. Pour peut-être s’en aller jusqu’au sucré ? Il ne sait pas. Du moins pas encore. Mais si elle vient aujourd’hui, à cet endroit même, si elle comprend ses mots sans même trop y réfléchir, alors peut-être que oui. Peut-être qu’il y a une véritable chance pour qu’ils redeviennent amis. Et pour l’instant il ne peut qu’attendre, observant les quelques étoiles présentes dans ce ciel nuageux.
☆☆☆ Beerus
secret love song
Il regarde une dernière fois ses quelques mots écrits à l’encre enfantine, un petit sourire se dessinant au coin de ses lèvres, se sentant subitement nostalgique d’un passé bien trop souvent oublié. Il glisse alors la petite carte, laissant à son postier personnel des instructions très précises sur la date et le lieu où ce colis devait être envoyé. Il ne sait même pas pourquoi il le fait. Sûrement parce qu’il en ressent le besoin. Sûrement parce qu’il y retrouve une part de son enfance, de sa jeunesse, des quelques moments heureux échangés entre deux amis de longue date. Bien sûr il craint que cela ne lui plaise pas, qu’elle le jette à la poubelle, sans jamais lire ses mots, et surtout sans jamais venir. C’est un risque à prendre, mais il le prend quand même. Parce qu’il a l’impression que depuis quelques temps leur relation s’est améliorée. Qu’il retrouve son amie perdue. Qu’il revoit celle qu’il a connu. Et qu’il est donc possible d’en finir avec ce quiproquo et ces quelques reproches qu’ils se font. Il est temps d’éclaircir la situation et il sait pertinemment que c’est le moment idéal. Idéal pour parler à cœur ouvert, tels deux amis étant restés pendant bien trop longtemps dans le flou de leur séparation, y ressentant toujours une certaine amertume. Il espère alors qu’elle viendra. Mais elle viendra. C’est certain.
Il balance ses pieds, installé sur la balançoire, essayant du mieux qu’il peut d’avancer et de reculer, se trouvant peu doué malgré son âge avancé. Il se souvient encore de leur dernier échange, autour de cette même balançoire, lui faisant alors une promesse d’enfant : celle de lui apporter les étoiles. Puéril et innocent qu’il était. Mais ce souvenir est aussi taché d’obscurité, semblant aussi doux que violent. Oui parce que c’est à ce même moment qu’ils se sont tournés le dos, se disant adieu à tout jamais. Du moins c’est ce qu’il pensait, jusqu’à la recroiser à l’université, l’ignorant au départ, et se retrouvant par la suite au même endroit qu’elle, sans le décider. Sans le vouloir. Les choses ont depuis évolué. De l’amertume il est passé à l’aciduler. Pour peut-être s’en aller jusqu’au sucré ? Il ne sait pas. Du moins pas encore. Mais si elle vient aujourd’hui, à cet endroit même, si elle comprend ses mots sans même trop y réfléchir, alors peut-être que oui. Peut-être qu’il y a une véritable chance pour qu’ils redeviennent amis. Et pour l’instant il ne peut qu’attendre, observant les quelques étoiles présentes dans ce ciel nuageux.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Mer 17 Jan - 23:52 Citer EditerSupprimer
Elle vient. Elle ne vient plus. Elle vient. Elle ne vient plus.
Le soleil se lève avec une bonne résolution, puis il se couche avec une autre. Pesant le pour et le contre de sa décision. Comme si c’était important. Comme si c’était essentiel. Une petite carte qu’elle avait mise de côté. Elle la regardait moqueuse. Curieuse. Méfiante… et intéressée. Puis l’arrachant à sa table de nuit en début de soirée, passa les manches de son manteau et disparut. Et puis merde. J’y vais.
Est-ce qu’elle connaissait encore seulement le chemin. C’était trois fois rien, elle pouvait le faire les yeux fermés tant elle l’avait visité. Sur le bout de ses doigts et par cœur. A cette âge-là, elle désobéissait déjà à son père mais sa mère était au courant. Et comme d’habitude, à son avantage cette fois-ci, elle avait prétendu n’en rien savoir.
C’était absurde de faire un tel pari. S’accrocher à des souvenirs aussi lointains et aussi obscurs. Elle pouvait se tromper sur toute la ligne. D’expéditeur, par une vague chance qu’elle ne devrait qu’à un hasard sournois. De lieu, troublée par une mémoire un peu nostalgique, il était temps qu’elle cesse de se voiler la face. Et pourtant, elle l’aperçut. Maladroit, qui se balançait d’avant en arrière comme un adulte qui n’avait jamais connu l’enfance. Miu soupira, cachant un sourire, un souffle de soulagement sous un visage désabusé. Elle fit disparaître les traces et enfouit la petite carte dans sa poche. Et puis elle avança, ses seuls pas silencieux annonçant sa présence car le sable était traître, il craquait sous ses semelles et finalement, elle s’arrêta au bord du bac à sable, en face de la balançoire sur laquelle Hyeon se balançait. « Tu ne t’es pas amélioré en dix ans. » Sa voix trahissait un sourire railleur. Il faisait vraiment pataud et vieux jeune, tel qu’il s’y prenait. « Enfin. Je crois qu’à présent ça en fait onze. » Ce n’était pas difficile de compter… ce que le temps passe vite. Et la dernière fois qu’il s’était vu c’était ici, pour jouer, parce qu’elle l’y avait emmené ou plutôt parce qu’elle l’y avait traîné. Que sans cesse il lui disait de faire attention et de se dépêcher. Mais que trop heureuse et espiègle qu’elle était, elle ne pensait à rien d’autre qu’à s’amuser et à l’emmener lui, dans son joli monde de couleurs, de rires et de candeur – avec elle.
Il est loin ce temps-là, maintenant.
C’est lui qui joue sur les installations et c’est elle qui le regarde sans oser franchir la limite du sable, les mains dans ses poches et levant les yeux vers le ciel. « Il y a beaucoup d’étoiles cette nuit. » A cette période, il y en avait toujours plus que d’habitude. « Ah. Et tu es ridicule sur cette balançoire. » Mais ce n’était pas dit méchamment ; la lune illuminant une partie de son visage pour révéler son sourire un peu malicieux.
☆☆☆ Beerus
secret love song
Elle vient. Elle ne vient plus. Elle vient. Elle ne vient plus.
Le soleil se lève avec une bonne résolution, puis il se couche avec une autre. Pesant le pour et le contre de sa décision. Comme si c’était important. Comme si c’était essentiel. Une petite carte qu’elle avait mise de côté. Elle la regardait moqueuse. Curieuse. Méfiante… et intéressée. Puis l’arrachant à sa table de nuit en début de soirée, passa les manches de son manteau et disparut. Et puis merde. J’y vais.
Est-ce qu’elle connaissait encore seulement le chemin. C’était trois fois rien, elle pouvait le faire les yeux fermés tant elle l’avait visité. Sur le bout de ses doigts et par cœur. A cette âge-là, elle désobéissait déjà à son père mais sa mère était au courant. Et comme d’habitude, à son avantage cette fois-ci, elle avait prétendu n’en rien savoir.
C’était absurde de faire un tel pari. S’accrocher à des souvenirs aussi lointains et aussi obscurs. Elle pouvait se tromper sur toute la ligne. D’expéditeur, par une vague chance qu’elle ne devrait qu’à un hasard sournois. De lieu, troublée par une mémoire un peu nostalgique, il était temps qu’elle cesse de se voiler la face. Et pourtant, elle l’aperçut. Maladroit, qui se balançait d’avant en arrière comme un adulte qui n’avait jamais connu l’enfance. Miu soupira, cachant un sourire, un souffle de soulagement sous un visage désabusé. Elle fit disparaître les traces et enfouit la petite carte dans sa poche. Et puis elle avança, ses seuls pas silencieux annonçant sa présence car le sable était traître, il craquait sous ses semelles et finalement, elle s’arrêta au bord du bac à sable, en face de la balançoire sur laquelle Hyeon se balançait. « Tu ne t’es pas amélioré en dix ans. » Sa voix trahissait un sourire railleur. Il faisait vraiment pataud et vieux jeune, tel qu’il s’y prenait. « Enfin. Je crois qu’à présent ça en fait onze. » Ce n’était pas difficile de compter… ce que le temps passe vite. Et la dernière fois qu’il s’était vu c’était ici, pour jouer, parce qu’elle l’y avait emmené ou plutôt parce qu’elle l’y avait traîné. Que sans cesse il lui disait de faire attention et de se dépêcher. Mais que trop heureuse et espiègle qu’elle était, elle ne pensait à rien d’autre qu’à s’amuser et à l’emmener lui, dans son joli monde de couleurs, de rires et de candeur – avec elle.
Il est loin ce temps-là, maintenant.
C’est lui qui joue sur les installations et c’est elle qui le regarde sans oser franchir la limite du sable, les mains dans ses poches et levant les yeux vers le ciel. « Il y a beaucoup d’étoiles cette nuit. » A cette période, il y en avait toujours plus que d’habitude. « Ah. Et tu es ridicule sur cette balançoire. » Mais ce n’était pas dit méchamment ; la lune illuminant une partie de son visage pour révéler son sourire un peu malicieux.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Jeu 18 Jan - 9:10 Citer EditerSupprimer
Il entend des pas. Des pas qui s’approchent. Mais il n’ose regarder. Parce qu’il a peur. Parce qu’il craint que cela ne soit pas la personne qu’il souhaite. Alors, il préfère baisser son regard, en attendant. Il sait pourtant pertinemment qu’à cette heure-ci personne ne vient ici, il n’y a pas d’enfants, ni d’adultes. Juste lui et certainement elle. Mais tout de même, il ne sait pas, cela peut être un étranger perdu, ou simplement une personne qui erre sans but, pensant y trouver réconfort en s’installant à ses côtés. Il ne sait pas. Il ne le sait pas encore du moins. Et puis des pieds apparaissent dans son champ de vision, une silhouette élancée qu’il reconnait immédiatement. Alors ses lèvres dessinent lentement un sourire discret qu’il préfère conserver pour lui. Il relève le visage tandis qu’elle s’assoit à ses côtés, comme par le passé. Et il se revoit enfant, jouant innocemment avant que ce bonheur n’explose en mille morceaux. Il inspire profondément, ne la regardant toujours pas, se contentant d’observer le ciel qui leur promet une soirée agréable et chaleureuse malgré le froid qui les tiraille. « Je crois bien que ça fait 11 ans ». 11 années qui se sont écoulées. 11 années de perdues. Lorsqu’elle évoque ce ciel étoilé, il s’étire quelques secondes, hochant vigoureusement de la tête, « qui sait. Peut-être que nous allons y voir une étoile filante ». Pathétique, n’est-ce pas ? Surtout qu’il n’y croit pas. Il n’a jamais cru aux vœux. Ça ne fonctionne jamais, il le sait. « Je suis tout aussi ridicule que toi. Regarde-nous. Des ‘’adultes’’ se balançant sur leur ancienne balançoire, comme au temps de leur enfance. Je crois que nous frôlons l’absurdité ». Il ne peut s’empêcher de rire et finit par se tourner légèrement sur le côté, croisant alors son regard. « Joyeux anniversaire . . . Miu », dit-il d’une toute petite voix, malgré le fait que la date soit déjà dépassée. Au moins il a pensé à elle et elle le sait certainement sinon elle ne serait pas à ses côtés à l’heure actuelle. « Tu t’en es rappelé. J’avais craint que cela ne soit pas le cas », ou qu’elle ne reçoit pas son fameux présent.
☆☆☆ Beerus
secret love song
Il entend des pas. Des pas qui s’approchent. Mais il n’ose regarder. Parce qu’il a peur. Parce qu’il craint que cela ne soit pas la personne qu’il souhaite. Alors, il préfère baisser son regard, en attendant. Il sait pourtant pertinemment qu’à cette heure-ci personne ne vient ici, il n’y a pas d’enfants, ni d’adultes. Juste lui et certainement elle. Mais tout de même, il ne sait pas, cela peut être un étranger perdu, ou simplement une personne qui erre sans but, pensant y trouver réconfort en s’installant à ses côtés. Il ne sait pas. Il ne le sait pas encore du moins. Et puis des pieds apparaissent dans son champ de vision, une silhouette élancée qu’il reconnait immédiatement. Alors ses lèvres dessinent lentement un sourire discret qu’il préfère conserver pour lui. Il relève le visage tandis qu’elle s’assoit à ses côtés, comme par le passé. Et il se revoit enfant, jouant innocemment avant que ce bonheur n’explose en mille morceaux. Il inspire profondément, ne la regardant toujours pas, se contentant d’observer le ciel qui leur promet une soirée agréable et chaleureuse malgré le froid qui les tiraille. « Je crois bien que ça fait 11 ans ». 11 années qui se sont écoulées. 11 années de perdues. Lorsqu’elle évoque ce ciel étoilé, il s’étire quelques secondes, hochant vigoureusement de la tête, « qui sait. Peut-être que nous allons y voir une étoile filante ». Pathétique, n’est-ce pas ? Surtout qu’il n’y croit pas. Il n’a jamais cru aux vœux. Ça ne fonctionne jamais, il le sait. « Je suis tout aussi ridicule que toi. Regarde-nous. Des ‘’adultes’’ se balançant sur leur ancienne balançoire, comme au temps de leur enfance. Je crois que nous frôlons l’absurdité ». Il ne peut s’empêcher de rire et finit par se tourner légèrement sur le côté, croisant alors son regard. « Joyeux anniversaire . . . Miu », dit-il d’une toute petite voix, malgré le fait que la date soit déjà dépassée. Au moins il a pensé à elle et elle le sait certainement sinon elle ne serait pas à ses côtés à l’heure actuelle. « Tu t’en es rappelé. J’avais craint que cela ne soit pas le cas », ou qu’elle ne reçoit pas son fameux présent.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Lun 29 Jan - 23:37 Citer EditerSupprimer
Le compte des années passe sans que rien ne change. Elle s’avance dans le sable, regarde la balançoire et frissonne. Elle avait oublié comme c’était agréable de se poser ici et contempler la nuit en se balançant dans le vide. « Tu n’as jamais cru aux étoiles filantes. » Elle repense à cette soirée. A croire que Miu avait toujours su comment échapper à l’autorité ainsi qu’à l’œil averti de ses parents. Pour une raison obscure, elle parvenait toujours à entraîner Hyeon avec elle.
Ses lèvres esquissent un fin sourire amusé. Les autres jeux avaient changé mais les mêmes balançoires étaient restées tandis qu’eux avaient grandi. Doucement, ses pieds ancrés dans le sable exercent une pression, la faisant se balancer d’avant en arrière par des mouvements subtiles, à peine perceptibles, le nez en l’air et l’air absent. « Ce qui est absurde c’est que tu n’aimais pas ça. Je pensais pourtant qu’on mûrissait avec l’âge… » L’art et la manière de déguiser une note d’humour pour qu’elle sonne à la fois comme un reproche. Mais elle n’a plus l’amertume des semaines et des mois passés. Elle se demande simplement si toute l’histoire n’a pas été montée à l’envers. Enfants, ils avaient grandi trop vite. Adultes, ils subissaient leurs responsabilités ou s’en échappaient chacun à leur manière.
La sensation de se sentir observée la ramène à la réalité. Empêtrée dans des souvenirs auxquels elle n’avait plus prêté attention, son regard croise celui de Hyeon. Joyeux anniversaire… Miu. Elle le fixe, le dévisage sans expression, les doigts engourdis autour des chaînes qui retiennent la balancelle. « Pour le gâteau, » sa voix se durcit alors qu’elle se redresse sur l’assise « il n’était pas trop mauvais. J’espère que tu ne comptais pas le partager. De toute manière, il n’aurait plus été bon depuis le temps. » Ah, Miu. C’est une façon comme une autre de dire merci, brusque et maladroite, tout à ta gloire et à ton image…
Peu de gens le lui avaient souhaité si ce n’est un euphémisme synonyme de personne. Hyeon avait un avantage sur les autres. Il connaissait trop de choses sur elle, des choses dont elle n’était pas fière, des choses qu’elle préférait taire et mettre de côté. « Ce n’est pas étonnant. Aucune carte aussi distinguée et épurée, avec des choix aussi simples et des goûts aussi justes n’auraient pu mener à une conclusion différente. » Parce qu’il était prévisible ou qu’il le connaissait trop bien. « C’est bien le seul endroit où je pouvais aller en ayant une chance de t’y retrouver. » Est-ce que ça faisait de ce petit parc qui ne payait pas de mine leur endroit rien qu’à eux ? Ça y ressemblait. Et c’était totalement ridicule, pensa-t-elle. « Tu ne risques pas d’avoir d’ennuis à venir ici ? » Elle lève les yeux au ciel, un brin malicieuse.
☆☆☆ Beerus
secret love song
Le compte des années passe sans que rien ne change. Elle s’avance dans le sable, regarde la balançoire et frissonne. Elle avait oublié comme c’était agréable de se poser ici et contempler la nuit en se balançant dans le vide. « Tu n’as jamais cru aux étoiles filantes. » Elle repense à cette soirée. A croire que Miu avait toujours su comment échapper à l’autorité ainsi qu’à l’œil averti de ses parents. Pour une raison obscure, elle parvenait toujours à entraîner Hyeon avec elle.
« Qu’est-ce que tu fais, Miu ?
- J’attends.
- Qu’est-ce que tu attends ? Tu vas attraper froid.
- J’attends les étoiles filantes.
- Pour quelle raison ?
- Je… J’y ai beaucoup réfléchi, Hyeon. J’ai enfin un vœu à leur confier.
- Il n’y a pas d’étoiles filantes ici. Et tu sais, les étoiles filantes ne réalisent pas les vœux. »
Ses lèvres esquissent un fin sourire amusé. Les autres jeux avaient changé mais les mêmes balançoires étaient restées tandis qu’eux avaient grandi. Doucement, ses pieds ancrés dans le sable exercent une pression, la faisant se balancer d’avant en arrière par des mouvements subtiles, à peine perceptibles, le nez en l’air et l’air absent. « Ce qui est absurde c’est que tu n’aimais pas ça. Je pensais pourtant qu’on mûrissait avec l’âge… » L’art et la manière de déguiser une note d’humour pour qu’elle sonne à la fois comme un reproche. Mais elle n’a plus l’amertume des semaines et des mois passés. Elle se demande simplement si toute l’histoire n’a pas été montée à l’envers. Enfants, ils avaient grandi trop vite. Adultes, ils subissaient leurs responsabilités ou s’en échappaient chacun à leur manière.
La sensation de se sentir observée la ramène à la réalité. Empêtrée dans des souvenirs auxquels elle n’avait plus prêté attention, son regard croise celui de Hyeon. Joyeux anniversaire… Miu. Elle le fixe, le dévisage sans expression, les doigts engourdis autour des chaînes qui retiennent la balancelle. « Pour le gâteau, » sa voix se durcit alors qu’elle se redresse sur l’assise « il n’était pas trop mauvais. J’espère que tu ne comptais pas le partager. De toute manière, il n’aurait plus été bon depuis le temps. » Ah, Miu. C’est une façon comme une autre de dire merci, brusque et maladroite, tout à ta gloire et à ton image…
Peu de gens le lui avaient souhaité si ce n’est un euphémisme synonyme de personne. Hyeon avait un avantage sur les autres. Il connaissait trop de choses sur elle, des choses dont elle n’était pas fière, des choses qu’elle préférait taire et mettre de côté. « Ce n’est pas étonnant. Aucune carte aussi distinguée et épurée, avec des choix aussi simples et des goûts aussi justes n’auraient pu mener à une conclusion différente. » Parce qu’il était prévisible ou qu’il le connaissait trop bien. « C’est bien le seul endroit où je pouvais aller en ayant une chance de t’y retrouver. » Est-ce que ça faisait de ce petit parc qui ne payait pas de mine leur endroit rien qu’à eux ? Ça y ressemblait. Et c’était totalement ridicule, pensa-t-elle. « Tu ne risques pas d’avoir d’ennuis à venir ici ? » Elle lève les yeux au ciel, un brin malicieuse.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Lun 5 Fév - 10:00 Citer EditerSupprimer
Le froid lui pétrifie le corps, mais ce n’est pas grave, car l’atmosphère est toute autre, apportant chaleur et réconfort. Assis sur cette balançoire au côté de son amie d’enfance, la plus ancienne, il se sent différent, ayant le sentiment qu’il existe en ce lieu deux temps différents : le passé et le présent. Il sourit, doucement, baissant les yeux pour apercevoir ses pieds qui se balancent lorsqu’elle lui évoque ce souvenir. Ce souvenir qu’il pensait oublier. Il est vrai qu’il n’a jamais cru au pouvoir des étoiles filantes, tout comme celui des vœux lors des anniversaires. Ce n’est pas parce qu’il a toujours eu connaissance de la réalité, il a parfois espéré, restant innocent et pur, mais chaque fois il est tombé, il a vu la réalité qui est bien loin de celle des vœux. Il a pourtant souhaité, maintes fois, des choses dont seul lui s’en souvient, mais jamais ses vœux n’ont été réalisés, et il doute que les siens l’ont été aussi. Il inspire profondément, regardant ce ciel étoilé, nostalgique d’une vie passée mais bien trop tourmentée. « Je crois que nous avons grandi trop vite Miu. Et je crois que nous souhaitons désormais redevenir petits », parce qu’il y a dans ce monde bien trop de responsabilités, bien trop d’enjeux, et qu’ils n’ont juste pas assez profité de leur enfance et de leur jeunesse. Le temps s’est écoulé, comme un sablier, graine par graine, sans jamais s’arrêter. Parfois, il a juste espoir de revenir en arrière, et de modifier certaines parties de sa vie, les effaçant à tout jamais.
« Il y aura d’autres occasions de partager un gâteau » dit-il en un souffle court, presque inaudible, son cœur renfermant l’amertume passée pour y retrouver de la douceur. Il ne sait pas de quoi va être fait demain, il ne sait pas non plus si leur relation va rester amicale, gommant ainsi les animosités, mais il espère pouvoir passer le prochain anniversaire en sa compagnie, comme il le faisait par le passé. Il ne demande rien de plus que de se tenir à ses côtés, l’an prochain, soufflant ses bougies, comme dans son souvenir. Il rit, un peu, lorsqu’elle utilise les bons termes pour qualifier sa lettre. Il est vrai qu’il n’y a pas d’autre personne en ce monde qui use d’un tel langage et surtout il n’y avait que lui pour rédiger ces quelques mots, représentatifs de leur passé commun. Il se sent calme lorsqu’elle parle de se retrouver car Il arrive parfois que deux êtres aient cette impression de se retrouver sur le chemin de la Vie. Comme s'ils n'avaient été jusque-là que provisoirement séparés. Comme si l'un et l'autre s'attendaient. « On peut brusquement se retrouver là où on n’aurait jamais cru finir ». Jamais il n’aurait imaginé revenir en ce lieu si perdu, enfoui dans ses souvenirs, et surtout pas plusieurs années après. Pour lui ça relève de l’impossible. Ou du moins ça relevait. Il fronce légèrement des sourcils lorsqu’elle parle d’avoir des ennuis. Pourquoi en aurait-il ? « Je doute. Pourquoi cette question ? ». L’idée ne lui effleure même pas l’esprit. « Du moins je ne pense pas. Et même si j’en avais, je gérerai ça, à ma manière » dit-il en balançant doucement ses pieds, n’ayant aucune crainte de la moindre représailles. « Dois-je t’avouer que j’ai douté . . . que tu puisses venir jusqu’à ici. J’avais peur que tu n’ais aucun désir de m’y retrouver et davantage que tu ais oublié ».
☆☆☆ Beerus
secret love song
Le froid lui pétrifie le corps, mais ce n’est pas grave, car l’atmosphère est toute autre, apportant chaleur et réconfort. Assis sur cette balançoire au côté de son amie d’enfance, la plus ancienne, il se sent différent, ayant le sentiment qu’il existe en ce lieu deux temps différents : le passé et le présent. Il sourit, doucement, baissant les yeux pour apercevoir ses pieds qui se balancent lorsqu’elle lui évoque ce souvenir. Ce souvenir qu’il pensait oublier. Il est vrai qu’il n’a jamais cru au pouvoir des étoiles filantes, tout comme celui des vœux lors des anniversaires. Ce n’est pas parce qu’il a toujours eu connaissance de la réalité, il a parfois espéré, restant innocent et pur, mais chaque fois il est tombé, il a vu la réalité qui est bien loin de celle des vœux. Il a pourtant souhaité, maintes fois, des choses dont seul lui s’en souvient, mais jamais ses vœux n’ont été réalisés, et il doute que les siens l’ont été aussi. Il inspire profondément, regardant ce ciel étoilé, nostalgique d’une vie passée mais bien trop tourmentée. « Je crois que nous avons grandi trop vite Miu. Et je crois que nous souhaitons désormais redevenir petits », parce qu’il y a dans ce monde bien trop de responsabilités, bien trop d’enjeux, et qu’ils n’ont juste pas assez profité de leur enfance et de leur jeunesse. Le temps s’est écoulé, comme un sablier, graine par graine, sans jamais s’arrêter. Parfois, il a juste espoir de revenir en arrière, et de modifier certaines parties de sa vie, les effaçant à tout jamais.
« Il y aura d’autres occasions de partager un gâteau » dit-il en un souffle court, presque inaudible, son cœur renfermant l’amertume passée pour y retrouver de la douceur. Il ne sait pas de quoi va être fait demain, il ne sait pas non plus si leur relation va rester amicale, gommant ainsi les animosités, mais il espère pouvoir passer le prochain anniversaire en sa compagnie, comme il le faisait par le passé. Il ne demande rien de plus que de se tenir à ses côtés, l’an prochain, soufflant ses bougies, comme dans son souvenir. Il rit, un peu, lorsqu’elle utilise les bons termes pour qualifier sa lettre. Il est vrai qu’il n’y a pas d’autre personne en ce monde qui use d’un tel langage et surtout il n’y avait que lui pour rédiger ces quelques mots, représentatifs de leur passé commun. Il se sent calme lorsqu’elle parle de se retrouver car Il arrive parfois que deux êtres aient cette impression de se retrouver sur le chemin de la Vie. Comme s'ils n'avaient été jusque-là que provisoirement séparés. Comme si l'un et l'autre s'attendaient. « On peut brusquement se retrouver là où on n’aurait jamais cru finir ». Jamais il n’aurait imaginé revenir en ce lieu si perdu, enfoui dans ses souvenirs, et surtout pas plusieurs années après. Pour lui ça relève de l’impossible. Ou du moins ça relevait. Il fronce légèrement des sourcils lorsqu’elle parle d’avoir des ennuis. Pourquoi en aurait-il ? « Je doute. Pourquoi cette question ? ». L’idée ne lui effleure même pas l’esprit. « Du moins je ne pense pas. Et même si j’en avais, je gérerai ça, à ma manière » dit-il en balançant doucement ses pieds, n’ayant aucune crainte de la moindre représailles. « Dois-je t’avouer que j’ai douté . . . que tu puisses venir jusqu’à ici. J’avais peur que tu n’ais aucun désir de m’y retrouver et davantage que tu ais oublié ».
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Jeu 8 Fév - 0:39 Citer EditerSupprimer
Elle réfléchit à balancelle stabilisée. Les jambes tendues devant elle, ses baskets tracent des courbes invisibles dans le sable, balayées par le vent, un peu comme leur enfance et les souvenirs qui y étaient accrochés. « Je voudrais changer le passé, parfois. » Elle confie dans le silence sans aller plus loin. Elle n'a pas besoin d'en dire plus, de toute façon, pour qu'il comprenne et que sans doute, il acquiesce.
Si une étoile filante passait à cet instant, Miu lui confierait ce vœu. Mais on pouvait souhaiter tout et n'importe quoi. A présent elle comprenait pourquoi les étoiles n'écoutaient les folies de personne. Parce que les gens souhaitent l'impossible.
Cherchant son regard dans l'obscurité, l'écoutant parler avec la sensation d'un cœur lourd, puis d'un cœur léger, elle ne peut s'empêcher d'y voir la promesse naïve d'un enfant. Il y aura d'autres anniversaires à fêter... Il y aura d'autres gâteaux à partager. Elle frissonne, et détourne le regard avant qu'il ne puisse témoigner de sa curiosité. A la lumière des étoiles, elle lui retrouve ce petit air d'enfant trop sage qu'il avait. Cette passion avec laquelle il regarde les étoiles, c'est la même avec laquelle il sublime chaque morceau qu'il interprète au piano. Elle s'en souvient.
A présent, il semblait effronté. « Par curiosité. Chaque fois que tu venais ici, le temps était compté. Tu n'avais pas le droit de jouer dans le sable non plus. » Cela dit, Miu souffrait des mêmes interdictions à ceci près qu'elle avait toujours préféré désobéir lorsqu'il s'agissait de s'amuser. « Il y a toujours eu quelqu'un qui décidait à ta place. » Jusque très récemment d'ailleurs. Miu pressentait un changement, quoi qu'elle ne puisse mettre le doigt dessus encore.
Cependant, tous les efforts du monde ne lui auraient pas permis d'oublier ni cet endroit, ni les souvenirs qu'elle y avait. Et ironiquement, ce qui pouvait aussi sonner terriblement niais, la plupart de ces souvenirs ici impliquaient Hyeon. Parce qu'il était toujours celui qu'elle tirait par la main pour venir jouer avec elle, même s'il ne faisait souvent que le regarder et quelque part, veiller sur elle. « Dois-je t'avouer comme j'ai hésité ? » Elle singe sa réplique à l'identique avec malice. Elle lui avait toujours fait remarquer son langage particulièrement soutenu. « Tu m'avais dit la dernière fois, qu'un jour viendrait où il faudrait qu'on parle, toi et moi. » Même s'il le lui avait confié à la dérobé et sur le départ, elle n'en avait rien loupé. Elle laissa planer un court silence. « Je me souviens que la dernière fois qu’on est venus ici, c’était aussi la dernière fois qu’on s’est vus. » Elle dit, d’une voix calme et posée. « Que j’étais nerveuse comme jamais parce que je comptais tout te dire pendant qu’on jouait, parce que c’était plus simple que de prendre mon courage à deux mains et te le dire en face à face. » Mais rien ne s’était passé comme prévu. « J’ai pas eu le courage de te le dire parce que si je l’avais fait, je me serais aussi avoué à moi-même que tout ça c’était vrai. » A présent, elle en parle avec un sourire amer, moqueuse presque d’emprunter ce ton qui à elle lui faisait pitié. « J’ai détesté New York. » Pas tout. Mais en grande partie.
☆☆☆ Beerus
secret love song
Elle réfléchit à balancelle stabilisée. Les jambes tendues devant elle, ses baskets tracent des courbes invisibles dans le sable, balayées par le vent, un peu comme leur enfance et les souvenirs qui y étaient accrochés. « Je voudrais changer le passé, parfois. » Elle confie dans le silence sans aller plus loin. Elle n'a pas besoin d'en dire plus, de toute façon, pour qu'il comprenne et que sans doute, il acquiesce.
Si une étoile filante passait à cet instant, Miu lui confierait ce vœu. Mais on pouvait souhaiter tout et n'importe quoi. A présent elle comprenait pourquoi les étoiles n'écoutaient les folies de personne. Parce que les gens souhaitent l'impossible.
Cherchant son regard dans l'obscurité, l'écoutant parler avec la sensation d'un cœur lourd, puis d'un cœur léger, elle ne peut s'empêcher d'y voir la promesse naïve d'un enfant. Il y aura d'autres anniversaires à fêter... Il y aura d'autres gâteaux à partager. Elle frissonne, et détourne le regard avant qu'il ne puisse témoigner de sa curiosité. A la lumière des étoiles, elle lui retrouve ce petit air d'enfant trop sage qu'il avait. Cette passion avec laquelle il regarde les étoiles, c'est la même avec laquelle il sublime chaque morceau qu'il interprète au piano. Elle s'en souvient.
A présent, il semblait effronté. « Par curiosité. Chaque fois que tu venais ici, le temps était compté. Tu n'avais pas le droit de jouer dans le sable non plus. » Cela dit, Miu souffrait des mêmes interdictions à ceci près qu'elle avait toujours préféré désobéir lorsqu'il s'agissait de s'amuser. « Il y a toujours eu quelqu'un qui décidait à ta place. » Jusque très récemment d'ailleurs. Miu pressentait un changement, quoi qu'elle ne puisse mettre le doigt dessus encore.
Cependant, tous les efforts du monde ne lui auraient pas permis d'oublier ni cet endroit, ni les souvenirs qu'elle y avait. Et ironiquement, ce qui pouvait aussi sonner terriblement niais, la plupart de ces souvenirs ici impliquaient Hyeon. Parce qu'il était toujours celui qu'elle tirait par la main pour venir jouer avec elle, même s'il ne faisait souvent que le regarder et quelque part, veiller sur elle. « Dois-je t'avouer comme j'ai hésité ? » Elle singe sa réplique à l'identique avec malice. Elle lui avait toujours fait remarquer son langage particulièrement soutenu. « Tu m'avais dit la dernière fois, qu'un jour viendrait où il faudrait qu'on parle, toi et moi. » Même s'il le lui avait confié à la dérobé et sur le départ, elle n'en avait rien loupé. Elle laissa planer un court silence. « Je me souviens que la dernière fois qu’on est venus ici, c’était aussi la dernière fois qu’on s’est vus. » Elle dit, d’une voix calme et posée. « Que j’étais nerveuse comme jamais parce que je comptais tout te dire pendant qu’on jouait, parce que c’était plus simple que de prendre mon courage à deux mains et te le dire en face à face. » Mais rien ne s’était passé comme prévu. « J’ai pas eu le courage de te le dire parce que si je l’avais fait, je me serais aussi avoué à moi-même que tout ça c’était vrai. » A présent, elle en parle avec un sourire amer, moqueuse presque d’emprunter ce ton qui à elle lui faisait pitié. « J’ai détesté New York. » Pas tout. Mais en grande partie.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Lun 12 Fév - 8:38 Citer EditerSupprimer
Changer le passé. Il y a souvent pensé. Peut-être même trop. Se demandant ce que l’avenir aurait été si les choses ne s’étaient pas passées ainsi et pas forcément que vis-à-vis d’elle, sur plusieurs choses, il se l’est demandé, mais malheureusement il n’a jamais eu de réponses, juste des questionnements, restant en suspens. Peut-être que leur relation se serait détériorée plus tard dans le temps, ou peut-être qu’au contraire, elle se serait intensifiée. Il ne sait pas. Mais ni elle, ni lui ne détiennent les réponses à leurs questions. Ils ne peuvent plus revenir en arrière. C’est trop tard. Ou juste avoir le sentiment de s’y accrocher, grâce à ce lieu. Ce lieu si particulier. Qui n’appartient qu’à eux. « Moi aussi » dit-il simplement, sa voix se perdant dans la froideur du temps. Il ne sait pas s’il le dit plus pour elle ou pour lui, ou pour les deux, mais il le dit. Lui aussi aurait aimé. Mais juste aimé.
Il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire lorsqu’elle parle des interdits qu’il avait en permanence, de la part de ses parents, et qu’il peut encore avoir, mais de la part d’autres. A croire que sa vie ne lui appartient pas. Pas totalement. Pas encore. Peut-être qu’un jour elle sera sienne. Il l’espère. Il pense qu’aujourd’hui il la détient, mais il comprendra bien assez tôt que ce ne sont que des faux-semblants. Qu’il se voile la face, bien trop aveuglé par ce sentiment destructeur qui risque de le briser. Le seul qui va être brisé. « C’est vrai. Mais je crois que le temps change et que les graines du sablier m’appartiennent. Je crois que je commence à les contrôler », mais ce n’est qu’une croyance. Il est devenu, c’est vrai, plus mature et plus indépendant, mais pour autant sa vie appartient toujours et encore aux autres. Il reste coincer.
Et dans le silence glacial, il attend. Une réponse très certainement. Un signe. Qu’importe. Il attend juste. Il se contente de regarder le ciel, son cœur battant légèrement plus vite sous l’effet de l’angoisse. Une angoisse réelle en sa présence. « Oui » dit-il avec de simples mots, attendant encore, craignant la suite de ses mots. Son cœur se serre légèrement lorsqu’elle évoque ce passé. Ce passé commun. Ce dernier souvenir empreint de bonheur et de douleur. Et elle finit par lui dire. Par lui avouer, ce qu’il a toujours désiré entendre. Qu’elle a voulu lui en parler. Qu’elle a sincèrement eu cette envie, mais qu’elle n’est jamais parvenue à le faire. Il lui en veut, c’est certain. Il aurait préféré le savoir, par elle et non pas par eux, mais les dès sont déjà lancés, et malgré la rancœur et la douleur qu’il a toujours entretenu au fond de lui c’était surtout la tristesse qui dominant. La peine de la perdre. Elle. Son amie. Sa complice. Avec elle et pour elle, il a défié ses parents. Il a partagé sa passion du piano et il a entretenu cette passion. Il aurait été capable d’attraper les étoiles. Pour elle. Son amie. Mais elle lui a tourné le dos, et il l’a mal pris. Parce qu’elle avait compté pour lui, et que la douleur avait été trop soudaine, trop forte, pour pouvoir la surmonter de manière normale. Pour pouvoir simplement l’accepter. « Je crois qu’au fond de moi, une part de moi l’a toujours su. J’ai toujours espéré entendre ces mots. Juste me dire que tu voulais, que tu as essayé, mais que tu as échoué. Je voulais juste entendre ça. Et je t’avoue que le choc a été si brutal, si soudain, que la colère n’a pu qu’apparaître. Mais bien plus que la colère Miu, c’est la peine qui a ravagé mon cœur à ce moment-là. Je perdais ma complice, mon amie. Ton départ a été bien trop douloureux et le seul moyen que j’ai eu pour le surmonter, ça a été la colère. Mais à cette époque je n’étais qu’un enfant, qui ne comprenait pas tout à la vie. J’ai vu ça comme une trahison. Mais c’est moi qui t’ais trahi aussi Miu. Je t’ai tourné le dos à un moment où tu avais sûrement le plus besoin de moi ». Et il baisse les yeux, honteux. « Serait-ce idiot de dire que je suis heureux de savoir que tu n’as pas aimé New York ? ». Est-ce trop égoïste de penser ainsi ? Il ne sait même pas pourquoi cela s’est mal passé. Elle a dû vivre un enfer. Mais quelque part, au fond de lui, cela le rassure juste de savoir qu’elle ne l’a pas remplacé. « J’espère juste que tu n’as pas trop souffert . . . » et cette fois-ci il est sincère.
☆☆☆ Beerus
secret love song
Changer le passé. Il y a souvent pensé. Peut-être même trop. Se demandant ce que l’avenir aurait été si les choses ne s’étaient pas passées ainsi et pas forcément que vis-à-vis d’elle, sur plusieurs choses, il se l’est demandé, mais malheureusement il n’a jamais eu de réponses, juste des questionnements, restant en suspens. Peut-être que leur relation se serait détériorée plus tard dans le temps, ou peut-être qu’au contraire, elle se serait intensifiée. Il ne sait pas. Mais ni elle, ni lui ne détiennent les réponses à leurs questions. Ils ne peuvent plus revenir en arrière. C’est trop tard. Ou juste avoir le sentiment de s’y accrocher, grâce à ce lieu. Ce lieu si particulier. Qui n’appartient qu’à eux. « Moi aussi » dit-il simplement, sa voix se perdant dans la froideur du temps. Il ne sait pas s’il le dit plus pour elle ou pour lui, ou pour les deux, mais il le dit. Lui aussi aurait aimé. Mais juste aimé.
Il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire lorsqu’elle parle des interdits qu’il avait en permanence, de la part de ses parents, et qu’il peut encore avoir, mais de la part d’autres. A croire que sa vie ne lui appartient pas. Pas totalement. Pas encore. Peut-être qu’un jour elle sera sienne. Il l’espère. Il pense qu’aujourd’hui il la détient, mais il comprendra bien assez tôt que ce ne sont que des faux-semblants. Qu’il se voile la face, bien trop aveuglé par ce sentiment destructeur qui risque de le briser. Le seul qui va être brisé. « C’est vrai. Mais je crois que le temps change et que les graines du sablier m’appartiennent. Je crois que je commence à les contrôler », mais ce n’est qu’une croyance. Il est devenu, c’est vrai, plus mature et plus indépendant, mais pour autant sa vie appartient toujours et encore aux autres. Il reste coincer.
Et dans le silence glacial, il attend. Une réponse très certainement. Un signe. Qu’importe. Il attend juste. Il se contente de regarder le ciel, son cœur battant légèrement plus vite sous l’effet de l’angoisse. Une angoisse réelle en sa présence. « Oui » dit-il avec de simples mots, attendant encore, craignant la suite de ses mots. Son cœur se serre légèrement lorsqu’elle évoque ce passé. Ce passé commun. Ce dernier souvenir empreint de bonheur et de douleur. Et elle finit par lui dire. Par lui avouer, ce qu’il a toujours désiré entendre. Qu’elle a voulu lui en parler. Qu’elle a sincèrement eu cette envie, mais qu’elle n’est jamais parvenue à le faire. Il lui en veut, c’est certain. Il aurait préféré le savoir, par elle et non pas par eux, mais les dès sont déjà lancés, et malgré la rancœur et la douleur qu’il a toujours entretenu au fond de lui c’était surtout la tristesse qui dominant. La peine de la perdre. Elle. Son amie. Sa complice. Avec elle et pour elle, il a défié ses parents. Il a partagé sa passion du piano et il a entretenu cette passion. Il aurait été capable d’attraper les étoiles. Pour elle. Son amie. Mais elle lui a tourné le dos, et il l’a mal pris. Parce qu’elle avait compté pour lui, et que la douleur avait été trop soudaine, trop forte, pour pouvoir la surmonter de manière normale. Pour pouvoir simplement l’accepter. « Je crois qu’au fond de moi, une part de moi l’a toujours su. J’ai toujours espéré entendre ces mots. Juste me dire que tu voulais, que tu as essayé, mais que tu as échoué. Je voulais juste entendre ça. Et je t’avoue que le choc a été si brutal, si soudain, que la colère n’a pu qu’apparaître. Mais bien plus que la colère Miu, c’est la peine qui a ravagé mon cœur à ce moment-là. Je perdais ma complice, mon amie. Ton départ a été bien trop douloureux et le seul moyen que j’ai eu pour le surmonter, ça a été la colère. Mais à cette époque je n’étais qu’un enfant, qui ne comprenait pas tout à la vie. J’ai vu ça comme une trahison. Mais c’est moi qui t’ais trahi aussi Miu. Je t’ai tourné le dos à un moment où tu avais sûrement le plus besoin de moi ». Et il baisse les yeux, honteux. « Serait-ce idiot de dire que je suis heureux de savoir que tu n’as pas aimé New York ? ». Est-ce trop égoïste de penser ainsi ? Il ne sait même pas pourquoi cela s’est mal passé. Elle a dû vivre un enfer. Mais quelque part, au fond de lui, cela le rassure juste de savoir qu’elle ne l’a pas remplacé. « J’espère juste que tu n’as pas trop souffert . . . » et cette fois-ci il est sincère.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Dim 18 Fév - 16:49 Citer EditerSupprimer
Elle le voit si rarement sourire que l’y surprendre lui arrache à son tour un rictus amusé. Ils ressemblent à deux enfants qui condamnent le passé pour construire un avenir meilleur. A la différence que, ce qu’ils ont de plus que des enfants n’ont pas, c’est le recul nécessaire et l’expérience pour comprendre qu’une construction s’élève à partir de bases solides. Ces bases solides qu’ils n’ont pas. Et qui font que leurs prévisions pour l’avenir, aussi belles et poétiques soient-elles, leur resteraient aussi inaccessibles que les Etoiles, et que la Lune. Hyeon avait pourtant promis de lui décrocher une étoile.
« Qu'est-ce que tu comptes faire lorsque tout ce temps t'appartiendra vraiment ? »
Parce que ce n'est qu'une illusion. Elles sont encore trop nombreuses les personnes qui contrôlent sa vie. Ses envies. Et ses sentiments. Elle doute même que Hyeon sache vraiment ce qu'il veule. Toute sa vie il a été conditionné à faire ce qu'on attendait de lui. Le jour où il n'aurait plus personne pour lui ordonner, pas même lui conseiller, il serait tout simplement perdu comme Miu avait pu l'être, lorsqu'elle avait brisé ses chaînes. Et le résultat n'était pas spécialement édifiant. A croire qu'avec ou sans chaîne, ni l'un, ni l'autre ne serait vraiment heureux.
Elle comprend la colère et elle comprend la trahison. Hyeon lui en voulait d'être partie et de l'avoir abandonnée comme elle en avait voulu à ses parents de la priver des seuls amis qu'elle avait jamais eu. « Tu sais ce que c'est le plus drôle » elle ne compte pas attendre sa réponse pour lui donner la sienne « on ne s'est jamais vraiment comportés comme des enfants mais dans cette histoire, on a vraiment agi comme des gamins. » Elle réalise avec un sourire emprunt de tristesse. « J’ai jamais réussi à impressionner mon père vu comme pour lui rien n’était jamais assez bien » l’habitude fait qu’elle parle de lui au passé, comme s’il n’était plus de ce monde alors que la vérité est toute autre « j’avais toujours envie de t’impressionner toi plutôt que lui. Je voulais des jolies robes et jouer du piano mieux que personne. Je voulais pas que tu te réveilles un jour en réalisant que tout ce que disait mon père était vrai. » C'est tellement ridicule qu'elle est la première à se juger, pour avoir été aussi niaise. Le fait est que Hyeon, c'était le gamin qui réussissait tout et si l'on en croyait son père, Miu à côté du fils de cet homme qui était devenu son rival, faisait peine à voir avec ses compétences franchement moyennes.
« Bien sûr que c’est idiot. Quand on a un ami, on lui souhaite que le meilleur ! Tsss. » Elle répond à sa question en levant les yeux au ciel. Comme si elle s'y connaissait, elle qui n'avait pas plus d'amis que de doigts sur une seule main. « T'en fais pas. T’as le droit d’être égoïste de temps en temps. Tu l’as jamais été alors il faut une première fois à tout. » Elle sourit d’une façon étrange, presque amère. Si ce doit être son châtiment, alors elle l’accepte.
Il s’ensuit un silence. Elle ne mesure que trop bien le poids de ses mots et de ce qu’il essaye de lui dire. « Tout ça n’a rien à voir avec toi alors si c’est ce qui te fiche la trouille, oublie. » Elle devient soudainement beaucoup plus froide. Elle n’aime pas parler de ça. Ce n’est pas un sujet qu’elle aime banaliser parce qu’elle a son égo, Miu.
Elle préfère oublier.
Elle n'est pas encore prête à en parler.
☆☆☆ Beerus
secret love song
Elle le voit si rarement sourire que l’y surprendre lui arrache à son tour un rictus amusé. Ils ressemblent à deux enfants qui condamnent le passé pour construire un avenir meilleur. A la différence que, ce qu’ils ont de plus que des enfants n’ont pas, c’est le recul nécessaire et l’expérience pour comprendre qu’une construction s’élève à partir de bases solides. Ces bases solides qu’ils n’ont pas. Et qui font que leurs prévisions pour l’avenir, aussi belles et poétiques soient-elles, leur resteraient aussi inaccessibles que les Etoiles, et que la Lune. Hyeon avait pourtant promis de lui décrocher une étoile.
« Qu'est-ce que tu comptes faire lorsque tout ce temps t'appartiendra vraiment ? »
Parce que ce n'est qu'une illusion. Elles sont encore trop nombreuses les personnes qui contrôlent sa vie. Ses envies. Et ses sentiments. Elle doute même que Hyeon sache vraiment ce qu'il veule. Toute sa vie il a été conditionné à faire ce qu'on attendait de lui. Le jour où il n'aurait plus personne pour lui ordonner, pas même lui conseiller, il serait tout simplement perdu comme Miu avait pu l'être, lorsqu'elle avait brisé ses chaînes. Et le résultat n'était pas spécialement édifiant. A croire qu'avec ou sans chaîne, ni l'un, ni l'autre ne serait vraiment heureux.
Elle comprend la colère et elle comprend la trahison. Hyeon lui en voulait d'être partie et de l'avoir abandonnée comme elle en avait voulu à ses parents de la priver des seuls amis qu'elle avait jamais eu. « Tu sais ce que c'est le plus drôle » elle ne compte pas attendre sa réponse pour lui donner la sienne « on ne s'est jamais vraiment comportés comme des enfants mais dans cette histoire, on a vraiment agi comme des gamins. » Elle réalise avec un sourire emprunt de tristesse. « J’ai jamais réussi à impressionner mon père vu comme pour lui rien n’était jamais assez bien » l’habitude fait qu’elle parle de lui au passé, comme s’il n’était plus de ce monde alors que la vérité est toute autre « j’avais toujours envie de t’impressionner toi plutôt que lui. Je voulais des jolies robes et jouer du piano mieux que personne. Je voulais pas que tu te réveilles un jour en réalisant que tout ce que disait mon père était vrai. » C'est tellement ridicule qu'elle est la première à se juger, pour avoir été aussi niaise. Le fait est que Hyeon, c'était le gamin qui réussissait tout et si l'on en croyait son père, Miu à côté du fils de cet homme qui était devenu son rival, faisait peine à voir avec ses compétences franchement moyennes.
« Bien sûr que c’est idiot. Quand on a un ami, on lui souhaite que le meilleur ! Tsss. » Elle répond à sa question en levant les yeux au ciel. Comme si elle s'y connaissait, elle qui n'avait pas plus d'amis que de doigts sur une seule main. « T'en fais pas. T’as le droit d’être égoïste de temps en temps. Tu l’as jamais été alors il faut une première fois à tout. » Elle sourit d’une façon étrange, presque amère. Si ce doit être son châtiment, alors elle l’accepte.
Il s’ensuit un silence. Elle ne mesure que trop bien le poids de ses mots et de ce qu’il essaye de lui dire. « Tout ça n’a rien à voir avec toi alors si c’est ce qui te fiche la trouille, oublie. » Elle devient soudainement beaucoup plus froide. Elle n’aime pas parler de ça. Ce n’est pas un sujet qu’elle aime banaliser parce qu’elle a son égo, Miu.
Elle préfère oublier.
Elle n'est pas encore prête à en parler.
Invité
Invité
Re: secret love song (hyeon) | Dim 18 Fév - 21:14 Citer EditerSupprimer
Une question qui ne trouve aucune réponse. Lui-même ne sait pas, ce qu’il va faire quand il aura tout ce temps, quand le temps lui appartiendra, s’il lui appartient un jour. Il ne s’est jamais questionné là-dessus, il ne s’est jamais posé les questions essentielles. Parce qu’il ne sait lui-même pas ce qu’il souhaite faire de sa vie. Il pousse un léger soupir, baissant les yeux pour observer ses chaussures. « Je ne sais pas » dit-il simplement, gardant son regard plongé vers ses pieds. « Mes pas me guideront certainement », ils vont sûrement l’entraîner vers un chemin semblant être le meilleur pour lui. C’est difficile pour lui de se projeter vers quelque chose qu’il ne sait pas, qu’il ne connait pas. Il est encore perdu Hyeon, bien trop perdu. Il est encore cet enfant qui n’a pas totalement grandi, il n’est pas encore cet adulte qui prend sa vie entre ses mains. Il le sera, c’est certain, mais pas de suite. Pas maintenant. Et alors, dans cette nuit étoilée, il se dévoile. Il lui explique ce qu’il n’a jamais pu faire durant toutes ces années. Des années perdues qu’il faudrait rattraper. Il se sent soulager, mieux, presque heureux. Parce qu’il a enfin posé des mots sur ses maux. Parce qu’il a enfin dévoilé un tabou, un secret, qu’il se contentait juste de garder, au fond de son âme, nourrissant amertume et rancœur. Mais aussi de la peine. Une profonde peine. Il hoche de la tête lorsqu’elle lui précise qu’à cette époque, malgré leurs comportements d’adulte, ils ont réagi comme des enfants. Juste cette fois. Mais n’était-ce pas normal ? Peut-être était-ce juste au mauvais moment, au mauvais endroit. Il se tourne doucement vers elle, surpris par les paroles de la jeune femme, les trouvant réconfortants. Il se met alors à rire, un petit rire, discret mais entendable. Il la trouve presque mignonne et l’imagine devant sa garde-robe, essayant de trouver la plus parfaite des tenues, pour mieux l’impressionner. « Ça ne serait jamais arrivé Miu ». Jamais il ne l’aurait vu autrement. Jamais il n’aurait pris en compte les paroles diabolisées de son père. Jamais. Parce qu’il sait sa valeur. Il sait ce qu’elle vaut. « Quoique j’ai pu entendre, quoiqu’il ait pu dire, j’ai toujours uniquement pris en compte ma propre expérience à tes côtés. Et pour moi, tu étais la meilleure de toute ». Et il sourit, repensant à leur passé commun.
Il est heureux d’entendre qu’elle ne lui en veut pas de se réjouir de sa vie, semblant catastrophique, à New York, parce qu’il n’était pas là. Parce qu’il n’était pas à ses côtés. Il aurait dû. Et puis ce n’est pas un égoïsme très méchant, bien au contraire, c’est même plutôt doux et sympathique. Son cœur se serre légèrement lorsqu’elle lui fait comprendre que son passé et certainement sa souffrance ne le regardent pas. Il ressent alors l’envie de la prendre dans ses bras, pour la réconforter, après toutes ces années, la tapoter dans le dos, pour la rassurer, comme avant. Comme quand il le faisait parce qu’il ressentait sa douleur. Elle a dû souffrir, et il le sait. Mais elle ne veut sûrement pas en parler. Pas de suite. Pas encore. Ça serait peut-être gâcher cette soirée ? « Je suis désolé Miu ». Il inspire profondément, sentant une lourde peine pesée contre sa poitrine. « J’aurai dû être là. Mais je n’ai pas été là. Tu as été toute seule pendant toutes ces années . . . sans personne », il suppose. Certes peut-être qu’il aurait été trop loin pour panser ses peines mais il aurait juste dû être à son écoute, en sachant tout ce qu’elle surmontait, très certainement. « Si un jour tu souhaites en parler . . . tu sais que je suis là, comme au bon vieux temps ». Un temps qui les a fuis. « Et puis . . . désormais en tant qu’ami, je te protégerai ».
☆☆☆ Beerus
secret love song
Une question qui ne trouve aucune réponse. Lui-même ne sait pas, ce qu’il va faire quand il aura tout ce temps, quand le temps lui appartiendra, s’il lui appartient un jour. Il ne s’est jamais questionné là-dessus, il ne s’est jamais posé les questions essentielles. Parce qu’il ne sait lui-même pas ce qu’il souhaite faire de sa vie. Il pousse un léger soupir, baissant les yeux pour observer ses chaussures. « Je ne sais pas » dit-il simplement, gardant son regard plongé vers ses pieds. « Mes pas me guideront certainement », ils vont sûrement l’entraîner vers un chemin semblant être le meilleur pour lui. C’est difficile pour lui de se projeter vers quelque chose qu’il ne sait pas, qu’il ne connait pas. Il est encore perdu Hyeon, bien trop perdu. Il est encore cet enfant qui n’a pas totalement grandi, il n’est pas encore cet adulte qui prend sa vie entre ses mains. Il le sera, c’est certain, mais pas de suite. Pas maintenant. Et alors, dans cette nuit étoilée, il se dévoile. Il lui explique ce qu’il n’a jamais pu faire durant toutes ces années. Des années perdues qu’il faudrait rattraper. Il se sent soulager, mieux, presque heureux. Parce qu’il a enfin posé des mots sur ses maux. Parce qu’il a enfin dévoilé un tabou, un secret, qu’il se contentait juste de garder, au fond de son âme, nourrissant amertume et rancœur. Mais aussi de la peine. Une profonde peine. Il hoche de la tête lorsqu’elle lui précise qu’à cette époque, malgré leurs comportements d’adulte, ils ont réagi comme des enfants. Juste cette fois. Mais n’était-ce pas normal ? Peut-être était-ce juste au mauvais moment, au mauvais endroit. Il se tourne doucement vers elle, surpris par les paroles de la jeune femme, les trouvant réconfortants. Il se met alors à rire, un petit rire, discret mais entendable. Il la trouve presque mignonne et l’imagine devant sa garde-robe, essayant de trouver la plus parfaite des tenues, pour mieux l’impressionner. « Ça ne serait jamais arrivé Miu ». Jamais il ne l’aurait vu autrement. Jamais il n’aurait pris en compte les paroles diabolisées de son père. Jamais. Parce qu’il sait sa valeur. Il sait ce qu’elle vaut. « Quoique j’ai pu entendre, quoiqu’il ait pu dire, j’ai toujours uniquement pris en compte ma propre expérience à tes côtés. Et pour moi, tu étais la meilleure de toute ». Et il sourit, repensant à leur passé commun.
Il est heureux d’entendre qu’elle ne lui en veut pas de se réjouir de sa vie, semblant catastrophique, à New York, parce qu’il n’était pas là. Parce qu’il n’était pas à ses côtés. Il aurait dû. Et puis ce n’est pas un égoïsme très méchant, bien au contraire, c’est même plutôt doux et sympathique. Son cœur se serre légèrement lorsqu’elle lui fait comprendre que son passé et certainement sa souffrance ne le regardent pas. Il ressent alors l’envie de la prendre dans ses bras, pour la réconforter, après toutes ces années, la tapoter dans le dos, pour la rassurer, comme avant. Comme quand il le faisait parce qu’il ressentait sa douleur. Elle a dû souffrir, et il le sait. Mais elle ne veut sûrement pas en parler. Pas de suite. Pas encore. Ça serait peut-être gâcher cette soirée ? « Je suis désolé Miu ». Il inspire profondément, sentant une lourde peine pesée contre sa poitrine. « J’aurai dû être là. Mais je n’ai pas été là. Tu as été toute seule pendant toutes ces années . . . sans personne », il suppose. Certes peut-être qu’il aurait été trop loin pour panser ses peines mais il aurait juste dû être à son écoute, en sachant tout ce qu’elle surmontait, très certainement. « Si un jour tu souhaites en parler . . . tu sais que je suis là, comme au bon vieux temps ». Un temps qui les a fuis. « Et puis . . . désormais en tant qu’ami, je te protégerai ».
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2