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monster ♣ yuuran

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Re: monster ♣ yuuran | Jeu 28 Juin - 16:52
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monster
choi hwa ran & fujioka yuuma

Toi qui pleures, toi qui souris, toi qui ris, toi qui as peur, tu es humain... Et moi qui ne pleure pas, moi qui ne souris pas, moi qui ne ris pas, moi qui n'as pas peur, je suis un monstre.
C'était facile de dire à quelqu'un qu'il était beau, qu'il était très bien comme il était, qu'il avait fait de son mieux, qu'il n'avait pas à se remettre en question, qu'il avait fait un bon travail. C'était facile d'aller réconforter quelqu'un avec des mots, c'était facile d'utiliser les mots pour dire de belles choses avec la pensée derrière. L'inverse était aussi facile, pourtant. C'était facile de dire à quelqu'un qu'il était laid, qu'il devrait changer, qu'il aurait dû faire mieux, qu'il devrait se remettre en question, qu'il n'avait pas fait du bon travail. C'était facile d'enfoncer quelqu'un avec des mots, c'était facile d'utiliser des mots pour dire des choses purement méchantes avec la pensée derrière. Cependant, ces mots-là blessaient bien plus. Alors les mots gentils ne suffisaient pas à réconforter quelqu'un, surtout si les mots blessants étaient prononcés par tout le monde, et que les mots gentils n'étaient prononcés que par une seule personne. Et même si des mots gentils étaient prononcés avec la meilleure intention du monde, même si c'était plus dur de dire à quelqu'un qu'on l'aimait et qu'on l'admirait, ces mots ne le toucheraient pas autant que les mots durs. Si les mots durs avaient été dits trop de fois dans la vie de cette personne, les mots gentils ne le toucheraient même plus. Parce qu'il n'y croirait plus. Même s'il voulait y croire, au final, il était obligé de se rendre à l'évidence. La beauté que cette personne avait vue en lui n'était pas lui. Si tout le monde l'avait insulté, s'était moqué de lui, le descendait, comment pourrait-il penser qu'il était beau ? C'était impossible. Et si moi, on ne m'avait jamais dit que j'étais laide en face, je l'avais entendu. « Statue », « Robot », « Machine », « Inhumaine », « Monstre », tous me qualifiaient ainsi depuis que j'étais petite. Alors comment pourrais-je croire les mots de Yuuma ? Je ne doutais pas de ses intentions, mais je doutais de son jugement. Il était le seul à me dire ça. Peut-être m'avait-il simplement mal jugée, qu'il voyait une fausse réalité, une fausse moi, et que lorsqu'il comprendra qui j'étais vraiment, il s'en ira, dégoûté de moi. J'étais un monstre, c'était tout. C'était évident. Alors je secouai légèrement de la tête, le pocky toujours en main que je ne voulais plus manger. « Ça ne sert à rien, je suis un monstre. Je le sais. N'essaie pas de me convaincre, je me suis rendue à l'évidence. Une fois qu'on a ouvert les yeux, on ne les referme plus. » Une fois qu'on avait retiré le voile, ce n'était plus possible de le remettre. C'était terminé.
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Re: monster ♣ yuuran | Lun 9 Juil - 16:22
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choi hwa ran & fujioka yuuma

Je souris pour un rien, je pleure pour un rien, j'ai peur pour un rien. Je suis naïf, beaucoup trop candide, un vrai enfant. Toi, tu es si forte.  
Je t'admire tu sais.
Yuuma n’aurait jamais cru qu’une telle situation lui arriverait un jour. Il avait certes toujours espéré que Hwa Ran s’ouvre à lui, qu’elle ose partager avec lui ce qu’elle avait sur le cœur. Mais étrangement, cette ambiance était bien trop grave. Bien trop sérieuse. Parler des morts, c’était presque un tabou dans son pays. Alors aborder le père de la demoiselle, qu’il ne connaissait aucunement, c’était assez délicat pour le japonais. Cependant, il comprenait son état d’esprit. Même s’il n’en voyait pas le problème, puisque sa culture était au contraire rivée sur une retenue quant à ses défunts, il percevait bien le mal-être qui se créait chez son aînée. Il tenta donc de lui expliquer son point de vue, pour la rassurer, peut-être maladroitement. Mais son intention et ses paroles étaient sincères. Pourtant Yuuma n’arriva pas à toucher le cœur de son amie. Celui-ci était encore bien trop fermé. Elle-même le disait. Reprenant un bâtonnet chocolaté, le nippon posa l’arrière de sa tête et laissa son regard se perdre dans la fenêtre qui leur faisait face, dans le ciel encore clair et dépourvu de nuages. Un court silence s’installa entre les deux étudiants. Il ne fut en rien pesant, au contraire. Il servit au plus jeune à réfléchir, sur ses mots notamment. En aucun cas il ne devait se tromper, sous risque de blesser Hwa Ran ou bien ne mal transmettre son message. « Je vais te raconter un secret. ». Le pocky disparut dans la bouche de Yuuma. « Quand je me suis réveillé après mon accident, et qu’on m’a tout expliqué, sur ce qu’il s’était passé, qui avait fait ça, et surtout mon état physique, j’ai souri. J’ai tout simplement souri. J’ai accepté mon sort sans rien dire, sans m’énerver, sans pleurer. Et un jour, quand j’étais dans mon lit à l’hôpital, les voix des médecins m’ont réveillé, mais j’ai gardé les yeux fermés, pour les écouter. ». Il s’interrompit alors quelques secondes, son visage gardant cette expression neutre d’adulte qui lui était si inconnue. « Ils ont dit eux aussi ces mots. Que je n’étais pas normal. Que quelque chose n’allait pas chez moi. Que j’aurai du avoir une réaction : soit crier toute ma haine envers celui qui m’a privé de mon rêve, soit pleurer des heures car jamais je ne ferai les Jeux Olympiques. Mais moi, j’ai simplement souri, et j’ai pardonné. ». Enfin, il tourna de nouveau la tête vers Hwa Ran. « Tu vois, au final, je n’ai pas autant de sentiments que tu le penses. Alors, si tu es un robot, ou un monstre, on l’est ensemble. Toi, tu es peut-être trop froide, moi je suis trop niais. Mais on se ressemble. Tu n’es pas seule Hwa Ran. Et tu ne le seras jamais. ».
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Re: monster ♣ yuuran | Mer 11 Juil - 15:56
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Toi qui pleures, toi qui souris, toi qui ris, toi qui as peur, tu es humain... Et moi qui ne pleure pas, moi qui ne souris pas, moi qui ne ris pas, moi qui n'as pas peur, je suis un monstre.
Ça ne servait à rien. J'étais un monstre. Peu importe ce qu'on pourrait me dire, je le savais. Il ne servait à rien de se voiler la face ou de tenter de se convaincre d'une fausse illusion. Derrière cette apparence humaine se cachait une âme monstrueuse, une âme sans vie. Je n'étais pas une humaine. J'aurais dû le savoir depuis que j'étais née. J'étais née différente. J'avais grandi différente. J'étais différente. Je n'avais jamais réussi à m'intégrer parmi les autres, et maintenant, je savais pourquoi. Si je n'étais pas humaine, comment pourrais-je m'intégrer parmi eux ? Comment un poisson pourrait devenir ami avec un oiseau ? Il n'y avait que dans les contes où deux animaux pouvaient être amis. Et il n'y avait aussi que dans les contes où les monstres pouvaient être les amis des humains. Un silence s'installa entre nous. Un silence qui ne me dérangeait pas. Yuuma avait peut-être compris qu'il ne servait à rien de me convaincre, c'était peine perdue. J'étais un monstre. Mais il ne semblait pas abandonner. Il prit la parole. Un secret ? Je l'écoutais me raconter la suite de son accident. Il n'avait pas crié de rage, il n'avait pas maudit la Terre entière, il ne voulait pas se venger, il n'était pas dépourvu de vie. Au contraire, me disait-il, il avait souri. Il avait souri. Je ne comprenais pas. Pourquoi avait-il souri, à ce moment-là ? Le patinage avait toujours été sa passion. La perdre à cause de quelqu'un était terrible. Il n'y avait pas de quoi sourire. Cependant, ces pensées, n'étaient-elles pas les mêmes que celles d'un inconnu devant mon comportement ? Il ne comprenait pas ma façon d'être, il ne comprenait pas pourquoi je souriais pas. Et, dans son cas, les gens ne comprenaient pas pourquoi il avait souri. Moi non plus, je ne comprenais pas pourquoi il avait souri. Il avait vécu la même chose que moi. On ne le comprenait pas, lui aussi. Osant enfin le regarder, je vis une expression inconnue sur son visage. Une expression adulte. Je ne savais pas pourquoi, mais à cette vision et à ces mots, je sentais mon cœur battre un peu plus vite. Scientifiquement parlant, je ne pouvais pas expliquer le phénomène que je vivais actuellement. Qu'est-ce que c'était ? Il me regarda à son tour et il y eut une chaleur étrangère dans mon corps. Ses mots me firent connaître un nouveau sentiment que je n'avais jamais vécu. Mais je savais ce que c'était. J'étais émue par ses mots. J'étais un monstre, j'étais un horrible monstre, et pourtant... Yuuma disait que si j'étais un robot, un monstre, une statue, une marionnette, alors lui aussi, il l'était. Je n'étais pas seule. Je me mordis la lèvre, regardant le sol. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais envie de pleurer. Je n'étais pas triste. Alors pourquoi ? Je sentis ma vue se brouiller, et, soudain, une larme coula. Je n'avais même pas pleuré pour la mort de mon père, je n'avais jamais pleuré pour quoi que ce soit. Pourquoi est-ce que, maintenant, je pleurais... ? Je me détestais. J'essuyai ma larme d'un revers de la main. Je voulus parler, mais aucun son ne sortit. Qu'est-ce qu'il se passait ? Pourquoi est-ce que je pleurais autant, d'un coup ? Est-ce que c'était les mots que je voulais entendre depuis toujours ? Oui, certainement. Je voulais entendre que je n'étais pas seule.
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Re: monster ♣ yuuran | Mer 11 Juil - 17:22
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Je souris pour un rien, je pleure pour un rien, j'ai peur pour un rien. Je suis naïf, beaucoup trop candide, un vrai enfant. Toi, tu es si forte.  
Je t'admire tu sais.
Yuuma était lui aussi très souvent mal comprit. Vous avez du mal à y croire ? Et pourtant. On prenait son éternelle bonne humeur pour une faiblesse d’esprit, sa grande empathie pour un manque de virilité, son amour des gens pour de la naïveté. On le regardait parfois comme un jeune homme refusant de grandir, alors qu’au contraire, il avait grandit trop vite. Certains le considéraient comme un imbécile heureux qui ne comprenait rien à la vie, alors qu’il avait surmonté bien des épreuves qu’aucun n’imaginerait. Son sourire était sa force. Il pardonnait ce qu’on qualifiait d’impardonnable, car selon lui, pour avancer, il faut faire rase sur le passé et refuser la rancœur. Alors il savait mieux que quiconque ce que vivait Hwa Ran. C’est pourquoi il partagea avec elle ce petit secret, qui en réalité n’avait pas été la seule fois  où il avait encaissé de telles remarques. Yuuma avait apprit à ne pas se soucier de l’image qu’il renvoyait. Depuis son accident, il savait que la chose la plus importante dans la vie, c’était de vivre pour soi. Tout peut s’arrêter en moins d’une minute, alors, pourquoi se prendre la tête avec ce que pense les autres ? Ses mots avaient touché la demoiselle bien plus qu’il ne l’avait souhaité. Car en effet, sous ses yeux ébahis, le visage de Hwa Ran se transformait. Il devenait… naturel. Le masque se fissurait. Et sans qu’il ne puisse dire un mot, ou même tout simplement réagir, elle se mit à pleurer. Silencieusement, calmement, à l’inverse de lui à la patinoire. Et en voyant ces larmes qui avaient été si longtemps prisonnières, un frisson remonta l’échine de Yuuma. Son cœur s’accéléra subitement, et son corps se mit à bouger de lui-même. Ses mains se glissèrent avec une douceur affolante sur les joues de la plus âgée, pour les essuyer de ses pouces. Il lui tourna la tête, et son regard se perdit dans celui désormais humide de son amie. Elle était si jolie… Et sans trop comprendre ce qu’il se passait, ce qu’il faisait, le nippon se pencha en avant, et alors que ses yeux se fermèrent, ses lèvres se posèrent sur celles de Hwa Ran. Un baiser. Son premier baiser. À la fois chaste et sincère. Maladroit et tendre. Ce contact, allez savoir combien de temps il dura. Quelques secondes, qui les coupèrent du monde entier. C’est en se reculant, et en retrouvant un contact avec les yeux de la coréenne que Yuuma prit conscience de son geste. Les yeux grands ouverts, il resta ainsi, à buger, les mains toujours sur les joues de l’étudiante en médecine, et son visage à lui devenu cramoisi.
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Re: monster ♣ yuuran | Mer 18 Juil - 20:39
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Toi qui pleures, toi qui souris, toi qui ris, toi qui as peur, tu es humain... Et moi qui ne pleure pas, moi qui ne souris pas, moi qui ne ris pas, moi qui n'as pas peur, je suis un monstre.
Mes larmes coulaient sans cesse. C'était étrange, vraiment étrange. Que se passait-il ? Pourquoi pleurais-je autant pour de pauvres mots qui venaient de m'être dits ? Je n'étais pas émotive, bien au contraire, et j'étais loin d'être sensible. Je pleurais parce que Yuuma avait prononcé des mots que j'avais rêvé d'entendre depuis longtemps. Pourtant, ce n'était pas une raison suffisamment forte pour que j'en pleure. Je pourrais le remercier, lui en être reconnaissante, lui dire un peu plus comment je me sentais, au fond de moi... mais je pleurais, comme une idiote. Il devait se demander ce qu'il avait fait de mal, pourquoi est-ce que je pleurais, si soudainement. Il n'y avait pas de raison valable. Il ne devait pas comprendre pourquoi je venais de pleurer. En toute honnêteté, moi non plus, je ne comprenais pas bien. Pourquoi est-ce que des mots suffisaient autant à m'ébranler ainsi ? J'en étais si secouée que je n'arrivais même pas à élever ma voix. Mes cordes vocales ne marchaient plus. J'étais contrainte de pleurer sans même m'expliquer. Je voulais m'expliquer pour lui dire que je ne pleurais pas parce qu'il avait fait quelque chose de travers, bien au contraire. Et pourtant, je n'arrivais pas à parler. J'avais l'air si faible, soudainement. Je reflétais une partie de moi que je n'avais jamais montré à qui que ce soit auparavant. J'avais l'air si misérable. Je pleurais pour rien. C'était absurde. Yuuma glissa ses deux mains sur mes joues avec une douceur qui faisait légèrement battre mon cœur plus rapidement sans que je ne comprenne pourquoi. Mes iris rencontrèrent les siens, essayant de comprendre son geste. Essayait-il de me réconforter à sa manière ? Comme je l'avais fait, la dernière fois, à la patinoire... Il n'y avait pas besoin de me réconforter en réalité, je n'étais pas triste. Pour la première fois depuis longtemps, j'étais... heureuse. Je ne détournai même pas mon regard, je me contentais de le regarder, longtemps, sans pour autant que cela ne devienne gênant ou ennuyant. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. C'était comme si je prenais du plaisir à regarder ses yeux, alors que ce n'était juste que des yeux. Je ne comprenais pas. Et puis, sans que je ne comprenne davantage, Yuuma se rapprocha de moi, puis déposa ses lèvres sur les miennes. J'écarquillai des yeux sous la surprise, lâchant même mon pocky que je tenais indifféremment depuis tout à l'heure, mais je n'eus aucun mouvement de recul pour arrêter ce contact. C'était étrange. Je trouvais ça plaisant. Plaisant ? Pourquoi ? Perdue, je ne fermai pas les yeux contrairement à Yuuma, tentant de placer un mot sur ce que je ressentais. Qu'est-ce que c'était ? Pourquoi est-ce que ça ne me dégoûtait pas tant que ça ? Mais si je voyais les gens s'embrasser, c'était parce qu'ils étaient en couple ? Nous n'étions pourtant pas en couple ? Alors pourquoi s'embrassait-on ? Est-ce qu'on s'aimait ? Non, pas du tout, je ne l'aimais pas et lui non plus ! Pourquoi cherchait-il alors à éteindre mes larmes avec un baiser ? Ça avait peut-être marché, mais ça ne m'expliquait pas son geste ni mes sentiments... Ces secondes qui me parurent durer à la fois si longtemps et si peu de temps prirent fin, et Yuuma se recula pour laisser mes lèvres enfin libres. Je croisai son regard alors que j'étais toujours aussi surprise, et là, ce fut comme s'il venait de se rendre compte de ce qu'il avait faim. Il prit une couleur rouge, mais ses mains restèrent sur mes joues. Ce contact chaud et le visage rouge de Yuuma si près du mien firent augmenter ma chaleur corporelle à mon tour, puis je le repoussai violemment alors que mon dos rencontra brutalement le mur. Mon visage devint rouge pivoine alors que je le regardai, totalement déboussolée. « Qu'est-ce... qu'est-ce que tu viens de faire... ? » demandai-je, sidérée. Mon cœur battait trop vite. Mes lèvres picotaient encore au doux contact des lèvres de Yuuma. C'était ainsi que mon premier baiser venait de m'être volé. Aussi simplement que ça.
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Re: monster ♣ yuuran | Lun 23 Juil - 21:56
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Je souris pour un rien, je pleure pour un rien, j'ai peur pour un rien. Je suis naïf, beaucoup trop candide, un vrai enfant. Toi, tu es si forte.  
Je t'admire tu sais.
Yuuma ne possédait qu’une minuscule culture de l’amour et des relations amoureuses. Ce qu’il connaissait venait en majorité de l’exemple de ses parents, et de ce qu’il avait pu comprendre au travers de mangas, séries ou films. De ce fait, pour lui, tout cela ce retrouvait être de l’ordre du destin. On trouve notre âme sœur à un coin de rue, et tout devient rose bonbon. C’était candide, sûrement idiot, mais le nippon voyait réellement les choses ainsi. Si à son âge, il n’avait jamais eut ne serait-ce qu’une once de romance, c’était pour continuer d’entretenir la beauté qui émanait de cette croyance. Yuuma, il était entier, et terriblement pur. Alors, ce qui était en train de se passer, ses lèvres chastement posées sur celles de Hwa Ran, ce n’était pas normal. Ce baiser, il était destiné à son premier amour, alors, pourquoi elle ? Ne voulait-il simplement pas faire s’arrêter ses larmes ? Mais surtout, pourquoi était-ce si agréable ? Pourquoi n’était-il pas en train de regretter ? Le jeune homme était comme coupé du monde. Coupé de son monde. Mais le réveil fut brutal. Elle le repoussa, sèchement, et ce coup sec fit éclater sa bulle. Le visage aussi rouge d’une tomate bien mûre, Yuuma regardait son amie avec de grands yeux d’enfant qui ne comprenait pas ce pourquoi on le sermonnait. Et ce fut en se pinçant les lèvres qu’il comprit. Un baiser. Entre eux. Entre deux jeunes ne sachant même pas si le mot « amitié » qualifiait réellement leur relation. Les yeux de Hwa Ran montraient à quel point elle était perdue. Presque apeurée. Elle allait le détester. C’était finit. Entre eux, tout était finit. Alors, sans un mot, sans une explication, le nippon se releva… pour s’enfuir. En courant, sans se retourner une seule fois. Le cœur lourd. Car au-delà de cette peur d’avoir fait voler en éclats leur relation, Yuuma n’éprouvait aucun regret. Bien au contraire...
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Re: monster ♣ yuuran | 
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