« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

Jun Young n’aurait jamais cru vivre ce genre de moments si intenses en émotions en signant cette feuille d’inscription au club basket. À la base, il y était allé simplement pour continuer sa passion envers ce sport qu’il pratiquait déjà depuis des années. Mais très vite, ce gymnase était devenu sa troisième maison – après la demeure familiale et le dortoir sango. Une franche camaraderie, une équipe solide et soudée, et cette envie commune de s’amuser tout en progressant perpétuellement. Et cette soirée-là allait être la consécration de tout cela. La compétition inter-universités était enfin terminée, à eux les vacances ! Alors, pourquoi quatre jeunes hommes se trouvaient-ils au centre de ce gymnase, au sol, en cercle, à rire de blagues ? Tout simplement car ils comptaient fêter cela ensemble. Le quatuor magique. Iwan, Dae Hyun, Jae Joon et Jun Young. Et pour ce faire, rien de mieux que de commander … du poulet frit et de la bière ! En tant qu’ancien capitaine, ce fut le journaliste qui paya ce repas peu diététique. Installés donc ainsi, à parler et rire de tout et de rien, son téléphone finit par sonner. « Aaaah, les gars, notre commande est là je crois bien ! ». Décrochant, Jun Young eut la confirmation que oui, leurs estomacs allaient enfin être rassasiés, ce qui, n’allons pas le cacher, était une bonne chose après ce dernier entraînement intensif qu’ils venaient de subir. Reposant son portable à ses côtés, il regarda Iwan en souriant. « Aller cher maknae, on compte sur toi ! Il est devant le gymnase ! ». Pourvu que rien ne manque dans la commande !

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

Iwan et le club Basket, c’était une grande histoire d’amour. Tout d’abord parce qu’il aimait le basket mais surtout parce qu’il s’était fortement lié d’amitié avec trois membres d’entre eux – enfin quatre, mais la quatrième était une fille et venait d’y rentrer, alors elle ne faisait donc pas encore parti de leur groupe d’amis. Son plus grand malheur, c’était d’être le maknae de ce groupe-là. Son plus grand bonheur, c’est qu’ils étaient tous aussi stupides les uns que les autres, alors il trouverait toujours quelqu’un pour répondre à ses bêtises et pour faire les pires conneries. Là, justement, ils s’apprêtaient à manger dans le gymnase alors que c’était pas franchement autorisé – mais qu’est-ce qu’on s’en fichait des règles, quand c’était pour fêter les vacances ! Et Iwan n’était pas le seul à penser de cette façon ici, c’était pour ça qu’il était si proche des trois autres. « Pourquoi toujours le maknae ?! » s’insurgea Iwan ; toutes les tâches lui revenaient, il était clairement maltraité ici. Un jour il ferait une révolution. « On peut pas juste faire un pierre-feuille-ciseaux ?! Le perdant va chercher à manger ! » Mais Iwan savait que c’était inutile, alors tout en protestant, il se levait et se dirigeait vers la sortie. La révolution attendrait ; s’il prenait le temps de se disputer avec les autres, leur plat refroidirait.

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

Dae Hyun était bien content de s’être orienté vers le basket. Malgré sa vilaine fracture au tibia durant un match de football, assez traumatisé par l’accident, le garçon avait refusé catégoriquement d’arrêter le sport. Il adorait ça, et ne pouvait clairement pas s’en passer. Mais, clairement, il ne se voyait pas reprendre le football alors… Il s’était dirigé vers des sports dit sans contact, comme la natation et du coup, le basket. Et putain qu’il avait bien fait ! ça lui avait permis de rencontrer des gars vraiment géniaux avec lesquels il s’était lié d’amitié. D’ailleurs, après l’entraînement, il se trouvait là, assis, en tailleur, près de ses quatre comparses. Les vacances, ça se fêtait et ils avaient décidé de le faire dans le gymnase, commandant de quoi boire et manger et rien de mieux que de la bière et du poulet frit ! Le futur médecin leva les yeux vers Jun Young, impatient que leur commande arrive. D’ailleurs, un sourire se forma sur ses lèvres en entendant Iwan râler. « Ne fais pas attendre tes hyungs, Woo Jin ! Ou la punition sera atroce. » Lança-t-il en riant. « Négatif. » Répondit-il en secouant la tête à la proposition du plus jeune. C’était ça, d’être le maknae. Mais, franchement, il avait de la chance le petit, à avoir de supers hyungs. Le sango avait vraiment hâte de se remplir la panse tout en buvant un coup avec ses amis.

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

Allongé sur le sol du gymnase, j’attends qu’Iwan se décide à aller chercher notre nourriture plutôt que de s’apitoyer sur son sort. S’il ne voulait pas être le maknae, il n’avait qu’à être né plus tôt, une chose que j’ai apprise dès mon plus jeune âge avec mes deux grands frères. Alors même si je peux compatir avec lui, d’un autre côté j’ai beaucoup trop la flemme de bouger et je commence même à comprendre pourquoi mes frères me prirent pour leur bonne à tout faire avant l’arrivée de nos sœurs. « Par pitié dépêche-toi je suis entrain de mourir de faim. » comme pour appuyer mes propos mon ventre se mis à gargouiller très distinctement, je me recroqueville alors sur le côté en me tenant le ventre pour faire passer les crampes d’estomac dû à ma faim. « Si je meurs, Mi Ran elle va vous botter le cul, alors bouge ! » je ne pu me retenir de rire. L’évocation de ma sœur avait parfois le même effet que de prononcer celui dont on ne doit pas prononcer le nom dans Harry Potter. Ce club de basket j’y étais rentré un peu par hasard, c’est tout d’abord le taekwondo qui me passionne, mais pratiquer seulement ce sport ne me suffisait pas alors je me suis tourné vers le basket, l’ambiance semblait plutôt sympa pendant la présentation des clubs et je ne mettais pas tromper. C’est ici que j’ai pu me faire mes amis de fac, ceux qu’on garde pour la vie et hasard ou non, ils étaient tous Sango, alors autant dire que nos liens se sont bien renforcés au fil des années. Le quatuor Sango de l’épique de basket de la Yonsei aka le plus redouté des championnats d’université. « Bon les gars, ça ne m’arrive pas souvent, mais ce soir Jun tu me ramènes dans mon lit sur ton dos. » Ce n’était pas dans mes habitudes de boire à outrance, je suis plutôt du genre à manger jusqu’à ne plus sentir mon estomac en temps normal, mais ce soir on fête nos vacances et j’ai deux ou trois petites choses que je préfère oublier pour enfin avoir l’esprit tranquille, enfin au moins pour ce soir.

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

Jun Young n’aurait pu rêver de meilleurs camarades que ces trois là. Ils avaient tous leur caractère bien à eux, ce qui les rendait uniques et irremplaçables. Et puis, leur amitié allait bien plus loin qu’un gymnase de basket-ball, puisqu’ils se trouvaient être du même dortoir, comme si le destin avait voulu à tout prix les lier. C’était sans aucun doute cela qui rendait leur quatuor si fort, aussi bien à l’extérieur que sur le terrain. Ils se connaissaient à la perfection, pas besoin de parler, simplement des regards et le ballon allait et venait aisément sans qu’on ne puisse y comprendre grand-chose. D’ailleurs, comme très souvent il fallait bien l’avouer, Iwan fut victime de la taquinerie de ses aînés, qui le forcèrent à aller chercher leur fameuse commande, le livreur étant arrivé. « Viiiiite, avant qu’il n’invoque le démooooon ! ». Aka Mi Ran. Riant avec affection quand le plus jeune les quitta enfin, Jun Young tapota alors le dos de Dae Hyun suite aux dires de son meilleur ami. « J’allais dire la même chose, alors, je crois bien que notre cher Hyun-ie va se faire les bras ce soir ! Après tout, c’est lui notre infirmière, il doit prendre soin de nous ! ». Après des battements de cils envers l’étudiant en médecine, pour faussement l’amadouer, il gigota sur place, faute d’Iwan revenant avec leur commande. « Ohlala cette odeuuuuur ! ». Aidant à ouvrir les boites contenant différents types de poulet frit, et laissant à Jae Joon l’honneur de leur préparer les boissons, Jun Young prit sa bière et leva son bras pour trinquer. « Et bien, à cette saison terminée et à nous quatre ! ».

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

L’évocation de Mi Ran fit frissonner Iwan. Ils rigolaient, ils rigolaient, mais Mi Ran semblait avoir une réelle obsession avec Iwan, elle le frappait dès qu’elle le voyait. Un simple bonjour le mettait au sol, et même s’il ne doutait pas qu’elle était violente avec tout le monde, elle semblait le considérer comme une victime encore plus amusante. Peut-être parce qu’il ressemblait tant à Jae Joon, son frère ? Revenant avec la commande, il sourit en entendant Jun demander à Dae Hyun d’être leur infirmière. « Vous faites comme vous voulez, mais moi aussi, je risque de boire à outrance ce soir ! » Et tout le monde le savait, Iwan bourré, ça dérapait vite. Il n’avait pas l’alcool méchant, pourtant ça causait bien souvent des ennuis. Il parlait toujours impoliment aux gens qu’il croisait, il plaisantait avec eux comme s’ils étaient ses amis et malheureusement, ça ne plaisait pas aux inconnus. En tout cas, il avait tenu à avertir que ce ne serait pas lui, en maknae, qui prendrait soin de ses hyung ce soir. Voyant Jun tendre sa cannette de bière, il en prit une à son tour et le rejoignit. « Une pensée à tous les adversaires qu’on a écrasés, quand même ! » Ils n’étaient pas forcément la meilleure équipe de basket, mais ils avaient un niveau suffisant pour avoir gagné un assez grand nombre de matchs cette saison.

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

« Bon et bien on rentrera à trois bras dessus, bras dessous jusqu’au dortoir ! » Je ne suis pas certain qu’on trouve notre chemin tout de suite, mais la soirée promet d’être d’intéressant. Au pire des cas j’appellerai Mi… non plutôt Olympe, je préfère évite que Miran ne s’en prenne à Iwan en pensant qu’il m’embarque dans des bêtises. Je suis grand, majeur et vacciné, mais ce sont des détails que Miran semblent omettre un peu trop souvent. Puis quand on buvait tous les trois, c’était toujours l’occasion de se créer des souvenirs mémorables et d’apprendre quelques potins. Je joins ma de bière à celle de Jun et Iwan pour trinquer dignement à tous nos matchs gagnés et il y en avait pas mal cette saison, on avait de quoi être fier. « A notre saison passée, nos vacances et la future saison ! Cul sec pour le premier » dis-je, ce soir je ne comptais pas les ménager. Et sans attendre, je mis mes ordres en pratique, buvant mon verre d’une traite avant de commencer à préparer la deuxième tournée de boisson « Jun mets du poulet dans ma bouche pendant que je prépare la deuxième tournée please. »

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

Jun Young pouvait déjà sentir que cette soirée allait s’ajouter à la liste de celles mémorables. Où ils riaient aux éclats, où ils se rappelaient des anecdotes plus ou moins wtf, où ils ne rentraient pas très frais au dortoir. D’ailleurs les dires de son meilleur ami le firent sourire, imaginant très bien la scène faute de l’avoir déjà vécue. « Une fois de plus ou de moins, on n’est plus à ça prêt ! Et au pire, on rentrera en taxi ! ». Ce qui sous entend une partie d’un quelconque jeu où le perdant allait devoir payer pour eux trois. Là encore une pratique courante pour ces jeunes hommes. Trinquant avec ses deux camarades, le sango but enfin une gorgée de sa bière avant de fourrer un bon morceau de poulet frit dans la bouche de Jae Joon. « Aussitôt dit aussitôt fait darling ! ». Tout sourire il se tourna finalement vers Iwan tout en reprenant une gorgée de son breuvage alcoolisé. « Bon, alors, des potins, des news ? On a tous des filières différentes, doit bien y avoir quelque chose à se mettre sous la dent ! ». Trempant un bout de poulet dans de la sauce barbecue avant de la dévorer avec appétit, Jun Young vit alors le visage de Seah, faute de lancer ce sujet. Mais, est-ce que ses histoires d’amour allaient les intéresser ? Jae Joon peut-être, mais leur maknae sûrement moins, non ? Boh, il décida de ne rien dire, sauf si la balle reviendrait dans son camp.

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

L’image des trois imbéciles qu’ils étaient en train de marcher, pas du tout droit, vers une direction qui était supposée être celle du dortoir mais dont tout le monde ignorait la destination se dessinait parfaitement dans l’esprit de Soo Hwan. De toute évidence, cette soirée allait mal se terminer mais rester comme un bon souvenir malgré tout. C’étaient ces soirées-là qui étaient les plus amusantes, celles en présence de gens avec qui on était naturels, avec qui on ne se prenait pas la tête, avec qui on pouvait parler de tout et de n’importe quoi sans s’inquiéter. « Est-ce qu’un taxi va nous accepter si on est trois dans un état d’ébriété ? » Soo Hwan n’en était pas complètement convaincu. Enfin lui en tout cas, il était certain que jamais il ne laisserait monter dans sa précieuse voiture trois inconnus complètement ivres. Soo Hwan haussa les épaules à la question de Jun Young, il fallait dire qu’il ne s’y connaissait pas trop en potin de son cursus. Il prit du poulet qu’il déchiqueta à l’aide de ses dents. « J’suis toujours en retard pour ces trucs-là moi, j’apprends les ragots des mois après… » Et il aimerait exagérer mais c’était vrai. Il n’était pas l’homme avec le plus de tact du monde et il s’apercevait des couples ou des embrouilles seulement après avoir fait une gaffe. Par exemple, celle de draguer une fille qui venait de se mettre en couple alors qu’il l’ignorait, ou de demander à quelqu’un d’inviter sa pote alors que les deux n’étaient plus amis après une bonne engueulade. Bref, il valait mieux ne pas lui demander pour se mettre à jour sur les ragots. Ceux qu’ils connaissaient étaient déjà trop vieux pour intéresser qui que ce soit. « Et vous ? » Il était certain qu’ils ne pouvaient avoir que plus de choses à raconter que lui.

« L'amitié sur l'amour a cette préférence : elle ne prend jamais ce vol impétueux, cet essor de l'amour vif et tumultueux ; ce n'est point un éclair, de qui les traits de flamme répandent le désordre et l'espoir dans notre âme ; qui fait, par son ivresse, oublier les vertus ; dont les fers sont brisés, dès qu'ils ne blessent plus. L'amitié nous unit par un nœud plus aimable : rien n'en peut altérer la source respectable. Nous voyons tous les jours ses liens pleins d'attraits s'étendre, se prêter, sans se rompre jamais ; et des temps et des lieux rapprocher la distance par les bienfaits, l'estime et la reconnaissance. »

« Il suffira de faire semblant d’être sobre » Dans ma tête ça me semblait plutôt simple, mais en pratique ? La deuxième tournée que je prépare sera plus douce au goût, mais tout de même bien corsé sans que cela ne se remarque. Je déguste comme je peux le morceau de poulet dans ma bouche « Merchi » Remplissant le dernier verre, j’avale ce que j’ai en bouche et tend les verres à mes deux acolytes du soir. « Des potins ? Si tu savais, on ne dirait pas comme ça, mais le département d’Astronomie il se passe pas mal de truc. Rien que l’autre jour, un mec a déclaré sa flamme à une fille du cours en écrivant un calcul mathématique au tableau qui se terminait en déclaration. Ça doit bien faire une semaine qu’ils sont ensemble maintenant. Oh et une autre fille en cours de physique à bien faillir faire exploser la classe. Mais assez parler d’eux, Jun tu n’as rien à dire ? » demandais-je en lorgnant sur mon meilleur ami. « Cul sec » je lui donne quelques secondes de répit, le temps de boire notre deuxième verre, espérant libérer un peu plus l’ambiance avec ce mélange explosif.