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#tooraya ♡

son atelier se démarquait clairement du deuxième, des touches japonaises un peu partout, te rappelant ton pays natal. ça te rappelle ton chez toi, c'est drôle, mais logique en même temps. de toute façon, tu y retourneras, au japon. tu ne sais pas quand, ni si tu y retourneras définitivement ou non. tu commences à te faire à ta petite vie ici, après tout. mais le japon reste ton pays natal, ton pays à toi. mais pour en revenir à ce qu'il se passe, tu te rends très vite compte que tu commences à lui poser un peu trop de questions. c'est normal, diriez-vous, pour un premier tatouage mais tout de même, certaines questions n'ont pas lieu d'être. pourquoi lui avoir demandé combien il en avait ? ça ne te regarde clairement pas. non là, c'était vraiment de la curiosité. alors tu finis très vite par t'excuser, de ces certaines questions qui pourraient être malvenues. ce n'est pas un mal de poser toutes ces questions, mais tu te connais assez curieux, parfois, tu ne t'en rends pas compte. ouais, tu pourrais mettre à l'aise certaines personnes mais le courant passe tellement bien entre vous, tu as cette impression bizarre de le connaître depuis bien plus longtemps qu'une vingtaine de minutes. c'est bon signe, t'es assez à l'aise pour lui poser toutes les questions que tu souhaites, et lui, beaucoup trop adorable. il faut dire que tsuki en parlait avec tellement d'envies, qu'au final, ça te donnait envie d'en savoir encore plus. tu pourrais l'écouter en parler pendant des heures, sans avoir une seule idée de tatouage derrière la tête. tu t'intéresses à tout, surtout lorsqu'on te parle de choses avec tant de passion. d'ailleurs, après tes quelques questions, tsuki se met à t'expliquer comment la machine à tatouer fonctionne. tu acquiesces d'un geste de la tête. cependant, tu finis par le rassurer, non il ne t'a pas fait peur avec ces histoires d'aiguilles bien que tu comprennes que ça pourrait en effrayer plus d'un. disons que l'idée de te faire tatouer en elle-même ne t'effraie pas, tu veux simplement être sûr de ton choix, tu fais part de cette remarque à tsuki, qui confirme tes dires. il a raison, il vaut mieux être sûr de soi bien que tu sois certain que certaines personnes ne réfléchissent pas autant que toi, mais nous sommes tous différents pas vrai ? et puis, ça reste ton premier tatouage, c'est surtout pour ça, en fait. c'est aussi pour cela que tu lui parles  des risques d'infections. tu écoutes alors ses explications, tu savais bien qu'il fallait y faire attention, mais peut-être qu'il était possible que certaines peaux ne supportent pas un tel traitement ? tsuki te rassure tout de même en te disant qu'il y avait effectivement peu de risque pour que ça arrive, il vente même ses mérites d'un sourire amusé. sourire que tu partages aussitôt. « pour ça, j'me fais vraiment aucun souci. » lui dis-tu le plus sincèrement du monde. parce que mine de rien, une relation de confiance commençait à s'installer entre vous. tu avais vu certains de ses travaux, et clairement, tu as trouvé ça vraiment propre et joli. ouais, une relation de confiance commençait à s'installer, devenant peut-être même un peu trop amical envers lui, c'est pour cette raison que tu lui demandes de te tutoyer, histoire d'être encore plus à l'aise que tu ne l'es déjà. tu secoues brièvement la tête, toujours ce même sourire sur les lèvres lorsqu'il réfléchit à voix haute. ce n'est pas bien professionnel ? arf, c'est toi qui lui demande. fort heureusement, il finit par changer d'avis sans même que tu reprennes la parole, te disant même que tu pouvais faire la même chose. « d'accord, et tu peux m'appeler nao si tu veux, tout le monde m'appelle comme ça. » ajoutes-tu d'un sourire courtois. tu as bien vu qu'il s'est vite repris, toi, ça ne te dérange pas. bien au contraire, tu es trop habitué à ce qu'on te surnomme ainsi, en fait, tu fais partie de ces personnes qui ont pas mal de surnoms. « et puis en plus, on a presque le même âge. bon, j'ai 25 ans... mais si ça peut me rajeunir. » tu souris, amusé. bah oui, il n'y a aucune raison pour que vous continuiez de vous vouvoyez, en plus de cette entente qui commence à naître entre vous. et puis, prenant place sur la table où les gens s'installent pour se faire tatouer -du moins, tu supposes-, tsuki reprend la parole, te parlant plus en détail du motif. quelque chose qui te rappellerait un événement heureux ou même l'inverse. peu importe, quelque chose qui te tient à cœur et c'est justement l'idée que tu avais derrière la tête. « oui, je vois très bien. justement, je pensais... » c'est le moment où tu vas devoir lui parler de ce motif, te dévoiler, bien que ça ne soit pas un réel souci pour toi. tu essayeras une nouvelle fois de bien t'exprimer pour qu'il puisse te comprendre. « déjà, j'n'ai pas envie d'y mettre de la couleur, j'veux que de l'encre noir. un panda. » tu marques une courte pause avant de reprendre. « assez petit, peut-être même simplement qu'une tête de l'animal. c'est mon surnom depuis que j'suis gosse... ma mère m'appelait toujours comme ça. » tu souris tendrement avant de reprendre: « et peut-être aussi deux petites étoiles, vraiment discrètes... mais qu'elles soient là, à côté ou autour du panda. j'sais pas trop. pour mes parents, je les ai perdu.. très jeunes. » et ils te manquent, tous les jours de ta vie. tu gardes tout de même ce sourire, tu n'as pas envie de casser l'ambiance ni quoi que ce soit, et ce sourire le prouve, même si ce n'est clairement pas le sourire le plus joyeux que tu aies affiché. « en fait, je suis sûr de moi. mais le souci... c'est que je n'ai pas de modèle. j'ai déjà essayé de chercher quelques petites choses sur internet... mais je n'ai rien retrouvé. j'veux pas que le tatouage soit trop gros, ni qu'il paraisse un peu trop banal... j'veux quelque chose d'unique. » tu l'aides assez ? t'en sais rien. t'espères qu'il comprendra ce que tu veux dire, bien que tu sois là pour répondre à ses questions. c'est vrai que ce n'est pas vraiment clair, mais encore une fois, tu n'as pas su trouver un motif qui correspondrait à ce que tu cherches, ni le coup de cœur. alors tu tentes de t'exprimer clairement, en espérant qu'il puisse t'aider pour ça.

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Je m’étais vraiment vanté là ? Wow, c’était peut-être un peu trop effronté non ? Limite vantard. Je n’étais pas vraiment quelqu’un qui suait la fierté par tous les pores de la peau. J’avais clairement tendance à être plus réservé - sauf quand j’m’énervais , mais ça c’était une toute autre histoire - et humble. Mais l’espace de quelques secondes, probablement pris par la lancé humoristique, je m’étais surpris à balancer une telle phrase. Il était clair que je faisais attention, il était loin le temps où je tatouais à côté du poubelle, et le patron était particulièrement à cheval sur l’hygiène. Puis il fallait dire que le peu de temps que j’avais passé avec Naoya, ben je me sentais bien. Je n’étais pas du genre à être la personne la plus sociable du monde - il fallait dire qu’à part avec Junhee, j’avais même tendance à être carrément timide - mais là, je ne savais pas pourquoi, ben le courant passait entre nous. Peut-être était-ce parce qu’on partageait nos origines japonaises ou que je parlais couramment japonais ou …… j’en savais trop rien. Mais je ne savais pas, juste je me sentais bien à discuter avec Naoya et je sentais que j’aurais pu discuter encore plus longtemps avec lui, ça ne m'aurait pas posé de problèmes. Alors qu’il répondit à blague qu’il ne faisait pas le moindre soucis, je ne pus m’empêcher de m’incliner à nouveau pour le remercier, non sans avoir mes joues à nouveau roses. C’était plus fort que moi, il fallait que je le remercie. Puis il m’accordait sa confiance et pour cela, ben je devais le remercier. Naturellement il m’avait demandé de le tutoyer. Il était si adorable, comment j’étais censé résister moi au juste ? Forcément le tutoyer aurait été particulièrement naturel, surtout comme on discutait si bien depuis toute à l’heure. Ce n’était pas très pro de tutoyer le client, surtout quand on l'avait rencontré il y a moins d’une heure…. mais à cet instant j’avais ce sentiment de connaître Nao depuis beaucoup plus longtemps. Je sentais que je me souviendrai très facilement de son visage. Et puis zut le professionnalisme, après tout c’était lui qui m’avait demandé de le tutoyer non ? Puis le client était roi donc…. donc ben j’étais obligé d’accéder à sa requête. Dans mon aisance, je faillis même appeler Naoya “Nao”, mais je me corrigeais presque instantanément. Mais il précisa que je pouvais aussi l’appeler par son diminutif, vu que tout le monde le désignait ainsi. J’affichai un petit sourire timide avant que ma main ne retourne se nicher dans mes cheveux pour les remettre en place, oui c’était un tique que j’avais malgré moi. Nao. Ce surnom le rendait encore plus adorable ou bien c’était moi qui divaguait ? Quand il précisait alors qu’on avait presque le même âge, je clignais des yeux et penchai la tête sur le côté. Oh. Vingt-cinq ans ? C’est vrai que nous n’avions pas tant d’années que ça d’écart. C’est vrai qu’on a presque le même âge toi et moi, je souris légèrement avant de reprendre mes explications. J’allais m'asseoir sur la table à tatouage alors que je lui faisais part d’une expérience un petit peu plus… personnelle allons-nous dire. Et visiblement, ça l’avait un peu aidé vu qu’il commença évoquer quelques idées qu’il avait…. et plus précisément une idée. Mes yeux posés sur lui, j’écoutais attentivement ce qu’il avait à dire. Un panda, sans couleur. Oui, clairement le rendu aurait été sympa, très épuré. Alors quand il précisa que c’était le surnom que sa mère lui donnait quand il était plus jeune, je ne pus m’empêcher de sentir mon coeur se serrer. Pourquoi d’ailleurs ? Il rajouta qu’il souhait rajouter deux étoiles discrètes, pour ses deux parents qui étaient morts tous les deux. Encore une fois je sentis mon coeur se serrer dans ma poitrine. Comme si ça m’affectait personnellement. Sans vraiment m’en rendre compte, j’avais posé ma main sur l’avant-bras de Naoya alors qu’il continuait à m’expliquer ce qu’il désirait. Cela aurait été mentir de dire que son histoire ne m’avait rien fait. Un tatouage, tu sais ça ne se trouve pas magiquement. Et avec ton histoire, je pense que je pourrais essayer de te dessiner quelques modèles ? Un motif unique qui reflètera tout ça. Je souris doucement en le regardant, je n’aurais su dire s’il était triste à l’heure actuelle, mais j’essayais de lui envoyer un peu de réconfort comme je le pouvais. En tout cas je voulais vraiment lui faire un tatouage comme il le voulait, simple, mais fort de sens. Je voulais vraiment y mettre toutes mes tripes parce que c’était important pour lui et… j’ignorais pourquoi mais j’avais l’impression que cette histoire me touchait profondément… alors qu’il n’avait pas non plus raconté toute sa vie. Il me fallut environ une petite minute avant de réaliser que j’avais posé ma main sur son avant-bras… alors que je m’en rendis compte, je la retirerai immédiatement comme je venais de me brûler, d’ailleurs je m’étais aussi lever d’un coup sans m’en rendre compte. Wow, je faisais quoi moi. Tu sais quoi, je pense que j’ai tout ce qu’il me faut pour travailler sur ton idée… je vais prendre tes contacts, adresse mail et téléphone et… je t’enverrai mes idées et comme ça tu pourras me dire ce qui te convient ou pas. Tu en dis quoi Naoya ? Je penchai à nouveau la tête côté. A nouveau je parlais amicalement et toujours ce sentiment de familiarité. Comme si cette discussion n’était pas notre première. C’était bizarre, mais à la fois très agréable. Je supposai qu’on était probablement fait pour se rencontrer et s’entendre Naoya et moi.

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quelque chose t'avait clairement poussé à entrer dans cette boutique. tu ne saurais l'expliquer, seulement, tu devais le faire. sûrement parce que tu devais avoir ce tatouage, qu'il fallait que tu arrêtes d'y réfléchir, de ne faire de cette idée qu'une hypothèse. à chaque fois que tu y pensais, ça se terminait par un « on verra » mais cette fois, tu voulais franchir le cap. ne serait-ce que pour te renseigner un minimum, rien ne te dit que tu le feras réellement mais au moins, tu en auras le cœur net. tu fais partie de ces personnes qui adorent les tatouages, chez les autres, oui, parce que tu n'en as pas encore. seulement, tu trouves ça vraiment beau, surtout que la plupart ont une réelle signification et ça rend le tatouage encore plus beau. si tu prends l'exemple de tsuki, malgré certains tatouages cachés par ses vêtements, tu as pu en apercevoir tout de même assez. ça lui va bien, ça fait partie de lui, ça se voit clairement, alors oui, tu ne peux t'empêcher de le questionner un peu plus, parce que ça t'intéresse au fond. ce n'est pas que de la curiosité. et si toi aussi tu en avais ? en vérité, si tu devais en faire, tu t'arrêterais sûrement à un ou deux tatouages. mais ça, tu ne peux pas réellement en être convaincu. après tout, peut-être qu'il a raison, tu finiras par un prendre goût. quoi qu'il en soit, il faudrait déjà que tu fasses le premier. il faut dire que le courant passe rapidement entre vous, à vous voir, on aurait presque du mal à croire que vous vous connaissiez depuis quoi... vingt minutes à peine ? mais tu le trouves tellement adorable, il te met à l'aise pour la suite, c'est certain. tellement à l'aise que tes questions s'accumulent mais tu finis tout de même par lui demander de te tutoyer. vous êtes assez à l'aise pour vous tutoyer désormais, pas vrai ? il peut même t'appeler nao s'il le souhaite, tout le monde t'appelle nao. c'est vrai que ce n'est pas trop professionnel mais pour le coup, c'est toi qui lui demande, d'ailleurs, il te demande rapidement d'en faire de même avec lui. tu ne peux t'empêcher de lui faire remarquer que vous êtes pratiquement du même âge, pratiquement oui, il est tout de même plus jeune que toi de quelques années mais quand même. au plus tu discutes avec ce jeune homme, au plus il te rappelle ton ami de l'époque. tooru. impossible d'oublier son nom, en fait, ni même les moments que vous passiez ensemble. tu étais jeune à l'époque, les traits de son visage sont assez flous malgré ta bonne mémoire mais tu te souviens parfaitement de cette petite tête brune qui a fait parti de ta vie, lui aussi était plus jeune que toi, il était tout aussi adorable d'ailleurs. tu ne saurais dire pourquoi, mais oui, il te rappelle tooru. tu fronces même quelque peu les sourcils, toujours ce même sourire courtois sur les lèvres. un sourire qui s'efface assez rapidement, lorsque tu reprends sérieusement le fil de votre discussion. tu tentes de lui décrire ce que tu aimerais comme tatouage, les choses dont tu es certain : un panda, tu veux un panda, avec deux petites étoiles qui symboliseraient tes parents. tu n'as pas l'image exacte en tête, c'est un problème, tu as même déjà regardé sur internet dans l'espoir qu'un tatouage pourrait se rapprocher de ce que tu cherches mais rien, pour le coup, tu ne peux pas l'aider. tu lui expliques même les raisons de cette envie, peut-être que ça pourra l'aider mais tu te sens de lui en parler. parce que oui, une relation de confiance commence doucement à s'installer entre vous, et t'es assez à l'aise pour le faire. tu sens alors sa main se déposer sur ton avant-bras, ce geste ne t'étonne pas vraiment cela dit. tu comprends bien vite que c'est une forme de soutien venant de sa part, et ça te fait du bien. tu gardes ce même sourire, attristé par tes paroles mais tout de même présent. tu continues alors en lui donnant quelques informations de plus avant qu'il reprenne enfin la parole. il te précise même qu'en connaissant ton histoire, il tentera de te dessiner quelques modèles. son sourire est communicatif, le tien devient beaucoup moins alourdi par toutes ces émotions qui envahissent ton esprit à l'heure actuelle. tu as eu le temps de faire le deuil de tes parents, mais ils te manquent beaucoup et ça, jamais ça ne changera. pour le coup, tu lui lances un peu un petit sos, quelque chose te dit que tsuki saura te dessiner quelque chose qui te plaît, qui te reflète et te correspond. quelque chose que tu n'as pas encore su trouver. tu te sentais vraiment confiant à ses côtés, de plus en plus. mais il retire rapidement son bras, tellement rapidement que tes sourcils se haussent aussitôt. mais pas que, il se lève aussi brusquement, mais bien avant que tu puisses lui demander ce qu'il lui arrive, il reprend la parole pour te proposer un petit quelque chose. tu retrouves alors ton petit sourire, hochant positivement la tête à sa question. « ça me va, ça serait vraiment gentil de ta part. » ton sourire s'élargit un court instant avant que tu te redresses quelque peu, cherchant un stylo du regard. « merci pour tout ça, en tout cas. » le remercies-tu, reposant un bref instant ton regard sur lui. tu étais encore pas mal hésitant en rentrant ici, en fait, tu ne pensais clairement pas sauter le pas seulement là, tu y penses de plus en plus, tu finis par apercevoir un stylo plus loin, vers l'accueil. tu te diriges donc vers le comptoir, lançant des regards vers tsuki pour être sûr de ne pas le laisser derrière toi. tu te saisies du stylo et d'une petite feuille vierge se trouvant non loin de toi. « je peux? » demandes-tu, indiquant la feuille d'un geste du menton. tu préfères demander l'autorisation avant de prendre tes aises, ce n'est clairement pas ton genre, une fois obtenue, tu commences à écrire ton nom ainsi que tes coordonnées. tout ce dont il aurait besoin. au fond, ça te fait plaisir. ça veut dire que vous allez vous revoir, le courant passait tellement bien entre vous, ça t'aurait embêté d'en rester là. tu déposes le stylo, retrouvant ton petit sourire tout en lui tendant la feuille. « et voilà. normalement, je n'ai rien oublié. » nom prénom, adresse mail, numéro de téléphone. « j'vais te laisser, tu dois avoir du taf. » bien que toi, tu aurais pu rester là toute la journée à discuter avec lui. tu n'aurais eu aucun problème avec cette idée d'ailleurs, mais comme tu viens de lui dire, il doit avoir du travail, c'est déjà extrêmement gentil de sa part d'avoir pris tant de temps pour toi, d'ailleurs, tu tournes la tête vers quelques autres personnes qui entrent dans la boutique, tu reposes très vite ton attention sur tsuki, ce mince sourire sur les lèvres. « du coup... à bientôt, et encore merci. » termines-tu, faisant quelques pas en arrière direction la sortie. une nouvelle fois, tu as vraiment bien fait d'écouter ton instinct.

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Je ne pouvais plus m’empêcher de sourire doucement à Naoya. C’était fou de s’entendre aussi bien, aussi rapidement l’air de rien. Je ne savais pas pourquoi, il avait ce quelque chose qui faisait que je me sentais bien en sa présence. Ce quelque chose que je n’avais ressenti qu’en présence de Junhee. Sauf que Junhee je le connaissance depuis huit années, donc c’était logique. Et en plus de se connaître depuis huits années, c’était mon ex petit-ami et qu’il m’arrivait encore de céder à ses charmes. Mais c’était Junhee et tout était différent avec lui. Alors Naoya qui s’était imposé si naturellement à moi, ouais ça me faisait bizarre… Bizarrement agréable. J’avoue que j’aimais ce sentiment de confort qu’il me procurait, je dirai même plus, ce sentiment de banalité, comme si cette discussion était tout à fait normale, comme deux amis de longue dates parlant sympathique. Amis de longue dates depuis vingt minutes à peine. Pourtant j’avais cette impression qu’il était comme un ami de longue date, comme si j’en savais beaucoup sur lui, alors que ce n’était pas le cas. Tout était tellement naturel que j’avais eu ce geste familier à son attention. Poser ma main sur son avant-bras alors qu’il me parlait de ses parents. Je l’écoutais patiemment, je lui souriais tendrement en signe de compassion. Je supposais qu’il devait être triste d’en reparler, bien que je n’étais pas complètement sûr. En tout cas avec ce qu’il venait de me confier, j’avais tout ce dont j’avais besoin pour lui faire quelques modèles de tatouages. je lui demandais alors ses contacts histoire que je puisse lui envoyer le résultat de mon travail et savoir si ça allait lui plaire ou pas. Ce n’est rien, tout le plaisir est pour moi, avais-je répondu poliment au jeune homme. En tout cas cette rencontre avait été fortement agréable pour moi. J’espérais secrètement que je le revérais vite dans la boutique pour à nouveau parler avec lui… enfin même en dehors de la boutique ça aurait été un grand plaisir… parce que clairement il était… charmant. Puis il était célibataire… non forcément il y avait anguille sous roche. Puis dans le fond je ne devais pas avoir mes chances. Je secouai quelques secondes vivement la tête alors que Naoya m’avait interpellé pour savoir s’il pouvait utiliser un stylo et une feuille vierge. Tu peux, tu peux. Je le regardais faire tout en me pinçant la lèvre inférieure. Oui tout y était. Ca voulait dire qu’il allait partir ? Je n’en avais pas très envie, j’avais envie qu’il reste encore un peu et qu'on continue à discuter de tout et surtout de rien. Alors qu’il me dit qu’il allait me laisser pour travailler, je ne pu m’empêcher de continuer à me pincer les lèvres avant qu’une idée me vienne en tête. Alors je dis un peu précipitemment. Oh attends un peu. J’allais rapidement vers le comptoir pour attraper le stylo que le japonais avait utilisé juste avant, j’écrivis quelques trucs sur le papier avant de revenir vers Naoya. Tout en souriant timidement, je le donne le petit morceau de papier en précisant: C’est mn numéro de téléphone portable, si tu as d’autres questions que te viennent… n’hésite pas. je penchai légèrement la tête sur le côté tout en gardant mon sourire timide. Je venais vraiment de donner mon numéro de téléphone personnel à Naoya ? je C’était comme lui avait qu’il me plaisait non ? Ou juste que j’étais quelqu’un de sérieux. Alors qu’il me saluait, je le regardais en agitant ma main pour lui dire au revoir. Mes yeux étaient resté bloqués sur lui jusqu’au moment où il quitta la boutique. Je lâchais un long soupir avant de retourner derrière le comptoir. Il abusait de partir comme ça. J’aurais aimé qu’il reste moi. Un moue boudeuse plaquée sur mon visage, je me tournais vers mon patron qui me lançai un regard bien bizarre. Naturellement, je me demandais si je n’avais pas fait quelque chose de mal. Allais-je me faire réprimander à cause de mon trop de familiarité avec Naoya ? J’ai fait quelque chose de travers ? Avais-je demandé peut-être avec un peu trop d’anxiété dans la voix. Non du tout, mais tu n’as pas remarqué ? Hein ? Quoi ? ma bouche s’ouvrit quelques secondes alors que je réfléchissais, visiblement j’avais raté un truc qui était particulièrement évident. Je finis par froncer les sourcils avant de dire innocemment. Voir quoi ? Il se mit à exploser de rire alors que j’étais juste complètement perdu. J’étais aussi truffe que ça pour rater l’évidence même ? je le fixais en clignant des yeux rapidement. Ton petit japonais, il t’a dévoré des yeux. Hein ? Non pas possible, j’ouvris grand la bouche. Sérieux ? Non il avait dû halluciner. Alors nerveusement je me mis à tripoter le bas de mon haut, surtout pour cacher que j’étais en train rougir comme une midinette. Non parce que je ne devais pas vraiment être son genre de toute façon. Ne dites pas n'importe quoi patron, vous avez du mal voir sans vos lunettes. C’était toujours la même histoire avec le patron, il voulait discrètement me mettre en couple avec d’autres garçons. Mais là… non, il avait dû rêver. Je soupirais en m’asseyant derrière le comptoir, avec l’image du visage de Nao en tête. Naoya et son petit grain de beauté sur son nez. Je souris bêtement en prenant et en dessinant, le prochain client arriverai bientôt. D’ici là, je garderai toujours ce sourire niais sur le visage, en pensant à un certain japonais.

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