I'm a mess, these demons follow me home

Bo Bae & Tsuki

Retourner avec Junhee. C’était bien une question qui me revenait souvent en temps et ça serait mentir que de dire que pendant quelques instants, j’y avais vraiment pensé. Parce que Jun Hee était mon premier amour - du moins je le pensais - Jun Hee m’avait beaucoup aidé et ça je ne pouvais pas le nier. Jun Hee m’avait sauvé par plusieurs de situations délicates. Il m’avait convaincu d’arrêter ces pilules qui m’avaient détruit la santé. Il m’avait sauvé de mon overdose, il m’avait sorti de la rue quand personne n’était là, aidé à trouver un travail, un appartement. Jun Hee avait été une des personne les plus importante de ma courte existence sur ce monde. Et aucun de nous deux ne pouvait le nier, il y avait cette connexion entre nous. Ce lien que rien ne personne ne pouvait briser. Et je savais que si je venais à lui tomber dans les bras, nous sortirions ensemble, comme avant. Et tout serait plus simple. Mais voilà, comme l’avait dit Bae-Bae, nous avions fait notre histoire. Je l’écoutais silencieusement. L’amour ne suffisait pas. Cette phrase résonna en moi et m’impacta plus que je n’aurai cru. Elle avait raison, bien sûr qu’elle avait raison, sinon nous nous serions remis en couple quand nous avions recouché ensemble pour la première fois. Mais ce n’était pas le cas. Je finis par m’affaler un peu plus sur le fauteuil passager, m’assoupissant doucement, je me sentais doucement m’endormir malgré moi. Mais je devais rester éveillé. Et la voix de ma soeur de coeur me permit de garder encore un minimum conscience, je posais alors ma tête sur la vitre de la voiture, le froid me permettant de rester éveillé. Je gémis quelques paroles sans le moindre sens pour prouver que j’étais encore conscient. Je ne vis même pas le temps passer avant que la voiture ne s’arrête. J’ouvris la porte et m’appuyai sur ma protectrice pour boiter jusqu’à l'hôpital. Je peinais à réaliser ce qui se passait autour de moi. Mais quand je sentis Bae-Bae s’éloigner de moi pour qu’on fasse asseoir je me tournai pour attraper la main de soeur presque paniqué. Non non reste s’il te plait. J’ai peur. Je serrai sa main comme si ma vie en dépendait. Je ne voulais pas affronter les médecins seul. Je n’aimais pas ça et je la regardais avec des grands yeux comme un enfant. Non je voulais pas être séparé d’elle.

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Bo Bae & Tsuki

Bae réalisait encore avec peine l’importance que certaines personnes prenaient dans sa vie. Etait-ce le fait d’avoir grandi sans famille biologique ? D’avoir arpenté les murs de cet orphelinat ? Elle n’aurait su dire pourquoi, ni à quel point, ni même comment … comment elle avait fait pour réussir à considérer ces inconnus comme son sang, sa chaire, sa vie … Parce qu’il était de tout évidence certain que Yuki était de ceux pour qui elle donnerait sa vie. Ils étaient peu nombreux, même au nombre précis de 3, mais il représentait toute sa vie … l’un représentait son passé, les deux autres son présent et son futur … ils formaient à eux trois un équilibre tangible et parfois bancale qu’elle n’échangerait pourtant pour rien au monde … voir son protégé ainsi sur ce brancard lui serrait le cœur. Elle n’osait imaginer la douleur qu’il avait dû ressentir sous les coups. Plus encore à imaginer son ange lui administrer … quelle sensation cela faisait de voir un proche vous faire du mal ? Voir la haine sur son visage ? La colère ? Bae n’osait imaginer l’état de son cœur, et l’incompréhension … Elle n’était pas certaine d’avoir réellement saisie la portée de ses mots ni même l’explication déséquilibré de son protégé mais elle avait néanmoins ressenti sa détresse et sa tristesse. Il avait été si amoché qu’elle aurait pu mettre l’incohérence de ses propos sur ses blessures, pourtant Bae tendait à croire les paroles du garçon. Elle se doutait dans le fond que ça pouvait être la vérité dont se persuadait le plus jeune et que la vérité n’avait d’égal que sa propre vérité, pourtant elle le croyait. Elle était même prête à comprendre le fin mot de cette histoire, mais faudrait-il encore qu’elle puisse le laisser seul rien qu’un instant. Quand elle le voit paniqué et la réclamer ainsi elle se sent comme une mère incapable de se détourner. Il a besoin d’elle, aujourd’hui plus que jamais, il était hors de question qu’elle le laisse entre les mains des médecins.  Surtout quand elle connaissait sa peur panique des hôpitaux. Elle l’avait amené ici pour s’assurer que tout irait bien, il était hors de question qu’elle lui fasse le coup de le laisser tomber maintenant. Elle avait été celle qui l’avait amené ici elle serait celle qui lui tiendrait la main. On autorisait bien aux parents de rester, elle remplierait ce rôle qu’importe l’avis des médecins. Elle rattrape rapidement sa main et lui embrasse sa paume. « Je suis là mon chéri … Je reste avec toi. » elle lance un regard éloquent à l’infirmière avant d’ajouter « Vous n’arriverez à rien si je suis pas là … je ne vous gênerais pas … » surtout qu’il n’y avait pour l’instant aucun examen qui demandait une sécurité de soin et d’hygiènes particulier. Au pire (tout du moins elle espérait que le pire ne soit que ça) il n’aurait qu’à se faire recoudre l’arcade … « Ca va aller. » murmure-t-elle rassurant en lui passant une main dans les cheveux. Son sourire doux et angélique avait pour but de l’apaiser et ses mains délicates qui caressaient sa peau étaient là pour adoucir ses craintes. Elle fit signe à une infirmière de venir et murmurait des mots réconfortants. Elle n’en montrait rien mais Bae craignait qu’on ne lui trouve une côte fêlée ou une complication sévère qui expliquerait sa fièvre aigüe … pour vu qu’il n’est rien de plus que quelques bleus indélicats. Pourtant même ainsi, rien ne pouvait gâcher la beauté du plus jeune et ce n’était que l’œil avisé et impartial d’une sœur de cœur attendri par le moindre sourire de Tooru. Oui tout irait bien. 

 

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