Nom : ( c h o e )  — en une seule et unique syllabe inscrite sur des papiers froissés sans grande valeur, patronyme et seul héritage restant de sa figure paternelle qu'elle s'enquiert d'effacer de sa mémoire : en vain. il témoigne de sa nationalité unique et du sang de coréenne comme séoulite à part entière pulsant dans ses veines. Prénom(s) : ( s u l l i ) ― deux syllabes, cette fois-ci, roulant contre le palais afin de s'échapper de la barrière de ses lippes dans un murmure. l'idée de sa mère, se complaisant dans l'idée qu'un prénom aussi infantile contribuerait au fait qu'elle ne grandisse jamais, et mentalement, sulli répond parfaitement de cette déduction pour le moins des plus présomptueuses. Surnom(s) : ma princesse, ma sirène, ma poupée, et ma puce, de temps à autre, pour les plus ambitieux. incapable de s'y accoutumer et peu fervente des noms d'oiseaux en tout genre, le haussements de sourcils qu'elle a pour habitude d'adresser à ces propos en guise d'unique réponse annonce qu'elle préfère amplement s'en tenir à sulli.Âge : carcasse trainée depuis dix neuf années, premiers souffles de l'âge adulte au prélude du commencement de sa vie et de l'acquisition de son indépendance — cadeau empoisonné.  Date et lieu de naissance : ici et là, sous les bâtisses de la métropole au cœur de laquelle elle se voit souffler une nouvelle bougie à l'aube de chaque premier novembre, candides formalités, elle en nommerait chaque recoin sur le bout de ses doigts. Origines : séoulite avérée dénuée de la plus infime once d'exotisme, des terres qu'elle foule depuis bientôt deux décennies de ses godasses abîmées, le souffle court et la boîte crânienne emplie de songes au cœur desquels on parle des langues à ce jour inconnues de ses tympans. Nationalité : l'identité du territoire qui l'abrite encrée sur une flopée de documents administratifs poussiéreux comme, à ses yeux, inexorablement dénués de toute once de sens.Cursus universitaire : freud, marcuse et bettelheim meurtrissent sans aucune vergogne les nuits blanches et les journées noires de la môme — au terme d'une première année de psychologie, elle se trouve foutrement égarée à la limite de la misanthropie, dans le déni des comportements humains qu'elle se surprend à examiner contre son propre gré et surtout à ses dépens Métier : contre toute attente et en dépit de sa maladresse légendaire, sulli décroche il y a quelques mois de cela un job dans un café situé non loin du campus universitaire. elle s'affaire donc en l'échange d'un bien maigre bulletin de paie à renverser des plateaux et ruiner moult préparations de cupcakes plusieurs fois par semaine. Orientation sexuelle : victime de coups de foudre adolescents à la réciprocité purement hypothétique, il y a des années déjà qu'elle a éludé la question de son attirance envers quiconque — les battements de son palpitant ne s'animent que d'histoires sans lendemain qui poussent leur dernier souffle au petit matin, elle se désole de l'euphorie du premier coup de fil tout comme des promesses de rappel d'ici la fin de semaine et répond à la question existentielle de sa vie sentimentale par un éternel haussement d'épaules. Classe sociale : la présence de son paternel manifestée par les virements bancaires de rigueur à la situation familiale désastreuse dont elle bénéficie par sa faute l'épargnent du sort des coquillettes à chaque repas, et par ailleurs, de la précarité. Tu veux t'investir dans une fraternité ? affirmatif capitaine.