skeleton ☾ Caden derrière ses airs de jeune homme silencieux, mystérieux voir froid était tout ce qu’il y avait de plus sincère. Il n’était certes pas très bavard en général ni même très attentionnée et donnait souvent cette impression de ne guère se soucier de ce qui l'entourait, cette expression neutre sur son visage alors qu'il semblait s'ennuyer. Pourtant Caden, de par son vécu, était un jeune soucieux, soucieux du bien être de ses proches tout comme il était soucieux de l'avenir. vivre dans le présent n'était pas suffisant pour lui, cela ne lui assurait pas le confort de vie qu'il désirait ni même le futur qu'il aimerait pouvoir offrir à Kelea. Alors il était vrai que de dire qu'il faisait autant de sacrifices au présent qu'il ne satisfaisait son ambition professionnel. Ce serait mentir que de dire que tout avait été planifié, rien ne l'avait été. ni le fait d'être repéré sur youtube, ni le fait de débuter en ayant effectué une seule et unique année en tant que traînée et surtout pas le fait que Kelea et lui sauterait le pas. il ne l'avait jamais envisagé ni même avait-il osé en rêver. Kelea avait toujours représentait un fantasme pour le jeune italien, un fantasme idéalisé pendant de nombreuses années sans jamais osé s'en emparer. il n'avait pas besoin de le reformuler inlassablement, il l'avait répété bien trop de fois. les raisons pour lesquelles il n'avait jamais rien tenté, le respect qu'il avait pour elle et pour Kouji, les regrets qu'il avait vis à vis de sa maladie. et tout ce qu'il ressentait elle en était consciente. Caden ne lui cachait strictement rien pour justement éviter des situations comme celle-ci, ne pas faire de place aux malentendus, prévenir des conflits qui n'avaient lieu guère d'être et que les traitements suivis par la jeune femme amplifierait. il était compréhensif, il la savait plus émotionnelle qu'il ne le serait jamais, il avait conscience des difficultés qu'elle se devait d'affronter seule et il tolérait bien plus qu'il n'aurait pu tolérer par le passé. et ça juste pour Kelea, il n'y avait qu'avec la jeune femme qu'il prenait autant de risques et ravalait sa fierté. Pourtant ce soir elle le prenait de court, la réaction qu'elle lui offrait été brusque et inattendue.

plissant les yeux décontenancés, il la laissait s'emporter seule, la laissait déblatérer le fond de ses pensées. si il avait espérait que cette surprise la rende heureuse, il semblait que celle-ci avait dévoilé anguille sous roche. il avait surestimé la jeune femme dans ses capacités à tolérer une telle relation, avait idéalisé leur retrouvailles, persuadé que la distance ne ferait que renforcer leur liens. ils n'avaient pas mis les pieds dans l'attraction et n'y mettrait guère les pieds, si Caden était compréhensif il possédait toutefois ses limites et le sarcasme de la jeune femme était belle et bien l'une des choses qu'il n'était pas prêt à tolérer. il se montrait toutefois patient et ce même lorsqu'elle posait ses long doigts sur son visage pour lui cracher sa haine le forçant à serrer les dents pour ne pas la repousser, geste qui envenimerait les choses d'une telle manière que ni l'un ni l'autre ne serait prêt à flancher. " tu as finis ? " il l'observait s'éloigner un instant mesurant le pour et le contre ayant conscience qu'il n'était pas en état de l'arrêter de sorte à se réconcilier avec elle, Caden ne se la jouait pas aussi simple. pas lorsqu'il estimait ne guère avoir tort. accélérant le pas, il la dépasse rapidement, se stoppant devant la jeune femme alors que son regard sombre venait s'ancrer dans le sien. " si tout cela est si difficilement supportable pour toi alors ne le fait pas. si tu agis pour mon bien être et me le colle ensuite dans les dents arrêtes tout de suite Kelea! je n'ai pas besoin d'un tel soutien. tu savais très bien dans quoi tu t'engageais, je te n'ai jamais RIEN caché. alors excuses moi cet affront que d'avoir osé vouloir taquiner ma petite amie à ce propos. non loin de là l'idée de remettre en questions ses si belles actions. " son ton était neutre quoique reflétant un sarcasme à la hauteur de celui dont avait fait preuve la jeune femme. " Je ne t'ai aucunement insulté ni manqué de respect Kelea, ce n'a d'ailleurs jamais été le cas mais si c'est ainsi que tu veux prendre les choses alors up to you. Par contre je ne tolérerais pas cette attitude, je ne suis ni ton chien ni l'un de tes potes alors soit tu te calmes et on va manger quelque chose tout en parlant calmement de ton ressentis soit je rentre à l'agence et tu me feras signe une fois calmé. " il détestait l'idée même de la remettre en place telle une enfant mais il détestait encore plus l'idée qu'elle prenne l'habitude de lui parler sur ce ton. Caden était un homme qui savait accepté ses torts et savait se montrer à l'écoute, il s'agissait là d'une des raisons pour lesquelles cette attitude n'était guère acceptable. partager son ressentis avec lui était une chose tout à fait normale toutefois fois il n'était pas nécessaire d'accompagner cela d'une colère démesurée.

 

Elle n’avait jamais été remise à sa place Kelea. Pas de cette façon. Parce qu’elle n’avait été ni tendre ni agréable dans ses propos mais avec la vie qu’elle avait vécue et les épreuves qu’elle traversait encore aujourd’hui Kelea s’était blindée plus qu’il ne faudrait. Autant que Caden elle en avait conscience. Elle savait que la vie de son petit ami avait été faites de déception, de sacrifices et de douleur. Ils avaient, tous les deux, traversés assez d’épreuves pour une vie entière et pourtant ils avaient conscience que ce n’était que le début, qu’il leur restait encore toute une vie à vivre et à affronter. La jeune femme n’avait pas dans l’idée de lui reprocher quoique ce soit mais la remarque du garçon avait été trop blessante pour elle. Parce qu’il y avait tellement de choses qu’elle sacrifiait pour lui, elle n’attendait pas de lui qu’il la remercie pour ça, mais sa remarque : si tout cela est si difficilement supportable pour toi alors ne le fait pas. Si tu agis pour mon bien être et me le colle ensuite dans les dents arrêtes tout de suite Kelea! je n'ai pas besoin d'un tel soutien. Tu savais très bien dans quoi tu t'engageais, je te n'ai jamais RIEN caché. Fut ce qui brisa quelques choses en elle. Elle n’aurait su dire quoi à cet instant. Son cœur peut-être ? Pourtant elle savait qu’elle l’aimait encore et qu’elle l’aimerait encore malgré les épreuves que cela lui demandait. Pendant un instant son esprit se perdit sur l’image de Kouji. Parce que le jeune homme avait toujours eu ce don de lire entre les lignes de Kelea et de voir qu’à travers ses colères il n’y avait qu’une enfant perdue qui avait besoin qu’on la prenne dans ses bras. Mais de toute évidence Caden était bien différent de son défunt mari, et elle ne pourrait jamais lui en vouloir de ça. C’était ce qui l’avait attiré, et c’était de Caden comme il était dont elle était tombée amoureuse. Pourtant, elle n’aura pas craché sur un peu d’empathie de sa part … elle se stop, bien consciente des efforts du garçon pour les rapprocher, pour lui faire comprendre qu’elle avait dépassé les bornes en lui parlant ainsi. Elle reste dos à lui, l’écoute, sent ses larmes couler le long de ses joues. Ce qui aurait dû être une soirée merveilleuse semblait alors virer aux cauchemars. Elle reste pantelante de longues secondes, son attitude la brusque, la bouscule. Elle sait pourtant, elle sait tout la pression qu’il doit subir et à quel point vivre son rêve et l’aimer devait être un effort de tous les jours pour Caden. Kelea avait appris, au fils du temps, à se mettre un tant soit peu dans les chaussures des autres. Elle ne le faisait qu’avec ses proches et exigeaient des autres qu’ils soient comme elle l’entendait, mais avec Caden elle avait eu envie de faire des efforts. Plus qu’elle n’avait dû en fournir dans sa vie. Elle baisse son regard sur les marques dans le creux de ses avants bras. Ses séances qu’elle fait seule. Sa maladie qu’elle combat seule au quotidien, bien que Caden fasse le maximum pour lui envoyer son soutien. Parfois elle aimerait qu’il soit là pour lui tenir les cheveux quand elle vomit, elle aimerait qu’il soit quand les douleurs sont insupportables. Il l’appelle aussi souvent qu’il le peut et s’amuse à lui faire des dédicaces secrètes sur scène. Des cœurs qu’il lui promet de faire faisant croire aux fans que ce sont des attentions pour elles. Mais Kelea sait … sait que ses sourires charmeurs à la caméra, que les vêtements qu’il choisie pour aller sur scène ne sont jamais anodins. Elle peut voir qu’il fait de son mieux mais … ce soir, ses mots, c’était trop pour elle. Elle sent ses jambes trembler et redresse la tête en se tournant vers lui. Elle renifle doucement et ancre son regard au sien. « Rentre à l’agence Caden … je ne serais pas capable de te parler ce soir. » elle déglutit, qu’elle devait être laide avec son maquillage qui coule et son nez rougi. Elle en était ridicule. Elle n’était en rien une reine insolente et pleine de forces. Elle n’était qu’une gamine qui était fatiguée de se battre toute seule. Qui aurait préféré passer la soirée avec son petit ami sans qu’il ne vienne lui rappeler qu’elle devait se taire, se cacher … Kelea avait connu la lumière, un mariage, l’amour au grand jour et aujourd’hui elle avait choisi l’ombre, la discrétion, le mensonge. Et tout lui allait. Et encore une fois elle se disait qu’elle n’attendait aucune reconnaissance de la part du garçon, mais qu’il lui balance ainsi tu m’as choisis t’assumes tu savais dans quoi tu m’étais les pieds alors te plains pas, pas comme ça la tuait. Elle savait qu’il n’avait réagi aussi vivement que parce qu’elle n’avait été que colère et amertume envers lui. Elle aurait aimé qu’il puisse comprendre … se mettre aussi à sa place rien qu’un temps … réalisait-il ce qu’elle traversait seule ? Parfois, pour le secouer elle avait envie de lui dire : tu sais que je suis en train de mourir ? Mais elle se contentait d’applaudir plus fort que les autres aux concerts, parce qu’elle était fière de lui et fière de son travail. Elle se sentait presque minable de lui avoir balancé ça parce que de toute façon c’était trop tard pour qu’il comprenne. Elle avait envie de se battre pour lui, mais ce soir Kelea était épuisée. Elle aurait aimé qu’il lui dise juste : merci pour tout ce que tu fais pour moi. Etait-ce stupide ? elle ne le voyait pas comme un coupable, ni un bourreau … et elle se voyait encore moins comme une victime délaissée et maltraitée. Elle savait (encore et toujours) qu’il faisait de son mieux mais Kelea … Kelea n’était pas une surfemme. Elle s’avance vers lui et souffle « Merci d’avoir fait l’effort de venir … Je vais appeler un taxi, ça sera plus sûr pour toi. » elle le dépasse, frôlant ses doigts avant de s’éloigner doucement la nausée lui tordant le ventre. Quelle reine pathétique. Médusa s’était faites piquée par ses serpents.