Bom Chan avait eu plus de conquêtes qu’on ne peut les compter, des nuits remplies de visages qu’il avait oubliés aussitôt disparu et des prénoms qu’il n’avait pour certains jamais connu. Il avait su se montrer doux et gentleman avec la plupart de ses conquêtes pour le simple plaisir de les avoir dans son lit et lorsqu’il avait obtenu ce qu’il voulait ces femmes devenaient automatiquement peu digne de son intérêt. Il ne faisait jamais rien miroiter à ces femmes, ni de promesses, ni de mensonges. Le plus vieux n’était disponible que pour des histoires d’un soir, des plans cul éphémères. Il ne cherchait ni à s’attacher, et encore moins à tomber amoureux. Il avait été claire dès le début, il ne cachait jamais son jeu pourtant aujourd’hui il semblerait que sa propre main l’ait pris au piège. Ses cartes ne semblaient pas de bonnes augures, plus encore quand on mettait le doigt sur toutes leurs différences … c’était presque troublant pour lui, un brin ridicule aussi et … bien trop déraisonnable. Pourtant quand il la suivit du regard alors qu’elle s’éloigna d’elle, Bom Chan réalisa qu’il n’avait jamais été ainsi avec une fille. Il se sentit soudain pressé de pouvoir coucher avec elle pour finalement la mettre au même niveau que les autres et se débarrasser de ce qu’il ressentait. Parce qu’il pourrait presque s’habituer à ces battements de cœur rapide quand il la voit, il pourrait presque s’habituer à la façon dont il attend impatiemment de pouvoir être avec elle, provoquant le plus souvent leur rencontre. Il devenait comme ces idiots qui envoient des sms dès le réveil. Il détestait ça dans le fond Bom Chan, réellement. Mais c’était plus fort que lui … chaque fois qu’il posait son regard sur le visage de sa princesse, c’était comme si tous ces doutes et ses craintes s’envolaient pour laisser place au simple plaisir d’être avec elle … Pourtant dès qu’elle le quittait, c’était tout ce déni qui revenait brutalement et qui s’abattait sur lui comme un fardeau. Il se redresse à son tour en ricanant. Il ne serait pas le dernier à refuser de la posséder … et c’était bien là où leur petit jeu les menait. Dans un lit. Ils avaient déjà été assez loin. Il avait pu caresser son corps sans jamais atteindre son intimité. Il se souvient encore de la sensation chaude et pleine de son sein dans sa paume, tout comme il se souvient de la douceur de sa peau et du poids de corps contre le sien. Il grimace dans son dos, ouais il était définitivement temps qu’ils passent à un autre niveau. Ils ne pouvaient pas se contenter de se bécoter et de se caresser comme deux collégiens. Bom Chan la désirait beaucoup trop et plus encore que du simple désir bestial, il voulait voir, il voulait se rassurer, se dire que ce poids dans sa poitrine chaque fois qu’il posait un regard sur elle disparaitrait … Il n’était pas concevable pour l’homme qu’il était devenu (aigrie et amer) de tomber amoureux d’une aussi jeune femme, aussi tigresse soit-elle. De tomber amoureux tout court pour être honnête … Pourtant il la suit, comme un papillon suivrait la lumière. A s’en bruler les ailes. Il grimpe dans la voiture après l’y avoir fait monter et sourit en coin. « Tu montes souvent dans les carrosses de tes professeurs ? » Da Nah ne semblait pas être le genre de fille à suivre n’importe qui mais il devait bien admettre qu’il se demandait quel genre d’homme avait pu poser leur main sur elle. Quel genre d’homme lui plaisait, et ce qu’elle préférait au lit … c’était là le genre de questions que l’homme préférait se poser. Il l’observe à la dérober, découpant son profil sur la nuit qui paraissait en fond à travers la vitre de la voiture et sourit en coin. Elle était doter d’une beauté indéniable et cette moue boudeuse et audacieuse avait le don de déclencher en lui des ardeurs nouvelles. Il attrape, sans demander, l’élastique de sa queue de cheval et tire dessus délicatement pour libérer sa chevelure. Il la préférait ainsi. Sauvage. Sans un mot il enroule l’élastique autour de son poignet, il le porte à son nez par reflexe et en hume rapidement le parfum avec un sourire. Il avait un bout d’elle sur lui et ce simple fait lui faisait rater un battement. Bom Chan, bien que dans un déni confortable, su au fond de lui à cet instant qu’il était foutu. Foutu d’elle.

Lui. Cela aurait très bien pu tomber sur un autre homme, un homme plus jeune, plus compréhensible, partageant un background similaire. un homme fidèle, un homme dédicacé, un homme passionné. Cela aurait pu être un coréen, un chinois, un américain, un européen. Cela aurait pu être presque n'importe qui tout comme cela aurait pu n'être personne. Mais il avait fallut que ce lui prenne vie sous les traits de bomchan, un homme inaccessible, difficilement cernable, un beau parleur, un bel homme tout court. elle se faisait violence danah, à chacune de ses respirations, chacun des battements de son coeur et chaque clignement de cils. elle voulait céder à ses désirs tout autant qu'elle craignait les conséquences que cela engendrait. parceque danah elle n'avait confiance en personne, sa famille avait belle et bien était la première à lui prouver que même les liens de sang n'était guère digne de confiance et ce, quand bien même ils l'avaient déçus à maintes reprises s'emparant de chacun de ses moindres doutes pour les retourner contre elle. elle s'était montré compréhensive, tolérante et responsable mais il avait bien fallus réaliser que le problème ne venait pas d'elle mais bien d'eux. qu'importe à quel point elle réussirait à se moduler à leur image, cela ne changerait rien puisque le problème résidait en eux. alors, et si il s'agissait de la même chose avec le jeune homme, et si une chance en deviendrait une seconde puis une troisième puis une quatrième, son coeur s'émiettant au fil de celles-ci ?

elle avait envoyé valser ses doutes d'un coup de main, sa jambe se glissant dans l'habitacle de la voiture alors qu'elle y prenait place. elle ne pouvait guère savoir, savoir ce que le jeune homme pensait réellement et attendait d'elle, tout ce qu'elle possédait c'était des suppositions, des doutes et une angoisse qui n'auraient pour unique effet que d'altérer ses sens. et une fois de plus danah avait décidé de prendre le risque, d'offrir une chance, de laisser entre les mains du destin ses désirs les plus sains et les plus malsains. elle n'était plus une adolescente, elle avait des désirs bien puis subtiles et dévellopés, à quoi bon y résister lorsque tout la poussait à succomber. " je ne suis jamais entré dans un carrosse, je préfère généralement monter mon fier destrier. " danah n'était pas une femme qui mentait pour impressionner ni même pour obtenir ce qu'elle voulait, elle avait toujours eu en horreur les mensonges ceux qui laisse penser mais ne font que tromper. son dos confortablement appuyé sur le dossier du siège, elle plisse les lèvres, boudeuse lorsqu'il lui retire son élastique, ses long cheveux de jais tombant légèrement sur ses épaules. " tu voles souvent les chouchous de tes élèves ? " prononce t-elle de sa voix rebelle en un clin d'oeil à sa précédente question. elle aimait ce qu'il faisait ressortir d'elle, cette multitude de sensations qui l'a parcourait et l'adrénalise qu'il faisait couler dans ses veines. elle aimerait pouvoir regarder au travers de la fenêtre tel qu'elle en a habituellement l'habitude mais elle préfère l'observer, lui et son nez aquilin, les traits de son visage dont elle avait finis par mémoriser et ses lèvres dont le goût lui restait encore sur les siennes. sa main glisse délicatement sur la cuisse du jeune homme, un geste des plus naturel, un geste affectueux bien plus qu'aguichant. elle ne faisait que suivre ses envies, et danah ce qu'elle désirait c'était se sentir encore un peu plus proche de bomchan, physiquement, sentimentalement, mentalement, elle n'y songeait pas de manière si détaillé. elle se contentait juste d'être elle même, son pouce caressant le dessus de sa cuisse alots qu'elle souriait, sincère. " merci d'être venu embellir ma journée bomchan." cela faisait si longtemps qu'elle n'avait plus eu quique ce soit à l'attendre ni même à se soucier d'elle que la simple présence du jeune homme à ses côtés suffisaient à réchauffer son âme.