Les yeux baissés vers ses poings fermés où les phalanges ressortent très clairement, phalanges abimées des nombreux combats menés, il voit une scission se faire entre celui qu'il était jusqu'à ce soir, et celui qu'il s'apprête à devenir, le mauvais Jiho qu'il accepte de devenir progressivement. Le pire, c'est qu'il a encore conscience qu'il ne devrait pas suivre cet inconnu mais l'appel de l'argent est plus fort que tout. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour sa famille? Pour les voir heureux, en bonne santé et à l'abri des galères financières? Il a toujours pensé à eux avant de penser à lui quitte à prendre des décisions stupides, qui le poussent droit vers le précipice. C'est l'histoire de sa vie. Faire n'importe quoi, réagir au quart de tour et réaliser après coup qu'il n'aurait pas dû. Mais pour autant, ça ne lui a jamais servi de leçons. Et aujourd'hui encore, il reproduit la même erreur. On lui promet l'oseille, il y va tête baissée.
Il se doute que personne ne dira rien s'ils voient Jiho en compagnie de Moon. Il a l'air connu ici, sans même avoir à trop parler, il a su se faire respecter, non sans attiser la curiosité du plus jeune et l'admiration, admiration refoulée. Jiho relève le regarde vers celui qui sera bientôt son mentor, et quand ce dernier lui propose de bouger maintenant, le chevelu ne peut refuser l'invitation. Ok, ça m'va. et il se hisse de la table jusqu'à poser pieds à terre. Attends moi 5 minutes, je dois prendre une douche. On se retrouve devant la porte de ma loge. Et sur ces paroles, le jeune homme attrape son sac où il a rangé son rechange et disparaît derrière une porte conduisant à une petite salle d'eau privative où il va pouvoir se débarrasser de toute la sueur accumulée pendant son combat.
Et comme promis, 5 minutes plus tard, il sort de sa loge, cheveux mouillés, et retrouve Moon. Peu confiant, l'étudiant regarde autour d'eux mais il n'y a plus personne, tout le monde a dû partir après l'arrivée de Moon. Je suis prêt. lance-t-il à l'homme qui venait de faire une entrée fracassante dans sa vie, ce soir.
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1, 2le mal frappera à ta porte (+) JIHOON
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Re: le mal frappera à ta porte (+) JIHOON | Ven 19 Avr - 1:00
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Un monde sans péché, sans contrainte, sans douleur, sans horreur, où tout est facile, où rien ne tire à conséquence, c'est un monde où le diable a triomphé, sur lequel il a étendu sa paix asphyxiante, qu'il a préparé pour le néant.
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Re: le mal frappera à ta porte (+) JIHOON | Lun 22 Avr - 1:48
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Un monde sans péché, sans contrainte, sans douleur, sans horreur, où tout est facile, où rien ne tire à conséquence, c'est un monde où le diable a triomphé, sur lequel il a étendu sa paix asphyxiante, qu'il a préparé pour le néant.
Le plan se passait comme prévu. Enfin mieux que prévu même. Moi qui avait prévu de l’emmener plus tard, je pouvais clairement dire que ce gamin était prometteur. Il avait ce qu’il fallait dans ses tripes. Je l’avais senti et ça s’était senti sur le ring. Ce truc que je n’aurais su décrire et encore moin expliquer. C’était l’instinct, reconnaître quelqu’un qui avait la même façon se battre. Ce n’était pas analytique, c’était un truc qui se vivait. Mais de là à ce qu’il accepte directement de se balancer dans la foule des combats illégaux. Ouais, ce gamin en avait une sacré paire. Prend ton temps. Je l’avais dit simplement avant de sortir dehors de la loge. Je continuais d’envoyer quelques messages à mes contacts. Moi qui ne devait pas passer, ils allaient s’agiter dans l’arène. Je sentais déjà que les paris étaient en train de monter sur ma simple présence. Quelques minutes plus tard. Les bras croisés je me décolais du mur avant de lui faire un signe de tête. Suis moi j’suis garé dehors, et silencieusement après avoir rangé mon téléphone, je l’emmenais vers ma moto avant de sortir mon seul et unique casque avant de le lancer vers Jiho pour qu’il l’enfile. Moi je m’en foutais royalement de conduire sans et avant même d’attendre sa réaction j’avais enfourché la moto pour commencer à faire chauffer le moteur. J’attendis sagement avant de filer dans les rues de Séoul. L’adresse envoyé, c’était un entrepôt désaffecté, un lieu différent comme d’habitude, histoire de ne pas attirer les soupçons des flics. Une vingtaines de minutes à conduire comme un bourrin, on arrivait sur place, le boucan se faisait déjà entendre. Monteur coupé, béquille et antivols mis, je me tournais vers Jiho. Reste prêt d’moi, que j’avais lancé. Je me dirigeais vers une petite porte, toquant un nombre précis de fois. Pas question des stags ici, pas question de signe ou quoique ce soit. La porte s’ouvrit alors qu’un gars ouvrait. Yo Moon, putain ça fait plaisir, ça fait un bail. Me l’fait pas dire Jiwoo, c’est qu’j’suis occupé maintenant. Puis, j’laisse leur chance aux gamins, je ris amusé. Je voulais qu’il y ait un peu de challenge quand même. J’indiquai Jiho de la tête. J’nous amène du sang neuf. J’peux passer quand même. Le gars s’approchait de Jiho, mais rapidement je chopais son visage dans ma main pour le reculer. Personne l’approche, t’sais que j’ai pété des mâchoires pour moins que ça, mon ton était froid, glacial. L’avertissement était donné. Je fis à nouveau signe à Jiho de me suivre.
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Re: le mal frappera à ta porte (+) JIHOON | Lun 22 Avr - 14:38
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Un monde sans péché, sans contrainte, sans douleur, sans horreur, où tout est facile, où rien ne tire à conséquence, c'est un monde où le diable a triomphé, sur lequel il a étendu sa paix asphyxiante, qu'il a préparé pour le néant.
Cette soirée lui semble être tout à fait spéciale. Il sait que les choses ne seront plus les mêmes après ça. Que demain signera le début de quelque chose de nouveau mais pas forcément de bon. Et c'est donc le coeur battant qu'il suit Moon comme demandé, jusqu'à sa moto, et qu'il boucle le casque qu'il lui tend. Il ne lui demande pas s'il compte conduire comme ça, c'est évident que Moon est un homme qui se fout des règles et qui ne sait plus ce que c'est d'avoir peur. Âme souillée, piétinée. Le chevelu grimpe sur la moto et se tient à son aîné pour ne pas tomber parce que le conducteur est un véritable chauffard qui double les voitures à tout va. Mais bizarrement, Jiho n'a pas peur. Il ressent comme une sorte de confiance, déjà, pour ce gars. Il se contente de regarder la route et de regarder défiler les lumières des phares des voitures, se demandant bien où Moon le conduit.
On est où? demande Jiho, suivant Moon mais pas de trop près non plus au cas où. Sait-on jamais. L'aîné toque à une porte et peu de temps après, un mec ouvre. Le chevelu le dévisage, sourcils froncés et le type tente de l'approcher. L'étudiant a un mouvement de recul mais Moon se charge du reste en attrapant le visage de l'inconnu entre sa main. Personne l’approche, t’sais que j’ai pété des mâchoires pour moins que ça. Ça a le mérite d'être clair, avec Moon, Jiho ne risquera rien et c'est déjà un bon point que de savoir qu'il aura une protection sans failles à ses côtés. Jiho et le mec échangent un regard, regard que Jiho agrémente finalement d'un petit sourire certain. L'entrée étant maintenant dégagée, le jeune homme suit de près le gangster qui était venu le trouver. Et quand ils s'enfoncent un peu plus dans ce hangar, ils tombent alors dans une salle de boxe mais customisée en un véritable ring de catch. Tous les coups ont l'air permis. Jiho s'arrête de suivre Moon pour lever la tête vers la sorte de cage géante qui trône au centre du hangar, où un combat est en train de se dérouler. Et il regarde attentivement les gestes des deux mecs sans broncher ni laisser paraître quelconque inquiétude. Parce qu'il n'est pas inquiet, au final. Il s'est étonné plusieurs fois par le passé, dans des situations où il pensait ne pas pouvoir avoir le dessus. Il croit en lui et en ses coups de pied, coups droit et gauche. Il a confiance en ses poings et en sa force. Il ne doit pas se laisser démonter face à une image car, qu'on se le dise, cette cage n'est ne plus ni moins qu'une image effrayante mais ce qui s'y passe à l'intérieur est autre chose. Tu veux que je combatte là-dedans? Il tourne la tête vers Moon qui ne se trouve pas très loin de lui.
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Re: le mal frappera à ta porte (+) JIHOON | Ven 26 Avr - 12:20
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Un monde sans péché, sans contrainte, sans douleur, sans horreur, où tout est facile, où rien ne tire à conséquence, c'est un monde où le diable a triomphé, sur lequel il a étendu sa paix asphyxiante, qu'il a préparé pour le néant.
Nous étions arrivés sur place. Et tout de suite, c’était mon élément. C’était l’endroit qui m’avait vu le plus grandir. Ca me semblait encore hier la première fois qu’on m’avait accompagné dans ce genre d’arène. Quinze années à peine et j’étais arrivé dans cet endroit. Alors maintenant, avec tant d’années derrière moi à flirter avec ces sphères avec si peu de morale, j’en faisais complètement partie. On me connaissait et ma réputation me précédait. Et pourtant quand mon contact s’approcha de Jiho, je l’avais attrapé par la mâchoire dans le moindre ménagement. Il était en droit d’être curieux, mais lui, je ne laissais personne l'approcher. A partir de l’instant où le chevelu m’avait donné son feu vert, il était sous ma protection, sous ma responsabilité. Ce qui voulait dire que rien ne personne n’allait toucher à un seul de ses cheveux. Je fis un signe de tête à Jiho pour qu’il me suive sans me lâcher. J’avais commencé à échanger quelques paroles avec le type qui prenait les paris. Avec ma prise de grade récente au sein des Stags, pas de gens avaient été mis au courant dans le milieu et ça faisait encore plus monté ma quote. A un tel point que les paris étaient pour savoir combien de temps le match allait durer pour moi. Je me retournais en entendant Jiho. Je me rapprochais de lui avec un sourire amusé. Là-dedans ? Oui. Maintenant ? Non. Tu ne combats pas ce soir, tu regardes. Je chopais le bras de Jiho pour nous approcher du ring, le prochain c’était moi. Je me tournais vers lui avant de commencer à virer ma veste et mon tee-shirt avant de lui mettre dans ses bras, si je combattais, pas question que je le fasse avec la broche qui était précieuse et indiquait mon rang au sein des Stags. Je me tournais vers lui. Tu me regardes. Je me tournais vers le ring, regardant où était le combat, ça ne serait pas très long avant qu’ils terminent. Je me tournais une dernière fois vers le gamin. Si quelqu’un t’cause, donne leur mon nom, t’auras pas d’emmerde. Parce qu’ils savaient qui j’étais. J’avais ma réputation, encore plus depuis mon intégration parmi les Stags et d’autant plus depuis que j’avais été choisi comme bras droit du nouveau boss. Un simple nom pouvait faire flipper, ça me faisait toujours marrer, l’influence du pouvoir.
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Re: le mal frappera à ta porte (+) JIHOON | Mar 14 Mai - 18:28
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Un monde sans péché, sans contrainte, sans douleur, sans horreur, où tout est facile, où rien ne tire à conséquence, c'est un monde où le diable a triomphé, sur lequel il a étendu sa paix asphyxiante, qu'il a préparé pour le néant.
S'il avait su que la soirée prendrait cette tournure... Néanmoins, il doit garder son calme, affronter l'inconnu comme terrain conquis à chaque fois. Dans cette jungle, il pourrait se perdre mais il est tant habitué aux combats de boxe qu'il retrouve des repères, semblables aux salles où se déroulent les rencontres. Sauf qu'au centre, ce n'est pas un ring, mais une cage. Une cage pour des animaux sûrement. Moon attrape l'étudiant par le bras pour l'approcher du centre. Il ne combattra pas ce soir. Il veut simplement qu'il regarde comment ça se passe et c'est exactement ce que voulait Jiho. Le chevelu tourne la tête dans tous les sens, avant de trouver un panneau d'affichage sur lequel étaient affichés les mises, les gains et les têtes à abattre. Mais il est sorti de sa réflexion par Moon qui commence à se déshabiller, donnant ses affaires à Jiho. Ce dernier les garde dans ses bras, non sans baisser le regard vers la broche tout en or massif, un bijou qui doit coûter très cher, en forme de bois de cerfs. ça devait être ça, le signe de mains qu'a fait le vigile toute à l'heure. Les bois... Sourcils froncés, l'étudiant contemple la beauté de la broche avant de soudainement lever la tête pour regarder Moon. il acquiesce à son conseil, et le suit du regard, le regardant monter sur le ring aisément. Pas de doute, ici, c'est chez lui. Bon courage. articule le jeune homme d'une voix basse, que Moon n'entendra pas, mais c'est le but. La foule est en furie, dès le moment où le visage du bandit apparaît sur l'écran, le public se lève et scande son nom; une idole. Jiho se tourne pour les regarder, il voit même des enfants qui crient son nom pour l'encourager, accompagner de leurs pères indignes qui feraient mieux de leur lire une histoire pour les endormir à l'heure qu'il est. Le présentateur prend le micro et salue Moon, annonce le prochain match. La mise a doublé sur son adversaire qui semble bien costaud, mais tout bon boxeur le sait: le poids ne signifie rien. Jiho ne quitte pas la cage des yeux, et quand la sirène retentit, signifiant le début du match, son coeur rate un battement, à la fois inquiet, à la fois excité de s'imaginer à la place de Moon. Derrière lui, les fans crient à plein poumon, les poings levés et le visage déformé par la ferveur, à tel point que les veines en ressortent dans le cou. Sont-ils normaux, se demande Jiho. Qu'y a-t-il à gagner pour eux? L'étudiant reporte son attention sur la cage lorsqu'une serveuse qui distribuait des bières pour le public s'approche de lui. Sa tenue est légère, ses seins sont refaits et elle sait comment les mettre en valeur, et c'est tout naturellement qu'elle vient se coller à Jiho, un sourire aguicheur aux lèvres. Jte sers à boire, beau brun? Il pose le regard sur elle un instant, avant de s'écarter. Non merci. répond-il, bref. La bimbo va lui faire louper le match de Moon.
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