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Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong
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Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Jeu 29 Nov - 23:42 Citer EditerSupprimer
Je ne retournerais jamais à Busan. Même si Tammin Sursok en personne venait à sonner à ma porte et me suppliait d'y retourner, je ne le ferais pas. Jamais.
Autant que vous le sachiez directement : ce qui est raconté sur moi vous paraîtra incroyable. Ce n'est pas une histoire banale. Ça non. C'est une sacrée histoire. Oui, une sacrée histoire...
Une vision désormais, pour vous mettre comme qui dirait en appétit : une main émergeant de l'abîme, tendue vers le ciel, pâle, doigts écartés, avant qu'elle ne s'enfonce définitivement dans les flots. Le vent du large rugit autour de moi, la pluie et les embruns me cinglent tandis que je nage et m'éloigne de cette main spectrale. Je nage, ou plutôt je tente de nager, soulevé, emporté par les vagues, vers la pointe, toussant, hoquetant, grelottant, à demi noyé.
Une autre vision maintenant :
… la maison en flammes, moi à genoux devant, pleurant, hurlant comme un hystérique, et les gyrophares qui incendient la nuit tout autour.
Je sais que vous aurez, tous, du mal à me croire. Honnêtement, je ne peux pas vous en blâmer. Et pourtant, c'est comme ça que ça s'est passé. Exactement comme ça.
Il m'observe, assis dans son fauteuil. Comme à son habitude, à vrai dire. Avec son regard brun. Son profond regard brun. Il est grand. Impressionnant. Du moins, il est impressionnant pour moi. Et sa veste doit valoir plus cher que ma propre vie. Il consulte sa montre. Est-il pressé ? C'est l'impression qu'il donne, en tout cas. C'est ce qu'il laisse paraître. Il ne dit rien. Il doit avoir quarante-cinq ans. Ou peut-être cinquante... Il est le genre qui doit plaire aux femmes, à n'en point douter.
« Par où dois-je commencer ? » lui avais-je dis.
« Par le début. C'est mieux. »
« Je possède combien de temps ? »
« Le temps qu'il faudra, Wu-yeong. »
« Très bien.Vous n'êtes pas obligé de me croire, bien sûr. »
Il ne dit plus rien. Il ne montre rien. Comme une coquille vide. Est-ce sa carapace ? Est-ce pour se protéger ? Veut-il se protéger... de moi ? Cet homme qui est mon père...
Il a raison, revenons là où tout a commencé... revenons au début.
« Regardez qui voilà ! Chicken Little qui traîne comme un grand garçon. Baisse ta capuche, on t'a reconnu Park ! Tu vas pouvoir nous distraire ! »
Cette voix qui résonne. Qui hurle dans mes oreilles. Cette voix me réveille de mes pensées et je relève la tête afin de faire face à non pas un, mais plusieurs interlocuteurs. Je déglutis. Une déglutition qui fut difficile tellement mon corps redoute la situation dans laquelle je me trouve. Ces garçons qui se trouvent devant moi ne me sont pas inconnu. Loin de là. Ils sont ceux qui ont fait de ma vie, un véritable enfer. Depuis toujours. Ils me haïssent. Mais je ne peux dire que c'est réciproque. Qui libère sa vie de toute avidité, de toute haine et de toute ignorance trouve la véritable paix éternelle. Bouddha me l'a inculqué.
Bruits. Cliquetis. Craquements. Crachotements en rafales. Puis des sifflets suraigus portés par l'écho de la baie. Des crissements qui ressemblent à des frottements à la surface d'un ballon gonflé. Le clapotis de l'eau. Des vagues.
Suis-je vraiment assis dans ce kayak ? Silence. La lune éclaire les eaux tout autour. Je retiens mon souffle. Un aileron noir apparaît. Mon cœur bat plus vite. Je donne un coup de pagaie, puis un autre.
L'orque est un superprédateur, le plus redoutable de la planète. On ne lui connaît aucun ennemi naturel, elle règne au sommet de la chaîne alimentaire. C'est un animal extraordinairement intelligent. Chaque groupe d'orques sédentaires a un langage élaboré, un dialecte complexe différent des autres groupes. C'est également une des rares espèces qui enseignent son savoir-faire aux générations suivantes. Les orques sédentaires ont un sens social très développé.
Et puis, il y a les orques nomades...
Encore plus dangereuses, encore plus téméraires. Elles parcourent les océans dans le plus grand silence et, la plupart du temps, en solitaires. Ce sont elles qui ont valu à l'orque son surnom de '' baleine tueuse ''. Elles n'hésitent pas à s'attaquer à des mammifères marins de grande taille. Comme les phoques, les marsouins, les lions de mer. Même les requins et les baleines en ont peur. Les orques nomades, elles, ne connaissent pas la peur. Elles sont des tueurs parfaits...
L'orque est un prédateur sans rival mais elle s'attaque rarement à l'homme. Sauf en captivité. Il faut pouvoir laisser les orques tranquilles. Comme je le fais, silencieux, en cette belle nuit étoilée. À bord de mon kayak. À cette heure où il n'y a personne d'autre qu'elle et moi. Je me contente de la saluer. De la regarder passer. De la laisser vivre. Tout comme elle me laisse vivre. Cette orque nomade. Elle ne m'a jamais importuné. Elle n'a jamais cherché à m'arracher à ma vie actuelle. À me nuire. À me tuer...
Pourquoi certains hommes sont-ils incapables d'en faire autant ?
L'orque nomade est le plus cruel des mammifères marins mais l'homme nomade est le plus cruel des mammifères tout court. Surtout lorsque plusieurs hommes nomades venaient à s'allier.
Vérité connue. Qu'il me restait à découvrir.
Des vagues heurtent la coque. Une gorge s'éclaircit derrière moi, une gorge masculine. Je lève les yeux vers le ciel, qui me semble nocturne. Dans mes pupilles, un vol d'oiseaux de mer passe devant la lune. Une larme salée apparaît au bord de ma paupière. J'ai la bouche ouverte, la respiration courte. Mon cœur est remonté si haut que j'ai l'impression que je vais le recracher sur le sol glissant du bateau. De nouveau, ce grincement métallique dans mon dos. Un cri rouillé. Comme si on aiguisait quelque chose.
Imaginez, un peu, ma peur actuelle. Je suis loin d'avoir vécu. Imaginez une telle peur, si vous le pouvez. Une peur si grande qu'elle vous brise les os. Qu'elle gonfle votre cœur au point qu'il donne l'impression de vouloir exploser dans votre poitrine. Une peur qui tend et raidit les muscles comme des cordages gorgés d'eau qui auraient séché et durci au soleil.
Le pont du bateau tangue sous l'effet de la houle et j'ai du mal à garder l'équilibre. Et toute cette pluie qui s'abat sur ma tête. Je voudrais en voir davantage mais il fait sombre. Si sombre... Ils sont là, pourtant. Tout près. Si près. Trop près. J'ai un hoquet de terreur. Avant d'entendre une voix.
« Tu n'aurais pas dû en parler. »
Il a une voix froide. Lointaine. Étrangère. Et pourtant, je connais son identité. Je connais cette intonation. Il est en colère. Ils sont tous en colère. Car j'ai eu le courage de raconter ce qu'ils me faisaient subir depuis tant d'années et ils ont été viré de leur établissement scolaire.
« Est-ce que tu comprends, maintenant ? »
Ils dansent d'un pied sur l'autre, les yeux fixés sur moi. Je grelotte. J'ai la bouche ouverte, sèche, pâteuse. Ils me poussent vers l'arrière et je n'ose même pas me défendre. Ce serait contraire à mes principes. Jamais la haine ne cesse par la haine. C'est la bienveillance qui réconcilie.
Je ne vois plus, en cet instant, ces images d'enfance dont on parle dans les films et les romans... Je suis seul. Il n'y a personne d'autre qu'eux et moi dans cette ténébreuse nuit. Je vois juste la masse sombre et menaçante de l'énorme treuil cylindrique devant moi, avec le voile du filet qui me relie encore au bateau. La ligne de flottaison. Ma ligne de vie.
L'instant d'après, ils me poussent et je plonge en arrière, dans le vide. L'eau froide et noire m'engloutit. J'ouvre la bouche pour respirer, bois la tasse, tousse. Je lutte pour ne pas être entraînée par le poids du filet, mais les vagues me giflent, me recouvrent puis s'écartent avant de revenir à l'assaut. La panique, la terreur explosent dans mon crâne. Je tente de hurler, mais aucun son ne sort. Aussitôt, je rebois la tasse, hoquette, l'estomac rempli d'eau de mer.
Mon corps se raidit dans l'eau froide, bien trop froide. Je suis pris de vertige. Ma tête plonge sous les vagues comme le bouchon d'une canne à pêche, puis ressurgit. De moins en moins d'air...
L'espace d'une seconde, dans les ténèbres remuantes et salées, je vois tout, comprends tout. Ma vie en un éclair, limpide et lumineuse.
Bien avant que le jour ne se lève sur la mer, je serais mort. Mes yeux s'ouvriront comme ceux d'une poupée et ma peau prendra la couleur blanche et étincelante de la chair de poisson. C'est ainsi que ça va se passer, ainsi que je la vois... Ma fin.
Cette mer. Ce bateau. Tout est imaginaire. Tout est dans ma tête. Je le sais. Mais même s'il fait jour, et que nous sommes en pleine rue, personne ne viendra à mon secours. Comme à chaque fois. Je reste seul avec mes assaillants, comme emprisonné sur ce bateau au milieu de nul part.
Vivons sans
haïr ceux qui nous haïssent
Park Kwang Jin & Park Wu-Yeong
Bonne vie embellit.
Au commencement est la peur. La peur de se noyer. La peur de se perdre. La peur de se détruire. La peur des autres. Ceux qui me détestent. Ceux qui veulent ma peau. La peur de la vérité, aussi. Cette peur, irrépressible, m'envahit depuis tant de temps. Tant d'années. Tant de mois. Tant de jours. Tant d'heures. Tant de minutes. Tant de secondes. Si seulement, quelqu'un pouvait venir à mon secours.Je ne retournerais jamais à Busan. Même si Tammin Sursok en personne venait à sonner à ma porte et me suppliait d'y retourner, je ne le ferais pas. Jamais.
Autant que vous le sachiez directement : ce qui est raconté sur moi vous paraîtra incroyable. Ce n'est pas une histoire banale. Ça non. C'est une sacrée histoire. Oui, une sacrée histoire...
Une vision désormais, pour vous mettre comme qui dirait en appétit : une main émergeant de l'abîme, tendue vers le ciel, pâle, doigts écartés, avant qu'elle ne s'enfonce définitivement dans les flots. Le vent du large rugit autour de moi, la pluie et les embruns me cinglent tandis que je nage et m'éloigne de cette main spectrale. Je nage, ou plutôt je tente de nager, soulevé, emporté par les vagues, vers la pointe, toussant, hoquetant, grelottant, à demi noyé.
Une autre vision maintenant :
… la maison en flammes, moi à genoux devant, pleurant, hurlant comme un hystérique, et les gyrophares qui incendient la nuit tout autour.
Je sais que vous aurez, tous, du mal à me croire. Honnêtement, je ne peux pas vous en blâmer. Et pourtant, c'est comme ça que ça s'est passé. Exactement comme ça.
Il m'observe, assis dans son fauteuil. Comme à son habitude, à vrai dire. Avec son regard brun. Son profond regard brun. Il est grand. Impressionnant. Du moins, il est impressionnant pour moi. Et sa veste doit valoir plus cher que ma propre vie. Il consulte sa montre. Est-il pressé ? C'est l'impression qu'il donne, en tout cas. C'est ce qu'il laisse paraître. Il ne dit rien. Il doit avoir quarante-cinq ans. Ou peut-être cinquante... Il est le genre qui doit plaire aux femmes, à n'en point douter.
« Par où dois-je commencer ? » lui avais-je dis.
« Par le début. C'est mieux. »
« Je possède combien de temps ? »
« Le temps qu'il faudra, Wu-yeong. »
« Très bien.Vous n'êtes pas obligé de me croire, bien sûr. »
Il ne dit plus rien. Il ne montre rien. Comme une coquille vide. Est-ce sa carapace ? Est-ce pour se protéger ? Veut-il se protéger... de moi ? Cet homme qui est mon père...
Il a raison, revenons là où tout a commencé... revenons au début.
« Regardez qui voilà ! Chicken Little qui traîne comme un grand garçon. Baisse ta capuche, on t'a reconnu Park ! Tu vas pouvoir nous distraire ! »
Cette voix qui résonne. Qui hurle dans mes oreilles. Cette voix me réveille de mes pensées et je relève la tête afin de faire face à non pas un, mais plusieurs interlocuteurs. Je déglutis. Une déglutition qui fut difficile tellement mon corps redoute la situation dans laquelle je me trouve. Ces garçons qui se trouvent devant moi ne me sont pas inconnu. Loin de là. Ils sont ceux qui ont fait de ma vie, un véritable enfer. Depuis toujours. Ils me haïssent. Mais je ne peux dire que c'est réciproque. Qui libère sa vie de toute avidité, de toute haine et de toute ignorance trouve la véritable paix éternelle. Bouddha me l'a inculqué.
Bruits. Cliquetis. Craquements. Crachotements en rafales. Puis des sifflets suraigus portés par l'écho de la baie. Des crissements qui ressemblent à des frottements à la surface d'un ballon gonflé. Le clapotis de l'eau. Des vagues.
Suis-je vraiment assis dans ce kayak ? Silence. La lune éclaire les eaux tout autour. Je retiens mon souffle. Un aileron noir apparaît. Mon cœur bat plus vite. Je donne un coup de pagaie, puis un autre.
L'orque est un superprédateur, le plus redoutable de la planète. On ne lui connaît aucun ennemi naturel, elle règne au sommet de la chaîne alimentaire. C'est un animal extraordinairement intelligent. Chaque groupe d'orques sédentaires a un langage élaboré, un dialecte complexe différent des autres groupes. C'est également une des rares espèces qui enseignent son savoir-faire aux générations suivantes. Les orques sédentaires ont un sens social très développé.
Et puis, il y a les orques nomades...
Encore plus dangereuses, encore plus téméraires. Elles parcourent les océans dans le plus grand silence et, la plupart du temps, en solitaires. Ce sont elles qui ont valu à l'orque son surnom de '' baleine tueuse ''. Elles n'hésitent pas à s'attaquer à des mammifères marins de grande taille. Comme les phoques, les marsouins, les lions de mer. Même les requins et les baleines en ont peur. Les orques nomades, elles, ne connaissent pas la peur. Elles sont des tueurs parfaits...
L'orque est un prédateur sans rival mais elle s'attaque rarement à l'homme. Sauf en captivité. Il faut pouvoir laisser les orques tranquilles. Comme je le fais, silencieux, en cette belle nuit étoilée. À bord de mon kayak. À cette heure où il n'y a personne d'autre qu'elle et moi. Je me contente de la saluer. De la regarder passer. De la laisser vivre. Tout comme elle me laisse vivre. Cette orque nomade. Elle ne m'a jamais importuné. Elle n'a jamais cherché à m'arracher à ma vie actuelle. À me nuire. À me tuer...
Pourquoi certains hommes sont-ils incapables d'en faire autant ?
L'orque nomade est le plus cruel des mammifères marins mais l'homme nomade est le plus cruel des mammifères tout court. Surtout lorsque plusieurs hommes nomades venaient à s'allier.
Vérité connue. Qu'il me restait à découvrir.
Des vagues heurtent la coque. Une gorge s'éclaircit derrière moi, une gorge masculine. Je lève les yeux vers le ciel, qui me semble nocturne. Dans mes pupilles, un vol d'oiseaux de mer passe devant la lune. Une larme salée apparaît au bord de ma paupière. J'ai la bouche ouverte, la respiration courte. Mon cœur est remonté si haut que j'ai l'impression que je vais le recracher sur le sol glissant du bateau. De nouveau, ce grincement métallique dans mon dos. Un cri rouillé. Comme si on aiguisait quelque chose.
Imaginez, un peu, ma peur actuelle. Je suis loin d'avoir vécu. Imaginez une telle peur, si vous le pouvez. Une peur si grande qu'elle vous brise les os. Qu'elle gonfle votre cœur au point qu'il donne l'impression de vouloir exploser dans votre poitrine. Une peur qui tend et raidit les muscles comme des cordages gorgés d'eau qui auraient séché et durci au soleil.
Le pont du bateau tangue sous l'effet de la houle et j'ai du mal à garder l'équilibre. Et toute cette pluie qui s'abat sur ma tête. Je voudrais en voir davantage mais il fait sombre. Si sombre... Ils sont là, pourtant. Tout près. Si près. Trop près. J'ai un hoquet de terreur. Avant d'entendre une voix.
« Tu n'aurais pas dû en parler. »
Il a une voix froide. Lointaine. Étrangère. Et pourtant, je connais son identité. Je connais cette intonation. Il est en colère. Ils sont tous en colère. Car j'ai eu le courage de raconter ce qu'ils me faisaient subir depuis tant d'années et ils ont été viré de leur établissement scolaire.
« Est-ce que tu comprends, maintenant ? »
Ils dansent d'un pied sur l'autre, les yeux fixés sur moi. Je grelotte. J'ai la bouche ouverte, sèche, pâteuse. Ils me poussent vers l'arrière et je n'ose même pas me défendre. Ce serait contraire à mes principes. Jamais la haine ne cesse par la haine. C'est la bienveillance qui réconcilie.
Je ne vois plus, en cet instant, ces images d'enfance dont on parle dans les films et les romans... Je suis seul. Il n'y a personne d'autre qu'eux et moi dans cette ténébreuse nuit. Je vois juste la masse sombre et menaçante de l'énorme treuil cylindrique devant moi, avec le voile du filet qui me relie encore au bateau. La ligne de flottaison. Ma ligne de vie.
L'instant d'après, ils me poussent et je plonge en arrière, dans le vide. L'eau froide et noire m'engloutit. J'ouvre la bouche pour respirer, bois la tasse, tousse. Je lutte pour ne pas être entraînée par le poids du filet, mais les vagues me giflent, me recouvrent puis s'écartent avant de revenir à l'assaut. La panique, la terreur explosent dans mon crâne. Je tente de hurler, mais aucun son ne sort. Aussitôt, je rebois la tasse, hoquette, l'estomac rempli d'eau de mer.
Mon corps se raidit dans l'eau froide, bien trop froide. Je suis pris de vertige. Ma tête plonge sous les vagues comme le bouchon d'une canne à pêche, puis ressurgit. De moins en moins d'air...
L'espace d'une seconde, dans les ténèbres remuantes et salées, je vois tout, comprends tout. Ma vie en un éclair, limpide et lumineuse.
Bien avant que le jour ne se lève sur la mer, je serais mort. Mes yeux s'ouvriront comme ceux d'une poupée et ma peau prendra la couleur blanche et étincelante de la chair de poisson. C'est ainsi que ça va se passer, ainsi que je la vois... Ma fin.
Cette mer. Ce bateau. Tout est imaginaire. Tout est dans ma tête. Je le sais. Mais même s'il fait jour, et que nous sommes en pleine rue, personne ne viendra à mon secours. Comme à chaque fois. Je reste seul avec mes assaillants, comme emprisonné sur ce bateau au milieu de nul part.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Dim 2 Déc - 0:08 Citer EditerSupprimer
Je me mis à bailler, épuisé de la journée trop longue que j'avais passé. Je n'avais pas pu dormir hier parce qu'il fallait absolument qu'on s'entraîne. A force, mon corps bougeait tout seul et recopiait parfaitement les pas de la chorégraphie. C'était peut-être la première fois que je rentrais chez moi de jour, d'ailleurs. D'habitude, il faisait nuit et il était déjà 3h du matin. Ou bien, 4h. Et le lendemain, il fallait que je sois à l'agence à 9h. Dans ces conditions, je restais souvent à l'agence pour dormir. C'était peut-être pas très confortable mais au moins, je perdais moins de temps. Aujourd'hui, je rentrais parce qu'ils avaient arrêté là les activités pour aujourd'hui. Il devait être 13h ou 14h, je ne savais plus. Ça n'avait pas grande importance, de toute façon. J'étais complètement épuisé, que ce soit moralement ou physiquement. Il fallait que je rentre chez moi, et que je dorme.
Masque et casquette sur le visage, j'étais méconnaissable. En tant qu'idole, il fallait se faire discret et ne pas se faire repérer. Je n'étais peut-être pas encore très connu mais il valait mieux être prudent. Dans ces conditions, je ne devrais donc pas me mêler aux affaires que je voyais dans la rue : ça ne me concernait pas. Pourtant, mes pas s'arrêtèrent brusquement à la vue d'une scène, dans une rue bien éclairée, celle que je devais prendre pour rentrer chez moi. La main à la bouche parce que j'avais baillé, tous mes membres se figèrent. Je me vis alors comme quelqu'un au bord de la mer qui observait quelqu'un se faire noyer de force par d'autres personnes. Il se faisait submerger par l'eau et ne se débattait même pas. Les autres s'amusaient à le faire suffoquer, jusqu'à ce que mort s'en suive. L'absence de lumière sur cette scène les ferait presque disparaître d'ici. Si on ne s'attardait pas longtemps sur cette image, on ne verrait rien et on passerait sans rien remarquer. Ou alors, on faisait semblant qu'on n'avait rien vu pour pouvoir passer sans rien faire. Planté là, j'étais partagé en deux idées distinctes : j'avais envie de tendre ma main à ce garçon qui se noyait mais ma situation me hurlait de ne pas me mêler de ça. Ce ne serait pas sage de ma part de me mêler à une bagarre de rue, en public, en plein jour. Non, ce ne serait pas sage. Il fallait être discret, il fallait se faire petit. Pourtant, là, je ne pouvais pas suivre ma raison.
Je plongeai dans l'eau.
« Vous pouvez arrêter, s'il vous plaît ? » demandai-je poliment. Les piranhas me dévisagèrent alors qu'ils tenaient dans leurs bouches un homme. Puis ils sourirent, se moquèrent de moi. Lâchant cette homme de leurs mâchoires, je le fis remonter à la surface et le plaçai derrière moi. « Ça va aller, ne vous en faîtes pas. » dis-je en lui souriant, avec seulement mes yeux qui se plissaient puisque mon masque dissimulait mon identité. « Je peux aller appeler la police, si vous voulez. Vous pouvez vous expliquer là-bas. Il y a de nombreux témoins, ici, ainsi qu'une caméra de vidéo-surveillance. Vous n'êtes pas malins de vous battre en pleine rue. Vous savez très bien que c'est vous qui êtes en tort. Alors déguerpissez. » Tout cela dit sur un ton froid ne me ressemblait pas. Mais je détestais assister à une telle injustice, je ne pouvais pas rester les bras croisés. Si ma raison m'aurait laissé loin de tout ça, mon cœur me faisait me jeter à l'eau. Parce qu'il était impossible pour moi de rester de marbre quand quelqu'un se faisait martyriser, peu importe si moi aussi, je devais devenir une victime.
Vivons sans
haïr ceux qui nous haïssent
Park Kwang Jin & Park Wu-Yeong
Bonne vie embellit.
C'était une après-midi assez tranquille. Je venais de passer une nuit blanche à l'agence, à nous entraîner pour notre prochain album et à composer quelques chansons. Moralement comme physiquement, c'était fatiguant d'être une idole. C'était dur de s'entraîner tous les jours, de dépasser les attentes du public, de produire toujours quelque chose de bon et d'être continuellement exemplaire. Il ne fallait pas commettre la moindre erreur, sinon, tous les articles de journaux en ligne en parleront. Nous, ZEUS, nous le savions plus que personne. Nous avions déjà vécu quelque chose comme ça, après tout. A l'époque où nous étions encore sept, nous avions dû affronter un scandale qui avait grossi, bien trop grossi. Ça concernait le père d'un de nos membres, et pourtant, c'était comme si c'était lui qui était responsable pour tout. Au final, ça avait provoqué son départ ainsi que le départ de deux autres membres, nous laissant à quatre personnes. Raconté comme ça, c'était comme si ça n'avait duré qu'un jour. Et pourtant, cette situation avait duré des mois. En attendant la décision de notre agence pour savoir si elle voulait virer ce membre en question ou le garder, nous étions voués à patienter. Dans cette affaire, tout le monde avait pris position et s'étaient créés deux camps : ceux qui voulaient qu'il reste, ceux qui voulaient qu'il parte. J'étais de ceux qui voulaient qu'il reste, évidemment. J'avais beau avoir sacrifié beaucoup de choses avec mon jumeau pour en arriver là, je refusais qu'un autre souffre de ne pas pouvoir réaliser son rêve. Devenir idole avait été notre rêve à tous, et j'aurais voulu qu'on puisse le réaliser tous ensemble. J'avais peut-être été trop optimiste, un peu comme toujours, pour penser qu'on pouvait rester à sept dans le groupe. Finalement, on avait débuté sans ces trois membres en avril, et aujourd'hui, nous voilà déjà à la fin de cette année de nos débuts. C'était le temps pour les awards, et j'osais espérer qu'on puisse gagner quelque chose. Mais encore une fois, c'était sûrement trop optimiste. On avait beau avoir été connu avant d'avoir débuté, d'avoir pu être aimé avant qu'on ne commence à réellement être des idoles, on ne pouvait pas dépasser nos aînés. Nous manquions encore cruellement d'expérience. C'était à ce stade-là qu'aucune erreur n'était accepté : en tant que petit rookie, la moindre erreur pouvait être fatale. Alors je me tenais à carreau, tout comme mon frère jumeau, qui était dans le même groupe que moi. C'était rare pour lui, il n'aimait écouter personne. Mais même lui avait compris que cette fois, pour notre avenir, il vaudrait mieux rester sage. Je me mis à bailler, épuisé de la journée trop longue que j'avais passé. Je n'avais pas pu dormir hier parce qu'il fallait absolument qu'on s'entraîne. A force, mon corps bougeait tout seul et recopiait parfaitement les pas de la chorégraphie. C'était peut-être la première fois que je rentrais chez moi de jour, d'ailleurs. D'habitude, il faisait nuit et il était déjà 3h du matin. Ou bien, 4h. Et le lendemain, il fallait que je sois à l'agence à 9h. Dans ces conditions, je restais souvent à l'agence pour dormir. C'était peut-être pas très confortable mais au moins, je perdais moins de temps. Aujourd'hui, je rentrais parce qu'ils avaient arrêté là les activités pour aujourd'hui. Il devait être 13h ou 14h, je ne savais plus. Ça n'avait pas grande importance, de toute façon. J'étais complètement épuisé, que ce soit moralement ou physiquement. Il fallait que je rentre chez moi, et que je dorme.
Masque et casquette sur le visage, j'étais méconnaissable. En tant qu'idole, il fallait se faire discret et ne pas se faire repérer. Je n'étais peut-être pas encore très connu mais il valait mieux être prudent. Dans ces conditions, je ne devrais donc pas me mêler aux affaires que je voyais dans la rue : ça ne me concernait pas. Pourtant, mes pas s'arrêtèrent brusquement à la vue d'une scène, dans une rue bien éclairée, celle que je devais prendre pour rentrer chez moi. La main à la bouche parce que j'avais baillé, tous mes membres se figèrent. Je me vis alors comme quelqu'un au bord de la mer qui observait quelqu'un se faire noyer de force par d'autres personnes. Il se faisait submerger par l'eau et ne se débattait même pas. Les autres s'amusaient à le faire suffoquer, jusqu'à ce que mort s'en suive. L'absence de lumière sur cette scène les ferait presque disparaître d'ici. Si on ne s'attardait pas longtemps sur cette image, on ne verrait rien et on passerait sans rien remarquer. Ou alors, on faisait semblant qu'on n'avait rien vu pour pouvoir passer sans rien faire. Planté là, j'étais partagé en deux idées distinctes : j'avais envie de tendre ma main à ce garçon qui se noyait mais ma situation me hurlait de ne pas me mêler de ça. Ce ne serait pas sage de ma part de me mêler à une bagarre de rue, en public, en plein jour. Non, ce ne serait pas sage. Il fallait être discret, il fallait se faire petit. Pourtant, là, je ne pouvais pas suivre ma raison.
Je plongeai dans l'eau.
« Vous pouvez arrêter, s'il vous plaît ? » demandai-je poliment. Les piranhas me dévisagèrent alors qu'ils tenaient dans leurs bouches un homme. Puis ils sourirent, se moquèrent de moi. Lâchant cette homme de leurs mâchoires, je le fis remonter à la surface et le plaçai derrière moi. « Ça va aller, ne vous en faîtes pas. » dis-je en lui souriant, avec seulement mes yeux qui se plissaient puisque mon masque dissimulait mon identité. « Je peux aller appeler la police, si vous voulez. Vous pouvez vous expliquer là-bas. Il y a de nombreux témoins, ici, ainsi qu'une caméra de vidéo-surveillance. Vous n'êtes pas malins de vous battre en pleine rue. Vous savez très bien que c'est vous qui êtes en tort. Alors déguerpissez. » Tout cela dit sur un ton froid ne me ressemblait pas. Mais je détestais assister à une telle injustice, je ne pouvais pas rester les bras croisés. Si ma raison m'aurait laissé loin de tout ça, mon cœur me faisait me jeter à l'eau. Parce qu'il était impossible pour moi de rester de marbre quand quelqu'un se faisait martyriser, peu importe si moi aussi, je devais devenir une victime.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Mar 4 Déc - 16:41 Citer EditerSupprimer
Ça fait longtemps que j'ai envie de lui parler. Mais ais-je le droit de m'adresser à elle directement ? Je sais que je ne suis pas habitué à ça, j'imagine que ma familiarité soudaine incommode. Je le sais. Je la connais bien. La solitude. Je pourrais presque la tutoyer. À vrai dire, on se ressemble beaucoup elle et moi. Mais il me semble important de faire ce pas vers elle.
Je crois que j'ai beaucoup de choses à te dire et que j'ai déjà trop attendu. Allons, ne fais pas cette tête mon amie. Ce n'est pas comme si on ne se connaissait pas. Ça fait bientôt vingt-trois ans qu'on cohabite. Cependant, je ne parle pas souvent de toi, ici. À vrai dire, quand il s'agit de toi, le sujet est un peu tabou. La plupart des gens te présentent comme un monstre à abattre ou une maladie incurable. Ils sont prêts à toute sorte d'arrangement pour t'éviter.
Je m'étonne de leur entêtement. Je m'en irrite parfois. Quand je sors des arguments en ta faveur, on me répond que c'est si triste d'être seul. On me parle de ces mamans célibataires, de ces personnes sans emploi ou sans domicile fixe, à la retraite. Vous savez, ces personnes âgées qui meurent tous seuls chez eux, qu'on ne remarque qu'un an après à cause de l'odeur. Pourtant, ton nom, quand il sort de ma bouche, n'a rien à voir avec tout ça. Je crois qu'ils te confondent avec l'abandon ou l'isolement, avec une sorte de manque.
Pour moi, tu représentes avant tout un retour à soi. Un appel à découvrir ses désirs, ses rêves, sa liberté. Une pause dans ces relations qui sont toujours plus compliquées, dans ce monde qui s'essouffle, cette société qui s'effrite. Très tôt, on nous éduque à vivre ensemble, à jouer ensemble, à travailler ensemble. On nous inculque le compromis, la patience, on nous apprend à communiquer, à mentir surtout. On nous convainc que tu es incompatible avec le bonheur, avec l'amour, et que, contrairement au dicton, il vaut mieux être avec n'importe qui, plutôt que seul.
Alors j'ai essayé moi aussi. De faire parti d'un groupe, d'une communauté. J'ai passé des années à supporter des compagnies que je jugeais ennuyeuses pour me sentir accepté, normale. Mais je ne l'étais pas. Le plus généralement parce qu'on me le demandait et que ça inquiétait ma mère de me voir avec toi. Ma très chère amie. Mais la vérité c'est que je me sens bien plus seul entouré par le monde, les lumières, les sons. Je me mêle aux autres, je parle avec ces gens, je me sens vraiment bien parfois, mais souvent, d'un coup, j'ai le sentiment d'être seul au monde. J'ai l'impression que nos paroles sont insensées, tellement superficielles, et qu'il n'y a aucun espoir que l'on se comprenne un jour. Ça t'ai déjà arrivé à toi aussi ?
On rabâche sans cesse les mêmes propos stériles, entendus à la télé, dans les médias, sortis de la bouche des plus « grands » de ce monde. On s'emporte les uns contre les autres pour des broutilles et on évite soigneusement les vrais sujets. Je crois qu'à vivre continuellement en groupe on finit par régresser intellectuellement. On laisse les autres réfléchir à notre place, parce que c'est plus simple sur le moment. Mais avec les années on perd tout esprit critique. Comment veux-tu qu'on soit capable de tolérance, de jugement, si l'on est même pas aptes à nous faire nos propres idées ?
Malgré ça, je m'interroge. Est-ce que je suis fou ? Est-ce que je suis le seul à trouver belle, et plutôt positive ? Est-ce que ça fait vraiment de moi quelqu'un d'asocial de passer du temps avec toi ?
Très jeune, je remettais déjà en cause le pouvoir, l'autorité, l'adulte. Depuis toujours on me traite de fier ou de rebelle, on me dit que ce n'est pas comme ça que je vais plaire ou me faire des amis. Je crois que le seul moyen d'être soi-même et quelque peu épanoui est d'arrêter d'avoir en permanence recours à l'autre, à son regard ou son avis.
Mais la société dans laquelle on a grandi a fait de nous des assistés émotionnels. On passe notre temps à essayer de faire plaisir, à vouloir rendre fier nos parents, à écouter des conseils qui ne nous correspondent pas, et on finit par suivre une voie qui n'est pas la nôtre.
Mais la vérité c'est que personne d'autre que moi ne peut raisonner à ma place, personne n'est dans ma tête, personne ne peut me dire ce qui doit faire mon bonheur ou quel chemin suivre. Cette idée est effrayante, voire même douloureuse, mais quelle vie m'attend si je refuse de la reconnaître ? N'est-ce pas ça, d'ailleurs, devenir adulte ? Se rendre compte que l'on est responsable de sa propre vie ? Se prendre en main et faire face, plutôt que d'accabler l'autre ou l'appeler au secours ?
Je crois que cette prise de conscience est le commencement de tout.
Des mots résonnent dans ma tête. Dans mes oreilles. Un homme vient d'intervenir. Est-ce seulement possible ? Alors que je perdais espoir en toute humanité, il est arrivé et s'est interposé entre eux et moi. J'aimerais le remercier mais c'est limite si je ne suis pas en train de perdre connaissance. Je tente, tout de même, tant bien que mal de discerner son visage. Reconnaître sa voix. Mais la seule chose que j'arrive à distinguer c'est le rire de mes assaillants qui semble... s'éloigner ?
Vivons sans
haïr ceux qui nous haïssent
Park Kwang Jin & Park Wu-Yeong
Bonne vie embellit.
Connaissez-vous la solitude ? La connaissez-vous seulement un peu ? Lui avez-vous déjà parlé ?Ça fait longtemps que j'ai envie de lui parler. Mais ais-je le droit de m'adresser à elle directement ? Je sais que je ne suis pas habitué à ça, j'imagine que ma familiarité soudaine incommode. Je le sais. Je la connais bien. La solitude. Je pourrais presque la tutoyer. À vrai dire, on se ressemble beaucoup elle et moi. Mais il me semble important de faire ce pas vers elle.
Je crois que j'ai beaucoup de choses à te dire et que j'ai déjà trop attendu. Allons, ne fais pas cette tête mon amie. Ce n'est pas comme si on ne se connaissait pas. Ça fait bientôt vingt-trois ans qu'on cohabite. Cependant, je ne parle pas souvent de toi, ici. À vrai dire, quand il s'agit de toi, le sujet est un peu tabou. La plupart des gens te présentent comme un monstre à abattre ou une maladie incurable. Ils sont prêts à toute sorte d'arrangement pour t'éviter.
Je m'étonne de leur entêtement. Je m'en irrite parfois. Quand je sors des arguments en ta faveur, on me répond que c'est si triste d'être seul. On me parle de ces mamans célibataires, de ces personnes sans emploi ou sans domicile fixe, à la retraite. Vous savez, ces personnes âgées qui meurent tous seuls chez eux, qu'on ne remarque qu'un an après à cause de l'odeur. Pourtant, ton nom, quand il sort de ma bouche, n'a rien à voir avec tout ça. Je crois qu'ils te confondent avec l'abandon ou l'isolement, avec une sorte de manque.
Pour moi, tu représentes avant tout un retour à soi. Un appel à découvrir ses désirs, ses rêves, sa liberté. Une pause dans ces relations qui sont toujours plus compliquées, dans ce monde qui s'essouffle, cette société qui s'effrite. Très tôt, on nous éduque à vivre ensemble, à jouer ensemble, à travailler ensemble. On nous inculque le compromis, la patience, on nous apprend à communiquer, à mentir surtout. On nous convainc que tu es incompatible avec le bonheur, avec l'amour, et que, contrairement au dicton, il vaut mieux être avec n'importe qui, plutôt que seul.
Alors j'ai essayé moi aussi. De faire parti d'un groupe, d'une communauté. J'ai passé des années à supporter des compagnies que je jugeais ennuyeuses pour me sentir accepté, normale. Mais je ne l'étais pas. Le plus généralement parce qu'on me le demandait et que ça inquiétait ma mère de me voir avec toi. Ma très chère amie. Mais la vérité c'est que je me sens bien plus seul entouré par le monde, les lumières, les sons. Je me mêle aux autres, je parle avec ces gens, je me sens vraiment bien parfois, mais souvent, d'un coup, j'ai le sentiment d'être seul au monde. J'ai l'impression que nos paroles sont insensées, tellement superficielles, et qu'il n'y a aucun espoir que l'on se comprenne un jour. Ça t'ai déjà arrivé à toi aussi ?
On rabâche sans cesse les mêmes propos stériles, entendus à la télé, dans les médias, sortis de la bouche des plus « grands » de ce monde. On s'emporte les uns contre les autres pour des broutilles et on évite soigneusement les vrais sujets. Je crois qu'à vivre continuellement en groupe on finit par régresser intellectuellement. On laisse les autres réfléchir à notre place, parce que c'est plus simple sur le moment. Mais avec les années on perd tout esprit critique. Comment veux-tu qu'on soit capable de tolérance, de jugement, si l'on est même pas aptes à nous faire nos propres idées ?
Malgré ça, je m'interroge. Est-ce que je suis fou ? Est-ce que je suis le seul à trouver belle, et plutôt positive ? Est-ce que ça fait vraiment de moi quelqu'un d'asocial de passer du temps avec toi ?
Très jeune, je remettais déjà en cause le pouvoir, l'autorité, l'adulte. Depuis toujours on me traite de fier ou de rebelle, on me dit que ce n'est pas comme ça que je vais plaire ou me faire des amis. Je crois que le seul moyen d'être soi-même et quelque peu épanoui est d'arrêter d'avoir en permanence recours à l'autre, à son regard ou son avis.
Mais la société dans laquelle on a grandi a fait de nous des assistés émotionnels. On passe notre temps à essayer de faire plaisir, à vouloir rendre fier nos parents, à écouter des conseils qui ne nous correspondent pas, et on finit par suivre une voie qui n'est pas la nôtre.
Mais la vérité c'est que personne d'autre que moi ne peut raisonner à ma place, personne n'est dans ma tête, personne ne peut me dire ce qui doit faire mon bonheur ou quel chemin suivre. Cette idée est effrayante, voire même douloureuse, mais quelle vie m'attend si je refuse de la reconnaître ? N'est-ce pas ça, d'ailleurs, devenir adulte ? Se rendre compte que l'on est responsable de sa propre vie ? Se prendre en main et faire face, plutôt que d'accabler l'autre ou l'appeler au secours ?
Je crois que cette prise de conscience est le commencement de tout.
Des mots résonnent dans ma tête. Dans mes oreilles. Un homme vient d'intervenir. Est-ce seulement possible ? Alors que je perdais espoir en toute humanité, il est arrivé et s'est interposé entre eux et moi. J'aimerais le remercier mais c'est limite si je ne suis pas en train de perdre connaissance. Je tente, tout de même, tant bien que mal de discerner son visage. Reconnaître sa voix. Mais la seule chose que j'arrive à distinguer c'est le rire de mes assaillants qui semble... s'éloigner ?
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Mer 26 Déc - 20:20 Citer EditerSupprimer
M'interposant entre celui qui se faisait noyer et ceux qui tentaient de le noyer, je fis de mon mieux pour les tenir à l'écart. Je n'étais pas doué pour être froid avec les gens, en général, si je détestais profondément quelqu'un, je l'évitais toujours et je l'ignorais. Je ne pouvais même pas complètement détester quelqu'un qui m'avait mis un coup de poignard dans le dos, j'arrivais toujours à lui trouver des excuses parce qu'on était tous humains. Mais les personnes que je haïssais étaient celles qui faisaient du mal à mes proches. J'avais énormément du mal à les pardonner et c'était extrêmement difficile de me faire changer d'avis. Mes proches étaient mon tout, je vivais presque pour eux, leur bonheur était mon bonheur. Alors, effectivement, je ne connaissais pas la victime de cette histoire, mais je ressentais quand même un peu de colère envers ces assaillants. C'était peut-être explicable, cependant, le fait était là : ils lui faisaient du mal. Et ça, je ne l'acceptais pas. Ils se mirent à rire et se moquèrent rapidement du moi qui voulais jouer au « super-héros ». Toutefois, je ne m'inquiétai pas de leurs paroles comme je sentis l'homme derrière moi faiblir. Je jetai un coup d’œil derrière moi, et je vis directement qu'il ne se sentait pas bien. Mince. Il fallait absolument que je le sorte de cette situation et que je l'amène à l'hôpital, il ne se sentait clairement pas bien. « Tu nous ignores ?! » s'exclama l'un d'entre eux qui ne se gêna pas pour me mettre un poing dans le ventre pour que je me tourne vers eux. Une vive douleur me prit dans le ventre et je grimaçai. Non, ce n'était pas aussi douloureux et dur que les entraînements intensifs auxquels j'avais eu droit. Je pouvais le faire. Celui-ci me prit par le col de ma veste juste après m'avoir frappé. « En plus tu fais le faible, tu te caches derrière un masque. Tu te sens surpuissant derrière lui, hein ? Allez, montre qui t'es, on va bien se souvenir de toi pour te tabasser après ! » Ils me retirèrent de force le masque, et j'esquissai un sourire. « Vous avez intérêt à vous souvenir de moi, oui. Je m'appelle Kwangjin, ou plutôt, Éole. ZEUS, ça vous dit quelque chose ? J'espère que vous vous souviendrez de nous, nous tenons à marquer le monde par notre musique. En tout cas, vous vous expliquerez bien avec la presse, hein ? Parce que je me demande bien qui les fans vont protéger : moi ou vous ? Surtout que j'ai une trace du combat... juste là. » dis-je sèchement en montrant du doigt mon ventre. Ils ne semblèrent pas me croire et se mirent à rire de plus belle. « Allez vérifier, si vous voulez. Et si vous ne partez toujours pas, j'appelle mon PDG. On verra s'il sera aussi tendre que je ne l'ai été avec vous. » Évidemment que le PDG de notre agence allait plutôt me faire passer un sale quart d'heure parce que je m'étais interposé plutôt que de se charger de les punir eux, il allait sûrement leur demander de ne pas divulguer ce qu'il s'est passé contre une certaine somme. C'était le monde noir de la kpop que j'avais choisi de rejoindre. Quoi qu'il en soit, si certains semblaient encore prendre ça à la légère, l'un d'entre eux venait de vérifier sur son portable vu sa tête. Mais je n'avais pas le temps de m'occuper de ça, le garçon perdait connaissance. Je fis passer son bras autour de mon cou pour ne pas qu'il tombe et qu'il prenne appui sur moi. « Oh putain c'est vrai. T'as de la chance, idole de mes deux. » « Si vous pouvez faire la promotion de ZEUS dans votre entourage, je vous serais reconnaissant. » répliquai-je avec un sourire, ironique ou sincère, c'était à eux d'en juger. L'un fit un doigt d'honneur alors qu'ils partaient enfin. Le coup qu'ils m'avaient mis au ventre me faisait toujours un peu mal... Enfin, ça valait le coup : j'avais sauvé le garçon. Toutefois, il semblait inconscient... Je ferais mieux d'appeler les secours. « Je ne sais pas si tu m'entends mais ça va aller, je vais te conduire à un hôpital. Tu sembles sévèrement amoché... »
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Park Kwang Jin & Park Wu-Yeong
Bonne vie embellit.
Je détestais cette injustice. Les gens pouvaient être si méchants entre eux, parfois. Je me demandais pourquoi est-ce qu'ils faisaient autant de mal autour d'eux. Personne ne naissait méchant, les gens devenaient méchants. J'en étais convaincu. Il y avait une raison à cette noirceur dans le monde, elle était provoquée par le milieu où l'on avait grandi, l'époque, l'environnement, la famille, notre propre sensibilité... Il y avait sûrement beaucoup trop de facteurs pour tous les citer. Optimiste que j'étais, je me disais que même ces mauvaises personnes pouvaient changer. Et que parfois, elles n'étaient pas que ce qu'elles reflétaient. Un peu comme mon frère. Certes, il n'aurait jamais été capable de l'acte horrible dont je venais d'être témoin, mais aux yeux des autres, c'était une terrible personne, aussi. Il était cru sur ses mots, il ne se ménageait avec personne et il était arrogant. Pourtant il cachait un très bon fond, je savais que ce n'était pas essentiellement lui, ce lui que les gens pensaient qu'il était. Sa façon de se comporter face aux fans me fera toutefois toujours rire, il jouait à l'ange et ça ne lui ressemblait pas du tout. Mais il le faisait avec de bonnes intentions donc j'étais plutôt fier de lui. Ce n'était pas comme beaucoup de manipulateurs qui revêtaient un masque pour contrôler les autres. Je tombais souvent entre leurs mains d'ailleurs, parce que j'étais trop gentil. J'aidais toujours mon prochain et je me sacrifiais souvent moi-même pour aller aider quelqu'un d'autre, même lorsque je ne le connaissais pas. Mon jumeau me l'avait toujours reproché, tous mes proches me le reprochaient, je me mettais en danger pour rien. Si je détestais inquiéter mes proches, je détestais encore plus ne rien faire face à une situation d'injustice. Uniquement parce que je ne connaissais pas la victime, je ne devrais pas aller l'aider ? C'était si égoïste. Cette personne était sûrement en train de prier pour qu'on l'aide et qu'on la sauve de là, comment pourrais-je la laisser seule ? Évidemment, vu mon statut actuel, je ferais mieux de me tenir à l'écart de tout et de minimiser les problèmes. Je savais que je ne devrais pas intervenir. Que je devrais les laisser seuls, comme si je regardais une scène de cinéma et que je quittais la pièce pour ne plus voir cet écran. Mais je refusais de faire comme ça. Je refusais de rester assis sur ce siège rouge ou de partir de la salle. Je voulais entrer dans le film pour agir. Peu de personnes osaient le faire, il fallait se munir de courage pour vouloir entrer dans l'histoire. Mais, à mon avis, il ne fallait pas du courage, il fallait juste un cœur. Si on avait un cœur, alors on pouvait tout faire. Comme plonger directement dans la scène. M'interposant entre celui qui se faisait noyer et ceux qui tentaient de le noyer, je fis de mon mieux pour les tenir à l'écart. Je n'étais pas doué pour être froid avec les gens, en général, si je détestais profondément quelqu'un, je l'évitais toujours et je l'ignorais. Je ne pouvais même pas complètement détester quelqu'un qui m'avait mis un coup de poignard dans le dos, j'arrivais toujours à lui trouver des excuses parce qu'on était tous humains. Mais les personnes que je haïssais étaient celles qui faisaient du mal à mes proches. J'avais énormément du mal à les pardonner et c'était extrêmement difficile de me faire changer d'avis. Mes proches étaient mon tout, je vivais presque pour eux, leur bonheur était mon bonheur. Alors, effectivement, je ne connaissais pas la victime de cette histoire, mais je ressentais quand même un peu de colère envers ces assaillants. C'était peut-être explicable, cependant, le fait était là : ils lui faisaient du mal. Et ça, je ne l'acceptais pas. Ils se mirent à rire et se moquèrent rapidement du moi qui voulais jouer au « super-héros ». Toutefois, je ne m'inquiétai pas de leurs paroles comme je sentis l'homme derrière moi faiblir. Je jetai un coup d’œil derrière moi, et je vis directement qu'il ne se sentait pas bien. Mince. Il fallait absolument que je le sorte de cette situation et que je l'amène à l'hôpital, il ne se sentait clairement pas bien. « Tu nous ignores ?! » s'exclama l'un d'entre eux qui ne se gêna pas pour me mettre un poing dans le ventre pour que je me tourne vers eux. Une vive douleur me prit dans le ventre et je grimaçai. Non, ce n'était pas aussi douloureux et dur que les entraînements intensifs auxquels j'avais eu droit. Je pouvais le faire. Celui-ci me prit par le col de ma veste juste après m'avoir frappé. « En plus tu fais le faible, tu te caches derrière un masque. Tu te sens surpuissant derrière lui, hein ? Allez, montre qui t'es, on va bien se souvenir de toi pour te tabasser après ! » Ils me retirèrent de force le masque, et j'esquissai un sourire. « Vous avez intérêt à vous souvenir de moi, oui. Je m'appelle Kwangjin, ou plutôt, Éole. ZEUS, ça vous dit quelque chose ? J'espère que vous vous souviendrez de nous, nous tenons à marquer le monde par notre musique. En tout cas, vous vous expliquerez bien avec la presse, hein ? Parce que je me demande bien qui les fans vont protéger : moi ou vous ? Surtout que j'ai une trace du combat... juste là. » dis-je sèchement en montrant du doigt mon ventre. Ils ne semblèrent pas me croire et se mirent à rire de plus belle. « Allez vérifier, si vous voulez. Et si vous ne partez toujours pas, j'appelle mon PDG. On verra s'il sera aussi tendre que je ne l'ai été avec vous. » Évidemment que le PDG de notre agence allait plutôt me faire passer un sale quart d'heure parce que je m'étais interposé plutôt que de se charger de les punir eux, il allait sûrement leur demander de ne pas divulguer ce qu'il s'est passé contre une certaine somme. C'était le monde noir de la kpop que j'avais choisi de rejoindre. Quoi qu'il en soit, si certains semblaient encore prendre ça à la légère, l'un d'entre eux venait de vérifier sur son portable vu sa tête. Mais je n'avais pas le temps de m'occuper de ça, le garçon perdait connaissance. Je fis passer son bras autour de mon cou pour ne pas qu'il tombe et qu'il prenne appui sur moi. « Oh putain c'est vrai. T'as de la chance, idole de mes deux. » « Si vous pouvez faire la promotion de ZEUS dans votre entourage, je vous serais reconnaissant. » répliquai-je avec un sourire, ironique ou sincère, c'était à eux d'en juger. L'un fit un doigt d'honneur alors qu'ils partaient enfin. Le coup qu'ils m'avaient mis au ventre me faisait toujours un peu mal... Enfin, ça valait le coup : j'avais sauvé le garçon. Toutefois, il semblait inconscient... Je ferais mieux d'appeler les secours. « Je ne sais pas si tu m'entends mais ça va aller, je vais te conduire à un hôpital. Tu sembles sévèrement amoché... »
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Ven 28 Déc - 12:10 Citer EditerSupprimer
Ils me disaient que je pouvais pleurer, crier même. Que parmi ces millions de gens, qui nous entourent, l'un d'eux ne sera pas insensible a ma prière, que je ne serais pas seul, qu'il aura envie et qu'il va intervenir.
Et le voilà. Mon sauveur. Les enfants le nommeraient " super-héros". Il étendit sa main d’en haut et il me saisit. Il me retira des grandes eaux. Il me délivra de mon adversaire puissant. De mes ennemis qui étaient plus forts que moi . Ils m’avaient surpris au jour de ma détresse mais ce garçon fut mon appui.
Il arrive des saisons dans la vie où il semble que vagues sur vagues s’écroulent sur nos vies, on a à peine sorti la tête de l’eau pour reprendre notre respiration qu’une vague absolument incroyable nous tombe dessus ….Oui, peut être que les circonstances que tu rencontres sont « plus fortes que toi » , elles viennent te surprendre quand tu n’as pas encore récupéré de la dernière épreuve , le Mauvais prend souvent plaisir à rôder autour d’une proie qui est déjà fragilisée, et fatiguée, il est appelé le lion rugissant qui cherche à dévorer…Il nous est dit de lui tenir ferme , de tenir ferme après avoir tout surmonté. Cela ne nous parle pas d’un champ de roses n’est ce pas ?… Il y a des combats sur ta vie, des combats que l’ennemi aimerait gagner … L'ennemi parfois peut littéralement se déchaîner avec pour but que tu perdes tout espoir en l'humanité et même te détournes de toi-même !
Comment s'appelle-t-il ? J'aimerais le remercier. Je lui suis tellement reconnaissant. Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant le malheur et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité. Il m’avait surpris au jour de la détresse mais il fut mon appui . Il m’a mis au large, Il m’a sauvé, parce qu’il m’aime. Ou simplement, parce qu'il est bon envers autrui.
Je me force et ouvre lentement mes yeux pour imprimer son visage dans mon esprit. Il me semble le connaître. Est-ce qu'il y aurait un lien avec le fait que mes assaillants soient partis sans demander leur reste ? Qui est-il ?
" Pas d'hôpital. Je vous en supplie. Mes parents ne doivent pas apprendre ce qu'il s'est passé. " dis-je, en essayant de lutter contre ma faiblesse. " Je vous remercie et vous suis éternellement reconnaissant... Merci... "
Vivons sans
haïr ceux qui nous haïssent
Park Kwang Jin & Park Wu-Yeong
Bonne vie embellit.
Dans les temps où tu ne sais plus où tourner tes regards , où les épreuves te tirent vers le bas et la déprime est peut –être proche, sache que tu peux trouver refuge sous l’abri de ton prochain. Il est toujours là pour toi et ne se lasse pas d’écouter tes prières, tes inquiétudes, tes pleurs et soupirs. Voilà ce que mes parents me répétaient sans cesse. L'envie et la conviction de croire que n'importe qui, dans ce monde, est bon.Ils me disaient que je pouvais pleurer, crier même. Que parmi ces millions de gens, qui nous entourent, l'un d'eux ne sera pas insensible a ma prière, que je ne serais pas seul, qu'il aura envie et qu'il va intervenir.
Et le voilà. Mon sauveur. Les enfants le nommeraient " super-héros". Il étendit sa main d’en haut et il me saisit. Il me retira des grandes eaux. Il me délivra de mon adversaire puissant. De mes ennemis qui étaient plus forts que moi . Ils m’avaient surpris au jour de ma détresse mais ce garçon fut mon appui.
Il arrive des saisons dans la vie où il semble que vagues sur vagues s’écroulent sur nos vies, on a à peine sorti la tête de l’eau pour reprendre notre respiration qu’une vague absolument incroyable nous tombe dessus ….Oui, peut être que les circonstances que tu rencontres sont « plus fortes que toi » , elles viennent te surprendre quand tu n’as pas encore récupéré de la dernière épreuve , le Mauvais prend souvent plaisir à rôder autour d’une proie qui est déjà fragilisée, et fatiguée, il est appelé le lion rugissant qui cherche à dévorer…Il nous est dit de lui tenir ferme , de tenir ferme après avoir tout surmonté. Cela ne nous parle pas d’un champ de roses n’est ce pas ?… Il y a des combats sur ta vie, des combats que l’ennemi aimerait gagner … L'ennemi parfois peut littéralement se déchaîner avec pour but que tu perdes tout espoir en l'humanité et même te détournes de toi-même !
Comment s'appelle-t-il ? J'aimerais le remercier. Je lui suis tellement reconnaissant. Il n’y a personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant le malheur et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité. Il m’avait surpris au jour de la détresse mais il fut mon appui . Il m’a mis au large, Il m’a sauvé, parce qu’il m’aime. Ou simplement, parce qu'il est bon envers autrui.
Je me force et ouvre lentement mes yeux pour imprimer son visage dans mon esprit. Il me semble le connaître. Est-ce qu'il y aurait un lien avec le fait que mes assaillants soient partis sans demander leur reste ? Qui est-il ?
" Pas d'hôpital. Je vous en supplie. Mes parents ne doivent pas apprendre ce qu'il s'est passé. " dis-je, en essayant de lutter contre ma faiblesse. " Je vous remercie et vous suis éternellement reconnaissant... Merci... "
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Sam 2 Fév - 18:43 Citer EditerSupprimer
La solution la plus appropriée était de l'amener à l'hôpital. La menace avait beau être partie, il était toujours aussi amoché. Il fallait que je le laisse entre de bonnes mains, je n'étais pas docteur et je ne pouvais évidemment pas le laisser ici. Même s'il était inconscient, je le prévins de ce que j'allais faire. On ne savait jamais, peut-être était-il à moitié éveillé. Dans ce cas, il vaudrait mieux le mettre au courant de mes actions pour ne pas le faire paniquer s'il n'arrivait pas à comprendre la situation dans laquelle il était. Cependant, je m'arrêtai lorsqu'il commença à parler d'une voix faible. Il ne voulait pas que je l'amène à l'hôpital ? Je pouvais comprendre. Mais où pouvais-je l'amener pour le faire soigner ? Si ses parents ne devaient pas être au courant, il devra se faire soigner en toute discrétion... et je n'avais aucune idée de comment faire. Peut-être que je pourrais appeler un ami docteur, s'il avait le temps... Daehyun pourrait appliquer des soins. Moi, je ne savais pas du tout comment m'y prendre. En tout cas, j'en conclus qu'il fallait mieux que je l'amène, déjà, dans un endroit sain et sauf. « Très bien. » acquiesçai-je. Le meilleur endroit était donc...
Chez moi. J'avais un kit de premiers secours, mais alors savoir ce que je devais faire... C'était une autre histoire. Je le déposai sur mon canapé, l'allongeant doucement alors que je partis attraper ce fameux kit. Hm... Je crois que pour le soigner, je ferais mieux d'appeler Daehyun... S'il ne pouvait pas venir, au moins, il pourra me donner des instructions. Je l'appelai alors, attendant sa réponse tout en surveillant l'état de l'inconnu. J'espérais sincèrement qu'il ne lui était arrivé rien de grave, parce que je ne pourrais rien faire pour le soigner.
Avec l'aide de Daehyun, j'avais fini de lui appliquer les premiers soins. J'avais vraiment eu peur de faire une bêtise... Surtout qu'il semblait toujours inconscient, ou du moins, pas suffisamment en forme pour me dire que je faisais n'importe quoi. Mais, normalement, j'avais tout fait comme il le fallait... Je l'espérais. « Je vais te chercher un verre d'eau. » dis-je en m'éloignant. Je m'étais automatiquement mis à le tutoyer : probablement parce que je le voyais en position de faiblesse et que je voulais le mettre à l'aise. J'espérais que ça ne le dérangeait pas trop... Une fois revenu, je vis qu'il était réveillé. Cela me fit sourire. « Bonjour, comment vas-tu ? » lui demandai-je doucement.
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C'était sûrement une mauvaise idée. En fait, je devrais retirer le « sûrement » de ma phrase, puisque c'était une affirmation absolument certaine. En tant que personnalité publique, j'avais désormais une réputation et une apparence à bien tenir. Je savais déjà les répercussions que ça pouvait avoir, malheureusement. Il fallait même faire attention à ce que les gens qui étaient liés à nous faisaient... Parfois, le monde des idoles me désolait pour cette raison-là. Tout était beaucoup trop dans l'apparence. Mais, en même temps, on ne pouvait pas être idolâtré si nous n'étions pas constamment dans l'apparence. Après tout, quand on connaissait entièrement une personne, on ne l'idolâtrait plus : on l'aimait. Le mot « idole » signifiait bien que nous montrions seulement la partie positive de nos caractères, jamais le côté négatif. Ce côté-là ne devait jamais sortir, sinon, on pouvait dire adieu à notre carrière. C'était dommage comment notre physique était plus important que notre talent, mais me plaindre de ça revenait à me plaindre de la société entière. Chaque société avait ses défauts, j'imaginais alors que la superficialité des gens en était une. On ne pouvait pas être parfait, mais j'espérais qu'un jour, la société se débarrassera de ses défauts. En même temps, j'avais plus tendance à voir les qualités que les défauts, contrairement à la plupart des personnes. Alors pour moi, la société était déjà très bien comme ça. Nous avions peut-être des efforts à fournir mais la société était déjà très belle. Du moins, ce genre de pensées tendaient à s'estomper quand je me retrouvais face à ce genre de scènes injustes. Un pauvre garçon qui se faisait frapper par une bande d'hommes. Que pouvait-il faire pour leur résister ? Il n'y avait que dans les films où le garçon réussissait à les battre à lui tout seul. Dans la vraie vie, un seul n'arriverait pas à faire le poids face à plusieurs. Alors, pour équilibrer les charges, je m'étais avancé. C'était une mauvaise idée, effectivement. Si quelqu'un me prenait en photo à ce moment-là et l'accompagnait avec un titre qui ne correspondrait pas avec la situation, j'étais fini. Me voir devant le garçon face à ces quelques personnes non fréquentables donnera des articles aux noms dérisoires : « Éole perçu en train de se battre », « Éole des ZEUS se bat dans la rue », « Éole impliqué dans une bagarre de rue »... Je n'aimais pas vraiment les médias pour ça. C'était aussi à cause d'eux que Minhyun avait dû quitter notre groupe et que nous avions tous gardé des séquelles de ce scandale. C'était aussi comme ça que j'avais compris que l'image auprès du public était vraiment important. Puisque j'avais une bonne image, même si un article compromettant et faux sortait sur moi comme moi en train de me bagarrer, les fans les plus fidèles en douteront. Je leur faisais confiance pour ça : elles ne me connaissaient peut-être pas personnellement, mais l'image que je reflétais était vraiment moi. Certaines pourraient en douter, ce qui serait compréhensible. Il y aura toujours des gens pour nous haïr : je l'avais aussi appris à mes dépens. Heureusement, il existait toujours de bonnes choses dans le monde et c'était ainsi que tout le monde vivait : ils arrivaient à surmonter un quotidien difficile parce qu'ils recevaient l'amour des autres. Et j'allais en donner à ce garçon que je ne connaissais même pas.La solution la plus appropriée était de l'amener à l'hôpital. La menace avait beau être partie, il était toujours aussi amoché. Il fallait que je le laisse entre de bonnes mains, je n'étais pas docteur et je ne pouvais évidemment pas le laisser ici. Même s'il était inconscient, je le prévins de ce que j'allais faire. On ne savait jamais, peut-être était-il à moitié éveillé. Dans ce cas, il vaudrait mieux le mettre au courant de mes actions pour ne pas le faire paniquer s'il n'arrivait pas à comprendre la situation dans laquelle il était. Cependant, je m'arrêtai lorsqu'il commença à parler d'une voix faible. Il ne voulait pas que je l'amène à l'hôpital ? Je pouvais comprendre. Mais où pouvais-je l'amener pour le faire soigner ? Si ses parents ne devaient pas être au courant, il devra se faire soigner en toute discrétion... et je n'avais aucune idée de comment faire. Peut-être que je pourrais appeler un ami docteur, s'il avait le temps... Daehyun pourrait appliquer des soins. Moi, je ne savais pas du tout comment m'y prendre. En tout cas, j'en conclus qu'il fallait mieux que je l'amène, déjà, dans un endroit sain et sauf. « Très bien. » acquiesçai-je. Le meilleur endroit était donc...
Chez moi. J'avais un kit de premiers secours, mais alors savoir ce que je devais faire... C'était une autre histoire. Je le déposai sur mon canapé, l'allongeant doucement alors que je partis attraper ce fameux kit. Hm... Je crois que pour le soigner, je ferais mieux d'appeler Daehyun... S'il ne pouvait pas venir, au moins, il pourra me donner des instructions. Je l'appelai alors, attendant sa réponse tout en surveillant l'état de l'inconnu. J'espérais sincèrement qu'il ne lui était arrivé rien de grave, parce que je ne pourrais rien faire pour le soigner.
Avec l'aide de Daehyun, j'avais fini de lui appliquer les premiers soins. J'avais vraiment eu peur de faire une bêtise... Surtout qu'il semblait toujours inconscient, ou du moins, pas suffisamment en forme pour me dire que je faisais n'importe quoi. Mais, normalement, j'avais tout fait comme il le fallait... Je l'espérais. « Je vais te chercher un verre d'eau. » dis-je en m'éloignant. Je m'étais automatiquement mis à le tutoyer : probablement parce que je le voyais en position de faiblesse et que je voulais le mettre à l'aise. J'espérais que ça ne le dérangeait pas trop... Une fois revenu, je vis qu'il était réveillé. Cela me fit sourire. « Bonjour, comment vas-tu ? » lui demandai-je doucement.
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Lun 4 Mar - 21:01 Citer EditerSupprimer
" J'ai connu meilleur... mais je me sens tout de même mieux... Merci... " Dis-je, avant de regarder lentement autour de moi. " Où sommes-nous ? "
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Lentement, s'effacent la douleur et la peur. Je suis perdu. Et si éffrayé. Où est l'espoir dans un monde si froid ? J'ai cherché une lumière lointaine. Quelqu'un qui pourrait sauver une vie. Ma vie. J'ai vécu, de longues minutes, dans la peur que personne n'entende mes cris. Mais il est apparu. Peux-tu me sauver maintenant ? Bien sûr qu'il le peut. C'est ce qu'il est en train de faire. Il est avec moi. Peut-il me transporter à travers tout ? Je ne vais pas te laisser, je vais t'attraper. lorsque tu sens être sur le point de lâcher prise. Parce que tu n'es pas seul. Voilà ce que j'aimerais qu'il me dise. Mon cœur est plein de rêves brisés. Juste un lointain souvenir. Comme s'il était brisé, à tout jamais. Et tout est parti. Mais la douleur, elle, continue. Perdue dans la pluie, à nouveau. Quand cela finira ? Jamais ? Les bras de soulagement semblent hors de portée et pourtant, il est ici. Je ne suis pas seul. Et il devient mon espoir quand je sens que c'est fini. Et il me ramasse quand tout mon monde se brise. Et quand je suis enfin dans ses bras, contre lui, secouru, je lève les yeux et vois que l'amour a un visage." J'ai connu meilleur... mais je me sens tout de même mieux... Merci... " Dis-je, avant de regarder lentement autour de moi. " Où sommes-nous ? "
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Sam 16 Mar - 23:33 Citer EditerSupprimer
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D'un sentiment attentionné, je pris soin de cet inconnu qui, mystérieusement, ne voulait pas être amené à l'hôpital. Je respectais sa décision, je ne le connaissais pas alors je n'avais pas le pouvoir de lui dire quoi que ce soit. Il était responsable de sa vie, et je n’interférais pas dans ses choix. C'était pourquoi je l'amenai à l'appartement, le déposant sur le canapé pour lui administrer les premiers soins. A vrai dire, je ne m'y connaissais pas vraiment, alors je dus appeler Daehyun. Heureusement qu'il était disponible, je ne savais pas ce que j'aurais pu faire sans lui. Le kit de premier secours m'avait aussi sauvé, sinon j'aurais été obligé de le laisser seul pour aller en acheter un, et s'il s'était réveillé seul dans un appartement inconnu... Il allait se demander ce qui lui était arrivé et allait paniquer. Je ne voulais surtout pas que ça arrive, alors, heureusement que j'avais tout. Je ne pouvais pas guérir toutes ses blessures, le mieux aurait été d'aller à un hôpital, je ne me connaissais absolument pas dans le domaine de la médecine... Mais, selon les conseils de Daehyun, je dirais que j'avais fait ce qu'il fallait. Du moins, je l'espérais. Me levant, j'allai lui chercher un verre d'eau, comme je ne savais pas ses préférences. A priori, tout le monde aimait l'eau, ou, en tout cas, pouvait la boire. Je ne savais pas s'il pouvait m'entendre, mais je le prévins tout de même que j'allais partir, au cas où. Pour qu'il ne s'en inquiète pas trop. Revenant avec un verre d'eau, je vis qu'il était réveillé. Sans le brusquer, je lui souris légèrement, m'accroupissant pour me mettre à sa hauteur. « Je suis content que tu te sentes mieux, alors... J'espère que les premiers soins que je t'ai administré te vont. Mais je pense que tu devrais quand même aller à un hôpital, même si je ne suis pas médecin, je pense que ton corps devrait recevoir quelques soins supplémentaires... » Il suffisait de voir tous les pansements et bandages dont j'avais couvert sa peau pour voir que rien n'était parfaitement résolu. Les premiers soins, c'était en attendant d'avoir les vrais soins. Selon moi, il devrait tout de même aller se faire soigner par des médecins compétents, après tout, j'étais vraiment inquiet pour son état... Mais s'il ne voulait vraiment pas, tant pis. Je pensais simplement que, pour sa santé, il valait mieux qu'il aille voir un médecin et qu'il ne reste pas sur mes soins maladroits. « Tu es chez moi. Je ne savais pas où t'amener pour te faire reposer, alors je t'ai amené ici, j'espère que ça ne te dérange pas trop. Le canapé te va ? Je peux te proposer mon lit ou celui de mon frère, sinon. Je ne l'ai pas fait par peur de te mettre trop mal à l'aise. Mais tu peux te reposer autant de temps que tu veux, tu en as besoin. Ah, et je t'en prie, bois un peu d'eau, tu m'as l'air fatigué. » Je lui tendis l'eau en souriant. « Tu as faim ? Tu veux manger quelque chose ? J'ai quelques aliments dans mon frigo, ou dans mes placards je dois avoir quelques biscuits. Sinon je peux aller en acheter, ce sera sans problème. » Je voulais absolument qu'il se sente bien. Je ne le connaissais pas, mais je l'avais déjà pris sous mon aile. Il avait besoin d'être aimé.Codage par Libella sur Graphiorum
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Sam 6 Avr - 22:23 Citer EditerSupprimer
On est riche de ce que l'on donne , dit-on communément. Et cette richesse- là n'a pas de prix. Et mon sauveur du jour l'a bien compris.
" Merci d'avoir aussi bien pris soin de moi ! " dis-je, avant de baisser un peu la tête, en signe de reconnaissance." Mais je ne souhaite pas abuser de cette si gentille hospitalité ! "
Il est si gentil, si tendre, si bienveillant avec moi. Tellement que cela me gêne. J'ai cette douloureuse impression de ne pas mériter tant de compassion et de soutien de la part d'un homme aussi bon que lui. Sans doute, ais-je tort, mais qu'importe. Je ne peux pas rester et lui causer plus d'ennuis. J'ai déjà bien assez dépassé les limites que je m'étais fixé.
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C'est en donnant que l'on s'enrichit, disait Mère Téresa qui en la matière s'y connaissait. Qu'y a -t-il, en effet, comme plus belle preuve d'amour que de donner ? Donner du temps , donner de l'amour , donner de soi. Mais donner , c'est aussi offrir à l'autre ce qui lui fait plaisir , donner sans arrière - pensée et sans regret... Même les fauves sont sensibles aux bons traitements, note Sénèque. Le message est clair. Il faut donner pour adoucir , réparer , apaiser. Même à ceux que nous n'aimons pas. Dire un mot gentil et sourire à une personne désagréable , c'est lui faire cadeau de notre bienveillance et de notre compréhension. Sans être certains qu'elle nous rendra notre gentillesse. Mais tant pis. Donner , c'est donner , reprendre , c'est voler , disent les enfants. Car donner à nos proches est finalement assez facile, alors que le vrai don est celui qui se fait au - delà même du sentiment , sans rien espérer en retour , pour la beauté du geste en quelque sorte. Mais attention , nous rappellent les sages , il y a donner et donner. Donner de mauvaise grâce , à contrecoeur , en faisant sentir à l'autre le prix de notre sacrifice , ce n'est pas donner : c'est consentir. Mieux vaut dans dans ces cas - là s'abstenir , car il n'est rien de plus désolant que quelqu'un qui donne à regret. La générosité s'accommode mal des comptes d'apothicaire. En outre , on ne récolte même pas la reconnaissance du donataire. Alors que donner de bon coeur , donner avec gaieté et enthousiasme , donner en seigneur , est un accomplissement à soi seul , une véritable fête. En donnant , surtout ce qui nous tient à coeur , on se déleste , on s'accomplit et surtout on gagne quelque chose de plus précieux encore : un ami peut-être , ou quelqu'un qui nous sera reconnaissant de notre bienfait.On est riche de ce que l'on donne , dit-on communément. Et cette richesse- là n'a pas de prix. Et mon sauveur du jour l'a bien compris.
" Merci d'avoir aussi bien pris soin de moi ! " dis-je, avant de baisser un peu la tête, en signe de reconnaissance." Mais je ne souhaite pas abuser de cette si gentille hospitalité ! "
Il est si gentil, si tendre, si bienveillant avec moi. Tellement que cela me gêne. J'ai cette douloureuse impression de ne pas mériter tant de compassion et de soutien de la part d'un homme aussi bon que lui. Sans doute, ais-je tort, mais qu'importe. Je ne peux pas rester et lui causer plus d'ennuis. J'ai déjà bien assez dépassé les limites que je m'étais fixé.
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Re: Vivons sans haïr ceux qui nous haïssent ~ Kwang Jin & Wu-Yeong | Ven 17 Mai - 23:01 Citer EditerSupprimer
Souriant légèrement à celui que je venais de recueillir chez moi, je finis par secouer de la tête en réponse à ses propos. Non, il n'abusait en rien. Il méritait bien cette hospitalité que je lui offrais. Il en avait en plus, bien besoin. Sa condition me le montrait. Je n'avais pas l'impression que je pouvais le laisser partir d'ici le cœur serein s'il partait maintenant. « Non non, tu n'abuses en rien. Je t'en prie, bois au moins de l'eau. » Je lui tendis à nouveau le verre d'eau, le visage radieux. Je ne pouvais définitivement pas le laisser partir ainsi. Je le regretterai toute ma vie si je le faisais. Comment est-ce que je pourrais laisser un être aussi vulnérable dans la nature ? Non, il fallait qu'il reprenne des forces. Et là, dans l'immédiat, il n'avait pas l'air d'en avoir suffisamment repris. « Tu es sûr que ça va ? Je ne suis pas sûr de pouvoir te laisser partir comme ça si tu ne vas pas à un hôpital... Repose-toi encore un peu, s'il te plaît. » Et je ne lui laissais pas vraiment le choix en fait ; je ne le laisserai pas partir d'ici dans un état pareil. Lui laissant le verre d'eau, je me relevai pour attraper une chaise sur laquelle je m'assis. C'était que je n'avais qu'un canapé, avec Kwangmin, on n'avait pas besoin d'un très grand canapé non plus. Il y avait à peine la place pour qu'on s'y assoie tous les deux et puis, c'était tout. Lui souriant à nouveau pour qu'il se sente à l'aise, j'avais envie d'apprendre à le connaître. C'était vrai que jusque là, je ne connaissais rien de l'inconnu. Ni même son nom. Et ce fut donc ma première question. « Comment tu t'appelles ? »
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J'étais inquiet pour cet inconnu. J'avais beau avoir suivi les conseils de Daehyun du mieux que je pouvais, je pensais sincèrement qu'il fallait quand même qu'il aille à un hôpital. C'était pour le bien de son corps, pour sa propre santé. Je me sentirais mal de le laisser ainsi. Et, en même temps, je ne pouvais que respecter sa décision. Je ne le connaissais pas, qui étais-je pour émettre un jugement sur ses choix ? Peut-être avait-il de bonnes raisons. Quoi qu'il en soit, je décidai de faire ma part du travail et de prendre le plus soin de lui du meilleur que je le pouvais : lui offrir un endroit où dormir, de l'eau et de la nourriture. J'avais peur qu'il se sente encore mal. Il ne devrait pas. Je voulais faire de mon mieux pour rendre à cet inconnu la paix qu'on lui avait volée. Si seulement les gens pouvaient se rendre compte de leurs méfaits... Le monde serait bien plus beau. Souriant légèrement à celui que je venais de recueillir chez moi, je finis par secouer de la tête en réponse à ses propos. Non, il n'abusait en rien. Il méritait bien cette hospitalité que je lui offrais. Il en avait en plus, bien besoin. Sa condition me le montrait. Je n'avais pas l'impression que je pouvais le laisser partir d'ici le cœur serein s'il partait maintenant. « Non non, tu n'abuses en rien. Je t'en prie, bois au moins de l'eau. » Je lui tendis à nouveau le verre d'eau, le visage radieux. Je ne pouvais définitivement pas le laisser partir ainsi. Je le regretterai toute ma vie si je le faisais. Comment est-ce que je pourrais laisser un être aussi vulnérable dans la nature ? Non, il fallait qu'il reprenne des forces. Et là, dans l'immédiat, il n'avait pas l'air d'en avoir suffisamment repris. « Tu es sûr que ça va ? Je ne suis pas sûr de pouvoir te laisser partir comme ça si tu ne vas pas à un hôpital... Repose-toi encore un peu, s'il te plaît. » Et je ne lui laissais pas vraiment le choix en fait ; je ne le laisserai pas partir d'ici dans un état pareil. Lui laissant le verre d'eau, je me relevai pour attraper une chaise sur laquelle je m'assis. C'était que je n'avais qu'un canapé, avec Kwangmin, on n'avait pas besoin d'un très grand canapé non plus. Il y avait à peine la place pour qu'on s'y assoie tous les deux et puis, c'était tout. Lui souriant à nouveau pour qu'il se sente à l'aise, j'avais envie d'apprendre à le connaître. C'était vrai que jusque là, je ne connaissais rien de l'inconnu. Ni même son nom. Et ce fut donc ma première question. « Comment tu t'appelles ? »
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