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En apesanteur (#JIYI)
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Mer 13 Fév 2019 - 18:52 Citer EditerSupprimer
En apesanteur
Ji Hwan & So Yi [JIYI♡]
J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
Ji Hwan avait toujours été prétentieux et orgueilleux, alors forcément il ne s’était jamais vraiment remis en question, au moins jusqu’au lycée. Non pas qu’il se pensait parfait jusqu’à là mais il avait toujours été éduqué pour être le meilleur dans tout, grandissant dans cet environnement d’élite sociale où jamais son futur n’a été remis en question. Il serait l’héritier de son père, le futur président de sa grande entreprise, il accomplirait de grandes choses tout comme lui, c’était son destin et ce que les autres disaient de lui, lui faisaient, ou ce que lui-même pouvait faire n’y changeraient rien. Alors, pendant longtemps, il ne s’était pas posé la question du bien ou du mal, de la victime et du bourreau. Tout ce qu’il connaissait, c’étaient les études, les fêtes de la haute société, l’hypocrisie, l’argent en abondance, et la jalousie envers ses deux sœurs, à qui leur père accordait des sourires et des attentions auxquelles l’aîné n’avait jamais eu le droit. Avec le recul, Ji Hwan n’hésitait pas à décrire son lui de cette époque en employant le nom d’ordure, parce que c’était ce qu’il était. Regardant de haut tout ce qu’il ne connaissait pas, sans conscience et remise en question, jamais.
Le premier tournant de sa vie avait été le divorce de ses parents, sa mère sombrant dans l’alcool, la séparation avec une de ses sœurs qu’il vécut comme une trahison de sa part. Les premières remises en question, bien loin des quelques fois où il se demandait pourquoi son père ne le voyait pas comme un fils mais comme un héritier : avait-il bien fait de cacher tout ce temps les infidélités de ce dernier à sa mère ? N’avait-il pas empiré le mal-être de sa mère en lui faisant croire en un couple uni alors que toute la famille savait à quel point tout n’était qu’illusion ? Est-ce qu’après tout, ce n’était pas de sa faute, si sa mère buvait autant et n’était plus maître d’elle-même ? Est-ce que ce n’était pas de sa faute si sa sœur avait préféré partir chez le père ? Ses sœurs avec qui il avait toujours été si fusionnels jusqu’alors, il ne savait plus leur montrer autre chose que de la jalousie mal placée, elles étaient devenus un poids supplémentaire sur ses épaules. Adolescent torturé entre la pression du mot héritier qui l’avait tant rendu fier et l’obscurité familiale d’une mère incapable de gérer sa fille et son fils, il était devenu une ordure plus renfermée sur elle-même encore, frappant ceux qu’il pouvait frapper. Et il était arrivé à l’université comme ça. Froid, hautain, incapable d’exprimer ses sentiments, partagé entre la haine de ce qu’il était devenu et la fierté de ce que le futur lui promettait.
Puis sa vie eut un deuxième tournant, qu’il ne considéra comme tel qu’après plusieurs années : sa rencontre avec So Yi. Bien sûr qu’il avait des proches. Un ami d’enfance, et quelques amis de son statut social avec qui il s’était rapproché. Mais elle ça avait toujours été différent. Il s’était bien trop rapidement ouvert à elle et il lui avait accordé une confiance qu’il n’avait jamais donnée à quelqu’un d’autre : il était tombé amoureux d’elle. Bien sûr qu’il ne l’avait jamais dit. Bien sûr qu’il avait longtemps été dans le déni ; et sans doute qu’encore à l’heure actuelle, il ne regardait jamais cette facette de lui en face. Puis elle l’avait trahi, elle aussi. Ça l’avait déchiré, scandalisé, et finalement au-delà de tout ça, ça lui avait appris. Appris que les pauvres pouvaient paraître aussi riches que lui s’ils portaient de beaux habits, et que leur statut social ne faisait en rien leur personnalité. So Yi n’avait rien de la caricature du pauvre craintif, baissant les yeux face à ce qui lui était supérieur. Elle avait du caractère, du répondant, et sans doute autant de traumatismes que lui, d’une nature bien différente cependant.
Voilà pourquoi Ji Hwan se retrouvait dans cette pièce, à recevoir des mots qu’il aurait difficilement accepté, même de la part du plus proche de ses amis. Parce que ce qu’elle disait n’était pas si faux. Parce que ce qu’elle disait était une réalité qu’il avait toujours préféré enterrée, jusqu’à ces derniers mois, où Ji Hwan avait tellement changé grâce à So Yi. Habitué à être le centre de l’intérêt et des rumeurs flatteuses comme dévalorisantes, il n’avait pas songé un instant aux conséquences que cela pouvait avoir sur So Yi. Aveuglé par son désir de vengeance envers son père, il n’avait pas songé un instant au mal qu’il pouvait faire. Il avait fait de So Yi un objet, et rien d’autre qu’un objet de sa vengeance. Et il pouvait remettre ça sur le dos de son incapacité à exprimer ses sentiments et sur son manque d’habitude à penser aux autres, ça ne changeait rien. Ce n’était pas Ji Hwan qui donnait à So Yi le droit de le remettre à sa place : So Yi était en droit de le remettre à sa place et il n’avait rien à redire.
Sentant qu’elle était sur le point de partir, qu’il fallait tout-de-même répondre, il finit par réagir. Parce qu’aussi bien elle avait relevé des points vrais, il y avait aussi beaucoup de malentendus dans le point de vue de cette dernière. Des malentendus qu’il avait créés et jamais résolus jusqu’alors. « Ce n’est pas vrai. Si je n’étais pas sincèrement désolé, alors là, actuellement, je ne serais pas en train de t’écouter, de te laisser me salir d’adjectifs dégradants. Si ce n’était pas pour une sincère envie de m’expliquer, alors je ne me serais jamais rabaissé à installer tout un stratagème pour pouvoir te parler sans que tu fuis. Je n’aurais jamais laissé toute l’entreprise parler à propos de moi en disant que je priorise ma secrétaire au travail, en la suivant au lieu d’aller m’occuper des dossiers que je dois étudier. Je n’aurais jamais montré à tous ces employés, qui m’ont toujours vu comme une statue, que j’agissais parfois sous l’impulsion. Je sais que tu n’as pas envie de me parler. Je sais aussi que je suis probablement la personne que tu as le moins envie de voir dans l’immédiat. Je sais que de ton point de vue, je n’ai aucune raison de te parler si ce n’est pour t’humilier. Et c’est justement parce que je sais tout ça que dans l’immédiat, je dois te parler. » Ji Hwan ne savait pas vraiment comment le dire. Comment expliquer qu’il avait des milliers de vérités à rétablir. Il ne voulait pas se chercher des excuses mais être honnête. Et si doué avec les mots soit-il quand il devait flatter un président, il le devenait beaucoup moins quand c’était à propos d’honnêteté. « Mais je ne te forcerai pas. Je ne te forcerai plus. Si vraiment tu es persuadée que, quoi que je dise, ça n’aura aucun impact positif sur toi. Que quoi que je dise, ça ne mérite pas d’être entendu. Si pour toi, je ne représente rien d’autre, rien du tout, qu’un bourreau, alors je ne te forcerai pas à m’entendre. Mais si je n’ai pas encore entièrement brisé la confiance que tu as un jour placé en moi, si au fond de toi il reste encore, ne serait-ce qu’une toute petite part d’envie de comprendre, alors je te demande sincèrement de rester. » Il la regardait droit dans les yeux. Jamais Ji Hwan n’avait été si honnête. Jamais Ji Hwan n’avait eu cette voix, cette intonation, cette façon de parler. Lui qui s’adressait toujours à la logique, il se retrouvait à s’adresser aux sentiments, à la confiance, à la sympathie. Lui qui n’avait jamais cherché à fouiller au fond de lui par peur d’y trouver des sentiments, il cherchait au fond de lui pour les trouver. Afin qu'ils atteignent So Yi.
Le premier tournant de sa vie avait été le divorce de ses parents, sa mère sombrant dans l’alcool, la séparation avec une de ses sœurs qu’il vécut comme une trahison de sa part. Les premières remises en question, bien loin des quelques fois où il se demandait pourquoi son père ne le voyait pas comme un fils mais comme un héritier : avait-il bien fait de cacher tout ce temps les infidélités de ce dernier à sa mère ? N’avait-il pas empiré le mal-être de sa mère en lui faisant croire en un couple uni alors que toute la famille savait à quel point tout n’était qu’illusion ? Est-ce qu’après tout, ce n’était pas de sa faute, si sa mère buvait autant et n’était plus maître d’elle-même ? Est-ce que ce n’était pas de sa faute si sa sœur avait préféré partir chez le père ? Ses sœurs avec qui il avait toujours été si fusionnels jusqu’alors, il ne savait plus leur montrer autre chose que de la jalousie mal placée, elles étaient devenus un poids supplémentaire sur ses épaules. Adolescent torturé entre la pression du mot héritier qui l’avait tant rendu fier et l’obscurité familiale d’une mère incapable de gérer sa fille et son fils, il était devenu une ordure plus renfermée sur elle-même encore, frappant ceux qu’il pouvait frapper. Et il était arrivé à l’université comme ça. Froid, hautain, incapable d’exprimer ses sentiments, partagé entre la haine de ce qu’il était devenu et la fierté de ce que le futur lui promettait.
Puis sa vie eut un deuxième tournant, qu’il ne considéra comme tel qu’après plusieurs années : sa rencontre avec So Yi. Bien sûr qu’il avait des proches. Un ami d’enfance, et quelques amis de son statut social avec qui il s’était rapproché. Mais elle ça avait toujours été différent. Il s’était bien trop rapidement ouvert à elle et il lui avait accordé une confiance qu’il n’avait jamais donnée à quelqu’un d’autre : il était tombé amoureux d’elle. Bien sûr qu’il ne l’avait jamais dit. Bien sûr qu’il avait longtemps été dans le déni ; et sans doute qu’encore à l’heure actuelle, il ne regardait jamais cette facette de lui en face. Puis elle l’avait trahi, elle aussi. Ça l’avait déchiré, scandalisé, et finalement au-delà de tout ça, ça lui avait appris. Appris que les pauvres pouvaient paraître aussi riches que lui s’ils portaient de beaux habits, et que leur statut social ne faisait en rien leur personnalité. So Yi n’avait rien de la caricature du pauvre craintif, baissant les yeux face à ce qui lui était supérieur. Elle avait du caractère, du répondant, et sans doute autant de traumatismes que lui, d’une nature bien différente cependant.
Voilà pourquoi Ji Hwan se retrouvait dans cette pièce, à recevoir des mots qu’il aurait difficilement accepté, même de la part du plus proche de ses amis. Parce que ce qu’elle disait n’était pas si faux. Parce que ce qu’elle disait était une réalité qu’il avait toujours préféré enterrée, jusqu’à ces derniers mois, où Ji Hwan avait tellement changé grâce à So Yi. Habitué à être le centre de l’intérêt et des rumeurs flatteuses comme dévalorisantes, il n’avait pas songé un instant aux conséquences que cela pouvait avoir sur So Yi. Aveuglé par son désir de vengeance envers son père, il n’avait pas songé un instant au mal qu’il pouvait faire. Il avait fait de So Yi un objet, et rien d’autre qu’un objet de sa vengeance. Et il pouvait remettre ça sur le dos de son incapacité à exprimer ses sentiments et sur son manque d’habitude à penser aux autres, ça ne changeait rien. Ce n’était pas Ji Hwan qui donnait à So Yi le droit de le remettre à sa place : So Yi était en droit de le remettre à sa place et il n’avait rien à redire.
Sentant qu’elle était sur le point de partir, qu’il fallait tout-de-même répondre, il finit par réagir. Parce qu’aussi bien elle avait relevé des points vrais, il y avait aussi beaucoup de malentendus dans le point de vue de cette dernière. Des malentendus qu’il avait créés et jamais résolus jusqu’alors. « Ce n’est pas vrai. Si je n’étais pas sincèrement désolé, alors là, actuellement, je ne serais pas en train de t’écouter, de te laisser me salir d’adjectifs dégradants. Si ce n’était pas pour une sincère envie de m’expliquer, alors je ne me serais jamais rabaissé à installer tout un stratagème pour pouvoir te parler sans que tu fuis. Je n’aurais jamais laissé toute l’entreprise parler à propos de moi en disant que je priorise ma secrétaire au travail, en la suivant au lieu d’aller m’occuper des dossiers que je dois étudier. Je n’aurais jamais montré à tous ces employés, qui m’ont toujours vu comme une statue, que j’agissais parfois sous l’impulsion. Je sais que tu n’as pas envie de me parler. Je sais aussi que je suis probablement la personne que tu as le moins envie de voir dans l’immédiat. Je sais que de ton point de vue, je n’ai aucune raison de te parler si ce n’est pour t’humilier. Et c’est justement parce que je sais tout ça que dans l’immédiat, je dois te parler. » Ji Hwan ne savait pas vraiment comment le dire. Comment expliquer qu’il avait des milliers de vérités à rétablir. Il ne voulait pas se chercher des excuses mais être honnête. Et si doué avec les mots soit-il quand il devait flatter un président, il le devenait beaucoup moins quand c’était à propos d’honnêteté. « Mais je ne te forcerai pas. Je ne te forcerai plus. Si vraiment tu es persuadée que, quoi que je dise, ça n’aura aucun impact positif sur toi. Que quoi que je dise, ça ne mérite pas d’être entendu. Si pour toi, je ne représente rien d’autre, rien du tout, qu’un bourreau, alors je ne te forcerai pas à m’entendre. Mais si je n’ai pas encore entièrement brisé la confiance que tu as un jour placé en moi, si au fond de toi il reste encore, ne serait-ce qu’une toute petite part d’envie de comprendre, alors je te demande sincèrement de rester. » Il la regardait droit dans les yeux. Jamais Ji Hwan n’avait été si honnête. Jamais Ji Hwan n’avait eu cette voix, cette intonation, cette façon de parler. Lui qui s’adressait toujours à la logique, il se retrouvait à s’adresser aux sentiments, à la confiance, à la sympathie. Lui qui n’avait jamais cherché à fouiller au fond de lui par peur d’y trouver des sentiments, il cherchait au fond de lui pour les trouver. Afin qu'ils atteignent So Yi.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Dim 17 Fév 2019 - 15:19 Citer EditerSupprimer
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J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
C'était trop de blabla pour ne rien dire. Bêtement, Soyi l'écoutait se saisir du problème sans vraiment sans saisir. Il était capable d'imposer bien des choses aux personnes qui l'entouraient mais les excuses venaient à qui voulait bien les entendre. Elle détestait son attitude passive, sa facilité à se poser en victime alors qu'il n'était pas celui à plaindre et malgré tout ça, l'ascendant qu'il gardait sur elle parce que chaque fois qu'il parlait, elle se taisait et elle l'écoutait. Face à lui, elle se sentait aussi faible que forte.Il était le seul capable de faire bouger ses incertitudes, de susciter chez elles un million d'émotions mixtes si bien qu'au bout du compte, elle ne savait plus où donner de la tête. Chaque fois que c'était lui, elle se sentait vulnérable et malgré tout ça, elle n'arrivait pas à trouver en elle la force de partir et de lui tourner le dos pour toujours sans même lui donner une chance de s'expliquer. Comme si elle était attachée à l'idée que le Ji Hwan qu'elle avait connu à l'université existait toujours, un peu, quelque part au fond de lui.
Sans notes ni discours préparés à l'avance et sans formules désuètes de politesse toutefois, il n'avait plus rien du terrifiant président d'entreprise. Pour la première fois, il sortait de sa zone de confort et tentait de jouer carte sur table dans un effort d'honnêteté. Pourtant, Soyi attendait plus de lui. Elle ne voulait pas d'un Ji Hwan doux et assagi, qui demandait la permission alors qu'il ne l'avait jamais demandée à personne. S'il devait lui donner des excuses, elle les voulait crues et sincères, pas tirées à quatre épingles dans un semblant de politiquement correct. Elle ne voulait pas du Ji Hwan tendre qu'il tentait désespérément d'être pour elle, maintenant, dans une vague tentative de la reconquérir coûte que coûte. Elle lui voulait lui, naturel et instinctif plutôt que dans sa version lisse et formatée.
"Tu sais même pas ce que tu veux Ji Hwan. Je te donnerais une heure pour tout m'expliquer que tu serais même pas foutu de savoir par où commencer. Je me trompe ?" Elle le connaissait trop bien pour se tromper, ouvertement menaçante parce que c'est exactement ce qu'elle cherchait : le provoquer.
Il savait se montrer autoritaire pour bien des choses : pour que le travail soit fait, pour qu'elle lui tienne compagnie aux parties, pour qu'elle enfile une robe choisie par ses soins ou pour la faire travailler au-delà des horaires raisonnablement observés.
Mais pour qu'il vienne s'excuser alors non, il ne la forcerait pas.
"T'es juste un lâche. Je pensais que tu pouvais faire bien mieux que ça." Elle soupire, un rictus amer aux lèvres, sans doute parce qu'elle s'attendait à quelque chose de plus venant de sa part. Mais encore une fois, elle devait être la seule idiote à attendre qu'un jour, il surprenne tout le monde en étant enfin sincère avec lui-même avant de l'être avec les autres.
Elle l'avait contourné maintenant, longuement dépassé depuis. Et la main sur la poignée de la porte, s'il lui laissait le choix, alors elle n'écouterait pas ses excuses.
Sans notes ni discours préparés à l'avance et sans formules désuètes de politesse toutefois, il n'avait plus rien du terrifiant président d'entreprise. Pour la première fois, il sortait de sa zone de confort et tentait de jouer carte sur table dans un effort d'honnêteté. Pourtant, Soyi attendait plus de lui. Elle ne voulait pas d'un Ji Hwan doux et assagi, qui demandait la permission alors qu'il ne l'avait jamais demandée à personne. S'il devait lui donner des excuses, elle les voulait crues et sincères, pas tirées à quatre épingles dans un semblant de politiquement correct. Elle ne voulait pas du Ji Hwan tendre qu'il tentait désespérément d'être pour elle, maintenant, dans une vague tentative de la reconquérir coûte que coûte. Elle lui voulait lui, naturel et instinctif plutôt que dans sa version lisse et formatée.
"Tu sais même pas ce que tu veux Ji Hwan. Je te donnerais une heure pour tout m'expliquer que tu serais même pas foutu de savoir par où commencer. Je me trompe ?" Elle le connaissait trop bien pour se tromper, ouvertement menaçante parce que c'est exactement ce qu'elle cherchait : le provoquer.
Il savait se montrer autoritaire pour bien des choses : pour que le travail soit fait, pour qu'elle lui tienne compagnie aux parties, pour qu'elle enfile une robe choisie par ses soins ou pour la faire travailler au-delà des horaires raisonnablement observés.
Mais pour qu'il vienne s'excuser alors non, il ne la forcerait pas.
"T'es juste un lâche. Je pensais que tu pouvais faire bien mieux que ça." Elle soupire, un rictus amer aux lèvres, sans doute parce qu'elle s'attendait à quelque chose de plus venant de sa part. Mais encore une fois, elle devait être la seule idiote à attendre qu'un jour, il surprenne tout le monde en étant enfin sincère avec lui-même avant de l'être avec les autres.
Elle l'avait contourné maintenant, longuement dépassé depuis. Et la main sur la poignée de la porte, s'il lui laissait le choix, alors elle n'écouterait pas ses excuses.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Dim 17 Fév 2019 - 16:57 Citer EditerSupprimer
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J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
Il avait parlé comme si elle pouvait partir, comme s’il s’en remettrait, comme si elle avait le choix. Concrètement elle l’avait. Il n’avait pas envie de s’imposer plus qu’il ne s’était déjà imposé dans la vie de la jeune femme. Mais c’était faux d’affirmer qu’elle pouvait quitter cette pièce si facilement. Il avait dit les choses comme ça parce qu’il était persuadé qu’au fond, elle croyait encore un peu en lui. Peut-être qu’il voulait juste croire que c’était le cas, aussi.
So Yi connaissait Ji Hwan beaucoup trop bien, peut-être mieux encore que ses sœurs, que son père ou sa mère. Si on ne lui posait pas un ultimatum, si on ne lui donnait pas une limite de temps, il pouvait s’étendre pendant des heures sans jamais aller au fond des choses. D’un autre côté, il lui fallait, en quelques minutes, résumer tout ce qui s’était passé dans sa tête ses dernières années. Il voulait croire qu’il n’était pas le seul à ne pas y parvenir.
D’ailleurs, il ne savait même pas comment se comporter. Il ne voulait pas l’étouffer et la forcer mais maintenant qu’elle l’insultait de lâche et menaçait de partir, il se rendait bien compte qu’il ne pouvait juste pas la laisser partir comme ça. Il avait pensé bon de lui laisser le choix mais au fond, c’était, ça aussi, bon pour lui. Il avait cherché à éviter les excuses de cette façon. En le formulant de cette façon, il dissimulait à quel point il ne voulait pas qu’elle parte, à quel point c’était inacceptable, pour lui, qu’elle le laisse en plan définitivement. Comme si, en fait, il lui restait un semblant de fierté qui l’empêchait de montrer clairement à quel point la présence de So Yi lui tenait à coeur.
Il parvint à saisir le poignet de cette dernière juste avant qu’elle n’ouvre la porte, mais quelques secondes coulèrent avant qu’il ne fasse autre chose. Son bras avant bougé automatiquement, comme une démonstration claire et nette que non, elle ne pouvait pas juste partir comme ça. Il n’avait pas eu le temps de réfléchir à quoi dire ensuite. Pourtant c’était certain que finalement, non, il ne lui laisserait pas le choix. Elle n’a pas le droit de partir avant d’au moins, écouter ce qu’il avait à dire. Et si vraiment, après qu’il ait vidé son sac, elle ne changeait pas d’avis, alors là il ne pourrait rien y faire. Il n’aurait d’autre choix que de vraiment la laisser partir, en ne pouvant s’en prendre à personne d’autre que lui-même.
Il tourna finalement la tête de manière à ce qu’il croise de nouveau le regard de So Yi. Il tenait fermement son poignet, peut-être même un peu trop. En fait, cette situation l’énervait. Il était frustré de ne pas savoir comment agir, comment parler, pour ne pas risquer à tout moment la fuite de la jeune femme. « Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ! » Une voix beaucoup moins calme que celle d’il y a quelques secondes résonnait dans la pièce. « Si je te force à faire quelque chose, tu me le reproches et si je te laisse le choix, je deviens un lâche ! » Il soupira d’énervement, passant sa main dans ses cheveux. Là, actuellement, c’était trop. Trop de fois que son plan foirait, trop de fois qu’il faisait de son mieux sans qu’il n’y ait d’erreurs. « Bordel So Yi ! Tu vois très bien que je suis désolé non ?! Comment tu veux que je te le dise ! Tu veux que je fasse une annonce au micro dans toute l’entreprise ? Tu veux que je me mette à genoux pour te demander pardon ?! Dis-moi et je le fais ! Je suis plus à ça près ! J’ai envoyé balader mon père, actuellement toute l’entreprise est en train de parler de mon manque de professionnalisme parce que j’ai préféré te suivre que me mettre au boulot, et tu me traites encore de lâche ? Je t’ai amené là-bas sans m’imaginer que ça aurait de telles conséquences ! Moi, j’avais besoin de me venger et c’est de ma faute de ne pas avoir pensé à toi, d’accord. Et je suis désolé pour ça ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus ? Bordel, qu’est-ce que tu veux exactement ? Tu vas vraiment partir, là, laisser les choses telles qu’elles sont ? Je suis vraiment le seul dans cette pièce à aimer notre relation et à vouloir réparer les choses ?! » Son discours n’avait plus vraiment de fil directeur. Face au fait qu’elle allait vraiment quitter cette salle, il ne cherchait plus à être logique dans ce qu’il disait. Si quoi qu’il fasse, elle voulait partir, alors autant balancer les choses telles qu’elles étaient. De toute façon, il y avait tant de choses qu’il regrettait qu’il n’était plus à ça près.
So Yi connaissait Ji Hwan beaucoup trop bien, peut-être mieux encore que ses sœurs, que son père ou sa mère. Si on ne lui posait pas un ultimatum, si on ne lui donnait pas une limite de temps, il pouvait s’étendre pendant des heures sans jamais aller au fond des choses. D’un autre côté, il lui fallait, en quelques minutes, résumer tout ce qui s’était passé dans sa tête ses dernières années. Il voulait croire qu’il n’était pas le seul à ne pas y parvenir.
D’ailleurs, il ne savait même pas comment se comporter. Il ne voulait pas l’étouffer et la forcer mais maintenant qu’elle l’insultait de lâche et menaçait de partir, il se rendait bien compte qu’il ne pouvait juste pas la laisser partir comme ça. Il avait pensé bon de lui laisser le choix mais au fond, c’était, ça aussi, bon pour lui. Il avait cherché à éviter les excuses de cette façon. En le formulant de cette façon, il dissimulait à quel point il ne voulait pas qu’elle parte, à quel point c’était inacceptable, pour lui, qu’elle le laisse en plan définitivement. Comme si, en fait, il lui restait un semblant de fierté qui l’empêchait de montrer clairement à quel point la présence de So Yi lui tenait à coeur.
Il parvint à saisir le poignet de cette dernière juste avant qu’elle n’ouvre la porte, mais quelques secondes coulèrent avant qu’il ne fasse autre chose. Son bras avant bougé automatiquement, comme une démonstration claire et nette que non, elle ne pouvait pas juste partir comme ça. Il n’avait pas eu le temps de réfléchir à quoi dire ensuite. Pourtant c’était certain que finalement, non, il ne lui laisserait pas le choix. Elle n’a pas le droit de partir avant d’au moins, écouter ce qu’il avait à dire. Et si vraiment, après qu’il ait vidé son sac, elle ne changeait pas d’avis, alors là il ne pourrait rien y faire. Il n’aurait d’autre choix que de vraiment la laisser partir, en ne pouvant s’en prendre à personne d’autre que lui-même.
Il tourna finalement la tête de manière à ce qu’il croise de nouveau le regard de So Yi. Il tenait fermement son poignet, peut-être même un peu trop. En fait, cette situation l’énervait. Il était frustré de ne pas savoir comment agir, comment parler, pour ne pas risquer à tout moment la fuite de la jeune femme. « Qu’est-ce que tu attends de moi exactement ! » Une voix beaucoup moins calme que celle d’il y a quelques secondes résonnait dans la pièce. « Si je te force à faire quelque chose, tu me le reproches et si je te laisse le choix, je deviens un lâche ! » Il soupira d’énervement, passant sa main dans ses cheveux. Là, actuellement, c’était trop. Trop de fois que son plan foirait, trop de fois qu’il faisait de son mieux sans qu’il n’y ait d’erreurs. « Bordel So Yi ! Tu vois très bien que je suis désolé non ?! Comment tu veux que je te le dise ! Tu veux que je fasse une annonce au micro dans toute l’entreprise ? Tu veux que je me mette à genoux pour te demander pardon ?! Dis-moi et je le fais ! Je suis plus à ça près ! J’ai envoyé balader mon père, actuellement toute l’entreprise est en train de parler de mon manque de professionnalisme parce que j’ai préféré te suivre que me mettre au boulot, et tu me traites encore de lâche ? Je t’ai amené là-bas sans m’imaginer que ça aurait de telles conséquences ! Moi, j’avais besoin de me venger et c’est de ma faute de ne pas avoir pensé à toi, d’accord. Et je suis désolé pour ça ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus ? Bordel, qu’est-ce que tu veux exactement ? Tu vas vraiment partir, là, laisser les choses telles qu’elles sont ? Je suis vraiment le seul dans cette pièce à aimer notre relation et à vouloir réparer les choses ?! » Son discours n’avait plus vraiment de fil directeur. Face au fait qu’elle allait vraiment quitter cette salle, il ne cherchait plus à être logique dans ce qu’il disait. Si quoi qu’il fasse, elle voulait partir, alors autant balancer les choses telles qu’elles étaient. De toute façon, il y avait tant de choses qu’il regrettait qu’il n’était plus à ça près.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Sam 9 Mar 2019 - 16:03 Citer EditerSupprimer
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Ji Hwan & So Yi [JIYI♡]
J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
Elle n'avait jamais imaginé qu'un jour, Ji Hwan sortirait de sa zone de confort pour se mettre en danger. Quand sa main serra fort son poignet, elle s'était arrêtée, l'estomac contorsionné, un partage d'émotions entre une appréhension dévorante et l'envie d'en savoir plus. Pourtant, il resta silencieux de longues secondes, le regard de Soyi s'attardant sur sa main qui ne la lâchait pas, les jointures presque blanches de tenir sa grippe sans vouloir la laisser s'échapper. Et bêtement, un peu trop sagement, Soyi sentit ses doigts glisser contre le métal de la poignée de porte. Quand il parla enfin, et il lui semblait qu'il s'était écoulé une éternité depuis, c'était pour ne plus s'arrêter et elle eut du mal à suivre le déroulé de sa pensée, d'ordinaire claire et limpide. Ji Hwan n'avait jamais su exprimer ses sentiments autrement qu'avec une maladresse que vraiment, étrangement, elle trouvait attachante.
Elle le trouvait méprisant, puis amusant, irritant, pardonnable et enfin adorable. A chaque nouvelle phrase, une nouvelle sensation qui entrait en contradiction avec la précédente. Il s'excusait mais elle en voulait plus parce que rien de ce qu'il lui disait n'était assez satisfaisant pour apaiser quoi que ce soit qu'elle ressentait. Et qu'est-ce que c'était ? Le mettre en colère n'était pas assez et les excuses n'avaient plus aucune importance au fond.
A ce moment-là, elle ne pensait même plus à la fuite. Elle se tenait là et elle ne faisait que respirer bêtement alors qu'il ne disait plus rien, son poignet toujours enroulé dans sa main. Elle pesait de poids de chacun de ses mots, le ton autoritaire avec lequel il s'exprimait n'avait pourtant rien de commun avec celui qu'il utilisait d'ordinaire. Il était plus fougueux, moins maîtrisé, juste un peu plus désespéré : il tenait à leur relation.
"Qu'est-ce que tu veux réparer ? T'as été le dernier des idiots avec moi et parce que je t'ai déçu il y a deux ans ne te donne pas le droit de me traiter comme un vulgaire objet de société !" Elle avait levé le ton à son tour, incapable d'encaisser les reproches en silence. "Pourquoi est-ce que tu crois que je suis toujours là ? J'ai toujours été professionnelle mais je suis pas complètement stupide non plus. Je sais à quel point c'est dur pour toi de gérer tout ça et l'espace d'un moment je me suis dis--" elle hésita, soupirant d'agacement avant de se laisser aller "je me suis dis que peut-être toi et moi on formait une bonne équipe et que tout s'était arrangé finalement."
Elle prit une longue inspiration, jetant légèrement sa tête à l'arrière en fermant les yeux. Son poignet glissa de sa main et se libéra de son emprise. "Tout le monde s'en fiche de ton manque de professionnalisme. Ça te rend juste plus humain et crois-moi, c'est pas une mauvaise chose." Elle ne put s'empêcher de ponctuer, levant les yeux au ciel et frottant délicatement la paume de sa main contre la peau légèrement rougie à poignet. Malgré elle, sa voix s'était adoucie et l'ambiance avec.
Elle le trouvait méprisant, puis amusant, irritant, pardonnable et enfin adorable. A chaque nouvelle phrase, une nouvelle sensation qui entrait en contradiction avec la précédente. Il s'excusait mais elle en voulait plus parce que rien de ce qu'il lui disait n'était assez satisfaisant pour apaiser quoi que ce soit qu'elle ressentait. Et qu'est-ce que c'était ? Le mettre en colère n'était pas assez et les excuses n'avaient plus aucune importance au fond.
A ce moment-là, elle ne pensait même plus à la fuite. Elle se tenait là et elle ne faisait que respirer bêtement alors qu'il ne disait plus rien, son poignet toujours enroulé dans sa main. Elle pesait de poids de chacun de ses mots, le ton autoritaire avec lequel il s'exprimait n'avait pourtant rien de commun avec celui qu'il utilisait d'ordinaire. Il était plus fougueux, moins maîtrisé, juste un peu plus désespéré : il tenait à leur relation.
"Qu'est-ce que tu veux réparer ? T'as été le dernier des idiots avec moi et parce que je t'ai déçu il y a deux ans ne te donne pas le droit de me traiter comme un vulgaire objet de société !" Elle avait levé le ton à son tour, incapable d'encaisser les reproches en silence. "Pourquoi est-ce que tu crois que je suis toujours là ? J'ai toujours été professionnelle mais je suis pas complètement stupide non plus. Je sais à quel point c'est dur pour toi de gérer tout ça et l'espace d'un moment je me suis dis--" elle hésita, soupirant d'agacement avant de se laisser aller "je me suis dis que peut-être toi et moi on formait une bonne équipe et que tout s'était arrangé finalement."
Elle prit une longue inspiration, jetant légèrement sa tête à l'arrière en fermant les yeux. Son poignet glissa de sa main et se libéra de son emprise. "Tout le monde s'en fiche de ton manque de professionnalisme. Ça te rend juste plus humain et crois-moi, c'est pas une mauvaise chose." Elle ne put s'empêcher de ponctuer, levant les yeux au ciel et frottant délicatement la paume de sa main contre la peau légèrement rougie à poignet. Malgré elle, sa voix s'était adoucie et l'ambiance avec.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Mer 13 Mar 2019 - 19:27 Citer EditerSupprimer
En apesanteur
Ji Hwan & So Yi [JIYI♡]
J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
Ji Hwan n’aimait pas vraiment ouvrir son coeur de cette façon et mettre à plat ses sentiments et ses ressentis aussi ouvertement. Ça le mettait mal à l’aise. Il fallait dire que dans son milieu, il n’avait jamais appris à être honnêteté. La franchise n’avait pas sa place dans la société hypocrite dans laquelle il avait grandi. Ce qu’on pensait, ce qu’on aimait, ce qu’on encourageait n’avaient rien avoir avec les affaires. Il s’était depuis bien longtemps séparé de lui-même, au point de ne pas savoir ce qu’étaient ses propres sentiments et ressentis pendant longtemps. Les circonstances l’avaient incité à changer mais au fond il resterait toujours le même. Il serait toujours aussi maladroit quand il lui faudrait être honnête, il serait toujours aussi mal-à-l’aise quand il lui faudrait parler de lui et demander des excuses.
Il ne baissait pas la tête face au ton et au regard de So Yi. Déjà, il avait réussi à la faire rester. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit une adversaire facile. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle mette tout de côté dès qu’il dirait qu’il était désolé. Cela dit, il ne savait pas non plus quoi faire de plus. Et la jeune femme ne semblait pas savoir mieux que lui ce qu’elle attendait de lui concrètement. La seule chose qui était certaine, c’était que leur relation était pleine de malentendus – et ça, il ne pouvait le reproche qu’à lui seul. « Je n’ai pas du tout été idiot avec toi à cause de ce qui s’est passé il y a deux ans ! Je ne t’ai jamais considéré comme un objet non plus ! So Yi, tu n’es pas stupide ! Tu penses vraiment que j’aurais embauché une femme que je déteste et méprise en tant que secrétaire ? Avec mes contacts, avec ma position, j’aurais eu mille occasions de te détruire sans avoir à te supporter au quotidien en tant que secrétaire. Tu penses vraiment que j’ai l’air d’être assez stupide pour t’embaucher alors que je te déteste toujours pour ce que tu as fait il y a deux ans ? »
Il avait lui-même joué le rôle du patron démoniaque qui cherchait à se venger. Il n’aimait pas se faire passer pour quelqu’un d’attentionné et il détestait même remarquer qu’il l’avait été ou qu’il avait voulu l’être. « Soyons honnêtes jusqu’au bout tant qu’on y est. » dit-il, plus pour se parler à lui-même. Si elle démissionnait vraiment, il serait perdant. Alors autant mettre de côté le peu de réputation de l’homme froid qu’il avait et dire franchement toutes les motivations de ses choix. « Il y a deux ans, quand ton statut a été révélé publiquement, je me suis senti scandalisé, énervé, rancunier et même, très sincèrement, blessé. D’abord parce que je ne m’ouvrais normalement jamais aux classes sociales inférieures à la mienne, aussi parce que la seule personne en qui j’avais eu de l’estime ces dernières années se révélait être aussi la seule personne qui m’avait complètement dupé. Néanmoins, je ne sais pas si c’est parce que je ne suis pas un monstre ou parce que l’estime que j’avais eue pour toi était bien plus grande que prévu, mais je n’ai pas apprécié te voir harcelée par les gens de ma classe sociale. Mon désir de vengeance et ma colère prenaient un coup à chaque fois que j’assistais, de loin, à ton harcèlement. Et je ne comprenais moi-même pas pourquoi, alors que j’étais celui qui aurait dû être le plus désireux de vengeance, j’étais celui qui essayais de comprendre tes motivations. C’était hors de question que je te montre mes hésitations alors que j’étais en train de me remettre en cause – moi, qui ne me remettais jamais en question – à cause d’une menteuse. » Il déglutit. Il avait l’impression de se déshabiller face à So Yi. C’était exactement comme si chacun de ses mots le rendait plus nu encore qu’il ne l’était déjà. Et c’était aussi désagréable que ça aussi. « Honnêtement, quand j’ai revu ton CV, au premier abord, je l’ai jeté. J’étais passé à autre chose, je t’avais mis de côté définitivement et je ne voulais pas retomber dans la même confusion que celle d’avant. Mais c’était déjà trop tard. Avant que je ne le comprenne moi-même, j’étais en train de réfléchir aux conséquences que pouvaient avoir ton retour, au harcèlement que tu pouvais de nouveau subir. J’en ai déduis que je ne supporterais pas de te savoir harcelée de nouveau pour des mensonges qui datent. Alors je t’ai embauchée. Parce que je savais qu’attaquer ouvertement la secrétaire du président, c’était attaquer le président lui-même. Dans une position pareille, tu étais beaucoup moins facile à attaquer. » Par fierté, il ne voulait pas quitter du regard So Yi ; mais ses yeux tremblaient par moment, comme s’ils cherchaient eux-mêmes la fuite. « Je ne t’ai pas embauché pour me venger de toi mais pour éviter que ça arrive. Parce que pendant ces années, j’ai compris assez de choses pour savoir que je n’avais jamais été vraiment en colère contre toi. Juste blessé d’avoir été le seul à être honnête. Alors non. Ce qui est arrivé le soir de mon anniversaire n’était pas calculé pour me venger de toi. J’avais besoin de me venger et je n’ai pensé qu’à moi parce qu’on ne change pas en deux ans. C’était une erreur de ma part, une erreur de mon plan, comme pour l’ascenseur. Mais crois-moi So Yi, je ne serais pas resté au contact d’une femme que je déteste aussi longtemps. Je n’aurais pas laissé une femme que je déteste me parler comme tu me parles. Et je n’aurais pas laissé une femme que je déteste être citée à côté de mon nom pour adultère. » C’était prétentieux de sa part mais c’était la vérité. Ji Hwan ne voulait pas que n’importe qui soit la source de scandales amoureux avec lui.
Le temps n'était peut-être pas aux confessions. Peut-être qu'être honnête sur tout n'était pas ce que So Yi attendait de lui. Mais Ji Hwan ne savait pas quoi faire d'autre. Et au fond, il le savait : de tels malentendus devaient être détruits une bonne fois pour toute pour qu'il puisse espérer ne pas la perdre.
Il ne baissait pas la tête face au ton et au regard de So Yi. Déjà, il avait réussi à la faire rester. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit une adversaire facile. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle mette tout de côté dès qu’il dirait qu’il était désolé. Cela dit, il ne savait pas non plus quoi faire de plus. Et la jeune femme ne semblait pas savoir mieux que lui ce qu’elle attendait de lui concrètement. La seule chose qui était certaine, c’était que leur relation était pleine de malentendus – et ça, il ne pouvait le reproche qu’à lui seul. « Je n’ai pas du tout été idiot avec toi à cause de ce qui s’est passé il y a deux ans ! Je ne t’ai jamais considéré comme un objet non plus ! So Yi, tu n’es pas stupide ! Tu penses vraiment que j’aurais embauché une femme que je déteste et méprise en tant que secrétaire ? Avec mes contacts, avec ma position, j’aurais eu mille occasions de te détruire sans avoir à te supporter au quotidien en tant que secrétaire. Tu penses vraiment que j’ai l’air d’être assez stupide pour t’embaucher alors que je te déteste toujours pour ce que tu as fait il y a deux ans ? »
Il avait lui-même joué le rôle du patron démoniaque qui cherchait à se venger. Il n’aimait pas se faire passer pour quelqu’un d’attentionné et il détestait même remarquer qu’il l’avait été ou qu’il avait voulu l’être. « Soyons honnêtes jusqu’au bout tant qu’on y est. » dit-il, plus pour se parler à lui-même. Si elle démissionnait vraiment, il serait perdant. Alors autant mettre de côté le peu de réputation de l’homme froid qu’il avait et dire franchement toutes les motivations de ses choix. « Il y a deux ans, quand ton statut a été révélé publiquement, je me suis senti scandalisé, énervé, rancunier et même, très sincèrement, blessé. D’abord parce que je ne m’ouvrais normalement jamais aux classes sociales inférieures à la mienne, aussi parce que la seule personne en qui j’avais eu de l’estime ces dernières années se révélait être aussi la seule personne qui m’avait complètement dupé. Néanmoins, je ne sais pas si c’est parce que je ne suis pas un monstre ou parce que l’estime que j’avais eue pour toi était bien plus grande que prévu, mais je n’ai pas apprécié te voir harcelée par les gens de ma classe sociale. Mon désir de vengeance et ma colère prenaient un coup à chaque fois que j’assistais, de loin, à ton harcèlement. Et je ne comprenais moi-même pas pourquoi, alors que j’étais celui qui aurait dû être le plus désireux de vengeance, j’étais celui qui essayais de comprendre tes motivations. C’était hors de question que je te montre mes hésitations alors que j’étais en train de me remettre en cause – moi, qui ne me remettais jamais en question – à cause d’une menteuse. » Il déglutit. Il avait l’impression de se déshabiller face à So Yi. C’était exactement comme si chacun de ses mots le rendait plus nu encore qu’il ne l’était déjà. Et c’était aussi désagréable que ça aussi. « Honnêtement, quand j’ai revu ton CV, au premier abord, je l’ai jeté. J’étais passé à autre chose, je t’avais mis de côté définitivement et je ne voulais pas retomber dans la même confusion que celle d’avant. Mais c’était déjà trop tard. Avant que je ne le comprenne moi-même, j’étais en train de réfléchir aux conséquences que pouvaient avoir ton retour, au harcèlement que tu pouvais de nouveau subir. J’en ai déduis que je ne supporterais pas de te savoir harcelée de nouveau pour des mensonges qui datent. Alors je t’ai embauchée. Parce que je savais qu’attaquer ouvertement la secrétaire du président, c’était attaquer le président lui-même. Dans une position pareille, tu étais beaucoup moins facile à attaquer. » Par fierté, il ne voulait pas quitter du regard So Yi ; mais ses yeux tremblaient par moment, comme s’ils cherchaient eux-mêmes la fuite. « Je ne t’ai pas embauché pour me venger de toi mais pour éviter que ça arrive. Parce que pendant ces années, j’ai compris assez de choses pour savoir que je n’avais jamais été vraiment en colère contre toi. Juste blessé d’avoir été le seul à être honnête. Alors non. Ce qui est arrivé le soir de mon anniversaire n’était pas calculé pour me venger de toi. J’avais besoin de me venger et je n’ai pensé qu’à moi parce qu’on ne change pas en deux ans. C’était une erreur de ma part, une erreur de mon plan, comme pour l’ascenseur. Mais crois-moi So Yi, je ne serais pas resté au contact d’une femme que je déteste aussi longtemps. Je n’aurais pas laissé une femme que je déteste me parler comme tu me parles. Et je n’aurais pas laissé une femme que je déteste être citée à côté de mon nom pour adultère. » C’était prétentieux de sa part mais c’était la vérité. Ji Hwan ne voulait pas que n’importe qui soit la source de scandales amoureux avec lui.
Le temps n'était peut-être pas aux confessions. Peut-être qu'être honnête sur tout n'était pas ce que So Yi attendait de lui. Mais Ji Hwan ne savait pas quoi faire d'autre. Et au fond, il le savait : de tels malentendus devaient être détruits une bonne fois pour toute pour qu'il puisse espérer ne pas la perdre.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Sam 6 Avr 2019 - 21:46 Citer EditerSupprimer
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Elle inspire profondément. Peu importe les pensées positives et le temps passé à travailler pour oublier. Les erreurs du passé sont là, plus puissantes que n'importe quel autre fierté ou réussite qu'elle aurait pu accomplir. La honte d'avoir été pauvre parmi les riches et puis, la honte d'avoir été riche parmi les riches, rabaissée à son rang pour que les efforts du passé soient balayés d'un seul revers de la main.
Puisque Ji Hwan jouait cartes sur table, elle aussi le ferait. "Ce qu'il s'est passé il y a deux ans, c'était pas du harcèlement. Je suis partie de tout et j'ai fini avec rien juste parce que mon statut, comme tu dis, faisait tâche au milieu de la soi-disant élite." Elle explique en s'éloignant de lui, appuyant le bas de son dos contre la table de réunion au milieu de la pièce, bras croisés face au mur. "J'ai menti et si je devais le refaire" elle marque une pause, pas vraiment nécessaire parce qu'elle l'a toujours su, mais elle veut lui faire comprendre qu'elle n'est pas -plus- une brebis qu'on effraie facilement "je le referai. Différemment, mais je le referai." La mantra qu'elle se répète pour n'avoir à éprouver aucun remord, pour ne pas avoir à se sentir désolée. Peut-être bien qu'elle regrette après tout. Mais jamais elle n'oserait se l'avouer et faire tomber le masque du personne qu'elle s'est créé. "Tu penses que je vaux moins que les autres ?" Sa question sort en flèche de nulle part. Elle reflète le fond de sa pensée, cette frontière entre le bien et le mal et parfois, Soyi se demande quelle est réellement sa place.
Elle réfléchit un instant, pas certaine de là où il veut en venir avec son discours. Tantôt froid, puis chaud. C'est difficile de comprendre Ji Hwan mais pour une fois, pour la première fois depuis longtemps, elle le sent sincère. "Rassure-toi. Moi non plus je n'aurais jamais accepté en silence d'être citée pour adultère avec un homme pour qui je n'ai pas la moindre estime." Elle sourit à peine, esquissant un soupir amusé. Ce n'est pas exactement ce que l'on pourrait appeler accepter pour peu que tout ça les ait mené ici, enfermés dans une salle de réunion alors que le reste de l'entreprise est en alerte sur l'état de leur relation. Mais à d'autres, Soyi ne se serait sans doute pas gênée pour les gifler et leur retirer le peu de virilité qu'ils s'attachaient autant à garder.
Mais pas à Ji Hwan.
Puisque Ji Hwan jouait cartes sur table, elle aussi le ferait. "Ce qu'il s'est passé il y a deux ans, c'était pas du harcèlement. Je suis partie de tout et j'ai fini avec rien juste parce que mon statut, comme tu dis, faisait tâche au milieu de la soi-disant élite." Elle explique en s'éloignant de lui, appuyant le bas de son dos contre la table de réunion au milieu de la pièce, bras croisés face au mur. "J'ai menti et si je devais le refaire" elle marque une pause, pas vraiment nécessaire parce qu'elle l'a toujours su, mais elle veut lui faire comprendre qu'elle n'est pas -plus- une brebis qu'on effraie facilement "je le referai. Différemment, mais je le referai." La mantra qu'elle se répète pour n'avoir à éprouver aucun remord, pour ne pas avoir à se sentir désolée. Peut-être bien qu'elle regrette après tout. Mais jamais elle n'oserait se l'avouer et faire tomber le masque du personne qu'elle s'est créé. "Tu penses que je vaux moins que les autres ?" Sa question sort en flèche de nulle part. Elle reflète le fond de sa pensée, cette frontière entre le bien et le mal et parfois, Soyi se demande quelle est réellement sa place.
Elle réfléchit un instant, pas certaine de là où il veut en venir avec son discours. Tantôt froid, puis chaud. C'est difficile de comprendre Ji Hwan mais pour une fois, pour la première fois depuis longtemps, elle le sent sincère. "Rassure-toi. Moi non plus je n'aurais jamais accepté en silence d'être citée pour adultère avec un homme pour qui je n'ai pas la moindre estime." Elle sourit à peine, esquissant un soupir amusé. Ce n'est pas exactement ce que l'on pourrait appeler accepter pour peu que tout ça les ait mené ici, enfermés dans une salle de réunion alors que le reste de l'entreprise est en alerte sur l'état de leur relation. Mais à d'autres, Soyi ne se serait sans doute pas gênée pour les gifler et leur retirer le peu de virilité qu'ils s'attachaient autant à garder.
Mais pas à Ji Hwan.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Mer 10 Avr 2019 - 14:57 Citer EditerSupprimer
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J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
Cela faisait longtemps que Ji Hwan ne s’était pas senti aussi mal-à-l’aise. Peut-être même était-ce la première fois de sa vie qu’il avait été obligé à être autant honnête sur tout ce qu’il avait fait et pensé. Aussi absent pouvait-il paraître, il avait rarement était aussi présent et aussi attentif à quelqu’un et à une situation. Il n’était pas surpris d’entendre So Yi lui annoncer qu’elle referait les mêmes choses si elle devait recommencer. Il n’avait pas le mérite d’être déçu d’apprendre qu’elle ne regrettait en rien de lui avoir délibérément menti tout en sachant qu’il lui avait fait confiance. Avec tout ce qu’il lui avait fait, ils étaient à égalité, voire même il était à crédit. Elle l’avait trahi il y a des années, mais il venait de l’utiliser sans lui demander son avis.
Il resta silencieux de longues secondes à la question de la jeune femme. Non pas parce qu’il hésitait ; il savait la réponse. Plutôt parce qu’il était surpris qu’elle lui demande ça. Elle n’avait jamais eu l’air d’avoir besoin de l’avis de quelqu’un d’autre pour savoir sa valeur, encore moins du sien. D’autant plus que Ji Hwan aurait aimé répondre oui à cette question, ça montrerait qu’il n’a pas changé. Or il fallait être sincère : il avait changé. Et le réel statut de So Yi ne semblait plus du tout lui importer, alors que des années avant, ça aurait été une disgrâce. « Non, je ne pense pas ça. » Les raisons de ce changement étaient encore floues et il ne les cherchait pas vraiment non plus. Il prenait les choses telles qu’elles venaient, pour une fois. « Tu as menti sur ta classe sociale mais d’autres personnes, de mon rang, et moi le premier, mentent quotidiennement sur d’autres choses, pour d’autres raisons. Peut-être même que tu vaux mieux que nous tous, puisque tu avais, au moins, de réelles raisons de mentir. » Les riches ne mentaient pas pour vivre mieux ou pour éviter de souffrir. Ils mentaient par réelle habitude, par réflexe, par égoïsme et égocentrisme. Moralement parlant, les mensonges de So Yi étaient peut-être plus acceptables que les leurs – c’était ce qu’il avait conclu ces derniers mois. Mais il avait bien conscience que cette réponse ne lui ressemblait absolument pas.
Il resta silencieux, en apparence impassible à la déclaration de So Yi, mais au fond il ne l’était pas. Avec une simple phrase, elle venait d’alléger l’atmosphère. Ça voulait dire beaucoup de choses, autant que sa phrase à lui avait beaucoup de sous-entendu. Peu importe le contexte, cela voulait bien dire qu’elle avait encore un minimum d’estime pour lui. Et c’était le signe d’une victoire. Une victoire qui lui avait beaucoup coûté, puisqu’il avait dû être honnête sur beaucoup de choses. Mais tant que So Yi ne partait pas de cette salle pleine de rancœur pour lui, c’était une victoire.
Il resta silencieux de longues secondes à la question de la jeune femme. Non pas parce qu’il hésitait ; il savait la réponse. Plutôt parce qu’il était surpris qu’elle lui demande ça. Elle n’avait jamais eu l’air d’avoir besoin de l’avis de quelqu’un d’autre pour savoir sa valeur, encore moins du sien. D’autant plus que Ji Hwan aurait aimé répondre oui à cette question, ça montrerait qu’il n’a pas changé. Or il fallait être sincère : il avait changé. Et le réel statut de So Yi ne semblait plus du tout lui importer, alors que des années avant, ça aurait été une disgrâce. « Non, je ne pense pas ça. » Les raisons de ce changement étaient encore floues et il ne les cherchait pas vraiment non plus. Il prenait les choses telles qu’elles venaient, pour une fois. « Tu as menti sur ta classe sociale mais d’autres personnes, de mon rang, et moi le premier, mentent quotidiennement sur d’autres choses, pour d’autres raisons. Peut-être même que tu vaux mieux que nous tous, puisque tu avais, au moins, de réelles raisons de mentir. » Les riches ne mentaient pas pour vivre mieux ou pour éviter de souffrir. Ils mentaient par réelle habitude, par réflexe, par égoïsme et égocentrisme. Moralement parlant, les mensonges de So Yi étaient peut-être plus acceptables que les leurs – c’était ce qu’il avait conclu ces derniers mois. Mais il avait bien conscience que cette réponse ne lui ressemblait absolument pas.
Il resta silencieux, en apparence impassible à la déclaration de So Yi, mais au fond il ne l’était pas. Avec une simple phrase, elle venait d’alléger l’atmosphère. Ça voulait dire beaucoup de choses, autant que sa phrase à lui avait beaucoup de sous-entendu. Peu importe le contexte, cela voulait bien dire qu’elle avait encore un minimum d’estime pour lui. Et c’était le signe d’une victoire. Une victoire qui lui avait beaucoup coûté, puisqu’il avait dû être honnête sur beaucoup de choses. Mais tant que So Yi ne partait pas de cette salle pleine de rancœur pour lui, c’était une victoire.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Ven 12 Avr 2019 - 19:01 Citer EditerSupprimer
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J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
Elle ouvre de grands yeux, complètement désarmée face à sa réponse. "Quoi ?" Elle rétorque avec beaucoup de spontanéité. Un peu trop, en partie parce qu'elle n'attendait pas autant d'honnêteté venant de lui. Et si l'honnêteté était une chose, l'esprit formaté par l'élite dans laquelle avait grandi Ji Hwan en était une autre. Pas une seule fois elle ne l'avait vu s'abaisser aux classes inférieures ni même s'ouvrir à la confidence. "Qui êtes-vous ? Et qu'avez vous fait du vrai Lim Ji Hwan ?" Elle insiste sur le mot, le vrai président et non pas sa pâle copie low-cost tous sentiments jetés au hasard. Suspicieuse, les sourcils arqués et les yeux ronds comme des billes. La surprise est totale mais pas pour autant désagréable.
Ses humeurs changent fréquemment, rapidement, trop souvent décrite comme une personnalité instable et lunatique. Ses yeux continuent de briller, pourtant, les larmes de tout à l'heure ont disparu et tout le stress généré par les circonstances hasardeuses et désastreuses s'est envolé. Ne reste à ses lèvres qu'un sourire à peine avoué et elle réalise : Ji Hwan qui met sa fierté de côté pour elle ne lui donne pas nécessairement un avantage. Plutôt que d'y voir du profit, le moyen de tirer partie d'une situation comme elle l'avait toujours fait, elle les voyait plutôt sur un pied d'égalité tous les deux. Ni plus haut, ni plus bas. "Alors" elle reprend, les bras toujours croisés contre sa poitrine et le visage discrètement tourné vers lui "on est ok ?" Elle n'a pas spécialement envie de le congédier et au-delà de l'envie qui lui manque, c'est aussi l'ordre hiérarchique qui l'empêcherait de se débarrasser de son N+1 qui n'est (accessoirement) autre que le président lui-même de la compagnie. Mais depuis combien de temps sont-ils portés disparus aux yeux du reste des salariés ?
Après un court silence, elle se redresse et passe une main dans ses cheveux. "Je vais y aller dans ce cas" s'empresse-t-elle d'ajouter en s'inclinant brièvement. Ce n'est pas une fuite en avant. Bien qu'elle n'ait pas l'habitude de s'éparpiller en conversation sur ses heures de travail, elle a pris l'habitude de faire avec le caractère du président et être à l'écoute pour lui même lorsqu'il s'agit simplement d'écouter ses longues tirades agacées et hocher la tête à de brefs moments clés pour montrer son accord (peu importe son désaccord). Mais elle n'a qu'une seule envie à ce moment précis : se repoudrer le nez et arranger les désastres causés par une matinée riche en émotion dans les toilettes les plus proches. Mon dieu, elle n'ose même pas imaginer à quoi elle ressemble.
Ses humeurs changent fréquemment, rapidement, trop souvent décrite comme une personnalité instable et lunatique. Ses yeux continuent de briller, pourtant, les larmes de tout à l'heure ont disparu et tout le stress généré par les circonstances hasardeuses et désastreuses s'est envolé. Ne reste à ses lèvres qu'un sourire à peine avoué et elle réalise : Ji Hwan qui met sa fierté de côté pour elle ne lui donne pas nécessairement un avantage. Plutôt que d'y voir du profit, le moyen de tirer partie d'une situation comme elle l'avait toujours fait, elle les voyait plutôt sur un pied d'égalité tous les deux. Ni plus haut, ni plus bas. "Alors" elle reprend, les bras toujours croisés contre sa poitrine et le visage discrètement tourné vers lui "on est ok ?" Elle n'a pas spécialement envie de le congédier et au-delà de l'envie qui lui manque, c'est aussi l'ordre hiérarchique qui l'empêcherait de se débarrasser de son N+1 qui n'est (accessoirement) autre que le président lui-même de la compagnie. Mais depuis combien de temps sont-ils portés disparus aux yeux du reste des salariés ?
Après un court silence, elle se redresse et passe une main dans ses cheveux. "Je vais y aller dans ce cas" s'empresse-t-elle d'ajouter en s'inclinant brièvement. Ce n'est pas une fuite en avant. Bien qu'elle n'ait pas l'habitude de s'éparpiller en conversation sur ses heures de travail, elle a pris l'habitude de faire avec le caractère du président et être à l'écoute pour lui même lorsqu'il s'agit simplement d'écouter ses longues tirades agacées et hocher la tête à de brefs moments clés pour montrer son accord (peu importe son désaccord). Mais elle n'a qu'une seule envie à ce moment précis : se repoudrer le nez et arranger les désastres causés par une matinée riche en émotion dans les toilettes les plus proches. Mon dieu, elle n'ose même pas imaginer à quoi elle ressemble.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Sam 13 Avr 2019 - 14:28 Citer EditerSupprimer
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J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
La réaction de la jeune femme fit clairement comprendre à Ji Hwan qu’il avait dit quelque chose que personne n’aurait jamais cru entendre sortir de sa bouche. Cela faisait plusieurs mois, maintenant, qu’il ne cessait de surprendre les autres et lui-même par ses propos et ses pensées mais il n’y en était toujours pas habitué. D’ailleurs il n’appréciait normalement pas trop que les autres relèvent combien il avait changé ; pourtant, venant de So Yi, ça ne le dérangeait pas. C’était un nouveau facteur qui le surprenait. Face aux trois questions absurdes qu’elle posait, un très léger et bref sourire apparut sur le visage du président. La réaction de sa secrétaire était tout-de-même un brin exagéré, songea t-il, et ça l’amusait un peu. En même temps, cela faisait maintenant un moment qu’il n’avait pas vu So Yi se comporter normalement avec lui.
Apparemment, on se rendait compte de l’importance d’une personne au moment où celle-ci partait. Ji Hwan était dans l’obligation d’approuver ces dires. Avant qu’elle ne parte à l’étranger, il ne se serait jamais douté qu’il avait autant apprécié l’impact qu’elle avait dans sa vie – et avant qu’il ne voie la lettre de démission sur le bureau, il ne se serait jamais douté qu’il supporterait mal un second départ, sans doute définitif cette fois-ci. C’est après avoir vécu de trop longues semaines à supporter la froideur de So Yi qu’il appréciait vraiment la voir réagir face à lui, et non pas seulement essayer de le fuir plus vite que possible.
Au moment où elle demandait si tout était bon, il ne trouva rien à dire – mais dès qu’elle se retourna pour partir, il réalisa qu’ils n’avaient pas réglé le point le plus important dans toute cette histoire. Dans un réflexe pour – de nouveau – l’empêcher de quitter la pièce, il saisit le bras vacant de So Yi quelques secondes. « Par rapport à… » Il hésita quelques secondes, comme un imbécile. Il n’aurait jamais cru qu’il se retrouverait à demander à une employée de ne pas démissionner de manière aussi désespérée. Et il aurait préféré ne jamais avoir à le faire vu combien ça l’embarrassait. Il avait l’habitude qu’on tienne à lui, pas le contraire. « On est d’accord que, du coup, tu ne vas pas démissionner ? » dit-il finalement. Autant mettre les pieds dans le plat et en finir au plus vite. Il avait fait beaucoup trop de choses qui le rendaient mal-à-l’aise en si peu de temps.
Apparemment, on se rendait compte de l’importance d’une personne au moment où celle-ci partait. Ji Hwan était dans l’obligation d’approuver ces dires. Avant qu’elle ne parte à l’étranger, il ne se serait jamais douté qu’il avait autant apprécié l’impact qu’elle avait dans sa vie – et avant qu’il ne voie la lettre de démission sur le bureau, il ne se serait jamais douté qu’il supporterait mal un second départ, sans doute définitif cette fois-ci. C’est après avoir vécu de trop longues semaines à supporter la froideur de So Yi qu’il appréciait vraiment la voir réagir face à lui, et non pas seulement essayer de le fuir plus vite que possible.
Au moment où elle demandait si tout était bon, il ne trouva rien à dire – mais dès qu’elle se retourna pour partir, il réalisa qu’ils n’avaient pas réglé le point le plus important dans toute cette histoire. Dans un réflexe pour – de nouveau – l’empêcher de quitter la pièce, il saisit le bras vacant de So Yi quelques secondes. « Par rapport à… » Il hésita quelques secondes, comme un imbécile. Il n’aurait jamais cru qu’il se retrouverait à demander à une employée de ne pas démissionner de manière aussi désespérée. Et il aurait préféré ne jamais avoir à le faire vu combien ça l’embarrassait. Il avait l’habitude qu’on tienne à lui, pas le contraire. « On est d’accord que, du coup, tu ne vas pas démissionner ? » dit-il finalement. Autant mettre les pieds dans le plat et en finir au plus vite. Il avait fait beaucoup trop de choses qui le rendaient mal-à-l’aise en si peu de temps.
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Re: En apesanteur (#JIYI) | Lun 6 Mai 2019 - 21:53 Citer EditerSupprimer
En apesanteur
Ji Hwan & So Yi [JIYI♡]
J'arrive à me glisser juste avant que les portes ne se referment, en apesanteur. Pourvu que les secondes soient des heures, en apesanteur. Pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur
Les dernières semaines avaient été éprouvantes. Un rythme de travail acharné, pas une seule seconde à elle, d'ordinaire si coquette et centrée sur elle-même. La pression était grimpée sans qu'elle n'ait le temps de s'en rendre compte et puis, quand elle avait enfin pris conscience que tout ça c'était trop, il fallait que ce soit devant Ji Hwan. L'ami de longue date, celui qu'elle avait déçu et trompé. Un homme important, pour tout le monde, pour elle. Le président de la société. Son supérieur direct. Homerun.
Son silence l'incita à partir la première. Peut-être était-il préférable qu'il quitte cet endroit l'un après l'autre plutôt qu'ensemble même si en l'état actuel des choses, peu importe les précautions, elles pourraient difficilement leur servir à sauver les apparences. Depuis des semaines, ils étaient au cœur de toutes les discussions. "Par rapport à...?" Ses mimiques empruntèrent les siennes et le ton hésitant de sa voix la fit sourire. De trop nombreux contacts physiques s'échangeaient entre eux, aussi. Rien d'indécent, elle n'avait jamais entendu parler de Ji Hwan de cette façon. Cependant il se montrait beaucoup plus souple avec elle qu'il ne l'était avec d'autres personnes ; qu'il ne l'avait été avec elle par le passé également. Elle ne le montrait pas, mais chaque fois qu'il parlait, elle ressentait une pression énorme : celle de tenir le coup et de ne pas se laisser intimider par la prestance de l'homme d'affaires qu'il était et qu'il dégageait malgré lui, sans le savoir. Pourtant, Soyi aurait pu jurer que parfois, quand il s'adressait à elle, il perdait cette fougue qui faisait de lui la personne confiante et sereine qu'il était. Aujourd'hui plus que jamais.
Mais elle ne comprenait pas ce qu'il disait. Jamais elle n'avait évoqué la possibilité de démissionner, pas à lui ni à personne dans cette entreprise. Oh, il y avait ces moments où, de rage, peut-être aussi un peu de détresse, elle avait rédigé sur une feuille blanche les prémisses d'une lettre de démission, en ses termes exacts, datée et signée... mais plus qu'une réelle envie de démissionner, c'était un exutoire pour déverser ce trop-plein d'émotions que personne à part elle n'aurait pu comprendre.
Et Ji Hwan était tombé dessus. Parce que stupide comme elle l'avait été, elle avait quitté son bureau sans trier les papiers sur son poste de travail. Il ne pouvait s'agir que de ça.
Et si un vent de frayeur l'avait saisie un court instant, il fut rapidement remplacé par un air léger, osant même jusqu'à un sourire moqueur à l'attention du président. "J'ai jamais voulu démissionner." Avoua-t-elle, espiègle. "Tu as trouvé la lettre, je présume ? Je crois que j'ai rien trouvé de mieux pour gérer ma colère à ce moment-là. Je t'ai vraiment détesté." Un soupir un peu moins serein franchit la barrière de ses lèvres. "Je ne démissionnerai pas. Mais je suis ravie d'entendre que tu n'as pas non plus envie de me voir abandonner." En plus d'avoir été une menteuse, comment oserait-elle un jour se regarder dans le miroir si elle était en plus une lâcheuse ?
Elle offrit un sourire en coin de plus à Ji Hwan. Il se révélait de jour en jour, bien plus qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Mais au-delà de ses regards moqueurs et de ses commentaires provocateurs, elle aimait observer comme jour après jour, les choses s'arrangeaient et les erreurs du passé trouvaient leur pardon. "On est bon ?" Demanda-t-elle une dernière fois avant de tourner les talons, sans doute pour le laisser seul avec sa propre erreur. Ses émotions et ses désirs dévoilés au grand jour pour une cause un peu veine... vraiment pas de chance. "Une dernière chose" dit-elle avant de quitter la pièce "la prochaine fois, ne regarde pas ce qu'il se passe sur mon bureau... je n'aime pas vraiment ça." Elle souriait.
Elle sourira un peu moins quand elle découvrira les ravages de son mascara.
Son silence l'incita à partir la première. Peut-être était-il préférable qu'il quitte cet endroit l'un après l'autre plutôt qu'ensemble même si en l'état actuel des choses, peu importe les précautions, elles pourraient difficilement leur servir à sauver les apparences. Depuis des semaines, ils étaient au cœur de toutes les discussions. "Par rapport à...?" Ses mimiques empruntèrent les siennes et le ton hésitant de sa voix la fit sourire. De trop nombreux contacts physiques s'échangeaient entre eux, aussi. Rien d'indécent, elle n'avait jamais entendu parler de Ji Hwan de cette façon. Cependant il se montrait beaucoup plus souple avec elle qu'il ne l'était avec d'autres personnes ; qu'il ne l'avait été avec elle par le passé également. Elle ne le montrait pas, mais chaque fois qu'il parlait, elle ressentait une pression énorme : celle de tenir le coup et de ne pas se laisser intimider par la prestance de l'homme d'affaires qu'il était et qu'il dégageait malgré lui, sans le savoir. Pourtant, Soyi aurait pu jurer que parfois, quand il s'adressait à elle, il perdait cette fougue qui faisait de lui la personne confiante et sereine qu'il était. Aujourd'hui plus que jamais.
Mais elle ne comprenait pas ce qu'il disait. Jamais elle n'avait évoqué la possibilité de démissionner, pas à lui ni à personne dans cette entreprise. Oh, il y avait ces moments où, de rage, peut-être aussi un peu de détresse, elle avait rédigé sur une feuille blanche les prémisses d'une lettre de démission, en ses termes exacts, datée et signée... mais plus qu'une réelle envie de démissionner, c'était un exutoire pour déverser ce trop-plein d'émotions que personne à part elle n'aurait pu comprendre.
Et Ji Hwan était tombé dessus. Parce que stupide comme elle l'avait été, elle avait quitté son bureau sans trier les papiers sur son poste de travail. Il ne pouvait s'agir que de ça.
Et si un vent de frayeur l'avait saisie un court instant, il fut rapidement remplacé par un air léger, osant même jusqu'à un sourire moqueur à l'attention du président. "J'ai jamais voulu démissionner." Avoua-t-elle, espiègle. "Tu as trouvé la lettre, je présume ? Je crois que j'ai rien trouvé de mieux pour gérer ma colère à ce moment-là. Je t'ai vraiment détesté." Un soupir un peu moins serein franchit la barrière de ses lèvres. "Je ne démissionnerai pas. Mais je suis ravie d'entendre que tu n'as pas non plus envie de me voir abandonner." En plus d'avoir été une menteuse, comment oserait-elle un jour se regarder dans le miroir si elle était en plus une lâcheuse ?
Elle offrit un sourire en coin de plus à Ji Hwan. Il se révélait de jour en jour, bien plus qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Mais au-delà de ses regards moqueurs et de ses commentaires provocateurs, elle aimait observer comme jour après jour, les choses s'arrangeaient et les erreurs du passé trouvaient leur pardon. "On est bon ?" Demanda-t-elle une dernière fois avant de tourner les talons, sans doute pour le laisser seul avec sa propre erreur. Ses émotions et ses désirs dévoilés au grand jour pour une cause un peu veine... vraiment pas de chance. "Une dernière chose" dit-elle avant de quitter la pièce "la prochaine fois, ne regarde pas ce qu'il se passe sur mon bureau... je n'aime pas vraiment ça." Elle souriait.
Elle sourira un peu moins quand elle découvrira les ravages de son mascara.
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