sombre


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don't leave me (hakjiu ♡)

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don't leave me (hakjiu ♡) | Sam 12 Jan - 21:37
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sojin est morte. morte. ce mot tourne dans ta tête depuis des jours, des semaines sans que tu n’arrives à te faire à l’idée que tu ne pourras plus jamais voir son visage souriant, ses oppas à tout bout de champ pour tout et n’importe quoi et ses bras contre toi alors qu’elle venait de subir une énième rupture. tous ces bons moments t’ont été enlevé il y a quelques temps et tu n’y arrives pas. t’as toujours l’impression de la voir à chaque coin de rue, dans chaque rire féminin que tu entends et chaque regard que tu croises. mais elle n’est plus là sojin. vous l’avez incinéré il y a déjà presque une semaine et l’idée n’a toujours pas fait son bout de chemin dans ton esprit. tes parents ont essayé de t’aider à aller mieux, mais les voir était encore pire. il n’y avait qu’une seule et unique personne que tu aurais aimé à tes côtés, tanjiu… mais il est absent de ta vie depuis qu’il n’a pas pu sauvé sojin. c’est de ta faute aussi. quand tu l’as amené aux urgences, elle était presque déjà morte, il n’y avait plus rien à faire. mais t’as pas réfléchit rationnellement, tu l’as supplié et pressé de sauver cette personne qui tenait une place importante dans ta vie et il n’a pas réussi. il a perdu aussi beaucoup dans l’histoire, parce qu’il n’a pas tenu sa promesse. tu n’aurais pas du exigé ça de lui. tu lui as mis la pression en sachant au plus profond de ton esprit que c’était en vain. il n’y avait aucun espoir, personne ne pouvait pas la sauver. tu le savais malgré que tu ne voulais pas l’admettre. tu le savais en ayant vu la scène du crime. du sang partout, et ta soeur à moitié morte en train d'agoniser. une balle qu'elle avait pris et puis ce bois de cerf. tu savais d'où il venait. tu savais qui avait fait ça ! mais ta soeur avait été la priorité. t’aurais jamais du voir ça… t’en faisais encore des cauchemars et tu te réveillais totalement en sueur et en criant le prénom de sojin. tu ne pouvais pas admettre qu'elle était morte, qu'elle n'était plus de ce monde. d’ordinaire, il y aurait eu des bras pour te réconforter et tu aurais très certainement été attaché à lui pendant toute la nuit en essayant de ne pas pleurer pour garder l’image du policier fort qu’il avait en tête. mais jiu n’est pas près de toi, il te fuit depuis cette histoire. tu n’arrives pas à le joindre sur son téléphone, pas plus dans son service à l’hôpital. et quand tu te pointes sur les lieux où il pourrait être, il t’évite. combien de fois tu as croisé son regard avant qu’il ne détourne les talons et s’enfuit. tu te retrouves toujours planté au milieu du passage à la recherche de sa tête qui dépasse de la foule des petits coréens. mais en vain. que ce soit à l’hôpital ou même à la fac, il ne te laisse pas le voir. t’as respecté son choix, pendant quelques jours avant de décider qu’aujourd’hui c’était terminé. tu as besoin de lui comme tu as besoin d’oxygène pour respirer. et cette séparation a bien trop duré à ton goût. alors t’as attendu la fin de ton service pour te rendre à l’hôpital. tu sais qu’il travaille, tu as appelé les urgences encore une fois sans qu’il ne daigne répondre. alors, c’est dans ton uniforme que tu pénètres dans les urgences à sa recherche. tanjiu n’est nulle part et tu te mords la lèvre nerveusement. et s’il était parti ? et s’il te voyait avant que tu ne puisses lui dire quelque chose ? et s’il te disait qu’il ne voulait plus de toi ? t’as l’impression que la dernière option est la bonne. après tout, sinon, pourquoi t’aurait-il repoussé autant de fois ? il doit essayer de trouver une solution pour te faire comprendre que c’est fini entre vous. cette pensée te fait autant mal que la mort de ta petite sœur. tu as besoin des deux dans ta vie, et t’en as déjà perdu sojin, hors de question que tu perdes, jiu, le second. tu arrêtes une infirmière. tu sais qu’un sourire charmeur aurait été mieux, mais t’as plus le cœur à sourire et déjà que t’étais pas beaucoup expressif avant, maintenant c’est encore pire. t’as juste des tics nerveux. « vous pourriez me dire où se trouve le docteur meng ? » la jeune femme te détaille des pieds à la tête et tu lui fais comprendre d’un regard que t’as pas que ça à faire. tu dois sauver ton couple. « il est en salle 18 pour une consultation. » tu la remercies d’un signe de tête au moment où elle te donne le numéro de la salle et tu te diriges vers elle, sans lui laisser le temps de continuer. tu te plantes devant la porte, attendant qu’il sorte et quand c’est le cas, vos regards se croisent et tu fonds. il t’a manqué. tes dents viennent encore une fois se planter dans tes lèvres alors que tu attrapes son poignet que tu serres fort entre tes doigts. « il prend sa pause. » tu lâches autoritaire alors que tu ne desserres pas ton emprise sur lui. tu sais que c’est de l’abus de pouvoir, mais ça te tue à petit feu d’être loin de lui. tu finis par vous enfermer dans une pièce et tu le plaques contre le mur. t’as envie de ses lèvres, mais tu ne sais pas comment il réagirait. et tu ne réfléchis plus. tu viens capturer ses lèvres comme il a capturé ton cœur et tu approches ton corps du sien alors qu’il reprend ses réflexes et que tu te laisses complètement aller à cette étreinte qui te semble à sens unique. « ne me fuis pas s’il te plait. » que tu supplies alors que ton regard larmoyant se plante dans le sien.

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Sam 12 Jan - 22:08
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Tanjiu a l'impression que sa dernière bonne nuit de sommeil remonte à de trop longues semaines. Il a ce mal de tête constant, et ses yeux rougis par les larmes surplombent d'horribles cernes qui lui donnent plus une apparence de zombie plutôt que d'être vivant en bonne santé. Il n'a plus goût a rien dernièrement. Il a perdu l'appétit, le sommeil, sa joie de vivre, l'homme qu'il aime. Et rien de tout ça ne serait arrivé s'il avait été meilleur, s'il n'avait pas été si pitoyable et inutile. S'il avait su tenir sa promesse. Mais son incompétence lui a coûté bien plus cher que sa santé : elle a pris la vie d'une de ses patientes. Une qu'il connaissait de son vivant, qu'il avait vu sourire. Ce jour là elle est arrivée dans les bras de son frère couverte de sang, le coeur si faible que ses battements étaient à peine perceptibles. Et Jiu n'avait jamais vu cet homme qu'il aime tant aussi paniqué, aussi désespéré. Il se croyait à la hauteur, se pensait capable de soulager sa détresse, de sauver la vie de sa cadette. C'est son métier après tout, c'était sa promesse surtout. Mais les minutes longues comme des années se sont écoulées dans l'enceinte du bloc opératoire, épuisant le chinois qui n'accordait aucun répit à son coeur fragile. Et quand celui de la jeune fille devant lui a cessé de battre il a lutté sans relâche pour le refaire fonctionner. Il a réussi, une fois. La seconde aura été fatale. Et lorsque son supérieur a prononcé l'heure du décès, Jiu s'est enfui. Il est parti vomir toute sa peur, toute sa culpabilité, a passé de longues heures à pleurer, à hurler sa détresse, son uniforme toujours couvert du sang de celle qu'il avait vu mourir devant lui. C'était de sa faute. Il était un meurtrier. Il avait passé les trois jours suivants enfermé chez lui, refusant les appels, de voir ses collègues qui avaient pourtant fait le déplacement pour l'aider à accepter la première perte d'une de ses patientes, même ses parents n'avaient pas pu rentrer dans son appartement où il n'avait fait que pleurer. Et puis il y a eu ce déclic, cette peur panique qu'un tel événement arrive de nouveau. Alors il s'était rendu à l'hôpital, avait pris des gardes tous les jours. Il n'avait qu'une obsession : parvenir à sauver tout le monde, ne plus jamais laisser quelqu'un pousser son dernier souffle devant lui. Il était épuisé mais enchainait malgré tout les consultations et les passages aux urgences, doublant ses doses de vitamines pour tenir le rythme. Et puis comme s'il avait été effacé pendant tous ces jours à cause du traumatisme, Haknyeon est apparu dans son esprit et a tout secoué. Il était son petit ami. Il avait tué la soeur de son petit ami. Jiu ne le méritait plus, il n'avait plus le droit de l'approcher. Pas après ça, pas après ce qu'il avait fait à sa famille. Et c'est pourtant à cette période de Hak a multiplié les appels, tentait de le voir. Mais il ne pouvait pas. Jiu était incapable de lui faire face, complètement submergé par sa culpabilité. Alors il a bloqué son numéro, observait méticuleusement les alentours avant de se déplacer pour ne pas se retrouver face à lui. Ça le tuait d'être si loin de l'homme qu'il aime alors qu'il rêvait de se réfugier contre son torse pour laisser aller son chagrin. Mais il n'avait pas le droit, pas après tout ça. C'était lui le monstre dans l'histoire, l'assassin à l'origine de ce drame. Tout ce qu'il méritait c'était de souffrir seul. Et chaque jour le tuait un peu plus. Il crevait de culpabilité, crevait du manque de Hak, pleurait un peu plus chaque fois qu'il cherchait du réconfort dans les quelques vêtements du policier oubliés chez lui qui perdaient progressivement son parfum. Jiu allait mal mais il n'avait en aucun cas le droit de se plaindre, tout était de sa faute après tout. Et aujourd'hui tout est pareil, ses yeux sont toujours aussi rougis par les incessantes crises de larmes, pourtant il enchaine les consultations sans se plaindre, évitant le regard de ses patients comme s'il craignait qu'ils ne voient qu'il est un meurtrier. Et il ouvre péniblement la porte, sursautant lorsque la silhouette de l'homme qu'il aime apparait devant lui. Tout son corps se crispe et il n'a pas le temps de réagir lorsqu'il l'entraine ailleurs, trop faible pour lui résister. Son coeur s'emballe, secoué par le parfum du policier qui fait remonter de trop nombreux souvenirs. Et il geint lorsque son dos cogne contre le mur, se raidit dès l'instant où leurs lèvres se retrouvent. Ça lui fait si mal. Si mal de se retrouver ainsi contre lui alors qu'il a tant lutté pour l'éviter. Et il est incapable de réagir, baissant simplement les yeux lorsque Haknyeon le libère de cette étreinte. « Laisse moi. » C'est si douloureux à dire qu'il a l'impression de mourir, pourtant il est obligé de le faire. « Laisse moi.. s'il te plait. » Son corps tremble, ses paupières s'inondent de l'armes et il le repousse avec le peu de force dont il dispose « Je t'ai dit de dégager tu comprends pas ?! » Ça le tue. De lui parler comme ça, de croiser son regard brisé, de mettre de la distance entre eux. « Pourquoi tu fais ça ? Laisse moi ! Je... je l'ai tuée Hak ! Tout ça c'est ma faute, elle est morte à cause de moi ! » Il cache son visage entre ses mains, incapable de le regarder plus longtemps « Je l'ai tuée... oh mon dieu qu'est ce que j'ai fait ? J'suis un monstre, j'suis un monstre alors tu dois t'en aller, dégage ! »

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Sam 12 Jan - 22:27
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la porte s’ouvre sur le corps de l’homme que tu aimes et tu ne peux pas t’empêcher de remarquer son état. ses yeux sont rouges, gonflés et il semble avoir maigri. tu dois pas être dans un meilleur état à force de pleurer la perte de ta sœur et l’éloignement que jiu vous impose. tu voudrais lui hurler dessus mais c’est impossible, pas devant des témoins. vous avez besoin d’être seuls pour cette conversation. c’est pour cette raison que tu ne le laisses pas fuir quand il te voit. vous devez parler de ce qui s’est passé, de votre relation et de votre futur. parce que tu ne peux pas rester dans l’incertitude. tu aimes trop le chinois pour le laisser partir de ta vie sans avoir d’explications et sans savoir où tu en es avec lui. alors, tu n’es pas doux avec lui parce que tu es impatient, beaucoup trop. la première pièce vide que tu trouves sera la spectatrice de votre conversation. ton regard cherche celui du jeune homme et quand tu l’as enfin trouvé, tu ne te poses pas milles questions. tes lèvres viennent chercher les siennes. t’es maladroit dans ce baiser tellement il t’a manqué, de son odeur à sa façon qu’il a de te regarder. pourtant aujourd’hui, t’as l’impression d’être la seule personne amoureuse, la seule qui veut sauver ce qui reste à sauver de votre couple. alors, tu mets un terme à ce baiser qui a le goût des adieux et tu plantes une nouvelle fois tes yeux dans ceux du plus grand. t’as besoin d’y lire l’amour qu’il te porte, cette flamme que tu admirais avant et qui semble s’être éteinte. « laisse moi. » ces mots résonnent dans ton esprit et te poignardent le cœur. t’as l’impression qu’on t’arrache le cœur, qu’on met du sel sur la blessure et qu’on s’amuse à te piétiner comme si c’était pas assez. et c’est encore plus dur la seconde fois. ton souffle se coupe, ta respiration devient irrégulière et tu recules légèrement. t’as du mal à assimiler ce qui est en train de se passer. jiu te rejette, encore une fois. tu le perds comme tu as perdu sojin, tu perds ton oxygène, ta raison de vivre et tu n’as qu’une envie te foutre en pls dans ton lit pour pleurer toutes les larmes de ton corps. t’es prêt à le faire, t’es prêt à laisser le jeune homme seul, mais quand il reprend la parole de façon autoritaire, tous tes muscles se tendent. il le sait que tu n’aimes pas recevoir des ordres. il connait ton histoire et ta relation avec tes parents et leur autorité. ta sœur lui en a même parlé quand elle a rencontré jiu. tu sais qu’il n’a pas oublié et ça te fout en colère. plus que de la peine, c’est la colère qui prend le dessus et tu serres les dents, résistant à l’envie de frapper le mur à côté de lui, parce que tu ne pourras jamais lever la main sur lui. tu ouvres la bouche pour parler, pour lui dire ce que tu penses et tu comprends enfin le mal dont souffre l’homme que tu aimes. aussitôt ta colère disparait et c’est encore une fois la souffrance qui s’insinue en toi. tu laisses sortir un gémissement plaintif de tes lèvres alors qu’il continue de parler, se traitant de monstre avant de te demander de dégager à nouveau. et cette fois, tu ne te retiens plus. ton poing se ferme et tu frappes le mur à côté de son visage tandis que la peine cède sa place à la colère une nouvelle fois. « ne me donne pas d’ordres. » que tu siffles entre tes dents serrées alors que ton regard noir se pose sur le visage de tanjiu. la colère ne déforme pas tes traits, tu restes sans expression mais tu as beaucoup de mal à ne pas gueuler contre le docteur. il ne mérite pas d’être traité de la sorte. tu fais retomber ton bras près de ton corps, ignorant la douleur physique. t’as du te fouler quelque chose, ou même te casser quelques petits os. mais ce n’est rien comparé à l’avenir de ta relation qui se joue là. tu pousses un soupir sans détourner le regard. il s’adoucit quelque peu et ta voix revient légèrement plus chaleureuse. « je t’interdis de penser que tu es un monstre jiu. » ça te fait mal qu’il pense ça de lui alors que clairement rien n’est de sa faute. si tu n’avais pas insisté pour qu’il sauve un cadavre il ne s’en voudrait pas autant et il n’aurait pas essayé de mettre un terme à votre relation. « sojin était presque morte quand je l’ai amené. t’as fait tout ce que tu pouvais pour la sauver et je t’en remercie. mais… » tes mots se coincent dans ta gorge tandis que tu détournes les yeux alors qu’ils se remplissent de larmes. tu ne veux pas qu’il te voit pleurer. tu ne veux pas paraitre faible, pas face à lui. tu prends quelques secondes pour mettre de l’ordre dans ton esprit et quand c’est fait, tu reprends la parole. « mais elle est morte… personne n’aurait pu la sauver jiu. t’as fait tout ce que tu pouvais, maintenant il faut que tu arrêtes de te flageller pour ça. » tu comprends mieux ses rejets, son éloignement et ses fuites incessantes sans pour autant les approuver. tu as besoin de lui, plus qu’il ne le pense. tes yeux et ton corps se retournent à nouveau vers le chinois et tu reprends la parole. « tu peux pas m’abandonner jiu… t’as pas le droit… » tu murmures alors que tu t’avances vers lui les yeux encore une fois larmoyant. mais il n’y a que dans tes yeux que l’on peut lire une expression. « je peux pas te perdre toi, après l’avoir perdu elle… je survivrai pas… » et c’est la vérité. si jiu décidait de mettre un terme à votre relation, tu n’aurais plus personne sur qui compter. ta vie n’aurait plus aucun sens. il te suffirait juste de récupérer ton arme de service, mettre le canon contre ta tempe et appuyer sur la gâchette. comme ça, tu ne souffrirais plus et tu retrouveras ta petite sœur.

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Sam 12 Jan - 22:59
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Tan Jiu aime Hak Nyeon. De tout son coeur. Lui qui pensait ne plus pouvoir être capable de se lancer dans une relation après sa rupture avec son ex petit-ami s'est retrouvé fou amoureux du policier avant même de s'en rendre compte. Pour être tout à fait honnête, c'est d'abord son apparence qui l'a attiré, doublée de son air faussement froid qui lui apportait un charisme qui faisait frémir le plus jeune dès qu'il lui faisait face. Et puis il a appris à le connaître. Et à l'aimer encore plus. Et à l'aimer tout court. Jiu il aime sa voix grave lorsqu'il murmure près de son oreille, son regard plus profond que l'océan, ses mains toujours posées sur lui, ses lèvres sucrées, son sourire plus rayonnant qu'un soleil, ses cheveux en bataille au réveil, son altruisme à toute épreuve, sa tolérance, sa douceur, son autorité. Toutes ses qualités, et même ses défauts. Il l'aime et pourtant il l'a évité ces dernières semaines, lui refusant l'accès à son appartement, bloquant tous ses appels et messages, allant même jusqu'à prévenir ses collègues de ne pas l'informer de sa présence au sein de l'hôpital si son aîné venait à arriver ici. Il l'aime et pourtant il ne peut pas être avec lui. Il ne peut plus. Parce que la culpabilité le dévore de l'intérieur, le tue lentement. Parce qu'il se répète jour et nuits que son incompétence est la meurtrière de Sojin, la cadette des Bae. Qu'il est un mauvais petit-ami, un mauvais médecin. Alors il l'aime, pourtant il le repousse. Et c'est si douloureux de ne pas répondre à son baiser, si douloureux de l'avoir si près, de sentir son parfum sans avoir le droit de poser ses mains sur lui. Le plus grand souffre de ses propres mots, déteste devoir les prononcer face à l'homme qu'il aime, voudrait se frapper lorsqu'il voit quelque chose dans son regard se briser. Mais il doit le repousser, il doit l'éloigner définitivement pour le protéger. Hak Nyeon devrait le détester pour ce qu'il a fait, pourquoi voudrait-il encore de lui ? Le plus jeune ne comprend pas, sait pourtant qu'il doit le pousser à le détester. Et sans doute aurait-il dû maintenir une expression froide pour être crédible, mais il ne peux empêcher tout son corps de trembler, et les larmes glisser sur ses joues pâles. Il n'était pas prêt à se retrouver face à lui, pas prêt à être celui à l'origine de leur séparation. Pourtant il y est obligé, et ne peut pas s'empêcher de sursauter lorsque le poing de son homme cogne trop fort le mur si près de son visage. Bien sûr il sait que le policier ne supporte pas l'autorité, mais avait-il vraiment le choix ? Il doit le faire partir. Et Jiu est incapable de maintenir le contact visuel, rivant son regard vers le sol, forcé d'écouter son aîné à défaut de pouvoir fuir encore. Et il ne supporte pas ce qu'il entend. Il déteste chaque mot qui parvient à ses tympans tant ils sont douloureux. Le chinois aurait probablement préféré que son vis-à-vis le déteste, se rende compte qu'il est bien coupable. Parce que Hak ne devrait ressentir que de la haine envers lui, il devrait le blâmer pour la mort de sa soeur. Mais au lieu de ça il le défend, il lui dit que ce n'est pas de sa faute. Mais c'est faux. Et Jiu ne supporte pas de voir l'homme qu'il aime si tolérant avec lui, déteste le voir s'accrocher à l'assassin de sa soeur. Ses larmes ne cessent de dévaler son visage, sa respiration se saccade, demandant de grands efforts à son coeur malade. Comment peut-il lui demander de revenir ? De ne pas l'abandonner ? Tan Jiu est désespéré, cachant son visage dans ses mains tremblantes « J'peux pas Hak je... comment tu peux vouloir de moi après ce que j'ai fait ? J'ai pas su la sauver c'est ma faute, si j'avais été meilleur elle serait encore là mais moi je...» Sa voix se brise dans un nouveau sanglot alors qu'il revoit le corps sans vie face à lui, cette peau tâchée de sang, ces yeux vides, ces traits si semblables à ceux de son frère inanimés. « Qu'est-ce que j'vais faire ? J'voulais pas la tuer... j'te jure j'voulais pas, mais j'suis pas assez bon, elle est morte et c'est ma faute ! » Il ignore s'il s'adresse à Hak où s'il parle pour lui même, pour faire taire ses démons. Et il panique, perdu dans son traumatisme, terrorisé par le souvenir de So Jin qu'il voit au travers de son aîné qui lui fait face. « C'est à cause de moi... tu me faisais confiance, tu comptais sur moi et je l'ai tuée ! Je.. j'suis un meurtrier ? T'es venu m'arrêter ? » Et Jiu délire, totalement dépassé par la situation qui secoue son corps de tremblements, augmente l'intensité de ses pleurs. Il a si peur, si mal. Il donnerait tout pour sentir le corps de son homme contre le sien, tout en sachant pertinemment qu'il ne le mérite pas. Pas après tout le mal qu'il lui a fait.

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Sam 12 Jan - 23:33
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pourquoi aimer fait-il si mal ? c’est ce que tu demandes alors que jiu te repousse de toutes ses forces loin de lui. tu t’étais promis de ne plus jamais tomber amoureux. après ton ex, tu avais refermé ton cœur à ce genre de sentiments et il avait fallu qu’un docteur apparaisse dans ta vie pour tout chambouler. tu croyais au véritable amour, à l’amour unique. tu avais attendu la seule et unique personne pour toi et tu savais que ce n’était pas ton ex petit ami. tu l’avais aimé, ce n’était pas le problème, mais avec tanjiu, c’était tellement différent, plus passionné, plus profond et surtout plus destructeur. si ça avait été ton ex, oui tu aurais été anéanti, mais tu n’aurais pas cherché à le reconquérir à essayer de le faire revenir. alors que là c’est le cas. t’as l’impression de mourir sans le chinois à tes côtés, parce que tu as trouvé l’homme de ta vie, malgré que ce soit encore trop tôt pour le dire. mais tu le sais au plus profond de toi, c’est lui et personne d’autre. tu ne veux personne d’autre. c’est sûrement pour cette raison que tu essaies en mettant toutes tes forces pour qu’il accepte de ne plus te fuir et reste près de toi. tu ne survivrais pas à une séparation. t’as déjà pensé au suicide et seul son visage, son sourire et l’amour qu’il te porte ont arrêté ton geste. mais s’il continue à te repousser de la sorte, tu sais que tu le feras. tu n’hésiteras pas une seule seconde. jiu n’a pas l’air de s’en apercevoir parce qu’il est aveuglé par sa culpabilité et sa souffrance et tu ne peux pas lui en vouloir. t’es la cause des larmes qui coulent sur son visage, de ses mains tremblantes qui le cachent. tu voudrais apaiser ses doutes et sa peine, mais tout ce que tu dis semble être totalement sans effet. tu ne sais plus quoi faire et quand il continue de s’accabler, de dire qu’il n’était pas à la hauteur pour sauver sojin, tu ne peux pas t’empêcher de serrer encore un peu les poings. ta main gauche, celle avec laquelle tu as frappé le mur te fait mal mais ce n’est rien comparée à celle de ton cœur. tu voudrais la faire taire une bonne fois pour toute mais ça ne semble pas possible, parce que jiu continue de t’enfoncer cette lame dans le cœur. c’est pas censé faire si mal quand on est amoureux, tu devrais pas souffrir autant. et pourtant c’est le cas et t’arrives même pas à en vouloir au docteur. c’est de ta faute tout ça. si tu n’avait pas insisté pour qu’il la sauve, il ne réagirait pas comme ça. ta mâchoire se contracte quand il parle d’arrestation. est-ce qu’il pense vraiment l’avoir tué ? est-ce qu’il s’en veut autant que ça ? « arrête de dire des conneries tu veux bien. » tu lâches alors que la colère revient petit à petit. « le meurtrier de sojin, est un type qui va pourrir en prison une fois que j'aurai mis la main dessus. toi t’es le héros qui a essayé de la sauver. » et c’est vrai, jiu c’est un héros, ton héros et celui de ta sœur. « je suis content qu’elle soit partie avec un visage familier penché sur elle. » tu sens les larmes s’accumuler au coin de tes yeux à cette pensée, tu les laisses même couler un peu sur ton visage. oui tu es heureux que ce soit jiu qui ait été avec elle dans ses derniers instants. elle l’appréciait réellement ton petit-ami. elle s’était rendue compte qu’il était parfait pour toi et l’homme de ta vie. elle voulait même que tu lui avoues les projets que tu avais en tête pour vous. t’avais parlé de mariage avec elle et même d’adoption et sojin t’avait secoué de toutes ses forces en signant rapidement « oppa s’il te plait ! » jusqu’à ce que tu acceptes qu’elle soit ton témoin. t’avais souris en imaginant ta sœur dans une robe qui mettrait en valeur son teint pâle et ses courbes avantageuses. mais maintenant, ce ne serait plus qu’un rêve. elle ne sera pas là pour le voir et ce n’était pas la faute de jiu. « je te fais toujours confiance tanjiu. je mettrai ma vie entre tes mains s’il le fallait pour le prouver. » t’étais prêt à tout pour qu’il le comprenne. tu t’approches même de lui attrapant son col de tes mains pour lui faire baisser la tête. il se retrouve à ta hauteur et tu plantes ton regard dans le sien. « tu ne l’as pas tué. tu n’es pas un meurtrier. » tu accentues chaque mot, pour que ça s’imprègne dans son esprit. tu ne supportes pas qu’il se flagelle de la sorte pour quelque chose qu’il n’aurait pas pu empêcher. sojin était déjà morte quand tu l’avais amené et tu sais que le chinois a fait tout ce qu’il pouvait pour la faire revenir. il n’avait pas réussi et tu ne lui en voudrais jamais. c’était plutôt à toi que tu en voulais parce que tu l’avais obligé à faire quelque chose d’impossible. tu le savais au plus profond de toi. ton regard est encore dans le sien alors que tu plaques tes lèvres contre les siennes, cherchant à lui montrer que tu l’aimais toujours, à le réveiller. après quelques secondes qui te semblent être des heures au vu de cette sensation que tu es le seul qui veut réellement sauver votre couple, tu mets fin à ce baiser et tu instaures de toi-même une distance entre vous. « je t’aime tanjiu… et je continuerai de t’aimer même si tu me jettes. » tes dents se plantent dans la chair de ta lèvre alors que tu cherches à nouveau ses yeux pour ancrer ton regard dans le sien. « maintenant, je suis prêt à renoncer à nous, à toi, si c’est ce que tu veux… mais pas sans me battre. » tu sors ton arme de service et tu lui places entre les mains que tu lèves au niveau de ton cœur alors que tu presses le canon contre ta poitrine. tu restes silencieux quelques instants avant de porter ta main à sa joue pour lui caresser tendrement. « si t’es capable de tirer, c’est que tu es un vrai meurtrier. » tu finis par murmurer, alors qu’un très mince sourire s’affiche sur tes lèvres.

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Dim 13 Jan - 0:11
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Tan Jiu a toujours voulu être médecin. C'était son rêve depuis son plus jeune âge, et la carrière de son père lui servait de modèle. C'était comme si son destin était tout tracé, comme si depuis le premier jour il était écrit qu'il choisirait cette voie, et c'est ce qu'il a fait. Il a travaillé dur pour ça, plus encore pour obtenir un poste d'interne à l'hôpital de Séoul. Il était certain de son avenir, même après sa rupture humiliante avec le chirurgien en chef. Même s'il devait continuer de le croiser dans l'enceinte de l'hôpital. Il voulait rester, parce qu'il était convaincu que sa place était ici, pour sauver des vies. Et ses excellents résultats scolaires lui ont offert un poste de choix au sein de l'établissement, lui permettant d'alterner entre simples consultations et interventions aux urgences, opérant parfois même lorsque son supérieur lui en donnait l'autorisation. Et Jiu trouvait ça merveilleux, il adorait prendre soin de la santé des gens puisque la sienne se fanait un peu plus chaque jour. Il se sentait fier lorsqu'il parvenait à prolonger leurs vies, à leur éviter la mort. Mais la vie n'est jamais faite que de réussites. Parfois on échoue. Tan Jiu se berçait d'illusions, pensant pouvoir continuer ainsi longtemps. Il n'était pas prêt. Clairement pas prêt à voir l'un de ses patients mourir devant lui. Pas prêt à assister au dernier souffle de quelqu'un, à devoir noter l'heure de décès. Et certainement pas prêt à ce que cette personne, il la connaisse. Parce qu'en temps normal jamais ses supérieurs ne l'auraient laissé entrer dans le bloc opératoire en sachant que la victime était une personne proche. Mais Jiu a insisté, encouragé par les suppliques de son homme. Il se pensait capable de le rassurer, d'alléger sa panique en la sauvant. Mais il a échoué comme un bon a rien. Et ça le hante jour et nuit depuis. Il revoit ses mains pleines de sang, ce corps inanimé face à lui. Il entend encore le bip continu des machines. Il se souvient du visage terrifié de Hak Nyeon, de ses mains tremblantes lorsqu'il l'a supplié de la sauver. Et il repense à sa promesse, la plus importante, celle qu'il n'a pourtant pas su tenir. Au final il n'était peut-être pas fait pour être médecin. À quoi bon s'il n'a pas su la sauver ? C'est de sa faute si aujourd'hui les Bae sont endeuillés. De sa faute si Hak doit apprendre à vivre sans sa soeur. De sa faute si elle n'est plus que cendres depuis la cérémonie où il n'a même pas eu le courage de se rendre. Et si Tan Jiu avait pu échanger sa vie avec celle de So Jin, il l'aurait fait sans hésiter. Pour elle. Pour l'homme qu'il aime. Mais il n'a pas de super pouvoirs, il n'est qu'un médecin incapable de sauver sa patiente, qui a su la ranimer une fois mais pas deux. Et toute la scène se répète en boucle dans sa tête depuis que le policier lui fait face. Il voudrait fuir mais en est incapable. Parce qu'il n'en a pas la force physique, et parce que son aîné lui a beaucoup trop manqué, tellement qu'il ne peut plus s'en éloigner. Alors il doit le repousser, alors c'est Hak qui doit partir. Ses propres mots lui font si mal, il se déteste de parler ainsi à l'homme qu'il aime et cède à la panique qui lui fait perdre l'esprit. Les mauvais souvenirs et ses démons ont fini par le convaincre qu'il était réellement un assassin et qu'il allait être condamné pour son crime. L'angoisse l'étouffe, ses pleurs redoublent d'intensité et sa respiration se saccade. Et lorsque son vis-à-vis reparle de la mort de So Jin, le chinois panique encore plus, revoyant ces yeux vides tournés vers lui. Tan Jiu ne veut plus rien entendre, chaque parole de l'homme qu'il aime tant le fait beaucoup trop souffrir, il ne supporte pas de l'entendre dire qu'il lui fait malgré tout toujours confiance, et sa respiration se coupe lorsqu'il approche son visage du sien en le tirant à sa hauteur. Même si Hak Nyeon lui répète qu'il ne l'a pas tuée, le médecin lui sait que c'est faux. Elle est morte alors que son frère comptait sur lui, alors qu'il lui avait confié la vie de sa cadette. Et le baiser que lui offre l'homme de sa vie est bien trop douloureux. Parce que Jiu peut y sentir tout l'amour qu'il lui porte, tout l'amour que lui n'a pas le droit de lui rendre. C'est ça, Jiu n'a plus le droit de l'aimer. Pas après ce qu'il a fait à sa soeur, à sa famille, à lui. Il ne mérite plus sa tolérance, son affection, ses lèvres sucrées, son amour. Pourtant la torture continue. Lui qui autrefois aimait tant entendre le policier lui dire qu'il l'aime, aujourd'hui ces mots sont comme des aiguilles enfoncées dans sa chair, bousillant plus encore son rythme cardiaque saccadé. Et à vrai dire il ne saurait pas dire ce qui est le pire entre sa déclaration d'amour, et lorsqu'il lui dit qu'il est prêt à le quitter. Alors ça y est, tout sera bientôt fini ? Jiu sait qu'il ne mérite rien d'autre, pourtant ses larmes inondent ses joues tant cette pensée lui fait un mal de chien. Pourtant il n'a pas le temps de réagir, et il est si secoué qu'il lui faut quelques instants pour comprendre ce qui se trouve dans sa main et vers quoi cet objet qui l'a toujours terrorisé est pointé. Tout son corps est secoué par de violents tremblements et il le fixe avec toute la terreur du monde, lâchant l'arme qui s'écrase à leurs pieds. « Qu'est-ce que tu fais ! » Il hurle, dominé par la panique qui le fait hyperventiler. Il voudrait reculer mais le mur dans son dos l'en empêche, et ses mains viennent cacher ses yeux rouges comme pour effacer l'image de l'homme qu'il aime, une arme pointée contre son coeur de sa mémoire. « T'as pas le droit de faire ça ! T'as pas le droit d'accord ? » Ses poings viennent faiblement frapper son torse contre lequel son front finit par s'appuyer. Jiu n'a plus la force de le repousser, il n'y arrive plus tant il a besoin de lui. Il n'arrive plus à rester éloigné, il a besoin de le sentir tout près. Alors il se blottit contre lui sans même s'en rendre compte, et ses poings cessent de cogner pour s'accrocher à son uniforme qu'il humidifie de ses larmes trop abondantes. « Je suis désolé.. je suis tellement désolé » Il répète ses excuses sans s'arrêter, bouffé par la culpabilité. « Pardon Hak je.. je t'aime, je t'aime mais j'ai peur » Ses phrases sont entrecoupées par ses sanglots et il n'est même pas certain que son aîné le comprenne, pourtant il continue. « Je t'aime mais j'ai pas le droit... je l'ai tuée Hak je... qu'est-ce que je vais devenir ? » Il s'accroche à lui avec tout le désespoir du monde, totalement submergé par ses peurs. « Tu finiras par comprendre que c'est ma faute, qu'elle est morte à cause de moi et tu vas me détester... je te mérite pas Hak » Cette simple pensée le terrorise, imaginer l'amour de sa vie le regarder avec haine le tue mais en même temps, c'est tout ce que le monstre qu'il est mérite. « Mais je...je t'aime tellement... » De tout son coeur

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Dim 13 Jan - 0:42
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quand tu l’avais vu la première fois dans ce couloir de l’hôpital après avoir amené un patient, tu n’aurais jamais pensé qu’il puisse se faire une place dans ton cœur, pas de cette façon. pourtant, c’est le cas. jiu a ton cœur, ton âme et toute ta vie entre ses mains. tu l’aimes tellement que tu souffres de cette séparation. au début, ça ne te semblait qu’anodin parce que tu avais l’enterrement de ta sœur à gérer, la peine de l’avoir perdu prenant le dessus sur tout le reste. et puis c’était son absence qui s’était faite ressentir. tu l’avais attendu après l’incinération de sojin. tu avais eu l’espoir de le voir, tu avais besoin de lui, de son soutien et de sa présence près de toi. mais après des heures à attendre pour rien, tu t’étais fait une raison. tanjiu ne viendrait pas, il ne viendrait plus jamais vers toi. cette pensée avait ouvert ton cœur et tu avais pleuré pendant des heures autant pour ta sœur que pour cette constatation. et après quelques jours, tu t’étais rendu compte que tu ne pouvais pas laisser les choses comme ça. il te fallait des explications, mettre des mots sur ce qu’il ressentait par rapport à tout ça. tu avais besoin de l’entendre de sa bouche et alors que tu es enfin en face de lui, qu’il va enfin te dire tout ce qui se passe dans son esprit et dans son cœur, tu ne t’attendais pas à cette vague d’émotions destructrices. tu souffres de le voir souffrir et t’es aussi en colère qu’il s’en veuille pour quelque chose où il n’avait aucun pouvoir par rapport à la situation. c’était ta faute, simplement de la tienne. si tu avais bien fait ton travail, si tu avais été rationnel et professionnel, tu n’aurais pas exigé de jiu qu’il fasse des miracles, parce que sojin était déjà morte. à la place, tu lui aurais simplement dit de faire de son mieux. tu ne l’aurais pas supplié de te ramener ta petite sœur, ton rayon de soleil. à cause de ton insistance et de tes supplications, il s’en voulait, se traitant même de meurtrier. c’est ça qui te fait le plus mal. ça te tue à petit feu qu’il pense avoir tuer ta sœur parce que ce n’est pas vrai, ça ne le sera jamais. celui qui l’a tué c’est ce connard de aran que tu vas prendre un malin plaisir à coffrer. mais en attendant de pouvoir le faire, tu avais ramassé un de ses sbires dans un bar. il était à moitié inconscient à cause de l’alcool qu’il avait bu. et tu ne t’étais pas gêné pour faire l’interrogatoire en revenant de l’hôpital après avoir appris la mort de sojin. t’avais éteint toutes les caméras et vu qu’il était à moitié mort à cause de toute la boisson qu’il avait ingurgité, t’en avais profité pour le tuer de coups, laissant libre court à ta douleur et à ta colère. c’était un de tes collègues qui avait du t’arrêter avant que tu ne le tue. tu aurais pu le faire, tu l’aurais fait si personne ne t’avait arrêté. rien de tout ça ne s’était ébruité bien sûr. personne ne savait que tu avais encore une fois dérapé, que tu avais encore une fois commis une bavure. si le mec avait été un peu plus sobre et lucide, peut-être qu’il aurait porté plainte contre toi. mais ce n’était pas le cas et tu t’étais dit que tu n’y avais pas été assez fort. parce que rien ne serait assez fort pour compenser la perte de sojin, sauf ton amour pour tanjiu et le sien pour toi. cependant, plus vous discutez et plus t’avais l’impression de parler à un mur, que tout ceci est vain et que t’es le seul réellement amoureux. même le baiser que tu lui as donné semble être sans effet. alors, tu ne vois pas d’autres solutions. tu sors ton arme et lui mets dans les mains, le canon contre ton cœur alors que tu presses ton corps contre le métal. ça te fait légèrement mal, mais tu t’en moques. tu veux qu’il comprenne qu’il n’est pas un meurtrier, qu’il n’a pas tué ta sœur et que tu veux qu’il revienne près de toi, là où est sa place. la réaction de jiu ne se fait pas attendre et tu pousses un léger soupir quand tu le vois paniquer et lâcher l’arme. pas que tu aies douté de lui, mais t’étais pas complètement serein à l’idée d’avoir l’arme contre ton cœur. pourtant, c’était ton idée et tu ne le regrettes pas du tout. tu le referais si tu avais à le refaire. tu le laisses parler, te frapper même et quand il vient poser son front contre ton torse, tu passes tes mains dans son dos, emprisonnant son corps contre le tien. tes mains remontent lentement sur sa blouse pour l’apaiser alors qu’il continue de s’excuser, de te dire qu’il t’aime, qu’il te mérite pas et que tu lui en voudras un jour. tu pousses un nouveau soupir alors que tu sens les larmes reprendre leur chemin sur ton visage tandis que tu essaies de calmer l’homme que tu aimes. tu resserres ton étreinte quand il te dit qu’il t’aime encore une fois. tu souris même un peu, premier sourire depuis la mort de sojin et il ne le voit pas. au moins tu n’as pas perdu la faculté de sourire. « alors, si tu m’aimes, ne me laisses plus seul. » que tu dis, alors que tu le serres encore plus contre toi, laissant ton chagrin s’échapper de tous tes pores. tu t’accroches à lui comme tu t’accrocherais à une bouée de sauvetage dans un naufrage. « t’as pas le droit de me fuir si tu m’aimes. » tu restes silencieux, le jeune homme dans tes bras quelques minutes avant de te séparer de lui pour lui faire face. tu essuies rapidement les quelques larmes qui restaient sur ton visage avant de lui frapper le torse, un peu plus fort que ce qu’il t’a fait, mais sans pour autant y mettre toute ta force. tu retiens la grimace de douleur qui menaçait d’apparaitre. « t’es un idiot tanjiu… » et tu continues de le frapper de ton poing meurtri alors que les larmes réapparaissent à nouveau sur tes joues. « tu m’as manqué abruti. j’avais besoin de toi plus que jamais. tu peux pas m’abandonner, t’as pas le droit. » tes larmes se font de plus en plus présentes et tu les laisses parcourir leur chemin pour venir mourir dans ton cou alors que tu t’approches de jiu. tes doigts se lient au tissu de son t-shirt et tu fourres ton nez à l’intérêt, respirant à pleins poumons, cette odeur qui t’as tant manqué. tu sais que tu ne l’as pas retrouvé, mais tu ne le laisseras pas partir, pas après qu’il t’ait avoué qu’il t’aimait autant de fois. « s’il te plait… » tu relèves ton visage larmoyant vers celui du docteur. « j’ai besoin de toi jiu. j’ai besoin de ton amour, de ton odeur, de tes lèvres, de ton corps. j’arriverai pas à vivre sans toi… » tu finis par te mettre sur la pointe des pieds et tu captures les lèvres du chinois, dans un baiser chaste. tu te recules légèrement, les yeux baissés sur ses lèvres, à quelques centimètres de ces dernières. « tu peux pas finir notre histoire comme ça… je te laisserai pas faire… s’il te plait. » et tu supplies jiu encore une fois, alors que tu poses à nouveau tes lèvres sur les siennes. maintenant c’est à lui de voir ce qu’il veut faire. tu lui laisses le choix de votre avenir, de votre relation entre les mains. et tu pries de toutes tes forces pour qu’il prenne une bonne décision pour tous les deux.

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Dim 13 Jan - 14:27
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Tan Jiu avait passé les dernières semaines totalement focalisé sur son travail. Il ne pensait plus à rien d'autre, ou plutôt il tentait d'oublier le reste. Il était incapable de retourner chez ses parents, conscient qu'il n'aurait pas eu leur soutien. Son père étant cardiologue, la perte d'un patient est malheureusement presque une habitude pour lui qui a forgé son caractère au fil des années et qui sait laisser ses émotions à l'entrée de l'hôpital. Jiu n'est pas comme lui. Il prend le cas de ses patients beaucoup trop à coeur, oublie de rester professionnel et a plus d'une fois été plus loin que les protocoles l'imposaient. Pourtant il se persuadait que c'était la bonne chose à faire, se rassurait en se rappelant que ses déviations de règlement avait quelques fois participé à la guérison de certains patients. Mais il sait que son père serait déçu de le voir ainsi anéanti par la mort de quelqu'un qu'il aurait défini de cas désespéré. Il sait que lui n'aurait certainement pas autant bataillé pour la sauver, et qu'il verrait l'acte de son fils comme une faiblesse et un manque de professionnalisme. Alors Jiu a broyé du noir seul. Ses collègues le consolaient de brèves tapes sur l'épaule, aucun ne semblait réaliser à quel point ce décès l'affectait. Le chinois était conscient que le seul qui aurait pu le comprendre en cet instant, c'était son petit ami. Mais il ne pouvait pas lui imposer ça. Ce dernier venait de perdre sa petite soeur par sa faute, jamais Jiu ne lui aurait imposé de consoler le meurtrier de sa cadette, alors il l'a fui. Mais aujourd'hui il est désespéré. Le policier lui manque, et le voir souffrir autant le bousille. C'est de sa faute. Toujours de sa faute. Le plus grand devrait le repousser plus ardemment, lui interdire de s'approcher pour ne plus lui faire de mal, pourtant le voilà, monstre d'égoïsme qui s'accroche à lui, pleure contre son torse, profite de chaque caresse dans son dos en sachant parfaitement qu'il ne les mérite pas. Et il baisse la tête face aux insultes méritées, encore même trop douces. Hak Nyeon devrait le détester, lui faire vraiment mal mais ses coups et ses mots restent si tendres, et Jiu se déteste un peu plus pour ça. Ça le tue d'entendre ses suppliques, d'entendre que l'homme qu'il aime pense avoir besoin de lui. Lui le monstre. Tan Jiu devrait lui répéter de s'en aller, il devrait le secouer, lui faire comprendre qu'il ne doit pas avoir besoin d'un meurtrier dans sa vie, qu'il devrait le fuir plutôt que de le réclamer. Pourtant lorsqu'il l'embrasse, Jiu lui rend son baiser. Vraiment et sincèrement. Il y met tout l’amour qu’il lui porte, enroule ses bras autour du cou de son aîné pour le rapprocher, ses mains perdues dans ses cheveux. Et le chinois profite de chaque seconde contre ses lèvres comme si c’était la dernière fois qu’il y goûtait. Sans doute parce que c’est le cas. Et le parfum habituellement sucré de ces lippes roses a une saveur plus amère aujourd’hui, le goût d’un dernier baiser. D’un baiser d’adieu. Parce qu’ils ne peuvent pas rester ensemble. Ils s’aiment plus que tout, ça crève les yeux, ça leur crève le coeur, pourtant ils ne peuvent pas. Pas après ce que Jiu a fait à Sojin, pas avec ce qu’il est. Et il se détache de lui à contre coeur quand ses poumons lui réclament trop ardemment de l’oxygène. « Je.. » ses bras retombent le long de son corps, son regard se rive au sol après être resté verrouillé dans celui de l’homme qu’il aime quelques minuscules secondes « Je peux pas Hak… je peux vraiment pas. On peut pas. » et ça lui brise le coeur une fois de plus, ça fait remonter les larmes à ses yeux inondés. Il a l’impression de mourir Jiu. Mourir de devoir le quitter. Mourir de lui dire adieu. Mourir de lui dire la vérité. « J’peux pas t’infliger ça, pas encore. Parce que je… » il hésite, les mots refusent de sortir. C’est trop difficile, trop douloureux. « T’as beau le nier c’est la vérité, j’ai tué ta soeur. C’est de ma faute si t’es en deuil aujourd’hui et.. j’veux pas que tu le sois une seconde fois à cause de moi. » Le sous-entendu est sans doute encore trop subtil pour que Haknyeon comprenne, alors le médecin prend une grande inspiration, poings serrés, et reprend « J’suis malade Hak. » Et l’avouer le tue un peu plus « Mon coeur il… fonctionne pas comme il faut, j’vivrai pas longtemps, quoi que j’fasse je mourrai jeune. » Il pleure silencieusement, comme s’il venait lui-même de découvrir sa maladie. Si Jiu n’en parle jamais c’est pour ne pas y penser, pour ne pas se rappeler à quel point sa vie est fragile, à quel point il a peur de la mort. Et il repousse son vis à vis, trop faiblement pour réellement parvenir à le faire bouger. « J’veux pas que tu vives encore la mort d’un proche à cause de moi. Tu pourras rien bâtir sur le long terme avec quelqu’un comme moi alors tu dois me laisser.. »

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Dim 13 Jan - 14:54
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tu es un mec faible haknyeon. tu te targues de détester l’autorité de vouloir toujours avoir le contrôle de tout et de vouloir avoir le pouvoir sur ton partenaire. mais aujourd’hui ce n’est pas le cas. aujourd’hui, alors que tu essaies de récupérer l’homme que tu aimes, tu n’es qu’une loque, un déchet. tu n’as aucune dignité et tu sais que tu es prêt à tout pour qu’il revienne vers toi. jiu ne le sait pas, mais il a un pouvoir sur toi qu’aucun autre n’a jamais eu. il peut te détruire en un instant rien qu’en quittant cette pièce et en ne voulant plus jamais te revoir. tu sais que tu le laisserais faire si ça arrivait. mais pas sans croiser les bras. tu veux tout mettre en œuvre pour que ce scénario n’arrive pas. cependant, s’il devait arriver, tu le laisserais partir, pas sans avoir abattu toutes tes cartes. alors tu le supplies, t’accroches à ses vêtements parce que t’es pas capable de le jouer à la loyale. t’as presque besoin de le faire culpabiliser pour tout ça alors qu’il souffre déjà bien assez de la situation. mais t’as une dernière corde à ton arc, une dernière idée derrière la tête. tu ne veux pas le faire, tu ne veux pas être obligé de le faire. mais tu le sais, tu te connais, si tes supplications ne fonctionnent pas, tu serais capable de ramasser ton arme qu’il a lâché et la pointer sur ta tempe. il t’aime, il te l’a dit alors tu ne le laisseras pas partir, parce que tu l’aimes aussi et cet amour te bouffe. il te ronge tellement que t’as l’impression d’être l’un de ces junkies que tu ramasses parfois dans les rues. ils tremblent à cause du manque de leur drogue et c’est la même chose pour toi, tanjiu est ta drogue et tu ne peux pas vivre sans lui, tu ne le pourras jamais. il est entré dans ta vie au moment où tu t’y attendais le moins et il est hors de question qu’il en repart de cette façon, pas après t’avoir rendu si dépendant de son odeur, de son corps, de sa personnalité, de sa voix, de ses mots, de ses doigts, de lui. tu ne peux pas respirer correctement sans lui, tu survis à peine sans sa présence à tes côtés. t’en as fait l’expérience ces quelques jours, et tu sais que tu ne veux plus jamais expérimenté ce manque. tu as trop besoin de lui. alors, tu le dis à jiu, tu essaies de le faire comprendre, et tu l’embrasses chastement, attendant qu’il prenne les devants, lui laissant le choix. et ton cœur se gonfle d’amour pour lui quand tu sens qu’il te rend ton baiser. les larmes qui s’écoulaient sur ton visage s’arrêtent instantanément alors que tu t’accroches encore plus au t-shirt du jeune homme. tu ne veux plus le lâcher et tu te presses le plus que tu peux contre lui comme si ça pouvait effacer les derniers jours de calvaire. tu devrais être heureux que l’homme que tu aimes t’embrasses. tu devrais presque sauter au plafond et montrer tes émotions pour une fois, mais t’as le sentiment que quelque chose cloche. ton sixième sens de policier sûrement. tu te rends compte que ce baiser à un goût d’adieu et tu détestes ça. tu détestes tellement ça que lorsqu’il se recule pour reprendre son souffle, tu grognes, réprimant l’envie que tu as de le mordre pour récupérer sa bouche contre la tienne. tu ne supportes pas ce mauvais présentiment et tu ne veux pas perdre ce que tu pensais avoir retrouvé. le docteur ouvre la bouche pour parler et il détourne le regard. tu manques une nouvelle fois d’air et tu essaies de faire fi de cette sensation désagréable qui te lie les boyaux. tu serres les dents, attendant la suite et quand elle arrive, t’en as une nouvelle fois le souffle coupé comme si on t’avait foutu un coup dans le ventre. tu serres les dents et les poings et il continue, ne voyant sûrement pas l’état dans lequel tu es. la souffrance reprend place dans ton cœur mélangé à de la colère et tu te retiens de frapper à nouveau le mur en lui gueulant d’arrêter de dire des conneries. il n’a pas tué sojin, il n’y avait rien à faire. il ne pouvait pas s’acharner sur un cadavre. la suite te fait froncer les sourcils. comment ça il ne veut pas que tu sois une nouvelle fois en deuil. tu comprends pas ce qu’il essaie de te dire. et quand enfin le chinois reprend, tu ouvres la bouche sous le choc, lâchant même son t-shirt. tes bras retombent près de ton corps et tu n’arrives pas à te faire à l’idée. il est malade. son cœur fonctionne pas normalement. il va mourir jeune. c’est trop pour ton cerveau et tu te laisses faire quand il te repousse, reculant de deux pas, ajoutant de toi-même une distance que tu refusais de mettre avant entre vous. le reste de ses paroles se perdent dans le brouillard de ton esprit et tu dois remettre en place tout ça. c’est bagdad dans ta tête et t’as besoin de quelques secondes de silence pour arriver à y voir plus clair. il va mourir… lui aussi va te laisser. mais il a encore le temps, il est jeune, il mourra pas maintenant, pas avant des années. t’essaies de te persuader mais tu sais que ça ne changerait rien. même s’il devait mourir dans une décennie, une dizaine de mois, une dizaines de semaines, ou même une dizaine de jours, tu voudrais quand même être avec lui. ça ne change rien du tout. ça te rend juste plus pressé de le récupérer. « raison de plus. » que tu lances sans réellement te rendre compte que tu parles à voix haute. et puis tu reviens vers jiu pour le forcer à te regarder. « ne détourne pas le regard. » que t’ordonnes alors que tu plantes tes yeux dans les siens. « si tu es malade, raison de plus pour rester ensemble et vivre nos meilleurs moments… » t’attrapes la main de jiu pour la placer sur ton cœur, dont les battements sont erratiques à cause du trop plein d’émotions. « » tu te mords la lèvre à cause de ce que tu viens de dire. tu te rends compte que si tu n’avais pas été si désespéré tu n’aurais jamais sorti ce genre de chose. mais là c’est le cas. « je t’aime et j’ai besoin de toi… je peux pas vivre sans toi. » et alors que ton visage reste sans expression, les larmes recommencent à couler sur ce dernier, tandis que t’essaies de faire passer tout ton amour pour lui dans ton regard et dans les battements de ton cœur contre sa paume chaude.

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Re: don't leave me (hakjiu ♡) | Dim 13 Jan - 18:25
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Tan Jiu avait toujours été dans une certaine forme de déni concernant sa maladie. Elle a été identifiée il y des années pourtant, depuis qu'il n'est qu'un gamin, mais il n'arrive pas à l'accepter. L'insuffisance cardiaque, son père lui a si souvent dit qu'il s'agissait d'une pathologie principalement réservée aux personnes âgées, qu'on la retrouve rarement chez des jeunes. Jiu se souvient, papa Meng portait sa blouse blanche le jour où il lui a expliqué, quand il lui a dit qu'il était né comme ça, que son cœur si nouveau était pourtant déjà si fatigué. Et puis il a énoncé tout ce que cela impliquait pendant que maman pleurait. Il a définit des règles pour protéger au maximum son organe vital. Il a imposé des examens réguliers, un repos important, une activité physique quasi inexistante, une alimentation stricte. Puis la vie a continué. Jiu avait appris à vivre avec sa différence invisible. On lui avait répété que sa vie était fragile mais il était trop jeune, trop insouciant pour s'en inquiéter réellement. Il ressentait parfois la fatigue, son rythme cardiaque désordonné et ses difficultés à respirer mais n'y portait pas vraiment d'attention. Il veillait simplement à suivre les règles, se disait sans doute naïvement que ça le préserverait à tous jamais de sa maladie. Parce que le chinois ne s'était jamais senti mourant, il se savait plus faible et fragile que les autres, mais n'en réalisait pas l'ampleur. Et puis il s'est attaché une fois. À cet homme beaucoup plus vieux que lui, à cet homme qui malgré tout le mal qu'il lui a fait, malgré les mensonges et la manipulation aura au moins eu le mérite de lui apporter quelque chose de positif : avec lui, Tan Jiu se sentait propulsé dans le monde des adultes. Il avait l'impression qu'il pourrait vivre comme n'importe quelle personne, avoir une relation sérieuse, un emploi, penser à l'avenir. Cet homme l'avait laissé entrevoir ce à quoi la vie d'une personne avec de l'expérience et de nombreuses années d'existence au compteur ressemblait. Avant de le laisser. Mais le jeune homme s'était relevé, la rage et la déception ayant pris le dessus sur ses sentiments. Et puis il est tombé amoureux. C'était bien plus fort que tout ce qu'il avait pu ressentir pour son ex petit-ami. Ça avait la saveur décrite dans les films à l'eau de rose. Comme si tout son monde s'était mis à graviter autour d'un seul nom. Un seul parfum, un seul corps, une seule paire de lèvres. Hak Nyeon. Et ça a terrorisé Jiu. D'abord parce qu'il redoutait de se faire avoir encore une fois, lui si facilement manipulable. Mais surtout, oh surtout parce qu'il voulait un avenir avec le policier, faire des plans sur la comète et tous les réaliser. Et le déni s'est brutalement arrêté, sans prévenir. Il s'est retrouvé face à sa maladie qui l'affaiblit un peu plus chaque jour, qui pourrait le tuer d'un instant à autre alors que la seconde précédente tout allait bien. Il en a vu l'apprenti médecin, des patients condamnés par une maladie incurable, a vu leur moitié les quitter parfois, rester d'autres. Mais tous étaient déjà en couple lorsque la maladie s'est déclarée. Qui voudrait consciemment commencer une relation sérieuse avec quelqu'un déjà condamné ? Alors Jiu lui a caché son état de santé. Comme un lâche. Comme pour prolonger encore un peu son propre déni. Mais aujourd'hui tout est différent. Parce qu'il a directement été confronté à la mort. Pas la sienne, mais celle d'une de ses patientes. Non, d'une de ses amies. Que lui n'a pas su sauver. La soeur de l'homme qu'il aime. Et il réalise alors qu'il n'a plus le droit de cacher la vérité à Hak, qu'il n'a pas le droit de revenir vers lui et lui imposer un nouveau deuil sous peu. Alors il lui avoue tout, et le silence qui suit le bousille. Parce que même s'il lui dit de le laisser, même s'il lui répète qu'ils ne peuvent pas se remettre ensemble, Jiu rêve égoïstement du contraire. Il a besoin du policier dans sa vie, mais s'interdit de lui gâcher la sienne. Et lorsqu'il lui ordonne de ne pas détourner le regard, le plus grand obéit comme si sa voix l'ensorcelait, sa vue brouillée par les larmes incessantes. Hak lui répète qu'il a besoin de lui, qu'il l'aime et ses mots lui font autant de bien que de mal. Il fixe un instant sa main contre le coeur de l'homme qu'il aime et baisse finalement les yeux, ses bras venant se croiser contre son torse pour tenter de contrôler ses tremblements. « J’ai peur. » Aveu à peine soufflé, si douloureux pourtant. Il doit être sincère jusqu'au bout maintenant. « J’ai peur de la mort Hak… de celle des autres, de la mienne. J’ai peur de pas avoir le temps de vivre, j’ai peur de… tout ce qui est lié à ça. Je vois tous les jours des familles détruites à cause de la perte de quelqu’un ici et je veux pas.. être la cause de ça pour les gens que j’aime. Encore moins pour toi. » Et il pleure plus bruyamment, laissant exploser toute sa terreur, tout ce qu'il gardait pour lui depuis si longtemps. « Et j’ai peur que tu me laisses. » Ses mains se plaquent devant ses yeux comme pour cacher ses larmes pourtant si évidentes à remarquer, son dos s'appuie contre le mur pour le soutenir. Il se déteste d'être si faible. Et si égoïste. « M'abandonne pas s'il te plait... » Le contraste entre ses incessants rejets jusqu'à maintenant et ses suppliques actuelles n'a aucune logique et il le sait. Parce qu'il aurait dû continuer de le repousser, pourtant il a cédé à ses peurs, à son trop plein de sentiments pour son aîné. « Je t'aime Hak... Je t'aime tellement, j'voudrais te garder avec moi pour toujours mais... toujours c'est un mot qui veut rien dire avec moi parce que j'pourrais très bien mourir demain, ou même dans dix minutes » Pour la première fois, il réalise pleinement tout ce que sa maladie implique. Tout ce dont elle le prive. « J'suis qu'un égoïste mais j't'en supplie me laisse pas... »

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