Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
[Busan's Handcuffs]
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Dim 16 Juin - 1:13 Citer EditerSupprimer
« Moi te fertiliser ? Jamais, t’es pas blonde et t’as pas de seins » Je hausse les épaules, l’air désolé. « Je suis pas du round-up hein ! Je fertilise pas les mauvaises herbes moi » Je rigole. Bien évidemment que je rigole. Elle va me détester à force la pauvre. Un jour je vais me faire jeter et je vais rien comprendre. Mais vu que ce jour est pas arrivé bah je continue de bien en profiter. Puis si elle m’aimait pas, elle resterait pas avec moi pas vrai ? Donc c’est la preuve qu’elle veut de moi. Je l’ai pas emprisonnée. Je suis pas marié à elle. On est officiellement même pas en couple. Donc si elle accepte c’est qu’elle aime ça. Donc je continue. C’est logique non ? Si t’aimes pas un truc, tu l’arrêtes. Moi le jour où elle fait un truc qui me saoule bah je la lâche. Mais vu que c’est pas arrivé. D’ailleurs je trouve ça quand même méga étrange que elle et moi on ne se soit genre jamais engueulé. Genre vraiment jamais. Ah si pardon. Le coup du bal de noël. Comment elle m’a fait chier. Mais je suis content. Elle était jalouse. Si c’est pas beau ça. Une fille jalouse pour ma gueule. Non je vous dis, j’ai touché le gros lot avec elle. Suffirait juste qu’elle fasse un peu de chirurgie au niveau de sa poitrine, et c’est bon, je déménage chez elle jusqu’à la fin de mes jours. Mais pour le moment on va juste déménager à la statue pas loin. La belle sirène. Y a des rochers et peut-être que là-bas « What ? Non mais t’as jamais couché dans le sable pour dire ça ! avec les pieds dans l’eau là tout ça ! » D’ailleurs ça tombe bien qu’elle parle de coucher j’ai des questions pour elle. J’attends d’ailleurs qu’on soit arrivé près de la super statue devant laquelle je prends une selfie avant de déposer mes affaires de nouveau sur le sable pour ensuite venir grimper sur les rochers, prenant la main de Naeun pour qu’elle m’accompagne.
« T’as un ex qui t’as baisé dans le sable peut-être ? » Question piège. Elle sait que je suis sensible à ce genre de questions, pas vrai ? « Quoi que vu ta reputation, ça serait pas étonnant » J’avais mis du temps à comprendre de quelle réputation on parlait par rapport à Naeun, mais entre ce que j’avais finis par entendre à la fac, et ce que ma sœur m’avait raconté, fallait croire que je les aimais les petasses. Les fouteuses de merde, c’était ma came. Les filles trop gentilles faut croire que c’était pas pour moi. « Alors t’as couché avec qui sur le sable ? » J’insiste avant de venir m’asseoir sur un rocher plat. Bordel j’ai envie de ken. Et juré que ce sont ni les oursins cachés dans les rochers, ni l’air iodé qui me fait ça. C’est juste sa présence à elle. Peut-être que si je l’embrasse elle va comprendre où je veux en venir ? Ou pas. Tant pis je l’embrasse, j’ai pas de temps à perdre. C’est pas comme si je passais pas déjà ma vie à ça.
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Mar 18 Juin - 22:08 Citer EditerSupprimer
Ça devrait m’offenser, mais ça me fait rire. C’est comme une façon particulière de communiquer, un peu comme les débats ridicules dans les séries, quand chacun balance plus de conneries à l’autre pour avoir le dernier mot, en se livrant à des jeux de style ridicule. Et ça m’amuse beaucoup plus que ça ne m’offusque, quand bien même le propos n’est pas souvent sympathique. « Le problème des mauvaises herbes, c’est qu’elles reviennent toujours à la charge. » Et c’est ce que je fais, à chaque fois qu’il me fait un commentaire du genre. Je reviens, inlassablement, comme la mauvaise herbe indésirable que je suis. J’ai toujours été pire qu’un pied de lierre, ma mère pourra vous le dire. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de m’étouffer avec ses commentaires acerbes. La différence entre ma mère d’accueil et Jaein, c’est que lui, je l’aime. Je l’aime beaucoup trop pour mon propre bien.
« Qu’est-ce que t’en sais, hein ? » Je ris doucement. Il est si fier de ses conneries. Je le suis en haut de ce piédestal, en essayant de ne pas glisser parce que je n’ai pas envie de me retrouver en bas les quatre fers en l’air, même si je sais qu’il n’attend que ça, lui. Alors je grimpe doucement, mais sûrement, et je ris encore plus à sa question. « Oh oh oh, je vois que monsieur sort les références de qualité. » Ma réputation. Cette réputation, je l’ai créée de toute pièce. J’ai fait de mon mieux pour que les gens voient de moi ce que je voulais leur donner à voir. C’est ça qui rend les choses aussi difficiles aujourd’hui, parce que je ne suis pas aussi mauvaise que ma réputation le laisse penser. Pas aussi conne non plus. Pas assez, faut croire. Je l’embrasse en retour avant de le regarder en plissant les yeux. « Avec toi ? Tu serais bien le premier. » Je ris doucement. « Faut pas croire toutes les rumeurs que t’entends sur les gens. » Crétin. Mais je l’aime, alors je pardonnerai ce crétinisme avec plaisir. Parfois, je ne m’explique même pas tout ça.
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Ven 12 Juil - 17:06 Citer EditerSupprimer
Tss. Alors comme ça elle a couché avec personne dans le sable ? Tant mieux. On le fera une prochaine fois. Là il fait trop froid. Et j’ai pas envie de tomber malade. Même si ça risque fortement de nous arriver quand même. « Faut pas croire non plus les rumeurs sur mon compte » je réponds en faisant un petit clin d’œil. C’est vrai. Si on en croyait les gens de la fac j’étais un vieux raté homophobe qui couchait à tue-tête, larguant à tout bout de champs et incapable de garder une meuf. Alors que stop. Trop pas. Déjà de un je suis pas homophobe, j’aime juste pas que mon frère soit gay. Les autres font ce qu’ils veulent de leurs culs, tant que c’est pas devant mes yeux. Puis ensuite pour l’histoire de pas être fidèle c’est quoi cette légende ? D’où je suis pas fidèle ? J’ai supporté un an et demie la chieuse de Eunbi qui a fini par me plaquer alors que je commençais à tomber amoureux, franchement, c’est qui le pas fidèle dans l’histoire ? Si une relation dure deux semaines, elle durera deux semaines, c’est pas ma faute si y en a des mieux et des moins bien. Quoi qu’il en soit faut pas qu’elle croit aux rumeurs. Et de toute manière la fac c’est terminé maintenant, je suis un grand gars now, alors je m’en tape de ce qu’ils peuvent dire. En attendant la petite Naeun, elle est bien contente de m’avoir dans le lit.
« T’inquiète pas,dès qu’il fait chaud je te retourne comme un pancake sur le sable et je te fais goûter mon sirop d’érable » Petite pause, petit blanc dans la conversation avant de me mettre à rigoler comme si je venais de lui sortir la blague la plus marrante du monde. Peut-être pas la plus marrante, mais la plus cool ça c’est sur. « Je rigole allez vas-y on nage un coup puis on y va ! Sinon on va chopper un truc du démon » lui dis-je avant de plonger dans l’eau.*
« Vas-y dis moi ce que tu veux prendre Naeun, » je propose à ma copine avant de me tourner vers l’appareil du Mcdrive qui attends ma commande. « Okay alors un menu big mac maxibest of avec sprite et …tu prends quoi Naeun ? Ouais donc un menu big mac maxi best of avec sprite et…c’est quoi déjà ce que t’as dit ? Attendez m’sieur, je donne ma commande, et ma meuf vous donne la sienne parce que c’est trop compliqué pour moi. Donc un menu big mac maxibest of, ouais, du sprite. Le grand verre, ou en bouteille si vous avez, ça sera plus pratique puis je veux aussi un Sunday caramel, et une double portion de frites, vous avez pas des potatoes ? Ouais ketchup mayo[/b] » et voilà que je laisse Naeun faire sa propre commande. Comme ça pas de problème de compréhension. Une fois tout commandé, on attend quelques minutes et voilà la bouffe. Prêt à continuer nos deux heuresde route comme un dieu. Tellement j’ai la dalle putain. Je laisse Naeun choisir la musique qu’elle veut mettre, même si sans vouloir m’avancer je suis persuadé d’avoir des meilleurs goûts musicaux qu’elle. Fixant la route, je déballe en partie mon burger et croque dedans à pleine bouche en poussant un gémissement de bonheur, avant de recracher soudainement par la fenêtre ce qui reste de ma bouchée. « PUTAIN C’EST DU PAIN ! »
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Sam 13 Juil - 19:25 Citer EditerSupprimer
Il est marrant Jaein. Parfois je me demande pourquoi il a toujours ce besoin d’être en avant, d’être le premier. Je ne le juge pas là-dessus, je crois qu’on a tous un moment où on a envie d’être mis en avant, de se sentir plus fort que les autres et d’avoir les privilèges, mais je sais aussi que parfois, ça cache autre chose. Mais remarquez, je ne suis pas là pour faire l’analyse psychologique de mon mec, vous voyez. « T’inquiète, je n’y crois pas. » Et vu ce qu’on dit sur lui, il a tout intérêt à ce que je ne les croie pas. Mais de façon générale, je suis plutôt la meuf qui essaie de tirer les choses à son avantage plutôt que croire directement tout ce qu’on lui dit. J’ai bien compris qu’on n’est rien de plus que ce que les gens disent de nous, la plupart du temps, et je m’en suis bien servie pendant mes premières années de fac. C’est pour ça que j’ai un look de meuf superficielle. Faut dire que c’est facile, avoir l’air d’une pétasse. Sauf que les gens peinent parfois à comprendre qu’on peut avoir des airs de pétasse et un cerveau en même temps. C’est ça, leur plus grand défaut. Bref, je ne suis pas là pour disserter, une fois encore. « Ça donne faim. » Presque, ajouterais-je. Mais si je dis presque, il va s’outrer et imaginer que j’ai dit du mal de ses compétences sexuelles, et je n’ai pas envie d’une crise de Jaeinite maintenant, et lui non plus, j’en suis persuadée. Reste que cette historie de pancakes me donne faim, mais pour de vrai cette fois. « Allez oui. » Et je le rejoins sans attendre, bien contente de profiter un peu de l’eau, même s’il fait encore bien trop froid pour y passer la journée. Dans le pire des cas, j’aurai un rhume. Je n’ai jamais eu peur du froid.*
« Oh, prends-moi un big mac et le spécial du moment ! » J’ai vraiment faim, je vous l’ai dit, non ? Bon, il abandonne. J’aurais dû m’y attendre. Je ris doucement et je me penche pour que le type aux écouteurs puisse m’entendre. « Un menu big mac et le spécial du moment, avec un grand coca ! » Mon appétit est plus grand que moi. Faut dire que nager, ça creuse, qu’on l’admette ou non. D’ailleurs je sens mon estomac se tordre sous la faim. Je choisis la musique quand il me le propose. Son EP. Parce que je n’ai aucune race, comme on dit. Après il dira encore que j’ai des goûts de merde, monsieur Jaein. Je sursaute néanmoins quand je l’entends crier, toute occupée à picorer mes frites que je suis. « Quoi ? Du pain ? » Bah ouais, y a du pain dans un burger ? Je regarde dans sa direction avant de réprimer un rire. « Ils n’ont pas mis la viande ? » C’est quand même un peu choquant. Je regarde le sachet sur mes jambes avec un petit froncement de sourcil. Meh. J’avais tellement faim. « Tu veux le mien ? J’en ai pris un aussi. » Le pauvre. Je continue à picorer mes frites. Je ne peux pas le laisser mourir de faim alors qu’il conduit, si ?
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Dim 28 Juil - 21:22 Citer EditerSupprimer
« Non mais les gars. Ils ont pas mis de viande. Les gars ils font un burger sans viande, ils ont cru j’étais qui ? Un vegan ? » Est-ce que je suis vénère ? Bien sûr que je suis vénère. Je crève la dalle et il me manque ma viande. En plus putain. Je voulais pas faire mon mec trop morfale alors j’ai commandé un seul truc. Et la gueuse dans son corps de crevettes elle dévalise le drive ? En plus elle a de la viande dans ses deux burgers ? « Volonté de faire chier dans ce pays moi je te le dis, Les Busanois de merde là. Ou Busanais je sais pas. Des vieux cons » En vrai on est même plus à Busan. On est au milieu de nulle part et on vient juste de dépassais Daegu. La ville du dégout. C’est pour ça qu’ils m’ont pas mis de viande ces bâtards. « Non non c’est bon bouffe ! Tu vas clamser sur la route sinon » dis-je en appuyant un peu plus sur accélérateur. Elle ira pas plus vite toute façon. Je sens déjà les bouchons qui vont débarquer à un moment. Et je peux pas m’empêcher de lorgner sur le menu de Naeun. Elle m’a proposé gentiment en plus. Mais je veux pas. C’est sa bouffe pas la mienne. « Putain j’ai faiiiim…. » Allez je vais me concentrer sur les frites. Au diable le pain de merde du macdo. Heureusement que j’ai pris la portion géante. J’en piquerai à Naeun de ça parcontre. « Franchement je comprends pas, d’où les gars ils se sont dis, vas-y on mets pas de viande ? Genre le mec il faisait quoi pour pas mettre de viande ? Ils ont embauchés des aveugles ou comment ça se passe ? C’est devenu McDo Bio Vego ? C’est quoi le plan sérieux ? » ralais-je en engloutissant plusieurs frites d’un coup dans ma bouche. Bon ça au moins, ça avait le mérite d’être mangeable. « Juré demain je vais au steakhouse, tu viens si tu veux » Je soupire puis décide finalement de fermer ma bouche. Pour continuer de rouler tranquillement. Je sais pas trop quoi dire quant au fait qu’elle a mis en route des remix de musique que j’ai fait. Je devrais être grave content. Je le suis. Mais je vais quand même pas lui dire. Je vais sourire intérieurement. Si dieu existe il saura lui que je suis content. Putain j’ai faim. Une frite. Puis deux. Je lorgne de temps en temps sur son sandwich qui a l’air quand même bon. Toujours meilleur que mon Big Mac au pain. Au pain putain. Ils ont cru j’étais au régime. Tout cet argent que j’aurai pu mettre ailleurs. J’hésite à lui demander. De me filer quand même un bout.
Mais si je fais ça je vais passer pour le mec connard et macho qui mange car c’est un homme un vrai et qui laisse pas sa copine manger pour deux. Car la. Elle mange littéralement pour deux. Pas grave. Je mangerai plus tard. Je vais pas mourir car j’ai pas mangé pas vrai ? « C’est bon ? » je demande en tournant légèrement mon regard vers elle. Elle est belle. Et ouais je sais c’est la question du gars qui a les crocs y a quoi ? j’assume. J’ai faim. Peut-être que si je la regarde je pourrais manger par procuration ? Un jour j’ai entendu Nora dire qu’elle mangeait par procuration, alors peut-être que c’est vraiment possible. Si les mexicains peuvent le faire, moi aussi je peux. Alors je me contente de la regarder. Pas constamment quand même car je dois regarder la route. Je suis partagé entre regarder le morceau de viande dans lequel est croque et celui de la regarder elle tout simplement. Non putain Jaein. La route. C’est pas le moment de crever. Je suis déjà mort une fois. Comme dans GTA. On va d’ailleurs pas tarder à passer le fameux pont. Dans une heure peut-être. Le fameux pont sur lequel on m’a retrouvé. Le fameux pont qui, qu’on le veuille ou non m’as mené là où je suis désormais : à côté d’elle avec un sandwich sans viande posé derrière le volant. Quand j’y penses, je serais pas là sans elle. Elle m’a sauvé. Elle m’a sauvé pour beaucoup trop de choses. Elle m’a jamais abandonné elle. Toujours soutenu. Quoi qu’il arrive. Dans les bons comme les mauvais moments. C’est passé vite tout ça et pourtant on s’entend à merveilles. Peut-être trop. Non. Y a pas de trop en amour. C’est inconditionnel l’amour. Enfin si on peut parler d’amour. Je sais pas si c’est de l’amour. Ou une forte affection. Faut que je refasse mon test. Parce que la dernière fois il a dit que je l’aimais pas encore juste parce que j’ai coché que si on allait a un rendez-vous ensemble j’y serai allé naturellement sans être stressé. Et aussi parce que j’ai coché qu’elle m’intimidait pas. Mais est-ce que c’est ma faute si je suis normal avec les meufs ? Je vais pas me pisser dessus tel un Hansoo juste parce que je vais bouffer une pizza au rital du coin. Puis pizza ou plat 5 étoiles là. C’est pareil. Je viens comme je suis comme au macdo. « Hey… » je commence avant de me taire soudainement. Pourquoi je parle putain. Continue de rouler bouffon. « Je suis pas sûr car j’ai pas encore refait le test mais je crois que je suis amoureux de toi. Genre vraiment. Genre au point où ça me saoule de t’aimer parce que j’aime pas aimer les gens ça pollue mon cerveau là. Ça sert à rien. Et très sincèrement je sais même pas pourquoi je te dis tout ça…Mais… Bref, tu me files un burger s’te plaît ? » Okay. Je la regarde plus jusqu’à la fin du chemin. Je me concentrer sur le remix d’Ariana qui passe depuis tout à l’heure c’est mieux. Mais d’un côté…Je viens de lui dire la vérité vraie. Genre je l’aime. Sincèrement. La route Jae In. On se concentre sur la route maintenant. Putain je crois que le test avait raison. Je suis en train de rougir là non ? Oh putain de sa mère. Vite je me regarde dans le rétro. Putain de joues. Vas-y mords-toi la joue. Oh ptain oui. Remets tes lunettes de soleil. Voilà parfait. Comme ça t’auras pas à la regarder dans les yeux. Voilà c’est bien. Maintenant tu conduis et tu parles plus. Putain j’ai le cœur qui bat. C’était pas écrit dans le test ça. Si c’était écrit. Je sais plus. C’est pas normal. J’ai peur. J’ai putain de peur. Pourquoi j’ai fait ça. Je savais que j’étais con mais pas à ce point.
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Jeu 8 Aoû - 14:59 Citer EditerSupprimer
Sur le moment, j’avoue que je ne comprends pas tout de suite pourquoi il me parle de pain. Après tout, c’est bien normal, d’avoir du pain dans un burger. Les choses deviennent plus claires quand je constate la chose de mes propres yeux. Le pauvre ! Je suis bien contente, moi, à manger tranquillement un de mes burgers. Les gars qui bossent là-bas doivent être totalement submergés sous le travail, pour faire un oubli pareil. C’est soit ça, soit ils crèvent la dalle au point de voler discrètement la viande du burger d’un client, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, mais je trouve la première option bien plus crédible. Reste que le pire dans cette histoire, c’est qu’on ne peut même pas retourner voir au fast-food pour qu’ils nous donnent la viande manquante, ils arriveraient à ne pas nous croire et à nous faire passer pour les plus grands imbéciles de cette Terre. Pire, pour des gens malhonnêtes. Nous ne sommes pas des gens malhonnêtes, pas vrai ? Certes, on a parfois un petit côté Bonnie and Clyde, mais je doute qu’on veuille du mal à quelqu’un, à part si cette personne nous a fait du mal… Remarquez, cette fois, Jaein a peut-être une bonne raison de s’énerver contre l’équipe du fast-food, il aurait peut-être un mobile. Je vais le garder à l’œil. Quoique, je pourrais aussi le soutenir dans sa vendetta. L’épée à double tranchant, c’est moi.
« Mais mange, ne te laisse pas avoir faim ! » Je mangerai quelque chose d’autre plus tard, ça ne me dérange pas. Le pauvre il doit conduire en plus, je n’ai pas envie qu’il nous fasse une syncope parce qu’il n’a pas eu de viande dans son burger. « Ils ont sûrement eu beaucoup de gens d’un coup et ils se sont emmêlé les pinceaux. » Je n’en sais rien, ce sont juste des suppositions, même si j’avoue que c’est vraiment louche, comme situation. « Leur burger végétarien est dégoûtant, d’ailleurs. Je l’ai gouté par curiosité un jour, c’est un tel manque de respect pour les herbivores. » Toujours pas remise. Ce goût atroce. J’en grimace encore. Je picore mes frites pendant que je continue mon burger sans me presser, et j’envisage de laisser l’autre au cas où monsieur se déciderait finalement à manger. « Je viens ! » Ça me tente bien. J’ai envie d’un bon gros morceau de viande saignante. Ou bleue ? Non, la viande bleue, je ne la termine jamais. Je continue à manger mes frites après avoir choisi la musique et je lève les yeux. « Oui, t’es sûr que t’en veux pas ? » Et j’insiste, oui. Faudrait qu’il mange. Visiblement, pas encore. Alors je recommence à piquer une de mes frites de temps en temps. Un peu de mayo. Un peu de ketchup. Et hop. Puis je regarde la route en écoutant la musique parce que ça me détend. C’est dingue comme ce type de musique, ça vous coupe de tout.
Et sa voix me tire encore de mes pensées. « Oui ? » Un test ? Quel test ? J’avoue que je peine à comprendre de quoi il parle, mais ce n’est pas comme si ça n’arrivait jamais. Parfois il a son idée, sa conception des choses, et on s’en moque un peu de savoir pourquoi il voit les choses de cette façon, pourquoi il croit en une chose plus qu’en une autre. Parce qu’on n’aime pas les gens pour ça. On ne devrait pas. On devrait être libre d’imaginer le monde comme on le veut et de s’intéresser à un coucher de soleil plus qu’à un dessin animé stupide à la télévision. Je ne le sais que trop bien. Reste que ses propos m’arrachent un sourire alors que je glisse vers lui la boîte du deuxième burger que j’ai gardé. Il n’est pas encore froid, heureusement. Comme quoi, il finit toujours par se décider. « Tiens, mange. » Et maintenant, c’est à moi de le regarder. Ou plutôt, d’essayer de ne pas le faire. Ça ne lui ressemble presque pas, les élans d’affection comme ça. Jaein c’est plus un mec qui va vous traiter de tous les noms et vous emmerder jusqu’à ce que vous rêviez de lui, parce que la gentillesse et l’attention, il a du mal à gérer. C’est comme pas vraiment compris dans le code. Mais une fois que vous comprenez comment il fonctionne, qu’il ne le fait pas nécessairement par méchanceté, vous voyez les choses différemment. Parfois, il faut juste apprendre à connaître les gens, mais les gens ne se donnent plus cette peine.
D’un autre côté, je vous avoue que gérer les émotions, les sentiments, je n’ai pas l’habitude non plus, et je me sens étrangement gênée face à cette déclaration soudaine. Pas dans le mauvais sens, ça fait toujours plaisir d’entendre quelqu’un vous dire qu’il vous aime, même si c’est un peu maladroit, un peu bancal. Un peu Jaein, quand on y pense. Ça lui ressemble tellement, ce genre d’aveu à moitié déguisé en truc incompréhensible. Et dans ces moments-là, je me dis qu’il a bien choisi ses études, parce qu’il est comme l’espace : insondable, on pense le connaître, et une petite variable vient tout bousculer, une étoile vient exploser, et soit elle détruit tout sur son passage, soit elle laisse place à quelque chose de magnifique. Et c’est ça qui est beau. C’est de ne jamais savoir exactement ce qui nous attend, c’est de toujours découvrir de nouvelles facettes, des facettes qu’on ne soupçonnait parfois pas. Le simple fait de « faire un test » prouve bien que quelque part, derrière toute la confiance qu’il montre aux gens, derrière cet égo, y a quelque chose d’autre. Une incertitude, une peur, quelque part, de ne pas pouvoir se faire confiance ? Je n’en sais rien, j’imagine juste. Comme on imagine beaucoup de choses. « Et ça te fait peur d’être amoureux ? » Mon poignet se pose sur son épaule alors que je continue à le regarder, et mon doigt glisse un peu dans son cou. Monsieur fierté qui essaie de conduire tranquillement. Pour être honnête, je ne me moque même pas. Ce n’est pas le but. Je suis sincèrement curieuse d’entendre la réponse. Parce que moi, ça me fait peur d’être amoureuse, ça me fait peur depuis le début. Parce qu’être amoureux, ça vous rend vulnérable, ça vous rend dépendant. C’est la pire des drogues, une drogue insoupçonnée, presque indétectable, qui s’installe et qui vous donne les pires crises de manque, quand l’objet de vos sentiments disparaît ou s’éloigne. Comme quoi, en parlant de cerveau pollué, il n’a pas totalement tort.
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Mar 20 Aoû - 21:21 Citer EditerSupprimer
Okay. Bon. Je lui ai dit. On va se calmer tout de suite c'était juste pour la tester okay. Okay pas vraiment mais au pire on s'en fout pas vrai ? Non mais qu'elle me fasse pas chier avec son burger là. J'ai dit que j'en voulais pas putain. Enfin si...si je lui ai dit. Bon fuck. J'ai plus besoin de parler. On regarde la route et on l'ouvre pas avant d'avoir croisé le panneau Seoul. Et on regarde pas ce putain de burger. Je vais me mettre au régime toute façon.《Aaaaaaah tu fous quoi ?》Je penche machinalement ma tête pour qu'elle arrête de faire ce truc avec sa main là. Qui lui a donné l'autorisation de me toucher ? Pire : qui lui a donné l'autorisation de me toucher le cou pendant que je conduis. 《Stoppe-toi direct si tu veux pas un accident》Ptain de sorcière. Me toucher le cou comme ça là pendant que je conduis.
《Tu m'as demandé quoi ?》 J'ai entendu "amoureux" mais je veux bien qu'elle répète. 《Mais non c'est pas que j'ai peur c'est juste que...》Oui peut-être que j'ai un peu peur. 《C'est juste que fin tu vois...je trouve ça inutile. Tu passes tes journées à penser à une autre personne que toi et une fois que tu kiffes forcément y a un truc qui tourne mal et paf.》 Je hausse les épaules, mettant le clignotant pour pouvoir dépasser une ou deux voitures. 《C'est pour les faibles l'amour et j'ai pas besoin d'autant de négativité dans ma vie. Franchement regarde ton entourage, tous ceux amoureux a s'appeler "mon bebe" nyanyanyanya là, tu les envie ? Tu penses franchement qu'ils sont heureux ? Ça se trouve c'est juste des Giants Parano qui ont pas confiance en l'autre》 bon bah vu qu'elle m'a lancé je vais continuer hein. 《non puis t'imagine la perte de liberté ! Non non c'est à chier sévère d'etre amoureux moi je te le dis. Et en couple c'est pire. Parce que regarde ! Regarde ! Regarde comment ils sont dégueux les couples à se tenir la main tout ça la ! Puis ils sont jaloux pour tout ! Puis ils sont là avec leurs vieux vêtements de couples là…Non mais s’te plaît c’est pas méga ringard ? Moi vivant jamais je fais ça. Même si ma meuf s’appelle Beyoncé » Ouais je sais tout à l’heure à la plage j’ai agis comme si on était un couple, mais ça a rien à voir. Parce que moi je l’aime mais je suis pas un mec ringard et je l’aime avec parcimonie. Pas tout le temps, et surtout pas quand elle veut. Quand moi je veux je l’aime. Quand moi je veux je la caline. Quand moi je veux je la ken. Et si y a synchronisation c’est le top. Puis Naeun elle est gentille. Mais pas trop. Et c’est ce qui me plaît. Elle se laisse faire. Surtout au lit. Mais pas le reste du temps. Et ça mon gars. C’est bien. Un autre truc bien : elle râle pas parce que je lui ai pas tenu son sac. Elle râle pas parce que je suis pas un romantique. C’est pas comme ma putain d’ex qui voulait que je sois son prince charmant là. Regardez ma gueule ? Est-ce que j’ai franchement la gueule d’un prince charmant ? Non. Moi je suis shreck beau gosse et j’assume. Et Naeun c’est Fiona. Mais Fiona canon attention. « Bon…ça m’a donné faim…je vais quand même te prendre un bout. » Ouais. Je sais. J’ai taxé le burger de Naeun mais c’est littéralement elle qui me l’a proposé j’y suis strictement pour rien.
« Et toi, t’as peur d’être amoureuse ? Tu crois que ça peut te rendre heureuse ce genre de connerie ? » Oui parce que quoi qu’on en dise. Même si ça me saoule l’amour. Même si ces obligations me font peur, je dois avouer que je suis plus heureux depuis qu’elle est là. Au final je sais même pas si on s’aime à proprement parlé. Enfin si, peut-être, oui, forcément. Mais derrière tout ça, y a surtout cette amitié qui est née et qui a évolué au cours des mois et y a rien qui puisse remplacer ça. Mais ça clairement je vais pas lui dire. Parce que je vais passer pour un pédé et je suis pas pédé. N’empêche que je le pense quand même. J’aime le fait de pouvoir lui raconter n’importe quoi. J’aime le fait de pouvoir lui parler de mes passions. Qu’elle m’écoute surtout. Qu’elle me pose des questions. Qu’elle s’intéresse même si elle comprend pas tout. Ça peut faire égoïste parce que parfois je lui pose pas forcément de questions, beaucoup de choses tournent autour de moi. Mais c’est juste parce que Naeun est introvertie. Je le sais. Ça veut pas dire que je pense pas à elle. Après j’assume d’être égoïste. En même temps vu ma famille c’est baise ou fait toi baiser. Et moi je suis le seul de la famille avec des couilles alors clairement je préfère baiser avant que ce soit la vie qui le fasse. Et franchement le pénis de la vie j’ai tout sauf envie de le rencontrer. « Si tu veux parler…hésite pas hein ? Je veux dire…genre vraiment parler…te confier…Je sais que j’ai une gueule a aller tout répéter, et tu le sais bien que je vais aller le répéter toute façon, mais si c’est un truc sérieux, si tu veux vraiment te confesser pour un truc…ou juste me parler de ce que tu fais en cours….hésite pas c’est tout… » Parfois j’oublie qu’on a pas le même âge et qu’on a pas la même maturité,ni les mêmes attentes ou ambitions…quoi que pour la maturité elle est surement mieux lotie que moi. Mais bref. J’oublie parfois que nos interets du à notre âge sont parfois différents. « Tu veux pas qu’on se trouve un appart ? Putain quand je repense que ces batards m'ont pas filé de viande... »je dis en avalant la dernière bouchée du burger que Naeun m'a filé. Ouais. Je sais. Out of the blue. Je sais pas pourquoi je lui ai demandé ça. Peut-être car je commence à en avoir marre de toujours allez chez elle ou chez moi. D’un côté je sais que je vais avoir du mal à quitter le cocon familial…. Mais bon. C’est peut-être mieux comme ça. Puis j’ai un peu d’économies. Pas beaucoup mais un peu.
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Mer 21 Aoû - 3:29 Citer EditerSupprimer
C’est qu’il n’arrête jamais de râler, le petit. Quelque part, c’est plus drôle qu’autre chose. C’est pour ça que je prends mon air malicieux en me redressant sur mon siège, tout en continuant tranquillement à manger ce qu’il me reste, maintenant que monsieur a osé réclamer la nourriture qui lui faisait défaut. Alors je repose les yeux sur la route et je me dis qu’il serait peut-être temps que j’envisage de passer mon permis. Faut dire que je n’ai jamais eu les moyens de m’acheter une voiture, alors je n’en ai jamais vu l’utilité, mais je réalise de plus en plus que ça me sera utile, une fois que j’aurai terminé mes études et que je serai sortie de cette faculté. Je travaillerai un an ou deux, et je serai peut-être capable de m’acheter une petite voiture, même en occasion ? Oui, ça me vient soudainement, en le regardant conduire. Il ne faut pas chercher à comprendre.
Tout comme il ne faut pas chercher à comprendre sa réaction, quand il agit comme s’il ne m’avait pas entendu. Je ne sais pas si c’est vrai, et à vrai dire je m’en fous. Je suis sûrement cette fille blasée qui en a tellement vu quand elle était gosse que plus rien ne l’atteint, mais le fait que Jaein n’entende pas ce que je raconte n’est pas la pire offense du siècle. Je ne vais pas lui balancer mon sac à main au visage en lui hurlant qu’il est le plus grand imbécile du siècle et qu’il ne m’écoute jamais, parce que je sais que malgré les apparences qu’il se donne, Jaein n’est pas un imbécile. Mais voilà que je m’égare une fois encore. Et ses propos me font un peu sourire, bien malgré moi. Ça lui ressemble bien, de considérer l’amour comme de la négativité. Si on l’écoute, tout lui embrouille la tête et lui pollue le cerveau, et c’est aussi amusant que triste pour lui, quand on y songe. Je me demande parfois ce qui l’a mené à voir les choses comme ça.
Remarquez, je ne suis pas bien différente, quand on y pense. Je ne suis pas le genre de fille qui va compter le nombre de jours, le genre de fille qui va chercher à toujours obtenir plus. Je crois que j’ai bien vite compris que je n’aurais jamais ce petit rôle de princesse auxquelles tant de femmes s’attendent aujourd’hui, et je me contente de ce qu’on me donne. C’est ça, quelque part, l’amour, le vrai. C’est ne pas chercher à modeler les gens. Mais je radote. À croire que j’ai déjà quatre-vingts ans et que je devrais penser à prendre soin de mes petits neurones fatigués.
Bref. « Pour commencer, je ne me pose pas toutes ces questions. » On tend à se comparer à tout le monde, tout le temps, à l’heure actuelle. Pire encore, cette comparaison est recherchée et nourrie, pour nous donner toujours plus envie d’acheter, de consommer. Le meilleur moyen d’être heureux, c’est d’arrêter de vouloir ce que les autres ont, ou de regarder comment ils vivent, et de faire les choses à notre manière. C’est peut-être bien notre force, quand on y réfléchit : on n’a jamais cherché ce qui nous arrive. C’est arrivé par hasard, parce que mon numéro s’est trouvé sur lui au moment le plus improbable, parce que de fil en aiguille les choses ont évolué pour donner la relation particulière qu’on a aujourd’hui, et je n’ai pas envie de m’en plaindre, même si Jaein n’est pas le prince charmant dont toutes les filles rêvent, même si Jaein n’est pas le garçon poli et bien élevé que chacune aimerait présenter à ses parents un jour. Breaking news : mes parents sont décédés quand je n’étais qu’une enfant, et ma famille actuelle se moque bien de savoir qui je fréquente. C’est comme si je n’existais pas à leurs yeux.
Et voilà qu’il recommence avec son burger. Il ferait mieux de le prendre en entier, avant que je lui fourre dans la narine. Non, mieux, dans ses oreilles. Elles sont assez grandes, ça devrait passer. Je n’aurais qu’à découper des petits morceaux, à percer son tympan et à lui glisser dans le conduit auditif et… Attendez c’est franchement dégueulasse, pardon Jaein, jamais je ne ferai une chose pareille. « Ça ne me fait pas peur, non. » Ce n’est pas l’amour qui fait peur, c’est ce qui vient après. C’est ce qui arrive quand on voit cette petite flamme s’éteindre, ou quand on se retrouve seul alors qu’on s’est habitué à l’autre. C’est comme une sorte de deuil, et le deuil n’est jamais une chose facile. « Mais je n’ai pas besoin de ça pour être heureuse. » Pas du tout, même. Je n’ai pas besoin qu’il m’offre des fleurs, qu’il me dise qu’il m’aime toutes les trois secondes et demi. D’ailleurs, il ne me semble pas l’avoir un jour réclamé. Certes, je m’énerve si une pimbêche pose les mains sur lui, mais c’est encore différent.
Je repose mon attention sur la route avant de l’entendre à nouveau. Je ris doucement. « Confesser quelque chose ? » Je réfléchis. « Hm… Y’a rien qui me vient comme ça, mais j’y penserai. » Parce que c’est important, la communication. Je n’ai jamais été très forte pour ça, je suis plutôt de celles qui écoutent. Je repose les yeux sur la route en inspirant lentement. C’est fou, de ne pas réussir à parler. De ne jamais, en aucune circonstance, être capable de dire ce que j’ai sur le cœur. Je veux dire, je n’ai rien à dire au sujet de Jaein, je n’ai pas besoin de me plaindre, je n’en éprouve même pas l’envie… Mais parfois, je me rends compte que j’ai beaucoup de mal à m’exprimer. « T’en aurais envie ? » Je me sentirais un peu comme la meuf qui profite de la première occasion pour se barre d’une maison qu’elle déteste, si je disais oui directement. Vous me direz, on s’habitue à vivre dans un environnement hostile. On subit les critiques, on subit les commentaires désobligeants, les regards de travers, puis on s’y fait. Du moins, en apparence. Tout au fond, on n’arrête jamais totalement d’espérer que les choses iront mieux et qu’on sera aimé, nous aussi.
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Sam 7 Sep - 12:39 Citer EditerSupprimer
Non mais je rêve la gueuse. Je lui dis que je l’aime. Je prends tout pour moi et elle me répond pas ? Elle me dit pas que je suis l’homme de sa vie ? Bon okay. Peut-être pas celui de sa vie. Mais au moins celui de son année 2019 ? Quelle vieille meuf. Je savais que je pouvais pas compter sur elle. Bon faut pas que je montre que je suis vexé sinon on va se faire la gueule, et j’ai franchement pas envie de lui faire la gueule. Parce que je ne saurai pas comment me faire pardonner, et que j’ai pas envie de la blesser. Et que bon, même si elle a des défauts, elle en a moins que moi. Je la fixe, une fois mon burger englouti. Elle va vraiment pas me dire qu’elle m’aime en retour ? Pourquoi ça arrive qu’à moi ce genre de conneries. Soit je tombe sur des salopes soit je tombe sur des meufs qui parlent pas.
Heureusement que j’ai toujours des cartes dans mon jeu pour les faire parler. Enfin a peu près. C’est même pas certain qu’elle ouvre la bouche. Après on va dire que c’est moi qui parle tout le temps, mais c’est juste les gens autour de moi qui parlent jamais. J’y suis pour rien. Regardez. La preuve en image : je lui demande de se confier, elle a rien à me confier. Bah voilà. Ça se trouve elle m’aime pas. Ptain je regrette déjà de lui avoir proposé qu’on se trouve un appart. Juré je prends un studio et elle se démerde ; comme ça si on est plus ensemble elle pourra déguerpir de mon lit. Mais pour aller où ? Putain pourquoi faut toujours que j’aime des gens qui vont me faire du mal ?
Non parce que moi franchement quand j’aime –rarement- j’aime vraiment. Et c’est toujours ces personnes précisément qui me font chier. Le pire c’est qu’elle le fait pas exprès. Elle a même pas dû s’en rendre compte que sa réaction me fait chier. Avec ses questions, là. Je lui propose un appart elle me demande si moi ça me conviendrait. Je lui dis que je l’aime elle me demande si ça me fait peur d’être amoureux. CONNASSE. PUTAIN DE CONNASSE REPONDS-MOI. Dis-moi que tu m’aimes et que tu veux vivre avec moi. C’est tout ce que je te demande putain de ta sa mère. Bon je vais juste me contenter de lui sourire de mes quarante-huit dents et hocher la tête. J’espère qu’au moins elle me trouve beau. Mais oui. Elle doit me trouver beau. Vu le nombre de draps qu’on a salit sur Busan c’est sûr. Au moins un positif dans l’histoire. « Tu sais Naeun, ça se saurait si je faisais dans la charité… » nique les mendiants moi j’ai pas le temps, chacun sa merde. « Donc franchement, si je te propose un appart, c’est peut-être un minimum parce que j’en ai envie, tu ne penses pas ? » est-ce que ma réponse fait froide ? Est-ce que ça se sent que je suis frustré par la tournure de la conversation ? Est-ce que ça se sent que je me sens complètement con d’avoir pour une fois essayé d’être franc envers une fille et que j’ai l’impression de m’être pris le vent de ma vie ? Oui. « Je te ramène chez toi du coup, ou au dortoir ? » Je demande ça parce que je viens de voir le panneau Séoul et que dans quelques kilomètres on y sera. Bon y a encore de la marge. Et quelques embouteillages, mais je veux savoir. Peut-être qu’elle va me demander de la déposer sur l’autoroute, ça me dérangera pas non plus tiens.
Invité
Invité
Re: [Busan's Handcuffs] | Ven 13 Sep - 19:14 Citer EditerSupprimer
Il aurait pu ne rien me dire. C’est ça, la vérité, il aurait pu ne pas me dire qu’il m’aimait peut-être, et je n’aurais pas été triste. Pas parce que ça voudrait dire qu’il ne m’aime pas, mais parce que je n’ai pas besoin de ça. Je sais, ça peut paraître bizarre. Peut-être que même pour lui, ça paraît bizarre. Je n’en sais rien du tout. « Je n’ai pas dit que tu faisais dans la charité. » Et voilà, il est vexé. Vexé pour quoi ? Parce que ma réponse ne convenait pas à l’image mentale qu’il s’en était faite ? Je reste silencieux. « Désolée, je ne voulais pas te vexer. » Mais j’ai du mal à gérer les choses, moi aussi. J’ai du mal à savoir ce que les gens attendent, ce qu’ils espèrent… Et ça me pose parfois des problèmes. Comme maintenant. « J’ai envie de vivre avec toi Jaein. Tu ne devrais même pas te poser la question. » Je ne sais pas s’il le comprend. S’il sait à quel point je l’aime. Vu sa réaction, je ne sais pas trop. C’est comme un doute qui reste, encore, toujours. Pourtant, j’essaie de lui montrer. Mais est-ce seulement assez ? « Fais au plus simple. » De toute façon, il fait la gueule, alors je doute qu’il se calme en deux minutes. Dans le pire des cas, je prendrai le bus et je m’en sortirai. Ça ne serait pas la première fois.
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3