Page 1 sur 2 • 1, 2
Let me go ! ft. Jeong Caïn
Invité
Invité
Let me go ! ft. Jeong Caïn | Ven 17 Mai - 22:07 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
et ce fut le début de sa plus grande dépendance.
Il est très rare de rêver de sa propre mort. En général, on rêve que l’on est menacé ou sur le point de mourir mais se voir mourir est peu fréquent. Tous les scénarios sont possibles car il existe des milliers de façons de mourir.
Rêver de sa propre mort pour Sigmund Freud est le signe d’une culpabilité profonde. Le rêveur se fait payer en mourant une faute qu’il est sûr d’avoir commise. C’est le signe d’un travail d’élaboration psychique à faire d’urgence pour que cette culpabilité puisse advenir à la conscience et aider le sujet à sortir d’une position de victime ou de coupable. Pour cela, il lui faudra accepter d’affronter son inconscient et d’en sortir plus mature. Le rêve de sa propre mort renvoie au personnage de Thésée dans la mythologie grecque qui dû affronter le Minotaure au cœur du labyrinthe. Le Minotaure, ce monstre terrible, représente la mort et les puissances refoulées de l’inconscient et de la libido. On peut même dire que Ariane et son fameux fil sont les représentations symboliques de la psychanalyse et de la cure analytique. Intéressant, n'est-ce pas ?
J'en suis, à chaque fois, paralysée. Je me vois en haut d'un immeuble, face à un homme que je ne connais pas. Il me dit que tout ira bien, qu'il me croit, qu'il souhaite m'aider et que je dois saisir sa main. Je veux hurler qu'il me ment, comme tous les autres avant lui. Mais je finis par dire toute autre chose. Merci de me croire. L'instant d'après, je me laisse tomber dans le vide. J'entends son hurlement. Il m'appelle comme si nous nous connaissions. Je me réveille, alors, totalement angoissée !
- Je dois arrêter de me faire du mal, je dois arrêter ces cauchemars... Me dis-je, à voix basse, perdue dans mes pensées.
Je sors alors de ma rêverie passagère. Je dois me reprendre. Je suis au club avec mes plus proches et mes plus fidèles amies. Aujourd'hui, nous fêtons un anniversaire. Et c'est uniquement pour cette raison, et pour faire plaisir à la principale concernée, que j'ai accepté de me rendre ici. Dans ce lieu si... Je n'ai même pas de mots pour le décrire. Qui trouve du plaisir à se rendre dans un endroit pareil ? Sérieusement ? Auparavant, j'en trouvais. C'est vrai. Mais c'est bien fini, tout ça. Je fuis ces moments comme la peste, désormais. Et c'est en connaissance de cause que mes amies ont opté pour une salle à part. Où nous sommes qu'entre nous. Afin que je ne sois pas trop mal à l'aise ni mise à l'écart. Je dois bien avouer que cette idée était géniale car cela me permet de passer une bonne soirée. Du moins, jusqu'à ce qu'un gorille impoli vienne tout gâcher.
- Toi, là. Tu viens avec moi ! S'exclame-t-il, en me pointant du doigt.
- Qui ça ? Moi ? Je me montre du doigt, également, n'en croyant pas mes oreilles ni même mes yeux. Pourquoi moi ?
- Tu croyais vraiment que nous allions pas comprendre que c'était toi la voleuse ? Tu vas devoir aller t'expliquer avec notre patron !
- Voleuse ? Votre patron ? Non, mais attendez ! Je dégage mon bras quand il ose poser ses mains sur moi. Vous ne me touchez pas, déjà ! Et je n'ai rien volé ! Je n'ai pas bougé de cette pièce depuis mon arrivée si ce n'est pour aller aux toilettes.
- Justement ! Dit-il, avant de reprendre mon bras, assez sauvagement.
Dans l'incompréhension la plus totale, je fus emmenée loin de mes amies à travers des couloirs de plus en plus terrifiants. Oppressants. Je déglutis, loin d'être rassurée. Cela fait quelques secondes que j'ai arrêté de me débattre. De toute évidence, cet homme a bien plus de force que moi. Je fus, ainsi, conduite jusqu'à la pièce finale et lorsque je fus à l'intérieur, mon coeur s'arrêta de battre un instant. Mon sang ne fit qu'un tour et je me sentis prise au piège. Une sensation bien désagréable pour une femme comme moi qui a déjà vécu des évènements traumatisants avec un homme.
Je venais d'apercevoir, non loin de moi, celui qui semble être le patron des lieux. Est-ce son bureau ? Cette pièce lugubre ? Je fis une petite mine d'écoeurement, en essayant d'être la plus discrète possible. Il était hors de question que je reste ici, indéfiniment. Je devais encore fêter un anniversaire avec mes amies. Et j'aimerais bien comprendre pourquoi est-ce que l'on m'accuse de vol alors que je n'ai strictement rien fait. N'ont-ils pas de caméra pour prouver mon innocence ? Même ici, ils doivent bien en avoir. Non ? J'en deviens curieuse. Très curieuse.
Cette soif qui me brûlait la gorge eut raison de ma timidité et de ma méfiance. J'ai, ainsi, pu parler, ouvertement sans même réfléchir à mes propos, à l'homme se trouvant presque en face de moi. Ce que je regrette instantanément. Pourquoi ais-je été si directe ? Tout ça, parce que la présence d'un homme inconnu me met à l'aise et m'a fait perdre la raison. Mais oui. Pour cette même raison. C'était important, après tout. Il me fallait des réponses pour apaiser mes peurs grandissantes et il était le seul à pouvoir me les fournir. Au diable les bons principes et la politesse.
- J'ignorais qu'ici, nous n'avions plus le droit d'aller aux toilettes !
Rêver de sa propre mort pour Sigmund Freud est le signe d’une culpabilité profonde. Le rêveur se fait payer en mourant une faute qu’il est sûr d’avoir commise. C’est le signe d’un travail d’élaboration psychique à faire d’urgence pour que cette culpabilité puisse advenir à la conscience et aider le sujet à sortir d’une position de victime ou de coupable. Pour cela, il lui faudra accepter d’affronter son inconscient et d’en sortir plus mature. Le rêve de sa propre mort renvoie au personnage de Thésée dans la mythologie grecque qui dû affronter le Minotaure au cœur du labyrinthe. Le Minotaure, ce monstre terrible, représente la mort et les puissances refoulées de l’inconscient et de la libido. On peut même dire que Ariane et son fameux fil sont les représentations symboliques de la psychanalyse et de la cure analytique. Intéressant, n'est-ce pas ?
J'en suis, à chaque fois, paralysée. Je me vois en haut d'un immeuble, face à un homme que je ne connais pas. Il me dit que tout ira bien, qu'il me croit, qu'il souhaite m'aider et que je dois saisir sa main. Je veux hurler qu'il me ment, comme tous les autres avant lui. Mais je finis par dire toute autre chose. Merci de me croire. L'instant d'après, je me laisse tomber dans le vide. J'entends son hurlement. Il m'appelle comme si nous nous connaissions. Je me réveille, alors, totalement angoissée !
- Je dois arrêter de me faire du mal, je dois arrêter ces cauchemars... Me dis-je, à voix basse, perdue dans mes pensées.
Je sors alors de ma rêverie passagère. Je dois me reprendre. Je suis au club avec mes plus proches et mes plus fidèles amies. Aujourd'hui, nous fêtons un anniversaire. Et c'est uniquement pour cette raison, et pour faire plaisir à la principale concernée, que j'ai accepté de me rendre ici. Dans ce lieu si... Je n'ai même pas de mots pour le décrire. Qui trouve du plaisir à se rendre dans un endroit pareil ? Sérieusement ? Auparavant, j'en trouvais. C'est vrai. Mais c'est bien fini, tout ça. Je fuis ces moments comme la peste, désormais. Et c'est en connaissance de cause que mes amies ont opté pour une salle à part. Où nous sommes qu'entre nous. Afin que je ne sois pas trop mal à l'aise ni mise à l'écart. Je dois bien avouer que cette idée était géniale car cela me permet de passer une bonne soirée. Du moins, jusqu'à ce qu'un gorille impoli vienne tout gâcher.
- Toi, là. Tu viens avec moi ! S'exclame-t-il, en me pointant du doigt.
- Qui ça ? Moi ? Je me montre du doigt, également, n'en croyant pas mes oreilles ni même mes yeux. Pourquoi moi ?
- Tu croyais vraiment que nous allions pas comprendre que c'était toi la voleuse ? Tu vas devoir aller t'expliquer avec notre patron !
- Voleuse ? Votre patron ? Non, mais attendez ! Je dégage mon bras quand il ose poser ses mains sur moi. Vous ne me touchez pas, déjà ! Et je n'ai rien volé ! Je n'ai pas bougé de cette pièce depuis mon arrivée si ce n'est pour aller aux toilettes.
- Justement ! Dit-il, avant de reprendre mon bras, assez sauvagement.
Dans l'incompréhension la plus totale, je fus emmenée loin de mes amies à travers des couloirs de plus en plus terrifiants. Oppressants. Je déglutis, loin d'être rassurée. Cela fait quelques secondes que j'ai arrêté de me débattre. De toute évidence, cet homme a bien plus de force que moi. Je fus, ainsi, conduite jusqu'à la pièce finale et lorsque je fus à l'intérieur, mon coeur s'arrêta de battre un instant. Mon sang ne fit qu'un tour et je me sentis prise au piège. Une sensation bien désagréable pour une femme comme moi qui a déjà vécu des évènements traumatisants avec un homme.
Je venais d'apercevoir, non loin de moi, celui qui semble être le patron des lieux. Est-ce son bureau ? Cette pièce lugubre ? Je fis une petite mine d'écoeurement, en essayant d'être la plus discrète possible. Il était hors de question que je reste ici, indéfiniment. Je devais encore fêter un anniversaire avec mes amies. Et j'aimerais bien comprendre pourquoi est-ce que l'on m'accuse de vol alors que je n'ai strictement rien fait. N'ont-ils pas de caméra pour prouver mon innocence ? Même ici, ils doivent bien en avoir. Non ? J'en deviens curieuse. Très curieuse.
Cette soif qui me brûlait la gorge eut raison de ma timidité et de ma méfiance. J'ai, ainsi, pu parler, ouvertement sans même réfléchir à mes propos, à l'homme se trouvant presque en face de moi. Ce que je regrette instantanément. Pourquoi ais-je été si directe ? Tout ça, parce que la présence d'un homme inconnu me met à l'aise et m'a fait perdre la raison. Mais oui. Pour cette même raison. C'était important, après tout. Il me fallait des réponses pour apaiser mes peurs grandissantes et il était le seul à pouvoir me les fournir. Au diable les bons principes et la politesse.
- J'ignorais qu'ici, nous n'avions plus le droit d'aller aux toilettes !
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Jeu 23 Mai - 10:18 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
Proverbes 10 : 12 La haine excite des querelles, Mais l'amour couvre toutes les fautes.
Le silence. Absence de son. Interruption du bruit. Un silence valait parfois mille mots futiles. Comme Rimbaud, il aurait aimé les écrire ; ces temps de suspension. Fixer des vertiges. Un mot, un nom, malléable, au sens confus. Élastique, car immatériel, il s’adaptait au contexte qu’on voulait lui prêter. Éphémère ou bien immortel quand les oreilles ne l’étaient fatalement pas. Et toujours, en question, qu’était-ce que ça : le silence ? Une intervalle, un soupir. Le temps d’un instant, le son d’une blanche bien ronde et longue s’imposant dans les harmoniques d’un orchestre. D’une différente perspective, le bruit, lourd et imposant qui s’atténuait dans la pièce insonorisée. Son Eden, son repaire. Un lieu de recueillement, un calme religieux.
Le bureau. La pièce la plus curieuse du musée de curiosité et monstruosité qu’était le N°7. Une imitation presque parfaite de celui de Busan. Un dédale de couloirs perdant ses emprunteurs, chamboulant leur sens. La musique qui s’éloignait de plus en plus, le mutisme inattendu dont était capable ce bâtiment de béton qui retentissait jusqu’aux habitations voisines et pourtant bien tranquille en son propre sein. La porte, lourde, le son feutré qu’elle produisait quand elle effleurait le tapis noir à ses pieds. La lumière tamisée. Quatre murs, deux grandes baies donnant sur de sombres couloirs. Un bar à gauche, une bibliothèque à droite. Du bois, des essences précieuses, de l’acacia, de l’ébène et puis du chêne fumé sur le sol recouvert par de luxueux tapis berbères. Le bureau trônait un peu en retrait, massif, abritant une petite réserve d’alcool et un coffre-fort. Devant la baie-vitrée du côté de l’entrée se trouvait une table basse en verre, une méridienne et une bergère en cuir dans laquelle le propriétaire des lieux se reposait. Ses yeux s’étaient fixés sur un tableau représentant le décor d’opéra par Schinkel pour La Flûte Enchantée de Mozart. Un cadeau inestimable de l’un de ses petits protégés. Loin de la folie quotidienne du club, il s’était écarté après en avoir fait l’ouverture pour se réfugier dans son havre de tranquillité, se perdre dans ses rêveries éveillées bien que nocturnes. Et quiconque l’y dérangerait risquait de se recevoir son verre de cognac à la figure. Son esprit était apaisé, son corps reposé, doucement, ses yeux se fermèrent…
Le bruit, il en vivait entouré et pourtant il en devenait fou. Caïn aimait la musique, le bruit des voitures, des travaux. Il avait toujours grandi dedans et entendre la paix décibélesque d’un petit ruisseau lui donnait franchement le tournis. Mais tant d’êtres humains. Rumeurs, tapage, grésillement, parasites, bagarre, cris, claquement, crissement, raffut, sifflement… Tel l’acouphène que l’on garde après un concert, désagréable. Trop de bruits pour une personne aussi solitaire que lui.
Seul, il aurait bien aimé le rester cette nuit là.
La masse qui venait d’ouvrir sa porte négligemment lui donna un autre aperçu de sa soirée. Son havre de tranquillité venait d’être soudainement explosé en petits morceaux par l’intrusion de deux individus dans son bureau. Le premier, il le connaissait, un des gars de la sécurité qui travaillait dans ses lieux depuis bien plus longtemps que lui-même. Il y tenait même plus que son propriétaire. S’il n’avait pas vraiment l’attitude ni l’apparence pour travailler à N°7, Caïn l’avait réembauché pour son dévouement. Il allait seulement devoir mettre quelques petites choses au clair avec son personnel. Premièrement, frapper aux portes… Deuxièmement, être galant. Dans la pénombre de la pièce, ses yeux arrivaient à deviner la marque rouge laissé par la poigne du gorille sur la délicate peau diaphane de sa jolie propriétaire. Elle paraissait décontenancée, dégoûtée, apeurée. Une grimace s’étira sur le visage du berlinois. Il se leva et répondit au tac au tac à son interlocutrice.
- J'ignorais qu'ici, nous n'avions plus le droit d'aller aux toilettes ! lui lança-t-elle farouchement comme pour se donner du courage.
« Je n’en avais pas la moindre idée moi-même. »
Son ton était froid, sec, mais il devint menaçant quand il s’adressa à son employé. Il était de mauvais humeur.
« Lâche la demoiselle. »
L’homme, qui devait faire deux fois sa corpulence bien que Caïn soit loin d’être mince, s’exécuta aussitôt.
« Que se passe-t-il ? » demanda-t-il d’un ton plus professionnel en se dirigeant vers la table où il posa son verre et son fessier, bras croisés. Le vigile lui rapporta qu’il suspectait la jeune femme d’être la « voleuse des toilettes », une habituée qui volait portables, bijoux et autres objets de valeurs dans les toilettes de ces dames. Apparemment ils venaient de recevoir une plainte d’une cliente, le patron checka son portable. Assoupi, il n’avait même pas vu l’information passé et se maudit de son manque de vigilance. « Je comprends. Laisse-nous s’il te plaît. » ordonna-t-il au gorille. Ce dernier le salua d’un « Oui, Boss ! » et disparut dans les couloirs sombres. Laissant les deux inconnus seuls.
De l’autre côté de la pièce, Caïn indiqua la méridienne à son invitée qui n’avait pas bougé.
« Je vous en prie, installez-vous. Je vous sers quelque chose ? » lui proposa-t-il en se dirigeant vers le mini-bar pour lui-même se resservir en Hennessy.
L’interrogatoire pouvait commencer...
Le bureau. La pièce la plus curieuse du musée de curiosité et monstruosité qu’était le N°7. Une imitation presque parfaite de celui de Busan. Un dédale de couloirs perdant ses emprunteurs, chamboulant leur sens. La musique qui s’éloignait de plus en plus, le mutisme inattendu dont était capable ce bâtiment de béton qui retentissait jusqu’aux habitations voisines et pourtant bien tranquille en son propre sein. La porte, lourde, le son feutré qu’elle produisait quand elle effleurait le tapis noir à ses pieds. La lumière tamisée. Quatre murs, deux grandes baies donnant sur de sombres couloirs. Un bar à gauche, une bibliothèque à droite. Du bois, des essences précieuses, de l’acacia, de l’ébène et puis du chêne fumé sur le sol recouvert par de luxueux tapis berbères. Le bureau trônait un peu en retrait, massif, abritant une petite réserve d’alcool et un coffre-fort. Devant la baie-vitrée du côté de l’entrée se trouvait une table basse en verre, une méridienne et une bergère en cuir dans laquelle le propriétaire des lieux se reposait. Ses yeux s’étaient fixés sur un tableau représentant le décor d’opéra par Schinkel pour La Flûte Enchantée de Mozart. Un cadeau inestimable de l’un de ses petits protégés. Loin de la folie quotidienne du club, il s’était écarté après en avoir fait l’ouverture pour se réfugier dans son havre de tranquillité, se perdre dans ses rêveries éveillées bien que nocturnes. Et quiconque l’y dérangerait risquait de se recevoir son verre de cognac à la figure. Son esprit était apaisé, son corps reposé, doucement, ses yeux se fermèrent…
Le bruit, il en vivait entouré et pourtant il en devenait fou. Caïn aimait la musique, le bruit des voitures, des travaux. Il avait toujours grandi dedans et entendre la paix décibélesque d’un petit ruisseau lui donnait franchement le tournis. Mais tant d’êtres humains. Rumeurs, tapage, grésillement, parasites, bagarre, cris, claquement, crissement, raffut, sifflement… Tel l’acouphène que l’on garde après un concert, désagréable. Trop de bruits pour une personne aussi solitaire que lui.
Seul, il aurait bien aimé le rester cette nuit là.
La masse qui venait d’ouvrir sa porte négligemment lui donna un autre aperçu de sa soirée. Son havre de tranquillité venait d’être soudainement explosé en petits morceaux par l’intrusion de deux individus dans son bureau. Le premier, il le connaissait, un des gars de la sécurité qui travaillait dans ses lieux depuis bien plus longtemps que lui-même. Il y tenait même plus que son propriétaire. S’il n’avait pas vraiment l’attitude ni l’apparence pour travailler à N°7, Caïn l’avait réembauché pour son dévouement. Il allait seulement devoir mettre quelques petites choses au clair avec son personnel. Premièrement, frapper aux portes… Deuxièmement, être galant. Dans la pénombre de la pièce, ses yeux arrivaient à deviner la marque rouge laissé par la poigne du gorille sur la délicate peau diaphane de sa jolie propriétaire. Elle paraissait décontenancée, dégoûtée, apeurée. Une grimace s’étira sur le visage du berlinois. Il se leva et répondit au tac au tac à son interlocutrice.
- J'ignorais qu'ici, nous n'avions plus le droit d'aller aux toilettes ! lui lança-t-elle farouchement comme pour se donner du courage.
« Je n’en avais pas la moindre idée moi-même. »
Son ton était froid, sec, mais il devint menaçant quand il s’adressa à son employé. Il était de mauvais humeur.
« Lâche la demoiselle. »
L’homme, qui devait faire deux fois sa corpulence bien que Caïn soit loin d’être mince, s’exécuta aussitôt.
« Que se passe-t-il ? » demanda-t-il d’un ton plus professionnel en se dirigeant vers la table où il posa son verre et son fessier, bras croisés. Le vigile lui rapporta qu’il suspectait la jeune femme d’être la « voleuse des toilettes », une habituée qui volait portables, bijoux et autres objets de valeurs dans les toilettes de ces dames. Apparemment ils venaient de recevoir une plainte d’une cliente, le patron checka son portable. Assoupi, il n’avait même pas vu l’information passé et se maudit de son manque de vigilance. « Je comprends. Laisse-nous s’il te plaît. » ordonna-t-il au gorille. Ce dernier le salua d’un « Oui, Boss ! » et disparut dans les couloirs sombres. Laissant les deux inconnus seuls.
De l’autre côté de la pièce, Caïn indiqua la méridienne à son invitée qui n’avait pas bougé.
« Je vous en prie, installez-vous. Je vous sers quelque chose ? » lui proposa-t-il en se dirigeant vers le mini-bar pour lui-même se resservir en Hennessy.
L’interrogatoire pouvait commencer...
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Jeu 23 Mai - 19:42 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
et ce fut le début de sa plus grande dépendance.
Mes yeux ont rencontré les siens. Ma voix eût pour réponse la sienne. Et cela me fit froid dans le dos. Non pas parce que l'ambiance, entre nous, était glaciale mais parce que j'avais une horrible et profonde sensation d'oppression. Figée et fixée sur lui, je voyais ses lèvres bouger. Il parlait. Mais je n'entendais rien. Je détectais des mouvements autour de moi mais n'y faisais pas attention. Peut-être, aurais-je dû ? Des souvenirs me reviennent en mémoire. Loin d'être merveilleux. Loin d'être beaux. Loin d'être agréables. Mais est-ce réellement cela ? Je l'ignore. Peut-être, qu'après tout, ce sont des rêves qui me reviennent en mémoire. Aurait-il un lien avec ce rêve qui me hante tant ? Non... Impossible... Il ne peut être cet homme. Un homme comme lui ne peut être celui que je recherche depuis ces quelques dernières années.
J'ai envie de fuir. Il est essentiel que je m'interroge sur la cause de cette oppression et ce qui occasionne cette soudaine angoisse chez moi. C'est lui. Il en est la cause. L'unique cause. D'une façon générale, pour réduire la sensation d'oppression, il est important de "libérer" sa respiration. Ce que je fais, à longueur de temps. Pour ce faire, je dois m'installer dans une position confortable et me décharger de toute tension. Je laisse donc tomber mes bras, le long de mon corps, et mes épaules par la même occasion. Puis, je décide de faire circuler mon souffle : j'inspire en partant du ventre, jusqu'au thorax puis jusqu'aux épaules et j'expire en redescendant par le thorax et l'abdomen. Cette méthode m'a toujours aidé. Y compris dans les situations les plus critiques. Alors, pourquoi est-ce qu'elle ne fonctionne pas, là, maintenant ? C'est impossible... Pourquoi, lui ?
Je ferme les yeux, quelques secondes à peine. Je dois me déconnecter de cette réalité effrayante. Il en va de ma santé mentale. De mon bien-être psychologique. Et lorsque mes paupières se ferment, des tas d'images me reviennent. Je m'attendais à revivre cette soirée de l'horreur. Mais, non. Je me suis mise à revivre ce rêve. Encore une fois. Je me suis revue en haut de cet immeuble, attristée et en pleurs. Je voix, encore une fois, l'ombre de cet homme qui essaie désespérément de me sauver la vie. Mais l'instant d'après, je plonge, une fois de plus, dans le vide afin de me retirer toute espérance de vie supplémentaire. Tout n'est qu'histoire. Illusion. Mensonge. Crainte.
Il était une fois une jeune femme qui avait peur de mourir. A chaque fois qu’elle y pensait, c’était terrible. Elle était terrorisée à cette idée. Chaque jour en prenant un taxi, elle redoutait un accident qui lui serait fatal. Si elle envisageait un voyage, elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. Le moindre projet rythmait avec drame, malchance, catastrophe, insécurité. C’était impossible pour elle d’apprécier l’instant présent tant ses craintes prenaient le dessus. Oui, mais ce n’était pas tout, elle avait aussi peur du noir. Cette frayeur ne la quittait pas depuis sa plus tendre enfance. Aujourd’hui encore, si elle se retrouvait malencontreusement dans l’obscurité, son sang se glaçait dans ses veines et elle restait tétanisée sur place, incapable de faire un pas. Comment expliquer cette terreur qui, soudain, poignardait son cœur ? Alors elle faisait toujours le maximum pour que cela ne se produise pas et laissait les lumières constamment allumées la nuit. D’ailleurs, elle ne sortait jamais le soir. Depuis peu, elle avait même fait rajouter deux verrous à sa porte d’entrée. On n’est jamais assez prudent. Une fois chez elle, elle s’enfermait à double tour car elle redoutait le moindre bruit. Et quand cela se produisait, son imagination allait bon train. Assurément quelqu’un de malveillant cherchait à s’introduire chez elle, un délinquant, peut-être même un psychopathe. Elle restait là, assise sur son sofa, tremblante de peur, incapable de prononcer un mot, attendant que son angoisse s’apaise un peu. Sa solitude commençait également à lui faire peur. Elle espérait depuis longtemps trouver un compagnon, et envisageait même de fonder un foyer. Mais elle avait si peur du regard des autres, de faire confiance à son entourage, et si peur d’être déçue. Elle avait si peur d’aimer, ou de ne pas être aimée, si peur d’être une piètre épouse et une mauvaise mère. Elle avait si peur de gâcher sa vie, de ne pas y arriver, ou de ne pas être à la hauteur. Elle avait si peur de l’imprévu, de l’avenir, de ne pas être heureuse… SI PEUR !
Qui pourrait connaître la peur comme cette jeune femme, qui n'est autre que moi-même ? Une peur incontrôlable dont vous vous passeriez bien ? Nous avons dans le fond, tous peur de quelque chose et c’est plutôt bon signe. La peur est, c’est vrai, un garde fou car elle place des limites dans nos vies, des seuils à ne pas franchir. Il n’y a pas de honte à avoir peur, ce qui compte c’est de ne pas négliger ce sentiment. Car si cette peur est quotidienne, persistante et contrôle votre existence, il est grand temps alors de réagir. Nos peurs sont là pour nous atteindre, nous mettre en difficulté. Quand on a peur, notre esprit, notre imagination nous jouent des tours. Mais qui pourrait soutenir et se courir cette jeune femme apeurée ? Actuellement, personne, je le crains.
- Je ne veux qu'une chose, pouvoir quitter cette pièce et retrouver mes amies ! répondis-je, à ces différentes propositions.
J'ignore comment il prendra cette seule et simple réponse. Mais ce sont les uniques mots qui ont pu sortir de ma bouche sans que je ne montre toute la peur qui grandissait en moi depuis notre rencontre.
J'ai envie de fuir. Il est essentiel que je m'interroge sur la cause de cette oppression et ce qui occasionne cette soudaine angoisse chez moi. C'est lui. Il en est la cause. L'unique cause. D'une façon générale, pour réduire la sensation d'oppression, il est important de "libérer" sa respiration. Ce que je fais, à longueur de temps. Pour ce faire, je dois m'installer dans une position confortable et me décharger de toute tension. Je laisse donc tomber mes bras, le long de mon corps, et mes épaules par la même occasion. Puis, je décide de faire circuler mon souffle : j'inspire en partant du ventre, jusqu'au thorax puis jusqu'aux épaules et j'expire en redescendant par le thorax et l'abdomen. Cette méthode m'a toujours aidé. Y compris dans les situations les plus critiques. Alors, pourquoi est-ce qu'elle ne fonctionne pas, là, maintenant ? C'est impossible... Pourquoi, lui ?
Je ferme les yeux, quelques secondes à peine. Je dois me déconnecter de cette réalité effrayante. Il en va de ma santé mentale. De mon bien-être psychologique. Et lorsque mes paupières se ferment, des tas d'images me reviennent. Je m'attendais à revivre cette soirée de l'horreur. Mais, non. Je me suis mise à revivre ce rêve. Encore une fois. Je me suis revue en haut de cet immeuble, attristée et en pleurs. Je voix, encore une fois, l'ombre de cet homme qui essaie désespérément de me sauver la vie. Mais l'instant d'après, je plonge, une fois de plus, dans le vide afin de me retirer toute espérance de vie supplémentaire. Tout n'est qu'histoire. Illusion. Mensonge. Crainte.
Il était une fois une jeune femme qui avait peur de mourir. A chaque fois qu’elle y pensait, c’était terrible. Elle était terrorisée à cette idée. Chaque jour en prenant un taxi, elle redoutait un accident qui lui serait fatal. Si elle envisageait un voyage, elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire. Le moindre projet rythmait avec drame, malchance, catastrophe, insécurité. C’était impossible pour elle d’apprécier l’instant présent tant ses craintes prenaient le dessus. Oui, mais ce n’était pas tout, elle avait aussi peur du noir. Cette frayeur ne la quittait pas depuis sa plus tendre enfance. Aujourd’hui encore, si elle se retrouvait malencontreusement dans l’obscurité, son sang se glaçait dans ses veines et elle restait tétanisée sur place, incapable de faire un pas. Comment expliquer cette terreur qui, soudain, poignardait son cœur ? Alors elle faisait toujours le maximum pour que cela ne se produise pas et laissait les lumières constamment allumées la nuit. D’ailleurs, elle ne sortait jamais le soir. Depuis peu, elle avait même fait rajouter deux verrous à sa porte d’entrée. On n’est jamais assez prudent. Une fois chez elle, elle s’enfermait à double tour car elle redoutait le moindre bruit. Et quand cela se produisait, son imagination allait bon train. Assurément quelqu’un de malveillant cherchait à s’introduire chez elle, un délinquant, peut-être même un psychopathe. Elle restait là, assise sur son sofa, tremblante de peur, incapable de prononcer un mot, attendant que son angoisse s’apaise un peu. Sa solitude commençait également à lui faire peur. Elle espérait depuis longtemps trouver un compagnon, et envisageait même de fonder un foyer. Mais elle avait si peur du regard des autres, de faire confiance à son entourage, et si peur d’être déçue. Elle avait si peur d’aimer, ou de ne pas être aimée, si peur d’être une piètre épouse et une mauvaise mère. Elle avait si peur de gâcher sa vie, de ne pas y arriver, ou de ne pas être à la hauteur. Elle avait si peur de l’imprévu, de l’avenir, de ne pas être heureuse… SI PEUR !
Qui pourrait connaître la peur comme cette jeune femme, qui n'est autre que moi-même ? Une peur incontrôlable dont vous vous passeriez bien ? Nous avons dans le fond, tous peur de quelque chose et c’est plutôt bon signe. La peur est, c’est vrai, un garde fou car elle place des limites dans nos vies, des seuils à ne pas franchir. Il n’y a pas de honte à avoir peur, ce qui compte c’est de ne pas négliger ce sentiment. Car si cette peur est quotidienne, persistante et contrôle votre existence, il est grand temps alors de réagir. Nos peurs sont là pour nous atteindre, nous mettre en difficulté. Quand on a peur, notre esprit, notre imagination nous jouent des tours. Mais qui pourrait soutenir et se courir cette jeune femme apeurée ? Actuellement, personne, je le crains.
- Je ne veux qu'une chose, pouvoir quitter cette pièce et retrouver mes amies ! répondis-je, à ces différentes propositions.
J'ignore comment il prendra cette seule et simple réponse. Mais ce sont les uniques mots qui ont pu sortir de ma bouche sans que je ne montre toute la peur qui grandissait en moi depuis notre rencontre.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Mer 29 Mai - 15:56 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
Proverbes 10 : 12 La haine excite des querelles, Mais l'amour couvre toutes les fautes.
Une envie soudaine de la baffer pour les décibels qu’elle employait envers lui. Mais, malgré les apparences, Caïn n’aimait pas tellement la violence. Il avait eu beau l’utiliser à la belle époque, il était trop vieux pour ses conneries. Lever la main sur une femme ? Jamais il n’oserait. Ses yeux rencontrèrent les siens et ils lui répondirent « La ferme et assis toi. ». Il ne pouvait pas non plus s’adresser à elle de la sorte. Son humeur maussade s’effaça quand il percuta la frayeur de la jeune femme. Ses pupilles tremblaient.
« Ce sera de l’eau plutôt. » lui adressa-t-il en reposant la bouteille de Hennessy.
Caïn aurait aimé la prendre par le bras, les épaules, l’aider - ou la forcer selon la version – à s’asseoir. Elle lui faisait un peu de peine. Avait-elle trop bu qu’elle paniquait quand on stimulait un peu trop ses sens. Il ne voulut pourtant pas la toucher. Ses manières d’occidentaux ne pouvaient s’appliquer en République de Corée. S’il aurait aimé lui apporter un contact physique réconfortant, il savait qu’il n’obtiendrait que l’effet inverse. Comment la calmer ? Le patron du N°7 ne pouvait pas non plus laisser repartir cette prétendue voleuse. Bien que s’il suivait ses sens, elle ne semblait pas être une habituée du club. Ou avait-elle peur parce qu’elle avait réellement commis un pêché ? Il ne pouvait pas non plus jouer les naïfs, tomber dans son jeu trop facilement, ce serait mauvais pour son business. Ils devaient régler ce problème ensemble. Il n’avait pas l’intention d’y passer la nuit, le sommeil se faisait dangereusement sentir. Rester lucide, analyser la situation.
Mais comment arriver à la faire parler ? Elle n’avait même pas l’air de vouloir remarquer sa présence, comme s’il était là – si proche – et à la fois invisible, une apparition fantomatique effrayante et irréelle. Le jeune homme n’aimait pas tellement se sentir comme un fantôme. Il se déplaça vers l’interrupteur et augmenta la luminosité. Il posa le verre d’eau sur la table basse, côté sofa et s’installa à nouveau dans son siège. Il sortit un calepin à couverture en cuir noir et son stylo luxueusement assorti.
« Je vous laisserais retourner tranquillement à votre petite soirée quand nous aurons traité le problème présent. » commença-t-il d’un ton professionnel. Il avait arrêté de focaliser son regard sur la jeune fêtarde, espérant qu’éloigner l’aura charismatique et inquiétant qu’il reflétait d’elle lui permettrait de recouvrer ses esprits.
« Nom prénom, s’il vous plaît. »
Curieusement, il avait le sentiment qu’il s’en souviendrait longtemps.
« Ce sera de l’eau plutôt. » lui adressa-t-il en reposant la bouteille de Hennessy.
Caïn aurait aimé la prendre par le bras, les épaules, l’aider - ou la forcer selon la version – à s’asseoir. Elle lui faisait un peu de peine. Avait-elle trop bu qu’elle paniquait quand on stimulait un peu trop ses sens. Il ne voulut pourtant pas la toucher. Ses manières d’occidentaux ne pouvaient s’appliquer en République de Corée. S’il aurait aimé lui apporter un contact physique réconfortant, il savait qu’il n’obtiendrait que l’effet inverse. Comment la calmer ? Le patron du N°7 ne pouvait pas non plus laisser repartir cette prétendue voleuse. Bien que s’il suivait ses sens, elle ne semblait pas être une habituée du club. Ou avait-elle peur parce qu’elle avait réellement commis un pêché ? Il ne pouvait pas non plus jouer les naïfs, tomber dans son jeu trop facilement, ce serait mauvais pour son business. Ils devaient régler ce problème ensemble. Il n’avait pas l’intention d’y passer la nuit, le sommeil se faisait dangereusement sentir. Rester lucide, analyser la situation.
Mais comment arriver à la faire parler ? Elle n’avait même pas l’air de vouloir remarquer sa présence, comme s’il était là – si proche – et à la fois invisible, une apparition fantomatique effrayante et irréelle. Le jeune homme n’aimait pas tellement se sentir comme un fantôme. Il se déplaça vers l’interrupteur et augmenta la luminosité. Il posa le verre d’eau sur la table basse, côté sofa et s’installa à nouveau dans son siège. Il sortit un calepin à couverture en cuir noir et son stylo luxueusement assorti.
« Je vous laisserais retourner tranquillement à votre petite soirée quand nous aurons traité le problème présent. » commença-t-il d’un ton professionnel. Il avait arrêté de focaliser son regard sur la jeune fêtarde, espérant qu’éloigner l’aura charismatique et inquiétant qu’il reflétait d’elle lui permettrait de recouvrer ses esprits.
« Nom prénom, s’il vous plaît. »
Curieusement, il avait le sentiment qu’il s’en souviendrait longtemps.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Lun 24 Juin - 23:53 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
et ce fut le début de sa plus grande dépendance.
J'avais la ferme intention de fuir. De quitter cette pièce si effrayante et de retrouver mes amies sans demander mon reste. Mais c'était sans compter la détermination et le pouvoir que possédait mon interlocuteur. En un seul échange de regards, il m'obligea à m'asseoir et à me taire. Je le vis, alors, me servir un verre d'eau que j'analyse en plissant légèrement les yeux. Aurait-il mis un échantillon à l'intérieur ? Du poison ? Une drogue ? Ou m'a-t-il simplement servi un verre d'eau comme convenu ? Je relève alors, un peu, la tête pour le regarder de nouveau. Il semble, dorénavant, occupé par un calepin et j'en suis quelque peu soulagée. Il arrêtera de me perturber, ainsi. Quelle drôle de rencontre. Même si je ne suis pas certaine que drôle soit le mot approprié.
Nom et prénom. Voilà ce qu'il me demandait. Ce n'était pas grand chose. Vraiment. Rien du tout. Mais c'était déjà trop pour moi. Pourquoi ? Pourquoi suis-je ainsi ? Autant ? Je me le demande, parfois... Il semble vouloir comprendre. Peut-être qu'il peut même m'aider à dissoudre les accusations qui pèsent sur moi. Alors pourquoi est-ce que je me renferme sur moi-même ? Dans un silence immense et pesant. Comme s'il venait de me retirer la parole et qu'il m'était impossible d'exprimer mes pensées et sentiments. Le silence. Mon plus grand ami lors de rencontres aussi peu agréables. Mais aussi mon plus grand ennemi. Que je me dois de combattre, un minimum, si je souhaite retrouver mes amies.
- Janggok Hye Mi.
Je venais de répondre à sa première question de manière très simple. Sans surplus de mots. Je reste fixée sur le verre d'eau. Et parfois sur son calepin. Afin de ne surtout pas croiser son regard, même accidentellement. J'ai, ainsi, la sensation de maîtriser la situation et cela me rassure. Même si, j'en avais bien conscience qu'il était le seul à mener la barque.
Nom et prénom. Voilà ce qu'il me demandait. Ce n'était pas grand chose. Vraiment. Rien du tout. Mais c'était déjà trop pour moi. Pourquoi ? Pourquoi suis-je ainsi ? Autant ? Je me le demande, parfois... Il semble vouloir comprendre. Peut-être qu'il peut même m'aider à dissoudre les accusations qui pèsent sur moi. Alors pourquoi est-ce que je me renferme sur moi-même ? Dans un silence immense et pesant. Comme s'il venait de me retirer la parole et qu'il m'était impossible d'exprimer mes pensées et sentiments. Le silence. Mon plus grand ami lors de rencontres aussi peu agréables. Mais aussi mon plus grand ennemi. Que je me dois de combattre, un minimum, si je souhaite retrouver mes amies.
- Janggok Hye Mi.
Je venais de répondre à sa première question de manière très simple. Sans surplus de mots. Je reste fixée sur le verre d'eau. Et parfois sur son calepin. Afin de ne surtout pas croiser son regard, même accidentellement. J'ai, ainsi, la sensation de maîtriser la situation et cela me rassure. Même si, j'en avais bien conscience qu'il était le seul à mener la barque.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Mar 25 Juin - 2:25 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
Proverbes 10 : 12 La haine excite des querelles, Mais l'amour couvre toutes les fautes.
« Janggok Hye Mi »
Quatre syllabes qu’il répète silencieusement, déchiffrant l’écriture coréenne sur son calepin. Du noir sur du blanc. Quelque chose de concret, une identité. Oui. Quatre syllabes. Plutôt inhabituel. Il releva la tête vers la jeune femme, n’arriva pas à capter son regard. Dommage... Il pouvait le sentir, elle avait quelque chose de différent. Quelque chose qui attisait sa curiosité et qui le faisait frissonner. Un nom original (un peu comme le sien d’ailleurs). Qui se démarquait discrètement, mais sûrement. Caïn ne comprenait pas très bien en quoi justement. Il voulait le découvrir. Mais très vite, avait-il comprit qu’elle ne lui rendrait pas la tâche si aisée.
Quatre syllabes, c’est tout ce qu’elle avait daigné lui donner. Une phrase hostile et une présentation qu’on ne pouvait faire plus courte. Il n’était pas non plus dans un commissariat de police, ne pouvait-elle pas former des phrases ? Frustrant. Il allait devoir lui arracher chaque parole désormais. Était-ce la lueur de terreur qu’il avait pu lire dans son regard un instant plus tôt ? De la colère ? De la culpabilité ? Certes, leur rencontre aurait pu être plus agréable comme l’un comme pour l’autre. Et puis d’ailleurs, pourquoi il s’y attardait ?
« Nous allons vérifier les caméras de sécurité. Je ne compte pas vous garder ici pour toujours, croyez-moi ou pas mais j’ai également une vie et pas très envie de régler ce genre d’ennuyant incident. Cependant, cela risque de prendre un certain temps de prouver votre innocence puisque comme vous pouvez l’imaginer, nous n’avons pas installé de caméras dans les toilettes. C’est la raison pour laquelle tout le monde est un peu à cran avec cette histoire, je vous prie d’excuser mon employé pour avoir été peu délicat avec vous par la même occasion. » lui déclama-t-il en se relaxant dans son fauteuil.
Il agissait, parlait, comme s’il voulait vraiment se barrer de là. C’était faux. Qu’ils perdent ses foutus enregistrements, qu’ils brûlent les preuves de son innocence dont lui était déjà à peu près sûr. Il aurait voulu passer des heures à lui parler. Jusqu’à l’aube. Mais si elle continuait à se morfondre dans son mutisme ainsi, évitant soigneusement son regard alors qu’il essayait de plonger ses yeux dans les siens, la nuit risquait d’être particulièrement longue. Il n’avait aucun intérêt à juste attendre en sa compagnie. Il avait d’autres chats à fouetter. Comme dormir. L’alcool le faisait se sentir plus lourd qu’il ne le réveillait. Honnêtement, si la conversation ne s’animait pas un peu, il n’hésiterait pas à piquer un somme devant elle. Qu’elle essaye de s’enfuir, l’autre balourd attendait toujours devant la porte.
« Qu’êtes-vous venu faire au N°7, Janggok Hye Mi ? » (il éprouva un certain plaisir à prononcer son nom) « Êtes-vous déjà venu en ces lieux ou est-ce votre première fois ? »
Quatre syllabes qu’il répète silencieusement, déchiffrant l’écriture coréenne sur son calepin. Du noir sur du blanc. Quelque chose de concret, une identité. Oui. Quatre syllabes. Plutôt inhabituel. Il releva la tête vers la jeune femme, n’arriva pas à capter son regard. Dommage... Il pouvait le sentir, elle avait quelque chose de différent. Quelque chose qui attisait sa curiosité et qui le faisait frissonner. Un nom original (un peu comme le sien d’ailleurs). Qui se démarquait discrètement, mais sûrement. Caïn ne comprenait pas très bien en quoi justement. Il voulait le découvrir. Mais très vite, avait-il comprit qu’elle ne lui rendrait pas la tâche si aisée.
Quatre syllabes, c’est tout ce qu’elle avait daigné lui donner. Une phrase hostile et une présentation qu’on ne pouvait faire plus courte. Il n’était pas non plus dans un commissariat de police, ne pouvait-elle pas former des phrases ? Frustrant. Il allait devoir lui arracher chaque parole désormais. Était-ce la lueur de terreur qu’il avait pu lire dans son regard un instant plus tôt ? De la colère ? De la culpabilité ? Certes, leur rencontre aurait pu être plus agréable comme l’un comme pour l’autre. Et puis d’ailleurs, pourquoi il s’y attardait ?
« Nous allons vérifier les caméras de sécurité. Je ne compte pas vous garder ici pour toujours, croyez-moi ou pas mais j’ai également une vie et pas très envie de régler ce genre d’ennuyant incident. Cependant, cela risque de prendre un certain temps de prouver votre innocence puisque comme vous pouvez l’imaginer, nous n’avons pas installé de caméras dans les toilettes. C’est la raison pour laquelle tout le monde est un peu à cran avec cette histoire, je vous prie d’excuser mon employé pour avoir été peu délicat avec vous par la même occasion. » lui déclama-t-il en se relaxant dans son fauteuil.
Il agissait, parlait, comme s’il voulait vraiment se barrer de là. C’était faux. Qu’ils perdent ses foutus enregistrements, qu’ils brûlent les preuves de son innocence dont lui était déjà à peu près sûr. Il aurait voulu passer des heures à lui parler. Jusqu’à l’aube. Mais si elle continuait à se morfondre dans son mutisme ainsi, évitant soigneusement son regard alors qu’il essayait de plonger ses yeux dans les siens, la nuit risquait d’être particulièrement longue. Il n’avait aucun intérêt à juste attendre en sa compagnie. Il avait d’autres chats à fouetter. Comme dormir. L’alcool le faisait se sentir plus lourd qu’il ne le réveillait. Honnêtement, si la conversation ne s’animait pas un peu, il n’hésiterait pas à piquer un somme devant elle. Qu’elle essaye de s’enfuir, l’autre balourd attendait toujours devant la porte.
« Qu’êtes-vous venu faire au N°7, Janggok Hye Mi ? » (il éprouva un certain plaisir à prononcer son nom) « Êtes-vous déjà venu en ces lieux ou est-ce votre première fois ? »
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Mar 25 Juin - 12:35 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
et ce fut le début de sa plus grande dépendance.
Cet interrogatoire allait vite passer. Voilà ce que je me disais. Persuadée, je l'étais. Une fois mon nom donné, il allait me parler de ses caméras de surveillance et je pourrais ensuite m'en aller. Je voyais la suite des événements ainsi. Que pourrait-il se passer d'autre, de toute façon ? Impossible, qu'il souhaite discuter plus longuement avec une fille comme moi. Un homme comme lui devait avoir des tas de choses à faire. Et j'avais, également, des tas de choses à faire. Comme, la plus urgente, rejoindre mes amies et terminer cette soirée qui vire de plus en plus au désastre. Pourquoi ais-je accepté de venir, au fait ? Pour leur faire plaisir et parce qu'elles m'ont assurées que je passerais un super moment en leur compagnie. Regardons un peu plus en détail où je me trouve, actuellement. Je suis loin de passer un bon moment en leur compagnie. Déjà parce que je ne suis plus avec elles mais avec Lui. Je relève alors, légèrement, les yeux pour l'observer discrètement. Cet homme m'impressionne de par tout son être. La raison m'est inconnue mais perturbante.
Voilà. Il me parle de ses caméras de surveillance. C'était à prévoir. Je me permets, donc, de me détendre un peu. Ce calvaire sera bientôt terminé et, main tremblante, je saisis délicatement le verre d'eau offert plus tôt. Cette montrée de stress a rendu ma gorge sèche et maintenant que j'étais sûre de m'en sortir, je voulais pouvoir arranger ça et étancher ma soif naissante. Je ne réfléchissais plus à mes doutes précédents. Qu'importe qu'il ait mis quelque chose dedans, je souhaitais boire. J'apporte alors l'objet à mes lèvres et bois une gorgée tout en fermant un court instant les yeux. Mais ils s'ouvrent de nouveau assez rapidement, et brutalement, lorsque j'entendis la suite de ses dires. Il plaisante. N'est-ce pas ? Je pose alors le verre et le fixe, droit dans les yeux. Ma terreur causée par cette rencontre et cet inconnu s'envole pour laisser place à la terreur d'une innocente piégée.
- Mais je suis innocente !! dis-je, sans réfléchir aux mots que je prononce. La suite de sa déclaration m'oblige, à nouveau, à lui parler. Que voulez-vous dire, par là ? Est-ce que... vous comptez me garder prisonnière ? Jusqu'à l'obtention de preuves... ? Je me raidis, alors, et déglutis difficilement. Votre employé est dans l'erreur, je vous assure. C'est la première fois que je viens ici, je ne connaissais même pas cet endroit avant que mes amies décident de m'y inviter. Allez leur demander, elles vous le confirmeront. Je commence à avoir chaud et mes mains se remettent à trembler. Cependant, cette fois, je le cache en les plaquant l'une contre l'autre. Et puis, je ne vois pas ce que j'aurais pu voler... Franchement... Des vols... Dans des toilettes... Excusez-moi mais je ne m'abaisse pas à ce genre de choses....
Je me rendis, alors, compte du débit de paroles qui venait de s'écouler. Je déglutis de nouveau. Il a réussi à briser ma carapace en me faisant suffisamment peur pour que je me défende oralement. Ce n'était pas dans mes habitudes de perdre pied ainsi. Ou peut-être que si, depuis quelques mois... Je soupire le plus discrètement possible, ne voulant pas l'énerver par mon comportement assez en retrait. Il semblait en avoir assez de cette histoire. Encore plus que moi. Alors pourquoi ne pas me proclamer innocente, me laisser partir et ne plus en parler ? C'était une bonne idée, non ? J'ignorais, cependant, s'il était bon de lui proposer cela.
- Je vous promets de ne plus jamais revenir et.... Encore une fois, je n'ai pas réfléchi avant de parler mais, fort heureusement, il coupa ma phrase par des questions. Autant dire que nous avions envie de parler, lui et moi, pour nous retrouver à causer en même temps. C'est.. bien ma première fois ! Dis-je, à nouveau, en hochant la tête. J'ai suivi mes amies pour fêter un anniversaire....
Et je sens que je regretterais, à jamais, cette décision.
Voilà. Il me parle de ses caméras de surveillance. C'était à prévoir. Je me permets, donc, de me détendre un peu. Ce calvaire sera bientôt terminé et, main tremblante, je saisis délicatement le verre d'eau offert plus tôt. Cette montrée de stress a rendu ma gorge sèche et maintenant que j'étais sûre de m'en sortir, je voulais pouvoir arranger ça et étancher ma soif naissante. Je ne réfléchissais plus à mes doutes précédents. Qu'importe qu'il ait mis quelque chose dedans, je souhaitais boire. J'apporte alors l'objet à mes lèvres et bois une gorgée tout en fermant un court instant les yeux. Mais ils s'ouvrent de nouveau assez rapidement, et brutalement, lorsque j'entendis la suite de ses dires. Il plaisante. N'est-ce pas ? Je pose alors le verre et le fixe, droit dans les yeux. Ma terreur causée par cette rencontre et cet inconnu s'envole pour laisser place à la terreur d'une innocente piégée.
- Mais je suis innocente !! dis-je, sans réfléchir aux mots que je prononce. La suite de sa déclaration m'oblige, à nouveau, à lui parler. Que voulez-vous dire, par là ? Est-ce que... vous comptez me garder prisonnière ? Jusqu'à l'obtention de preuves... ? Je me raidis, alors, et déglutis difficilement. Votre employé est dans l'erreur, je vous assure. C'est la première fois que je viens ici, je ne connaissais même pas cet endroit avant que mes amies décident de m'y inviter. Allez leur demander, elles vous le confirmeront. Je commence à avoir chaud et mes mains se remettent à trembler. Cependant, cette fois, je le cache en les plaquant l'une contre l'autre. Et puis, je ne vois pas ce que j'aurais pu voler... Franchement... Des vols... Dans des toilettes... Excusez-moi mais je ne m'abaisse pas à ce genre de choses....
Je me rendis, alors, compte du débit de paroles qui venait de s'écouler. Je déglutis de nouveau. Il a réussi à briser ma carapace en me faisant suffisamment peur pour que je me défende oralement. Ce n'était pas dans mes habitudes de perdre pied ainsi. Ou peut-être que si, depuis quelques mois... Je soupire le plus discrètement possible, ne voulant pas l'énerver par mon comportement assez en retrait. Il semblait en avoir assez de cette histoire. Encore plus que moi. Alors pourquoi ne pas me proclamer innocente, me laisser partir et ne plus en parler ? C'était une bonne idée, non ? J'ignorais, cependant, s'il était bon de lui proposer cela.
- Je vous promets de ne plus jamais revenir et.... Encore une fois, je n'ai pas réfléchi avant de parler mais, fort heureusement, il coupa ma phrase par des questions. Autant dire que nous avions envie de parler, lui et moi, pour nous retrouver à causer en même temps. C'est.. bien ma première fois ! Dis-je, à nouveau, en hochant la tête. J'ai suivi mes amies pour fêter un anniversaire....
Et je sens que je regretterais, à jamais, cette décision.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Mar 25 Juin - 14:29 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
Proverbes 10 : 12 La haine excite des querelles, Mais l'amour couvre toutes les fautes.
Allait-elle rester muette pour toujours ou allait-elle enfin l’ouvrir ? Délier sa langue noué par un sentiment qu’il n’identifiait pas encore très bien. Lui laisserait-elle le privilège d’écouter un peu plus longuement sa si jolie voix ? Pourrait-il entendre un autre ton que celui sec et colérique qu’elle lui avait servi. Il ne l’aimait pas. On ne parlait pas de la sorte à Jeong Caïn, jamais. Dans d’autres circonstances il l’aurait remise à sa place et ne l’aurait vu que comme une petite peste pourrie gâtée. Mais, il en était autrement n’est-ce pas ? Elle n’agissait pas avec agressivité parce qu’elle venait de se faire démasquer mais parce qu’elle avait peur. De quoi ? De qui ? De lui ? Certes, le businessman savait l’effet qu’il avait sur les autres. Il y était habitué. Pourtant, se permettait-elle de sortir les crocs. Elle avait du plomb sous l’aile… Ou dans la tête. Le flux de paroles qu’elle lui servit par la suite acheva de le convaincre qu’elle était folle.
Paniquer était peut-être un mot plus approprié. Il ne savait plus comment réussir à la calmer. D’ailleurs, il n’en avait pas très envie. Vu la situation, il y avait peu de probabilité pour qu’elle puisse être à l’aise. Au moins parlait-elle… Mais le patron du N°7 commençait à se dire que finalement il préférait quand elle se taisait. Il n’était pas là pour écouter gémir une gamine, il avait des employés pour ça. C’était déjà une douleur au cul que de s’occuper de ce cas là en particulier. Une simple histoire de vol n’aurait pas été remonté jusqu’à lui sans qu’elle ne soit déjà réglé mais cette voleuse là, particulièrement maligne, donnait un mal de crâne à tous ses employés depuis des mois alors il avait offert de la gérer personnellement. La fillette gracile et fragile en face de lui ne semblait vraiment pas coller au profil de la parfaite criminelle. Ou alors son jeu d’acteur était excellent. Ses piaillements l’énervèrent. Il leva une main pour lui intimer le silence.
« Écoutez Janggok Hye Mi… Honnêtement, votre visage m’est tout sauf familier alors j’aimerais vous faire confiance et vous laissez repartir. Cependant, je suis également nouveau en ces lieux donc je n’ai pas d’autre choix que de faire confiance en mes employés. Je n'essaye pas de vous retenir à tout prix mais au contraire de vous éviter de passer par la case commissariat. Ça ne sert à rien de vous exciter. » la gronda-t-il gentiment.
Il avala une gorgée de bourbon avant de relever la tête un instant vers le plafond. Sa nuque le faisait souffrir. La soirée allait encore être longue.
« Si vous n’avez rien à vous reprocher alors il vous suffit d’attendre calmement quelques instants, nous prouverons votre innocence, nous nous excuserons pour la gêne occasionnée et vous pourrez retourner à votre petite fête d’anniversaire. »
Il lui faisait remarquer que son comportement était plus que suspect à ses yeux même s’il aurait mis sa tête à couper qu’elle n’y était pour rien dans toute cette affaire et qu’il s’agissait simplement d’une victime collatérale. Une compensation, des excuses, ça lui donnait mal au crâne. Jeong Caïn était tout sauf généreux, on n’avait rien d’autres que des emmerdes dans la vie à être trop gentil. Il s’en passait très bien.
« Gardez vos promesses. Je ne gagne rien à faire fuir mes clientes... » soupira-t-il.
Janggok Hye Mi. Elle avait un étrange pouvoir sur lui. Comment pouvait-elle autant lui taper sur les nerfs et le remplir d’un désir brûlant d’en apprendre plus sur elle en même temps ? Caïn voulait fixer ses regards fuyants, gommer sa méfiance, changer la voix qu’elle employait envers lui, transformer cette petite brebis grelottante. Cette sensation s’arrêterait elle quand elle repasserait la porte de cette pièce ou allait-il développer une fixette sur cette demoiselle qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam ? Et quand Jeong Caïn voulait quelque chose, il mettait tout en œuvre pour l’obtenir. C’était le côté si dangereux de sa personnalité exubérante.
Elle avait l’air d’une folle mais le véritable fou ici, c’était lui.
Paniquer était peut-être un mot plus approprié. Il ne savait plus comment réussir à la calmer. D’ailleurs, il n’en avait pas très envie. Vu la situation, il y avait peu de probabilité pour qu’elle puisse être à l’aise. Au moins parlait-elle… Mais le patron du N°7 commençait à se dire que finalement il préférait quand elle se taisait. Il n’était pas là pour écouter gémir une gamine, il avait des employés pour ça. C’était déjà une douleur au cul que de s’occuper de ce cas là en particulier. Une simple histoire de vol n’aurait pas été remonté jusqu’à lui sans qu’elle ne soit déjà réglé mais cette voleuse là, particulièrement maligne, donnait un mal de crâne à tous ses employés depuis des mois alors il avait offert de la gérer personnellement. La fillette gracile et fragile en face de lui ne semblait vraiment pas coller au profil de la parfaite criminelle. Ou alors son jeu d’acteur était excellent. Ses piaillements l’énervèrent. Il leva une main pour lui intimer le silence.
« Écoutez Janggok Hye Mi… Honnêtement, votre visage m’est tout sauf familier alors j’aimerais vous faire confiance et vous laissez repartir. Cependant, je suis également nouveau en ces lieux donc je n’ai pas d’autre choix que de faire confiance en mes employés. Je n'essaye pas de vous retenir à tout prix mais au contraire de vous éviter de passer par la case commissariat. Ça ne sert à rien de vous exciter. » la gronda-t-il gentiment.
Il avala une gorgée de bourbon avant de relever la tête un instant vers le plafond. Sa nuque le faisait souffrir. La soirée allait encore être longue.
« Si vous n’avez rien à vous reprocher alors il vous suffit d’attendre calmement quelques instants, nous prouverons votre innocence, nous nous excuserons pour la gêne occasionnée et vous pourrez retourner à votre petite fête d’anniversaire. »
Il lui faisait remarquer que son comportement était plus que suspect à ses yeux même s’il aurait mis sa tête à couper qu’elle n’y était pour rien dans toute cette affaire et qu’il s’agissait simplement d’une victime collatérale. Une compensation, des excuses, ça lui donnait mal au crâne. Jeong Caïn était tout sauf généreux, on n’avait rien d’autres que des emmerdes dans la vie à être trop gentil. Il s’en passait très bien.
« Gardez vos promesses. Je ne gagne rien à faire fuir mes clientes... » soupira-t-il.
Janggok Hye Mi. Elle avait un étrange pouvoir sur lui. Comment pouvait-elle autant lui taper sur les nerfs et le remplir d’un désir brûlant d’en apprendre plus sur elle en même temps ? Caïn voulait fixer ses regards fuyants, gommer sa méfiance, changer la voix qu’elle employait envers lui, transformer cette petite brebis grelottante. Cette sensation s’arrêterait elle quand elle repasserait la porte de cette pièce ou allait-il développer une fixette sur cette demoiselle qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam ? Et quand Jeong Caïn voulait quelque chose, il mettait tout en œuvre pour l’obtenir. C’était le côté si dangereux de sa personnalité exubérante.
Elle avait l’air d’une folle mais le véritable fou ici, c’était lui.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Mar 25 Juin - 15:22 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
et ce fut le début de sa plus grande dépendance.
Je suis déçue. De plus en plus. Par cette vie. Ma vie. Mes résultats. Je suis déçue de moi. J'étais bien préparée pour cet examen mais ma nervosité m'a encore joué de mauvais tours. Pour autant, je suis l'une des meilleures mais rien n'empêche la peur ni la déception. Je pensais pourtant m'être remise de cette histoire, de cet examen remontant à plusieurs semaines. Mais il m'a fallu le rencontrer pour replonger. Car, oui, je suis plus que déçue. Par cette soirée. Cet anniversaire. Ce moment. Par lui. Je suis déçue de cette première rencontre. Et cette déception est si grande, si intense, qu'elle me renvoie à celle que j'ai déjà connu. Notre correspondance par Internet, si on peut dire, était si intéressante et excitante pour moi que j'avais imaginé notre première rencontre, en personne, tout autrement. Disons que mes amies m'ont parlé du gérant se trouvant face à moi. Brièvement. Et leur description était toute autre. Comment ont-elles réussi à me faire croire qu'il était quelqu'un avec un minimum de gentillesse et de politesse ? Suite à leurs dires, j'ai accepté de venir. Ici. Car le patron semblait recommandable. Mais il n'en est rien. Il n'a rien. Il n'est rien. Il n'est que le juge dans cette affaire. Cette accusation de vol qui ruine ma soirée. Et bientôt je les effacerais tous deux de ma mémoire.
- Cela ne sert à rien de m'exciter ? répétais-je, en haussant un sourcil. Je finis par croiser les bras et à ne plus fuir son regard. La déception et la réalité sont telles que je n'ai plus peur, désormais. Je dois me défendre. Vous m'accusez, à tort. Sans preuves. Vous me retenez dans votre bureau, gardé par un gorille qui a été plus que brutal avec moi. Il ne me semble pas que tout ceci soit autorisé ni même convenable. Je fais des études de journalisme, en investigation pour être plus précise, et je peux vous assurer que ce qui se passe en ce moment même ne s'arrêtera pas là !
La déception n'est pas une émotion. La déception indique mon insatisfaction et comme cette dernière, elle ne contient pas sentiment en elle-même. Elle se distingue de la simple insatisfaction par le fait qu'elle indique non seulement que je suis insatisfaite, mais encore qu'il y ait un écart entre les attentes que j'avais et ce qui s'est réellement passé. La déception, comme l'insatisfaction, est toujours accompagnée d'émotion. Je suis déçue avec un sentiment de "tristesse", déçue "en colère". Ou les deux à la fois ? Je suis déçue et "découragée", "jalouse" car cette situation mériterait d'être inversée. Il ne sait pas qui je suis mais je vais lui apprendre. Oui. Je le regarde désormais avec détermination et assurance. Il est temps de laisser mon passé derrière moi ainsi que les démons qu'il renferme. Il est temps de lui montrer la véritable Hye Mi, une future brillante journaliste de renom. Une femme qui ne veut plus se laisser faire. Une femme qui refuse de se taire.
- Et ne croyez pas que de simples excuses suffiront... Dis-je, avant de souffler. Sa dernière remarque me donne, ensuite, un petit sourire. Je conserve ma promesse. Vous ne me reverrez plus ici, ni même nul part.
Il n'y a pas de déception sans attentes préalables, que celles-ci soient explicites ou non. C'est l'écart entre mon attente et ce que je vis en réalité qui produit ma déception. La déception permet donc, d'identifier mes attentes et des détails sur celle-ci. Le fait de préciser mes attentes peut être une première étape pour identifier plus clairement mes besoins. Cela peut aussi permettre de préciser dans quelle mesure j'en porte vraiment la responsabilité et combien je la fais porter à d'autres. Les émotions liées à la déception sont d'un grand secours et c'est pour cela qu'il est utile de les ressentir. C'est ainsi que je me suis reprise.
- Cela ne sert à rien de m'exciter ? répétais-je, en haussant un sourcil. Je finis par croiser les bras et à ne plus fuir son regard. La déception et la réalité sont telles que je n'ai plus peur, désormais. Je dois me défendre. Vous m'accusez, à tort. Sans preuves. Vous me retenez dans votre bureau, gardé par un gorille qui a été plus que brutal avec moi. Il ne me semble pas que tout ceci soit autorisé ni même convenable. Je fais des études de journalisme, en investigation pour être plus précise, et je peux vous assurer que ce qui se passe en ce moment même ne s'arrêtera pas là !
La déception n'est pas une émotion. La déception indique mon insatisfaction et comme cette dernière, elle ne contient pas sentiment en elle-même. Elle se distingue de la simple insatisfaction par le fait qu'elle indique non seulement que je suis insatisfaite, mais encore qu'il y ait un écart entre les attentes que j'avais et ce qui s'est réellement passé. La déception, comme l'insatisfaction, est toujours accompagnée d'émotion. Je suis déçue avec un sentiment de "tristesse", déçue "en colère". Ou les deux à la fois ? Je suis déçue et "découragée", "jalouse" car cette situation mériterait d'être inversée. Il ne sait pas qui je suis mais je vais lui apprendre. Oui. Je le regarde désormais avec détermination et assurance. Il est temps de laisser mon passé derrière moi ainsi que les démons qu'il renferme. Il est temps de lui montrer la véritable Hye Mi, une future brillante journaliste de renom. Une femme qui ne veut plus se laisser faire. Une femme qui refuse de se taire.
- Et ne croyez pas que de simples excuses suffiront... Dis-je, avant de souffler. Sa dernière remarque me donne, ensuite, un petit sourire. Je conserve ma promesse. Vous ne me reverrez plus ici, ni même nul part.
Il n'y a pas de déception sans attentes préalables, que celles-ci soient explicites ou non. C'est l'écart entre mon attente et ce que je vis en réalité qui produit ma déception. La déception permet donc, d'identifier mes attentes et des détails sur celle-ci. Le fait de préciser mes attentes peut être une première étape pour identifier plus clairement mes besoins. Cela peut aussi permettre de préciser dans quelle mesure j'en porte vraiment la responsabilité et combien je la fais porter à d'autres. Les émotions liées à la déception sont d'un grand secours et c'est pour cela qu'il est utile de les ressentir. C'est ainsi que je me suis reprise.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Re: Let me go ! ft. Jeong Caïn | Mer 26 Juin - 14:30 Citer EditerSupprimer
Let me go !
Janggok Hye Mi & Jeong Caïn
Proverbes 10 : 12 La haine excite des querelles, Mais l'amour couvre toutes les fautes.
Il était bouche-bée. Là, elle l’épata . Et voir un Jeong Caïn aussi étonné, c’était si rare. Un moment à chérir, une croix rouge à inscrire dans un calendrier. Il la laissa parler, finir de s’égosiller sur lui. Que lui était-il arrivé ? Peut-être n’aurait-il pas dû chercher à la faire parler. N’était-ce pas une pire version de cette Janggok Hye Mi ? Un demi-sourire s’afficha sur son visage, un rire nerveux prit possession de lui. Il se leva à son tour.
Non. Cette version là était même bien mieux. Assurée, passionnée, définitivement très sexy, énervante. Elle lui tapait sur les nerfs. C’était son côté maso, il adorait ça.
« Ces connards de journalistes. On peut même plus respirer tranquillement. » jura-t-il en allemand, les yeux levés vers le plafond.
Jeong Caïn se retourna vers cette petite insolente qui venait de prononcer des mots bien dangereux envers la personne influente qu’il était. Arrêterait-elle enfin de fuir son regard maintenant qu’il le plongeait, enragé, dans le sien ?
« Vous voulez être virée avant même de commencer à bosser vous. » lui adressa-t-il dans une langue que la jeune femme pouvait comprendre.
Non, elle ne l’évitait plus. Elle s’accrocha à son visage, le défia. Le défier… Lui ? Savait-elle même qui il était ? Quel était son essence ? Il y avait définitivement une raison pour laquelle les gens pouvaient avoir peur de lui à la première approche, il ne prétendait pas l’être, il était dangereux. Tous les obstacles qui s’étaient dressés sur son passage, il les avait écrasés. On ne dérangeait pas Jeong Caïn dans sa quête des grandeurs.
« Vous faites des suppositions bien dangereuses, madame. Je vous retiendrais donc contre votre gré ? En tant que chef d’établissement, j’essaye juste de régler un malentendu impliquant deux de mes clientes. J’ai tous les droits de vous demander des explications quand vous êtes suspectée d’avoir commis un acte illégal au sein d’un lieu où j’ai pleine autorité. » déclama-t-il avec aisance, les mains dans les poches. Il se foutait d’elle, assez ouvertement. Son petit rictus toujours présent sur son visage. Elle allait comprendre qu’on ne s’en prenait pas à plus fort que soi sans y laisser quelques plumes.
« Nous avons les preuves vidéos qui nous laisse le doute de vous soupçonner. De fait, vous vous trouviez dans les toilettes de l’établissement au même moment que la plaignante qui a manifesté quelques minutes plus tard que son portable lui avait été volé. Si vous voulez toujours vous rebeller bien que j’essaye de régler cet incident le plus professionnellement possible, vous pouvez toujours partir. La porte n’est pas fermée à clé et le « gorille » comme vous l’appelez, se fera un plaisir de vous escorter. Mais sachez que nous réglerons ce différent au poste de police, Janggok Hye Mi. Et cela va nous prendre des heures, le temps que j’appelle mes avocats et vous les votre. Ce n’est pas ce que vous voulez Madame Janggok, passez une nuit au commissariat pour une histoire de vol que vous défendez ne pas avoir commis ? » Son ton n’était même pas menaçant. Il balançait ses faits inquiétants avec aisance. Pour lui faire comprendre qu'il n'hésiterait pas une seconde à mettre ses dires en action.
Il finit de l’asséner par des mots parfaitement choisis pour la blesser et la faire se sentir petite face à la personnalité qu’il était. Il n’avait aucun mouvement de conscience quant aux manières qu’il utilisait d’imposer le respect envers sa personne et de gérer son business. Il n’avait pas bâti un empire en passant son temps à s’excuser.
« Vous ferez une bien piètre journaliste. Suppositions sans fondement, hypothèses hasardeuses et menaces sur un contexte juridique que vous ne semblez même pas appréhender ? » Il se mit à rire. « Rendez moi un service. Arrêtez de piailler et retournez étudier. »
Et sur ces dernières paroles, il se rassit en l’invitant d’un geste à faire de même. Il attrapa son verre et but une nouvelle gorgée comme pour passer le goût amer de leur échange qu’il aurait souhaité plus doux même si au fond… Il s’amusait bien.
Non. Cette version là était même bien mieux. Assurée, passionnée, définitivement très sexy, énervante. Elle lui tapait sur les nerfs. C’était son côté maso, il adorait ça.
« Ces connards de journalistes. On peut même plus respirer tranquillement. » jura-t-il en allemand, les yeux levés vers le plafond.
Jeong Caïn se retourna vers cette petite insolente qui venait de prononcer des mots bien dangereux envers la personne influente qu’il était. Arrêterait-elle enfin de fuir son regard maintenant qu’il le plongeait, enragé, dans le sien ?
« Vous voulez être virée avant même de commencer à bosser vous. » lui adressa-t-il dans une langue que la jeune femme pouvait comprendre.
Non, elle ne l’évitait plus. Elle s’accrocha à son visage, le défia. Le défier… Lui ? Savait-elle même qui il était ? Quel était son essence ? Il y avait définitivement une raison pour laquelle les gens pouvaient avoir peur de lui à la première approche, il ne prétendait pas l’être, il était dangereux. Tous les obstacles qui s’étaient dressés sur son passage, il les avait écrasés. On ne dérangeait pas Jeong Caïn dans sa quête des grandeurs.
« Vous faites des suppositions bien dangereuses, madame. Je vous retiendrais donc contre votre gré ? En tant que chef d’établissement, j’essaye juste de régler un malentendu impliquant deux de mes clientes. J’ai tous les droits de vous demander des explications quand vous êtes suspectée d’avoir commis un acte illégal au sein d’un lieu où j’ai pleine autorité. » déclama-t-il avec aisance, les mains dans les poches. Il se foutait d’elle, assez ouvertement. Son petit rictus toujours présent sur son visage. Elle allait comprendre qu’on ne s’en prenait pas à plus fort que soi sans y laisser quelques plumes.
« Nous avons les preuves vidéos qui nous laisse le doute de vous soupçonner. De fait, vous vous trouviez dans les toilettes de l’établissement au même moment que la plaignante qui a manifesté quelques minutes plus tard que son portable lui avait été volé. Si vous voulez toujours vous rebeller bien que j’essaye de régler cet incident le plus professionnellement possible, vous pouvez toujours partir. La porte n’est pas fermée à clé et le « gorille » comme vous l’appelez, se fera un plaisir de vous escorter. Mais sachez que nous réglerons ce différent au poste de police, Janggok Hye Mi. Et cela va nous prendre des heures, le temps que j’appelle mes avocats et vous les votre. Ce n’est pas ce que vous voulez Madame Janggok, passez une nuit au commissariat pour une histoire de vol que vous défendez ne pas avoir commis ? » Son ton n’était même pas menaçant. Il balançait ses faits inquiétants avec aisance. Pour lui faire comprendre qu'il n'hésiterait pas une seconde à mettre ses dires en action.
Il finit de l’asséner par des mots parfaitement choisis pour la blesser et la faire se sentir petite face à la personnalité qu’il était. Il n’avait aucun mouvement de conscience quant aux manières qu’il utilisait d’imposer le respect envers sa personne et de gérer son business. Il n’avait pas bâti un empire en passant son temps à s’excuser.
« Vous ferez une bien piètre journaliste. Suppositions sans fondement, hypothèses hasardeuses et menaces sur un contexte juridique que vous ne semblez même pas appréhender ? » Il se mit à rire. « Rendez moi un service. Arrêtez de piailler et retournez étudier. »
Et sur ces dernières paroles, il se rassit en l’invitant d’un geste à faire de même. Il attrapa son verre et but une nouvelle gorgée comme pour passer le goût amer de leur échange qu’il aurait souhaité plus doux même si au fond… Il s’amusait bien.
(c) DΛNDELION
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2