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    :: Défouloir :: 2019

Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI

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Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Lun 20 Mai - 19:40
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#JIYI Just friends don't steal secret glances at each other. Just friends don't get jealous when the other talks about someone else. Just friends don't get butterflies from each other.


Son prénom tombe dans la conversation et entraîne avec lui les foudres d'une indignation sans borne. "C'est quand même son père qui t'a virée ! Et lui, il  trouve rien à redire ? Retiens-moi Soyi ! Promets-moi que tu vas pas te laisser faire comme ça !" Elle astique les tables si fort qu'une partie de curling dessus serait du gâteau. "Calme-toi Darcy," je réplique calmement en posant mon thé brûlant sur l'une des tables lustrées. "Il doit même pas être au courant sinon pourquoi son père aurait profité du seul moment où son fils était en séjour à l'étranger pour demander à me rencontrer ?" La jeune propriétaire s'arrête et soupire. Son visage rond et sa coupe carrée lui donnent des allures de lycéenne qu'elle aime s'entendre rappeler, pourtant pas loin de la trentaine mais on ne les lui donnerait jamais. "Quand même. T'as donné ta vie pour ce poste ! Ce gars-là n'a pas idée des sacrifices que t'as du faire ces derniers-mois. Mauvaise influence, mon cul !" J'explose de rire lorsqu'elle n'arrive plus à contenir le fond de sa pensée dans son écrin de politiquement correct. Un rire franc mais au goût amer parce qu'elle a raison. Si seulement le discours rabaissant de cet homme s'était arrêté là. Je n'avais jamais eu à rencontrer le père de Ji Hwan auparavant mais m'entretenir seule avec lui pour m'entendre dire combien je n'étais pas digne d'occuper ce poste aurait pu me faire perdre ma langue tant je l'avais mordue pour ne pas répliquer sèchement.

Une fois de plus, elle me sort de mes pensées. "Tu vas faire quoi ?" Sa question me fait réfléchir, habituée à ne jamais baisser les bras. Pourtant aujourd'hui, les cartes que j'ai en main ne me laissent aucune chance si la configuration du plateau de jeu ne se dégage pas. "Attendre." Je réplique sur un ton grave. "C'est pas comme si j'étais en mesure de faire quoi que ce soit seule." Ma place de secrétaire ne vaut rien si je n'ai pas d'éléments forts en ma faveur. Et pour l'instant, trois jours passant entre ce weekend où Ji Hwan a été absent et ce lundi au cours duquel il n'a pas cherché à me contacter une seule fois, me voilà toujours au même point.

Darcy ferme le coffee shop à double tour et je dois m'y reprendre à trois fois pour décliner son invitation à me faire boire dans un restaurant de barbecue. Au fond, le cœur n'y est pas tellement et le sentiment de faire un pas en avant puis trois pas en arrière avec Ji Hwan fait peser un poids fou sur mon moral. "Salut Jijiboss." Je ferme la porte de mon studio qui ne paye pas de mine au sommet d'une tour qui ne vaut pas grand chose non plus. Le chaton m'ignore puisqu'il ne sait faire que ça et miauler quand il a faim. "Va vraiment falloir te trouver un nom à toi." Jijiboss. "Un vrai nom." Je grimace en repensant à cette soirée – les souvenirs qu’il m’en reste. Le chaton me regarde et penche doucement la tête sur le côté. L'espace d'un instant je me dis qu'il comprend ce que je lui dis et qu'il saisit lui aussi le bordel de mes émotions.

Mais il s'étire et va se rouler en boule un peu plus loin dans son panier.

Ouais. Il s'en fou quoi.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Mer 22 Mai - 13:36
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#JIYI Just friends don't steal secret glances at each other. Just friends don't get jealous when the other talks about someone else. Just friends don't get butterflies from each other.


Juste quand il avait baissé sa garde. Ji Hwan n’avait pourtant pas sous-estimé le pouvoir de son père, le grand président de l’entreprise : les premiers mois après l’annonce de la rupture de ses fiançailles et la réapparition des rumeurs entre lui et sa secrétaire, il avait été extrêmement attentif à chacun des rendez-vous de son père pour essayer de prévoir ses actions. Pour avoir grandi avec lui et hérité de lui dans ses méthodes, il savait que le grand président de l’entreprise n’allait pas laisser son fils lui désobéir aussi facilement. Pourtant, les semaines et les mois étaient passés sans que son père ne fasse rien. Rien de plus qu’être en froid avec son fils, bien entendu.

Mais juste quand Ji Hwan s’était dit qu’il faisait passer son père pour pire qu’il n’était, ce dernier avait attaqué. Jusqu’à là, il avait refusé tous les séjours à l’étranger pour les affaires afin de ne pas laisser à son père le champs d’agir. Or, pile quand il s’était dit qu’il pouvait partir sans s’inquiéter, son père avait agi.

Personne ne l’avait prévenu. De toute évidence, et il le savait, Ji Hwan n’avait pas d’amis dans l’entreprise, personne pour le tenir au courant de ce qui se passait dans son absence. Il avait des alliés, certes, beaucoup plus d’alliés que ce que son père imaginait, mais la différence entre les alliés et les amis c’est que les premiers ne font pas d’action qui ne leur font rien gagner en retour. Prévenir Ji Hwan que sa secrétaire avait été convoqué par le président et n’avait plus été aperçue dans l’entreprise après ne ferait rien gagner à personne.

Sa surprise avait été totale puisqu’il avait été pris au dépourvu. Arriver à l’entreprise après des jours d’absence, ne pas y trouver l’employée qu’il avait eu temps de mal à convaincre de rester – alors qu’elle n’avait jamais eu l’envie de quitter – et apprendre par les rumeurs qu’elle n’était plus apparue depuis que le grand Lim l’avait convoquée. Il s’en voulait d’avoir eu foi en son père alors qu’il le connaissait mieux que n’importe qui. Qui pouvait savoir ce qu’il avait pu dire à So Yi pour la faire passer pour quelqu’un d’impure qui ne méritait pas son poste. Si les mots de Ji Hwan étaient souvent amers, ça n’était rien en comparaison de ceux de son père.

Ji Hwan avait agi sous l’impulsion du moment, sous la déception et la colère. Il ne pensait pas pouvoir être déçu par quelqu’un en qui il n’avait plus d’attentes – et pourtant. Il était rentré dans le bureau du grand président sans prendre la peine d’annoncer sa présence. Si les rumeurs couraient sur leur relation qui se dégradait, tant mieux. Les détails de la conversation restaient inconnus mais les secrétaires remarquèrent la tension du bureau quand le fils claqua la porte en le quittant. Ji Hwan, le fils qui n’a jamais contredit son père vient de quitter le bureau de ce dernier en claquant la porte. Il ne fallut pas plus d’une heure pour que la nouvelle se répande et se transforme en le président et son fils se sont battus pour choisir le sort de la secrétaire Hong et toutes sortes de variantes.

Le bruit des rumeurs n’avaient été qu’amplifié lorsque les employés remarquèrent avec stupéfaction que le workaholic Lim Ji Hwan ne s’était plus présenté au travail. Et en effet, Ji Hwan avait mis en place la dernière partie de sa rébellion, la concrète : il avait dit à son père tout ce qui pesait sur ses épaules. Il n’avait pas laissé son père salir le nom de So Yi et prétendre que c’est à cause d’elle qu’il agit ainsi alors que c’était le résultat de plusieurs années de pression mise sur ses épaules sans pause. Il savait qu’il pouvait se permettre d’ainsi contredire son père. Il avait pris de l’avance sur lui : il avait passé sa première année dans l’entreprise à montrer son talent dans l’économie et à se mettre les investisseurs les plus importants dans sa poche. Même avec tout son pouvoir, son père ne pouvait pas l’évincer. Et c’est sans doute en remarquant ça que le père s’était rabattue sur la secrétaire.

Du coup, Ji Hwan était parti en mission. Récupérer – pour la énième fois – So Yi. Il avait l’impression d’avoir déjà tout fait mais à chaque fois, il était obligé d’en faire encore plus. Ce fut ainsi qu’il finit en train de parcourir le quartier de sa secrétaire dans une voiture qui faisait tâche au milieu d’un tel décors. Ce n’était pas difficile de deviner qu’il n’avait jamais mis les pieds dans un tel endroit. Il avait vulgairement garé sa voiture et il suivait le GPS de son téléphone qui lui annonçait de monter les escaliers, toujours plus haut, toujours plus loin et de parcourir les ruelles toujours plus étroites. Il lui semblait que des heures étaient passées quand son téléphone lui dit qu’il venait d’arriver à destination. De toute évidence, il ne s’était jamais imaginé que sa secrétaire parcourait un tel chemin tous les matins pour venir travailler. Peut-être qu’il devrait lui payer un chauffeur. Hésitant quelques secondes alors qu’il savait que, maintenant qu’il était là, c’était hors de question de repartir sans rien faire, il finit par sonner pour annoncer sa venue. Il pensait que  l’état du quartier n’était qu’apparence et que les appartements cachés derrière les portes contiendraient le minimum de luxe auquel il est habitué. Il n’était de toute évidence pas prêt à voir ce qu’il allait voir.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Lun 3 Juin - 0:10
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#JIYI Just friends don't steal secret glances at each other. Just friends don't get jealous when the other talks about someone else. Just friends don't get butterflies from each other.


Je n'avais pas eu le cœur à regarder les offres d'emploi proposées sur les sites de recrutement. Si je n'avais jamais eu l'intention de démissionner, l'annonce de mon licenciement sans avis et sans préavis ne m'avait pas laissé le temps de m'habituer à mon nouveau statut de chômeuse. Je me devais pourtant de ne pas perdre une seule seconde de mon temps à rêvasser et espérer qu'un chevalier blanc vienne me tirer de cette situation. Il faut manger, payer les factures et filer le loyer à la fin du mois. "T'inquiètes pas Jijiboss. Je mangerai des nouilles bourrées d'acides gras saturés et de sucres cachés mais t'auras toujours tes super-croquettes hors de prix." Manifestement, le sacrifice de mon corps parfait au profit de son alimentation saine ne l'intéresse pas plus que ça. Gratitude quand tu nous tiens.

Déployée comme une étoile de mer sur le canapé, la tête en arrière à deux centimètres de la table basse et les jambes en l'air posées sur le dossier, je soupire en terminant d'établir sur une feuille blanche le plan des prochains jours. Recherche d'emploi, sélection des offres les plus fraîches et impression de CV en masse. La clef, c'est d'être actif et d'aller au devant des choses. Faire les yeux doux, être avenante mais rester professionnelle. Evidemment, se montrer charmante envers la gente masculine parce que s'il faut les remettre à leur place en cas de franchissement des limites, personne n'a jamais fait se retourner un homme sur son passage dans un col roulé. Tout ce programme, j'ai la tête qui tourne.

Je commande mes sushis histoire de me faire plaisir une dernière fois avant la vie de moine qui m'attend pour sauver toute forme d'économie. Quand on sait le genre de dépensière que je suis, je lève moi-même les yeux au ciel parce que j'ai du mal à croire que je ne ferais plus d'écart qui prendrait en traître mon portefeuille. Sérieusement, la vie de pauvre n'a jamais été faite pour moi mais j'ai déjà fait une croix là-dessus. Avec Jihwan, j'avais beaucoup d'argent mais jamais le temps. Maintenant j'ai plein de temps devant moi mais vraiment plus d'argent. A croire qu'un équilibre parfait n'existe pas, pas chez moi en tout cas.

Je ne me ferais jamais au bruit étouffant de cette sonnette. Un peu comme un vieux goéland qu'on garde en vie parce qu'il a l'air d'un sage bourré de connaissances et qu'il en a des choses à raconter. Les sushis sont là et je les ai commandés il y a pas moins de dix minutes, je veux bien de la rapidité mais au moins un peu de temps d'attente pour faire monter les expectations et faire croire au client que tout ça, c'est du fait-maison et pas du réchauffé tout droit sorti d'un congélateur au fond du couloir. "J'arrive !" Au pire je finirais avec une intoxication alimentaire. Demain c'est mardi et je travaille pas. Ça me fera perdre du poids et en plus j'économiserai sur tout ce que je pourrais pas manger.

En short, j'enfile par dessus mon débardeur la première chemise qui me tombe sous la main dans ma chambre (la pièce d'à côté, vraiment, on n'est pas sur un palace) et me précipite sur la porte d'entrée en espérant que le livreur ne s'est pas déjà barré (en tout cas pas sans laisser ma commande sur le pas de la porte). "Je suis là, bonjour, c'est moi qui ai commandé les..." Je tire sur la poignée de la porte dans le même temps et mon expression tombe, la précipitation laissant place à la surprise. "Jihwan ?" J'ai pas exactement commandé un Jihwan. Je coince la porte à moitié fermée pour ne pas le laisser entrevoir le bordel que c'est chez moi ; c'est qu'un petit appartement s'encombre beaucoup plus rapidement qu'on ne le penserait. Je tire sur la manche de ma chemise pour la remonter à mon épaule. "Comment tu as trouvé mon adresse ?" C'est nettement plus poli que de demander qu'est-ce que tu fous chez moi à cette heure-ci ?

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Mer 19 Juin - 10:01
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Le bruit de la sonnerie qui retentit était un indice suffisant pour comprendre que l’apparence du quartier n’était pas la seule chose miteuse de l’endroit. Ji Hwan songea quelques secondes que beaucoup de gens devaient passer par la maison de So Yi si la sonnette était à ce point usée, sans imaginer une seule seconde que cet appartement avait sans doute appartenu à des dizaines de personnes avant d’être celui de la jeune femme. Chez lui, il était plutôt coutume de ne pas déménager trop souvent – il faut dire qu’ils n’avaient aucune raison de déménager vu le confort de leurs appartements et maisons secondaires. Il ne tarda cependant pas à se demander si ce n’était pas mieux qu’elle déménage rapidement lorsque la porte s’ouvrit dans un grincement strident. Même le sous-sol le plus abandonné des maisons des Lim ne semblait pas aussi abîmé et ancien que cette porte-là. Ce n’était que la mise en bouche du reste de l’appartement, même s’il continuait innocemment de penser que au moins l’intérieur était rénové. Il n’avait aucune idée de combien les habitants de la classe moyenne et pauvre étaient logés dans des habitations insalubres.

Plus important que les indices d’insalubrité de l’endroit, Ji Hwan venait de porter son intérêt sur la jeune femme qui se montrait devant lui. De toute évidence, ce n’était pas lui qu’elle attendait – de toute façon jamais Ji Hwan ne serait venu voir une de ses employés chez elle. Il suffisait d’apercevoir les habits légers de So Yi, d’avoir entendu ce qu’elle avait dit avant d’ouvrir la porte et d’observer son expression – un mélange de surprise et de perplexité – pour en conclure qu’il aurait peut-être dû s’annoncer par message avant de sonner chez elle. Le Ji Hwan raisonne tout-de-même doucement dans ses oreilles – bien que jamais il ne le dirait comme ça – après des jours de monsieur Lim et monsieur le président, à l’étranger comme en Corée. Il appréciait son poste et il donnait énormément d’importance à la politesse – jamais il n’accepterait qu’un collègue ou un employé ne l’appelle par son prénom – et pourtant, dans le même temps, il se demandait s’il ne finirait pas par oublier son prénom si So Yi, ses sœurs et Ki Yong n’étaient pas là pour le lui rappeler.

So Yi était peut-être très convaincante en fausse riche, songea Ji Hwan, mais elle était indéniablement incapable de cacher quand quelqu’un la dérangeait. Sa question était stupide, elle savait mieux que n’importe qui qu’elle avait renseigné son adresse sur son CV et qu’il avait eu accès à ce dernier. Il ne prit donc même pas la peine de répondre à la question. « J’ai besoin de te parler. Je peux rentrer ? » Il se voyait très mal parler de son père et de son licenciement sur le seuil de la porte de So Yi et il ne pouvait cacher un mélange de curiosité à propos de l’endroit où elle vivait et d’irritation à l’idée qu’elle paraisse à ce point dérangée par sa venue. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit enchantée et honorée de le voir devant chez elle, mais il espérait ne serait-ce qu’un peu de joie à l’idée qu’il vienne après qu’elle ait été licencié. Cela faisait visiblement trop de jours qu’il n’avait pas vu So Yi.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Jeu 20 Juin - 18:01
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Un silence et je ne suis plus très sûre de la réponse que je dois apporter à sa requête. Je regarde péniblement derrière moi le mobilier premier prix et l'aspect quelque part adorable de mon studio modeste qui n'a rien de bien fascinant (à l'exception peut-être de la baie vitrée qui offre une vue imprenable depuis le seizième étage sur la zone industrielle derrière le bâtiment) et je me demande qui sont les petits dieux là-haut censés veiller sur moi depuis le berceau parce que c'est franchement un travail de sagouin cette affaire. "Maintenant ?" Je soupire, pas parce que sa présence m'ennuie mais parce que je me retrouve mise devant le fait accompli à devoir l'accueillir chez moi quand clairement, ce n'était pas un aspect de ma vie que j'avais spécialement envie de montrer. Mais je connais Ji Hwan et je sais d'avance qu'étant parfaitement incapable de saisir le sens exact du mot non, j'ai à peu près toutes les chances du monde pour qu'il organise un sitting public sur mon paillasson si je le fais pas rentrer dans les minutes qui suivent. A quoi bon tourner autour du pot maintenant. "Evidemment." Je lève les yeux au ciel en poussant la porte d'entrée grande ouverte pour le laisser entrer le premier. J'ai à peine le temps de glisser ma jambe en travers de son chemin et refermer la porte en vitesse pour ne pas laisser le chat s'échapper. "Désolé." Belle entrée.

L'espace est relativement restreint mais joliment décoré, le coin nuit séparé de la pièce principale par une porte coulissante en papier. "Fais pas attention aux affaires, j'ai pas eu le temps de tout bien ranger" je précise, mal à l'aise alors que pourtant rien ne dépasse dans cet appartement que je me donne un mal fou à rendre chaleureux en dépit de l'atmosphère un peu terne qu'il pourrait dégager.

Un silence pesant s'installe entre lui et moi, la tension si forte qu'elle pourrait être coupée au couteau. "Je me fais virer avec ordre expresse de ne plus établir aucun contact professionnel avec toi pour que finalement tu débarques chez moi à pas d'heure" le contexte me ferait presque sourire si la situation n'était pas aussi grave "je dois me considérer chanceuse ou j'ai vraiment de gros problèmes ?" J'esquisse un rire nerveux, les bras croisés face à lui dans ce qui s'avère être l'entrée mais aussi presque la moitié de mon studio. D'une certaine façon, je ne suis plus sûre de rien et rien dans son regard ni dans son comportement ne semble enclin à vouloir me donner un indice sur la véritable raison derrière sa venue.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Dim 23 Juin - 18:52
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Il haussa un sourcil. Comment ça, maintenant ? Est-ce qu’elle pensait qu’il était venu jusqu’ici juste pour faire un petit coucou alors qu’il passait dans le coin ? Qu’est-ce qu’il serait venu faire dans ce quartier paumé si ce n’était pour rentrer maintenant chez elle ? Elle n’était pas obligée d’être enchantée de sa présence mais le minimum de la politesse n’était-elle pas d’au moins faire semblant qu’il était le bienvenu ? Fut un temps – cet-à-dire, quelques jours avant – où il était son patron, quand même ! Il fut toujours autant désabusé de l’entendre soupirer et se demanda quelques secondes s’il ne valait mieux pas qu’il s’en aille immédiatement s’il était à ce point peu le bienvenu chez So Yi, mais il se rappelait que c’était un comportement plutôt immature et qu’elle avait été viré par sa faute. Du coup, il ravala son égo et prit sur lui. Mais les yeux de So Yi qui se levèrent au ciel n’échappa pas au regard de Ji Hwan qui ne put s’empêcher d’en être encore plus outré. La porte fut fermée tellement vite derrière lui qu’il se demanda si ce n’était pas un nouveau signe pour lui demander de partir, mais au moins cette fois elle s’était excusée. Puis il remarqua le chat et se dit que c’était peut-être juste pour le chat qu’elle avait fait ça. Devenait-il complètement paranoïaque ?

Mais cette question fut chassée de son esprit à la vision de l’appartement de son ex-employée. Il resta quelques secondes immobile à observer l’endroit minuscule et à se demander si c’était possible d’être épanoui là-dedans. En même temps, il pouvait sentir qu’elle entretenait du mieux qu’elle pouvait l’endroit, rien qu’à la décoration qui rendait l’appartement un peu moins pauvre – même si rien ne pouvait battre sa taille. Malgré sa phrase, quasiment rien n’était en désordre et ça lui correspondait bien. Il ne savait pas trop s’il devait complimenter la décoration ou relever la taille du studio, alors plutôt que de dire une bêtise, il ne dit rien, encore une fois. Ce qui obligeait So Yi à briser la glace et, comme toujours, elle y arrivait à merveilles. Il eut un petit sourire mais avant de répondre, il regarda de nouveau l’endroit. Il n’était pas si grand mais le plafond n’était qu’à quelques centimètres de sa tête et, sans aucun doute, le costard qu’il portait n’allait pas très bien avec la pauvreté de l’endroit. Il se demandait si son costard n’était pas plus cher que le loyer. « Je pense que chanceuse est un grand mot, mais en tout cas tu n’auras pas plus de problèmes que tu n’en as déjà. » répondit-il simplement. Mais il ne savait pas s’il devait dire de suite la raison de sa venue ou attendre un peu. Il avait pour habitude qu’on l’accueille en lui proposant de quoi boire ou manger, or il ignorait si c’était dans les plans ou pas de So Yi. Même pour lui, le malaise était palpable.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Dim 14 Juil - 12:07
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Son silence alimentait la tension mais peut-être que j'étais la seule à la ressentir car il semblait si serein, l’œil curieux alors que pourtant, il ne disait rien. "Que j'en ai déjà, hein." Un tel fiasco pouvait difficilement s'appeler un départ à zéro. Un éternel recommencement plutôt, ou la preuve que j'étais incapable d'apprendre de mes erreurs. Sec et droit au milieu du salon, il me rappelait al rigidité de son père, la même, sans le regard malveillant qu'il arborait constamment. Au fond de ses yeux, Ji Hwan avait toujours eu quelque chose de sérieux, de mélancolique et de presque vide. "Tu veux boire quelque chose ?" Proposais-je en tirant sur la porte du frigo. Une carafe d'eau fraîche filtrée. Quelques jus sains à l'aloe vera, à l'orange ou des infusions à la menthe, à la pêche, au melon. Je sortais un verre et le posais sur le plan de travail en attendant sa commande comme je l'avais toujours fait. "Pourquoi t'es là Ji Hwan ? Je ne suis plus ton assistante et toi comme moi, on sait que l'excuse du je passais dans le coin n'est pas valable." Parce qu'il va droit au but et qu'il n'est pas du genre à passer dans le coin et faire un détour entre deux points de chute. Simplement, parce qu'il n'est pas du genre à passer dans ce coin. "Pourtant il est presque vingt-deux heures et tu débarques chez moi sans dire un mot. Est-ce que c'est à moi de te poser les questions ?" J'oscillais entre un million de sentiments qui, mêlés à mes ressentiments menaçaient de me faire monter en pression à tout moment. Ces dernières semaines plus que jamais, je me sentais comme une girouette, un pion sur l'échiquier et ce n'était pas seulement que j'aimais mener la danse plutôt que d'être manipulée, j'avais pour une fois une véritable envie de faire les choses bien et de ne pas finir blessée.

J'avais anticipé sa réponse et servi un verre d'eau. Je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il n'était pas jus détox encore moins alcool. Je savais aussi qu'il aurait refusé mon offre alors qu'il n'attendait que ça, que je le lui propose par pure politesse déclinée. Par habitude, je lui amenais le verre à deux mains mais le regard dur. Pas méchant, juste celui d'une personne qui en a assez d'être menée à la baguette, tournée en ridicule et dégagée pour mieux être repêchée.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Mar 16 Juil - 19:03
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La situation ne se présentait pas aussi bien qu’il l’avait espéré. Il ne s’était pas imaginé grand-chose mais un accueil plus chaleureux aurait été le bienvenu. D’un autre côté, il savait que c’était son côté orgueilleux qui voulait cela. Il n’était pas sans savoir que par sa faute, So Yi avait souffert de nombreuses rumeurs dégradantes et avait été – sans doute – rabaissé par son père avait d’être viré sans motif valable. Personne ne saluerait son patron avec un immense sourire dans de telles conséquences, encore moins So Yi. C’était une question d’habitude, trop habitué à l’hypocrisie donnée par ceux qui le côtoyaient, il n’avait jamais ressenti à ce point qu’il n’était pas le bienvenu. Ravi d’entendre la jeune femme lui proposer quelque chose, il cacha sa joie en refusant poliment - «  Non, merci » - mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un verre lui était déjà tendu, et les mots qu’elle avait retenus jusqu’alors aussi. Droit debout, bien trop fièrement comme à son habitude, il buvait les reproches qui s’avéraient tout-de-même moins amers qu’il n’aurait pu le craindre. Elle n’avait pas la langue dans sa poche et elle aurait très bien pu être bien plus sèche avec lui, en commençant déjà par ne pas le laisser rentrer chez elle et en l’envoyant balader comme elle savait si bien le faire, puisque de toute façon, il n’était plus son patron depuis quelques jours déjà. Une réalité dure à accepter et pourtant pas si frappante : il était trop habitué à entendre la demoiselle l’appeler Ji Hwan quand ils n’étaient que tous les deux pour qu’il se rende compte que cette fois-ci, elle ne le faisait pas parce qu’il le lui avait permis mais parce qu’il n’avait plus d’autorité sur elle. En partant du principe qu’il en avait eu un jour.

Il prit le verre sans lâcher le regard sévère qu’elle lui lançait. Le rappel de l’heure qu’il était lui avait été utile : même un patron était hors la loi s’il visitait un employer aussi tardivement. Mais depuis qu’il n’allait plus travailler non plus – façon de parler, parce que si officiellement il ne se rendait plus au bureau, il continuait d’amadouer les actionnaires pour qu’il prenne sa défense contre son père – il n’avait plus de réelle notion d’heure. Jamais il ne s’était senti si vide que depuis qu’il ne travaillait plus, mais depuis qu’il ne travaillait plus, il ne s’était jamais si rempli que depuis qu’il était ici. La présence de So Yi avait un pouvoir sur lui qui l’effrayait presque, ces derniers temps.

Baissant les yeux comme il devait le faire en tant que coupable, il eut un léger soupire et balaya du regard l’appartement une dernière fois avant de croiser de nouveau le regard de la jeune femme. Secouant sans s’en rendre compte l’eau dans son verre, il trahissait une certaine anxiété : celle d’admettre qu’il ne savait pas. Parce que Ji Hwan ne savait pas quels avaient été les mots de son père envers So Yi, ni leurs effets : il ne pouvait qu’imaginer, déduire. Il ne pouvait donc pas non plus savoir avec certitude de quelle façon il devait parler pour être sûr que cela atteigne correctement son ancienne employée. « Je suis désolé du retard. » dit-il tout d’abord, s’apercevant que s’excuser était désormais plus simple que quand il avait dû le faire pour la toute première fois de sa vie. « J’aurais voulu venir plus vite mais je n’ai pas pu. Mon père a fait tout ça quand j’étais en voyage d’affaire, je n’avais aucune idée de ce qui se passait jusqu’à ce que je rentre et que je ne te vois pas. J’aurais aussi voulu venir de suite après, mais j’avais des choses urgentes à régler avant de pouvoir te faire face. » Une question de fierté, une nouvelle fois. Ji Hwan ne se serait pas permis de revenir la voir sans avoir réglé tout ce qu’il avait à régler avec son père, une bonne fois pour toute, et même si cela annonçait un combat encore plus épuisant. « Je ne sais pas ce que mon père t’a dit, ni quel motif il a inventé pour se permettre de te virer alors que tu es mon employée. J’imagine que rien de l’entretien que tu as eu avec lui ne doit être un bon souvenir mais j’aimerais que tu me rapportes ce qui t’a été dit pour pouvoir transformer ses propres mots en arme. Et j’aimerais que tu te battes à mes côtés avec cette arme, une nouvelle fois. » conclut-il finalement, toujours en secouant son verre d’eau délicatement.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Sam 31 Aoû - 15:59
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#JIYI Just friends don't steal secret glances at each other. Just friends don't get jealous when the other talks about someone else. Just friends don't get butterflies from each other.


J'avais envie de marquer le coup et pour une fois, d'être celle qui mènerait la danse plutôt que celle dont on se servait pour arriver à bonne destination. J'avais donné mon temps, mon sommeil et mon âme dans ce travail et même si je n'avais aucun droit de me plaindre au vu du prestige et du salaire, je restais une personne avec des droits et une dignité ; ce que beaucoup parmi les plus hauts postes semblaient oublier une fois que le pouvoir avait achevé de les consumer.

Je balayais d'un simple regard ses excuses et ses tentatives de m'expliquer pourquoi il n'avait pas pu être là plus tôt ; je devais avoir mis un peu de fierté de côté pour admettre qu'il n'était pas celui que je devais blâmer pour ce qu'il s'était passé la semaine dernière. Sans doute une énième marque de maturité qui me surprenait moi-même, tant le pardon et l'empathie faisaient si peu partie de ma personnalité. J'aurais pu en vouloir au monde mais je pouvais pas me permettre de m'éparpiller ; je savais la rancœur et l'animosité de Jihwan pour son père, en rajouter une couche n'aurait servi à rien, pas plus que de le mettre dans le même sac qu'un homme qui n'avait jamais fait le moindre effort pour considérer ses employés et les gens qui l'entouraient.

Jihwan n'était pas comme ça et même si j'avais pu prétendre le contraire, si par le passé il avait fait l'usage du même caractère et des mêmes stratagèmes, je pouvais difficilement tenir le même discours vu l'effort considérable qu'il avait fait pour sortir de sa zone de confort.

J'acquiesçais silencieusement à sa question, me laissant un peu de temps pour réfléchir à la façon dont je voulais présenter les choses ; mais j'y avais pensé tout le weekend et honnêtement, tout ça me venait assez naturellement, comme si la rencontre avec le top-président avait été hier. "Tu as l'air sûr de toi." Je cachais un sourire, exagérant une démarche nonchalante jusqu'au canapé. "Il m'a convoquée directement via son assistante personnelle au milieu d'une réunion avec tous les autres salariés." Une forme d'humiliation déguisée et qui a vite fait de faire le tour de tous les services ; j'invitai Ji Hwan à prendre place à l'autre bout du canapé avant de poursuivre. "Il n'a pas dénigré mon travail cela dit, sans doute le seul aspect réconfortant de cet entretien." Une lettre de démission en main déjà toute prête, quelques mots blessants, insultants et dégradants pour faire passer l'envie d'opposer la moindre remarque et il ne manquait plus que ma signature forcée pour remercier mon boulot acharné et la gestion quasi parfaite de mes dossiers. "Il a dit qu'il ne pouvait pas tolérer ce genre de mauvaise publicité et que certaines choses commençaient à se savoir parmi les actionnaires depuis le fiasco de la soirée d'anniversaire." Namely, les mœurs légères du jeune président avec sa provocante secrétaire. "Que j'étais une simple distraction, en clair, un moyen de défier son autorité et qu'il était temps qu'il remette de l'ordre là-dedans. Il a dit d'autres choses mais je suis certaine que t'as dû en avoir des échos." J'avais presque ancré chacune de ses accusations dans ma chair au point que je pouvais difficilement les oublier ; impossible de toute les nommer non plus sur un entretien d'un peu moins d'une heure. "J'ai refusé de signer la lettre de démission et il a fouillé dans les registres pour prétendre l'existence d'une faute professionnelle." Prouver le contraire aurait nécessité les services d'un avocat hors de prix et c'était bien la dernière chose que j'aurais pu me permettre.

Au final, ce n'était pas tant un plaidoyer contre moi mais également la réaffirmation du pouvoir qu'il avait toujours eu sur son fils avant les récents événements. Et je savais aussi que cette guerre dépassait mon simple statut au sein de l'entreprise ; je n'avais jamais vu Ji Hwan s'investir autant à démêler les stratagèmes ancestraux de son père pour garder une main de fer sur son Empire. "Alors ? En tant que mauvaise influence et responsable officielle de ton comportement déviant, je peux savoir à quoi tu penses ?" Je demandais, amère et sarcastique tandis que le silence s'était installé entre nous.

SIAL


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Re: Qui t'a donné la permission de te faire virer ? ♡ #JIYI | Jeu 5 Sep - 16:39
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Ji Hwan fut silencieux pendant de longues secondes. Ce n'était un secret pour personne qu'il n'était pas du genre bavard, et sauf quand une émotion forte prenait possession de lui - vraiment très, très forte - il réfléchissait toujours avant de parler. Il n'était pas le genre d'homme à dire des choses sans les avoir longtemps pensées avant, ce qui rendait au final ses erreurs plus graves encore. Il ne pouvait pas les mettre sous le compte de l'impulsivité : il devait en prendre l'entière responsabilité. Heureusement, il n'avait pas tendance à fuir ses responsabilités, bien trop habitué à en supporter le poids depuis son enfance. Il n'avait donc pas prévu de chercher des excuses au comportement de son père, ni de se dégager de sa part de responsabilité dans ce que la jeune femme avait vécu : si, de base, il ne l'avait pas utilisée pour sa propre vengeance, jamais les quelques rumeurs sur une adultère n'auraient atteint les oreilles de son père. Il en était le premier fautif et il n'était pas question de le nier. C'était justement une meilleure raison pour contre-attaquer, parce que déclarer forfait ici ne lui ressemblait pas. S'il s'engageait dans une guerre, il le faisait jusqu'au bout. Ou, du moins, jusqu'à ce qu'il soit sûr qu'il en ressorte gagnant. Dès le moment où les possibilités de gagner devenaient trop basses, il préférait battre en retraite pour mieux attaquer quand l'ennemi s'y attendait le moins.

C'était, plus ou moins, ce qu'avait fait son père. Il avait bien dû s'apercevoir qu'il ne pouvait rien faire contre la rupture des fiançailles, car Ji Hwan avait su prévoir ses tentatives et les avait déjouées à l'avance. Il avait donc battu en retraite plusieurs semaines, avant de mieux attaquer quand son fils s'y attendrait le moins en virant son employée. Mais sans prévoir que le futur héritier se rendrait dans son bureau avant de ne plus se présenter dans l'entreprise, permettant aux rumeurs de se créer et de circuler.

Néanmoins, Ji Hwan n'était pas si sûr de lui que ce qu'il montrait. L'adversaire était coriace, c'était celui qui lui avait enseigné toutes ses techniques sournoises et il ne doutait pas qu'il en avait gardé quelques unes dans sa manche que son fils n'aurait jamais imaginé. Il ne pouvait pas dire que la guerre était déjà terminée, qu'il allait en sortir gagnant. Mais en l'occurrence, il n'allait pas abandonner. Qu'il perde ou qu'il gagne, il n'était plus question d'abandonner. C'était déjà ainsi qu'il pensait avant d'entendre le récit de So Yi, mais c'était encore plus le cas maintenant. S'il laissait tomber, tout retomberait sur elle.

Il continuait de secouer son verre d'un geste machinal quand il répondit. « Je ne pense à rien en particulier, autre qu'un moyen de te venger.  » répondit-il sincèrement. Ca ne servait à rien de faire semblant d'avoir des idées, il n'en avait pas : il avait, pour l'instant, déployé une de ses plus grandes armes, celle de ne pas se présenter au travail. «  Ca ne restera pas comme ça. Enfin, sauf si tu préfères ne plus revenir en tant que secrétaire du président. » La sienne, autrement dit, mais il n'avait pas voulu dire ma secrétaire. «  Ton avis est plus important que le mien pour l'instant. Comment tu veux te positionner, ce que tu veux faire. Pour une fois, j'écouterai. » admit-il sérieusement. Il n'était pas question de prendre, de nouveau, une décision sans la consulter, alors qu'elle était concernée.

SIAL


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