La jeune femme a du mal à réaliser ce qu’il venait de se passer, ce qu’elle avait osé faire, et ce qu’elle avait poussé le garçon à faire … elle rouvre doucement les yeux encore portée par la chaleur de sa bouche et de ses lèvres. Elle sourit en coin en croisant son regard, il semble tout aussi timide qu’elle et gêné. Il n’en était que plus craquant … elle se rapproche de lui un tout petit peu jusqu’à ce que leur nez se frôle, suffisamment pour que leur souffle se mélange. Elle ferme les yeux et murmure tout bas « tellement bien … » et c’était vrai, elle se sentait tellement bien. Elle frémit et se demande comment pourrait réagir son cousin en apprenant la nouvelle. Qu’importe, Ma Nah avait le droit de vivre et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle avait choisi d’être pyobeom et de ne pas avoir suivi le reste de sa famille dans leur fraternité. C’était très clairement pour vivre ça, sa vie, repousser les limites, oser, avoir l’audace … l’audace de croiser le regard d’Evan et de se blottir contre lui pour l’embrasser à nouveau. Rien n’était facile pour ces deux timides, tellement de questions et de barrières qu’ils devaient combattre pour en arriver à cette soirée. Ma Nah ne se sentait pas assez jolie pour pouvoir attirer son attention et se convainquait que la douceur du garçon n’était dû qu’à sa relation avec son cousin. Mais ce soir, elle avait la preuve que c’était plus que ça … que c’était elle, que c’était elle qui lui donnait envie de la protéger, de trainer avec elle, d’aller au restaurant … d’aller au cinéma … C’était parce qu’elle lui plaisait qu’il cherchait son regard dans la foule et qu’il lui souriait toujours de loin. Finalement ce n’était pas que par gentillesse qu’il l’attendait à la fin des cours pour rentrer avec elle à la fraternité … parfois même en devant l’attendre plus de 30 minutes que le cours finisse … alors la jeune femme croise son regard, rougie encore un peu et souffle « c’était pas pour mon cousin que t’étais … aussi doux avec moi alors, pas vrai … ? » son murmure est tendre et remplie d’une affection certaine.